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Législatives, sondages… D’où Bruno Retailleau tire-t-il sa légitimité ?

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Il est arrivé le vent de face, des yeux étonnés observant ses premiers pas à Beauvau. Aucun élan populaire n’a porté Bruno Retailleau au gouvernement. Le ministre de l’Intérieur n’est pas député, Les Républicains (LR) ont subi une nouvelle déroute aux élections législatives. L’ex-patron de la majorité sénatoriale ne s’est pas frotté au suffrage universel direct depuis son élection en 2015 à la présidence du Conseil régional des Pays de La Loire.Illégitime, Bruno Retailleau ? N’y pensez pas ! Le Vendéen pose son empreinte idéologique dans ses nouvelles fonctions, au moyen de déclarations chocs. Lui s’érige en dépositaire du dernier vote des Français. « Il faut entendre le message qu’ils nous ont envoyé au premier tour des législatives. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Plus de sécurité, moins d’immigration, eh bien moi je suis un démocrate, respectueux du peuple souverain », lançait-il le 24 septembre sur Cnews.Dès sa passation de pouvoir avec Gérald Darmanin, il évoquait cette aspiration à « plus d’ordre dans la rue et aux frontières » exprimée le 30 juin. Ce jour-là, le Rassemblement national et ses alliés récoltaient plus de 33 % des suffrages, loin devant le bloc central. »Deux lectures possibles du scrutin »Par cette interprétation, Bruno Retailleau s’enduit de légitimité électorale. Elle se veut plus solide qu’une simple légitimité sondagière, même s’il arrive au ministre de citer des enquêtes d’opinion favorables à ses thèses. Plus digne, aussi. Un homme d’Etat ne saurait gouverner sur la simple base d’échantillons de Français. « Il y a deux lectures possibles du scrutin, admet un proche. Le véritable séisme a eu lieu au premier tour. 11 millions de personnes étaient prêtes à donner les clefs du camion à Le Pen malgré sa campagne laborieuse et ses positions changeantes. » L’insuffisante régulation de l’immigration et l’insécurité, préoccupations prioritaires des Français, alimentent à l’évidence le vote en faveur de la formation d’extrême droite.C’est l’avantage d’un insaisissable scrutin. Chacun y pioche ce qu’il souhaite pour appuyer ses prétentions politiques. « C’est une autolégitimation de sa propre volonté d’action par le truchement du résultat des élections », analyse l’ancien ministre de la Justice et professeur de droit public Jean-Jacques Urvoas. L’exercice intellectuel n’est pas sans risques. Jamais Bruno Retailleau ne s’érige explicitement en mandataire des électeurs RN. Après tout, un tour de vis sécuritaire n’est-il pas aussi exigé par les électeurs LR ou ceux du bloc central ?Mais ses références appuyées au 30 juin érigent de facto le vote frontiste en source de légitimité politique. Risqué, tant la nouvelle coalition tente de se défaire du procès en collusion avec la formation d’extrême droite. « Bruno était candidat RN au premier tour des législatives ? », sourit un député Droite Républicaine (DR), pourtant en phase avec les orientations du ministre. Le vote RN est enfin composite. D’après une enquête BVA pour Ouest-France, l’immigration (71 %) et la sécurité (64 %) ont été décisives dans le vote des électeurs RN le 30 juin. Le pouvoir d’achat arrive en troisième position (59 %). Faudrait-il alors davantage s’inspirer des propositions économiques de Marine Le Pen pour respecter le vote des Français ?Vote ambivalentLes adversaires de Bruno Retailleau lui reprochent surtout sa mémoire sélective. Le ministre évacue le second tour des législatives et la constitution d’un front républicain contre le RN. La résurgence d’un tel barrage nourrit d’autres interprétations du vote des Français. Emmanuel Macron a appelé en juillet à la formation d’un gouvernement issu de cette alliance de circonstances. Le patron des députés MoDem Marc Fesneau a enfin convoqué ce « sursaut collectif » pour railler les déclarations du locataire de Beauvau sur l’Etat de droit.Et si cette contradiction apparente n’était qu’ambivalence ? Un député NFP perçoit dans ce scrutin estival une complémentarité. « Les Français, y compris de gauche, veulent davantage de sécurité et une forte régulation de l’immigration. Mais ils ne font pas confiance au RN pour diriger le pays. » De cette ambiguïté découlent des analyses contradictoires – et toujours intéressées – du scrutin.

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Source link : https://www.lexpress.fr/politique/sondages-vote-frontiste-dou-bruno-retailleau-tire-t-il-sa-legitimite-WYWSN5SOGNCEHB5MIIIUUBDZTA/

Author : Paul Chaulet

Publish date : 2024-10-04 05:15:00

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Nouvelle-Calédonie : les leçons d’une faillite d’Etat, par Nicolas Bouzou

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Tout à nos difficultés politiques et financières, bien réelles, nous oublions qu’un territoire français a sombré il y a déjà quatre mois dans une violence endémique qui empêche la levée d’un couvre-feu. La Nouvelle-Calédonie est en proie à des pénuries de médicaments, de nourriture et de carburant. La visite présidentielle au début des émeutes du mois de mai n’a absolument rien changé à la situation. L’équivalent de 15 % du PIB calédonien a été détruit par les violences. Concrètement, un grand nombre de bureaux, d’usines et de commerces ont été brûlés, et pas seulement à Nouméa.Comme pendant le Covid, pour éviter une faillite économique générale, l’Etat distribue des aides et finance du chômage partiel. Nous en sommes déjà à 400 millions d’euros. Mais il y a une différence entre le « quoi qu’il en coûte » de 2020 et le « quoi qu’il en coûte » calédonien. Le premier était une réponse, dispendieuse mais rationnelle, à l’expansion d’un virus en provenance de Chine. Le second est la conséquence de l’incapacité de l’Etat à faire régner l’ordre dans l’un de ses territoires. Cette fois, la France est responsable de ce qui arrive. Alors même que nous cherchons à faire des économies à tous les étages, l’Etat distribue des centaines de millions d’euros parce qu’il échoue à assurer ses fonctions régaliennes élémentaires. Ubuesque et navrant.Un potentiel écologique et géopolitiqueFaut-il tirer des enseignements généraux du drame calédonien sur la situation de nos territoires ultramarins ? Sans doute, mais en comprenant que ces derniers pourraient constituer, pour notre pays, de magnifiques atouts économiques, écologiques et géopolitiques si l’on traitait leurs habitants en adultes et non pas en assistés. Grâce à ces bouts de France, nous sommes présents en Amérique du Nord, dans les Caraïbes et dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien.J’écris ces lignes de Guadeloupe, où je suis venu donner des conférences et rencontrer des entreprises. L’économie locale est un Janus. D’un côté, l’île connaît une situation sociale dégradée, particulièrement visible dans les rues de Pointe-à-Pitre. Plus d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pas loin d’un quart des jeunes ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Des « neets » selon l’acronyme anglo-saxon – not in Education, Employment or Training. Les coupures d’eau sont légion car le réseau est mal entretenu. Les prix de l’alimentation sont 50 % plus élevés qu’en métropole en raison du manque de concurrence dans la distribution et de l’absurde taxe sur l’octroi de mer qui frappe les importations pour financer les collectivités locales. Quant au personnel politique, il semble peu passionné par le développement économique.Mais la Guadeloupe, c’est aussi un écosystème de start-up étonnant. J’ai rencontré ces jeunes gens qui bravent la bureaucratie et l’insularité pour entreprendre, dans les énergies renouvelables, l’économie circulaire, le covoiturage, la livraison de produits de santé ou le recyclage des sargasses, ces algues brunes venues du Brésil qui prolifèrent à cause du dérèglement climatique et viennent s’échouer sur les plages antillaises, générant un sulfure d’hydrogène nauséabond voire dangereux pour la santé.L’entrepreneuriat, une planche de salutCette jeunesse entreprenante, soutenue par les banques, n’est pas celle qui caillasse la police ou monte des barrages au prétexte de la vie chère. Elle n’attend pas de la métropole qu’elle la plaigne, ni même qu’elle la couvre d’argent public. En revanche, elle aimerait bien, pour le bon fonctionnement de ces entreprises naissantes, que les services publics fonctionnent et que les jeunes soient formés. Idéalement, il serait bon que notre diplomatie s’active aussi pour multiplier les accords de coopération économique, non pas avec des pays situés à des milliers de kilomètres, mais avec ceux d’Amérique du Sud et des Caraïbes.On en revient toujours au même point. En outre-mer comme en métropole, c’est l’entrepreneuriat qui fait la croissance, et la croissance qui permet la solidarité. Le rôle de l’Etat est de faire régner la sécurité. Le reste est optionnel. Voilà quelques idées simples mais qui devraient guider la remise en ordre de notre sphère publique. Sinon, me faisait remarquer un dirigeant d’entreprise antillais, le pire adviendra : le scénario calédonien.

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Source link : https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/nouvelle-caledonie-les-lecons-dune-faillite-detat-par-nicolas-bouzou-CDHIME2YGNEM7CQJYJJ77XAUCI/

Author : Nicolas Bouzou

Publish date : 2024-10-03 05:40:00

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« Pourquoi tant de gens soutiennent encore Trump ? » : le mystère qui hante une partie de l’Amérique

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Outre-Atlantique, la question brûle les lèvres de ses nombreux détracteurs. « Après tout cela, comment peut-on encore voter pour Trump ? » Par « tout cela », comprenez les nombreuses polémiques et casseroles qui n’ont cessé de jalonner la campagne de l’ancien locataire de la Maison-Blanche : des migrants « mangeurs de chiens », des insultes contre Kamala Harris – « handicapée mentale », « folle », etc. -, des déclarations ambiguës sur l’avenir de la démocratie, des menaces contre l’Otan. Sans compter quelques coups durs, comme sa condamnation dans l’affaire Stormy Daniels, un débat télévisé qui n’a pas tourné à son avantage et la puissante Taylor Swift qui est venue gonfler les rangs de la Kamalamania. Avec, en toile de fond, le souvenir encore marquant de l’assaut du Capitole en janvier 2021. »Je ne comprends même pas comment il a pu être élu la première fois », nous confie Jim, fervent démocrate. Le sexagénaire, originaire du Kansas, n’est guère tendre avec ses concitoyens : « Si vous être prêt à soutenir un homme qui n’a pas de programme, pas de vision pour l’Amérique et qui ne cherche qu’à s’enrichir, c’est révélateur de votre personnalité », lâche-t-il, un brin désabusé. Car les derniers sondages ne donnent qu’une légère avance au niveau national à l’actuelle vice-présidente. Les deux candidats sont même au coude-à-coude dans les Etats-clés (Trump est donné favori en Caroline du Nord, en Géorgie et dans l’Arizona). Environ 46 % des Américains prêts à retenter l’aventure Trump ? Une situation surréaliste aux yeux de ses opposants. Mais pas forcément irrationnelle.Dans une analyse publiée récemment dans The Conversation, Alex Hinton, professeur émérite d’anthropologie à l’université Rutgers du New Jersey, avance plusieurs éléments d’explication. A commencer par les biais qui prédominent à gauche. « La base de Trump ne peut pas être simplement considérée comme constituée de ’pitoyables’ racistes, comme l’a déclaré Hillary Clinton en 2016, ou comme des campagnards portant des casquettes MAGA rouges, estime-t-il. Ses électeurs sont généralement plus âgés, blancs, ruraux, religieux et moins éduqués. Mais ils incluent aussi d’autres personnes qui ne font pas partie de ces groupes démographiques. » Lesquelles peuvent avoir différentes raisons de voter pour l’ancien président. A commencer par l’argent. « Il est vrai que le nombre total d’emplois et le salaire moyen ont augmenté sous le mandat de Joe Biden. Mais pour certains partisans de Trump, ce coup de pouce économique fait pâle figure en comparaison de la poussée massive de l’inflation pendant le mandat de Biden », pointe Alex Hinton qui, afin de mieux cerner les motivations des partisans du candidat républicain, est allé à la rencontre aussi bien « des fidèles de Make America Great Again » que des « conservateurs modérés qui se bouchent le nez et votent pour lui ».Dans un entretien à L’Express daté du 18 septembre, le chroniqueur politique conservateur Peter Roff expliquait quant à lui qu' »il y a de nombreuses personnes qui soutiennent Trump et qui ne sont pas tous des hommes blancs, et pour lesquelles l’idée de gagner de l’argent est une priorité. Ils se disent : ‘Je veux nourrir ma famille. Je veux que mes enfants vivent le rêve américain que je n’ai pu avoir’. Et ça, Trump l’a compris. » De fait, lors du débat face à Kamala Harris le 10 septembre, le républicain a prononcé le mot « inflation » à neuf reprises, les termes « dollar » et « argent » huit fois chacun. La démocrate seulement deux fois pour le premier, et pas une seule fois pour les deux autres. Kamala Harris a également fait moins de fois référence à l' »emploi » que son rival.Deuxième thématique susceptible de convaincre les plus indécis de glisser un bulletin Trump : l’immigration. Un sujet jugé « très important » par 82 % des électeurs républicains. Selon un sondage Gallup de juin, 55 % des Américains souhaitent qu’elle diminue (une proportion qui n’avait pas été aussi importante depuis fin 2001, soit juste après les attentats du 11-Septembre). Or, « comme pour l’inflation, le nombre de personnes franchissant illégalement la frontière a grimpé en flèche sous la présidence de Joe Biden, même si cet afflux massif est tombé à son niveau le plus bas en quatre ans en juillet 2024 », souligne Alex Hinton. Là aussi, le candidat républicain a du flair. Lors du débat, Trump a parlé de « frontières » à 12 reprises, soit quatre fois plus que Kamala Harris, et lié à 17 reprises la question des migrants à celle de la « criminalité ». »La masculinité sans artifice est l’attrait primordial de Trump »Au-delà de l’économie et de l’immigration, certains électeurs de Trump, poursuit l’universitaire, comparent simplement son bilan lorsqu’il était président avec celui de Biden-Harris, avec le sentiment que la balance penche nettement en faveur du premier. Alex Hinton relève deux autres critères qui plaident pour le candidat républicain : « Les partisans de Trump pensent qu’il est mieux placé pour faire face à la montée en puissance de la Chine ». D’autre part, les contribuables américains « ont l’impression de payer en grande partie la facture » de la double guerre Ukraine et Gaza.Le Financial Times, lui, s’est intéressé à la mi-juillet à cet « atout qui échappe à de nombreux démocrates et observateurs étrangers », à savoir : « le facteur Trump ». « Pour de nombreux admirateurs, la masculinité sans artifice est l’attrait primordial de l’ancien président », écrivent les auteurs de larticle. Un sondage réalisé par NBC le 29 septembre indique ainsi que 52 % des électeurs masculins sont prêts à voter pour Trump contre 40 % pour Kamala Harris. Une enquête réalisée en août dans les six Etats-clés montre, quant à elle, que les hommes entre 18 et 29 ans penchent à 53 % pour le candidat républicain, contre 40 % pour la démocrate.Sur ce dernier point, Richard Reeves, fondateur de l’American Institute for Boys and Men, estime que « les jeunes hommes se sentent moins à l’aise à gauche que les générations précédentes, en raison de la réticence des démocrates à parler des problèmes auxquels les hommes sont spécifiquement confrontés, tout en les dépeignant parfois comme problématiques ». Là encore, les partisans de l’ancien président ont compris sur quel bouton appuyer. « La campagne de Donald Trump a commencé à diffuser une publicité numérique destinée aux hommes de moins de 35 ans dans les Etats-clés, qui critique le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, le colistier de Kamala Harris, pour avoir appliqué la taxe sur le tabac de l’Etat à Zyn, un sachet de nicotine populaire auprès des jeunes hommes », notait il y a quelques jours le reporter politique Allan Smith sur NBC News.Par ailleurs, malgré son langage peu châtié et ses multiples affaires de mœurs, Trump séduit encore largement les évangéliques, qui représentent environ 25 % de la population et votent à 80 % pour lui. Pourquoi ? « Il s’adresse à cette partie de l’Amérique blanche qui craint de voir sa place centrale dans la société remise en question. C’est aussi à Trump que l’on doit la nomination des juges conservateurs de la Cour suprême qui ont renversé l’arrêt Roe vs Wade, l’aboutissement d’une quête de plusieurs décennies des évangéliques visant à restreindre l’avortement. Enfin, et c’est tout aussi important, Trump est en phase avec l’hostilité croissante des évangéliques à l’égard de l’immigration – un sujet brûlant sur les bancs de l’église ces jours-ci », analyse le Financial Times.Peu importe donc la liste des « péchés » du candidat républicain. Une électrice de 20 ans, interrogée par le quotidien britannique, confirme : « Si je peux voir ne serait-ce qu’une parcelle de ma foi représentée et protégée, mon vote ira dans ce sens. » D’ailleurs, le candidat républicain, qui a multiplié les allers-retours sur le sujet de l’avortement pour ne pas se mettre à dos les plus modérés, semble avoir fait un bon calcul. « Donald Trump a légèrement réduit l’écart avec Kamala Harris sur la question de savoir quel candidat ferait un meilleur travail en matière de droit à l’avortement, principalement en améliorant de quelques points sa position auprès des républicains », souligne un article du New York Times en date du 23 septembre.Le « syndrome » TrumpPlus étonnant, si la candidate démocrate apparaît aux yeux des sondés comme la plus sympathique des deux, « lorsque les électeurs n’aiment pas Kamala Harris, la quasi-totalité d’entre eux ne comptent pas voter pour elle, mais lorsque les électeurs n’aiment pas Donald Trump, une partie non négligeable d’entre eux le soutiennent encore », atteste un article publié sur le site d’information de CBS. Ainsi, « sur les deux tiers des électeurs qui n’aiment pas Trump personnellement, 21 % votent pour lui, soit quatre fois plus que le nombre d’électeurs qui n’aiment pas Harris personnellement mais la soutiennent », montre le sondage YouGov effectué entre le 16 et 20 septembre. Plus surprenant encore, si « la plupart des électeurs déclarent trouver Trump insultant lorsqu’il s’exprime, plus d’un quart de ceux qui le trouvent insultant le soutiennent malgré tout ».Quant à l’image désastreuse de l’attaque du Capitole par des militants pro-Trump en 2021, l’éditorialiste Peter Roff prend le pari qu’elle ne pèsera guère dans la balance le 5 novembre. « Aux yeux de ses soutiens, essayer de tuer un homme qui se présente à la présidence des Etats-Unis est une menace au moins aussi grande pour le processus démocratique », avance-t-il.Bien sûr, tous ces indicateurs ne présagent en rien du résultat qui sortira des urnes. Mais « si vous ne voyez pas au-delà des mensonges de Trump, du chaos et du narcissisme, vous ne comprenez pas pourquoi les gens peuvent voter pour lui en premier lieu », écrivait Alastair Campbell, l’ex-conseiller de Tony Blair, dans l’hebdomadaire britannique The New European. S’interrogeant au passage sur le fait de savoir s’il n’avait pas été lui-même atteint jusqu’ici du « Trump Derangement Syndrom »… Un état psychologique que le célèbre journaliste de CNN Fareed Zakaria a défini comme une « haine du président Trump si intense qu’elle altère le jugement des gens ». Comprendre que pour qui déteste Trump, il serait bien possible de sous-estimer ses chances de regagner, à nouveau, le Bureau ovale… Et vous, à quel point le détestez-vous ?

