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Ukraine : Sergueï Choïgou, l’ex-ministre de la Défense, est en visite à Téhéran

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Un coup de pouce supplémentaire pour repousser les avancées russes. Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, Kiev plaidait pour que lui soient livrés des F-16 dans l’espoir de mettre fin à la domination russe dans les airs et mieux protéger ses villes et ses troupes contre les bombardements incessants. C’est désormais chose faite.Les infos à retenir Ukraine : un haut responsable russe en visite à Téhéran⇒ En Russie, un pianiste opposé au conflit en Ukraine meurt en prison⇒ L’Ukraine a reçu ses premiers avions F-16, a annoncé dimanche le président Volodymyr ZelenskyBiélorussie : l’UE renforce ses sanctions en ajoutant 28 noms à sa liste noireL’Union européenne a renforcé lundi ses sanctions contre le Bélarus en ajoutant les noms de 28 personnalités à une liste d’individus interdits de séjour dans l’UE en raison de leur implication « dans la répression interne et les violations des droits humains » dans ce pays. Il s’agit d’une vaste liste noire établie à partir d’août 2020, après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko. Ce dernier et des membres de sa famille comptent parmi les sanctionnés.Après les nouveaux ajouts, ces sanctions -à savoir un gel des avoirs et une interdiction de séjour dans l’UE-, concernent désormais 261 individus et 37 entités, a précisé dans un communiqué le Conseil de l’UE, l’institution représentant les 27 pays membres. Parmi les 28 personnalités qui rejoignent la liste figurent des magistrats, procureurs, responsables du système pénitentiaire, ainsi que des figures connues des médias, dont Irina Akulovich, patronne de l’agence de presse nationale BelTA, et le présentateur télé Nikita Rachilovsky.Ukraine : un haut responsable russe en visite à TéhéranUn haut responsable russe, l’ex-ministre de la Défense Sergueï Choïgou, est arrivé lundi à Téhéran pour une visite destinée à approfondir la coopération entre la Russie et l’Iran, en pleine menace d’escalade militaire avec Israël. Celui qui occupe le poste de secrétaire général du Conseil de sécurité russe, doit évoquer le renforcement des relations bilatérales, les questions économiques, sécuritaires et la situation régionale et mondiale, ont indiqué les agences de presse russes.Il doit notamment s’entretenir avec le président iranien Massoud Pezeshkian, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Ali Akbar Ahmadian et le chef d’état-major de l’armée Mohammad Bagheri.En Russie, mort en prison d’un pianiste opposé au conflit en UkrainePavel Kouchnir, un pianiste russe, emprisonné après avoir critiqué l’attaque contre l’Ukraine, est mort en détention, ont rapporté des ONG et ses proches, en pleine répression de toute dissidence en Russie. Âgé de 39 ans, il est mort à une date indéterminée dans une maison d’arrêt à Birobidjan, ville située dans une région reculée de l’Extrême-Orient, frontalière de la Chine. Sa mort n’a pas été annoncée officiellement. Contactée lundi par l’AFP, l’administration pénitentiaire locale n’a pas souhaité réagir. »Nous avons reçu des lettres de ses codétenus et venant de ce centre de détention, il n’y a plus de doutes sur le fait qu’il est décédé », a déclaré samedi Olga Romanova, responsable en exil d’une ONG défendant les détenus russes, au média Current Times. Selon Olga Romanova, il serait mort alors qu’il menait une grève de la faim.L’Ukraine dit avoir intercepté 24 drones kamikazes lancés par la RussieDans la nuit du 5 août, la Russie a lancé 24 drones suicides Shahed en direction de l’Ukraine. Ils ont été lancés des environs de Primorsko-Akhtarsk et de Koursk. Tous ont été interceptés par l’armée de l’air ukrainienne, selon les autorités.Le Mali annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec l’UkraineLe Mali a annoncé dimanche rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine après qu’un haut responsable ukrainien a, selon Bamako, avoué « l’implication » de Kiev dans une lourde défaite de l’armée malienne et du groupe paramilitaire russe Wagner fin juillet lors de combats avec les séparatistes et des djihadistes.Le gouvernement de transition du Mali a décidé de la « rupture avec effet immédiat de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine », a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Le gouvernement du Mali « a pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Andriy Yusov, porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, a avoué l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d’éléments des Forces de Défense et de Sécurité maliennes à Tinzawatène, ainsi que des dégâts matériels », dénonce Abdoulaye Maïga dans le communiqué.La base aérienne russe de Morozovsk dans l’oblast de Rostov endommagéeL’état-major ukrainien a annoncé, samedi, une attaque contre l’aérodrome militaire de Morozovsk, dans l’oblast de Rostov, avec un barrage massif de drones kamikazes. Ils ont notamment visé les entrepôts où sont stockées des bombes aériennes guidées.L’opération a été menée par le service de sécurité d’Ukraine, la direction générale du renseignement du ministère de la défense (HUR), selon le communiqué. La Russie a annoncé avoir intercepté 75 drones ukrainiens. Tandis que le site ukrainien Defense Express affirme, de son côté, que 18 drones ont atteint leur cible.L’Ukraine a reçu ses premiers avions F-16Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche avoir enfin reçu ses premiers chasseurs F-16, ces avions de guerre de fabrication américaine attendus depuis des années par Kiev qui espère les utiliser pour repousser l’avancée des forces russes. Cette annonce intervient alors que la situation reste tendue sur le front. L’Ukraine a annoncé dimanche l’évacuation des enfants et de leurs parents de plusieurs localités dans la région de Donetsk (est), proches de zones où la Russie a revendiqué de nouvelles avancées ces derniers jours. »Nous avons mené des centaines de réunions et négociations » avec les alliés pour obtenir ces avions et renforcer la défense aérienne du pays et « nous avons souvent entendu les mots’c’est impossible’en réponse », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une cérémonie dans un lieu tenu secret en Ukraine. « Maintenant c’est la réalité, la réalité dans notre ciel. Des F-16 sont en Ukraine », s’est-il félicité. « Je suis fier de nos gars qui […] ont déjà commencé à les utiliser pour notre pays ». Volodymyr Zelensky n’a toutefois pas dévoilé le nombre d’appareils reçus par Kiev, se bornant à dire qu’il était « insuffisant », de même que le nombre de pilotes ukrainiens formés en Occident pour piloter ces appareils, et de techniciens pour les entretenir.

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Publish date : 2024-08-05 16:33:39

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Bangladesh : le chef de l’armée annonce que la Première ministre a démissionné

