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L’Express

Budget : Marine Tondelier ne « comprend pas l’euphorie des socialistes »

Budget : Marine Tondelier ne « comprend pas l’euphorie des socialistes »

C’est le grand jour pour François Bayrou. Le Premier ministre doit prononcer sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale à 15 heures cet après-midi. Après de longues tractations, avec la gauche notamment, il est surtout attendu sur le budget pour 2025 et la réforme des retraites, annonçant potentiellement sa suspension ou son gel. Contrairement à son prédécesseur, qui s’était rapproché du Rassemblement national pour éviter la censure, François Bayrou, lui, mise sur la gauche non mélenchoniste. Mais il doit prendre garde à ne pas braquer ses alliés LR et même macronistes, qui haussent le ton face à un possible retour en arrière sur les retraites.Les infos à retenir⇒ François Bayrou prononcera à 15 heures sa déclaration de politique générale⇒ Le Premier ministre est attendu sur le budget et les retraites⇒ Olivier Faure assure qu’un accord est « possible » avec le gouvernementMarine Tondelier ne « comprend pas l’euphorie des socialistes »Alors qu’Olivier Faure a estimé que le PS était « peut-être à quelques heures d’un accord possible » avec le gouvernement, la cheffe des Écologistes Marine Tondelier a expliqué ce mardi à l’AFP « ne pas comprendre l’euphorie des socialistes », à quelques heures de la déclaration de politique générale du Premier ministre. « Il dit qu’il ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais j’ai l’impression que c’est ce qu’il fait », a-t-elle regretté à propos d’Olivier Faure.Sur « la proposition » de compromis mise sur la table par le Parti socialiste, dont la teneur n’a pas encore été révélée, Marine Tondelier estime qu’elle n’est « pas très claire », et affirme qu’elle sera « très attentive à ce que les partenaires sociaux diront, et notamment la CGT ». Mais « l’état actuel des discussions ne nous donne pas de raison d’envisager autre chose » que la censure, ajoute-t-elle.En ce qui concerne notamment la question environnementale, pour laquelle les Écologistes réclament 7 milliards d’euros, Marine Tondelier juge que « c’est une plaisanterie ». « On leur parle en milliards, ils nous répondent en millions ». « Si l’environnement n’est pas la priorité, ni du gouvernement, ni de nos partenaires, on en prendra acte », ajoute-t-elle.La secrétaire nationale des Écologistes continue de penser « qu’il fallait négocier » avec le gouvernement et que, face à la situation « des plus vulnérables », « ce qu’on peut prendre, il faut le prendre, mais de là à se réjouir, on n’en est pas là ». Selon elle, il devrait y avoir dans le discours de François Bayrou quelques « avancées », sur la suppression du ticket modérateur, les jours de carence des fonctionnaires, l’augmentation de l’Ondam (objectif national de dépenses d’assurance-maladie), ou encore la fin des suppression de postes dans l’Éducation nationale. « Si ça se concrétise, ce ne sera pas rien, on aura joué notre rôle », lance-t-elle. Mais elle juge aussi que sur le social, « le compte n’y est pas ». La proposition de taxation du patrimoine des plus fortunés rapporterait par exemple, selon elle, quelque 2 milliards d’euros, « loin du niveau de l’ISF s’il n’avait pas été supprimé ».Le PS a fait une proposition de compromis à François BayrouLe parti socialiste a fait une proposition de compromis dans la nuit au Premier ministre François Bayrou et estime « un accord possible » dans « quelques heures » sur la question du budget et notamment la réforme des retraites, a expliqué ce mardi son premier secrétaire Olivier Faure. « Je pense que nous pouvons conclure », a estimé le député socialiste sur RMC-BFMTV, à propos de cette « proposition » qu’il se refuse à « dévoiler », faite « au téléphone » après une réunion non conclusive dans la soirée de lundi à Matignon.Un accord entre le gouvernement et le PS signifierait que ce dernier ne voterait pas une motion de censure contre le gouvernement. « Si le Premier ministre l’accepte définitivement, c’est à lui de l’annoncer », a déclaré Olivier Faure à propos de cette ultime phase de négociation, se disant « serein ». « Nous sommes en train d’obtenir un certain nombre de concessions que je trouve remarquables parce qu’elles permettent de rompre avec ce que nous avons censuré nous-mêmes, les uns et les autres, c’est-à-dire le budget Barnier », a assuré Olivier Faure.Face aux critiques des Insoumis, il a rappelé que le PS était « dans l’opposition, nous y restons, mais nous sommes une opposition utile, utile au pays ». « Il y a une gauche qui braille et une gauche qui travaille », a-t-il balayé.Négociations