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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-10-03 07:00:00

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Technologies quantiques : pour la France, une avance à ne pas gâcher

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A l’inverse de l’intelligence artificielle, dont les récents progrès sont tangibles, les technologies quantiques souffrent d’un manque de visibilité. Elles sont difficiles à appréhender, étant basées sur des principes scientifiques pointus comme la superposition et l’intrication d’atomes, de spins et de photons. Et bien qu’elles soient promises à révolutionner le calcul intensif utilisé entre autres dans la chimie, la santé, ou bien l’énergie, leurs applications concrètes pour le grand public ne verront probablement pas le jour avant plusieurs décennies. « L’aventure que nous vivons en ce moment dans le quantique est comparable à celle des pionniers de l’informatique dans les années 1950 », imageait il y a un an à L’Express Georges-Olivier Reymond, le patron de l’entreprise française Pasqal, spécialisée dans le domaine. De la même manière, il semble crucial de s’y positionner le plus tôt possible.Dans l’Hexagone, le message a été compris, indique une note de l’Institut Montaigne, publiée ce jeudi 3 octobre. La France « est bien positionnée tant sur le plan scientifique qu’en matière d’exportation de ses infrastructures et de son matériel quantique », observe le think tank, par rapport à des compétiteurs mondiaux, les Etats-Unis en premier lieu. Le pays a su « faire émerger quatre des six technologies quantiques les plus prometteuses : les atomes froids [NDLR : parfois évoqués sous l’expression « atomes neutres »], les photons intriqués, les supraconducteurs et les systèmes spin-silicium ».Pasqal, donc, cofondée par le prix Nobel de physique Alain Aspect, mais aussi Alice & Bob, Quandela, C12 ou encore Welinq font partie des startups locales les plus avancées sur ces questions. « Sur le plan de la commercialisation de ses infrastructures et de son matériel quantique, les acteurs français détiennent 28 % des parts de marché des infrastructures quantiques mondiales, principalement concentrées sur les processeurs, rivalisant ainsi directement avec les leaders américains », écrit l’Institut Montaigne. Des succès récents : Quandela a annoncé début septembre l’installation prochaine d’un ordinateur quantique chez Exaion, une filiale d’EDF installée au Quebec (Canada). Pasqal a quant à lui dévoilé, en mai dernier, la signature d’un accord avec le géant saoudien de l’énergie, Aramco, afin de lui livrer une machine d’ici l’an prochain. Des contrats à plusieurs millions d’euros, qui en appellent d’autres. Le marché global de l’informatique quantique pourrait s’élever, en 2040, à 850 milliards de dollars, souligne une autre étude publiée cet été par le cabinet américain BCG (Boston Consulting Group).Un retard dans le logicielCe constat est de bon augure pour une filière au développement méthodique, qui bénéficie déjà de ses propres fonds d’investissement privés à l’image de Quantonation, et d’un soutien notable de la part du secteur public – européen comme français. En témoigne la mise en place du « Plan Quantique », en 2021, dans lequel l’Etat a investi un milliard d’euros, ou le lancement au printemps du programme de commande « Proqcima », doté quant à lui de 500 millions d’euros. Lancé par la Direction générale de l’armement (DGA), ce dernier met en compétition cinq startups françaises dans la conception de deux ordinateurs hyper-performants d’ici 2030 et 2035. Une méthode inspirée du projet britannique « Ultra », durant la Seconde Guerre mondiale, ayant permis aux alliés de créer en un temps record une machine de déchiffrement des messages secrets envoyés par les nazis.Cette appétence de la France et de l’Europe pour les infrastructures dans le monde quantique est la bienvenue. Car dans l’intelligence artificielle (IA), c’est son faible développement à ce niveau qui la pénalise. Un bémol est toutefois mis à la stratégie française. L’Institut Montaigne déplore « l’absence d’acteurs français sur des segments de marché essentiels à la construction d’une offre quantique à vocation internationale, notamment ceux des intergiciels et des logiciels quantiques ». Or, ces briques sont essentielles pour « exploiter le matériel quantique » et en « accélérer les avantages », énonçait également le BCG. En bref : déterminer là où le quantique est avantageux par rapport à l’informatique dite « classique » (comprenant l’IA telle qu’on la connaît actuellement), afin de l’imposer plus facilement. »Aucune entreprise française n’a, à ce jour, réussi à commercialiser des outils de développement quantique, contrairement à des acteurs canadiens, autrichiens, israéliens ou encore allemands. Sur les 85 startups spécialisées dans le logiciel quantique créées à travers le monde, seulement cinq sont françaises, et ces dernières représentent moins de 1 % des 1,6 milliard de dollars investis dans ce secteur au niveau mondial », complète le think tank. »Une V2 du Plan Quantique » »En vérité, personne n’est très bon sur la partie logiciel, qui s’étoffera plutôt dans un second temps, tempère un fin connaisseur de l’écosystème. Les OpenAI du quantique s’appuieront, pour leurs applications, sur le matériel, le hardware existant. Il est donc prioritaire d’être excellent dans ce domaine », confie-t-il, rappelant le cas du vendeur de puces électroniques Nvidia, dont les infrastructures captent l’essentiel des revenus dégagés jusqu’ici dans l’IA générative. La compétition est rude sur ce segment dès aujourd’hui, avec sur le ring des concurrents de poids : l’illustre compagnie américaine IBM a inauguré mardi son premier centre européen de données quantiques, en Allemagne, dans le but de séduire les industriels du continent.Afin de rester dans le peloton de tête, le rapport de l’Institut Montaigne dresse onze recommandations : un meilleur ciblage des capitaux, une stimulation de l’investissement privé, plus de commande publique, davantage de coopération européenne, davantage d’efforts dans la formation de talents (dès le plus jeune âge) et surtout, moins de bureaucratie. « Actuellement, la responsabilité politique est trop diluée, avec une exécution souvent laissée à la Coordination Nationale, seule chargée des décisions budgétaires. Ce manque de clarté dans les rôles – entre décision, exécution et évaluation – se complique davantage avec les trois comités de France 2030 (orientation, suivi, lisibilité), plaçant l’informatique quantique parmi les 30 priorités stratégiques, contrairement aux approches plus ciblées du Royaume-Uni ou des Etats-Unis », cingle le think tank. « Ce que le secteur attend en priorité, c’est une version 2 du Plan Quantique », rappelle quant à lui l’expert sollicité par L’Express. Les crédits étaient en effet alloués sur cinq ans. Une longue période, à l’échelle politique. Si peu, sur celle du développement du quantique.

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Author : Maxime Recoquillé

Publish date : 2024-10-03 08:00:00

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Arthrose, arthrite : voici le régime qui soulage vraiment selon la science

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Contre les douleurs articulaires, faut-il se mettre au « sans gluten » ? Ou plutôt éviter le lait de vache ? Jeûner ? A moins que le soulagement ne vienne du régime du Dr Seignalet ? De l’alimentation cétogène ? Peut-être faudrait-il sinon se nourrir comme les chasseurs-cueilleurs ? Et pourquoi pas prendre des capsules de curcuma ? De l’extrait d’ail ? Des probiotiques ? Dans les pathologies comme l’arthrose ou l’arthrite, des maladies très fréquentes, les avancées médicales des dernières années ont apporté des progrès importants, mais sans toutefois réussir à soulager totalement les patients. Comme souvent quand la médecine n’a pas réponse à tout, les propositions pseudo-thérapeutiques font florès sur les réseaux sociaux et sur Internet, et les malades peuvent être tentés d’essayer l’une ou l’autre de ces solutions soi-disant « miracle », sans forcément en parler à leur médecin.Pour répondre aux interrogations des patients, mais aussi les alerter sur les dangers de ces préconisations souvent farfelues, deux professeurs de médecine, le rhumatologue Jérémie Sellam et le nutritionniste Sébastien Czernichow publient ces jours-ci un ouvrage à la fois passionnant et didactique : Arthrose, arthrite, je me soigne en mangeant (Solar). Car oui, si elle ne fait pas tout, et ne peut remplacer les médicaments, l’alimentation joue un rôle important dans les douleurs articulaires. A priori contre-intuitifs, les liens entre nutrition et articulations s’expliquent pourtant aisément. « A l’intérieur des articulations, la membrane synoviale est très vascularisée et apporte les nutriments nécessaires au cartilage, décrypte le Pr Czernichow. Celui-ci n’est donc pas isolé du reste de l’organisme, bien au contraire : il est exposé à tout ce qui circule dans le sang ». Et notamment aux molécules inflammatoires, particulièrement délétères.L’inflammation est en effet la grande responsable des maladies articulaires. Soit qu’elle les cause directement, comme dans l’arthrite. Soit qu’elle soit la conséquence d’un problème « mécanique » (surpoids, obésité, blessures…) comme dans l’arthrose, qu’elle va ensuite contribuer à aggraver. Dans les deux cas, le résultat est le même : les molécules de l’inflammation vont attaquer les tissus de l’articulation. « On distingue les deux phénomènes pour la bonne compréhension des pathologies, mais en réalité, tout est très intriqué. Comment expliquer sinon l’arthrose des mains, qui ne peut être liée au poids contrairement à l’arthrose du genou ou des hanches ? », souligne le Pr Czernichow. Et c’est là que l’on reboucle avec la nourriture, car il a été largement démontré qu’il est possible d’agir sur son niveau d’inflammation par l’alimentation.Les patients le savent bien d’ailleurs. Dans une étude dirigée par le Pr Sellam auprès de 392 participants (étude Rhumadiet), il ressortait que ceux-ci constataient une amélioration ou une détérioration de leurs symptômes en fonction des aliments consommés. Avec d’un côté par exemple les légumes verts ou l’huile d’olive perçus comme bénéfiques, et de l’autre l’alcool ou le fromage vus comme péjoratifs. « Au-delà de ce ressenti, qui peut être tout à fait réel à titre individuel, il revient ensuite aux scientifiques de mener les études nécessaires pour distinguer les impressions d’une personne de mesures généralisables, qui puissent être conseillées plus largement aux patients », souligne Sébastien Czernichow.L’alimentation méditerranéenne, la seule à avoir fait ses preuvesC’est là le grand mérite de cet ouvrage : donner au lecteur les clés pour distinguer science et croyance, et faire des choix alimentaires rationnels. « Pour recommander un régime ou une mode alimentaire à un patient souffrant de rhumatismes, une seule étude ne suffira pas, ni des expériences menées uniquement au laboratoire sur des cellules en culture ou sur des souris. Plusieurs études devront être concordantes afin de confirmer une recommandation nutritionnelle », écrivent les deux médecins. Or, à ce jour, un seul « régime » coche toutes ces cases : l’alimentation méditerranéenne.Moins sexy que le dernier régime à la mode, et pourtant… Des études ont bien montré que plus les patients adhèrent à ce modèle alimentaire, mieux leur rhumatisme est contrôlé, ou moins il progresse. Ces travaux, observationnels, sont utiles mais considérés comme de faible niveau de preuve : une corrélation n’implique pas forcément un lien de causalité. Mais ces analyses ont été complétées par des études dites « interventionnelles », qui consistent à comparer l’évolution de patients répartis de façon aléatoire entre deux groupes, l’un suivant une diète méditerranéenne, l’autre poursuivant son alimentation habituelle. Une méthode similaire aux essais cliniques en vigueur pour évaluer les médicaments.Détaillées par les deux spécialistes dans leur livre, l’ensemble des données disponibles confirment le bénéfice de cette alimentation pour les patients souffrant de rhumatismes. « Elle peut donc utilement venir en complément des traitements médicamenteux », souligne le Pr Jérémie Sellam. Comprenant principalement des céréales complètes, des fruits et des légumes, de l’huile d’olive, du poisson et des laitages, l’alimentation méditerranéenne est aussi pauvre en viandes grasses et en sucres rapides. Riche en fibres, elle a probablement une action sur le microbiote intestinal (les milliards de bactéries qui composent notre flore intestinale), lui-même très impliqué dans la régulation des mécanismes inflammatoires. Maintenue dans la durée, elle permet une perte de poids, et contribue à une amélioration globale de la santé, en diminuant les risques de diabète ou de maladies cardiovasculaires.Difficile de faire mieux. Pourtant, dans l’enquête Rhumadiet menée par les deux chercheurs, seuls 5 % des participants suivaient cette alimentation. Un chiffre sans doute un peu sous-estimé par rapport aux pratiques de la population, reconnaissent les auteurs de l’étude, mais à mettre en rapport avec les préconisations alimentaires majoritairement adoptées par les participants à cette enquête. La plupart recourraient à des régimes sans gluten, sans lactose, végétariens, quand ils n’étaient pas adeptes du jeûne thérapeutique. Autant de diètes basées sur des exclusions alimentaires, particulièrement difficiles à suivre dans la durée, qui n’ont pourtant pas fait la preuve de leur utilité, et qui peuvent même s’avérer risquées. « Les patients font des essais sur eux-mêmes, ils se laissent séduire par ces régimes d’exclusion compliqués car cette complexité leur paraît souvent un gage d’efficacité, un peu comme quand on dit ‘il faut souffrir pour être beau ou belle' », témoigne le Pr Sellam.Etudes en coursPour chacun de ces régimes dits d’exclusion (sans gluten, sans lactose…), les deux médecins remontent aux sources de la croyance, et passent en revue la littérature scientifique disponible – généralement très réduite et, pour les quelques travaux existants, avec des résultats négatifs, ou insuffisants pour en tirer des conclusions fiables. Exemple avec le régime sans gluten, probablement le plus suivi. « Le gluten est vu comme nocif, car il peut s’attaquer à la paroi de l’intestin et entraîner une inflammation, expliquent des deux auteurs. C’est vrai, mais uniquement dans le cadre d’une maladie bien précise, la maladie cœliaque ». Impossible d’extrapoler ce constat aux maladies articulaires. D’autant qu’à ce jour, aucune étude n’est venue évaluer correctement le « sans gluten » chez les patients souffrant de rhumatismes. Nul dogmatisme ici toutefois : « Une étude est en cours dans la spondylarthrite, menée par une équipe française basée à Clermont-Ferrand, nous verrons quels en sont les résultats. Ces travaux sont importants pour apporter des réponses fiables aux patients », poursuit le Pr Sellam.En attendant ? Si un malade s’est déjà lancé, et qu’il y trouve du mieux, pourquoi pas mais en faisant attention aux effets délétères. Sinon, mieux vaut s’abstenir, selon les deux auteurs. Car non seulement les produits « sans gluten » sont coûteux, mais ils peuvent aussi… nuire à la santé, en entraînant des carences en vitamines et en minéraux, et en augmentant la consommation de sel, de sucres et de mauvaises graisses. Les autres régimes sont à l’avenant, tout comme les compléments alimentaires, dont aucun n’a fait la preuve de son efficacité. Pas plus que les probiotiques, pourtant censés agir sur la flore intestinale. « Les probiotiques disponibles aujourd’hui sont les plus faciles à produire, mais pas forcément les plus efficaces […] et un probiotique ne va de toute façon pas agir de la même manière selon l’état du microbiote de celui qui les consomme », notent les deux médecins. En clair, s’ils sont prometteurs, la science n’est encore aujourd’hui pas suffisamment avancée pour permettre de les conseiller. »Malheureusement, certains n’hésitent pas à jouer sur la détresse des patients », regrette Sébastien Czernichow. Son conseil face aux vendeurs de « miracles » : « Demander des preuves de l’efficacité alléguée », résume-t-il. En nutrition comme dans bien d’autres domaines, la méthode scientifique reste le meilleur rempart face aux fausses croyances. Et la seule voie possible pour des choix réellement éclairés.

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Author : Stéphanie Benz

Publish date : 2024-10-03 16:53:27

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L’Express

Guerre Israël-Hezbollah : ces pays qui évacuent leurs ressortissants du Liban

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La situation humanitaire s’aggrave au Liban. Ce jeudi 3 octobre, la France a annoncé avoir évacué un nombre inconnu de Français résidant sur le sol libanais, pour la plupart des personnes vulnérables. Ceux-ci ont quitté le Liban à destination de Paris à bord de vols commerciaux supplémentaires mis en place par la compagnie libanaise Middle East Airlines, a précisé jeudi la diplomatie française.Cette décision fait suite à l’escalade militaire en cours dans le pays, où quelque 24 000 Français ou Franco-Libanais résident. L’armée israélienne a poursuivi jeudi sa campagne de bombardements aériens massifs au Liban contre le Hezbollah, ainsi que plusieurs invasions terrestres dans le sud du pays. Des opérations ayant fait des centaines de morts à travers le Liban.Comme la France, plusieurs pays ont organisé cette semaine des évacuations de leurs ressortissants dans le pays. Panorama des différentes opérations de d’évacuation annoncées par pays.France : un total de 200 sièges réservésConcernant l’évacuation française de ce jeudi, le ministère des Affaires étrangères a précisé que cette opération a été organisée « à la demande du ministre […] Jean-Noël Barrot, lors d’un déplacement lundi au Liban ».Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a déclaré que la compagnie « Middle East Airlines a mis en place ce jour […] deux vols supplémentaires qui ont permis à certains de nos compatriotes qui le souhaitaient – en particulier ceux qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité particulière – de regagner la France ». Les autorités françaises avaient réservé un total de 200 sièges sur ces vols pour le compte de personnes malades, âgées ou isolées.Par ailleurs, Paris a appareillé lundi un porte-hélicoptères amphibie (PHA) depuis Toulon. Ce PHA devrait arriver d’ici la fin de semaine au large du Liban, accompagné d’une frégate d’escorte. Le navire pourrait accueillir 1 500 personnes et effectuer des rotations entre le Liban et Chypre si une nouvelle évacuation devait être décidée.Russie : 60 proches de diplomates évacuésLa Russie a également organisé jeudi son premier vol d’évacuation pour ses ressortissants. Le gouvernement russe a annoncé avoir évacué du Liban soixante membres des familles de diplomates russes du fait de l’intensification des bombardements israéliens sur le Liban. Cet avion du ministère russe des Situations d’urgence a quitté Beyrouth pour Moscou sur instruction du président Vladimir Poutine, a indiqué ledit ministère sur son compte Telegram.Royaume-Uni : 700 soldats mobilisés à ChypreLe Royaume-Uni a confirmé qu’un « nombre limité de vols » seront affrétés jeudi et dans les prochains jours pour évacuer « des centaines de ressortissants » du Liban, a annoncé le ministère britannique des Affaires étrangères. Le pays avait déjà rapatrié plus de 150 personnes la veille au départ de l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, après une première annonce similaire lundi.Près de 700 soldats britanniques employés du ministère des Affaires étrangères et de l’Intérieur ont par ailleurs été déployés à Chypre en préparation d’une possible évacuation. Quelques centaines de Britanniques étaient au Liban en début de semaine, auxquels s’ajoutent les conjoints et enfants et binationaux, portant leur total à environ 5 000 personnes.Grèce et Chypre : un avion militaire envoyéLa Grèce a également envoyé jeudi à Chypre un avion militaire C-130 pour évacuer des dizaines de ressortissants grecs et chypriotes du Liban. Deux autres appareils sont en attente, a déclaré son ministre de la Défense. Au total, 38 ressortissants chypriotes et 22 ressortissants grecs ont pour l’instant été évacués, a écrit Nikos Dendias sur le réseau social X. Environ 3 500 ressortissants grecs vivent au Liban, auxquels s’ajoutent un millier de personnes à charge, selon la chaîne de télévision publique ERT.Allemagne : l’armée rapatrie 241 personnesL’Allemagne a évacué 241 personnes à bord de deux vols de son armée de l’air, lundi et mercredi, a déclaré le gouvernement. Parmi les passagers figuraient les employés non-essentiels de l’ambassade de Beyrouth, leurs proches, certains citoyens souffrant de problèmes de santé et des membres d’organisations allemandes.L’avion arrivé mercredi transportait également cinq tonnes de matériel de secours de la Croix-Rouge allemande pour les soins d’urgence de la population civile au Liban, ont indiqué les ministères des Affaires étrangères et de la Défense. D’autres vols seront préparés en fonction des besoins et de l’évolution de la situation, « qui reste extrêmement volatile », ont-ils précisé.L’ambassade de Beyrouth est restée opérationnelle pour aider les quelque 1 800 citoyens allemands au Liban « à quitter le pays par des vols commerciaux ou d’autres moyens », a déclaré le gouvernement.Etats-Unis : un vol Beyrouth-Istanbul organiséLe porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a indiqué lundi qu’il avait réservé « plus de 800 sièges » dans des « vols commerciaux » pour permettre à ses ressortissants de quitter le pays depuis la semaine dernière.Un vol de Beyrouth à Istanbul a également été organisé lundi pour permettre à « un peu plus d’une centaine de citoyens américains et leurs familles » de partir, selon cette même déclaration. « Environ 7 000 » ressortissants américains auraient également exprimé leur souhait de quitter le pays.Australie : 1 700 citoyens prêts à partirLa ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré jeudi que l’Australie « a obtenu 580 sièges sur les vols au départ jeudi et samedi pour les citoyens, les résidents permanents et leurs familles qui veulent quitter le Liban », selon l’agence de presse britannique Reuters. Après que les autorités ont exhorté leurs 15 000 ressortissants sur place à quitter le pays tant que l’aéroport de Beyrouth reste ouvert, 1 700 citoyens australiens auraient fait part de leur désir de quitter le Liban, selon la ministre.Bulgarie : 89 ressortissants de retour à SofiaUn total de 89 Bulgares, principalement des familles avec enfants, ont été évacués du Liban et sont arrivés dans la capitale Sofia, lundi en fin de journée. Un avion gouvernemental devait également effectuer un second vol mardi. Environ 400 Bulgares vivent au Liban et, jusqu’à présent, 160 d’entre eux ont déclaré qu’ils souhaitaient être évacués, selon la vice-ministre des Affaires étrangères, Elena Shekerletova.Moldavie : 11 évacués avec l’aide de l’UkraineLe ministère moldave des Affaires étrangères a annoncé mercredi « l’évacuation réussie » de onze Moldaves, pour la plupart des enfants, avec le soutien de l’Ukraine et de l’Organisation internationale pour les migrations.Portugal : 44 personnes évacuées dès samediParmi les premiers pays à avoir organisé une évacuation de ses ressortissants, le Portugal a déjà rapatrié samedi soir 28 citoyens nationaux et leurs familles par un vol militaire via Chypre, soit 44 personnes au total.Chine : 200 citoyens rapatriésPlus de 200 citoyens chinois auraient également été évacués par le gouvernement chinois, a déclaré l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, citée par l’agence de presse Reuters, sans que la date de l’opération soit précisée.Plusieurs évacuations encore en attenteD’autres pays ont également annoncé des opérations d’évacuation à venir, bien qu’elles ne se soient pas encore déroulées.Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais a annoncé son intention d’envoyer un avion militaire à Beyrouth pour rapatrier les Néerlandais. Une première évacuation est prévue vendredi, une autre samedi. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’environ 300 Néerlandais s’étaient inscrits pour être évacués.Canada. Ottawa a annoncé lundi avoir réservé 800 sièges sur des vols commerciaux pour aider ses ressortissants à quitter le Liban. Environ 45 000 Canadiens se trouvent au Liban, dont de nombreux binationaux.Espagne. Le gouvernement espagnol a indiqué qu’il va évacuer « en principe » quelque 350 personnes, a indiqué jeudi la ministre de la Défense, Margarita Robles. Deux avions militaires devaient se rendre à Beyrouth jeudi, a-t-elle ajouté.Pologne. Varsovie a annoncé mardi son intention de réduire le personnel de son ambassade au Liban « compte tenu de la tension croissante » et aider « quelques dizaines » de ressortissants polonais qui le souhaitent à quitter le pays par des vols commerciaux charters. Selon le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Pawel Wronski, seulement « une quinzaine » d’employés devrait quitter le Liban « dans un premier temps ».Turquie. L’Etat turc serait « prêt à une éventuelle évacuation des Turcs du Liban par voie aérienne et maritime et coopère avec une vingtaine de pays pour une éventuelle évacuation des ressortissants étrangers via la Turquie », selon Reuters. L’agence britannique précise qu’environ 14 000 citoyens turcs sont enregistrés au consulat au Liban.100 000 réfugiés ont également fui le LibanAu-delà des évacuations officielles, environ 100 000 personnes (essentiellement des femmes et des enfants) ont fui le Liban vers la Syrie, a indiqué lundi l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Environ 80 % sont des ressortissants syriens et 20 % des Libanais. Au total, quelque 210 000 réfugiés palestiniens vivent dans des camps et des installations informelles au Liban, selon l’Unicef.

