“Nous ne faisons que commencer” : mardi soir, en s’exprimant pendant une heure et 40 minutes devant le Congrès, Donald Trump a battu le précédent record établi par le président démocrate Bill Clinton lors de son discours sur l’état de l’Union en 2000.Pour son premier grand discours devant le Congrès depuis son retour au pouvoir, teinté de tension et de jubilation, Donald Trump a abordé plusieurs sujets, comme le “wokisme”, les droits de douane, la guerre en Ukraine ou encore le Groenland. Tour d’horizon des principales déclarations du locataire de la Maison-Blanche.Des droits de douane pour “défendre l’âme même de notre pays”Les droits de douane pourraient provoquer “quelques perturbations” dans l’économie américaine, “mais nous sommes d’accord avec ça”, a déclaré le président américain. “Les droits de douane vont rendre les Etats-Unis de nouveau riches et grands. Cela va se produire et même plutôt rapidement. Il y aura quelques perturbations, mais nous sommes d’accord avec ça. Ce ne sera pas grand-chose”, a-t-il affirmé.C’est la première fois que Donald Trump reconnaît aussi clairement que les droits de douane pourraient avoir un impact sur l’économie américaine. Il avait jusqu’ici assuré que les prix baisseraient et que les Américains ne sentiraient pas leurs effets, les droits de douane étant payés, selon lui, par les entreprises étrangères.Selon Donald Trump, les droits de douane permettront également de protéger les agriculteurs américains, car “personne ne sera capable de (les) concurrencer”. “Les droits de douane ne servent pas seulement à protéger les emplois des Américains, mais également à défendre l’âme même de notre pays”, a insisté Donald Trump”Rien ne peut arrêter le rêve américain””Rien ne peut arrêter le rêve américain”, a aussi déclaré mardi soir Donald Trump. “L’Amérique a retrouvé son élan. Notre esprit est de retour. Notre fierté est de retour. Notre confiance en nous-mêmes est de retour. Et le rêve américain déferle, plus fort et mieux que jamais. Rien ne peut arrêter le rêve américain”, a affirmé le président républicain. Les Etats-Unis sont “sur le point de connaître un retour en force comme le monde n’en a jamais connu et n’en connaîtra peut-être jamais plus”, a également déclaré le milliardaire républicain.Volodymyr Zelensky serait “prêt” à négocier avec la RussieDonald Trump ne s’est guère attardé sur l’Ukraine mardi soir, après son altercation inouïe vendredi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sous les yeux du monde entier. Le président américain a toutefois affirmé que son homologue ukrainien serait “prêt” à négocier avec la Russie et à signer un accord sur les minerais. “J’ai reçu une lettre importante du président ukrainien Zelensky. La lettre dit que l’Ukraine est prête à s’asseoir à la table des négociations dès que possible pour se rapprocher d’une paix durable”, a affirmé Donald Trump.”Il a déclaré : ‘Mon équipe et moi-même sommes prêts à travailler sous la direction énergique du président Trump pour obtenir une paix durable. Nous apprécions vraiment tout ce que l’Amérique a fait pour aider l’Ukraine à maintenir sa souveraineté et son indépendance'”, a indiqué Donald Trump.Le Groenland récupéré “d’une manière ou d’une autre”Donald Trump a réaffirmé mardi ses visées expansionnistes, notamment au Groenland qu’il entend récupérer “d’une manière ou d’une autre”, dans un discours au Congrès où la politique étrangère n’a pas eu une place prédominante. “J’ai également un message à adresser ce soir à l’incroyable peuple du Groenland. Nous soutenons fermement votre droit à déterminer votre propre avenir et, si vous le souhaitez, nous vous souhaitons la bienvenue aux Etats-Unis d’Amérique”, a lancé le président américain, sous forme d’invitation faite à la population de ce territoire autonome danois.”Nous en avons vraiment besoin pour la sécurité internationale et je pense que nous allons l’obtenir. D’une manière ou d’une autre, nous l’obtiendrons”, a-t-il dit. “Nous assurerons votre sécurité, nous vous rendrons riches et, ensemble, nous mènerons le Groenland vers des sommets que vous n’auriez jamais imaginés possibles”, a-t-il déclaré.Donald Trump a par ailleurs déclaré que les Etats-Unis allaient “reprendre” le canal de Panama, après l’annonce que deux ports détenus par le géant hongkongais Hutchison vont être cédés à un consortium américain. “Pour renforcer encore notre sécurité nationale, mon administration va reprendre le canal de Panama, et nous avons déjà commencé à le faire”, a-t-il affirmé, en faisant référence à cet accord annoncé mardi.”Merci Elon (Musk), il travaille énormément”Donald Trump fait applaudir Elon Musk, qui a entrepris à sa demande de démanteler le gouvernement fédéral et de sabrer dans les dépenses publiques. “Beaucoup d’arnaques ont été trouvées et dénoncées et on y a mis un terme grâce à un groupe de personnes très intelligentes, plutôt jeunes, et dirigées par Elon. […] Merci Elon, il travaille énormément”, a-t-il déclaré, tandis que le patron de Tesla et SpaceX, qui est l’homme le plus riche du monde, se levait.”Notre pays ne sera plus ‘woke'”Les Etats-Unis ne seront plus un pays “‘woke'”, a déclaré Donald Trump devant le Congrès américain, sous les applaudissements des parlementaires républicains. Par ce terme péjoratif, les conservateurs désignent ce qu’ils considèrent comme un excès de militantisme à l’égard des revendications de minorités.Un discours marqué par des tensionsA gauche, la consternation, à droite, la jubilation : le discours de Donald Trump s’est fait dans une atmosphère de tension palpable, la division entre démocrates et républicains n’ayant rarement été aussi visible. Lorsque Donald Trump rejoint le perchoir, la moitié républicaine de l’hémicycle reprend en chœur “U-S-A !” “U-S-A !” et la jubilation se lit sur de nombreux visages. De l’autre côté, les élus démocrates restent assis, la mine grave. Certains brandissent des petites pancartes “Musk vole”. Lorsque le président américain affirme défendre bec et ongles les forces de l’ordre, l’opposition lui répond “6 janvier”. Ce jour de 2021, les partisans de Donald Trump avaient pris d’assaut le Capitole de Washington malgré les vaines tentatives de la police de les refouler.Quelques minutes après le début du discours, le démocrate Al Green se lève et lance au président “vous n’avez pas de mandat” pour couper dans les dépenses publiques. Sa protestation est noyée par les républicains, vent debout, qui lui intiment de s’asseoir et répètent leurs “U-S-A”, “U-S-A”. Al Green refuse et, au bout de quelques minutes, est expulsé de l’assemblée, sous les moqueries de la droite.Les démonstrations de franche hostilité d’un côté, et d’adhésion enjouée de l’autre ont donné à l’événement un air de spectacle de vaudeville, loin du décorum attendu pour le Parlement de la première puissance mondiale. Quelques heures avant l’arrivée de Donald Trump au Capitole, une dizaine de manifestants à l’extérieur brandissaient des pancartes “Tenez tête à la tyrannie”, ou encore “Musk doit s’en aller”.
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Publish date : 2025-03-05 06:44:00
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