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Dépression, bipolarité, schizophrénie… La psychanalyse au révélateur de la science

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C’était au début des années 1980, il y a plus de quarante ans. Mais Dominique Campion, psychiatre à l’hôpital de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et directeur d’un groupe de recherche en neurogénétique à l’Inserm, s’en souvient encore. « Cette année-là, une psychiatre parisienne, membre de l’Ecole de la cause freudienne, créée par le psychanalyste Gérard Miller, prend la tête du service de psychiatrie », se remémore-t-il. Elle veut tout revoir, tout changer. »Un matin, elle me convoque avec deux autres internes pour nous dire que la situation est catastrophique, que cela ne peut pas durer et demande : ‘Vous voyez bien le problème ?' ». Interloqués, les trois internes restent cois. « Le pavillon de psychiatrie s’appelle Les peupliers ! Peut, plier, répète-t-elle en détachant les syllabes. Cela déstructure les patients ! » Et voilà le pavillon de psychiatrie de Sotteville-lès-Rouen rebaptisé « Jacques Lacan », du nom du plus célèbre psychanalyste français. « Evidemment, les patients se sont tout de suite mieux portés », ironise Dominique Campion.Des erreurs de diagnosticL’anecdote, qui illustre les bizarreries de la psychanalyse et de ses tenants, pourrait prêter à sourire. Mais elle est loin d’être isolée. Surtout, ces dérives sont parfois bien plus graves. Comme l’histoire de ce préadolescent admis en urgence pédiatrique au centre hospitalier « Fondation Vallée » à Gentilly (Val-de-Marne), en 2013, en raison d’idées suicidaires en lien avec un harcèlement scolaire. « Le compte rendu médical évoque des symptômes typiques d’un trouble du déficit de l’attention avec une hyperactivité sévère (TDAH) : un enfant agité, qui n’arrive pas à se canaliser et qui coupe la parole », explique Thomas Villemonteix, maître de conférences en psychologie à l’université Paris VIII.L’adolescent sort pourtant de l’hôpital avec un traitement antipsychotique lourd et un diagnostic de « dysharmonies psychotiques ». Un terme issu de la Classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent (CFTMEA), d’inspiration psychanalytique, un manuel qui décrit et définit les maladies mentales et leurs symptômes. « Le CFTMEA, encore utilisé de nos jours, n’a pourtant aucun fondement scientifique », déplore le chercheur. Ce jeune homme n’avait aucun des symptômes des troubles psychotiques décrits dans les classifications internationales. Sa mère était évidemment mortifiée du diagnostic ».Heureusement, un diagnostic de TDAH est finalement posé, quelque temps plus tard, par une pédopsychiatre ayant fait l’évaluation à partir des critères des classifications internationales. Un traitement adapté est mis en place. Quelques années plus tard, l’enfant est devenu major de sa promotion de pompiers. « Mais ce cas montre que les psychanalystes peuvent être dangereux quand ils refusent les classifications internationales des troubles mentaux au profit de leur propre cadre théorique », souligne-t-il.Les bases théoriques de la psychanalyse dénoncéesDe fait, la très large majorité des médecins partagent ces critiques. « La littérature psychanalytique sur l’étude des causes des troubles psychiques n’a aucun fondement scientifique, aucune reconnaissance internationale ni aucune preuve de validité scientifique, confirme le Dr David Masson, psychiatre au centre psychothérapique de Nancy et responsable médical du centre CURe Grand Est Lorraine. Et les théories sur le complexe d’Œdipe ou préœdipien dans la construction de l’individu, ainsi que celles sur les troubles mentaux provoqués par la perturbation de la construction de l’inconscient n’ont jamais été validées scientifiquement », insiste-t-il.Dans son livre L’Inconscient freudien : y a-t-il quelque chose à sauver ? (Odile Jacob), Dominique Campion a même tenté de confronter les théories psychanalytiques à la science, et en particulier aux neurosciences. Loin de produire un ouvrage à charge, le chercheur tente de déterminer si les concepts psychanalytiques peuvent avoir un sens du point de vue biologique, notamment à l’aide d’imageries du cerveau. Les refoulements et les pulsions, deux concepts centraux de la psychanalyse, y sont analysés. Le bilan est pour le moins contrasté.Ainsi, le concept de pulsion peut correspondre, en une certaine mesure, à celui de la motivation en neurosciences. Freud ne s’est pas non plus trompé en posant l’hypothèse que le « moi conscient » n’a rien d’immédiat, puisque en neurosciences, la conscience de soi se construit également de manière progressive pendant les premières années de la vie. En revanche, la notion de refoulement en tant que mécanisme de défense pour le psychisme doit être a minima reformulée. Et si les neurosciences reconnaissent l’importance des processus inconscients de traitement de l’information par le cerveau, elles balaient le concept freudien de l’inconscient qui serait une entité unifiée douée de buts et de stratégies.1980, la psychanalyse anglo-saxonne se standardiseMême les plus fervents psychanalystes reconnaissent les faiblesses de leurs théories. Mais certains tentent de porter le combat sur un autre terrain, celui de l’efficacité de leur pratique pour soigner les troubles mentaux. « Cela est un peu subtil, mais la théorie doit être dissociée des pratiques, car il s’agit avant tout de psychothérapeutes qui aident les patients à analyser leur vie grâce à des principes actifs, comme l’autoanalyse, la prise de recul, le repérage de certains schémas de comportements, qui peuvent être dissociés des théories de Freud, de Lacan ou Klein », note le Pr Villemonteix. Et là, le débat est un peu plus ouvert. Car ces dernières décennies, la communauté scientifique a produit des centaines d’études évaluant l’efficacité des thérapies psychanalytiques. »Tout est parti des Etats-Unis. Dans les années 1980, les mutuelles qui prenaient en charge les thérapies comportementales et cognitives (TCC) et les psychanalyses ont décidé de demander des preuves de l’efficacité de ces méthodes », explique le psychiatre et clinicien Patrick Lemoine, auteur de A quoi servent les symptômes (Odile Jacob). Une explosion d’études scientifiques se produit alors : tous les troubles mentaux y passent. Afin que leurs pratiques puissent être évaluées, tous les praticiens standardisent leurs approches. Les psychanalystes proposent alors des séances plus encadrées, avec une durée limitée, un nombre défini dans le temps et des manuels qui décrivent leurs outils. Quelques années plus tard, les premières études tombent : les preuves d’efficacité des TCC pour les troubles anxieux et la dépression semblent solides. Celles de la psychanalyse, plus limitées. Surtout, elle ne semble pas fonctionner pour les indications que donnait Freud, dont les phobies, l’hystérie et les névroses.Une efficacité démontrée pour les dépressions légèresDepuis, de nombreux travaux ont étoffé nos connaissances. « Il existe désormais des preuves solides d’efficacité de la psychanalyse pour certains troubles, notamment la dépression », reconnaît le Pr Villemonteix. Ainsi, une « revue parapluie » (une compilation de méta analyses, qui elles-mêmes compilent les résultats de dizaines ou centaines d’études, ce qui constitue l’un des niveaux de preuves les plus élevés) publiée en 2023 dans World Psychiatry montre que la psychanalyse se révèle efficace dans la dépression légère chez l’adulte et certains troubles anxieux. Une méta analyse publiée en 2024 dans la revue Journal of Clinical Psychology tend à confirmer ces résultats.Une autre, publiée en 2021 dans World Psychiatry compare l’efficacité de toutes les formes de psychothérapies dans la dépression. « Les résultats montrent que les différentes méthodes sont assez proches en termes d’efficacité, même si les TCC sont nettement plus étudiées que les autres. Par contre il peut y avoir des différences en termes d’acceptabilité et d’adhésion », indique le Dr Wayne Guillaume, psychiatre responsable du service du CAP Bastille, à Paris. Autrement dit ? Toutes ces thérapies tendent à se ressembler, voire à s’unifier. « Une autre explication est que les médecins qui se prêtent à ces études ont une approche éclectique de la psychothérapie et qu’il existe sans doute des dénominateurs communs de ce qui est efficace », avance le psychiatre.Chez les enfants et les adolescents enfin, une méta analyse publiée en 2021 dans Frontiers in Psychology suggère que la psychanalyse pourrait avoir des effets positifs sur les troubles anxieux ou dépressifs, bien que la qualité des études analysées dans cette synthèse soit contestable, selon les experts. « De plus, il existe des méthodes qui fonctionnent bien mieux chez les jeunes, dont les TCC et la thérapie interpersonnelle », souligne le Dr Guillaume. En revanche, aucune étude, à ce jour, n’a apporté de preuve de l’efficacité de la psychanalyse dans le traitement des troubles sévères, comme la bipolarité ou la schizophrénie, ni pour les troubles du spectre autistique ou les troubles du comportement alimentaire, comme le soulignent notamment les résultats de la très sérieuse revue Cochrane. Dans ces cas, ce sont les traitements médicamenteux, les TCC et les thérapies interpersonnelles qui fonctionnent.Le grand bazar des psychanalyses françaises »Surtout, il est important de souligner que ce ne sont pas n’importe quelles pratiques de la psychanalyse qui sont évaluées dans ces recherches, mais les approches psychodynamiques à l’anglo-saxonne », précise le Pr Villemonteix. Un fait logique, puisque celles-ci se sont standardisées afin d’être comparables. « Ces pratiques sont-elles similaires à ce que l’on retrouve dans des cabinets en France ? On peut en douter », poursuit-il. Le Dr Hugo Baup, psychiatre au centre hospitalier de Périgueux, abonde : « Les approches anglo-saxonnes n’ont rien à voir avec’le divan français’, où on embarque des gens sur des années, avec des séances qui peuvent durer quelques minutes comme plus d’une heure et où il existe autant de méthodes que de psychanalystes. » Résultat, il est quasiment impossible de mesurer leur efficacité.Ce qui arrange bien les psychanalystes français, qui refusent depuis toujours toute forme d’évaluation, bien souvent au prétexte que la psychanalyse serait irréfutable. « Ils affirment qu’elle renvoie vers l’inconscient, une profondeur cachée que seul l’expert peut connaître. Le psychanalyste a donc toujours le dernier mot puisque ceux qui la réfutent ne font qu’exprimer leurs résistances. Ce type de raisonnement est comparable à celui des homéopathes, qui rejettent la science en prétextant qu’on ne peut évaluer leur méthode avec ce qu’ils appellent l’allopathie [NDLR : le terme des homéopathes pour désigner la médecine classique] », décrypte le Dr Lemoine. Cette justification leur permet aussi de se défendre. Ainsi, lorsque des chercheurs, professionnels de santé ou associations de parents d’enfants autistes (qui ont été les premières à fustiger les dégâts de la psychanalyse) dénoncent de graves erreurs ou retards de diagnostics, les psychanalystes ont beau jeu d’attribuer la faute au thérapeute et non à leur discipline.Ces derniers avancent également que l’alliance thérapeutique entre un praticien et son patient – le degré de confiance, qui peut être bénéfique – est difficilement évaluable par la science. Ce qui est vrai. Mais cette alliance se retrouve pourtant dans toutes les autres approches. Par ailleurs, les études qui ont tenté de savoir si cette alliance serait plus bénéfique pour la guérison des patients que les techniques psychothérapeutiques n’ont pas réussi à répondre à la question, comme le démontre une étude publiée en 2019 dans Annual Review of Clinical Psychology. L’alliance thérapeutique a donc bon dos. « Et de toutes les manières, les psychanalystes français se plaisent à répéter que la question de l’efficacité de leurs méthodes sur les symptômes n’est absolument pas le problème de la cure », ajoute Dominique Campion. Au moins, c’est clair.La psychanalyse en déclin, mais toujours très influenteTous les experts constatent néanmoins que la psychanalyse est en perte de vitesse en France. Les nouvelles générations de médecins n’y sont plus systématiquement biberonnées, comme c’était le cas il y a encore dix ou vingt ans. « Notre milieu est vraiment en train de s’améliorer », assure le Dr Guillaume. Pour autant, elle est loin d’avoir disparu et reste très implantée chez les facultés de psychologie, mais aussi dans les centres médico-psycho-pédagogiques, ces établissements qui proposent des consultations et des soins à des enfants et des adolescents, ou encore dans certains services d’hôpitaux. « Cela peut s’expliquer par le fonctionnement en vase clos du milieu psychiatrique français et parce que de nombreux services se réfèrent encore à des bases de données bibliographiques purement françaises (comme Cairn), plutôt que les bases internationales », explique-t-il.L’organisation des services de psychiatrie à l’hôpital, qui dépend du chef de service et de ses propres penchants, fournit un autre élément de réponse. « Cela a beaucoup d’avantages en termes de structuration, d’organisation et de proximité de l’offre de soins, mais aussi des désavantages si les techniques mises en œuvre ne sont pas adaptées. C’est cela qui peut aussi expliquer des disparités gigantesques en fonction des secteurs », estime le Dr Masson.Surtout, la psychanalyse continue d’exercer son influence dans d’autres domaines, qui la regardent avec bienveillance. En particulier les médias, mais auss la culture populaire et même les tribunaux, où des experts psychanalystes livrent leurs analyses des accusés et témoins sans aucune légitimité scientifique. Une situation à mettre sur le compte d’une longue tradition française et sur le charisme de ses porte-parole, de Jacques Lacan à Françoise Dolto, qui ont réussi à ériger la psychanalyse comme philosophie de haute volée dans les salons parisiens, mais aussi une technique de soin quasi mystique séduisant les élites et tous ceux qui aiment parler d’eux dans de beau décorum, avec des tapis persans au sol et des masques africains au mur. « Elle peut en tout cas être vue comme un outil de développement personnel intéressant, tempère le Dr Guillaume. Mais aujourd’hui, lorsqu’il s’agit de soigner des troubles psychiques précis, il convient davantage de recommander des thérapies qui ont démontré leur efficacité. »

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Author : Victor Garcia

Publish date : 2024-08-08 17:52:34

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Espagne : le jour où l’indépendantiste Puigdemont a joué avec les nerfs de la police

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Il n’y a pas remis les pieds depuis près de 2475 jours, a décompté la journaliste espagnole Cristina Rubio du quotidien généraliste El Mundo. Carles Puigdemont a fui la Catalogne, le 29 octobre 2017, deux jours après avoir proclamé l’indépendance de la région la plus riche d’Espagne, à la suite d’un référendum jugé illégal par l’Etat fédéral. Il trouva refuge en Belgique, où il réussit à se faire élire eurodéputé en 2019, pour un mandat. Ses sept années d’exil ont été émaillées par deux arrestations, l’une en Allemagne et l’autre en Sardaigne. A chaque fois, il sera relâché.Le voilà, sur les coups de neuf heures, ce jeudi, devant une assemblée d’un millier de sympathisants, accompagné de l’indépendantiste Josep Rull. Dans un court discours, lu sur un bout de papier qu’il tient un peu trop fermement pour paraître serein, il déclare – vidéo du journal El País à l’appui : « Je ne sais pas combien de temps va passer avant que nous puissions nous voir à nouveau, mes amis, mais peu importe ce qu’il se passe, quand nous nous reverrons, j’espère que nous pourrons crier de nouveau bien fort ensemble […] : Vive la Catalogne libre ! »Ces quelques mots prononcés, il s’évapore de nouveau en pleine nature, toujours visé par un mandat d’arrêt émis en 2019 par Pablo Llarena, juge à la Cour suprême. Il est le seul acteur de la crise de l’indépendance à ne pas avoir bénéficié de l’amnistie accordée par le gouvernement de Pedro Sanchez. Les Mossos d’Esquadra, la police catalane, ont pourtant mis en place la procédure Jaula – mot espagnol signifiant « cage » – pour contrôler les entrées et les sorties du périmètre dans lequel a été aperçu le leader indépendantiste. Mais, les locaux ont été trahis par l’un des leurs. A la mi-journée, les forces de l’ordre régionales ont annoncé l’arrestation d’un policier, dont la voiture a permis à Puigdemont de tourner casaque.Les enjeux d’un tel retourOutre narguer les autorités fédérales, Carles Puigdemont joue aussi son existence politique par son incongru retour. El País rappelle que « l’opinion des Catalans a évolué : les enquêtes du Centro de Estudios de Opinión montrent un déclin progressif du sentiment indépendantiste depuis octobre 2017 ». Cristina Rubio voit dans le retour de Puigdemont, une tentative d’imiter celui de Josep Tarradellas en 1977. Contraint à l’exil en raison du franquisme, le dirigeant catalan s’était distingué par cette phrase restée célèbre : « ja sóc aquí », qui signifie « je suis là ».Il y avait donc, bien entendu, une dimension politique dans la sortie de Carles Puigdemont. Son discours se tenait à l’Arc de triomphe de Barcelone, à quelques pas du Parlement régional où s’apprêtait à être investi le nouveau président de la Generalitat. Salvador Illa, du Parti des socialistes de Catalogne – élu en mai 2024 -, est le premier dirigeant non nationaliste de la communauté autonome depuis 2010.Il doit son arrivée au pouvoir aux négociations avec le parti de la Gauche républicaine de la Catalogne qui, en échange de la souveraineté fiscale de la région, a accepté de quitter l’alliance qu’elle formait avec les indépendantistes, dont le parti de Carles Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne – Junts per Catalunya en catalan. Cela témoigne d’une certaine perte d’influence de la part du leader indépendantiste. Le tout nouveau président a néanmoins assuré à la tribune qu’il travaillerait pour que la loi d’amnistie s’applique à « tous les citoyens catalans ».

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Publish date : 2024-08-08 18:18:17

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Paris 2024 : Bruno Le Maire favorable à la défiscalisation des primes JO des athlètes

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Le ministre démissionnaire de l’Économie Bruno Le Maire s’est dit favorable ce jeudi à la défiscalisation des primes JO des athlètes, après que le double champion olympique de judo David Douillet a ouvert le débat en qualifiant de « scandale » l’imposition de celles-ci. »Je proposerai qu’elles soient défiscalisées dans le prochain budget 2025″, a annoncé Bruno Le Maire dans un entretien avec Le Figaro, affirmant que « ce sont des primes exceptionnelles et des résultats exceptionnels. Ça récompense des années et des années de sacrifice, d’effort, de travail, ça mérite un traitement exceptionnel ». « Ce n’est pas à moi d’en décider (…) mais je préparerai des dispositifs pour que ces primes » le soient, a-t-il précisé. »C’est une honte »Ce lundi, c’était David Douillet qui avait a ouvert le débat en qualifiant de « scandale » l’imposition de ces primes pour les athlètes médaillés aux Jeux olympiques, de l’ordre de 80 000 euros pour l’or, 40 000 pour l’argent et 20 000 euros pour le bronze, selon le barème établi par le ministère des Sports et publié sur son site. « Pour certains athlètes, c’est de l’argent de poche, et pour d’autres, dans des petits sports, c’est immense. Fiscaliser ça ? Je trouve que c’est une honte », avait asséné ce lundi le double champion olympique de judo (1996, 2000) sur RMC. « Quand un athlète touche 80 000 euros, vous savez combien de temps il met pour avoir sa breloque? Entre 10 et 15 ans. Et c’est plutôt 15. Si tu étales 80 000 euros sur 15 ans, tu verras ce que c’est », avait-t-il martelé.Rebondissant sur cette polémique, le député Les Républicains Olivier Marleix a proposé ce mardi de légiférer pour exonérer d’impôts ces primes. « Une PPL (proposition de loi, ndlr) consensuelle pour débuter la législature et poursuivre dans l’hémicycle un moment d’unité nationale ! », a lancé l’ancien chef du groupe LR à l’Assemblée nationale sur le réseau social X. « Exonérons nos médaillés aux JO et Jeux paralympiques d’impôt sur leurs primes », a-t-il ajouté.