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Publish date : 2024-10-03 21:50:16

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L’Express

Michel Barnier sur France 2 : impôts, immigration, agriculture… Ce qu’il faut retenir

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Invité de l’émission L’Evénement sur France 2 ce jeudi soir, le Premier ministre Michel Barnier a détaillé plusieurs mesures présentes dans son programme gouvernemental. Sujet ô combien sensible, la question d’une hausse des impôts pour les plus fortunés ainsi que pour certaines entreprises a été abordée, alors que l’exécutif doit dévoiler la semaine prochaine son projet de budget pour 2025. Ces hausses d’impôts permettront selon lui « de récupérer 2 milliards d’euros ». Michel Barnier a également promis de « faire une pause » sur les normes dans l’agriculture avant de s’attarder sur la fonction publique, indiquant sa volonté de « fusionner des services publics » et « ne pas remplacer tous les fonctionnaires ».Le chef du gouvernement a par ailleurs tenu à préciser que c’était bien lui qui « fixait la ligne » sur l’immigration après des propos controversés du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, notamment sur l’Etat de droit.Ces entreprises concernées par des hausses d’impôtsQuelque « 300 entreprises » seront concernées par des hausses d’impôts, pendant un an ou deux, a affirmé Michel Barnier, réfutant tout « choc fiscal ». « Nous allons demander un effort aux plus grandes entreprises qui font plus de 1 milliard (NDLR : d’euros de chiffre d’affaires) et un effort exceptionnel temporaire », a développé le Premier ministre. Le « temps » de cette contribution supplémentaire « sera fixé dans la loi », et « ce sera un an et peut-être deux ans », a-t-il précisé. « Mais il n’y aura pas d’impôts nouveaux sur la quasi-totalité des 4 millions d’entreprises », a-t-il dit.Pour ces entreprises, « il y aura des efforts sur les aides qu'(elles) touchent pour les allocations, les charges sociales qu’on va essayer de mieux s’ajuster pour qu’elles soient plus efficaces, pour qu’elles ne constituent pas des trappes sur les bas salaires, comme c’est le cas aujourd’hui », a ajouté Michel Barnier.Les personnes les plus fortunées également concernéesLe Premier ministre a aussi annoncé que les hausses d’impôts qui viseront les personnes les plus fortunées permettront « de récupérer 2 milliards d’euros ». Cela concerne par exemple un couple au revenu fiscal de 500 000 euros par an « mais pas en dessous », selon lui. « L’effort que nous allons demander est fondé sur un dispositif fiscal sur les très hauts revenus qui a été mis en place par François Fillon et Nicolas Sarkozy il y a quelques années. On va ajouter quelque chose à ce dispositif pour la participation exceptionnelle et temporaire des personnes les plus fortunées », a ajouté le chef du gouvernement. « Dans l’effort que nous allons faire pour réduire la dette, 60 milliards (d’euros), il y aura deux tiers de réduction des dépenses publiques. Et ça va être très dur », a prévenu le Premier ministre.Les fonctionnaires dans le viseur »On va fusionner des services publics. On va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens, tous les fonctionnaires qui partent en retraite. » Michel Barnier s’est également interrogé sur l’apprentissage où « on dépense heureusement et positivement beaucoup d’argent ». « On va regarder si certaines aides à l’apprentissage ne peuvent pas être ciblées », a-t-il dit. Il a aussi évoqué les « milliards » dépensés pour les transports sanitaires. « Est-ce qu’on ne peut pas faire mieux ou aussi bien avec un peu moins d’argent ? », s’est-il interrogé. @lexpress 🤔 Qui est capable de citer une phrase, une punchline de Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale ? C’était hier, personne ne s’en souvient. L’analyse de notre journaliste Eric Mandonnet. #gouvernement #barnier #politique #assembléenationale #apprendresurtiktok #tiktokacademie #sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express Un chantier de « l’allocation sociale unique »Le Premier ministre Michel Barnier a par ailleurs annoncé son intention de lancer « pour l’année prochaine » un chantier de « l’allocation sociale unique ». L’objectif de cette mesure sera « de telle sorte qu’au bout de ce travail, ça paye plus de travailler que de ne pas travailler », a-t-il déclaré, en précisant que ce « chantier va prendre un peu de temps ». Michel Barnier a considéré qu' »il faut que le travail paie plus que l’addition des allocations ». Mais aussi qu’il fallait « débureaucratiser » les allocations et « peut-être parfois en augmenter certaines », comme par exemple celle destinée aux « personnes en situation de handicap ». Le Premier ministre a ajouté ne pas avoir « trouvé de propositions concrètes sur ce sujet » de l’allocation unique.Ce projet fait partie de ceux présentés mercredi par Laurent Wauquiez, président des députés Droite républicaine (ex-LR). Avec ses troupes, il préconise une « allocation sociale unique plafonnée » à « 70 % du Smic », destinée selon lui à lutter contre l' »assistanat ».Agriculture : une « pause sur les normes »Le Premier ministre a enfin promis de « faire une pause sur les normes » pour « encourager » les agriculteurs touchés par les crises. « Ces agriculteurs qui sont touchés par des crises sanitaires, des mauvaises récoltes, méritent d’être encouragés. Ils en ont ras-le-bol. Ras-le-bol des contraintes, des règles et des contrôles. Donc on va faire une pause sur les normes », a-t-il déclaré sur France 2. « Ils travaillent beaucoup de manière vitale pour faire vivre, pour nourrir les Français avec de la nourriture saine, équilibrée, diversifiée, traçable », a souligné Michel Barnier qui fut ministre de l’Agriculture de 2007 à 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy.Le Premier ministre doit se rendre ce vendredi 4 octobre au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), auprès d’une profession dont les troupeaux sont touchés par plusieurs maladies pour son deuxième déplacement en province après le congrès des pompiers à Mâcon samedi. Mercredi, il a reçu à Matignon le patron du puissant syndicat agricole FNSEA, Arnaud Rousseau.Dans sa déclaration de politique générale mardi Michel Barnier a promis de « soutenir » les agriculteurs « lorsqu’ils sont frappés par des crises, qu’elles soient climatiques ou sanitaires comme c’est le cas en ce moment avec la fièvre catarrhale ovine ». Il a également annoncé que son gouvernement « reprendrait sans délai » le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole, qui avait été modifié après les manifestations du secteur début 2024. Mais son examen avait été interrompu par la dissolution. Ce projet de loi place l’agriculture au rang d’intérêt général majeur, met en place un guichet unique pour l’installation de nouveaux agriculteurs, facilite la construction de bâtiments d’élevage ou de réserves d’eau.Immigration : « c’est moi qui fixe la ligne » »C’est moi qui fixe la ligne » sur l’immigration, et « il y aura des mesures rigoureuses pour (la) maîtriser », a assuré Michel Barnier après des propos controversés du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, notamment sur l’Etat de droit.Le Premier ministre a semblé écarter l’idée d’une nouvelle loi sur l’immigration, comme réclamée par la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen. « Je ne vais pas annoncer des lois à l’avance », a-t-il dit, mais « peut-être qu’il y aura des changements de la loi (actuelle) si c’est nécessaire ». « Je ne vais pas me lancer dans des grands débats idéologiques ».

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Publish date : 2024-10-03 22:06:06

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L’Express

Désmicardiser la France » : les propositions chocs de deux économistes pour « redynamiser les salaires

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Pour que les salariés les moins bien payés puissent être augmentés plus facilement, un rapport très attendu rendu public, ce jeudi 3 octobre, propose de répartir différemment les allègements de cotisations aujourd’hui fortement concentrés au niveau du Smic. »Nous proposons de casser la dynamique consistant à sans cesse renforcer les exonérations sur les bas salaires », indiquent les économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer dans la version finale de leurs travaux, remise au gouvernement qui les avait missionnés en novembre. Afin de supprimer les effets de seuil et de diminuer le coût pour les employeurs des augmentations de salaire, ils proposent dans leur scénario central de relever les cotisations entre 1 et 1,2 Smic, de les alléger entre 1,2 et 1,9 Smic et de les alourdir entre 1,9 et 3,5 Smic. Les allègements s’arrêteraient à 2,5 Smic, contre 3,5 Smic aujourd’hui.Le système d’exonérations qui s’est progressivement mis en place en France depuis trois décennies a abouti à ce que le taux de cotisations qui pèse sur un Smic ne soit plus que de 6,9 % contre 45 % en 1993, plaçant la France dans le bas du tableau au niveau des pays de l’OCDE. Le nombre de salariés payés au Smic a fortement augmenté en France. Au 1er janvier 2023, 17,3 % des salariés étaient concernés. Dans certains cas avec le système actuel, le salarié n’est lui-même pas incité à demander une augmentation, parce qu’il peut perdre tout ou partie de sa prime d’activité s’il est augmenté.Hausse du coût du travailPour une personne seule sans enfant au niveau du Smic, « l’augmentation du coût du travail nécessaire à une augmentation du revenu disponible de 100 euros par mois est, en octobre 2023, de 483 euros, dont 78 euros s’expliquent par la variation de la prime d’activité », selon le rapport.Il existe aussi d’importants effets de seuil, selon les économistes qui mentionnent le cas d’une augmentation du salaire brut mensuel de 3 803 euros à 3 804 euros (au seuil de 2,5 Smic), qui « conduit pour l’employeur à une hausse du coût du travail annuel de 2 756 euros, contre un gain net pour le salarié d’environ 9,50 euros sur l’année ». La réforme doit permettre de « redynamiser les salaires », a affirmé Etienne Wasmer lors d’un point presse : avec le scénario central, le coût pour augmenter les salariés baisserait « assez significativement de l’ordre de 10 % ». Dans le cas d’une personne seule sans enfant au niveau du Smic, la hausse de 100 euros couterait ainsi 430 euros et non plus 483 euros.

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Publish date : 2024-10-03 16:56:49

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L’Express

Bernard Cazeneuve : ce que cache vraiment sa fameuse veste rouge

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« On ne voit que toi ! » Est-ce un soupçon de jalousie que l’on entend poindre dans la voix de François Hollande quand il apostrophe Bernard Cazeneuve ? Costume sombre, cravate bleu foncé, l’ancien président presque invisible à côté de l’ami majestueux qui, ce presque dernier jour de septembre, rougeoie dans sa veste autrichienne. A Bram, autour de Carole Delga, il y a les personnalités de gauche tendance social-démocrate. Et il y a Bernard Cazeneuve. Même le fringant Raphaël Glucksmann a opté pour un insipide costume sombre, quelle aubaine.Cravate rouge sous veste rouge : que la parka de la même teinte arborée quelques années plus tôt par Laurent Wauquiez paraît sage, soudain. Que la tenue nouvelle de Gérald Darmanin, débarrassé de sa cravate, paraît négligée, en vain ? Pour obtenir les suffrages du peuple, se présenter à lui dans une tenue soignée, gage de respect, n’était-ce pas le pari gaullien ?Et que dire des tailleurs craintifs des macronistes… « C’est sûr que ça nous change agréablement de leurs costumes pour videurs de boîtes de nuit, veste bleue ras les fesses et cravate de la même couleur », persifle un proche du président. Il a beau avoir été pressenti pour Matignon, Bernard Cazeneuve, lui, est « un opposant », qu’on se le tienne pour dit. « Macron savait que ce serait dur avec moi « , répète-t-il à ceux qui le questionnent sur les raisons de sa non-nomination. Fidélité au « janker » de chasse bavarois plutôt qu’au costard start-up nation. « Bernard a une élégance singulière faite de raffinement et de messages subliminaux », dit Hollande. Longtemps, ce fut les chapeaux, kaki ou marron. Hommage de l’athée républicain Cazeneuve à l’écrivain catholique aussi libre qu’engagé François Mauriac, même si le second les portait clairs ? Héritage, aussi, surtout, d’un mitterrandisme qui considère le « ni droite, ni gauche » comme un ailleurs improbable.La gauche et le socialisme c’est lui !Le feutre remisé, donc, cravate rouge sous veste rouge : la gauche et le socialisme c’est lui, l’homme qui a rompu avec le PS, conspué Mélenchon, refusé le Nouveau Front populaire… Lui qui, un mois plus tôt à peine, devant Emmanuel Macron qui le reçoit à l’Elysée, assume vouloir modifier la réforme des retraites. Pas l’abroger, comme certains le colporteront ensuite « pour lui nuire », pense-t-il. Mais la rendre plus juste. Si les socialistes avaient fait l’effort de le soutenir, le temps d’une politique sociale aurait pu advenir. Au lieu de cela… Il a même entendu son camarade Hollande lui certifier : « Si je t’avais soutenu, je t’aurais nui. » Soupir ahuri du délaissé : « Comme ceux qui ne me soutiennent pas me nuisent et ceux qui me soutiennent ne le font pas pour ne pas me nuire, je me sens un peu seul, parfois… « Mais tête haute sur cravate rouge et veste rouge, toujours, comme s’il fallait rappeler aussi à Marine Tondelier et son blazer vert que lui, ancien ministre de l’Intérieur, ne courbera jamais l’échine devant l’affront consistant à le désigner responsable de la mort du militant écologiste Rémi Fraisse. Quand le nom de Cazeneuve a résonné de plus en plus fort pour Matignon durant l’été, la patronne des écologistes s’est insurgée, indignée, exclamée : « Gestion catastrophique du dossier Sivens », et l’ex-locataire de Beauvau, de nouveau, s’est senti si peu soutenu. Pourquoi personne ne rectifie ? Pas un de ses amis politiques, pas un journaliste pour lui venir en aide. Maintes fois, il s’en est expliqué. L’affaire, « une tragédie et un échec », ne s’est-elle pas conclue par un non-lieu pour le gendarme ayant tiré la grenade ?Cravate rouge sous veste rouge, le tout surmonté d’un col mao et agrémenté d’une pochette blanche éclatante : aux outrances, répondre avec élégance. On appelle cela « la mode Barnier », depuis que le Premier ministre a répliqué à Mathilde Panot : « Plus vous serez agressive, plus je serai respectueux. » En politique comme partout, fond et forme ne font qu’un, un verbe haut s’accompagne d’un uniforme impeccable. Celui de Cazeneuve : « Le rappel de la fraction des Républicains qui en tenaient pour l’élégance ; Robespierre qui faisait poudrer sa perruque, observe le plus sérieusement du monde son complice l’écrivain et académicien François Sureau. Une manière de dire à LFI : vous n’avez rien compris. » Face au keffieh, provoquer un peu également en revêtant un vêtement porté par la droite en Autriche. Quitte à se voir caricaturé…Et, glissée dans sa poche plate côté cœur, une conviction, que l’ancien Premier ministre arbore en privé : « Avec le scrutin majoritaire, vous maintenez les raisonnables sous la férule des extrémistes, il faut que le mode de scrutin détache la gauche de LFI, le scrutin proportionnel couperait le cordon. » Son prochain combat ? Reste à trouver la tenue.

