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JO : comment les réseaux russes s’activent pour discréditer Paris 2024

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C’est une vidéo qui a beaucoup circulé. On y voit un supposé militant du Hamas, le visage dissimulé par un keffieh et arborant un drapeau palestinien sur la poitrine, menaçant en arabe la France sur la période des Jeux olympiques. Il accuse Paris de soutenir Israël, avant de brandir ce qui ressemble à une tête de Marianne, figure symbolique de la République française, coiffée d’un bonnet phrygien, décapitée et sanglante.Cette vidéo a été relayée par de très nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, dont plusieurs personnalités politiques d’extrême droite en France, comme le polémiste Jean Messiah ou le député RN Julien Odoul. Sauf que cette vidéo a tout d’un faux, relayé par des réseaux pro-Russes.Alors que la cérémonie d’ouverture sur la Seine marque officiellement, ce vendredi 26 juillet, le début de ces Jeux olympiques, les campagnes de désinformation se sont nettement multipliées ces derniers jours. La start-up américaine Newsguard, spécialisée dans la lutte contre la désinformation, a lancé le « Centre de suivi de la mésinformation sur les Jeux olympiques 2024 de Paris », afin de recenser ces opérations. « Depuis plusieurs mois, un flot de fausses affirmations sur cet événement sportif international à forte visibilité se répand sur les réseaux sociaux et sur des sites d’informations peu fiables », expliquent-ils sur leur site. Au 25 juillet, ces derniers assurent avoir identifié « 15 récits faux liés au Jeux olympiques 2024 de Paris en 15 langues […]. Ces affirmations ont été propagées sur les réseaux sociaux ainsi que sur 37 sites d’information et d’actualité peu fiables ».Au cœur de ces campagnes de désinformation, on retrouve sans grande sans surprise… la Russie. « Dix-sept de ces 37 sites ont diffusé par le passé de la propagande pro-russe et de la désinformation, notamment 11 sites qui appartiennent au réseau Pravda, un ensemble de sites anonymes qui republie du contenu provenant de sources pro-Kremlin, et qui relaie fréquemment des informations fausses ou manifestement trompeuses », explique Newsguard. « Bannie des Jeux olympiques d’été qui étaient autrefois une obsession nationale, la Russie a préparé sa réponse : une vague de désinformation et des menaces de cyberattaques », affirme de son côté le Financial Times.Des opérations russes « sous faux pavillon »Cette vidéo de la supposée menace terroriste du Hamas sur ces JO a été démentie par Gabriel Attal lui-même. « Les premiers indices dont nous disposons nous permettent de dire que cette vidéo est faussement attribuée au Hamas. L’enquête et les investigations se poursuivent et l’enquête ne permet pas à ce stade de l’attribuer à tel ou tel Etat. Mais force est de constater qu’il s’agit manifestement d’une intervention étatique », a déclaré ce jeudi le Premier ministre.Selon une source sécuritaire interrogée par l’AFP, « les premières analyses pointent vers une opération russe sous ‘faux pavillon’ en raison d’un faisceau d’indices » qui pointent vers une origine russe. Une analyse partagée par plusieurs experts. Dans le cas de cette vidéo, un des premiers comptes à l’avoir publié sur X, baptisé « endzionism24 », suspendu depuis, a été créé en février mais est resté muet pendant plusieurs mois. Il s’est activé quelques jours avant la publication de la vidéo pour partager des contenus hostiles à Israël, un schéma typique de comptes inauthentiques.Par ailleurs, ajoute la source sécuritaire auprès de l’AFP, « la vidéo a été repostée sur X par des comptes connus pour faire partie des réseaux russes et a été relayée par des sites africains connus pour être des points de sortie des Russes ». Il y a par exemple « @aussiecossack », un influent compte pro-russe, relève sur X le chercheur David Colon, spécialiste des sujets d’ingérence étrangère, qui voit aussi une manipulation russe derrière cette vidéo.Une autre source sécuritaire souligne en outre que sur la vidéo, « les codes visuels de la propagande du Hamas sont absents », et l’homme qui s’exprime fait des fautes de prononciation et de grammaire, d’après un journaliste arabophone de l’AFP. Selon le site d’analyse de la menace djihadiste Site, un haut responsable du Hamas, Izzat al-Rishq, a qualifié la vidéo « de montage de la propagande sioniste ». »De faux récits discréditant les JO »Si cette vidéo fut la principale fake news relayée ces dernières semaines, la désinformation russe multiplie les campagnes contre les JO. Un récit a notamment été très relayé sur les réseaux sociaux : l’équipe australienne de cyclisme se serait fait voler tous ses vélos à Paris. Avec pour preuve un extrait vidéo où l’on voit la star du BMX, Logan Martin, montrant sa camionnette cambriolée. Si ce vol s’est bien déroulé, il a en réalité eu lieu ce mercredi… à Bruxelles, comme le rapporte cet article de la RTBF, le service public de l’information belge. Et les vélos n’ont pas été dérobés, puisqu’ils n’étaient pas dans le véhicule, contrairement à plusieurs effets personnels du sportif. « Cet exemple montre comment les désinformateurs du Kremlin exploitent de manière opportuniste tout fait d’actualité susceptible de servir de faux récits discréditant les JO », assure le chercheur David Colon sur son compte X.La start-up américaine Newsguard relève d’autres exemples de désinformation relayés sur les réseaux sociaux : une vidéo montrant un employé de Paris ajoutant du colorant bleu dans la Seine pour la faire paraître plus propre, la CIA qui aurait émis un avertissement déconseillant l’utilisation du métro pendant les JO en raison de fortes menaces terroristes… Tout un récit visant à dénigrer l’organisation des Jeux, dont la Russie a été exclue.L’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, Viginum, assure d’ailleurs dans un communiqué publié ce jeudi avoir déjà « identifié plusieurs manœuvres informationnelles impliquant des acteurs étrangers et diffusant des contenus hostiles à l’organisation des JOP24 à fin d’atteinte réputationnelle ». Pas de doutes que toute la période des Jeux devrait être marquée par un important flot de désinformation. Ce n’est que le début.

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Publish date : 2024-07-26 15:00:00

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Avant la cérémonie d’ouverture, ces cinq menaces qui pèsent encore sur les JO de Paris

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48 câbles brûlés dans cinq départements, 800 000 voyageurs concernés, le réseau TGV largement perturbé. Les incendies volontaires déclenchés dans la nuit de jeudi à ce vendredi sur le réseau SNCF marquent le début des hostilités contre les Jeux olympiques. Mais d’autres menaces majeures vont perdurer durant toute la compétition. L’Express en a identifié cinq.Sabotages : un risque protéiformeLes sabotages ne sont pas la menace qui vient à l’esprit en premier concernant les Jeux olympiques. Ils représentent pourtant le moyen le plus facile de perturber la compétition, puisqu’ils ne demandent ni d’énormes moyens logistiques, ni des auteurs particulièrement aguerris. Les câbles brûlés du réseau SNCF la nuit dernière le démontrent bien : en cinq actions, il est possible de handicaper la fin de semaine de près de 800 000 personnes.Le modus operandi évoque deux types d’auteurs. Les groupes d’ultragauche sont les suspects n° 1. Le sabotage de lignes SNCF était d’ailleurs au centre de « l’affaire de Tarnac », en 2008, mettant aux prises le groupe d’activistes révolutionnaires mené par Julien Coupat. Aucune condamnation n’avait pourtant été prononcée. Depuis plusieurs années, des sabotages de câbles électriques attribués à l’ultragauche sont revendiqués en particulier dans la métropole de Grenoble, où ils visent des entreprises de haute technologie. Depuis l’arrivée de la flamme olympique en France, le 8 mai, les services de renseignement s’inquiétaient en particulier de petits sabotages comme des clous sur les routes, un acte de vandalisme repéré dès le 17 juillet sur le périphérique parisien.Depuis plusieurs mois, la Russie se signale également par des actes de sabotage qui lui sont attribués dans plusieurs pays européens. Selon le Financial Times, le renseignement allemand a prévenu ses homologues dès le mois de mai de risques accrus de sabotage. Au Royaume-Uni, plusieurs personnes ont incendié un entrepôt contenant du matériel pour l’Ukraine et reconnu avoir agi pour le gouvernement russe. En Allemagne, deux hommes ont été arrêtés, soupçonnés d’avoir planifié pour la Russie des actes de sabotage, notamment dans une base militaire américaine.Cyberattaques : des milliards de tentatives attenduesComme attendu, les voyants cyber sont au rouge écarlate. Un réseau sophistiqué de machines zombies (« botnet ») a été démantelé, a informé le parquet de Paris pas plus tard que jeudi 25 juillet. « Depuis quelques jours, des mouvements de groupes pirates extrêmement puissants, comme Lazarus, sponsorisé par la Corée du Nord, se manifestent », indique à L’Express Antonin Hily, directeur des opérations de Sesame IT, une entreprise mobilisée pour la sécurité d’infrastructures dites « critiques » lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP). « Nous avons été ciblés par plusieurs campagnes de déni de service distribué (DDoS) et des tentatives sur l’infrastructure des Jeux et l’administration française au cours des derniers mois », a quant à lui révélé le patron de la cybersécurité de l’événement, Franz Regul, à Infosecurity Magazine. Sans oublier la découverte récente de centaines de sites de revente de faux billets, obligeant le Comité d’organisation (Cojop) à accentuer sa sensibilisation : « Le public doit télécharger les applications officielles, c’est essentiel ! » nous écrit-on.Pour autant, aucune de ces alertes de cybersécurité n’a eu d’impact majeur pour le public, les athlètes, les sites ou encore les transports mobilisés lors de l’événement. La forteresse tient le choc. Certes, le déluge n’est pas fini : des milliards d’attaques informatiques sont attendues sur toute la durée des compétitions, 8 à 12 fois plus qu’à Tokyo il y a trois ans. « Et il y a des failles importantes, notamment dans les hôpitaux », craint Antonin Hily. Mais le scénario du pire est peut-être, en réalité, déjà passé. Vendredi 19 juillet, le méga bug des systèmes Microsoft, bien qu’involontaire, a impacté des millions de systèmes à travers le monde, générant d’immenses retards dans les aéroports et des problèmes de télédiffusion. Une immense pagaille, dont les cyberassaillants, notamment russes, motivés par la déstabilisation de la France et de son image, auraient à peine pu rêver pour la cérémonie d’ouverture, une semaine plus tard tout pile. Tout est depuis rentré dans l’ordre. Ouf.Terrorisme : le scénario du « loup solitaire »Le 27 juillet 1996, une bombe artisanale explose au parc du Centenaire, à proximité du village olympique, à Atlanta. L’attentat fait un mort et 111 blessés. L’auteur, Eric Rudolph, sera arrêté seulement sept ans plus tard. Sans même évoquer la prise d’otages des JO de Munich, en 1972, qui aboutit au meurtre de 11 athlètes israéliens, c’est ce scénario d’un attentat mené par un individu isolé, avec peu de moyens, qui retient particulièrement l’attention des renseignements. Environ un million d’enquêtes administratives ont été menées, 4 335 refus d’accréditations ont été prononcés. Un peu moins de 200 assignations à résidence et mesures de surveillance ont été mises en place. La présence policière n’a jamais été aussi massive à Paris depuis la Seconde Guerre mondiale.Si le risque d’un attentat commandité depuis l’étranger, sur le modèle du 13 novembre 2015, semble aujourd’hui plutôt écarté, les services de sécurité craignent un profil de « loup solitaire », pas fiché et radicalisé dans son coin, qui mènerait une attaque à l’arme blanche. Un type de terrorisme dit « de proximité » toujours difficile à juguler.Grèves : les préavis se multiplientL’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 pensait en avoir fini avec les menaces de mouvements sociaux. C’était compter sans le préavis de grève déposé, lundi 22 juillet, par Force ouvrière (FO) dans les aéroports parisiens, pour le jour de la cérémonie d’ouverture. Un accord avait pourtant été trouvé, quelques jours plus tôt, entre la direction et une majorité de syndicats, après un premier préavis. A la clé : le versement d’une prime de 300 euros pour l’ensemble des salariés de Groupe ADP. Mais seules la CFDT, la CFE-CGC et la CGT l’avaient alors signé.Le syndicat FO estime que ce coup de pouce n’est pas suffisant et réclame qu’il soit multiplié par plus de trois pour atteindre 1 000 euros. « Par ailleurs, le texte contenait une mesure limitant le droit de grève sur toute la période des JO. Les autres syndicats sont aujourd’hui contraints par leur signature et ne peuvent pas appeler à la grève », précise Fabrice Criquet, secrétaire général FO ADP. Une ultime réunion doit avoir lieu ce vendredi avec la direction. Aux dernières élections professionnelles, le syndicat avait recueilli 11,57 % des voix.Plus anecdotique, mais non moins politique, le préavis de grève déposé en fin de semaine dernière par le syndicat SUD des sapeurs-pompiers du Rhône pour toute la durée de la compétition, effectif depuis mercredi 24 juillet. Onze rencontres des tournois olympiques féminin et masculin de football se déroulent dans cette ville. En novembre dernier, les 1 062 professionnels du département apprennent que leurs congés annuels seront amputés d’une semaine durant cette période. Ceux qui seront mobilisés lors des rencontres recevront une prime de 160 euros, loin des 1 600 euros promis à leurs homologues parisiens ou marseillais. Ce coup de pouce doit être, selon un décret, versé à 50 % par l’Etat et à 50 % par les collectivités. Or, le département et la métropole de Lyon refusent de mettre la main à la poche en raison du caractère national de l’événement. L’Etat n’entend pas aujourd’hui compléter le reste du montant.Les autres sapeurs-pompiers, qui resteront en caserne et dont la charge de travail devrait logiquement augmenter les jours de match, ne recevront rien. Au ministère de l’Intérieur, on fait pour l’instant la sourde d’oreille. « On a déclenché un préavis de grève qu’on a remis en main propre à la préfète. Nos autorités sont restées campées sur leur position », raconte Rémy Chabbouh, secrétaire national adjoint du syndicat SUD. Mis au courant de la situation, six députés NFP et un sénateur écologiste du Rhône ont écrit deux courriers envoyés à Beauvau afin de réclamer que la prime soit généralisée à tous les effectifs et qu’elle soit revalorisée. Lors du dernier pointage, 75 % des sapeurs-pompiers étaient en grève. « Notre présence est indispensable. Nous comptons arriver à 100 % dans les prochains jours », soutient Rémy Chabbouh.Quant aux préavis de grève déposés ces derniers mois, dans la fonction publique, par les éboueurs de la Ville de Paris ou encore par les cheminots de la SNCF, tous ont obtenu gain de cause. La SNCF a notamment décidé de verser plus de 50 millions d’euros de primes. Enfin, le préavis de grève des artistes de la cérémonie d’ouverture, sans doute le plus redouté par le Comité d’organisation des Jeux, a finalement été levé mercredi 24 juillet, après un accord trouvé, comprenant notamment une revalorisation des droits voisins.Covid : la menace fantômeQue se passerait-il en cas de vague de Covid-19 ? Interrogé à plusieurs reprises sur les risques encourus, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux, encore en poste pour s’assurer des affaires courantes durant les épreuves, se voulait rassurant, ce jeudi matin, à la veille de la cérémonie d’ouverture, sur Franceinfo : « Aujourd’hui il n’y a rien comme signal d’alerte très fort. » De fait, ni le ministre, ni Santé publique France ne peuvent en réalité savoir avec précision si le virus circule. Le gouvernement a débranché, et depuis longtemps, les principaux outils de suivi. Mais les indicateurs restants, les tests dans les eaux usées et l’analyse des prises en charge d’urgence, n’indiquent, effectivement, aucune explosion en cours.Le niveau vaccinal actuel devrait suffire à limiter les formes graves. D’ailleurs, aucun protocole sanitaire n’a été décidé pour cette édition, la première à se tenir en bonne et due forme, après l’impressionnant huis clos généralisé des Jeux de Tokyo, en 2021. Certains athlètes, dont ceux de l’équipe de France d’aviron, ont tout de même décidé de remettre le masque, par précaution. Des contaminations sporadiques ne manqueraient pas toutefois accentuer la pression sur l’hôpital, déjà très haute. En plus des dégâts de la chaleur, les services d’urgence s’attendent aussi à un surplus de comas éthyliques, d’intoxications alimentaires et de bagarres, malheureux lot de toutes les fêtes populaires et sportives.Les JO seront donc un moment de tension sur le plan sanitaire, mais les experts s’accordent à dire qu’une crise sanitaire n’a que peu de chance de se produire. « De mémoire, aucun de ces grands rassemblements sportifs, que ce soit la Coupe du monde de football ou les Jeux olympiques, n’a généré une épidémie de grande ampleur », souligne l’épidémiologiste Antoine Flahault.Toutefois, les Jeux olympiques ne seront pas sans conséquences à long terme. Le brassage pourrait favoriser l’émergence de maladies jusqu’ici rares et qui pourraient profiter de l’évolution des conditions climatiques pour s’installer. En tête des menaces : la dengue. L’année dernière, cette maladie transmise par les moustiques faisait déjà 50 cas « autochtones ». Un bilan qui, s’il n’est pas de nature à véritablement gâcher la fête, devrait toutefois fortement progresser cette année.

