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EN DIRECT. Gabriel Attal élu président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale

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Les tractations se poursuivent depuis cinq jours au sein du Nouveau Front populaire, arrivé en tête des législatives mais sans majorité absolue, pour s’accorder sur le nom d’un (ou d’une) potentiel Premier ministre. Celui d’Huguette Bello a surgi, vendredi 12 juillet au soir, comme prétendante pour Matignon – mais n’a pas encore été validé par tous. La désunion qui gagne le camp présidentiel a suscité l’agacement d’Emmanuel Macron, qui a déploré un « spectacle désastreux ». La droite, elle, aussi se déchire sur la proposition du président de former une « coalition » Républicaine.Les infos à retenir⇒ Gabriel Attal élu à la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale⇒ Les communistes et LFI poussent le nom d’Huguette Bello comme Première ministre⇒ Rachida Dati s’exprime en faveur d’une coalition de la droite républicaine avec le camp présidentielGabriel Attal officiellement élu président du groupe des députés RenaissanceSeul candidat, Gabriel Attal a été officiellement élu à la tête du groupe Renaissance – particulièrement affaibli – à l’Assemblée. Avant cette élection, il avait déjà proposé de renommer le groupe « Ensemble pour la République », dans une volonté de le rendre « incontournable » pour dégager des « majorités de projets et d’idées ».Le Premier ministre a obtenu 84 voix sur les 98 députés inscrits à ce scrutin interne. 7 ont voté blanc et 7 autres se sont abstenus. Il prendra réellement ses fonctions de président de groupe jeudi prochain, à l’ouverture de la 17e législature, marquée par l’élection à la présidence de l’Assemblée. D’ici là, au nom de la séparation entre pouvoirs exécutif et législatif, le gouvernement devra avoir été déclaré comme démissionnaire, ce qui pourrait intervenir mardi à l’issue d’un Conseil de ministres, selon une source gouvernementale.Bercy abroge un prêt de 1,3 million d’euros accordé par un haut fonctionnaire, élu RN-LRUn prêt de 1,3 million d’euros accordé à une entreprise par un haut fonctionnaire de Bercy, député RN-LR, a été abrogé ce samedi matin au Journal officiel après des révélations du Monde. « L’arrêté du 5 juillet 2024 relatif au versement d’une aide au soutien de la trésorerie de la société Vitis Gallica est abrogé », selon le Journal officiel.Alexandre Allegret-Pilot, nouveau député de l’union entre le Rassemblement national (RN) et le président contesté du parti Les Républicains (LR) Eric Ciotti, avait autorisé cette aide financière pour cette société qui « n’existe pas ou pas encore », via un arrêté signé le 5 juillet, entre les deux tours des élections législatives anticipées, a révélé jeudi le Monde. L’entreprise n’a en effet pas de numéro de Siret (numéro d’identification d’un établissement). « Des vérifications internes sont en cours et aucun argent n’a été versé », a affirmé Bercy à l’AFP ce matin.Mélenchon approuve l’option Huguette Bello pour MatignonEt si c’était elle ? Depuis hier soir, communistes et Insoumis mettent la pression sur le Parti socialiste en poussant pour l’option Huguette Bello à Matignon. La présidente du conseil régional de La Réunion, et ancienne députée du groupe communiste, « a effectivement l’étoffe, l’épaisseur pour pouvoir remplir cette fonction » de Première ministre d’un gouvernement de gauche, a assuré le patron du PCF, Fabien Roussel, sur BFMTV.Jean-Luc Mélenchon a lui aussi approuvé cette « solution » qui « ferait honneur à tous », avec une « femme racisée et féministe antiraciste ». Huguette Bello, 73 ans, est proche des Insoumis et figurait sur leur liste aux Européennes. Selon le triple candidat à l’élection présidentielle, « Insoumis, communistes et verts », « trois formations au moins sont d’accord » pour soutenir cette candidature pour Matignon.Les socialistes, eux, défendent la candidature de leur premier secrétaire, Olivier Faure. Huguette Bello, « c’est une proposition sérieuse pour des gens qui ne veulent pas gouverner », réagit une source socialiste. « Le vrai sujet va devenir Faure ou Mélenchon. » @lexpress 🤔 Qui sera Premier ministre ? C’est la question que tout le monde se pose. Mais ce n’est pas la bonne. Notre journaliste Olivier Pérou, du service Politique de L’Express, vous explique. #politique #france #législatives #macron #newsattiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Un « Conseil national » du PS ce samediLe Parti socialiste tient un « conseil national » ce samedi pour soumettre une proposition aux « partenaires » de la coalition de gauche et des « modalités de désignation ». « A ce stade, « le PS constate qu’il n’y a pas de consensus général qui se dégage au sein du Nouveau Front populaire », notamment sur le nom d’un potentiel Premier ministre, souligne l’eurodéputé Pierre Jouvet, secrétaire général du parti.Rachida Dati veut « soutenir une coalition »La ministre de la Culture, Rachida Dati, a appelé vendredi la droite républicaine, nouveau nom du groupe LR à l’Assemblée, à soutenir une coalition avec le camp présidentiel, dans un entretien au journal Le Parisien. « Nos électeurs ne nous pardonneront pas d’avoir refusé la main tendue par le président de la République alors qu’il s’agit d’éviter le chaos du pays », a-t-elle ajouté.Le nouveau président du groupe LR à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, a quant à lui rejeté d’emblée le principe « d’une coalition gouvernementale », mais laissé la porte ouverte à un « pacte législatif ». Il s’articulera autour de « propositions de loi qui seront mises sur la table de l’Assemblée nationale pour répondre aux problèmes du pays sans attendre » et dont la priorité sera « la revalorisation de la France qui travaille », a-t-il détaillé.

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Publish date : 2024-07-13 12:44:23

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Jimmy Carter et Bob Dylan, amis pour la vie : « En écoutant ses disques… »

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Dans un pays polarisé comme les Etats-Unis, la musique populaire – pop, rock, folk, jazz, country, rap – reste le dernier langage commun des républicains et des démocrates. La Maison-Blanche s’est donc toujours intéressée à ses stars : Frank Sinatra, Elvis Presley, Bob Dylan, Bruce Springsteen, Kanye West, Taylor Swift et d’autres. Avant l’élection du 5 novembre, L’Express vous raconte, en huit épisodes, l’histoire des couples improbables formés par les bêtes de la scène musicale et les animaux politiques présidentiels. Des duos très pop’n’pol !EPISODE 1 – Kennedy et Sinatra : une bromance épique, une rupture fracassanteEPISODE 2 – Elvis Presley et Richard Nixon : cette folle entrevue entre le « King » et le présidentIl fut un temps, bien avant le « Never Ending Tour », où Bob Dylan ne donnait plus de concerts. Trop d’hystérie autour de ses prestations, de ses chansons, de sa personne, du mythe qu’il incarne alors aux yeux de la jeunesse – un prophète de la contre-culture –, tout ceci l’exaspère. Sa tournée nord-américaine du début 1974, après huit ans passés loin de la scène, suscite un enthousiasme considérable pour ses nombreux admirateurs. Parmi eux, trois jeunes hommes et leur père, un planteur d’arachide de 49 ans convaincu qu’il pourrait devenir le prochain président des Etats-Unis, Jimmy Carter.Pour l’heure, il est gouverneur de Géorgie. Et ce 21 janvier, à l’issue du premier des deux concerts programmés dans sa ville d’Atlanta, auquel il a assisté avec les siens, il reçoit dans sa résidence, lors d’une fête, Dylan et ses musiciens de l’époque, le groupe The Band. « Mes trois fils mourraient d’envie de le rencontrer », explique Carter dans un film de 2020, Jimmy Carter, le président rock’n’roll. C’est grâce à eux qu’il a découvert Dylan, dont il passe lui aussi les chansons en boucle. « Quand j’ai rencontré Jimmy, il m’a cité mes paroles, raconte le chanteur dans le documentaire. Il a su me mettre à l’aise et manifestait un amour sincère pour ce que j’avais fait. »Entre le démocrate et le chanteur engagé, l’échange ne s’arrêtera pas. « Le soir de sa venue, nous avons eu l’occasion de parler de sa musique, des temps qui changent [une référence au morceau The Times They Are a-Changin’] et des émotions refoulées des jeunes », explique le futur président au magazine Playboy en 1976. Surmontant sa timidité, Dylan demande également à avoir « une conversation privée », rapportée quatre décennies plus tard par Carter : « Il m’a interrogé sur ma foi chrétienne et ses principes. » L’artiste pense-t-il déjà à se convertir à l’évangélisme, la religion de son hôte ? Ce sera fait en 1979.En 1977, Pierre Salinger décrivait une journée type à la Maison-Blanche sous la présidence de Jimmy Carter.Nombreux sont les présidents américains à avoir noué des liens avec des musiciens. Aucun ne peut revendiquer, comme Jimmy Carter – aujourd’hui âgé de 99 ans et en soins palliatifs depuis un an et demi –, s’être entendu si bien avec autant d’entre eux, dont cette légende vivante du rock’n’roll, Bob Dylan, qu’il présente comme « l’un de [ses] meilleurs amis ». Carter revendique publiquement l’influence du chanteur, trois mois à peine après leur première rencontre, lors d’un discours à l’université de Géorgie devant des avocats et des magistrats : « L’autre source de ma compréhension [après le théologien Reinhold Niebuhr] de ce qui est bien et mal dans cette société est un ami à moi, un poète nommé Bob Dylan. En écoutant ses disques […], j’ai appris à apprécier la dynamique du changement dans une société moderne. » »Mais merde, qu’est-ce que je viens d’entendre ? »Puis il explique, toujours lors de la même prise de parole, n’avoir jamais mieux « réalisé la relation qui existe entre le propriétaire terrien et ceux qui travaillent dans une ferme » qu’en écoutant la chanson Maggie’s Farm (« La Ferme de Maggie »). Dans l’auditoire, un reporter du magazine Rolling Stone, qui accompagne Ted Kennedy – frère des défunts John et Robert Kennedy –, n’en revient pas qu’un politicien de ce rang prenne Dylan comme référence. « Mais merde, qu’est-ce que je viens d’entendre ? », souffle Hunter Thompson – pape du gonzo journalisme et auteur de Las Vegas Parano – dans l’article qu’il consacre au candidat Carter, Jimmy Carter et le grand acte de foi (inclus dans le recueil Dernier Tango à Las Vegas, Ed. Tristram). Quelques lignes plus loin, le journaliste ajoute : « J’ai alors décidé que Jimmy Carter me branchait. »Cet engouement pour Carter anime également Gregg Allman, le leader du groupe The Allman Brothers Band, très en vogue ces années-là. Il arrive en retard à la fête donnée après le concert de Dylan et s’adresse « à un type sur le porche de la résidence avec un vieux jean troué, sans chemise ». Il s’agit de Carter lui-même, qui a retiré sa tenue de soirée. Nouveau coup de cœur d’un rockeur : « Il était cool, il appréciait notre musique, il était authentique, on est devenus amis », a raconté le chanteur et guitariste installé en Géorgie et originaire, comme Carter, du Sud profond.Ce lien prend rapidement une tournure politique. Au poste de gouverneur, Jimmy Carter (1971-1974) a succédé à Lester Maddox, un défenseur de la ségrégation se vantant de chasser les Noirs avec un manche de pioche. Carter incarne, lui, un « nouveau Sud », avec de la place pour les Blancs et les Noirs, dont il apprécie toutes les musiques. C’est en particulier le cas du gospel, découvert dans les églises afro-américaines, dont il aime la ferveur religieuse, car elle résonne en lui. Né dans un comté où les descendants d’esclaves sont majoritaires, mais dans un Etat où ils souffrent du racisme, le Sudiste renvoie une image d’ouverture et d’intégrité qui fait mouche chez les progressistes et au-delà, après les mensonges des années Richard Nixon.Carter ouvre la Maison-Blanche aux musiciensDécidés à le soutenir, les Allman Brothers et d’autres groupes montent sur scène pour financer la campagne de Carter et le faire connaître. « Les jeunes se sont dit : si les Allman Brothers aiment bien Carter, on peut voter pour lui », s’en amuse Carter dans le film consacré à cette épopée. Cela marche si bien que l’un de ses adversaires à la primaire démocrate, Jerry Brown, monte à son tour des concerts pour lever des fonds, avec les Eagles – mais sans leur mégatube Hotel California, sorti en 1977. Peine perdue, Carter l’emporte. Lors de son investiture par le parti, il cite à nouveau l’auteur du génial album Bringing It All Back Home : « Notre Amérique est, pour reprendre les mots de Bob Dylan, occupée à naître, et non à mourir. »Dans la droite ligne de sa campagne, Carter ouvre en grand la Maison-Blanche aux musiciens. Le trio Crosby, Stills and Nash y est reçu au débotté, comme le ténor Luciano Pavarotti ou Dolly Parton, Johnny Cash et June Carter, qui viennent y déjeuner. Le bluesman Muddy Waters y donne un concert, de même que le jazzman Dizzy Gillespie et le pianiste Vladimir Horowitz. Bien qu’il n’en ait jamais joué, Carter aime la musique. « Il est devenu passionné de classique enfant, rappelle Jonathan Alter, auteur d’une biographie, His Very Best : Jimmy Carter, a Life. A l’Académie navale, il possédait un tourne-disque. Il commença alors une collection de disques éclectique, car il aime tous les genres. »Jimmy Carter et ronald ReaganBob Dylan, pour autant, n’est jamais venu lui rendre visite à la Maison-Blanche, contrairement au chanteur de country Willie Nelson, que Carter considère comme son autre grand ami – celui-ci y a même fumé un joint, en compagnie du fils du président, Chip. Cette ouverture culturelle ne profite pas à Carter, battu à la fin de son unique mandat par le républicain Ronald Reagan, dans un contexte économique et international morose, avec le renversement, en Iran, du Shah, dont le régime était tenu à bout de bras par Washington. « L’opération de sauvetage des otages de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran a viré au fiasco, l’image de Carter ne s’en remettra jamais, rappelle l’historienne Françoise Coste. L’Amérique de Carter, celle des années 1970, avec la défaite au Vietnam et l’inflation, est passée pour celle de la loose. »Il faut attendre le tournant du millénaire pour voir Jimmy Carter être réhabilité. Son engagement constant en faveur de la paix et de causes caritatives, à travers la fondation qui porte son nom, lui vaut d’être récompensé en 2002 du prix Nobel de la paix. Là encore, il peut compter sur un ami rockeur, Willie Nelson, pour le gala organisé à Oslo, la capitale norvégienne. Echo singulier à leur amitié, Bob Dylan se verra lui aussi récompensé par un Nobel, mais cette fois-ci de littérature, quatorze ans plus tard.

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Author : Clément Daniez

Publish date : 2024-07-13 09:30:00

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Le sexe (et le genre) influencent le fonctionnement des réseaux cérébraux

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« Le cerveau a-t-il un sexe ? » Cette question est, depuis des décennies, le cœur de très nombreuses recherches… et l’objet de controverses scientifiques. En cause, une compréhension encore très imparfaite de notre cerveau, alors même que les recherches sur les interactions entre le sexe, la neurobiologie et le comportement ont explosé ces vingt dernières années. De nombreux travaux font état de résultats contradictoires ou ne parviennent pas à être reproduits. Il est néanmoins admis que, si les cerveaux des hommes et des femmes sont globalement similaires, il existe quelques différences. La plus notable étant que le cerveau des hommes est en moyenne plus gros que celui des femmes, de l’ordre de + 6 %, même à taille égale. Une étude publiée en juillet 2021 dans Humain Brain Mapping montre également que quelques centaines de régions cérébrales présentent de légères différences statistiques en termes de taille.Mais les neurosciences – et la recherche biomédicale en général – restent démunies pour expliquer les causes et conséquences de ces différences. Sont-elles liées à des facteurs génétiques, des différences hormonales, environnementales, à l’éducation ou aux cultures des sociétés ? Personne ne le sait avec précision. Il n’y a guère plus de réponses concernant les conséquences. Tout juste sait-on que même s’il existe une corrélation entre le volume du cerveau et le quotient intellectuel, les hommes ne sont pas plus « intelligents » que les femmes. Les scores de QI des deux sexes sont d’ailleurs très proches. Pour ne rien gâcher, il faut également prendre en compte la plasticité cérébrale, soit le fait que nos expériences personnelles modifient la structure de notre cerveau. Il est par exemple connu que chez des pianistes, les zones du cortex qui contrôlent les doigts et l’audition sont plus épaisses que chez la moyenne des êtres humains.Des réseaux cérébraux différents en fonction du sexe, mais aussi du genreComme si cela ne suffisait pas, des chercheurs ont décidé de se demander si nos encéphales ont… Un genre ! Des neuroscientifiques américains viennent, en effet, de publier une étude dans Science advance, ce vendredi 12 juillet. « La littérature croissante sur les différences entre les sexes et l’absence de reproductibilité d’un grand nombre des différences signalées suggèrent de potentiels biais et/ou un malentendu dans la façon dont nous étudions, interprétons et rapportons les résultats liés au sexe », écrivent les auteurs en introduction. Ces derniers ont donc tenté d’apporter leur pierre à l’édifice en analysant les données d’imageries cérébrales de milliers d’enfants américains. Selon les chercheurs, leurs résultats indiquent qu’il existe des différences entre les réseaux cérébraux en fonction du sexe des enfants, mais aussi, parfois, de leur genre. Dans ces travaux, les chercheurs précisent que le « sexe » des enfants de l’étude correspond à l’attribution du trait biologique qui a été déterminé à leur naissance (en moyenne, il aboutit dans 99,95 % des cas à la désignation homme ou femme) ; et que le « genre », lui, correspond « aux rapports d’auto-évaluation des enfants et aux déclarations des parents » et qu’il n’a pas été considéré comme binaire ou comme une catégorie spécifique.Pour tenter de démêler les effets du sexe de ceux du genre sur l’activité des réseaux cérébraux (qui indiquent comment les différentes parties du cerveau sont actives et connectées), les chercheurs ont analysé les données d’IRM de 2 315 filles et 2 442 garçons âgés de 9 à 10 ans de la cohorte Adolescent Brain Cognitive Development study, une étude longitudinale en cours aux Etats-Unis qui vise à comprendre le développement du cerveau de l’enfant. « Nous avons utilisé ces données afin de voir comment les différentes régions du cerveau communiquent et forment des réseaux », détaille Elvisha Dhamala, neuroscientifique au Northwell Health Feinstein Institutes for Medical Research, à New York (Etats-Unis) et principale auteure de l’étude. Son équipe et elle ont ensuite analysé les liens entre ces réseaux et le sexe assigné à la naissance, puis avec le genre déclaré par les enfants et les parents. « Nos résultats montrent que le sexe et le genre influencent chacun des réseaux cérébraux différents », assure la chercheuse.Afin de le déterminer, son équipe et elle ont notamment cartographié différentes régions du cerveau liées, ou non, au sexe biologique. Ils ont également utilisé des algorithmes d’apprentissage automatique afin de déterminer si les schémas de connectivité des réseaux cérébraux permettaient d’identifier le sexe biologique et le genre de chaque participant. En analysant certains réseaux cérébraux, les algorithmes ont par exemple pu prédire le sexe biologique des enfants avec une très grande précision. Et en analysant des réseaux cérébraux distincts, ils ont parfois aussi prédit avec succès le genre. Les chercheurs ont, ensuite, comparé et analysé leurs différents résultats notamment grâce à des tests statistiques et ont déterminé que le sexe et les réseaux cérébraux sont bien liés au sexe, mais aussi au genre. »Sur le principe cette étude fait exactement ce qu’il faut faire : étudier conjointement sexe et genre afin de déterminer ce qui revient à l’un et à l’autre », indique de son côté Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS en sciences cognitives à l’Ecole normale supérieure de Paris, spécialiste du développement cognitif de l’enfant, qui n’a pas participé à l’étude mais a pu la consulter pour L’Express. Ce spécialiste du développement cognitif de l’enfant, souligne que, dans cette étude, la seule mesure de genre prédite par les activations cérébrales est celle renseignée par les parents (qui ont répondu si les comportements de l’enfant étaient typiques de son sexe) et pas celle renseignée par les enfants (qui ont répondu à quatre questions sur leur identité de genre). « Donc stricto sensu, les auteurs n’ont pas trouvé de corrélation cérébrale de l’identité de genre indépendante du sexe. Mais cela peut bien sûr être dû au jeune âge des enfants et au faible nombre de trans déclarés à cet âge », précise-t-il.Le genre, cause ou conséquence de ces différences ?Cette découverte est d’autant plus intéressante que si certaines études ont commencé à se concentrer sur l’influence du sexe sur le cerveau et le comportement humain, « les contributions du genre sont inconnues », soulignent les auteurs. Pourtant, de telles connaissances pourraient aider les futures recherches sur la diversité neurobiologique du développement cérébral, mais aussi de son influence sur le comportement et la cognition, et donc ses implications dans la définition socioculturelle du genre lui-même. Elles pourraient également orienter d’autres recherches sur divers troubles cérébraux, dont beaucoup présentent des différences entre les sexes en termes de prévalence, d’apparition et de présentation clinique. « La compréhension des fondements neurobiologiques du sexe et du genre est cruciale pour l’identification ultérieure de la manière dont le sexe et le genre influencent la santé et la maladie et pour le développement d’outils de diagnostic et de pronostic spécifiques au sexe et orientés vers le genre », confirme Elvisha Dhamala.Compte tenu des potentielles applications de ces résultats, mais aussi des fenêtres qu’elles ouvrent sur des débats parfois polémiques, les chercheurs tiennent néanmoins à faire preuve de prudence. Ils soulignent ainsi que leurs analyses se bornent à démontrer que le sexe et le genre influencent les réseaux cérébraux. « Nous n’avons pas étudié les relations de cause à effet entre le fonctionnement des réseaux cérébraux et le sexe ou le genre, nous ne pouvons donc pas dire si ces réseaux sont une cause ou une conséquence », précise la principale auteure de l’étude. Son équipe et elle soulignent également certaines limites importantes de leurs travaux, notamment le fait qu’elle repose sur « un instantané » d’une étape de la vie de ces enfants qui, par ailleurs, vivent tous aux Etats-Unis et sont donc baignés dans une culture, des codes et des traditions particulières.Ils appellent, enfin, la communauté scientifique à reproduire leurs résultats et à pousser les recherches afin de mieux comprendre comment les associations du réseau cérébral avec le sexe et le genre peuvent évoluer au cours de la vie et si les effets peuvent varier dans des environnements socioculturels différents. « Mais si nos résultats sont confirmés, il sera clair que les neurosciences doivent tenir compte des différences de sexe et de genre ans les futures études sur le cerveau, notamment lors de la collecte, de l’analyse et de l’interprétation des données », expliquent les auteurs.

