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Coqueluche : les nouvelles recommandations vaccinales des autorités de santé

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La coqueluche poursuit son retour en force. Depuis le début de l’année 2024, la France connaît « une forte augmentation du nombre de contaminations » par cette infection et « au moins 17 décès, dont 12 chez des nourrissons âgés de 2 mois et moins », alerte la Haute autorité de santé (HAS) dans un communiqué publié ce lundi 22 juillet.Et pour mieux protéger les bébés face à la résurgence de cette maladie virale hautement contagieuse, la HAS recommande aux personnes en contact proche avec un nourrisson de recevoir un rappel de vaccin plus précoce, et appelle les femmes enceintes à se faire vacciner avant leur sortie de la maternité.Il faut aussi « ne pas différer la primovaccination des nourrissons dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, à partir de 2 mois – y compris si la maman a été vaccinée pendant sa grossesse », note Anne-Laure Crémieux, membre de la commission technique des vaccinations de la HAS.Une immunité vaccinale qui s’estompeAinsi, « toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois dans un cadre familial ou professionnel reçoive un rappel, si son dernier vaccin contre la coqueluche date de plus de 5 ans », détaille la HAS, qui met en garde contre la diminution d’efficacité du vaccin au fil du temps. « Des études suggèrent que l’efficacité vaccinale s’estomperait rapidement à compter de 5 ans après la dernière dose, devenant insuffisante pour garantir une protection contre l’infection », explique-t-elle.Les professionnels de santé et de la petite enfance sont donc concernés, de même que l’entourage du nouveau-né : parents, fratrie, grands-parents, personne en contact étroit, etc. Ce, sauf si la mère a été vaccinée au moins un mois avant l’accouchement. La vaccination des femmes enceintes, à partir du deuxième trimestre de grossesse et au plus tard un mois avant l’accouchement, recommandée depuis 2022 en France, reste « la mesure la plus efficace pour protéger le nourrisson dès la naissance grâce au transfert transplacentaire des anticorps », souligne la HAS, à l’unisson des spécialistes.Compte tenu du nombre de décès « déjà supérieur à celui observé en France lors du dernier pic épidémique de 2017 mais aussi au nombre actuel dans des pays voisins comme le Royaume-Uni », « il faut resserrer les mailles de la vaccination pour protéger le plus efficacement les nourrissons », assure Anne-Laure Crémieux à l’AFP.Neutraliser les formes les plus graves de la maladieÀ noter que les recommandations visent avant tout à réduire le risque de forme grave de la coqueluche chez les nouveau-nés et nourrissons, trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination – obligatoire à 2 et à 4 mois, avec un rappel à 11 mois. Raison pour laquelle, en partie, « on voit […] des formes dramatiques de coqueluche avec des hospitalisations en réanimation, et des issues parfois fatales », déplorait fin juin auprès de l’AFP Philippe Sansonetti, professeur émérite à l’Institut Pasteur et au Collège de France.Pourtant, la vaccination contre la coqueluche fait partie des vaccins obligatoires du nourrisson en France. Outre les rappels à 6 ans puis entre 11 et 13 ans, un autre est jusqu’alors prévu à 25 ans, puis à tout âge pour les adultes en projet parental ou en contact rapproché avec les bébés. Problème : l’entourage n’aurait pas suffisamment recours à la « revaccination ». Ainsi, dans son communiqué, la HAS a annoncé qu’elle proposera, « dans un second temps et en dehors de la situation d’urgence, une actualisation de la stratégie vaccinale contre la coqueluche au regard des nouvelles données disponibles ».

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Publish date : 2024-07-22 17:16:52

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Kamala Harris peut-elle battre Trump ? « L’équipe de Biden avait discrètement commencé à sonder ses chances »

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Depuis sa nomination comme vice-présidente des Etats-Unis il y a quatre ans et son euphorique « We did it, Joe ! », on avait presque oublié son existence. Jusqu’à ce 21 juillet 2024. Voici donc Kamala Harris passée de l’ombre à la lumière grâce à ce coup double de Joe Biden, qui a renoncé à briguer un second mandat à la tête du pays tout en adoubant l’actuelle n° 2 de la Maison-Blanche. En moins de vingt-quatre heures, l’ancienne sénatrice et procureure de Californie a amassé quantité de fonds pour sa campagne et ribambelle de soutiens dans les rangs démocrates.Celle qui entrera dans sa soixantième année en octobre devra obtenir l’investiture de son camp lors de la convention démocrate qui se déroulera du 19 au 22 août à Chicago. Sur ce point, estime Amy Greene, spécialiste des Etats-Unis, Kamala Harris part avec de nombreux avantages sur ses potentiels rivaux. Si tout se passe comme prévu et qu’elle est choisie par les siens, il lui faudra déjouer ensuite les attaques des trumpistes. Une autre paire de manches. Les républicains, souligne cette enseignante à l’université Paris Sciences et Lettres, « ne lui épargneront aucune critique », notamment sur la question de l’afflux de milliers de migrants à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Dossier que lui avait confié Joe Biden début 2021 et sur lequel elle n’a pas particulièrement brillé.L’Express : Vendredi dernier, Joe Biden affirmait qu’il reprendrait sa campagne la semaine suivante. Deux jours plus tard, il annonce jeter l’éponge. Que s’est-il passé en quarante-huit heures pour le convaincre de changer d’avis ?Amy Greene : Sa décision est sans doute le fruit d’une accumulation de plusieurs facteurs qui lui sont apparus comme une évidence lors de sa période d’isolement [NDLR : Joe Biden a été déclaré positif au Covid mercredi dernier]. A commencer par la pression d’élus démocrates qui, à l’instar de Nancy Pelosi, l’ont appelé à se retirer de la course. Evidemment, il y a eu une pression financière. Des grands donateurs ont refusé de donner de l’argent en attendant de savoir ce que Joe Biden allait faire. Et puis surtout, les derniers sondages ont montré de façon claire qu’il serait difficile de remporter la victoire dans les swing states, ces Etats pivots. Enfin, en toile de fond, il y avait un autre enjeu pour les démocrates : une défaite potentielle au Congrès en novembre.Le bilan économique de Joe Biden est largement salué. Certains observateurs s’inquiètent aujourd’hui que les Etats-Unis se privent du meilleur président…Ce qui est apparu de façon évidente, c’est que depuis son débat raté face à Donald Trump, qui a été une séquence catastrophique, rien de ce que Joe Biden pouvait faire n’aurait pu lui permettre de reprendre la main. Ce débat a été un tournant. Quel que soit le bilan, quels que soient ses succès, tout le monde a vu sa fragilité. Joe Biden lui-même n’a pas réussi à changer le narratif autour de son âge. Il était devenu inaudible. A quoi est venue s’ajouter la tentative d’assassinat contre Donald Trump, qui a eu un effet galvanisant chez les républicains. Cette situation n’a rien d’idéale. Il ne m’appartient pas de juger si ce renoncement est juste ou injuste pour Joe Biden. C’est sa décision. Pour des raisons qui lui appartiennent, il a jugé qu’il n’était plus l’homme de la situation. Mais des millions d’électeurs ont voté pour lui lors des primaires démocrates. Ils sont aujourd’hui déçus de sa décision.Après l’annonce de Joe Biden, Barack Obama a appelé à « un processus duquel émergera un candidat exceptionnel », sans citer Kamala Harris. Même chose pour Eric Adams, le maire de New York. Même si elle a reçu de nombreux soutiens, Kamala Harris est-elle assurée d’être investie par le camp démocrate ?Il ne faut pas interpréter la déclaration de Barack Obama comme une absence de soutien. Il se retire de ce débat pour ne pas donner l’impression que Joe Biden à peine retiré, il adouberait automatiquement Kamala Harris, comme si la décision était déjà actée par les leaders du parti démocrate. Il ne l’a pas citée pour la protéger et pour laisser les démocrates faire le travail en interne. C’est une manière de faire en sorte que la désignation de Kamala Harris, si elle intervient, sera frappée du sceau de la légitimité. Je ne doute pas que Barack Obama apportera dans un second temps son soutien total et indéfectible à la personne qui aura été investie. Par ailleurs, certains démocrates, comme les Clinton, se sont immédiatement rangés derrière Kamala Harris, ce qui permet de rassurer sur sa capacité à être candidate et à l’emporter en novembre. Il est tout à fait normal que d’autres démocrates décident de rester au-dessus de la mêlée en attendant que le parti fasse son choix.Kamala Harris est une personnalité très tenace. Elle sait parler de façon très crédible sur des sujets qui galvanisent les démocratesMais je crois qu’il sera très difficile pour un autre candidat de se positionner de manière crédible contre Kamala Harris. D’abord, parce qu’en tant que vice-présidente des Etats-Unis, elle connaît déjà les rouages du pouvoir. Ensuite, concernant l’utilisation de l’argent qui a déjà été récolté pour la campagne de Joe Biden, ce sera beaucoup plus facile si c’est elle qui est investie [NDLR : les donations faites à la campagne démocrate étaient destinées à la candidature de Joe Biden et de Kamala Harris, sa colistière]. En plus de cet atout financier, elle présente l’avantage d’être un visage familier de l’électorat américain. Avantage logistique aussi : son équipe est déjà actuellement sur le terrain en train de contacter les délégués pour engranger un maximum de soutiens car ce sont eux qui décideront de la nomination du candidat démocrate.Outre ces avantages logistiques, Kamala Harris peut-elle faire elle le poids face à Donald Trump ?Il faut savoir que l’équipe de campagne de Joe Biden avait commencé à sonder très discrètement les chances de Kamala Harris contre Donald Trump. Ils ont constaté qu’elle était tout aussi compétitive que Biden, sinon plus. Ce renoncement de Biden et une éventuelle désignation de Kamala Harris peuvent avoir pour effet de galvaniser le camp démocrate, qui va se dire : c’est notre dernière chance. Si Kamala Harris est désignée, les démocrates n’auront pas d’autre choix que de la soutenir massivement.En tant que vice-présidente, on ne peut pas dire que Kamala Harris a particulièrement brillé…C’est le véritable enjeu pour elle. Les républicains ne lui épargneront aucune critique, notamment sur la question de l’immigration clandestine à la frontière sud des Etats-Unis, dossier dont Joe Biden l’avait chargée d’entrée de jeu. Sur ce point en effet, elle n’a pas un bilan très positif sur lequel s’appuyer. Elle va probablement choisir un autre axe : raconter l’histoire du bilan de la présidence Biden à laquelle elle a participé. Et revendiquer ce bilan. Elle va également devoir effectuer un travail de notoriété auprès des Américains. Ils savent à peu près qui elle est mais ils ne la connaissent pas très bien. Il va lui falloir convaincre les soutiens traditionnellement démocrates.Mais Kamala Harris est une personnalité très tenace, qui s’exprime bien. Elle sait parler de façon très crédible sur des sujets qui galvanisent le parti démocrate comme le droit à l’IVG mais plus généralement sur des domaines qui inquiètent de très nombreux Américains. Son profil est un autre avantage : c’est une femme, noire et asiatique, et de par son âge elle représente aussi une rupture générationnelle avec le candidat Trump, le plus vieux à être investi à la présidence américaine.Comment le camp Trump va-t-il revoir sa stratégie ?C’est une éventualité qu’ils préparent depuis quelques semaines déjà. Ils vont d’abord être vigilants sur la manière dont le transfert d’argent issu des donations va se faire entre l’équipe de Joe Biden et celle de Kamala Harris pour essayer d’en contester en justice la légalité. Ils n’ont par ailleurs pas tardé à s’attaquer à sa personne, en se moquant de son rire. Ils vont évidemment l’attaquer sur le bilan de Joe Biden et sur l’immigration, qui est au cœur des préoccupations des Américains. Ils ont aussi commencé à demander la démission de Joe Biden, estimant que si celui-ci n’est pas capable d’être candidat à un second mandat, il n’est pas non plus apte à poursuivre son travail à la Maison-Blanche. Mais cet argument est un écran de fumée. Les républicains vont essayer de capitaliser sur ce moment de flottement des démocrates pour attaquer sur tous les plans.

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Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/kamala-harris-peut-elle-battre-trump-lequipe-de-biden-avait-discretement-commence-a-sonder-ses-QO7I3KPH5BDQXHHWAO3LRCB6TQ/

Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-07-22 18:00:00

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L’Express

Après le retrait de Biden, quel colistier pour Kamala Harris ? Les noms qui circulent

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« Je tiens à apporter tout mon soutien et mon appui à Kamala pour qu’elle soit la candidate de notre parti cette année », a tweeté Joe Biden à la suite de sa mise en retrait de la campagne présidentielle, annoncée ce dimanche 21 juillet. L’actuelle vice-présidente devra attendre la convention du Parti démocrate, du 19 au 21 août, pour se voir investie officiellement du statut de candidate.Ne serait-ce que pour des soucis de logistique financière, la candidature de l’ancienne juriste s’impose. A ce stade d’avancement de la campagne, les dons mobilisés pour le ticket – le tandem président et vice-président – qu’elle formait avec Joe Biden lui seraient plus facilement reversés. En raison de la crédibilité de la candidature de Kamala Harris, des noms sont déjà pressentis pour occuper la fonction de colistier, et ainsi former le nouveau ticket démocrate.Dans les colonnes de L’Express, Charles Kupchan, professeur à l’université de Georgetown et ancien conseiller de Barack Obama, dessine les contours du choix qu’aura à faire Kamala Harris en désignant son vice-président. « Est-ce que je choisis quelqu’un qui possède les qualités de Gretchen Whitmer ou est-ce que je joue la carte de la sécurité en choisissant un homme blanc d’un swing-state ? », problématise-t-il.Gretchen Whitmer. Le nom de la gouverneure démocrate du Michigan a la cote dans la presse américaine pour accompagner Kamala Harris. Pour autant, en choisissant des profils davantage masculins, occupant des postes clefs dans des territoires historiquement acquis à la cause républicaine, la candidate démocrate miserait sur un profil répondant à l’exigence évoquée par Charles Kupchan.Gretchen Whitmer et le premier tandem 100 % féminin ?La gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, à Detroit, le 19 mai 2024″Gretchen Whitmer est une candidate extraordinairement séduisante et elle serait un excellent complément à Kamala Harris, elle est très forte, elle a été une démocrate centriste dans un Etat divisé », explique Charles Kupchan à propos de la gouverneure du Michigan. Suite au retrait de Joe Biden, la politicienne de 52 ans a d’abord annoncé ne pas se présenter à la présidentielle, avant d’exprimer son soutien à la candidature de Kamala Harris.Elue en 2019, elle a fait face à la crise sanitaire en prenant « des mesures de confinement radicales » l’exposant à la fois aux critiques de ses électeurs et des républicains. Le début de la crise avait été géré à l’échelle fédérale par l’administration Trump. Pour autant, elle a été « facilement » réélue à son poste en 2022, selon Bloomberg.President Biden is a great public servant who knows better than anyone what it takes to defeat Donald Trump. His remarkable work to lower prescription drug costs, fix the damn roads, bring supply chains home, address climate change, and ensure America’s global leadership over…— Gretchen Whitmer (@gretchenwhitmer) July 21, 2024Autre moment marquant de son mandat : une tentative d’enlèvement déjouée impliquant l’arrestation d’au moins une douzaine d’hommes. Sa gestion du Covid et sa réélection, conjuguées à cette sordide affaire, l’ancrent davantage en tant que « repoussoir de Donald Trump », d’après NBC News. Le 21 juillet, elle tweetait : « Mon travail dans cette élection restera le même : faire tout ce que je peux pour élire des démocrates et arrêter Donald Trump. » Son inscription sur la liste de Kamala Harris ferait de ce ticket 100 % féminin une première dans l’histoire des élections américaines.Andy Beshear, le « contrepoids géographique »Andy Beshear, gouverneur du Kentucky, est l’un des candidats pressentis pour occuper la vice-présidence en cas d’investiture de Kamala Harris.Agé de 46 ans, le gouverneur du Kentucky – territoire remporté par Trump en 2020 avec 26 points d’avance – incarne la jeunesse à l’heure où le président Biden tire sa révérence en raison des doutes sur son état physique et cognitif. Pour faire entendre sa voix, le démocrate peut s’appuyer sur un bilan intéressant. En poste depuis 2019, réélu en 2023, Andy Beshear est « salué pour sa gestion du Covid et des catastrophes naturelles telles que les tornades ou les inondations », selon Bloomberg. Sur le plan économique, il revendique l’implantation de deux usines de batteries pour voitures électriques.Politico le présente comme un membre de la « noblesse politique du Kentucky », puisque son père Steve Beshear a occupé le même poste que lui, de 2007 à 2015. Son ancrage territorial en fait, selon le média économique, un « contrepoids géographique » intéressant dans un tandem avec la Californienne Kamala Harris.Mark Kelly, vétéran de la guerre du GolfeLe candidat démocrate au Sénat Mark Kelly à Tucson, dans l’Arizona, le 3 novembre 2020″Astronaute retraité et vétéran de la guerre du Golfe, [Mark Kelly] apporterait à un candidat démocrate à l’élection présidentielle d’importantes garanties en matière de sécurité nationale », analyse Bloomberg. L’actuel sénateur de l’Arizona a assuré sur X son soutien à la vice-présidente dans sa quête d’investiture.Il occupe une position centrale dans son camp, rassurant la partie la plus à gauche des démocrates en raison de son engagement contre les armes à feu. Sa femme, Gabby Giffords, avait été victime d’une tentative d’assassinat en 2011 alors qu’elle occupait le poste de représentante des Etats-Unis, dans le 8e district de l’Arizona.Par ailleurs, Bloomberg l’estime en mesure de « neutraliser les attaques républicaines sur la gestion de l’immigration par l’administration Biden ». L’homme de 60 ans est considéré comme un « modéré » sur la question, lui qui est élu dans un état frontalier. D’autant que la responsabilité de gérer les questions d’immigration, sous l’administration Biden, avait été confiée à une certaine… Kamala Harris.Roy Cooper, l’ambitieuxLe gouverneur élu de Caroline du Nord, Roy Cooper, le 9 novembre 2016 à Raleigh. »Si j’étais journaliste, c’est quelqu’un sur qui je garderais un œil », conseillait le mois dernier Jim Clyburn, représentant dans le 6e district de Caroline du Sud, dans les colonnes de Politico. A 67 ans, après deux mandats consécutifs de gouverneur de Caroline du Nord, ce qui l’empêche de se représenter, les ambitions de Roy Cooper se dirigent vers Washington.Son Etat, remporté d’une courte tête par Trump en 2020 (+ 2 points), est d’un enjeu majeur pour l’élection présidentielle à venir. En tant que swing-state – état pivot, capable de basculer d’un camp à l’autre – convoité par les démocrates, sa popularité pourrait jouer en sa faveur.Sur le plan politique, Roy Cooper s’est illustré sur les questions relatives à l’avortement. Face à une surreprésentation des Républicains à l’Assemblée générale – l’organe législatif – il a déposé une multitude de vétos contre des amendements pro-vie. Dans une interview accordée en mars dernier à NBC News, il assurait : « J’en ai encore sous la pédale. Je verrai quelles options s’offrent à moi quand je quitterai mon poste de gouverneur. »

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Publish date : 2024-07-22 18:09:55

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L’Express

« Nous avons échoué » : le mea culpa du Secret Service après la tentative d’assassinat contre Trump

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Un véritable aveu. Le Secret Service a « échoué » dans sa mission de protéger le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine Donald Trump, visé le 13 juillet en Pennsylvanie par une tentative d’assassinat, a assuré ce lundi 22 juillet sa directrice, Kimberly Cheatle, lors d’une audition au Congrès. »La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation (…). Le 13 juillet, nous avons échoué », a-t-elle déclaré devant une commission de la Chambre des représentants. »En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité », a ajouté Kimberly Cheatle, qualifiant les évènements de « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ». @lexpress L’ex-président américain Donald Trump, blessé à l’oreille, a échappé samedi à une tentative d’assassinat lors d’un meeting d’une campagne électorale désormais bouleversée. Donald Trump, âgé de 78 ans, a été évacué, le visage ensanglanté, après la fusillade survenue à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). Avant que les agents ne l’emmènent jusqu’à un imposant véhicule noir, il a levé un poing en direction de la foule, en signe de défi. #Trump ♬ original sound – L’Express – L’Express Des appels à la démissionDepuis le 13 juillet et la tentative d’assassinat contre Donald Trump, le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, fait face à des critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Et des appels à la démission de Kimberly Cheatle sont venus des deux côtés de l’échiquier politique.Une enquête indépendante a été ordonnée pour faire la lumière sur les circonstances de la tentative d’assassinat, et notamment déterminer notamment comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où le candidat s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est des Etats-Unis.L’ancien président américain, âgé de 78 ans, a été blessé légèrement à l’oreille lors des tirs. Les photos de lui avec du sang coulant sur le visage, le poing levé, ont fait le tour du monde. Un spectateur a été tué et deux autres ont été grièvement blessés. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service 26 secondes après le premier des huit tirs qu’il a effectués.Le week-end dernier, des médias américains ont rapporté que le Secret Service avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé. Ce service s’occupe entre autres de la sécurité du président, du vice-président, des anciens présidents et de leurs familles, ainsi que des principaux candidats aux élections et des chefs d’Etat étrangers en déplacement aux Etats-Unis.