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Author : Antoine Beau, Etienne Girard, Thibault Marotte, Maxime Recoquillé

Publish date : 2024-07-26 11:50:00

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Ukraine : ces derniers chiffres qui montrent l’avantage de Moscou sur le front, mais…

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Lui-même le concède : la situation est « très difficile ». Pour sa première interview dans un média occidental, au journal britannique The Guardian, le nouveau chef d’état-major de l’armée ukrainienne, Oleksandr Syrsky, ne fait pas dans le faux-semblant. « L’agresseur russe attaque nos positions dans de nombreuses directions », explique celui qui a remplacé de Valeri Zaloujny à la tête des armées ukrainiennes en février dernier. « Mais je sais que nous allons gagner. Je sais comment je dois m’y prendre. Et je suis sûr que nous y parviendrons. »Dans cet entretien, réalisé dans une base militaire secrète en Ukraine, Oleksandr Syrsky a également donné quelques indications sur le rapport de force actuel entre les armées ukrainiennes et russes. Si ce dernier est assez nettement en faveur des troupes de Moscou, l’Ukraine dispose également d’avantages non négligeables, notamment dans son optique d’une guerre plus défensive.Soldats mobilisés sur le front : avantage RussieAu niveau des soldats sur le front, le constat est clair : l’armée russe dispose d’un net avantage sur les forces ukrainiennes. Selon le général Syrsky, « leur force d’invasion initiale de 100 000 hommes est passée à 520 000 hommes. Et leur objectif est d’atteindre 690 000 hommes d’ici à la fin de l’année 2024 », rappelle-t-il dans les colonnes de The Guardian.Concernant l’Ukraine, comme depuis le début de la guerre, le chef d’état-major a refusé de donner des informations précises sur le nombre de soldats engagés. Mais une chose est sûre : Kiev fait face depuis de longs mois à d’importantes difficultés pour renouveler ses forces sur le front. Une loi controversée et impopulaire sur la conscription a été adoptée en avril dernier, élargissant notamment la mobilisation aux jeunes de 25 à 27 ans. Mais elle n’a pour l’instant pas permis d’équilibrer les forces en présence.Pertes causées à l’adversaire : avantage UkraineSi les soldats Russes sont plus nombreux, cela n’empêche pas l’Ukraine de défendre durement ses positions et d’endiguer la progression de l’armée russe en causant des pertes humaines importantes aux forces russes. Celles du Kremlin sont « trois fois » plus élevées que côté ukrainien, et « encore plus » dans certaines zones, assure ainsi le général Syrsky.Ce sujet des pertes dans chaque camp est l’un des plus opaques dans cette guerre, et les nombres avancés par un camp comme l’autre doivent être pris avec beaucoup de précautions. Les données les plus récentes, publiées le 5 juillet dernier par Mediazona et Meduza, deux médias russes indépendants, indiquaient que le cap des 100 000 morts avait été dépassé pour les forces du Kremlin, avec une estimation entre 106 000 et 140 000 morts au 21 juin. Le ministère des Affaires étrangères français affirmait, en mai dernier, que le nombre de victimes russes avait déjà dépassé les 150 000.Du côté ukrainien, Volodymyr Zelensky avait déclaré en février dernier que 31 000 militaires ukrainiens étaient morts depuis le début de la guerre. Un nombre là aussi certainement sous-estimé. Le général Syrsky a d’ailleurs refusé de donner une nouvelle estimation auprès de The Guardian, expliquant que ces données étaient « sensibles », et un sujet que Moscou pourrait exploiter.Si le nombre exact de pertes militaires ou civiles est donc sujet à de grands doutes, la dynamique reste certaine : la lente progression de l’armée russe se fait au détriment d’un bilan humain édifiant. Fin mai, les renseignements britanniques avaient évalué à 1 200 le nombre quotidien moyen de victimes russes. Un record depuis le début de la guerre. « Ils parviennent à grignoter un peu de terrain, mais à ce rythme, il leur faudra plus d’un siècle pour conquérir l’Ukraine », assurait récemment auprès de L’Express le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale.Matériel et armement : avantage Russie, mais…Au niveau matériel, à première vue, l’armée russe dispose là aussi d’un avantage certain. « En matière d’équipement, il y a un rapport de 1 pour 2, ou 1 pour 3 en leur faveur », insiste le général Syrsky dans The Guardian. Depuis 2022, le nombre de chars russes a « doublé », passant de 1 700 à 3 500, explique-t-il. Les systèmes d’artillerie ont également « triplé « , et les véhicules blindés de transport de troupes sont passés de 4 500 à 8 900. « L’ennemi dispose d’un avantage significatif en termes de forces et de ressources, insiste le chef d’état-major ukrainien. C’est pourquoi, pour nous, la question de l’approvisionnement et de la qualité est vraiment au premier plan. »Néanmoins, cet approvisionnement en nombre ne signifie pas forcément que la qualité est au rendez-vous. « L’armée russe s’est largement appuyée sur la remise en état des stocks d’armes et d’équipements militaires de l’ère soviétique pour soutenir le rythme de ses opérations offensives en Ukraine, afin d’éviter de mobiliser totalement l’économie et la société russes en temps de guerre », explique l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) dans son quotidien du conflit du 24 juillet. « Les autorités ukrainiennes ont noté que la Russie ne produit actuellement pas assez pour couvrir ses pertes actuelles d’équipements en Ukraine », ajoutent également les auteurs de cette note.L’Ukraine, au contraire, continuer à tirer profit du soutien occidental, à l’image des nouvelles batteries de missiles Patriot que les forces de Kiev devraient recevoir. Les fameux chasseurs F-16, attendus depuis de nombreux mois, devraient enfin arriver cet été sur le champ de bataille, et aider l’Ukraine à défendre son ciel. « Nous ne combattons pas par la quantité mais par la qualité », a ainsi assuré le général Syrsky, affirmant que les drones jouaient « un rôle aussi important que l’artillerie », comme l’a prouvé la campagne ukrainienne en mer Noire. Si l’Ukraine n’est peut-être pas en moyen de renverser la situation sur le front, tant que le soutien occidental – et notamment américain – durera, difficile d’imaginer la Russie faire une percée d’ampleur.

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Publish date : 2024-07-26 08:15:00

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Emmanuel Macron recevra le président israélien Isaac Herzog vendredi

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Arrivé lundi 22 juillet à Washington pour une visite de plusieurs jours aux Etats-Unis, le Premier ministre israélien a pris ce mercredi la parole devant la chambre des représentants. Benyamin Netanyahou s’apprête désormais à s’entretenir le président des Etats-Unis et sa vice-présidente Kamala Harris. Il s’envolera vendredi pour la Floride, où il rencontrera l’ancien président et candidat républicain Donald Trump, qu’il a longuement remercié dans son discours au Congrès.Les infos à retenir⇒ JO-2024 : Emmanuel Macron reçoit ce vendredi le président israélien⇒ Benyamin Netanyahou devant le Congrès américain⇒ Le Premier ministre israélien va rencontrer Joe BidenJO-2024 : Macron reçoit vendredi le président israélienCe vendredi 26 juillet, le président français recevra son homologue israélien, Isaac Herzog, dans le cadre de ses entretiens en marge des JO. L’occasion de lui réitérer à la fois son engagement à « assurer la sécurité des athlètes » israéliens et sa demande de mettre fin à la guerre meurtrière à Gaza, a indiqué l’Elysée dans un communiqué. »Le président de la République appellera à conclure sans plus de délai un cessez-le-feu immédiat et durable pour permettre la libération de tous les otages » du Hamas, « dont celle de nos deux compatriotes, ainsi que l’acheminement massif de l’aide médicale et humanitaire », détaille le communiqué. Les deux dirigeants se verront à midi au palais présidentiel, avant une réception prévue dans l’après-midi pour plus de 80 chefs d’Etat et de gouvernement qui iront ensuite à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine.Gaza : l’armée israélienne a récupéré les corps de cinq personnes tuées le 7 octobreAlors que 111 otages sont toujours retenus captifs dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a annoncé ce jeudi 25 juillet avoir rapatrié en Israël les corps de cinq Israéliens tués le 7 octobre lors de l’attaque terroriste du Hamas. Trois d’entre eux sont originaires de kibboutz situé près de la bande de Gaza, tandis que les deux autres étaient des soldats de l’armée israélienne.Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a salué les forces militaires ayant accompli « une importante mission de sauvetage ». « Nous continuerons de combattre le Hamas jusqu’à sa défaite, et nous sommes engagés à ramener les otages chez eux », a-t-il ajouté, selon un communiqué de son bureau.Benyamin Netanyahou devant le Congrès américainEn s’exprimant ce mercredi pour la quatrième fois devant le Congrès américain, Benyamin Netanyahou détient en tant que dirigeant étranger le record d’interventions au Capitole. Dans un discours enflammé et combatif, le Premier ministre israélien a notamment appelé les Etats-Unis et Israël à « rester unis » face à la menace du Hamas et de l’Iran.La « victoire » d’Israël sera également celle des Etats-Unis, a-t-il déclaré, sous les applaudissements nourris d’élus républicains. Profitant de cette tribune, le dirigeant a exhorté les Etats-Unis à continuer à livrer à Israël de l’aide militaire afin d' »accélérer la fin de la guerre ». Tout en s’engageant à faire « le nécessaire » pour « rétablir la sécurité à sa frontière avec le Liban. Et tandis qu’un rassemblement dénonçant sa présence au Congrès avait lieu devant le capitole, Benyamin Netanyahou a évoqué la période d’après-guerre à Gaza, disant qu’Israël ne souhaitait pas « réoccuper » le territoire palestinien. Il a plaidé la « démilitarisation et la déradicalisation » de la bande de Gaza, avec l’appui d’une « administration civile dirigée par des Palestiniens qui ne cherchent pas à détruire Israël ».Un discours qualifié de « mensonge total » par le Hamas quelques heures plus tard. L’organisation terroriste a affirmé que Benyamin Netanyahou était « le seul à contrecarrer tous les efforts visant à mettre fin à la guerre et à conclure un accord pour libérer les prisonniers ».Rencontre entre Benyamin Netanyahou et Joe BidenAprès avoir été reçu en grande pompe au Congrès, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’apprête à s’entretenir avec Joe Biden ce jeudi à Washington. Le but ? Tenter d’arriver à un accord de cessez-le-feu à Gaza pour mettre fin au conflit déclenché par une attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Le président américain devrait faire davantage pression sur le chef du gouvernement de l’Etat hébreu, avec qui les relations se sont dégradées au fil des derniers mois. Mais d’après une source de nos confrères de l’AFP, les négociations en vue d’un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération d’otages seraient « en voie de conclusion ».Reste à savoir si le responsable israélien y sera réceptif, d’autant plus que Joe Biden, qui a annoncé son retrait de la course à la présidentielle dimanche, quittera la Maison-Blanche dans quelques mois. « Je ne m’attends pas à ce que la rencontre soit un oui ou non, ce sera plutôt un’comment comblons-nous les lacunes finales ?' », a ajouté la même source. Le chef du gouvernement israélien rencontrera ensuite la vice-présidente Kamala Harris, probable nouvelle candidate démocrate à la Maison-Blanche, qui avait justifié son absence lors du discours de Benyamin Netanyahou par un déplacement déjà prévu. Toutefois, si l’ex-sénatrice de 59 ans n’a jamais contredit le président Biden sur le sujet, elle a à plusieurs reprises été la responsable américaine à réclamer le plus fort un cessez-le-feu.

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Publish date : 2024-07-25 17:54:02

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L’inquiétante analyse de David Frum, ex-plume de Bush : « Si Trump l’emporte, ce sera la fin… »