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Author : Victor Garcia

Publish date : 2024-07-13 06:30:00

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Arthur Goldhammer : « Les élites américaines se méfient un peu de Macron »

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Lorsque nous avons contacté Arthur Goldhammer pour avoir son regard sur les secousses qui agitent la vie politique en France et aux Etats-Unis, c’est tout naturellement que ce chercheur associé au Centre des études européennes de l’Université Harvard s’est prêté à l’exercice. « Pour moi, en tant que lecteur et traducteur de Tocqueville, l’étude comparée de la démocratie en Amérique et de la démocratie en France va de soi ». Celui qui a également traduit en anglais Marguerite Yourcenar, Albert Camus et plus récemment Thomas Piketty (­Le Capital au XXIe siècle, vendu à plus de 700 000 exemplaires à sa sortie aux Etats-Unis) prend ainsi régulièrement sa plume de blogueur pour analyser ce qui se passe de ce côté-ci de l’Atlantique.Plutôt soulagé quant au résultat surprise du second tour des législatives, Arthur Goldhammer, dont on devine assez aisément que le coeur penche à gauche, juge toutefois « illusoire » l’apparente solidité du barrage républicain représenté par le Nouveau Front populaire. Et se montre inquiet quant à la suite des évènements : « qu’importe le gouvernement qui émergera de cette recomposition politique, il laissera une bonne partie des électeurs en colère ». Inquiet, mais avec au fond de lui, une intime conviction : « les Français trouveront une issue, j’en suis certain ». Optimiste, il l’est un peu moins pour l’avenir de son pays : seul rempart contre la menace que représente selon lui Donald Trump ? Un Joe Biden « en proie à la vieillesse, qui est, comme on le sait, un naufrage. »L’Express : Avez-vous été surpris par la victoire du NFP aux dernières législatives et la robustesse du front républicain, que certains annonçaient pourtant mort ?Arthur Goldhammer : Oui, c’est peu dire que j’ai été étonné. Tous les sondages, que je suivais attentivement, plaçaient le Rassemblement national en tête. Mais après réflexion, je me suis dit qu’en fin de compte, c’était la victoire du bon sens. Les deux-tiers des Français ne veulent toujours pas être gouvernés par l’extrême droite. Voter pour le NFP a donné la possibilité à certains Français de dire qu’ils ne voulaient pas du RN et « en même temps », pour ainsi dire, une façon d’exprimer leur mécontentement avec le macronisme.Marine Le Pen et Jordan Bardella ressortent-ils affaiblis de cette séquence selon vous ?Quoi qu’en dise Jordan Bardella, c’est une défaite cinglante [NDLR : « Ne vous laissez pas atteindre par ce petit bruit médiatique qui consiste à expliquer que, somme toute, c’est une défaite », a-t-il affirmé lors de la première réunion du nouveau groupe parlementaire du RN]. Marine Le Pen et Jordan Bardella en ressortent affaiblis, mais dans le même temps, le parti a conquis de nouveaux territoires. Le RN a plus de députés à l’Assemblée nationale que jamais. Et l’apparente solidité du barrage républicain représenté par le NFP est en partie illusoire, du fait de ses clivages internes. Le barrage a tenu, mais barrage ne vaut pas programme commun véritable.« Quel que soit le gouvernement qui émergera de ce jeu grotesque, de nombreuses personnes seront très en colère », avez-vous écrit dans un post de blog. N’y a-t-il pas une sortie de crise possible ?Les Français se sont donné une Assemblée telle, qu’il sera très difficile d’en dégager une majorité capable de gouverner. Qu’importe le gouvernement qui émergera de cette recomposition politique, il laissera une bonne partie des électeurs en colère. La Macronie est en désarroi, et pour le moment il n’y a que trop d’intransigeants au centre droit et à droite. À gauche, le « boulet » Mélenchon, pour parler comme François Ruffin, reste intact. Le président, dans sa lettre aux Français, a insisté sur la nécessité de créer une nouvelle culture politique, une « culture parlementaire », comme dirait le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Macron a raison, mais on ne peut pas créer de toutes pièces une telle culture de compromis en une semaine ou un mois. Sauf à se compromettre…« Ce peuple, apparemment tranquille, est encore dangereux », disait Raymond Aron. « Je ne qualifierais plus ce peuple de tranquille. Ses nerfs sont à vif. Il n’en est que plus dangereux », avez-vous récemment commenté. Que voulez-vous dire ?Les Français sont impatients. Ils sont déçus par un président qui avait promis d’être « et de droite et de gauche » mais qui a ensuite préféré marcher sur un seul pied. Le barrage face au RN a déclenché un « ouf ! » collectif monumental. On l’a vu dans l’explosion de joie spontanée de la foule rassemblée sur la place de la République à Paris. Bien sûr que le NFP n’aura pas, comme l’assure Mélenchon, « tout son programme et rien que son programme ». Mais si cette joie ne se traduit pas rapidement dans des actes concrets – une hausse du Smic, par exemple, ou un retour sur la très impopulaire réforme des retraites – il y aura un prix à payer.Un climat « assez pessimiste » pèse actuellement sur la France jugiez-vous déjà en 2016, avant l’élection d’Emmanuel Macron. Quelle est sa responsabilité dans la situation actuelle ?J’étais en France pour un reportage quelques mois avant la présidentielle de 2017. Je me souviens de tous ces gens qui me disaient que, pour eux, Macron représentait l’espoir : une nouvelle donne, un nouveau chemin, une nouvelle énergie. Il allait renouveler la politique. Or, il ne l’a pas fait. Un commerçant de la rue Mouffetard m’avait confié : « J’ai voté communiste toute ma vie, mais j’aime bien ce jeune homme Macron ». Or Emmanuel Macron s’est tourné immédiatement vers la droite après sa première victoire. Je ne nie pas que votre président ait eu des réussites non négligeables. Je crois même que la haine qu’il subit est excessive. Mais il n’a pas réussi à réaliser les rêves sans doute irréalistes qu’il avait un temps suscités chez une partie des Français.Emmanuel Macron a exhorté à une large coalition des forces républicaines, entendant placer les responsables politiques au pied du mur. Vous semble-t-il avoir pris la mesure de la situation ?Il tente de se défausser sur les partis tout en restant au-dessus de la bataille. Cela dit, il a raison d’affirmer que « personne ne l’a emporté ». C’est un simple constat arithmétique : aucun parti ni aucun bloc n’a les voix nécessaires pour former tout seul un gouvernement. Mais le président aurait pu aller un peu plus loin et faire un geste pour reconnaître que le NFP a le plus gros contingent au Parlement. Il ne l’a pas fait, peut-être parce que, pour tenir ses propres troupes, il doit préserver l’idée qu’un Premier ministre macroniste reste une possibilité. Pour le moment, tout cela reste un jeu de poker où chacun prétend être en position de force. Cela ne peut pas durer.Quel regard portez-vous sur la victoire du Nouveau Front populaire et l’état de la gauche française ?Si la victoire du NFP a été une bonne surprise pour la gauche, son état reste grave. La bonne nouvelle : elle n’est plus moribonde. Elle donne signe de vie. Mais c’est bien trop tôt pour dire si le patient va survivre. Tout dépend de l’intelligence avec laquelle elle saura – ou elle ne saura pas – mener les négociations dans les semaines à venir. Et sur l’émergence de nouveaux leaders : Marine Tondelier, par exemple, m’a impressionné dans cette campagne. J’espère aussi entendre davantage de socialistes qui étaient plus ou moins absents de cette campagne, comme Carole Delga. On parle beaucoup ces jours-ci de Boris Vallaud, mais son jeu ne me paraît pas clair. Si je ne mentionne pas ceux de LFI ou des ex-LFI, y compris Ruffin et Corbière, c’est que mes sympathies ne vont pas dans ce sens, mais le bloc de gauche devra évidemment tenir compte de leurs idées, parce que sans eux, il n’y aurait pas eu de victoire. Toutefois, la simple supériorité numérique de LFI sur chacun de ses trois partenaires au sein du NFP est un produit artificiel du processus et ne doit pas préjuger le choix du prochain Premier ministre, si celui-ci était issu de ce bloc-là.Au lendemain des législatives, des voix au RN ont décrié une élection qui leur aurait été « en partie volée ». A gauche, l’ex-député LFI Adrien Quatennens a appelé à une « marche populaire » sur Matignon. Voyez-vous des similarités avec le climat insurrectionnel qui a régné aux Etats-Unis au lendemain de la victoire de Biden et l’assaut du Capitole ?La situation de la France est difficile mais celle de mon pays est tragique. Chez vous, il y a eu un sursaut démocratique pour faire barrage à l’extrême droite. Aux Etats-Unis, nous Américains assistons à l’effondrement d’un barrage à cause de la faiblesse d’un président en proie à la vieillesse, qui est, comme on le sait, un naufrage. Nos deux pays se trouvent donc submergés par des crises très profondes de leurs cultures politiques respectives.En France, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, un président affaibli par l’usure du pouvoir et le verdict des urnes se retrouve face à une Assemblée nationale sans majorité absolue ou même relative. Il est donc obligé de faire confiance aux partis politiques pour trouver une solution, mais une telle solution semble pour le moment hors de portée. La sortie de crise sera donc en toute probabilité longue et difficile. Mais les Français trouveront une issue, j’en suis certain, parce qu’il n’y a pas d’autre option.Aux Etats-Unis en revanche, la solution risque fort d’aggraver le problème. L’infirmité de Joe Biden est réelle. On ne peut plus la nier. De deux choses l’une : soit il reste le candidat des démocrates et il perdra l’élection, soit il est remplacé par un autre candidat, qui sera sans doute plus vigoureux sur le plan physique mais moins expérimenté sur le plan politique. Dans les deux cas de figure, il s’agit d’un saut dans l’inconnu. Mon pays est donc à la merci de l’aléatoire. Bismarck disait : « Il existe une Providence qui protège les idiots, les ivrognes, les enfants et les Etats-Unis d’Amérique ». Mais l’élection de 2016 aura déjà démontré que cette Providence ne fonctionne pas toujours comme Bismarck l’imaginait.Comment Macron est-il perçu aujourd’hui de l’autre côté de l’Atlantique ? Ce qui se passe en France dernièrement ne semble pas beaucoup intéresser les Américains…Vous n’avez pas tort : pour la plupart de mes compatriotes, la France est une sorte de Disneyland. Ce qui se passe chez vous passe la plupart du temps inaperçu. Ils font surtout attention à la France à chaque fois que le pays explose : les gilets jaunes, les émeutes, les attaques terroristes. L’image en est donc très déformée : ils voient un pays en proie à tous les désordres, et ce faisant ignorent le beau paysage tranquille et les villes magnifiques des jours ordinaires – sauf quand on est touriste, bien sûr. Il y a donc cette double image de la France dans l’esprit des Américains : un pays presque toujours en ébullition sinon en révolution, aussi bien qu’un pays où l’on peut aller se divertir à l’ombre de la tour Eiffel.Pour ce qui est des élites américaines, Macron est perçu surtout à travers ses interventions dans le domaine international. Et là, on se méfie un peu : il donne de beaux discours, mais on ne sait pas exactement ce qu’il veut. Au début de la guerre en Ukraine, par exemple, il semblait croire qu’il pouvait faire revenir Poutine à la raison ; plus tard il a proposé d’envoyer des troupes françaises sur le sol ukrainien, une idée qui alarmait l’establishment à Washington et, je dois dire, pas mal de ses partenaires européens. La visite de Macron en Chine a également laissé planer beaucoup d’ambiguïtés sur la position de la France [NDLR : Emmanuel Macron avait appelé l’Union européenne à ne pas être « suiviste » des Etats-Unis au sujet de Taïwan].Biden a une nouvelle fois multiplié les lapsus lors d’une conférence de presse ce 11 juillet. Pensez-vous, comme une partie des Américains et des démocrates qu’il ferait mieux de se retirer ?J’ai dîné récemment avec un couple de Français en visite ici, des passionnés des Etats-Unis, qui étaient en colère contre le New York Times qui avait appelé au retrait de Joe Biden il y a quelques jours. J’ai été surpris par leur soutien indéfectible à mon président. Pour moi, Biden a été un bon président, voire un très bon président. Toujours est-il que sa performance dans le débat avec Trump a été désastreuse. Cela a rendu sa victoire en novembre improbable sinon impossible, or pour moi si l’on veut éviter la menace que représentent Trump et tout le parti républicain à sa botte, cette victoire est essentielle, voire existentielle. Donc je suis prêt à tenter un autre candidat démocrate. Je conviens que c’est un pari risqué, même désespéré.

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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-07-12 16:58:23

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L’Express

Ruffin réac », « Tondelier raciste »… A Pantin, les coulisses délirantes du meeting de la gauche de « rupture