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La Première ministre bangladaise Sheikh Hasina a quitté, ce lundi 5 août, son palais de Dacca, selon une source proche de la dirigeante, avant que des milliers de manifestants antigouvernementaux ne le prennent d’assaut d’après des images télévisées. Selon le chef des armées du pays, la cheffe du gouvernement du Bangladesh a également démissionné. Celui-ci a déclaré qu’il allait « former un gouvernement intérimaire », dans un discours télévisé. Ce général avait déjà affirmé ce samedi dans un communiqué que les militaires se tiendraient « toujours aux côtés du peuple ».Le palais de Sheikh Hasina dans la capitale, Dacca, a été pris d’assaut ce lundi par des milliers de manifestants, selon des images télévisées, après qu’une source a indiqué à l’AFP que la dirigeante avait fui pour un « lieu plus sûr ». Elle a quitté la ville par hélicoptère, selon une source proche de la dirigeante de 76 ans. « Elle voulait enregistrer un discours. Mais elle n’a pas pu avoir l’occasion de le faire », a précisé cette source proche de la dirigeante.400 000 manifestantsLe fils de Sheikh Hasina, Sajeeb Wazed, avait exhorté un peu plus tôt les forces de sécurité à empêcher toute prise de pouvoir. « Votre devoir est d’assurer la sécurité de notre peuple et de notre pays, ainsi que de faire respecter la Constitution », a-t-il écrit sur Facebook.Fille aînée de Sheikh Mujibur Rahman, le père fondateur du Bangladesh qui a pris son indépendance du Pakistan en 1971, Sheikh Hasina est au pouvoir depuis 2009, après un premier mandat entre 1996 et 2001. Ce lundi, des centaines de milliers de manifestants antigouvernementaux défilent dans les rues de la capitale au lendemain d’une journée sanglante au cours de laquelle des affrontements ont fait au moins 94 morts à travers le pays.D’après des témoins, de larges foules marchent dans les rues de Dacca et ont abattu des barrages. Le quotidien Business Standard estime que quelque 400 000 protestataires manifestent ainsi lundi, un nombre que l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier. Au moins 300 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en juillet, selon un bilan de l’AFP à partir de données de la police, de responsables et de sources hospitalières.Dans le pays, un couvre-feu est entré en vigueur dimanche soir. Les 3 500 usines ont fermé au Bangladesh où l’industrie de l’habillement a été le principal moteur de l’impressionnante croissance économique. L’accès à internet est coupé de manière généralisée ce lundi, d’après des fournisseurs et des organismes de surveillance. »Champ de bataille »Ce dimanche, de nouveaux heurts entre opposants à Mme Hasina, forces de l’ordre et partisans du parti au pouvoir avaient fait au moins 94 morts dans tout le pays. C’est le bilan le plus lourd en une seule journée depuis le début des manifestations antigouvernementales il y a un mois dans ce pays musulman de 170 millions d’habitants où les étudiants contestent, sur fond de chômage aigu des diplômés, les faveurs dont bénéficient les proches du pouvoir pour devenir fonctionnaires.Parmi les morts figurent au moins 14 policiers, selon le porte-parole de la police, Kamrul Ahsan. Un commissariat à Enayetpour, au nord-est du pays, a été pris d’assaut et 11 policiers tués, selon la police. Tout Dacca s’est transformé « en champ de bataille » et une foule de plusieurs milliers de manifestants a mis le feu à des voitures et des motos près d’un hôpital, selon une autre source policière. « La violence choquante au Bangladesh doit cesser », avait exhorté dimanche soir le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk.Appel au retrait des troupesCes affrontements comptent parmi les plus meurtriers depuis l’arrivée au pouvoir il y a 15 ans de Sheikh Hasina. Pour rétablir l’ordre, son gouvernement a notamment fermé écoles et universités et déployé l’armée.Mais d’anciens officiers militaires ont depuis apporté leur soutien aux contestataires. Dans une prise de position hautement symbolique contre la Première ministre, un ancien chef de l’armée, le général Ikbal Karim Bhuiyan, et plusieurs autres ex-officiers supérieurs ont appelé au retrait des troupes de la rue, en soulignant que les gens n’avaient « plus peur de sacrifier leur vie ». Dans plusieurs cas, des soldats et des policiers ne sont d’ailleurs pas intervenus contre les protestataires, contrairement au mois dernier. « Ceux qui sont responsables d’avoir poussé les habitants de ce pays dans un état de misère aussi extrême devront être traduits en justice », a aussi estimé le général Bhuiyan. »Vivre librement »Le pays compte de nombreux diplômés au chômage, et les étudiants exigent l’abolition d’un système de discrimination positive qui réserve un quota d’emplois publics aux familles des vétérans de l’indépendance. Partiellement aboli en 2018, ce système a été restauré en juin par la justice, mettant le feu aux poudres, avant un nouveau retournement fin juillet de la Cour suprême.La crise sociale s’est muée en crise politique à partir du 16 juillet, quand la répression a fait ses premiers morts, les manifestants réclamant alors la démission de Sheikh Hasina. « Il ne s’agit plus seulement de quotas d’emplois », a déclaré à l’AFP Sakhawat, une jeune manifestante rencontrée à Dacca. « Nous voulons que les futures générations puissent vivre librement », dit-elle.

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Publish date : 2024-08-05 12:27:39

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Comment l’Asie du Sud-Est attire les capitaux étrangers… au détriment de la Chine

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Où que le regard se porte, les projets abondent. Au nombre des confettis qui composent l’Asie du Sud-Est, la cité-Etat singapourienne donne plus que jamais le ton. En 2023, le fondeur américain GlobalFoundries y a ouvert un site de production de semi-conducteurs à 4 milliards de dollars. Soitec, fournisseur français de matériaux pour l’industrie des puces électroniques, a prévu de doubler la capacité du site qu’il détient sur place, quand deux autres groupes tricolores, Air Liquide et Arkema, ont choisi Singapour pour ses compétences, plus méconnues, dans la chimie.Non loin, le voisin malaisien surfe aussi sur l’appétit gargantuesque de la planète pour les puces. Dans le nord-ouest du pays, l’arrivée d’Intel au tournant des années 1970 a transformé l’Etat de Penang en une petite Silicon Valley asiatique. Elle abrite aujourd’hui 13 % des activités mondiales de test et d’assemblage des semi-conducteurs. Des étapes à plus faible valeur ajoutée que la fabrication des plaquettes, mais tout aussi essentielles. Forte de ce succès, la monarchie veut attirer plus de 100 milliards de dollars d’investissement dans le secteur.Sur le continent, la présence de longue date des constructeurs japonais permet à la Thaïlande de se rêver en manufacture de voitures électriques. Au début du mois de juillet, l’ambitieux fabricant chinois BYD y a ouvert deux usines, dont l’une avec l’équipementier français Forvia, quand son rival Chery préfère s’implanter au Vietnam – comme Apple, qui y localise une partie de sa production d’ordinateurs et de téléphones. A moins que l’Indonésie ne rafle la mise, elle qui vient d’inaugurer sa première usine de batteries grâce à Hyundai et LG ?L’Asean devant la ChineQuand les tensions géopolitiques grippent certaines relations commerciales, cette partie du monde aimante littéralement les investissements. En 2021, l’ensemble des dix pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) est passé devant la Chine comme destination de choix pour les investisseurs de l’OCDE. Et l’écart ne cesse de se creuser. La filiale du Financial Times fDi Intelligence estime qu’entre 2022 et 2023, les entreprises issues des pays de l’OCDE se sont engagées à bâtir de nouvelles usines dans la région pour un montant total supérieur à 55 milliards de dollars, quand Pékin n’a capté que 21 milliards de dollars de projets sur ces deux années.Or, en 2018, c’était la Chine qui engrangeait à elle seule près de 57 milliards de dollars d’investissements manufacturiers depuis l’OCDE ! Les temps ont changé. Le bras de fer engagé sous la mandature de Donald Trump par les Etats-Unis avec la Chine et, dans une moindre mesure, les récents efforts de « dérisquage » de l’Europe vis-à-vis de Pékin induisent une réorientation des investissements. L’heure est à la « Chine + 1″, à la diversification des localisations pour réduire la dépendance au seul fournisseur chinois. Et voilà l’Asie du Sud-Est propulsée au centre de l’échiquier industriel mondial. »L’Asean bénéficie d’un marché en forte croissance de 670 millions d’habitants et d’une diversité sectorielle que l’on observe peu ailleurs. La connectivité du commerce y est importante : en plus des accords de libre-échange au sein de l’Asean, des pays de la zone ont signé le RCEP, un accord avec la Chine, la Corée du Sud, le Japon et l’Australie, et une alliance transpacifique avec des pays tels que le Canada et le Mexique. De nombreux accords bilatéraux lient aussi directement certains pays de l’Asean avec d’autres régions, comme l’Union européenne », relate Michael McAdoo, partner au Boston Consulting Group à Montréal, pour qui l’Asean est la grande gagnante de la réorganisation des flux de commerce.Un coût du travail alléchantEn plus de politiques fiscales avantageuses, la région dispose d’un atout de taille : à l’exception de Singapour, le coût de la main-d’œuvre y est encore faible, et nettement inférieur à celui de la Chine. Idéal pour des grandes entreprises soucieuses de « contenir leurs coûts », selon l’euphémisme de rigueur. La Chine, qui a depuis longtemps placé l’Asie du Sud-Est au cœur de ses « nouvelles routes de la soie », y trouve aussi son compte. »Les tensions commerciales actuelles poussent la Chine à rebadger [NDLR : écouler ses produits sous une autre marque] dans des pays tiers. Mais surtout, le pays commence à y investir pour produire sur place ce qu’il vendra dans la région. La greffe commence à prendre en Asie du Sud-Est : elle est vouée à s’intensifier. Compte tenu de la puissance financière de la Chine, le phénomène pourrait prendre une ampleur considérable. On voit déjà les prémices de cette offensive en Europe, par exemple en Hongrie », analyse Marc Lautier, professeur à l’université Rennes II et coauteur d’Economie de l’Asie du Sud-Est (éd. Bréal, 2019) avec Jean-Raphaël Chaponnière.Car la stratégie destinée à convertir l’Asean en une simple base d’exportation reste risquée pour Pékin. « En Malaisie, les autorités se demandent si les Etats-Unis imposeront des barrières douanières sur les produits chinois assemblés dans le pays », illustre Elsa Lafaye de Micheaux, chercheuse au Centre d’Asie du Sud-Est, une unité de recherche du CNRS et de l’EHESS. Un enjeu crucial pour la Malaisie, qui songe à se bâtir un nouveau port et conforter ainsi sa place dans l’industrie électronique. »Un bienfait… et une malédiction »De quoi lui permettre de s’imposer, comme le reste de l’Asean, en un nouveau hub industriel mondial ? Le changement d’échelle n’a rien d’évident. Pour les pays d’accueil, l’afflux massif d’investissements étrangers est à double tranchant. « Il s’agit d’un bienfait… et d’une malédiction. La forte présence des Intel et autres Infineon complique l’émergence de sociétés malaisiennes, qui doivent être capables de payer leurs ingénieurs à la hauteur des salaires pratiqués par les firmes étrangères », constate Bruno Jetin, maître de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord.En Indonésie, la montée en puissance des acteurs locaux sur l’ensemble de la chaîne de valeur du véhicule électrique tient autant aux restrictions d’exportations de nickel brut décidées dès 2014 par le président Joko Widodo qu’au savoir-faire des industriels chinois dans des domaines clés comme le raffinage. Alléchés par les immenses ressources du pays – considérées comme les plus vastes au monde –, ils ont contribué à propulser l’Indonésie au sommet de la production mondiale du fameux « métal du diable ». Une progression à marche forcée, qui n’est pas sans conséquences.En début d’année, l’ONG Climate Rights International alertait sur les pratiques de déforestation à l’œuvre dans le pays, jugeant que « le gouvernement indonésien promeut activement l’industrie du nickel au détriment du bien-être de ses citoyens », notamment de certaines populations autochtones. Sans compter que la production de nickel reste très carbonée du fait de la prépondérance du charbon et du pétrole dans le mix énergétique indonésien. Difficilement tenable dans un contexte d’urgence climatique. « La région est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique, rappelle Elsa Lafaye de Micheaux. Mais si une prise de conscience est visible, les gouvernements restent encore trop focalisés sur l’accueil des investissements étrangers. »Le virage de l’Asean vers une industrie plus verte est donc loin d’être amorcé. Dans le même temps, « de nombreux pays de la zone sont dirigés par des gouvernements autoritaires et souffrent d’une absence de libertés publiques. Cette configuration politique restreint leur capacité d’innovation. Ils pourront probablement atteindre un stade industriel relativement élevé, mais peut-être pas franchir les dernières marches qui en feraient de vrais inventeurs dans des technologies clés », pronostique Bruno Jetin. A moins qu’un vent démocratique ne se lève, gonflé par la croissance économique et l’émergence d’une classe moyenne. Cette fameuse « théorie de la modernisation » dont on pensait qu’elle s’appliquerait à la Chine. Sans effet jusqu’ici…