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Publish date : 2024-07-22 18:24:07

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Lycée musulman Averroès : la fin des subventions validée en référé

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Pour la seconde fois, ce lundi 22 juillet, le tribunal administratif de Lille a validé en référé la rupture du contrat de l’Etat avec le lycée Averroès de Lille, principal lycée musulman de France, confirmant la fin des subventions publiques à quelques semaines de la rentrée scolaire. Le tribunal a estimé qu’il n’y avait « pas lieu de maintenir le contrat d’association liant le lycée Averroès à l’Etat jusqu’à ce que la décision de résiliation de ce contrat, prise par le préfet du Nord, soit examinée par les juges du fond », selon une communication transmise à l’AFP. Contacté, l’avocat de l’établissement scolaire n’était pas joignable dans l’immédiat.L’Etat avait rompu en décembre 2023 le contrat le liant à ce lycée, fondé en 2003, arguant de « manquements graves aux principes fondamentaux de la République ». Le lycée a dit craindre pour sa survie après cette décision, effective au 1er septembre 2024. En février, le tribunal administratif, déjà saisi en référé, avait confirmé la décision de la préfecture, estimant que l’établissement avait manqué à ses obligations à deux reprises.D’une part en s’opposant sans motif suffisant à un contrôle inopiné du Centre de documentation et d’information (CDI). Et d’autre part en citant comme source pour des cours d’éthique musulmane un recueil de textes religieux comprenant des commentaires qui prônent la peine de mort en cas d’apostasie et la ségrégation des sexes. La nouvelle requête en référé détaillait les mesures correctives prises par l’établissement et pointait les « conséquences manifestement disproportionnées » de l’arrêt des subventions face « aux griefs peu substantiels retenus par l’administration ».Un troisième manquementL’avocat du lycée avait assuré lors de l’audience que la rupture du contrat était synonyme de « mort lente » de l’établissement, qui a dû doubler les frais de scolarité pour les lycéens, et craint de voir de nombreux enseignants le quitter en cas de confirmation de la fin des subventions publiques.Le tribunal administratif a estimé lundi que « les deux manquements relevés au mois de février, quand bien même ils auraient donné lieu à des mesures de correction, faisaient toujours obstacle à la reprise provisoire du contrat d’association, eu égard à la nature de ces manquements ».Le tribunal note également un troisième manquement, « la constitution irrégulière, par le directeur de l’établissement de l’époque, d’un fichier recensant certaines données personnelles des agents des services de l’Education nationale intervenus lors d’une précédente inspection », ce qui est « de nature à justifier le refus de maintenir provisoirement le contrat dans l’attente du jugement au fond ».

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Publish date : 2024-07-22 15:49:06

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L’Express

Laurence Tubiana renonce à être candidate au poste de Première ministre

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C’était l’une des personnalités évoquées comme option pour Matignon au nom du Nouveau Front populaire (NFP). L’économiste et diplomate du climat Laurence Tubiana a annoncé, ce lundi 22 juillet, « prendre acte » des oppositions au sein du NFP et renoncer à être candidate au poste de Première ministre. Avant elle, la présidente de la Réunion, Huguette Bello, a connu pareil destin : un temps pressenti, elle a finalement renoncé faute d’accord entre les quatre partis de la coalition de gauche.Les infos à retenir⇒ Laurence Tubiana renonce à être candidate au poste de Première ministre⇒ LFI veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon⇒ Gabriel Attal invite les députés macronistes à travailler sur un pacte de « coalition »Gabriel Attal invite les députés macronistes à travailler sur un pacte de « coalition »Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé à ces derniers de « contribuer » à un pacte de « coalition » avec « la gauche et/ou la droite républicaines », alors que la droite doit détailler ce lundi son « pacte législatif ». « Nous vous proposons de contribuer aux propositions de notre groupe pour la discussion avec les autres forces politiques en vue d’un pacte de coalition », a écrit Gabriel Attal dans un courrier transmis dimanche aux députés de son groupe, selon une source parlementaire. »Le point de départ est la déclaration politique » du groupe Ensemble pour la République (EPR), « dont les objectifs qu’elle contient ont désormais vocation à être traduits en mesures concrètes », a-t-il ajouté. Ce pacte, selon Gabriel Attal, doit « répondre aux attentes » des Français, « avoir un impact perceptible par les gens dans des délais brefs » et « présenter un intérêt pour la gauche et/ou la droite républicaines qui en ferait de bons objets de discussion ». Les vice-présidents du groupe, Marc Ferracci et Stéphanie Rist, seront chargés de consolider les propositions des députés.Marine Tondelier « désolée » du retrait de Laurence TubianaLa patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, s’est dite « désolée » du retrait de Laurence Tubiana, qu’elle « comprend bien cependant ». « Nous partageons avec toi la nécessité de l’apaisement, et de notre coalition du Nouveau Front Populaire et de notre pays », a-t-elle écrit sur X. Même son de cloche du côté du député socialiste Arthur Delaporte, sur le même réseau social : « Laurence Tubiana constate qu’elle ne fait pas consensus. Quel dommage. Elle aurait été une belle première ministre du NFP. »Matignon : Laurence Tubiana renonce à être candidate pour le NFPLa diplomate du climat Laurence Tubiana, dont le nom avait été proposé par le Parti socialiste pour être Première ministre du Nouveau Front populaire, rend « acte » ce lundi des « oppositions » au sein de la gauche et renonce à briguer le poste, a-t-elle annoncé sur X. « Nous avons besoin d’une politique de revitalisation démocratique qui réponde à l’urgence sociale et aux enjeux de la transition écologique. Cependant je constate que nom a rencontré des oppositions au sein du NFP », écrit-elle.Le nom de Laurence Tubiana, 73 ans, était validé par les écologistes et les communistes, mais rejeté par les Insoumis qui la trouvaient trop modérée. Disant ne pas croire « une seule seconde au mythe de la femme ou de l’homme providentiels », elle se dit « persuadée que la gauche a le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités auxquelles les électrices et électeurs l’ont appelée ». « Il faut avancer », conclut-elle. @lexpress Le Nouveau Front populaire vire au sketch. Les partis de la gauche ont réussi à s’unir autour d’un programme commun, sont arrivés en tête aux législatives, mais ils sont bien incapables de se mettre d’accord sur l’essentiel : un candidat en commun pour devenir Premier ministre. NFP politique france sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ son original – L’Express – L’Express LFI veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour MatignonLe coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon. « Il faut prendre les choses étape par étape. La responsabilité, elle appartient aujourd’hui au Président de la République de se tourner vers le Nouveau Front populaire pour lui demander de constituer un gouvernement. S’il le fait, nous terminerons nos discussions et lorsque nous aurons terminé nos discussions, nous lui proposerons effectivement un candidat ou une candidate », a-t-il déclaré sur Europe1/Cnews ce lundi matin.Un vote des députés avant mardi ? Sandrine Rousseau n’y croit pasLa députée écologiste Sandrine Rousseau a affirmé, sur BFMTV/RMC ce lundi, ne plus trop croire à un vote d’ici mardi alors que « les députés sont un peu sortis du jeu » après la fin des travaux parlementaires pour élire les instances dirigeantes de l’Assemblée nationale.Manuel Bompard (LFI) a, lui, réaffirmé son opposition à un vote au sein des députés du Nouveau Front populaire pour choisir ce candidat sur lequel la gauche n’arrive pas à se mettre d’accord depuis maintenant deux semaines. « Si on faisait un vote aujourd’hui, il est possible qu’on ne permette pas que ce consensus puisse voir le jour et donc que cette coalition du nouveau Front populaire se sépare ou se divise […] Je souhaite qu’on trouve une solution par le consensus », a-t-il répété, réitérant comme « condition » que « le programme du nouveau Front populaire puisse être mis en application ».Les socialistes avaient demandé vendredi un vote des députés des quatre groupes du Nouveau Front populaire avant mardi.

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Publish date : 2024-07-22 11:53:45

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L’Express

SCPI : ces nouveaux fonds d’usufruit temporaire qui attisent la curiosité

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La société de gestion France Valley vient de lancer deux fonds qui devraient intéresser les épargnants en quête de revenus complémentaires. France Valley Usu Sélect et Club Usu Sélect sont composés d’usufruits temporaires de SCPI. Une stratégie jusqu’alors réservée aux institutionnels et qui devient ici accessible à un plus grand nombre, moyennant toutefois une mise minimum de 100 000 euros. « En devenant investisseur usufruitier, on obtient une bonne visibilité sur la performance du sous-jacent, qui est totalement indépendante de l’évolution de l’immobilier », souligne Arnaud Filhol, directeur général de France Valley.Depuis dix ans, le démembrement temporaire de parts de SCPI se développe : de nombreux investisseurs acquièrent la nue-propriété de ces produits, en échange d’une décote sur le prix d’achat, pour retrouver la pleine propriété une fois à la retraite et percevoir, à ce moment-là, des revenus additionnels. France Valley est l’acquéreur ultra-majoritaire de tous les usufruits résultant de ce démembrement. Ce sont ces derniers qui vont être logés dans ses nouveaux supports.Commercialisés jusqu’à la fin de l’année, ces véhicules verseront des coupons trimestriellement, jusqu’à l’extinction des usufruits en portefeuille. « 80 à 90 % de ces fonds seront éteints d’ici dix ans, la durée moyenne des démembrements temporaires, et nous verserons les derniers coupons d’ici une quinzaine d’années », précise Arnaud Filhol. Le rendement devrait être légèrement supérieur à celui du marché, de 4,52 % l’an dernier.

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Publish date : 2024-07-22 09:00:00

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L’Express

Présidentielle américaine : Joe Biden se retire, et maintenant ? Ces questions qui restent en suspens

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Joe Biden ne sera finalement pas candidat à sa propre réélection en novembre. Le président démocrate de 81 ans a cédé sous la pression de son propre camp, inquiet de ses chances de victoire face à Donald Trump. S’ouvre désormais une ère de grande incertitude pour une campagne présidentielle américaine déjà entrée dans l’Histoire.Voici quelques éléments à attendre des jours et semaines à venir.Comment ?Même en cas de consensus sur le nom du candidat pour lui succéder, le processus pour formellement remplacer Joe Biden risque d’être un peu technique. Le président a été désigné comme le candidat des démocrates à la présidentielle lors d’une série de primaires, qui se sont tenues de janvier à juin. Il devait donc, en théorie, être intronisé lors de la convention du parti, à Chicago mi-août. Mais avec ce retrait, les délégués du parti, 3900 personnes au profil très varié, sont désormais libres de choisir leur candidat.Dans une note écrite avant le retrait de Joe Biden, la chercheuse Elaine Kamarck de l’institut Brookings imaginait qu’une telle éventualité donnerait lieu à un « genre de convention où tous les coups sont permis », chaque camp essayant de pousser pour son candidat. Un scénario à peu près comparable s’était présenté pour les démocrates le 31 mars 1968, quand le président Lyndon B. Johnson avait publiquement annoncé qu’il ne briguerait pas de second mandat, en pleine guerre du Vietnam.Qui ?Joe Biden a dès l’annonce de son retrait dimanche dit soutenir sa vice-présidente Kamala Harris. Mais aucune règle ne prévoit que le colistier ou la colistière remplace automatiquement le candidat en titre. Dans la foulée du débat calamiteux de Joe Biden, elle avait été envoyée pour éteindre l’incendie. La quinquagénaire avait alors concédé que Joe Biden avait été « lent au démarrage » mais qu’il avait « fini en force ». Sans évoquer, à aucun moment, la possibilité de le remplacer.Kamala Harris, première femme et première Afro-Américaine au poste de vice-présidente, pourrait aussi être concurrencée par d’autres membres de la jeune garde du parti. Comme le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui a le vent en poupe chez les démocrates. Ce dernier a toutefois estimé que ce type de « conversations » ne faisait « pas du bien à notre démocratie ». Les noms de la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, et de Pennsylvanie, Josh Shapiro, circulent aussi avec insistance.Quelle campagne ?Une fois un candidat choisi, restera un problème de taille : réaliser une campagne express de trois mois pour se faire connaître des plus de 250 millions d’Américains en âge de voter, et surtout, réussir à les convaincre. Kamala Harris part ici avec un certain avantage, étant déjà connue depuis près de quatre ans comme la vice-présidente de Joe Biden. L’ex-sénatrice de Californie, qui a déjà reçu le soutien de plusieurs élus, sillonne en outre les Etats clés depuis des mois pour faire campagne, notamment sur le droit à l’avortement – un thème clé de la présidentielle cette année.Autre préoccupation, les fonds déjà levés par la campagne de Joe Biden ne seront pas facilement transférables à tout autre candidat d’un point de vue légal. Le nom de Kamala Harris étant déjà présent sur les documents officiels de la campagne de Joe Biden, certains experts arguent cependant que le contrôle des millions de dollars déjà récoltés pourrait lui être attribué plus facilement. Un argument supplémentaire dans l’escarcelle de la Californienne pour obtenir l’investiture du parti. Le postulat est déjà rejeté néanmoins à droite, et des recours judiciaires seraient à attendre en cas de transfert des fonds.

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Publish date : 2024-07-21 21:20:11

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L’Express

Retrait de Joe Biden, découvrez sa lettre historique : « Dans l’intérêt de mon parti et de la nation »

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Après des semaines de spéculations sur ses capacités physiques et mentales, le président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé ce dimanche 21 juillet dans une lettre aux Américains qu’il se retirait de la course pour un second mandat à la Maison-Blanche. Voici le texte de cette annonce historique : »Mes chers compatriotes,Depuis trois ans et demi, nous avons fait de grands progrès en tant que Nation.Aujourd’hui, l’Amérique a l’économie la plus forte du monde. Nous avons réalisé des investissements historiques dans la reconstruction de notre pays, dans la réduction du coût des médicaments pour les personnes âgées et dans l’accès à des soins de santé abordables pour un nombre record d’Américains. Nous avons fourni des soins indispensables à un million d’anciens combattants exposés à des substances toxiques. Nous avons adopté la première loi sur la sécurité des armes à feu depuis 30 ans. Nommé la première femme afro-américaine à la Cour suprême. Et nous avons adopté la législation climatique la plus importante de l’histoire mondiale.L’Amérique n’a jamais été aussi bien placée pour montrer la voie qu’aujourd’hui.Je sais que rien n’aurait été possible sans vous, le peuple américain. Ensemble, nous avons surmonté une pandémie centennale et la pire crise économique depuis la Grande Dépression. Nous avons protégé et préservé notre démocratie. Et nous avons revitalisé et renforcé nos alliances dans le monde entier. »Il n’y a rien que l’Amérique ne puisse faire »Vous servir comme président a été le plus grand honneur de ma vie. Et bien que mon intention était de me représenter, je pense qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat.Je m’exprimerai à la Nation plus en détail sur ma décision plus tard cette semaine.Pour l’heure, permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui ont travaillé d’arrache-pied pour me voir réélu. Je tiens à remercier la vice-présidente Kamala Harris pour avoir été une partenaire extraordinaire dans tout ce travail. Et permettez-moi d’exprimer ma sincère gratitude au peuple américain pour la foi et la confiance que vous avez placées en moi. Je crois aujourd’hui ce que j’ai toujours cru : il n’y a rien que l’Amérique ne puisse faire – lorsque nous le faisons ensemble. Nous devons simplement nous rappeler que nous sommes les États-Unis d’Amérique. »

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Publish date : 2024-07-21 21:31:13

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L’Express

Joe Biden jette l’éponge et soutient Kamala Harris pour « battre Trump »

