Rebattant complètement les cartes après trois années de guerre, Donald Trump a convenu avec Vladimir Poutine de lancer des négociations “immédiates” sur l’Ukraine, et promis une rencontre en personne avec son homologue russe. “Il viendra ici, et j’irai là-bas, et nous nous verrons probablement en Arabie saoudite la première fois”, a-t-il affirmé mercredi 12 février lors d’un échange avec des journalistes à la Maison-Blanche, sans donner de date, en prévoyant aussi un cessez-le-feu “dans un futur pas si lointain” en Ukraine.Donald Trump a par ailleurs jugé qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, voulue par Kiev mais absolument rejetée par Moscou, ne serait “pas réaliste”. Il a également dit qu’il “faudrait des élections à un moment ou un autre” en Ukraine.Les infos à retenir :⇒ Trump et Poutine ont convenu de négociations “immédiates” sur l’Ukraine⇒ Il ne s’agit pas d’une “trahison” de l’Ukraine, assure le chef du Pentagone⇒ L’Ukraine doit être “étroitement engagée” dans toute négociation de paix, selon le chef de l’OtanLe Kremlin veut “assez rapidement” une rencontre Trump-PoutineLe Kremlin a indiqué ce jeudi 13 février vouloir “assez rapidement” une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, après l’appel téléphonique la veille entre les deux dirigeants, qui ont convenu de commencer à négocier la fin du conflit en Ukraine. “Il est certainement nécessaire que cette réunion se tienne assez rapidement, les chefs d’État ont beaucoup de choses à se dire”, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Mercredi, Vladimir Poutine a dit à Donald Trump vouloir trouver une “solution de long terme” au conflit ukrainien via des “pourparlers de paix”, a annoncé le Kremlin, parlant d’un appel téléphonique de près d’une heure et demie.L’initiative de Donald Trump n’est “pas une trahison” de l’Ukraine, assure le chef du PentagoneL’initiative prise par Donald Trump, qui a convenu avec Vladimir Poutine de lancer des négociations “immédiates” sur l’Ukraine, n’est pas une “trahison” de ce pays, a affirmé jeudi à Bruxelles le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth. “Il n’y a pas de trahison”, a-t-il déclaré devant la presse. “Il y a la reconnaissance que le monde entier et les Etats-Unis sont investis dans la paix, une paix négociée”, a-t-il ajouté.Donald Trump a annoncé ce mercredi sur son réseau social Truth avoir eu une “conversation prolongée et très productive” avec Vladimir Poutine, lors de laquelle tous deux ont convenu de commencer à négocier “immédiatement” sur l’Ukraine. “Nous avons convenu de travailler ensemble, très étroitement, y compris en nous rendant visite dans nos pays respectifs”, a aussi écrit le président américain.”Nous voulons mettre fin aux millions de morts liées à la guerre Russie/Ukraine. Le président Poutine a même utilisé mon très percutant slogan de campagne : ‘BON SENS’. Nous y croyons tous deux très fortement”, s’est félicité Donald Trump dans sa publication. “Nous avons parlé des forces de nos nations respectives et du grand bénéfice qu’il y aura un jour à travailler ensemble”, a-t-il encore écrit, en rapportant ce premier échange avec le président russe depuis son retour au pouvoir le 20 janvier.L’Ukraine doit être “étroitement engagée” dans toute négociation de paix, selon le chef de l’OtanL’Ukraine doit être “étroitement engagée” dans toute négociation de paix et tout accord doit être “durable”, a averti jeudi le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. “C’est crucial quand on parle de l’Ukraine, que l’Ukraine soit étroitement engagée dans tout ce qui peut concerner l’Ukraine”, a-t-il déclaré devant la presse, au lendemain d’un entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.L’Alliance atlantique vit un “grand moment de vérité”, a affirmé par ailleurs depuis Bruxelles le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu. “C’est un grand moment de vérité” pour l’avenir de l’Otan, a-t-il déclaré devant la presse. “On dit que c’est l’alliance militaire la plus importante, la plus robuste de l’histoire. C’est historiquement vrai, la vraie question c’est : est-ce que dans 10 ou 15 ans c’est toujours le cas ? “, a-t-il ajouté, avant le début d’une réunion au siège de l’Otan.Le gouvernement allemand de son côté a refusé ce jeudi une “paix imposée” Kiev. “La prochaine tâche est de s’assurer qu’il n’y ait pas de paix imposée” à l’Ukraine, a déclaré le chancelier Olaf Scholz, exigeant notamment que le pays puisse conserver “une armée forte” après un éventuel accord. Il n’est “pas encore clair sous quelles conditions l’Ukraine serait prête à accepter un accord de paix”, a-t-il ajouté dans une interview avec le site d’informations Politico. A Bruxelles, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part côté jugé “regrettable” que les Etats-Unis aient fait d’emblée des concessions “avant même le début des discussions”.Dès mercredi soir, les chefs des diplomaties de six pays européens et de l’Ukraine avaient déjà affirmé que l’Europe et Kiev devaient “participer à toute négociation” sur une résolution du conflit. “Nous souhaitons échanger sur la voie à suivre avec nos alliés américains”, indique un communiqué publié à l’issue d’une réunion à Paris des chefs de la diplomatie française, allemande, polonaise, italienne, espagnole, britannique et ukrainienne. “Nos objectifs communs doivent être de placer l’Ukraine en position de force. L’Ukraine et l’Europe doivent participer à toute négociation”, ajoute ce communiqué après la réunion qui a duré plusieurs heures.La Russie et l’Ukraine s’accusent d’attaques près de la centrale nucléaire de ZaporijjiaLa Russie et l’Ukraine se sont mutuellement accusées mercredi d’attaques qui ont empêché la rotation du personnel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) présent à la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine. Ce site nucléaire, le plus grand d’Europe, a été capturé par la Russie dès les premières semaines de son invasion de l’Ukraine et la sécurité y est précaire, faisant craindre une potentielle catastrophe.Depuis septembre 2022, des experts de l’instance onusienne sont basés sur place pour surveiller la sûreté et la stabilité des installations, les équipes tournant régulièrement. Or des combats ont empêché ce mercredi le personnel de l’AIEA sur place d’être remplacé dans le cadre d’une telle rotation, pour la deuxième fois en une semaine, Kiev et Moscou se rejetant la responsabilité de cet incident.
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Publish date : 2025-02-13 09:56:00
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Thursday, February 13