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La tech au cœur de Paris 2024 avec Intel

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Publish date : 2024-07-09 18:10:38

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Paris 2024 : quel impact de l’événement sur la croissance française ?

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A un peu plus de deux semaines de la cérémonie d’ouverture sur la Seine, l’Insee se jette à l’eau : les statisticiens nationaux ont estimé ce mardi 9 juillet que l’accueil en France des Jeux olympiques et paralympiques devrait entraîner un surcroît de croissance de 0,3 point de PIB au troisième trimestre de l’année. »L’impact des recettes de billetterie et de droits de rediffusion serait d’environ + 0,25 point de PIB, auquel il convient d’ajouter les effets d’entraînement, notamment sur le tourisme (hébergement, restauration et transport), ainsi que les primes pour les fonctionnaires présents tout au long des Jeux », aux effets économiques plus « incertains » mais qui pourraient engendrer un surcroît de croissance trimestrielle de 0,05 point, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa dernière note de conjoncture.Au total, le PIB progresserait de 0,5 % au troisième trimestre et de 1,1 % sur l’ensemble de l’année 2024. « L’activité marquerait le pas par contrecoup en fin d’année », ajoute l’Insee, qui anticipe une contraction de 0,1 % du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre.Un impact comparable à celui des JO de LondresL’impact des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août) et paralympiques (28 août – 8 septembre) sur l’économie serait ainsi comparable à celui des Jeux de Londres, qui avaient dopé l’économie britannique à hauteur de 0,2 à 0,4 point de PIB au troisième trimestre 2012, marqué par une croissance totale de 1 %.Alors que les économistes sont souvent réticents à l’heure de comparer l’impact de différentes éditions des Jeux, l’Insee assume le parallèle entre les éditions 2012 et 2024. « Londres et Paris sont deux capitales européennes majeures d’économies développées, touristiques, avec des infrastructures urbaines établies », argumente l’organisme statistique, rejetant à l’inverse les comparaisons « moins pertinentes » avec les Jeux de Rio en 2016 ou ceux de Tokyo en 2021.Pour les JO 2024, l’essentiel du coup de fouet sur la croissance est lié à la vente de billets (+ 0,15 point de PIB, soit 1,2 milliard d’euros de recettes pour le comité d’organisation) et de droits de diffusion (+ 0,1 point de PIB, soit 750 millions de recettes), que l’Insee a choisi de comptabiliser au troisième trimestre.La billetterie et les droits de diffusion, cause principaleCar même si la vente de billets pour les Jeux a débuté en 2023, elle est en effet mesurée « au moment où elle est consommée par le public », c’est-à-dire lors des épreuves olympiques et paralympiques, explique l’Insee. La même logique prévaut pour les droits de diffusion. Le soutien apporté par les JO 2024 à la croissance française ne serait cependant que très ponctuel et ne se répéterait pas au quatrième trimestre, selon ses prévisions.Si l’évènement devrait entraîner une hausse de la consommation dans certains secteurs (hébergement-restauration, transport), celle-ci aurait un effet négligeable sur la croissance du troisième trimestre. L’Insee prend l’exemple des achats de télévisions, qui ont parfois tendance à augmenter pendant les grands évènements sportifs comme la Coupe du monde de football. Ces achats soutiennent certes la consommation, mais ils se font souvent au détriment d’autres dépenses, ce qui neutralise leur effet bénéfique sur la croissance.Début avril, l’Observatoire français des conjonctures économiques avait lui anticipé un « léger pic de croissance » lié aux JO au troisième trimestre, pour lequel il attendait une croissance totale de 0,3 %, avant un ralentissement à 0,1 % de croissance entre octobre et décembre. En mai, une étude du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) avait estimé que les Jeux devraient générer entre 6,7 et 11,1 milliards de retombées économiques pour Paris et sa région, où se dérouleront la majorité des épreuves.Mais dans ces travaux commandés par le comité d’organisation et le Comité international olympique, les retombées s’étalent sur près de vingt ans, entre 2018 et 2034. Les chiffres du CDES « ne sont pas directement comparables avec les impacts sur la croissance de court terme » dévoilés ce mardi par l’Insee, ont d’ailleurs averti les statisticiens nationaux. L’étude publiée en mai s’intéresse notamment aux « effets rémanents » (post-Jeux) de l’évènement et intègre dans son calcul des « effets multiplicateurs », contrairement à l’Insee qui rend uniquement compte de « l’effet direct de court terme », au troisième trimestre 2024.

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Publish date : 2024-07-09 18:28:05

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Pascal Delwit : « Faure et Mélenchon sont un obstacle à la belgicisation de la France »

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Au lendemain d’élections législatives ayant débouché sur une Assemblée sans majorité claire, Emmanuel Macron demandait au Premier ministre Gabriel Attal de rester à Matignon « pour le moment », en vue « d’assurer la stabilité du pays » et donc expédier les affaires courantes. Le début d’un scénario belge ? Pas si sûr. Si nos voisins sont habitués aux périodes sans gouvernement de plein exercice (six mois de 1987 à 1988, 19 mois entre 2010 et 2011, 22 mois de 2018 à 2020), les différences avec la France sont en réalité nombreuses.Pour L’Express, Pascal Delwit, politologue belge et professeur de science politique à l’Université libre de Bruxelles, analyse les facteurs susceptibles de compliquer la tâche d’un gouvernement dit « des affaires courantes » tout comme celle d’un gouvernement de plein exercice issu d’une coalition. « En l’état actuel des choses, je ne vois pas comment la France pourra s’en sortir sans passer par une révision en profondeur des institutions de la Ve République », juge-t-il. Entretien.L’Express : En attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre, le cabinet de Gabriel Attal devra assurer les affaires courantes. En Belgique, ce système n’est pas nouveau. Comment cela se manifeste-t-il ?Pascal Delwit : L’idée est qu’en l’absence de gouvernement de plein exercice, le gouvernement chargé des affaires courantes va travailler à la gestion des questions « quotidiennes » avec un budget provisoire qui est délivré chaque mois à hauteur du montant correspondant au même mois pour l’année précédente. Ce dernier ne peut, de fait, prendre d’initiatives nouvelles, sauf si l’urgence le nécessite – une crise internationale ou des circonstances exceptionnelles telle qu’une pandémie. L’idée étant d’éviter la paralysie du pays. Mais je préfère vous dire d’emblée que ce système risque de susciter des réactions et des conséquences très différentes en France.Pourquoi donc ?Pour commencer, en Belgique, l’idée qu’il pourrait falloir un certain temps pour former un véritable gouvernement est bien acceptée : nous avons connu par trois fois des longues périodes sans gouvernement de plein exercice depuis les années 80, comme en 2010-2011, où un gouvernement n’a été formé qu’après 541 jours d’instabilité. Et au-delà du fait que les Français n’ont pas notre expérience en la matière, votre culture politique valorise la stabilité, si bien que l’absence de gouvernement stable pourrait provoquer une importante crise de confiance et aggraver un peu plus les tensions sociales et politiques. Sans parler du fait que la nature unitaire et centralisée de l’Etat français risque de grandement compliquer le bon fonctionnement d’un gouvernement provisoire…Ce système ne peut-il pas fonctionner sans décentralisation du pouvoir ?Ce sera difficile. La Belgique est un Etat fédéral composé de régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-Capitale) et de communautés française, flamande et germanophone… Chaque entité fédérée a des compétences propres qui sont en réalité assez importantes. Ainsi de l’aménagement du territoire, des travaux publics, de la santé préventive (campagnes de vaccination), du domaine de l’enseignement fondamental (de 3 à 18 ans), de la recherche scientifique et même de la culture et du sport… De fait, lorsque la Belgique ne dispose pas d’un gouvernement de plein exercice, même pendant un certain temps, les politiques publiques ne sont pas à l’arrêt. Là où en France, les régions ont nettement moins de compétences et d’autonomie. Qu’il s’agisse d’un gouvernement des affaires courantes ou d’un gouvernement de plein exercice, en l’état actuel des choses, je ne vois pas comment la France pourra s’en sortir sans passer par une révision en profondeur des institutions de la Ve République.Que voulez-vous dire ?Comme je l’ai dit, il va être difficile de véritablement gouverner sans, par exemple, redistribuer les pouvoirs aux régions. Mais au-delà de cette question, votre système électoral est également très différent du nôtre. En Belgique, nous fonctionnons avec un système proportionnel, ce qui permet à plusieurs partis de travailler ensemble (puisqu’il est difficile d’obtenir une majorité absolue) et cela favorise l’émergence de gouvernements de coalition.De même, si nous parvenons toujours (plus ou moins rapidement) à former un gouvernement de plein exercice, c’est aussi parce que, lorsque ce dernier présente son programme devant la Chambre des représentants, il doit obtenir un vote de confiance de la majorité des parlementaires, mais ne peut pas – à l’inverse de chez vous – être renversé par une motion de censure. Et, dans tous les cas, le président français dispose de pouvoirs extrêmement importants, là où, chez nous, le roi dispose d’un rôle plus cérémonial. Un élément de plus susceptible d’entraver l’action du gouvernement.Lors des périodes d’instabilité gouvernementale, l’économie belge ne s’en était pas trouvée radicalement affectée. La France peut-elle s’attendre à un tel scénario ?Là encore, la situation est très différente. Chez nous, une bonne partie de la dette publique est détenue… par les Belges (tant par les banques que par les particuliers) ! C’est un facteur de stabilité et de confiance supplémentaire pour les marchés et les agences de notation, dont ne dispose pas la France. Sans compter que notre dette privée est relativement faible, et que le développement économique et le commerce extérieur sont la prérogative des entités fédérées… L’absence de gouvernement n’empêche donc pas le bon fonctionnement économique dans son ensemble. Si l’on reprend le cas de la France, dans le contexte actuel, le risque que la situation s’emballe est important puisque les finances publiques sont déjà dans l’orange et les agences de notation sur le qui-vive. A moyen terme, il sera donc nécessaire de réduire les dépenses publiques ou d’augmenter les recettes fiscales (ou un peu des deux), ce qu’un gouvernement des affaires courantes ne pourra pas faire puisque la France fonctionne sur un mode centralisé.Dans quelle mesure le processus législatif se trouve-t-il impacté en l’absence de gouvernement de plein exercice ?La machine législative est généralement ralentie, c’est indéniable. Le gouvernement des affaires courantes ne peut lancer des projets de loi (ou seulement pour des questions de maintien de l’administration publique) mais la Chambre des représentants, elle, peut toujours faire des propositions – bien qu’elles aient peu de chances de passer en l’absence de majoritaire claire. Ça n’est cependant pas un facteur d’instabilité majeur en ce qu’il existe une sorte de code de bonne conduite tacite en Belgique. Pendant que les différents acteurs impliqués tentent de former une majorité parlementaire, personne ne recherche le chaos, il n’y a pas de tentation de fuite en avant – et ce, alors que nous disposons aussi d’un parti de droite radicale et de gauche radicale qui étaient pourtant assez forts lors de périodes d’instabilité politique. Mais en Belgique, c’est vrai, tout le monde discute avec tout le monde, cela facilite sans doute la situation (rire).Quelles conséquences une instabilité gouvernementale durable risque-t-elle d’avoir sur l’opinion publique française ?En Belgique, la plus longue période de formation d’un gouvernement, qui avait débuté en 2018 et s’est achevée en 2020, n’avait pas suscité une immense inquiétude au sein de la population, sans doute car nous sommes désormais relativement habitués, mais aussi parce que les forces politiques qui devaient s’entendre n’étaient pas tant polarisées. A l’inverse, la période qui a duré du printemps 2007 à décembre 2007, beaucoup plus courte, a été assez traumatique pour les Belges. Les points de vue des partis néerlandophones étaient tellement éloignés de celui des francophones qu’il existait une véritable crainte d’implosion de la Belgique, avec des manifestations de masse des Belges francophones… Mais je crois que chez vous, l’un des facteurs susceptible de fortement jouer tient à l’absence de culture du dialogue et votre tradition bonapartiste.Comment cela ?En Belgique, nous sommes naturellement méfiants à l’égard du pouvoir personnel et de la figure d’autorité (en France, il y a cet imaginaire d’un « sauveur suprême »). Sans compter que le monde patronal, les syndicats, et même les partis sont dans le dialogue permanent, les positions des uns et des autres ne sont pas figées – par exemple, personne ne serait choqué que la frange francophone du parti libéral se place dans l’opposition au Parlement, tandis que la frange néerlandophone du même parti serait dans une coalition et inversement quelques années plus tard. Chez vous, je peine à imaginer que le NFP s’accorde sur une scission sans que cela ne crée de gros problèmes – rien qu’une alliance avec le centre-gauche semble compliquée. Ce que je veux dire, c’est que là où nous partons du dialogue pour évaluer nos options, les Français ont plutôt tendance à partir de leur répertoire idéologique pour ensuite choisir avec qui parler. Ce qui n’est pas franchement propice à l’entente ni au compromis en vue de former une coalition. Or c’est pourtant le scénario qui devrait légitimement se profiler chez vous.Le soir des résultats du second tour, Jean-Luc Mélenchon ne semblait pas très enclin à faire des compromis…Il est clair que Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à la belgicisation de la France, mais il n’est pas le seul. Olivier Faure s’est, lui aussi, d’emblée montré peu enclin à former un gouvernement de coalition. Mais ces leaders ne devraient pas oublier qu’ils doivent aussi leur « victoire » au déplacement d’individus qui, d’ordinaire, sont leurs adversaires politiques. S’inscrire dans une logique du « nous contre tous » me semble tout à fait délétère. Dans un scénario à la belge, le bloc centriste du NFP et les macronistes s’allieraient par exemple avec les LR en vue de former une majorité relative. Là, tout se passe comme si le NFP faisait abstraction des résultats du premier tour qui, quoi qu’on en pense, donnaient une information sur l’état de l’opinion française et le fort ancrage à droite d’une partie de la population. Cela, pour un politologue et pour un Belge, est déconcertant.