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Joe Biden a annoncé ce dimanche 21 juillet son retrait de la course à la Maison-Blanche après des semaines de spéculations sur ses capacités physiques et mentales, son rival Donald Trump sautant sur l’occasion pour déclarer que le démocrate n’était apte à être ni candidat ni président. Après des semaines d’incertitudes, le démocrate de 81 ans rejoint le club très restreint des présidents américains sortants ayant jeté l’éponge alors qu’ils briguaient un second mandat. Mais il est le premier à le faire aussi tard dans la campagne, la plongeant dans l’inconnu. Le seul, aussi, à devoir abandonner en raison d’interrogations sur son acuité mentale.pic.twitter.com/RMIRvlSOYw— Joe Biden (@JoeBiden) July 21, 2024″Je pense qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat », a-t-il déclaré dans un communiqué, en appuyant la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris pour « battre Trump ». « Aujourd’hui je veux apporter mon soutien total et mon appui à Kamala pour être la candidate de notre parti cette année. Démocrates, il est temps de se rassembler et de battre Trump », a-t-il ajouté sur X. Joe Biden a annoncé qu’il s’adresserait à la nation « plus tard cette semaine ».Face à lui dans la course présidentielle, le républicain Donald Trump n’a pas manqué l’occasion de critiquer son rival. « Joe l’escroc n’était pas apte à être candidat et il n’est certainement pas apte à exercer ses fonctions », a affirmé sur son réseau Truth Social le milliardaire, tout juste auréolé de son succès à la convention républicaine. Cette annonce choc, même si elle était attendue malgré les dénégations répétées du principal intéressé, bouleverse une campagne qui a déjà connu de nombreux rebondissements, au premier rang desquels la tentative d’assassinat visant Donald Trump le 13 juillet.Appel des républicains à démissionnerSe faisant l’écho des grandes figures de son parti, le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a appelé le président démocrate à « démissionner immédiatement ». « Si Joe Biden n’est pas apte à se présenter à l’élection présidentielle, il n’est pas apte à exercer la fonction de président », a-t-il écrit sur X. Côté démocrate, où la pression sur le président n’a cessé de monter ces dernières semaines, l’influent chef des démocrates au Sénat a salué un « grand patriote ». « Il a une fois de plus fait passer son pays, son parti et notre avenir en premier », a déclaré Chuck Schumer dans un communiqué. Joe Biden était censé être intronisé lors de la convention de son parti, mi-août à Chicago. Sa vice-présidente Kamala Harris est un choix naturel, mais pas automatique, pour devenir la candidate des démocrates. Le dernier mot revient aux délégués du Parti démocrate, 3.900 personnes au profil très varié et pour la plupart complètement inconnues du grand public.C’est la performance calamiteuse de Joe Biden lors de son débat le 27 juin avec Donald Trump qui a précipité les événements. Ce jour-là, dès les premières secondes de la joute verbale qu’il avait pourtant lui-même réclamée, c’est un Joe Biden très affaibli qui est apparu devant les écrans de ses partisans consternés.Lâché par les démocratesAvec un chat dans la gorge l’obligeant à toussoter souvent, il s’est plus d’une fois emmêlé les pinceaux, ne parvenant parfois pas à finir ses phrases. Un spectacle douloureux qui a fait exploser au grand jour les doutes sur son âge, sur lesquels ses proches avaient tenté de maintenir un couvercle. Qui allait être le premier à dégainer pour lui demander d’arrêter là ? La petite musique est rapidement montée, partant d’élus démocrates relativement peu connus jusqu’à atteindre des poids lourds du parti.L’un après l’autre, de grands noms, effrayés par les sondages le donnant perdant et craignant une victoire écrasante de Donald Trump, l’ont lâché, pour la plupart d’abord en privé. Les médias américains, citant des sources anonymes, ont ainsi affirmé que l’ex-président Barack Obama, l’ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et les leaders démocrates au Congrès Chuck Schumer et Hakeem Jeffries avaient fait part de leur inquiétude.Et les images d’un Joe Biden récemment testé positif au Covid-19, peinant à descendre la passerelle de son avion, n’ont fait qu’amplifier la nervosité de son camp. Pendant ce temps, Donald Trump, qui a miraculeusement échappé à des tirs pendant un meeting de campagne, semblait, lui, vivre un état de grâce, avec des victoires judiciaires et une consécration lors de la convention du Parti républicain.

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Publish date : 2024-07-21 21:37:25

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L’Express

Présidentielle américaine : comment Donald Trump se prépare déjà à l’option Kamala Harris

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En tant que vice-présidente, elle semble être l’héritière naturelle de Joe Biden. Au point que ce dernier a dit, ce dimanche 21 juillet, officiellement soutenir la candidature de Kamala Harris après s’être lui-même retiré de la course à la Maison-Blanche.De nombreux démocrates espéraient un retrait de Joe Biden, y compris plusieurs poids lourds, comme l’ancienne cheffe de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ainsi que les leaders des démocrates à la Chambre et au Sénat, Hakeem Jeffries et Chuck Schumer. Tout comme l’ex-président Barack Obama, toujours influent, ils auraient conseillé en privé à Joe Biden de ne pas se représenter en raison des inquiétudes sur son âge et sur sa santé mentale, après sa performance désastreuse au débat télévisé de fin juin contre Donald Trump.Maintenant que Joe Biden a officiellement renoncé, les démocrates n’ont que quelques semaines pour désigner un remplaçant, la convention nationale du parti débutant le 19 août. De leur côté, les républicains devraient réagir rapidement pour attaquer leur nouveau rival. Et selon le New York Times, l’équipe de Donald Trump a déjà commencé à travailler sur une stratégie contre Kamala Harris.Ce plan d’action ciblerait notamment le bilan de la vice-présidente, que Joe Biden a chargé de s’occuper des « causes de l’immigration ». Les républicains présenteraient ainsi Kamala Harris comme responsable de la gestion de la frontière avec le Mexique, désapprouvée par deux Américains sur trois selon un sondage d’Associated Press et du centre de recherche NORC.L’immigration reste une des principales préoccupations des électeurs, en particulier en Arizona, un swing state important pour remporter la victoire. Toujours selon le New York Times, l’équipe de Donald Trump prévoit aussi de cibler le bilan de Kamala Harris comme procureure de Californie, que la droite conservatrice juge trop laxiste envers les délinquants et les consommateurs de drogues. Pourtant, ce même bilan est souvent jugé trop ferme par l’aile gauche du Parti démocrate.Bataille juridique sur les fonds de campagneFait courant pour une élection présidentielle américaine, le Parti républicain se prépare aussi à lancer une grande vague de publicités télévisées contre Kamala Harris si elle était investie, explique l’enquête du New York Times. D’autant plus qu’il a suffisamment d’argent pour financer une telle opération. Au deuxième trimestre 2024, Donald Trump a levé 331 millions de dollars, soit 67 millions de plus que Joe Biden sur la même période.Les fonds de campagne pourraient aussi être au cœur d’une bataille juridique. Selon le quotidien new-yorkais, les républicains prévoient de lancer des poursuites judiciaires contre les démocrates si Kamala Harris ou un autre candidat cherchait à utiliser l’argent levé ces derniers mois par l’équipe de Joe Biden. Rien n’indique que la vice-présidente n’aurait pas le droit de le faire, mais ces poursuites pourraient geler temporairement l’usage des fonds et amplifier le chaos au sein du Parti démocrate, à un moment où celui-ci devrait plutôt s’employer à rassurer les électeurs.Autre signe que l’équipe de Donald Trump se prépare à l’hypothèse Harris, la vice-présidente est bien plus souvent mentionnée par les responsables républicains. Le candidat républicain vient même de lui trouver un nouveau surnom : « la rigolarde Kamala » (« Laughing Kamala »), en raison de ses fréquents et tonitruants éclats de rire. « Vous l’avez vu rire ? Elle est folle. Un rire en dit long sur quelqu’un », a-t-il lancé lors d’un meeting ce samedi 20 juillet.Si Kamala Harris est l’alternative la plus probable, l’entourage de Donald Trump anticipe aussi d’autres éventualités, confient les deux informateurs du New York Times, notamment les gouverneurs du Michigan et de Californie, Gretchen Whitmer et Gavin Newsom, dont les noms circulent pour remplacer Joe Biden. Les républicains préparent également des angles d’attaque contre le gouverneur de Pennsylvanie, Ben Shapiro, qui pourrait être le colistier de Kamala Harris et dont l’Etat est presque indispensable pour décrocher la Maison-Blanche.Des avantages sur Donald TrumpCes scénarios alternatifs restent marginaux, car l’équipe de Trump semble convaincue que Kamala Harris sera désignée candidate en raison d’un calcul électoral très simple. En refusant d’investir une femme noire, la première dans l’histoire du pays, les démocrates risqueraient de s’aliéner le soutien de cet électorat, qui est l’un des plus fidèles au parti. Une candidature de Kamala Harris divise les électeurs démocrates, mais est aussi perçue comme la plus évidente. Appelés à classer les prétendants potentiels pour un sondage réalisé par SurveyUSA et l’organisation FairVote et publié le 15 juillet, ces électeurs ont placé largement en tête la vice-présidente, quel que soit leur âge, leur genre ou leur couleur de peau.Surtout, Kamala Harris pourrait poser plusieurs problèmes à Donald Trump. Si ce dernier a expliqué à plusieurs reprises qu’il la battrait facilement, elle n’est que deux points derrière lui dans les derniers sondages et pourrait gagner du terrain en entrant officiellement en campagne grâce à quelques avantages.Elle est plus jeune (59 ans), alors que les Américains ne sont pas satisfaits de ce duel d’octogénaires. Elle est plus énergique que Joe Biden et plus réactive en débat. Sa victoire en tant que femme noire serait historique, une perspective qui pourrait mobiliser l’électorat noir que Donald Trump cherche à conquérir. Ancienne procureure, Kamala Harris jouerait aussi sur la distinction entre elle et l’ex-président, condamné par la justice et poursuivi au pénal dans plusieurs affaires. Enfin, elle s’est montrée très présente ces derniers mois sur la question de l’avortement, qui a fait gagner aux démocrates plusieurs élections depuis l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour Suprême. De quoi inquiéter le camp républicain et mettre en lumière celle qui avait dû mettre fin à sa propre campagne pour la présidentielle de 2020.

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Publish date : 2024-07-21 20:26:44

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L’Express

Gabriel Noronha : « Tuer Donald Trump ? Les Iraniens n’ont pas encore réussi, mais… »

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Donald Trump de retour aux manettes ? Il n’y a pas que dans les ambassades occidentales qu’un tel scénario commence à donner des sueurs froides. L’Iran a, elle aussi, gardé un très mauvais souvenir de son passage à la Maison-Blanche. A l’actif de l’ancien président des Etats-Unis : dénonciation de l’accord sur le programme nucléaire iranien, rétablissement d’un large éventail de sanctions et surtout son feu vert à l’assassinat du général Qassem Soleimani en janvier 2020. Assez pour vouloir le tuer à quatre mois d’une potentielle victoire à la présidentielle ? Selon plusieurs médias américains, Donald Trump, miraculeusement rescapé d’une attaque le 13 juillet, fait en effet l’objet de menaces venues de Téhéran cette fois-ci. La chaîne CNN et d’autres médias ont rapporté mardi 16 juillet que les autorités américaines avaient reçu des renseignements d’une « source humaine » concernant un plan fomenté par le régime iranien contre l’actuel candidat républicain, poussant le Secret Service, chargé de la protection des personnalités politiques américaines, à relever son niveau de protection.Selon Gabriel Noronha, ancien Conseiller spécial sur l’Iran au département d’État des États-Unis (entre 2019 et 2020), la République islamique a la dent dure s’agissant de Donald Trump. Membre de l’Institut juif américain pour la sécurité nationale (Jinsa), le Républicain estime que de telles menaces apparaissent crédibles au regard du bilan du régime iranien en matière d’assassinat d’opposants ces quarante-cinq dernières années. Si viser Trump lui semble un objectif peut-être trop ambitieux pour l’Iran, « cela fait longtemps qu’ils ont ce genre d’action en tête », assure cet ancien collaborateur du sénateur John McCain.L’Express : L’Iran a rejeté les accusations l’impliquant dans un complot visant à tuer Donald Trump. Cette menace vous semble-t-elle crédible ?Gabriel Noronha : Oui et pour plusieurs raisons. D’abord, si vous regardez les quarante-cinq dernières années d’existence de ce régime, le pouvoir iranien a commis près de 1000 assassinats ciblés et meurtres d’opposants à travers le monde. Je veux parler notamment du meurtre de trois opposants kurdes iraniens et de leur interprète en 1992 à Berlin, mais aussi de l’attentat de l’Amia en Argentine deux ans plus tard. Ou plus récemment en France, l’attentat à la bombe déjoué qui visait un rassemblement de l’opposition iranienne. Je dirais donc qu’il y a dans ces révélations de la presse une forme de cohérence au vu des activités passées du régime iranien. D’autant que ceux qui sont derrière les attaques que je viens de citer sont les mêmes que ceux actuellement au pouvoir en Iran aujourd’hui.Il faut se remémorer ensuite les déclarations de plusieurs responsables iraniens depuis 2020 (NDLR : année de la mort du général Qassem Soleimani, une figure du régime tuée par les Etats-Unis). Tous ont indiqué qu’ils voulaient éliminer Donald Trump et d’autres hauts fonctionnaires de l’administration américaine impliqués dans l’assassinat de Soleimani. Je pense par exemple aux propos de l’ancien président iranien Ebrahim Raïssi qui avait déclaré en 2022 : « Si Trump et Pompeo ne sont pas jugés […] les musulmans prendront leur revanche de martyrs ».En 2022, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale avait fait une déclaration dans laquelle il mettait en garde l’Iran contre toute action à l’encontre de fonctionnaires américains. Malgré cela, le régime iranien a continué ses menaces contre Trump et d’autres hauts responsables. C’est le cas notamment du général Ali Hajizadeh, le chef des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution (lequel aurait affirmé en 2023 : « Si Dieu le veut, nous tuerons Trump, Pompeo, McKenzie et les commandants militaires qui ont ordonné [l’assassinat de Soleimani], NDLR).Le régime iranien s’en prend généralement aux opposants et aux journalistes. Cibler une personnalité politique du calibre de Donald Trump serait un tournant…Ce serait spectaculaire, mais cela fait longtemps qu’ils ont ce genre d’action en tête. S’ils ne l’ont pas encore fait, ce n’est pas qu’ils ne le veulent pas, cela veut dire simplement qu’ils n’ont pas encore réussi.Leur crainte, c’est que si Trump revient au pouvoir, il leur mettra à nouveau une pression maximaleTant que Trump n’est qu’un candidat, ils estiment qu’ils ont plus de latitude pour essayer de le tuer. Que ce serait moins antagoniste. Ils aimeraient donc l’éliminer avant qu’il ne redevienne président, soit dans les quatre prochains mois s’ils en ont la possibilité. Passé ce délai, les choses deviendraient plus difficiles. Je pense en effet que cibler le président des Etats-Unis serait un objectif ambitieux car il bénéficie d’un important dispositif de sécurité. Je m’inquiète davantage pour les hauts fonctionnaires qui travaillent sous ses ordres. Ce sont ces personnes-là qui, à mon avis, courraient alors le plus grand risque d’être assassinées.Est-il réaliste de penser que le régime de Téhéran a les ressources logistiques et humaines nécessaires pour viser une personnalité comme Donald Trump ?Il ne semble pas, d’après les documents déclassifiés, que le régime iranien dispose d’agents infiltrés aux États-Unis, mais plutôt qu’il essaie de recruter des personnes pour effectuer le travail à sa place. Le ministère de la Justice des Etats-Unis a lui-même déclaré publiquement que les Iraniens tentaient de recruter des Américains et des Canadiens d’origine iranienne, ainsi que des membres du cartel et des membres des Hells Angels, un gang de motards violents, pour commettre des assassinats. Souvenez-vous qu’en 2022, un membre des Gardiens de la révolution iraniens avait ainsi fomenté un complot et offert 300 000 dollars pour tuer John Bolton (ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, NDLR) et un million de dollars pour tuer le secrétaire d’Etat Mike Pompeo.Vous étiez conseiller à la Maison-Blanche juste après la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. Comment avez-vous vécu les choses de l’intérieur ?J’en ai retenu plusieurs choses. D’abord, les Iraniens étaient extrêmement inquiets de nos pressions et de nos sanctions. Ils étaient déterminés à mener des actions terroristes tant qu’ils avaient de l’argent pour le faire. J’ai aussi vu à quel point, dès qu’ils avaient de l’argent, ils s’arrangeaient pour le réaffecter au terrorisme plutôt qu’à leur peuple. C’est la principale chose que j’ai apprise : leur priorité est leur politique étrangère révolutionnaire qu’ils l’élèvent au-dessus de tout le reste. Le Guide suprême le dira lui-même, son objectif est de convertir et de détruire les forces du capitalisme, du communisme et du sionisme, et ils veulent les remplacer par un califat islamique. C’est leur objectif final. Ils veulent y parvenir en sapant tous leurs rivaux régionaux, en détruisant Israël, puis en continuant à partir de là, et ils veulent établir un califat chiite avec l’Iran au centre.Si d’autres pays se comportaient comme l’Iran, ils auraient déjà été confrontés à des conséquences massivesLe régime iranien a-t-il vraiment peur d’un retour de Trump à la Maison-Blanche ?Ils sont très inquiets car ils savent que sa politique leur a été très préjudiciable par le passé. Elle a porté un coup à la capacité du régime de collecter des fonds pour financer le terrorisme. Leur crainte, c’est que si Trump revient au pouvoir, il leur mettra à nouveau une pression maximale. Qu’il sera beaucoup plus disposé à prendre des mesures agressives à leur encontre, là où l’administration Biden a fait preuve d’une incroyable frilosité, refusant de prendre des mesures appropriées contre les menaces nucléaire et terroriste. Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur d’une escalade à travers le monde, ce qui les rend déférents envers le régime. De la même manière qu’ils n’ont pas voulu au départ fournir des certaines armes à l’Ukraine par crainte de ce que Poutine pourrait faire en retour. Ils ne veulent pas prendre de mesures qui, selon eux, provoqueraient les Iraniens. Et ce faisant, ils incitent le régime à prendre des mesures agressives à leur encontre parce que celui-ci est convaincu qu’il n’y aura pas de conséquences.L’Occident minimise-t-il trop la menace iranienne ?Absolument. Je pense que si d’autres pays se comportaient comme l’Iran, ils auraient déjà été confrontés à des conséquences massives. Mais l’une des raisons pour lesquelles les dirigeants occidentaux n’ont rien fait au sujet de l’Iran est que les lobbys iraniens les ont très efficacement convaincus de ne pas agir. Ils les ont compromis intellectuellement en leur faisant croire qu’une confrontation avec eux causerait davantage de problèmes. Je pense que c’est là l’exemple même de la dissuasion : empêcher leurs adversaires de prendre des mesures contre eux en leur faisant craindre que les conséquences seraient encore pires s’ils les punissaient.Les Chinois et les Russes représentent toujours la plus grande menace pour la sécurité dans le monde, mais si vous regardez le programme nucléaire iranien, je pense que nous devrions être extrêmement inquiets à l’idée qu’ils vont bientôt s’approcher de la bombe nucléaire. J’ignore précisément quand, mais c’est pour bientôt. Sans être par ailleurs véritablement inquiétés. Prenez la France. Les Iraniens ont une banque d’État en activité à Paris (la banque Melli, NDLR), dont les actifs se chiffrent en milliards de dollars. Toutes ces banques sont accusées de soutenir le terrorisme et de faciliter l’acquisition par le régime d’éléments de son programme nucléaire et de son programme de missiles balistiques. Il y a donc tous ces actifs en circulation sur lesquels le gouvernement français, par exemple, refuse de prendre des mesures. Pour la simple et bonne raison qu’il a peur que l’Iran s’en prenne aux intérêts français. Tous les pays occidentaux ont cette même crainte. Et c’est pourquoi l’Iran continue de s’en sortir.Faut-il accentuer la pression internationale sur le régime iranien ?Tout d’abord, Il faut supprimer les revenus tirés de l’exportation du pétrole et imposer des sanctions sur les importations et les marchandises. Ensuite, l’Europe doit se rallier pleinement à la cause en adoptant des sanctions bancaires audacieuses, des sanctions pétrolières et énergétiques totales à l’encontre de l’Iran. C’est la première étape, car si vous empêchez l’Iran de se financer, il ne pourra pas mettre en œuvre ses plans de guerre. Mais il faut aussi exercer une pression diplomatique et militaire massive sur le régime pour lui faire comprendre que s’il s’emporte, il en subira de graves conséquences.