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Author : Laureline Dupont

Publish date : 2024-10-03 19:29:06

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L’Express

Moyen-Orient : « L’Iran n’a jamais été aussi proche de la bombe nucléaire qu’aujourd’hui »

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Ce 1er octobre, 180 missiles iraniens ont émaillé le ciel d’Israël. Mais alertées par des responsables américains de l »imminence de l’attaque, les autorités israéliennes ont pu appeler quelque dix millions de personnes à se rendre dans des abris antiaériens. De quoi inspirer à certains observateurs le constat d’un « échec spectaculaire et embarrassant » pour l’Iran, à commencer par la Maison-Blanche. « Beaucoup de commentateurs minimisent la gravité de cette attaque car il y a eu très peu de victimes. Mais ça n’était pas l’intention de l’Iran », juge pourtant Matthew Levitt, directeur du programme Reinhard sur la lutte contre le terrorisme et le renseignement de l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient. « Cette attaque marque une énorme escalade en matière de provocation dans cette guerre ». Riposte israélienne, implication du Hezbollah, possible arrivée de la Russie dans l’équation, scénario d’une guerre totale… Le spécialiste passe en revue les questions brûlantes du moment. Et répond à celle de savoir si Téhéran irait jusqu’à jouer la carte de la menace nucléaire… Entretien.L’Express : Le 1er octobre, une pluie de missiles ont été lancés depuis l’Iran sur Israël, près de six mois après une première attaque de la part de Téhéran. Comment interprétez-vous cette nouvelle offensive ?Matthew Levitt : La principale différence entre l’attaque lancée par l’Iran en avril et celle du 1er octobre tient à la nature de l’opération. En avril, l’attaque comprenait plus de drones, de missiles de croisières et de missiles balistiques (quelque 300 au total contre 180 cette fois), mais l’Iran avait prévenu à l’avance qu’une attaque aurait lieu, et avait procédé par vagues. D’abord, des drones mettant quelques heures à parcourir la distance jusqu’à leur cible. Ensuite, des missiles de croisière à basse altitude ayant la vitesse d’un avion de ligne, puis des missiles balistiques.Cette fois, c’est différent : l’Iran n’a tiré que des missiles balistiques en une fois et ce, sans avertissement préalable (ce sont les Etats-Unis qui ont partagé des renseignements indiquant l’imminence d’une attaque quelques heures avant qu’elle ne se produise). Or les missiles balistiques ont une particularité : ils ne mettent qu’environ douze minutes à atteindre leur cible. Je pense que beaucoup de commentateurs minimisent la gravité de cette attaque car il y a eu très peu de victimes. Mais ça n’était pas l’intention de l’Iran. Cette attaque marque une énorme escalade en matière de provocation dans cette guerre. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu plus de blessés ou de morts.Cette attaque intervient alors que la République islamique est affaiblie, notamment par l’élimination d’Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah…Oui, je crois qu’ils ont fait un très mauvais calcul. Il y a certes des « raisons », du point de vue iranien, de penser qu’une « réponse » était nécessaire. Entre l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, l’élimination d’un commandant du Corps des gardiens de la révolution à Beyrouth, puis celle d’Hassan Nasrallah et, probablement plus important encore, l’effet cumulatif de tous les coups portés par Israël au Hezbollah en l’espace de deux semaines et demie… C’est une véritable opération à cœur ouvert que subit l’Iran. Mais d’un autre côté, ce pays a une seule ligne rouge : il ne veut pas qu’en cas de guerre régionale, celle-ci s’étende à son propre territoire, car il craint que cela n’ait des conséquences intérieures. De nombreux Iraniens n’étant pas enchantés par le régime révolutionnaire théocratique. Je pense donc que les Iraniens sont, au minimum, très inquiets de la suite et de la réponse qu’Israël compte apporter à l’attaque de ce 1er octobre.Le scénario d’une guerre totale est-il crédible ?Ce scénario est insondable tant la situation peut évoluer dans un sens comme dans l’autre. En fin de compte, je crois que c’est l’Iran et ses « proxys » qui décideront s’il s’agit d’une guerre régionale ou totale, car c’est l’Iran qui a tout déclenché. Le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre. Le lendemain, c’était au tour du Hezbollah. Et peu de temps après, les Houthis se sont impliqués eux aussi. Le point commun derrière chacun de ces groupes ? L’Iran.Je ne crois pas que les Israéliens, de leur côté, souhaitent une guerre régionale, mais il me semble improbable qu’ils ne réagissent pas pour autant. Que doit cibler Israël ? C’est la question qui fait débat. Certains jugent que le moment est venu de porter un coup au programme nucléaire iranien, qui représente une énorme menace pour Israël. D’autres disent que cela engendrerait une escalade trop importante. Je doute, pour ma part, que les Israéliens frappent les installations pétrolières et gazières iraniennes.Pourquoi ?Cela affecterait le prix du pétrole et du gaz et mettrait probablement les gens en colère contre Israël. De plus, les Iraniens ont déjà menacé d’attaquer leurs voisins – les installations pétrolières et gazières de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Koweït – si quelqu’un s’en prenait à leurs propres installations. Ce qui, soit dit en passant, souligne la nature de la menace que représente l’Iran, pas seulement pour Israël, mais aussi pour toute la région. De même que ce qui s’est passé le 1er octobre ne fait que renforcer l’idée, pour les pays du Moyen-Orient, que l’Iran est une menace et que la défense aérienne de la région (assurée par les Etats-Unis et Israël) est dans l’intérêt de tous. @lexpress L’Iran a lancé 200 missiles contre Israël lors d’une attaque mardi soir. Voici ce que l’on sait. sinformersurtiktok apprendreavectiktok iran israel news newsattiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Pour ces raisons, je pense que l’une des cibles possibles pourrait être les installations de renseignement et de sécurité iraniennes – les Iraniens affirment qu’ils visaient, entre autres, les bases militaires israéliennes et les quartiers généraux des services de renseignement israéliens, et les Israéliens veulent que leur réponse soit la plus réciproque possible. Quoi qu’il en soit, je m’attends à ce que la réponse d’Israël soit plus importante que celle, plus modérée, que nous avons observée après l’attaque de la mi-avril.Les Etats-Unis ont annoncé soutenir « pleinement » l’État hébreu, et vouloir se « coordonner » avec ce dernier. Le conseiller à la sécurité nationale de la présidence, Jake Sullivan, a déclaré que Washington avait « fait comprendre clairement qu’il y aurait des conséquences, des conséquences graves », pour cette attaque. Les Etats-Unis peuvent-ils se permettre, au beau milieu d’une campagne présidentielle notamment, d’endosser un rôle de premier plan dans une riposte israélienne ?Reste à savoir ce que les Etats-Unis entendent par « conséquences ». Mais il faut se rendre compte que nous parlons de l’un des incidents les plus importants en matière de violation de la sécurité internationale que nous ayons connus depuis très longtemps. Je le redis : 180 missiles balistiques ont été tirés par un pays sur un autre pays souverain, menaçant la vie de millions de civils et tuant un Palestinien. Sans oublier que le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a affirmé avoir « averti les forces américaines de se retirer de cette affaire et de ne pas intervenir, sinon elles feraient face à une réponse sévère de notre part ». Ils ne cachent pas leur jeu, leurs menaces sont très claires. Je ne pense donc pas que le gouvernement américain, ni d’ailleurs ceux du Royaume-Uni et de votre pays [qui ont apporté leur soutien à la défense d’Israël] puissent se permettre de ne pas s’impliquer pleinement dans la réponse à l’Iran. Pour s’assurer que l’Iran reçoit le message, et aussi pour qu’Israël n’aille pas trop loin, en maintenant un dialogue ouvert et honnête sur les conditions de mise en œuvre de l’auto-défense.Reste que face à l’offensive israélienne au Liban, l’influence des Etats-Unis a pu sembler limitée. Ont-ils encore un poids auprès d’Israël ?Je crois que l’on en fait trop sur cette question. Il s’agit de deux pays souverains. Les Etats-Unis ne s’attendent pas à pouvoir dicter à Israël ce qu’il doit faire, mais les relations entre les Etats-Unis et Israël sont encore très fortes. Il ne fait aucun doute que les Israéliens sont très attentifs à ce que dit Washington. Au cours des onze mois et demi écoulés, il est arrivé à plusieurs reprises que les Israéliens modifient la façon dont ils comptaient agir en raison de l’avis des Etats-Unis. Je pense donc qu’il serait faux de dire que les Etats-Unis n’ont pas l’influence escomptée auprès de leur partenaire. Mais oui, en fin de compte, les Israéliens feront ce qu’ils estiment devoir faire en fonction de leur évaluation de la situation pour protéger leurs citoyens. Car, en définitive, ça n’est pas Washington qui vient d’être bombardé.Le Hezbollah, bien que fortement affaibli, peut-il encore jouer un rôle aux côtés de l’Iran ?Je pense que lorsque vous menez une série d’attaques spectaculaires contre un groupe aussi fort, aussi puissant et aussi grand que le Hezbollah, même si cela aboutit à le réduire à sa plus simple expression, il restera toujours quelque chose. Le Hezbollah a certes perdu beaucoup de personnel de commandement. Les autorités américaines et israéliennes, citées par le New York Times, estiment aujourd’hui que près de 50 % des roquettes du Hezbollah ont été détruites. Mais cela en laisse tout de même 75 000 à 100 000. Je pense qu’il n’est pas exagéré de dire que le Hezbollah que nous connaissions il y a deux semaines n’existe plus. Il n’est plus que l’ombre de lui-même et a subi d’énormes pertes.C’est donc le moment, pour la communauté internationale (Israël, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, etc.) de redoubler d’efforts pour empêcher l’Iran de réarmer, de réapprovisionner et de refinancer le Hezbollah, le Hamas, les Houthis et d’autres groupes. Sans les armes et l’argent iraniens, le Hezbollah serait loin d’être la menace qu’il représente aujourd’hui, tout comme le Hamas. Quant aux Houthis, ils ne seraient qu’une petite épine dans le pied des Saoudiens, pas plus. Le fait que la communauté internationale n’ait pas accordé suffisamment d’attention et n’ait pas fait assez pour empêcher l’Iran de fournir des armes à son réseau de proxys a eu un coût énorme pour la sécurité non seulement régionale, mais aussi internationale. Ne réitérons pas cette erreur.Téhéran a-t-il aujourd’hui les moyens de jouer la carte de la dissuasion nucléaire ?Les Iraniens ont intensifié leur programme nucléaire au cours des onze derniers mois. Ils n’ont jamais été aussi proches de la bombe nucléaire qu’aujourd’hui. La dernière fois que cela s’est produit, il y avait le Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA) [NDLR : La République islamique s’est progressivement affranchie des engagements pris dans le cadre de cet accord conclu en 2015, censé encadrer ses activités atomiques en échange d’une levée des sanctions internationales. Après le retrait des Etats-Unis en 2018, des discussions menées à Vienne pour le ranimer ont échoué à l’été 2022]. Cette fois-ci, c’est plus compliqué, la situation a évolué. Deux dynamiques sont donc en jeu.D’une part, l’Iran pourrait utiliser cet argument pour répondre aux actions d’Israël et du reste de la communauté internationale à son encontre. Cela pourrait impliquer de prendre quelques mesures jamais prises par le passé pour mettre en œuvre son programme nucléaire, peut-être l’armer. Mais dans le même temps, si l’Iran veut que le Hezbollah attaque Israël, il veut aussi que la poudre reste sèche sur le plus grand nombre possible de fusées à moyenne et longue portée du Hezbollah. Car l’Iran considère que les fusées du Hezbollah sont le meilleur moyen de dissuasion dont il dispose contre une attaque israélienne ou autre contre son programme nucléaire (et la meilleure capacité de seconde frappe si Israël ou un autre pays attaque le programme nucléaire de l’Iran). Ces éléments sont ainsi liés de manière complexe.Ce conflit pourrait-il dépasser le Moyen-Orient, avec l’implication d’autres acteurs étatiques ?Tout est possible. Mais je pense que la coopération russo-iranienne, par exemple, est plus un mariage de convenance qu’une alliance solide. Et je ne pense pas que la Russie, qui est déjà impliquée dans sa propre guerre en Ukraine, ait intérêt à s’impliquer profondément dans les opérations menées par l’Iran (que Moscou considère probablement aussi comme un mauvais calcul et une guerre de choix…).

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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-10-03 19:48:09

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L’Express

Les secrets de la dissolution : « Macron était furieux des articles qui sont sortis sur ses conseillers »

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Dans le très haletant livre La surprise du chef (éditions Denoël, 272 p.) à paraître le 9 octobre, soit quatre mois jour pour jour après l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, la rédaction de Politico décortique l’une des séquences les plus hallucinantes de la Ve République. « En revenant sur la période avec ce livre, une des surprises pour moi, ç’a été Edouard Philippe », confie la cheffe du service politique Pauline de Saint Remy. Un feuilleton dont les protagonistes ne sortent pas tous grandis. Entretien.L’Express : Pourquoi revenir sur la dissolution ? Y avait-il encore des choses à raconter sur cette période folle ?Pauline de Saint Remy : La période a été tellement intense, tout est allé si vite, que nous avons eu envie de nous replonger à tête reposée dans ce feuilleton et de décortiquer certains épisodes. Je dois d’ailleurs avouer que de ma carrière de journaliste politique, je n’avais jamais aussi peu vu venir une annonce.On avait bien entendu parler de la rumeur. D’abord, on a appris qu’Emmanuel Macron allait prendre la parole, alors que cela devait être Gabriel Attal. On savait donc qu’il allait se passer quelque chose. Mais personne ne croyait à cette dissolution, pas ce soir-là, le soir des élections européennes, parce que cela ne nous semblait pas rationnel, la majorité présidentielle étant promise à une raclée en cas de législatives anticipées. Encore aujourd’hui, je cherche la part de rationalité dans cette décision…Qu’est-ce qui, selon vous, a pu le conduire à prendre une telle décision ?Macron a toujours aimé surprendre, et prendre des décisions à contre-courant. Par le passé, on a pu penser qu’il commettait une erreur, avant de convenir qu’il avait eu raison. Sa candidature à la présidentielle en 2017 semblait au départ une folie. Puis il y a eu le « grand débat » à la suite de la crise des gilets jaunes. Quand il l’a annoncé, nous nous sommes demandé ce qu’était ce « machin ». Alors qu’il était perçu par les gilets jaunes comme étant en grande partie la source du problème, on ne voyait pas comment il pourrait le régler. Avec du recul, on peut bien sûr être critique des cahiers de doléances qui prennent la poussière. Mais sur le moment, le « machin » a remis le président en jeu, alors que tout le monde le pensait cuit.Suite à sa décision de dissoudre, Nicolas Sarkozy et un ancien conseiller qualifient Emmanuel Macron de « fou ». Etait-ce un coup de folie ?Le terme « folie » est excessif. Mais il y a eu une part d’irrationnel. Emmanuel Macron fonctionne à l’instinct. Avoir pris depuis 2017 des décisions importantes qui ont pris tout le monde à rebours, y compris son entourage et finir par avoir raison de lui, a sans doute donné trop confiance en lui. Là, pour la première fois, beaucoup de ceux qui l’entourent semblaient eux-mêmes douter dès le moment de l’annonce. Il y a eu une vraie rupture de confiance au sein de la majorité. Les députés, leurs collaborateurs, les ministres ont vu leur carrière partir en fumée, étant directement concernés. Ils n’ont pas mâché leurs mots…Il a été beaucoup question de l’influence exercée par quatre conseillers officiels ou officieux (Clément Léonarduzzi, Jonathan Guémas, Bruno Roger-Petit et Pierre Charon) dans sa décision de dissoudre. Vous semblez minimiser leur rôle…Il s’agissait moins de minimiser que de rentrer dans le détail d’un processus de prise de décision qui, comme souvent, a été complexe, voire brumeux. C’est un grand classique. Certains conseillers se sont, au départ, vantés d’avoir tenu un rôle dans la prise de décision. Ce n’était pas entièrement faux. La question d’une dissolution a par exemple bien été mentionnée lors d’un dîner le 20 mai. Mais penser que Macron, en sortant de là, a décidé de dissoudre au soir des européennes ne lui ressemble pas. Il a toujours pris ses décisions à la toute dernière minute, étant capable de changer d’avis jusqu’à la fin. Presque tout le monde autour de lui convenait d’ailleurs qu’il fallait bien en passer par une dissolution, vu que la majorité ne tenait plus. Ce qui a surpris tous les observateurs, c’est le timing, pas la dissolution en elle-même. Macron voulait prendre ses adversaires de court. Il était convaincu que la gauche ne pouvait pas s’unir. Tout repose sur cette conviction. Or c’était l’erreur fondamentale…Lors de la soirée du second tour des législatives, Brigitte Macron a fulminéComment Macron a-t-il pu penser cela, alors que la mythologie du Front populaire et de l’union reste forte à gauche, notamment face à l’extrême droite ?Effectivement, c’est la grande question. On peut se dire, comme nous l’ont fait remarquer certaines sources, qu’il est aujourd’hui entouré principalement de gens de droite. C’est vrai. Mais il y a aussi des personnalités autour de lui telles que Julien Denormandie, Richard Ferrand et des personnes qui connaissent le PS. Une source venant de gauche l’avait averti le matin même, disant au président : « il ne faut vraiment jamais avoir mis un pied dans un congrès du PS pour croire qu’ils ne vont pas s’unir ».Macron a pris la décision fondamentalement seul, même s’il a eu beaucoup de conversations en amont, comme ce soir d’avril où il a élevé le sénateur Pierre Charon au grade d’officier de la Légion d’honneur. Ces moments, avec alcool et cigares, sont propices aux scénarios, certains aimant jouer les barons noirs. Mais comme tout président, Macron ne révèle jamais rien de ses intentions dans ces conversations. Cela a pu créer une atmosphère. Mais dire qu’il y avait une cellule organisée à l’Elysée est exagéré. Certains des mêmes qui étaient censés être dans la confidence ont d’ailleurs fini par nous avouer qu’ils avaient eu la conviction que ça n’allait se faire que dans les derniers moments. Bruno Roger-Petit avait certes glissé la veille au soir à son voisin de table au dîner d’Etat à l’Elysée que Macron allait dissoudre. Mais le lendemain, quand les premiers résultats des élections européennes venus d’Outre-mer sont arrivés au Palais, moins mauvais qu’attendus, les proches avaient plutôt le sentiment que Macron était encore hésitant.Impossible de ne pas se poser la question en lisant votre livre : Macron est-il mal entouré ?Il était furieux des articles qui sont sortis sur ses conseillers. Forcément, ceux-là laissaient penser qu’il était sous influence. Il est difficile de savoir s’il n’a pas eu les bons conseils, ou s’il n’a pas écouté ceux qu’il aurait dus. Comme je vous le disais, le matin même, une personne de gauche en qui il a confiance l’avait averti. Au même moment, Philippe Grangeon, qui a longtemps été vu comme son « hémisphère gauche », a aussi fait porter un courrier au président, lui disant que ces élections européennes n’étaient pas non plus un drame, et qu’on se sort d’un échec électoral. Ce qui est certain, c’est que depuis le début de son premier quinquennat, beaucoup se sont éloignés de lui.Quel a été le rôle de Brigitte Macron ?Elle reste très présente dans le dispositif. Lors de la soirée du second tour des législatives, elle a fulminé, car le « régicide » de François Ruffin, le premier à invoquer le Front populaire, a finalement sauvé sa peau dans sa circonscription de la Somme. Elle déteste Ruffin, ancien élève comme Macron du lycée La Providence à Amiens, qui a affirmé en 2018, lors de la crise des gilets jaunes, que le président « finirait comme Kennedy ».Tout au long du récit, on est surpris par la distance et la froideur des relations entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron. Le premier a-t-il fait trop d’ombre au second lors de son passage à Matignon ?Ils n’ont jamais été très proches, en réalité, même si on les a souvent comparés. Macron n’a pas du tout la même relation avec Gabriel Attal qu’avec Julien Denormandie ou Stéphane Séjourné. Attal a un côté très pro, qu’il apprécie. Mais il n’y a pas d’affect. Un proche d’Attal racontait par exemple que lorsqu’il était ministre et prenait le président au téléphone, il le faisait toujours entouré de ses conseillers.C’est la première fois que Macron a nommé un Premier ministre qui pouvait dès le départ lui faire de l’ombre. Assez vite, ce qui a fuité de l’Elysée, c’est que Macron considérait qu’il lui avait fait un cadeau en le nommant. Mais il ne voulait pas non plus lui mettre lui-même le pied à l’étrier pour 2027. Le président a sous-estimé à quel point Attal allait appliquer à Matignon les mêmes méthodes qu’il avait appliquées auparavant, avec une garde rapprochée entièrement au service de son image personnelle. C’est en tout cas ce qui lui a été reproché par l’Elysée comme par des ministres. Et il y a eu la fameuse visite au Salon de l’Agriculture où Macron se fait huer, alors qu’Attal, qui fait une contre-visite non prévue, est bien mieux reçu, ce qui a été vécu comme une humiliation par le président.Pour Attal, la dissolution a été un « choc », d’après ses proches. Il ne l’avait pas vue venir. Le 31 mai, il a eu, à sa demande, un entretien avec le président, au cours duquel il a évoqué la rentrée difficile, lui proposant des solutions pour éviter une motion de censure sur le budget. A aucun moment, Macron n’aurait évoqué l’éventualité d’une dissolution, alors que l’hypothèse était déjà en germe. Le président ne lui en parlera le soir-même qu’à 18h45, alors que d’autres ont été prévenus bien plus tôt. Ensuite, il y a eu 24 heures durant lesquelles Matignon ne répondait plus. Mais on a vu qu’Attal était un combattant. Il a rapidement compris qu’il était de son intérêt d’assumer une campagne qu’il n’avait pourtant pas voulue. Il a aussi compris qu’il y avait une rupture entre Macron et une grande partie de la Macronie.Le personnage le plus politique est sans conteste Gérald Darmanin…Darmanin, c’est « un jour une stratégie » selon ses détracteurs (rires). On a beaucoup parlé de son rôle dans la décision. Il n’y a pourtant que partiellement contribué. Il a dit en privé l’avoir encouragée mais ne pas y avoir pensé qu’il le ferait. Il a d’ailleurs été surpris, quand deux jours avant, il voit Macron et ressort convaincu que la dissolution est une vraie hypothèse pour dimanche soir. Mais cela lui a donné plus de temps pour réfléchir. Quand on croit que la décision a été prise, autant feindre d’en être l’organisateur. Le dimanche sur le plateau de TF1 pour la soirée électorale, c’est même lui qui prévient hors antenne Olivier Faure.Quels sont les gagnants de cette séquence ?On n’a pas encore assez de recul. Mais en revenant sur la période avec ce livre, une des surprises pour moi, ç’a été Edouard Philippe. Au moment de l’annonce de la dissolution, on s’est dit qu’il allait en être une victime collatérale. Un de ses proches, furieux, a même pensé que Macron aurait pu prendre cette décision contre lui. Tout le monde pensait qu’il n’allait lui rester plus que cinq députés Horizons, et donc plus de groupe parlementaire. Mais sur le coup, on n’a pas mesuré à quel point il l’a finement joué, notamment sur le plan tactique au moment des investitures, profitant de la désorganisation au siège de Renaissance. Il a aujourd’hui une trentaine de députés, avec plus financements qu’il y a deux ans.Philippe a aussi très tôt compris dans la campagne que la question du Front républicain et des désistements allait être par la suite un marqueur fort par rapport à ses rivaux potentiels pour 2027, à commencer par Attal, qui lui taillait des croupières depuis quelques mois auprès de l’électorat de droite. Avec son « ni RN, ni LFI », il a été sur une ligne qu’il estimait plus claire que celle d’Attal et Macron, même si dans la réalité, lui aussi a fait du cas par cas. Mais du coup, Attal a semblé se positionner plus à gauche, et Philippe a voulu marquer des points. En revanche, on peut s’interroger sur le timing de l’annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle, alors que la France n’avait alors toujours pas de Premier ministre…A l’inverse, Stéphane Séjourné, alors à la fois ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance, n’en sort pas forcément grandi…Il s’est fait beaucoup d’ennemis dans le parti. Séjourné a dit qu’il allait « prendre ses responsabilités » pour les législatives. Mais après avoir essayé de récupérer la circonscription de Rachida Dati à Paris, il a fini par être candidat dans une circonscription imperdable, à Boulogne-Billancourt, tout en restant ministre des Affaires étrangères, à un moment où beaucoup dans son parti avaient peur d’être laminés. Et il finit aujourd’hui par être vice-président à la Commission européenne. Pourtant, Renaissance n’était absolument pas préparé à cette campagne des législatives. Des sources nous ont confié que si Séjourné avait vraiment été au courant pour la dissolution, ils auraient bossé en amont sur les investitures.Aujourd’hui, les macronistes et les Républicains sont alliés. La ligne Sarkozy l’a-t-elle emporté ?Je pense qu’on surestime le rôle de Sarkozy auprès de Macron. Même des anciens sarkozystes disent que l’ancien président a l’art d’intervenir à certains moments dans la presse pour faire croire qu’il a de l’influence. Son intervention dans le JDD, – pourtant détenu par Vincent Bolloré qui est un partisan de l’union des droites entre LR et RN -, a eu un vrai impact. Sarkozy y expliquait qu’Eric Ciotti a fait un calcul suicidaire en devenant le « supplétif » du RN. Mais en privé, il enrage que Macron ne l’écoute pas. Macron a toujours eu l’intelligence de « traiter » Sarkozy pour s’assurer avant tout qu’il ne lui nuise pas.