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Si un Américain vous dit que Donald Trump est un danger pour la démocratie dans le monde, vous tendrez peut-être l’oreille. Vous tendrez à coup sûr les deux si cet Américain est un célèbre néoconservateur qui a soufflé à George W. Bush cette formule passée à la postérité : « l’axe du mal ». David Frum, désormais éditorialiste au magazine The Atlantic, a du mal à saisir pourquoi la France n’arrive toujours pas à former un gouvernement – « Je ne comprends pas où est la difficulté » -, mais il lit en Donald Trump comme dans un livre ouvert. Du candidat républicain, l’ancienne plume de George W. Bush pendant son mandat estime qu’il n’a plus la même vigueur qu’il y a huit ans. Mais qu’il est néanmoins encore plus dangereux : « En cas de second mandat, il sera toujours aussi paresseux, mais il saura ce qu’il veut faire : se venger. Et il sera entouré de personnes qui voudront l’aider. »David Frum trace la voie à suivre pour que Kamala Harris, ou celui qui portera les couleurs du Parti démocrate, triomphe en novembre prochain. Une campagne qui s’annonce violente, selon l’auteur de Trumpocalypse (Harper, 2020) : « Trump va déchaîner contre Kamala Harris toutes les forces obscures de la vie américaine. » Mais lorsqu’on regarde dans le détail les résultats du Parti républicain lors des derniers scrutins, la victoire de l’ex-président est loin d’être acquise, pointe l’éditorialiste. Entretien.L’Express : Deux jours avant l’abandon de Joe Biden, vous écriviez à propos du camp républicain : « Cette équipe est tout à fait battable. » Pourtant, vue d’ici, la puissance de Donald Trump semble difficilement surmontable…David Frum : S’agissant de Donald Trump, il y a une chose importante que les gens perdent de vue. Malgré sa victoire en 2016, celui-ci a obtenu 3 millions de voix de moins qu’Hillary Clinton. Il a perdu la Chambre des représentants en 2018. Il a obtenu 7 millions de voix de moins que Joe Biden à la présidentielle de 2020. A cause de ses multiples interventions, les républicains ont par ailleurs perdu la majorité au Sénat en 2021.Mais ce n’est pas tout. Parce que Donald Trump a insisté pour promouvoir des candidats à son effigie, son parti a obtenu un très mauvais résultat aux élections de 2022. La plupart des observateurs étrangers ont uniquement retenu que les républicains l’avaient remporté de justesse à la Chambre des représentants, mais ils n’ont pas saisi à quel point 2022 a été une mauvaise année pour ce parti. Prenez par exemple les élections législatives au sein de chaque Etat. Ce sont généralement des élections très favorables au parti qui n’est pas celui du président des Etats-Unis en exercice. Or, cette année-là, les démocrates ont repris quatre chambres d’Etat aux républicains. Ces résultats sont le fruit de deux facteurs : d’une part, la colère suscitée par l’abrogation par la Cour suprême du droit constitutionnel à l’avortement (NDLR : qui répondait selon Trump « à la volonté de Dieu »). Ensuite, l’obstination de Donald Trump à envoyer des égéries trumpistes comme candidats dans des circonscriptions où ces derniers n’auraient jamais dû mettre les pieds. Et cela a continué en 2023 lors des élections locales, au niveau des villes, des comtés et des postes de juges. Là encore, les républicains ont obtenu de très mauvais résultats.Donald Trump est incroyablement paresseuxOr le traitement de la politique américaine par la plupart des médias étrangers déforme quelque peu cette réalité. Je grossis le trait, mais les journalistes étrangers ont pour habitude de se rendre au fin fond de l’Ohio où ils interrogent un grand nombre de personnes qui aiment vraiment Donald Trump. Ce qui laisse penser que celui-ci est à la tête d’un mouvement de masse au soutien écrasant. Alors qu’en réalité, si on se fie aux enquêtes d’opinion, Donald Trump n’a jamais eu le soutien de plus de 46 % de la population américaine. Et encore, parmi ces 46 %, seulement la moitié est réellement enthousiaste à son égard. Les autres sont réticents. Les Américains qui s’opposent à lui sont donc plus nombreux que ceux qui le soutiennent. Avouez qu’on est quand même bien loin de l’image d’un Juan Perón entouré d’une foule de partisans fanatiques…Pourtant, malgré un bon bilan économique, Joe Biden et les démocrates ne semblent pas susciter un enthousiasme débordant auprès des Américains…En règle générale, la campagne de réélection du candidat sortant se joue sur son bilan. Lorsque les gens sont satisfaits du parti en place, ils reconduisent le président. C’est comme cela que Ronald Reagan a été réélu en 1984, que George H. W. Bush en 1988 a donné une troisième victoire d’affilée aux républicains, ou encore que Bill Clinton a remporté un second mandat en 1996. Cela aurait pu être le cas avec Joe Biden, mais il y avait en réalité un écart important entre ses résultats dans les sondages et les bonnes performances du Parti démocrate dans les différentes élections. Electoralement, les démocrates s’en sortaient bien jusqu’à ce que les électeurs s’alarment de l’infirmité de Joe Biden. Les Américains ont commencé à craindre qu’en cas de crise le président ne puisse pas faire face à la situation. N’oubliez pas que le président américain doit toujours être un chef de guerre potentiel, qu’il doit toujours être en mesure de répondre non seulement à une crise militaire, mais aussi à une crise militaire nucléaire où le temps se mesure en minutes. Au vu de son bon bilan économique, Joe Biden avait une histoire à raconter aux électeurs américains, mais il n’était pas disposé à le faire. Du moins, il n’en a pas été capable.Kamala Harris a été une vice-présidente relativement effacée. A-t-elle les qualités requises pour porter la candidature démocrate ? Sur l’immigration, dossier dont l’avait chargée Joe Biden, son bilan a été très critiqué…Et pourquoi pas lui confier le dossier de l’Otan tant qu’il y était ! Comment aurait-elle pu aider Joe Biden ? Donner à Kamala Harris la question épineuse de l’immigration, un sujet sur lequel le vice-président n’a aucune marge de manœuvre, a été une faute professionnelle de la part de Joe Biden. Il l’a condamnée à l’échec. L’immigration a été le sujet le plus explosif de la première partie du mandat de Joe Biden. De toute évidence, Kamala Harris n’avait pas les moyens de négocier d’accord avec des gouvernements étrangers ou des membres du Congrès. Un président doit déléguer à son numéro 2 des questions qui sont moins importantes, moins prioritaires, pour lesquelles tout le monde autour de la table comprend que ce n’est pas le président qui aura vraiment la main. Un dossier sur lequel le vice-président a les moyens de conclure un accord qui sera respecté de tous. Lorsque vous êtes le président le plus âgé de l’histoire, vous avez la responsabilité d’aider votre vice-présidente à se construire, car elle peut hériter du poste à tout moment. Cela signifie d’abord lui confier des missions dans lesquelles elle peut réussir. Si vous lui donnez le portefeuille le plus important, vous ne l’aidez pas à se construire. Au contraire, vous la sabotez parce qu’elle n’a pas les conditions pour réussir.Ainsi, pendant les quatre années de l’administration Reagan, Bush était sur la route tous les jours pour collecter des fonds pour les campagnes électorales. Il s’agissait d’un portefeuille où le vice-président pouvait réussir et se faire des amis. C’est ce qui a permis à Bush de remporter facilement sa course à l’investiture. C’est ainsi que l’on construit son vice-président. En lui confiant un dossier important, mais qui ne relève pas du niveau présidentiel. Un dossier qui rend le vice-président plus populaire au sein du parti, et qui lui permet de construire son image. Ronald Reagan voulait vraiment que George H. W. Bush lui succède. Bill Clinton souhaitait vivement qu’Al Gore lui succède. Joe Biden, lui, était plus ambivalent. Il n’a donc pas aidé Kamala Harris comme il aurait dû le faire.La broche du candidat Ronald Reagan, en 1980, avec son colistier George Bush.Lors d’un lors d’un meeting de campagne en Caroline du Nord ce 24 juillet, Donald Trump a traité Kamala Harris de « cinglée de la gauche radicale ». Pensez-vous qu’elle sera une cible plus facile que Joe Biden pour le candidat républicain ?Kamala Harris est une cible plus facile qu’un Biden en pleine forme (rires). Si les démocrates avaient pu trouver un Biden plus jeune, il aurait probablement été le meilleur choix. L’expérience de 2016 avec Hillary Clinton nous a montré que le fait d’être une femme peut vous coûter des points. Etre une femme de couleur peut faire perdre des points à Kamala Harris. Elle n’est donc pas la candidate démocrate la plus forte que l’on puisse imaginer.Donald Trump va-t-il se servir des origines de Kamala Harris et du fait qu’elle soit une femme comme une arme ? Oui. Va-t-il libérer toutes les forces obscures de la vie américaine contre Kamala Harris ? Bien sûr ! Ils l’attaqueront aussi sur le fait qu’au début de sa carrière politique elle a entretenu une liaison avec un homme politique très puissant (NDLR : Willie Brown, maire de San Francisco de 1996 à 2004), en avançant qu’elle s’est servi de cette relation pour faire avancer sa carrière. Ils s’en prendront aux parents de Kamala Harris, tous deux immigrés (NDLR : sa mère est née en Inde, son père, en Jamaïque). Nous assisterons ainsi au remake des « birthers » contre Barack Obama en 2009 (NDLR : des activistes avaient affirmé que le candidat démocrate n’était pas né aux Etats-Unis mais au Kenya). Le camp Trump va aussi s’attaquer à son statut familial, en arguant qu’elle n’a pas d’enfants à elle (NDLR : Kamala Harris a épousé l’avocat Doug Emhoff en 2014 et est devenue la belle-mère de ses deux enfants). Mais Donald Trump devra être prudent parce que les armes qu’il voudra utiliser contre Kamala Harris, s’il les manie de manière grossière, pourraient se retourner contre lui. Et pas seulement avec les femmes et les personnes de couleur, mais aussi avec beaucoup d’hommes et de Blancs.Ne croyez-vous pas que le candidat Donald Trump mettra de l’eau dans son vin une fois élu à la Maison-Blanche ?Vous connaissez beaucoup de gens dont le caractère n’a pas changé entre 10 et 80 ans et qui soudain changeraient passé 80 ans ? Non, une fois Trump à la Maison-Blanche, vous aurez Trump, point barre. Dans son premier mandat, l’action de son administration a été tempérée par plusieurs facteurs. Premièrement, Donald Trump est incroyablement paresseux. Deuxièmement, il ne savait pas comment fonctionnait vraiment le gouvernement des Etats-Unis. Troisièmement, il était entouré de personnes qui ne voulaient pas l’aider à détruire l’Otan. Mais ne vous méprenez pas, en cas de second mandat, il sera toujours aussi paresseux, mais il saura ce qu’il veut faire : se venger. Il saura mieux comment s’y prendre, et il sera entouré de personnes qui voudront l’aider. Cette fois-ci, Trump arrive en sachant qui est son ami et qui ne l’est pas. Il sait que les agences de sécurité nationale accordent de l’importance aux alliances des Etats-Unis avec ses partenaires. Il sait qu’elles ne seront pas satisfaites de ce qu’il veut faire pour détruire ces alliances. Le système de sécurité nationale des Etats-Unis se méfie de ses relations avec Poutine. Pour toutes ces raisons, Trump sera beaucoup plus agressif cette fois-ci dans sa volonté de détruire ces institutions de la sécurité nationale.Plusieurs anciens proches de Trump à la Maison-Blanche, comme l’ancien vice-président Mike Pence ou son ancien conseiller John Bolton, ont d’ailleurs annoncé ne pas le soutenir en 2024…C’est un point très intéressant que vous soulevez. En 2016, Trump pensait qu’il serait populaire auprès des militaires parce qu’il les considérait comme une force réactionnaire dans la vie américaine. Mais il a été stupéfait de découvrir qu’en réalité l’armée, surtout en ce qui concerne les hauts gradés, est ce qu’il y a de plus sophistiqué au niveau du gouvernement américain. C’est dans ce corps-là que l’on trouve le plus de personnes susceptibles de parler une deuxième langue. Et il y a une chose dans laquelle l’armée américaine croit fortement, c’est que les alliés des Etats-Unis sont une immense ressource. Les militaires savent à quel point les ressources américaines sont limitées et à quel point une alliance démocratique est plus puissante que l’Amérique seule.Les démocrates doivent comprendre qu’ils ont en face d’eux une coalition anti-Trump composée de plusieurs élémentsAinsi, en 2016, Donald Trump a découvert, à sa grande surprise, que tout ce qu’il voulait faire était inacceptable pour les militaires. Non pas qu’ils lui aient jamais désobéi, mais lorsqu’il leur disait de faire quelque chose, les militaires lui expliquaient pourquoi ce n’était pas possible. C’est de notoriété publique, lorsque Donald Trump a rendu visite à Emmanuel Macron en France à l’été 2017, il a adoré le défilé du 14 juillet. Il s’est dit : « Je veux la même chose pour les Etats-Unis. » A son retour à Washington, il a donc ordonné à l’armée d’organiser une grande parade sur Pennsylvania Avenue (NDLR : une grande avenue reliant la Maison-Blanche au Capitole des Etats-Unis). Les militaires lui ont expliqué pourquoi, en réalité, ils ne voulaient pas le faire parce que cela aurait eu une connotation politique. Ils ont donc réalisé une étude montrant que de faire défiler des chars d’assaut sur Pennsylvania Avenue coûterait 80 millions de dollars. Et Trump de répondre : « Non, ça ne coûtera pas 80 millions de dollars. Tout ira bien. » L’armée a alors transmis l’étude d’impact au Washington Post. Les militaires ne lui auraient jamais désobéi, mais ils ont trouvé un moyen de ne pas l’aider.Comment les démocrates peuvent-ils battre Donald Trump ?Les partisans de Trump forment un seul bloc constitué de deux parties : une partie qui aime Trump et une partie qui ne l’apprécie guère mais qui le soutient parce qu’elle déteste la gauche. En face, et c’est une difficulté pour les démocrates, vous avez les Américains qui n’aiment pas Trump mais qui le détestent pour des raisons différentes. La coalition anti-Trump est composée de nombreux éléments. Il est plus compliqué d’assembler la coalition anti-Trump que de réunir les deux parties qui forment le bloc pro-Trump. Les démocrates doivent donc comprendre d’abord qu’ils ont en face d’eux une coalition anti-Trump composée de plusieurs éléments. Et trouver diverses façons de s’adresser à elle. Cela ne signifie pas que le candidat démocrate doive s’adresser à toutes les parties, mais il doit les aborder de différentes manières pour atteindre l’objectif commun : vaincre Trump.Il y a des Américains qui n’aiment pas Donald Trump parce qu’ils sont de gauche. Il y a ceux qui ne l’aiment pas parce qu’ils sont au centre. Et il y a même des Américains qui n’aiment pas Trump parce qu’ils sont de droite ! Car Trump n’est pas un conservateur traditionnel. En 2018, lors des élections de mi-mandat, les démocrates ont réalisé des gains importants dans certains des districts les plus conservateurs du pays. Prenez par exemple celui de Houston. Le président George H. W. Bush y a fait ses premières armes en tant que membre du Congrès lorsqu’il s’est présenté à la Chambre des représentants en 1966. Les républicains ont perdu ce siège en 2018 alors qu’ils avaient réussi à le conserver pendant cinquante-deux ans ! Tout comme la coalition Trump a perdu des bastions républicains dans les banlieues huppées d’Atlanta et de Richmond en Virginie.La position de J.D Vance sur l’Ukraine va devenir un handicap pour TrumpMon conseil aux démocrates ? Trouver le moyen de parler à la fois aux femmes noires de la classe ouvrière et aux banlieusards aisés qui considèrent comme inacceptables les attaques de Trump contre les droits humains, les droits des femmes, parce qu’il est une force d’instabilité, parce qu’il est antidémocratique. J’ajouterais que beaucoup d’Américains se soucient de l’Ukraine…A ce propos, J. D. Vance, le colistier de Trump, est un ferme opposant à l’aide américaine à l’Ukraine…En choisissant J. D. Vance, Donald Trump s’est montré trop sûr de lui. En effet, un vice-président se choisit sur deux critères : être prêt à faire le travail si quelque chose arrive au président et élargir l’attrait de ce dernier d’une manière ou d’une autre. C’est ainsi que John F. Kennedy, impopulaire dans le Sud, a choisi Lyndon B. Johnson en 1960 pour l’aider à gagner. Bill Clinton s’était opposé à la première guerre du Golfe, ce qui l’a fait paraître faible en matière de défense. Pour élargir son champ électoral, il a donc choisi Al Gore, qui avait été en faveur de la première guerre du Golfe. John McCain a choisi Sarah Palin comme colistière, la première dans l’histoire des Etats-Unis, parce qu’il voulait gagner des points dans l’électorat féminin. Lorsqu’il s’est présenté en 2016, Donald Trump tenait à s’assurer le soutien des religieux. Il a donc choisi Mike Pence. Or, J. D. Vance ne s’adresse qu’aux personnes qui aiment déjà Trump. Il n’a en rien élargi l’attrait de celui-ci. Qui plus est, J. D. Vance n’a aucune expérience du gouvernement. Contrairement à George W. Bush, qui avait choisi Dick Cheney non pas pour l’aider politiquement, mais pour tirer parti de son expérience en matière de gouvernement. En réalité, le choix de J. D. Vance n’a été motivé que par un petit nombre de personnes très riches de la Silicon Valley, en raison de son hostilité à l’Ukraine. Et ce petit groupe a promis beaucoup d’argent à Trump.Si la politique est un échiquier, le président est la reine, le vice-président, le cavalier. Le vice-président peut se rendre dans des endroits où le président ne peut pas aller. Mais J. D. Vance ne peut aller que là où Trump est populaire. Vous ne pouvez pas l’envoyer dans une ville comme Los Angeles ! Et la position de J. D. Vance sur l’Ukraine va devenir un handicap pour Donald Trump. Certains membres de l’ancienne coalition Reagan-Bush considèrent l’Ukraine comme une question très importante. En tant que vétéran de l’administration de George W. Bush, je peux vous dire que pour ces gens-là, la confiance des alliés envers les Etats-Unis est une question majeure.Comment jugez-vous la campagne de l’ancien président jusqu’ici ?Donald Trump est manifestement moins énergique qu’il y a huit ans. Il est plus ennuyeux. Il passe plus de temps à jouer au golf. Il participe à moins d’événements. Le spectacle observé lors d’un rassemblement de Trump est moins amusant qu’en 2016.Sa plus grande erreur, jusqu’ici, est de ne pas avoir travaillé plus dur. Dans son esprit, Trump pense toujours qu’il est président. Lorsque Bill Clinton a cherché à obtenir un second mandat en 1996, et Obama en 2012, il s’agissait d’hommes jeunes et vigoureux. Pourtant, ils n’ont pas organisé autant d’événements que quatre ans auparavant. Et tout le monde l’a compris. Vous êtes président. Vous pouvez faire un certain nombre de discours par semaine, mais le président doit faire son travail de chef d’Etat. Or Trump fait campagne comme s’il était président. Il organise très peu d’événements. Avez-vous remarqué que ses meetings ont lieu en plein air ? Si vous organisez un rassemblement à l’extérieur en Arizona pendant l’été, les gens vont s’évanouir et tomber malades. Alors, pourquoi ne loue-t-il pas un stade climatisé ? La réponse est que, lorsqu’il a fait campagne en 2016 et en 2020, il n’a pas payé ses factures. Les stades ne sont donc pas à sa disposition parce qu’il leur doit encore de l’argent. Le fait qu’il ne se préoccupe pas que ses partisans tombent malades lors de ses meetings parce qu’il les tient en été, en plein air, dans des endroits chauds, est par ailleurs un signe de sa sociopathie.Donald Trump n’a-t-il rien accompli de positif à vos yeux lors de son passage à la Maison-Blanche ?Bien sûr, de bonnes choses se sont produites pendant sa présidence, même si ce n’était pas toujours lui qui en avait eu l’idée. Tout d’abord, bien que le comportement de Trump pendant le Covid a été bizarre et peu utile, son administration a permis d’accélérer la production des vaccins. C’est probablement sa plus grande réussite. Aux Etats-Unis, nous avons beaucoup d’obstacles au développement de nouveaux médicaments et à leur approbation. L’administration Trump a supprimé ces obstacles. Et nous avons obtenu les vaccins très rapidement.Je pense que nous avons eu une forte croissance économique pendant les années Trump. L’idée d’imposer des droits de douane sur l’aluminium européen et mexicain était folle. Mais l’idée de se concentrer sur la protection des chaînes d’approvisionnement contre la Chine et s’être battus sur la 5G en aidant le suédois Ericsson contre Huawei étaient une bonne chose. La puissance américaine a été utilisée comme il se doit. Ils n’ont pas été nationalistes à ce sujet. Ils ont dit : nous n’avons pas cette technologie particulière, mais un pays allié la possède et nous devrions l’utiliser plutôt que de se tourner vers la Chine.L’administration Trump a également fait un travail important pour faire entrer les capacités de l’armée américaine dans le XXIe siècle. Alors, oui, il y a de bonnes choses dans l’administration Trump. Mais celle-ci s’est terminée par un désastre : l’assaut du Capitole. La honte de 2021.Pourquoi pensez-vous que tant de républicains, pourtant critiques à son égard il y a encore peu de temps, se soient rangés derrière Trump ?Beaucoup de personnes ont engagé énormément d’argent pour essayer de l’arrêter dans sa volonté de briguer à nouveau la Maison-Blanche. D’abord avec la campagne de Ron DeSantis, puis avec Nikki Haley. Mais vous ne pouvez pas apprendre de vos erreurs tant que vous n’admettez pas que vous avez fait une erreur. Parce que Trump a proposé ce mensonge selon lequel ils avaient secrètement gagné, une grande partie de la base du Parti républicain n’a pas compris qu’il fallait changer. Si nous battons Trump en 2024, nous aurons également sauvé le Parti républicain. Et le potentiel de ce parti est énorme.L’ancien président des Etats-Unis et candidat républicain à l’élection présidentielle de 2024, Donald Trump, lors d’un meeting de campagne à Grand Rapids (Michigan), aux Etats-Unis, le 20 juillet 2024L’une des choses vraiment positives qui se sont produites pendant les années Trump, c’est que nous voyons que la race devient moins importante dans la façon dont les Américains votent. Ainsi, les Blancs ayant fait des études supérieures quittent le Parti républicain pour rejoindre le Parti démocrate. Et nous voyons des Latinos n’ayant pas fait d’études supérieures se tourner vers le Parti républicain. C’est donc le creuset américain qui fonctionne, en construisant des coalitions interethniques et interraciales. Il y a de réelles opportunités qui s’ouvriront pour le Parti républicain une fois que Trump ne sera plus dans la course. Mais les républicains doivent comprendre que Trump était une erreur et réaffirmer leur engagement en faveur d’un transfert pacifique du pouvoir. Comme le démontrent les Britanniques, une société n’est jamais aussi forte que lorsqu’un gouvernement quitte le pouvoir. Chaque jour, à la Chambre des communes, Keir Starmer et Rishi Sunak démontrent la continuité constitutionnelle et l’unité fondamentale de la Grande-Bretagne. Et ils donnent à leurs concitoyens une leçon sur la manière dont la concurrence en politique est censée fonctionner. Les gens ont des idées différentes. Vous contestez vigoureusement, les électeurs choisissent, puis vous avez votre tour, et votre tour est toujours temporaire. Chaque victoire est le prélude à la prochaine défaite. Chaque défaite est le prélude à la prochaine victoire. C’est le jeu.Vous avez écrit récemment : « Un second mandat de Trump plongerait instantanément le pays dans une crise constitutionnelle plus terrible que tout ce que la guerre de Sécession a pu produire. » Si Trump revient au pouvoir, est-ce que ce sera la fin de la démocratie américaine ?Je ne sais pas si vous avez déjà vu le film Le Parrain. Il s’ouvre sur cette phrase : « Je crois en l’Amérique. » Moi aussi, je crois en l’Amérique. Je ne crois donc pas qu’elle choisira Trump. Mais si vous me demandez vraiment d’imaginer une victoire de Trump, voici ce que je dirais : ce ne sera pas la fin de la démocratie américaine, car nous continuerons à nous battre pour elle. Mais ce sera la fin du leadership américain et de la démocratie dans le monde. Trump a toujours pensé que c’était un défaut que l’Allemagne ne possède pas une grande armée et que le Japon n’ait pas une grande marine. Or ce n’est pas un défaut. C’était le plan. Depuis 1945, sous le leadership américain s’est développé un monde pacifique et plus stable. Que ce soit pour l’Europe ou pour une partie de l’Asie, sous ce grand parapluie de la puissance financière et militaire américaine, ont vu le jour la paix et des accords commerciaux. Si vous êtes un touriste français à Bangkok et que vous vous faites escroquer dans un magasin, vous appelez Visa et ils règlent le problème. Sous ce parapluie, les peuples de tous les pays démocratiques peuvent vivre dans un monde plus sûr et plus prospère que leurs grands-parents n’auraient jamais pu l’imaginer.Laissez-moi vous raconter une anecdote personnelle. Deux de mes grands-parents étaient des citoyens polonais qui ont émigré au Canada après la guerre. Mes enfants m’ont récemment demandé de refaire une demande de passeport polonais, auquel j’ai droit. J’ai répondu : « Pourquoi ferais-je cela ? » Ils m’ont rétorqué : « Pour que nous puissions vivre à Paris. » Si je racontais cet échange à mon défunt grand-père, ce serait incompréhensible pour lui, il me dirait : « Tu vis en sécurité en Amérique du Nord et tu veux un passeport polonais pour que tes enfants puissent vivre en France ? Cela n’a aucun sens ! » Le monde que nous avons construit est en danger. Et Donald Trump n’a pas à détruire l’Otan pour cela. Il n’a même pas besoin de se retirer de l’Otan. Il lui suffit de dire dans une interview à Breitbart (NDLR : média politique ultraconservateur américain) : « Si la Russie attaque l’Estonie, je ne la défendrai pas. » S’il dit cela, l’Otan sera comme morte. Parce que celle-ci ne repose pas seulement sur la garantie de sécurité américaine, elle repose aussi sur la volonté du président américain d’utiliser les armes pour défendre les pays de l’Alliance. Un président des Etats-Unis qui déclare qu’il n’utilisera pas d’armes nucléaires pour défendre un pays de l’Otan signerait la mort de celle-ci. Une seconde présidence Trump signifiera aussi la fin de l’indépendance de l’Ukraine, la fin du système commercial mondial tel que nous le connaissons aujourd’hui. Et une attaque contre toutes les sécurités, tous les arrangements économiques et sécuritaires de l’Europe.Si Kamala Harris gagne en novembre prochain, je ne pense pas que cela résoudra le moindre problème. Le changement climatique, la pacification de l’Ukraine et du Moyen-Orient seront toujours autant de difficultés devant nous. Mais nous serons au moins en mesure de les résoudre. Pourquoi ? Parce que nous n’aurons pas un criminel à la tête des Etats-Unis.

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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-07-25 18:00:00

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L’Express

Homard et JO : l’opération séduction de Macron auprès des grands patrons étrangers

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Homard, poisson plat, fromage et fraises en dessert. Un menu léger pour une conversation animée, d’après un participant. Ce jeudi 25 juillet à midi, le président de la République a reçu à l’Elysée une quarantaine de grands patrons français et étrangers. Un rendez-vous prévu de très longue date à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Une façon de travailler en profondeur le « soft power » de la France et son attractivité. Parmi les Français, Bernard Arnault, le président de LVMH, Sébastien Bazin, le DG d’AccorHotels, Alexandre Bompard (Carrefour), Christel Heydemann (Orange), Nicolas Namias (BPCE) et Nathalie Bellon-Szabo (Sodexo Live). Dans les rangs des grands patrons étrangers, on trouvait notamment Elon Musk (Tesla), Lakshmi Mittal (ArcelorMittal) ou encore les patrons de Coca Cola, d’Airbnb, d’Alibaba et Tik Tok.Une opération séduction deux mois après le grand raout de Choose France à Versailles qui s’était conclu par des annonces d’investissements records dans l’Hexagone pour un peu plus de 15 milliards d’euros. Sauf que le pataquès politique né de la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée début juin et le résultat des élections législatives qui ont suivi début juillet ont commencé à ternir l’image de la France, terre d’accueil, aux yeux des grands groupes internationaux. A tel point que la petite musique du « Why France » commence à se faire entendre. Pas question pour l’Elysée de reperdre la crédibilité acquise ces dernières années auprès des investisseurs internationaux. Lors de sa dernière interview télévisée, mardi, le président a répété par deux fois que la préservation de l’attractivité de la France resterait son combat. L’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation de 14 % du Smic et l’alourdissement de la fiscalité au menu du programme du NFP pourraient refroidir les envies de certains groupes étrangers.Apaiser les craintes »Pour l’heure, aucun projet annoncé en mai lors de Choose France n’a été annulé ni décalé. Mais c’est vrai que tous les investisseurs attendent la déclaration de politique générale du futur chef du gouvernement. Toute évolution de la fiscalité sera scrutée à la loupe », concède Laurent Saint-Martin, le directeur général de Business France. Tout en affirmant que « tant qu’Emmanuel Macron est encore à l’Elysée, l’attractivité de la France est préservée »… Un vœu pieux ?Après une très courte allocution, c’est une séance de questions-réponses très détendue qui s’est engagée. « Le président a eu une posture ‘éducative’ en répondant aux interrogations sur la situation politique nationale », raconte un grand patron français. « Il a animé la table et distribué la parole », rajoute Nathalie Bellon-Szabo. Il a surtout tenté d’apaiser les craintes en affirmant que les gouvernements de coalition n‘étaient pas une exception en Europe. Rapidement, les échanges ont porté sur la géopolitique. « Certains patrons américains se sont montrés inquiets du climat d’incertitude à quatre mois des élections aux Etats-Unis », raconte un autre participant.Puis la magie des Jeux a opéré. « Les trois-quarts de la discussion ont porté sur l’organisation des JO », raconte Laurent Saint-Martin. Certains de ces grands patrons seront d’ailleurs présents lors de la cérémonie d’ouverture. Une autre opportunité de faire rêver sur le génie français.