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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-07-21 17:00:00

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L’Express

Israël annonce avoir intercepté un missile venant du Yémen

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Le conflit entre Israël et le Hamas s’étend à toute une partie du Proche et du Moyen-Orient, jusqu’au Yémen. Au lendemain d’une attaque de drone meurtrière perpétrée par les Houthis à Tel-Aviv, l’armée israélienne a riposté samedi 20 juillet par des frappes aériennes sur la ville de Hodeida, au bord de la mer Rouge. Le ministère de la Santé houthi a fait état de trois morts et de plus de 80 blessés, alors que l’incendie ravage toujours ce port stratégique de l’ouest du pays. En représailles, un missile a été tiré vers Israël depuis le Yémen, mais a été intercepté par l’armée de l’Etat hébreu dimanche. Des frappes israéliennes meurtrières ont aussi été menées sur la bande de Gaza et dans le sud du Liban pendant le week-end.Les infos à retenir⇒ Trois morts et plus de 80 blessés dans des frappes israéliennes au Yémen, selon les Houthis⇒ Plus de 30 morts dans des frappes israéliennes à Gaza, selon le Hamas⇒ Benyamin Netanyahou attendu lundi à WashingtonTrois morts et plus de 80 blessés dans des frappes israéliennes au Yémen, selon les HouthisDes frappes israéliennes ont visé ce samedi 20 juillet le port de Hodeida, dans l’ouest du Yémen, contrôlé par les rebelles Houthis. Le ministère de la Santé de ce mouvement islamiste allié au Hamas a recensé trois morts et au moins 80 blessés, souffrant pour la plupart de « graves brûlures ». Les bombardements israéliens ont déclenché un gigantesque incendie dans le port de Hodeida, point d’entrée stratégique pour l’aide humanitaire et le carburant, où se trouvaient des installations de stockage de pétrole. L’incendie n’a toujours pas été maîtrisé ce dimanche 21 juillet et le bilan humain pourrait s’alourdir dans la journée.La « réponse des rebelles à l’agression israélienne contre notre pays est inévitable et sera énorme », a déclaré dimanche Yahya Saree, le porte-parole militaire des Houthis. ‘Israël « payera le prix » de ses frappes, ont aussi affirmé les rebelles. Tôt ce dimanche 21 juillet, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile venant du Yémen et « qui s’approchait d’Israël ». L’armée a précisé dans un communiqué que ce missile n’était « pas entré en territoire israélien. Les sirènes (…) ont été déclenchées en raison de la possibilité de chute d’éclats ». Les frappes israéliennes ont été lancées au lendemain d’une attaque de drone par les Houthis ayant fait un mort dans le centre de Tel-Aviv, vendredi 19 juillet.Plus de 30 morts dans des frappes israéliennes à Gaza, selon le HamasL’armée israélienne a aussi mené plusieurs frappes aériennes sur la bande de Gaza, faisant plus de 30 morts selon la Défense civile à Gaza, un organisme dépendant du Hamas. Les camps de réfugiés de Bureji et d’Armida ont notamment été touchés, ainsi que celui de Nosseirat, où deux femmes et un enfant ont été tués, a indiqué un responsable de l’hôpital al-Awda. Dans ce même hôpital, un bébé a été sauvé du ventre de sa mère, morte à Nousseirat.L’armée israélienne a reconnu ces frappes et affirmé avoir « éliminé des terroristes ». Mais pour le Hamas, il s’agit d’une « réponse » d’Israël à l’avis rendu samedi 20 juillet par la Cour internationale de justice, qui a jugé « illicite » l’occupation israélienne de territoires palestiniens à Gaza et en Cisjordanie depuis 1967. Cette décision, qualifiée « d’historique » par les leaders palestiniens, a été rejetée comme « mensongère » par l’Etat hébreu.De son côté, le Hezbollah, l’allié libanais du Hamas, a annoncé avoir tiré de nouvelles roquettes sur le nord d’Israël « en riposte » à une frappe israélienne. Une autre frappe israélienne a suivi, visant un dépôt de munitions d’Adloun, ville du sud du Liban, faisant trois blessés samedi 20 juillet, a indiqué dans la soirée l’agence officielle libanaise.Le Hamas annonce un nouveau bilan de près de 39 000 mortsLe ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a publié dimanche 21 juillet un nouveau bilan de 38 983 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, désormais dans son dixième mois.Au moins 64 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 89 727 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier.Benyamin Netanyahou attendu lundi à WashingtonLe Premier ministre israélien entamera lundi 22 juillet une visite de trois jours aux Etats-Unis, sur l’invitation des leaders démocrates et républicains du Congrès. Benyamin Netanyahou prononcera mercredi un discours devant les parlementaires pour défendre sa stratégie à Gaza, alors que la pression internationale ne fait qu’augmenter pour obtenir un cessez-le-feu. Il devrait aussi rencontrer mardi le président Joe Biden, avec qui les relations se font de plus en plus tendues, notamment depuis le rejet du plan de paix du chef d’Etat américain début juin. Joe Biden s’est aussi montré critique du dirigeant israélien sur la protection des civils à Gaza et sur le blocage de l’aide humanitaire. »Il est essentiel de s’assurer qu’on a un plan en place, ce sur quoi on travaille chaque jour, avec les partenaires arabes, avec Israël, […] pour la gouvernance, la sécurité, l’aide humanitaire, la reconstruction » de Gaza, a expliqué vendredi le secrétaire d’Etat Antony Blinken. « J’imagine que les discussions avec le premier ministre [israélien] vont se concentrer autour de ça », a-t-il ajouté lors d’un forum sur la sécurité à Aspen, aux Etats-Unis.Les chefs démocrates et républicains du Congrès, quant à eux, ont écrit être « avec l’Etat d’Israël dans sa lutte contre le terrorisme, notamment en ce moment où le Hamas retient toujours captifs des citoyens américains et israéliens et que ses chefs mettent en danger la stabilité régionale ».

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L’Express

L’économie selon le NFP : ces deux erreurs à ne pas commettre, par Eric Chaney

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Revaloriser les salaires et baisser les taxes à la consommation font partie des mesures phare du Nouveau Front populaire pour stimuler le pouvoir d’achat des Français. Le programme du Rassemblement national comportait des mesures similaires. Sans grande surprise, la revalorisation des salaires est plébiscitée par les sondages, le thème du pouvoir d’achat étant passé au premier rang des préoccupations après les hausses de prix entraînées par la reprise post-Covid et l’invasion de l’Ukraine. Les prix sont trop élevés ? Qu’à cela ne tienne, il suffit de remonter les salaires et de baisser les taxes, cela réglera le problème.Si seulement les choses étaient aussi simples. Ceux qui prônent ces solutions semblent avoir oublié les expériences historiques et ignoré que nous sommes depuis 1992 en change fixe vis-à-vis de nos partenaires de ce qui est devenu depuis la zone euro. Relever unilatéralement les salaires ou baisser les taxes à la consommation revient à réévaluer la monnaie nationale, qu’on pourrait appeler l’euro français. Pour mieux le comprendre, revenons à l’époque où un gouvernement pouvait décider du taux de change de sa monnaie.A l’issue des négociations de Grenelle conclues le 27 mai 1968, le salaire minimum garanti (Smig, indexé sur l’inflation) fut augmenté de 35 %. Le 1er décembre, le taux de TVA était relevé de 20 % à 25 %. Le 8 août 1969, Jacques Chaban-Delmas autorisait une dévaluation de 11 % du franc contre le dollar. Moins de trois mois plus tard, le Deutsche Mark était réévalué de 9 % contre le dollar et donc contre le franc.Le tour était joué : la perte de compétitivité entraînée par la hausse des salaires, alors indexés sur les prix, était compensée par la dévaluation du franc contre les autres devises, mais aussi par la hausse des taux de TVA. Bien sûr, la conséquence en fut une perte de pouvoir d’achat des salaires qui annula l’essentiel de la hausse du Smic, mais cela n’alarma pas outre mesure les syndicats.La « dévaluation fiscale » allemande de 2007La séquence fut rejouée après l’élection de François Mitterrand en 1981 : le relèvement de 10 % du salaire minimum, devenu Smic (qui, à la différence de l’ancien Smig, augmente plus vite que l’inflation) et la forte inflation salariale que l’indexation sur les prix nourrissait, furent absorbées par une série de dévaluations du franc, de 1981 à 1987, parfois déguisées sous forme de réévaluation du Deutsche Mark.Un autre épisode, allemand celui-là, mérite également le détour : la « dévaluation fiscale » de 2007 – un terme étrange qui mérite quelques explications. La chute du mur de Berlin et l’unification provoquèrent une surchauffe historique de l’économie allemande, sollicitée au-delà de ses capacités par la frénésie de consommation des Allemands de l’Est, soudainement solvabilisés par la conversion à un pour un de leurs salaires. S’ensuivit une inflation salariale si forte que la perte de compétitivité causa une augmentation massive du chômage au point que patronat, syndicats et partis politiques conclurent un pacte implicite pour sauver le modèle social de l’après-guerre en regagnant la compétitivité perdue. Après les réformes Schroeder du marché du travail, la dernière touche consista à augmenter le taux de TVA (de 16 % à 19 %) tout en baissant les cotisations employeurs (de 6,5 % à 4,2 %) – une opération baptisée en France TVA sociale.En quoi s’apparente-t-elle à une dévaluation ? Déjà, la baisse des cotisations sociales réduit le coût du travail, alors qu’il reste inchangé chez les concurrents, ce qui équivaut à une dévaluation. L’effet de la hausse de TVA est plus subtil : les produits importés par l’Allemagne voient leurs prix monter, ce qui en réduit la demande, tandis que ceux exportés depuis l’Allemagne restent inchangés. Le solde commercial du pays s’en retrouve amélioré, ce qui apparente bien l’opération à une dévaluation.Des mesures « similaires à une appréciation de l’euro français »Revenons à la France de 2024. Si baisser le coût du travail ou augmenter les taux de TVA s’apparente à une dévaluation, le mouvement inverse équivaut à une réévaluation. Une augmentation massive du Smic et une baisse de certaines taxes à la consommation seraient donc similaires à une appréciation de l’euro français. Sachant que toute dévaluation monétaire est désormais impossible, l’économie française peut-elle se permettre le luxe d’une telle réévaluation ? Les données du commerce extérieur et les contraintes signalées par les entreprises montrent que ce n’est vraiment pas le cas.En 2023, après trois années de forte reprise des exportations, le solde des échanges de biens restait déficitaire de 67 milliards d’euros (– 2,4 % du PIB), plombé par un fort déficit des produits industriels (- 101Md). Comme la balance des paiements courants de la France est bien moins dégradée (- 35Md, soit – 1,2 % du PIB) grâce à l’excédent des services et aux revenus des entreprises françaises à l’étranger, le déséquilibre extérieur n’est pas en soi un problème pour notre pays. Mais le déficit des échanges de biens indique a minima une faible compétitivité et/ou une demande intérieure excessive, comparées à celles de nos partenaires. Réévaluer l’euro français ne ferait qu’aggraver les difficultés.Deux contre-arguments se présentent. D’un côté, les employés payés au Smic travaillant essentiellement dans les services et le commerce, secteurs considérés comme abrités de la concurrence internationale, l’augmentation du Smic n’aurait pas d’effet sur la compétitivité. De l’autre, une relance de la consommation par des salaires plus élevés stimulerait la croissance économique selon un schéma souvent entendu : plus de consommation entraîne plus de production et donc plus d’emplois.Augmentation du chômage et des prixAucun de ces arguments ne résiste à l’analyse. Une forte augmentation du Smic aurait pour conséquence une augmentation du chômage – selon les meilleurs experts du sujet, les pertes d’emploi seraient comprises entre 100 000 et 200 000 – et une augmentation des prix, seule possibilité de survivre laissée aux entreprises employant des smicards. A son tour, l’augmentation des prix entraînera une augmentation des salaires en général et ne sera donc pas limitée au secteur abrité. Par ailleurs, la tentation de financer l’augmentation automatique des exonérations fiscales sur les bas salaires et les indemnités chômage supplémentaires par des cotisations plus élevées, ou une pression fiscale accrue, sera forte. Dans le premier cas, le coût du travail augmenterait encore plus ; dans le second, l’excès de prélèvements sur les employés les plus productifs réduirait la productivité en décourageant les efforts. In fine, le coût du travail par unité produite augmenterait. Dans tous les cas, l’euro français serait réévalué.Quant à l’effet d’entraînement sur l’économie d’une relance de la consommation, il serait activé si l’économie française souffrait d’un déficit de demande avéré et d’une sous-utilisation de ses capacités. Comme on l’a vu, les résultats du commerce extérieur n’indiquent pas un déficit de demande. De plus, toute stimulation de la demande se heurterait aux contraintes d’offre rapportées par les entreprises dans les enquêtes de l’Insee. Interrogés en avril dernier, 29 % des industriels reportaient des goulots de production, non pas en raison d’insuffisantes capacités matérielles, mais des difficultés de recrutement : plus de la moitié des entreprises disaient ne pas pouvoir produire plus car elles ne parviennent pas à embaucher ! Une stimulation de la demande par la consommation serait alors une excellente affaire pour les industriels chinois, allemands, italiens, espagnols… mais n’augmenterait guère la production nationale. C’est exactement l’effet qu’on attendrait d’une réévaluation de la monnaie.Réévaluer l’euro français à coups d’augmentations salariales ou de baisses de TVA pourrait certes créer à court terme un sentiment d’euphorie, mais la réalité économique se manifesterait rapidement : les gains de pouvoir d’achat seraient rognés par l’inflation ou la pénurie en cas de blocage des prix, et les pertes d’emplois seraient élevées. Et, comme la douloureuse expérience de la désinflation compétitive menée par Pierre Bérégovoy de 1984 à 1992 le montra, il serait long et douloureux de remonter la pente.* Eric Chaney est conseiller économique de l’Institut Montaigne

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Publish date : 2024-07-21 10:00:00

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L’Express

Audrey Kurth Cronin : « Ce que doit faire Israël, s’il veut détruire le Hamas… »