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Et si c’était ici, dans ce discret restaurant situé dans la ville de Pantin, en Seine-Saint-Denis, que se jouait l’avenir d’une partie de la gauche ? Là, entre le mobilier de jardin et les guirlandes lumineuses de ce « tiers-lieu solidaire » (le Relais Pantin) qu’émergerait de quoi faire plier l’inexorable ascension de l’extrême droite en France ? C’est avec cet espoir que plusieurs centaines de personnes de tous âges, seules ou accompagnées, militantes ou non, ont fait le déplacement le 10 juillet au soir, quelques jours après la défaite du Rassemblement national et la remontée surprise du Nouveau Front populaire dans les urnes, pour assister au « grand meeting politique » organisé par le média « décolonial » Paroles d’Honneur.Qui est familier du vocabulaire militant imagine sans doute une réunion d’initiés à l’intitulé pompeux. Pas tout à fait : trois larges écrans retransmettent la soirée en direct. L’un dehors, côté guirlandes, l’autre à l’intérieur dans un premier espace, un dernier dans la grande salle où tout se passe. L’événement est aussi diffusé en direct sur la chaîne YouTube de Paroles d’Honneur, et suivi par plusieurs milliers de personnes. A ce jour, il a été visionné près de 40 000 fois.Pour cause : l’ensemble des personnalités et collectifs présents ce soir représentent à eux seuls l’équivalent d’une décennie de « luttes » du mouvement social. Et pour certains, autant de propos polémiques. De la militante décoloniale Houria Bouteldja au philosophe, économiste, et figure de Nuit Debout Frédéric Lordon, en passant par le mouvement écologiste radical des Soulèvements de la Terre et le collectif juif décolonial Tsedek. Plusieurs membres de la France insoumise, dont la députée fraîchement réélue Ersilia Soudais, assise dans les premiers rangs, et Amal Bentounsi, candidate déçue à Meaux, sont également de la partie.Discuter les grandes orientations stratégiques pour la gauche, mais quelle gauche ? Celle de François Ruffin, l’homme de terrain décidé à reconquérir l’électorat ouvrier ? Celle de Jean-Luc Mélenchon, le leader maximo des Insoumis ? Celle de Raphaël Glucksmann, le social-démocrate ? Ou celle de Marine Tondelier, la très pugnace cheffe des écologistes ? Dans quelques heures, un cap aura émergé, avec ses modes d’actions, ses idées directrices… Et ses cibles. Non pas seulement Jordan Bardella, auquel on dira qu’il peut aller « manger ses petits morts », ni même Emmanuel Macron, « l’autre imbécile », mais aussi des personnalités situées dans ses propres rangs. Quitte à faire passer les récentes « purges » au sein du clan Insoumis pour une répétition générale.Un « fasciste » peut cacher un social-traîtreIci, personne n’ignore qui est « l’ennemi ». L’extrême droite, le « fascisme », ceux contre lesquels le Nouveau Front populaire a obtenu, dira-t-on dans l’assemblée, un « sursis ». Mais on n’est pas à l’abri d’un « coup de Trafalgar bonapartiste qui viendrait de l’extrême centre plutôt que de l’extrême droite », alerte celui qui ouvre la soirée, un militant du collectif Action antifasciste Paris-Banlieue. Il est à peine 20 heures et déjà, un premier cap est donné : pas question de « laisser l’antifascisme et les pratiques de résistance populaire se cantonner à la lutte contre l’extrême droite ». On parlera donc de l’ennemi (« le fascisme ») mais on ne loupera pas non plus un « adversaire dont il faut se méfier » : « la gauche comme médiation du capital ». Ce soir, il y aura donc la gauche « classique » ou « gauche de trahison », par opposition à la gauche dite « de rupture ».Qui dit trahison dit traîtres. Marine Tondelier, François Ruffin, Raphaël Glucksmann, la riposte se fera sans eux. Coupables d’avoir participé, selon Frédéric Lordon, aux « tentatives de rechapage [de la sociale démocratie] ». Au tour ensuite du journal Le Monde, Libération, Radio France, France Télévisions, jusqu’à Mediapart et la revue Regards, accusés à leur tour d’avoir été enrôlés dans une « entreprise concertée d’intoxication menée à l’échelle du pays entier en vue de démolir la première formation politique d’opposition » – comprendre La France insoumise. Sans oublier, enfin, le journaliste Edwy Plenel, pas épargné lui non plus…Dans la salle, pas le moindre signe d’indignation. Il faut dire que dans la sphère décoloniale, le cofondateur de Mediapart s’est fait des ennemis dernièrement. En juin, il avait notamment dénoncé sur X « l’autoritarisme, l’égotisme et le sectarisme » de Jean-Luc Mélenchon, avant de retirer son tweet pour « ne pas ajouter de la division à la division ». En réalité, la liste est aussi longue que révélatrice du point de crispation : « le refus de l’affrontement, le parti de l’apaisement ou le gouvernement de la tendresse sont voués à finir objectivement en collaborateurs du seul apaisement que connaisse l’ordre bourgeois : l’apaisement bourgeois ». »L’évidence » de la radicalitéNe pas se méprendre : le procès de cette vaporeuse « sociale démocratie » n’est pas seulement motivé par des désaccords d’ordre stratégique. Quand L’Express interroge certains membres du public sur le cas Ruffin, pourtant l’un des premiers soutiens de la classe ouvrière que Frédéric Lordon qualifie de « fer de lance », les réponses convergent vers un qualificatif : « réac ». Si le simple fait d’avoir taxé Jean-Luc Mélenchon de « boulet » suffit à nourrir la critique chez certains, d’autres mettent en avant sa vision « fantasmée d’un prolétariat blanc, à la Ken Loach. Bien sûr qu’il y a encore des blancs dans les bassins miniers, mais… Et puis on ne l’entend pas sur les discours LGBTphobes », fait valoir un grand garçon au regard avenant. « ‘Soc-dem’ [pour social-démocrate : NDLR], c’est devenu une insulte : aujourd’hui, quand on est à gauche, c’est une évidence d’être dans une forme de radicalité ».Faudrait-il voir ici l’emballement d’une sphère intellectuelle et militante, d’une jeunesse aussi, libre de donner dans l’outrance à la différence d’un monde politique tenu par les tractations en cours à la gauche de l’hémicycle ? « La sociale démocratie n’a plus un rôle aussi important que par le passé », glissait quelques minutes plus tôt Thomas Portes, Insoumis fraîchement réélu en Seine-Saint-Denis et invité surprise de cette soirée (son nom ne figurait pas sur le programme). « Si vous regardez l’addition des scores du Parti socialiste et d’Europe Ecologie-Les Verts [aux élections européennes], c’est 300 000 à 400 000 voix de moins qu’aux dernières élections […] La liste de La France insoumise, c’est un million de voix supplémentaires. Si nous avons aujourd’hui une gauche de rupture, nous le devons à Jean-Luc Mélenchon », poursuit-il sous un tonnerre d’applaudissements. Ce, juste avant d’appeler à « bloquer le pays » pour que soit appliqué le programme du Nouveau Front populaire, et de tirer sa révérence. « Je dois repartir, on est dans une période assez particulière, ça ne vous a pas échappé : il faut surveiller nos partenaires comme le lait sur le feu ». Rires dans la salle. »Déborder » la gauche de ruptureLe problème, avec cette gauche de « rupture », c’est qu’elle pourrait bien finir par se retrouver débordée sur sa gauche à son tour. « Marine Tondelier, elle est raciste. Raphaël Glucksmann, n’oublions pas qui est sa compagne, énumère auprès de L’Express un jeune homme au look tout droit sorti des années 1990. Parmi la gauche blanche (et ça n’est pas une insulte d’être blanc, c’est une catégorie sociale, précise-t-il) La France insoumise est le seul parti à défendre les Noirs et les Arabes ». La France insoumise est sauvée, au moins pour ce soir. Mais pour combien de temps encore ? Déjà, lors des échanges, et dans le sillage d’autres avant elle, Houria Bouteldja appelait à « déborder » ladite gauche de rupture, « même si on la soutient »… Aller plus loin, mais alors jusqu’où, dans quel but ?Sur le plan des idées, d’abord, la militante décoloniale prône par exemple la sortie de la France de l’Europe. Loin de choquer notre interlocuteur précédent qui affirmait de son côté que « l’Etat [qui] obéit à Bruxelles, est complètement pollué par l’impérialisme européen ». Dans cette chasse à « l’impérialisme », cette nouvelle gauche, par opposition à la « vieille gauche », ne semble pas non plus réfractaire au propos de Ramy Shaath, militant d’origine palestinienne et égyptienne qui s’était fait remarquer en novembre 2023 pour avoir déclaré qu’Israël n’a « pas le droit de se défendre » avant de réfuter le caractère terroriste de l’attaque du Hamas. Des propos qui avaient été signalés à la justice par Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris. « Si vous voulez des droits en Palestine, vous ne pouvez pas empêcher notre façon d’obtenir nos droits, c’est-à-dire notre résistance », fait-il valoir ce soir-là en anglais, keffieh sur les épaules. »Il faut purger »Vient la question des actions. Il faut « aller plus loin que le programme du NFP, qui est juste un programme socialiste des années 1981 de base », en pensant les premières « mesures révolutionnaires », explique plein d’émotion un membre du collectif d’écologie radicale des Soulèvements de la Terre. Il donne un exemple : « désarmer la police, ça peut se faire et physiquement, et par la loi » (rires dans la salle). Physiquement ? Rendez-vous le 20 juillet à la Rochelle, date à laquelle sont conviés l’ensemble des spectateurs de la soirée pour « [prendre] la ville comme on sera amenés à le faire dans les semaines et les mois qui viennent pour décrocher Macron de son rocher et provoquer un basculement ». »Il faut partout, dès cet été, dès demain, des banquets populaires. Les mêmes banquets populaires qui ont conduit à la Révolution de 1848 [et] ont fait tomber Louis Philippe », propose carrément Ritchy Thibault, ex-gilet jaune, co-fondateur de Peuple révolté et porte-parole de PEPS (Pour une Ecologie Populaire et Sociale). Avant d’appeler à constituer partout des « brigades d’autodéfense populaires, car les flics et les fachos agissent main dans la main ».Dans sa fougue, cet étudiant en histoire va même jusqu’à valider les fameuses purges au sein du clan Insoumis : « oui, il faut purger [l]es brebis galeuses qui passent leur temps à courir après l’extrême droite ». « Ruffin et ses petits copains […], cette vieille gauche qui n’a de gauche que le nom doit être grand remplacée par des militants qui incarnent véritablement et vaillamment le combat contre l’extrême droite », ose-t-il. Alors que fait-on, chez les partisans de la « rupture », après ce 7 juillet ? Des purges. La rupture attendra.

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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-07-12 18:35:43

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L’Express

De Ioulia Navalnaïa à « The Moscow Times », Poutine accroît sa répression sur l’opposition russe

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La mort d’Alexeï Navalny, le 16 février dernier, aura été un véritable choc aux yeux du monde. Le principal opposant à Vladimir Poutine, décédé durant son incarcération sibérienne, aura rappelé que le Kremlin était bien déterminé à poursuivre sa dérive ultra-autoritaire.Et de fait, depuis février, les principales autres figures d’opposition en Russie subissent une répression accrue de la part du pouvoir. Cette semaine fut tout particulièrement violente pour nombre d’entre eux, de Ioulia Navalnaïa au prix Nobel de la Paix Oleg Orlov, en passant par Vladimir Kara-Mourza ou le journal indépendant The Moscow Times. Tour d’horizon.Mandat d’arrêt, « terroriste »… Ioulia Navalnaïa, cible numéro 1 du Kremlin ?Elle a juré de poursuivre l’héritage de son mari Alexeï Navalny. Un message que semble prendre au sérieux le Kremlin, qui a placé ce jeudi 11 juillet Ioulia Navalnaïa sur la liste des « terroristes et extrémistes ». Deux jours plus tôt déjà, ce mardi 9 juillet, la justice russe avait annoncé que l’opposante était visée par un mandat d’arrêt pour « participation à un groupe extrémiste ». Son placement en détention provisoire avait même été prononcé en son absence, par un tribunal moscovite.En exil loin de la Russie, ce mandat d’arrêt et cette inscription à la liste des « terroristes » n’auront pas d’impact sur son quotidien. Mais le message est clair : si elle venait à faire son retour sur le sol russe, son arrestation serait immédiate. A l’image d’Alexeï Navalny, arrêté à l’aéroport de Moscou dès son retour en Russie le 17 janvier 2021.Pas de quoi effrayer la veuve d’Alexeï Navalny, qui a réagi avec son habituel ton caustique. « Mon Dieu, je n’ai pas regardé mon téléphone pendant une heure, et pendant cette heure, je suis déjà devenue une terroriste », s’est ainsi moquée Ioulia Navalnaïa sur le réseau social X. « Il tue le mari et il inscrit la femme chez les terroristes. Typique de Poutine », a-t-elle ajouté. « Quelle rapidité ! […] S’ils s’appliquent à ce point, c’est que Ioulia Navalnaïa fait tout comme il faut », a également ironisé sur X l’ancienne porte-parole d’Alexeï Navalny, Kira Iarmych, elle aussi en exil.La diplomatie française a dénoncé dans un communiqué cette « étape supplémentaire dans la dérive autoritaire du régime russe », et une « décision cynique et révoltante […] qui démontre la détermination du régime russe à entraver la reprise par Ioulia Navalnaïa du combat d’Alexeï Navalny ». Le chancelier allemand Olaf Scholz, de son côté, a condamné un « mandat d’arrêt contre le désir de liberté et de démocratie ».La peine de prison du prix Nobel de la Paix Oleg Orlov confirméeOleg Orlov foulera-t-il de nouveau un jour le sol russe en liberté ? Rien n’est moins sûr. Militant des droits humains âgé de 71 ans, notamment reconnu pour avoir cofondé l’ONG Memorial, co-lauréate du prix Nobel de la Paix 2022, celui-ci a vu sa peine de prison confirmée ce jeudi 11 juillet. Deux ans et demi derrière les barreaux… ou sûrement plus, lorsque l’on connaît les méthodes de répression en Russie.Contrairement à de très nombreux opposants au Kremlin, Oleg Orlov avait fait le choix de rester en Russie afin de « continuer le combat » contre Vladimir Poutine. Mais en février dernier, ses critiques acerbes et répétées de l’invasion de l’Ukraine lui avaient finalement valu d’être incarcéré. Une condamnation confirmée ce jeudi en appel, malgré un état de santé « fragile », comme l’a rappelé la diplomatie française. Le Quai d’Orsay a dénoncé « un procès au cours duquel les droits de la défense ont été systématiquement bafoués » et un « nouvel exemple de la dérive autoritaire de la Russie ».Oleg Orlov, participant par visioconférence depuis sa cellule à plus de 900 km de Moscou, a tenu à apparaître combatif et sans dévier de ses positions. « Je ne regrette rien et ne me repens de rien », a-t-il répété quelques minutes avant le début de l’audience, avant de « refuser » de répondre aux questions de la cour, qu’il a qualifiée d' »inique ».Il a ensuite comparé le système judiciaire russe à celui de l’Allemagne nazie, citant les propos de l’avocat américain Telford Taylor lors du procès de Nuremberg après la Deuxième Guerre mondiale. « Ils ont déformé, perverti et finalement réalisé la destruction totale de la justice et de la loi », a-t-il répété, des mots à ses yeux « remarquablement adaptés pour caractériser l’état actuel » de la justice russe.L’hospitalisation inquiétante de Vladimir Kara-MourzaSa situation rappelle forcément la fin tragique d’Alexeï Navalny : Vladimir Kara-Mourza, l’une des figures éminentes de l’opposition russe, a été hospitalisé il y a quelques jours dans un établissement de soins pénitentiaire. De quoi susciter des craintes, alors que l’homme de 42 ans a gardé d’importances séquelles de deux empoisonnements dont il a été victime en 2015 et 2017.Vladimir Kara-Mourza, honoré par le jury du prix Pulitzer en mai dernier pour « ses articles passionnés écrits au péril de sa vie depuis sa cellule de prison », est l’une des principales victimes du durcissement toujours plus violent du système répressif du Kremlin. Il fut ainsi condamné en avril 2023 à vingt-cinq ans de prison pour « trahison » et diffusion de « fausses informations » sur le conflit en Ukraine, une peine particulièrement lourde, même dans le contexte de répression accrue en Russie. Son lieu d’incarcération : la colonie pénitentiaire d’Orsk, en Sibérie, dont les conditions rappelant là aussi le traitement réservé à Alexeï Navalny.A la suite de son hospitalisation, ses proches se sont alarmés toute cette semaine de se voir refuser la possibilité de lui rendre visite, exprimant une grande inquiétude pour son état de santé. Son avocat Sergueï Safronov a enfin pu le rencontrer ce mercredi 10 juillet, a indiqué sur Facebook son collègue, l’avocat Vadim Prokhorov, constatant un état « relativement stable » de leur client. « Pendant six jours, les avocats n’avaient pas accès à Vladimir », a-t-il écrit. Estimant qu' »actuellement, son état de santé est relativement stable », celui-ci a également rappelé que son client souffrait de polyneuropathie, « une maladie chronique grave ».La veille, le même Vadim Prokhorov, cité par la chaîne Telegram antiguerre Reforum Journal, reprise par le canal des proches de l’opposant, avait estimé que son client était « en grand danger ». « L’état de santé de Vladimir se détériore depuis février 2023. Le 2 juillet, il se sentait comme d’habitude en rencontrant son avocat, mais tout peut changer très vite », avait-il encore souligné, citant l’exemple de Navalny, mort en prison en février dans des circonstances troubles.Le pouvoir russe, de son côté, n’a fait que nier être responsable de la situation, et a affirmé ne rien pouvoir faire pour l’opposant russe « Malheureusement, nous n’avons pas la possibilité de suivre cette situation », a affirmé cette semaine le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov lors d’un point de presse, affirmant qu’il ne s’agissait « pas d’une prérogative » du Kremlin.Le journal d’opposition The Moscow Times classé « indésirable »Les personnalités phares de l’opposition ne sont pas les seules victimes de cette semaine d’intense répression. Le média indépendant The Moscow Times a été classé ce mercredi « indésirable » en Russie, et donc interdit, a indiqué le bureau du procureur général russe. Lancé en 1992, peu après l’effondrement de l’URSS, le média, qui publie en langues anglaise et russe, avait déjà été désigné « agent de l’étranger » en novembre 2023, poussant la plupart de ses collaborateurs à quitter le pays.Cependant, le statut d' »organisation indésirable » est plus infamant encore, et rend ses collaborateurs passibles de poursuites au pénal en Russie. Ses journalistes… mais aussi ses lecteurs : selon le site d’information Mediazona, spécialisé dans les affaires judiciaires et la répression, des personnes ont été mises à l’amende simplement pour avoir partagé des liens ou des articles publiés par des organisations classées « indésirables ».Reporters sans Frontières a très vite réagi à cette annonce, et s’est dite « indignée par l’étiquetage du Moscow Times comme ‘organisation indésirable’, qui interdit toute activité dans le pays et expose son personnel à la prison. Il s’agit du 21e média stigmatisé par ce ‘statut’, en raison de leur couverture de la guerre en Ukraine », a fustigé l’ONG. « Bien entendu, nous poursuivrons notre travail comme d’habitude : le journalisme indépendant. C’est un crime dans la Russie de Poutine », a quant à lui assuré le fondateur du Moscow Times, Derk Sauer, dans un message publié sur X.

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Publish date : 2024-07-12 19:48:49

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L’Express

Qui est Huguette Bello, possible candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon ?

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La discussion remonte à août 2023. Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, est alors en déplacement sur l’île de la Réunion. Aux côtés de la présidente de la région, Huguette Bello, celui-ci tient un portrait très élogieux de celle qu’il dit « connaître depuis plus de dix ans ». « Par-delà les débats et les différences politiques qui peuvent exister, Huguette Bello est une grande républicaine, qui a toujours mis au cœur de son engagement politique la question de l’éducation de nos enfants », déclare Gabriel Attal.Moins d’un an plus tard, cette même Huguette Bello est désormais en passe de devenir la candidate officielle du Nouveau Front populaire pour succéder à Gabriel Attal au poste de Premier ministre.Car depuis ce dimanche 7 juillet et ce résultat auquel personne ne s’attendait, les négociations au sein de l’alliance de gauche patinent. Si le NFP répète chaque jour à qui veut l’entendre qu’il compte bien gouverner, impossible pour eux de se mettre d’accord sur un nom pour le poste de Premier ministre. La France insoumise insiste pour voir l’un des leurs à Matignon : Clémence Guetté, Mathilde Panot, Manuel Bompard, et pourquoi pas même Jean-Luc Mélenchon.En face, les socialistes n’en démordent pas : Olivier Faure, le patron du parti, est selon eux la seule personnalité en capacité de pouvoir diriger le gouvernement sans se voir immédiatement censuré.Députée pendant vingt-trois ansVient alors en cette fin de semaine une proposition de nom du PCF, révélée ce vendredi 12 juillet par le journal L’Humanité. Celui de la présidente du conseil régional de la Réunion, Huguette Bello, qui pourrait faire office de passerelle entre les différentes chapelles du Nouveau Front populaire.Agée de 73 ans, Huguette Bello fut députée de la Réunion de 1997 à 2020, où elle a notamment siégé pendant près de treize ans dans les rangs du groupe GDR, associant des élus communistes et d’outre-mer. Elue maire de Saint-Paul en 2020, deuxième plus grande ville de l’île, celle-ci doit alors démissionner de son poste à l’Assemblée nationale. Avant de prendre un an plus tard la tête du conseil régional de la Réunion, en 2021, l’emportant de justesse contre le président sortant soutenu par les Républicains, Didier Robert.Si Huguette Bello a bâti l’essentiel de sa carrière politique aux côtés du camp communiste, ces dernières années ont davantage été marquées par une bascule vers La France insoumise. Elle avait ainsi officiellement soutenu Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle 2022, et figurait même en dernière position, symbolique, de la liste de Manon Aubry pour les élections européennes.De quoi faire d’elle une candidate pouvant satisfaire les Insoumis : le député Antoine Léaument, proche de Jean-Luc Mélenchon, a déclaré ce vendredi au micro de BFMTV qu’Huguette Bello serait « un très bon nom » pour Matignon. Même mot d’ordre pour les écologistes, qui souhaitent que ces tractations pour Matignon aboutissent au plus vite : la députée Sandra Regol, interrogée par Franceinfo, souligne qu’Huguette Bello présente « trois éléments positifs : elle est une femme, elle est ultramarine et elle a de l’expérience ».Toujours selon L’Humanité, ce serait dans le camp socialiste que cette proposition réjouit pour l’instant le moins. Mais alors que les négociations ne semblent pas avancer, l’hypothèse de ne pas voir un proche direct de Jean-Luc Mélenchon briguer Matignon pourrait faire pencher la balance. Comme celle de proposer la première cheffe de gouvernement française originaire des départements et régions d’outre-mer.Une adversaire plus ardue pour le camp présidentiel ?Huguette Bello possède un autre avantage : elle s’est tenue éloignée des querelles partisanes de ces dernières semaines, ce qui signifie que le camp macroniste pourrait plus difficilement l’ériger en épouvantail. Hormis l’exemple de Gabriel Attal, l’ancienne ministre Aurore Bergé affirmait encore en avril dernier sur le réseau social X que la présidente de La Réunion était « une combattante de la dignité humaine et des droits des femmes », ainsi qu’une parlementaire qui avait « marqué durablement notre Assemblée ».Des signes ne trompent peut-être d’ailleurs pas. Alors que son compte X était resté mutique depuis plus d’un mois, Huguette Bello s’est fendue ce vendredi d’une vidéo sur ses réseaux sociaux, aux airs de dépôt de candidature pour Matignon. Son intitulé : « Victoire du Nouveau Front Populaire à La Réunion ! ». Après cinq jours d’âpres négociations, l’alliance de gauche tient peut-être son choix.