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Author : Julie Thoin-Bousquié

Publish date : 2024-08-05 09:00:00

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Chef du Hamas assassiné : ces noms évoqués pour succéder à Ismaïl Haniyeh

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La guerre entre le Hamas et Israël dure depuis près de 10 mois, et la situation se tend dans tout le Moyen-Orient. Après la mort du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué mercredi 31 juillet à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, la communauté internationale s’interroge sur sa succession. D’autant que, depuis la sanglante attaque du 7 octobre, de nombreux cadres de l’organisation islamiste ont été éliminés dans des frappes. A l’instar de Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas le 13 juillet ; de Marwan Issa, le numéro trois, en mars ; ou de Saleh al-Arouri, le numéro deux de l’organisation, le 2 janvier dernier.Ismaïl Haniyeh, à la tête du Hamas depuis 2017, était jusqu’à présent perçu comme un interlocuteur essentiel dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza menées par le Qatar, les États-Unis et l’Égypte. Certains observateurs soulignent ainsi que sa mort pourrait renforcer l’émergence de personnalités encore plus radicales du mouvement islamiste palestinien et entraîner des représailles contre Israël. Et, de fait, mettre un terme à toute forme de négociation.Malgré l’émergence de profils considérés comme modérés, les membres du Hamas restent attachés à une approche sans concession de la lutte pour l’existence d’un Etat palestinien, y compris par les armes. Après l’assassinat de son dirigeant, il serait « politiquement irrationnel » de mettre en avant que son successeur est enclin à la flexibilité vis-à-vis d’Israël, observe Tahani Mustafa de l’International Crisis Group (ICG) auprès d’Associated Press. @lexpress 🇮🇱 Ce mercredi 31 juillet, le Hamas a affirmé que son leader politique Ismaël Haniyeh avait été tué à Téhéran lors d’une frappe attribuée à Israël. On vous explique. #israel #hamas #haniyeh #iran #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Un candidat plus radical encore ?Parmi les personnalités identifiées pour reprendre la tête du mouvement islamiste, figure Moussa Abou Marzouk. Il est l’un des fondateurs du Hamas, premier chef de son bureau politique et directeur adjoint. Il est considéré comme très proche politiquement d’Haniyeh dans son approche pragmatique des négociations. Il s’est par exemple exprimé en faveur d’un « cessez-le-feu de longue durée » avec Israël, et s’est montré favorable à une acceptation des frontières palestiniennes dessinées après la guerre israélo-arabe de 1967, ce qui reste légèrement controversé au sein du mouvement.Autre prétendant sérieux : Khalil al-Haya, le numéro deux du bureau politique régional du Hamas à Gaza. Il est connu pour être proche du chef de la branche armée, Yahya Sinouar, et accusé par Israël d’être l’un des cerveaux de l’attaque du 7 octobre. En 2006, Khalil al-Haya dirigeait le bloc parlementaire du Hamas, tout juste sorti victorieux d’élections législatives qui ont dégénéré en affrontements armés avec le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Fervent partisan de la lutte armée, il a perdu plusieurs membres de sa famille lors d’opérations militaires israéliennes, notamment en 2007 sur sa maison du nord de la bande de Gaza.Selon plusieurs médias, le nom de Khaled Mechaal, prédécesseur d’Ismaïl Haniyeh, circule également. Il avait été propulsé à la tête du mouvement après l’élimination par Israël du fondateur du Hamas, Ahmed Yassine, puis de son successeur dans les territoires palestiniens, Abdelaziz Al-Rantissi. Khaled Mechaal, qui vit en exil depuis 1967, a lui-même survécu à une tentative d’assassinat en 1997 à Amman (Jordanie) par des agents du Mossad, le service de renseignement israélien. S’il entretient de bonnes relations diplomatiques avec le Qatar et la Turquie, Khaled Mechaal est toutefois dans une position plus délicate avec l’Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais, alliés majeurs du Hamas, en raison de son soutien aux manifestations du Printemps arabe en 2011.Enfin, dernier nom évoqué : celui de Zaher Jabareen, chargé des finances du Hamas et adjoint du parti en Cisjordanie. Zaher Jabareen était proche d’Ismaïl Haniyeh, et parfois même décrit comme l’un de ses bras droits. Incarcéré dans les prisons israéliennes, il a été libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers palestiniens contre la libération de Gilad Shalit, un soldat israélien retenu en otage pendant cinq ans. Proche de la Turquie, où il a vécu, Zaher Jabareen a notamment recruté des personnes pour des activités de blanchiment d’argent à grande échelle, dont deux ont été arrêtées en Israël en 2018. Il a aussi participé à des opérations meurtrières menées par la branche armée du Hamas.Refusant d’abord de s’épancher sur le processus de remplacement de leur chef, les responsables du Hamas ont annoncé que ses institutions politiques se réuniraient sous peu pour choisir un nouveau chef politique, sans toutefois donner de date.

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Publish date : 2024-08-04 15:38:09

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Faut-il en finir avec la psychanalyse ? Les vérités sur une passion française