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Author : Thomas Mahler, Laurent Berbon

Publish date : 2024-10-03 18:23:14

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DIRECT. Biden « discute » avec Israël sur d’éventuelles frappes contre les installations pétrolières iraniennes

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Israël a dit ce jeudi avoir bombardé le quartier général du renseignement du Hezbollah près de Beyrouth, pendant que les combats au sol accompagnés de frappes aériennes se poursuivent contre le mouvement armé dans le sud du Liban.L’escalade militaire entre Israël d’une part, l’Iran et le Hezbollah de l’autre, fait craindre une situation incontrôlable au Moyen-Orient, un an après l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre à Gaza.Les infos à retenir⇒ Israël dit avoir visé « le QG du renseignement » du Hezbollah à Beyrouth⇒ Israël dit avoir « éliminé » trois hauts dirigeants du Hamas à Gaza il y a trois mois⇒ L’armée libanaise dit avoir riposté à des tirs israéliens pour la première fois depuis un an18h00L’émir du Qatar promet un « soutien total » au Liban face aux attaques « brutales » d’IsraëlL’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, a exprimé jeudi son « soutien total » au Liban, affirmant avoir ordonné la fourniture d’aide à ce pays en difficulté où les bombardements israéliens ont fait des centaines de morts et près d’1,2 million de déplacés selon le gouvernement. « Je réaffirme le soutien total de l’Etat du Qatar au Liban et à son peuple frère face aux attaques brutales dont ils sont victimes », a déclaré l’émir sur X, ajoutant avoir ordonné « une action rapide et la mise à disposition de toutes les ressources nécessaires » pour venir en aide aux populations touchées.16h55Biden « en discussions » avec Israël sur d’éventuelles frappes contre les installations pétrolières iraniennesJoe Biden a évoqué jeudi des « discussions » en cours sur d’éventuelles frappes israéliennes contre les infrastructures pétrolières iraniennes, après l’attaque de missiles lancée mardi par l’Iran contre le territoire israélien. A la question « Etes-vous d’accord avec des frappes d’Israël sur les infrastructures pétrolières de l’Iran ? », le président américain a répondu : « Nous sommes en discussions là-dessus. Je pense que ce serait un peu… Bref », sans finir sa phrase, lors d’un bref échange avec la presse à la Maison-Blanche.16h05Biden convaincu que « rien ne se passera » jeudi concernant une riposte israélienne contre l’IranJoe Biden a affirmé ce jeudi que « rien ne se passerait » dans la journée concernant une riposte israélienne contre l’Iran, après l’attaque de missiles lancée mardi par la République islamique contre Israël. « Il ne se passera rien aujourd’hui (jeudi) », a dit le président américain en réponse à une question sur le sujet, lors d’un bref échange avec la presse avant de quitter la Maison-Blanche pour un déplacement dans le sud des Etats-Unis.15h45Nouvelles frappes sur Beyrouth : Israël dit avoir visé « le QG du renseignement » du HezbollahL’armée israélienne a dit ce jeudi avoir frappé « le quartier général du renseignement » du Hezbollah, dans la région de Beyrouth.Dans l’après-midi, des avions de chasse ont frappé « le quartier général du renseignement » du mouvement islamiste libanais, indique l’armée dans un communiqué accompagné d’une vidéo de mauvaise qualité montrant une frappe détruisant ce qui semble être un bâtiment isolé sur une colline.14h45L’armée libanaise dit avoir riposté à des tirs israéliens pour la première fois depuis un anL’armée libanaise a annoncé jeudi avoir riposté pour la première fois depuis un an à des tirs israéliens, après la mort d’un deuxième de ses soldats dans le sud du Liban. « Un soldat a été tué après que l’ennemi israélien a visé un poste militaire dans la région de Bint Jbeil dans le sud, et le personnel militaire a répondu aux tirs », a indiqué l’armée dans un communiqué.14h30Nouvelles frappes israéliennes sur la banlieue sud de BeyrouthTrois nouvelles frappes israéliennes ont touché ce jeudi la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah libanais, après une intense nuit de bombardements, a rapporté l’agence nationale de presse libanaise. »Des avions ennemis ont lancé trois frappes sur la banlieue sud » de Beyrouth, a annoncé l’agence. Un journaliste de l’AFP a vu des colonnes de fumée s’élevant du secteur touché. Une source proche du Hezbollah a indiqué à l’AFP que l’immeuble visé abritait le bureau du département d’information de la formation pro-iranienne. « Le bureau avait été évacué ».11h40Israël dit avoir « éliminé » trois hauts dirigeants du Hamas à Gaza il y a trois moisL’armée israélienne a annoncé jeudi avoir « éliminé » trois hauts dirigeants du Hamas dans une frappe « il y a environ trois mois » dans la bande de Gaza, où l’armée est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien depuis près d’un an. Lors de cette frappe, « les terroristes suivants ont été éliminés : Raouhi Mouchtaha, Sameh al-Siraj, Sami Oudeh », écrit l’armée dans un communiqué. Mouchtaha était membre du bureau politique du Hamas pour Gaza, responsable des finances, Siraj siégeait dans la même instance, en tant que responsable des affaires de sécurité. Oudeh était lui chef de l’Agence de la sécurité intérieure du Hamas.11h15Deux journalistes belges blessés à BeyrouthAlors qu’ils couvraient une frappe aérienne sur le centre-ville de la capitale libanaise, deux journalistes de la chaîne de télévision belge VTM ont été blessés dans la nuit de mercredi à jeudi à Beyrouth, a annoncé leur rédaction. Le reporter de guerre Robin Ramaekers, souffrant de « fractures au visage », et le cameraman Stijn De Smet, blessé à une jambe, ont tous deux été hospitalisés. Leur rédaction a pu s’entretenir avec eux par téléphone et ils ne sont pas en danger de mort, a précisé à l’AFP une porte-parole du groupe DPG Media, propriétaire de VTM et du journal flamand Het Laatste Nieuws. Les circonstances exactes de l’incident sont encore inconnues à ce stade. DPG Media a expliqué que les deux journalistes avaient été blessés « alors qu’ils voulaient faire un reportage » sur un bombardement ayant frappé dans la nuit le centre-ville de Beyrouth.11h0015 combattants du Hezbollah tués dans une frappe dans le sud du LibanL’armée israélienne a indiqué jeudi que 15 combattants du mouvement islamiste armé Hezbollah avaient été tués lors d’une frappe aérienne dans la nuit dans un de leurs fiefs du sud du Liban. « Une quinzaine de terroristes du Hezbollah ont été éliminés » dans une frappe sur « le bâtiment de la municipalité de Bint Jbeil », dans lequel « de grandes quantités d’armes du Hezbollah (étaient) stockées », a affirmé l’armée dans un communiqué.11h00La frappe au centre de Beyrouth a fait sept mortsLa frappe israélienne sur un centre de secours du Hezbollah au cœur de Beyrouth ce jeudi avant l’aube a fait sept morts, selon un nouveau bilan.10h55Le Hezbollah dit avoir repoussé une tentative d’avancée israélienne dans le sud du LibanLe Hezbollah a affirmé ce jeudi avoir repoussé une tentative d’avancée israélienne à la frontière dans le sud du Liban, où l’armée israélienne dit mener des opérations limitées et localisées. Le Hezbollah « a repoussé avec des tirs d’artillerie une tentative des forces ennemies israéliennes d’avancer vers la porte de Fatima », sur le mur de béton et de grillage longeant la frontière entre Israël et le Liban, selon le communiqué du mouvement pro-iranien.09h05Yémen : les rebelles houthis disent avoir mené une attaque de drones contre IsraëlLes Houthis ont mené « une opération militaire visant une cible majeure dans la région de Jaffa (un quartier de Tel-Aviv, ndlr) en Palestine occupée avec un certain nombre de drones », a déclaré ce jeudi matin leur porte-parole militaire, Yahya Saree, sans préciser quand avait eu lieu l’attaque. « Les drones ont atteint leur cible sans que l’ennemi puisse les intercepter ou les abattre », a-t-il ajouté.L’armée israélienne a affirmé de son côté dans la nuit avoir « intercepté une cible aérienne suspecte au large de la région de Dan, dans le centre d’Israël », sans donner plus de détails. Mercredi, les Houthis avaient déjà dit avoir tiré trois missiles sur Israël, au lendemain d’une attaque iranienne avec des missiles contre le territoire israélien.07h00Nouvelle frappe israélienne mortelle sur BeyrouthPour la deuxième fois, une frappe a touché le cœur même de la capitale, atteignant le « centre de protection civile » du Hezbollah dans le quartier de Bachoura, selon une source proche du mouvement pro-iranien. Le bilan s’établit à six morts et sept blessés, a précisé le ministère de la Santé.Israël a poursuivi dans la nuit son offensive au Liban, avec 17 raids au total sur Beyrouth et sa banlieue sud, selon l’agence officielle libanaise NNA. Il s’agit de la deuxième frappe israélienne visant le cœur de la capitale libanaise depuis le début du conflit entre le mouvement islamiste pro-iranien et Israël, le 8 octobre 2023. La frappe sur le quartier de Bachoura intervient après une série de bombardements visant la banlieue sud mercredi soir, troisième série de raids israéliens visant ce fief du Hezbollah en dehors de Beyrouth en moins de 24 heures et régulièrement visé depuis une dizaine de jours.06h50Le gendre de Nasrallah tué dans une frappe israélienne à DamasQuatre personnes ont été tuées mercredi, dont le gendre du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, dans un raid israélien visant pour le deuxième jour consécutif le quartier de Mazzé à Damas, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). »Un raid israélien a visé un appartement d’un immeuble résidentiel du quartier de Mazzé, fréquenté par des dirigeants du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution iraniens », faisant quatre morts : le gendre d’Hassan Nasrallah, Hassan Jaafar al-Qasir, une jeune femme, un membre du Hezbollah et une personne non identifiée, a déclaré l’OSDH. Une source proche du Hezbollah a précisé à l’AFP qu’Hassan Jaafar al-Qasir était le frère de Jaafar al-Qasir, responsable du transfert d’armes de l’Iran vers le Liban, qu’Israël a annoncé avoir tué mardi dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth.06h45Nouvel ordre d’évacuation pour des secteurs du sud de BeyrouthL’armée israélienne a émis dans la nuit de mercredi à jeudi un nouvel ordre d’évacuation de secteurs du sud de Beyrouth, annonciateur de frappes contre le Hezbollah. « Vous vous trouvez près d’installations et d’intérêts liés aux Hezbollah, contre lesquels l’armée israélienne va agir dans un avenir proche », a-t-elle indiqué dans un communiqué, désignant des immeubles situés dans les secteurs chiites de Haret Hreik, Burj al-Barajneh et Hadath Gharb. @lexpress Israël durcit son offensive contre le Hezbollah depuis plusieurs jours et transforme le Liban en théâtre d’une guerre de haute intensité. sinformersurtiktok apprendreavectiktok israel hezbollah liban ♬ original sound – L’Express – L’Express 06h3046 morts au Liban dans les dernières vingt-quatre heuresSelon le ministère de la santé libanais, les frappes israéliennes mercredi ont causé la mort de 46 personnes et en ont blessé 85, dans plusieurs régions du pays. Le Centre de crise libanais avait annoncé avant la publication de ce bilan quotidien que 1 928 personnes avaient été tuées au Liban depuis qu’Israël et le Hezbollah ont commencé à échanger des tirs en octobre 2023.

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Publish date : 2024-10-03 18:17:23

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L’Express

Patrick Hetzel, un ministre bien peu scientifique : enquête sur le discret nettoyage de sa page Wikipédia

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Mais qui se cache donc derrière le compte Sj87420 ? C’est la question qui a agité les modérateurs de l’encyclopédie libre Wikipédia pendant plusieurs jours. Tout commence le vendredi 27 septembre, jour de la création du fameux compte. Immédiatement après, ce dernier multiplie les tentatives de modification de la page Wikipédia de Patrick Hetzel, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et tente de supprimer des passages détaillants comment il a eu par le passé et jusqu’à récemment « des prises de position éloignées de la rationalité scientifique ».La ferveur de Sj87420 est telle qu’elle déclenche, entre 10 h 01 – heure de la création du compte – et 10 h 08, pas moins de six alertes automatiques « anti-abus » et « anti-erreur » de Wikipédia. Les algorithmes bloquent les modifications après avoir détecté de « potentiels caviardages récurrents », des « suppressions de section » et des « suppressions massives par un nouvel utilisateur », comme le montre le journal des filtrages. Contacté par L’Express, un « patrouilleur Wikipédia » explique : « Ces filtres ont pour but d’empêcher que des personnes créent de nouveaux comptes dans l’unique but de modifier des pages, ils servent à éviter des erreurs de débutant ou des vandalismes grossiers ». Et pour cause. « Lorsqu’un compte n’intervient que sur un sujet précis, la probabilité pour qu’il existe un conflit d’intérêts entre le sujet et le compte est grande », poursuit-il.Des paragraphes jugés « injurieux » et « diffamatoires »A force d’effort, Sj87420 parvient tout de même à supprimer l’intégralité de la partie « Controverses sur son rapport à la science » de la page de Patrick Hetzel, soit deux paragraphes, que le compte estime « polémique et diffamatoire ». Les passages sabrés indiquent que Patrick Hetzel s’est positionné, en avril 2020 – en pleine crise Covid-19 – en faveur de l’utilisation de l’hydroxychloroquine, de l’azithromycine et du zinc, le traitement déjà critiqué à l’époque mais mis en avant par le Pr. Didier Raoult, l’ex-directeur de l’IHU de Marseille qui vient par ailleurs d’être interdit d’exercer la médecine pendant deux ans par la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins.Les paragraphes rappellent aussi que le ministre s’est distingué par le passé par des positions « très éloignées de la rationalité scientifique », voire « antiscience ». Parmi elles, son partage, toujours en 2020, de la fausse information selon laquelle des euthanasies de personnes malades du Covid-19 auraient été pratiquées illégalement dans des hôpitaux français par utilisation du Rivotril ; sa remise en cause de la politique vaccinale anti-Covid ; son soutien à l’homéopathie et à des thérapies alternatives et, plus récemment, son opposition à l’article 4 de la loi contre les dérives sectaires visant les personnes qui provoquent « l’abandon ou l’abstention de soins ».La victoire de Sj87420 est néanmoins de courte durée. Une minute plus tard, un modérateur humain annule la suppression. Sj87420 plaide : la section est « polémique, injurieuse et diffamatoire […] porte atteinte à la réputation du ministre […] et émane d’extrapolations d’informations », peut-on lire dans les discussions archivées sur la plateforme. Les modérateurs rétorquent que la section est « bien appuyée par des sources ». Les critiques reposent effectivement sur des articles de presse, dont un de Libération et un autre de L’Express intitulé « Patrick Hetzel, un ministre de la Recherche fâché avec la science », publié le 23 septembre. « Si les informations sont diffamatoires, il faut attaquer le journal en question » ou présenter « des journaux/un rapport juridique qui montrent que ces informations sont bel et bien diffamatoires », poursuivent les modérateurs, qui suspectent un « conflit d’intérêts ». »Quels sont vos liens avec Patrick Hetzel ? »Le 30 septembre, le mystérieux compte revient à la charge. Il tente cette fois d’ajouter deux nouveaux paragraphes plus élogieux. Il se fonde sur un article du Parisien dans lequel « l’entourage du ministre de la Recherche » (comprendre, son cabinet ministériel) appelle à ne pas « prendre des lunettes de 2024 pour juger ce qui a été fait en 2020 ». Sj87420 ajoute que les prises de position d’avril 2020 de Patrick Hetzel ont été faites « à l’heure où la France manquait de masques, de tests et de vaccins » et « ne furent pas isolées », ou encore que « le ministre a, depuis, quelque peu nuancé la lecture de ces publications d’alors à la lumière des connaissances que nous en avons désormais » et enfin qu’il « s’est mobilisé pour l’ouverture de trois centres de vaccination sur sa circonscription ».Echaudés par les modifications antérieures et interloqués par la forme, les modérateurs refusent l’ajout pour « conflit d’intérêts manifeste », mais aussi parce que le style utilisé n’est « absolument pas encyclopédique ». Une nouvelle discussion, plus vive, se déroule. « Je suis stupéfait de ce caviardage (et) que vous me parliez de neutralité quand on lit le paragraphe publié qui met en cause sa probité intellectuelle et scientifique », lance Sj87420. « Vous n’avez toujours pas répondu à la question la plus importante : quels sont vos liens avec Patrick Hetzel ? », interroge un modérateur. La demande reste lettre morte. »Effectivement je suis intervenue sur cette page »L’affaire prend suffisamment d’ampleur pour que plusieurs internautes curieux la relatent sur les réseaux sociaux. Sj87420 a-t-il des liens avec le ministère ? « S, J » seraient-elles des initiales et 87420, un code postal ? Des recherches Google permettent de trouver les membres du cabinet de Patrick Hetzel et notamment une certaine Sandrine Javelaud, nommée directrice adjointe le lundi 23 septembre. Cette dernière était auparavant directrice de la communication de la ville de Limoges (87000). Sur son profil Facebook, public, elle indique habiter à Saint-Victurnien, une commune dont le code postal est… 87420. Coïncidences – même nombreuses – ne faisant pas fait, L’Express contacte donc le ministre de la Recherche ainsi que son cabinet.Quelques minutes plus tard, Mme. Sandrine Javelaud rappelle. « C’est bien moi, je suis intervenue sur cette page », confesse l’intéressée, avant de se défendre. « Si j’avais voulu me masquer, j’aurais pris un pseudonyme comme pimprenelle et n’aurais jamais avoué ». Pourquoi, alors, ne pas avoir dévoilé son identité aux modérateurs de Wikipédia, comme l’exigent les règles de transparence de la plateforme ? « Je ne connaissais pas le mode opératoire de Wikipédia, mea culpa, et je ne connaissais pas les modérateurs avec qui j’ai échangé », élude-t-elle. La directrice du cabinet évoque aussi des propos véhéments d’un utilisateur de Wikipédia qui auraient renforcé sa conviction de ne pas dévoiler son identité. »Un procès en sorcellerie »Egalement interrogée sur les passages qu’elle a tenté de supprimer et sur leur caractère diffamatoire, Sandrine Javelaud nuance. « Ce ne sont pas les articles qui sont diffamatoires, mais la manière dont les sources sont reprises et présentées, alors qu’on connaît la portée d’une page Wikipédia », assure-t-elle, avant de reprendre les éléments de langage glissés au Parisien : « On parle d’un tweet d’avril 2020, alors qu’il n’y avait ni masque, ni test, ni vaccin. Il aurait pu supprimer son tweet, ce que beaucoup d’autres ont fait, mais pas lui ».La directrice adjointe du cabinet maintien néanmoins sa position concernant les dernières lignes de la section « controverses ». Celles-ci citent l’article du journal Libération qui juge que les positions M. Hetzel « reflètent un rapport assez particulier aux sciences, aux données issues des sciences et aux modalités de production de savoirs scientifiques » et s’interroge sur « la rigueur scientifique, la compréhension du fonctionnement des sciences et de la recherche [que l’on est] en droit d’exiger d’un ministre de la Recherche ». « Vous, vous avez publié un article sans demander l’avis du ministre, mais Libération lui a fait un procès en sorcellerie ! », s’indigne Sandrine Javelaud. Pourtant, L’Express a bien sollicité la permanence parlementaire de M. Hetzel ainsi que la communication du ministère. Sans obtenir de réponse.Sandrine Javelaud s’étonne enfin que sa deuxième intervention visant à ajouter des nouveaux paragraphes lui a été refusée. « J’ai supprimé une section, on m’accuse de caviardage, on me demande de sourcer. Dont acte, je reviens pour nuancer et ajouter des précisions, puisque le Parisien m’avait interrogé, et on me répond que ce n’est pas possible non plus, que c’est promotionnel et non encyclopédique, alors que je donne la source », regrette-t-elle.Du côté de Wikipédia, les modérateurs ne sont guère étonnés. « Si vous saviez le nombre de cabinets qui tentent de caviarder des pages en se faisant passer pour de jeunes et gentils débutants » déplore l’un d’eux. Sandrine Javelaud n’est, en tout cas, pas parvenue à atteindre objectif.