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Publish date : 2024-07-12 16:59:11

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L’Express

Russie, Chine, Iran… L’OCS, cette organisation qui veut défier l’Otan

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Sommet contre sommet, les grandes puissances du monde se défient. D’un côté, les Occidentaux se sont réunis à Washington entre le 9 et le 11 juillet, à l’occasion du 75e anniversaire de l’Otan, fondé en 1949 au sortir de la Seconde Guerre mondiale. De l’autre, la semaine dernière, les 3 et 4 juillet, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est réunie à Astana, au Kazakhstan, pour sa réunion annuelle. L’OCS, fondée en 2001 par la Chine et la Russie, se veut une organisation de coopération en matière de sécurité et de défense. »Engagée contre l’hégémonie des Occidentaux sur la scène internationale, l’OCS incarne une vision du monde multipolaire, en témoigne la présence de l’Iran, de l’Inde et du Pakistan aux côtés de la Russie et de la Chine et de 14 États partenaires », souligne Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et ancien ambassadeur de France en Russie, dans un entretien publié sur le site de l’Iris.Une alternative à l’Otan ?Le Bélarus, plus grand allié de Moscou, vient par ailleurs d’intégrer l’Organisation de coopération de Shanghai, en devenant ainsi le dixième pays membre. Outre l’adhésion du Bélarus, l’agenda politique a été chargé cette année pour l’OCS, devant acter d’une coopération en matière de criminalité et terrorisme à la guerre en Ukraine, et traiter du projet de réconciliation entre la Turquie et la Syrie.Néanmoins, cette coopération serait loin d‘égaler pour l’heure l’alliance transatlantique, les pays membres de l’OCS étant loin de former un bloc solide. « Il y en a un certain nombre d’entre eux qui sont en guerre, certains qui ont des relations très tendues comme la Chine et l’Inde, l’Inde et le Pakistan ou certains pays d’Asie centrale entre eux, donc on est très loin d’une organisation de défense collective comme peut l’être l’Otan, c’est difficilement comparable », a expliqué Mathieu Droin, sur les ondes de RFI.Sa vocation a toutefois évolué depuis le début des années 2000. Des problématiques de terrorisme, de criminalité transfrontalière, ou encore de séparatisme ethnique, « l’organisation a progressivement servi de cadre de légitimation aux routes de la Soie chinoises (Belt and Road Initiative) », pointe Jean de Gliniasty. « Le sommet d’Astana est un pas supplémentaire dans cette évolution vers une organisation multilatérale qui se saisit des grands problèmes mondiaux dans un sens antioccidental », ajoute-t-il.Signalements stratégiquesTout comme l’Otan, l’OCS réalise des exercices militaires conjoints. Quelques jours avant le sommet de de l’alliance transatlantique, la Chine a envoyé des soldats en Biélorussie, pile à la frontière de la Pologne, elle-même membre de l’Otan. Ces exercices militaires inédits avec le principal allié de la Russie dans la région étaient destinés avant tout à adresser un message aux Occidentaux. « Comme c’est souvent le cas au moment des grands sommets, on a ce que l’on peut appeler des signalements stratégiques, a indiqué Mathieu Droin à RFI. L’idée, c’est de montrer au moment où l’Otan insiste sur le fait qu’elle renforce ses partenaires avec les voisins de la Chine, les fameux partenaires de l’Indo-Pacifique, que la Chine est en capacité de nouer des partenariats et d’être active aux frontières de l’Europe ».Loin d’être indifférents à ce rapprochement, les dirigeants de l’Otan, réunis mercredi à Washington, ont exprimé leurs « profondes préoccupations » face au rapprochement entre la Russie et la Chine. Ils ont dénoncé le soutien de Pékin à l’effort de guerre russe en Ukraine, selon un communiqué final. « Le resserrement du partenariat stratégique entre la Russie et la Chine, ainsi que leurs tentatives, se conjuguant entre elles, qui visent à déstabiliser l’ordre international fondé sur des règles et à le remodeler, suscitent de profondes préoccupations », ont-ils affirmé.

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Publish date : 2024-07-12 13:43:29

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EN DIRECT. Attal veut « protéger les Français de tout gouvernement » avec des ministres RN et LFI

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Le nom d’un Premier ministre est toujours attendu pour former un gouvernement. Dans sa lettre aux Français publiée jeudi, Emmanuel Macron a indiqué laisser aux différents partis le soin « d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays ». Lors des discussions au sein du Nouveau Front populaire (NFP), La France insoumise (LFI) a mis au débat une liste de quatre personnalités, dont Jean-Luc Mélenchon.Les infos à retenir⇒ Gabriel Attal favori pour présider le groupe Renaissance à l’Assemblée⇒ Le RN promet de censurer tout gouvernement comprenant des ministres LFI et/ou écologistes⇒ Enquête ouverte après un appel à « éliminer » des avocats signataire d’une tribune anti-RNAttal veut « protéger les Français de tout gouvernement » comportant des ministres RN et LFIGabriel Attal s’est engagé ce matin à « protéger les Français de tout gouvernement » comportant des ministres du Rassemblement national ou de La France insoumise, dans sa profession de foi pour la présidence du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale dont l’AFP a obtenu copie. »Avec la dissolution et les élections législatives anticipées, nous avons frôlé la disparition », reconnaît également le Premier ministre dans ce texte, à la veille de son élection probable à la tête du groupe Renaissance qu’il proposera de rebaptiser « Ensemble pour la République ». « Je souhaite revoir intégralement nos méthodes et notre organisation, en tirant toutes les leçons acquises depuis 2017 et plus encore depuis 2022 », affirme également le chef de campagne du camp présidentiel, dans une profession de foi qui ne mentionne jamais Emmanuel Macron.Gabriel Attal favori pour présider le groupe Renaissance à l’AssembléeLe Premier ministre Gabriel Attal est le grand favori pour prendre samedi la tête d’un groupe Renaissance très affaibli après les élections, mais qui a réussi après une semaine de très vives tensions à maintenir pour l’essentiel sa cohésion. Les candidats ont jusqu’à vendredi midi pour se faire connaître et envoyer leur profession de foi. Une présentation des candidats aura lieu en visioconférence dans l’après-midi vendredi et un vote électronique aura lieu le lendemain entre 9 heures et midi pour désigner le ou la nouvelle présidente de groupe.Gabriel Attal, « c’est notre chef de campagne, c’est grâce à lui qu’on ne finit pas à cinquante », loue sous couvert d’anonymat un député Renaissance auprès de l’AFP, qui ne « voit pas » comment la victoire pourrait échapper au Premier ministre et envisage même qu’il puisse faire « l’unanimité ».Gabriel Attal est « officiellement candidat » à la présidence du groupe Renaissance, a confirmé ce vendredi matin l’ex-président du groupe Sylvain Maillard.Le RN promet de censurer tout gouvernement comprenant des ministres LFI et/ou écologistesMarine Le Pen a promis jeudi soir que le Rassemblement national « censurera tout gouvernement » comprenant des ministres issus de La France insoumise ou des écologistes, dans une clarification de la position de son parti après les élections législatives. « Il y a une chose qui est sûre : le groupe RN censurera tout gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles », a affirmé la présidente du groupe RN sur X, fustigeant le « bourbier » institutionnel consécutif au vote de dimanche.Le bourbier dans lequel nous a plongé Emmanuel Macron ne permet pas de connaître le futur Gouvernement de la France.

Mais il y a une chose qui est sûre : le groupe RN censurera tout Gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles.— Marine Le Pen (@MLP_officiel) July 11, 2024Cette prise de position intervient alors que le secrétaire général du groupe Renaud Labaye avait jeté le doute sur les intentions du parti à la flamme en cas de mise en place d’un gouvernement du Nouveau Front populaire. Celui-ci avait en effet indiqué que le RN « ne censurera (it) pas » un potentiel gouvernement de gauche si celui-ci proposait « des mesures consensuelles », dans une déclaration au Figaro.Enquête ouverte après un appel à « éliminer » des avocats signataire d’une tribune anti-RNLe parquet de Paris a ouvert une enquête après qu’un site d’ultradroite a appelé à « éliminer » des avocats signataires d’une tribune contre le Rassemblement national (RN) entre les deux tours des élections législatives anticipées, a appris jeudi l’AFP de sources concordantes. Selon une source proche de l’enquête, le Pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet (PNLH) a saisi vendredi l’Office anti-cybercriminalité (Ofac) de la police judiciaire de Versailles. La procédure a été ouverte pour menaces de mort envers avocats et cyberharcèlement, a confirmé le parquet.Le conseil de l’Ordre du barreau de Paris avait transmis le 4 juillet un signalement au parquet, et un collectif d’avocats, représentés par Mes Yann Le Bras et Céline Astolfe, avait déposé plainte contre le site « Réseau Libre – le réseau des patriotes ».

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Publish date : 2024-07-12 09:59:52

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Bac 2024 : des élèves d’un lycée juif n’ont pas été discriminés, selon une enquête

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Les soupçons et accusations de discrimination au préjudice d’élèves d’un lycée juif parisien lors du bac 2024 n’ont pas été confirmés par l’enquête administrative lancée par la ministre Nicole Belloubet, a indiqué jeudi soir l’Education nationale.Les éléments recueillis « ne permettent pas de conclure que les élèves du lycée Yabné auraient subi une quelconque discrimination à raison de leur religion supposée ou de leur établissement d’origine », indiquent les résultats de l’enquête. »Si certaines élèves ont pu connaître des notes plus faibles à cette épreuve très spécifique du Grand oral qu’à celles d’autres épreuves écrites dans les mêmes matières, rien n’établit que ces notes attribuées par un jury souverain l’auraient été pour des raisons autres que la maîtrise ou l’absence de maîtrise de cet exercice par ces élèves », ajoute-t-il. Les modalités d’examen ont été « conformes », fait valoir l’enquête. Nicole Belloubet avait demandé l’ouverture d’une telle enquête, « à la suite de signalements concernant une quinzaine d’élèves du groupe scolaire » privé sous contrat Yabné à Paris, rappelle le ministère. »Aucune distorsion de notation »Sur « les deux jurys incriminés », pour le premier, « l’analyse des résultats des candidats notés par ce jury, en comparant les élèves issus de Yabné et les autres élèves, ne révèle aucune distorsion de notation ». Et pour le deuxième, s’il « s’est montré globalement plus sévère, rien ne permet de retenir une discrimination réelle ou supposée à l’égard des élèves du lycée » Yabné, ajoute-t-elle.De manière générale, « 173 candidats ont passé le grand oral en physique-chimie » dans le centre d’examen situé dans le 18e arrondissement de Paris et « la distribution des notes ne montre pas de distorsion majeure pour les élèves du lycée Yabné », selon les conclusions de l’enquête.L’avocat Patrick Klugman avait affirmé sur le réseau social X que le lycée Yabné avait « constaté un biais de notation au préjudice de 15 de ses élèves qui ont passé l’oral de spécialité du bac devant deux jurys d’un même centre d’examen à Paris ». « On parle de 9 points d’écart sur 20 en moyenne par rapport aux 123 autres candidats du lycée qui sont passés devant d’autres jurys. Cet écart qui n’est explicable ni statistiquement ni pédagogiquement fonde une suspicion de discrimination », avait-il poursuivi. »Il y a des notes qui interpellent »Dans un communiqué, le lycée Yabné a assuré qu’une de ses « enseignantes présente le jour des épreuves sur l’établissement d’examen a fait part à la direction du lycée de discussion en salle des professeurs stigmatisant Yabné comme ‘école hors contrat' ». Le lycée « a également été alerté par des parents d’élèves d’une attitude particulièrement agressive du jury lors du passage de leur enfant ». L’établissement a demandé « que les notes discriminatoires soient écartées pour ne pas porter préjudice aux élèves ».Contacté par l’AFP jeudi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi avait dit être « de nature prudente » mais « il y a beaucoup d’émotion et des notes qui interpellent ». Plusieurs élus ont interpellé la ministre de l’Education pour obtenir des éclaircissements sur les faits et dénoncer, s’ils devaient être avérés, une situation « extrêmement grave ». « Je n’ose croire que des examinateurs de Paris 18 se soient livrés à une telle discrimination. Une enquête s’impose effectivement très vite », avait déclaré la députée Renaissance Caroline Yadan. « Si les faits et l’antisémitisme sont avérés, c’est extrêmement grave. Si c’est une rumeur, il faut y mettre fin », avait écrit la sénatrice PS Laurence Rossignol sur X.

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Publish date : 2024-07-12 07:05:39

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L’Express

Macron et l’ombre de la démission, le mystérieux coup de fil reçu par Hollande

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C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête est déjà loin, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connait… Plus que jamais, en coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination.Hollande et ses ex-frondeurs : la grande réconciliationDrôle de scène salle Victor Hugo, à l’Assemblée nationale mercredi 10 juillet. C’est ici même qu’en 2014 les premiers frondeurs socialistes naissent et s’expriment ouvertement contre la direction du quinquennat Hollande. Ils refusent de voter la confiance du gouvernement Valls 1. Parmi eux, Laurent Baumel et Jérôme Guedj, réélus députés le 7 juillet aux côtés de… François Hollande. Tout est bien qui finit bien : les frondeurs de l’époque ont tout oublié, saluant même les mots de l’ancien président ce 10 juillet devant le groupe PS. »La seule question qui est posée, et celle qui taraude la gauche : est ce qu’on veut gouverner ou pas ? », a interrogé Hollande. « Avec le Nouveau Front populaire, nous ne sommes pas majoritaires mais si on ne prétend pas gouverner, on le laisse à d’autres. Il faut proposer un Premier ministre triplement acceptable : par les partenaires, par l’Assemblée nationale et par le président de la République. Ni LFI, ni les écologistes ne remplissent ces trois conditions », a-t-il renchéri sous des applaudissements nourris, avant de conclure : « il faut forcément un socialiste. Tout autre nom est un renoncement à gouverner. »L’ex reçoit un coup de fil inattenduMais à qui parle Emmanuel Macron ? Les socialistes, tendance sociale-démocrate, n’en reviennent toujours pas du silence de l’Élysée. Rien, pas un coup de fil ni même un émissaire du président pour « prendre contact » avec les socialistes, revigorés lors de ces législatives. Même François Hollande, l’ancien président qui avait pour collaborateur (puis ministre) Emmanuel Macron, n’a rien reçu… Ou peut-être si ? Mercredi, l’ancien chef de l’État a eu un appel de Patrice Vergriete, le ministre délégué chargé des Transports. S’il n’est pas le plus influent des caciques de la Macronie, il a cherché à savoir s’il était possible d’envisager des discussions avec Renaissance (comprendre, des prises de guerre vers la Macronie).Au bout du fil, un sourire de Hollande qui lui rappelle qu’il a été élu sous la bannière du Nouveau Front populaire et ne compte pas y renoncer. Impossible de savoir si Vergriete agissait en service commandé. « Si tel est le cas, alors Emmanuel Macron n’a rien compris », se désole un ami de Hollande, avant d’ironiser : « On ne traite pas un ancien président en envoyant quelqu’un d’aussi peu influent que Vergriete. »Le « strike » du présidentEmmanuel Macron ? Ce sont ses ministres qui en parlent le mieux. Celui-ci a un titre important dans le gouvernement Attal, il constate : « Le président a déçu très profondément son camp avec la dissolution ; les électeurs du RN ont le sentiment de s’être fait voler la victoire après le premier tour ; les électeurs de gauche ont aujourd’hui le sentiment de se faire voler la victoire. C’est un strike ! »Macron : l’ombre de la démissionLe lendemain du second tour, Emmanuel Macron réunit ses ministres. Deux lignes s’affrontent (encore) sur le sujet de l’attitude à adopter en cas de gouvernement de gauche. Aurore Bergé plaide pour « ne pas les laisser respirer une seconde ». Et la ministre de l’Egalité femmes-hommes de rappeler : « Les élus de gauche nous ont expliqué qu’on avait brutalisé le gouvernement, et eux vont tout faire par décret. Donc il faut leur coller des motions de censure ! » Si plusieurs participants semblent approuver cette position, Stéphane Séjourné émet des réserves. « Je suis contre la motion de censure tout de suite, dit le ministre des Affaires étrangères à Emmanuel Macron. Il faut qu’on leur laisse démontrer leur incompétence. Il faut les laisser sinon on va créer de l’instabilité et ils vont réclamer votre démission. » Un scénario qui inquiète plus d’un ministre…Philippe : accélérer, au cas où…Edouard Philippe n’aime pas improviser – c’est l’une des raisons qui expliquent qu’il a détesté cette dissolution. Aussi l’ex-Premier ministre se prépare-t-il maintenant à une accélération du calendrier pour la prochaine présidentielle, au cas où… « Il y a une vraie probabilité que ce mandat n’aille pas à son terme, note l’un de ses proches. On ne peut donc pas exclure qu’une élection ait lieu d’ici le début 2025. Ou après une autre dissolution : la première est gratuite, la seconde est fatale. »Barnier, un philanthrope à Matignon ?Depuis le second tour des législatives, les offres de service se sont multipliées pour tenter d’amarrer à l’ancienne majorité présidentielle quelques députés de la droite républicaine. Michel Barnier fait partie des « négociateurs » auto-désignés. « Il est très apprécié et respecté par les députés LR, notamment les nouveaux, certifie une ministre issue de la droite. Il a l’un des plus beaux CV de la République. » Alors il s’agite, passe des coups de fil, échange avec Bruno Le Maire, François Bayrou, Valérie Pécresse, le tout en lien constant avec Gérard Larcher. Avec pour objectif de faire barrage à une majorité et donc à un Premier ministre de gauche.Pour cela, Barnier refuse de parler de coalition mais préfère l’expression « alliance programmatique », qui a le mérite d’être rassurante pour une droite constructive craignant de se voir avalée par le camp présidentiel en cas d’accord de gouvernement. Présent aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence le weekend du 6 et 7 juillet, l’ancien ministre s’est, selon un participant, montré très affable, échangeant avec les uns et les autres, multipliant aussi les conciliabules. Et si cet élan de philanthropie conduisait Emmanuel Macron à le nommer à Matignon ? « Barnier est un mec respecté par la Macronie parce qu’il est européiste, dit un macroniste des débuts. C’est un mec de droite de gauche. » Triple avantage pour un seul homme. De la dissolution, les observateurs du macronisme retiennent une chose : avec ce président, tout peut arriver.

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Publish date : 2024-07-11 17:28:13

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L’Express

Paris 2024 : les défis de la brigade fluviale à quelques jours de la cérémonie d’ouverture

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Perché sur le toit-terrasse d’un bateau-mouche, Pascal Laulhé scrute les courants gris de la Seine. Sous ses yeux, trois zodiacs remplis d’une demi-douzaine d’agents de la Compagnie d’intervention (CI) attendent patiemment son feu vert. Comme chaque semaine, et plus particulièrement en prévision des Jeux olympiques de Paris, ces unités de police urbaine spécialisées dans le maintien de l’ordre public s’entraînent avec la Brigade fluviale de la capitale à embarquer et désembarquer des bateaux en mouvement, ou à intervenir rapidement sur les quais de Seine. « Fluv’ 1, 2 et 3, top départ pour l’exercice », lâche enfin l’instructeur dans son talkie-walkie, déclenchant immédiatement le début de la simulation. Sur le fleuve, les bateaux filent à une vitesse impressionnante. En quelques secondes, ils rattrapent le bateau-mouche, « cible » fictive de la matinée.Simultanément, les trois embarcations se collent aux parois du bateau-mouche. Les agents, armés et casqués, sautent sur le pont et se déploient à la hâte, prêts à intervenir. À bord, un instructeur chargé de superviser la gestion des armes observe chaque mouvement, du port des armes longues à l’orientation des canons, afin d’éviter tout accident. Tout aussi rapidement, les agents remontent sur leurs pneumatiques et s’éloignent de l’imposante embarcation – ils recommenceront cet exercice trois fois en moins d’une heure.Vue de l’extérieur, l’intervention semblerait presque anodine. Mais Sophie Malherbe-Mayeux, commandante divisionnaire et cheffe de service de la Brigade fluviale, rappelle la technicité de tels gestes. « Pour les compagnies d’intervention, la difficulté est d’apprendre à travailler dans un lieu qu’elles ne maîtrisent pas, avec un bateau en mouvement, des risques de chute, dans un environnement extrêmement dangereux qui nécessite une hyper-vigilance », explique-t-elle.Alors que la cérémonie des Jeux olympiques de Paris 2024 et de nombreuses épreuves de la compétition sont prévues sur la Seine, la commandante rappelle la nécessité du travail de mobilité des agents, qui doivent se préparer « à tous les imprévus ». « Ce n’est pas propre aux JO : nous n’avons pas attendu leur organisation pour nous entraîner », insiste-t-elle. La centaine de policiers de la brigade fluviale, parfois appuyés par des agents spécialisés, agissent ainsi régulièrement sur l’eau pour garantir la sécurité du fleuve et son bon fonctionnement. »La rapidité, ça peut être décisif »La semaine dernière, des policiers ont par exemple stoppé un cambriolage qui avait lieu sur une embarcation, ou débloqué un marinier qui s’était retrouvé coincé en mauvaise posture sur la Seine. « On peut aussi intervenir sur des malaises, des bagarres, des nuisances sonores, la sécurisation d’événements », développe la cheffe de service. Interrogée sur la valeur ajoutée de la compagnie d’intervention pour la sécurisation d’un événement tel que les Jeux olympiques, la commandante n’hésite pas une seconde. « La rapidité, ça peut être décisif », lâche-t-elle.Et pour cause. Lors d’un second exercice de débarquement à quai, les brigades de la compagnie d’intervention sautent des pneumatiques et se déploient sous nos yeux sur les quais de Seine, prêtes pour l’assaut, en moins de trente secondes. « Il faut être en capacité d’apporter une réponse très rapide sur l’eau et sur le terrain. Le début des JO ne marquera d’ailleurs pas la fin des entraînements, il n’est pas prévu qu’on lève le pied », assure Sophie Malherbe-Mayeux. En plus des agents déployés sur la Seine, la commandante rappelle d’ailleurs qu’une trentaine de sauveteurs et une trentaine de plongeurs s’entraînent quasi-quotidiennement dans le fleuve, notamment en cas de chute dans l’eau – ce qui peut s’avérer plus que périlleux en cas de visibilité quasi-nulle. « Nos plongeurs épaulent également la police technique et scientifique, et s’occupent de missions de sécurisation subaquatique », complète la commandante. À la tête du service depuis quatre ans, elle se dit « prête » à célébrer les JO, et assure que sa brigade sera « pleinement mobilisée ».

