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Les Bourses mondiales ont plongé lourdement, ce lundi 7 avril, tandis que tous les yeux étaient rivés sur la moindre déclaration de la Maison-Blanche et des partenaires commerciaux des Etats-Unis. Sur fond d’information de presse erronée selon laquelle l’administration Trump aurait pu envisager une pause pour ses droits de douane, les marchés ont brièvement tenté de remonter, avant de redescendre après un démenti de la Maison-Blanche sur X.L’épisode a duré huit minutes, vers 16h10, heure de Paris : l’indice américain S & P 500, l’un des plus importants du monde, est passé de 4 960 points à 5 250 points, soit plus ou moins 5 % de hausse, avant de tout reperdre presque aussi vite. “C’est un mouvement extrême, qui démontre à quel point la moindre rumeur peut avoir des effets démesurés. Le marché est prêt à réagir très vite, à rebondir de plusieurs pourcents si les nouvelles devenaient un tout petit peu moins anxiogènes”, a indiqué à l’AFP Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.A Wall Street, après cet épisode, vers 16h10 GMT (18h10 en France), l’indice élargi S & P 500 reculait de 1,97 %. Le Nasdaq, dont la composition est dominée par les entreprises technologiques, cédait 1,73 % et le S & P 500 1,87 %. En Europe, la Bourse de Francfort qui est revenue en territoire positif quelques instants, a terminé sur une chute de 4,13 %, Londres de 4,38 %, Milan a dégringolé de 5,18 % et Zurich de 5,16 %. La Bourse de Paris a dévissé de 4,78 % et n’avait plus connu chute pareille depuis mars 2022.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a chuté de 347,83 points et s’est établi à 6 927,12 points à la clôture, affichant sa pire séance depuis mars 2022. Depuis le 1er avril, il a abandonné près de 12 %. Les valeurs du luxe, très exposées au marché asiatique, ont continué de souffrir ce lundi. LVMH, première capitalisation boursière du CAC 40, a dégringolé de 4,23 % à 507,60 euros, Hermès a chuté de 6,07 % à 2.135,00 euros, et L’Oréal, géant des cosmétiques souvent catégorisé dans le secteur luxe, a abandonné 3,96 % à 335,85 euros.Le géant pétrogazier TotalEnergies a dévissé de 5,24 % à 50,29 euros. Le groupe français de gaz industriels Air Liquide a chuté de 7,27 % à 160,60 euros, Veolia, spécialiste des services à l’environnement, de 8,12 % à 28,27 euros, l’énergéticien Engie de 5,34 % à 17,47 euros. Absence totale de visibilitéLes marchés évoluent au gré des annonces de la Maison-Blanche et de son locataire. Donald Trump a menacé ce lundi d’alourdir encore les droits de douane américains sur les produits chinois, de 50 % “additionnels” dès le 9 avril, si Pékin maintient sa riposte à son offensive douanière. “Les droits de douane de Trump ont été plus violents que prévu. La Chine a annoncé une escalade des droits de douane, puis les Européens ont dit qu’ils ne se laisseraient pas faire… Tout cela est d’une fragilité absolue”, pointe David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.Les annonces de Donald Trump n’augurent pas de stabilisation dans les jours qui viennent. “Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34 % de droits de douane sur les produits américains d’ici demain, mardi 8 avril, les Etats-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50 % sur la Chine, à partir du 9 avril”, a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social. Il a aussi annoncé qu’il ne donnerait pas suite aux demandes d’entretien des responsables chinois.L’Europe propose une exemption totale pour éviter la guerre commercialeDepuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20 %, devant passer à 54 % dès le 9 avril, avec les + 34 % annoncés la semaine dernière. Interrogée par l’AFP, la Maison-Blanche a confirmé que si Donald Trump mettait sa nouvelle menace à exécution, cela porterait cette surtaxe à 104 %.L’Union européenne a quant à elle proposé aux Etats-Unis une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, a annoncé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, afin de tenter d’éviter une guerre commerciale. “Le marché aimerait que cela se concrétise, mais on a l’impression que le mal est fait psychologiquement. Il peut y avoir un rebond de court terme, mais on a encore le sentiment qu’il y a énormément de fragilité pour retrouver du concret sur les marchés et on ne peut pas dire beaucoup plus que cela à ce jour”, conclut David Kruk.



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Publish date : 2025-04-07 18:07:00

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