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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-07-09 19:45:00

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Dette de la France : les agences de notation inquiètes après les législatives

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Arrivé en tête des législatives avec 182 sièges, le Nouveau Front populaire et ses différentes composantes discutent, en ce moment même, de la manière dont il leur faudra agir pour abroger la réforme des retraites. Mesure phare de leur programme, elle inquiète les agences de notation, ces analystes financiers é le risque de non-remboursement de la dette de chaque Etat.Au lendemain du second tour, Standard & Poor’s avait annoncé la couleur, expliquant que la note de la dette de la France serait « sous pression » s’il n’y avait pas de réduction du déficit public. En mai, l’agence américaine dégradait déjà la note française, s’attendant à ce que le ratio de dette sur PIB s’alourdisse (à 112 % en 2027, contre 109 % en 2023). S & P s’inquiétait de l’aggravation du déficit public de la France (voir notre infographie ci-dessous), bien plus élevé en 2023 (-5,5 % du PIB) qu’initialement annoncé. La France passait alors de la qualification « AA » à « AA-« , soit le quatrième échelon de notation.Ce mardi 9 juillet, c’est une seconde agence de notation, Moody’s, qui a également exprimé ses inquiétudes. Dans un commentaire consulté par l’AFP le 9 juillet, celle-ci a affirmé que l’abrogation potentielle de la réforme des retraites, conjuguée à une baisse de la volonté gouvernementale de faire des économies, aurait un impact négatif sur la note française. L’agence américaine attribue actuellement la note de Aa2 à la France et qualifie la dynamique de « stable ». Aujourd’hui, elle craint que celle-ci devienne « négative ».Le déficit public s’accroîtOutre la perte de confiance dans la capacité de la France à rembourser sa dette, Moody’s s’inquiète également de la hausse du coût des intérêts payés pour la dette. S’ils n’ont pas beaucoup évolué à la suite du second tour des législatives, au lendemain du premier, le taux d’intérêt à dix ans avait nettement augmenté. Pour rappel, la dette publique française au sens de Maastricht se chiffrait, au 28 juin, à 3 159,7 milliards d’euros, soit 110,7 % du produit intérieur brut (PIB), selon l’Insee.L’incertitude autour du futur gouvernement permet difficilement les projections. Néanmoins, deux des trois programmes économiques des principaux blocs de l’hémicycle – le Nouveau Front populaire d’une part et le Rassemblement national de l’autre – ne semblent pas, selon leurs opposants, faire de l’assainissement des finances publiques leur mot d’ordre. @lexpress 💸 Le gouvernement insiste depuis des semaines sur sa capacité à endiguer le déficit… Mais les promesses risquent de ne pas être tenues. Cette semaine, Béatrice Mathieu, grand reporter, spécialiste de l’économie à L’Express, décortique le plan de stabilité budgétaire présenté par le gouvernement. #économie#déficit#apprendresurtiktok#tiktokacademie#Sinformersurtiktok#newsattiktok ♬ son original – L’Express – L’Express L’Europe s’inquiète aussiNos voisins regardent avec beaucoup d’attention le devenir économique de la France. Monika Schnitzer a accordé un entretien exclusif à L’Express dans lequel elle décrypte les incertitudes sur le volet budgétaire. Pour l’économiste allemande : « La France est bien plus solide que la Grèce […] mais l’instabilité naîtra si les distances sont prises avec l’Europe. »Monika Schnitzer pointe comme Moody’s la même problématique, à savoir l’augmentation des taux d’intérêt, conséquence d’un potentiel éloignement du futur gouvernement français avec l’Europe : « Si les taux d’intérêt à long terme augmentent, le refinancement de la dette sera plus compliqué, et les pressions des marchés s’accentueront. » L’avenir budgétaire français est suspendu à la formation du nouveau gouvernement.

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Publish date : 2024-07-09 18:55:14

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Asie centrale : en quoi consiste l’exercice militaire « inédit » de cinq pays en mer Caspienne ?

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4 000 militaires, des navires de guerre, de l’aviation, de l’artillerie et des chars : mardi 9 juillet, les pays d’Asie centrale ont lancé une série d’exercices militaires conjoints terrestres, maritimes et aériens, devant se dérouler jusqu’au 17 juillet en mer Caspienne, dans la province kazakhe du Mangystau. Intitulé Birlestik-2024, signifiant « alliance » en kazakh, l’exercice rassemble quatre pays d’Asie centrale, à savoir le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, selon le vice-ministre de la Défense du Kazakhstan, le lieutenant général Marat Khusainov (cité par l’agence d’information du Tadjikistan Asia Plus), ainsi que l’Azerbaïdjan.Les différentes armées entendent en effet renforcer leur coopération, alors que la région est en proie à un regain de tensions militaires (en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ou la récente guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie dans le Haut-Karabakh), et fait face à un intérêt croissant des grandes puissances, en tant que carrefour stratégique.Military contingents of four states arrived in the Mangystau region to participate in the Birlestic-2024 exercise.

Military personnel from Kyrgyzstan, Uzbekistan, Azerbaijan and Tajikistan were solemnly greeted at the military airfield and at the port of the naval base in Aktau. pic.twitter.com/Q4N2LMU1Qd— Ministry of Defence of the Republic of Kazakhstan (@modgovkz) July 9, 2024Selon l’Agence France Presse, le ministère kirghiz de la Défense a précisé que cet exercice consistera, pour les soldats, à « libérer une île capturée par des terroristes » et à « mener des opérations pour assurer la sécurité en mer et la protection des infrastructures ». Les images communiquées par le ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan donnent une idée de l’envergure des manœuvres, « les premières de ce genre » entre ces cinq ex-républiques soviétiques.Pas de participation chinoise ou russeLa Chine et la Russie n’ont pas pris parti à cette opération, malgré des exercices réguliers avec ces pays d’Asie centrale dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ou de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). Les derniers exercices militaires organisés sous la bannière de cette dernière en Asie centrale à l’automne 2023 avaient réuni 1 500 militaires.Selon le Times of Central Asia, une rencontre a également eu lieu en juillet dernier entre les armées d’Ouzbékistan et d’Azerbaïdjan à Tachkent (Ouzbékistan) dans le cadre « d’un exercice conjoint de commandement et d’état-major intitulé UZAZAZ-2023. L’objectif de la rencontre était, selon une déclaration commune, l’organisation et la conduite d’opérations spéciales des troupes pour limiter, affaiblir et détruire les formations armées illégales. »Regain de tensionsAprès près de trois décennies de tensions et, parfois, de conflits, les républiques d’Asie centrale ont nettement accéléré leur coopération ces dernières années. Et pour cause, la région voisine du Caucase est restée « aux côtés de l’Ukraine et du Proche-Orient, une région hautement inflammable » dans l’arène géopolitique mondiale, comme en témoigne le récent conflit du Haut-Karabakh, notait Christophe-Alexandre Paillard, haut fonctionnaire et maître de conférences à Sciences Po Paris, dans un récent article pour la revue Diplomatie. »Cette région est riche en métaux et est le point de passage de gazoducs et d’oléoducs amenant vers la Méditerranée et la mer Noire les ressources du Caucase, de la Caspienne et de l’Asie centrale », augmentant le regain d’intérêt des grandes puissances. »Les guerres répétées (Ukraine, Géorgie) s’inscrivent dans ce contexte long d’offensives de Moscou pour reprendre pied sur son ancien pré carré. En face, les États-Unis, dont l’influence a percé dans plusieurs pays (notamment en Azerbaïdjan et en Géorgie, créant ainsi un corridor entre mer Caspienne et mer Noire), tentent de freiner ce retour d’influence […]. Enfin, la Chine ne cesse de monter en puissance en arrière-plan, intéressée par les ressources énergétiques et minières qui abondent dans la région », résume Christophe-Alexandre Paillard.Région stratégiqueLe « Corridor du Milieu », traversant la mer Caspienne, se développe en effet comme une nouvelle route commerciale entre la Chine et l’Europe, offrant théoriquement une option plus rapide et sécurisée. Cette voie émerge comme une alternative à la route traditionnelle passant par la Russie, actuellement affectée par des sanctions occidentales, et à la zone de la mer Rouge, un point névralgique pour le commerce mondial, rendu périlleux par les attaques répétées des rebelles Houthis yéménites.L’Iran surveille aussi de près les tensions et alliances dans la région : « la récente victoire de l’Azerbaïdjan [NDLR : allié des États-Unis] dans le Karabakh fait craindre à Téhéran la création d’un corridor qui compromettrait son accès aux routes commerciales vers l’Europe », pointe Christophe-Alexandre Paillard.