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-07-11 17:50:00

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Qui à Matignon ? Ces noms qui circulent pour succéder à Gabriel Attal

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A gauche comme ailleurs, certains commencent à s’impatienter. « Nous mettons beaucoup trop de temps pour trouver le nom du Premier ministre », considère la députée nouvellement réélue Sandrine Rousseau sur RMC ce jeudi 11 juillet. A trop musarder sur des « répartitions boutiquées » selon sa formule, l’écologiste craint que le Nouveau Front populaire (NFP) ne perde en crédibilité. « On inquiète en n’étant pas capables de sortir un gouvernement », va-t-elle jusqu’à admettre.Les mauvaises langues moquent les difficultés du NFP à se mettre d’accord sur un nom. Il faut dire que dans les médias, chaque parti prêche pour sa paroisse. En particulier côté socialiste et insoumis, où chacun revendique la légitimité d’envoyer un des siens à Matignon. Mais dans le clan de Jean-Luc Mélenchon, on jure que « rien ne coince ». « Nous travaillons sur l’architecture du gouvernement que nous souhaitons », évacue Mathilde Panot, fraîchement reconduite à la tête du groupe LFI de l’Assemblée nationale ce jeudi 11 juillet au micro de Franceinfo. Reste que lorsqu’on l’interroge sur l’éventualité d’un Premier ministre socialiste, la députée insoumise grince des dents. « Il y a une tradition républicaine qui veut que ça soit la plus grande formation politique au sein de l’Assemblée […] qui puisse proposer le nom d’un Premier ministre », répète Mathilde Panot dans les médias. Tour d’horizon des personnalités, chez LFI et ailleurs, dont le nom est régulièrement évoqué ces derniers jours pour succéder à Gabriel Attal à Matignon.Clémence Guetté : « l’élue » des insoumis ?La députée insoumise Clémence Guette lors de l’émission « L’Evenement » diffusée sur la chaîne de télévision française France 2 à Paris le 4 juillet 2024.Depuis dimanche soir, les cadres insoumis ne brandissent plus haut et fort la marque Mélenchon, mais distillent plutôt l’option Guetté. La députée du Val-de-Marne et co-présidente de l’Institut La Boétie, le think tank affilié à LFI, a le vent en poupe au sein de sa famille politique. »Et si c’était elle ? », interroge le député LFI de Toulouse François Piquemal sur X (anciennement Twitter). Mais à la question « Et si c’était vous ? », Clémence Guetté, 33 ans, botte en touche sourire en coin. « Pour les Français ce n’est pas le sujet. Je crois qu’ils veulent savoir que les décrets d’urgence vont être signés mais sans savoir spécialement par qui », déclare-t-elle sur LCI. En résumé, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.Et si c’était elle ? pic.twitter.com/JSS3H438kn— François Piquemal (@FraPiquemal) July 8, 2024Boris Vallaud : « Sur l’aimable insistance de ses amis. »Le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, arrive au siège du PCF le 12 juin 2024 pour une réunion des partis de gauche sur la campagne des législatives Gouverner par décret et ordonnance les premiers temps ? La méthode proposée par Jean-Luc Mélenchon quelques minutes après les résultats dimanche a été fustigée par plusieurs de ses alliés du NFP. Au premier rang desquels Boris Vallaud. Dans L’Express, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée sous François Hollande, souligne l’absurdité de « reprocher une brutalisation du Parlement par Emmanuel Macron depuis sept ans et faire de même ». Ce même Boris Vallaud qui, un temps, a été pressenti pour ce poste qui cristallise les tensions au sein du NFP.Car dans les arcanes de la vieille maison rose, d’aucuns auraient bien vu le patron des députés socialistes enfiler le costume de Premier ministre. Au micro de Paul Larrouturou le 20 juin, le Landais cherche la formule. Lorsqu’ils étaient prêts à devenir Premier ministre, « les radicaux disaient ’sur l’aimable insistance de mes amis’… Maintenant la formule c’est, ‘Je m’en sens capable' ». Vous avez sa réponse.Mais c’était au temps où les perspectives de qualification de la coalition de gauche pour Matignon étaient faibles, sinon existantes. Lorsque aucun sondage ne donnait le NFP en tête du second tour des législatives. Maintenant que les possibilités d’accéder au pouvoir sont réelles, on regarde du côté de l’Histoire. Et l’Histoire, c’est Jacques Chirac président du RPR nommé à Matignon par François Mitterrand en 1986. Ou encore Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, débarqué rue de Varenne après avoir remporté les législatives de 1997.Olivier Faure : le candidat « naturel »Le Premier secrétaire du PS, élu député du Nouveau Front populaire, Olivier Faure, arrive à l’Assemblée nationale pour la journée d’accueil, le 1er juillet 2024 à ParisAinsi, tous les regards se tournent vers le successeur du chantre de la « gauche plurielle » : Olivier Faure. Boris Vallaud lui-même souligne dans les colonnes de L’Express qu’étant « premier secrétaire », le député de Seine-et-Marne « a toute la légitimité pour être le premier ministre ».La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, confirme : Olivier Faure est bien le candidat « logique » de sa famille politique. De concert avec le secrétaire général du PS qui considère le député de Seine-et-Marne comme étant le « seul profil » à même de « rassurer », et ainsi, « être Premier ministre ». Titre que l’intéressé se dit « prêt à assumer ».Marine Tondelier : une veste verte à Matignon ?La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier, le 7 juillet 2024 à Paris A condition toutefois, qu’il réponde au portrait-robot dressé au lendemain du second tour par Marine Tondelier. Exigence numéro 1 : l’alignement sur le programme du Nouveau Front populaire. Exigence numéro 2 : la capacité d’apaisement du pays. Exigence numéro 3 : le « consensus » au sein du NFP. Enfin, exigence numéro 4 : « de la compétence et de l’expérience ».Un florilège de prérequis que la patronne des Ecologistes, qui n’était pas candidate aux législatives, avait égrainé pendant la campagne, et que réunissent de nombreuses personnalités de la coalition de gauche, jure-t-elle. Dans la liesse, la conseillère municipale d’Hénin-Beaumont, fief du RN, aura-t-elle peut-être vu défiler sur les réseaux des photos de la place de la République le soir du second tour des législatives, où des pancartes affichaient « Marine Tondelier Première ministre ».Clémentine Autain : le nouvel électron libreClémentine Autain, élue députée Nouveau Front populaire, arrive à l’Assemblée nationale pour la journée d’accueil, le 1er juillet 2024 à ParisPeut-elle ainsi s’imaginer arpenter les couloirs de Matignon griffé de son iconique veste verte ? Selon Clémentine Autain, oui. Marine Tondelier « fait partie des candidatures » envisagées, opine du chef Clémentine Autain sur BFM TV lundi.La députée de Sevran qui compte parmi les cinq répudiés de La France insoumise ne verrait cela dit pas d’inconvénients non plus à succéder à Gabriel Attal. Son nom « circule », confirme-t-elle, et a l’avantage d’être désormais détaché de l’étiquette LFI, beaucoup moins bankable qu’en 2022.Xavier Bertrand : un désir cachéLe président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, en 2023.Tandis que le Rassemblement national avait son candidat pour Matignon avant même que la dissolution ne soit actée, Les Républicains phosphorent sur les premiers-ministrables à droite. Dans certains courants de ce parti encore sonné par l’accord faustien signé entre Eric Ciotti et le RN, on s’imagine encore barycentre d’une alliance avec Renaissance et ses satellites, Horizons et MoDem. Seule configuration, selon eux, qui éviterait à la Macronie de devoir céder les clefs du pouvoir à la gauche.Ainsi Olivier Marleix, l’ancien patron des députés LR qui a cédé sa place à Laurent Wauquiez, appelle-t-il Emmanuel Macron à piocher dans les rangs des Républicains. Même son de cloche du côté du président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui contrairement au président du Sénat Gérard Larcher, n’a pas balayé l’éventualité d’accepter le job.François Bayrou : l’écuyer fidèleLe président du MoDem Francois Bayrou, lors du congrès du parti, le 24 mars 2024 à BloisUne porte que laisse également ouverte le patron du MoDem : « Je suis là pour aider de toutes les manières possibles, je n’exclus aucune manière d’aider à ce type de rassemblement », élude mine de rien François Bayrou à l’antenne de TF1 ce jeudi matin.Le premier magistrat de Pau est de ceux qui rêvent d’une alliance sans le RN et sans LFI, composée des seules forces « démocrates et républicaines ». Ces familles politiques qui devraient, égraine-t-il, « se parler, se connaître, s’accepter et un jour prochain gouverner ensemble ». Mais ce jeudi matin, François Bayrou mettait en garde : « Il ne faudrait pas que ça traîne trop ». Impatient, comme l’écologiste Sandrine Rousseau de donner au pays un nouveau gouvernement. De là à y voir le signe d’une éventuelle alliance…

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Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-07-11 19:02:42

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L’Express

Maladies chroniques : cette forte progression en France qui pèse sur l’Assurance maladie

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La problématique ne fait que prendre de l’ampleur d’année en année. Les maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète, cancers, maladies psychiatriques, etc.) continuent leur très nette progression en France, avec un impact non négligeable sur les finances publiques.D’après un rapport de l’Assurance maladie que l’Express s’est procuré, en 2022, 24 millions de personnes consommaient ainsi des soins en lien avec au moins une maladie chronique. Soit 1 560 000 de Français de plus qu’en 2015.Certaines maladies chroniques progressent plus vite que d’autres. C’est le cas des maladies cardiovasculaires, avec plus de 160 000 patients supplémentaires traités ces deux dernières années. Mais aussi du diabète, qui a touché 320 000 personnes supplémentaires.Les maladies psychiatriques et les traitements psychotropes, avec plus de 8 500 000 Français concernés, soit plus d’un Français sur 10, se révèlent également être au cœur de ces problématiques récurrentes.Cette dynamique s’explique en partie par le vieillissement de la population française : les personnes les plus âgées sont les plus touchées par les pathologies chroniques. D’autres facteurs sont à prendre en compte comme les habitudes alimentaires des Français, ainsi que leur propension à pratiquer des activités physiques. Enfin, l’amélioration ces dernières années de la prise en compte de ces phénomènes a aussi pu nourrir ces chiffres.112 milliards d’euros de dépensesCette hausse des cas n’est pas sans conséquences sur le budget de l’Assurance maladie. Alors que son déficit devrait encore s’établir à plus de 11 milliards d’euros pour l’année 2024, l’organisme public ne devrait pas avoir d’autre choix que de chercher des économies d’ici les prochaines années.Les maladies chroniques seront forcément dans l’œil de l’Assurance maladie. Ainsi, en 2022, sur les 190,3 milliards d’euros de dépenses totales de l’Assurance maladie, 59 % étaient consacrées à leur prise en charge. Soit un total de 112 milliards d’euros.Les maladies cardiovasculaires, la santé mentale (dont les pathologies psychiatriques) et les cancers représentent à eux seuls 41 % de l’ensemble des dépenses. La prise en charge du diabète, en forte augmentation, a également dépassé les 10 milliards d’euros sur l’année 2022.Mieux prévenir plutôt que guérir ?Toujours selon ce rapport de l’Assurance maladie, des pistes de réflexion et de propositions sont avancées en vue de la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale, afin de repenser et consolider le système de santé français. Le mot d’ordre : mieux prévenir les risques et davantage dépister, plutôt que devoir guérir à des coûts bien plus élevés.Ainsi, l’Assurance maladie préconise notamment de systématiser le dépistage régulier d’autres maladies pour les patients déjà atteints d’une maladie chronique cardiovasculaire. Mais aussi de mieux prévenir, évaluer et soigner la douleur chronique, en luttant contre l’addiction aux opioïdes.Ou encore de faire progresser la participation aux trois dépistages organisés du cancer (colorectal, sein et utérus), en déployant par exemple des « mammobus » dans les déserts médicaux pour faciliter l’accès au dépistage du cancer du sein.Autre dossier : la question de la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes, chez qui la consommation d’anxiolytiques et d’antibiotiques augmente fortement. Avec là aussi, une urgence à mieux accompagner le dépistage et le repérage des troubles mentaux chez les plus jeunes, mais aussi mieux prescrire les psychotropes.L’enjeu : éviter que ces maladies s’installent, car une fois qu’elles se développent, la prise en charge est souvent très longue pour les patients. Les chantiers sont immenses. Et il n’est pas certain que l’instabilité politique actuelle aide à s’y atteler.

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Publish date : 2024-07-11 18:15:34

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L’Express

EPR de Flamanville : en quoi consiste l’opération de « divergence » bientôt lancée ?

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Les travaux auraient dû s’achever en cinq ans. Mais la construction du réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville (Manche), en a duré dix-sept. Le coût du projet, initialement prévu à 3,3 milliards d’euros a, lui aussi, tapé à côté. En 2020, la Cour des comptes estimait le montant total des dépenses pour l’EPR à… 19,1 milliards d’euros.Alors, quand Luc Rémont – PDG d’EDF – annonce aux 24e Rencontres économiques d’Aix, ce 6 juillet, « l’imminent » lancement de la « divergence » de l’EPR, on se dit que la fin du calvaire est proche.La mise en route du réacteur de FlamanvilleDivergence est un mot de jargon issu des mathématiques. Dans le nucléaire, il correspond à l’initiation de la réaction en chaîne à l’origine de la production d’électricité. « A l’aide d’un neutron, on casse le noyau d’un atome d’uranium 235. En se brisant, ce dernier va libérer trois neutrons qui, projetés sous l’effet du premier choc, casseront d’autres noyaux d’atomes d’uranium 235, provoquant de nouvelles fissions », résume Emmanuelle Galichet, enseignante-chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).La fission des noyaux provoque un dégagement d’énergie important, sous forme de chaleur. Cette chaleur est utilisée pour faire de la vapeur d’eau entraînant des turbines, qui convertissent le mouvement de rotation en électricité. »Il y a de l’émotion », imagine Emmanuelle Galichet, alors que se rapproche le lancement du 57e réacteur du parc français. « Je crois que les équipes sont soulagées. Elles voulaient montrer qu’elles étaient toujours capables de réaliser des chantiers de cette envergure et de cette technicité », analyse-t-elle.Avant le lancement de la construction du réacteur de Flamanville, cela faisait presque deux décennies que l’ingénierie nucléaire française ne s’était pas lancée dans un tel chantier. L’édification de Civaux-2, le dernier réacteur mis en service avant Flamanville-3, avait débuté en 1991, sous la présidence de François Mitterrand.Flamanville-3, nom du nouveau réacteur qui accompagnera les deux déjà présents sur site, est un réacteur de la génération des EPR, conçue pour éviter l’accident de Tchernobyl de 1986. Lors de la catastrophe nucléaire soviétique, le cœur du réacteur avait fondu, soumis à de trop fortes températures. L’EPR a été pensé pour anticiper les surchauffes.Dans le monde, il y en a trois autres : deux en Chine, un en Finlande. Il s’agira du réacteur le plus puissant du parc français, capable de produire 1 600 MW, soit la capacité des deux anciens réacteurs de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), définitivement fermée en 2020.Pas de retards supplémentaires en vueLes ingénieurs en sont à l’étape des derniers « essais à chaud ». Lors de ces derniers, les circuits sont éprouvés aux conditions du fonctionnement du réacteur, à savoir une pression de 150 bars et une température de l’eau avoisinant les 300 degrés Celsius.Vue intérieure du réacteur de troisième génération EPR de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, le 14 juin 2022La mise en route du réacteur fonctionne comme un vol long-courrier. L’atterrissage et le décollage sont les moments les plus techniques. « La divergence nécessite des opérateurs aguerris pour stabiliser la réaction », commente la physicienne. »On en fait depuis cinquante ans. Tous les dix-huit mois, il faut renouveler le combustible de chaque réacteur. A chaque fois, on initie la même procédure », rassure Emmanuelle Galichet.Après la divergence, il restera à Flamanville-3 deux autres étapes. Le « couplage », d’abord, qui symbolise le raccordement au réseau électrique, se fait à 25 % de la puissance du réacteur. Il aura lieu avant la fin de l’été, selon EDF. Enfin, la production à pleine puissance des moyens du réacteur est prévue d’ici la fin d’année 2024. Flamanville-3 sera alors en mesure d’alimenter 3 millions de foyers. Finalement, tout vient à point à qui sait attendre.

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Publish date : 2024-07-11 14:00:00

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L’Express

Le rapport qui s’inquiète d’une « marée montante » de l’antisémitisme en Europe

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Les chiffres sont éloquents. Les Juifs sont « plus angoissés que jamais en Europe » face à la « marée montante de l’antisémitisme », le conflit au Proche-Orient sapant les efforts menés par l’UE, selon une vaste enquête européenne publiée ce jeudi 11 juillet. Selon ce rapport de l’Agence des droits fondamentaux (FRA) basée à Vienne, en Autriche, « 96 % d’entre eux » y ont été confrontés « en ligne » ou dans leur quotidien au cours des 12 mois précédant l’enquête. Une écrasante majorité juge que « la situation s’est aggravée ces dernières années », écrit en préambule sa présidente Sirpa Rautio, alors même qu’ils ont été interrogés « avant les attaques du Hamas en octobre 2023 et la guerre à Gaza ».Une « augmentation spectaculaire » Dans ce contexte tendu, 76 % des Juifs ont dit « cacher occasionnellement leur identité » en Europe, déplore-t-elle. C’est particulièrement le cas en France, où ils sont 83 % à le faire. Depuis l’escalade entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, le tableau s’est encore noirci, selon des informations recueillies « plus récemment auprès de douze organisations communautaires juives ». »Les retombées du conflit érodent des progrès durement acquis » et observés après l’adoption de la toute première stratégie européenne de lutte contre l’antisémitisme en 2021, avec une « augmentation spectaculaire » des incidents. En France, 74 % des Juifs estiment que le conflit a un impact sur leur sentiment d’insécurité, le taux le plus élevé parmi les pays sondés, où ils sont 62 % à éprouver un tel ressenti en moyenne, contre seulement 9 % en Hongrie.La FRA, agence de l’UE, a soumis un questionnaire en ligne entre janvier et juin 2023 à près de 8 000 Juifs, âgés de 16 ans ou plus, vivant dans 13 Etats accueillant 96 % de la population juive de l’Union. Il s’agit de la troisième enquête sur le sujet après ceux de 2013 et de 2018. Selon ses conclusions, le « stéréotype négatif » accusant les Juifs de « détenir le pouvoir, de contrôler la finance et les médias » est celui le plus fréquemment utilisé, suivi du « déni d’Israël à avoir le droit d’exister en tant qu’Etat ».Dans 4 % des cas, les répondants ont déclaré avoir subi des agressions physiques antisémites, contre 2 % en 2018. Et 60 % d’entre eux trouvent que les efforts de leur gouvernement pour combattre l’antisémitisme ne sont pas assez importants. Au détriment de leurs activités, les organisations juives subissent un poids financier toujours plus important pour assurer leur sécurité, qu’elles doivent souvent gérer elles-mêmes.