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Tout a commencé par une conversation avec un sénateur chevronné peu après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. « Je n’ai jamais étudié al-Qaïda. J’ai l’impression d’être emporté par une réaction émotionnelle, passionnée et colérique », avait confié cet homme politique à Audrey Kurth Cronin, chercheuse alors spécialisée dans le terrorisme au Congressional Research Service. Avant de lui demander : « Pouvez-vous m’aider à réfléchir à la lutte contre le terrorisme d’un point de vue stratégique ? ». C’est ainsi qu’a débuté un projet de recherche qui allait conduire la chercheuse, aujourd’hui directrice du Carnegie Mellon Institute for Strategy & Technology (CMIST) à l’université Carnegie Mellon, à examiner pas moins de 457 campagnes et organisations terroristes sur une période de 150 ans.Grâce à ces recherches, Audrey Kurth Cronin a établi six modèles historiques de disparition des groupes terroristes : l’échec, le succès, la négociation, la capture ou l’assassinat des chefs, la répression militaire ou la transformation du groupe. Pour L’Express, l’auteure de How Terrorism Ends : Understanding the Decline and Demise of Terrorist Campaigns (Princeton, 2009), examine la fin la plus probable pour le Hamas et analyse si l’approche actuelle du gouvernement israélien en matière de lutte contre le terrorisme permettra d’y parvenir. Entretien.L’Express : Selon vos recherches, la répression militaire est l’une des six stratégies susceptibles de mettre fin à un groupe terroriste. Après l’attaque du 7 octobre, Israël s’est engagé dans cette voie à Gaza. Est-ce efficace ?Audrey Kurth Cronin : En règle générale, la stratégie de la répression militaire est coûteuse pour les deux parties et, au regard de l’histoire moderne, son bilan pour mettre fin aux groupes terroristes est médiocre. Prenons le cas de la campagne russe contre les séparatistes en Tchétchénie qui a débuté en 1999 : si elle a conduit à la destruction des principaux groupes séparatistes sur le territoire de la Tchétchénie, elle a également entraîné la mort d’au moins 25 000 civils, le déplacement de centaines de milliers d’autres et la propagation de la menace à l’ensemble de la région du Caucase, voire au-delà. Il en a été de même lorsque, une dizaine d’années plus tard, le gouvernement sri-lankais a eu recours à la répression militaire pour éliminer les Tigres de libération de l’Eelam tamoul : le groupe a été piégé dans une région du nord-est de l’île, ses dirigeants ont été écrasés, mais au détriment de dizaines de milliers de civils qui ont aussi été tués.Mes recherches indiquent que la répression militaire ne s’avère efficace que lorsque les membres du groupe terroriste ciblé peuvent être séparés de la population générale. Même dans ce cas, elle érode les libertés civiles et endommage le tissu de l’Etat, en particulier les démocraties. Sans compter qu’en l’absence d’une distinction claire entre civils et terroristes, l’opinion publique et la communauté internationale s’interrogent sur ce que défend réellement le gouvernement à l’origine de la répression militaire. Israël n’échappe pas à cette règle.La stratégie de répression militaire est-elle intrinsèquement vouée à l’échec à Gaza (où les terroristes du Hamas se cachent parmi la population), ou est-ce la manière dont Israël l’utilise qui est mauvaise ?Israël avait les moyens de répondre à l’attaque terroriste du 7 octobre en optant pour une stratégie militaire plus nuancée. Cependant, faute d’avoir clairement distingué les civils des terroristes, notamment en menant des frappes extrêmement dévastatrices (en particulier des bombardements importants) et en restreignant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, sa stratégie s’avère contre-productive : en un sens, elle a aidé le Hamas, puisqu’elle a poussé les civils palestiniens de Gaza, en particulier ceux qui étaient depuis longtemps ambivalents à l’égard du pouvoir du Hamas, à se rapprocher du groupe. Sans compter qu’elle contribue également à éroder le soutien de la communauté internationale.Comment Israël peut-il adapter sa stratégie ?Certains experts affirment que le cœur du problème est l’Iran, et non le Hamas. Leur logique est la suivante : puisque l’Iran soutient, arme et finance le groupe terroriste, l’Iran devrait être la cible. Mais cela ne ferait qu’aggraver la situation. Nous en avons eu un aperçu en avril dernier, lorsqu’Israël et l’Iran se sont livrés à des attaques mutuelles sans précédent, au point d’augmenter le risque d’une conflagration régionale.Ce qu’Israël devrait faire aujourd’hui, c’est inciter les civils palestiniens à se retourner contre le Hamas, leur montrer qu’il existe une alternative au soutien du groupe terroriste. En d’autres termes : aider le Hamas à échouer en sapant le soutien de l’opinion publique. Comment Israël peut-il y parvenir ? En donnant aux civils palestiniens l’espoir d’une fin de la guerre et d’un avenir sans le Hamas. Mais pour ce faire, Israël a besoin d’une stratégie politique sérieuse, et pas seulement d’une stratégie militaire.L’un des moyens pour y parvenir est d’accroître massivement l’aide humanitaire à la population de Gaza, afin de montrer clairement que c’est le Hamas qui est l’ennemi, et non les civils palestiniens. À l’heure actuelle, les civils n’ont aucune issue, aucun endroit où se réfugier, alors même que les attaques militaires israéliennes tuent des dizaines de milliers de leurs proches, amis et voisins, et qu’il n’y a pas de refuge. Un autre élément essentiel est la poursuite des négociations en vue d’un cessez-le-feu, qui sont cruciales pour le succès de la campagne (les négociations sont une autre des six stratégies que j’ai identifiées pour mettre fin à un groupe terroriste).Pourquoi les négociations sont-elles susceptibles de jouer un rôle dans la disparition du groupe ?Il existe des preuves historiques de l’efficacité de cette méthode. En Irlande du Nord, en 1998, l’accord du Vendredi saint a mis fin à la campagne terroriste menée par l’Armée républicaine irlandaise provisoire. En Colombie, en 2016, les Forces armées révolutionnaires ont finalement conclu un accord avec le gouvernement pour se normaliser en tant que parti politique. Cela dit, mes recherches ont montré que seuls 18 % environ des groupes terroristes entament des négociations parce qu’ils savent que les pourparlers peuvent être risqués pour eux et qu’ils risquent d’ébranler leur discours selon lequel la violence est leur seule option, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen de s’en sortir.Dans le cas spécifique du Hamas, le groupe mène des négociations directes et indirectes avec Israël depuis des mois. Malheureusement, tant le gouvernement de Netanyahou que les dirigeants du Hamas sont incités à poursuivre la guerre. Le meilleur résultat que nous puissions espérer à l’heure actuelle est un cessez-le-feu immédiat. Mais même si les négociations s’avèrent longues et ardues, le simple fait de les entamer a un effet.Qu’entendez-vous par là ?Les différentes stratégies que j’ai identifiées ne s’excluent pas mutuellement. Dans le cas présent, le recours à la stratégie de la négociation va de pair avec une autre stratégie, celle de l’échec du groupe – le scénario le plus courant pour la fin des groupes terroristes au cours du siècle dernier. Dans certains cas, les groupes s’effondrent d’eux-mêmes. Cela peut être dû à des désaccords opérationnels ou idéologiques (l’Armée rouge communiste au Japon au début des années 2000), à des changements de génération (comme dans le cas du groupe d’extrême gauche Weather Underground aux Etats-Unis) ou à la désintégration en factions (comme dans le cas des restes de l’IRA après l’accord du Vendredi saint).Dans d’autres cas, il s’agit d’une perte de soutien populaire, par exemple parce que les gouvernements finissent par offrir une alternative au groupe, ou simplement parce que le groupe commet une erreur de ciblage qui provoque l’écœurement des personnes pour lesquelles il prétend agir. C’est ce qui s’est passé en 1998, lorsque l’Armée républicaine irlandaise véritable (« Real IRA ») a bombardé la petite ville d’Omagh en Irlande du Nord. 29 personnes ont été tuées, dont des enfants. L’événement a horrifié la société et a catalysé le soutien à l’accord du Vendredi saint.Comment le Hamas pourrait-il finir par s’autodétruire ?Lors des négociations, le Hamas pourrait bien se diviser sur la direction à prendre et se fragiliser. En outre, le groupe est déjà confronté à la concurrence du Djihad islamique (qui bénéficie également du soutien de l’Iran), et ses dirigeants ne semblent pas totalement synchronisés.Mais la voie de l’échec la plus probable est la perte du soutien de l’opinion publique. Bien qu’il soit très difficile d’obtenir des sondages précis à Gaza, tout porte à croire que, si les civils palestiniens sont dévastés et furieux contre Israël et sa réponse militaire, ils semblent également en colère contre le Hamas. Il s’agit là d’un terrain propice à une évolution du soutien populaire : la meilleure stratégie antiterroriste pour Israël consiste à donner au Hamas les moyens d’échouer. D’où ma suggestion précédente d’augmenter massivement l’aide humanitaire aux Palestiniens et de redoubler d’efforts dans les négociations.Les stratégies que vous avez identifiées comprennent également la capture ou l’assassinat d’un chef du groupe terroriste. Après le 7 octobre, Benyamin Netanyahou a annoncé qu’Israël assassinerait tous les dirigeants du Hamas, « où qu’ils se trouvent »…C’est vrai, mais historiquement, les groupes qui se disloquent ainsi sont généralement assez jeunes (moins de dix ans), structurés hiérarchiquement en interne et caractérisés par un fort culte de la personnalité – à tel point que l’hypothèse de la succession a rarement été envisagée à l’avance. Le Hamas, un groupe très interconnecté qui existe depuis près de quarante ans, n’est pas le genre de groupe pour lequel cette stratégie serait efficace. De plus, Israël a déjà tué le fondateur du Hamas, Ahmed Yassin, en 2004. Si cela avait dû mettre fin au groupe, ce serait déjà fait ! J’ajoute que cette stratégie (depuis octobre, Israël a annoncé avoir tué plus de 100 dirigeants du Hamas) me semble jouer en défaveur du gouvernement israélien, puisque le cercle des cibles potentielles ne cesse de s’élargir, jusqu’aux familles des membres du Hamas.Par exemple, la frappe menée à Gaza en avril, qui a tué une partie de la famille d’Ismail Haniyeh, a eu un impact politique plus large et involontaire, permettant au leader politique du Hamas de se forger une image de parent éploré…Vous considérez qu’il est plausible que le Hamas prenne une autre voie, celle de se transformer en quelque chose d’autre qu’un groupe terroriste.Malheureusement, oui. Si Israël maintient sa stratégie militaire actuelle, le Hamas me semble capable de mobiliser une grande partie de la population et de se transformer en un groupe insurrectionnel à part entière. Au moins à Gaza, mais potentiellement aussi en Cisjordanie, voire en Israël… Tout dépend de la stratégie que le gouvernement israélien privilégiera à l’avenir.Le scénario final est celui où le groupe terroriste atteint ses objectifs…Quelques groupes cessent d’exister parce qu’ils atteignent leurs objectifs (déclarés), mais c’est rare – environ 5 % d’entre eux l’ont fait au cours du siècle dernier. Citons par exemple Umkhonto we Sizwe, la branche militaire du Congrès national africain en Afrique du Sud, qui luttait pour mettre fin à l’apartheid, ou l’Irgoun, le groupe militant juif qui a utilisé la méthode terroriste pour jeter les bases de la création d’Israël. Mais le Hamas ne rejoindra pas ce cercle, car il ne peut tout simplement pas atteindre ses objectifs (« la libération complète de la Palestine, du fleuve à la mer »).Israël est fort et bénéficie du soutien des Etats-Unis et d’une grande partie de la communauté internationale. Le Hamas n’éliminera pas et ne peut pas éliminer Israël. Cela dit, Israël n’est pas à l’abri, surtout s’il persiste dans une campagne militaire coûteuse et écrasante qui sape sa propre unité et ses institutions nationales – d’autant plus que la campagne militaire du gouvernement Netanyahou donne manifestement la priorité à la destruction du Hamas plutôt qu’au sauvetage des otages israéliens, ce qui suscite une colère, une division et des protestations croissantes dans de larges pans de l’opinion publique israélienne.

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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-07-21 08:00:00

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L’Express

« C’est impossible de se parler » : entre RN et NFP, cette ville du Tarn fracturée après les législatives

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Sur la place centrale de Graulhet, l’excitation des jours de fête flotte dans l’air. Cette année, la municipalité de cette petite commune de 13 000 habitants, située au cœur du Tarn, a décidé de célébrer le 14 juillet en grande pompe. Pour l’occasion, la fanfare locale s’est installée au centre de la place, une scène avec DJ et lumières bleutées attend déjà les futurs danseurs, des barmans et vendeurs de sucreries se préparent à enchaîner les commandes dans leurs stands éphémères. Avant le début des festivités, la municipalité organise une cérémonie solennelle en présence des pompiers, avec honneurs au drapeau et revue des troupes. Sous le lourd tissu bleu-blanc-rouge, face à des soldats du feu au garde-à-vous, le maire (PS) de la commune Blaise Aznar tente un discours fédérateur. Elu depuis juillet 2020, il salue l’engagement de ces pompiers qui « ne comptent pas leurs heures », et permettent l’organisation de tels événements, « populaires et rassembleurs ». Autour de lui, la centaine d’habitants applaudit doucement. Alors que la ville est divisée, ses mots n’ont pas été choisis au hasard.Lors du second tour des élections législatives, la semaine précédente, la commune s’est fracturée en deux camps : les électeurs du Rassemblement national (RN), mobilisés à 52,6 % pour le candidat Julien Bacou, et les électeurs du Nouveau Front populaire (NFP), qui ont voté à 47,4 % pour la députée sortante La France insoumise, Karen Erodi. Malgré près de 37 % d’abstention, le choix du RN dans la commune s’est ainsi joué à 275 petites voix, et illustre le duel plus que tendu qui s’est déroulé sur ce territoire de la 2e circonscription du Tarn. A l’instar de Graulhet, Julien Bacou est arrivé en tête dans de nombreuses communes ouvrières et de petits villages ruraux – mais son avance a été effacée par les scores des bureaux de vote d’Albi, la préfecture, dans lesquels Karen Erodi a été largement plébiscitée. La candidate NFP a ainsi réussi à conserver son siège dans l’hémicycle, en remportant l’élection dans la circonscription avec 50,7 % des suffrages, moyennant 1 000 voix d’avance. A Graulhet, où le RN a bondi de 16 points entre les législatives de 2022 et celles de 2024, cette forte opposition entre les deux camps est palpable. La frustration de certains habitants, aussi.Dans le mitan des années 1980, les mégisseries de Graulhet ont fermé une à une, laissant de nombreux ouvriers au chômage. »Fallait que ça change » »Vous voulez que je vous dise quoi ? Les élections, on n’en peut plus. On n’entend que ça pendant des semaines, on vote, et puis on voit que ça ne sert à rien », lâche un spectateur, désabusé. Dans la tiédeur de ce 13 juillet, les Graulhétois sont nombreux à préférer écouter la fanfare plutôt que discuter politique. Dans cette ville où l’on se connaît autant que l’on s’observe, beaucoup préfèrent d’ailleurs ne pas commenter leur vote, par peur de perdre un client, frustrer un voisin, irriter un collègue. Sophie, elle, est plus bavarde : peu soucieuse du regard de ses amis, qui « font comme elle », la quinquagénaire admet « voter Marine » depuis 2017. Lassée, elle évoque sa facture d’électricité passée de « 120 à 190 euros », son smic qui n’augmente pas, les courses « qui ne sont plus les mêmes qu’avant » ou les repas au restaurant depuis longtemps disparus. Pourquoi, dans ce cas, ne pas avoir voté pour le NFP, dont le programme proposait notamment une augmentation du salaire minimum ? La fonctionnaire balaie l’idée. « En vingt ans, j’ai voté Chirac, à gauche, à droite… Mais j’ai l’impression que le RN est le seul à écouter les vrais problèmes des Français. On ne s’en sort plus là, et c’est le seul parti qu’on n’a pas encore essayé », argumente-t-elle.A quelques mètres de là, Aurore tient à peu près le même discours : cette assistante maternelle, mère de famille et ancienne électrice Les Républicains, a voté RN pour la première fois lors des législatives. « On n’a plus de pouvoir d’achat, on débranche toutes les prises avant d’aller au lit par peur de la facture… Ça a été difficile de sauter le pas, mais c’est ma manière à moi d’alerter », explique-t-elle à L’Express. Quid des prises de position du parti sur l’immigration, la binationalité, le droit du sol ou l’insécurité ? « Ce n’était pas forcément mes convictions, mais tant pis. Il fallait que ça change », élude-t-elle.Aurore, ancienne électrice LR, a décidé de voter pour Jordan Bardella pour « alerter » sur sa situation économique.A Graulhet, où les mégisseries ont fermé les unes après les autres au mitan des années 1980 et où le taux de chômage atteignait 15,5 % en 2021 – soit 8 points de plus que dans le reste de la France –, le RN a largement axé sa campagne sur le pouvoir d’achat, promettant une baisse de la TVA et du prix du carburant. Mais les arguments économiques du parti ne sont pas les seuls à avoir fait mouche chez les habitants. A l’autre bout de la place, c’est plutôt « la préférence nationale » concernant les aides sociales qui a convaincu Marina et ses amis, électeurs de Jordan Bardella, dont le discours est bien plus tranché. « Il y en a marre de financer les aides sociales de ceux qui ne font rien », lâche cette pâtissière, fatiguée de « se lever à 3h30 chaque matin quand d’autres profitent tranquillement de la CAF ». Son ami Dylan acquiesce et enchaîne sans hésitation sur « le problème de l’immigration ». « On a trop donné aux gens qui viennent de l’extérieur, à qui on verse des millions, des milliards chaque année. Il faut penser aux gens de l’intérieur ! » martèle-t-il, irrité. Cet argument du « nous contre eux », distinguant à demi-mot les Français issus de l’immigration et « les autres », revient, comme un leitmotiv.Vincent, 21 ans et verre de granité bleu fluo à la main, assume ainsi « totalement » son vote pour Jordan Bardella, dont il suit assidûment les vidéos sur TikTok. « J’adore sa repartie sur les ‘battles’ », raconte-t-il en parlant des débats politiques télévisés, dont il n’a regardé que quelques extraits découpés à l’avantage de son candidat préféré sur les réseaux. « Lui, il dit les choses : il faut stopper les aides sociales de ceux qui ne bossent pas, stopper l’immigration, stopper l’insécurité », récite-t-il. Désignant du regard la place tranquille de Graulhet, il évoque « des poubelles brûlées lors du match France-Maroc » durant la dernière Coupe du monde de football et une ville qui aurait « changé ».Entre les reprises tonitruantes de l’orchestre et les verres de bière, d’autres habitants citent pêle-mêle « les roues-arrière d’un habitant des quartiers » lors de la fête de la musique l’année dernière, l’affaire Nahel, « la petite Lola dans une valise », les incivilités de certains jeunes, « l’abaya à l’école »… « Certains d’entre nous se sont déjà fait agresser ou siffler, on n’ose plus sortir de chez nous », plaide Stéphanie, attablée devant un verre avec son groupe d’amis, qui partagent tous son avis. Au fil de la conversation, le ton monte, les déclarations se font de plus en plus vives. Et finissent par un strident : « On n’est plus chez nous ! » – et la promesse de partir vivre en Espagne. « Si j’avais pu voter 10 fois, 30 fois pour Jordan Bardella, je l’aurais fait », siffle Stéphanie.Vincent, accompagné de sa compagne, assume « totalement » d’avoir voté pour Jordan Bardella, dont il suit assidûment les vidéos sur TikTok. »Les gens se sont lâchés »Loin du tableau décrit par certains Graulhétois, la fête du 14 juillet se passe pourtant sereinement, sans bagarres, ni accrochages. S’éloignant de la petite foule ramassée devant l’orchestre, Nicolas fait ainsi part de son incompréhension face à la montée du RN dans sa ville et à la peur de certains de ses concitoyens. Lui a voté pour la gauche et ne partage aucune de ces inquiétudes. « Ici, c’est très calme, il n’y a pas plus d’insécurité qu’ailleurs. Le problème, c’est que beaucoup sont biberonnés aux réseaux sociaux et à certaines chaînes très orientées. Ils finissent par croire que le danger est partout. Le RN joue un jeu très malsain, qui amène les gens à confondre incivilité et insécurité », se désespère-t-il. Dans l’entre-deux-tours, cet ingénieur a ainsi constaté des situations « plus que tendues » dans sa ville : « Les gens se sont lâchés. A la sortie du Carrefour, certains ont crié : ‘Vous verrez le 7 juillet, ça va changer, vous ne ferez plus les malins !' ». Son ami Laurent, artisan venu de la commune voisine, abonde. « On a senti la tension, une certaine opposition monter. Au bureau de vote, une amie qui prenait un bulletin NFP s’est fait insulter », souffle-t-il.Depuis son bureau de l’hôtel de ville, le maire Blaise Aznar a bien conscience des frustrations qui s’accumulent chez certains de ses administrés. « Nous sommes dans un désert médical, il manque des services publics, une gare ferroviaire. Il y a eu les gilets jaunes, le Covid, l’inflation, et certaines émissions qui ont lobotomisé la tête des gens sur l’insécurité… Le RN s’est infiltré dans toutes les brèches », analyse-t-il. Alors que sa commune a toujours été partagée entre les partis « classiques » de droite et de gauche, l’homme ne peut que constater un vote « de plus en plus extrême », motivé par « un rejet du pouvoir en place et l’effondrement de la droite historique ». Au premier tour des élections législatives, le candidat Ensemble Pierre Verdier n’a obtenu que 16,1 % des voix à Graulhet, tandis que le candidat LR Thierno Bah a difficilement réuni 4,2 % des suffrages. Même si le maire assure « tout faire » pour calmer les irritations de ses électeurs, le dialogue entre partisans du RN et du NFP semble rompu depuis longtemps.Le maire PS de la ville, Blaise Aznar, se dit « conscient » de la frustration de certains de ses administrés.Installée à la terrasse d’un café du centre-ville, Nina raconte ainsi les portes closes et les dialogues de sourds durant ses journées de tractage pour la candidate NFP Karen Erodi, durant l’entre-deux-tours. « Certains refusaient purement et simplement de nous parler, ils voyaient la députée sur le papier et c’était le rejet total. C’est impossible de se parler, et quand on y arrive quand même, ils ne ressortent que les clichés sur l’immigration, sans argument de fond », estime-t-elle. Nadia Gil, représentante syndicale pour la CGT Tarn Ouest, sent également un discours « plus affirmé et tendu » chez certains électeurs. « Chacun campe sur ses positions. Les gens se respectent encore un minimum, mais on sent qu’il ne faut pas trop gratter. Les municipales vont vite arriver, et beaucoup se demandent ce qui va se passer », explique-t-elle.Nadia Gil, représentante syndicale CGT, ne peut qu’observer la montée du RN dans ce territoire historiquement de gauche.Sur le marché du dimanche matin, où se mêlent commerçants des villes alentour et électeurs de toutes étiquettes politiques, les tensions des semaines précédentes laissent un souvenir cuisant. « Les militants NFP et RN tractaient chacun de leur côté, mais on pouvait sentir la pression monter », glisse un vendeur. « Les militants NFP m’ont tout de suite cataloguée RN quand j’ai refusé un prospectus, alors je préfère ne plus parler de politique ! » s’excuse une autre. « Moi, je suis soulagée que la gauche soit passée, mais je ne préfère pas provoquer trop de discussion politique ici. Je n’ai pas envie de voir le côté obscur des gens », lance une électrice de gauche, avant de retourner à ses achats. A quelques mètres de là, sur les murs en pierre de la ville, une affiche électorale de Karen Erodi s’effrite déjà. Celle du candidat Julien Bacou a été recouverte d’une publicité pour le festival culturel de la ville, tandis que les tags « Votez NFP ! » seront, eux, bientôt nettoyés par la municipalité. Jusqu’aux prochaines élections.