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Author : Béatrice Mathieu, Muriel Breiman

Publish date : 2024-07-25 19:22:30

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L’Express

Un « EDF » des énergies vertes : l’ambitieux projet britannique pour le climat

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À peine a-t-il déballé ses cartons au 10 Downing Street que Keir Starmer dévoile déjà des projets d’envergure sur le front climatique. Le nouveau Premier ministre britannique a annoncé, ce jeudi 25 juillet, un grand plan pour les énergies vertes. Son ambition ? Faire du Royaume-Uni un « leader mondial » en matière d’énergies renouvelables. »Je veux gagner la course à l’énergie propre : nous avons le potentiel, les ports, les travailleurs, les talents, et maintenant, un gouvernement déterminé à saisir ses opportunités », a fait valoir le chef du gouvernement travailliste, en marge d’un déplacement au nord-ouest de l’Angleterre, où il a confirmé qu’un projet de loi avait bien été déposé au Parlement, pour un vote prévu le 5 septembre prochain.Un « EDF » britanniqueUn texte dont la clef de voûte se niche dans la création d’une société publique d’investissement, fer de lance de la transition énergétique outre-Manche. Et avant même sa naissance officielle, son nom est déjà trouvé : Great British Energy (GB Energy). Sorte d’EDF à l’anglaise, note le quotidien britannique The Guardian, qui sera pleinement dédié au développement des énergies renouvelables.Cette entité « possédera, gérera et exploitera des projets d’énergie propre », explique le site Internet du gouvernement britannique, qui prévoit une dotation quinquennale de quelque 8,3 milliards de livres – soit près de 10 milliards d’euros. Une somme qui devrait permettre à GB Energy d’investir dans un florilège de technologies de pointe : « éoliennes flottantes, l’énergie marémotrice, captage du carbone, ou encore nucléaire », a notamment indiqué Keir Starmer.Partenariat avec le Crown EstateMais conformément au plan visant à alimenter en énergie durable une vingtaine de millions de foyers d’ici à cinq ans, GB Energy se concentrera dans un premier temps sur l’éolien en mer. Un projet d’infrastructures maritimes rendu possible par le partenariat noué avec le Crown Estate (Domaine de la Couronne en français, NDLR), soit l’institution en charge de la gestion du portefeuille immobilier et foncier de la Royal Family, qui comprend une grande partie des fonds marins britannique.À la faveur de cet accord, l’exécutif espère générer jusqu’à 60 milliards de livres – soit 71,5 milliards d’euros – d’investissements dans le secteur et de susciter un nouvel élan au sein des industriels en faveur des énergies vertes. Car si la GB Energy doit en partie être financée par les recettes de la taxe sur les énergies fossiles, Keir Starmer espère aussi attirer des investissements privés.Création d’emplois, indépendance énergétique…GB Energy « travaillera avec le secteur privé pour développer l’énergie propre dont nous avons besoin, […] et générer des bénéfices pour le contribuable », a notamment détaillé Ed Miliband, ministre de la Sécurité énergétique et de la neutralité carbone. Car le gouvernement ambitionne aussi de réduire la facture d’énergie des foyers et de créer plusieurs centaines de milliers d’emplois.Au total, « 650 000 sur l’ensemble du pays d’ici à 2030 », selon le site officiel du gouvernement. Ce, uniquement en « exploitant la puissance des énergies vertes », a promis Keir Starmer, qui en a profité pour fustiger le bilan de ses prédécesseurs et de quatorze années d’exécutifs conservateurs.Résultat : « Nous avons perdu une décennie d’opportunités pour booster notre sécurité énergétique », persifle le locataire du 10 Downing Street. Ainsi, la GB Energy a également pour objectif de rétrécir la dépendance aux importations, auprès de ceux que Keir Starmer désigne, comme des « dictateurs étrangers ».

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Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-07-25 18:06:11

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L’Express

Cyberespionnage : cette opération mondiale de « désinfection » menée par la France

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A la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, la vigilance contre les cyberattaques est à son maximum. Or depuis une semaine, une vaste « opération de désinfection » est en cours, a annoncé ce jeudi 25 juillet la procureur de Paris, Laure Beccuau. Le but ? Tordre le cou à un logiciel soupçonné d’avoir causé « plusieurs millions de victimes dans le monde ». »À la veille de l’ouverture des JO, cette opération démontre la vigilance des différents acteurs, en France et à l’étranger, mobilisés pour lutter contre toutes les formes de cybercriminalité, y compris les plus sophistiquées », a fait valoir la magistrate, alors qu’une enquête a été ouverte au parquet de Paris après un signalement de la société de cybersécurité Sekoia. Elle a été confiée au Centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie nationale (C3N).Plusieurs victimes sorties d’affaireLes investigations s’intéressent tout particulièrement à un « réseau de machines zombies (botnet) », soupçonné d’avoir infecté « les machines des victimes » en implantant via des clefs USB, le malware PlugX, « un logiciel malveillant de type’RAT’ (Remote Access Trojan) », explique le communiqué de la procureure. « Après avoir infecté la machine, le logiciel reçoit des ordres d’un serveur central afin d’exécuter des commandes arbitraires et de s’emparer de données présentes sur le système », et ce « notamment à des fins d’espionnage », détaille encore Laure Beccuau.Mais d’après la procureure de Paris, les analystes de la société Sekoia sont parvenus « à prendre possession d’un serveur de commande et de contrôle (C2) à la tête d’un réseau de plusieurs millions de machines infectées ». Un tour de force qui leur a permis de concevoir une « solution technique » de désinfection, en lien avec les enquêteurs. Lancée le 18 juillet, l’opération « se poursuivra pendant plusieurs mois » afin « de désinfecter à distance les machines victimes du botnet ».Quelques heures seulement après le début du processus, « une centaine de victimes » auraient déjà pu bénéficier de cette désinfection, « majoritairement en France, mais aussi à Malte, au Portugal, en Croatie, en Slovaquie et en Autriche », s’est réjouie la procureure. Elle a assuré qu’à « l’issue de l’opération, d’ici à la fin de l’année 2024, les victimes françaises seront individuellement avisées par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

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Publish date : 2024-07-25 14:14:08

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L’Express

Cérémonie d’ouverture, les secrets d’une idée folle : « Si vous n’en voulez pas, j’arrête de respirer »

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C’est le secret le mieux gardé de ces Jeux olympiques : la cérémonie d’ouverture et les détails de ce qui s’annonce être comme le plus grand show du siècle. Pour la première fois dans l’histoire de l’olympisme, la grande fête qui marque le début officiel des épreuves va donc se dérouler hors d’un stade, sur un fleuve – la Seine – et au cœur même de la ville hôte. A 19h30 précises, heure de Paris, ce vendredi 26 juillet, un peu plus d’un milliard de téléspectateurs auront les yeux rivés sur leurs écrans. Sur les bords de Seine, plus de 200 000 spectateurs s’amasseront sur les quais hauts gratuits mais sur invitation, environ 100 000 sur les parties basses payantes, pour assister à la parade fluviale qui va durer près de trois heures quarante-cinq.Aux manettes de la cérémonie, le metteur en scène Thomas Jolly s’est entouré de la romancière Leïla Slimani, de la scénariste de Dix pour cent Fanny Herrero et de l’historien du Collège de France, Patrick Boucheron. Daphné Bürki a dessiné les costumes des quelque 2 000 artistes. Céline Dion, Aya Nakamura et Yseult seraient de la partie.La partie technique de la cérémonie a, elle, été directement pilotée par le préfet d’Ile-de-France Marc Guillaume et ses équipes. Dès le milieu de l’après-midi, les 120 dignitaires attendus embarqueront en bus place de l’Etoile, direction les berges. Les 8 500 athlètes, eux, vont peu à peu quitter le village olympique à Saint-Denis à bord de 240 bus pour rejoindre les bords du fleuve en amont du pont d’Austerlitz, lieu de départ de la parade. Les sportifs des 206 délégations monteront alors sur les 85 bateaux et péniches loués pour l’occasion. 11 bateaux de réserve ont été réquisitionnés en cas de problème sur une embarcation. Le trajet pour rejoindre le pont d’Iéna devrait durer pour chaque bateau 42 minutes, à une vitesse prévue de 9 kilomètres heure. En plus des bateaux de la parade, il faut ajouter aussi cinq bateaux dédiés aux prises de vues et 15 Zodiac chargés de la régulation. Une organisation millimétrée calée sur les 12 tableaux artistiques qui devraient se dérouler le long de la Seine. Tous les bateaux ont été passés au peigne fin ces derniers jours et les capitaines longuement formés en Belgique où ils se sont entraînés sur un simulateur à plusieurs centaines de milliers d’euros, spécialement programmé pour l’occasion.Une cérémonie d’ouverture au fil de la SeineQuid de Zidane ?Le spectacle devrait aussi avoir lieu dans les airs : l’espace aérien sera fermé pendant six heures au-dessus de la capitale et la patrouille de France a été réquisitionnée. Reste alors la dernière inconnue de la soirée : qui sera le dernier porteur de la flamme olympique ? Parmi les noms évoqués : Zinédine Zidane et Marie-José Pérec. Sur France 2, mardi 23 juillet, Emmanuel Macron n’a pas démenti le nom de la seconde. Mais viendra-t-elle seule ?Cette audacieuse cérémonie est sortie du cerveau fertile de Thierry Reboul. Le 23 juin 2017, déjà, ce quinquagénaire spécialiste de l’évènementiel avait imaginé une piste d’athlétisme sur la Seine, à l’occasion de « journées olympiques » vouées à promouvoir la candidature de Paris 2024. Engagé par le Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) comme directeur des cérémonies, il a un flash en se baladant sur les berges : la grande parade ne peut avoir lieu que là. Pendant des mois, il travaille en secret puis partage avec Tony Estanguet lors d’une réunion, le 18 juillet 2019. Pour l’occasion, il accompagne son PowerPoint d’un dessin de Pépé, l’enfant boudeur d’Astérix en Hispanie. « Si vous ne voulez pas ce que je vais proposer, je fais comme Pépé : j’arrête de respirer ! » prévient-il. Finalement, il n’aura pas jamais eu besoin d’entrer en apnée. Du Cojo à Emmanuel Macron, le projet emballe tout le monde.Pour rendre la folie crédible, il a fallu revoir certaines idées démesurées. Il n’y aura jamais un million de spectateurs, comme rêvé au départ, mais 326 000 personnes sur les bords de Seine. Le projet de rendre l’accès des berges totalement libre a lui aussi été rapidement écarté. On procédera finalement par invitations : ce dispositif permet un criblage plus commode des spectateurs présents.Quelque 155 mesures de contrôle administratif, parmi lesquelles des assignations à résidence, ont été prises par le ministère de l’Intérieur. 45 000 policiers sécuriseront la cérémonie d’ouverture, dont 100 agents de la brigade fluviale de Paris, mobilisés sur l’eau ; six drones en moyenne sont quotidiennement interceptés aux abords des sites olympiques. Côté télévision, huit drones, bien autorisés, eux, voleront au-dessus de la Seine. Pour un show inoubliable ?

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Source link : https://www.lexpress.fr/societe/ceremonie-douverture-les-secrets-dune-idee-folle-si-vous-nen-voulez-pas-jarrete-de-respirer-DPVXBSGGXZD6RHU7U2M6NATDME/

Author : Etienne Girard, Béatrice Mathieu

Publish date : 2024-07-25 11:50:00

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L’Express

Comment Joe Biden a justifié son retrait de l’élection présidentielle

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Il a fini par céder, après des semaines de pressions et d’inquiétudes sur son âge et son acuité mentale. Le dimanche 21 juillet, Joe Biden a annoncé son retrait de la course à la Maison-Blanche, et provoqué un coup de tonnerre dans la campagne pour la présidentielle qui aura lieu en novembre. « Cela fut l’honneur de ma vie d’être votre président, mais la défense de la démocratie, qui est en jeu, est je pense plus importante que n’importe quel titre », a-t-il déclaré à ses compatriotes, mercredi 24 juillet, dans une adresse solennelle à la nation depuis le bureau Ovale. »Ces dernières semaines, il m’est apparu clairement que je devais unir mon parti », a-t-il dit, ajoutant que le « temps » était venu « d’avoir de nouvelles voix […], des voix plus jeunes ». La vice-présidente Kamala Harris, 59 ans, qui est depuis son retrait quasiment assurée d’être la candidate des démocrates, « est expérimentée, elle est forte, elle est compétente », a insisté Joe Biden, qui l’avait désigné comme sa successeur dès son annonce surprise. »Elle a été une partenaire incroyable pour moi, une dirigeante pour notre pays. Maintenant, c’est à vous, le peuple américain, de choisir », a-t-il poursuivi. Si le président des Etats-Unis a indirectement évoqué son propre âge en parlant de la nécessité de laisser la place à plus jeune, il ne s’est pas réellement étendu sur le sujet. La question était pourtant dans tous les esprits depuis sa performance désastreuse face à Donald Trump lors de leur débat fin juin, qui a suscité une crise chez les démocrates et provoqué une avalanche d’appels à ce qu’il laisse la place à une personne plus jeune. »Exécution »C’est par le biais d’une simple lettre publiée sur X que Joe Biden a annoncé son retrait de la compétition. Juste après l’intervention mercredi soir de son ex-adversaire, Donald Trump a donné son avis sur le discours : « à peine compréhensible, et tellement mauvais ! ». Peu auparavant, lors d’un meeting de campagne en Caroline du Nord, il s’était moqué du renoncement du démocrate. « Biden ne sait même pas qu’il est en vie », a-t-il dit, méprisant, à ses partisans lors de ce premier événement depuis que le démocrate a jeté l’éponge.Mais c’est à Kamala Harris, sa nouvelle rivale, qu’il affrontera probablement en novembre, qu’il a réservé ses coups. L’ancienne procureure et sénatrice est une « cinglée de la gauche radicale » qui « va détruire notre pays », a lancé le milliardaire de 78 ans. « Elle veut des avortements au huitième et au neuvième mois de la grossesse, jusqu’à la naissance et même après la naissance, l’exécution de bébés », a-t-il faussement assuré. Le candidat de la droite multiplie les événements de campagne et doit s’adresser cette semaine à une association de jeunes ultra-conservateurs en Floride avant de s’envoler vers le Minnesota. »Avenir » contre « passé »Donald Trump a savouré durant quelques jours le spectacle d’un Parti républicain en parfait ordre de marche derrière sa troisième candidature à la Maison-Blanche. Mais avec l’irruption de Kamala Harris dans l’arène, l’ancien président est obligé de revoir des pans entiers de sa stratégie électorale, qui était jusqu’ici largement axée sur le fait de se camper en leader énergique face à un Joe Biden en déclin.Les rares sondages publiés depuis l’entrée de la vice-présidente dans la course sont mitigés, plaçant les deux candidats au coude-à-coude. La candidature de Kamala Harris suscite un enthousiasme renouvelé pour une élection qui n’emballait jusqu’ici pas grand monde. L’organisation indépendante Vote.org, qui aide les électeurs à s’inscrire sur les listes, a, dans les deux jours qui ont suivi le retrait de Joe Biden, enregistré 38 500 nouveaux inscrits, la plupart âgés de moins de 35 ans.Soit le plus grand nombre d’inscriptions depuis le début de la campagne, battant même le record enregistré lorsque la chanteuse Taylor Swift avait incité ses fans à se rendre sur ce site pour trouver leur bureau de vote. « Je crois que nous sommes confrontés à un choix entre deux visions différentes pour notre nation, l’une tournée vers l’avenir, l’autre vers le passé », a clamé Kamala Harris lors d’un déplacement à Indianapolis.

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Publish date : 2024-07-25 08:47:18

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L’Express

Kamala Harris, meilleure arme contre Trump ? Cette folle campagne qui commence

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En 2025, la première puissance mondiale sera dirigée… soit par Donald Trump, soit, sauf surprise, par Kamala Harris. La vice-présidente remplace au pied levé Joe Biden, mais devra attendre l’investiture du camp démocrate, lors de la convention de Chicago qui se déroulera du 19 au 22 août.Mauvaise nouvelle pour les démocrates, les deux derniers présidents à s’être désisté en pleine course (Harry Truman et Lyndon B. Johnson) ont vu leur camp perdre le jour du vote. En revanche, la candidature probable de Kamala Harris force les républicains à bouleverser tout leur narratif de campagne, basé sur l’attaque à outrance d’un Joe Biden présenté comme sénile et faible physiquement. La présidentielle américaine qui bascule, c’est l’objet de notre nouveau long format vidéo, à retrouver sur notre site, et tous nos réseaux.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/kamala-harris-meilleure-arme-contre-trump-cette-folle-campagne-qui-commence-5BL2SN4WOZDZ5A4PJVUPBHYWAM/

Author : Renaud Toffier

Publish date : 2024-07-24 17:52:16

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L’Express

Ces surprenants policiers qui sécuriseront les JO : maîtres-nageurs, sauveteurs en montagne…

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Les plages de sable du littoral ont été remplacées par le bitume de Paris : en ce mois de juillet 2024, les 280 CRS maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) que compte la police nationale ont été mobilisés à Paris et en Ile-de-France, pour participer au maintien de la sécurité des Jeux olympiques (JO). Habituellement déployés sur les côtes françaises durant la saison estivale, ces spécialistes ont pour mission de porter secours aux personnes en détresse en mer, mais également de surveiller les plages et les côtes françaises, afin d’y maintenir la sécurité et de verbaliser les usagers en infraction. « Nous sommes les seuls nageurs sauveteurs à être armés. En cas d’attaque terroriste sur une plage par exemple, nous sommes les premiers à pouvoir riposter et proposer une première intervention », explique Patrice Martin, référent national des CRS MNS pour le syndicat de police Unité.Cette année, l’intégralité des effectifs a été réquisitionné afin de maintenir une surveillance nautique aux abords du village olympique et en région parisienne, ou pour renforcer les compagnies classiques de CRS. « Il n’a pas été prévu que nous soyons remplacés sur les plages, et les maires des communes concernées ont dû s’organiser en renforçant leur police municipale, par exemple », regrette Patrice Martin, qui craint, en conséquence, une « délinquance d’opportunité » sur certaines côtes françaises. Le ministère de l’Intérieur, de son côté, rappelle que les restrictions de congé consenties par les policiers et gendarmes sur cet été 2024 permettront une présence accrue sur les zones littorales, avec « 14 000 agents supplémentaires spécifiquement mobilisés dans l’ensemble des départements » par rapport à la même période en 2023. »Tous les métiers de la police »En cette période olympique, les CRS MSN ne sont pas les seuls à avoir vu leurs effectifs sollicités pour la sécurité des Jeux : durant les deux semaines de la compétition, plus de 35 000 policiers et gendarmes seront déployés partout en France – un chiffre qui grimpera à 45 000 pour la cérémonie d’ouverture organisée sur la Seine. Pour épauler ces troupes, 18 000 militaires français seront également présents aux abords des lieux de compétition, et environ 2000 policiers étrangers se sont joints aux effectifs. Pour atteindre un tel objectif, le ministère de l’Intérieur n’a pas hésité à mobiliser l’intégralité de ses troupes – jusqu’aux spécialités les plus inattendues. Une trentaine des 200 CRS secouristes en montagne quitteront les sommets français durant quelques semaines, afin de renforcer les unités présentes à Paris et Marseille.L’expertise de ces agents, qui assistent à l’année les randonneurs, parapentistes et autres guides de haute montagne, pourrait s’avérer très utile durant les compétitions. « Par exemple, nous sommes en capacité de rapidement décrocher des banderoles sur des arbres ou des immeubles, faire redescendre en toute sécurité des activistes situés sur des lieux situés en hauteur, ou assister des agents de la BRI ou du Raid pour des missions en altitude », résume Emmanuel Freyche, référent national des unités CRS montagne. Les missions habituelles de ces agents, plus que nécessaires en cette période estivale, ne seront pour autant pas supprimées : leurs périodes de congés ont simplement été décalées ou supprimées, afin de maintenir une assistance prioritaire dans les zones concernées. « En revanche, il n’est pas garanti que nous puissions bénéficier des trois hélicoptères de la sécurité civile normalement envoyés en renfort durant cette saison, ce qui pourrait largement retarder nos interventions dans les massifs », explique-t-il.Pour maintenir l’ambitieux objectif annoncé par le ministère de l’Intérieur, le secrétaire général d’Alliance Police nationale Eric Henry rappelle en effet que « tous les métiers de la police » ont été mobilisés, « des élèves gardiens de la paix aux réservistes, en passant par les policiers adjoints ou les effectifs de la police scientifique ». Le syndicaliste indique par ailleurs que certaines brigades spécialisées ont été appelées en renfort dans des domaines très spécifiques – c’est le cas notamment des démineurs, des brigades cynophiles, des cavaliers, des unités de lutte anti-drone ou des physionomistes de la police. « Ils seront chargés de repérer tous les éléments suspects, lutter contre les pickpockets, remonter les informations de terrain auprès des services de renseignement, par exemple », développe le policier.Formations complémentairesLes personnels administratifs, qui réalisent habituellement des missions de secrétariat, de ressources humaines ou de gestion des personnels, seront également mobilisés sur le terrain, pour des missions « de soutien ». « Ils seront amenés à remplir des missions de sécurisation par exemple, avec des examens de véhicules, de sacs, des contrôles d’identité… Pour cela, ils ont reçu une formation d’une semaine et seront accompagnés d’agents dits ‘actifs’, qui pourront agir physiquement en cas de mission opérationnelle », détaille Eric Henry. Idem pour les policiers adjoints, également mobilisés, qui ne peuvent ni recevoir de plaintes, ni établir des procès-verbaux, ni consulter les fichiers de police, mais ont la capacité de verbaliser de petites infractions, de rédiger une main courante ou d’immobiliser des véhicules.Les 12 000 réservistes de la police nationale, enfin, représentent un vivier conséquent pour garantir la sécurité de ces Jeux olympiques. « Retraités ou issus de la société civile, ils sont considérés comme des policiers ‘actifs’, sont armés et peuvent intervenir en cas de mission opérationnelle », garantit Eric Henry. Si ces agents n’ont pas reçu de formation supplémentaire pour les JO, le référent des policiers réservistes pour le syndicat Alliance Pierre Theron assure que chaque volontaire a dû répondre à certaines exigences. « Il faut être à jour dans ses entraînements de tirs, et apte physiquement. Les réservistes sont par ailleurs très bien formés dans leur cursus initial, et bénéficient d’une formation continue et d’un système de tutorat », garantit le policier, qui confirme que ces agents « ne se retrouveront jamais seuls sur le terrain ».Pour Grégory Joron, l’engagement « à 100 % » de ces effectifs et les restrictions de congés permettront d’éviter d’éventuels « trous dans la raquette » durant les JO, même si la situation reste, selon lui, « légèrement tendue d’un point de vue logistique ». « Environ 2000 effectifs actifs ont été mobilisés en Nouvelle-Calédonie, et manquent donc aux prévisions initiales. Il manque également quelques centaines de personnels administratifs, ce qui a quelques conséquences sur la fluidité des mobilisations, avec des collègues prévenus en dernière minute, par exemple », illustre-t-il. En contrepartie du fort engagement des policiers et gendarmes sur la période, Eric Henry rappelle, de son côté, que « des primes et le paiement des heures supplémentaires » ont été négociés avec le ministère de l’Intérieur.

