Au printemps 1888, dans les colonnes de L’Art, Léon Gauchez couvre d’éloges le plâtre signé d’une inconnue qu’il tient pour "l’œuvre la plus extraordinaire" présentée au Salon cette année-là. Le critique vante les "délicatesses de création de Mlle Camille Claudel", louant "l’exquis mouvement d’abandon inconscient de tout l’être de la jeune aimée". La sculptrice ne le sait pas encore mais Sakountala, qui la fera connaître au public, restera l’unique création récompensée au Salon de sa carrière bientôt entachée de drames. Las, en dépit de la mention honorable décernée par la grand-messe artistique de la capitale, elle n’obtient pas la commande