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Publish date : 2024-08-08 19:01:39

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Incursion ukrainienne en Russie : « Kiev veut attirer les réserves russes dans la région de Koursk »

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Mille hommes, des chars et des blindés : ce sont, selon l’état-major russe, les forces déployées depuis mardi 6 août par l’Ukraine pour pénétrer dans la région frontalière de Koursk. Ce jeudi, les forces russes font toujours face à une incursion majeure de la part de Kiev sur leur territoire, atteignant, selon plusieurs analystes, la ville russe de Soudja, de 5 500 habitants, ainsi que des localités situées jusqu’à 25 kilomètres au-delà de la frontière.La présidence ukrainienne, restée très discrète depuis le début des opérations, a estimé jeudi par la voix de son conseiller Mykhaïlo Podoliak, que cette offensive surprise était une conséquence de « l’agression » russe en Ukraine depuis près de deux ans et demi, sans toutefois revendiquer clairement la responsabilité de Kiev. De son côté, le ministère russe de la Défense a assuré que « l’opération de destruction des formations de l’armée ukrainienne se poursuivait », assurant les empêcher de « pénétrer profondément » dans la région.Pour le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, cette incursion diffère des précédentes, et intervient dans un moment clef, alors que les forces ukrainiennes sont mises en difficulté dans la région de Donetsk.L’Express : A-t-on une vision précise de l’ampleur de l’opération ukrainienne en Russie ?Dominique Trinquand : L’Ukraine a lancé une offensive avec des moyens relativement importants, notamment des blindés. À première vue, on peut dire qu’elle est parvenue à une avancée dans cette zone. Après une réponse russe brutale, il faut désormais voir si Kiev entend continuer à envoyer des renforts sur le terrain ou non : cet élément sera déterminant pour la suite.Pourquoi l’Ukraine lance-t-elle une telle incursion maintenant ? Quels en sont les enjeux ?Cette incursion intervient au moment où l’Ukraine est en difficulté dans la région de Donetsk. Lancer une offensive éloignée de ce territoire a pour objet d’attirer les réserves russes qui pourraient y être envoyées et de créer un nouveau point de fixation, afin d’alléger la pression dans les zones dans lesquelles l’armée ukrainienne est dépassée.L’autre objectif est de souligner le fait que la guerre est également présente en Russie – ce qui est une nouveauté, bien qu’il y ait déjà eu dans le passé des incursions en territoire russe. Mais cette fois-ci, le gouverneur de la région a reconnu que Moscou était mis en difficulté par cette opération.Enfin, Kiev veut aussi, d’un point de vue « médiatique » et psychologique, montrer qu’elle est capable de gagner des points dans cette guerre.Washington, qui s’est jusqu’ici opposé aux opérations en territoire russe pouvant mener à une escalade, a demandé des explications à son allié ukrainien. Cette incursion est-elle menée sans l’assentiment des Etats-Unis ?Que les Etats-Unis soutiennent l’Ukraine ne veut pas dire qu’ils pilotent toutes ses opérations. Kiev a sa propre stratégie, bien qu’elle soit contrainte par les freins mis par les Occidentaux concernant l’utilisation des armes qu’ils fournissent.La crainte permanente des Etats-Unis est le face-à-face direct avec la Russie, donc toute opération sur le sol russe inquiète naturellement Washington. Néanmoins, il faut souligner que, jusqu’ici, les incursions menées en Russie relevaient de l’ordre tactique et ne sont pas interprétées par Moscou comme des attaques stratégiques – cette dernière y répond elle-même de manière modérée.Justement, quelle peut-être la réponse côté russe ?Il y a deux hypothèses possibles. Soit la Russie décide de répliquer de façon limitée, à un niveau tactique, pour ne pas avoir à assumer auprès de sa population que son territoire peut être menacé – l’attitude qu’elle semble privilégier actuellement.Ou bien, elle pourrait décider de riposter de manière plus importante, à un niveau stratégique, en argumentant que le territoire russe est attaqué et qu’il s’agit d’un danger majeur, afin de mettre la pression aux Etats-Unis pour qu’ils recadrent leurs partenaires ukrainiens. Quoi qu’il en soit, je ne pense pas que l’Ukraine parvienne à avancer plus en profondeur sur le territoire russe, en revanche, si elle parvient à détourner les efforts russes à Donetsk, elle aura au moins gagné là-dessus.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/incursion-ukrainienne-en-russie-kiev-veut-attirer-les-reserves-russes-dans-la-region-de-koursk-CAJUMTH2RFFYVCN7I2DPNGVJO4/

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Publish date : 2024-08-08 15:52:53

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Présidentielle américaine : agiter le spectre d’un putsch, la stratégie des démocrates pour battre Trump

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Vainqueur ou perdant, Donald Trump constituerait un danger pour la démocratie américaine. Tel est le message qu’a tenté de faire passer Joe Biden dans une interview accordée à la chaîne CBS et qui sera diffusée intégralement ce dimanche 11 août. La première depuis son retrait de la course à la Maison-Blanche le 20 juillet dernier, et l’adoubement de sa vice-présidente Kamala Harris pour affronter le candidat du parti républicain. »Si Trump gagne, non, je ne suis pas du tout confiant. Et si Trump perd, je ne suis pas du tout confiant non plus », peut-on l’entendre déclarer dans un extrait publié sur le compte X de la chaîne américaine. Et de surenchérir : lorsque Donald Trump évoque des « bains de sang » en cas de défaite, ou parle d’élection « volée », « il pense ce qu’il dit, nous ne le prenons pas au sérieux mais il est sincère ».Le spectre d’un nouveau 6 janvierUne référence directe du président américain à la série de déclarations plus ou moins récentes du candidat républicain à la présidentielle de novembre prochain. En marge d’un meeting dans l’Ohio en mars dernier par exemple, Donald Trump s’est prêté à des mises en garde à tonalité prophétique : « Si je ne suis pas élu, ce sera un bain de sang. C’est le moins que l’on puisse dire ». Et de marteler : « Ce sera un bain de sang pour le pays. » Et alors que son prompteur lui faisait défaut en raison de vents violents, le milliardaire s’enfonce : « Je ne pense pas qu’il y aura d’autres élections dans ce pays si nous ne gagnons pas cette élection… Certainement pas une élection qui ait un sens. »De quoi donner du grain à moudre au camp d’en face qui résume la séquence par un bref : « Voilà ce qu’est Donald Trump », « son extrémisme, son affection pour la violence et sa soif de vengeance », ajoute alors le porte-parole de la campagne de Joe Biden, James Singer. Le même pour qui le candidat républicain laisse entre-apercevoir ce qui résonne selon lui comme une évidence : « Trump veut un autre 6 janvier. » Ce jour de 2021 où le président sortant, vaincu deux mois plus tôt, encourage des centaines de partisans chauffés à blanc à marcher sur le Capitole, le siège du Congrès américain. Bilan de l’assaut : cinq morts dont un policier et plus d’une centaine de blessés.Le nouvel axe d’attaque du camp démocrateTrois ans et demi plus tard, Donald Trump n’a toujours pas été définitivement jugé. Son procès fédéral, qui devait avoir lieu le 4 mars dernier a été ajourné sine die après que la Cour suprême a accepté de se saisir de la question en février dernier. Début juillet, la plus haute instance judiciaire à majorité conservatrice a repoussé une nouvelle fois l’échéance, en actant l’extension de l’immunité du président américain à l’ensemble « des actes officiels » accomplis sous le mandat présidentiel. Une décision « qui joue clairement en faveur de Donald Trump », souligne auprès de L’Express Françoise Coste, professeure à l’Université de Toulouse Jean Jaurès et spécialiste des Etats-Unis. Et qui inquiète le couple exécutif.Car l’extension de l’immunité présidentielle pourrait inciter le chantre du MAGA (pour Make America Great Again, slogan de campagne utilisé par Ronald Reagan lors de la campagne présidentielle de 1980 et reprise par Donald Trump) à récidiver en cas de défaite à l’élection suprême en novembre prochain. « C’est une crainte évidente, Trump sent que la Cour lui a donné un chèque en blanc et prépare l’opinion à de nouvelles dérives », explique la spécialiste Françoise Coste.Raison pour laquelle, les démocrates pourraient bien être tentés de faire du spectre d’un putsch, le thème central de la campagne présidentielle. Le 29 juillet dernier, Joe Biden a d’ailleurs jeté un pavé dans la mare en plaidant en faveur d’un amendement constitutionnel retirant au président l’immunité « pour les crimes commis dans l’exercice de ses fonctions » et en proposant une refonte de la sacro-sainte Cour suprême. Un projet qu’il sait de toute évidence « mort-né », mais qui s’intègre dans une stratégie de campagne plus large visant à imposer l’idée selon laquelle le système démocratique américain serait plus que jamais menacé par le retour au pouvoir de l’homme d’affaires.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/presidentielle-americaine-agiter-le-spectre-dun-putsch-la-strategie-des-democrates-pour-battre-trump-RXCJCXKJVVEE7E7YIGWLETGRFI/

Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-08-08 12:46:36

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Pourquoi la circoncision des garçons mineurs est contraire à l’éthique, par Franck Ramus

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L’excision du prépuce des garçons est une pratique ancienne répandue dans de nombreuses cultures. Touchant à l’intégrité physique d’enfants, elle est aussi régulièrement contestée. Un article publié en juillet dans The American Journal of Bioethics, écrit par le philosophe Brian Earp et cosigné par plus de 150 chercheurs et professionnels, apporte de nouveaux arguments éthiques à l’encontre de la circoncision lorsqu’elle n’est pas justifiée par une nécessité médicale.Les débats autour de la circoncision sont généralement centrés sur la question de savoir si les bénéfices attendus pour l’enfant sont supérieurs aux risques qu’il encourt. Côté risques il y a celui, rare mais catastrophique, d’une opération ratée conduisant à une mutilation du pénis. Ou encore des risques d’hémorragie ou de complications. Parmi les risques moins vitaux mais plus fréquents, il y a celui, rapporté par certains hommes, d’une perte de sensibilité sexuelle. Et il y a aussi le risque que l’aspect esthétique de la circoncision ne plaise pas à l’intéressé.La circoncision pour lutter contre le HIV ?Les bénéfices attendus dépendent de la justification avancée pour la circoncision. Lorsqu’elle est pratiquée pour des raisons religieuses ou culturelles, le bénéfice est celui de l’intégration dans une communauté. La circoncision peut également être pratiquée pour des raisons hygiénistes. Aux Etats-Unis, elle s’est répandue parce que certains médecins ont cru qu’elle prévenait la masturbation. Actuellement, elle est surtout promue car elle diminuerait le risque de contracter une infection sexuellement transmissible (dont le HIV).On pourrait penser que la possibilité de protéger du HIV serait un argument déterminant. C’est d’ailleurs la justification de programmes de circoncision massive de garçons en Afrique, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé. Le problème est que la circoncision protège les hommes, pas les femmes. Et elle ne diminue le risque d’infection que d’environ 60-70 %. Ce qui est important, mais insuffisant pour pouvoir se passer d’autres mesures de protection. D’autant plus que les hommes circoncis sous ce prétexte peuvent se sentir protégés et au contraire accroître leurs comportements à risque. Le rapport bénéfice/risque reste donc débattu. S’il peut sembler positif pour des adultes, il n’est pas clair qu’il justifie de circoncire de force des garçons qui ne sont pas immédiatement concernés ou en âge d’être pleinement consentants.Le droit de l’enfant à l’intégrité de son corpsL’article de Brian Earp laisse de côté les calculs bénéfices/risques et place le débat sur un plan strictement éthique. Il part du constat que les excisions génitales non médicalement justifiées, lorsqu’elles sont pratiquées sur les filles, sont considérées comme des mutilations sexuelles et constituent une violation des droits humains, même lorsqu’elles ne concernent pas l’excision du clitoris mais des parties plus superficielles comme les lèvres. De même, il existe un consensus croissant autour de l’idée que les opérations visant à donner une apparence « normale » aux organes génitaux des enfants intersexes ne sont plus acceptables.Ces positions éthiques reposent sur l’idée que chaque enfant a droit à l’intégrité de son corps et à son autonomie sexuelle future. A l’âge adulte ou à la majorité sexuelle, il peut bien sûr procéder à des modifications de son corps, même irréversibles et irréparables. Mais cela doit être un choix libre et consenti. Ces considérations s’appliquent particulièrement aux organes génitaux qui, dans toutes les cultures, ont un statut particulier et sont spécifiquement protégés par la plupart des codes pénaux. Ce, particulièrement chez les enfants. Par conséquent, les dispositions légales et médicales qui protègent les organes génitaux des filles et des enfants intersexes de toute intervention médicalement non nécessaire, mais qui en exemptent les garçons, sont éthiquement incohérentes et doivent être révisées.Si l’on est contre les mutilations génitales sur les filles et les enfants intersexes, alors la cohérence devrait conduire à être aussi contre la circoncision chez les garçons. Ne pas l’être serait une discrimination sexiste. Le droit des garçons à leur intégrité physique vaut autant que celui des filles et des enfants intersexes.Franck Ramus est directeur de recherche (CNRS), il travaille au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistiques (ENS), et est également membre du Conseil scientifique de l’Education nationale.

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Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/pourquoi-la-circoncision-des-garcons-mineurs-est-contraire-a-lethique-par-franck-ramus-DDGDC5SHGJHENPDCF55CKKNRPQ/

Author : Franck Ramus

Publish date : 2024-08-08 09:00:00

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L’Express

Niger : l’alliance anti-France entre le suprémaciste noir Kemi Seba et la junte militaire

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Il l’a lui-même affiché fièrement sur ses réseaux sociaux. L’activiste panafricaniste et suprémaciste Kemi Seba et suprémaciste noir, combattant autoproclamé de la « Françafrique », a été nommé « conseiller spécial » de la junte militaire au Niger, se voyant octroyer un passeport diplomatique par le général Abdourahamane Tiani lui-même. « Rien ne me touche plus que de voir le gouvernement le plus révolutionnaire actuellement en Afrique décider de m’accorder cette protection et cette reconnaissance », écrit-il ainsi.Pourfendeur du « néocolonialisme » des puissances occidentales en Afrique, proche de Dieudonné, Kemi Seba est l’ancien leader de la Tribu Ka, un groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre noirs et blancs, dissout par le gouvernement français en 2006. Condamné à plusieurs reprises en France pour provocation à la haine raciale et violences en réunion, Kemi Seba (de son vrai nom Stellio Capo Chichi), le franco-béninois fonde en 2017 une nouvelle ONG, Urgences panafricanistes, visant à lutter contre le « néocolonialisme » de la France en Afrique, notamment le Franc CFA. Kemi Seba est finalement démis de sa nationalité française en juillet dernier. A l’ouverture de la procédure, celui-ci s’était mis en scène en vidéo en train de brûler son passeport français.[EN RÉPONSE AU RETRAIT DE MA NATIONALITÉ EFFECTUÉ PAR LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS, LES AUTORITÉS DU NIGER M’OCTROIENT LEUR PASSEPORT DIPLOMATIQUE 🙏🏾✊🏾]

Kemi Seba : « En réponse à la procédure de déchéance de ma nationalité commise par la Françafrique contre ma personne (dont… pic.twitter.com/LUkfiSYTSA— Kemi Seba Officiel (@KemiSeba1) August 4, 2024″Cher gouvernement néocolonial français, merci pour votre imbécillité »Il n’est peut-être pas si étonnant de voir Kemi Seba se voir octroyer un tel rôle auprès de la junte militaire de Niamey. Depuis le putsch du général Tiani à l’été 2023, le Niger a fait le choix de pleinement assumer la conflictualisation à l’extrême envers son ancien allié français, dénonçant l’influence de la « Françafrique » dans la région comme cause de tous les problèmes de ces dernières années. Une lecture des événements partagée avec Kemi Seba : comme le rappelle le journal Le Monde, Kemi Seba s’était lui-même rendu à Niamey à deux reprises depuis l’été dernier. En septembre 2023 d’abord, pour se féliciter du retrait des troupes françaises du Niger, et en mai dernier, cette fois-ci pour le début du départ des soldats américains.Pour les dirigeants nigériens, qui de mieux que Kemi Seba pour continuer de marquer leur hostilité absolue à Paris. « In fine, les autorités françaises pensaient m’enterrer, alors qu’en me persécutant, elles ont, une fois encore, contribué involontairement à me renforcer. Cher gouvernement néocolonial français, merci pour votre imbécillité », écrit d’ailleurs l’activiste sur ses réseaux sociaux, également très actif dans les territoires d’outre-mer français ces derniers mois pour dénoncer le « système colonial » et appeler les noirs à se rebeller pour l’indépendance de leurs « pays ».Le réseau d’influence du KremlinKemi Seba et le régime de Niamey partagent un autre point commun : un rapprochement assumé avec la Russie. En 2022, plusieurs médias, dont Jeune Afrique, Arte et le quotidien allemand Die Welt avaient révélé que Kemi Seba avait touché environ 440 000 dollars depuis des entités téléguidées par le groupe paramilitaire russe Wagner entre mai 2018 et juillet 2019 pour organiser des manifestations anti-occidentales ou relayer la propagande pro-Kremlin sur le continent africain.Comme le rappelait L’Express, Kemi Seba avait également posé fièrement en photo avec l’idéologue russe Alexandre Douguine à Moscou en 2017, et avait été l’invité en février dernier du Forum de la multipolarité dans la capitale russe, ouvert par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en personne. Le député Renaissance Thomas Gassiloud, président de la commission de la Défense de l’ancienne législature à l’Assemblée nationale, avait alors accusé Kemi Seba d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».Pour Kemi Seba, devenir « conseiller spécial » de la junte militaire nigérienne n’a en ce sens rien d’anodin, celle-ci continuant de se tourner pleinement vers le Kremlin. Après les militaires français, le régime du général Tiani a définitivement chassé en juillet dernier les derniers militaires américains qui se situaient dans le pays dans leur mission de stabilisation du Sahel, laissant champ libre aux mercenaires russes de Wagner. « Toute force politique qui résistera au néocolonialisme sera une force que les panafricanistes soutiendront », avait assumé Kemi Seba à la télévision nationale nigérienne, comme le rappelle Le Monde.Comme d’autres pays de la région, le Niger a également décidé de rompre ses liens diplomatiques avec l’Ukraine ce mardi 6 août, après des accusations d’ingérence de Kiev avec des groupes séparatistes au Mali. Un nouveau gage envoyé donné vers le Kremlin, malgré les résultats militaires largement décevants des paramilitaires de Wagner. Reste à savoir si le nouveau « conseiller spécial du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie du Niger », titre officiel du général Tiani, a eu son mot à dire dans cette décision.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/niger-lalliance-anti-france-entre-le-supremaciste-noir-kemi-seba-et-la-junte-militaire-35FY5SVZRBFXJO4I5V4L3NYID4/

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Publish date : 2024-08-07 16:23:14

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L’Express

Paris 2024 : Tom Cruise, Phoenix… Que sait-on de la cérémonie de clôture à J-4 ?

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Que nous mijote Thomas Jolly ? Le metteur en scène a frappé un grand coup au début de ces olympiades, avec une cérémonie d’ouverture inédite – la première hors d’un stade -, saluée par le monde entier. Pour celle qui clôturera les deux semaines olympiques à Paris, dimanche 11 août, il peut déjà compter sur l’acteur américain Tom Cruise, selon le média britannique The Guardian. De son côté, Le Parisien a annoncé la présence de deux groupes de rock français : Phoenix et Air. Note finale des Jeux, la cérémonie aura pour mission de passer le relais à Los Angeles, ville hôte de la prochaine édition.Si les festivités d’ouverture se sont déroulées sur la Seine et ses alentours, la cérémonie de clôture se cantonnera au Stade de France (Saint-Denis) – lieu des épreuves d’athlétisme. La durée a été également revue à la baisse puisque le show ne durera que deux heures. Le directeur artistique Thomas Jolly a laissé filtrer les ingrédients d’un spectacle d’une trentaine de minutes baptisé « Records » (qui signifie aussi « archives » en anglais) mêlant « émerveillement » et « dystopie », un genre sombre décrivant des mondes apocalyptiques.Le metteur en scène a expliqué voir les Jeux comme un « monument fragile » et imaginé avec son équipe – la même que pour l’ouverture – que les Jeux olympiques avaient  » disparu et que quelqu’un les refondait dans un avenir plutôt lointain ». Dans une courte séquence déjà dévoilée, « des voyageurs venus d’un autre espace-temps arrivent sur notre Terre et découvrent des vestiges reliés à l’histoire de l’olympisme ». Des danseurs acrobates y redressent des anneaux géants – symboles de l’olympisme- avant de les gravir.Selon les médias américains, Tom Cruise pourrait faire une cascade pour le public du Stade de France et assurer le passage du drapeau olympique entre Paris et Los Angeles avec des vidéos tournées des deux côtés de l’Atlantique. Parmi les autres stars internationales qui pourraient l’accompagner, l’acteur Omar Sy – chouchou du public français et installé à Los Angeles – apparait comme un choix logique.Du son « French Touch »Pour ce qui relève de la bande-son, Le Parisien a désigné les groupes français Air et Phoenix, du courant artistique de la « French Touch ». Le groupe Phoenix, dont le chanteur Thomas Mars est marié à Sofia Coppola, rencontre un franc succès aux Etats-Unis. Vainqueur des Grammy Awards en 2010, il remplissait cette même année le Madison Square Garden de New York, invitant à cette occasion les Daft Punk.Interrogé mercredi sur RTL, Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies, a gardé « une part de mystère ». Si ces noms « sont exacts, on sera très contents. Si c’est d’autres noms, s’il y en a plus, […] on peut nous faire confiance pour que l’affiche soit vraiment complète », a-t-il déclaré. Sur les réseaux, certains se laissent aller à rêver d’une présence de Beyoncé, dont le soutien à la Team US a été fortement affiché sur Internet.Outre la passation du drapeau olympique entre les maires de Paris et Los Angeles, plusieurs temps forts protocolaires sont prévus : la remise des dernières médailles, une parade des athlètes, l’extinction de la flamme et la proclamation de la clôture des Jeux par Thomas Bach, le président du Comité international olympique.