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Publish date : 2024-07-11 10:38:26

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L’Express

66 avions militaires chinois autour de Taïwan en une journée : Pékin resserre son étau

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Pékin resserre son contrôle sur Taiwan. Le ministère taïwanais de la Défense a affirmé, ce jeudi 11 juillet, avoir détecté 66 avions militaires chinois autour de l’île en l’espace de 24 heures, un chiffre record depuis le début de l’année et au lendemain de manœuvres militaires dans les eaux environnantes.La Chine revendique Taïwan, dirigée par un régime démocratique, comme faisant partie de son territoire et a déclaré qu’elle ne renoncerait jamais à l’usage de la force pour prendre le contrôle du territoire. Pékin a intensifié la pression sur Taipei ces dernières années. Le nouveau record de jeudi intervient alors que la veille, déjà, le gouvernement taïwanais avait affirmé que des avions chinois se dirigeaient vers le Pacifique occidental pour des exercices avec le porte-avions chinois Shandong, dans le cadre d’un entraînement maritime et aérien. »Soixante-six avions de l’Armée populaire de libération (APL) et sept navires de la Marine de l’APL opérant autour de Taïwan ont été détectés jusqu’à 06H00 du matin (22H00 GMT mercredi) aujourd’hui », a indiqué le ministère dans un communiqué. Sur ce nombre, 56 ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan, qui coupe en deux ce détroit de 180 kilomètres de large entre l’île et la Chine continentale.Taipei « a réagi en conséquence »Le ministère taïwanais a affirmé avoir « surveillé la situation et réagi en conséquence ». Il a publié un document montrant que certains avions se sont approchés à moins de 33 milles nautiques (61 km) de la pointe sud de Taïwan.Le précédent record de l’année remonte au mois de mai, lorsque Pékin a envoyé 62 avions militaires et 27 navires de guerre autour de Taïwan. Cela s’était produit après l’investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te, que Pékin considère comme un « dangereux séparatiste ». La Chine avait alors organisé des exercices militaires autour de l’île en guise de « punition ». »Exprimer son mécontentement »Pour l’expert militaire Su Tzu-yun, la dernière démonstration de force de la Chine est une réaction aux récents développements politiques, notamment la rencontre mercredi de Lai Ching-te avec le nouveau directeur de l’Institut américain à Taïwan, ambassade de facto de Washington à Taipei. « Pékin fait pression sur Taïwan pour exprimer son mécontentement face au soutien dont elle bénéficie », a déclaré Su Tzu-yun, de l’Institut taïwanais de recherche sur la défense et la sécurité nationales.Le ministre de la Défense taïwanais Wellington Koo a affirmé mercredi que le porte-avions « n’est pas passé par le canal de Bashi », une voie navigable située au large de la pointe sud de Taïwan par laquelle les navires chinois transitent habituellement en direction de l’océan Pacifique. « Il est allé plus au sud, dans le canal de Balintang, en direction du Pacifique occidental », a-t-il ajouté, en référence à une voie maritime située au nord de l’île de Babuyan, aux Philippines, à environ 250 kilomètres au sud de Bashi.Mardi, l’état-major interarmées du Japon avait indiqué que quatre navires de la marine chinoise, dont le porte-avions Shandong, naviguaient en mer à 520 kilomètres au sud-est de l’île de Miyako. Le porte-avions Shandong a été « observé en train de faire atterrir et décoller des avions de combat et des hélicoptères à son bord », avait-t-il précisé. @lexpress Notre journaliste, Cyrille Pluyette, a pu entrer dans la base militaire aérienne de Hsinchu au nord-ouest de Taïwan, quelques jours après des manoeuvres militaires chinoises visant à encercler l’île. Il raconte. Taiwan chine reportage sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ son original – L’Express – L’Express Aux Philippines, un porte-parole de l’armée a indiqué avoir reçu des renseignements sur des manœuvres russo-chinoises dans la mer des Philippines, sans faire de commentaire sur le porte-avions. Les tensions entre Manille et Pékin se sont accrues à la suite d’une série d’affrontements en mer de Chine méridionale, une zone maritime contestée.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/asie/66-avions-militaires-chinois-autour-de-taiwan-en-une-journee-pekin-resserre-son-etau-RSUHD6XDVZH2NNIDAP74BHUICU/

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Publish date : 2024-07-11 08:22:05

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L’Express

Pierre Vermeren : « Au Maroc, la perspective que Macron soit battu n’a rien de triste »

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Pierre Vermeren est historien et professeur des universités. Il a récemment publié Histoire de l’Algérie contemporaine (Nouveau Monde Éditions) et Le Maroc en 100 questions, un royaume de paradoxes (Texto). Pour L’Express, il analyse les réactions au Maghreb après les élections législatives françaises, avec, derrière l’opposition apparente au RN, des contrastes entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Pour le spécialiste, il sera important de savoir qui, du Maroc ou de l’Algérie, organisera la prochaine visite d’Etat en France…L’Express : Comment les élections législatives françaises ont-elles été perçues au Maghreb ?Pierre Vermeren : La réaction apparente globale, c’est un « ouf » de soulagement, dans une région où l’envie d’émigrer reste intacte. Là-bas, dans la presse, le Rassemblement national est régulièrement présenté comme étant un parti anti-musulman et anti-maghrébin.Mais il y a des différences selon les pays. La presse tunisienne a fortement associé ce scrutin au conflit israélo-palestinien, en présentant le résultat comme une défaite du « lobby sioniste français ». La promesse de Mathilde Panot de reconnaître un Etat de Palestine « dans les deux prochaines semaines » a été reprises en boucle. Les presses algérienne et marocaine sont, elles, beaucoup plus prudentes sur ce sujet. Dans le cas du Maroc, cela se comprend aisément, puisque le pays est allié à Israël dans le cadre des accords d’Abraham. Mais cette différence s’explique aussi par le fait que c’est en Tunisie où la presse d’extrême gauche est la plus forte, des alliés qui discutent avec Jean-Luc Mélenchon. Quant à l’Algérie, elle considère avoir sauvé ses positions et n’en rajoute pas. Au Maroc et en Algérie, les médias francophones comme arabophones sont totalement contrôlés par les appareils d’Etat, qui dictent leur ligne. A l’inverse, même si le gouvernement tunisien est redevenu autoritaire sous Kaïs Saïed, il reste quand même une liberté de ton dans la presse, où s’exprime encore la « rue arabe ».Au Maroc, les médias soulignent surtout qu’il va être difficile pour la France de sortir d’un chaos annoncé. Rappelons que les relations ont été très mauvaises ces dernières années entre Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI. Le Maroc avait pris des dispositions, autant avec Jean-Luc Mélenchon – qui a visité le pays en mars (où il « voit plus de laïcs qu’en France » sic) – qu’avec le RN, dont certains membres comme Thierry Mariani soutiennent publiquement la marocanité du Sahara occidental. Aux yeux du Palais de Rabat, la perspective que Macron soit battu n’a donc rien de triste, même si les autorités se gardent bien de le faire savoir publiquement.A quel point la volonté du RN de mettre fin à l’accord de 1968, tout comme les polémiques sur les binationaux, ont-elles nui à son image en Algérie ?L’Algérie a été le pays le plus moteur dans l’appel à voter contre le RN en France. Il y a eu des appels provenant de relais officiels ou officieux, à l’image de la Grande mosquée de Paris, afin de mobiliser les Franco-Algériens pour qu’ils fassent barrage au RN. Le ton était plus contrôlé au Maroc, car le pays voit bien qu’on ne peut pas préjuger de l’avenir, et qu’à terme, la situation pourrait profiter au RN.L’Algérie est le pays qui a le plus de binationaux en France, vu que la nationalité algérienne ne se perd pas et se transmet en émigration. L’accord de 1968 (mouture des accords d’Évian) facilite grandement l’installation définitive des Algériens venus sur le territoire français. Il est d’ailleurs paradoxal, pour un gouvernement qui se veut nationaliste, de défendre cet héritage de l’histoire coloniale…Vous le souligniez, le Maroc a des positions plus ambiguës sur le RN. Comment l’expliquer ?Le RN, par son histoire, notamment sa composante historique monarchiste, a toujours eu des affinités avec le régime marocain. Il y a une hostilité commune à l’Algérie, et une tradition d’amitié de fondateurs du parti, tel Jean-Marie Le Pen, avec les régimes nationalistes arabes. Mais d’un autre côté, l’opinion publique marocaine est hostile au RN, à cause de l’islam, de l’immigration et de la binationalité qui joue aussi pour les Marocains. Les sentiments du pouvoir et de la presse sont donc partagés. Mais au Maroc domine cette idée que les relations ont été tellement mauvaises avec la France depuis dix ans qu’elles peuvent difficilement s’aggraver. Le pouvoir cherche surtout à changer les règles sur la question du Sahara occidental, et par rapport à son grand ennemi, l’Algérie.Jean-Luc Mélenchon est né au Maroc et y a passé les dix premières années de sa vie. Depuis quelques années, il est aussi devenu le chantre de la Palestine et du « Sud global »…C’est devenu son fonds de commerce électoral. La marche « contre l’islamophobie » avec les Frères musulmans en 2019 a instauré ce tournant idéologique, qui vise la diaspora maghrébine en France. Ce communautarisme est électoralement payant, car il concerne potentiellement des millions de binationaux. Mélenchon utilise aussi depuis longtemps une rhétorique anti-sioniste (« A Gaza, il ne s’agit pas d’une guerre mais d’un génocide »), reprenant à la fois les vieilles lunes de l’antisémitisme (« le peuple déicide ») et la nouvelle lune totalitaire islamiste. Sur le terrain, ça s’est concrétisé. On voit qu’en Ile-de-France et dans d’autres banlieues, LFI a eu des résultats « staliniens » sur certains bureaux. Mais s’il a fait le plein dans les métropoles, on constate aussi que le parti stagne (voire régresse) ailleurs.Mélenchon et d’autres Insoumis se sont rendus au Maroc, en Algérie ou en Tunisie. Mais sur le plan de la politique étrangère, on ne voit pas très bien comment l’extrême gauche pourrait avoir des intérêts communs avec des régimes aussi différents qu’un gouvernement conservateur et monarchiste, comme au Maroc, et des gouvernements nationalistes, comme en Algérie ou en Tunisie.Ces derniers mois, Emmanuel Macron a tenté un léger rééquilibrage avec le Maroc, après avoir longtemps mené une politique mémorielle à destination de l’Algérie. Comment va-t-il poursuivre ses relations diplomatiques avec ces deux pays rivaux ?Si le RN avait remporté les élections, la visite d’Etat du président algérien Tebboune, déjà plusieurs fois reportée et annoncée pour cet automne, aurait été annulée. Là, la commission des historiens franco-algériens va symboliquement continuer son travail. Et selon le résultat de l’élection présidentielle en Algérie de septembre – on ne sait toujours pas si Tebboune va y participer -, une visite d’État du président algérien en France sera organisée à Paris…Quant au Maroc, il y a un processus en cours de réchauffement à feu doux avec la France, qui devrait se poursuivre. Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont aujourd’hui totalement hostiles, et le Maroc ne peut pas laisser le tête-à-tête franco-algérien se poursuivre. Il sera donc intéressant de voir lequel de ces deux pays va le plus rapidement organiser un voyage d’Etat en France. Ce sera un bon indicateur : soit du réchauffement avec le Maroc, soit de la persistance des bonnes relations avec l’Algérie. Mais ces dernières étaient essentiellement liées à la bonne entente personnelle entre Macron et Tebboune. Si l’un des deux dirigeants quitte le pouvoir, on ignore si ce processus va se poursuivre.Le député NPF de la 9e circonscription des Français de l’étranger, Karim Ben Cheick, a été réélu haut la main…Ce diplomate franco-tunisien a réussi l’exploit de réconcilier le Maghreb. Il a fait des scores élevés aussi bien en Tunisie qu’au Maroc et en Algérie, avec un résultat presque soviétique (74 % des voix). Face à lui, la candidate macroniste, la franco-marocaine Samira Djouadi, s’est pris une claque même dans son pays, où le vote est pourtant habituellement très nationaliste… mais apparemment non-macronien.

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Author : Thomas Mahler

Publish date : 2024-07-11 05:45:00

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L’Express

Tractations, sécessions… Dans les coulisses de la bataille des groupes parlementaires

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Après l’heure des « clarifications », celle de la « reconfiguration ». En début de semaine, les cinq Insoumis répudiés ont pris la plume dans une lettre commune adressée ce mardi 9 juillet aux patrons sortants des groupes communiste et écologiste. « Comme vous le savez, la rupture entre nous et La France insoumise est consommée. Nous ne siégerons pas dans le groupe ’insoumis' », écrivent François Ruffin et Clémentine Autain, ainsi que les députés LFI sortants non réinvestis Danielle Simonnet, Alexis Corbière et Hendrik Davi.Ainsi, ces nouveaux électrons libres appellent-ils à la création d’un « groupe nouveau », associant écologistes, communistes ainsi que les membres de Générations.s, ce parti fondé par Benoît Hamon au lendemain de la présidentielle de 2017, parvenu à faire élire six parlementaires dimanche soir à l’issue du second tour des législatives anticipées.Car cinq députés ne suffisent pas à former un groupe parlementaire : il faut être a minima 15. Un seuil important, car les laissés-pour-compte – les « non-inscrits », selon la nomenclature du 33 Quai d’Orsay – voient leur poids politique réduit comme peau de chagrin dans l’hémicycle. Isolement, moyens financiers chiches et temps de parole limité… Une soirée de juin 2018, Jean Lassalle alors député, n’avait-il pas tempêté contre ce statut qu’il assimilait à celui de « sous-députés » ?De l’importance de siéger au sein d’un groupeExcessif ? Peut-être. Reste que l’appartenance à un groupe parlementaire offre un certain nombre d’avantages. A commencer par le nerf de la guerre : les deniers. La chambre basse met à disposition des groupes parlementaires une enveloppe de quelque 10 millions d’euros, alloués en tenant compte des effectifs de chacun. Une dotation qui leur permet d’assurer nombre de dépenses, comme les location de permanences, les frais de publicité, ou encore l’impression de diverses publications.A travers leur président, les groupes peuvent aussi participer à l’organisation des débats. Mais aussi demander un scrutin public ou encore une suspension de séance.La représentation proportionnelle leur permet en outre de placer des pions au sein des commissions permanentes – en fonction du nombre de sièges obtenus à l’issue du scrutin. Avec de possibles bonus à la clef pour ceux qui se réclament de l’opposition. La possibilité, par exemple, d’arracher la tête de la très convoitée présidence de la commission des Finances ou bien un des trois sièges de la questure, fonction honorifique qui consiste à gérer toutes les questions administratives et financières de l’Assemblée. Au début de la XVIe législature par exemple, les groupes d’opposition détenaient 10 fonctions sur 22 (quatre des six vice-présidences, un des trois postes de questeur et cinq des 12 postes de secrétaire).Mais le résultat de ces élections législatives anticipées ne permet pas de tracer une frontière claire entre majorité et opposition, avec 193 députés du Nouveau Front populaire (NFP), 165 de la coalition présidentielle, et 143 du Rassemblement national (RN). A moins qu’une coalition parvienne à émerger d’ici le 20 juillet, date de la répartition de ces fonctions stratégiques. Autre difficulté toutefois, la composition interne des groupes, dont l’architecture risque d’être fortement modifiée d’ici au vote.Explosion des groupesLes insoumis seront ainsi amputés des cinq frondeurs, autoproclamés « insurgés ». Au Parti socialiste, où Boris Vallaud a été réélu président de groupe peu après 15 heures ce mercredi, plusieurs voix s’élèvent en faveur d’une intégration de l’aile gauche de la Macronie. Dans le sillage de la première magistrate de Nantes Johanna Rolland, Carole Delga a tendu la main mercredi matin « à une partie de Renaissance », à condition qu’ils acceptent de soutenir « un programme de gauche ».Un appel du pied qui pourrait en séduire plus dans le camp présidentiel. Elue pour la première fois députée dans le Pas-de-Calais, la ministre déléguée à l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, a d’ores et déjà dit qu’elle s’opposerait à la réforme de l’assurance-chômage. Une « liberté » qu’elle se gargarise d’avoir « gagnée avec cette élection ». Incarnation à l’Assemblée de l’aile gauche du Macronisme, Sacha Houlié travaille quant à lui sur la création d’un nouveau groupe « social démocrate ».Cet enfant du parti à la rose, qui a fait sa conversion au « en même temps » en 2017, fait payer au président de la République le prix fort d’une décision de dissoudre qu’il juge « absurde », en claquant la porte de Renaissance ce mercredi.Les Républicains : coalition, pas coalition…Et tout porte à croire qu’il pourrait faire des émules. Notamment parmi ceux dont les aspirations diffèrent de celles de certains ténors de la majorité. Car Gérald Darmanin, qui s’apprête à troquer la place Beauvau pour l’Assemblée, plaide pour une alliance avec Les Républicains. Même son de cloche du côté de la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, dont les premiers pas en politiques se sont faits dans les permanences de l’UMP. S’acoquiner avec leurs voisins de droite ? Ligne rouge pour les élus et ministres issus de la gauche qui annoncent d’ores et déjà une sécession prochaine en cas d’accord avec la rue de Vaugirard, où les violons ne sont pas forcément mieux accordés.Désormais député de Haute-Loire, Laurent Wauquiez a pris ce mercredi après-midi les rênes d’un groupe « dont les élus auront à choisir entre trois camps. D’aucuns pourraient-ils in fine rejoindre « A droite ! », le groupe d’Eric Ciotti, ce président exclu de son parti pour avoir signé un pacte faustien avec le RN ? Préféreront-ils l’indépendance des LR, chère à Laurent Wauquiez qui rebaptisé le groupe « Droite républicaine » ? Ou se résigneront-ils au raccrochage à la locomotive macroniste prôné par Xavier Bertrand et Bruno Retailleau pour contrer l’arrivée de la gauche à Matignon ? Le même patron des sénateurs Républicains pour qui la marque LR est tombée en désuétude. A l’image, semble-t-il, des rapports de forces et des composantes qui avaient jusqu’à présent façonné le paysage politique français.