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Publish date : 2024-07-09 15:14:57

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Christophe Guilluy : « La conversation médiatique aujourd’hui, c’est le salon parisien du XIXe siècle »

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Certains se demandent aujourd’hui : comment en est-on arrivé là ? D’autres tâchent de le documenter depuis de longues années. C’est le cas de l’essayiste Christophe Guilluy, qui fouille depuis Fractures françaises (Françoise Bourin, 2010) et La France périphérique (Flammarion, 2014) la nouvelle partition culturelle, sociale, géographique et politique qui taraude les sociétés occidentales modernes. En vingt ans, sa grille de lecture s’est fait connaître dans de nombreux pays, jusqu’à être saluée comme la plus pertinente par le célèbre éditorialiste du Financial Times Christopher Caldwell. En ce lendemain d’une élection historique, Christophe Guilluy approfondit pour L’Express un aspect de la fracture à laquelle on ne réfléchit probablement pas assez : la conversation publique est-elle déconnectée de ce qui se dit, se constate, et se débat chez les Français ordinaires ?L’Express : Quand elle a inventé la démocratie, la Grèce antique a fait de l’agora d’Athènes son cœur battant. Aujourd’hui, c’est dans les médias que s’organise cette conversation publique – alimentée par les politiques, les journalistes, les syndicalistes, les intellectuels, etc. Joue-t-elle son rôle de représentation des points de vue ?Christophe Guilluy : La « conversation publique » n’a de sens que s’il existe une connexion culturelle entre le bas et le haut de la société. Cette connexion est essentielle, vitale pour la démocratie. On me caricature parfois en essayiste anti-élites, mais c’est faux : pour peu qu’elles jouent leur rôle, les élites politiques, intellectuelles, médiatiques, etc., exercent une mission indispensable dans la société. Seulement, pour que cela fonctionne, il faut que les élites reconnaissent qu’il existe une culture et une complexité produites par les gens ordinaires dont elles doivent se nourrir de la même manière qu’elles prétendent, elles, alimenter et éclairer le reste de la société. Cette reconnaissance d’un apport mutuel fonctionne plus ou moins bien selon les époques ; aujourd’hui, elle est totalement rompue.Quand a-t-elle bien fonctionné ?La force de l’Occident après guerre fut très largement celle d’une classe moyenne et populaire majoritaire, qui avait trouvé sa place économique, culturelle, qui pouvait se regarder sans rougir au miroir de représentations positives dans le monde du cinéma, dans le monde médiatique, etc. J’aime citer l’exemple de La Bête humaine, le film de Renoir adapté du roman de Zola. Le héros de ce film – réalisé par un grand bourgeois – est un cheminot, incarné par Jean Gabin, qui, malgré la complexité et la part d’ombre de son personnage, donne clairement à voir quelque chose dont on peut être fier. Où sont passées ces représentations ni surplombantes ni misérabilistes ? Politiquement, on pourrait aussi parler des élites gaullo-communistes, qui faisaient le lien… Ç’a vraiment été la force de l’Occident que de donner une place digne aux classes moyenne et populaire.Quand cette connexion culturelle s’est-elle rompue ?Dans les années 1980, la tertiarisation de l’économie française a conduit à ce que les richesses se concentrent de plus en plus dans les métropoles, ce qui a entraîné, par effet domino, une partition géographique du territoire par le prix du mètre carré. Désormais, les 20 % des Français appartenant aux catégories socioculturelles supérieures vivent majoritairement dans ces villes citadelles, où elles n’entendent ni ne voient les préoccupations des « gens ordinaires » – de toutes couleurs, origines, ou confessions. Ces élites, sûres de leur supériorité intellectuelle (par la grâce de leur diplôme notamment) et de leur supériorité morale (par la grâce de leur discours tourné vers « l’Autre »), supportent difficilement qu’on leur dise à quel point, en réalité, elles sont enfermées dans une vision parcellaire et égoïste des choses. A quel point elles ont abandonné le bien commun. Leur quotidien ne croise quasiment jamais celui des catégories populaires, sauf quand elles y font appel pour livrer leurs repas, ou pour garder les enfants. La vraie altérité, c’est l’altérité sociale. Et aujourd’hui on ne se mélange plus du tout. On n’est même plus « voisins ».Selon vous, à quoi mesure-t-on la déconnexion de la « conversation publique » par rapport à l’état d’esprit des Français ordinaires ? Quels en sont les marqueurs ?La conversation publique d’aujourd’hui est en grande part une transposition médiatisée du salon parisien du XIXe siècle. Sa fonction est en quelque sorte de préserver le statut social de la bourgeoisie en mettant en lumière la supériorité morale de cette dernière, et ses vertus nécessaires pour la société. Chaque « salon » est adossé à la morale de son époque. Aujourd’hui, on y trouve un certain nombre de totems et tabous : antiracisme dévoyé, féminisme dévoyé, écologie dévoyée, etc. Moins le modèle économique fonctionne – c’est-à-dire plus il est évident qu’il exclut une majorité de citoyens du grand banquet de la croissance et de la culture –, et plus l’élite politique, médiatique, artistique et universitaire en rajoute dans la moraline. La bourgeoisie progressiste défend sa position en produisant à l’infini une nouvelle morale, un nouveau ciel étoilé. Mais ça ne prend plus. D’autant moins, au reste, qu’il y a beaucoup d’hypocrisie chez ceux que je nomme les Dorian Gray du progressisme.Les Dorian Gray du progressisme ?Dans le célèbre roman d’Oscar Wilde, le personnage principal peut conserver sa beauté d’adolescent parce que son portrait, lui, s’enlaidit au fil des années, de ses méfaits et de sa cruauté. De la même façon, certains parangons du progressisme – généralement les plus zélés – peuvent faire des déclarations du genre « plus féministe que moi tu meurs », tout en cachant des comportements de violeurs ou de harceleurs. Les gens en ont marre de se faire donner la leçon par de tels tartufes.Certains rétorqueront qu’il existe des médias de différentes sensibilités, voire des médias d’opinion. Par ailleurs, même dans les médias les plus « mainstream », certaines voix y font entendre d’autres points de vue, non ?Oui. Avec, parfois, un statut d’hérétiques, qu’on prend soin d’inviter, en position minoritaire : on ne peut tout de même pas donner dans l’entre-soi à 100 % !Vous avez parfois eu le sentiment d’avoir été invité pour jouer ce rôle ?Ça a pu m’arriver. [Rires.] Je remarque que, dans ce cas, la puissance invitante prend soin de marquer une distance. On dit : « l’essayiste controversé » ; on me pose des questions du type « vos ‘thèses’ sont reprises par l’extrême droite »… Sympa ! Oubliant de dire que la France périphérique n’est pas une « thèse », mais une photographie de la réalité et que ce concept est en fait repris par toute la classe politique, les universitaires et les sondeurs, qui parlent maintenant tous les jours d’une France des campagnes, du périurbain, des petites villes, des villes moyennes, c’est-à-dire la définition que je donne depuis vingt ans de la France périphérique.Mais dans les débats, les signaux faibles sont suffisants pour indiquer à l’audience que « lui, pas bon, pas du sérail ». De manière générale, les voix dissonantes sont dissuadées d’être trop sincères dans leur diagnostic.Comment ?Les « bad buzz », les tribunes de dénonciation, bref, les mécanismes de disqualification intimident psychologiquement, mais aussi professionnellement. Car derrière il y a un enjeu de postes et de business. Par exemple, pour obtenir un poste à l’université – où cela fonctionne par cooptation – mieux vaut éviter de se retrouver avec l’étiquette « sulfureux ». Pour pouvoir donner des conférences, obtenir des missions, c’est pareil. Même les chercheurs ont besoin de se financer, et ces financements peuvent venir des conférences en entreprise, des missions données par les collectivités locales, etc., qui constituent un marché restreint. Alors certains se servent de l’idéologie et de la morale dominantes pour disqualifier la concurrence. Personnellement, j’ai toujours essayé de me battre avec les armes que j’avais, c’est-à-dire des livres et une pensée. Je pensais que c’était diagnostic contre diagnostic. Je me suis aperçu que ça ne marchait pas du tout comme cela.Ces mécanismes d’intimidation limitent-ils l’expression sincère dans la conversation publique ?C’est évident. Mille fois on m’a dit : « Ton problème, c’est que tu dis et écris ce que tu penses. » C’est vrai : non seulement je dis ce que je pense, mais je rapporte ce que je vois. Sinon, autant changer de métier. Quand je fais des enquêtes terrain auprès de Français de la classe moyenne ou populaire, on me parle d’immigration. Pas seulement les « petits Blancs », comme on les nomme avec mépris. Des Français de toutes origines me parlent des inquiétudes que peuvent soulever les transformations démographiques de leur voisinage, ou de la grande ville aux environs. Mais ce simple diagnostic-là est « sulfureux ». Pour le « salon », l’inquiétude autour des flux migratoires est au mieux une invention de l’extrême droite, au pis la preuve que le peuple français est raciste. Ce qui est le plus révoltant dans tout cela, c’est qu’un débat serein est empêché par des hypocrites qui, dans la vie, se comportent en parfaits sécessionnistes sociaux et ethniques. Beaucoup de ces gens mentent. Ehontément. Ce qui en dit long sur leur abandon du bien commun. Se soucier du bien commun nécessite forcément de l’honnêteté : tu ne peux pas faire lien avec l’autre si tu mens.Quel est le dommage démocratique de tout cela ? A quoi conduit cette dysmorphie de la conversation publique par rapport aux conversations de millions de Français ordinaires ?Le rôle de la conversation publique est existentiel. Vital. Celui de faire émerger toutes les représentations contradictoires d’une société, de tous les groupes sociaux. Une démocratie cohérente doit pouvoir produire des représentations positives des uns et des autres, pas seulement une représentation positive des uns et une représentation négative des autres. Aujourd’hui, on paie trente ans de représentation négative de la majorité ordinaire. Il est évident que ça ne peut pas durer. On ne peut pas faire vivre une société si la conversation publique est truquée, si elle devient un théâtre de A à Z. Sinon, ça s’appelle l’URSS. Et même en URSS les gens continuaient à parler entre eux. Par messes basses. Je crois que nous sommes vraiment au bout de ce chemin. La prise de conscience est inévitable.

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Author : Anne Rosencher

Publish date : 2024-07-09 12:00:00

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L’Express

EN DIRECT. Yaël Braun-Pivet : « Le Nouveau Front populaire est très loin de la majorité »

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Les tractations se poursuivent de toutes parts, mardi 9 juillet, au surlendemain des législatives anticipées qui n’ont pas permis de dégager de majorité claire à l’Assemblée nationale. Les regards sont avant tout braqués sur le Nouveau Front populaire qui débarque en force dans l’hémicycle, et s’est engagé à proposer « dans la semaine » un candidat pour Matignon issu de la coalition. Les macronistes, arrivés en deuxième avec près de 160 sièges, et qui se réunissent également mardi matin, entendent profiter de la brèche ouverte par la crise politique.Les infos à retenir⇒ La gauche débarque en force à l’Assemblée nationale ce mardi⇒ Jean-Luc Mélenchon se dit prêt à gouverner⇒ Gabriel Attal doit réunir les députés Renaissance mardi matinYaël Braun-Pivet : « Le Nouveau Front populaire est très très loin de la majorité »L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, appelle ce matin, au micro de France Inter, à une nouvelle coalition, une « alliance programmatique sur une année avec les centristes, l’UDI, Les Républicains et les sociaux-démocrates » pour travailler sur « cinq priorités ».D’après la députée des Yvelines, « le Nouveau Front populaire est très très loin de la majorité » à l’Assemblée nationale, donc « il ne peut pas prétendre gouverner à lui tout seul »..@YaelBRAUNPIVET appelle à une « alliance programmatique sur une année avec les centristes, l’UDI, Les Républicains et les sociaux-démocrates » pour travailler sur « cinq priorités ». #le69Inter pic.twitter.com/OiR7Ei05Iv— France Inter (@franceinter) July 9, 2024Abroger la réforme des retraites par décret ? Les obstacles sur la route du NFPJean-Luc Mélenchon a déclaré que l’alliance des partis de gauche allait pouvoir annuler par décret la réforme des retraites entrée en vigueur le 1er septembre 2023. Une affirmation bien hâtive, explique notre journaliste Thibault Marotte. Lire son analyse.Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, le 7 juillet 2024 à Paris »Un Premier ministre NFP ? Je ne lui donnerais pas longtemps avant d’être renversé »Qui sera nommé à Matignon ? Quand ? Avec quelle majorité ? Pour combien de temps ? Une coalition est-elle possible ? Sur la base de quel programme ? Pour Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire, « considérer aujourd’hui que le Nouveau Front populaire est majoritaire paraît une interprétation rapide de la situation ». Le professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne répond ici aux questions de notre journaliste Laurent Berbon.La gauche débarque en force à l’AssembléeArrivés en tête avec plus de 190 sièges – bien que n’ayant pas la majorité absolue requise (289) pour gouverner sans partage – les partis de gauche débarquent en force à l’Assemblée nationale ce mardi 9 juillet. Ce sont d’abord les troupes de Marine Tondelier (EELV) qui prendront place au Palais Bourbon à partir de 9 h 15. Elles seront suivies par le contingent de La France insoumise – plus de 70 élus – attendu sur les coups de 10 h 00, puis par les socialistes, qui se réunissent à 14 h 30.Mélenchon veut toujours briguer MatignonAvec une soixantaine de députés, les socialistes espèrent, grâce à quelques ralliements, dépasser LFI en nombre et peser davantage dans le choix du prochain Premier ministre. « Le rapport de force est réglé. Il y a le nombre de députés LFI et celui des autres membres du Nouveau Front populaire », a cependant affirmé lundi soir l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui postule encore et toujours pour Matignon quand bien même son nom clive au sein de son camp.Edouard Philippe s’exprimera à 20 heuresLes tractations ne se cantonnent pas à la gauche de l’échiquier. Le camp macroniste, qui a limité les dégâts avec plus de 160 députés, tente de garder l’initiative, en profitant d’un paysage politique plus que jamais fracturé. Gabriel Attal, dont la démission n’a pas été acceptée lundi par Emmanuel Macron qui lui a demandé de rester pour le moment, entend se montrer à la manœuvre. Il doit ainsi réunir mardi matin les députés Renaissance par visioconférence, avant de convier à Matignon tous les parlementaires de la majorité en fin d’après-midi.Une autre prise de parole sera scrutée : l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui nourrit des ambitions pour 2027, s’exprimera sur TF1 à 20 heures, et donnera peut-être quelques indications sur la stratégie de son groupe Horizons (autour de 25 élus). Dans ce brouillard, Emmanuel Macron se tient pour l’heure en retrait. Il est attendu mercredi à Washington pour deux jours de sommet de l’Otan, où il cherchera à rassurer ses partenaires sur la stabilité de la France.