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Source link : https://www.lexpress.fr/societe/paris-2024-tom-cruise-phoenix-que-sait-on-de-la-ceremonie-de-cloture-a-j-4-RHGJGOSTZFAWPGIMC3LCME5EM4/

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Publish date : 2024-08-07 16:52:04

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L’Express

Russie : l’incursion militaire ukrainienne qui provoque la colère de Poutine

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Une « nouvelle provocation à grande échelle », selon le président russe Vladimir Poutine. La Russie a annoncé mardi 6 août lutter contre une incursion de l’armée ukrainienne dans la région frontalière de l’Ukraine de Koursk, qui se poursuit ce mercredi. Selon le ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont pénétré dans cette région russe avec « 11 tanks et une vingtaine de blindés », relate le Financial Times, tandis que le chef de l’état-major russe, Valéri Guérassimov, a affirmé un peu plus tard que « jusqu’à 1 000 » soldats ukrainiens étaient mobilisés. Kiev a de son côté gardé en grande partie le silence sur cette opération.Des milliers d’évacués, selon les autorités russesPlusieurs milliers de personnes ont évacué la zone en raison des combats et des bombardements, qui ont fait au moins cinq morts et 28 blessés chez les civils, ont dit les autorités locales, précisant que tous les événements publics étaient annulés. En Ukraine, dans la région de Soumy, qui fait face à celle de Koursk, les autorités ont ordonné « l’évacuation obligatoire » de 23 localités, une mesure qui concerne environ 6.000 personnes, dont 425 enfants, selon le gouverneur Volodymyr Artioukh.D’après le ministère russe de la Santé, 13 personnes dont trois enfants ont été hospitalisées dans la région à la suite des bombardements ukrainiens. Dans ce contexte, le gouverneur russe par intérim Alexeï Smirnov a appelé la population à donner son sang pour alimenter les stocks des établissements médicaux.Le président Vladimir Poutine a accusé les forces ukrainiennes de « tirer de manière aveugle avec différents types d’armes, y compris des roquettes, sur des bâtiments civils, des habitations et des ambulances ». Il devait s’entretenir plus tard dans la journée avec les responsables des forces de sécurité et de l’armée, ordonnant aux autorités locales de « fournir l’assistance nécessaire » à la population.L’opération toujours en coursLe ministère russe de la Défense a aussi assuré que « l’opération de destruction des formations de l’armée ukrainienne se poursuit », plus de 24 heures après le début de cette incursion. Selon lui, les affrontements ont continué « au cours de la nuit » dans les zones « immédiatement adjacentes à la frontière ».Le ministère a assuré sur Telegram que les soldats russes ont « empêché l’ennemi d’avancer en profondeur sur le territoire russe », semblant ainsi reconnaître que les soldats ukrainiens ont conquis du terrain à l’occasion de leur incursion. « L’avancée de l’ennemi en profondeur dans le territoire a été stoppée par des frappes de l’aviation et de l’artillerie », a aussi assuré le chef d’Etat-Major Valéri Guérassimov au président Vladimir Poutine, lors d’une réunion diffusée à la télévision russe.Selon la chaîne Telegram Rybar, suivie par plus d’un million de personnes et proche de l’armée russe, les troupes ukrainiennes se sont emparées de trois villages dans la région de Koursk. Une source au sein des services de sécurités ukrainiens (SBU) a de son côté revendiqué auprès de l’AFP la destruction en vol par un drone de petit gabarit d’un hélicoptère russe Mi-28, ce qui serait une « première dans l’histoire de la guerre ».Détourner les forces russes d’autres secteurs ?Les autorités ukrainiennes observent de leur côté depuis mardi un silence quasi-total sur la situation dans la région de Koursk. Plusieurs hauts responsables ukrainiens interrogés par l’AFP se sont refusés à tout commentaire. »Je pense que l’un des objectifs (de Kiev) est de retirer les réserves (russes), de simplifier les actions de nos militaires dans le secteur de Kharkiv (nord-est) et peut-être dans d’autres régions », a déclaré à l’AFP un expert militaire ukrainien, Serguiï Zgourets, qui a estimé que l’armée ukrainienne semblait ainsi chercher à détourner les forces russes d’autres secteurs du front. La géographie de cette zone en Russie permet de « mener de façon efficace ce type d’actions dissuasives contre l’ennemi avec un dispositif réduit et c’est ce que fait probablement l’armée ukrainienne », a ajouté l’expert.Plusieurs incursions en Russie de combattants en provenance d’Ukraine ont eu lieu depuis le début du conflit en février 2022. L’armée russe a à chaque fois affirmé les avoir repoussées mais certaines d’entre elles l’ont conduite à recourir à l’artillerie et à l’aviation, comme cela est le cas pour celle de mardi.Cette opération a lieu à un moment où les soldats russes gagnent progressivement du terrain dans l’est de l’Ukraine depuis des mois, face à une armée ukrainienne en manque de nouvelles recrues et de munitions. Les troupes russes ont également lancé en mai une offensive terrestre dans la région frontalière de Kharkiv, s’emparant de plusieurs localités avant d’être stoppées par les forces ukrainiennes.

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Publish date : 2024-08-07 17:25:56

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L’Express

Daft Punk, « ola » et ultras au tennis de table… Comment les frères Lebrun ont fait chavirer l’Arena Paris Sud

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Les quatre joueuses du match Chine-Taïwan, quart de finale féminin du tournoi de tennis de table par équipe aux JO de Paris 2024, doivent se sentir un peu seules… Mis à part les journalistes chinois, qui exultent à chaque beau point, toute la salle de l’Arena Paris Sud a les yeux rivés dix mètres à leur droite, sur l’autre quart de finale, où se profile la nouvelle épopée des frères Lebrun, en l’occurrence Alexis, l’aîné âgé de 20 ans et le moins bien classé des deux (18ème mondial), associé à Simon Gauzy (31ème) face à l’équipe du Brésil, emmenée par le redoutable Hugo Calderano, troisième mondial. Mais le leader brésilien ne joue pas en début de partie, ce mercredi à 15 heures, il n’est même pas au bord du terrain, à l’inverse de Félix Lebrun (5ème), tête impassible d’adolescent concentré, quelques remarques quand même pendant les temps morts, en tandem avec l’entraîneur Nathanaël Molin.En double, au contraire du tennis, le choix de la prise de balle n’est pas libre : les joueurs doivent alterner, l’un après l’autre. Devant la contrainte, les échanges sont courts, et les deux doublures brésiliennes, Vitor Ishiy (74e), Guilherme Teodoro (122e), tiennent difficilement la balle blanche sur la table. En moins de cinq minutes, la France empoche le premier set, 11-8. Jubilation générale des 6 800 spectateurs, la salle affiche plein. Surprise, très peu de drapeaux bleu blanc rouge, une foultitude en revanche de drapeaux agités soit bleus, soit rouges, siglés « Allez les bleus », disposés par l’organisation à chaque match de l’équipe tricolore. En tribune centrale, la bannière du « Cul » est là aussi, comprendre le « collectif Ultras Lebrun », les deux Montpelliérains sont en train de devenir des phénomènes, équivalents pongistes de la nouvelle star Léon Marchand.Les Brésiliens craquent 11-9, le deuxième set a été un peu plus accroché, les deux Français réalisent peu d’attaques mémorables, mais il suffit qu’ils renvoient plusieurs fois la balle pour que les Brésiliens craquent. Alexis Lebrun et Simon Gauzy se lâchent un peu plus dans la troisième manche, quelques coups de poignet subtils pour donner un effet, une défense solide, 11-6, merci, au revoir, bien joué messieurs. Vrombissement de pieds de l’Arena Paris Sud, méthode efficace pour faire monter l’ambiance, et Hugo Calderano apparaît enfin. C’est l’heure du choc face à Félix Lebrun, ou plutôt de la revanche, le Français de 17 ans vient de lui souffler la médaille de bronze en individuel, quatre sets à zéro. Un adversaire d’un autre calibre, toutefois. Calderano propose un jeu plus varié, des attaques parfois fulgurantes, une défense étonnante. Et un drôle de service préféré, en faisant monter la balle trois mètres au-dessus de sa tête, provoquant d’abord quelques rumeurs du public.Les points défilent à la vitesse d’un coup droit « lebrunesque », 11-6, 11-7, le prodige français maîtrise d’abord son rival. On le sent volcanique, le Français, des cris de célébration à chaque rallye gagné. Troisième set plus accroché, le poing serré d’Alexis vers le clan français, Simon Gauzy debout quand ça devient chaud, le frère Alexis plus distancié, le nez dans la barre énergétique qu’il est en train de manger. Calderano prend le set, 13-11. Aucune panique chez Félix Lebrun, des énormes gifles en coup droit, le troisième mondial réduit à faire l’essuie-glace, et cinq minutes plus tard, la salle chavire pour de bon comme si l’on était au football, la France a gagné. Ça va vite, le ping-pong. Pas encore show-man mais déjà bouillonnant, le numéro un français se tourne vers chaque coin du public pour partager sa joie, tenant sa raquette comme une épée.Les coups s’enchaînent à une vitesse grand VEt une ola du public ! Trois tours de la salle, on a compté, pas sûr que les pongistes aient souvent vu ça. La manifestation d’enthousiasme ponctue le magnifique premier set gagné par Alexis Lebrun – oui, le grand frère est déjà de retour à la table, tout va très vite au ping-pong -, 11-6, face au plus obscur Vitor Ishiy. L’outsider se rebiffe pourtant, la ola a à peine le temps de se conclure qu’il a égalisé à une manche partout, en réussissant de belles attaques en puissance.Mais au tennis de table, il est difficile de battre plus fort que soi. Les coups s’enchaînent à une vitesse telle que la régularité, la capacité à faire moins de fautes, fait rapidement la différence. Alexis Lebrun ne fait pas un très bon match mais prend la troisième manche 11-5, il mène encore 5-2 au moment d’un temps mort qui donne à la salle l’occasion d’entonner une Marseillaise. La suite n’est qu’une formalité, l’aîné des Lebrun achève Ishiy en trois minutes, victoire 3 à 0, musique des Daft Punk à fond et… ola des trois Français en direction des quatre coins du public. « Oooooolé ! », répond la salle extatique, comme à la corrida. La France est qualifiée pour les demi-finales du tennis de table par équipes, face à la Chine, et la fièvre Lebrun promet de gagner de nouveaux degrés prochainement. « One more time », crache la stéréo. Le vœu sera probablement exaucé : l’épopée des deux frères est appelée à durer de nombreuses années. Pendant ce temps-là, les grandes favorites chinoises ont battu Taïwan 3-0. Dans l’indifférence générale.

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Source link : https://www.lexpress.fr/societe/daft-punk-ola-et-ultras-au-tennis-de-table-comment-les-freres-lebrun-ont-fait-chavirer-larena-paris-GDA7YMMZDBBWNGZUDEX3FPF6NI/

Author : Etienne Girard

Publish date : 2024-08-07 18:01:06

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L’Express

Bart M.J. Szewczyk : « Dans quelques années, la Pologne sera plus riche que la France »

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Un couple franco-allemand en perte de vitesse. Une Première ministre italienne puissante et désireuse d’accroître son influence en Europe, mais isolée à Bruxelles… Il y a décidément un siège à prendre en matière de leadership européen. Mais qui ? Bart M. J. Szewczyk, chercheur au centre de réflexion German Marshall Fund et spécialiste des questions européennes, invite les décideurs à tourner le regard vers la Pologne de Donald Tusk. L’un des rares pays européens à avoir actuellement « une envergure à la fois économique et militaire », souligne cet économiste de formation né à Varsovie avant de rejoindre les Etats-Unis, où il a grandi.Deuxième pays de l’Union européenne au taux de chômage le plus faible (juste derrière la République tchèque), cinquième puissance industrielle du Vieux continent, Varsovie est en effet « le » miracle économique de ces trente dernières années. Et un hub technologique en devenir. Face à la menace russe, la Pologne a mis le paquet sur les investissements militaires, ambitionnant de devenir dans les dix ans l’armée la plus puissante d’Europe. De quoi peser diplomatiquement. Surtout depuis que la Pologne a tourné la page du PiS, et porté à nouveau au pouvoir le proeuropéen et très expérimenté Donald Tusk : le nouveau visage du leadership européen, assure Bart M. J. Szewczyk. Le professeur associé à Sciences Po Paris en est convaincu : la compétence et la crédibilité sont autant d’atouts dans la poche du Premier ministre polonais pour prendre entre ses mains le destin de l’Europe dans les années à venir. Alors que la Pologne assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2025. Un moment clé. Entretien.L’Express : Il y a un vide actuellement en Europe en matière de leadership, avez-vous écrit récemment dans un billet. Vous qualifiez celui proposé par Emmanuel Macron de leadership à « bas prix » et celui d’Olaf Scholz de leadership « sans stratégie ». Le moteur franco-allemand est-il si mal en point ?Bart M. J. Szewczyk : Force est de constater que ces dernières années, l’axe entre Berlin et Paris, qui est le moteur traditionnel de l’élaboration des politiques de l’Union européenne, n’a pas fonctionné aussi efficacement que par le passé. En partie à cause des différences de personnalité entre le président Macron et le chancelier Scholz. Nous avons assisté à un affaiblissement de ce couple traditionnel en termes de leadership européen. Qui peut jouer ce rôle en Europe ? Ce sera la question ouverte les six à douze prochains mois. Je pense que Varsovie peut être l’un de ces nouveaux moteurs.Après, bien sûr, il ne suffit pas de s’autoproclamer leader. Il faut convaincre d’autres pays de vous suivre, les rallier à votre vision. Cela ne passe pas uniquement par des déclarations. Il faut regarder les actes. A ce sujet, il est intéressant de noter que le nouveau ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, David Lammy, a effectué sa première visite à l’étranger à Berlin, ce qui était plutôt attendu. Mais au cours de ce même voyage, il s’est rendu directement à Varsovie (NDLR : pour des discussions sur l’Ukraine). Ce n’est pas anodin. Il y a encore cinq ans, lorsque le parti d’extrême droite Droit et Justice (PiS) était au pouvoir en Pologne, Varsovie n’était pas considérée par ses partenaires européens comme « la » capitale avec laquelle il fallait coopérer ou avec laquelle il était possible de développer une forme de leadership. Mais cela est en train de changer. A condition, toutefois, que Varsovie veuille jouer ce rôle et que les autres capitales européennes soient prêtes à la suivre.Vous ne semblez pas convaincu par l’idée que d’autres capitales européennes de premier plan comme Madrid ou Rome puissent jouer ce rôle. Pourquoi ?Contrairement à la Pologne, l’Espagne et l’Italie ne peuvent pas se permettre de s’endetter. En effet, pour prétendre jouer un rôle de premier plan en Europe, il faut avoir une certaine envergure à la fois économique et militaire. L’Espagne et l’Italie ont certainement la dimension économique nécessaire. Ce sont deux grands pays. Mais ils ont tous deux une dette publique en pourcentage du PIB très élevée (NDLR : 107,7 % pour l’Espagne, 137,30 % pour l’Italie contre 49,6 % pour la Pologne). Cela leur donne moins de poids pour prétendre prendre le leadership en Europe sur ces questions.Par ailleurs, sur le plan militaire, l’Espagne et l’Italie ont une politique de défense peu proactive. Et quand bien même ils décideraient d’augmenter massivement leurs dépenses militaires, leurs marges de manœuvre seraient très limitées parce que leur ratio dette/PIB est déjà très élevé. La Pologne, elle, consacre à la défense 4 % de son PIB (contre 1,3 % pour l’Espagne et 1,7 % pour l’Italie), le plus élevé des pays de l’Otan. C’est même plus que les Etats-Unis (environ 3,45 %). Si elle le souhaitait, la Pologne aurait la capacité de consacrer 6 % à 8 % de son PIB au budget militaire et ce, justement parce que sa dette publique en pourcentage du PIB est faible.Le point noir concerne donc surtout des questions d’ordre financier…Sur la question du leadership, il faut aussi regarder les rapports de forces dans les instances européennes. La Première ministre italienne Giorgia Meloni mène le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE) au Parlement. Ils sont arrivés en troisième position lors des élections du 9 juin, mais ils n’occupent aucun des postes de direction au sein des présidences de l’Union européenne. Le Premier ministre espagnol socialiste Pedro Sánchez, lui, est à la tête d’un groupe qui est arrivé en deuxième position lors des dernières européennes. Il pourrait donc tenter de rallier ses partenaires à son point de vue, mais là encore, les marges de manœuvre limitées de l’Espagne sur le plan militaire sont un obstacle. Alors que Donald Tusk, lui, a l’avantage d’être à la tête d’un parti de centre droit – La Plateforme civique – qui fait partie du Parti populaire européen (premier groupe du Parlement européen). Il a donc les affinités politiques nécessaires pour rallier d’autres personnes à son point de vue. Avec, comme je vous le disais, non seulement une crédibilité en matière de dépenses militaires, mais aussi une vraie marge de manœuvre pour dépenser encore plus à l’avenir.Avec Tusk à la manœuvre, l’Europe aura un leadership plus discret, certes, mais un leadership qui fera avancer les chosesVous ne mentionnez pas la France… Son leadership ne vous convainc pas ?La France dispose d’une armée forte. Mais ses marges de manœuvre pour augmenter les dépenses existantes ou pour faire don d’équipements militaires à l’Ukraine sont limitées pour des raisons de politique intérieure. Vous avez actuellement un gouvernement intérimaire, on ne sait pas très bien qui sera Premier ministre. Lorsque le président Macron prendra des décisions en matière de politique étrangère ou de politique de défense, leur mise en œuvre dépendra des différents ministres du gouvernement de cohabitation. Sans compter que l’enveloppe budgétaire doit être votée par l’Assemblée nationale… Or, il n’est pas certain que ces différents pouvoirs puissent agir dans le même sens. Et même s’ils y parvenaient, la France a un ratio dette/PIB très élevé, tout comme l’Espagne et l’Italie. Si Emmanuel Macron souhaitait augmenter les dépenses de défense au-delà de 2 % du PIB, il aurait donc très peu de latitude pour le faire.Au-delà de ses atouts économiques et militaires, la Pologne peut-elle vraiment peser au sein des différentes institutions européennes ?Elle a les ressources, la rhétorique, l’ambition et l’énergie, mais aussi la compétence et l’expérience. Donald Tusk était déjà Premier ministre il y a dix ans. Il a été président du Conseil européen pendant cinq ans. Il a déjà travaillé avec plusieurs des membres actuels du Conseil européen. Cela aide parce que les choses se font plus rapidement lorsque vous savez à qui vous adresser, qui contacter, et comment fonctionne toute la machinerie. Radosław Sikorski, l’actuel ministre des Affaires étrangères polonais (et un candidat potentiel à la présidence de la République polonaise) est, quant à lui, l’un des diplomates les plus expérimentés d’Europe. Tusk et Sikorski ont eux-mêmes autour d’eux un très large éventail de décideurs politiques très énergiques, compétents et novateurs. Par exemple, Rafal Trzaskowski, le maire de Varsovie, qui est aussi un candidat potentiel à la présidence de la République polonaise (NDLR : il s’était incliné d’un fil face à Duda en 2020). C’est un homme, très éloquent, très énergique, connu des experts sur la scène européenne. Il est en quelque sorte le Pete Buttigieg de la politique polonaise. Il y a aussi l’actuel représentant permanent par intérim de la Pologne auprès de l’UE, Piotr Serafin. Il était le chef de cabinet de Donald Tusk lorsque celui-ci était président du Conseil européen. Il pourrait faire partie de la prochaine Commission européenne.Donald Tusk semble assez discret sur la scène internationale…Vous avez raison. Tusk ne cherche pas à être sous les feux de la rampe. Mais ce mélange de discrétion et d’efficacité avec lesquelles il exerce ce leadership est aussi ce qui le rend unique. Il y a dix ans, il était déjà un Premier ministre très puissant en Pologne. Il a gouverné le pays de manière efficace. Pourtant, personne ne le considérait comme un orateur de la stature d’un Barack Obama ou de Tony Blair ou même du président Macron. Pourtant, cela n’a pas nui à son efficacité. C’est un politicien chevronné.Avec Donald Tusk à la manœuvre, l’Europe aura un leadership plus discret, certes, mais un leadership qui fera avancer les choses, moins solitaire. C’est ainsi, par exemple, qu’au cours des huit derniers mois, en amont des élections européennes, Varsovie s’est attachée à consolider ses efforts au sein du Triangle de Weimar (NDLR : format né à la fin de la guerre froide, qui réunit la Pologne, l’Allemagne et la France, et relancé lors de la guerre en Ukraine). Après les élections du 9 juin, les responsables polonais se sont rendu compte que les deux jambes de ce triangle étaient devenues plus faibles. Aux yeux de la Pologne, il se pourrait qu’avec un nouveau gouvernement travailliste à la tête du Royaume-Uni, ce triangle devienne un carré. Donald Tusk cherche toujours à rallier l’ensemble des partenaires européens. Cela fait partie de sa personnalité. Lorsqu’il était président du Conseil européen, il se considérait comme faisant partie d’une équipe. Il n’a pas cherché à éclipser qui que ce soit. Il a entretenu de bonnes relations de travail avec le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. Si vous vous contentez de regarder la télévision ou de lire les grands titres des journaux, il est évident que vous ne le verrez pas en permanence en première page. Mais, rappelez-vous, la chancelière allemande Angela Merkel aussi était une dirigeante discrète. Elle travaillait en coulisses, mais elle était la dirigeante de facto de l’Europe et tout le monde le savait.La Pologne assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2025. Il s’agit d’un rôle important, car c’est la machine opérationnelle de l’UE sur le plan législatif et en termes de mise en œuvre des politiques. La Pologne aura là une bonne occasion de montrer l’étendue de ses compétences à tous les autres pays d’Europe.Qu’en est-il des Etats-Unis ? Au sein de l’Union européenne, l’Allemagne et la France restent leur principal « téléphone »… A l’avenir, la Pologne pourrait-elle, elle aussi, jouer ce rôle ?Lors de leurs visites en Europe, le président Biden et l’ancien président Trump ont tous deux choisi Varsovie pour prononcer leurs principaux discours sur la politique européenne. Dans le cas de Donald Trump, c’est logique car c’était le parti national conservateur Droit et Justice (PiS) qui était au pouvoir à ce moment-là. Il y avait une forme de filiation politique dans l’esprit de Trump. Concernant le président Biden, le PiS était encore au pouvoir en Pologne lorsqu’il est arrivé à la Maison-Blanche. Mais Varsovie a joué un rôle central dans la réponse à l’agression de la Russie contre l’Ukraine avec, vous le savez, plus d’un million de réfugiés accueillis en Pologne ou encore toutes les fournitures d’armes acheminées par la Pologne par voie terrestre à travers la frontière avec l’Ukraine.Que ce soit Kamala Harris ou Donald Trump qui sera élu en novembre prochain, je pense qu’à l’avenir Varsovie sera un partenaire encore plus important pour les Etats-Unis. Et pour en revenir à l’Europe, j’ajouterais un fait important : la Pologne est le pays qui aura le plus de facilités pour rallier les autres pays de la région, notamment les Etats d’Europe centrale et orientale au travers, notamment, du groupe des « Neuf de Bucarest » (qui rassemble la Pologne, la Roumanie, l’Estonie, la Slovaquie, la Tchéquie, la Bulgarie, la Hongrie, la Lettonie et la Lituanie). Mais aussi les pays scandinaves (NDLR : lors d’une conférence de presse en juin dernier, le Premier ministre norvégien Espen Barth Eide a souligné l’influence croissante de la Pologne en Europe, qui dépasse selon lui celle de l’Allemagne et de la France sur bien des aspects). La Pologne peut se servir de ces plateformes pour construire un consensus européen plus large.Qu’est-ce qui manque encore à la Pologne pour y arriver ?La Pologne n’a pas encore l’envergure économique de l’Allemagne. Son PIB par habitant est également plus faible. Elle n’a pas non plus la même portée politique que la France en raison de son histoire en Europe et dans le monde. Ce sont là les deux principaux handicaps.Dans quinze ans, le PIB de la Pologne sera peut-être supérieur à celui du Royaume-Uni et à celui de la FranceSans compter les questions de politique intérieure… Le président polonais Andrzej Duda est un eurosceptique. Peut-il être un frein aux ambitions de Donald Tusk sur la scène européenne ?Les prochaines élections présidentielles en Pologne auront lieu en mai 2025. Le président Duda ne sera donc plus là très longtemps (NDLR : la Constitution polonaise limite à deux le mandat présidentiel). Et dans l’opinion, la dynamique actuelle est en faveur de la coalition au pouvoir actuellement.Quelles leçons le reste de l’Europe peut-il tirer du modèle polonais ?A l’exception de la période du Covid, la Pologne est le seul pays occidental à n’avoir connu aucune récession ces vingt-cinq dernières années. Son taux de chômage est l’un des plus faibles d’Europe (NDLR : 2,9 % contre 6 % en moyenne pour l’UE). Il y a deux raisons principales à cela : d’abord, la Pologne est voisine de l’Allemagne, une grande économie qui connaît une croissance relativement bonne, même si c’est moins le cas depuis quelques années. Ensuite, la Pologne a reçu beaucoup d’argent de l’Union européenne depuis qu’elle l’a rejointe en 2004.Mais il y a aussi des choix de politique intérieure qui font que la Pologne en est là aujourd’hui : comme un marché du travail flexible ou encore le fait d’avoir encouragé l’innovation technologique. L’Europe aurait vraiment intérêt à étudier de près ces politiques spécifiques mises en place en Pologne ces vingt-cinq dernières années pour voir ce qui peut être reproduit ou pas à l’échelle du continent.Une chose est sûre : que ce soit sur la scène internationale ou même à Varsovie, on a sous-estimé la vitesse avec laquelle la Pologne est en train de se développer par rapport au reste de l’Europe. La Pologne représente aujourd’hui environ un tiers du PIB britannique. Mais dans moins de quinze ans, elle aura peut-être rattrapé le Royaume-Uni en termes de PIB global. Dans quelques années, le PIB de la Pologne sera même peut-être supérieur à celui du Royaume-Uni et à celui de la France. Pendant longtemps, la Pologne a voulu faire partie du G20, mais aujourd’hui, elle pourrait légitimement prétendre à devenir un pays du G7, tout comme la France et le Royaume-Uni.