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Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-07-10 18:17:19

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L’Express

Emmanuel Macron, récit d’un crépuscule : une lettre, un rendez-vous et 50 nuances de tergiversations

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Ne dites pas à Emmanuel Macron qu’il a raté son pari de la dissolution. « Personne ne l’a emporté », écrit le chef de l’Etat dans sa lettre aux Français publiée mercredi 10 juillet dans la presse quotidienne régionale. Traduisons-le : tout le monde a perdu, personne n’a gagné. Comme c’est plus facile de faire ce constat que d’écrire : j’ai perdu. D’ailleurs, soulignent les proches du président, « c’est le Premier ministre qui a dit tous les quatre matins qu’il était le chef de la campagne ». Gabriel Attal ne manque pas une occasion de dire que ce n’est pas lui qui a dissous ? Emmanuel Macron ne manquera pas une occasion de dire que ce n’est pas lui qui a échoué… Puisqu’on vous dit que le président est en surplomb et pas qu’Emmanuel Macron a du plomb dans l’aile. »Tu casses, tu répares », avait prévenu Gabriel Attal dans sa déclaration de politique générale. « Je casse, tu répares », semble penser, dire et écrire Emmanuel Macron. Dimanche 7 juillet à l’Elysée, second tour des législatives, ambiance de défaite ? Ambiance de conquête au contraire ! C’est donc le moment d’en profiter. Non pas pour reconstruire mais pour laisser les autres s’entre-déchirer. Avant de sauter dans l’avion direction le sommet de l’Otan, le voici qui dépose sur le guéridon des oppositions et des Français une missive. Quelques lignes anodines ? « Il provoque une crise de régime », tempête un ami. Energie retrouvée.Le soir du second tour, le chef de l’Etat a bien failli croire – une minute, pas plus – les froussards qui lui disaient qu’il ne pourrait pas refuser le Premier ministre du Nouveau Front populaire. « Il faut une prise de parole rapide pour ne pas subir celle du NFP », ont plaidé ceux qui, à l’Elysée l’entouraient. Il n’avait pas songé à écrire noir sur blanc « les conclusions à tirer » du scrutin. Pas envisagé de rappeler le b.a.-ba : « Je suis à la fois protecteur de l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions et du respect de votre choix. » Pas réfléchi que dans la vie, dans la sienne, il suffit de provoquer une dissolution, des législatives anticipées, et de conclure : « Je déciderai de la nomination du Premier ministre », pour que leurs résultats soient ainsi balayés. Parfois, le pouvoir fait oublier les évidences !Et même l’évidence électorale. « Il y a une indécence qui consiste à dire que nous avons résisté alors que l’écrasante majorité des Français a souhaité que le président perde » : ce n’est pas un responsable de gauche qui l’avance, c’est l’un des principaux ministres du gouvernement Attal. Si la première étape de « la nouvelle culture politique française » que le président appelle de ses vœux passe par la reconnaissance de l’échec électoral, c’est raté. »Un changement total de logique »Emmanuel Macron n’a pas respecté l’article 12 de la Constitution avant de procéder à la dissolution, que va-t-il faire de l’article 8 qui stipule que « le président de la République nomme le Premier ministre » ? Quand il dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale, le choix du chef de l’Etat est entièrement libre. Quand une majorité absolue opposée au président existe chez les députés, il est entièrement contraint. Et cette fois, comment agir ? »C’est à la lumière de ces principes [autour desquels il appelle les forces républicaines à se rassembler] que je déciderai de la nomination du Premier ministre », précise-t-il dans sa lettre aux Français. Traduisons-le, cette fois grâce à l’aide d’un de ses conseillers : « Il y a trois minorités pour le moment, il nommera un Premier ministre quand on aura une majorité. »Ce n’est pas demain la veille. Emmanuel Macron dit vouloir laisser du temps au temps, selon la fameuse formule mitterrandienne – en 1986, après des législatives perdues, François Mitterrand fit en réalité tout l’inverse : à peine 24 heures après les élections, il intervint à la télévision pour annoncer qu’il nommerait un chef du gouvernement issu de la nouvelle majorité. Aujourd’hui, Emmanuel Macron est obligé de se plier à une nouvelle interprétation du fameux article 8. « Le Premier ministre sera chef de la majorité qui émergera, explique l’Elysée. Ce sera donc une co-construction même si la nomination est le fait du président. Cela implique un changement total de logique : il s’agit de raisonner en termes de barycentre plutôt que de force majoritaire. »70 heures depuis la fin du scrutin, et cinquante nuances, au moins, de tergiversations. Il n’a peut-être pas perdu, mais il ne sait plus où il habite. Depuis dimanche soir, Emmanuel Macron reste fidèle à la ligne définie le 9 juin à 21 heures, au moment de l’annonce de la dissolution : surtout ne rien avoir anticipé. Les ministres n’en reviennent toujours pas d’avoir entendu le président leur demander, une heure après avoir appuyé sur le bouton renvoyant les députés devant les électeurs : « Vous avez 48 heures pour me donner des idées pour la plateforme législative. » »Apportez-moi un plateau de charcuterie avant que je vous mange vous ! »L’improvisation a ses limites. Alors mardi soir, avant de décoller pour Washington, Emmanuel Macron a ré-atterri. Retour au classique. Cette fois, il a accordé plus d’une minute trente téléphonique à Gérard Larcher. Un rendez-vous institutionnel, enfin – peut-être les deux hommes ont-ils même savouré ensemble un verre de Givry. Il faut dire que le chef de l’Etat a tant à se faire pardonner depuis que le président du Sénat a lu dans la presse que l’homme d’affaires Bernard Arnault avait été averti avant lui de la dissolution… Et que dire de son entrevue avec le jeune et aimable Julien Denormandie que le locataire de l’Elysée a cru pertinent de lui envoyer durant l’entre-deux-tours – « émissaire institutionnel », précise-t-on au Palais pour donner un peu d’épaisseur à ce choix – pour l’amadouer et envisager de construire la suite ensemble ? L’ancien ministre macroniste serait sorti de là un peu sonné, constatant : « C’est difficile de l’attraper… » Belle sincérité. Un ancien membre des Républicains, qui connaît bien le patron LR des sénateurs, essuie une larme en imaginant ce dernier s’exclamer devant l’affable Denormandie : « Apportez-moi un plateau de charcuterie avant que je vous mange vous ! »Oui, c’est évident, Emmanuel Macron n’est jamais mieux servi que par lui-même. Face à cet interlocuteur madré, il dévoile, cette fois, le plan qu’il a en tête : prendre son temps. Accepter après le conseil des ministres du vendredi 12 juillet la démission de Gabriel Attal, conserver jusqu’à la fin des Jeux olympiques un gouvernement chargé d’expédier des affaires courantes, puis nommer à la fin de l’été un Premier ministre. Parce que le président sait que la création d’une coalition, alliance programmatique, plateforme, appelez-la comme vous voulez, passera par le rapatriement de députés de droite, il rassure Larcher : sa volonté n’est pas de se laisser tordre le bras par la gauche, il entend bien trouver pour Matignon une espèce de Jean Castex, un Premier ministre inattendu, peut-être issu de la société civile et capable de piloter un gouvernement proposant des textes pouvant être votés par une partie de l’hémicycle. »Un an, c’est trop court »Gérard Larcher pourrait-il être froissé que son nom ne soit pas évoqué ? Moins que jamais à en croire ce ministre de droite qui se remémore sa dernière conversation avec le sénateur, un mois avant les élections européennes. A la question de son envie d’entrer à Matignon, il avait rétorqué : « Un an, c’est trop court. » Certitude de la fugacité de la mission. Certitude de l’immobilisme présidentiel ?Xavier Bertrand n’est pas le deuxième personnage de l’Etat, celui qui remplace le président en cas de mandat interrompu, il n’a donc pas ces problèmes de riche. Lorsqu’il avait échangé avec Gérard Larcher fin avril, il lui avait expliqué être sur une autre « trajectoire » que celle de Matignon. Tout a changé. « Il apparaît même à la télévision avec une cravate repassée », s’amuse un ministre. Michel Barnier n’a pas davantage ces problèmes, qui n’exerce plus de mandat. Alors depuis quelques jours, il multiplie, lui aussi, les échanges et il accélère encore au fur et à mesure que la gauche s’apprête à sortir un nom pour Matignon. En lien constant avec Gérard Larcher, il discute avec Bruno Le Maire, François Bayrou, Valérie Pécresse, Jean-François Copé, Renaud Muselier, Aurélien Pradié. Que le prochain Premier ministre n’ait pas appartenu à la majorité présidentielle d’hier serait logique, reconnaissent certains proches d’Emmanuel Macron. Ce qui laisse François Bayrou à ses rêves de bâtisseur de ponts – mais seulement à ses rêves. Que cent leurres s’évanouissent.Les Jeux olympiques approchent, ce grand rendez-vous que la France a donné au monde et dont Emmanuel Macron vantait chaque jour ou presque l’avènement. Il n’y aura pas de véritable Premier ministre ? Un macroniste de la première heure vient de relire Victor Hugo en pensant au président : “Il allait la tête haute et à travers toute broussaille jusqu’au bout de la chose absurde.”

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Author : Laureline Dupont, Eric Mandonnet

Publish date : 2024-07-10 19:12:29

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L’Express

EN DIRECT. Macron nommera un Premier ministre quand les forces politiques auront bâti des « compromis »

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Trois jours après les législatives anticipées du 7 juillet, n’ayant pas permis de dégager de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le suspens règne toujours autour de la nomination d’un Premier ministre qui cohabiterait avec Emmanuel Macron. Le président de la République s’est enfin exprimé ce mercredi 10 juillet après-midi dans une lettre adressée aux Français et publiée dans plusieurs médias régionaux, dans laquelle il annonce vouloir laisser aux forces politiques le temps de « bâtir » des « compromis ».Les tractations continuent au sein du Nouveau Front populaire, entre le PS, LFI, les écologistes et les communistes, censés proposer un nom d’ici la fin de la semaine. Tandis qu’une partie des Républicains a revendiqué, ce mardi, la tête de Matignon et un « gouvernement de rassemblement », afin de « mettre un coup d’arrêt à LFI », les groupes politiques de l’Assemblée nationale désignent leur président. Marine Le Pen dirigera les députés RN, Boris Vallaud les élus socialistes, Mathilde Panot les LFI.Les infos à retenir :⇒ Emmanuel Macron s’exprime pour la première fois depuis le second tour des législatives⇒ Les groupes à l’Assemblée nationale choisissent leurs présidents⇒ Une partie des Républicains revendique un Premier ministre de droite à Matignon, tandis que la bataille se poursuit entre le PS et LFI pour proposer un nomMacron sort du silence, Mélénchon lui demande de « s’incliner » »Personne ne l’a emporté » aux élections législatives anticipées, a déclaré Emmanuel Macron dans une lettre adressée aux Français et publiée sur le site de plusieurs médias régionaux, comme Le Parisien et Ouest France. Le président de la République, qui prenait la parole pour la première fois depuis le résultat du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, demande « à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française, d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays ». Il annonce qu’il nommera un Premier ministre lorsque ces forces politiques auront eu le temps de « bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun ». »Le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l’Assemblée », a réagi Jean-Luc Mélenchon sur X. « C’est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel (…) C’est le retour des intrigues de la IVe République », a-t-il ajouté, demandant au chef de l’Etat de « s’incliner » face à l’alliance de gauche.Unique dans le monde démocratique : le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l’Assemblée. C’est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel. Il prétend donner du temps pour…— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 10, 2024Marine Le Pen, de son côté, a dénoncé mercredi le « cirque indigne » d’Emmanuel Macron. « Si je comprends bien, dans sa lettre, Emmanuel Macron propose de faire barrage à LFI qu’il a contribué à faire élire il y a trois jours et grâce à qui les députés Renaissance ont été élus, il y a également trois jours… « , a publié sur X la patronne des députés RN à l’Assemblée nationale.Laurent Wauquiez désigné président du groupe « Droite républicaine »Le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez a été élu mercredi président du groupe LR à l’Assemblée, rebaptisé « droite républicaine », ont annoncé les parlementaires de son camp.La veille, le président (LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, ainsi que le député Olivier Marleix, avaient plaidé pour la nomination d’un Premier ministre issu de leur camp qui prendrait la tête d’un « gouvernement de rassemblement » afin de « mettre un coup d’arrêt à LFI ». « Il nous faut un gouvernement d’urgence avec des LR, des indépendants, le camp d’Emmanuel Macron, et peut-être aussi des hommes et des femmes de bonne volonté qui veulent clairement que notre pays ne soit pas paralysé », a expliqué Xavier Bertrand sur France 2. Selon lui, cette solution permettrait de « mettre un coup d’arrêt à LFI » qui revendique également Matignon et dont il a qualifié le programme de « complètement délirant et de matraquage fiscal ».D’autres personnalités LR ont également plaidé pour la désignation d’un chef du gouvernement issu de leurs rangs, tandis qu’un groupe de députés de droite réunis autour de Laurent Wauquiez refusent toute alliance avec la Macronie.L’ancien premier ministre Edouard Philippe a par exemple plaidé mardi pour un « accord technique » entre le camp présidentiel et Les Républicains (LR), qui devront, en cas de refus, « expliquer à leurs électeurs qu’ils ont préféré un gouvernement du Nouveau front populaire avec LFI ».Boris Vallaud reconduit à la tête des députés PSLe député des Landes Boris Vallaud a été réélu président du groupe socialiste à l’unanimité mercredi, a annoncé le PS à l’Assemblée nationale. Après les législatives du 7 juillet, le groupe PS revendique un effectif « plus que doublé » avec « au moins » 69 élus, contre 31 auparavant.Des députés Renaissance favorables à une coalition de gauche et de droiteLes députés élus sous la bannière Renaissance ont souhaité mercredi, par un communiqué, qu’une « coalition de projet allant des sociaux-démocrates à la droite de gouvernement » émerge de la nouvelle Assemblée nationale élue dimanche. Pourtant, au sein du même parti, des élus appellent, eux, à une alliance uniquement avec la droite.François Bayrou, président du MoDem, dont le parti fait partie de la majorité sortante, a mis en garde les partisans d’une alliance unique avec la droite. « On ne peut pas faire un gouvernement d’union nationale avec un seul camp », a-t-il déclaré dans la foulée. Il souhaite la nomination d’un Premier ministre « dont il estime qu’il peut rassembler » des deux côtés de l’hémicycle.Sacha Houlié ne « siègera pas » au groupe RenaissanceSacha Houlié, député de l’aile gauche du camp présidentiel, ne « siègera pas » au groupe Renaissance, a-t-il affirmé mercredi, en expliquant « travailler » à la constitution d’un autre groupe allant de « la droite sociale à la gauche socialiste ». »De toute évidence, nous essayons de créer un groupe qui aille de la droite sociale à la gauche socialiste pour que la France soit gouvernable. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Le groupe Renaissance, je n’y siégerai pas », a assuré à l’AFP l’ancien président de la commission des Lois, figure historique de la macronie, alors que le camp présidentiel est en pleine turbulence après les législatives.Marine Le Pen réélue présidente du groupe RN à l’Assemblée nationaleMarine Le Pen a été réélue sans surprise à la tête du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale ce mercredi matin. La triple candidate à la présidentielle devrait présider un groupe RN d’au moins 123 élus, contre 88 avant les législatives anticipées. Avec les alliés d’Eric Ciotti notamment, l’extrême droite devrait compter quelque 143 parlementaires dans la nouvelle Assemblée.Le RN est en nette progression puisqu’il avait fait élire 89 députés en 2022. Confronté au « barrage républicain » organisé par l’ensemble des autres formations politiques, le RN reste en dehors de toutes les tractations en cours pour désigner un Premier ministre et former un gouvernement. Il siégera en tout état de cause dans l’opposition, avec pour objectif de se relancer en vue de la présidentielle de 2027.Bardella promet un « examen de conscience »Jordan Bardella a demandé aux députés du Rassemblement national d’être « parfaitement irréprochables » durant leur mandat, promettant que le parti lepéniste effectuerait un « examen de conscience » après sa déception électorale aux législatives. »Votre responsabilité sera […] d’accentuer la crédibilité de notre projet » et « d’être parfaitement irréprochables sur le terrain, auprès de vos médias », a lancé le président du RN lors d’un discours face aux députés de son parti à l’Assemblée nationale, filmé par BFMTV.Jordan Bardella: « Il est parfaitement probable qu’un retour aux urnes soit envisagé » pic.twitter.com/ZFDgkVso4H— BFMTV (@BFMTV) July 10, 2024″Grande marche » sur Matignon : Bompard tempère après l’appel de QuatennensL’ancien député insoumis du Nord Adrien Quatennens s’est attiré des réactions indignées en proposant « une grande marche populaire en direction de Matignon » pour imposer un Premier ministre de gauche.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a dû préciser ce matin qu’il ne s’agit pas d’un appel de son mouvement. La France insoumise « n’appelle pas à une marche sur Matignon, elle dit que le résultat doit être respecté », a déclaré Manuel Bompard sur LCI. « Ce que dit Adrien Quatennens et que je partage, c’est qu’il doit y avoir les conditions d’une mobilisation populaire pour dire’Monsieur le président de la République, vous devez respecter le résultat des élections législatives' », a-t-il expliqué, alors que le Nouveau Front populaire a mis « solennellement » en garde Emmanuel Macron contre le maintien de Gabriel Attal à Matignon.🗣️ »Ce que dit Adrien Quatennens, et que je partage, c’est que oui, il doit y avoir les conditions d’une mobilisation populaire pour dire ‘non monsieur le président de la République vous devez respecter le résultat des élections législatives' » : @mbompard pic.twitter.com/C1okfzV89X— LCI (@LCI) July 10, 2024Il « n’a même pas été en capacité de pouvoir se représenter donc il n’a aucune légitimité. D’appeler à des marches, c’est complètement irresponsable », a jugé la présidente socialiste de la région Occitanie. Pour Aurore Bergé aussi, l’ex-député « n’a plus aucune légitimité pour s’exprimer, il n’est plus député, il n’est plus un élu de la République ». « C’est insupportable d’entendre ça, tout le monde devrait dénoncer ces propos, on ne marche pas sur Matignon », s’est indignée l’élue macroniste des Yvelines sur France 2.De son côté, le président du MoDem François Bayrou a considéré sur BFMTV les propos d’Adrien Quatennens comme « la preuve que ce clan-là n’a pas sa place dans le gouvernement », tandis que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé sur CNews des propos « factieux ».Hidalgo favorable à un gouvernement Attal « démissionnaire » jusqu’à la fin des JOLa maire PS de Paris Anne Hidalgo s’est dite favorable au maintien d’un gouvernement Attal « démissionnaire » pour « gérer les affaires courantes » pendant les Jeux olympiques, défendant le « très bon boulot » effectué sur le sujet par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.A deux semaines du début des JO (26 juillet – 11 août), la maire de la ville-hôte a exprimé sur France Inter son « immense soulagement de n’avoir pas de Premier ministre d’extrême droite pendant cette période ». « Que le gouvernement Attal démissionnaire – je ne vois pas comment il peut faire autrement – soit investi pour gérer les affaires courantes pendant la période des Jeux, c’est très bien », a ajouté Anne Hidalgo, évoquant les deux acteurs majeurs que sont « le ministre de l’Intérieur et le préfet de police ».L’accession au pouvoir du RN n’est « que partie remise », affirme Le PenL’accession au pouvoir du Rassemblement national n’est « que partie remise », a affirmé ce matin Marine Le Pen à son arrivée à l’Assemblée nationale, fustigeant le « bourbier » parlementaire consécutif aux élections législatives, avec un hémicycle privé de majorité claire. »Un certain nombre de manœuvres, notamment de désistements massifs, nous ont privés de la majorité absolue. Ce n’est que partie remise », a expliqué la triple candidate à la présidentielle. « On se retrouve avec un bourbier puisque personne n’est capable de savoir de quels rangs sera issu le Premier ministre et quelle politique sera menée pour le pays », a-t-elle ajouté. »C’est une victoire différée »: les mots de Marine Le Pen lors de l’arrivée des députés RN à l’Assemblée pic.twitter.com/fz0GHiqJXe— BFMTV (@BFMTV) July 10, 2024Dominique Voynet à l’Assemblée, le retour qui hérisse les défenseurs du nucléaireLes défenseurs du nucléaire n’ont pas digéré la fermeture du réacteur Superphénix, qui devait fournir une avance considérable à la France en lui permettant de produire de l’énergie tout en consommant une partie de ses déchets nucléaires en 1987. Ils le font savoir à l’ancienne ministre écologiste qui vient de faire son retour à l’Assemblée nationale sous les couleurs du Nouveau front populaire. Lire notre article.Dîner de Marine Le Pen avec Edouard Philippe, « un mauvais signal » selon BayrouLe président du MoDem François Bayrou a estimé qu’il s’agissait d’un « mauvais signal à l’égard du pays » de dîner avec Marine Le Pen, regrettant le choix d’Edouard Philippe qui a admis mardi avoir partagé un repas avec la figure du Rassemblement national. »Il y a entre nous et l’extrême droite un fossé qui est infranchissable », a expliqué François Bayrou sur BFMTV. « C’est un mauvais signal que de multiplier les signes qui vont dans leur sens », a-t-il ajouté interrogé sur les révélations du journal Libération à propos de dîners organisés au domicile de l’ancien député Thierry Solère. L’ex-Premier ministre Edouard Philippe, candidat potentiel pour la présidentielle de 2027 comme Marine Le Pen, a reconnu mardi sur TF1 avoir dîné avec la triple candidate à l’Elysée, une démarche vivement critiquée par une partie des dirigeants politiques et notamment la gauche.Darmanin ne peut « pas accepter » un gouvernement avec Sandrine RousseauGérald Darmanin a déclaré ce mercredi qu’il ne pourrait « pas accepter » que les écologistes Sandrine Rousseau et Marine Tondelier « puissent participer à un gouvernement », et que si c’était le cas il serait « le premier signataire » d’une motion de censure. »Je serai le premier signataire d’une motion de censure si la France insoumise arrive aux responsabilités, mais pas que La France insoumise », a dit le ministre de l’Intérieur sur CNews et Europe 1. « Je ne peux pas accepter que Madame Rousseau des Verts puisse participer à un gouvernement ou que Madame Tondelier qui a invité (le rappeur) Médine aux Universités d’été qui a des discours extrêmement ambigus sur la laïcité, (ou) qui était du côté de ceux qui envoyaient des pavés sur la tête des gendarmes à Sainte-Soline, puisse avoir ma voix », a-t-il développé. « Je ne voterai en rien un texte qui viendrait de cette gauche-là et je censurerai immédiatement des personnes, des gouvernements qui viendraient de cette gauche-là », a-t-il poursuivi.Glucksmann : « On ne pourra pas gouverner par des décrets et des 49.3″Le député européen et leader de Place publique Raphaël Glucksmann juge mercredi dans une interview au Nouvel Obs que la gauche ne pourra « pas gouverner par des décrets et des 49.3 », et qu’il faudra « discuter avec des gens qu’on a combattus, sans se renier ».L’ex-tête de liste PS/Place publique aux européennes, qui s’est engagé dans le Nouveau Front populaire créé en quelques jours par les forces de gauche pour contrer une majorité du RN à l’Assemblée, estime que sans majorité absolue, « la seule voie possible » pour la gauche, « c’est la démocratie parlementaire ». « Maintenant, c’est à l’Assemblée de construire des majorités. L’exécutif va devenir l’exécutant. On ne pourra pas gouverner par des décrets et des 49.3… », a-t-il estimé, dans une pique à la majorité sortante, qui a beaucoup utilisé ces outils, mais aussi au leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a promis, si la gauche se trouve en position de gouverner, des décrets pour l’abrogation de la retraite à 64 ans ou la hausse du smic.Alexis Kohler, l’adieu à Macron ? Coups bas, déception et confidencesQuelle que soit la suite, plus rien ne sera jamais comme avant pour le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, dont la mission jusqu’à présent était de garantir l’application de la pensée macronienne la plus pure. Le temps est-il venu de partir ? L’enquête de notre journaliste Laureline Dupont.Emmanuel Macron avec le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)Toujours pas d’accord au sein du Nouveau Front populaireLa bataille fait rage entre les deux principales composantes du NFP pour une éventuelle entrée à Matignon, notamment entre une France insoumise (LFI) à peu près stable (70 à 80 élus), et un Parti socialiste (PS) revigoré et qui espère faire au moins jeu égal. « Je suis prêt à assumer cette fonction », a lancé le premier secrétaire du PS Olivier Faure mardi à son arrivée au Palais Bourbon. Une réponse à l’activisme de LFI et de son leader Jean-Luc Mélenchon qui revendique le poste pour un des membres de sa garde rapprochée. Le chef de la gauche radicale évoque avec insistance le nom de la jeune députée du Val-de-Marne, Clémence Guetté, 33 ans et coordinatrice de son programme présidentiel en 2022.Mardi soir, le Nouveau Front populaire a également mis « solennellement » en garde Emmanuel Macron contre le maintien de Gabriel Attal à Matignon, lui reprochant de « bloquer » la nomination d’un Premier ministre issu de ses rangs, une posture dénoncée par le camp présidentiel qui prône le « réalisme » et une coalition plus large.Mathilde Panot réélue à la tête des députés LFILa députée Mathilde Panot a annoncé qu’elle avait été réélue mardi à la présidence du groupe parlementaire de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale. Sur le réseau social X, elle a adressé ses « chaleureux remerciements » aux élus insoumis qui se réunissaient mardi pour la première fois de la nouvelle législature. Mathilde Panot, 35 ans, est très proche du leader de LFI Jean-Luc Mélenchon. Elle est députée du Val-de-Marne depuis 2017 et présidente du groupe depuis octobre 2021. LFI devrait rassembler entre 70 et 80 députés, une fois les groupes parlementaires définitivement composés.