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C’est un déjeuner avec quelques-uns des éditeurs les plus influents de Saint-Germain-des-Prés. Au moment du dessert, ces fins lettrés se mettent à évoquer avec enthousiasme les « quatre piliers » du couple édictés par le lacanien Juan-David Nasio (« la sexualité, l’admiration réciproque, les rituels et la mobilité des rôles »). « Tu devrais absolument le consulter », nous recommande-t-on. C’est, aussi, une soirée parisienne arrosée au spritz qui tourne au pugilat quand s’invite dans les conversations le sujet de la psychanalyse.Qui ose questionner les théories freudiennes sur la phobie des serpents ou des araignées, respectivement associées à un symbole phallique ou à la mère méchante, s’y voit accusé de « refoulement ». C’est, encore, une récente couverture d’un hebdomadaire, « Ce que les psys disent d’eux », qui couche nos responsables politiques sur le divan. Dans le dossier, le psychanalyste Jean-Pierre Winter dit entendre dans le mot dissolution « dix solutions », tandis que son confrère Roland Gori décèle chez Emmanuel Macron une « absence de peur de la castration »…Nul doute, nous sommes bien en France, ce pays où il est plus facile de débattre sereinement du conflit israélo-palestinien que de la pertinence scientifique de la psychanalyse. Née à la fin du XIXe siècle à Vienne, la discipline s’est d’abord historiquement implantée dans les nations germanophones puis anglo-saxonnes, mais elle y est en net recul depuis plusieurs décennies en faveur d’autres psychothérapies. Chez nous, elle demeure une passion française, incontournable dans les médias, les hôpitaux, les universités ou même les tribunaux. Comme le confirme la psychanalyste et philosophe Clotilde Leguil, la France est son « centre névralgique ». Seule l’Argentine, dont la capitale Buenos Aires détient le record mondial de psys au mètre carré, peut aujourd’hui nous contester ce titre.Photo non datée de la psychanalyste Françoise Dolto, avec ses enfants Jean-Chrysostome (Carlos) (G), Catherine (C) et Grégoire (D). Le chanteur Carlos, figure de la chanson populaire française, est mort le 17 janvier 2008 à Paris à l’âge de 64 ans des suites d’un cancer, a-t-on appris auprès de sa soeur Catherine Dolto. AFP PHOTO (Photo by AAD FRANCOISE DOLTO / AFP)Dolto, Lacan, les origines d’une exception culturelleUne singularité qui s’explique en grande partie par les figures de Jacques Lacan et Françoise Dolto. En rupture avec l’association internationale de psychanalyse, le premier a créé sa propre école dans les années 1960, accordant généreusement le titre de psychanalyste à des personnes n’étant ni psychologues ni psychiatres. Philosophes (Octave Mannoni), jésuites (François Roustang) ou maoïstes (Gérard Miller) ont alors trouvé une nouvelle vocation. L’autre réussite de Lacan, orateur brillant, théoricien jargonneux et dandy excentrique, est d’avoir ensorcelé les milieux intellectuels et médiatiques de son temps, de Michel Foucault à Françoise Giroud, cofondatrice de L’Express. »Par ailleurs, les Français sont préparés au discours psychanalytique par le cours de philosophie suivi au lycée. L’inconscient figure parmi les thèmes obligatoires et Freud y est souvent porté aux nues. Michel Onfray a bien raconté comment ses élèves étaient plus intéressés par la psychanalyse que par Kant, Descartes ou Platon », estime le Belge Jacques Van Rillaer, ancien psychanalyste et professeur émérite de psychologie à l’université de Louvain, devenu le critique le plus féroce de la discipline dans le monde francophone.Freud, un nouveau Darwin? Aujourd’hui encore, de nombreux médias présentent la psychanalyse comme une science. Pour les 85 ans de la mort du père fondateur Sigmund Freud, Le Monde publie par exemple un hors-série qui reprend, sans aucun recul, l’argumentaire développé par le Viennois pendant la Première Guerre mondiale : la psychanalyse représenterait, après l’héliocentrisme et la théorie de l’évolution, la troisième – « et la plus cuisante »– blessure narcissique infligée à l’humanité par la science. Autrement dit, Freud s’est lui-même placé au niveau des géants, Nicolas Copernic et Charles Darwin.Un argument que nous oppose également Elisabeth Roudinesco, gardienne du temple freudien en France, quand nous l’avons sollicitée pour ce dossier critique. « Est-ce qu’on fait un pour ou contre Darwin ? On n’en est plus là », nous a vertement répondu l’historienne et psychanalyste, qui n’hésite pas à utiliser les lourdes accusations de « négationnisme » et d’ »antisémitisme » dès que quelqu’un ose un peu trop chatouiller la statue du commandeur.Pourtant, les théories de Sigmund Freud ont nettement moins bien vieilli que celles de Copernic et Darwin. Ses concepts de base, comme l’inconscient, le complexe d’Œdipe ou le complexe de castration, ont valeur de dogme en psychanalyse, mais n’ont jamais été validés scientifiquement. Même en France, les psychanalystes savent qu’ils sont loin de leur toute-puissance des années 1960-1970, quand Lacan faisait la pluie et le beau temps au sein de l’intelligentsia française.Entre-temps, il y a eu la publication du Livre noir de la psychanalyse en 2005, avec les contributions, notamment, de l’historien critique Mikkel Borch-Jacobsen, du psychiatre Jean Cottraux ou de Jacques Van Rillaer. Un best-seller suivi en 2010 du Crépuscule d’une idole de Michel Onfray, violente charge contre Sigmund Freud. Surtout, la discipline a considérablement pâti de l’essor de la psychologie scientifique et d’une médecine fondée sur les faits. Le modèle du tout-psychique prôné par la psychanalyse est, depuis des décennies, démenti par les découvertes de la génétique ou des neurosciences.Le fiasco de l’autismeSous l’influence notamment de Bruno Bettelheim, des psychanalystes ont accusé les mères d’être responsables de l’autisme de leur enfant, alors qu’on sait désormais que ce trouble du neurodéveloppement (TND) a des causes multifactorielles, en partie génétiques. En 2012, la Haute Autorité de santé (HAS) a exclu la psychanalyse de ses recommandations pour le traitement de l’autisme. En dépit de ce fiasco, la discipline continue à avoir une influence en pédopsychiatrie. « Je vous passe les nombreux courriers que je reçois de mamans à qui on a expliqué par exemple que si leur enfant était autiste, c’est qu’elles avaient vécu un viol incestueux dont elles n’avaient pas conscience », déplore Etienne Pot, délégué interministériel à la stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement (autisme, TDAH, troubles dys, TDI…), qui ne mâche pas ses mots : « Pour moi, la psychanalyse n’a pas sa place dans le champ des TND. Je mets au défi les psychanalystes de nous prouver qu’ils ont fait progresser les enfants autistes. Je demande à ce que chacun s’en tienne à son champ de compétences, l’enjeu est trop important : garantir à chaque personne avec un TND le meilleur accompagnement conforme aux données de la science. »Ce médecin de santé publique pointe les « habits neufs » des pro-psychanalystes qui, sous un discours apparemment plus modeste, mettent désormais en avant la complémentarité des approches « organiques » et freudiennes. En juin, la chaîne publique LCP diffusait un débat sur l’autisme réunissant en majorité des partisans de la psychanalyse, comme Alain Vanier, formé à l’Ecole freudienne de Paris, ou le psychiatre et psychanalyste Pierre Delion, qui défend la pratique du « packing », traitement consistant à envelopper transitoirement un patient de linges froids et humides, également interdit par la HAS en 2012. La lobbyiste Elisabeth Roudinesco y fustigeait une « guerre » contre la psychanalyse, estimant qu’ »on a besoin de toutes les approches ».Il a fallu que le psychiatre Raphaël Gaillard, directeur du pôle hospitalo-universitaire de l’hôpital Sainte-Anne, intervienne pour rappeler les « effets catastrophiques » du discours psychanalytique dans le domaine. « Plane toujours cette idée que les parents seraient à l’origine par leur comportement de la maladie. C’est terrible », a cinglé l’académicien, avant de souligner qu’en médecine, il fallait au contraire hiérarchiser les approches à partir des niveaux de preuve. Pour Dominique Campion, psychiatre hospitalier au CHR de Sotteville-lès-Rouen et auteur de L’Inconscient freudien : y a-t-il quelque chose à sauver ? (Odile Jacob), « les êtres humains ont besoin de croire en des choses comme la psychanalyse pour donner du sens à leur vie, ce qui n’est pas condamnable, car c’est au cœur de l’être humain. Mais lorsqu’il s’agit de l’appliquer à des enfants qui n’ont rien demandé, cela devient un problème, et il faut tirer la sonnette d’alarme ».Le divan made in FranceEn dépit de ces errements et d’un bilan très mitigé en matière d’efficacité chez les adultes selon les méta analyses, la psychanalyse a encore de beaux jours dans notre pays. Pendant deux saisons, France Inter a diffusé l’émission L’Inconscient. Sur une radio publique, Juan-David Nasio a ainsi pu affirmer, sans aucune contradiction, que « les personnes souffrant de phobie » ont été « traumatisées dans leur enfance ou leur adolescence par la perte brutale d’un être cher ». La pédopsychologue Caroline Goldman, qui se revendique de la psychanalyse, a elle aussi animé 40 émissions sur la radio la plus écoutée de France, suscitant la colère de psychiatres et chercheurs à la suite de ses propos sur la dépression des enfants ou le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).Quant à la psychanalyste Claude Halmos, elle dispose d’une chronique bimensuelle dans Le Monde. Selon une analyse réalisée en 2018 par Joël Swendsen, ex-professeur de psychologie clinique au CNRS, sur 26 universités françaises chargées de la formation des psychologues cliniciens, la moitié dispensait une formation psychanalytique substantielle et 9 proposaient une approche exclusivement psychanalytique. Sur le plan culturel également, le divan reste une figure imposée sur les écrans, à l’image de la série à succès En Thérapie d’Eric Toledano et Olivier Nakache sur Arte. »Depuis les années 1960, la France est le pays d’Europe où le freudisme s’est le plus largement diffusé. Le nombre de psychanalystes par habitant y est beaucoup plus élevé qu’ailleurs », observe Jacques Van Rillaer. Pourtant, notre nation se distingue aussi par son pessimisme, même selon les normes occidentales. « Selon une enquête de Claudia Senik en 2014, c’est un des pays d’Europe où les émotions négatives et les troubles psychologiques sont les plus fréquents. Freud a écrit que « la diffusion de la psychanalyse allait réduire le nombre des diverses névroses dans la masse ». Ce n’est manifestement pas le cas…