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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-08-07 16:53:55

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L’Express

Yahya Sinouar, le nouveau chef du Hamas, un adepte d’une stratégie militaire « radicale »

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Déjà chef depuis 2017 du mouvement islamiste palestinien à Gaza, Yahya Sinouar, 61 ans, a été désigné mardi soir comme le nouveau leader politique du Hamas. Il succède ainsi à Ismaël Haniyeh, assassiné en Iran il y a une semaine. Yahya Sinouar est décrit par la presse étrangère comme l' »architecte » des attentats du 7 octobre en Israël, et comme une personnalité à la fois « radicale » et « pragmatique ».Militant de longue date du HamasFils de réfugiés, il a grandi dans un camp de réfugiés à Khan Younis à Gaza, selon la chaîne de télévision basée au Qatar Al Jazeera. Yahya Sinouar rejoint le mouvement islamiste palestinien Hamas dans les années 1980. D’après le think tank ECFR, il « aurait participé à la création de la force de sécurité interne du Hamas (« al-Majd ») en 1988″, avant d’être emprisonné « pour avoir assassiné des Palestiniens qu’il accusait d’apostasie ou de collaboration avec Israël » selon des documents judiciaires israéliens datant de 1989 et consultés par le quotidien américain New York Times. Il va passer au total 24 ans en prison.En 2011, Yahya Sinouar est libéré avec plus de 1 000 prisonniers palestiniens « en échange du soldat israélien Gilad Shalit, enlevé par des combattants palestiniens lors d’un raid transfrontalier en 2006 », raconte le média Middle east eye. Selon l’EFCR, il est ensuite inscrit en 2015 sur la liste des terroristes internationaux spécialement désignés (SDGT) par le département d’Etat américain. Deux ans plus tard, il devient chef du mouvement à Gaza. Il impulse alors une stratégie « radicale sur le plan militaire et pragmatique en politique », décrypte pour l’Agence France Presse Leïla Seurat, chercheuse au Centre arabe de recherches et d’études politiques à Paris. « Il ne prône pas la force pour la force » mais « pour amener (les Israéliens) aux négociations », selon elle. »Une position influente » »Aucune décision ne peut être prise sans consulter Sinouar », déclarait déjà en mai au New York Times Salah al-Din al-Awawdeh, membre du Hamas et analyste politique qui s’est lié d’amitié avec le nouveau chef alors qu’ils étaient tous deux emprisonnés en Israël dans les années 1990 et 2000. « L’avis de Sinouar est très important parce qu’il est sur le terrain et qu’il dirige le mouvement de l’intérieur », ajoutait alors Abu Marzouk, premier chef du bureau politique du Hamas dans les années 1990. »Il s’est hissé à une position influente au sein du Hamas », analyse pour Al Jazeera Nour Odeh, analyste politique palestinienne basée à Ramallah. Le choix du Hamas de le nommer chef du mouvement « place désormais Gaza au premier plan, non seulement des événements sur le terrain, mais aussi de la dynamique du mouvement Hamas », selon elle.Derrière l’attaque du 7 octobreYahya Sinouar est aussi considéré « comme l’une des principales figures reliant les ailes politiques et armées du Hamas », rappelle le think tank ECFR, « et comme l’architecte des attaques menées par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. » « C’est sa stratégie, c’est lui qui a monté l’opération » probablement pendant un an ou deux, explique à l’Agence France Presse la chercheuse Leïla Seurat.Cette attaque a entraîné la mort de près de 1200 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP, basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée. En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 39 653 morts, d’après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants morts.En nommant Yahya Sinouar, le Hamas « a choisi l’option d’un extrémisme proche de l’Iran », considère un analyste pour le Washington Post. « La nomination de l’archi-terroriste Yahya Sinouar à la tête du Hamas, en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, est une raison supplémentaire de l’éliminer rapidement et de rayer de la carte cette ignoble organisation », a pour sa part réagi sur le réseau social X le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. »Yahya Sinouar a été et reste le premier décisionnaire en ce qui concerne la conclusion d’un cessez-le-feu » dans le territoire palestinien, a déclaré mardi lors d’un briefing presse le ministre américain des Affaires étrangères, Antony Blinken. Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas, a pour sa part jugé par la voix d’un de ses responsables, Jibril Rajoub, « logique » et « attendue » la nomination de Yahya Sinouar, une « personnalité pragmatique, réaliste et logique ».

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Publish date : 2024-08-07 12:41:51

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L’Express

Proche-Orient : Blinken presse l’Iran et Israël d’éviter « l’escalade » vers un « conflit »

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Le Hezbollah ripostera « seul ou dans le cadre d’une réponse unifiée » de l’Iran et de ses alliés dans la région, a confirmé mardi Hassan Nasrallah, le leader mouvement islamiste libanais dans une allocution retransmise en direct. Des menaces qui font suite à l’assassinat de responsables du Hamas et du Hezbollah, mais qui font surtout craindre une escalade, et à l’issue, une nouvelle guerre au Moyen-Orient.Ainsi, par la voix de leur chef de la diplomatie Antony Blinken, les Etats-Unis ont-ils enjoint Téhéran et Tel-Aviv à ne pas entrer dans un jeu de surenchère qui mènerait à un « conflit » dans la région. « Il ne devrait y avoir aucune escalade menée par quiconque dans ce conflit. Nous sommes impliqués dans une intense diplomatie avec des alliés et des partenaires et faisons passer ce message directement à l’Iran », a fait savoir ce mardi le secrétaire d’Etat américain.Les infos à retenir⇒ Le chef du Hamas à Gaza érigé à la tête du mouvement terroriste palestinien⇒ Blinken presse l’Iran et Israël d’éviter « l’escalade » vers un « conflit »⇒ Israël : la dernière personne portée disparue après l’attaque du 7 octobre confirmée morteLe chef du Hamas à Gaza érigé à la tête du mouvement terroriste palestinienQuasiment une semaine jour pour jour après l’assassinat de leur chef Ismaïl Haniyeh, le Hamas s’est choisi une nouvelle tête. Ce mardi, le mouvement terroriste a annoncé avoir désigné pour lui succéder Yahya Sinouar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, et qui compte parmi les hommes les plus recherchés par l’Etat hébreu.Un « message fort » à Israël, confirme un responsable du Hamas. Même son de cloche du côté du Fatah avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, rival du Hamas, qui estime « logique » et « attendue » la nomination de Yahya Sinouar. Une personnalité « pragmatique, réaliste et logique », a notamment égrainé un des responsables du Fatah.Une nomination qui n’a toutefois pas manqué de faire réagir le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. « La nomination de l’archi-terroriste Yahya Sinouar à la tête du Hamas, en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, est une raison supplémentaire de l’éliminer rapidement et de rayer de la carte cette ignoble organisation », a-t-il déclaré sur son compte X (anciennement Twitter).Outre-Atlantique, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a pour sa part estimé qu’il revenait à Yahya Sinouar d’acter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec Israël. « Monsieur Sinouar a été et reste le premier décisionnaire en ce qui concerne la conclusion d’un cessez-le-feu » dans le territoire palestinien, a-t-il souligné.Blinken presse l’Iran et Israël d’éviter « l’escalade » vers un « conflit »Tandis que les tensions se sont intensifiées fin juillet avec l’assassinat d’Ismaïl Hanieyh imputé par le Hamas et le Hezbollah à Israël, le chef de la diplomatie américaine demande publiquement à Téhéran et à Tel-Aviv d’éviter une « escalade » qui aboutirait à un nouveau conflit militaire au Moyen-Orient. Une première depuis le 7 octobre dernier et la résurgence du conflit israélo-palestinien. »Il ne devrait y avoir aucune escalade menée par quiconque dans ce conflit. Nous sommes impliqués dans une intense diplomatie avec des alliés et des partenaires et faisons passer ce message directement à l’Iran. Nous avons communiqué ce message directement à Israël », a déclaré le secrétaire d’Etat lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Défense Lloyd Austin et leurs homologues australiens, Penny Wong et Richard Marles.Et face aux menaces d’une riposte iranienne contre Tel-Aviv, Antony Blinken a également réitéré son soutien à l’Etat hébreu : « Notre engagement à l’égard d’Israël est inébranlable. Nous continuerons de défendre Israël contre des attaques de groupes terroristes ou de leurs soutiens, tout comme nous continuerons de défendre nos troupes ». Vendredi, le Pentagone a notamment annoncé avoir déployé des navires de guerre et des avions de combat supplémentaires pour défendre Israël et les soldats américains dans la région.Israël : la dernière personne portée disparue après l’attaque du 7 octobre confirmée morteIl aura fallu attendre près de dix mois pour que l’armée israélienne soit en mesure de l’affirmer : la dernière personne portée disparue en Israël au lendemain de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre a été confirmée morte à la suite d’une « enquête approfondie », a annoncé Tsahal dans un communiqué. »Aujourd’hui, des représentants de l’armée israélienne ont officiellement informé la famille de Bilha Yinon qu’elle n’était plus en vie », indique le communiqué qui précise que « des preuves ont été découvertes dans le secteur de la maison de Yinon qui, après des tests complexes, ont permis de vérifier son identité », et d’établir qu’elle avait été « assassinée le 7 octobre ».Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1 198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon Tsahal.

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Publish date : 2024-08-07 10:20:27