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-07-20 12:00:00

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L’Express

Eté 64 : fin de la ségrégation raciale aux Etats-Unis, naissance de l’ORTF, premières photos de la Lune

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De la fin de la guerre d’Indochine, à l’affaire du Watergate, jusqu’à la nomination d’Emmanuel Macron à Bercy, redécouvrez à travers nos archives, les temps forts des étés de chaque décennie entre avancées diplomatiques, crises politiques et progrès scientifiques. Cette semaine, l’été 64.EPISODE 1 – Eté 54 : l’espoir Mendès France, la fin de la guerre d’Indochine, un coup d’Etat au GuatemalaLa fin de l’apartheid américainL’Express du 25 juin 1964Le 11 juin 1963, le président Kennedy prononce un discours historique posant les bases du Civil Rights Act. Après l’attentat de Dallas, Lyndon Johnson, successeur de JFK à la Maison-Blanche, entreprend de faire voter au Congrès cette promesse de campagne phare du président défunt. Dix ans après le lancement du combat pour les droits civiques mené par Martin Luther King, toute discrimination dans les lieux publics, à l’école, au travail, dans les administrations, l’armée et les transports est désormais prohibée.Le 30 juillet 1964, un mois après le vote historique du « Civil Rights Act », L’Express publie une grande enquête sur le ghetto de Harlem et souligne « Ce qui constitue la vraie démocratie, ce n’est pas de reconnaitre des égaux, mais d’en faire. » »Le président Johnson compte signer la loi sur les droits civiques le 4 juillet prochain, jour anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis. Cette loi a été ratifiée au Sénat par 73 voix contre 27, le 19 juin, au terme d’un débat de quatre-vingt-trois jours, grâce à la coopération de démocrates et de républicains.Le débat sur les droits civiques était au premier plan de l’actualité depuis que le président Kennedy avait, en février 1963, présenté un premier projet de loi au Congrès. Mais les dispositions de ce projet étaient très en retrait sur ce que les partisans de l’intégration avaient espéré après les déclarations du sénateur Kennedy pendant sa campagne présidentielle.Cependant, avant même qu’il soit discuté, de violents incidents éclataient à Birmingham. Le président Kennedy comprit alors que le seul moyen de limiter la violence était de doter le pays d’un texte législatif assez précis pour ne plus laisser aucun doute dans l’esprit des ségrégationnistes. Le 19 juin 1963, il soumit au Congrès un projet beaucoup plus révolutionnaire. C’est celui-ci qui, après son assassinat, fut repris par le président Johnson et approuvé à la Chambre des représentants par 290 voix contre 130 en février dernier.Les choses n’avanceront pas sans incidents peut-être graves, mais le pas est franchi : le vote de cette loi est la mesure la plus importante prise en faveur des Noirs depuis leur émancipation, après la guerre de Sécession. »Installation de l’ORTF : l’information sous tutelleL’Express du 30 juillet 1964Quinze ans après l’avènement de la Radiodiffusion-Télévision Française (RTF), l’Office de Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF), un organisme centralisé plus puissant et sous un contrôle accru de l’Etat, prend la relève le 27 juin 1964. Vivement critiqué durant les événements de mai 68, l’ORTF, fragilisé par de nombreuses accusations sur son manque d’autonomie et de neutralité, tire sa révérence en 1974.Pour l’historien des médias Christian Delporte, l’ombre de l’ORTF continue de planer aujourd’hui sur le paysage de l’audiovisuel public comme en témoigne le projet de réforme proposé par la ministre de la Culture Rachida Dati : « Il y a un problème en France, c’est que l’on n’arrive pas à couper le cordon ombilical qui relie le pouvoir à la radio et à la télévision de service public. »Journaliste, écrivain et historien, Arthur Conte, mort jeudi à Paris à l’âge de 93 ans, a été Président-Directeur général de l’Office de Radio et Télévision français (ORTF) en 1972-73. »Il va de soi que nous attendrons pour juger l’O.R.T.F. à l’œuvre. Mais des paroles ont été prononcées et nous devons, dès maintenant, peser leur sens.On nous promet un organisme revivifié où régnera l’autorité, mais où seront sauvegardés tous les droits du personnel. L’autorité, nous ne sommes pas contre (en fait, la Vᵉ souffre d’un manque de véritable autorité dans bien des domaines, la lutte contre la routine et le népotisme, par exemple) ; mais, par droits du personnel, entend-on l’exil d’un journaliste de talent au profit d’un nouveau venu gaulliste ?On nous annonce un régime financier plus souple : mais les finances de la télé en seront-elles normalisées pour autant ? […] Quel budget sera dévolu aux essais, à la recherche, voire au droit à l’erreur ? […] Quelle chance donnera-t-on aux nouveaux réalisateurs, au lieu d’engloutir des millions dans des décors inutiles ? Remplacera-t-on le privilège à l’ancienneté par la prime à l’originalité ? […]Usant d’un vocabulaire d’avant la télé (‘cette magicienne’, nous dit-il, comme un échotier de 1950), il nous promet une télévision familiale. Qu’est-ce à dire ? Que toute audace y sera suspecte […] ? Et d’ailleurs, de quelle famille s’agit-il ? D’un groupe traité en adulte ? Ou d’une famille Anderson confite dans l’infantilisme ? […] Franchise, ou simple vernis social ? ‘On n’étalera pas de scandales’, ajoute M. d’Ormesson. Quels scandales ? Une fille nue à Saint-Tropez, ou le manque de locaux scolaires ? Autre promesse : la télévision, affirme M. d’Ormesson, sera objective et rendra justice à tous les courants de pensée. C’est ce dont nous jugerons au jour le jour selon la part donnée à l’opposition politique qui, dans tout pays démocratique, ne peut être inférieure à 50 %.Mais posons une question préliminaire à notre ex-ambassadeur au Vatican. […] Les athées trouvent parfaitement normal que les croyants aient leur part. Mais la leur ? Exposera-t-on aussi leur courant de pensée, leur philosophie, leurs textes, leurs auteurs ? La réponse dira si nous vivons sous une religion d’État inavouée ou en pleine liberté, comme on le prétend. Répondez donc, monsieur d’Ormesson. Car tout homme privé peut souhaiter que sa foi l’emporte et soit même seule prônée, mais quiconque accepte un poste public est au service de tout le monde.En bref, il devrait s’agir moins de donner des directives de détail — avec des mots, on l’a vu, assez équivoques — que d’imprimer à la télévision un caractère d’honnêteté et de valeur. La télé est faite pour divertir et éduquer. Seuls les sots marquent une différence entre ces deux impératifs. »La com’ de GiscardPorter un chandail pour faire jeune, prendre le métro pour faire simple, piloter un avion pour faire moderne… Pour Valéry Giscard d’Estaing, jeune ministre des Finances bien né, polytechnicien et énarque, tous les moyens sont bons pour plaire aux Français. L’enjeu selon Georges Suffert : devenir l’unique homme fort de la droite.Portrait du ministre des Finances Valéry Giscard d’Estaing dans L’Express du 2 juillet 1964″Lorsque Valéry Giscard d’Estaing, 38 ans, le plus jeune ministre des Finances que la France ait connu, descendit il y a quelques jours de la tribune du Parlement, il était un peu pâle. Mais pour la première fois ce jeune homme long, à la diction un peu précieuse, avait fait un assez bon numéro. Pour la première fois, il avait parlé sans notes et s’était laissé interrompre. Il avait assommé les députés sous un déluge de chiffres, contré sévèrement l’opposition, soulevé les applaudissements de la majorité. Pour la première fois, il semblait avoir ‘tenu sa salle’ au lieu de susciter un ennui poli. Ce n’est pas – pour lui – une victoire négligeable, encore qu’elle soit limitée. Car le problème de Valéry Giscard d’Estaing est que son nom, connu de tous, ne recouvre aucune physionomie. Il est apparu deux fois, depuis le début du plan de stabilisation, sur les écrans de la télévision, mais son passage n’a guère fait date. Il a essayé de venir en pull-over devant les étranges lucarnes, pour se créer un style – la droite décontractée – de se faire photographier dans le métro pour ‘faire simple’, dans une épreuve de ski et pilotant son avion lui-même, pour ‘faire moderne’. Le résultat n’a pas été nul : la preuve est que l’on s’en souvient. Mais son visage politique reste flou.Or, il est lancé dans une bataille capitale pour sa carrière. Et quoi de plus important qu’une carrière pour un homme qui en a décidé, dès l’enfance, toutes les étapes ? Si le plan de stabilisation échoue, Valéry Giscard d’Estaing redeviendra l’un des dirigeants de la droite parmi d’autres. S’il réussit, il a de bonnes chances d’en devenir le chef. Il a 38 ans et Antoine Pinay en aura 73 en décembre. Son seul rival sera alors Georges Pompidou. On assistera à une belle partie de poker entre deux Auvergnats. »Conquête de la Lune : les premières imagesL’Express du 6 août 1964Après six échecs, la sonde américaine Ranger VII capture, le 31 juillet 1964, les tout premiers clichés de la surface de la Lune. Les 4 316 photos reçues par la NASA vont permettre aux ingénieurs du programme Apollo de dresser un état des lieux topographique de la surface du sol lunaire et ainsi de mieux cibler les engins qui pourront atterrir sur la Lune.Soixante ans plus tard, la mission Artémis 3, décalée à septembre 2026, est chargée de renvoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis la fin du programme Apollo en 1972.L’exploration de la Lune dans L’Express du 6 août 1964. »En s’écrasant, quelque part sur la Mer des Nuées, Ranger VII vient de faire gagner des siècles aux astronomes. Les images qu’il a recueillies à plusieurs centaines de kilomètres de la Lune sont déjà d’une qualité comparable à celles de nos meilleures lunettes. Or, certaines des 4 316 photos retransmises ont été prises à 10 km et à 1 km seulement du sol lunaire, révélant des détails cent fois et jusqu’à mille fois plus fins que tout ce que l’on pouvait découvrir avec le télescope du mont Palomar. Les amateurs de fantastique risquent d’être déçus par ces photos. On savait que la surface de notre satellite est criblée de vastes cratères. Ranger VII nous apprend qu’à l’intérieur de ces cratères, il en existe d’autres, plus petits, et, à l’intérieur de ces derniers, d’autres encore, qui ont quelques dizaines de mètres de diamètre parfois quelques mètres. Un champ de tir, telle est en définitive l’image qu’il nous invite à nous faire de ce morceau de matière inerte, livré sans la moindre protection – ni eau, ni air, ni atmosphère – aux bombardements de l’espace, aux rayonnements solaires, à l’impact des météorites de toutes tailles. Un champ de tir perpétuellement labouré et retourné où, en l’absence de toute vie, les cicatrices du pilonnage spatial se conservent et s’additionnent indéfiniment. […]Ce sont les ingénieurs de la NASA, chargés de mettre au point les détails de l’expédition [NDLR : le programme Apollo], qui se félicitent le plus des résultats obtenus par Ranger VII. Ils savent désormais que, tout au moins sur la Mer des Nuées, le sol est solide, constitué par une sorte de roc spongieux comparable à la pierre ponce, et dépourvu de cette, poussière redoutée qui les avait conduits à imaginer d’étranges véhicules pour permettre à l’homme de circuler à là surface de notre satellite. Dès l’an prochain, deux nouveaux engins, identiques à Ranger VII, photographieront d’autres secteurs du sol lunaire. Ensuite, des stations seront mises en orbite autour de la Lune afin de pouvoir l’observer sous tous les angles et établir un véritable cadastre. Les clichés de Ranger VII ont déjà coûté aux Etats-Unis un milliard trois cents millions de francs. N’est-ce pas trop cher payé pour approcher un monde mort, un astre sur lequel il paraît impossible que l’homme puisse jamais s’installer durablement ? « Non », a tenu à répondre publiquement le Président Johnson en examinant ces photos. Mais ce n’est pas à la science qu’il a demandé des arguments. C’est là vraiment une bataille pour la première place dans le monde, a-t-il déclaré. Les Anglais ont dominé le monde en leur temps parce qu’ils avaient la maîtrise des mers. Ceux qui iront les premiers dans l’espace doivent fatalement être les premiers dans le monde de demain. »La semaine prochaine, retrouvez l’été 74 en archives.

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Publish date : 2024-07-20 13:00:00

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L’Express

Plus de 115 morts, un couvre-feu national… Que se passe-t-il au Bangladesh ?

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Un point de non-retour est atteint. Samedi 20 juillet, la police anti-émeute du Bangladesh a violemment réprimé le mouvement de contestation étudiant, tirant à balles réelles sur des manifestants dans la capitale Dacca, a constaté un journaliste de l’AFP.Initié début juillet contre une réforme des règles de recrutement dans la fonction publique, le développement du mouvement en manifestations quasi quotidiennes a fait au moins 115 morts cette semaine, selon un décompte de l’AFP de sources policières et hospitalières. Une violence inédite pour ce pays de 170 millions d’habitants, où le durcissement de la répression pousse les manifestants à réclamer la fin du pouvoir autocratique de la Première ministre Sheikh Hasina.Un système de quotas à l’origine des troubles »A bas la dictatrice », ont scandé cette semaine les manifestants lors de plusieurs défilés à Dacca, une mégalopole tentaculaire de 20 millions d’habitants. Ce samedi, ils étaient encore des milliers à s’être rassemblés dans le quartier de Rampura, à Dacca, notamment pour protester contre le couvre-feu imposé la veille par le gouvernement. L’armée a également été largement déployée samedi dans les villes du pays, face à l’échec de la police à maîtriser les troubles. Des foules en colère ont mis le feu jeudi à plusieurs bâtiments gouvernementaux.Si des dizaines de milliers de jeunes Bangladais réclament aujourd’hui la fin du mandat de la Première ministre Sheikh Hasina, ce n’était pourtant pas leur revendication au départ. Début juillet, les étudiants ont d’abord réclamé la fin d’un système de quotas, qui réserve plus de la moitié des emplois du secteur public, très recherchés, à des groupes spécifiques proches du pouvoir.Manifestation contre le système des quotas dans la fonction publique, le 16 juillet 2024 à Dacca, au BangladeshEn place depuis 1992, ce système avait été réduit après un premier mouvement étudiant, en 2018. Mais en juin dernier, la Haute Cour est revenue sur cette décision, ordonnant de réintroduire un quota réservant 30 % des postes de fonctionnaires aux enfants des combattants pour l’indépendance contre le Pakistan en 1971. Une décision prise comme un affront par les jeunes Bangladais : confrontés à une crise aiguë de l’emploi dans un pays qui peine à fournir du travail à ses habitants, ceux-ci voient dans ces quotas des outils pour récompenser les soutiens du parti au pouvoir, la Ligue Awami.Montée en tension après insultes et répressionLa contestation prend depuis une dizaine de jours un tournant. Mercredi 10 juillet, la Cour suprême du Bangladesh annonce suspendre temporairement ce système de quotas dans la fonction publique. Une réponse jugée insuffisante pour les manifestants qui réclament une abolition définitive du système. Des milliers d’étudiants érigent des barricades aux principaux carrefours de Dacca et bloquent les principales autoroutes reliant la capitale à d’autres villes, selon la police.Le lendemain, la police du Bangladesh use de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser des étudiants. Des affrontements éclatent entre groupes d’étudiants pro et anti quotas en début de semaine, et la répression policière s’accroît. Jeudi, le gouvernement annonce couper l’internet mobile, tandis que les forces de l’ordre interdisent tout rassemblement dans la capitale depuis vendredi. Au total, l’AFP dénombre 115 morts, ce samedi 20 juillet, dont plus de la moitié par des tirs de la police.Un bâtiment incendié par des étudiants opposés aux quotas dans la fonction publique, le 19 juillet 2024 à Dacca, au BangladeshPour Pierre Prakash, directeur pour l’Asie de l’ONG International Crisis Group, le gouvernement lui-même a provoqué la crise. « Plutôt que d’essayer de répondre aux griefs des manifestants, les actions du gouvernement ont aggravé la situation », déclare-t-il à l’AFP. La semaine précédente, la Première ministre du Bangladesh avait notamment attisé les tensions en comparant les manifestants aux Bangladais qui avaient collaboré avec le Pakistan. Une insulte toujours très virulente plus d’un demi-siècle après le conflit.Une remise en question du pouvoir autocratique »Se moquer d’eux était une insulte à leur dignité », affirme également à l’AFP Ali Riaz, professeur de politique à l’université américaine de l’Illinois. Selon cet expert, cela signifie aussi que les manifestants « n’ont aucune importance pour un régime qui n’a pas de comptes à rendre ».Sheikh Hasina, la Première ministre du Bangladesh, lors d’une cérémonie à Dacca, le 23 avril 2024Au-delà du système de quotas, la Première ministre Sheikh Hasina fait en effet face à une remise en cause plus large de ses vingt années de pouvoir autocratique, dont quinze ans d’affilée après avoir remporté un nouveau mandat en janvier. Son gouvernement est notamment soupçonné d’utiliser abusivement les institutions de l’Etat pour asseoir son emprise et éradiquer la dissidence, notamment par l’assassinat extrajudiciaire de militants de l’opposition.En l’absence d’élections véritablement concurrentielles depuis plus de quinze ans, « les Bangladais mécontents n’ont guère d’autre choix que les manifestations de rue pour faire entendre leur voix », analyse Ali Riaz. Face à un mouvement et une répression qui gagne en intensité, ces manifestations sont « peut-être le défi le plus sérieux lancé au régime de la Ligue Awami depuis son arrivée au pouvoir », avance ainsi Pierre Prakash, qui s’inquiète d’une « situation dangereuse » pour le pays.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/asie/plus-de-115-morts-un-couvre-feu-national-que-se-passe-t-il-au-bangladesh-CZQPLQ3UHNDSDOHJIX46ONAXYI/

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Publish date : 2024-07-20 17:27:13

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L’Express

Les Houthis affirment qu’Israël « paiera le prix » de ses frappes au Yémen

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La confirmation n’a pas tardé. L’armée israélienne a déclaré être à l’origine de frappes aériennes qui ont visé, samedi 20 juillet, Hodeida, ville du Yémen sous contrôle des rebelles Houthis. « Il y a peu, des avions de combat de l’armée israélienne ont frappé des cibles militaires du régime terroriste Houthi dans la région du port de Hodeida au Yémen, en réponse aux centaines d’attaques menées contre l’Etat d’Israël » par ces rebelles ces derniers mois, a indiqué l’armée dans un communiqué.Les Houthis avaient accusé plus tôt dans la journée de samedi l’Etat hébreu d’être à l’origine des bombardements. « Les raids de l’ennemi israélien sur les installations de stockage de pétrole dans le port de Hodeida », ont fait des morts et des blessés, a dit le ministère de la Santé des Houthis dans un communiqué publié par les médias dirigés par les rebelles, sans indiquer de bilan précis.Israël « payera le prix » de ses frappes au Yémen, a déclaré un responsable houthi peu après la confirmation par Israël de l’origine de ces frappes. Il s’agit des premières frappes annoncées par Israël contre le pays.De fortes explosions ont été entendues dans la ville portuaire située dans l’ouest du Yémen en guerre où les Houthis contrôlent de vastes régions du pays, selon un correspondant de l’AFP sur place. Les frappes sont intervenues au lendemain d’une attaque de drone revendiquée par les Houthis qui a fait un mort à Tel-Aviv.Des attaques en mer Rouge depuis novembreDisant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, en proie à la guerre entre Israël et le Hamas, les Houthis mènent depuis novembre des attaques contre des navires marchands présentés comme liés à Israël.Les attaques, en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, zones maritimes essentielles pour le commerce mondial, ont fait grimper les coûts d’assurance, incitant de nombreux transporteurs maritimes à naviguer par la pointe sud de l’Afrique, une route beaucoup plus longue.En décembre, les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont mis en place une force multinationale pour protéger la navigation dans cette zone stratégique et lancé depuis janvier, avec l’aide de Londres, de nombreuses frappes contre les Houthis au Yémen.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/les-houthis-affirment-quisrael-paiera-le-prix-de-ses-frappes-au-yemen-MMDTY4CUUBCKTEZZGZCTBFOM2Q/

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Publish date : 2024-07-20 18:49:09

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L’Express

Que sait-on de l’avancée du programme nucléaire iranien ?