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Author : Thomas Mahler, Stéphanie Benz, Victor Garcia

Publish date : 2024-08-04 17:00:00

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L’Express

Algérie, immigration, De Gaulle, Macron… L’étonnante rencontre entre Thierry Lhermitte et l’historien Benjamin Stora

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« L’acteur ? » Quand on a fait savoir à Benjamin Stora que Thierry Lhermitte désirait le rencontrer, l’historien n’a pas masqué sa surprise. S’il est un « groupie » et a vu quatre fois Les Ripoux, l’auteur du récent L’Arrivée (Tallandier) ne voyait pas bien le rapport entre le Splendid et son domaine de spécialité, l’Algérie. Mais Thierry Lhermitte n’est pas un acteur comme les autres.Féru de sciences et parrain de la Fondation pour la recherche médicale, il a, contrairement à son plus fameux alter ego « Popeye », toujours un livre à la main. Cet esprit curieux se passionne pour les sujets complexes, et la mémoire de la guerre d’Algérie, comme la question migratoire, en est un. Après avoir lu ses ouvrages, Thierry Lhermitte voulait donc poser des questions à Benjamin Stora. Une rencontre d’autant plus passionnante que les passerelles se sont révélées nombreuses entre l’acteur et l’historien…Thierry Lhermitte : Benjamin Stora est l’une des rares personnes qui puisse répondre à une question que je me pose. J’ai lu pas mal de choses sur la guerre en Algérie comme sur l’immigration algérienne. J’ai réalisé qu’après l’indépendance algérienne, sur 250 000 harkis, 60 000 ont été transférés en France dans des conditions lamentables, dans des camps. Nous en avons donc laissé un grand nombre se faire tuer en Algérie, une faute morale épouvantable. Et, en même temps, plus d’un million de travailleurs algériens sont arrivés en France de 1962 à 1974. Comment comprendre cette contradiction ?Benjamin Stora : La fin de la guerre d’Algérie peut être vue comme une forme d’apocalypse. Il y a effectivement eu des mouvements de population invraisemblables, qu’on n’a pas bien perçus dans la métropole. C’étaient alors les Trente Glorieuses. En pleine vague yéyé, la société française veut absolument tourner la page, et ne plus regarder vers le sud. Beaucoup de Français ont été liés à l’Algérie, avec un million et demi de soldats envoyés là-bas. Lorsque de Gaulle s’oriente vers un départ en 1962, c’est donc un immense soulagement. Le problème, c’est que de l’autre côté de la Méditerranée le chaos provoque la plus grande vague d’immigration jamais connue vers la France.En l’espace de quelques mois, 600 000 pieds-noirs, dont je faisais partie avec mes parents, arrivent en métropole, en étant rejetés par la société française. En même temps, il y a la démobilisation des appelés, les jeunes soldats du contingent. Sur les 400 000 soldats présents en Algérie, des dizaines de milliers ont été démobilisés à ce moment-là. Cela fait donc en tout près d’un million de personnes qui franchissent la Méditerranée en très peu de temps. C’est colossal. Et n’oublions pas les deux millions de paysans algériens déplacés par l’armée française à l’intérieur du pays à la fin de la guerre.Et il y a aussi les harkis, autrement dit les soldats musulmans supplétifs de l’armée française, qui ont très peur parce qu’ils ont choisi la France. Attention, c’était souvent un choix par défaut. Il pouvait y avoir un amour de la France, mais aussi le besoin de nourrir sa famille, de se protéger des incursions du FLN… Nombre de harkis étaient des paysans, et ils ne parlaient pas tous le français, ni même l’arabe. C’étaient des gens du peuple, très pauvres. Et chaque harki avait derrière lui plus de trois personnes à charge. Mais de Gaulle a très peur d’eux, car il craint l’infiltration par des commandos de l’OAS. Souvenons-nous du climat de guerre civile qui règne en France à ce moment-là. Des officiers français ont cependant décidé de transgresser ces ordres et de rapatrier les harkis. Ils ont voulu sauver les personnes qu’ils connaissaient. Beaucoup d’entre eux avaient fait l’Indochine et étaient marqués par ce drame humain.Mais ce n’est pas fini. Il y a également des Algériens qui ne sont pas des harkis, mais arrivent en France. On les appellera des « immigrés algériens », alors même qu’ils étaient français jusqu’en 1962. L’Algérie est alors en plein chaos politique et économique, avec une lutte entre Ahmed Ben Bella, aidé de Houari Boumediene de l’armée des frontières, et les maquis de l’intérieur. Avant 1962, 300 000 « Algériens » vivaient déjà en France. Des personnes se sont alors dit qu’elles allaient rejoindre leur famille dans la métropole. On peut également évaluer à 200 000 le nombre d’Algériens qui partent pour la France en 1962.Enfant, j’ai moi-même vécu cette contagion de la peur. J’avais 12 ans à Constantine. J’ai vu mon quartier se vider en trois mois. Nous sommes partis par avion, et non par bateau, comme le veut le cliché. 1962 a ainsi été marqué par un mouvement de populations parties sans rien. Nous avions deux valises chacun. Les pieds-noirs étaient certes mieux organisés et mieux accueillis que les harkis, mais nous étions quand même des réfugiés. En dépit de notre nationalité française, nous ne savions rien de la France. On a habité dans une sorte de garage en attendant un HLM. Ma mère, femme au foyer en Algérie, s’est retrouvée ouvrière…T. L. Il y a donc eu un afflux de personnes venues en France pour des motifs parfaitement compréhensibles, mais qu’il fallait intégrer dans l’économie française. Cette libre circulation figurait dans les accords d’Evian…B. S. Absolument. Mais n’oublions pas que l’Algérie, c’était la France. A partir de 1958, de Gaulle, qui n’a pas encore tranché sur l’indépendance, pense qu’il peut aboutir à une solution fédérale. Il a donc accordé le droit de vote aux Algériens musulmans, qui sont devenus français. A partir de là, comment réguler le flux de personnes toutes considérées comme françaises ? C’est seulement par la suite qu’on leur a demandé de choisir. Mais, sur le moment, le chaos est complet. Les accords d’Evian sont signés par des responsables loin de la réalité du terrain. De Gaulle a déclaré à son Conseil des ministres que les « Européens » allaient rester sur place en Algérie, pensant en faire une passerelle entre la France et le nouveau pays indépendant. Mais il s’est bien sûr trompé, trois quarts des « Européens » partant rapidement. De Gaulle n’a pas mesuré l’ampleur de la peur, du chaos et des rumeurs. Il n’a pas non plus prévu que les officiers français allaient à ce point transgresser ses ordres au sujet des harkis. De même, il pensait négocier avec des indépendantistes algériens unis. Mais les indépendantistes se sont écharpés au congrès de Tripoli en mai-juin 1962. Il n’y avait donc pas de pouvoir algérien unifié. La Kabylie est entrée très vite en dissidence, ne voulant pas d’un pays exclusivement arabo-musulman. L’armée des frontières s’est opposée au GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne, NDLR). C’était une addition de groupes s’affrontant dans des luttes de pouvoir interne, ne permettant pas de stabiliser la situation. Les massacres de harkis ont d’ailleurs en grande partie résulté de règlements de compte intra-villageois.Dans ce chaos généralisé, les populations algériennes musulmanes ont compris qu’elles passaient d’une guerre anticoloniale à une guerre civile. De Gaulle était très mal renseigné. Il aurait fallu préparer l’indépendance. C’est ça tout le drame de cette histoire. Cela ne se décide pas en trois mois…T. L. Vous direz cela à Emmanuel Macron… [Rires.]B. S. C’est le verticalisme français. De Gaulle centralisait tout entre ses mains. Quand Pierre Laffont, frère de Robert Laffont, va voir le Général pour l’alerter