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Author : Victor Garcia

Publish date : 2024-10-03 17:30:00

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L’Express

L’incroyable échange Barnier-Le Pen, l’étonnant hommage de Hollande… à Darmanin

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C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Hollande optimiste pour Le PenL’ancien président de la République n’est pas du genre à se bercer d’illusions. A tous ceux qui pensent que le procès des assistants parlementaires du FN pourrait nuire à Marine Le Pen, François Hollande rétorque : « Ce n’est pas un problème pour elle ! C’est une tribune : elle pourra crier qu’elle est victime du système. Bien sûr, c’est coûteux, ça va la mobiliser mais elle va essayer d’en faire un procès de rupture. » Quelle conclusion en tirer concernant son attitude dans l’hémicycle ? Pour l’ex-chef de l’Etat, qui vient de publier Le défi de gouverner (Perrin), il est peu probable que la patronne des députés du Rassemblement national censure le gouvernement. « Elle préférera rompre quand une nouvelle dissolution sera possible. » Ce qui laisse craindre le pire : qu’elle devienne, à son tour, maître des horloges.Barnier à Le Pen : « Je sais qui vous êtes ! »Une scène a retenu l’attention des participants à la conférence des présidents le mardi 24 septembre. Alors que Michel Barnier vient de prendre place dans la salle pour une rencontre avec les présidents des groupes de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen se dirige vers lui, main droite tendue. En serrant la main du nouveau locataire de Matignon, la voici qui lui lance : « Bonjour monsieur le Premier ministre, je suis Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national. » Interloqué, Barnier répond : « Mais je sais qui vous êtes ! » Réplique cinglante de Le Pen : « Ah bon ? Parce que je suis la présidente du premier groupe d’opposition et vous ne m’avez toujours pas appelée. » « Ça va venir », promet alors le Premier ministre. Heureusement, Antoine Armand, le ministre de l’Economie, lui offre le jour même l’occasion de rectifier le tir.Et le meilleur ministre de Macron est…François Hollande a vu défiler des ministres, lui qui, selon les calculs du Figaro, en a nommé 80 pendant son quinquennat (plus trois chefs de gouvernement). Parmi les 146 ministres qu’a nommés son successeur, le Corrézien estime qu’un est au-dessus du lot, celui qui se montre le plus politique de tous, celui qui connaît le mieux les élus : il s’appelle Gérald Darmanin.Chez les Insoumis, le malaise Ersilia SoudaisMême certains parlementaires LFI n’en peuvent (vraiment) plus des sorties d’Ersilia Soudais. Il y a six mois, la députée de Seine-et-Marne avait été priée par Mathilde Panot de se faire discrète : ses prises de position sur le conflit au Proche-Orient et autres propos ambigus avaient choqué en interne. Sa disette médiatique depuis quelques mois a donc réjoui dans les rangs du mouvement. « Son gros souci, c’est qu’elle croit les gens, et qu’elle les suit sans se demander qui ils sont. On a toujours peur qu’elle se fasse piéger », souffle un parlementaire mélenchoniste. Mais chassez le naturel… Ersilia Soudais a réitéré, la semaine dernière, en publiant sur X une vidéo en soutien au militant Elias d’Imzalène, agitateur islamiste, placé en garde à vue après avoir appelé à l’Intifada dans Paris. « Lui, parce qu’il est musulman, tout de suite il est suspecté d’être un terroriste », s’est-elle indignée. Chez les Insoumis, on a soufflé fort. « Elle a acté qu’un certain nombre non négligeable de collègues lui ont signifié leur désaccord. » Doux euphémisme.Le cas RachlineVoilà des mois qu’il se fait bien discret. Depuis la publication d’un livre (Les Rapaces, aux éditions Les Arènes) faisant état d’un parfum de copinage et de corruption qui flotterait dans la mairie de Fréjus, et l’ouverture d’une enquête sur la gestion de la ville, David Rachline, le maire RN, évite les apparitions publiques. Cela ne devrait pas l’empêcher, toutefois, d’être soutenu par le parti d’extrême droite pour les prochaines élections municipales. « C’est un sortant qui fait un très bon travail local, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas réinvesti », estime Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du parti.

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Publish date : 2024-10-03 16:10:51

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L’Express

Guerre en Ukraine : Zelensky hausse le ton face aux Occidentaux

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Volodymyr Zelensky perd patience face à ses alliés. Le président ukrainien a, ce jeudi 3 octobre, pointé les griefs qu’il nourrit depuis des mois contre les Occidentaux, les accusant de faire « traîner » les livraisons de missiles à longue portée pour son pays. »Nous continuerons à convaincre nos partenaires de la nécessité d’abattre les missiles et les drones russes », a déclaré Volodymyr Zelensky, lors d’une rencontre à Kiev au côté du nouveau secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. « Nous sommes conscients qu’il s’agit d’une décision difficile » et qu' »ils ne sont pas encore prêts », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin d’une quantité et d’une qualité suffisantes d’armes, y compris d’armes à longue portée, avec lesquelles, à mon avis, nos partenaires traînent déjà », a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse. »Abattre des missiles iraniens n’est pas différent d’abattre des missiles russes »Volodymyr Zelensky a cité l’exemple d’Israël, aidé par ses alliés occidentaux à intercepter les missiles iraniens qui l’ont frappé et rappelé que la Russie utilise des drones explosifs de type Shaded de conception iranienne pour frapper l’Ukraine. »Nous voyons comment, notamment au Moyen-Orient, il est possible de protéger les vies humaines grâce à l’unité des alliés », a relevé le président ukrainien. « Abattre conjointement des missiles iraniens n’est pas différent d’abattre des missiles russes, d’abattre des Shaheds iraniens, qui lient les régimes russe et iranien », a-t-il estimé en réclamant « plus de détermination de la part » des voisins de l’Ukraine « pour mettre fin à la terreur russe ». Les Occidentaux sont réticents à employer de tels moyens, de peur d’une escalade avec Moscou pouvant mener à un conflit direct avec la Russie, puissance nucléaire majeure.Le nouveau secrétaire général de l’Otan Mark Rutte est arrivé à Kiev ce jeudi, deux jours à peine après sa prise de fonction, pour assurer une nouvelle fois l’Ukraine du soutien occidental. Cette visite intervient à un moment difficile pour Kiev, dont les forces sont en recul sur le front Est, manquant d’hommes et d’armements, et alors que des voix de plus en plus nombreuses se font entendre pour pousser à des négociations, y compris au sein des alliés de Kiev.Mark Rutte est l’un des soutiens les plus actifs de l’Ukraine en Europe depuis le début de l’invasion russe en février 2022, et qualifié de « russophobe » par Moscou. Il a notamment été le fer de lance des efforts visant à doter Kiev d’avions de combat F-16, une décision qualifiée d' »historique » par Volodymyr Zelensky lors d’un voyage aux Pays-Bas.

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Publish date : 2024-10-03 15:18:39

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L’Express

Présidentielle américaine : à rebours de son mari, Melania Trump défend l’avortement dans ses mémoires

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Les défenseurs du droit à l’avortement aux Etats-Unis ont une nouvelle alliée : dans ses mémoires à paraître mardi 8 octobre, l’ex-Première dame Melania Trump n’hésite pas à se démarquer de son époux Donald Trump sur cette question clé de l’élection présidentielle américaine. « Il est impératif de garantir aux femmes l’autonomie de décider de leur préférence quant au fait d’avoir des enfants, en fonction de leurs convictions personnelles », écrit-elle dans des bonnes feuilles révélées ce mercredi par le Guardian. Les femmes doivent être « libres de toute intervention ou pression de la part du gouvernement », insiste l’épouse du candidat républicain.Son opinion, telle que rapportée par le quotidien britannique, diverge de celle de Donald Trump, qui considère que chaque Etat doit être libre de décider lui-même d’éventuelles restrictions concernant l’avortement. La question du droit à l’avortement est centrale dans le duel du 5 novembre opposant le républicain à la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui ne cesse de dénoncer ses volte-face. »Pourquoi quelqu’un d’autre que la femme elle-même aurait le pouvoir de déterminer ce qu’elle fait de son corps ? Le droit fondamental à la liberté individuelle dont dispose une femme (…) lui donne l’autorité d’interrompre sa grossesse si elle le souhaite », écrit Melania Trump dans son ouvrage, d’après le Guardian. « Restreindre le droit d’une femme à choisir d’interrompre une grossesse non désirée est identique au fait de lui interdire de contrôler son propre corps. J’ai eu cette conviction pendant toute ma vie d’adulte », ajoute-t-elle, selon le journal britannique, qui explique avoir eu accès à une copie de ses mémoires dont la publication est prévue mardi.Trump, défenseur des « droits reproductifs »Donald Trump s’est targué d’avoir, par sa nomination de trois juges conservateurs à la Cour suprême des Etats-Unis lors de son mandat, amené à l’annulation en juin 2022 de la garantie fédérale du droit à l’avortement. Mettant fin à un demi-siècle de jurisprudence, la Cour suprême a redonné aux Etats toute latitude pour légiférer dans ce domaine. Au moins 20 d’entre eux ont depuis mis en place des restrictions partielles ou totales à l’interruption volontaire de grossesse.Face au soutien d’une majorité de l’opinion publique au droit à l’avortement, Donald Trump s’est toutefois résolu à ajuster son positionnement sur la question. Le candidat républicain tente désormais de se présenter en défenseur des « droits reproductifs », ce qui lui vaut en retour d’être accusé par les conservateurs d’avoir trahi le mouvement anti-avortement.

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Publish date : 2024-10-03 11:58:21

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L’Express

Covid-19 : Didier Raoult interdit d’exercer la médecine pendant deux ans

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La sanction en appel contre Didier Raoult est plus lourde. L’Ordre des médecins lui interdit d’exercer la médecine deux ans, à partir du 1er février, principalement pour sa promotion infondée de l’hydroxychloroquine contre le Covid, selon une décision révélée ce jeudi 3 octobre par Le Parisien et consultée par l’AFP. Il est reproché au scientifique marseillais d’avoir enfreint plusieurs articles du code de la santé publique, surtout en promouvant un traitement à base d’hydroxychloroquine contre le Covid-19 sans donnée scientifique fiable.En décembre 2021, cela lui avait valu un simple blâme de la chambre disciplinaire nationale. Le blâme infligé en première instance était une sanction « trop indulgente au regard des manquements retenus », estimait le Dr Gilles Munier, représentant de l’Ordre des médecins, lors de l’audience d’appel qui s’est tenue en juin dernier à Paris. En appel, la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins a jugé que « le Pr Raoult ne s’est pas fondé dans ses prises de position publiques sur des données confirmées, n’a pas fait preuve de prudence et a promu un traitement insuffisamment éprouvé », dans sa décision datée du 2 octobre.Manque de rigueur scientifiqueMais, comme en première instance, elle a considéré que le Pr Raoult n’a pas fait courir à ses patients « un risque injustifié », entre autres car la prescription d’hydroxychloroquine respectait les doses habituellement préconisées et car « il a sciemment écarté (…) les patients qui présentaient les facteurs de risque les plus élevés ». Le Pr Raoult se voit en revanche reprocher son étude à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille sur environ 30 000 patients sans feu vert des autorités sanitaires, et sa publication ne respectant pas la « rigueur scientifique ».Par sa critique de la vaccination généralisée et du confinement, il a « nui par des propos dénués de pondération aux mesures prises par les autorités sanitaires aux fins de protection de la santé publique », considère aussi l’Ordre des médecins. La sanction cible aussi l' »absence de confraternité » de Didier Raoult envers des confrères ou d’autres établissements. Il a tenu « des propos dépassant le cadre de la liberté d’expression », par exemple en opposant ses résultats à ceux des hôpitaux parisiens où « ils comptaient les morts » ou en affirmant qu’un autre médecin avait « fait des essais dans lesquels des enfants sont morts ». Sollicité jeudi matin, son avocat Fabrice Di Vizio a répondu à l’AFP n’avoir pas encore pu prendre connaissance de cette décision. Retraité depuis l’été 2021 de son poste de professeur d’université-praticien hospitalier, Didier Raoult a été remplacé un an plus tard à la tête de l’IHU. Le parquet de Marseille enquête sur des soupçons d’essais cliniques non autorisés.

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Publish date : 2024-10-03 13:01:35

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L’Express

Après la mort de Nasrallah, l’Iran craint l’infiltration de taupes israéliennes

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Le Hezbollah libanais et le régime des mollahs iraniens, alliés de longue date, sont-ils infiltrés dans leurs hauts rangs par des agents du Mossad, les services secrets israéliens ? C’est en tout cas ce que redoute l’ayatollah Ali Khamenei, exfiltré dans un lieu tenu secret hors de Téhéran depuis près d’une semaine. C’est ainsi isolé que le guide suprême de la révolution iranienne, qui garde le dernier mot sur la politique étrangère et le domaine militaire, a ordonné l’attaque des 200 missiles tirés mardi contre Israël, en représailles à la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.Peu avant la mort de ce dernier dans une frappe israélienne, l’ayatollah Ali Khamenei avait conseillé à Hassan Nasrallah, par la voix d’un émissaire, de fuir le Liban et de rejoindre l’Iran, soupçonnant des taupes du Mossad de savoir où il se trouvait. Ali Khamenei a cité des renseignements selon lesquels Israël disposait d’agents au sein du Hezbollah et prévoyait d’abattre l’emblématique dirigeant du mouvement chiite armé.D’après un article de Reuters publié mercredi 2 octobre, la mort du leader du Hezbollah a incité les autorités iraniennes à enquêter de manière approfondie sur d’éventuelles infiltrations au sein même du régime, des puissants Gardiens de la révolution aux hauts responsables de la sécurité, a déclaré un haut responsable iranien à l’agence de presse britannique. Les autorités se concentrent en particulier sur ceux qui voyagent à l’étranger ou qui ont des proches vivant hors d’Iran, a précisé le même haut responsable. Il a dit à Reuters que le régime avait commencé à se méfier de certains membres des gardes qui se rendaient au Liban. Des inquiétudes ont été soulevées lorsque l’un d’eux a commencé à demander où se trouvait Nasrallah, en particulier combien de temps il resterait dans des endroits précis, a ajouté le responsable. »Fondamentalement, l’Iran a perdu le plus gros investissement qu’il avait eu ces dernières décennies », a déclaré Magnus Ranstorp, un expert du Hezbollah à l’Université suédoise de la Défense, à propos des dommages profonds causés au Hezbollah. « Cela a ébranlé l’Iran jusqu’à ses fondements. Cela montre à quel point l’Iran est également profondément infiltré : ils n’ont pas seulement tué Nasrallah, ils ont tué Abbas Nilforoushan », a-t-il déclaré, qui était un conseiller militaire de confiance de l’Ayatollah Khamenei. Cet assassinat a semé la méfiance entre Téhéran et le Hezbollah, et au sein même du Hezbollah. « La confiance qui maintenait tout ensemble a disparu », a déclaré le responsable à Reuters. Le Guide suprême « ne fait plus confiance à personne », a déclaré une troisième source proche de l’establishment iranien.L’agence anti-Mossad infiltrée par le MossadAprès l’assassinat du chef du Hezbollah, l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad a, lui aussi, émis une accusation d’espionnage, selon laquelle le Mossad aurait infiltré l’agence anti-Mossad iranienne. Dans une interview accordée à la chaîne CNN Turk à la suite du rejet de sa candidature à l’élection présidentielle iranienne de juin 2024, Ahmadinejad a affirmé que l’Iran avait créé une unité spéciale pour combattre les activités du Mossad dans le pays, et que la personne qui la dirigeait s’était « avérée être un agent du Mossad ». L’ancien président a également affirmé que cet agent, avec 20 personnes sous son commandement, était responsable du vol de documents nucléaires iraniens en 2018 et des assassinats ciblés de scientifiques nucléaires iraniens. L’information, reprise par de nombreux médias, notamment en Israël et en Turquie, n’a pas été confirmée, ni infirmée.L’alarme sur des espions du Mossad chez les hauts responsables libanais comme iraniens avait déjà été tirée après l’assassinat en juillet du commandant du Hezbollah, Fuad Shukr, lors d’une frappe aérienne israélienne sur un site secret de Beyrouth alors qu’il rencontrait un commandant du CGRI, ont déclaré à Reuters deux sources du Hezbollah et un responsable de la sécurité libanaise à l’époque. Cet assassinat a été suivi quelques heures plus tard par l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. L’Iran affirme néanmoins régulièrement mettre au jour des espions israéliens. En janvier 2024, la République islamique a exécuté par pendaison quatre hommes arrêtés en 2022 sur des soupçons d’espionnage pour le compte de l’Etat hébreu, rapportait alors l’AFP. Ils étaient accusés d’avoir coopéré avec les services d’espionnage israéliens dans un projet de sabotage d’un site de la défense iranienne.