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« La situation actuelle n’est pas bonne », a reconnu Antony Blinken. Vendredi 19 juillet, le secrétaire d’Etat américain s’est exprimé lors d’un forum sur la sécurité à Aspen (Colorado) à propos de la menace du développement d’une arme nucléaire par l’Iran.Alors que Téhéran nie toujours sa volonté d’en fabriquer une, le responsable des Affaires étrangères américaines a estimé que le pays avait réduit à « une ou deux semaines » le délai nécessaire pour produire les matières fissiles indispensables à la production d’une bombe nucléaire. Une déclaration qui fait écho aux alertes récentes sur l’accélération majeure du programme nucléaire iranien.Un taux d’uranium déjà proche du niveau militaireLa démarche iranienne s’est enclenchée en 2018. Sous l’impulsion de Donald Trump, les Etats-Unis décident alors de sortir de l’accord international JCPOA. Signé en 2015, cet accord prévoyait de réduire les sanctions économiques américaines contre l’Iran en échange d’une limitation de son programme nucléaire à un usage civil, tel que la production d’électricité.Si l’Iran reste signataire de cet accord aujourd’hui, Téhéran rompt peu à peu ses engagements depuis trois ans, comme le constate l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Celle-ci est chargée d’inspecter les usines iraniennes d’enrichissement d’uranium déclarées par l’Iran : « une usine en surface et une plus grande, souterraine, dans son complexe de Natanz, ainsi qu’une autre enterrée dans une montagne à Fordo », détaille l’agence de presse Reuters. Selon la degré d’énergie nucléaire que l’on souhaite produire, le minerai d’uranium doit contenir un pourcentage plus ou moins élevé d’un atome particulier : l’uranium 235. En vérifiant ces installations, l’AIEA s’assure donc que ce taux d’enrichissement reste assez bas pour empêcher la production d’une bombe nucléaire.Les installations nucléaires en IranBien que l’agence soit limitée dans ses capacités d’inspection depuis 2018, son dernier rapport trimestriel de juin est sans appel : l’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium jusqu’au niveau élevé de 60 %. Un taux bien au-dessus des 3 à 5 % nécessaires pour le nucléaire civil, et de plus en plus proche des 90 % obligatoires pour une application militaire. C’est ce niveau qui, selon Antony Blinken vendredi, pourrait être atteint par l’Iran en « une ou deux semaines ».Des capacités pour deux bombes nucléairesPar ailleurs, l’Iran semble accélérer la cadence. En juin, Téhéran a informé l’agence de l’ONU que le pays allait installer davantage de centrifugeuses dédiées à l’enrichissement sur ses sites de Natanz et de Fordow. Et ce, tout en continuant d’accumuler des stocks de cet uranium enrichi. Dans ce même rapport, l’AIEA estimait qu’à « la date du 11 mai 2024, le stock total d’uranium enrichi de l’Iran s’élevait à 6 201,3 kilos », bien au-dessus du plafond de 202,8 kilos fixé par l’accord de 2015. Dès lors, l’AIEA estime que la République islamique disposerait désormais de suffisamment de matière « pour deux armes nucléaires, selon la définition théorique de l’Agence », note Reuters.Pour autant, le processus d’armement et de miniaturisation de cette bombe pour l’intégrer à un missile balistique prendrait plus de temps que le simple enrichissement d’uranium à un niveau militaire. Cette estimation est toutefois beaucoup plus complexe, variant entre quelques mois et un an, car elle dépend du niveau de connaissance des experts nucléaires iraniens.Ainsi, les agences de renseignement américaines et l’AIEA croient savoir que l’Iran « a travaillé sur certains aspects de la militarisation […] jusqu’en 2009 » dans le cadre d’un « programme coordonné d’armes nucléaires » officiellement interrompu en 2003, rapporte Reuters. Fin mars 2023, le général américain Mark Milley évoquait quant à lui « plusieurs mois » nécessaires pour y parvenir, dans une déclaration officielle citée par le quotidien Wall Street Journal.Une voie diplomatique incertaineToutefois, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est voulu rassurant sur ce point vendredi : « Ils n’ont pas développé une arme, […] mais c’est quelque chose que nous surveillons de très près, bien sûr. » Une tâche de plus en plus difficile : bien que l’Iran répète ne pas chercher à créer de nucléaire militaire, le conseil des gouverneurs de l’AIEA a dénoncé en juin le manque de coopération de Téhéran.Pour autant, le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri, a déclaré cette semaine à au média américain CNN que Téhéran restait attaché à l’accord international de 2015 visant à limiter son programme nucléaire. Le secrétaire d’Etat américain a aussi répété vendredi que les Etats-Unis privilégiaient « la voie diplomatique ».Une stratégie qui a déjà fonctionné : à l’été 2023, un accord entre l’Iran et les Etats-Unis prévoyant le déblocage de fonds iraniens et la libération de prisonniers avait permis un net ralentissement d’enrichissement de l’uranium iranien. Toutefois, la perspective d’un possible retour de Donald Trump à la présidence américaine en novembre pourrait doucher les maigres espoirs restants.

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Publish date : 2024-07-20 14:08:39

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L’Express

Assemblée nationale : Eric Coquerel réélu à la présidence de la commission des Finances

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Six sur huit. Le camp présidentiel a obtenu la grande majorité des présidences de commission à l’Assemblée nationale, ce samedi 20 juillet, mais l’Insoumis Eric Coquerel a été réélu à la présidence de la commission des Finances. Cette dernière, dévolue à l’opposition, était aussi convoitée par la droite.Florent Boudié (Ensemble pour la République, macroniste) a été élu président de la puissante commission des Lois, le MoDem Jean-Noël Barrot à la commission des Affaires étrangères, Paul Christophe (Horizons) à celle des Affaires sociales, Antoine Armand (Ensemble) à celle des Affaires économiques, Sandrine Le Feur (Ensemble) à celle du développement durable, Jean-Michel Jacques (Ensemble) à celle de la Défense. La socialiste Fatiha Keloua Hachi a arraché la présidence de la commission des Affaires culturelles.Cette semaine ont été déterminés les postes les plus stratégiques de la nouvelle Assemblée nationale, élue après les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Yaël Braun-Pivet a été reconduite de justesse au perchoir, tandis que la gauche a obtenu la majorité absolue des sièges au Bureau de l’Assemblée nationale.Plus d’informations à suivre.

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Publish date : 2024-07-20 12:38:54

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L’Express

Paris 2024 : « Non, M. le président du CIO, la République islamique d’Iran n’est pas un Etat démocratique »

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« Monsieur,Le 19 mars 2024, vous avez accordé un entretien au journal Le Monde. À la question « Le prochain président du CIO pourrait-il être issu d’un pays non démocratique ? », vous avez répondu : « Il faudrait déjà me donner la définition d’un pays non démocratique ». Vous avez alors conclu cette interview en précisant que le président du CIO devait « être prêt à porter haut les valeurs de l’olympisme » mais « respecter le fait que, dans certaines cultures, puissent exister des manières différentes de porter ces valeurs. »Ce relativisme s’applique-t-il à la « République » Islamique d’Iran, qui fait partie des pays retenus par le CIO pour participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 ?Le 8 mars 2024, la Mission internationale indépendante (FFMI), créée en novembre 2022 par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour enquêter sur la détérioration de la situation des droits de l’Homme en République Islamique d’Iran, a rendu son premier rapport. Celui-ci ne souffre aucune ambiguïté : exécutions extrajudiciaires, force meurtrière disproportionnée, tortures, viols, arrestations arbitraires et disparitions forcées figurent parmi les nombreuses violations des droits qui constituent, selon les propres mots de la mission d’enquête, des « crimes contre l’humanité ». Dans un nouveau rapport publié le 4 avril 2024, l’ONG Amnesty International déclare que l’Etat iranien « persiste dans sa folie meurtrière, transformant ses prisons en véritables lieux de massacres ».La République Islamique n’est pas un état démocratiqueNon, Monsieur Bach, la République Islamique n’est pas un état démocratique. Ce régime bafoue sous nos yeux les droits de l’Homme les plus élémentaires et, a fortiori, la charte olympique. Le meurtre, par des agents de l’Etat, d’une femme qui refuse de se couvrir les cheveux n’a rien de culturel. L’apartheid sexuel que subissent 40 millions d’Iraniennes depuis 45 ans n’a rien de culturel. La pendaison en place publique de protestataires pacifiques n’a rien de culturel. Le fait d’amputer pour vol ou d’éborgner délibérément des manifestantes inoffensives n’a rien de culturel. La condamnation à mort de prisonniers politiques, comme Toomaj Salehi, artiste et défenseur des droits de l’Homme, n’a rien de culturel. Ce sont autant de pratiques barbares qui visent à terroriser la population et à étouffer toute forme de contestation afin de se maintenir au pouvoir. La liberté, des femmes et des hommes, n’est pas une valeur relative ; tout être humain y aspire. Prétendre le contraire relève au mieux de l’ignorance ou d’un orientalisme nauséabond, au pire de la malhonnêteté intellectuelle.La République Islamique est un Etat totalitaire qui commet quotidiennement des crimes contre l’humanité sur sa propre population. Le CIO pourra nous rétorquer qu’il ne peut se montrer plus exigeant que les Nations unies, qui n’ont jamais engagé de procédure criminalisant ce régime. Il dispose néanmoins, dans sa charte olympique, d’outils lui permettant de refuser les diktats d’un régime qui impose l’apartheid sexuel à travers l’obligation pour les athlètes féminines du port du voile et l’interdiction de certaines disciplines sportives. Autant de diktats contraires au principe de non-discrimination et à la règle 50.2 interdisant toute démonstration politique, religieuse ou raciale dans un lieu, site ou emplacement olympique.Au lieu de cela, le CIO permet à la République Islamique de se livrer, devant les spectateurs du monde entier, au prosélytisme assumé d’un modèle sportif discriminatoire à l’égard de plus de la moitié de l’humanité, trahissant ainsi la charte olympique. L’apartheid sexuel, institutionnalisé, impacte aussi le sport, tout comme le faisait l’apartheid racial imposé par l’Union sud-africaine, exclue pendant 30 ans des Jeux olympiques. En vertu de la charte olympique et de la déclaration universelle des Droits de l’Homme, le régime des mollahs n’a rien à faire aux Jeux olympiques. Sa place est devant la justice pénale internationale. »Premiers signataires :Mitra Hejazipour – Grand Maître International Féminin d’échecs ; Mahyar Monshipour – Champion du monde de boxe ; Marzieh Hamidi – Championne afghane de taekwondo ; Annie Sugier – Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes ; Arlette Zilberg – Militante féministe ; Hilda Dehghani-Schmit – Prix international de la laïcité 2024 ; Hirbod Dehghani-Azar – Avocat au Barreau de paris, Prix International de la Laïcité 2024 ; Lilas Pakzad – Historienne d’Art ; Catherine Louveau – Sociologue, Professeure Émérite Des Universités ; Chantal Crabere – Professeure d’EPS ; Michèle Vianès – Regards de femmes ; Jean-Marie Brohm – Sociologue, Professeur émérite des universités ; Patricia Costantini – cadre ministère des sports retraitée ; Céline Masson – Professeure des universités, psychanalyste ; Martine Benoit – Professeure des universités ; François Rastier – Directeur de recherche ; Annette Guillaumin – Enseignante retraitée ; André Tiran – Professeur de sciences émérite ; Renée Fregosi – Philosophe et politologue ; Stéphane Héas – Sociologue, Professeur des universités ; Nicole Raffin – Militante laïque, féministe, universaliste ; Fabien Ollier – Directeur de la revue « Quel Sport ».Collectifs et Associations :This Is A Revolution ; Norouz ; Femme Azadi ; Collectif Contre Le Terrorisme ; Mouvement Pour La Paix Et Contre Le Terrorisme (MPCT) ; Les Citadelles ; European Iranian Woman For Secular Democracy ; Libres Mariannes ; La Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) ; Forum Femmes Journalistes Méditerranée ; Réseau Féministe Universaliste Et Laïque ; Band Of Sisters ; Association EGALE Egalité Laïcité Europe.

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Publish date : 2024-07-20 09:15:00

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L’Express

Nouvelle-Calédonie, un parfum de chaos : ces signaux qui laissent craindre le pire