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-07-24 18:00:00

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L’Express

Allan Lichtman, l’homme qui prédit les présidents américains : « Les démocrates pourraient l’emporter si… »

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Nous sommes en 1981. Joe Biden n’est encore que sénateur et Donald Trump, un homme d’affaires bling-bling qui vient de faire construire une tour à son nom au beau milieu de Manhattan. Allan Lichtman, lui, n’est pas encore connu sous le surnom de « Nostradamus de la présidentielle américaine », mais il est professeur invité à l’Institut de technologie de Californie, où il fait la rencontre de Vladimir Keilis-Borok, un sismologue russe réputé (il a notamment participé aux discussions américano-soviétiques concernant le contrôle des armements en 1963). « Je suis tombé amoureux de la politique et j’ai toujours voulu essayer d’appliquer les méthodes de prévision des tremblements de terre aux résultats des élections. Mais je vis en URSS… », lui explique-t-il alors. »C’est ainsi que notre drôle de couple a commencé, en abordant l’histoire des élections présidentielles américaines depuis 1860 comme un jeu de balancier entre stabilité (l’hypothèse selon laquelle le parti à la Maison-Blanche reste au pouvoir) et tremblement de terre (le parti au pouvoir perd sa place) », résume auprès de L’Express Allan Lichtman, aujourd’hui professeur émérite en histoire à l’American University de Washington. Le modèle est le suivant : 13 affirmations auxquelles la réponse, « vrai » ou « faux », déterminera le résultat de la présidentielle. Parmi celles-ci : « il n’y a pas de véritable concurrence pour l’investiture présidentielle au sein du parti au pouvoir » ; « le candidat du parti au pouvoir est le président sortant » ; « l’économie n’est pas en récession pendant la campagne électorale » ou encore « le gouvernement sortant enregistre un grand succès sur le plan de la politique étrangère ou militaire ». Si 6 ou plus des 13 points obtiennent la réponse « faux », le parti sortant perdra l’élection. Mais si c’est moins, il sera victorieux.Rapidement, le procédé (qui s’est jusqu’ici presque toujours révélé efficace) crispe autant les sondeurs qu’il fascine la presse… et les arcanes du pouvoir. Un jour, Allan Lichtman prend un appel de Kay Goss, l’assistante du gouverneur démocrate Bill Clinton. « Pensez-vous vraiment que George Bush père puisse être battu en 1992 ? », lui demande-t-elle. Il répond oui, l’issue du scrutin lui donnera raison. En 2016, peu après la victoire surprise de Trump, il reçoit même un mot disant « Bravo, professeur. Bien joué ». Signé « Donald J. Trump ».Nous sommes en 2024. Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat, le président sortant, Joe Biden, vient de se retirer de la course et soutient sa vice-présidente, Kamala Harris. De quoi rebattre les cartes, selon Allan Lichtman. Entretien.L’Express : Joe Biden vient de se retirer de la course à la Maison-Blanche. Les chances du parti démocrate de remporter l’élection s’en trouvent-elles affectées ?Allan Lichtman : Il est trop tôt pour être précis sur l’issue du scrutin, mais le désistement de Joe Biden va avoir de profondes implications pour le clan démocrate. Jusqu’ici, il y avait deux scénarios possibles. Scénario A : Joe Biden se maintenait dans la course, le parti s’unissait derrière lui. Conformément à mon système des 13 clés pour la Maison-Blanche, Biden aurait donc coché la clé de la continuité (le candidat du parti au pouvoir est le président sortant), et celle du soutien du parti (il n’y a pas de véritable concurrence pour l’investiture présidentielle au sein du parti au pouvoir). Avec ces deux clés d’office, il aurait ainsi fallu qu’il en perde six sur les onze restantes pour être donné perdant – ce qui n’aurait pas été une mince affaire car son bilan à la Maison-Blanche a été salué sur de nombreux plans.Je crains que le comportement irresponsable du Parti démocrate ne place cette course à la Maison-Blanche en dehors du champ d’application de ma méthode.Le scénario B, le plus délicat, est celui auquel nous assistons aujourd’hui : Joe Biden s’est retiré, mais sans démissionner de la présidence. Or s’il avait fait ce choix, Kamala Harris, sa vice-présidente, aurait automatiquement pris sa place. Ce qui aurait permis de sauvegarder la clé de la continuité (le candidat est-il le président sortant ?). Ça n’est pas le choix qui a été fait, le camp démocrate perd donc d’office cette clé-là, ainsi que celle du charisme du président sortant, mais aussi, étant donné le revers du parti aux élections législatives américaines de 2022, celle de la popularité (est-ce que, lors des élections législatives de mi-mandat, le parti au pouvoir a remporté plus de sièges à la Chambre des représentants qu’aux élections de mi-mandat précédentes ?). Le parti part donc avec trois clés perdues.Mais le camp démocrate peut toujours préserver la clé du soutien du parti, en s’unissant derrière la candidature de Kamala Harris, comme le souhaite Joe Biden. Et il semble que ce soit ce qui est en train de se produire. Ainsi, ils évitent la perte de quatre clés, ce qui les aurait rapprochés d’une défaite annoncée. Reste à savoir si cela se confirmera lors de la convention démocrate…Que nous dit l’Histoire, lorsque le candidat du parti au pouvoir n’est pas le président sortant, et qu’il est en compétition avec d’autres profils de son propre camp ?Depuis 1900, le parti au pouvoir à la Maison-Blanche n’a jamais été réélu lorsqu’il a perdu ces deux clés. En revanche, il l’a emporté la plupart du temps lorsqu’il n’y a pas eu de compétition interne sur la candidature à soutenir. Ainsi, il est vital que le Parti démocrate s’unisse derrière la candidature de Kamala Harris lors de la convention qui se tiendra à la mi-août.A ce stade, si les démocrates s’en tiennent à la candidature de Kamala Harris, trois des quatre clés encore indécises doivent tomber pour prédire une défaite démocrate : le tiers parti (y a-t-il une candidature sérieuse en dehors des deux grands partis ?), l’agitation sociale (y a-t-il de l’agitation sociale prolongée ?), l’échec militaire ou diplomatique (le gouvernement sortant enregistre-t-il un échec majeur en politique étrangère ?) et le succès militaire ou diplomatique (enregistre-t-il un grand succès ?).Faut-il comprendre que si les démocrates ne suivent pas vos conseils, ils perdront fatalement l’élection ?J’étudie la politique depuis des décennies, et je n’avais encore jamais vu un parti aussi prompt à s’autodétruire et à faire le jeu de l’opposition. Mon sentiment sur la situation politique américaine tient en une phrase : les républicains n’ont pas de principes, les démocrates n’ont pas de colonne vertébrale. Les premiers prétendent être le parti de la loi et de l’ordre alors qu’ils ont soutenu un insurrectionniste, un criminel condamné à plusieurs reprises, un agresseur sexuel condamné au civil, un fraudeur notoire – bref, un président deux fois mis en accusation, qui a en prime soutenu des politiques autoritaires.Mais de leur côté, les démocrates se sont hâtés au premier signe d’adversité de dénigrer leur président sortant, le candidat de leur parti, pourtant choisi par les électeurs lors des primaires démocrates. Je crains que le comportement irresponsable du Parti démocrate ne place cette course à la Maison-Blanche en dehors du champ d’application de ma méthode. Ce serait une première, car celle-ci s’est révélée efficace de l’élection d’Abraham Lincoln en 1860 jusqu’à aujourd’hui…Le candidat soutenu par le parti démocrate ne sera intronisé que mi-août, lors de la convention du parti. Le profil de ce dernier est-il susceptible d’influencer votre diagnostic ?Non, ma méthode part du principe que les Américains votent de façon rationnelle en fonction de la force et du bilan du parti occupant la Maison-Blanche lors du dernier mandat. Autrement dit, l’élection présidentielle est une sorte de référendum sur ce dernier. Et dans cette perspective, le charisme de son candidat ne constitue qu’1 clé sur 13. Ça n’est donc pas susceptible d’être décisif. De plus, aucune clé ne concerne le programme du candidat. J’ai conscience que cela peut sembler paradoxal, mais comme je l’ai constaté en travaillant sur les scrutins des cent soixante dernières années, ça n’a pas de valeur prédictive.En 2008, certains m’ont dit que les Américains n’étaient pas prêts pour la candidature d’un Afro-Américain, et que prédire sa victoire était une erreur. Ils ont eu tort.Le choix de J.D. Vance comme colistier de Trump n’est donc pas susceptible, par exemple, d’avoir un impact sur cette élection ?Non. Prendre en considération le profil du candidat à la vice-présidence créerait des erreurs. En 1988, George H.W. Bush avait choisi le sénateur républicain Dan Quayle, très impopulaire, comme colistier. A l’époque, tous les sondeurs prédisaient que cette décision allait saper les efforts de réélection de Bush. D’autant que Quayle avait subi le pire revers de l’histoire des débats vice-présidentiels de l’époque : il s’était comparé à John F. Kennedy, et le candidat démocrate, Lloyd Bentsen lui avait répondu « Sénateur, j’ai servi avec Jack Kennedy. Je [le] connaissais. [C’] était un de mes amis. Sénateur, vous n’êtes pas Jack Kennedy ». La dernière phrase est restée célèbre. Et pourtant, cela n’a pas eu d’impact sur le vote. Si j’avais dû prendre en compte ce facteur, je me serais donc trompé sur ce scrutin…Votre méthode prend toutefois en compte le « charisme » du candidat de l’opposition, et s’il est perçu ou non comme un « héros national ». La tentative d’assassinat de Donald Trump n’est-elle pas de nature à jouer un rôle ?Je pense que Trump a raté sa chance d’utiliser la tentative d’assassinat dont il a été victime pour se redéfinir, se montrer sous un autre jour. Ses appels à l’unité pleins d’émotion lors de la convention des républicains ne trompent personne : en réalité, Trump a fait du Trump, c’est-à-dire haranguer les foules dans un propos sinistre, sombre, diviseur et incendiaire. Cela étant, je suis assez stupéfait par le traitement médiatique de cette campagne, que j’estime, à bien des égards, aveuglé par le cirque de Donald Trump, et obnubilé par l’état de santé de Joe Biden.A l’heure où certains observateurs s’inquiètent d’une crise de la rationalité, et de la montée en puissance du complotisme, ne craignez-vous pas que votre méthode, qui repose justement sur la rationalité des électeurs, finisse par devenir obsolète ?Je n’ai pas l’arrogance de prétendre que le cours de l’Histoire ne peut pas changer. Mais mon modèle a survécu à des périodes de polarisation extrême bien plus importantes que celle que nous observons aujourd’hui. On me pose cette question tous les quatre ans vous savez (rires). En 2008, certains m’ont dit que les Américains n’étaient pas prêts pour la candidature d’un Afro-Américain, et que prédire sa victoire était une erreur. Ils ont eu tort. En 2016, une femme concourait contre Trump. Je la donnais perdante, et l’issue du scrutin m’a donné raison. Combien de temps ma méthode fonctionnera-t-elle encore, je n’en sais rien. Peut-être ne le saurai-je pas de mon vivant !Quel a été le scrutin le plus difficile à prévoir dans l’histoire des Etats-Unis ?Je pense à deux élections. En 2000, j’avais prévu la victoire du démocrate Al Gore contre le républicain George W. Bush. Et, à mes yeux, je ne m’étais pas trompé. Al Gore avait bien recueilli la majorité des suffrages populaires sur l’ensemble des Etats, mais il avait perdu celui des grands électeurs. C’était une première. Et puis il y a eu la fameuse élection de 2016. La difficulté n’était pas tant dans l’étude des différentes clés : lors de son second mandat, l’administration Obama n’avait pas mené de changement politique aussi important que l’Obamacare, comme elle n’avait pas mené d’action aussi spectaculaire que l’élimination de Ben Laden en 2011. Si bien que les démocrates avaient perdu la clé de l’action politique (le gouvernement a-t-il apporté d’importants changements dans la politique nationale ?) ainsi que celle du succès diplomatique ou militaire. A l’époque, j’avais eu beaucoup plus de difficultés à combattre les idées reçues pour faire valoir que Trump allait l’emporter.Votre méthode a effectivement dû dérouter plus d’un sondeur…Quand j’ai commencé à faire connaître cette méthode, le petit monde des spécialistes de l’opinion m’a reproché d’avoir commis le péché capital de la subjectivité. Il ne s’agit pourtant pas de cela, mais de jugement. Les historiens – et ils ne sont pas les seuls – portent des jugements tout le temps (notion que j’ai soigneusement définie dans mon livre Predicting the next president, qui en est à sa huitième édition). Il a fallu presque un demi-siècle pour que la méthode que j’ai créée avec Vladimir Keilis-Borok soit reconnue et que les sondeurs délaissent leurs soi-disant modèles « objectifs » (qui ne fonctionnaient pas, et ne fonctionnent toujours pas). Aujourd’hui, je crois que l’on peut dire que ma méthode a fait ses preuves. Après les résultats du vote de 2016, j’avais reçu un petit mot disant « Bravo professeur. Bien joué ». Il était signé en grosses lettres « Donald J. Trump ». Vous pouvez imaginer qu’après cela, je ne suis pas devenu très populaire dans le Washington démocrate et dans l’université où j’enseigne (rires)…

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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-07-24 18:30:00

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L’Express

« Quand il veut, qui il veut » : Emmanuel Macron, son jeu dangereux avec la Constitution

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Les années passent, et il y a des réflexes qui demeurent chez Emmanuel Macron. En ce début d’année 2020, la Cour des Comptes a perdu la tête. Son président Didier Migaud a pris le large, direction la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique. Personne n’est surpris, ce changement était prévu depuis un an. Le poste reste pourtant vacant pendant des mois. La juridiction est même contrainte de reporter de quelques jours la publication de son traditionnel rapport annuel. Cette vacance va bien à Emmanuel Macron, qui prend tout son temps pour trouver un successeur au socialiste. Il réclame « une femme, issue de l’immigration, très bonne analyste », rapporte la journaliste Corinne Lhaïk dans Président cambrioleur (Fayard, 2020). Le président veut alors « casser le système », selon ses propres mots. Au diable les horloges, il est « à la recherche du geste parfait », narre la journaliste.Rien n’a changé. Le chef de l’Etat se joue de tout, de tous et du temps. Affres du présidentialisme jupitérien. Ses deux derniers « coups » ont ajouté au brouillard, sinon au capharnaüm politique. En juin, il ouvrait, avec la dissolution, une crise institutionnelle dans une Constitution qui n’en connut guère, et qui fut modelée de telle manière à les éviter. Voilà la Ve entravée, qui ressemble un peu plus la IVe, et où les partis politiques ont repris vigueur, où aucun des trois blocs de l’Assemblée nationale ne peut gouverner librement. En juillet, le même Emmanuel s’amuse de cette paralysie politique, et réclame une « trêve olympique ». »Quand il veut, qui il veut »Le sport transcendant la Constitution. Son gouvernement démissionnaire, chargé des affaires courantes, passe les plats. Et puisqu’il est démissionnaire, le Parlement n’a plus le pouvoir de le censurer. Il faut ajouter à cela son refus de nommer un Premier ministre de cohabitation. Un gouvernement inutile, un Premier ministre inexistant, et un Parlement bien incapable, d’aucuns diraient bloqué. « L’article 8 alinéa premier de la Constitution se borne à prévoir que le président de la République nomme le Premier ministre, sans plus de précision, c’est-à-dire, prosaïquement : quand il veut, qui il veut », explique Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public à l’université de Poitiers, dans une tribune au Monde. Emmanuel Macron, seul en scène, jouant de l’absolutisme que la fonction lui octroie. »La majorité sortante a perdu cette élection », admet-il ce mardi 23 juillet sur France 2. Mais sitôt l’aveu prononcé, il dessine les contours de ce gouvernement idéal. Il prône une grande coalition des « forces républicaines » ayant fait barrage à l’extrême droite dans les urnes. « Il faut que toutes les forces, encore une fois, qui ont travaillé ensemble dans l’entre-deux-tours fassent collectivement de même », a-t-il intimé dans son interview. Comme si le front républicain était un programme de gouvernement. Le programme, il l’a déja en tête. Il plaide pour « plus de fermeté, plus de sécurité et plus de justice, plus de simplicité et mieux vivre de son travail ».SphynxCroit-il encore qu’il peut l’emporter, contre vents et marées ? Contre l’habitus de la Constitution, qu’importe qu’il ait perdu deux élections, coup sur coup ? Les européennes le 9 juin puis les législatives anticipées le 7 juillet. Il cherche à rebondir, comme François Mitterrand en son temps. Le 2 mars 1986, à l’aube des législatives qu’il sait perdues, François Mitterrand s’invite sur le plateau de la vedette de TF1, Yves Morousie. À la droite de Jacques Chirac, pas encore victorieuse mais déjà gourmande, l’alors président recadre : « Personne ne désignera le Premier ministre à ma place, croyez-moi ! […] On ne pose pas de conditions au président de la République. »Mais n’est pas sphynx qui veut… Emmanuel Macron a beau marteler que « personne n’a gagné », il n’est guère maître de la situation politique. La coalition de gauche qui est arrivée en tête dans l’hémicycle, et a d’autant plus récupéré nombre de postes-clefs à l’Assemblée, a toute légitimité de réclamer le poste de Premier ministre, quand bien même souhaite-t-elle un gouvernement « à la petite semaine ». Cela importe peu à Emmanuel Macron. Sur France 2, il a balaye les demandes du Nouveau Front populaire. Il opte pour une lecture personnelle du verdict des urnes. La gauche est certes en tête en sièges, mais trop loin de la majorité absolue pour réclamer Matignon. C’est donc niet.Merci mais non merciQui écoute encore ce président si démonétisé ? La gauche continue de réclamer un dû quand la droite, elle, ne veut pas entendre parler d’une alliance. Elle reste à distance d’un pouvoir finissant en vue d’incarner l’alternance en 2027. Tout juste Laurent Wauquiez propose-t-il un « pacte législatif », au contenu réel plus modeste que son intitulé ambitieux : une série de mesures que la droite s’engage à voter si le nouveau gouvernement venait à les présenter à l’Assemblée. Soit, en réalité, le travail de tout groupe parlementaire d’opposition. « Laurent réaffirme une ligne classique avec des mots nouveaux », sourit un fidèle.La gauche n’est pas plus allante. Le camp présidentiel a fait le pari d’une désintégration du Nouveau Front populaire, alliance électorale viciée par des désaccords stratégiques comme idéologiques. Son hypothétique implosion ne jetterait pas mécaniquement les « socialistes modérés » – comme le veut la formule consacrée – dans les bras du bloc central. Des tentatives de prises de contacts ont bien eu lieu, comme le racontait il y a peu L’Express, mais le président fait face à un mur qui tient encore. « Les députés socialistes n’attendent pas des coups de téléphone de ceux qui ont perdu les élections. Ils veulent le respect des électeurs, c’est-à-dire la nomination de Lucie Castets à Matignon », réplique Boris Vallaud, le chef de file des députés socialistes. L’union de la gauche tient, d’autant plus désormais qu’elle a sa candidate au poste de Premier ministre : Castets, une énarque, venue des rangs socialistes et que La France insoumise soutient. En octobre dernier, la haute fonctionnaire s’affichait au meeting de lancement de Place Publique, le mouvement de Raphaël Glucksmann.Pression invisibleReste qu’Emmanuel Macron n’a pas renoncé à son arme constitutionnelle suprême : la dissolution de l’Assemblée nationale, qu’il pourrait prononcer dans un an en cas de blocage. Plusieurs macronistes jugent que cette menace d’un retour aux urnes empêche toute coalition. Elle emprisonne les députés dans leurs sociologies électorales respectives, et freine leurs initiatives. « Renoncer à toute dissolution remettrait de la tension et favoriserait une coalition, note un ministre. Les députés n’y ont aujourd’hui pas intérêt. Si on repart dans une campagne dans un an et que j’ai fait valoir l’idée d’une alliance avec la gauche, les électeurs vont me couper la tête. »A défaut, la situation se fige. Les petits pas vers l’autre sont pétris d’ambiguïté et de prudence. On mime l’esprit responsabilité pour s’éviter le mauvais rôle. On ne va guère plus loin pour ne pas se « compromettre ». Le temps file, chaque heure qui passe renforce la pression sur le chef de l’État. Une pression invisible, masquée par le gigantisme des Jeux olympiques. Le maintien de l’actuel exécutif ne saurait se prolonger. Il est déjà trop tard pour l’heure du choix.