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L’Express

Poutine et ses JO alternatifs : enquête sur un énorme fiasco

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Connaissez-vous les Jeux des Brics ? Cette compétition sportive, organisée chaque année par le pays assurant la présidence du groupe des pays émergents (initialement le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, qui ont été rejoints par l’Afrique du Sud, puis plus récemment par l’Egypte, les Emirats arabes unis, l’Ethiopie et l’Iran) s’est tenue en juin en Russie. Mais cette fois, l’événement s’est démarqué des précédentes éditions par ses ambitions. Toute ressemblance avec les Jeux olympiques de Paris, dont la Russie a été bannie en tant que nation, n’était peut-être pas purement fortuite.Le ton a été donné dès la cérémonie d’ouverture, organisée le 12 juin dans la grande salle de concert du Kazan Expo, rutilant complexe situé dans la capitale sportive de la Russie. A l’écran, les noms de ceux que le pays compte parmi ses plus grandes fiertés nationales défilent au rythme d’une voix testostéronée : Igor Kourtchatov, père de la bombe atomique soviétique, Youri Gagarine, premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace, ou encore Svetlana Savitskaïa, première femme ayant effectué une sortie extra-véhiculaire dans l’espace. Les porteurs de drapeaux entrent en scène par ordre alphabétique : Afghanistan, Algérie, Argentine, jusqu’à la Chine en passant par la France, l’Italie ou l’Allemagne. Car cette année, la Russie a vu grand en ouvrant les Jeux aux pays non membres des Brics. Au total, pas moins de 82 nations sont annoncées sous des tonnerres d’applaudissements. Soudain, Vladimir Poutine surgit à l’écran : « Pendant deux semaines, les compétitions réuniront plus de 3 000 athlètes de près de 100 Etats. Je suis convaincu que ce festival sportif à grande échelle démontrera le triomphe des valeurs universelles du sport, l’égalité des chances et une lutte honnête et sans compromis. »Vladimir Poutine pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux des Brics 2024. »Parasiter les olympiades »Pourtant, le Kremlin a juré qu’il ne s’agissait pas de concurrencer, avec un mois d’avance, Paris 2024. En septembre dernier, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, cité par l’agence de presse russe (Tass, financée par le Kremlin), n’en démordait pas : l’événement aurait vocation à « compléter » les Jeux olympiques et non à rivaliser avec, soulignant au passage que ceux-ci seraient ouverts à tous les athlètes, « en pleine conformité avec les principes de la Charte olympique ». Le message s’adressait au Comité international olympique (CIO), qui n’a autorisé qu’une poignée d’athlètes russes et biélorusses à concourir à Paris sous bannière neutre. « Avec cet événement, le Kremlin voulait évidemment parasiter les olympiades de Paris, mettre des bâtons dans les roues du CIO, décrypte Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport, enseignant à Sciences Po Paris et coauteur avec Lukas Aubin de La Guerre du sport. Une nouvelle géopolitique (Tallandier, 2024). En réalité, les Jeux des Brics viennent nourrir une ambition plus large, à savoir remettre en cause l’ordre établi depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un CIO omnipotent en matière de compétitions sportives internationales, en montrant une Russie cheffe de file et rassembleuse des Brics, capable de fissurer et de concurrencer l’Occident et ses institutions. »Que reste-t-il de ces Jeux, un mois après ? A en croire plusieurs médias de pays membres des Brics, les déclarations de lieutenants de Vladimir Poutine ou le site officiel de la compétition, l’événement aurait fait carton plein. Sur le site de l’agence de presse Tass, on retrouve la belle histoire d’un plongeur brésilien déclarant qu’il « rêvait de se produire à Kazan », ou celle d’un sauteur vénézuélien « heureux d’avoir l’occasion de rivaliser avec les Russes ». De son côté, Vladimir Leonov, ministre des Sports de la République du Tatarstan, entretient la fable d’un public rivé devant son poste de télévision (« plus de 19 millions de spectateurs » et « plus de 22 millions » sur Internet) et d’athlètes conquis, au point que la plupart auraient comparé ces Jeux « avec les Jeux olympiques ». Sans surprise, la Russie a outrageusement dominé le classement des médailles (509), suivie de la Biélorussie (247), autre bannie des JO de Paris. Loin derrière, la Chine, l’Ouzbékistan et le Brésil. »Comme de la bière sans alcool »Mais la réalité est à des kilomètres de la propagande officielle. Sur la totalité des athlètes annoncés (3 000, donc, selon le Kremlin), la Russie en cumule à elle seule 648, et la Biélorussie, 430. Soit un tiers du total des participants. Et c’est sans compter les athlètes envoyés par certaines régions occupées par la Russie, telle l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud en Géorgie. Du côté des autres pays membres des Brics, aucun sportif de premier plan n’a fait le déplacement. Même l’allié chinois s’est contenté d’envoyer 136 athlètes. « Participer à ces Jeux, c’est prendre un risque. Même au sein des Brics, les sportifs de premier plan ne veulent pas être contaminés par la réputation de la Russie tant vis-à-vis de la guerre en Ukraine qu’en matière de dopage. De plus, le niveau est nettement moins bon qu’aux olympiades, alors quel intérêt de risquer de se blesser à deux semaines des Jeux de Paris ? Sans parler des pressions du CIO, qu’aucun sportif ne voudrait se mettre à dos », explique Lukas Aubin, directeur de recherche et responsable du programme sport et géopolitique à l’Iris. En novembre 2023, Thomas Bach, président du CIO, avait en effet déclaré qu’ »aucun d’entre nous ne doit participer de quelque manière que ce soit à de tels événements prétendument sportifs, à visée politique ». « C’est aussi un aveu d’échec pour le concept du ‘Sud global’, renchérit Jean-Baptiste Guégan. Tous les pays des Brics n’ont pas les mêmes intérêts en tous points. La Chine, par exemple, sait parfaitement qu’elle serait perdante en se privant des Jeux olympiques. »Même au sein de l’équipe russe, le tableau est loin d’être idyllique. Côté vitrine, on retrouve quelques sportifs de premier plan dont l’ancien champion du monde de 110 mètres haies Sergueï Shubenkov (en 2015), ou encore le gymnaste Nikita Nagornyy, champion olympique de gymnastique par équipe à Tokyo, mais sous le coup de sanctions américaines en raison de son soutien à la guerre en Ukraine, et absent des Jeux de Paris. De son côté, Aleksandr Grichtchouk, grand maître d’échecs russe, a fait savoir que ces Jeux « sont comme de la bière sans alcool. C’est mieux que rien. Mais, pour être honnête, cela ne remplace pas les Jeux olympiques ». De même, la sprinteuse Kristina Makarenko a jugé « complètement absurde » de comparer les Jeux des Brics avec les JO. « Les émotions aux Jeux des Brics ? Aucunes. » Si les organisateurs ont annoncé 108 000 spectateurs sur place, les vidéos montrent des gradins quasi vides. « Je découvre que ça existe… », a répondu un de nos interlocuteurs russes. Un autre : « Je n’en ai quasiment pas entendu parler, j’ai seulement vu quelques publicités dans les rues. »Athlètes fantômesComment alors expliquer la présence de sportifs venus d’autres pays, à commencer par l’Europe ? L’Express a passé en revue plusieurs compétitions (l’enregistrement est disponible sur le site officiel pour chaque discipline). En lutte à la ceinture (« koresh »), par exemple, plusieurs des victoires annoncées sur la plateforme des Jeux correspondent en fait à des forfaits (un des deux sportifs ne s’est pas présenté). Toujours dans cette discipline, l’athlète lituanien Andrius Mazeika l’aurait emporté 2 à 0 contre le Roumain Stepan Caraseni. Mais la vidéo du « combat » montre autre chose : au centre de la piste, un arbitre bras croisés dans le dos, immobile. Le seul-en-scène dure de longues secondes quand soudain, le score affiché sur l’écran, 0 à 0, passe à 2 pour le Lituanien. Aucun des deux sportifs ne s’est ainsi présenté.Selon le site officiel des Jeux des Brics 2024, l’athlète lituanien Andrius Mazeika l’aurait emporté deux à zéro contre le Roumain Stepan Caraseni. Mais le combat n’a pas eu lieu.Certains athlètes de pays non membres des Brics ont bel et bien participé à l’événement. Mais ceux-ci entretiennent souvent des liens avec la Russie. Ainsi de Sofia Kalinicheva, danseuse de rock’n’roll acrobatique de l’équipe allemande, qui, en 2021, apparaissait en tant que membre de la « Fédération de Russie » lors de la Coupe du monde de rock’n’roll de Ljubljana (Slovénie). De même, d’après ses réseaux sociaux, Sophia Parisic, gymnaste pour l’équipe de France, serait élève au lycée Charles-de-Gaulle de Moscou.Et puis il y a ceux qui se sont faits plus discrets sur leur participation. L’Express a sollicité plusieurs fédérations, dans différents pays européens, dont des sportifs auraient été présents aux Jeux de Kazan. Une seule d’entre elles a donné suite, expliquant n’avoir envoyé « aucun athlète aux Jeux des Brics », et ajoutant que si le sportif en question y était allé, ça n’était pas « en représentation officielle ». Après vérifications, celui-ci s’est bien rendu au Tatarstan, mais n’a pas donné suite à nos sollicitations.Médaille d’or sans compétiteursL’apothéose de ces Jeux Potemkine a eu lieu le 14 juin. Sur le podium, en première place, Aleksandr Maltsev, nageur synchronisé de l’équipe russe se tient raide, à la militaire. L’hymne national russe retentit. Le public se met debout. Mais à sa gauche comme à sa droite, personne. L’homme vient de recevoir la médaille d’or dans sa catégorie, faute de concurrence… Et il n’est pas le seul. Trois jours plus tard, le 17 juin, c’est au tour d’Irina Timoshinina et Rudolf Ternovoi, en catégorie plongeon synchronisé, de remporter la première place seuls sur le podium. »Avec ces Jeux, la Russie visait trois cibles : les Russes, les pays membres des Brics, et l’Occident. On peut dire que Poutine a triplement manqué sa cible », résume Lukas Aubin. Le 7 juin, les Jeux de l’amitié, qui devaient se dérouler en Russie au mois de septembre, ont été reportés. L’événement se voulait un clin d’œil appuyé à la compétition éponyme créée en 1984 par l’URSS, en réponse au boycott des JO de Los Angeles. Il s’inscrivait dans la droite ligne de cette grande année sportive russe, qui avait débuté en février, à Kazan déjà, avec l’organisation en grande pompe des Jeux du futur, un mélange de sports virtuels et de sports traditionnels. Encore raté.

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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-08-06 17:58:18

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L’Express

Emeutes au Royaume-Uni : Tommy Robinson, l’activiste en cavale qui souffle sur les braises

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Tommy Robinson se trouverait en Méditerranée, sur l’île de Chypre. « Des photos ont été publiées dimanche, qui le montreraient dans un hôtel » relate un article du journal britannique de centre gauche, The Independent. L’activiste d’extrême droite est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour suprême du Royaume-Uni au mois de juillet. Il lui est reproché la tenue répétée, en 2018, de propos diffamatoires à l’encontre d’un adolescent réfugié syrien. « Je ne suis pas en cavale mais en vacances », s’est défendu l’un des fondateurs de l’English Defence League (EDL) – mouvement ultranationaliste créé en 2009. Des propos que rapporte le média généraliste de centre droit britannique, The Times.D’après la police de la Merseyside – comté dans lequel se trouve la localité de Southport – l’EDL est suspectée d’être parmi les responsables ayant blessé « plus de 50 agents de polices et terrorisés des fidèles musulmans pendant les émeutes », toujours selon The Times. Si Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, n’est plus au sein de ce mouvement depuis 2013, il continue via ses réseaux sociaux d’entretenir la haine à l’encontre des étrangers. « Il ne fait aucun doute que […] Tommy Robinson joue un rôle très important dans ces manifestations d’extrême droite », a déclaré un porte-parole du groupe antiraciste Hope Not Hate à The Independent.Il faut dire que la force de frappe est considérable. Le Britannique dispose de 908 000 abonnés sur son compte X – anciennement Twitter. Pourtant, ce dernier avait été suspendu en 2018 en raison de l’extrémisme de ses propos. Mais l’arrivée d’Elon Musk à la tête de la plateforme a permis à Robinson de revenir aux affaires. A propos des émeutes qui se répandent comme une trainée de poudre à travers le pays, on peut lire sur son compte : « La police se cache des gangs musulmans. Ils ont cédé nos rues. »The police hide from violent Muslim gangs . They’ve surrendered our streets . https://t.co/bkzeKVuk5y— Tommy Robinson 🇬🇧 (@TRobinsonNewEra) August 6, 2024La violence chevillée au corps »La résurgence de la violence d’extrême droite au Royaume-Uni est en partie la conséquence de la décision d’Elon Musk d’autoriser le retour de figures comme Tommy Robinson sur la plateforme », écrit le 3 août, The Guardian (gauche) dans un article qu’il titre ainsi : « L’extrême droite a migré sur Internet, où sa voix est plus dangereuse que jamais. » Le fondateur de Tesla – soutien de Donald Trump et chantre du libertarisme – s’est distingué par ses prises de position sur l’actualité britannique, affirmant que « la guerre civile était inévitable ».La violence de l’extrême droite n’est pas nouvelle au Royaume-Uni. Souvent associée à la culture skinhead, elle émerge dans les années 1960 et 1970. Le British National Party y trouve sa genèse, avant de gagner en popularité dans les années 2000 avec dans son sillage l’apparition de l’ELD de Tommy Robinson et ou encore du groupe néonazi Patriotic Alternative. Le 27 juillet dernier, le fuyard réussissait à rassembler 20 000 personnes lors d’une manifestation à Londres qu’il voulait être « le plus grand rassemblement patriotique que ce pays n’ait jamais vu ». S’il existe une filiation nette entre l’extrême droite des années 60 et 70 et celle d’aujourd’hui, l’actuelle dispose de ses propres spécificités.Internet, refuge des provocateursDans les colonnes du Guardian, Jacob Davey – membre de l’Institut pour le Dialogue Stratégique (ISD) – assure que le Royaume-Uni, à l’instar du reste du monde – dispose d’une « mouvance d’extrême droite de plus en plus décentralisée ». « Il y avait des noms connus aux rassemblements, y compris des néonazis assumés, mais aussi des locaux inquiets et des hooligans », dépeint le directeur de la recherche et des politiques sur les mouvements d’extrême droite à l’ISD, avant de conclure que « tous ces gens sont liés par ces réseaux en ligne peu structurés, stimulés par cynisme par des acteurs souvent extérieurs au pays et galvanisés par la désinformation virale en ligne provenant de sources inconnues et non fiables ».Dès lors se pose la question d’interrompre ces menaces, physiquement insaisissables. « Aucun fact-checking ou aucune rectification ne risquait de pouvoir faire baisser la température de ces manifestations », déplore Milo Comerford – responsable de recherche à l’ISD – à l’AFP. Dans The Guardian, Stephan Lewandowsky, professeur à l’université de Bristol suggère une modification des algorithmes utilisés par les réseaux sociaux pour privilégier la valorisation d’une « information de qualité » plutôt que celle qui fait « scandale ».Il plaide aussi pour la suspension des comptes. « Si vous expulsez quelqu’un d’une plateforme, son influence diminue et les personnes qui le suivaient vont également ailleurs », constate Stephan Lewandowsky. Mais, désormais de simples messages comme « Nottingham se soulève, nous serons là à 15 heures samedi », diffusés sur une boucle Telegram – un réseau social russe réputé pour protéger l’identité de ses utilisateurs – suffisent à instaurer le désordre et « personne n’a idée de qui il s’agit », déplore Joe Mulhall, directeur de recherche à Hope not Hate.

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Publish date : 2024-08-06 18:04:48

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L’Express

« C’est magique » : au Parc des Champions du Trocadéro, le sacre des médaillés olympiques

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On pourrait croire aux premières minutes du concert d’une superstar. Debout devant leurs sièges chauffés par le soleil brûlant, 13 000 spectateurs s’apprêtent à accueillir leur nouvelle idole au Parc des Champions, stade dressé le temps des Jeux olympiques au milieu des jardins du Trocadéro, dans le VIe arrondissement de Paris. Pour les chanceux arrivés assez tôt pour se trouver une place en tribune, la vue est à couper le souffle : la scène qui accueille les athlètes fait face à la majestueuse Tour Eiffel, éclairée par les reflets dorés de la fin d’après-midi, tandis que le Palais Chaillot sert de luxueux arrière-plan à l’entrée des artistes. Pour les spectateurs qui se pressent dans la fosse, le spectacle n’est pas moins magique : sans avoir déboursé un centime, ils pourront presque toucher les athlètes internationaux qui défileront à quelques mètres à peine.La musique monte d’un cran, et sur les écrans géants, le visage de Léon Marchand finit par apparaître. La foule exulte. Le jeune homme de 22 ans, qui a décroché quatre médailles d’or en quatre jours durant les épreuves de natation de cette première semaine des JO, s’élance des coulisses avec un large sourire aux lèvres. Le Toulousain n’a plus rien du timide nageur des premiers jours de la compétition : lunettes de soleil sur le nez, il prend possession de la scène torse nu, acclamé par le public. Vite rejoint par les autres membres de l’équipe de France – qui ont également fait tomber la chemise -, les Bleus vont vibrer les supporters, qui entament religieusement un « clapping » lancé par Florent Manaudou. Le porte-drapeau français tente de répondre aux questions de l’animatrice, mais son intervention est masquée par les « Florent » scandés par les spectateurs, qui laissent rapidement place aux premières notes de La Marseillaise. Le « roi Léon », lui aussi, est largement plébiscité par ses fans, qui martèlent un tonitruant « Merci Léon » durant toute la longueur de son intervention.Sur la scène, la légende de la natation Michael Phelps, qui a inauguré quelques minutes plus tôt la cérémonie, montre également son admiration pour le jeune nageur, levant son bras vers les photographes et les caméras en signe de victoire. A leurs côtés, la médaillée d’argent aux 1 500 mètres nage libre femmes Anastasiia Kirpichnikova, tout aussi célébrée, se prête aux jeux des selfies, posant volontiers au rythme de l’hymne olympique ou de la musique de Gala, Freed from desire. Dans les tribunes, Louis est conquis. « Pour moi, la natation est le meilleur sport des JO. Et voir ces athlètes de légende ici, à quelques mètres de moi et de manière totalement gratuite, c’est magique ! », commente ce Parisien, venu encourager les Français avec sa compagne. Pour sa voisine de gradin Julie, qui habite également la capitale, l’occasion était trop belle : « Je suis venue pour l’ambiance JO, profiter un peu de ce cadre incroyable, et voir notre nouvelle star », glisse-t-elle en désignant Léon Marchand du regard. Il y a deux semaines, la jeune femme n’avait encore jamais entendu parler du nageur, et ne connaissait pas la dizaine d’athlètes qui se succèderont sur scène pour célébrer leur victoire. « Mais honnêtement, les JO m’ont donné envie de regarder plus de compétitions, et de m’intéresser un peu plus au sport ! », admet-elle dans un sourire. »Ça nous permet d’avoir notre petit bout de JO »La Francilienne n’est pas la seule à s’être laissée séduire par l’ambiance bouillonnante de la compétition dans les rues de Paris. Chaque après-midi depuis le 29 juillet, le même ballet se répète aux alentours de la place du Trocadéro. Lorsque le Parc des Champions est ouvert, des milliers de touristes, de fans de sport ou de simples curieux commencent à affluer, vers 16 heures, depuis les bouches de métro ou les rues adjacentes. Portant fièrement le drapeau, le maillot ou les couleurs de leur nation, ils avancent à pas pressés, déterminés à rendre hommage aux athlètes qui les ont fait vibrer durant les 24 ou 48 heures précédentes. Les places sont rares, et nombreux sont les retardataires à exprimer leur frustration lorsque les bénévoles leur refusent l’accès aux jardins : la jauge est limitée à 13 000 spectateurs, et les premiers arrivés sont les premiers servis. Dans la file qui mène au stade éphémère, des accents italiens, serbes, britanniques ou portugais se mêlent aux commentaires de Français encore époustouflés par la prestation de Léon Marchand, ou subjugués par les performances du judoka Teddy Riner.Chaque soir, les tribunes désertes se remplissent en quelques minutes d’une foule hétéroclite, internationale, chauffée à blanc par les animateurs et les bénévoles. La veille, lundi 5 juillet, Alexandre perdait déjà sa voix avant même le début des festivités. Après trois jours de fermeture, le Parc des Champions vient alors de rouvrir, et ce vingtenaire est bien déterminé à faire la fête. « L’ambiance ici est fantastique, 13 000 personnes qui hurlent, dansent, chantent, applaudissent le sport… Je ne voulais louper ça pour rien au monde », confie-t-il à L’Express. Même joie du côté d’Aline, mère de trois enfants spécialement venue du Pas-de-Calais. « Nous, on n’a pu voir aucune épreuve, parce que les places étaient bien trop chères. Alors ça nous permet d’avoir notre petit bout de JO à nous, que les enfants se souviennent de cet événement historique », plaide-t-elle en agitant un éventail. Il fait plus de 30 degrés, et la famille attend depuis 15 heures dans l’espoir d’obtenir des places assises.A 17h30, le spectacle d’ouverture peut enfin commencer : en ce début de semaine, 30 danseurs menés par le chorégraphe Mourad Merzouki débarquent sur la scène, et enchaînent les figures, perchés sur des échasses, à rollers ou en BMX. Des olas traversent les rangs du public, tandis que des drapeaux de toutes les couleurs s’agitent en prévision du défilé à venir. Le Norvégien Markus Rooth, médaillé d’or du décathlon qui s’est déroulé le samedi précédent, est le premier à ouvrir le bal. Puis, sous les applaudissements du public, le tennisman Novak Djokovic fait son entrée, provoquant les hurlements du public. Angela en a les larmes aux yeux : cette jeune Serbe de 20 ans, qui habite à Paris depuis quelques mois, n’aurait jamais cru voir son idole « en vrai ». « Jamais de ma vie je n’aurais pu me payer des places pour Roland-Garros, et on ne sait pas encore quelle sera la suite de sa carrière. Le voir ici, le fait de pouvoir l’applaudir, c’est une occasion unique ! », s’exclame-t-elle en agitant son drapeau aux couleurs de son pays. Autour d’elle, les spectateurs scandent inlassablement le nom de « Djoko », lui-même emporté par les émotions du public. « Vous avez été le soutien le plus incroyable du monde, vous avez une énergie de dingue », souligne le médaillé d’or, avant de rejoindre les coulisses sur la chanson de Queen We will rock you, reprise en chœur par 13 000 voix.Dans une ambiance électrique se succèdent ainsi les cyclistes Valentin Madouas et Christophe Laporte, respectivement médaillés d’argent et de bronze, l’archère médaillée de bronze Lisa Barbelin, ou encore l’équipe de France de judo, menée par Teddy Riner. A l’apparition du quintuple médaillé d’or olympique – dont trois en individuel -, les cris redoublent : le champion n’était pas annoncé dans la programmation du soir. « Mais c’est Teddy, il est là ! Il est venu ! », s’exclame Myriam. La Parisienne donne de la voix, lance une ola, une Marseillaise. « Il faut l’honorer comme il se doit, c’est un peu notre nouvelle Marianne, notre nouveau symbole national ! », hurle-t-elle sans lâcher l’athlète des yeux. Devant la Tour Eiffel, les Bleus font le show, enflamment le public en lançant des battles de danse ou des chants à l’honneur de Joan-Benjamin Gaba. Myriam est conquise. « La France est magique, c’est une vraie réussite ! Je suis époustouflée », confie-t-elle en observant le soleil se coucher sur le Trocadéro. Si elle le peut, elle reviendra demain. Pour acclamer « Léon, Florent et tous les autres ».