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Publish date : 2024-07-09 08:56:19

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L’Express

Le Rassemblement national confronté à un plafond de verre persistant

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Le plafond plie mais ne rompt pas. Le Rassemblement national en était pourtant certain : après cinquante-deux années d’existence, dont une bonne cinquantaine aux marges de la vie politique, il avait enfin réussi à trancher ce satané cordon sanitaire. Son avenir semblait tout tracé : arrivé en tête aux élections européennes avec plus de 30 % des suffrages, le parti d’extrême droite avait transformé l’essai, le 30 juin, en première place dans plus de 90 % des circonscriptions. Le 1er juillet au matin, Jordan Bardella est serein. Il ajuste son costume et se projette déjà à Matignon. La carte des résultats est quasi entièrement bleu marine, l’ensemble de la classe politique alerte sur l’éventualité plus probable que jamais de voir le parti de Marine Le Pen accéder au pouvoir. Une partie de la droite même, portée par Eric Ciotti, a décidé de franchir le Rubicon, brisant le tabou de l’alliance. Le Rassemblement national marche sur l’eau.Et, dans les premiers jours de campagne, rien ne semble avoir de prise sur sa dynamique électorale. Ni les approximations programmatiques de Jordan Bardella, ni les contrepieds successifs des représentants lepénistes. Mais dans les derniers jours, le vernis se craquelle. La vitrine polie du parti à la flamme est entachée par des révélations successives sur les profils de ses candidats. Complotisme, racisme, antisémitisme, incompétence. Revoilà les failles historiques du RN révélées au grand jour. Et avec elles, la résurrection soudaine du barrage républicain, et les désistements, en cascade, des candidats de droite, de gauche et du centre dans les triangulaires.La tradition a la vie dure, et le cordon sanitaire, pourtant usé jusqu’à la corde, résiste. Résultat : le RN emprunte le toboggan, et passe d’une possible majorité absolue à la troisième place au soir du second tour, derrière l’alliance de la gauche et celle du bloc central. Et revoici Jordan Bardella forcé d’endosser le costume de l’opposant marginalisé et de dénoncer une « alliance du déshonneur », lui qui rêvait quelques jours plus tôt de cohabitation.Le 8 juillet, au matin, le bilan pour le RN est revu à la baisse : 126 députés, élus sous la seule étiquette RN, et 17 élus sous la double étiquette LR-RN. Un total, donc, de 143 élus. C’est toujours 54 de plus qu’il y a deux ans, au moment des élections législatives de 2022. C’est bien moins que ce que les lepénistes espéraient au soir du premier tour. C’est la preuve, surtout, que le plafond de verre résiste toujours.

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Author : Marylou Magal

Publish date : 2024-07-08 17:48:10

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L’Express

Brice Teinturier sur la défaite du RN : « Les sondages n’ont pas influencé les électeurs »

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Dimanche 7 juillet, 20 heures. La surprise est de taille pour les électeurs, qui découvrent en direct la nouvelle composition de l’Assemblée nationale. Contrairement aux prévisions des instituts de sondage, qui plaçaient le Rassemblement national en tête de ces élections législatives, sans majorité absolue mais devant le Nouveau Front populaire, lui-même suivi de la majorité présidentielle (Ensemble), c’est bien l’union de la gauche qui a finalement tiré son épingle du jeu, en envoyant 182 députés dans l’hémicycle. Le RN et ses alliés, quant à eux, n’obtiennent que la troisième place avec 143 sièges, derrière Ensemble, que les électeurs ont hissé à la deuxième place avec 168 sièges.Tout au long de l’entre-deux tours, au fil des désistements et en prenant en compte les différents scénarios des triangulaires, les instituts de sondage ont tenté de fournir des projections précises de la future Assemblée nationale. Leurs simulations – qui ne se sont finalement pas vérifiées dans les urnes -, largement reprises sur les réseaux sociaux et commentées dans les médias, ont-elles eu une influence sur le vote des électeurs, notamment contre le RN ? Brice Teinturier, politologue et directeur général délégué d’Ipsos France, analyse pour L’Express les conséquences des enquêtes d’opinion sur le vote des Français.L’Express : A quel point les sondages ont-ils pu influencer le vote des Français contre le RN pour ce second tour des élections législatives ?Brice Teinturier : Pour cette élection, on peut justement tirer la conclusion que les enquêtes d’opinion et les simulations en sièges n’ont pas vraiment influencé les électeurs. Dès dimanche 30 juin au soir, après le premier tour et avant même que l’on prenne en compte les retraits éventuels des triangulaires, nos estimations indiquaient qu’il n’y aurait pas de majorité absolue du RN. Après les retraits de certains candidats, nous avons confirmé et amplifié ce message : je n’ai cessé de dire, partout dans les médias, que cette idée du RN aux portes du pouvoir était une idée fausse. Sur le nombre de sièges potentiellement gagnés par le RN, que nous estimions en fourchette basse à 175, j’ai également alerté sur le fait qu’une cinquantaine de circonscriptions pouvaient se jouer à un point près, et qu’il fallait donc prendre ces projections avec des pincettes.Pour autant, la perception des Français sur la menace immédiate que représentait le RN n’a pas changé. Ils n’ont pas vraiment entendu ce que disaient les simulations électorales sur le sujet et sont restés sur l’idée qu’il existait un risque majeur de majorité absolue pour le RN, et le front républicain contre le parti s’est alors considérablement amplifié. Je souligne par ailleurs que le RN n’a pas disparu : il est au contraire en pleine expansion, avec 142 sièges au total, et je ne pense pas que ce soit les simulations de sièges et les sondages qui ont provoqué un tel engouement des électeurs.Quels sont justement les autres éléments qui pourraient expliquer, selon vous, le succès du « barrage » contre le RN ?Je pense que c’est plutôt le résultat du premier tour, avec plus de 10,5 millions de voix pour le RN, qui a marqué les électeurs et amplifié le vote pour un front républicain. En parallèle, les Français ont pu constater durant l’entre-deux tours que le RN n’était pas prêt, en observant les difficultés de certains candidats qui ont déserté les débats et les plateaux, montré une certaine incompétence, ou tenu des propos racistes, antisémites ou xénophobes. Cela a fissuré la respectabilité que Marine Le Pen tentait de construire autour de son parti. D’un côté, les électeurs de gauche ont senti un réel danger et se sont mobilisés plus que jamais, tandis que les électeurs de droite ou de centre droit ont hiérarchisé les dangers, et préféré « faire barrage » au RN. C’est ce qui explique pour moi, bien plus que les sondages, cette puissance du front républicain au second tour.Au-delà de cette élection, l’éventuelle influence des sondages dépend-elle du type de scrutin ?Les effets des sondages ne sont pas mécaniques, et ne sont pas les mêmes en fonction du type de scrutin et du contexte politique. Sur la fin de la campagne présidentielle de 2022, une partie des électeurs ont pris en compte les sondages et ont ainsi réalisé un « vote utile » pour Jean-Luc Mélenchon, qui a su en tirer profit en se plaçant comme seul candidat légitime à gauche. Des électeurs de Yannick Jadot (EELV), ont ainsi pu basculer durant la présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon – ce qui explique d’ailleurs son bon score au premier tour [NDLR : 21,95 %]. En revanche, le front républicain n’a pas marché aux législatives de 2022, parce que le RN était alors relativement faible. Même s’il a fini avec un score historique de 89 députés, cela n’avait rien à voir avec ce qu’on vient de connaître en 2024 – personne à l’époque ne craignait que le RN finisse avec une majorité.Le « vote utile » et le « front républicain » que vous évoquez fonctionnent-ils uniquement contre le Rassemblement national ?Tout dépend de la menace immédiate perçue par les Français ; pour cet entre-deux tours, il s’agissait du RN, et non d’un autre parti. Il faut prendre en compte le contexte médiatique et politique : le RN venait de réaliser un score historique de plus de 30 % aux élections européennes, puis de mobiliser 10,5 millions de voix au premier tour des législatives. Malgré une relativisation assez rapide d’une possible majorité absolue pour le parti, la perception de la menace s’est donc cristallisée autour du RN. Si, demain, vous aviez pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, l’idée que LFI pourrait obtenir une majorité absolue à elle seule – ce qui n’était pas le cas pour ce scrutin – vous auriez également un vote barrage contre LFI, dont le programme politique peut inquiéter certains électeurs. La perception d’un parti clivant « aux portes du pouvoir » joue énormément.Tous les électeurs regardent-ils les sondages ?Les électeurs qui suivent les sondages sont ceux qui s’intéressent le plus à la politique, ce sont ceux qui suivent attentivement la campagne électorale. Cela dépend aussi beaucoup de l’offre politique. Les candidats eux-mêmes s’appuient d’ailleurs sur les enquêtes d’opinion, soit pour dire qu’elles sont fausses quand ça ne va pas dans leur sens, soit pour s’en servir positivement. On a un bon exemple avec Jean-Luc Mélenchon en 2022, qui utilise les sondages pour expliquer que le vote utile, c’est lui.Au-delà de l’utilisation des enquêtes d’opinion par les personnalités politiques elles-mêmes, quel est le rôle des médias dans l’exploitation de ces sondages ?Il y a hélas certains médias qui utilisent les résultats des sondages en les déformant ou en ne les comprenant pas, ce qui peut produire certains effets chez les électeurs. Par exemple, quand nous ne cessons de dire que le RN n’aura pas de majorité absolue, et que nous pointons un possible rééquilibrage des sièges, tout en assortissant nos prédictions de nombreuses précautions, mais que le discours et la petite musique ambiante restent ceux d’un RN aux portes du pouvoir. Nous avons eu du mal, dans cet entre-deux tours, à être écoutés sur la prudence nécessaire vis-à-vis des estimations de sièges du RN.