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Author : Olivier Pérou, Paul Chaulet

Publish date : 2024-07-24 18:40:29

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L’Express

Lucie Castets demande à Macron de « prendre ses responsabilités » et de la nommer à Matignon

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Les partis de gauche sont enfin parvenus à un compromis autour d’un nom pour Matignon : le Nouveau Front populaire (NFP) a désigné mardi 22 juillet Lucie Castets, haute fonctionnaire de 37 ans largement inconnue du grand public. Celle-ci s’est exprimée mercredi matin sur France Inter, appelant Emmanuel Macron à la désigner Première ministre.Interviewé pour la première fois depuis le résultat des élections législatives, Emmanuel Macron a refusé, la veille, de se prononcer sur ce nom, jugeant : « La question n’est pas un nom, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement puisse dégager des réformes, faire passer un budget et faire avancer le pays. »Les infos à retenir⇒ Les partis de gauche appellent Macron à désigner la candidate qu’ils ont choisie, Lucie Castets⇒ Jean-Luc Mélenchon accuse le président de vouloir « imposer son front républicain »⇒ Emmanuel Macron annonce maintenir le gouvernement Attal aux affaires courantes au moins jusqu’à la mi-aoûtLucie Castets appelle Emmanuel Macron à la choisirLa candidate désignée par la gauche pour Matignon Lucie Castets a demandé au président de la République de « prendre ses responsabilités » et de la nommer Première ministre, tout en affirmant qu’une coalition entre la gauche et le camp présidentiel était « impossible ».Déplorant sur France Inter « l’inconséquence » et le déni de démocratie » du président Macron qui a rejeté mardi soir sa candidature, la haute fonctionnaire de 37 ans a demandé à Emmanuel Macron de prendre « ses responsabilités » et de (la) nommer » Première ministre. Mais elle assure qu' »une coalition avec le camp présidentiel est impossible du fait de nos désaccords profonds ». « Il n’y a pas d’accord possible entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d’impôts et ceux qui proposent plutôt des allégements d’impôts aux personnes les plus favorisés », a-t-elle dit.Alma Dufour croit aux chances de survie d’un gouvernement de gaucheCe mercredi 24 juillet, sur le plateau de BFMTV, Alma Dufour, députée LFI-NFP de Seine-Maritime, a déclaré : « Je ne pense pas que le RN ferait une motion de censure pour faire tomber un gouvernement qui veut revenir sur la réforme des retraites (…) Je vous parie que notre gouvernement ne tombera pas dès le 1er septembre s’il était nommé. »Le PS rejette de nouveau la possibilité d’une coalition avec MacronOlivier Faure a de nouveau rejeté ce mercredi la possibilité d’une alliance avec le bloc présidentiel. « On a un président de la République qui vit dans un monde parallèle. Il est un président archi minoritaire, disqualifié par les Français eux-mêmes, et il n’a plus la capacité de faire comme s’il était Jupiter », a estimé le patron du Parti socialiste au micro de TF1. « Aucune force politique n’a de majorité absolue à l’Assemblée, mais il y a une force qui est arrivée en tête des élections : la gauche. Emmanuel Macron est président de la République : il doit respecter la tradition républicaine et nommer Lucie Castets à la tête du gouvernement », a-t-il aussi insisté.Même discours chez le patron des députés socialistes, Boris Vallaud. « Les députés socialistes n’attendent pas des coups de téléphone de ceux qui ont perdu les élections. Ils veulent le respect des électeurs, c’est-à-dire la nomination de Lucie Castets à Matignon », a-t-il estimé.Les députés socialistes n’attendent pas des coups de téléphone de ceux qui ont perdu les élections.

Ils veulent le respect des électeurs, c’est-à-dire la nomination de @CastetsLucie à Matignon. https://t.co/RWEIjNy40p— Boris VALLAUD (@BorisVallaud) July 24, 2024Macron, « un forcené retranché à l’Elysée », selon Manuel BompardLe coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a estimé mercredi sur RTL qu’Emmanuel Macron était « une sorte de forcené retranché à l’Élysée » et a appelé à des mobilisations pour qu’il nomme Lucie Castets, la candidate proposée par le Nouveau Front populaire comme Première ministre.Estimant que « la bataille n’est pas terminée » et qu’il faut engager « un rapport de force » avec l’Elysée, M. Bompard « appelle à ce qu’il y ait des mobilisations dans la société ». « Que tout le monde s’empare de ce sujet pour contraindre le Président de la République à faire ce qu’il devrait faire », a-t-il lancé. « La logique consiste à ce qu’il appelle la personnalité que nous lui proposons à constituer un gouvernement et qu’ensuite ce gouvernement soit constitué, que nous commencions à mettre en place notre politique et qu’ensuite chacun prenne ses responsabilités à l’Assemblée », a-t-il résumé.Sur RMC, le communiste Fabien Roussel a exclu « de participer à une coalition avec le camp présidentiel qui a fait tant de mal aux Français », comme l’a réclamé Emmanuel Macron qui a appelé à « des compromis » entre les partis qui ont fait un front républicain contre le RN aux législatives. « Bien sûr que nous allons nous mobiliser, bien sûr que nous allons faire appel aux Français », a dit M. Roussel.Jean-Luc Mélenchon : Macron « veut nous imposer de force son front républicain »Emmanuel Macron « veut nous imposer de force son nouveau front républicain et nous obliger à renoncer à notre programme pour faire une alliance avec lui. Il n’en est pas question », a dénoncé mardi soir le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.Emmanuel Macron venait d’exhorter les forces politiques qui avaient fait front contre le Rassemblement national (RN) lors des législatives à faire « des compromis ». Il a également jugé que la gauche n’avait « pas de majorité » à l’Assemblée nationale. »Le front républicain n’est pas un programme, mais un réflexe démocratique. Macron tente un détournement coupable », a de son côté critiqué le patron du PS Olivier Faure, estimant que le déni « conduit à la politique du pire ».Pour la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, le chef de l’Etat est « en décalage total avec la réalité », a-t-elle déploré auprès de l’AFP, ironisant sur un président qui « pourrait se qualifier sans problème pour toutes les épreuves à la rame des JO ». « On ne va pas faire le gouvernement du’en même temps’. Il doit nommer Lucie Castets, il n’a pas la choix », a-t-elle ajouté, soulignant qu’avec le Nouveau Front populaire, il y a « une pression populaire ». « Ça va aider Macron à la nommer », a-t-elle ajouté.Le chef des communistes Fabien Roussel a jugé pour sa part Emmanuel Macron « très dangereux », « enfermé dans sa bulle, coupé du peuple ». « Il refuse de nommer la candidate au poste de Premier Ministre proposée par la coalition arrivée en tête des élections. Violence extrême pour notre démocratie », a-t-il martelé sur X. »Face à ce déni, le gouvernement démissionnaire doit être censuré par l’Assemblée », a estimé de son côté le député François Ruffin.Emmanuel Macron : le gouvernement Attal maintenu au moins jusqu’à la mi-aoûtA l’occasion de sa première interview depuis les résultats des élections législatives, Emmanuel Macron a commenté la situation politique du pays à l’approche des Jeux olympiques de Paris, qui doivent s’ouvrir ce vendredi 26 juillet. Le président de la République est revenu sur son choix de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des élections européennes du 9 juin, remportées par le Rassemblement national. »J’ai fait ce choix en conscience, avec beaucoup de gravité, parce que l’Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française », a-t-il affirmé. « Tout le monde nous disait qu’à l’automne la motion de censure arriverait », a justifié Emmanuel Macron, avant d’affirmer : « J’ai pris mes responsabilités en demandant aux Françaises et aux Français de choisir. »Interrogé sur les résultats des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, qui n’ont pas permis de dégager une majorité claire, il a reconnu que la majorité sortante avait « perdu cette élection », mais a jugé que « personne » n’avait « gagné ». Il a appelé les forces politiques à être « à la hauteur de ce qu’elles ont fait dans l’entre-deux-tours ». « La responsabilité de ces partis, c’est de faire quelque chose que toutes les démocraties européennes font, […] savoir faire des compromis », a-t-il pointé.Affirmant avoir choisi « la stabilité », Emmanuel Macron a assumé maintenir le gouvernement Attal « aux affaires courantes » pour la durée des Jeux olympiques, au moins jusqu’à la mi-août, a-t-il précisé. Estimant que la responsabilité des partis politiques était « immense » pour la suite, il a cité la sécurité, l’accès aux services publics et le pouvoir d’achat comme priorités auxquelles devrait selon lui s’atteler le prochain gouvernement.Emmanuel Macron a affirmé mardi qu’il n’avait pas l’intention de nommer de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, « mi-août », et a balayé la candidature surprise de la haute fonctionnaire Lucie Castets avancée par la gauche pour Matignon.

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Publish date : 2024-07-24 16:38:26

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L’Express

Pourquoi Emmanuel Macron n’est pas tenu de nommer Lucie Castets à Matignon

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Quitte à tarder à s’accorder sur un nom, autant choisir le moment le plus opportun pour le dégainer. Une heure dix avant l’interview présidentielle sur France 2, par exemple ? Façon pour le Nouveau Front populaire (NFP) de contraindre Emmanuel Macron à se positionner. Ce qui est chose faite. Mercredi soir, le chef d’Etat a évacué l’idée d’adouber Lucie Castets, candidate officielle de la coalition de gauche : « Le sujet n’est pas un nom donné par une formation politique. La question est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour que le gouvernement de la France puisse passer des réformes. »Une fin de non-recevoir en somme, qui a suscité l’ire des responsables du NFP. « Macron est un personnage dangereux et capricieux », persifle la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot sur X. Dans son sillage, la patronne des Verts, Marine Tondelier s’amuse à un drôle de parallèle : « Emmanuel Macron, on dirait mon fils de 5 ans quand il perd au Monopoly Junior ». Sur TF1 ce mercredi matin, Olivier Faure, premier secrétaire du parti à la rose et premier à avoir proposé le nom de l’énarque de 37 ans, surenchérit : « Le président vit dans un monde parallèle. Le réel lui échappe ».Le réel politique, peut-être. Mais le réel juridique, pas nécessairement. Si l’on se réfère à la Constitution, l’article 8 se borne à indiquer : « le président de la République nomme le Premier ministre ». Une lettre constitutionnelle « courte et obscure », pointe un professeur en Droit public en clin d’œil à la formule de Napoléon Bonaparte premier consul. Ainsi, l’absence de règles institutionnelles précises oblige à admettre que le locataire de l’Elysée n’est contraint ni par le temps, ni par la configuration du paysage politique.L’absence de majorité, l’argument clefAinsi, les lieutenants de la coalition de gauche ont beau crier tous azimuts qu’Emmanuel Macron « est obligé de nommer le candidat du NFP », il n’en est rien. Primo, nommer le chef de la majorité à l’Assemblée nationale ne relève que de la coutume républicaine. Deuzio, avec 182 sièges pour le NFP, 168 pour la coalition présidentielle, et 143 pour RN, aucune majorité claire n’est sortie des urnes. « Rien ne justifie que l’on doive se sentir obligé d’accorder son attribut le plus éminent – le gouvernement de la France – à ceux qui occupent moins du tiers des sièges à l’Assemblée nationale », évacuait notamment le constitutionnaliste Denys de Béchillon dans l’Express.En outre, sur le plan juridique, quels que soient le nom et la couleur politique du successeur de Gabriel Attal, Jupiter n’est contraint par aucun délai. Il peut ainsi tout à fait attendre la fin des Jeux olympiques et paralympiques, « une période qui impose une stabilité institutionnelle et gouvernementale », juge Thomas Clay, professeur de droit public. « De manière évidente, jusqu’à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux. Et puis à partir de là, en fonction de l’avancée de ces discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre ou une Première ministre », a fait valoir Emmanuel Macron mardi soir.D’autant que si François Mitterrand et Jacques Chirac ont nommé en moins de quarante-huit heures le chef de l’opposition à Matignon en 1986, 1993 et 1997, un épisode pourrait plus ancien encore pourrait faire office de précédent. « Après la censure de 1962, de Gaulle a attendu deux mois, et dissous l’Assemblée nationale entre-temps, avant finalement de renommer Pompidou à Matignon », souligne le professeur de droit à l’université Panthéon-Assas Paris II, Guillaume Drago. Ainsi, qu’importe le caractère inédit de la situation politique, Emmanuel Macron reste maître des horloges et, pourrait-on ajouter, gardien des clefs de Matignon.

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Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-07-24 12:31:49

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L’Express

Cinéma : « Mon parfait inconnu », un thriller scandinave basé sur le mensonge

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La Suède, le Danemark, la Norvège, la Finlande font partie des pays que je ne connais qu’à travers le cinéma, ce qui fait que je les confonds un peu. Les courses de trotteurs ne m’ont pas aidé à les distinguer, l’ensemble des hippodromes de la planète n’ayant de patrie que celle du Cheval, qui n’a pas de frontière, les turfistes étant avant tout des citoyens du monde des courses. Je n’ai donc pas vu grand-chose de la Suède le jour de la victoire de Mister JP, à Jägersro, l’hippodrome de Malmö, pas non plus reconnu les films de Bergman dans l’ambiance de kermesse qui régnait ce jour-là au pesage, et le soir, lors de la vente des yearlings, les propriétaires enchérisseurs n’avaient rien à voir avec les bourgeois pervers des films de Lars von Trier ou de Thomas Vinterberg. Ils sont pourtant formidables, les gens des courses, mais ils n’impriment pas, au cinéma. Insaisissables, ils ne ressemblent qu’à eux-mêmes.Johanna Pyykkö, la réalisatrice de Mon parfait inconnu, a tout juste 40 ans, elle est née en Finlande, a grandi en Suède et vit actuellement en Norvège. Elle fut l’assistante de Joachim Trier, le réalisateur norvégien, né au Danemark, à qui on doit Thelma, un film suédo-dano-franco-norvégien.Mon parfait inconnu est le premier long-métrage de Johanna Pyykkö. C’est une parabole du rapport difficile que la Scandinavie entretient avec le reste du monde, me suis-je dit en sortant, ou alors c’est une leçon d’altruisme à l’adresse de l’Occident cupide, xénophobe, riche et non violent par confort plus que par éthique. En effet, le parfait inconnu du film de Pyykkö gît sans connaissance sur le pavé humide du port d’Oslo quand il est découvert par Ebba (Camilla Godo Krohn), une jeune fille de 18 ans, qui sort de son boulot au milieu de la nuit. Elle s’approche de lui, elle le croit mort et elle le trouve beau, ou inversement, elle le trouve beau et elle le croit mort, avant de se rendre compte qu’il respire. Son premier réflexe est alors d’appeler les urgences, car il est blessé à la tête : « Venez tout de suite ! »Elle donne l’adresse. Puis elle essaie de le ranimer, lui parle, il ouvre les yeux, elle le trouve encore plus beau… Alors elle rappelle les urgences : « Non, ça va aller, je m’en occupe. » Ça les arrange, à l’autre bout du fil. Elle demande au parfait inconnu comment il s’appelle, s’il a mal quelque part, s’il peut se lever, il ne répond pas parce qu’il ne sait plus comment il s’appelle, ce qu’il fait là, ni ce qui s’est passé. Elle est amoureuse, ça y est. Elle l’emmène dans la maison de grand luxe qu’elle garde en l’absence des propriétaires en vacances. Elle le soigne. Ebba n’est pas vilaine, elle pourrait même être belle si elle y mettait du sien. Elle n’est pas comme ça. Elle a un problème avec l’amour, c’est compliqué pour elle de rencontrer des garçons. Celui-là est parfait, docile, un vrai baigneur. En le déshabillant, elle a trouvé dans la poche de son pantalon une clef qui doit être la clef de sa voiture. Grâce au bip du verrouillage à distance, elle trouve la voiture sur le parking du port, et à l’intérieur de la voiture, si je me souviens bien, il y a les papiers d’identité de celui qui n’est plus un inconnu que pour lui-même. A son réveil, quand il lui demande qui elle est, Ebba lui explique qu’elle est sa petite amie, depuis trois mois. « Et moi, il demande, comment je m’appelle ? » Sur les papiers qu’elle a trouvés, il s’appelle Ivaylo, il est bulgare, mais elle cache ses papiers et le baptise Julian.C’est intéressant comme histoire d’amour. Mais voilà qu’elle veut entraîner son Julian dans la piscine. Et ils découvrent qu’il a peur de l’eau, comme s’il ne savait pas nager. Est-il possible qu’il ait oublié ? Il n’a pas oublié la marche, la parole. Comment pouvait-elle ignorer que son petit ami ne savait pas nager ? Le doute est semé dans l’esprit de Julian. De son côté, Ebba découvre que son inconnu n’est pas aussi parfait qu’il en avait l’air. A partir de là, les choses se compliquent.