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Publish date : 2024-10-03 13:02:43

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L’Express

Jean-Marc Daniel : « C’est la France qui provoque le drame économique en Europe »

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Alors que le gouvernement Barnier peaufine le projet de budget pour 2025 qui sera rendu la semaine prochaine, une grande partie de la gauche rêve encore d’une relance par la dépense publique, dénonçant le virage de la rigueur. Les « alchimistes de l’économie » sont toujours présents, déplore l’économiste et professeur émérite à l’ESCP, Jean-Marc Daniel. Dans Les nouvelles leçons d’histoire économique (Odile Jacob), ce libéral démonte une à une les idées folles, les vieilles lunes et les propositions idéologiques qui gangrènent, selon lui, le débat économique hexagonal. Et suggère en passant quelques idées à rebours de la pensée dominante, comme le rachat d’une partie de la dette par la Banque centrale en échange d’un véritable rétablissement des comptes. Décoiffant.L’Express : Dans le livre, vous citez plusieurs fois Michel Chevalier, fervent défenseur du libre-échange et professeur d’économie au Collège de France au milieu du XIXe siècle. « La nation française brille par l’éclat et la fécondité de son imagination » écrivait-il, soulignant que si c’est une qualité dans les arts, c’est beaucoup moins le cas en économie. La pensée magique domine-t-elle toujours cette discipline aujourd’hui ?Jean-Marc Daniel : Il faut relire Michel Chevalier car ses écrits sont d’une modernité folle ! Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, en 1849 et alors que le pays s’est laissé aller au romantisme et à l’illusion du socialisme, il explique que les Français ont commis deux erreurs. La première : confondre économie et alchimie. Selon lui, on ne peut pas résoudre les problèmes en créant artificiellement et indéfiniment des moyens de paiement – en l’occurrence de l’or grâce à l’alchimie ou son équivalent moderne la planche à billets – mais en travaillant et en innovant. La deuxième erreur est d’en rester toujours aux faits immédiats sans jamais voir les conséquences des décisions politiques.Pour illustrer son propos, Michel Chevalier prend l’exemple de l’industrie textile et des barrières douanières instaurées pour soi-disant protéger les filatures françaises. Il démontre que le protectionnisme nuit non seulement au pouvoir d’achat des consommateurs mais aussi à l’industrie, puisque cela provoquera forcément des mesures de rétorsion de la part des pays visés et réduira certains de ses débouchés. A l’époque, il s’oppose à Victor Cousin, le philosophe le plus en vue de la première moitié du XIXe siècle, qui se définissait pourtant comme libéral. Ce dernier lui reprochait d’avoir inspiré le traité de libre-échange avec le Royaume-Uni, dit « traité Cobden-Chevalier » signé en 1860. Lors d’une rencontre en 1863, Cousin déclare : « Je comprends qu’un économiste soit partisan du libre-échange mais un patriote se doit d’être en faveur de la protection ». Grave erreur pour un libéral, lui répondra Chevalier : « Le protectionnisme n’est pas le patriotisme, bien au contraire ». Nous en sommes toujours là. Les deux leçons de Chevalier sur les alchimistes et le protectionnisme restent hélas toujours d’actualité…Les alchimistes n’ont donc pas disparu ?En réalité, la situation est bien plus grave car les alchimistes sont au pouvoir. La magie actuelle consiste à avoir un Etat qui distribue du pouvoir d’achat qui ne correspond pas à une production et à du travail. Or cet argent injecté finit par devenir soit de l’inflation, soit du déficit extérieur. Dans le cas de la France, il se retrouve dans notre déficit commercial colossal. Trois pays sont dans cette situation, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France. Derrière tout cela, c’est la grande erreur du keynésianisme qui consiste à croire qu’on est riche parce qu’on dépense alors qu’en réalité, on dépense parce qu’on est riche.Vous rappelez que la banqueroute a longtemps été l’obsession des économistes, à commencer par Turgot. Aujourd’hui, la France affiche une dette publique de plus de 3000 milliards d’euros, soit 112 % du PIB et pourtant plus personne ne semble vraiment s’en inquiéter…Le programme de Turgot était simple : « point de banqueroute ; point d’augmentation d’impôts ; point d’emprunts ». Collaborateur de Turgot, Condorcet condamne la banqueroute parce qu’elle conduit les créanciers ruinés à demander sur les emprunts futurs des taux d’intérêt plus élevés. Le gain immédiat obtenu en ne remboursant pas la dette se paie le prix fort au moment où on veut recommence à emprunter. Turgot et Condorcet ont été marqués par l’histoire de l’abbé Terray, contrôleur général des Finances, qui a quitté son poste en 1774 après avoir fait banqueroute. A Paris, Terray est salué comme un sauveur de la nation. Mais quand il rentre chez lui à Montbrison, au moment de traverser la Loire, le gérant du bac le reconnaît et lui dit : « Vous nous avez ruinés. Vous avez dilapidé notre épargne alors qu’on avait confiance en la parole du Roi ». A l’époque, on a même accusé Terray d’avoir monté une brigade pour tuer les épargnants qui avaient une rente viagère, afin d’alléger les dettes de l’Etat. On voit donc à quel point la banqueroute passait pour quelque chose d’immoral.Après la Révolution française, il n’y aura jamais de banqueroute. Dans leur Charte constitutionnelle, Louis XVIII puis Louis-Philippe précisent même que la dette de l’Etat français sera honorée. En 1848, alors même que des « alchimistes » accèdent au pouvoir, une partie des républicains exigent que la Constitution de la IIe République conserve cet engagement. Par la suite, la dévaluation va se substituer à la banqueroute. Mais là aussi, elle sera vécue comme quelque chose d’infâme. Dans le programme du Front populaire, où je rappelle que le mot inégalité n’apparaît pas, le premier slogan est « ni déflation, ni dévaluation ». Ce qui n’a empêché Léon Blum de dévaluer le franc d’environ 30 % à l’automne 1936. Même chose avec l’arrivée au pouvoir des socialistes en 1981. Quand François Mitterrand procède à une première dévaluation le 4 octobre 1981, il se console en disant qu’il a tenu trois jours de plus que Léon Blum (rires).Aujourd’hui, l’arme de la dévaluation est inutilisable puisque nous avons l’euro. Et la banqueroute est impossible puisque derrière la dette publique, il y a l’épargne des Français investie en assurance-vie notamment… Résultat : nous croisons les doigts, alors qu’il faudrait organiser un vaste programme de réduction du déficit par des coupes importantes dans les dépenses publiques.Ceux qui défendent une forme « d’alchimie budgétaire » prennent souvent en exemple le Japon dont la dette publique culmine à 260 % de son PIB. Et le gouvernement nippon envisage un taux d’endettement de 600 % en 2060…La force du Japon réside dans deux éléments. D’abord, quasiment la moitié de sa dette publique est détenue par la Banque centrale. Ensuite, le pays dégage un excédent de la balance des paiements courants en dépit d’un déficit commercial conséquent. C’est grâce à une accumulation d’avoirs à l’étranger très importante. L’Archipel affiche certes des comptes budgétaires très dégradés mais il récupère des revenus très importants tirés de ses placements à l’étranger. Ce n’est pas le cas de la France…Mais comment la France et l’Europe pourraient s’inspirer du Japon ?Dans les traités européens, les déficits acceptables sont ceux qui sont de nature conjoncturelle. La Banque centrale pourrait très bien dire aux Etats : je rachète cette partie conjoncturelle, à condition que vous vous engagiez à réduire les déficits structurels. Dans le cas de la France, sur les 150 milliards d’euros de déficit, 110 sont structurels et une quarantaine de nature conjoncturelle. Puisqu’on ne veut pas d’inflation et pas de banqueroute, la seule option est d’apurer ces 110 milliards, issus d’un passé qui est un passif ! En outre, il faut bien voir que sur les 3200 milliards de dette française, 2500 milliards ont servi à des versements d’intérêts. Cette situation génère une déformation des revenus au profit des détenteurs de dettes publiques. Les keynésiens pensent toujours que la dérive des dépenses générera un tel surcroît de croissance que cela permettra de compenser l’alourdissement de la charge de la dette. Or en fait, il n’y a plus de croissance…Vous fustigez l’éternel « mythe » de la relance de la croissance par la consommation…C’est une interprétation erronée de la pensée de Keynes. Dans le chapitre 22 de sa Théorie générale, il précise bien que le vrai enjeu est de jouer sur l’investissement et sa profitabilité car la consommation est une variable relativement inerte, sauf crise exceptionnelle comme en 1929. Donc Keynes voit dans le déficit un moyen de relancer l’investissement pour préparer l’avenir. Être fidèle à Keynes, c’est identifier quelle est la partie de la dépense publique qui est porteuse d’investissement… Dans ce contexte, le grand fantasme sur la consommation est une vision idéologique. François Mitterrand en 1981 avait eu comme slogan de campagne : « remplissez les caddies, vous viderez les ANPE ».. Et ça s’est terminé par la rigueur de 1983 car les Français ont rempli leurs caddies de produits importés ! Si on écoutait certains économistes-alchimistes d’aujourd’hui, le résultat serait identique.Si cette idée folle de relance par la consommation est si ancrée en France, c’est que finalement nous n’avons jamais vécu le traumatisme d’avoir le FMI aux commandes du pays. A la différence du Royaume-Uni, par exemple, dont le gouvernement travailliste a dû demander l’aide du Fonds pour sauver la livre sterling en 1976. De même la Suède se souvient encore du cauchemar de la crise financière de 1992 lorsque la Banque centrale a remonté les taux d’intérêt à 500 % avant de laisser tomber la monnaie.Notre drame, aujourd’hui, c’est que la zone euro nous exonère de réformes. La monnaie unique nous a anesthésiés. Alors qu’il s’apprêtait à contrevenir encore aux règles budgétaires européennes, Jacques Chirac aurait dit à Jean-Pierre Raffarin en parlant des autorités de Bruxelles : « Ecoutez, ils ne vont pas nous envoyer des chars, car ils n’en ont pas ». Règne donc un sentiment d’impunité. Ne vous trompez pas ! Je suis un grand partisan de la monnaie unique, mais en respectant les règles. Or, nous, Français, ne les respectons pas, et c’est nous qui provoquons le drame…Même un vrai libéral universitaire est ainsi obligé d’avancer un discours gauchiste.Puisque l’on évoque les obsessions bien françaises, comment expliquez-vous celle pour les inégalités ?Les inégalités sont effectivement un sujet majeur chez nous. « Jamais un envieux ne pardonne au mérite » fait dire Corneille à un des personnages d’une de ses pièces. Cette formule résume ce sentiment culturel français selon lequel l’inégalité ne peut être le fruit du mérite. Je crois que cela s’explique par notre histoire. Jusqu’en 1789, les inégalités étaient liées au statut. Qu’on soit noble ou non déterminait tout. En Angleterre, cela a été différent. Comme le dit bien Voltaire, la faiblesse de la France, c’est que nous ne raisonnons pas en mérite, mais en égalité et en position sociale.Des économistes universitaires prestigieux ont apporté leur caution au programme du Nouveau Front populaire, qui allait jusqu’à évoquer la perspective du retour à une retraite à 60 ans ou annonçait un Smic à 1600 euros…Ça n’est pas nouveau. En 2012, des économistes très sérieux avaient signé une tribune invitant à voter pour François Hollande, qui se concluait par cette phrase : « La crédibilité, l’ambition et la cohérence sont de son côté »… Un texte célèbre de Joseph Schumpeter sur la sociologie de l’intellectuel a tenté de comprendre comment le marxisme a pu bénéficier d’un tel soutien alors que l’histoire a montré qu’il conduisait à la catastrophe. Il l’explique par la mainmise de la gauche sur l’université : si on veut réussir dans ce milieu, il faut être de gauche. Même un vrai libéral universitaire est ainsi obligé d’avancer un discours gauchiste.En 1981, Jan Tinbergen, prix Nobel d’économie et membre du Parti travailliste néerlandais, avait apporté son soutien à la candidature de François Mitterrand. Certes, Tinbergen constatait que le programme économique socialiste n’était pas très réaliste, mais il y voyait du souffle. Tinbergen a aussi fait savoir que la droite française, et notamment Raymond Barre, n’avait pas le monopole de la compétence, tout comme Giscard avait répondu à Mitterrand qu’il n’avait le monopole du cœur. Des économistes comme Piketty reprennent aujourd’hui cet argument, expliquant qu’il faut sortir du discours unique en économie, et que l’avantage du programme de gauche, c’est d’avoir du souffle, car il se soucie de ce qui devrait être considéré comme étant le vrai problème, les inégalités !Le travail est-il le grand oublié de l’époque, alors que cela a longtemps été une revendication de gauche ?J’en reviens à Michel Chevalier : pour lui, l’économie fonctionne sur quatre mots : « travail, épargne, liberté et instruction ». Là encore, cela reste d’actualité. On a longtemps répondu qu’on travaille certes de moins en moins en France, mais que la productivité augmente. Ce n’est plus vrai. On est donc aujourd’hui dans le registre de l’incantation. On nous dit qu’on va innover pour faire de la productivité. Mais où est-elle ? Si on veut vraiment retenir la leçon des Japonais, alors il nous faut dégager énormément d’épargne, retarder l’âge de départ à la retraite, éponger nos déficits publics pour préparer le vieillissement massif de la population.Les Nouvelles leçons d’histoire économique, par Jean-Marc Daniel. Odile Jacob, 288 p., 23,90 €.

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Author : Béatrice Mathieu, Thomas Mahler

Publish date : 2024-10-03 12:00:00

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L’Express

Sommet de la francophonie : quand le président Macron contredit… le candidat Macron

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C’est une idée généreuse que défend régulièrement Emmanuel Macron : il ne s’agit pas de défendre le français contre l’anglais par simple nationalisme, mais au nom d’une valeur supérieure, la diversité culturelle. « La francophonie doit faire droit […] à toutes les langues que la mondialisation fragilise ou isole », déclarait-il ainsi en 2018. Noble ambition !On ne pourrait donc qu’applaudir cette orientation si… son action ne contredisait ce beau discours. Difficile en effet d’exhorter des pays étrangers à accorder des droits à leurs langues minoritaires en refusant d’appliquer ces mêmes droits aux langues régionales de France. Or, non seulement le chef de l’Etat n’a pas pris une seule mesure en leur faveur, mais il s’est opposé en 2021 à la loi du député Paul Molac, la seule jamais votée sur ce thème sous la Ve République ! Il a refusé également d’instaurer la co-officialité du créole en Martinique ou du corse en Corse. Des dispositifs semblables sont pourtant en usage dans de très nombreuses démocraties, et pour cause : il s’agit de la meilleure méthode connue pour assurer la survie des langues minoritaires.Pendant sa campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait assuré : « Le respect et la valorisation de sa propre diversité linguistique permettront à la France sur le plan international de mieux faire respecter celle du monde et ainsi contribueront à son retentissement international. »Si l’on osait, on conseillerait au président Macron de relire le candidat Macron.

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Author : Michel Feltin-Palas