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-08-06 20:20:17

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L’Express

Kamala Harris : pourquoi le choix de Tim Walz comme colistier est tout sauf hasardeux

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Le ballet des voitures devant sa résidence de Saint Paul dans le Minnesota, quelques heures avant l’annonce, avait quelque peu levé le suspense. Après deux semaines de réflexion, Kamala Harris a désigné, ce mardi 6 août, Tim Walz, le gouverneur du « North Star State » comme son colistier en vue de la présidentielle du 5 novembre prochain.Une première décision stratégique pour la candidate démocrate, qui cherche à conserver son élan après un départ en fanfare, quelques semaines après le retrait de Joe Biden, le 21 juillet.A 60 ans, cet ancien coach de football américain qui a commencé sa carrière par 24 ans au sein de la Garde nationale avant de devenir professeur de géographie dans un lycée du Minnesota, n’a pas le profil d’un cacique de Washington. En choisissant cet homme au physique de grand-père débonnaire, Kamala Harris joue clairement la carte de la complémentarité.Avec son amour de la chasse et de la pêche, « il a ce côté très concret de l’expérience quotidienne, que beaucoup démocrates n’ont pas su trouver pour parler à certaines franges de l’électorat », note Nicole Bacharan, historienne spécialiste des Etats-Unis. Un vrai atout pour la candidate, originaire de Californie, et plébiscitée par l’électorat urbain et diplômé de la côte ouest, comme de la côte est. « Kamala Harris a fait le choix d’un homme blanc rassurant, symbolisant le midwest de l’Amérique moyenne. C’est malin ! Loin du San Francisco’woke' », complète l’historienne Françoise Coste. »Harris cherche à toucher les électeurs blancs indépendants et modérés »Pour remporter la victoire en novembre, les démocrates savent qu’ils devront élargir leur base. « Tim Walz bénéficie de la même crédibilité que Joe Biden auprès des catégories populaires blanches, souligne Charles Kupchan, professeur à l’université Georgetown et ancien conseiller de Barack Obama. A travers sa nomination, Kamala Harris cherche à toucher les électeurs blancs indépendants et modérés du Midwest. »L’équipe de campagne de Harris sait qu’ils seront déterminants pour reconstruire le « Blue Wall » (le « mur bleu », la couleur des démocrates) dans cette région du centre nord des Etats-Unis qui compte de nombreux Etats-clés comme le Michigan, la Pennsylvanie ou le Wisconsin.Jusqu’alors relativement inconnu du grand public, ce natif du Nebraska – qui a été élu du Congrès pendant douze ans avant de devenir gouverneur du Minnesota en 2019 – avait récemment gagné en notoriété après une série d’attaques bien senties contre Donald Trump et son entourage qu’il n’a eu de cesse de présenter comme « des mecs bizarres ». Vocable ensuite repris par le camp démocrate dans les médias et sur les réseaux sociaux.Sa présence sur le ticket démocrate a aussi l’avantage de donner des gages à l’aile gauche du parti. « Tim Walz a la capacité de rassembler cette partie du camp démocrate et a pris des décisions très progressistes dans son Etat sur des sujets comme le droit à l’avortement ou le climat », pointe Nicole Bacharan. Au cours de son mandat de gouverneur, Tim Walz a entre autres légalisé l’usage de la marijuana, renforcé le contrôle des armes à feu, et s’est engagé à faire du Minnesota un sanctuaire pour les femmes souhaitant recourir à une IVG. « C’est le premier non-avocat sur un ticket démocrate depuis 1980…, relève Françoise Coste. Son profil va plaire aux syndicats ».A l’inverse d’un J.D. Vance, colistier de Trump, sous le feu des critiques depuis sa nomination, renforcera-t-il, lui, la candidature Harris ? Son baptême du feu dans les heures qui viennent donnera de premiers éléments de réponse. L’élu devrait être présent lors d’un premier meeting en tandem avec la vice-présidente ce mardi soir à Philadelphie avant d’enchaîner avec d’autres Etats-clés durant la semaine. L’occasion pour la candidate démocrate de vérifier si, de son côté, l’alchimie avec son nouveau colistier fonctionne.

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Author : Paul Véronique

Publish date : 2024-08-06 20:36:10

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L’Express

Proche-Orient : le Hezbollah et l’Iran « obligés de riposter » contre Israël, dit Nasrallah

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Les tensions entre le Hezbollah libanais et Israël s’intensifient un peu plus chaque jour. Lundi 5 août, trois personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur Meiss El-Jabal, un village libanais frontalier d’Israël. Tandis que l’armée israélienne a fait état de deux militaires blessés dans une attaque aérienne du Hezbollah en Haute-Galilée du Liban. Face à cette situation explosive, la Chine a, à son tour, appelé ses ressortissants à ne pas se rendre au Liban. Et le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, d’exhorter tous les protagonistes des conflits au Proche-Orient à « casser ce cycle » de violences notamment en scellant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas.Les infos à retenir⇒ Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté tous les protagonistes à « casser ce cycle » de violences⇒ Selon une enquête de l’ONU, neuf employés de l’UNRWA « pourraient avoir été impliqués » dans l’attaque du 7 octobre⇒ La Chine déconseille, à son tour, à ses ressortissants de se rendre au LibanLe Hezbollah et l’Iran « obligés de riposter » contre Israël, dit NasrallahLe chef du Hezbollah au Liban a affirmé ce mardi que sa formation pro-iranienne et l’Iran étaient « obligés de riposter » à Israël, « quelles qu’en soient les conséquences », après les assassinats du chef politique du Hamas et du responsable militaire du Hezbollah.Dans un discours retransmis en direct, Hassan Nasrallah a affirmé que le Hezbollah riposterait « seul ou dans le cadre d’une réponse unifiée de tout l’axe » de la résistance, dirigé par Téhéran et qui regroupe ses alliés dans la région.L’aviation israélienne survole Beyrouth à basse altitude et franchit le mur du sonL’aviation israélienne a survolé mardi à basse altitude Beyrouth et franchi le mur du son, les bangs supersoniques semant la panique, peu avant un discours prévu du chef du mouvement libanais Hezbollah Hassan Nasrallah, selon des journalistes de l’AFP. « L’aviation israélienne a franchi le mur du son au-dessus de la capitale et de plusieurs régions à deux reprises », a de son côté indiqué l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).La suspension des vols Air France et Transavia vers Beyrouth prolongée au moins jusqu’à jeudi inclusLes compagnies aériennes Air France et Transavia France prolongent à nouveau la suspension de leurs liaisons entre Paris-Charles de Gaulle et Beyrouth jusqu’au jeudi 8 août inclus, en raison de la situation géopolitique au Liban, a fait savoir mardi Air France à l’AFP.La reprise des opérations interrompues depuis le 29 juillet « sera soumise à une nouvelle évaluation de la situation sur place », indique la compagnie aérienne française, en précisant que cette « décision s’applique aussi à Transavia France ». Outre Air France et Transavia, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers la capitale libanaise, sur fond de crainte d’une escalade militaire entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah, à l’instar du groupe allemand Lufthansa, qui a interrompu ses vols vers Beyrouth jusqu’au 12 août.Blinken appelle tous les protagonistes au Proche-Orient à « casser ce cycle » de violencesLe chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté ce lundi tous les protagonistes des conflits au Proche-Orient à « casser ce cycle » de violences notamment en scellant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas.Le secrétaire d’Etat a assuré que les Etats-Unis faisaient tout pour prévenir un risque de confrontation militaire entre l’Iran et Israël depuis l’assassinat du chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh. « L’escalade n’est dans l’intérêt de personne. Cela ne peut conduire qu’à plus de conflits, de violences et d’insécurité. Il est ainsi crucial que nous cassions ce cycle en parvenant à un cessez-le-feu à Gaza », a plaidé Antony Blinken devant la presse au département d’Etat. « Nous sommes impliqués dans une diplomatie intense jour et nuit avec un message très simple : tous les protagonistes doivent éviter l’escalade », a martelé le secrétaire d’Etat américain au côté de son homologue australienne Penny Wong qu’il recevait au département d’Etat.Iran : « aucune arrestation » jusqu’à présent dans l’enquête sur l’assassinat de HaniyehL’Iran n’a jusqu’à présent procédé à « aucune arrestation » concernant l’assassinat dans la capitale iranienne la semaine dernière du chef politique du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, que Téhéran a attribué à Israël, a indiqué ce mardi le pouvoir judiciaire. »Les investigations nécessaires ont été lancées » et les résultats « seront annoncés dès que l’enquête sera terminée », a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir. « Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a été effectuée concernant cette affaire », a-t-il ajouté, précisant que les enquêtes impliquent des responsables de l’armée iranienne. Selon les Gardiens de la révolution, armée idéologique d’Iran, Ismaïl Haniyeh a été tué le 31 juillet par un « projectile de courte portée » tiré sur la résidence où il séjournait dans le nord de Téhéran.Neuf employés de l’UNRWA « pourraient avoir été impliqués » dans l’attaque du 7 octobreNeuf employés de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) « pourraient avoir été impliqués » dans les attaques du Hamas du 7 octobre en Israël, selon l’enquête interne des Nations unies qui portait sur 19 personnes accusées par Israël.Fin janvier, les autorités israéliennes avaient d’abord accusé 12 employés de l’UNRWA d’implication dans l’attaque du 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien, déclenchant une tempête contre l’agence, colonne vertébrale de l’aide humanitaire à Gaza. Sept autres noms avaient ensuite été ajoutés à la liste. D’importants donateurs avaient alors suspendu leur financement de l’agence, qui compte plus de 30 000 employés travaillant au service de 5,9 millions de Palestiniens dans la région, dont 13 000 à Gaza. Selon un porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ces employés vont être licenciés.La Chine déconseille à ses ressortissants de se rendre au Liban »Compte tenu des circonstances particulières actuelles », les ressortissants chinois qui se rendraient au Liban « pourraient être confrontés à des risques sécuritaires plus élevés et l’assistance (de l’ambassade) pourrait en être affectée », a indiqué la représentation chinoise à Beyrouth. Les citoyens chinois sont appelés à être « très vigilants, renforcer leurs mesures de sécurité et se tenir prêts aux situations d’urgence », a ajouté l’ambassade dans un communiqué publié lundi soir, au ton plus modéré que d’autres pays.Plusieurs capitales ont appelé ces derniers jours leurs ressortissants à quitter le Liban, face aux craintes d’une escalade militaire dans la région. Le Hezbollah libanais échange depuis des mois quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne à la frontière, en soutien aux Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza.Prisonniers palestiniens torturés : des experts de l’ONU dénoncent une « impunité absolue »Dix experts de l’ONU ont mis en garde lundi contre « l’escalade du recours à la torture » en Israël contre les prisonniers palestiniens depuis la guerre à Gaza, dénonçant une « impunité absolue » et appelant à prévenir un crime contre l’humanité.Ils dénoncent « le silence des Etats […] après l’émergence de témoignages et de rapports sur des allégations de mauvais traitements et de torture », et appellent « à faire pression sur Israël » en vue de mettre en œuvre un système d’accès, de surveillance et de protection des détenus palestiniens. Les experts affirment avoir reçu « des informations étayées » faisant état de nombreux cas de torture, d’agressions sexuelles et de viols, « dans des conditions inhumaines atroces ».

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Publish date : 2024-08-06 18:22:28

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L’Express

Présidentielle américaine : Tim Walz, un gouverneur chevronné choisi comme colistier par Kamala Harris

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Sa décision devait être annoncée ce mardi soir, lors d’un meeting en Pennsylvanie. Mais l’information est venue un peu plus tôt. Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre, a choisi Tim Walz comme colistier, selon des médias américains ce mardi 6 août. Le gouverneur de l’Etat du Minnesota, âgé de 60 ans, est notamment réputé pour avoir pris des mesures considérées comme progressistes depuis son accession en 2019 à la tête de cet Etat du « Midwest », région clef pour novembre.Celui qui deviendrait le vice-président de Kamala Harris, si cette dernière était élue le 5 novembre face à Donald Trump, sera présent avec celle-ci pour un premier meeting en tandem ce mardi soir à Philadelphie, en Pennsylvanie. Ils enchaîneront ensuite avec plusieurs autres Etats pivots d’ici samedi pour une tournée qui doit donner le ton de leur entente et de leur complémentarité.Enseignant en Chine et surveillant de cantinePour Tim Walz, ce choix vient consacrer un parcours atypique pour cet ancien professeur devenu gouverneur. Pas franchement connu en dehors des frontières de son Etat du Minnesota, le sexagénaire s’est illustré ces dernières semaines par ses petites piques répétées à l’encontre de Donald Trump et de son entourage, qu’il n’a cessé de qualifier de « mecs bizarres ». »Nous n’avons pas peur des mecs bizarres », a lancé cet élu affable, au débit rapide, lors d’une réunion de campagne. « Croyez en mon expérience d’enseignant, les brutes n’ont aucune puissance. » Ce natif du Nebraska a en effet passé de longues années dans le milieu de l’enseignement, notamment en tant que professeur de géographie et coach de football américain. Fait notable, cet homme aux petites lunettes rectangulaires, a enseigné quelques mois en Chine, juste après les événements de Tiananmen du printemps 1989. »Le fait de pouvoir être dans un lycée chinois à ce moment crucial me semblait vraiment essentiel », confiera-t-il des années plus tard devant une commission du Congrès américain, où il siégera durant 12 ans. Quand ont circulé les premières rumeurs sur sa désignation comme colistier de Kamala Harris, certains internautes se sont demandé si la paire avait vraiment le même âge, assortissant leurs messages d’une photo de Tim Walz, le crâne dégarni. « J’ai été surveillant de cantine pendant 20 ans. Tu ne fais pas ce boulot sans t’arracher les cheveux », a répondu sur X l’élu de 60 ans, avec humour.Des crises majeuresEn janvier 2019, Tim Walz accède au poste de gouverneur du Minnesota, un Etat de la région des Grands Lacs, frontalier du Canada. A peine un an plus tard, il est contraint de jongler avec deux crises majeures : la pandémie de Covid-19 et la mort de l’Afro-Américain George Floyd, sous le genou d’un policier blanc.Minneapolis, la plus grande ville de l’Etat, s’embrase, le point de départ d’un immense mouvement de manifestations anti-racistes qui secoue l’Amérique durant de longs mois. Les républicains accusent le gouverneur d’être trop laxiste dans sa gestion de la criminalité, quand les démocrates louent au contraire son bilan en matière de protection du droit à l’avortement.Après l’arrêt de la Cour suprême de juin 2022, annulant la protection constitutionnelle de l’IVG, Tim Walz s’est en effet engagé à faire de son Etat un sanctuaire pour les femmes cherchant à avorter. Une clinique, située dans l’Etat voisin du Dakota du Nord, bien plus répressif, a alors déménagé de son côté de la frontière. En mars 2024, il a participé au premier déplacement d’une vice-présidente dans une clinique prodiguant des avortements, Kamala Harris, avec qui il espère désormais accéder à la Maison-Blanche.

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Publish date : 2024-08-06 15:26:15

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L’Express

JO 2024, l’histoire secrète de la vasque olympique : tractations à l’Elysée, pompiers en panique…

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« On se serait cru dans un film d’espionnage », s’exclame Jérôme Giacomoni, président de l’entreprise Aerophile, qui a conçu le ballon porteur de la flamme. Des mois avant que le grand public ne découvre l’aéronef olympique lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, tous les collaborateurs impliqués ont œuvré dans le plus grand secret pour garder la surprise intacte. « Notre atelier, situé sur les bords de Loire près de Nantes, a l’énorme avantage d’être niché en pleine nature, au milieu des cigognes et des aigrettes. Il n’y avait pas plus tranquille pour réaliser les derniers tests », raconte Aurélien Meyer, directeur artistique de l’atelier Blam chargé de réaliser la vasque. C’était sans compter sur la vivacité des pompiers voisins. »A peine avait-on commencé à élever la « flamme » – en réalité un ensemble composé d’eau et de lumière – à l’aide d’une grue que nous les avons vus débarquer, croyant à un incendie », s’amuse Axel Morales, designer en charge du projet chez EDF. Preuve que l’illusion était parfaite !Des spectateurs ébahisLes professionnels du feu ne sont pas les seuls à s’y être laissé prendre. Lors de la soirée d’ouverture des JO, le 26 juillet dernier, le milliard de téléspectateurs du monde entier a suivi ébahi les images des derniers porteurs de la flamme, Marie-José Pérec et Teddy Riner, s’avançant vers la majestueuse vasque puis abaissant leurs torches avant que celle-ci ne « s’embrase » et s’envole dans le ciel, hissée par un ballon. Dès minuit, le site de réservation en ligne permettant d’obtenir un laissez-passer pour venir admirer l’objet volant posé dans le grand bassin du jardin des Tuileries a été pris d’assaut. Résultat : 110 000 billets – gratuits – distribués en 24 heures ! Ces derniers jours, les quelques chanceux qui réussissent à obtenir le précieux sésame multiplient selfies et photos devant l’immense sphère, certains Français brandissant le drapeau tricolore ou arborant crânement le tee-shirt « Paris 2024 ». Le mot qui revient le plus souvent ? La « fierté » ressentie face à cet objet volant immédiatement adopté par une majorité de Parisiens.Chaque soir, sur la grande esplanade des Tuileries, la foule se presse pour la voir s’envoler à partir de 22 heures, au son de concerts improvisés. « L’idée de départ était vraiment de créer ce rendez-vous quotidien à la tombée de la nuit », explique Thierry Reboul, le directeur exécutif des cérémonies de Paris 2024. Pari gagné. Mathieu Lehanneur, le designer chargé de dessiner à la fois la vasque et les torches olympiques, décrit le « relais entre le soleil qui se couche et le ballon qui prend la route des airs au moment où la tour Eiffel se met à scintiller ». C’est de lui qu’est née l’idée de faire voler la flamme. Un projet un peu fou qui lui permet, fin 2022, de faire la différence et de remporter le concours organisé par Paris 2024 auquel participait une dizaine de designers. Très vite vient se greffer une deuxième aventure parallèle : celle d’EDF, dont le laboratoire Innovation travaillait déjà depuis plusieurs années à l’élaboration d’une flamme décarbonée entièrement électrique.L’étude de plusieurs dizaines de prototypes finira par déboucher sur l’installation finale : un anneau de 7 mètres de diamètre, intégrant 40 projecteurs LED venant éclairer une forme de nuage créée par 200 buses de brumisation haute pression. Sans oublier ces ventilateurs venant faire danser ces particules d’eau au-dessus de la lumière et créer cette illusion de flamme. Une prouesse technologique ! Le plus difficile aura été de garantir l’acheminement des flux d’électricité et d’eau à 60 mètres du sol lorsque la vasque est en vol. « Nous nous sommes également heurtés à des contraintes de poids puisque la nacelle du ballon ne pouvait supporter plus de 1,5 tonne », note Axel Morales. Avant d’ajouter : « Il y a aussi tout ce que vous ne voyez pas, l’immense machinerie présente en sous-face du bassin des Tuileries. »Le CIO attaché à cette liturgie du relais de la flammeL’autre défi, et non des moindres, était d’obtenir l’aval du Comité international olympique (CIO). Jusqu’ici, la vasque olympique avait toujours accueilli une vraie flamme avec combustible. « Le CIO a toujours été très attaché à cette liturgie du relais de la flamme allumée à Olympie. A ce feu sacré transmis à travers les mers, les océans, les montagnes… Allait-il accepter de déroger un peu à la tradition ? », se souvient Mathieu Lehanneur. Un rendez-vous est organisé en 2023, avec le président, Thomas Bach, qui finira par se laisser convaincre pour le plus grand soulagement de l’équipe.Le choix du site n’est pas non plus allé de soi et a fait l’objet de vives discussions. Mathieu Lehanneur fait d’abord part de son souhait d’installer la vasque au Trocadéro. « Ce qui l’aurait placée dans le champ de la tour Eiffel, or cette perspective n’était pas souhaitable car on ne peut pas rivaliser avec la Dame de fer », observe Thierry Reboul qui, lui, plaide pour la cour Carrée du Louvre, mais se heurte au scepticisme de la Ville de Paris. « Cela ne nous semblait pas correspondre à la philosophie de ces Jeux basée sur l’ouverture. Pour nous, il était important que ce symbole puisse être vu de loin et par le plus grand nombre », se remémore Pierre Rabadan, l’adjoint aux Sports, qui dit avoir émis l’idée du jardin des Tuileries, insistant sur la force de l’alignement de l’œuvre dans l’axe de la pyramide du Louvre, de l’obélisque de la place de la Concorde et de l’Arc de triomphe. « L’arbitrage a été compliqué car l’Elysée poussait pour la cour Carrée du Louvre, endroit où Emmanuel Macron avait fêté sa victoire en 2017 », confie l’un des acteurs au cœur des tractations. La présidence confirme que la cour Carrée a été envisagée parmi plusieurs propositions, mais réfute avoir formulé une préférence.La sélection de cet emplacement avait également les faveurs de la préfecture de police de Paris. Installer la vasque olympique dans un endroit fermé aurait épargné bien des sueurs froides aux responsables chargés de la sécurisation des lieux. « Vous imaginez bien que nous n’avons pas été accueillis à bras ouverts avec notre idée d’envoyer dans les airs un aéronef alimenté en eau et en électricité, sans pilote embarqué », confie Mathieu Lehanneur. Enormément de questions se posent alors : que se passera-t-il en cas de tempête ? Si le ballon tombe ? En cas de problème électrique ? Si un homme armé se met à tirer sur l’appareil ? Enfin, l’autre grande difficulté rencontrée par les différentes équipes chargées d’élaborer la vasque, la fausse flamme ou le ballon a été de devoir travailler chacune de leur côté pour des raisons de confidentialité. « Chacun a fait les tests séparément pour éviter que quelques curieux aient l’idée de prendre en photo l’œuvre finale », reconnaît Jérôme Giacomoni qui, lui, n’a fait monter son ballon dans le ciel de Paris qu’à deux reprises à 3 heures du matin quelques jours avant l’ouverture des JO.Des pétitions circulent pour sa conservationLa dernière inconnue qui a maintenu l’équipe en apnée jusqu’au bout fut la météo car si le ballon a été conçu pour voler sous la pluie voire la grêle, il ne résiste pas aux vents forts. « Toute l’équipe a ressenti une émotion incroyable lorsque le ballon s’est envolé. D’autant que, comme il n’y avait pas eu de répétition générale, c’était la première fois que nous voyions le résultat final », insiste Jérôme Giacomoni. Depuis, des pétitions circulent pour que le ballon soit maintenu après la fin des Jeux olympiques et paralympiques. Le 29 juillet, sur France Bleu Paris, la maire, Anne Hidalgo, a fait part de son souhait de la conserver, au même titre que les anneaux olympiques accrochés à la Tour Eiffel et les statues des dix femmes françaises apparues sur la Seine lors de la cérémonie, tout en précisant qu’elle n’était pas « la seule à décider ». « Il sera compliqué de conserver la vasque dans ce jardin classé, voilà pourquoi d’autres endroits sont actuellement à l’étude », indique Pierre Rabadan.Tandis que, de leur côté, ceux qui militent pour le maintien de la fameuse sphère aux Tuileries mettent en avant l’écho historique de l’événement : car c’est précisément dans ce jardin des Tuileries que s’est déroulé le premier vol en ballon à gaz du physicien Jacques Charles le 1er décembre 1783 devant 400 000 personnes médusées. Près d’une centaine d’années plus tard, en 1878, c’est à nouveau aux Tuileries qu’un ingénieur français, Henri Giffard, expose son invention, un ballon captif relié à la terre par un treuil. « Les ancêtres des ballons que nous produisons aujourd’hui », explique Jérôme Giacomoni, qui a trente ans d’expérience à son actif et peut se targuer de faire voler aujourd’hui 120 engins dans le monde entier. Dont le ballon Generali installé dans le parc André Citroën du XVe arrondissement parisien en 1999, à l’occasion des festivités du passage à l’an 2000. En 1995, lors d’une interview accordée à L’Express, le jeune entrepreneur avait confié son souhait de faire voler un ballon aux dessus des Tuileries en hommage à ses illustres prédécesseurs. « Aujourd’hui, mon rêve se réalise », souffle celui qui passe désormais toutes ses soirées sur place et ne semble pas pressé de redescendre de son nuage.