sur les souffrances à venir de ceux qu’on n’appelait pas encore les pieds-noirs, de Gaulle répond : « Eh bien qu’ils souffrent, moi je veux sauver la France. » C’est terrible. Mais, en même temps, je ne sais pas trop ce que le Général aurait pu faire, parce que cela devenait vraiment un bourbier. L’OAS était forte au sein de l’armée et de la police. Il y avait aussi une pression internationale pour l’indépendance algérienne. De Gaulle a été lâché par les Etats-Unis. Et, en France, les immigrés algériens étaient des partisans du FLN ou du MNA, des mouvements indépendantistes avec des dizaines de milliers de cotisants.T.L. Ils n’avaient pas le choix…B.S. Effectivement. De Gaulle du coup craignait une guerre civile en métropole, le FLN comme l’OAS y étant très puissants. Et comme je vous le disais, la société française réclamait la fin du conflit. Quand Louis Joxe va à Evian, De Gaulle lui dit donc de signer.1962 est un vrai tremblement de terre dans notre histoire, mais dont la réplique n’arrivera que trente ans plus tard…T. L. Avec pour objectif de pouvoir poursuivre les essais nucléaires en Algérie et de conserver les accords sur les hydrocarbures, n’est-ce pas ?B. S. Oui. De Gaulle voulait garder le Sahara et les accords sur le pétrole. Se joue alors un drame, mais dont personne n’a conscience en France. 1962 est un vrai tremblement de terre dans notre histoire, mais dont la réplique n’arrivera que trente ans plus tard, avec les enfants des pieds-noirs, des harkis et des immigrés algériens…T. L. Comment expliquer ce long déni mémoriel ?B. S. 1968 a succédé à la guerre d’Algérie. A quoi pensions-nous ? A la joie de vivre, la rigolade. J’étais d’ailleurs un grand fan du Splendid. C’était la société de consommation, les belles années 1970. Qu’allions-nous nous embêter avec l’Algérie ? D’autant qu’à l’époque la France a un autre problème à régler, la mémoire de Vichy.Sur le coup, le souffle de 1968 a été bien plus fort que celui de l’Algérie. Mes parents avaient souffert, ils en ont été terriblement affectés. Mais, dans les manifs de 1968, on parlait très peu de l’Algérie. Cependant, comme tous les traumatismes, il y a eu un retour, à partir des années 1980. C’est le réveil des « beurs ». Les enfants des immigrés ou des harkis ont voulu interroger leurs pères ou mères, qui s’étaient tus.T. L. Cela a débouché sur une vision de l’indépendance de l’Algérie très décalée par rapport à la réalité…B. S. C’était très manichéen et simpliste. Il a fallu attendre les années 2000 pour voir se multiplier les recherches sur l’Algérie, avec des universitaires comme Pierre Vermeren, Raphaëlle Branche ou Tramor Quemeneur. J’ai longtemps été seul. J’ai notamment été poussé par une relation que nous avons en commun, l’historien Jean-Pierre Rioux…T. L. Bien sûr ! Il était enseignant au lycée Pasteur à Neuilly quand nous y étions. C’était un super prof d’histoire-géo…B. S. Il est ensuite devenu universitaire à Nanterre. Il m’a présenté Charles-Robert Ageron, spécialiste de la colonisation en Algérie, un vieux savant solitaire. J’ai fait ma thèse sous sa direction en 1978, puis j’ai publié une biographie de Messali Hadj en 1982. Longtemps, je me suis par exemple heurté à des personnes qui considéraient Albert Camus comme un colonialiste, alors qu’il a été le seul à condamner les massacres de Sétif en 1945…T.L. J’ai tourné il y a vingt ans en Algérie. J’ai vu une place du « 8 mai 1945 ». Je me suis demandé pourquoi on fêtait la défaite de l’Allemagne. Mais c’est évidemment la date des massacres de Sétif. Là, je joue Henri Giraud dans un biopic sur De Gaulle…B.S. Giraud était férocement antisémite…T.L. Absolument. C’est un scénario magnifique d’Antonin Baudry, qui a écrit Quai d’Orsay et réalisé Le Chant du Loup. Mais nous avons dû tourner au Maroc, pas en Algérie…B. S. C’est dommage. La plupart des films sur l’Algérie ont été tournés au Maroc. Même Alexandre Arcady a eu du mal à pouvoir réaliser quelques plans pour Ce que le jour doit à la nuit.T. L. J’ai tellement aimé ce roman de Yasmina Khadra. Quel écrivain ! Ce que le jour doit à la nuit, c’est le Autant en emporte le vent de la guerre d’Algérie.B. S. Il y a une dimension camusienne chez Khadra. Il voulait d’ailleurs faire lire Camus en Algérie, mais il s’est heurté à l’opposition des islamo-conservateurs. Pour en revenir à de Gaulle, il s’est trouvé face à une situation très compliquée. S’il ne se séparait pas tout de suite de l’Algérie, il y avait un vrai risque de guerre civile. Le Général a eu cette formule extraordinaire : « il faut refermer la boîte à chagrin ». Evidemment, cette boîte a été rouverte. Mais à l’époque, entre janvier et juin 1962, alors que l’histoire s’est accélérée, qu’aurait-il pu faire ?A leurs yeux, il ne peut y avoir que le colonisateur et le colonisé…T. L. Peut-on enseigner la complexité de cette histoire dans les salles de classe ?B. S. C’est possible. Il y a quinze jours, je suis allé à Saint-Denis devant 500 adolescents. Ils m’ont écouté, parce que je racontais l’histoire de leurs grands-pères algériens. Sont-ils d’accord avec le fond de ce que je dis ? Je ne peux le garantir. Mais je connais intimement l’histoire vécue par leurs parents et grands-parents. C’est comme pour le cinéma. Qu’est-ce qui fait que vos films, Thierry, ont eu autant de succès ? Parce qu’une génération s’est retrouvée dans votre autodérision. Mais si vous faites un livre, ou un film, dans lequel personne ne se retrouve, c’est raté. Or le problème de l’Education nationale, c’est qu’elle manque d’incarnation et d’empathie. On a beaucoup de retard sur le sujet.Par ailleurs, j’ai une théorie : tout le monde en France a un lien avec l’Algérie. Et, Thierry, j’ai vu que vous-mêmes aviez des origines algériennes…T. L. La famille de ma mère, mais on n’en parlait pas. Ils sont sans doute venus en France avant la Première Guerre mondiale. J’ai tourné en Kabylie au début des années 1990 L’Honneur de la tribu, adapté d’un roman magnifique de Rachid Mimouni. Le FIS [NDLR : Front islamique du salut] avait remporté les élections en 1991. Dans l’avion, un Algérien m’a confié : « Je ne connais personne qui pourrait voter pour le FIS. » Je pourrais dire la même chose aujourd’hui pour le RN. C’était une prise de conscience, même pour des Algériens…B. S. C’est très vrai. Quand Mohamed Boudiaf revient au pouvoir en 1992, avant d’être assassiné, les Algériens ne le connaissaient pas. C’était pourtant l’homme de l’insurrection de novembre 1954 ! De même, les Algériens ignoraient aussi que Abane Ramdane, l’un des leaders historiques de la révolution, avait été assassiné en 1957 non par les Français, mais par ses frères d’armes. Les ignorances se nourrissent des deux côtés. Cela débouche sur des discours manichéens sur « les Arabes » ou sur « les Français ». Quand j’ai rendu mon rapport à Emmanuel Macron, je me suis fait attaquer par certains Algériens simplement parce que j’y expliquais que, du temps de l’Algérie coloniale, il y avait des libéraux comme Camus ou Germaine Tillion qui avaient essayé d’ouvrir une voie de compréhension entre la France et l’Algérie. Mais, à leurs yeux, il ne peut y avoir que le colonisateur et le colonisé.Vous citiez Rachid Mimouni. Il a également écrit un livre bouleversant, Le Fleuve détourné, racontant comment la révolution algérienne a été confisquée et trahie. Par la littérature, comme par le cinéma, on peut comprendre une situation de manière bien plus forte que par le travail d’un historien. Mimouni, Khadra, Kateb Yacine ont une compréhension de leur société et du rapport à la France bien plus intéressante que les idéologies doctrinaires. Mais le drame aujourd’hui, c’est que les gens qui veulent montrer cette complexité, qui cherchent des solutions démocratiques, sont broyés…