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Author : Christophe Donner

Publish date : 2024-07-24 10:00:00

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L’Express

Guerre en Ukraine : l’exemption hongroise sur le pétrole russe crispe ses partenaires

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A la suite du sixième paquet de sanctions contre la Russie, voté en décembre 2022 en raison de la guerre en Ukraine, tous les membres de l’Union européenne (UE) se sont résolus à appliquer un embargo pétrolier contre Moscou. Tous les pays membres ? Non… Trois pays – Slovaquie, République tchèque, Hongrie – en ont été exemptés, en raison de leur situation géographique. Enclavés, il leur est difficile de diversifier leur approvisionnement en énergie, contrairement à d’autres pays disposant d’un accès à la mer. La mesure, arrivée à son terme en décembre dernier, a été prolongée d’un an à l’occasion du 12e paquet de sanctions visant Vladimir Poutine.Seulement, en juin, l’Ukraine a entrepris une série de sanctions contre la société pétrolière russe Loukoïl, bloquant depuis quelques semaines ses livraisons qui représentent « un tiers des importations hongroises de pétrole », selon le chef de la diplomatie Peter Szijjarto. Kiev en a les moyens techniques puisque c’est par son territoire que transitent les commandes hongroises, via l’oléoduc Droujba. L’intervention ukrainienne irrite dans la plaine de la Puszta, où l’on estime que la situation n’est pas tenable à « moyen et long terme ». Budapest, soutenu par son allié slovaque, en appelait lundi 22 juillet à l’Union européenne pour régler le litige qui l’oppose au pays agressé. Elle lui demandait de prendre part à « une procédure de consultation ». Pour le président du gouvernement slovaque Robert Fico et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, l’initiative ukrainienne relève d’une « violation de l’accord d’association UE-Ukraine ». « Faute d’accord, il pourrait y avoir un recours à un tribunal arbitral », relate l’AFP. »Orban doit garantir l’accès à une énergie bon marché car il fait face à une importante crise du pouvoir d’achat », décrypte Matthieu Boisdron, docteur en histoire de Sorbonne Université, chargé d’enseignement à Nantes Université et rédacteur en chef adjoint du Courrier d’Europe centrale. Le pays magyar a connu une récession en 2023, avec une contraction de -0,5 % de son PIB. Pays enclavé, la Hongrie dispose d’une « très forte dépendance » aux énergies fossiles russes, explique Matthieu Boisdron. Outre sa situation géographique, l’explication de la dépendance hongroise réside dans l’équilibre de son mix énergétique. En 2020, 68 % de l’approvisionnement énergétique hongrois provenait des énergies fossiles, selon l’Agence internationale de l’énergie. En octroyant une exemption sur la question du pétrole, l’UE a réussi à faire accepter à la Hongrie le sixième paquet de sanctions visant la Russie.Orban à contresensQuand bien même Viktor Orban flirte avec la dictature poutinienne, la dégradation des relations entre la Hongrie et l’Ukraine remontent à plus loin. « Il y a des tensions autour de la minorité hongroise de Transcarpathie », une région du sud-ouest de l’Ukraine, évoque Matthieu Boisdron faisant état d’un « jeu de méfiance réciproque entre Orban et Zelensky ». La présence de cette minorité sur le sol ukrainien, tout comme celles vivant en Serbie ou en Roumanie, permet au leader hongrois « d’installer son récit national » et de présenter la Hongrie comme une puissance contrainte par l’Europe, amputée au siècle dernier d’une partie de son territoire et de sa puissance.Depuis son arrivée au pouvoir, en 2010, Viktor Orban a tranché avec la politique internationale de « médiateur entre l’Est et l’Ouest », adoptée pendant près de quarante ans par la Hongrie. Le leader du parti Fidesz a voulu « trouver d’autres interlocuteurs et s’est mis à dialoguer avec la Turquie et la Russie », constate l’universitaire Matthieu Boisdron. A la tête de la présidence tournante du Conseil de l’UE depuis juillet, le Premier ministre hongrois a déjà choqué en allant, le 5 juillet, serrer la main de Vladimir Poutine au Kremlin. @lexpress Viktor Orban a rencontré Vladimir Poutine vendredi. On vous explique pourquoi.orban poutine russie moscou sinformersurtiktok#apprendreavectiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express L’aventure diplomatique hongroise continue de marginaliser Viktor Orban au sein de l’Union européenne. En réponse à cet affront, Josep Borell – chef de la diplomatie européenne – a annoncé déplacer à Bruxelles la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres, initialement prévue fin août à Budapest. De plus, l’Espagnol a assuré qu’aucun commissaire ne se déplacerait en Hongrie pour les futures réunions, laissant aux hauts fonctionnaires la tâche de représenter l’institution. Ce boycott sera effectif jusqu’à la fin de l’année.En Europe, Orban ne peut plus compter que sur Robert Fico. Il est son dernier allié depuis que le gouvernement polonais du PiS a été défait lors des législatives de l’automne 2023. « Sans Fico, l’UE aurait pu relancer la procédure de l’article 7 » à l’égard de la Hongrie, précise Matthieu Boisredon. Initiée en 2017 à la suite « d’une grave détérioration de l’État de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux ces dernières années », la procédure – qui sanctionne la violation des valeurs européennes – permettrait aux 26 de faire rentrer le 27e dans le rang.

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Publish date : 2024-07-23 18:45:00

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L’Express

Le Nouveau Front populaire propose Lucie Castets pour être Première ministre

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Fumée blanche au Nouveau Front populaire. L’alliance des partis de gauche s’est mise d’accord ce mardi 23 juillet pour proposer au président de la République le nom de Lucie Castets, une haute fonctionnaire engagée pour la défense des services publics, pour le poste de Première ministre. Cette dernière a affirmé à l’AFP avoir accepté « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction », estimant être une candidate « crédible et sérieuse » pour Matignon.La candidate surprise du Nouveau Front populaire, âgée de 37 ans et issue de la société civile, a déclaré avoir parmi ses « grandes priorités » l' »abrogation de la réforme des retraites » d’Emmanuel Macron, une « grande réforme fiscale pour que chacun, individus et multinationales, paie sa juste part », une « amélioration du pouvoir d’achat » par la revalorisation des salaires et le relèvement des minima sociaux, ainsi que la « fin de la régression des services publics ».Une heure avant l’interview d’Emmanuel Macron à la télévision et après 16 jours de négociations qui ont failli faire imploser l’union de la gauche, les partenaires du Nouveau Front populaire ont enfin réussi à s’accorder sur un nom. Le NFP, qui revendique le poste de Premier ministre depuis qu’il est arrivé en tête des législatives, mais sans majorité absolue, juge que Lucie Castets sera « forte de notre engagement complet à ses côtés dans le gouvernement qu’elle dirigera ».Lucie Castets est inconnue du grand public. Actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris, elle est une des figures de proue du collectif « Nos services publics », résolument opposé à la politique du gouvernement sortant pour la fonction publique. « Elle a un parcours professionnel au service de l’Etat et des collectivités territoriales remarquable, avec des engagements forts sur la justice fiscale, la lutte contre l’évasion fiscale », souligne le cofondateur de « Nos Services publics » Arnaud Bontemps. « C’est une personne très engagée sur l’école, l’hôpital, la justice sociale », a-t-il ajouté. « Elle va très vite sur des sujets parfois très complexes, elle est très humaine, proche des gens », a-t-il assuré.

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Publish date : 2024-07-23 19:14:06

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L’Express

Lucie Castets à Matignon ? Entre Macron et le NFP, la guerre d’usure continue

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C’est l’énième bataille d’une guerre des nerfs. En soumettant ce mardi 23 juillet à Emmanuel Macron le nom de Lucie Castets à Matignon, la gauche a mis sous pression le chef de l’Etat, accusé de ne pas reconnaître le résultat des dernières législatives. Le président, lui, a balayé la proposition dans la foulée, arguant de l’absence de majorité à gauche pour gouverner. Voilà les deux camps engagés dans un tango sans fin : celle de l’interprétation du verdict des urnes. Si je ne sais pas qui a gagné, comment savoir qui doit gouverner ?Personne ne l’avait vu venir. La gauche, engluée dans ses divisions, ne suscitait que ricanements ou désespoir. Elle a fini par lâcher un nom. La fumée blanche a émergé ce mardi à 19 heures, sous la forme d’un communiqué du Nouveau Front populaire (NFP). L’alliance des gauches, arrivée en tête aux législatives, « présente » alors à Emmanuel Macron sa « proposition » : nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre. Inconnue du grand public, cette haute fonctionnaire, plus proche du Parti socialiste que de LFI, est engagée dans la défense des services publics. Sitôt le nom dévoilé, les injonctions pleuvent. « Le président de la République ne doit plus tergiverser », tonne Jean-Luc Mélenchon. « Macron doit reconnaître le résultat des élections et la nommer », abonde la patronne des Ecologistes Marine Tondelier. Lucie Castests elle-même se projette dans ses futures fonctions, et promet d’y mettre toute son « énergie » et sa « conviction ». »Vous la connaissez ? »Des semaines d’invectives, pour un dénouement rapide ? Loin d’être un hasard. Emmanuel Macron doit s’exprimer une heure plus tard sur France 2, pour commenter le verdict des urnes et le début imminent des Jeux olympiques de Paris. Il compte défendre à nouveau la formation d’une coalition des forces républicaines dans cette Assemblée nationale ingouvernable, sans majorité claire.L’annonce de la gauche ? L’Elysée préfère en rire, guère dupe de la manœuvre. « On se réjouit que cette interview ait été utile pour eux », sourit un interlocuteur du chef de l’Etat. Le bloc central est plus partagé. « Vous la connaissez ? », « Une énarque, vraiment une envie de modernité ! »… On ironise certes sur ce profil mystérieux aux yeux des Français, sorti du chapeau à la dernière minute. Mais plusieurs élus reconnaissent en parallèle le joli coup stratégique du Nouveau Front populaire, enfin capable d’incarner ses ambitions gouvernementales. « C’est doublement malin sur le timing comme sur le fond, note un député Ensemble pour la République (EPR). Madame Castests est inconnue donc inattaquable ». Reste le timing, tardif. « Le 23 juillet, cela met moins la pression qu’il y a un mois, note un cadre Horizons. Les gens sont en vacances, la période des JO démarre. » »Le sujet n’est pas un nom »Emmanuel Macron reste droit dans ses bottes. Le chef de l’Etat balaye sur France 2 l’hypothèse Castests. « Le sujet n’est pas un nom donné par une formation politique. La question est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour que le gouvernement de la France puisse passer des réformes. » Dans son intervention, le chef de l’Etat déconstruit le récit d’une victoire de la gauche aux législatives. Elle est le premier bloc avec 193 sièges ? « Le parti qui est arrivé en tête est le RN », corrige-t-il. Elle réclame Matignon au titre de son statut de force principale ? « Elle est à 100 voix de la majorité absolue », tempère-t-il. Lui répète son mantra. Seule une coalition des partis qui ont fait barrage au Rassemblement national peut diriger le pays. Quitte à se faire le ventriloque des Français en donnant une lecture toute personnelle – et conforme à ses intérêts – du front républicain. « Les Français ont donné une responsabilité aux forces qui se sont mises d’accord dans l’entre-deux-tours. C’est de travailler ensemble. »La France avait pris l’habitude d’interroger la légitimité politique de ses dirigeants élus face à l’extrême droite. Elle s’interroge désormais sur le résultat d’une élection vieille de seize jours. Qui a gagné ? Qui peut prétendre gouverner ? Ici, nul consensus. Plutôt une guerre d’usure, faite d’interprétations politiques divergentes et intéressées. La gauche a tiré la première. Sitôt les résultats connus, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon réclame Matignon et instille le récit d’une victoire des siens.Impasse à l’AssembléeLe bloc central encaisse, ses appels à une large coalition se noient dans l’indifférence. « Nous devons bâtir un autre récit », note alors un député EPR. Les divisions de la gauche aident à corriger le tir, comme la reconduction de Yaël Braun-Pivet le 18 juillet, à la présidence de l’Assemblée nationale face au communiste André Chassaigne. « Cela montre qu’il est faux de dire que le NFP a une majorité dans cette Assemblée », a ainsi insisté Emmanuel Macron. La gauche a encaissé une défaite ce jour-là. Qu’à cela ne tienne : elle emporte le lendemain une majorité au Bureau de l’Assemblée – sorte de Parlement du Parlement – et raffermit ses ambitions.Le choix de Lucie Castets, conjugué à la réplique sèche d’Emmanuel Macron, illustre cette impasse. La balle est toutefois dans le camp du chef de l’Etat. La gauche, malgré ses divisions, est en ordre de marche. Le président peine encore à esquisser la coalition qu’il appelle de ses vœux. La responsabilité pèse désormais sur lui. « Si aucune alternative ne se met en place face au NFP, on devra peut-être se tourner vers eux », s’alarmait récemment un ministre. Le président plaidait pour une trêve olympique lors des JO ? Les devoirs de vacances seront encore plus chargés que prévu.

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Author : Paul Chaulet

Publish date : 2024-07-23 22:31:39

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L’Express

Emmanuel Macron après la proposition du NFP pour Matignon : « La question, ce n’est pas un nom »

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Il s’agissait de sa première interview depuis les résultats des élections législatives. Mardi 23 juillet, lors d’une interview diffusée sur France 2 et Franceinfo sur un plateau en plein air survolé par les hélicoptères, Emmanuel Macron a commenté la situation politique du pays à l’approche des Jeux olympiques de Paris, qui doivent s’ouvrir ce vendredi 26 juillet.Le président de la République est revenu sur son choix de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des élections européennes du 9 juin, remportées par le Rassemblement national. « J’ai fait ce choix en conscience, avec beaucoup de gravité, parce que l’Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française », a-t-il affirmé. « Tout le monde nous disait qu’à l’automne la motion de censure arriverait », a justifié Emmanuel Macron, avant d’affirmer : « J’ai pris mes responsabilités en demandant aux Françaises et aux Français de choisir. »Interrogé sur les résultats des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, qui n’ont pas permis de dégager une majorité claire, il a reconnu que la majorité sortante avait « perdu cette élection », mais a jugé que « personne » n’avait « gagné ». Il a appelé les forces politiques à être « à la hauteur de ce qu’elles ont fait dans l’entre-deux-tours ». « La responsabilité de ces partis, c’est de faire quelque chose que toutes les démocraties européennes font, […] savoir faire des compromis », a-t-il pointé.Emmanuel Macron est revenu sur la polémique qui a suivi le refus de certains députés du Nouveau Front populaire (NFP) de serrer la main du benjamin (Rassemblement national, RN) de la nouvelle Assemblée nationale lors de l’élection du président de l’hémicycle. « Il n’y a pas de sous-député », a-t-il déclaré. « 11 millions de nos compatriotes ont envoyé un message clair, aussi un message d’adhésion. On doit répondre aux causes qui ont suscité ce vote », a-t-il jugé.Affirmant avoir choisi « la stabilité », Emmanuel Macron a assumé maintenir le gouvernement Attal « aux affaires courantes » pour la durée des Jeux olympiques, au moins jusqu’à la mi-août, a-t-il précisé. Estimant que la responsabilité des partis politiques était « immense » pour la suite, il a cité la sécurité, l’accès aux services publics et le pouvoir d’achat comme priorités auxquelles devrait selon lui s’atteler le prochain gouvernement. »Le sujet n’est pas un nom »Le président de la République a refusé de se prononcer sur la proposition, émise par le NFP une heure avant son interview, de nommer la haute fonctionnaire Lucie Castets à Matignon. « La question n’est pas un nom, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement puisse dégager des réformes, faire passer un budget et faire avancer le pays », a estimé Emmanuel Macron.L’alliance des partis de gauche s’est mise d’accord ce mardi 23 juillet pour proposer au président de la République le nom de Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans engagée pour la défense des services publics, pour le poste de Première ministre. Celle-ci a affirmé à l’AFP avoir accepté « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction », estimant être une candidate « crédible et sérieuse » pour Matignon.Les JO, un « défi sécuritaire » »Toutes les vérifications de sécurité ont été faites » avant l’ouverture des Jeux olympiques ce vendredi 26 juillet, a tenu a affirmer dès le début de l’interview Emmanuel Macron, qui a reconnu que ces Jeux présentaient « un défi sécuritaire ». Le président a estimé que les « contraintes » liées à l’organisation de Paris 2024 dans la capitale étaient « nécessaires » pour « assurer la sécurité » et a affirmé : « On a besoin de se ‘réenthousiasmer’. On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça en valait la peine. »Réagissant à la polémique entourant la venue des athlètes israéliens à Paris, le président a jugé que ces derniers étaient « les bienvenus » en France et a jugé « inadmissibles » les propos de Thomas Portes. En soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, le député La France insoumise a estimé que la délégation israélienne n’était pas la bienvenue aux JO.Emmanuel Macron a défendu l’organisation des JO parisiens, pointant : « Avoir l’audace d’organiser la cérémonie d’ouverture, personne ne l’avait fait. » Interrogé sur le programme de cette soirée, il a refusé de donner davantage d’informations : « On aura des artistes du monde entier et de la France, d’immenses artistes », a-t-il affirmé, sans vouloir commenter les rumeurs pointant la possible participation d’Aya Nakamura ou de Céline Dion.

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Publish date : 2024-07-23 21:10:01

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L’Express

Tentative d’assassinat contre Trump : la directrice du Secret Service démissionne

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La pression aura finalement été trop forte. La directrice du Secret Service, sous le feu des critiques depuis la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet, a démissionné, ont rapporté ce mardi 23 juillet plusieurs médias américains.Kimberly Cheatle, la patronne de ce service d’élite chargé de la protection de hautes personnalités américaines, avait reconnu un échec et faisait l’objet de nombreux appels à démissionner, qu’elle avait jusqu’ici rejetés. Contacté par l’AFP, le Secret Service n’avait pas encore réagi ce mardi après-midi.Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’est aussitôt félicité de sa démission. « Cela n’a que trop tardé, elle aurait dû le faire il y a au moins une semaine. Je me réjouis de constater qu’elle a entendu les appels des républicains et des démocrates », a-t-il déclaré à la presse, affirmant que « nous devons maintenant recoller les morceaux, reconstruire la confiance du peuple américain dans le Secret Service ».Dans un communiqué, le président démocrate Joe Biden a dit sa reconnaissance à Kimberly Cheatle « pour ses décennies de service ». « Tout au long de sa carrière au sein du Secret Service, elle s’est dévouée sans compter et a risqué sa vie pour protéger notre nation », a-t-il ajouté. Le président a toutefois tenu à mentionner l’enquête « indépendante » qui doit passer en revue les événements du 13 juillet et déterminer comment un tireur a pu se retrouver aussi près de Donald Trump. « J’attends avec impatience d’évaluer ses conclusions », a dit Joe Biden, précisant qu’il comptait nommer un nouveau directeur ou une nouvelle directrice « bientôt ». « Nous savons tous que ce qui s’est passé ce jour-là ne doit jamais se reproduire ». »Nous avons échoué »Auditionnée lundi 22 juillet au Congrès, Kimberly Cheatle n’avait eu d’autre choix que de reconnaître que ses services avaient « échoué » dans leur mission de protéger Donald Trump. « La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation […]. Le 13 juillet, nous avons échoué », avait-elle déclaré devant la commission de supervision de la Chambre des représentants. « En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité », avait-elle ajouté, qualifiant les événements visant l’ex-président américain et actuel candidat républicain à la présidentielle de novembre de « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ».Depuis le 13 juillet, le service chargé de la protection des hautes personnalités américaines fait face à d’importantes critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Et des appels à la démission de Kimberly Cheatle, nommée en 2022 par le président Joe Biden, étaient venus des deux côtés de l’échiquier politique.Jusqu’ici, cette dernière écartait cette idée, assurant encore ce lundi qu’elle pensait être « la meilleure personne pour diriger le Secret Service à l’heure actuelle ». Elle avait également refusé de répondre à de nombreuses questions précises des parlementaires au sujet de l’attaque, arguant que plusieurs enquêtes étaient en cours. « Je ne peux parler que de façon générale », avait-elle dit, à la grande frustration des membres républicains comme démocrates de la commission. »Incompétence »Les investigations doivent notamment permettre de déterminer comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où Donald Trump s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est du pays.Kimberly Cheatle avait précisé ce lundi que son service avait été alerté de « deux à cinq reprises » de la présence au meeting d’un « individu suspect », qui n’avait pas été considéré dans l’immédiat comme une « menace ». Des équipes ont été envoyées pour l’identifier et lui parler mais n’ont pu le localiser avant qu’il n’ouvre le feu, avait-elle aussi dit lors de son audition. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service vingt-six secondes après le premier des huit tirs qu’il a effectués.Des médias américains ont rapporté ce week-end que ce service – qui s’occupe entre autres de la sécurité du président, de la vice-présidente, des anciens présidents et leurs familles, ainsi que des principaux candidats aux élections et des chefs d’Etat étrangers en déplacement aux Etats-Unis – avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé.En entamant l’audition ce lundi, le président de la commission, le républicain James Comer, avait assuré que ce « drame était évitable », se disant convaincu que Kimberly Cheatle « devait démissionner ». Le Secret Service, malgré ses « milliers d’employés » et son « budget important », est devenu synonyme d' »incompétence », a-t-il ajouté. Il aura donc finalement obtenu gain de cause.