Publish date : 2024-10-03 08:15:00

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L’Express

OpenAI : sa colossale levée de fonds ne cache pas l’éléphant dans la pièce

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Des milliards comme s’ils en pleuvaient. Le bulletin météo ne change pas depuis deux ans chez OpenAI. L’entité cofondée par Sam Altman vient de boucler une colossale levée de fonds de 6,6 milliards de dollars. Un tour de table qui peut surprendre bien que les participants soient les « usual suspects » du secteur : Thrive Capital, Microsoft, Nvidia, SoftBank ou encore le fonds d’Abu Dhabi MGX.Microsoft n’avait-il pas déjà investi 10 milliards de dollars dans OpenAI il y a moins de deux ans ? La valorisation de l’entité cofondée par Sam Altman a grimpé à un rythme affolant, en passant de 20 milliards en octobre 2022 à 157 milliards aujourd’hui. Même la comète SpaceX avait mis trois fois plus de temps à monter à cette altitude. « En levant de tels montants, le message qu’OpenAI envoie à ses concurrents, c’est : ‘Vous n’arriverez jamais à nous rattraper' », analyse un investisseur parisien focalisé sur la technologie.Si l’équipe d’OpenAI a de bonnes raisons de sabrer le champagne, cette levée met tout de même sous les projecteurs une question qui fâche. L’éléphant dans la pièce que beaucoup font mine d’ignorer : l’IA générative est un business dispendieux. Pour ne pas dire ruineux. OpenAI peut se targuer d’avoir attiré des utilisateurs et généré des revenus en un temps record. Plus de 250 millions de personnes utilisent désormais ChatGPT chaque semaine. Parmi eux, onze millions sont abonnés à des versions payantes (10 millions à ChatGPT Plus et 1 million aux versions « Entreprise »). Grâce à quoi, la start-up génère dès à présent de coquets revenus. Selon le New York Times, qui s’est procuré des éléments transmis par OpenAI aux potentiels investisseurs, elle a réalisé 300 millions de dollars de chiffre d’affaires au mois d’août et devrait en totaliser 3,7 milliards sur l’année 2024. OpenAI prévoit de générer 11,6 milliards de dollars dès l’an prochain.OpenAI « brûle du cash » à un rythme affolantMais les chiffres révélés par le quotidien américain jettent aussi une lumière crue sur le coût de ces IA génératives : celui de l’entraînement avant leur mise sur le marché, mais aussi le coût de « l’inférence » (ce que vaut chaque demande faite à ChatGPT), peut-être le plus ennuyeux. Ces coûts sont à l’évidence élevés car, en 2024, OpenAI enregistrera encore 5 milliards de dollars de pertes. Et ce chiffre ne tient pas compte de la rémunération en actions dont bénéficient les salariés d’OpenAI, ni de plusieurs autres postes de dépenses significatifs.Vu le rythme auquel OpenAI « brûle du cash », elle aura bientôt besoin de lever de nouveau des milliards de dollars. « A terme, elle se cotera en Bourse, mais plutôt à horizon de deux ou trois ans », pronostique un bon connaisseur de cet écosystème. Son rival Anthropic, qui a déjà levé 7 milliards l’an dernier, cherche d’ailleurs lui aussi activement de nouveaux investisseurs.L’équipe d’OpenAI fait le pari que les coûts de l’inférence baisseront à terme. Et elle a prouvé, par le passé, qu’elle ne manquait pas de flair. « Une des clefs de leur succès actuel est d’avoir fait le pari risqué, car très coûteux, qu’en augmentant massivement la taille des modèles, ceux-ci deviendraient nettement meilleurs. Des projections le suggéraient mais cela n’avait rien de certain. Jusqu’à ce qu’on voie les performances incroyables de GPT-3 », confie un chercheur français spécialiste de l’intelligence artificielle.Malgré la trajectoire hors-norme d’OpenAI et la confiance qu’elle suscite auprès des investisseurs, une inconnue fâcheuse demeure : les revenus de la start-up dépasseront-ils un jour ses coûts ? OpenAI aurait l’intention d’augmenter le prix de l’abonnement mensuel à ChatGPT à 22 dollars d’ici la fin d’année et à 44 dollars d’ici cinq ans. Une hausse de prix agressive, qu’il risque d’être difficile à faire avaler aux utilisateurs pour deux raisons.Le talon d’Achille des IA générativesLa première ? Malgré les déclarations théâtrales d’Altman – et de bien d’autres -, les IA génératives sont loin d’avoir prouvé leur pertinence dans tous les domaines. Pour des tâches où la fiabilité de la production n’est pas le principal critère (texte ou visuel créatifs, etc.), les grands modèles de langage peuvent faire gagner un temps précieux dès lors que l’utilisateur sait bien formuler sa demande. Ils obtiennent également des résultats bluffants dans des domaines tels que la traduction. Qu’on exige en revanche des IA génératives des réponses fiables, du raisonnement, et les choses se compliquent. Sérieusement. Car elles ne font jamais que des réponses probabilistes sophistiquées.Si, à des questions telles que « Combien font 2 + 2 ? », ChatGPT répond parfois « 4 », c’est parce que les vastes corpus de textes sur lesquels il a été entraîné lui font dire que c’est probablement la meilleure réponse, pas parce qu’il a exécuté l’opération. Il se trompe d’ailleurs souvent dans des opérations toutes bêtes.Le nouveau modèle OpenAI o1 dévoilé par Sam Altman le 13 septembre améliore, certes, la situation, en décomposant les problématiques complexes qu’on lui soumet en plusieurs étapes simples et en évaluant la fiabilité de son « chemin de pensée ». Mais même o1 ne réglera pas totalement le problème. Une petite devinette que nous lui avons soumise souligne à quel point « o1 » manque encore de bon sens : « Une maîtresse de grande section de maternelle demande à ses élèves de couper une feuille de 10×10 cm en bandes de 2x10cm. En moyenne, un enfant de cette classe met 20 secondes pour couper une bande. Combien de temps mettra un enfant pour couper entièrement sa feuille en bandes ? » Si le raisonnement qu’o1 suit ne manque pas de logique (il évalue le nombre de bandes contenues dans la feuille avant de le multiplier par le temps moyen pour couper une bande), l’IA n’a pas « compris » qu’une fois l’avant-dernière bande coupée, la dernière l’était simultanément. La bonne réponse est donc 80 secondes et non pas 100, comme o1, et beaucoup d’entre nous, peuvent le penser instinctivement.Dans un long entretien donné à l’Express, le professeur à l’université de Berkeley et auteur de l’ouvrage de référence Artificial Intelligence : A Modern Approach, Stuart Russel, confie que « se contenter d’entraîner des LLM ne produira pas de vraie IA ». Il faudra sans doute, selon lui, recourir à d’autres approches. Une nécessité également pointée par Yann Le Cun, le directeur de la recherche en IA de Meta, qui a reçu avec Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton en 2019 un prix Turing pour leurs travaux sur les réseaux de neurones profonds.Les intelligences artificielles d’OpenAI et de ses rivaux obtiennent des résultats impressionnants aux tests qu’on leur fait passer dans différents domaines (mathématiques, développement informatique…). « Le problème est que leurs corpus d’entraînement est désormais si vaste qu’on ne sait pas si ces IA arrivent à généraliser des compétences latentes à partir de ces données ou qu’elles répètent, telles des perroquets, des choses qu’elles ont vu passer », confie un chercheur en IA.Le prix de ChatGPT va doublerLa deuxième raison pour laquelle OpenAI aura peut-être du mal à faire avaler ses hausses de prix est que la concurrence devient rude dans le domaine. Plusieurs acteurs (Anthropic, Google, Mistral AI…) lui soufflent dans le cou. Et Meta a savonné la planche de ceux qui espèrent gagner de l’argent avec l’IA, en rendant son modèle Llama open source. Il est vrai que le groupe de Mark Zuckerberg, lui, a moins besoin de vendre l’IA à ses utilisateurs que de garder ces derniers en leur offrant des outils ludiques grâce à elle.Conscient de cela, Sam Altman a d’ailleurs demandé aux investisseurs ayant participé à son dernier tour de table de ne pas investir dans d’autres entreprises concurrentes comme Anthropic ou xAI, la start-up d’Elon Musk, révèle le Financial Times.OpenAI a une course serrée à remporter. Mais dans ce marathon, l’entreprise traîne quelques boulets. Le plus gros ? La crise interne que la start-up traverse. Depuis quelques mois, OpenAI a vu partir plusieurs membres ayant participé à sa création. John Schulman, Ilya Sutskever, Andrej Karpathy… Des onze fondateurs d’OpenAI, il ne reste plus que Sam Altman et Wojciech Zaremba. Greg Brockman n’est pas officiellement parti mais il a pris un congé sabbatique sans indiquer d’horizon de retour précis.Le cercle des cofondateurs d’OpenAI n’est pas le seul à s’être rétréci. Plusieurs figures clefs de l’entreprise sont parties telles que Jan Leike en mai dernier. Et le 25 septembre, coup de tonnerre : Mira Murati, la directrice technologie d’OpenAI, Bob McGrew, le directeur de la recherche, et Barret Zoph, le VP chargé de la recherche, font tous les trois leurs valises. Bien sûr, la mode de l’IA alimente en partie ces départs : les entreprises concurrentes et les investisseurs font miroiter des ponts d’or aux pontes de l’IA pour qu’ils rejoignent leurs rangs ou montent leur entreprise. Mais cela ne suffit pas à expliquer une telle vague de départs. Plusieurs membres ont d’ailleurs fait savoir que la direction prise par OpenAI ne leur convenait plus.La question brûlante derrière cette fuite de cerveaux est : OpenAI a-t-il les talents requis pour mener à bien ses projets (GPT-5, Sora, etc.) ? Malgré les messages stoïques postés par Altman et Zaremba, on sent que les choses se compliquent. Ce dernier vante sur le réseau social X une start-up « incroyablement merveilleuse malgré toutes ses imperfections. Sam, en dépit de ses failles et de ses erreurs, a créé une incroyable organisation ». Mais pour se remonter le moral, il en appelle à de drôles de comparaisons. « Leur départ m’a fait penser aux épreuves des parents au Moyen-Age, quand six de leurs huit enfants mourraient prématurément. Les parents devaient accepter ces pertes douloureuses et trouver une joie et une satisfaction profonde dans les deux survivants ». Bonjour l’ambiance.Les projets lunaires de Sam AltmanCes derniers départs pourraient bien avoir été la goutte de trop pour Apple, qui envisageait au départ de participer à la levée d’OpenAI, mais y a finalement renoncé. Et des séismes internes, OpenAI s’apprête à en vivre d’autres, la start-up ayant visiblement la ferme intention de s’éloigner de sa nature d’entité à but non lucratif. Son objectif de se transformer en entreprise à but lucratif de type B-Corp promet de poser un casse-tête juridique autour du nombre, de la valeur et du partage des actions d’OpenAI.La clef du succès d’OpenAI sera de garder un certain pragmatisme. Certes, c’est en osant dépenser de l’argent pour créer de plus gros modèle que l’entité a réussi. Il ne faudrait pas, pour autant, porter cette logique à l’extrême. Les déclarations de Sam Altman à ce niveau pourraient légitimement inquiéter ses investisseurs. « Je me fiche qu’on brûle 500 millions, 5 milliards ou 50 milliards de dollars. Tant que nous sommes sur la bonne trajectoire pour créer davantage de valeur que cela pour la société », déclarait-il, il y a quelques mois.Le récit du New York Times de son passage au siège de TSMC à Taïwan est dans la même veine. Avec légèreté, Altman agite devant la direction du géant des semi-conducteurs l’idée d’investir 7 000 milliards de dollars pour construire 36 usines de fabrications de puces. Des déclarations jugées lunaires par plusieurs officiels du groupe qui savent les risques posés par ce type de projets dispendieux, relate le média américain. D’entreprise visionnaire à accident industriel, la frontière est toujours fine. OpenAI doit veiller à rester du bon côté.

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Author : Anne Cagan

Publish date : 2024-10-03 08:17:28

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L’Express

Etats-Unis : ce nouveau rapport qui menace l’immunité présidentielle de Donald Trump

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De nouveaux éléments à charge ont été dévoilés mercredi 2 octobre dans l’affaire électorale contre Donald Trump et l’attaque du Capitole américain du 6 janvier. Le procureur spécial qui instruit le dossier contre l’ancien président pour tentatives d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020 affirme que le républicain agissait en tant que candidat et ne peut donc bénéficier d’une immunité présidentielle.Dans un volumineux argumentaire écrit de 165 pages, largement caviardé pour préserver l’anonymat des témoins, présenté la semaine dernière à la juge Tanya Chutkan, le procureur Jack Smith entend démontrer le caractère privé des actes pour lesquels l’ex-président républicain est poursuivi. Selon lui, ces actes ne sont par conséquent pas couverts par la large immunité pénale reconnue au président des Etats-Unis par la Cour suprême dans une décision inédite le 1er juillet. Il pourrait s’agir du point d’inflexion final dans cette affaire d’ici la présidentielle du 5 novembre, souligne le site Politico.Ce document inclut des éléments du dossier jusqu’à présent non divulgués, comme un témoignage d’un haut responsable de la Maison Blanche à l’époque, faisant état d’une conversation surprise entre Donald Trump, sa femme, sa fille et son gendre à bord de l’hélicoptère présidentiel. « Peu importe que vous ayez gagné ou perdu l’élection, il faut se battre comme un chien », leur aurait dit Donald Trump, selon ce témoignage que l’accusation compte présenter lors d’un futur procès. Selon CNN, ce dossier constituera probablement la plus grande partie du dossier contre Trump que le public pourra voir avant l’élection présidentielle de 2024, et pourrait inclure ce que les procureurs savent des interactions de l’ancien président avec le vice-président de l’époque, Mike Pence, et d’autres moments de fin 2020 et début 2021.Une machination de « nature privée »A la suite de sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 remportée par le candidat démocrate Joe Biden, « avec l’aide de complices privés, l’accusé s’est lancé dans une série de plans de plus en plus désespérés pour inverser les résultats légitimes dans sept Etats qu’il avait perdus » de peu, écrit Jack Smith. Ces tentatives ont culminé avec l’assaut du Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, par des centaines de partisans de Donald Trump chauffés à blanc, rappelle-t-il. « Le cœur de la machination était de nature privée. Il a largement utilisé des acteurs privés et les structures de sa campagne pour tenter d’inverser les résultats de l’élection et a agi à titre privé en tant que candidat », conclut le procureur spécial.L’ex-président et actuel candidat républicain a réagi à cette publication dans une série de messages outrés sur son réseau Truth Social, dénonçant un document « truffé de faussetés » et accusant l’administration démocrate sortante d' »ingérence électorale ». Par une majorité de six voix contre trois – les juges conservateurs contre les progressistes – la Cour suprême a considéré que le président ne jouissait « d’aucune immunité pour ses actes non officiels » mais avait « droit au moins à une présomption d’immunité pour ses actes officiels ». Jusqu’à présent, le bureau du procureur spécial n’a pas été en mesure de traduire Trump en justice depuis son inculpation, en raison d’appels, notamment d’une décision majeure de la Cour suprême, ni de terminer son travail de manière à permettre au ministère de la Justice de publier un rapport final. Le mémoire, qui doit être présenté jeudi – et qui devrait dépasser les 200 pages, pièces à conviction comprises, et qui vise à convaincre les tribunaux que Trump devrait être poursuivi pour obstruction présumée et activité criminelle de conspiration – est une occasion rare pour que des preuves soient présentées au tribunal avant un procès.Visé par plusieurs procédures pénales, Donald Trump fait feu de tout bois pour passer en jugement le plus tard possible, en tout cas après le vote du 5 novembre. S’il était de nouveau élu, il pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l’arrêt des poursuites fédérales à son encontre.

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Publish date : 2024-10-03 08:57:37

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L’Express

Budget : comment les retraités vont participer à l’effort de redressement

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Le gouvernement de Michel Barnier va finalement faire participer les retraités à l’effort de redressement budgétaire à hauteur de 4 milliards, en reportant de 6 mois l’indexation des pensions sur l’inflation, un sujet politiquement sensible. Le projet de budget pour 2025, qui sera dévoilé le 10 octobre, prévoit ce report dans le cadre d’un effort massif de 60 milliards d’euros d’économies. Les pensionnés n’auront pas de réévaluation le 1er janvier comme prévu, mais le 1er juillet, un report de six mois qui doit permettre de dégager « environ 4 milliards d’économies », a précisé à l’AFP le ministère du Travail.L’idée de jouer sur l’indexation des retraites pour ralentir les dépenses était dans l’air depuis le printemps. L’ex-ministre du Budget Thomas Cazenave y avait fait allusion dès février, mais le président de la République avait immédiatement signifié son opposition. En juin, après la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron avait insisté. « Les retraites seront bien indexées sur l’inflation, le pouvoir d’achat des retraités, ce n’est pas une variable d’ajustement », avait-il assuré. La solution retenue par Michel Barnier permet de faire contribuer les retraités, sans contredire totalement l’engagement du président de la République.Les syndicats protestentLa CGT a rapidement dénoncé, dans un communiqué, une « mesure d’austérité » pour les retraités, alors que « les petites et moyennes retraites ne permettent déjà pas de maintenir le niveau de vie face aux dépenses d’énergie, d’alimentation ou aux frais de santé ». Le gouvernement continue « d’opposer » les actifs et les retraités, « plutôt que d’aller mettre à contribution les revenus exorbitants du capital », a déploré le syndicat. Dans un autre communiqué, Force ouvrière estime que depuis janvier 2017, les retraités ont déjà « perdu l’équivalent de trois mois de pension ». »On demande toujours des efforts aux mêmes : les assurés sociaux, les retraités, à coups de petits arrangements pour grappiller un milliard […] On ne demande jamais rien aux employeurs ! », fustige aussi le secrétaire général adjoint de l’Unsa, Dominique Corona. Il regrette que la mesure « frappe indistinctement » les hautes et « petites pensions ». Selon l’association Les petits frères des pauvres, 2 millions de personnes de 60 ans et plus vivent en France sous le seuil de pauvreté monétaire (60 % du revenu médian soit 1 216 euros pour une personne seule). Les 65-75 ans ne sont toutefois pas les plus concernés par la pauvreté : 10,6 % sont touchés, contre 14,4 % de la population générale.Meilleur niveau de vie ?L’idée de ralentir un peu l’indexation des retraites est défendue régulièrement par certains économistes et experts. Pour ces derniers, les retraités français jouissent d’un meilleur niveau de vie, comparativement aux actifs, que dans beaucoup d’autres pays. Selon le rapport 2024 du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui a fait une comparaison avec 11 pays occidentaux, la France et l’Italie présentent ainsi la situation la plus favorable aux retraités, avec un niveau de vie des 65 ans et plus qui représente respectivement 96 et 98 % de celui de l’ensemble de la population. Si l’on prend en compte le logement (loyers imputés net des intérêts d’emprunts), le niveau de vie des retraités dépasse même celui de l’ensemble de la population, à 105 %, selon les chiffres du COR.D’une certaine manière, avec ce report de 6 mois « on revient à une revalorisation qui est en plus en cohérence avec le revenu des actifs », indique à l’AFP Bruno Chrétien, président du cercle de réflexion Institut de la protection sociale. « La revalorisation précédente de 5,3 % (le 1er janvier 2023) avait été très forte, notamment par rapport à l’augmentation moyenne des salaires qui était à 3,5 % pour les actifs », souligne-t-il.Selon l’Ifrap, un cercle de réflexion très libéral, les reports de date d’indexation ont déjà été utilisés par le gouvernement à plusieurs reprises, en 2009, 2014, 2015 et 2018 notamment. « Au total, depuis 2013, les pensions auront’perdu’2 ans et 9 mois de réévaluation », précisait-il dans une note publiée en juin.

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Publish date : 2024-10-03 09:29:01

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L’Express

Budget 2025 : la contribution « exceptionnelle » des Français les plus fortunés concernera « 0,3 % » des foyers

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La contribution « exceptionnelle » au redressement des finances publiques qui sera demandée par le gouvernement aux Français « les plus fortunés » dans le cadre du projet de budget 2025 ne concernera que « 0,3 % » des ménages, a indiqué ce jeudi 3 octobre le ministre du Budget sur France 2.Laurent Saint-Martin a cité l’exemple d' »un ménage sans enfant qui touche à peu près des revenus de 500 000 euros par an », soulignant que « nous parlons vraiment des plus fortunés ». Interrogé par l’AFP, son ministère a précisé que la mesure concernerait environ 75 000 ménages en France, qui en comptait 30,6 millions en 2021 selon l’Insee.

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Publish date : 2024-10-03 08:36:00

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L’Express

EN DIRECT. Liban : six morts dans une nouvelle frappe israélienne sur Beyrouth

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Beyrouth a été frappé en plein cœur cette nuit. Une frappe israélienne sur un centre de secours du Hezbollah a fait six morts dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 octobre, après une journée marquée par des combats au sol dans le sud du Liban où huit soldats israéliens ont péri. Israël a poursuivi dans la nuit son offensive au Liban, avec 17 raids sur Beyrouth et sa banlieue sud, selon l’agence officielle libanaise NNA.Face à un risque de conflit généralisé dans la région après les frappes iraniennes de mardi sur Israël, le président américain Joe Biden s’est dit mercredi opposé à l’idée de frappes israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes.Les infos à retenir⇒ Nouvelle frappe mortelle en plein centre de Beyrouth⇒ Le gendre de Nasrallah tué dans une frappe israélienne à Damas⇒ 17 raids sur Beyrouth et sa banlieue sud07h00Nouvelle frappe israélienne mortelle sur BeyrouthPour la deuxième fois, une frappe a touché le cœur même de la capitale, atteignant le « centre de protection civile » du Hezbollah dans le quartier de Bachoura, selon une source proche du mouvement pro-iranien. Le bilan s’établit à six morts et sept blessés, a précisé le ministère de la Santé.Israël a poursuivi dans la nuit son offensive au Liban, avec 17 raids au total sur Beyrouth et sa banlieue sud, selon l’agence officielle libanaise NNA. Il s’agit de la deuxième frappe israélienne visant le cœur de la capitale libanaise depuis le début du conflit entre le mouvement islamiste pro-iranien et Israël, le 8 octobre 2023. La frappe sur le quartier de Bachoura intervient après une série de bombardements visant la banlieue sud mercredi soir, troisième série de raids israéliens visant ce fief du Hezbollah en dehors de Beyrouth en moins de 24 heures et régulièrement visé depuis une dizaine de jours.06h50Le gendre de Nasrallah tué dans une frappe israélienne à DamasQuatre personnes ont été tuées mercredi, dont le gendre du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, dans un raid israélien visant pour le deuxième jour consécutif le quartier de Mazzé à Damas, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). »Un raid israélien a visé un appartement d’un immeuble résidentiel du quartier de Mazzé, fréquenté par des dirigeants du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution iraniens », faisant quatre morts : le gendre d’Hassan Nasrallah, Hassan Jaafar al-Qasir, une jeune femme, un membre du Hezbollah et une personne non identifiée, a déclaré l’OSDH. Une source proche du Hezbollah a précisé à l’AFP qu’Hassan Jaafar al-Qasir était le frère de Jaafar al-Qasir, responsable du transfert d’armes de l’Iran vers le Liban, qu’Israël a annoncé avoir tué mardi dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth.06h45Nouvel ordre d’évacuation pour des secteurs du sud de BeyrouthL’armée israélienne a émis dans la nuit de mercredi à jeudi un nouvel ordre d’évacuation de secteurs du sud de Beyrouth, annonciateur de frappes contre le Hezbollah. « Vous vous trouvez près d’installations et d’intérêts liés aux Hezbollah, contre lesquels l’armée israélienne va agir dans un avenir proche », a-t-elle indiqué dans un communiqué, désignant des immeubles situés dans les secteurs chiites de Haret Hreik, Burj al-Barajneh et Hadath Gharb. @lexpress Israël durcit son offensive contre le Hezbollah depuis plusieurs jours et transforme le Liban en théâtre d’une guerre de haute intensité. sinformersurtiktok apprendreavectiktok israel hezbollah liban ♬ original sound – L’Express – L’Express 06h3046 morts au Liban dans les dernières vingt-quatre heuresSelon le ministère de la santé libanais, les frappes israéliennes mercredi ont causé la mort de 46 personnes et en ont blessé 85, dans plusieurs régions du pays. Le Centre de crise libanais avait annoncé avant la publication de ce bilan quotidien que 1 928 personnes avaient été tuées au Liban depuis qu’Israël et le Hezbollah ont commencé à échanger des tirs en octobre 2023.

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Publish date : 2024-10-03 07:21:07

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