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Publish date : 2024-07-10 19:45:10

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L’Express

Rémi Lefebvre : « Cette nouvelle Assemblée est dominée par des élites sociales »

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Ce lundi 8 juillet, les 577 nouveaux députés de l’Assemblée nationale ont officiellement débuté leur mandat. Dans l’hémicycle, nombreux sont les nouveaux visages, novices en politique, inconnus du grand public ou issus de la société civile : on compte par exemple un élu jusqu’à présent chef de cuisine dans un lycée, un étudiant en économie, un conducteur de train ou encore des responsables associatifs.Malgré cette apparente diversité, l’Assemblée nationale reste peu représentative des électeurs français. Seules 36 % de femmes occuperont ainsi les sièges rouges de l’hémicycle – contre 39 % en 2017 -, 74 % des nouveaux députés sont classés « cadres et professions intellectuelles supérieures », comme l’a décompté Le Monde, et seuls quatre d’entre eux sont ouvriers – contre 19 % de la population française active. Enfin, la majorité des candidats élus exerçaient déjà dans la dernière Assemblée : 408 députés sortants ont ainsi été reconduits lors de ces élections législatives anticipées. Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l’Université de Lille et chercheur au CERAPS, analyse pour L’Express la sociologie de cette nouvelle Assemblée nationale.L’Express : Parmi les nouveaux députés élus à l’Assemblée nationale, on retrouve certains profils issus de la société civile, que l’on a peu l’habitude de voir siéger dans l’hémicycle. Cette sociologie des élus est-elle inédite ?Rémi Lefebvre : Malgré quelques rares exceptions, la nouvelle Assemblée nationale n’est justement pas si représentative des électeurs. Il n’y a par exemple jamais eu aussi peu d’ouvriers à l’Assemblée. On est plutôt sur une domination des cadres supérieurs diplômés, souvent issus du public – sauf du côté de Renaissance, avec énormément de salariés du privé depuis 2017. Il y a très clairement, dans cette nouvelle Assemblée, une domination des élites sociales, caractérisée par les CSP +.Idem pour les femmes, qui sont moins représentées qu’en 2022. Cela s’explique notamment par une intensification de la concurrence politique, associée à une sélection des candidats aux législatives très rapide, due à la dissolution surprise du 9 juin dernier. Cela a donc joué en faveur de ceux qui ont le plus de ressources sociales, c’est-à-dire les plus diplômés, en majorité les hommes, dans une logique d’élitisme. Vous avez ainsi, chez les élus, une grande majorité de députés sortants ou de collaborateurs d’élus, directement issus du monde politique. Je pense par exemple à Adrien Le Coq, élu de la 1re circonscription du Nord pour La France Insoumise (LFI), qui n’est autre que l’ancien directeur de campagne d’Adrien Quatennens, son prédécesseur. Ou encore à Alexandre Dufosset côté Rassemblement national (RN), élu de la 18e circonscription du Nord, qui est en fait l’ancien chef de cabinet de Sébastien Chenu.Au premier tour des législatives, de nombreux candidats novices en politique ou issus de la société civile ont pourtant été investis par les partis de tous bords. Comment expliquer une si faible diversité à l’arrivée ?Il y a une inertie très forte au sein de l’Assemblée, d’abord parce que les députés sortants sont souvent reconduits. Lorsqu’ils investissent des candidats, les partis politiques ne vont donc pas prendre le risque de désavouer leur député sortant en le remplaçant par un autre candidat issu de la société civile et inconnu des électeurs. Il y a ainsi une hiérarchisation en fonction des différentes circonscriptions : la diversité sociale des candidats sera plutôt mise en avant dans les circonscriptions où la concurrence est faible, dans lesquelles il n’y a pas beaucoup d’enjeux, ou qui ne sont tout simplement pas gagnables. L’hyper-professionnalisation de la politique ces dernières années a également beaucoup joué, avec d’énormes déconvenues pour les candidats issus de la société civile, qui se sont retrouvés en difficulté – les partis misent donc moins sur ces candidats.En parallèle, du côté des électeurs, il ne faut pas oublier que ces élections ont été très nationalisées, avec une étiquette du parti bien plus importante à leurs yeux que les caractéristiques sociales des candidats locaux. Le fait qu’un candidat ait le même âge ou la même catégorie socioprofessionnelle qu’eux a finalement peu compté. Mais le problème reste entier : il y a aujourd’hui une dissonance de plus en plus grande entre les représentants et les représentés sur le plan social, ce qui peut peser sur certains partis. Les électeurs issus de milieux populaires ou de la ruralité par exemple ne se retrouvent absolument pas dans les candidats diplômés qui sont finalement élus, qui vivent en ville et ne comprennent pas forcément leurs problématiques.Le fait d’investir des candidats issus de la société civile dans le but de les faire élire à l’Assemblée nationale n’est donc pas vraiment un pari gagnant ?Non, ce n’est pas toujours très payant politiquement, avant et après l’élection, comme on l’a d’ailleurs vu avec les novices de La République en Marche (LREM) en 2017. Ils n’ont pas du tout révolutionné la politique, et n’ont pas vraiment eu leur mot à dire dans les débats. Il y a eu des députés qu’on a qualifiés de « Playmobil » ou godillots, avec une logique de discipline partisane qui leur a laissé peu de marges de manœuvre. Beaucoup de travaux, notamment ceux de mon collègue Etienne Ollion, ont montré que ces novices avaient très vite été marginalisés par d’autres élus de la majorité, qui connaissaient, eux, les rouages de la politique. Ils ont eu beaucoup de mal à compter, à peser, à s’intégrer.Même si la diversité sociale des candidats est limitée dans cette nouvelle Assemblée, certains profils d’élus, qui ont beaucoup été mis en lumière dans les médias, peuvent-ils changer la perception des Français au sujet de la classe politique ?Oui, parce que les Français sont justement en attente de diversification sociale. Même s’il faut rappeler qu’un électeur ne vote jamais pour un candidat uniquement pour son profil social, les partis politiques ont tout intérêt à projeter une image de diversité. Regardez ce qu’il s’est passé à gauche par exemple avec Rima Hassan sur la liste des élections européennes : elle a été un profil très intéressant à mettre en avant pour Jean-Luc Mélenchon en tant qu’avocate spécialiste des droits humains, issue de l’immigration, militante palestinienne. Dans la même logique, le Rassemblement national a également eu le réflexe d’aller chercher des personnalités issues de la société civile, notamment par manque de cadres disponibles. Mais on a pu voir que cette stratégie s’est avérée à double tranchant.Le RN, qui tente de se distinguer comme un parti « proche du peuple » et antisystème, n’est d’ailleurs pas si représentatif des Français à l’Assemblée nationale…En effet, le RN a énormément puisé dans son vivier d’assistants parlementaires, d’auxiliaires politiques, d’assistants, pour investir des candidats crédibles lors de ces législatives. Lors des prochaines élections, la stratégie du RN sera d’ailleurs certainement de poursuivre la professionnalisation du parti, en évitant de piocher dans des personnalités issues de la société civile, pour privilégier des personnalités à fort bagage politique.

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-07-10 17:39:47

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L’Express

Guerre Israël – Hamas : des tracts largués sur Gaza pendant une attaque israélienne majeure

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Des tracts sont tombés entre les bombes à Gaza, ce mercredi 10 juillet. L’armée israélienne a largué des milliers de documents sur la ville, appelant « toutes les personnes » situées dans la capitale, au nord du territoire palestinien assiégé, à partir vers le sud, selon un journaliste de l’AFP présent sur place. « A toutes les personnes présentes dans la ville de Gaza, des corridors de sécurité vous permettent de vous rendre rapidement et sans inspection de la ville de Gaza vers des abris à Deir el-Balah et Al Zawiya », indique le morceau de papier. « La ville de Gaza reste une zone de combats dangereuse », prévient le texte.Cette nouvelle tactique de l’armée israélienne est déployée alors que les troupes poursuivent sans relâche ce mercredi une offensive majeure sur la ville, soutenues par l’aviation et l’artillerie. Pour la quatrième fois en autant de jours, une frappe israélienne a touché mardi soir une école abritant des déplacés à Abassan près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien. La frappe a fait 29 morts, dont des enfants selon une source médicale et le Hamas. L’armée israélienne a dit viser des « terroristes » dans ces raids. « Des dizaines de terroristes » ont été tués ces derniers jours et des tunnels souterrains détruits à Choujaïya, dans l’est de la ville de Gaza, d’après l’armée.Des négociations en cours à DohaAprès avoir annoncé en janvier le démantèlement du commandement du Hamas dans le nord de Gaza, l’armée a repris ces derniers jours ses opérations terrestres dans cette région, au 10e mois d’une guerre dévastatrice qui a déjà fait 38 243 morts selon le dernier décompte palestinien. A l’hôpital Nasser où les victimes de la frappe d’Abassan ont été transférées, de nombreux blessés dont des enfants, des jeunes et des vieillards ont été transportés par leurs proches, à pied, dans des camionnettes ou des ambulances, selon des images de l’AFP. Le Croissant-Rouge palestinien a affirmé que ses ambulances ne pouvaient atteindre les victimes à Gaza en raison de l’intensité des bombardements.Mardi, des experts indépendants de l’ONU ont accusé Israël de mener une « campagne de famine » à Gaza, qui selon eux entraîne la mort d’enfants. « La campagne de famine intentionnelle et ciblée d’Israël contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza. »Dans le même temps, des négociations sont attendues au Qatar pour tenter d’avancer vers un cessez-le-feu et une libération d’otages israéliens. Après des mois de négociations sans résultat, une source proche des discussions a indiqué que les chefs de la CIA et des services de renseignement israélien étaient attendus mercredi à Doha. Israël et le Hamas ont continué de faire état de divergences après que le mouvement palestinien a affirmé ne plus réclamer un cessez-le-feu permanent avant toute négociation sur une libération d’otages. Israël continue, de son côté, d’affirmer vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas.

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Publish date : 2024-07-10 13:07:27

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L’Express

« Béton », une BD-polar sur l’histoire d’un matériau massacreur

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Quand on ne sait plus comment se faire comprendre après avoir essayé la parole, la tribune dans la presse, la thèse de troisième cycle, le syndicalisme, l’enseignement, la politique, quand on a essayé l’entrisme dans une multinationale, le retour à la terre, le roman à clefs, quand rien n’a servi à rien, la dernière chose qui reste, aussi dérisoire et désolante qu’elle paraisse, n’en est pas moins celle qu’il faut faire pour être en paix avec sa conscience. La bande dessinée offre l’ultime viatique consolateur sur le chemin du renoncement à tout, quand on se dit qu’après tout notre planète ne compte pour rien au regard de ce que nous savons de l’Univers. Quelle importance que l’humanité l’ait bousillée, elle disparaîtra un jour, c’est programmé, on n’y échappera pas, alors laisse béton, comme dit l’autre.Eh bien non. C’est plus fort que nous, on proteste, on raconte, on témoigne. C’est du moins ce qu’ont fait Alia Bengana, Claude Baechtold et Antoine Maréchal avec leur album intitulé Béton. Il est publié dans la collection La Cité graphique des Presses de la Cité.Alia Bengana, commençons par elle, est architecte. Elle a travaillé un peu partout dans le monde ; je ne sais pas quel âge elle a, mais je crois que ce n’est pas une question d’âge, tous les architectes en âge de l’être aujourd’hui, en tout cas ceux qui ont fait leurs études en France, n’ont qu’un seul dieu : Le Corbusier. De son vrai nom Charles-Edouard Jeanneret-Gris. Une sorte de Picasso de l’architecture. Sauf que Le Corbusier faisait aussi de la peinture abstraite, assez insignifiante entre nous, alors que Picasso s’est bien gardé de construire des habitations pour le peuple. Je suis même prêt à parier qu’il n’a jamais habité dans du béton. Rien que de la pierre de taille, même à l’époque de son dénuement.Un sacré polarC’est son histoire à elle qu’Alia Bengana raconte dans Béton. Et son histoire commence avec Le Corbusier, à qui elle fait raconter l’histoire du béton depuis les Romains du Ier siècle av. J.-C. jusqu’à son prophète, Le Corbusier, grand bétonneur devant l’Eternel. Bengana raconte que dans son école d’architecte, la moitié des élèves portaient des lunettes copiées sur celles du « Fada », comme on appelle encore Le Corbusier du côté de Marseille. « Le béton, c’est la liberté !, lui fait-elle dire. Le monde moderne existe grâce au béton. » Il est bien le seul.Disciple mais pas disciplinée, la jeune architecte est prise d’un doute : « Vous ne trouvez pas absurde d’importer du sable au Sahara ? » Le Fada furibard la jette de son scenic railway mémoriel en la traitant de traîtresse. Et l’autre histoire commence. Non pas celle que raconte le facho-communiste bâtisseur de cages à lapins en béton pour offrir au prolétariat le bonheur par l’égalité, non, la vraie histoire du béton massacreur, corrupteur, envahisseur. Un sacré polar. Pour vous donner une idée : le béton a besoin de sable, mais pas de n’importe quel sable, du sable qu’on ne trouve que sur certaines plages, et c’est là que les constructeurs de cages à lapins vont le chercher, sans se gêner, détruisant tout au passage, car ils ne font que passer, de préférence la nuit.En 2011, quand Alia Bengana a voulu construire une maison d’hôte à Timimoun, « l’oasis rouge », en plein cœur du Sahara algérien, son idée était d’utiliser la terre, car ça protège mieux de la chaleur. Mais plus personne ne savait construire en terre. Toutes les entreprises locales étaient passées au béton, important du sable des plages de la Méditerranée. Faire venir du sable dans le désert, c’est le triomphe de la modernité.Le béton est un matériau dépassé, l’avenir de la construction appartient à la paille, la chose est entendue, mais comme plus rien n’a d’avenir, on laisse couler.Je n’ai pas parlé des deux autres auteurs, Baechtold et Maréchal, le scénariste et le dessinateur, mais ils ont fait du bon boulot, eux aussi.

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Source link : https://www.lexpress.fr/culture/beton-une-bd-polar-sur-lhistoire-dun-materiau-massacreur-QUNZ7I26FJBQXPBN6HCMZJC3PM/

Author : Christophe Donner

Publish date : 2024-07-10 11:00:00

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L’Express

Guerre Israël – Hamas : l’Iran derrière les manifestations aux Etats-Unis ?

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La plus haute responsable du renseignement américain a accusé, mardi 10 juillet, l’Iran, soutien du Hamas palestinien, d’encourager les manifestations aux Etats-Unis contre la guerre menée par Israël à Gaza, allant jusqu’à payer des manifestants.Depuis l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, suivie d’une campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza, de nombreuses manifestations propalestiniennes se sont tenues à travers les Etats-Unis, notamment certaines, tendues, sur des campus universitaires. »Depuis quelques semaines, des acteurs liés au gouvernement iranien ont agi afin de tirer profit des manifestations actuelles sur la guerre à Gaza », a déclaré la directrice du renseignement national américain, Avril Haines, qui chapeaute plusieurs agences dont la CIA, dans un communiqué. »Nous avons observé des acteurs liés au gouvernement iranien se faisant passer pour des militants en ligne, cherchant à encourager les manifestations et apportant même un soutien financier aux manifestants », a-t-elle ajouté. »L’Iran cherche à saper la confiance dans nos institutions »Cela ne nie pas la sincérité et la bonne foi des Américains qui manifestent, a tenu à préciser Avril Haines. « La liberté d’exprimer des points de vue divers, quand ils sont exprimés sans violence, est centrale pour notre démocratie, mais il est important d’alerter sur les acteurs étrangers qui exploitent nos débats pour leurs propres buts », a-t-elle écrit. »L’Iran devient de plus en plus agressif dans son travail d’influence à l’étranger, cherchant à favoriser le conflit et saper la confiance dans nos institutions démocratiques », a encore déclaré la plus haute responsable du renseignement américain. Le communiqué annonce que son bureau publiera « de manière régulière » des informations sur les tentatives de manipulation politique de la part d’acteurs étrangers en cette année électorale.

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Publish date : 2024-07-10 07:43:05

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