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-07-08 17:50:09

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L’Express

Défaite du RN : « L’imaginaire antifasciste reste très puissant en France »

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Il est encore bien vivant. Le « front républicain » construit entre les deux tours des élections législatives a fonctionné pour limiter la vague bleu marine à l’Assemblée nationale. Le RN arrive en troisième position, alors qu’il se voyait déjà à Matignon. En cause, le jeu des désistements, avec la suppression d’une grande partie des 306 triangulaires. Au second tour, les électeurs du Nouveau Front populaire se sont reportés en masse sur Ensemble ou LR face au RN. Ceux du camp présidentiel ont également eu ce réflexe de barrage, mais seulement quand le candidat du NFP n’était pas un candidat LFI. Pour expliquer la survie de cette culture du « cordon sanitaire », L’Express a interrogé Philippe Raynaud, professeur émérite de science politique à l’université Panthéon-Assas, membre de l’Institut universitaire de France.L’Express : Comment expliquer que le « front républicain » ait fonctionné aussi efficacement contre le Rassemblement national ?Philippe Raynaud : Il fonctionne en France parce qu’il n’y a que dans notre pays où l’on essaie vraiment de le mettre en œuvre. Il tient à la structuration du système français. Chez la plupart de nos voisins européens, l’extrême droite a été contenue plus ou moins par le fait que les partis de droite et même, dans les cas scandinaves, de gauche, ont explicitement pris en compte un certain nombre de demandes populistes. Ensuite, l’extrême droite intervient là-bas dans des systèmes politiques où le mode de scrutin est la proportionnelle et où la pratique est celle des coalitions. Ces partis comptent dans le jeu politique très exactement pour ce qu’ils représentent. Ils sont donc plus ou moins intégrés dans le système politique. En France, il n’y a rien de tout ça, et on oublie d’ailleurs que le propre des barrages… c’est de faire monter les niveaux par la suite.N’y a-t-il pas également une tradition historique dans la survie de ce front républicain ?La profondeur historique de ce vote est à prendre en compte. Dans l’imaginaire politique français, il y a une asymétrie profonde entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Cela remonte assez loin, à la période thermidorienne, après la Révolution. Il y a toujours eu, dans la politique française, une tendance, dans les courants républicains, à considérer que l’on ne veut ni de l’extrême droite ni de l’extrême gauche, mais qu’à tout prendre, si l’on doit marginaliser la première, on peut s’accorder avec la deuxième. Cela s’est longtemps traduit par quelque chose de très significatif qui continue à jouer : le mode de scrutin fonctionne depuis des années de telle manière qu’il exclut le Rassemblement national mais pas le Parti communiste ni La France insoumise.Cela reflète l’intensité du rejet de l’extrême droite dans notre pays, où, dans l’imaginaire national, son refus est plus fort que celui de l’extrême gauche. La culture française trace un arc républicain entre l’extrême gauche et la droite. Les références politiques ne sont peut-être pas présentes dans l’esprit des gens, mais ce poids historique joue. Il semble que la majeure partie de l’électorat du centre macronien, et même une bonne partie des Républicains, a accepté de voter pour la gauche au second tour.Qu’est-ce que cela signifie selon vous ?Cela signe pour moi une vraie particularité de notre culture qui fait que, même si la gauche perd des points, l’imaginaire politique français reste plus à gauche qu’à droite. Je ne crois pas à cette idée d’une droitisation de la société française. Prenons l’exemple de l’immigration : 70 % des Français disent qu’ils souhaitent une politique d’immigration proche de celle du Rassemblement national, alors même que la majorité d’entre eux ne veut à aucun prix être gouverné par le RN. Les affects sont moindres par rapport à ce qui semble être des normes morales.Lorsque le RN fait campagne, il ne peut d’ailleurs pas le faire sur des thèmes liés à l’extrême droite. Son recul au deuxième tour est probablement lié au fait qu’ils ont relancé des sujets liés à un positionnement à l’extrême droite, comme la question de l’accès à certains postes par des binationaux. Quand on dit que les progrès du RN sont liés à la dédiabolisation, cela veut dire très exactement cela. Si l’on veut déconstruire sa politique, on est obligé de montrer que les discours des dirigeants sont en décalage avec leurs convictions intimes.Pensez-vous que la survie d’un certain héritage politique, avec notamment la panthéonisation récente du résistant communiste Missak Manouchian, ait pu jouer ?Le cas Manouchian est effectivement intéressant. Dans son discours, le président de la République a insisté sur deux choses. D’abord, que des personnes nées étrangères peuvent faire preuve du plus grand patriotisme qui soit : mourir pour la patrie. Ensuite – et cela m’a frappé – Emmanuel Macron a rattaché l’engagement de Manouchian à sa culture communiste universaliste. C’est très étrange : au moment même où la gauche reprochait à Macron d’être de plus en plus à droite, il énonçait ce discours. Il y a évidemment une part de calcul politique là-dedans – distinguer les communistes de La France insoumise, en l’occurrence – mais il y a autre chose, qui tient à l’imaginaire politique français. Même Edouard Philippe, certainement la personnalité la plus à droite de la Macronie, dit qu’il faut faire un arc républicain du macronisme aux communistes ! Aujourd’hui encore, l’extrême gauche apparaît comme la descendante directe de celle de la Révolution française. On pense qu’elle est dangereuse, certes, qu’il ne faut pas lui donner le pouvoir, d’accord, mais qu’elle constitue une bonne réserve de voix.Dans certains duels, le report des voix d’Ensemble ou de LR a été pourtant moins important quand un candidat LFI se trouvait face à un candidat RN.Oui, mais regardez les débats de ces dernières semaines. A l’échelle nationale, il y a quelque chose de difficilement dépassable dans l’esprit de nombre de figures politiques et intellectuelles. Dans une interview donnée il y a quelques jours, Bruno Le Maire a expliqué qu’il était pour le « ni-ni » (Nouveau Front populaire ou Rassemblement national), mais qu’il ne mettait pas sur le même plan LFI et le RN. Le jeu est d’ailleurs assez curieux : dès que des gens prennent position en présentant LFI comme un danger majeur, on les accuse de faire le jeu du RN – et ensuite ces gens-là finissent effectivement par dire qu’ils préfèrent le RN à LFI. C’est arrivé à Alain Finkielkraut, ou à Serge Klarsfeld, récemment.Quand vous vous éloignez de la ligne antifasciste, en France, vos positions deviennent très incertaines. Regardez ce qui est arrivé à l’équipe de Franc Tireur. Raphaël Enthoven avait suscité beaucoup d’indignation en disant, peut-être sous forme de boutade, qu’il voterait Marine Le Pen dans un second tour contre Jean-Luc Mélenchon. Devant la polémique, il a fait machine arrière. Les personnes qui se disent à gauche et anti-LFI sont au cœur de ces atermoiements. La ligne antifasciste impose des lignes claires toujours indépassables. Pour l’instant, elles tiennent. Mais il peut y avoir des crises.Pensez-vous que le front républicain puisse encore continuer après ces élections ?Les vrais moments politiques se produisent quand l’improbable a lieu. Imaginons que Macron désigne un Premier ministre de gauche, dont le programme est de défaire tout ce qu’il a fait jusqu’ici. La réforme des retraites – très impopulaire, cela étant dit – mais aussi la loi sur l’immigration, celle sur le séparatisme. Si vous avez un gouvernement de gauche minoritaire qui s’oriente dans cette direction pendant un ou deux ans, vous pourriez atteindre un point de rupture. Le cordon sanitaire marche, mais le résultat du barrage est que la vague monte de plus en plus. Bien entendu, le scrutin majoritaire à deux tours fait qu’il faut une majorité pour gagner. Mais la vérité, c’est que le RN monte dans tous les milieux et dans toutes les régions. Ce parti, qui n’existait pas sous cette forme il y a dix ans, est battu à 45 ou 46 %. Il peut encore progresser. En toute logique, pour qu’il s’arrête de monter, il faudrait une coalition assez solide de gens qui n’aiment ni La France insoumise ni le Rassemblement national.Coalition, tripartisme… Serait-on revenu à la IVe République ?En ce moment, on évoque effectivement beaucoup la IVe République. Dans les premières années, le RPF, réuni autour de De Gaulle, était monté très haut – dans les voix et les sièges -, mais était retombé ensuite parce qu’il était incapable de gouverner : le système politique fonctionnait avec une alternance allant de la SFIO [ancêtre du parti socialiste] à des gens très à droite. Le RPF a donc décliné pour deux raisons : d’abord car le système électoral était celui de la proportionnelle, et ensuite parce qu’il était entendu entre la SFIO et les démocrates chrétiens qu’il fallait gouverner ensemble – dans le sens où ces forces politiques s’inscrivaient dans une logique d’alternance. Aujourd’hui, rien de tout cela n’est admis. Dans la situation de blocage actuel, je ne vois pas pourquoi le RN baisserait.En outre, nous sommes face à une situation nouvelle : jusqu’ici, le front républicain fonctionnait car il signifiait seulement que tous les partis s’entendaient pour exclure l’extrême droite. Or hier, Jean-Luc Mélenchon a déclaré que, même si sa formation politique avait obtenu 30 % des sièges – contre 26 % pour le centre -, il allait accomplir la totalité de son programme. Ce n’est pas quelque chose que l’on voyait auparavant !Si vous rentrez dans un système où les électeurs de droite doivent voter moralement contre l’extrême droite mais qu’en plus ils doivent accepter un programme très à gauche, je ne suis pas sûr que le cordon sanitaire tienne très longtemps.Ne pourrait-on cependant pas pointer que les électeurs de gauche ayant fait barrage au second tour de l’élection présidentielle en 2022 se trouvaient dans une situation similaire ? Emmanuel Macron avait dit : « ce vote m’oblige », et n’a pas semblé mener une politique du goût de ces électeurs…C’est différent. En 2022, Macron arrivait à 28 % des voix au premier tour. La situation de la présidentielle puis des législatives est une situation dans laquelle Macron, de son point de vue, a donné plus de gages à la gauche compte tenu de ce qu’il avait l’intention de faire. Electoralement, la gauche était malgré tout minoritaire. Ils avaient perdu de tous les points de vue, y compris aux législatives. Pour quelle raison Macron aurait-il dû être plus à gauche qu’il ne l’était ? Le problème était son incapacité à associer la droite à sa politique.Cela étant dit, il y a quelque chose de vrai : le système actuel, avec sa tripartition des forces, sera frustrant dans les années à venir. Le front républicain marchait tant qu’il permettait de faire vivre un système d’alternance gauche-droite dans lequel l’extrême gauche était exclue. Cela voulait dire que la droite devait faire plus de concessions que la gauche. Mais à partir du moment où le système devient tripartite, cela est impossible.Sous les IIIe et IVe Républiques, il y avait bien l’équivalent du front républicain, qui s’appelait la « Défense républicaine ». Cela voulait dire que la droite était affaiblie mais que l’extrême gauche était exclue du pouvoir. L’étiquette de Nouveau Front populaire d’aujourd’hui est un peu baroque. La seule chose qui la fait vivre, c’est l’imaginaire antifasciste, qui prolonge celui de la Révolution française.Dans le Nord et autour de l’arc méditerranéen, le RN a remporté de larges victoires. Pourquoi le front républicain ne fonctionne-t-il plus dans ces régions ?Depuis vingt ans, la réussite de Marine Le Pen a nettement « deux jambes ». Elle s’est construit un électorat dans le Midi qui repose sur des passions de droites simples, liées à la question de la peur de l’étranger. Le programme social du RN n’est pas au premier plan, parce que les revendications sociales sont portées par une gauche minoritaire. C’est pour cela que l’alliance avec Ciotti s’est faite naturellement. L’électorat du Midi n’est pas traditionnellement à droite, mais on assiste à un déclin indiscutable de la gauche. Dans le Nord, Marine Le Pen a construit un programme social. Cette stratégie avait une force et une faiblesse. La force était d’élargir l’électorat du RN, passé de 15 à 25 %. L’inconvénient était que, jusqu’à présent, cela faisait peur à l’électorat de droite et interdisait donc les alliances au second tour. Mais cela se fissure. A partir du moment où le RN a commencé à comprendre qu’il pouvait arriver au pouvoir, il a mis de l’eau dans son vin pour attirer les électeurs de droite classique.Pensez-vous que le RN soit durablement confronté à ce « plafond de verre » ?Dans cette question, il y a deux interrogations. La première est géographique. La seconde, idéologique. D’abord, observons que, dans les grandes villes et les métropoles, le RN reste très marginal. Pour conquérir le pouvoir, il faudrait qu’il parvienne à avoir un électorat de centre-ville, notamment de Parisiens. Un parti qui ne représente rien dans la capitale peut difficilement gouverner.D’autre part, on ne sait pas ce que vont devenir les clivages idéologiques en France. Pour l’instant, ce n’est pas très net, notamment parce que le RN a abandonné dans son discours explicite des pans entiers de l’idéologie d’extrême droite traditionnelle et que la gauche ne veut pas s’en apercevoir. Le RN est moins conservateur sur les questions sociétales que Meloni en Italie, mais, inversement, ils sont beaucoup plus radicaux sur les questions de politique extérieure. Son évolution dans les prochaines années sera déterminante.