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Author : Thomas Mahler

Publish date : 2024-08-04 18:00:00

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L’Express

Guerre en Ukraine : Kiev a reçu ses premiers avions F-16

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé, ce dimanche 4 août, avoir enfin reçu ses tout premiers chasseurs F-16, ces avions de guerre de fabrication américaine tant attendus. Cette annonce intervient alors que la situation reste tendue sur le front, l’Ukraine ayant annoncé peu avant l’évacuation d’enfants et de leurs parents de plusieurs localités dans la région de Donetsk (est), proches de zones où la Russie a revendiqué de nouvelles avancées ces derniers jours.Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, Kiev plaidait pour que lui soient livrés des F-16 dans l’espoir de mettre fin à la domination russe dans les airs, de mieux protéger ses villes et ses troupes contre les bombardements incessants. « Nous avons mené des centaines de réunions et négociations » avec les alliés pour obtenir ces avions et renforcer la défense aérienne du pays, et « nous avons souvent entendu les mots « c’est impossible » en réponse », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une cérémonie dans un lieu tenu secret en Ukraine. « Maintenant c’est la réalité, la réalité dans notre ciel. Des F-16 sont en Ukraine, s’est-il félicité. Je suis fier de nos gars qui […] ont déjà commencé à les utiliser pour notre pays. »De fabrication américaine, ces avions vantés pour leur précision, leur vitesse et leur rayon d’action, sont considérés comme le joyau de la couronne dans la liste tentaculaire du matériel militaire que l’Ukraine a demandé à ses soutiens afin de tenter de repousser l’avancée des forces russes sur son sol. Le président ukrainien n’a pas dévoilé le nombre d’appareils reçus par Kiev, se bornant à dire qu’il était « insuffisant », de même que le nombre de pilotes ukrainiens formés en Occident pour piloter et entretenir ces appareils. « Ce qui est positif, c’est que nous attendons des F-16 supplémentaires » et que « beaucoup de nos gars sont en train d’être formés », a-t-il assuré.Les journalistes de l’AFP ont vu au moins deux F-16 survolant le site pendant la cérémonie. Derrière Volodymyr Zelensky, deux autres appareils gris ressemblant à des F-16 étaient posés au sol, partiellement recouverts de filets de camouflage et leurs queues frappées des armoiries nationales, le trident. Mi-mai, le chef d’Etat avait déclaré lors d’un entretien accordé à l’AFP avoir besoin de 120 à 130 de ces appareils pour obtenir la parité avec l’aviation russe. Les partenaires de l’Ukraine ont toutefois promis d’envoyer moins de 100 F-16 à ce jour, dont la livraison est susceptible de s’étaler sur plusieurs années, après une formation approfondie des pilotes qui les utiliseront.Moscou minimiseNi la date de la livraison, ni le pays ayant fourni ce premier lot n’ont été dévoilés. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait, lui, annoncé le 10 juillet le début du transfert de F-16 vers l’Ukraine, « en provenance du Danemark et des Pays-Bas ». Alors que des rumeurs sur la livraison imminente des F-16 circulaient depuis plusieurs jours, Moscou a averti la semaine dernière que ces avions seraient « abattus » en Ukraine, assurant qu’ils n’auraient pas « d’impact significatif » sur le front.Une série de récentes frappes russes contre des bases aériennes ukrainiennes a soulevé des questions sur la capacité de Kiev à protéger ces avions de plusieurs millions de dollars. Début juillet, la Russie a affirmé avoir détruit cinq avions militaires lors d’une attaque contre une base aérienne dans le centre de l’Ukraine. À la suite de ce bombardement, les correspondants militaires ukrainiens ont critiqué les hauts gradés de l’armée de l’air, affirmant que les avions y avaient été garés en plein air sans protection suffisante.L’armée de l’air ukrainienne s’appuie sur une flotte vieillissante d’avions MIG-29 de l’ère soviétique et de jets Sukhoi, éprouvés par plus de deux ans de missions de combat exigeantes. La France a de son côté annoncé en juin qu’elle fournirait cette année à Kiev des avions de combat français Mirage 2000-5, sans préciser leur nombre.Après la revendication par Moscou d’avancées territoriales dans l’est ces derniers jours, le gouverneur de Donetsk a annoncé ce dimanche devoir évacuer au total « 744 enfants avec leurs parents de quatre communautés vers des régions plus sûres de l’Ukraine ». Le gouverneur a appelé les civils à quitter la région ces dernières semaines en raison d’une recrudescence de bombardements russes.

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Publish date : 2024-08-04 18:04:21

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L’Express

JO 2024 : ces avantages très originaux promis à certains médaillés

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Quoi de mieux pour célébrer une médaille olympique reçue aux JO de Paris 2024 ? Un diamant ? Des tickets de métro à vie ? Une voiture ? Une parcelle de terre ? Outre la gloire éternelle pour les champions, les pays – et parfois les sponsors – se réservent le droit de leur offrir un présent… plus ou moins insolite.Beaucoup font dans l’élémentaire et versent une prime aux médaillés. Comme la France, qui débourse 80 000 euros pour un athlète ayant remporté l’or, 40 000 euros pour l’argent et 20 000 euros pour le bronze. La fédération internationale d’athlétisme a par ailleurs annoncé qu’elle versera, elle aussi, une prime de 50 000 dollars aux 48 athlètes médaillés à l’issue de cette olympiade. Mais d’autres pays promettent des récompenses et des avantages en nature à leurs athlètes. Parfois très insolites. @lexpress Accueillir les JO fait-il augmenter les chances de médailles ? A L’Express, on a regardé les résultats des pays qui ont récemment organisé les jeux et c’est plutôt encourageant pour la France. #jo2024 #jeuxolympiqueparis2024 #apprendresurtiktok #sinformersurtiktok ♬ son original – L’Express – L’Express Des récompenses politiquesLa Corée du Sud, toujours en guerre avec son voisin du Nord, a ainsi décidé que tous ses médaillés olympiques seraient exemptés de service militaire, pourtant obligatoire pour tous les hommes et d’une durée de 18 mois minimum. Les six archers sud-coréens, qui avaient remporté quatre des cinq médailles d’or en jeu dans la discipline à Tokyo, en 2021, avaient aussi reçu des voitures de leur sponsor, le constructeur Hyundai. Au Mexique aussi, le geste envers les athlètes olympiques médaillés s’avère éminemment politique et symbolique. Les médaillés mexicains recevront ainsi une somme d’argent financée, de manière originale, grâce à des fonds confisqués par le ministère de la Justice des Etats-Unis à un homme politique mexicain accusé de blanchiment d’argent, a annoncé le président Andrés Manuel Lopez Obrador.Des cas loin d’être isolés. Il y a trois ans, après sa victoire aux JO de Tokyo, l’haltérophile Hidilyn Diaz, qui avait donné à son pays, les Philippines, sa première médaille d’or de l’histoire, avait, elle, reçu une promotion militaire, en obtenant le grade sergente-cheffe dans l’armée.Médaillés d’or en escrime cette semaine, les Hongkongais Cheung Ka Long et Vivian Kong Man Wai ont reçu des tickets de métro à vie de la part du gouvernement local, comme les autres sportifs primés. La chaîne de salles de sport « Pure » offre également des adhésions à durée indéfinie aux 35 olympiens de la métropole afin qu’ils puissent, à l’avenir, « représenter Hong Kong à leur meilleur niveau ».Aux récompenses plus ostentatoiresCôté polonais, c’est un véritable pactole qui attend les hypothétiques médaillés d’or de la délégation. Le comité olympique national a promis une prime de l’ordre de 58 000 euros, un diamant, un appartement deux pièces, un tableau et un bon pour des vacances. « Je voulais que nos athlètes […] soient traités d’une manière spéciale, unique », a déclaré récemment Radosław Piesiewicz, le président du Comité olympique polonais.Les athlètes colombiens médaillés d’or, devraient, eux, recevoir une prime équivalente à 240 salaires minimums, soit 72 000 euros. La compagnie aérienne Avianca a également annoncé leur attribuer 100 000 miles pour une médaille d’or, 50 000 pour une en argent et 30 000 pour celle en bronze. Une récompense plutôt répandue. Champion olympique en javelot à Tokyo, l’Indien Neeraj Chopra s’était vu promettre des vols gratuits et illimités pendant un an par la compagnie aérienne IndiGo.Les athlètes irakiens qualifiés aux JO-2024 ont reçu une parcelle de terre ainsi qu’un versement de quelque 6 600 euros, d’après le Comité olympique national. Ils bénéficieront aussi d’un traitement mensuel de 400 000 dinars (275 euros) du gouvernement. L’haltérophile Ali Ammar Yasser a reçu une voiture et une parcelle après sa qualification. Le Comité lui a aussi promis un million de dollars (916 euros) s’il décrochait le bronze. Ces récompenses insolites de la part des États, des comités olympiques ou d’entreprises privées, n’ont cependant rien de nouveau : elles se répètent à chaque olympiade.