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Author : Amandine Hirou

Publish date : 2024-08-06 11:58:28

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L’Express

« JO : je n’oublierai jamais de tels moments de grâce » : nos lecteurs réagissent à l’actualité

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JO : une superbe mise en SeineJean-Claude Albert, Mudaison (Hérault)Nous étions, nous dit la presse, 2 milliards à suivre l’éblouissante cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Immense émotion individuelle, collective, planétaire lorsque, pour le final, Céline Dion a interprété l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf. Sous le regard étincelant d’une tour Eiffel parée de mille colliers de lumière, le ballon de la flamme tournoyait, porté par des multitudes de notes blanches, noires. Il ne pleuvait pas sur Paris ; ce sont les nuages qui versaient des larmes. Je n’oublierai jamais de tels moments de grâce, cette nuit de magie, cet hommage universel de nos artistes, de notre culture française aux talentueux sportifs olympiques, paralympiques, de la planète. (« Paris émerveille le monde sous le déluge » : la presse étrangère conquise par la cérémonie d’ouverture, sur Lexpress.fr)La puissance du lobby LGBTAlain Rey, Carpentras (Vaucluse)La cérémonie d’ouverture des JO était placée sous le signe de l’acceptation des différences. Ma différence, c’est que je juge blasphématoire la désolante prestation des drag-queens parodiant la Cène instituée par le Christ. Le lobby LGBT est décidément très puissant dans notre pays. Et ceux qui s’en désolent ne sont pas tous des fascistes… (Cérémonie d’ouverture des JO : « On vit dans une période où les religieux font feu de tout bois », sur Lexpress.fr)Les deux visages de l’abbé PierrePhilippe Jacob, Strasbourg (Bas-Rhin)Si Dieu existe, l’abbé Pierre aura eu à lui rendre des comptes lorsqu’il l’a rejoint. Reste son œuvre, titanesque, exceptionnelle, au service des plus démunis, et il semblerait qu’elle ait été totalement dénuée d’arrière-pensées. Nous autres essayerons de continuer à retenir le combat d’une vie tout entière consacrée à lutter contre la précarité, même si ce noble but n’effacera jamais les odieux dérapages qu’il se permit. (Icône française, l’Abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles, sur Lexpress.fr)Orthographe : non à la simplificationRobert Lacoste, Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)Je suis vraiment interloqué par l’article de Franck Ramus, qui relance ce vieux serpent de mer. La langue est la base même de la culture et de la formation de la pensée. Avec la logique de cet article, les ambitions d’un Jules Ferry n’auraient pu voir le jour. Apprendre à lire et écrire à toute une population « illettrée ». Pourtant ils l’ont fait. La difficulté de la maîtrise de la langue est plus liée à des méthodes d’apprentissage inadaptées qu’à une supposée difficulté de la langue elle-même. Ce n’est pas en baissant les exigences dans l’école que l’on élèvera l’âme et le niveau de culture de chacun. La France est un pays où la culture est importante et développée. Soutenons-la, au lieu de constamment lézarder ses fondations. (Simplifions l’orthographe pour libérer du temps à des apprentissages utiles. L’Express du 11 juillet.)La France d’après ? Je veux y croireGuylaine Remeur, Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes)Je vous écris ce petit mot après avoir lu avec un très grand intérêt votre numéro spécial après ces élections législatives. Que les politiques suivent les conseils de vos intervenants : Benoît Payan, Enrico Letta, Gaspard Koenig, pour ne citer qu’eux. Nous sommes dans un immense chaos, jamais je n’aurais pensé vivre cela, mais, aujourd’hui, je veux rester fière d’être française et veux croire aux hommes et femmes qui demain gouverneront. (Benoît Payan : « Tournons la page de la Ve, pour une nouvelle République », L’Express du 11 juillet.)ErratumUne erreur s’est glissée dans notre article concernant les souvenirs de JO de Jean-Pierre Raffarin. Lors des JO de Tokyo, en 1964, c’est sur 5 000 mètres et non sur 1 500 mètres que Michel Jazy a été battu. (J’en ai les larmes aux yeux, L’Express du 25 juillet).L’Express au cœur des Jeux olympiquesLe 26 juillet 2024 est désormais entré dans l’histoire française. Ce jour-là, la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris a ébloui le monde. Depuis plusieurs mois, et durant toute la compétition, la rédaction de L’Express s’est mobilisée pour vous faire vivre autrement cet événement historique qui n’arrive qu’une fois par siècle. Reportage à la Maison olympique d’Ukraine, enquêtes sur le dopage, grands entretiens, coulisses, vidéos, podcasts… Pour voir ces JO autrement qu’à la télévision, rendez-vous dans nos pages ou sur Lexpress.fr. Et ce n’est pas fini, puisque les Jeux paralympiques arrivent vite. Encore une fois, nous serons présents au quotidien pour vous faire vivre cette compétition autrement. En espérant vous faire vibrer comme le font si bien nos sportifs tricolores.

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Publish date : 2024-08-06 08:38:38

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Autisme, TDAH : les dégâts sans fin de la psychanalyse chez les enfants

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Elle ne compte plus les appels. Ici, une mère victime d’un signalement abusif pour mineur en danger ; là, un père qui bataille pour scolariser son enfant atteint d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA) dans une unité dédiée. « A chaque fois, le schéma est le même : les parents sont confrontés à des professionnels qui ne sont pas formés à la prise en charge de ces troubles du neuro-développement », souffle Marie*, une avocate spécialiste dans ce domaine. A la lecture des nombreux rapports rédigés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) envoyés par ses clients, Marie a très vite remarqué un autre problème : « Les travailleurs sociaux baignent dans les interprétations psychanalytiques. » La plus célèbre d’entre elles, popularisée notamment par le psychanalyste controversé Bruno Bettelheim, postule que les interactions entre les mères et leurs enfants joueraient un rôle primordial dans l’autisme. Une théorie totalement infondée scientifiquement – de nombreuses études ont démontré l’importance de la génétique dans l’apparition de ce trouble – mais qui est pourtant toujours mobilisée au sein de l’ASE.Exemple en 2024, dans la Marne. Deborah* fait l’objet d’un signalement pour son fils autiste, Maxime*, en raison d’un « mutisme total » et d’une « phobie sociale ». Les services sociaux qui la rencontrent estiment alors que leur relation est « fusionnelle » et qu’elle « freine le développement psycho-affectif de Maxime ». Plus loin, le rapport préconise de « rompre cette relation d’emprise mère-enfant », pour « espérer sortir Maxime de ses troubles ». Autre situation, un an plus tôt. Sollicitée dans le cas d’un garçon atteint d’un trouble du développement non spécifié, l’ASE estime là encore que l’enfant et la mère sont dans une relation « fusionnelle et d’interdépendance », qui « met en péril sa santé, sa sécurité et son évolution psychoaffective ». Outre un placement du garçon pour une durée de six mois, l’ASE sollicite une expertise psychiatrique de la mère et la mise en place de visites en présence d’un tiers, « si l’état de santé psychique de Madame le permet ». « Dans la moitié des cas, ces accusations sont absurdes, et j’arrive à faire en sorte que les parents récupèrent la garde de leurs enfants, commente Marie. Mais cette culpabilisation permanente des mères détruit de nombreuses familles. »Michèle Créoff a aussi vu les ravages des interprétations psychanalytiques. Durant dix ans, l’ancienne vice-présidente du Conseil national pour la protection de l’enfance a officié en tant qu’inspectrice de l’ASE et se souvient de l’utilisation excessive du « complexe d’Oedipe », une théorie freudienne selon laquelle l’enfant chercherait à entretenir un rapport amoureux avec le parent du sexe opposé. « Dans les affaires d’inceste, des travailleurs sociaux évoquaient cette piste du fantasme qui viendrait de l’enfant. Il y avait souvent en parallèle une minimisation de la violence de l’adulte, avec des expressions comme ‘comportement paternel inadapté’ », illustre-t-elle.De nos jours, la psychanalyse aurait toutefois « perdu de l’influence », mais la discipline resterait toujours présente dans « certaines formations aux métiers du social », précise Michèle Créoff. Exemple au sein d’Inkipit, un établissement situé à Toulouse, Albi et Tarbes. Damien*, un ancien élève, se remémore ce cours de psychologie du développement, où l’enseignant parlait longuement du complexe d’Oedipe. « Il disait de Freud et de Lacan qu’ils étaient aussi importants pour la science qu’un Einstein », raconte l’étudiant, qui se demande encore l’intérêt de ces notions pour son futur travail d’éducateur. Interrogé à ce sujet, David De Faria, le directeur de la structure, dit ne pas défendre la psychanalyse ou une quelconque obédience, « les intervenants étant recrutés pour leurs compétences ». S’il concède ne pas pouvoir surveiller les cours des mille formateurs qui interviennent chaque année dans son école, « la question des troubles du neurodéveloppement est en revanche abordée selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) », assure-t-il.Refus de poser des diagnosticsEn 2012, la HAS a écarté l’usage des approches psychanalytiques pour la prise en charge de l’autisme, en raison d’une « absence de données sur leur efficacité ». En 2018, un autre rapport, consacré cette fois aux troubles spécifiques du langage et des apprentissages (les TSLA, ou « troubles dys »), préconise une « démarche neuropsychologique », avec « un dépistage du trouble et un diagnostic de la spécificité de ce dernier ». Pourtant, au sein des centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP), des établissements gratuits qui accompagnent les enfants et adolescents qui en sont atteints, « la majorité des psychologues et psychiatres ont encore une pratique psychanalytique, et rejettent les diagnostics pour ne pas ’cataloguer ’l’enfant », dénonce Nathalie Groh, présidente de la Fédération française des Dys. A l’origine de ce refus notamment, un article de Freud, paru en 1919 : « La psychiatrie est exclusivement de nature descriptive. […] elle ne propose pas la moindre compréhension des faits observés », écrit le père de la psychanalyse. Dans un édito daté de 2024, Amandine Buffière, la présidente de la Fédération des CMPP (qui n’a pas répondu aux sollicitations de L’Express), soutient de son côté une position qui respecte « la singularité de chacun », et ne suit pas « des protocoles tout faits ».Au CMPP de Cenon, en Gironde, les professionnels, exclusivement psychanalytiques, « n’évaluaient pas les enfants avec des tests psychométriques et effectuaient une anamnèse [NDLR : un rapport qui retrace les antécédents médicaux] très sommaire, ce qui rendait impossible tout diagnostic valide », relate Jean-Yves Prigent, directeur de la structure depuis 2021. A son arrivée, le pédopsychiatre se souvient aussi d’ateliers théâtre en groupe, « où les enfants jouaient des scènes puis disaient ce qu’ils ressentaient, afin de construire un ’inconscient collectif' ». Ces pratiques, éloignées des recommandations de la HAS, ont alors entraîné de « nombreux retards dans les prises en charge », déplore Jean-Yves Prigent. Au point que le médecin a décidé de changer ce référentiel, en recrutant des neuropsychologues. « 80 % de l’équipe a démissionné, car ils refusaient de travailler à partir du cadre fixé par la HAS », raconte-t-il. Un cas loin d’être isolé… »C’est totalement inacceptable, martèle le Dr Etienne Pot, délégué interministériel aux troubles du neurodéveloppement. L’Etat n’a pas à financer des établissements et des services qui ne s’inscrivent pas dans les pratiques les plus modernes et les plus actualisées. » Ainsi, les agences régionales de santé, qui doivent déjà mener des missions d’inspection et de contrôle, bénéficieront bientôt de l’appui d’une « task force » nationale composée d’experts et de représentants des associations de familles, pour les aider à porter un regard neuf et plus distancié sur ces structures, précise-t-il.Des praticiens continuent de défendre le « packing »En dehors des CMPP, certains hôpitaux continuent aussi de défendre des prises en charge inspirées par les théories de Freud. « Impossible de le quantifier, mais je reçois encore suffisamment de courriers pour savoir que cela existe encore par endroits, et que cela pose problème », constate le Dr Pot. Des pédopsychiatres d’obédience psychanalytique comme Pierre Delion ou Bernard Golse, longtemps chefs de service respectivement au CHRU de Lille et à l’hôpital Necker à Paris, gardent une influence certaine. Désormais retraités, ils poursuivent les séminaires, dont le dernier, portant sur le concept psychanalytique de « psychose infantile » – aujourd’hui abandonné dans les classifications scientifiques internationales -, a eu lieu le 22 juin. Devant la centaine de personnes venues les voir, Pierre Delion maintient : « Les enfants psychotiques existent et sont sans doute plus nombreux que les enfants autistes. » Selon lui, la catégorie des troubles du neuro-développement qui s’est progressivement imposé répond à « une manipulation électoraliste » (sic), destinée à obtenir les voix des parents d’autistes opposés à la psychanalyse.Au cours de leur conférence, les deux pédopsychiatres évoquent aussi « l’angoisse d’effondrement » que ressentiraient les enfants autistes, à l’image des films d’animation de Tex Avery où les personnages « tombent du 15e étage ». Pour les aider à retrouver une « contenance », Delion et Golse défendent entre autres le packing, un traitement qui consiste à envelopper le patient de linges humides, désavoué par la HAS et interdit dans les centres médico-sociaux par une circulaire ministérielle de 2016. « Cette pratique doit être considérée comme une mise en danger de la santé, de la sécurité et du bien-être moral et physique des personnes accompagnées par ces établissements », peut-on notamment y lire. En 2018, Delion et ses collaborateurs ont pourtant publié une étude pour démontrer son efficacité. Mais l’absence d’un groupe contrôle avec des enfants n’ayant pas subi d’enveloppement ne permet pas de conclure à un quelconque effet thérapeutique du packing, explique sur son blog Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS en sciences cognitives.L’approche « intégrative », faux-nez des psychanalystesInterrogé par L’Express, Bernard Golse assume le contenu de ce séminaire : « Les classifications internationales ont retiré le terme de psychose infantile en raison de pressions issues des lobbys médicamenteux et des parents qui ne souhaitaient pas que l’on associe leurs enfants à la folie », soutient-il. Sur l’efficacité de la psychanalyse, le pédopsychiatre rappelle que « le rapport de la HAS de 2012 parle d’approches non consensuelles, mais rien ne fait consensus, puisque les thérapies cognitivo-comportementales sont aussi critiquées par les psychanalystes », argumente-t-il, en omettant que ce même texte évoque bien une « absence de données » relatives à l’efficacité de la psychanalyse.Concernant le packing, enfin, Bernard Golse dit « accorder une certaine valeur à la clinique », bien que lui-même n’ait jamais eu recours à ce traitement, qui « n’a rien de psychanalytique ». Egalement contacté, Pierre Delion, lui, concède que son étude était « boiteuse » : « Initialement, on avait prévu un groupe contrôle avec des enfants qui prenaient du Risperdal (un antipsychotique), sans packing. Mais le laboratoire pharmaceutique a retiré au même moment son indication dans le traitement de l’autisme, ce qui nous a contraints à revoir notre méthodologie », explicite-t-il, tout en continuant de défendre ses résultats. « Beaucoup de parents demandent encore le packing pour leurs enfants », assure-t-il.Marie-Aude Piot, pédopsychiatre à l’hôpital Necker dans l’ancien service de Bernard Golse, défend également cette pratique, bien qu’elle ne soit pas mise en oeuvre dans son établissement : « Le packing, lorsqu’il est éthique, permet de répondre à des moments d’angoisse et de réguler les affects de l’enfant », développe-t-elle. Au sein de son unité, la docteure prône une approche « multi-disciplinaire », mêlant psychanalyse et neurosciences. « Concernant l’autisme par exemple, il est important de faire des tests pour avoir très tôt un diagnostic. Mais cela n’exclut pas de regarder comment l’enfant est né dans le désir des parents (sic), et ce qui ne se dit pas dans ces relations », détaille-t-elle. David Cohen, docteur en neurosciences et chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital Pitié-Salpêtrière, avait quant à lui participé voilà quelques années à une étude soutenant l’efficacité des thérapies psychanalytiques dans le traitement de l’autisme – là encore sans groupe contrôle. Il n’a pas donné suite aux demandes d’entretien de L’Express.Un dogme maintes fois dénoncé »Beaucoup de praticiens vont dire qu’ils sont dans un courant dit ‘intégratif’, qu’ils respectent les recommandations de bonne pratique, tout en prenant en compte toutes les approches. Malheureusement, cela signifie surtout qu’ils continuent à ne pas se conformer aux pratiques validées par la science », s’agace Etienne Pot. Même son de cloche chez Franck Ramus : « Cette vision œcuménique ou intégrative n’a aucun sens. Les méthodes comportementales ont leur logique et leur efficacité, et je ne vois pas ce qu’elles peuvent gagner à être mélangées à un salmigondis psychanalytique. » A l’université de Paris, Fabien Vinckier, professeur de psychiatrie, est plus nuancé : « Il peut être intéressant, dans une logique de compréhension de l’esprit humain, de garder certaines idées comme l’inconscient. A condition de distinguer la question de la théorie de celle de l’efficacité. »Reste l’intérêt de la psychanalyse dans la prise en charge des adultes. Si les professionnels interrogés par L’Express soulèvent des problèmes « bien moins importants » que ceux rencontrés chez les enfants, son efficacité dans le traitement de la dépression ou du trouble de la personnalité borderline s’avère beaucoup plus faible que celle des approches cognitivo-comportementales, selon plusieurs études. « L’ennui, c’est que la majorité des patients malades vont être orientés vers cette forme de psychothérapie qui n’a pas fait ses preuves, ce qui retarde parfois leur guérison », déplore un psychiatre parisien, pour qui l’enseignement de la psychanalyse est encore trop présent dans les cursus de psychologie. Des psychiatres-psychanalystes continueraient aussi de proposer une prise en charge psychanalytique à des patients atteints de schizophrénie ou de dépression postpartum. « C’est la première maladie qui touche les femmes après l’accouchement. Les jeunes mamans ont juste besoin qu’on les aide, et éventuellement qu’on leur prescrive un traitement antidépresseur pendant quelques mois. Mais non, certains continuent à vouloir interpréter les causes de cette dépression, c’est terrible », s’agace un médecin. Une dizaine de psychiatres, « lassés » par la surreprésentation de la psychanalyse dans leur discipline, ont écrit il y a quelques années une lettre au ministère de la Santé. Avec cette question, lancinante : « Jusqu’à quand ce dogme jamais démontré aura-t-il une place dans le pays des Lumières ? »*Le prénom a été changé.