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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2024-07-08 17:52:28

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L’Express

Nouveau Front populaire, le récit d’un imprévu : de la « pu-purge » de Melenchon au réveil des socialistes

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Mardi 11 juin, ce n’était pas le plan. Un balcon à Marseille. Le Vieux-Port qui s’agite au rythme de musiciens cap-verdiens et la « Bonne Mère » qui regarde. Benoît Payan fait son paquetage, premier train pour Paris. Le maire socialiste de Marseille s’invite dans les négociations du Nouveau Front populaire. Son ami Pierre Jouvet, le lieutenant du Premier secrétaire du PS, et le chef de file des députés roses Boris Vallaud le veulent à leurs côtés pour affronter de féroces négociateurs insoumis. Le bon score de Raphaël Glucksmann aux européennes devait faire les affaires de la maison rose, rebattre les cartes à gauche, casser les jambes de l’hégémonie castratrice de LFI. Quatre jours plus tôt, le même Jouvet babillait avec Marine Tondelier et Raquel Garrido pour élaborer, une dernière fois, l’après-européennes. Un plan sur la comète, des négociations à trois d’abord, sans LFI, pour tenir la dragée haute à Mélenchon. Le groupe des « Insoumis insoumis », les frondeurs à Mélenchon que sont François Ruffin, Alexis Corbière, Clémentine Autain et d’autres, doivent pouvoir former un groupe à l’Assemblée nationale ; et refaire « les ponts à gauche » avec les sociaux-démocrates hier séduits par Emmanuel Macron qu’il faut convaincre. Il n’en fut rien : à peine le président avait-il annoncé la dissolution que les écologistes se lovaient dans les bras insoumis. Les communistes leur emboîtaient le pas. Quant aux huiles roses, les voici tétanisées par la crainte de voir leur chef Olivier Faure céder à son tour devant Jean-Luc Mélenchon, se contenter de sauver les meubles, ou ne refaire qu’une Nupes « 2.0 » sans Raphaël Glucksmann.Alors, Benoît Payan montre les crocs. Il connaît bien « son Mélenchon ». « Il m’a un peu élevé en politique. Je sais comment il fonctionne et je n’ai pas peur de lui », répète-t-il souvent. Avec Pierre Jouvet, il mène une négociation âpre, violente même face à Manuel Bompard et Paul Vannier, les deux lieutenants de Jean-Luc Mélenchon. Pour les socialistes, il est inenvisageable de sauvegarder tous les députés sortants. Il faut tout revoir de l’accord Nupes de 2022, du sol au plafond. Un bluff permanent pour perturber les Insoumis. Les socialistes menacent de claquer la porte à plusieurs reprises et de convoquer une conférence de presse voire de s’inviter dans un 20 Heures où ils auraient reproché la rupture aux Insoumis. »A la fin, celui qui gagne, c’est celui qui tient le feu »Et dans la pièce, un absent si présent… Jean-Luc Mélenchon, encore lui. A Marseille comme à Paris, le bruit court que le leader insoumis cherche une circonscription. C’est à l’Assemblée nationale que la joute politique se déploie depuis 2022, et lui n’y est pas. Un regret à réparer. Payan fulmine : il se doutait que Mélenchon tenterait de revenir par la petite porte, dans une circonscription facilement gagnable. Impossible à Paris, sauf à prendre celle d’une femme. A Marseille, il y a celle de Hendrik Davi, un Insoumis trop critique du chef qui ne sera pas réinvesti. L’édile de la cité phocéenne a déjà tout préparé. Son formulaire 16110*02 (la déclaration de candidature aux élections législatives) est prêt, il n’a qu’à la signer. Où que Mélenchon aille à Marseille, Payan ira l’affronter, il lui fera barrage. Les socialistes, obsédés par le retour du chef insoumis. L’empêcher d’être candidat aux législatives ou au poste de Premier ministre tout au long de la campagne, leur sacerdoce.Jeudi 13 juin, ce n’était pas le plan. François Hollande pianote le numéro d’Aurélien Rousseau. Il sait que le ministre de la Santé hésite à se lancer sous la bannière du Nouveau Front populaire, chez lui dans le Gard, face au Rassemblement national. Lui aussi tergiverse. Il soutiendra le Nouveau Front populaire d’ici la fin de semaine mais quoi de plus ? Retourner en Corrèze, le cartable de député sous le bras ? Est-ce bien à la hauteur d’un ancien président de la République ? Hollande consulte ses amis. Certains, comme l’ancien patron de Libération Laurent Joffrin, s’offusquent d’un soutien à un mouvement où les Insoumis n’ont pas la portion congrue. Les batailles perdues sont celles qu’on ne mène pas. « Tu as vu La Guerre du feu ? A la fin, celui qui gagne, c’est celui qui tient le feu », rétorque l’ex devant ceux qui doutent. Et à Aurélien Rousseau, au téléphone : « Il faut qu’on y aille, qu’on fasse peser la social-démocratie sinon on n’y arrivera plus jamais. » Les deux hommes savent que le Parti socialiste ouvre leurs portes aux déçus de Jean-Luc Mélenchon comme à l’aile gauche de la Macronie s’ils le souhaitent. Même Olivier Faure lui tend la main : « Il faut des gens qui ont tenu des responsabilités. »Il est une clé de plus pour cornériser Jean-Luc Mélenchon. Plan sur la comète, encore un. François Hollande regarde avec gourmandise la présidence de l’Assemblée nationale. Avec un Rassemblement national annoncé aussi haut avant le second tour, le « perchoir » pourrait tomber dans l’escarcelle de l’extrême droite. Sébastien Chenu, vice-président sortant, fait figure de favori mais si Hollande se porte candidat, une fois élu député, il pourra compter sur les voix de la Macronie, des socialistes, communistes et écologistes. Que feront les députés insoumis : voteront-ils pour le candidat du RN ou pour Hollande qu’ils ont tant conspué, celui que Jean-Luc Mélenchon déteste ?Couper le cordonLundi 17 juin, ce n’était le plan. Sur les visages, le masque de la colère. Celle qui enlaidit. Les larmes aussi, parfois. Ici un retraité qui lui parle de « l’immigré du coin de la rue », là un plus jeune qui ne croit pas « à ce truc du Smic à 1 600 euros ». Ou cette mère de famille, fataliste : « Ce n’est pas contre vous, M. Roussel, mais il faut que ça change. » Et il y a toutes ces fois où il a entendu les mêmes gens prononcer les noms d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon comme un crachat. Fabien Roussel n’est ni l’un ni l’autre, mais les gens s’en moquent. Il comprend, alors que la campagne du premier tour de ces législatives anticipées vient de démarrer dans la 20e circonscription du Nord, que la marche sera trop haute face au Rassemblement national. « Ça va être un carnage. Je suis cerné ! », confiait-il déjà à son épouse et à un petit cercle rapproché au lendemain des élections européennes où le parti d’extrême droite réalisait des scores défiant toute concurrence. Le dernier bastion communiste du Nord tombera le 30 juin. A peine les résultats des premiers bureaux tombés, il filera silencieux vers Paris pour rejoindre le siège du parti rouge, place du Colonel-Fabien, et David Cormand. L’écologiste a ramené une bouteille de Ricard déjà bien entamée. Elle ne passera pas la nuit. L’état-major du Nouveau Front populaire doit se réunir au petit matin du 1er juillet pour préparer la stratégie de second tour, faire pression sur la Macronie et les Insoumis, appeler les récalcitrants de deux camps au désistement républicain.Les oracles sondagiers augurent le pire, racontent déjà l’histoire d’une gauche certes deuxième mais à des années-lumière de renverser la vapeur d’une extrême droite à plus de 10 millions d’électeurs, incapable encore et toujours de convaincre cette France loin des villes. « Je ne suis pas fataliste, je sais que toute vague se refoule », philosophait Fabien Roussel à quelques jours du second tour. Qui eût cru que le ressac arriverait si tôt, que le RN calerait aux portes de Matignon ? Oh, ce n’est pas une victoire de la gauche mais un réveil national. Le chemin est encore long, et la gauche est loin de gouverner les mains libres. Roussel ne veut pas répéter les erreurs du passé. En 2017, le Parti communiste se donnait corps et âme à Mélenchon avant d’en revenir en 2022, sévèrement, contre lui-même, depuis 2022, au sein de la Nupes. La ligne « Mélenchon », ce bruit et la fureur, qui fait gagner sans trop de difficultés dans les quartiers populaires des banlieues et dans les métropoles, aura été une stratégie incomplète. « Il faut couper le cordon avec Mélenchon », répète-t-il à François Ruffin qui ne l’aura fait qu’au dernier moment, en pleine campagne d’entre-deux tours. »Le mieux, c’est qu’il n’y ait pas d’hégémonie mais si c’est Glucksmann, c’est toujours mieux que LFI », conseil de Fabien Roussel. Avant les européennes, il bavardait du chemin vers la présidentielle avec Marine Tondelier et Olivier Faure – ses « biloutes » comme il les surnomme, de la méthode à engager, du calendrier d’une probable primaire, d’une confédération de la gauche pourquoi pas. Des discussions à reprendre, et un aggiornamento à faire. Pourquoi avoir accepté de créer les conditions du soupçon d’antisémitisme ? Pourquoi l’inversion des valeurs entre gauche et extrême droite ? Pourquoi des candidats Nouveau Front populaire ont-ils été balayés au premier tour dans les territoires ruraux ? Pourquoi ceux qui ne juraient que par Mélenchon il y a quelques années dénoncent ses outrances aujourd’hui dans leurs tracts ? « Pourquoi on est si haut dans les métropoles et si bas ailleurs ? », s’égosille le communiste, usé de ces alliances de circonstances à gauche, tantôt le couteau sous la gorge, tantôt au pied du mur face à l’extrême droite, artificielles toujours. Le front républicain n’est pas un programme de gouvernement. « Les gens, ça ne les convainc pas, martèle-t-il. Il faut qu’on apprenne à dérouler quelque chose sur le temps long, qu’on redonne espoir, que les syndicats s’engagent, qu’on arrête de se parler dans les salons, qu’on reconquiert les consciences. »La pu-purgeDimanche 7 juillet, ce n’était pas le plan. Jean-Luc Mélenchon n’est plus maître en son palais. Sa citadelle insoumise est affaiblie, son influence égratignée. LFI ne pèse plus que 40 % de la coalition de gauche. Les socialistes se frottent les mains, comptent leurs députés : 67… 69 plus quelques ouailles à venir d’autres rangs. Ils vont concurrencer le groupe insoumis au sein du Nouveau Front populaire à l’Assemblée nationale. François Ruffin, qui apportait à LFI un capital sympathie dans les zones ouvrières du Nord, s’en est allé avec pertes et fracas. Le « Vieux » a vu ses ouailles mener la bataille sans son visage dans certaines circonscriptions. Le communiste Sébastien Jumel qui avait fait campagne pour lui lors de la dernière élection présidentielle, contre l’avis du PCF, distribuait des tracts dénonçant « les outrances de Mélenchon. » Le pater familias insoumis tente de se raccrocher aux branches alors que toute la gauche, ou presque, ne cesse de répéter qu’il ne pourra pas être le Premier ministre, le visage de la coalition. Plus ils le rejettent, plus lui mène sa barque médiatique, enchaîne les interviews et les émissions. Il appelle lui-même des programmateurs des grandes chaînes pour s’inviter sur les plateaux ou imposer ses soldats comme Clémence Guetté sur France 2 lors de l’ultime soirée de l’entre-deux-tours.Mélenchon, animal blessé. François Ruffin lui a porté l’estocade pendant la campagne. « On a vécu trois semaines dures parce qu’on a un boulet. Vous l’avez entendu. C’est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon comme un obstacle au vote. Dans des terres comme ici, dans des terres populaires de province, ça bloque », a lancé le député de la Somme qui ne siégera pas dans le groupe insoumis. Il ne voulait pas être Brutus, a-t-il d’autres choix désormais ? La purge n’est qu’une pu-purge, un acte manqué. Un échec de la stratégie de raidissement de la direction de LFI, menée par ses gardes rouges. L’énergie et l’argent dépensés contre Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet, Hendrik Davi ont choqué dans les rangs de La France insoumise. Le premier a vu venir dans sa circonscription plusieurs députés LFI sortants, tous fidèles au chef, faire campagne contre lui. L’écrivain Edouard Louis et le philosophe parisien Geoffroy de Lagasnerie ont même donné de leur temps. Les militants qui affirmaient à trop haute voix leur soutien à Danielle Simonnet ont vu leurs identifiants de connexion sur Action populaire, le réseau social insoumis, supprimés. Les actions en justice contre les « purgés » qui arboraient le mot « Front populaire » sur leurs tracts ont coûté de l’argent.Le mouvement a aussi financé des campagnes SMS à plusieurs milliers d’euros, avec des milliers de messages diffusés aux électeurs de ces circonscriptions où la guerre des Insoumis a fait rage. Les boucles de conversations ont été renommées, débarrassées de ceux qu’on appelle même « les nuisibles ». Seul un espace de discussion échappe au contrôle des porte-flingue de Mélenchon : le parlement de l’union populaire, qui compte plus de 200 personnes. Sophia Chikirou y donne de sa personne pour régler ses comptes avec ceux qui ne sont pas au pas, les accuse même de faire un coup avec les socialistes, « ce repère d’anges gardiens du peuple (sic) ». « On aimerait comprendre si Ruffin and co vont appeler au front républicain avec les macronistes. C’est important de clarifier, non ? », ironise-t-elle un jour. Dans un autre message, elle torpille « Simonnet, Corbière et Davi [qui] ont empoisonné la vie du groupe pendant deux ans ». L’idée de faire perdre Hendrik Davi à Marseille contre le RN traverse même la tête de la direction insoumise. « Ce n’est pas une question de personnes mais de pouvoir, analyse Raquel Garrido. Jean-Luc Mélenchon a perçu chez nous des incarnations, des alternatives à sa personne, notamment pour la présidentielle. C’est pour cela qu’il nous a ciblés mais ce faisant, il nous a renforcés. Les gens ont choisi entre nous et Mélenchon. » La gauche aussi. Le 7 juillet, le Nouveau Front populaire déboule en tête. Ce n’était vraiment pas le plan.