PS-Bayrou: sans accord, « nous serions obligés de censurer », affirme Olivier Faure pic.twitter.com/Aceaenw6vR— BFMTV (@BFMTV) January 14, 2025Hier soir, malgré plusieurs heures d’échanges entre le gouvernement et le PS, les négociations pour trouver un accord de non-censure semblaient avoir achoppé. Une délégation emmenée par Olivier Faure a d’abord été reçue par les ministres Catherine Vautrin (Travail et Santé), Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Comptes publics), puis deux heures durant par François Bayrou à Matignon en début de soirée lundi. « Au moment où je vous parle, les propositions qui sont sur la table ne sont pas acceptables pour le Parti socialiste et nous le regrettons », a fait valoir alors le secrétaire général du PS Pierre Jouvet. Sur BFMTV, ce dernier a déploré lundi soir l’absence « d’avancée significative » et de « garantie concernant la suspension » de la réforme des retraites, estimant que François Bayrou s’était fait « rattraper par la patrouille » située « à sa droite ».Les tensions PS – LFI toujours plus fortesSur X, la cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a réagi aux déclarations d’Olivier Faure, jugeant « consternantes » les tractations entre le PS et le gouvernement. « Olivier Faure est incapable de dire ce qu’il a négocié exactement. Il laisse la primeur de l’annonce à François Bayrou. Consternant », a-t-elle écrit, avant d’ajouter : « À quoi bon renforcer Macron ? »Résumons. Le PS passe la nuit à conclure un accord dans le dos du NFP avec le Premier Ministre.
Interrogé ce matin, Olivier Faure est incapable de dire ce qu’il a négocié exactement. Il laisse la primeur de l’annonce à François Bayrou.
Consternant. A quoi bon renforcer Macron ?— Mathilde Panot (@MathildePanot) January 14, 2025Plus tôt ce mardi, Manuel Bompard avait jugé sur RTL que la possibilité d’une suspension de la réforme des retraites était « une illusion ». « J’ai envie de dire ‘suspension piège à cons' », avait ajouté le coordinateur de La France insoumise, notant « une forme de naïveté totalement stupéfiante » de la part des socialistes. « Ces derniers jours j’ai eu le sentiment que de reniement en reniement Olivier Faure s’éloignait du programme du Nouveau Front populaire », a-t-il également taclé. »De reniement en reniement, Olivier Faure s’éloigne du programme du Nouveau Front populaire »@mbompard dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/GwcfMa6Pyi— RTL France (@RTLFrance) January 14, 2025Invité sur le plateau de TF1 pour sa part, le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, a quant à lui refusé « de polémiquer ». « Je souhaite que le NFP se réunisse sur la motion de censure, je ne veux pas remettre 100 balles dans la machine à polémiquer, et je préfère penser que [les socialistes] se sont fait berner », a-t-il déclaré.Négociations avec le gouvernement : les socialistes « se sont fait berner (…) Je préfère penser ça et puis que tout le monde revienne à la raison », @ericcoquerel dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/qqorMlsmdj— TF1Info (@TF1Info) January 14, 2025Censurer ou non ? Le RN attend de voir »Si Monsieur Bayrou annonce des choses inacceptables pour le RN, on peut censurer immédiatement », a prévenu ce mardi matin sur Public Sénat le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy. Le parti d’extrême droite ne souhaite cependant pas renverser le gouvernement : « On refuse de faire la politique du pire », a déclaré Jean-Philippe Tanguy, taclant LFI au passage en soulignant que « la censure a des conséquences, ce n’est pas un gadget ». »L’absence de réforme sur les retraites n’est pas un objet de censure. On peut abroger la réforme des retraites au Parlement sans le gouvernement », a également précisé le député du parti à la flamme.Déclaration de politique générale : “Si Monsieur Bayrou annonce des choses inacceptables pour le RN, on peut censurer immédiatement. La censure a des conséquences, ce n’est pas un gadget”, estime le député RN @JphTanguy pic.twitter.com/aW8tfYBE8Z— Public Sénat (@publicsenat) January 14, 2025François Bayrou devant les députés, Elisabeth Borne face aux sénateursLe Premier ministre prononcera ce mardi 14 janvier à 15h00 devant l’Assemblée nationale le traditionnel discours du nouvel arrivant à Matignon. Ironie du sort, c’est Elisabeth Borne, ex-Première ministre et auteure de la réforme contestée des retraites, qui lira en parallèle devant le Sénat le même texte, où pourraient figurer des concessions à sa propre loi, adoptée à l’époque au forceps en utilisant l’article 49.3.



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Publish date : 2025-01-14 10:44:00

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