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La fumée a parfois un parfum d’apocalypse. Dans la moiteur de la nuit calédonienne, ce mardi 16 juillet, un incendie criminel a ravagé plusieurs bâtiments de la paroisse de Saint-Louis, au cœur de la commune du Mont-Dore, au sud de l’archipel. « Ces derniers jours, j’ai vu les bâtisses de la mission s’allumer les unes après les autres. D’abord le presbytère, la maison des sœurs Les Petites Filles de Marie, les salles paroissiales… Et pour finir, l’église », soupire Mgr Michel-Marie Calvet, archevêque de Nouméa. L’homme de foi n’a pas immédiatement « vu » de ses yeux les événements : coincé à 12 kilomètres de la paroisse, dont la route principale vient juste d’être déblayée par les forces de l’ordre, il n’a pu constater les dégâts qu’en vidéo.Pour qui connaît la Nouvelle-Calédonie, le symbole est lourd. Fondée en 1860, l’église a un temps été surnommée « le petit Vatican » en raison de son rayonnement spirituel dans la région. « C’est un sanctuaire, un morceau de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie qui part en fumée », s’alarme Roch Wamytan, président indépendantiste du Congrès et grand chef de Saint-Louis. Symptôme d’une violence hors de contrôle, l’incendie a eu lieu sur les terres mêmes de la tribu dirigée par cette figure incontournable de la lutte indépendantiste. Ces départs de feu sont une réponse à la mort de Rock Victorin Wamytan – son petit-cousin –, 38 ans, tué par un tir de riposte du GIGN le 10 juillet alors qu’il visait lui-même des forces de l’ordre. « Nous sommes confrontés à un déferlement de violence, reprend Mgr Calvet. La situation a complètement dérapé. »Départs en sérieDepuis le début des émeutes, déclenchées le 13 mai en réaction au projet de loi constitutionnel sur le dégel du corps électoral – depuis suspendu –, le territoire vit au rythme des barrages, des émeutes et des incendies. Deux mois plus tard, le retour au calme que laissait présager l’envoi express de plus d’une trentaine d’escadrons de gendarmerie et de CRS se fait attendre. Aujourd’hui fuie par une partie de ses habitants – le Caillou a perdu près de 10 000 personnes depuis 2014 –, ravagée par les émeutes, la Nouvelle-Calédonie ouvre un chapitre incertain de son existence. Le signal envoyé aux dernières législatives, où un député indépendantiste, Emmanuel Tjibaou, est entré à l’Assemblée pour la première fois depuis trente-huit ans, en dit long sur l’état d’esprit d’une partie de la population. »La Nouvelle-Calédonie a perdu des milliers de personnes depuis quinze ans, lassées de l’instabilité. Si on ne rétablit pas l’ordre et qu’on ne réinjecte pas de l’argent dans l’économie, la déstabilisation va continuer, estime Nicolas Metzdorf, député de la 1re circonscription et fervent défenseur de la Nouvelle-Calédonie française. Aux législatives, les indépendantistes ont fait 10 000 voix de plus avec un corps électoral ouvert. » Comprenez, en l’occurrence : écœurés par les émeutes, capables de partir, les « Caldoches » et métropolitains quittent l’archipel, rééquilibrant la démographie au profit des indépendantistes.L’idée de l’indépendanceMais pour quel débouché ? A Paris comme à Nouméa, on peine à dégager un scénario détaillé, même si une idée se dessine. « C’est la politique du chien crevé au fil de l’eau, fulmine un observateur proche du dossier. Nous vivons une tragédie, et chaque jour qui passe éloigne une possibilité autre que l’indépendance. » Le mot est prononcé avec de moins en moins d’embarras par les « calédologues », ce petit cercle de hauts fonctionnaires fins connaisseurs de la Nouvelle-Calédonie. « La question est : dans quelles conditions ?, s’interroge Milakulo Tukumuli, président de l’Eveil océanien. La dernière vraie période d’instabilité institutionnelle française a eu lieu en 1958, pendant la crise algérienne. Soixante-six ans plus tard, la Nouvelle-Calédonie est la nouvelle Algérie. » Le représentant de la communauté wallisienne et futunienne de l’île aime les formules chocs et les images bien troussées. Mais les ravages subis par l’archipel ces dernières semaines rendent chaque jour plus tangible le traumatisme historique qu’il esquisse.L’évaluation des dégâts est un exercice vertigineux : 650 entreprises sinistrées, 7 000 emplois supprimés par les émeutes, plus de 2 milliards d’euros de dégradations… « Les entreprises ont à peine été indemnisées de moitié par les assurances, elles manquent de trésorerie. Dans Nouméa, des gens ne pourront bientôt plus manger à leur faim », s’inquiète une source proche des milieux économiques. Un vague espoir avait peut-être pu naître avec la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie le 24 mai, et la création d’une « mission du dialogue » portée par trois hauts fonctionnaires fins connaisseurs du dossier. Entre-temps, la dissolution de l’Assemblée nationale est passée par là, et le « Caillou » a perdu ses interlocuteurs parisiens. Son avenir s’assombrit et ses liens avec Paris se distendent.Remplacement prévu du haut-commissaireLa capitale, concentrée sur ses propres embûches politiques, ne semble plus regarder les événements en Nouvelle-Calédonie que d’un œil distrait. Certes, l’Elysée consulte, s’enquiert de la situation auprès des élus de Nouvelle-Calédonie, de ses forces économiques. Patrice Faure, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron et haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie entre 2021 et 2023, surveille la situation. Pendant l’entre-deux-tours, François de Keréver et Victor Blonde, respectivement conseillers outre-mer et participation publique, consommation et concurrence de l’Elysée, ont notamment reçu un représentant des milieux économiques calédoniens. Une heure quinze lui a été accordée, au cours de laquelle l’homme a pu développer un copieux PowerPoint illustrant l’ampleur de la catastrophe. « Mais la crise calédonienne n’est pas un dossier qui peut être géré constamment par l’Elysée. D’une part parce que le président n’a pas le temps de s’y consacrer au quotidien, et ensuite parce qu’Emmanuel Macron n’est pas un facteur apaisant dans l’archipel », estime Jean-Jacques Urvoas, ancien garde des Sceaux et rapporteur en 2015 de la mission d’information permanente sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement démissionnaire ne facilite pas les choses, et prive le « dossier calédonien » de tout portage politique.L’interlocuteur représentant l’Etat sur place, le haut-commissaire Louis Le Franc, est de plus en plus contesté pour sa doctrine de maintien de l’ordre, jugée tour à tour trop timorée – ou pas assez. « Il est depuis plusieurs semaines question de le remplacer, mais trouver le profil idoine est très difficile : il doit avoir à la fois un aspect flic ainsi qu’un côté politique très fin, estime un proche du dossier. Ces personnes se comptent sur les doigts d’une main et n’ont aucune envie d’être haut-commissaire dans la pétaudière qu’est devenue la Nouvelle-Calédonie. » La perle rare aurait toutefois été trouvée ces derniers jours. Elle aurait dû être nommée mardi 16 juillet en conseil des ministres – avant d’être bloquée par Gérald Darmanin avec les nominations des autres préfets, dommage collatéral des guerres intestines auxquelles se livrent à Paris les membres de l’exécutif.Loyalistes et indépendantistes divisésDans le tango à trois – Etat, loyalistes, indépendantistes – qui s’est noué depuis les accords de Matignon en 1988, puis de Nouméa dix ans plus tard, le premier est aux abonnés absents. Une partie du second, désignée par les urnes, opte pour un discours de plus en plus radical, comme Sonia Backès, cheffe de file du camp loyaliste et ex-secrétaire d’Etat à la souveraineté du gouvernement Borne. Lâchée par Paris et une partie de son camp – dont les enfants de Jacques Lafleur, figure emblématique de la Nouvelle-Calédonie française –, la présidente de la province Sud est allée jusqu’à questionner l’intégrité de l’élection d’Emmanuel Tjibaou. « L’Etat n’a pas permis que cette élection se passe de manière démocratique et transparente », a-t-elle lâché le 7 juillet, dès l’annonce du second tour du scrutin. Nouvelle escalade une semaine plus tard, lors d’un discours prononcé dimanche 14 juillet. « Le monde kanak et le monde occidental ont, malgré plus de 170 années de vie commune, des antagonismes encore indépassables », a-t-elle estimé, proposant « une réforme institutionnelle visant à l’autonomisation des provinces ». Une partie de la classe politique locale s’en indigne encore, sonnée par ce ballon d’essai en forme de provocation. « La partition n’est pas une solution pour un pays, c’est sa tombe, fulmine Philippe Gomès, chef du parti modéré Calédonie ensemble, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie jusqu’en 2011. Sonia Backès propose un apartheid. » Divisés en interne, les loyalistes doivent donc composer avec une représentante de plus en plus isolée dans son propre camp.Les moins sévères avec la position adoptée par la cheffe de file des loyalistes sont, finalement, ses plus féroces adversaires. « Tout le monde s’est fâché contre elle, mais je le prends comme une simple proposition, tempère Roch Wamytan. Elle part du principe que tout est à reconstruire. Ce n’est pas tout à fait vrai, mais il faut bien que quelqu’un pose son projet sur la table pour que l’on puisse discuter. » Déconcertant Roch Wamytan, qui s’affiche prêt à la discussion alors même que le parti dont il est membre du comité directeur, l’Union calédonienne (UC), demande l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie dès le 24 septembre 2025. En juin, son président, Daniel Goa, l’a même demandée pour le 24 septembre… de cette année, encourageant « la résistance inattendue et surprenante face aux forces spéciales françaises » de la jeunesse kanak restée sur les barrages. Cette cacophonie interne à l’Union calédonienne est à l’image du reste du camp indépendantiste.Signes inquiétantsProfondément divisées, les différentes composantes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), dont fait partie l’UC, ne parviennent même pas à s’entendre sur la date de son congrès annuel. Ajourné de juin à juillet, il le sera à nouveau de juillet à août. Au cœur du litige se trouve notamment la participation aux discussions de membres de la CCAT, le bras armé du FLNKS soupçonné d’avoir coordonné les barrages depuis le mois de mai. Sept militants du comité, dont son leader, Christian Tein, sont en détention provisoire dans autant de prisons de l’Hexagone. Dépassés par leur base, les caciques indépendantistes tentent de temporiser. « Le report du congrès du FLNKS est le signe le plus inquiétant de ces derniers mois, souligne Jean-Jacques Urvoas. Sans discussion entre indépendantistes, il va leur être impossible de dégager leur position, et donc d’arriver à la table des négociations avec un mandat commun. » Dont acte : tout en revendiquant la « pleine souveraineté pour la Kanaky », Roch Wamytan refuse pour l’instant d’avancer tout mode d’emploi, préférant s’en remettre à la décision d’un congrès qui se fait attendre. Dans l’interlude, le FLNKS s’agite, demandant « le départ immédiat des forces françaises » de l’archipel malgré les émeutes, ou participant à un « congrès des colonies françaises » organisé en Azerbaïdjan.Pendant ce temps, la Nouvelle-Calédonie brûle. « L’incertitude est totale à Paris, le FLNKS refuse de tenir son congrès et de dégager une position, Sonia Backès et les loyalistes sont arc-boutés sur la leur », résume Milakulo Tukumuli. Le cadre de l’accord de Nouméa parti en fumée après le troisième référendum, les Calédoniens cherchent une nouvelle boussole. Avec, cette fois, la sensation d’un inexorable glissement : celui d’une possible séparation de la France et de la Nouvelle-Calédonie, que Paris devrait forcément gérer. « Les indépendantistes sont majoritaires et ils le savent. C’est pour ça qu’ils ont boycotté le troisième référendum, veut croire un interlocuteur dans l’entourage de l’exécutif. Ils n’ont pas du tout prévu l’après, et il faut qu’on discute avec eux, en imaginant peut-être un statut d’Etat associé, qui laisserait la Nouvelle-Calédonie très proche de nous. » En l’absence d’interlocuteurs, difficile, toutefois, de dégager une solution. « Je rappelle qu’il y a eu trois non aux référendums sur l’indépendance, s’agace Nicolas Metzdorf. Aujourd’hui, l’urgence est avant tout sociale. Nous avons un territoire qui s’appauvrit, qui subit les conséquences de la guerre sans avoir la guerre. » Dans l’indifférence générale, la Nouvelle-Calédonie s’enfonce dans le chaos.

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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2024-07-19 16:00:00

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L’Express

L’occupation de territoires palestiniens par Israël est « illégale », juge la CIJ

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Les rebelles houthistes du Yémen, un mouvement soutenu par l’Iran, ont revendiqué ce vendredi 19 juillet une attaque de drone qui a provoqué une explosion ayant fait un mort, tôt ce matin dans le centre de Tel-Aviv, en Israël. « La force aérienne des drones au sein des forces armées yéménites […] a mené une opération militaire qualitative, en ciblant l’un des objectifs importants dans la zone occupée de Jaffa, connue en Israël sous le nom de Tel-Aviv », a indiqué leur porte-parole militaire, Yahya Saree, dans un communiqué. Cette attaque survient après plus de neuf mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.Les infos à retenir⇒ L’occupation de territoires palestiniens par Israël est « illégale », dit la Cour internationale de Justice⇒ Netanyahou qualifie de « décision mensongère » l’avis de la CIJ⇒ Attaque sur Tel-Aviv : Israël promet une vengeance « décisive »L’occupation de territoires palestiniens par Israël est « illégale » (Cour internationale de Justice)La plus haute juridiction de l’ONU a estimé ce vendredi que l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 était « illégale », ajoutant qu’elle devait cesser « le plus rapidement possible ».Une cinquantaine d’Etats ont témoigné dans cette affaire sans précédent. L’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, n’est pas contraignant mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.Netanyahou qualifie de « décision mensongère » l’avis de la CIJ, la présidence palestinienne salue une décision « historique »Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a qualifié ce vendredi de « décision mensongère » l’avis de Cour internationale de justice de l’ONU rendu plus tôt et jugeant « illégale » l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967. « Les Juifs ne sont pas des occupants sur leur propre terre », a balayé Benyamin Netanyahou dans une réaction partagée par le bureau du Premier ministre. « Aucune décision mensongère à La Haye (siège de la CIJ) ne peut déformer la vérité historique » et « la légalité des colonies israéliennes » ne « peut pas être contestée », a-t-il ajouté.La présidence palestinienne, de son côté, a salué une décision « historique ».Attaque sur Tel-Aviv : Israël promet une vengeance « décisive »Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a promis ce vendredi de venger de manière « décisive » l’attaque de drone revendiquée par les rebelles yéménites houthis ayant fait un mort dans la nuit à Tel-Aviv. »Comme nous en avons fait la preuve jusqu’à ce jour, cette fois encore le système de défense et de sécurité [israélien] fera payer de manière décisive et par surprise quiconque essaye de faire du mal à Israël ou envoie des terroristes contre lui », affirme Yoav Gallant dans un message sur son compte X (ex-Twitter).Une « erreur humaine » a empêché l’interception du droneL’attaque aérienne est survenue ce vendredi matin à 3 h 12, lorsqu’un drone s’est abattu sur « un immeuble d’habitation près du consulat américain de Tel-Aviv », a expliqué un responsable militaire israélien lors d’un point de situation auprès de la presse. Il s’agissait d’un « très grand drone qui peut parcourir de grandes distances », a assuré ce responsable, qui n’écarte à ce stade aucune hypothèse sur son origine, après que les rebelles yéménites houthistes ont revendiqué l’attaque dans la matinée.Le drone avait été détecté par l’armée israélienne mais « une erreur humaine » a fait que les « systèmes d’interception et de défense n’ont pas été activés », a-t-il ajouté. « Aucune alarme n’a sonné. Cela fait partie de ce sur quoi on enquête. Aucune alarme n’a sonné à Tel-Aviv parce que ce n’était pas activé », a complété le responsable militaire.Raids israéliens au Liban : cinq morts dont un commandant du HezbollahDes frappes israéliennes au Liban ont tué jeudi au moins cinq personnes, dont un commandant du Hezbollah libanais, selon une source proche du mouvement chiite et une source de sécurité. « Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans une frappe israélienne sur une habitation près de Jmaijmeh », dans le sud du Liban, a déclaré à l’AFP une source de sécurité libanaise, sans préciser s’il s’agissait de civils ou de combattants.Le Hezbollah a annoncé que deux de ses membres figuraient parmi les morts, dont Ali Jaafar Maatouq. Une source proche du mouvement islamiste l’a présenté comme « un commandant de la force Al Radwan », unité d’élite du Hezbollah. Une information confirmée par l’armée israélienne, qui a ajouté avoir tué « un autre commandant responsable des opérations de la force Al Radwan » à Majdal Selm, près de Jmaijmeh. Son décès n’a toutefois pas été confirmé dans l’immédiat par des sources libanaises.Le virus de la polio détecté dans les eaux usées de GazaLa présence du virus responsable de la polio a été détectée dans plusieurs échantillons d’eaux usées de la bande de Gaza, a annoncé jeudi le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, dénonçant une « catastrophe sanitaire ». « Les résultats de tests, effectués sur des échantillons d’eaux usées en coordination avec l’Unicef [ont] montré la présence du virus de la polio », écrit ainsi le ministère dans un communiqué.Cette détection « dans les eaux usées qui s’écoulent entre les tentes des déplacés […] laisse présager un véritable désastre sanitaire et expose des milliers d’habitants au risque de contracter » cette maladie, ajoute le ministère, qui appelle à « l’arrêt immédiat de l’agression israélienne ». De son côté, le ministère de la Santé israélien a indiqué dans un communiqué que la présence d’un virus de la polio « de type 2 a été relevée dans des échantillons d’eaux usées de la région de Gaza ». Il s’agit, selon le site Internet de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’une souche considérée comme ayant été éradiquée en 1999.Netanyahou bloque la création en Israël d’un hôpital pour les enfants de GazaLe Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annulé un ordre de son ministre de la Défense de bâtir un hôpital de campagne en Israël pour soigner des enfants palestiniens de Gaza, a annoncé jeudi son bureau.Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, avait annoncé la veille dans un communiqué qu’il avait donné ordre de monter un hôpital « temporaire » en Israël pour soigner les enfants de Gaza, dont les pathologies ne peuvent être prises en charge dans le territoire palestinien dévasté par la guerre et où le système de santé est exsangue. « Le Premier ministre a annulé l’ordre et, pour des raisons politiques, bloqué une solution humanitaire », a déclaré un responsable israélien à l’AFP, sous couvert de l’anonymat.La CIJ rend aujourd’hui son avis sur l’occupation israélienneLa Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’ONU, rend ce vendredi à 15 heures un avis sur les conséquences légales de l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967. Une affaire sans précédent dans laquelle une cinquantaine d’Etats ont témoigné.Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un « avis consultatif » non contraignant sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem Est ». Tout avis rendu par la CIJ, qui siège à La Haye, ne serait pas contraignant, mais il pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël au regard de la guerre à Gaza.

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Publish date : 2024-07-19 17:19:57

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L’Express

A Gaza, une « catastrophe sanitaire » : le virus de la polio découvert dans les eaux usées

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« Les eaux usées et les ordures jonchent les rues dévastées. L’odeur des déchets fermentés imprègne l’air. Cette situation constitue un terrain propice à la propagation des maladies », raconte le Dr. Hanan Balkhy, directrice régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Peuplée par près de 2,4 millions d’habitants pour une superficie d’à peine 360 km², la bande de Gaza souffre de son hyperdensité. Avec les destructions des infrastructures, 370 000 logements détruits début mai selon un rapport de l’ONU, et la concentration des opérations militaires sur les foyers urbains – Gaza puis Rafah – près de 1,9 million de personnes ont été déplacées, trouvant refuge dans des camps de fortune.Avec l’arrêt de la collecte des détritus, est apparu le phénomène des « montagnes de déchets » commenté et analysé dans un article du Financial Times, fin mai. Visibles depuis des images satellites, elles sont 140 à avoir été recensées sur l’ensemble du territoire gazaoui par le média américain, épaulé dans sa tâche par l’ONG néerlandaise PAX for Peace. »La pollution issue du conflit » risque « d’aggraver la crise sanitaire », alerte l’ONG néerlandaise PAX for the Peace, dans une note publiée le 18 juillet. « Comme il fait plus chaud, il y a plus de problèmes. Au-delà de la puanteur, il y a le risque des maladies et la prolifération de rongeurs ou de moustiques qui favorisent d’autant plus la propagation des maladies », déplore Louise Wateridge, porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).Et maintenant, la polio…Justement, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé avoir détecté, jeudi 18 juillet, la présence de la poliomyélite dans des « eaux usées », à la suite de tests réalisés « en coordination avec l’Unicef ». Cette annonce est appuyée par le ministère de la Santé israélien. Par un communiqué, l’administration du pays hébreu a affirmé que des échantillons ont été « testés dans un laboratoire israélien agrée par l’OMS » et ont révélé la présence d’un virus de la polio « de type 2 », censé être éradiqué depuis 1999. Dans le sud de Gaza, il n’y a plus de traitement des eaux usées depuis que ne fonctionne plus, faute de carburant, la station de pompage de Deir el-Balah. Pour l’heure, aucun cas de poliomyélite n’a été détecté dans la bande de Gaza, a déclaré ce vendredi l’OMS. Mais cette découverte est jugée « extrêmement préoccupante » par Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS. L’agence onusienne, d’autres agences de l’ONU et le ministère de la Santé de Gaza contrôlé par le Hamas, sont en train d’essayer de déterminer l’ampleur de la propagation du poliovirus, a souligné Christian Lindmeier. « Une réponse rapide est essentielle pour empêcher la propagation du virus », insiste t-il, soulignant les conditions très difficiles sur le terrain.La quantité d’eau disponible à Gaza s’est effondrée de « 94 % » depuis le début du conflit selon un rapport d’Oxfam, publié en juillet. L’ONG accuse le gouvernement de Netanyahou de provoquer « une catastrophe sanitaire mortelle ». La quantité d’eau disponible pour un Gazaoui n’est plus que de 4,74 litres par jour, soit « moins du tiers de la quantité minimum recommandée dans les situations d’urgence. » La poliomyélite se contracte notamment par l’ingestion d’eau contaminée. @lexpress Israël fait face à une vive condamnation après un bombardement à Rafah qui a fait au moins 45 morts. Notre analyse. #sinformersurtiktok #apprendresurtiktok rafah gaza #israel ♬ son original – L’Express – L’Express Considérée comme endémique dans seulement deux pays du monde – au Pakistan et en Afghanistan – la maladie a été grandement contenue grâce à la politique de vaccination menée par l’OMS. « Les cas dus à un poliovirus sauvage ont diminué de plus de 99 % depuis 1988, passant de 350 000 cas dans plus de 125 pays à six cas recensés en 2021 », présente l’entité onusienne. Une fois infecté par cette maladie virale, il est possible dans certains cas – si elle migre au niveau du cerveau – de voir certains de ses membres paralysés.Qualifiée de « menace silencieuse » par l’ONU, la crise des déchets pourrait contribuer à la projection de 186 000 morts anticipée par The Lancet et relayée par le média britannique The Guardian. Ce dernier évoque les « victimes indirectes de la guerre », provoquées par « la malnutrition, le manque de médicaments et les conditions de vie insalubres ». Depuis le début de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, 38 848 personnes seraient mortes selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

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