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Author : Olivier Pérou

Publish date : 2024-07-08 18:07:42

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L’Express

Législatives : comment la Macronie et LR ont été sauvés par le barrage républicain

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« Prudence », voici les mots du chef de l’Etat rapportés par son entourage alors que se dessinaient peu à peu les contours de la nouvelle Assemblée nationale. Dans la tripartition qui s’annonce, le camp de la Macronie arrive en deuxième position. A l’issue du deuxième tour des élections législatives, le 7 juillet, il réussit à rassembler entre 163 (selon les estimations de Franceinfo) et 168 députés (selon celles du Monde). Un résultat inespéré si l’on se souvient des projections au lendemain du premier tour, annonçant les partisans d’Emmanuel Macron aux alentours d’une centaine de députés.L’un des artisans majeurs de la survie de la majorité sortante se nomme le « front républicain ». Une formule héritée de celle de « barrage républicain », née en 2002 au lendemain de l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Le petit dernier a émergé il y a quelques jours seulement.Le 30 juin, au soir des résultats du premier tour des législatives – lors duquel le Rassemblement national (RN) et ses alliés avaient vu 39 de leurs candidats être élus d’emblée et 258 autres arriver en tête – Jean-Luc Mélenchon demandait, sur X, le retrait de toutes les candidatures Nouveau Front populaire arrivées en troisième position.En cas de triangulaire, si le Rassemblement national est en tête et que nous sommes troisième, nous retirerons nos candidatures.

Notre consigne est simple, directe et claire : pas une voix, pas un siège de plus pour le RN.#ElectionsLegislatives2024 #NouveauFrontPopulaire pic.twitter.com/YlmngUt20z— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 30, 2024La stratégie s’est révélée payante. Sur les 128 duels qui les opposaient au RN, Ensemble en a remporté 105 – comme le montre notre infographie ci-dessous. La majorité sortante a également pratiqué la stratégie du désistement pour limiter au possible toute triangulaire dans laquelle un candidat RN ou allié serait en tête.Le NFP en a aussi profité, suffisamment en tout cas pour remporter le plus grand nombre de députés dans la nouvelle législature. Ainsi, dans la 1ère circonscription de la Somme, François Ruffin a été réélu sur le fil (52,95 %), bénéficiant notamment du report de voix de ceux ayant voté Albane Branlant (Renaissance) au premier tour.Les Républicains se maintiennentL’autre surprise de cette soirée électorale se trouve entre la droite de la Macronie et la gauche du Rassemblement national. Ceux qui n’ont pas voulu de l’alliance avec le parti à la flamme remportent le bras de fer avec Eric Ciotti.Les cadres restés fidèles à la ligne historique ont réussi à conserver 39 sièges. Ils seront 66 députés en comptant les 25 divers droite et les deux élus de l’Union des démocrates et indépendants (UDI). @lexpress Au second tour des élections législatives, l’alliance de gauche arrive en tête, devant le camp présidentiel et le Rassemblement national. Revivez les images de cette soirée. politique legislatives france #sinformersurtiktokapprendreavectiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Les LR ont remporté presque tous les duels les opposant au RN : sur 39, ils n’en ont perdu que 7. Ils se permettent même de conserver quelques circonscriptions sur le bassin méditerranéen, grande conquête territoriale du RN lors de ces élections. Ironie du sort, ce fortin de la droite républicaine (7e, 8e et 9e circonscriptions des Alpes-Maritimes) se trouve sur les terres du séditieux Éric Ciotti.Le patron de LR, qui avait formé peu après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale une alliance avec le Rassemblement national sans concertation avec ses pairs, avait mis à nu les dissensions qui commençaient à sourdre au sein de la formation politique. Résultat mitigé pour celui qui a réussi sa réélection dans sa circonscription des Alpes-Maritimes. Eric Ciotti arrive tout juste à obtenir le nombre de députés nécessaires pour constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale – 17 députés pour les LR-RN, en sachant qu’il en faut 15 pour un groupe parlementaire.Bien que loin, très loin de la majorité absolue qu’ils avaient imaginée, les cadres du RN peuvent néanmoins se féliciter d’avoir conservé l’essentiel des circonscriptions acquises en 2022. Autre butin de guerre, le ralliement de ces 17 députés LR ainsi que l’arrivée de 37 nouveaux députés au sein de leur groupe parlementaires. Ils passent désormais de 89 députés à 126.

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Publish date : 2024-07-08 15:30:00

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L’Express

Législatives : les tractations politiques reprennent leurs droits… et « le peuple » dans tout ça ?

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Il y a d’abord eu un moment en suspension, dimanche soir, lorsque les uns et les autres ont compris que le résultat des élections législatives était très différent des prédictions des derniers jours. Très vite, pourtant, alors que s’affinent et se confirment les projections, les premières questions pointent : quelle coalition ? Avec qui ? Quel Premier ministre ? A gauche, on promet de présenter un candidat d’ici à la fin de la semaine et on revendique Matignon. La question du « pour quoi faire ? » est vite balayée, comme secondaire. Au Nouveau Front populaire, on répète que ce sera « le programme » et « rien que le programme » ; à l’extrême droite, le fond est oublié tant l’accession au pouvoir est désormais improbable ; en Macronie, on temporise, pas mécontents tout de même de voir que toute la politique menée depuis 2017 n’a pas été jetée aux oubliettes de ce scrutin anticipé par la volonté de leur chef. Dans les états-majors comme dans les médias, on se concentre sur les rivalités d’hommes, les alliances de partis, les équilibres des forces. Loin, très loin de ce qui ressort des préoccupations d’une majorité de Français, de droite comme de gauche, qui veulent que leurs dirigeants s’occupent des problèmes de leur quotidien plutôt que de leurs destins propres.Dans les prochains jours, pour ne pas dire les prochaines semaines, les nouveaux parlementaires vont se concentrer sur des enjeux qui échappent à leurs concitoyens. Le 18 juillet, ils se retrouveront à l’Assemblée nationale pour élire un ou une président(e) du Palais Bourbon, le lendemain, les vice-présidents et le surlendemain encore, les présidents de commissions. Auparavant, il leur aura fallu choisir leur groupe de rattachement, un choix stratégique pour les équilibres entre forces politiques, ardemment commenté par les médias, mais dont l’intérêt risque de n’être que très peu perçu par le « peuple ». Autre donnée : alors qu’en 1997, il avait fallu quatre jours pour former un gouvernement autour de Lionel Jospin après la dissolution décidée par Jacques Chirac, la configuration de 2024 laisse présager de longues semaines de tractations que les Français ne pourront qu’observer sans mot dire.Le soir du 9 juin, pourtant, en annonçant sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron l’affirme : son geste est guidé par la confiance « en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures ». Il répète sa volonté d’être attentif au peuple lors de sa conférence de presse du 12 juin : « nos compatriotes ont exprimé leur inquiétude et le sentiment de ne pas être écoutés ». Et une fois encore, lors de son bref discours à l’Elysée, le 21 juin, le soir de la Fête de la musique : « dans une démocratie, ce sont les citoyens qui choisissent ». Mais au matin du 8 juillet, qu’ont-ils exprimé ces citoyens qui se sont déplacés en nombre aux urnes, assurant une participation plus élevée (66,6 %) que lors des scrutins précédents du même type ? Ceux qui se sont retrouvés dans une configuration de front républicain savent contre qui ils ont voté. Mais ont-ils voté pour ? Quelle conclusion et quelle légitimité tirer de ce scrutin ? Sur les retraites, l’assurance chômage et bien d’autres sujets, qu’attendent-ils d’un futur gouvernement ?Autant à gauche et au centre, les électeurs ont pu comprendre que, dans l’entre-deux tours, la tactique politique l’emporte sur le fond pour empêcher le Rassemblement national d’obtenir une majorité absolue, désormais leurs attentes sont bien plus précises. Quant aux électeurs du Rassemblement national qui ont exprimé un vote de conviction, plus que de défense, ils attendent des réponses à leurs inquiétudes, qu’on leur montre que le pouvoir d’achat, l’accès aux soins, le travail sont au cœur de la réflexion politique, qu’on ne balaie pas leurs sentiments de colère, de tristesse et d’inquiétude d’un revers de la main. Malgré sa « défaite » proclamée, le RN a rassemblé sur ses candidats 8,7 millions de bulletins qu’il est dangereux d’ignorer dans les mois qui viennent, sauf à alimenter encore leur ressentiment.Depuis plus de quinze ans, les scrutins se succèdent et les déceptions s’enchaînent. En 2007, Nicolas Sarkozy n’est pas allé au bout de son ambition de répondre à la France de droite populaire. En 2012, François Hollande a déçu l’électorat de gauche qui avait cru en ses promesses d’un monde plus égalitaire. En 2017, encore, Emmanuel Macron avait suscité un nouvel espoir chez une frange plus urbaine et aisée de la population, vite fracassé sur ses contradictions. Aucun des trois n’est parvenu à convaincre. Certes, cette fois, personne n’avait placé beaucoup d’espoir dans ces élections, marquées par des alliances nouées à la va-vite au premier tour et un front républicain au second. Mais en cédant très vite aux petites manœuvres, les responsables politiques mettent plus que jamais en lumière le décalage entre les Français et eux. « Il y a plus de candidats pour être Premier ministre que de votants », lance comme une boutade un député Renaissance battu. Une boutade aux allures d’avertissement.