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Author : Stéphanie Benz

Publish date : 2024-08-05 16:59:03

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Proche-Orient : Macron et les dirigeants émirati et saoudien appellent à « la retenue »

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Les appels aux ressortissants étrangers à quitter le Liban se multiplient face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre, que la communauté internationale tente de prévenir. Le ministère libanais de la Santé a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu’une « frappe ennemie israélienne » avait tué deux personnes à Houla, dans le sud du pays.L’Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de la mort mercredi dernier du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans sa résidence à Téhéran. La veille, Israël avait revendiqué une frappe qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth.Les infos à retenir⇒ Macron et les dirigeants émirati et saoudien appellent à « la retenue »⇒ L’ONU appelle « à agir d’urgence » pour éviter un conflit au Moyen-Orient⇒ L’Iran dit avoir « légalement le droit » de punir Israël après la mort du chef du HamasProche-Orient : Macron et les dirigeants émirati et saoudien appellent à « la retenue »Le président français Emmanuel Macron, le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ont appelé ce lundi « tous les acteurs » au Proche-Orient « à la responsabilité et à la retenue pour éviter un embrasement régional ». »Je me suis entretenu avec le président Mohammed ben Zayed et le prince héritier Mohammed ben Salmane sur la situation au Proche-Orient. Nous appelons tous les acteurs à la responsabilité et à la retenue pour éviter un embrasement régional. Personne n’a intérêt à une escalade », a écrit sur le réseau social X le chef de l’Etat français, face à la montée des tensions entre Israël, l’Iran et son allié libanais, le Hezbollah.Je me suis entretenu avec le Président Mohamed bin Zayed et le Prince héritier Mohammed Ben Salman sur la situation au Proche-Orient.

Nous appelons tous les acteurs à la responsabilité et à la retenue pour éviter un embrasement régional.

Personne n’a intérêt à une escalade.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 5, 2024Israël ordonne la saisie de 24 millions d’euros de recettes fiscales palestiniennesLe ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), a ordonné la saisie de 100 millions de shekels (24 millions d’euros) de recettes fiscales destinées à l’Autorité palestinienne, affirmant que ces fonds seraient réalloués pour indemniser les victimes israéliennes du terrorisme.La confiscation des fonds fait « partie des mesures de lutte contre le terrorisme », a indiqué le ministère des Finances dans un communique publié dimanche. M. Smotrich accuse l’Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle partiel sur la Cisjordanie occupée par Israël, de détourner des recettes fiscales au profit des « familles de terroristes », selon le communiqué.L’ONU appelle « à agir d’urgence » pour éviter un conflit au Proche-OrientLe Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a appelé à « agir d’urgence » pour éviter un conflit « plus large » au Proche-Orient, face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre. »Je suis profondément préoccupé par le risque croissant d’un conflit plus large au Proche-Orient et j’exhorte toutes les parties, ainsi que les États ayant une influence, à agir d’urgence pour une désescalade », a déclaré Volker Türk, dans un communiqué. « Tout, et je dis bien tout, doit être fait pour éviter que cette situation ne se détériore davantage et tombe dans un abîme avec des conséquences encore plus terribles pour les civils », a-t-il ajouté.Lufthansa évite les espaces aériens iranien et irakien jusqu’au 7 aoûtLe premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a annoncé ce lundi éviter pour ses vols les espaces aériens iranien et irakien jusqu’au mercredi 7 août inclus, La société allemande a justifié sa décision en raison de « son analyse de sécurité actuelle », annonçant également suspendre ses vols à destination d’Amman en Jordanie jusqu’au 7 août, et prolonger la suspension des vols vers Tel Aviv jusqu’à 12 août, contre le 8 jusqu’ici.Plusieurs compagnies ont déjà annoncé la semaine dernière suspendre leurs vols vers plusieurs destinations au Moyen-Orient, à la suite de l’assassinat du chef politique du Hamas à Téhéran mercredi dernier, et d’une frappe israélienne qui a tué mardi dernier le chef militaire du Hezbollah libanais, près de Beyrouth.Le groupe italien ITA a suspendu jusqu’au 6 août ses vols à destination de Tel-Aviv. Samedi, Air France et Transavia ont annoncé prolonger l’annulation des vols vers Beyrouth jusqu’au 6 août, sans arrêter les liaisons pour Tel-Aviv.Un haut responsable russe à Téhéran pour approfondir la coopération russo-iranienneUn haut responsable russe, l’ex-ministre de la Défense Sergueï Choïgou, est arrivé lundi à Téhéran pour une visite destinée à approfondir la coopération entre la Russie et l’Iran, en pleine menace d’escalade militaire avec Israël.Sergueï Choïgou, qui occupe le poste de secrétaire général du Conseil de sécurité russe, doit évoquer le renforcement des relations bilatérales, les questions économiques, sécuritaires et la situation régionale et mondiale, ont indiqué les agences de presse russes.L’Iran dit avoir « légalement le droit » de punir Israël après la mort du chef du HamasL’Iran a déclaré lundi avoir « légalement le droit » de punir son ennemi juré Israël pour l’assassinat à Téhéran, qu’il lui impute, du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh. »Nous considérons notre droit à défendre notre sécurité nationale, notre souveraineté et notre intégrité territoriale comme un droit incontestable », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanani, insistant que « l’Iran a légalement le droit de punir » Israël, lors de sa conférence de presse hebdomadaire lundi.Emmanuel Macron et Abdallah II veulent éviter à « tout prix » une escaladeDans l’attente d’une riposte de l’Iran et de ses alliés aux assassinats du chef du Hamas et du chef militaire du Hezbollah libanais, les efforts diplomatiques s’intensifient. Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont notamment appelé dimanche à éviter « à tout prix » une escalade.Le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, dont le pays est un partenaire clé de Washington, s’est de son côté entretenu à Téhéran avec son homologue et le président, Massoud Pezeshkian.Des frappes dans le sud du LibanLe ministère libanais de la Santé a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu’une « frappe ennemie israélienne » avait tué deux personnes à Houla, dans le sud du pays. Un peu plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé avoir « identifié un terroriste du Hezbollah pénétrant dans une structure militaire » dans ce secteur, et avoir « frappé » celle-ci. Le Hezbollah a rapporté la mort de deux de ses combattants, sans préciser où ils ont été tués.Côté israélien, les sirènes ont à nouveau retenti tôt lundi en Haute-Galilée, en raison d’une attaque aérienne « depuis le Liban », a indiqué l’armée, qui a fait état de deux militaires blessés.L’armée israélienne est prête à réagir « rapidement ou à attaquer »En face, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant a affirmé dimanche que l’armée était « prête à réagir rapidement ou à attaquer ».Mais « pour l’instant », la politique de défense intérieure « n’a pas changé », a déclaré à la presse le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, en réponse aux « rumeurs » sur la mise en alerte du pays.Des navires de guerre et des avions de combat américainsLes Etats-Unis ont musclé leur dispositif militaire sur place avec davantage de navires de guerre et avions de combat. « Simultanément, nous nous efforçons de désamorcer la situation diplomatiquement », a assuré Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale.Le G7 exprime sa vive préoccupationRéunis en visioconférence, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont exprimé leur « forte préoccupation » face à la situation au Moyen-Orient, selon la diplomatie italienne.Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a lui souligné dans un entretien téléphonique avec le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani « l’importance pour toutes les parties de prendre des mesures » d’apaisement, selon son porte-parole.

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Publish date : 2024-08-05 17:49:25

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L’Express

Mali, Sénégal… Comment la guerre en Ukraine provoque un regain de tensions en Afrique

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C’est un revers cuisant, qui pourrait avoir des répercussions internationales plus larges. Il y a de cela une dizaine de jours, la junte militaire malienne, soutenue par les mercenaires russes de Wagner, a subi l’une de ses plus lourdes défaites dans le nord du pays. Face à eux, une alliance de séparatistes touaregs, le CSP-DPA, qui assure avoir attribué à Wagner « 84 morts en état d’être comptés » et aux Famas (forces armées maliennes) « 47 morts ». Mais aussi des groupes djihadistes qui ont également profité de l’occasion pour infliger de lourds dégâts à l’alliance entre l’armée malienne et les soldats russes.Mais alors que le régime militaire d’Assimi Goïta, comme Wagner, redoublaient de communiqués pour expliquer ce revers, notamment imputé à la météo, une déclaration est venue leur apporter une justification sur un plateau : celle du porte-parole du renseignement militaire de l’Ukraine, Andriy Yusov. A la télévision ukrainienne, celui-ci a tenu des déclarations affirmant que les forces de Kiev avaient joué un rôle dans cette bataille largement remportée par les séparatistes touaregs. « Le fait que les rebelles aient reçu les données nécessaires qui leur ont permis de mener à bien une opération contre les criminels de guerre russes, a déjà été observé par le monde entier. Bien entendu, nous ne divulguerons pas les détails. Plus d’informations à venir ici aussi ».Il n’en fallait pas plus pour que la junte malienne se saisisse de cette opportunité. Ainsi, dans un communiqué publié ce dimanche, le gouvernement du Mali affirme avoir « pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Andriy Yusov, porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, a avoué l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d’éléments des Forces de Défense et de Sécurité maliennes », a dénoncé le porte-parole du gouvernement malien, Abdoulaye Maïga.COMMUNIQUE N°068 DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION pic.twitter.com/eg5NPGYyq2— Colonel Abdoulaye Maïga (@Colonel_Maiga) August 4, 2024Ajoutant qu’à leurs yeux, ces actes « violent la souveraineté du Mali, dépassent le cadre de l’ingérence étrangère, et constituent un soutien au terrorisme international », ces derniers ont donc annoncé rompre leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine. Un choix qu’a fustigé l’Ukraine, dénonçant une décision « à courte vue et précipitée ». »La nature néonazie et scélérate des autorités ukrainiennes »Ces déclarations du gouvernement malien vont dans la logique du grand rapprochement de la junte militaire d’Assimi Goïta avec la Russie depuis sa prise de pouvoir en 2022. Celle-ci avait fait le choix de totalement rompre avec l’ancienne alliance avec la France et ses partenaires européens pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.La suite du communiqué du gouvernement malien fait d’ailleurs assez peu de doutes sur la volonté assumée du régime d’Assimi Goïta de se rapprocher encore davantage de Moscou, reprenant les éléments de langage les plus outranciers du Kremlin envers Kiev. Ces derniers ont ainsi affirmé qu’ils adhéraient « totalement au diagnostic établi par la Fédération de Russie qui a pourtant mis en garde le monde, depuis des années, sur la nature néonazie et scélérate des autorités ukrainiennes, aujourd’hui alliées du terrorisme international, loin des aspirations de paix et de stabilité du peuple ukrainien ».Outre le Mali, ces déclarations du porte-parole du renseignement ukrainien ont suscité la colère d’un autre pays de la région : le Sénégal, gouverné depuis avril dernier par Ousmane Sonko. Ce samedi, les nouvelles autorités sénégalaises ont ainsi indiqué avoir convoqué l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar, ce dernier ayant republié sur le réseau social X les propos du porte-parole du renseignement ukrainien à propos du conflit au Mali. « Constant dans sa position de neutralité constructive dans le conflit russo-ukrainien, le Sénégal ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit », a déclaré le ministère sénégalais des Affaires étrangères dans un communiqué. »Nous avons des liens avec les Ukrainiens »Kiev, simple bouc émissaire de la défaite écrasante de l’armée malienne et des forces de Wagner ou bien véritable partie prenante du conflit au Sahel ? Si leurs forces n’ont probablement pas drastiquement bouleversé l’équilibre des forces dans une région où les séparatistes ont toujours infligé d’importants dégâts à leurs adversaires, il fait peu de doutes que le renseignement ukrainien semble bien avoir collaboré avec ces derniers. Outre les propos de Yusov, assez univoques, le soutien de Kiev a été confirmé par un porte-parole de l’alliance militaire touareg du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, dans les colonnes du Monde. « Nous avons des liens avec les Ukrainiens, mais comme nous en avons avec tout le monde, Français, Américains et autres », affirme-t-il ainsi.Le journal français affirme également qu’au-delà d’échanges de renseignement, des rebelles touaregs auraient également été formés par les services secrets ukrainiens à l’utilisation de drones explosifs artisanaux, arme très prisée des forces de Kiev dans sa guerre contre la Russie. Une dernière preuve ne trompe pas : le lundi 29 juillet, le journal ukrainien The Kyiv Post a ainsi relayé une photo exclusive d’un groupe de rebelles touaregs posant avec un drapeau ukrainien, à la suite de leur victoire face aux forces de Wagner.Une volonté de Kiev de contrer la Russie en AfriqueCette volonté de combattre l’influence des paramilitaires russes de Wagner ne s’arrête d’ailleurs pas au Mali. Des forces ukrainiennes avaient ainsi également été repérées au Soudan dès la fin du mois de septembre pour combattre les paramilitaires russes présents près de la capitale Khartoum, comme l’expliquait L’Express. Toujours selon le Kyiv Post, les forces ukrainiennes auraient également apporté leur soutien militaire aux rebelles syriens afin de combattre les paramilitaires russes, associés au régime de Bachar al-Assad.Mais l’Afrique semble rester une priorité diplomatique de Volodymyr Zelensky et de l’Ukraine, qui avait annoncé l’ouverture de pas moins de six ambassades sur le continent au printemps dernier, en Côte d’Ivoire et en République démocratique du Congo, mais aussi au Ghana, au Botswana, au Mozambique et au Rwanda. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, a d’ailleurs entamé au Malawi ce lundi 5 août sa quatrième tournée diplomatique en Afrique, alors qu’il se rendra également en Zambie et à l’île Maurice. Le signe que la lutte entre Russie et Ukraine en Afrique n’est avant tout pas militaire, mais surtout une question d’influence pour s’assurer des soutiens sur la scène internationale.

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Publish date : 2024-08-05 17:55:43

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L’Express

Emeutes au Royaume-Uni : la presse britannique veut voir la « force de caractère » de Starmer

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Porté à la tête du Royaume-Uni au début du mois de juillet, après quatorze années de gouvernance conservatrice, le Premier ministre Keir Starmer doit faire face à sa première crise. « Confronté à ses pires émeutes depuis 13 ans », le Royaume-Uni est en ébullition à la suite du meurtre de trois fillettes dans la localité de Southport, à proximité de Liverpool, dans le nord-ouest du pays. Les spéculations, encore non étayées à cette heure sur l’origine et la religion du principal suspect, sont à la racine d’une grande vague d’émeutes à caractère xénophobe. Après une semaine de manifestations, 378 personnes ont été arrêtées selon la fédération des responsables des forces de police britanniques.Nombreux s’interrogent sur les capacités d’action du nouveau dirigeant présenté par le média en ligne Politico Europe comme quelqu’un de nature « ordinaire et terne ». Andrew Rawnsley, commentateur politique du Guardian (gauche), s’empare de la question à travers une tribune qu’il titre ainsi : « Mettre un coup d’arrêt à la violence de l’extrême droite est une, précoce mais révélatrice, mise à l’épreuve de la force de caractère de Keir Starmer. » @lexpress Quatorze ans après, le Parti travailliste revient au pouvoir au Royaume-Uni. Décryptage en vidéo. uk royaume_uni shorts ♬ original sound – L’Express – L’Express Le défi est de taille lorsque l’on regarde l’ampleur et la violence des manifestations que The Times, journal généraliste de centre droit, permet de mesurer en racontant l’assaut d’un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile à Rotherham, une ville du comté de York. « En dépit de la police montée et des agents anti-émeutes, des hommes cagoulés ont brisé la vitre de la salle à manger […] et se sont faufilés dans les couloirs où vivent 130 migrants, terrifiés par la situation. Un groupe de huit émeutiers, faisant partie d’un rassemblement de 500 personnes, a également mis le feu au bâtiment et bloqué une sortie de secours », peut-on lire. « Ils sont venus à mon étage et m’ont frappé jusqu’à ce que la police les chasse dans le couloir », témoigne dans les colonnes du média britannique, un demandeur d’asile victime de l’intrusion.Néanmoins, Andrew Rawnsley -commentateur au Guardian- s’appuie sur l’expérience de Starmer pour lui donner du crédit dans sa capacité à gérer la crise. En 2011 ont lieu d’importantes émeutes à la suite du meurtre de Mark Duggan par la police. Alors procureur général, Keir Starmer se distingue par « sa prise de position extrêmement dure sur les troubles violents [NDLR : il s’agit d’une infraction pénale au Royaume-Uni]. » Une intuition qu’il étaye par la décision du Premier ministre de qualifier les émeutes, lors de ses prises de parole, relevant du domaine de « la loi et de l’ordre ».Ingérence étrangèreSecoué de l’intérieur, le Royaume-Uni serait actuellement davantage vulnérable à la pression étrangère des « pays hostiles » ayant la capacité « d’attiser la peur et de fomenter la division », selon la formule d’Andrew Rawnsley. Un article du Daily Telegraph, met en effet la lumière sur la « guerre grise » menée par Vladimir Poutine contre l’Occident. »Les médias d’Etat russes sont parmi ceux qui ont diffusé de fausses affirmations selon lesquelles le suspect […] était un demandeur d’asile arrivé au Royaume-Uni par bateau », rapporte le journaliste Dominic Penna. Le porte-parole de Keir Starmer a, par ailleurs, affirmé : « Il est clair que nous avons vu des activités de robots en ligne, dont une grande partie pourrait bien être amplifiée par l’implication d’acteurs étatiques. »Civil war is inevitable— Elon Musk (@elonmusk) August 4, 2024De son côté, The Independant (centre gauche) se concentre sur les prises de position du sulfureux milliardaire américain, Elon Musk. Le fondateur de Tesla a affirmé, dimanche 4 août sur X – anciennement Twitter -, que « la guerre civile est inévitable ». Une sortie à laquelle n’a pas manqué de répondre Downing Street, déclarant que « rien ne justifie de tels propos ». Le journal britannique pointe aussi les critiques à l’encontre du réseau social accusé de « contribuer à alimenter les émeutes racistes d’extrême droite ».

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Publish date : 2024-08-05 19:19:27

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