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Publish date : 2024-07-23 18:00:00

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L’Express

Microsoft : comment éviter la prochaine panne informatique mondiale, par Bruno Alomar

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Après Boeing et sa litanie de difficultés, une autre grande entreprise américaine est sur la sellette : Microsoft. La panne informatique géante qu’il l’a frappée le vendredi 19 juillet a affecté les entreprises et administrations publiques utilisant le système Windows dans de nombreux pays (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Japon, Australie etc.). Les secteurs du transport, des médias, des hôpitaux et beaucoup de marchés financiers ont également été touchés. En réalité, la responsabilité de la panne incombe pour l’essentiel à Crowdstrike, fournisseur de Microsoft spécialisé dans la cybersécurité.Une première réaction serait la prudence. Après tout, le numérique – c’est peut-être une chance alors que l’IA alimente tant de craintes de voir le facteur humain écarté – a aussi ses faiblesses, et il ne faut pas s’étonner que des dysfonctionnements puissent survenir.Au cas d’espèce, pourtant, les signaux annonciateurs n’ont pas manqué. Ainsi, le Cyber Safety Review Board (CSRB) américain a de manière répétée attiré l’attention sur les failles de sécurité auxquelles s’exposaient les utilisateurs de certains services de Microsoft. Ce fut notamment le cas en avril dernier quand cet organisme gouvernemental américain a rendu un rapport critique à l’égard des incidents de cybersécurité d’Exchange Online en 2023. Microsoft ne les avait d’ailleurs pas niés et s’était engagé à les traiter avec diligence. En France aussi des inquiétudes ont été exprimées, par exemple par IncertFrance qui a estimé que le système d’exploitation de la firme de Redmond pouvait constituer pour ses utilisateurs un point de vulnérabilité majeur.S’il est inutile de souligner à quel point la sécurité en ligne est une nécessité absolue, économique, politique, sociale, la vraie question est bien de savoir comment les fournisseurs de biens et services numériques peuvent se prémunir de telles embardées. Deux pistes sont à privilégier. »Diversifier les fournisseurs »D’abord, un travail de sécurisation des matériels et des services au stade de leur conception (« security by design ») s’impose. Car Microsoft ne l’a pas caché : la panne du 19 juillet n’a pas résulté d’une attaque informatique délibérée (hacking) mais bien d’une mise à jour de produit classique. Il est donc essentiel que les produits et services numériques fournis aux agents publics et privés fassent l’objet d’un contrôle de sécurité initial rigoureux, qui puisse ensuite être complété tout au long du cycle de vie du produit.Surtout, la réduction des risques impose aux grands acheteurs publics et privés de diversifier leurs fournisseurs. Qu’il s’agisse de guerre en Ukraine et de gaz russe, de conflictualité autour de Taiwan et de puces électroniques, plus largement du « reshoring » qui bouleverse les chaînes de valeurs, la géoéconomie est désormais mue par la nécessité de ne pas, selon l’expression, « mettre tous ses œufs dans le même panier ». La panne qui a affecté Windows atteste s’il en était besoin que le numérique ne fait/ne fera pas exception, alors même que l’IA connaît des développements extrêmement rapides que les autorités cherchent à comprendre (ainsi le partenariat avec OpenAI). La diversification des fournisseurs doit donc être une priorité des acheteurs, pour leur propre sécurité, et quand il s’agit d’administrations publiques également pour les deniers publics, comme l’a rappelé la Cour des comptes dans son rapport d’avril 2024 sur la transformation numérique de l’Etat. Encore faut-il qu’ils en aient le choix. La régulation publique a un rôle essentiel à jouer en la matière. A l’amont par la définition de normes strictes destinées à garantir le plus d’interopérabilité entre les écosystèmes. A l’aval, quand ces normes ne suffisent pas ou sont contournées, par le droit de la concurrence.L’actualité récente confirme si besoin que les autorités de concurrence auront un rôle essentiel à jouer. Microsoft, en effet, vient de conclure un accord avec le CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe), association des utilisateurs de cloud en Europe. Le CISPE a accepté de retirer sa plainte auprès de l’autorité de la concurrence européenne, par laquelle il était reproché à Microsoft de rendre difficile à ses clients cloud de rejoindre d’autres fournisseurs. Un accord du même type a été signé avec OVHcloud. Alors qu’une nouvelle Commission va entrer en fonction une chose est claire : en matière de sécurité numérique, la régulation européenne a de beaux défis devant elle.*Bruno Alomar auteur de « La réforme ou l’insignifiance : 10 ans pour sauver l’Union européenne » (Ed. Ecole de Guerre) a travaillé à la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne

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Publish date : 2024-07-23 13:00:00

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L’Express

Le chef de la diplomatie ukrainienne en visite en Chine pour parler d’une « paix durable et juste »

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Tandis qu’une frappe ukrainienne près de la Crimée a fait plusieurs morts, la Russie a annoncé avoir détruit dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 juillet 25 drones ukrainiens dont 21 au-dessus de la Crimée annexée et de la mer Noire. « Les défenses antiaériennes ont intercepté et détruit deux drones au-dessus de la région de Briansk et deux au-dessus de celle de Belgorod, ainsi que 21 drones au-dessus du territoire de la République de Crimée et des eaux de la mer Noire », a écrit sur Telegram le ministère de la Défense.La veille déjà, alors que l’Ukraine avait revendiqué une attaque de drones dans la raffinerie d’une ville sur les bords de la mer noire, la Russie avait dit avoir abattu 85 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi et en début de matinée, dont 47 dans la seule région méridionale de Rostov, frontalière de l’Ukraine.Les infos à retenirL’Ukraine frappe un port et un ferry russe près de la Crimée, des morts et des blessésLe chef de la diplomatie ukrainienne en visite en Chine La visite d’Orban à Moscou sanctionnéeFrappes ukrainiennes sur un port russe près de la CriméeL’armée ukrainienne a frappé à l’aide de drones un ferry faisant des morts et des blessés dans un port du détroit de Kertch, qui sépare la Russie de la Crimée, une zone hautement sécurisée, ont annoncé mardi 23 juillet les autorités régionales russes. »Les services d’urgence travaillent actuellement sur le site. L’incendie est contenu et ne risque pas de se propager », a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région de Krasnodar, Veniamine Kondratiev. « Malheureusement, il y a des blessés et des morts parmi les membres de l’équipage et les employés du port ».De leur côté, plusieurs médias russes ont expliqué que la traversée par ferry jusqu’à la Crimée avait été suspendue après la construction à grands frais du pont reliant la péninsule à la Russie. Elle avait repris après l’explosion d’un camion piégé ayant endommagé le pont en 2022, attaque attribuée à l’Ukraine.Le chef de la diplomatie ukrainienne en visite en ChineUne semaine après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ouvert la porte à des pourparlers avec la Russie, son ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a atterri en Chine ce mardi 23 juillet. Une visite inédite « dont le principal sujet de discussion […] va être la recherche de moyens pour arrêter l’agression russe et le rôle de la Chine pour arriver à une paix durable et juste », a indiqué son ministère.Dmytro Kouleba pourrait vouloir tenter de « convaincre la Chine qu’elle devrait participer à un second sommet de la paix », a notamment à l’AFP Alexander Gabuev, directeur du Centre Carnegie Russie Eurasie, un centre de réflexion basé à Berlin. Car malgré ses liens économiques, diplomatiques et militaires étroits avec Moscou, encore renforcés depuis l’invasion russe du territoire ukrainien lancée en février 2022, Pékin entend jouer les médiateurs dans le conflit.Pour l’expert en sécurité Bjorn Alexander Duben, l’Empire du Milieu pourrait vouloir peser davantage dans la médiation du conflit « qui menace de devenir de plus en plus coûteux pour les entreprises et intérêts chinois ». Début juillet, le président chinois Xi Jinping avait ainsi appelé la communauté internationale à « créer les conditions » pour un « dialogue direct » Kiev-Moscou, lors d’une rencontre à Pékin avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban.Orban à Moscou : une réunion transférée de Budapest à BruxellesLa Hongrie payerait-elle les accointances de son dirigeant avec le Kremlin ? Alors qu’elle devait se tenir à Budapest fin août, la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE aura in fine lieu à Bruxelles, a annoncé lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borell. »Nous devons envoyer un signal, même s’il est symbolique, pour signifier que se positionner contre la politique étrangère de l’Union européenne […] a des conséquences », a-t-il expliqué, assurant qu’il s’agissait seulement d' »une mesure symbolique » : « Je refuse le mot de boycott, la réunion informelle aura bien lieu avec la participation de tous les Etats membres », a-t-il insisté.Sorte de sanction infligée à la Hongrie à la suite de la visite de Viktor Orban à Moscou où le chef du gouvernement hongrois a rencontré Vladimir Poutine. Sur Facebook, le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto s’est amusé de la décision du commissaire européen : « Quelle riposte fantastique ont-ils imaginé… […] Je ne veux blesser personne, mais on se croirait au jardin d’enfants ».

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Publish date : 2024-07-23 10:33:21

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L’Express

A droite, les dessous du « leadership » façon Laurent Wauquiez

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Marc Fesneau connaît peu Laurent Wauquiez. Les deux hommes, aux trajectoires distinctes, n’ont jamais eu l’occasion de ferrailler. Dommage. En cette semaine de juillet, le patron du groupe MoDem à l’Assemblée aimerait bien cerner la personnalité de son homologue de la Droite républicaine (DR), qui l’appelle si souvent. Les postés clés du Palais Bourbon sont mis aux votes, il est urgent de s’entendre pour faire barrage à la gauche.Alors, le ministre de l’Agriculture sonde Patrick Mignola, ex-vice président MoDem de la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Wauquiez ? Il est dur en affaires, mais il tient les deals, c’est le RPR », lui explique l’ancien député. Bien vu. Quelques jours plus tard, chaque camp tient parole. La Droite républicaine assure l’installation de Yaël Braun-Pivet au Perchoir, la macronie régale son allié d’un jour. Son groupe de 47 députés obtient deux des six vice-présidences de l’Assemblée, une des trois questures, et le poste de rapporteur général du budget de la sécurité sociale. On a frôlé le grand chelem : Véronique Louwagie n’a échoué à prendre la tête de la Commission des finances qu’à une voix près. »On n’entend pas se noyer dans le bloc central »Tant pis pour les cris d’orfraie de la gauche. Qu’importe l’agacement d’Éric Ciotti, qui dépeint son ennemi en « petit pion de la majorité macroniste ». Le 20 juillet, les présidents de groupe négocient la répartition des sièges dans l’hémicycle. Là encore, Laurent Wauquiez échange avec le responsable Horizons Laurent Marcangeli pour trouver un terrain d’entente. « L’histoire est en marche ! », ironise le Niçois, président du groupe « A Droite ». Trop heureux d’entonner le refrain d’une droite compromise avec un pouvoir honni. Laurent Wauquiez n’en a cure. Lui martèle sa stratégie d’indépendance et son refus de toute coalition gouvernementale. Exercer le pouvoir en 2024 serait un renoncement à le conquérir en 2027. Ce « deal » ? Un simple accord technique, sans dimension politique. « On n’entend pas se noyer dans le bloc central », assure-t-il à ses troupes le 18 juillet. Prière de déployer l’argumentaire. A un acteur des négociations, l’ex-ministre insiste : « Parlons de la présidence de l’Assemblée et de sa gouvernance. Mais pas du reste. »Laurent Wauquiez a remporté la première manche. Le voilà grand prince, libre de donner la becquée à ses ouailles. « Il a peut-être perdu des points provisoires chez les électeurs de droite agacés par le deal avec Attal. Mais il a besoin de cette phase transitoire pour être accepté par les parlementaires », note un cadre DR. Pour l’instant, cela marche. « Impressionné par son leadership », « on est agréablement surpris », « excellents débuts »… Les députés DR se confondent en compliments sur leur nouveau patron. Ces éloges sont prononcés sans illusions – l’homme est connu pour ses penchants autoritaires – mais avec sincérité. Ici, nulle conversion au Wauquiezisme. Le groupe ne s’est pas transformé en écurie présidentielle. « J’ai vu Pécresse finir à 4,7. Je ne serai pas derrière un Wauquiez à 5,2″, le prévient un jour un élu. Le candidat putatif pour 2027 laisse encore sceptique. Le président de groupe, lui, est apprécié. »DRH » à temps pleinCe n’était pas gagné. Le 7 juillet, l’air est glacial au Puy-en-Velay. D’un ton martial, Laurent Wauquiez refuse toute « coalition » ou « compromission » avec le macronisme dans son discours de victoire. Plusieurs députés « constructifs » déplorent cette intransigeance, la tentation de fonder un groupe dissident gagne les esprits. L’opération, mal préparée, n’aboutit pas. Laurent Wauquiez y a mis du sien. L’homme se mue en « DRH » à temps plein, à coups de SMS et d’entretiens individuels. Aux élus, il promet une liberté de vote totale, tant qu’elle ne s’accompagne pas d’expressions médiatiques divergentes. « Je ne veux pas caporaliser », lance-t-il en réunion de groupe, soucieux de montrer patte blanche.Place à la gestion des ego. Les jeunes députés se plaignaient d’être mis de côté ? Il les promeut à la direction du groupe. « Je veux faire monter la nouvelle génération, aussi pour l’après », assure-t-il à l’un d’entre eux. 2027 n’est jamais loin. Qu’on se le dise : nos députés ont aussi un cœur. Quand l’ex-président de groupe, Olivier Marleix, est ciblé en réunion de groupe, il vole à son secours. « Il a fait un excellent boulot dans des circonstances impossibles. » Virginie Duby-Muller, un temps en marge du groupe, a droit à des applaudissements après son retour au bercail. La séduction, plutôt que la menace. Nécessité fait loi. Laurent Wauquiez n’a guère d’autorité sur ces 46 « autoentrepreneurs » élus sur leur nom. « Au Conseil régional, il peut fracasser celui qui n’est pas dans la ligne. Là, c’est plus compliqué », assure un lieutenant. Tout le monde n’a pas le droit à cette câlinothérapie. Laurent Wauquiez ne retient pas Aurélien Pradié et Raphaël Schellenberger, soupçonnés d’être dans une aventure politique concurrente. « Tu fais ce que tu veux », lâche-t-il au second lors d’un bref échange.Ambiguïté stratégiqueDemeure le plus délicat : le rapport au macronisme. Un poison lent chez LR. Les députés, produits et prisonniers de sociologies électorales diverses, sont stratégiquement tiraillés. Quoi de commun entre un élu d’une terre macroniste ou un tombeur du RN dans une circonscription frontiste ? Soucieux d’incarner d’alternance en 2027, Laurent Wauquiez refuse toute coalition. Mais il ne peut être accusé de jouer la politique du pire pour préserver ses ambitions présidentielles. Ainsi, le député a présenté ce lundi avec le sénateur Bruno Retailleau son « pacte législatif d’urgence », treize mesures que la droite s’engage à voter si le nouveau gouvernement s’en saisit.Un subtil exercice d’équilibriste. L’homme vante des « propositions qui puissent permettre d’avancer », un « travail de fond », mais exclut toute participation au futur exécutif. Cette ambiguïté stratégique doit unir le groupe DR. « Le pacte législatif parle à ceux qui veulent davantage travailler avec les macronistes et ceux qui souhaitent être dans l’opposition », confie le député Ian Boucard. Aux premiers le terme de « pacte » et la rhétorique de l’accord. Aux seconds le terme « législatif », excluant toute référence gouvernementale. L’habillage est subtil, la réalité plus terre à terre. De simples propositions de loi (PPL), comme le fait la droite depuis toujours quand elle est dans l’opposition. Chez Laurent Wauquiez, la concession est de forme. Pas de fond.Ce pacte est un outil de management. La synthèse, aussi, de l’ADN de la droite. Au menu : revalorisation du travail, réduction de l’immigration incontrôlée et rétablissement des comptes publics. Laurent Wauquiez estime que seul un « gouvernement technique », à faible tonalité politique, peut naître de cette Assemblée ingouvernable. Les propositions de loi issues de son pacte seront un message adressé aux Français. Vous souhaitez qu’elles puissent entrer en vigueur ? Vous savez pour qui voter en 2027.L’opinion contre l’Assemblée ?Un certain Gérald Darmanin partage cette intuition. Le ministre de l’Intérieur juge en privé qu’il faudra parfois jouer « l’opinion contre l’Assemblée » dans l’hémicycle, tant celui-ci n’est qu’une représentation imparfaite d’une France à droite. Il faudra y porter des propositions fermes – quitte à essuyer des défaites – et ne pas sombrer dans le compromis permanent. Chez Laurent Wauquiez, l’Assemblée est la caisse de résonance d’une offre politique en gestation. Pas le lieu d’exercice du pouvoir, dont il se tient à distance. « L’Assemblée est utile en termes de leadership pour lui, glisse un proche. Mais il ne juge pas que tout se passera à l’Assemblée et que la présidentielle s’y décidera. »La stratégie est arrêtée. Encore faut-il que les troupes suivent. Plusieurs députés font preuve d’une souplesse stratégique supérieure à celle de Laurent Wauquiez. La coalition ne les emballe pas, comme elle a pu séduire des élus LR en 2022. Elle serait fragile politiquement, sur fond de macronisme à l’agonie. Mais ces élus s’interrogent sur le meilleur moyen d’assurer une stabilité parlementaire. « On est condamné à l’innovation politique. Quel sens cela prendra ? Je n’en sais rien », admet une députée, pourtant attachée à la ligne d’indépendance. « Il ne faut pas s’interdire d’être un recours pour éviter l’instabilité et le blocage », ajoute un élu. Un troisième conclut : « Avec le seul pacte, on va obtenir des victoires et on n’aura pas la visibilité médiatique, car on ne les portera pas. »Même Olivier Marleix, indécrottable antimacroniste, plaide pour la nomination d’un Premier ministre de droite. Lui juge que l’affaiblissement du chef de l’Etat change la donne. Exercer le pouvoir ne serait pas un ralliement, mais l’imposition d’une cohabitation au chef de l’Etat. Laurent Wauquiez va devoir composer avec cette polyphonie, mais imposer le tempo. Le plus dur commence.

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Author : Paul Chaulet

Publish date : 2024-07-23 08:00:00

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