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Author : Agnès Laurent

Publish date : 2024-07-08 12:09:05

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L’Express

EN DIRECT. Le NFP va présenter, « dans la semaine », « une candidature » au poste de Premier ministre

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Après la surprise des résultats du second tour des législatives anticipées qui ont nettement freiné la progression du Rassemblement national, la France se cherche une majorité parlementaire pour gouverner. Un casse-tête pour l’union de la gauche, fragile malgré sa première place, et une Macronie en recul.Les infos à retenir⇒ Gabriel Attal démissionnera ce lundi matin⇒ Clémentine Autain ne siégera pas au sein du groupe « insoumis » à l’Assemblée nationale⇒ Les désistements ont eu un poids important face au RNLe Nouveau Front populaire doit présenter, « dans la semaine », « une candidature » au poste de Premier ministre, dit Faure« Il faut que dans la semaine, nous puissions être en mesure de présenter une candidature » au poste de Premier ministre, a estimé ce matin sur Franceinfo le patron du Parti socialiste Olivier Faure.Jugeant qu’il ne fallait pas donner « le sentiment que nous ne sommes pas capables de gouvernement », Olivier Faure a assuré que le choix se ferait « cette semaine », « soit par consensus, soit il y aura forcément un vote », entre les différentes formations du Nouveau Front populaire. L’Insoumise Mathilde Panot a déclaré que l’alliance de gauche proposera « un Premier ministre et un gouvernement cette semaine ».Marine Tondelier : « Un bon Premier ministre doit apaiser le pays »Après le succès de la gauche, arrivée en tête dimanche des élections législatives mais sans obtenir de majorité absolue, Emmanuel Macron « devrait appeler aujourd’hui officiellement le Nouveau Front populaire à lui transmettre un nom de Premier ministre », a estimé ce matin la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier. »Le fera-t-il ? Ne le fera-t-il pas ? Comme ce président est toujours plein de surprises, nous verrons, mais c’est ça la logique institutionnelle », a-t-elle déclaré sur RTL. Comme avant le scrutin, elle a souligné « qu’un bon Premier ministre doit apaiser le pays (et) fédérer dans son propre camp » et que par conséquent ce n’était « pas parti pour être Jean-Luc Mélenchon ».Clémentine Autain ne siégera pas avec les « insoumis » à l’Assemblée nationaleLa députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a annoncé sur LCI, dimanche soir, qu’elle ne siégerait pas au sein du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale. « J’ai bien compris que je ne fais plus partie du groupe », a relevé la députée, s’appuyant sur un décompte des députés LFI élus dès le premier tour, effectué par Jean-Luc Mélenchon, le 30 juin.Affirmant encore « vouloir sortir des guerres fratricides », elle a annoncé qu’elle siégerait aux côtés des « purgés », Danielle Simonnet, Hendrik Davi et Alexis Corbière, qui n’avaient pas obtenu l’investiture du parti de Jean-Luc Mélenchon, mais ont été réélus. Raquel Garrido, elle aussi évincée par la LFI n’a en revanche pas été réélue en Seine-Saint-Denis.Le poids des désistements face au RNLe parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen et leurs alliés étaient en tête au premier tour dans 258 des 501 circonscriptions encore en jeu dimanche.Ils ont finalement été battus dans 154 d’entre elles, à deux tiers (109) dans des circonscriptions où il y a eu un désistement entre les deux tours. Ainsi, dans la 1re circonscription de la Somme, le député de gauche François Ruffin a pu combler son retard face à sa concurrente RN grâce au désistement de la candidate macroniste. Scénario semblable pour l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne qui a pu ainsi conserver son siège de la 6e circonscription du Calvados.Forte progression du RN le long de l’arc méditerranéenComme en 2022, le RN a remporté tous les sièges des Pyrénées-Orientales (4) et de l’Aude (3). Dans le Gard, le RN passe de quatre à cinq députés sur un total de six. La circonscription restante revient à un LR, soutenu par le parti de Jordan Bardella, dans le cadre de l’accord avec les Républicains. Dans l’Hérault, le RN progresse de trois sièges au détriment des macronistes, un de ces sièges revenant aussi à un candidat LR soutenu par le RN.Plus à l’est, en 2022, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Rassemblement national (RN), avec ses alliés ciottistes, a encore progressé, avec 30 sièges (contre 22 en 2022), échouant certes à signer un grand chelem dans le Var (7 sur 8) et dans le Vaucluse (4 sur 5), mais s’implantant désormais dans des bastions urbains comme Aix-en-Provence ou Marseille.Gabriel Attal démissionnera ce lundi matinA trois semaines des Jeux olympiques de Paris, le Premier ministre sortant Gabriel Attal doit remettre dans la matinée sa démission à Emmanuel Macron, même s’il s’est dit prêt à rester à Matignon « aussi longtemps que le devoir l’exigera » dans le contexte des JO.La prise de position du président de la République est elle aussi très attendue, car c’est lui qui dispose du pouvoir de nomination du Premier ministre.Lula salue une victoire « contre l’extrémisme »Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a salué dimanche le triomphe « contre l’extrémisme » et la « maturité des forces politiques » en France après que la gauche a freiné l’extrême droite aux élections législatives. « Très heureux de la démonstration de grandeur et de maturité des forces politiques de France qui se sont unies contre l’extrémisme », a déclaré le leader de gauche sur le réseau social X.Lula, qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2010, avant de revenir au pouvoir en 2023, a estimé que le résultat en France et la victoire des travaillistes au Royaume-Uni cette semaine « renforcent l’importance du dialogue entre les segments progressistes pour défendre la démocratie et la justice sociale ».

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Publish date : 2024-07-08 09:03:07

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L’Express

Sommet de l’Otan : quel sera le message adressé à l’Ukraine ?

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Ce devait être une grande fête, ce sera plutôt une avalanche de remises en question. Du mardi 9 juillet au jeudi 11 juillet, le président américain Joe Biden, en difficulté pour sa réélection face à Donald Trump, doit accueillir ses 31 homologues de l’Otan. Le président français Emmanuel Macron ne sera pas en reste, après le séisme politique provoqué par l’ascension inédite de l’extrême droite aux législatives.Sans parler du trouble-fête Viktor Orban, le Premier ministre hongrois qui assure la présidence de l’Union européenne, après son déplacement controversé vendredi à Moscou où il s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine. Une série d’événements qui risque d’animer les discussions entre les dirigeants lors des sessions de travail, d’un dîner solennel et des apartés en marge du sommet. »Il y a beaucoup d’échanges, de doutes, liés à nos situations intérieures respectives », avait confié la semaine dernière un responsable européen. L’objectif du sommet « sera de dissiper ces perceptions », avait-il avancé sous couvert d’anonymat.Fébrile unitéLes dirigeants de l’Otan, fondée en 1949 du temps de l’Union soviétique et qui s’est élargie à la Finlande et la Suède après l’invasion russe de l’Ukraine, auront à cœur d’afficher leur unité. Quel message adresser à l’Ukraine en particulier ? Ce sera la grande question de ce sommet où le président Volodymyr Zelensky est aussi attendu.3809 geopolitique otanDepuis le sommet de Vilnius l’année dernière, où Volodymyr Zelensky avait singulièrement agacé les Américains, les dirigeants de l’Otan font miroiter une adhésion à terme de Kiev. « Les chances pour nous d’obtenir une invitation à rejoindre l’Otan sont proches de zéro », Washington et Berlin y étant opposés, déplorait récemment une source diplomatique ukrainienne. « Cela continue d’être discuté », reconnaît-on de sources diplomatiques.Parmi les décisions attendues, la prise en charge par l’Otan de la coordination de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine, jusqu’à présent assurée par les Etats-Unis. L’Otan devrait aussi officialiser un soutien militaire à Kiev de 40 milliards d’euros par an et fournir de nouveaux moyens de défense aérienne, selon des diplomates.Autre objectif : envoyer un message clair à la Russie de Vladimir Poutine démontrant que l’Otan est prête à réagir face à la moindre agression. C’est aussi dans ce but précis que, de janvier à mai 2024, plus de 90 000 soldats appartenant aux 32 pays membres ont pris part, au plus important exercice « otanien » depuis la fin de la guerre froide, comme le racontait L’Express.La Chine dans le viseurL’autre grand sujet sera la main tendue à des pays partenaires dans l’Asie-Pacifique, les dirigeants japonais, coréen, australien et néo-zélandais étant invités à participer au sommet jeudi, aux côtés de l’UE. L’Otan est géographiquement limitée à la zone euro-atlantique.Mais les Etats-Unis ont appelé à plusieurs reprises l’Alliance à répondre à la montée en puissance de la Chine. Des pays comme la France estiment que l’Otan n’a rien à faire dans la zone, mais plaident une coopération accrue en s’engageant davantage par exemple dans le cyber, le spatial et les technologies. Le sommet devrait déboucher sur une ferme condamnation du soutien de Pékin à la Russie, qui, selon les pays occidentaux, permet à Moscou de maintenir à flot son effort de guerre.

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Publish date : 2024-07-08 05:45:00

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L’Express

Législatives : Braun-Pivet réélue, Véran et Dupont-Aignan battus… Les résultats marquants du second tour

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Le suspense est enfin levé. Les résultats du second tour de ces élections législatives sont enfin connus à travers la France, avec une surprise marquante : le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, avec entre 180 et 199 députés, devant le bloc macroniste et le Rassemblement national.Parmi les têtes d’affiche, François Hollande a été réélu assez largement dans son fief de Tulle, en Corrèze. L’ancien président de la République a obtenu 43,3 % des voix, contre 31,4 % pour le candidat du RN et 25,3 % pour le candidat des Républicains. Victoire également, bien plus serrée néanmoins, pour François Ruffin. Dans la Somme, l’ancien journaliste aurait obtenu 53 %, devançant la candidate du Rassemblement national, qui avait eu une avance de sept points au premier tour. Le dissident Alexis Corbière l’a également emporté avec 57,2 % des voix en Seine-Saint-Denis, face à la candidate investie par La France insoumise.Du côté des figures de la droite, carton plein jusqu’ici. Dans la 1re circonscription de la Haute-Loire, Laurent Wauquiez a été élu avec 60,7 % des voix contre le candidat du RN. Victoire aussi pour l’ancien patron des députés LR, Olivier Marleix, avec 56,4 % des voix, lui aussi devant un candidat RN. L’ancien numéro 2 du parti, Aurélien Pradié, qui avait annoncé quitter le parti durant cette campagne des législatives, retrouvera également bien l’Assemblée nationale, après sa victoire dans une triangulaire contre une candidate insoumise et un du RN.Du côté du Rassemblement national, Marie-Caroline Le Pen, la sœur de Marine Le Pen, est pour l’instant donnée perdante dans la Sarthe avec 49,8 % des voix, face à une candidate LFI. Jean-Philippe Tanguy et Laurent Jacobelli, deux figures du parti à la flamme, ont de leur côté été réélus, respectivement dans la Somme et la Moselle. Eric Ciotti, le président en sursis des Républicains ayant fait le choix de faire alliance avec le Rassemblement national, a également été réélu à Nice avec 45,1 % des voix, loin devant le candidat du Nouveau Front populaire et celui d’Horizons.

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Publish date : 2024-07-07 23:35:30

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