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Publish date : 2024-08-04 17:23:31

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L’Express

Pourquoi le Royaume-Uni est secoué par des manifestations violentes d’extrême droite

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Un commissariat et des commerces incendiés, pillés par des manifestants, qui, armés de pierres et de bouteilles de verre, attaquent des policiers. La scène s’est produite samedi 3 août à Sunderland, une ville de l’est de l’Angleterre. Mais d’autres manifestations, émaillées de violences similaires, ont eu lieu dans de nombreux autres coins du pays, de Londres à Manchester, et jusqu’à Belfast, en Irlande du Nord. Le point commun de ces rassemblements ? Des slogans anti-immigration et anti-musulmans.Le Royaume-Uni a vécu, samedi, sa sixième journée d’émeutes. Elles ont débuté après le meurtre au couteau de trois fillettes à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, lundi 29 juillet. Peu après, des rumeurs ont commencé à circuler, relayées par des personnalités de la droite dure, sur la religion et l’identité de l’agresseur présumé, Axel Rudakubana, un jeune homme de 17 ans. Un démenti de la police, dénonçant des fausses informations, n’a pas suffi à calmer ce départ de violences.Policiers blessés, rues saccagéesA Liverpool, ville populaire du nord-ouest du pays, des manifestants ont jeté des chaises, des briques et d’autres projectiles sur les forces de l’ordre, a constaté un photographe de l’AFP. « Plusieurs policiers ont été blessés alors qu’ils faisaient face à des désordres graves dans le centre-ville de Liverpool », a indiqué sur X la police du Merseyside.| This video features footage of the violent disorder on Tuesday evening in Southport, which our officers faced and was witnessed by many members of the public |

Tragic events should unite us, not divide us.

Following the violent disorder, we have made seven arrests and further… pic.twitter.com/3C9tJWzpFK— Merseyside Police (@MerseyPolice) August 2, 2024A Manchester, des échauffourées ont eu lieu entre des manifestants et la police, qui tentait d’éviter des affrontements avec des contre-manifestants. A Nottingham et à Belfast, la police a aussi dû s’interposer entre des divers groupes violents. A Hull, dans le Nord-Est, les vitres d’un hôtel utilisé pour héberger des demandeurs d’asile ont été brisées, selon la BBC. Plusieurs policiers ont également été blessés lors de « graves troubles » dans le centre-ville de Liverpool, où des briques, des bouteilles et une fusée éclairante ont été lancées. Deux policiers ont été hospitalisés, rapporte The Guardian.Au total, plus de 90 personnes ont été arrêtées samedi dans tout le pays, toujours selon la BBC. « Certains des suspects et des responsables (de ces violences) ont déjà été arrêtés, font l’objet d’inculpation et sont en détention, et ce n’est que le début. La population a le droit de se sentir en sécurité », a déclaré la ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, à des médias britanniques. L’inquiétude est particulièrement vive parmi les responsables religieux musulmans, alors qu’une mosquée a été prise pour cible à Sunderland vendredi, comme à Southport lors de précédents heurts, mardi.Des réseaux sociaux à la rueLes autorités et de nombreux responsables politiques ont fermement condamné ces violences, la ministre de l’Intérieur promettant que les émeutiers « paieront le prix de leur violence et de leur comportement de voyous ». Keir Starmer, chef du gouvernement depuis à peine un mois, a réuni en urgence par téléphone ses principaux ministres et a affirmé qu’il ne pouvait y avoir « aucune excuse à la violence », selon un porte-parole de Downing Street. Il a aussi réitéré son soutien à la police afin qu’elle décide de « toutes les actions nécessaires pour garder les rues sûres ».De nombreux responsables politiques et dirigeants d’association ont par ailleurs dénoncé l’influence de la désinformation dans ces heurts, et la responsabilité des réseaux sociaux, au premier rang desquels X. « L’un des facteurs clés dans cette propagation de la désinformation en ligne a été la décision d’Elon Musk d’autoriser des militants de droite tels que Tommy Robinson à revenir sur sa plateforme de médias sociaux X », a déclaré Joe Mulhall, directeur de recherche à « Hope not Hate », une organisation antifasciste. D’après The Guardian, le militant Tommy Robinson a organisé une manifestation à Londres, à laquelle ont participé plus de 20 000 personnes. « Nous n’avions pas vu un tel rassemblement depuis 2018 » et son bannissement de Twitter, analyse Joe Mulhall.D’après plusieurs médias britanniques, le ministre secrétaire à la Technologie, Peter Kyle, s’est entretenu avec des sociétés de médias sociaux au sujet de la désinformation diffusée en ligne. « De toute évidence, nous devons faire plus parce que, vous avez tout à fait raison, il y a eu cette propagation de fausses informations qui a causé des problèmes cette semaine », a répondu la ministre d’Etat aux crimes et à la police à un journaliste de la BBC, samedi.Pour la secrétaire générale du Conseil musulman du Royaume Uni, Zara Mohammed, ces tensions sont le résultat d’un « sentiment anti-migrants et islamophobe qui s’étend largement », y compris parmi la classe politique, avait-elle affirmé vendredi à l’AFP. Lors des dernières élections législatives en juillet, et alors que la lutte contre l’immigration illégale était au cœur de la campagne, le parti anti-immigration Reform UK a fait une percée surprise, envoyant cinq députés au Parlement.

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Publish date : 2024-08-04 13:10:25

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L’Express

DIRECT. Liban : la France appelle ses ressortissants à quitter le pays « dès que possible »

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Appels à quitter le Liban, renforcement du dispositif militaire américain dans la région et suspension de liaisons aériennes… Les inquiétudes face à une escalade militaire au Proche et Moyen-Orient s’amplifient après la multiplication des menaces de l’Iran et de ses alliés contre Israël. L’Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah libanais, ont accusé l’Etat hébreu de la mort mercredi du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans sa résidence à Téhéran. Son assassinat est survenu quelques heures après une frappe revendiquée par Israël qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, mardi soir près de Beyrouth.Les infos à retenir⇒ La France appelle ses ressortissants à quitter le Liban « dès que possible »⇒ Deux morts et deux blessés après une attaque au couteau près de Tel-Aviv⇒ Le Hezbollah affirme avoir lancé « des dizaines » de roquettes sur IsraëlAttaque au couteau près de Tel-Aviv : deux morts et deux blessésDeux personnes ont été tuées et deux autres blessées dans une attaque au couteau près de Tel-Aviv, ce dimanche 4 août, ont indiqué les services de secours israéliens. « Il s’agissait d’une attaque terroriste complexe et difficile, les victimes se trouvant à trois endroits différents, à environ 500 mètres les uns des autres », a souligné, dans un communiqué, le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge.Peu après l’attaque au couteau à Holon, dans la proche banlieue de Tel-Aviv, une femme de 66 ans et un homme d’environ 80 ans ont succombé à leurs blessures, a indiqué l’hôpital Wolfson. Selon le média israélien Ynet, il s’agissait d’un couple. Parmi les blessés, un homme de 68 ans a été grièvement blessé et un autre, âgé de 26 ans, est dans un état modéré, selon le Magen David Dom.Le suspect de cette « attaque terroriste présumée », un résident de Cisjordanie occupée, a été rapidement « neutralisé » par un policier arrivé sur les lieux, a dit la police dans un communiqué, sans autre précision. Le Centre médical Shamir à Holon a indiqué que l’assaillant était arrivé à l’hôpital peu après les faits dans un état critique et qu’il avait été déclaré mort. @lexpress 🇮🇱 Ce mercredi 31 juillet, le Hamas a affirmé que son leader politique Ismaël Haniyeh avait été tué à Téhéran lors d’une frappe attribuée à Israël. On vous explique. #israel #hamas #haniyeh #iran #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express La France appelle ses ressortissants à quitter le Liban « dès que possible »La France a appelé ce dimanche ses ressortissants à quitter le Liban « dès que possible », dans le sillage des Etats-Unis et du Royaume Uni, en raison de craintes d’un embrasement au Proche et Moyen-Orient. « Dans un contexte sécuritaire très volatil, nous appelons à nouveau l’attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux directs et avec escales vers la France sont encore disponibles, et nous les invitons à prendre leurs dispositions maintenant pour quitter le Liban dès que possible », fait savoir le ministère des Affaires étrangères dans sa fiche conseils aux voyageurs pour ce pays.On estime que plus de 23 000 Français vivent au Liban, dont 21 500 Français et ayants droit inscrits sur les listes consulaires. Chaque été, en outre, de nombreux binationaux sont de passage au Liban. A fin juillet, c’était le cas d’environ 10 000 d’entre eux, selon une source diplomatique à l’AFP. Cette nouvelle recommandation intervient alors que les compagnies aériennes Air France et Transavia France ont décidé, samedi, de prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu’au 6 août inclus au moins « en raison de la situation sécuritaire ».Le Hezbollah affirme avoir lancé « des dizaines » de roquettes sur IsraëlLe Hezbollah a affirmé, samedi soir, avoir lancé des « dizaines » de roquettes sur le nord d’Israël, en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza et en riposte aux attaques israéliennes sur le sud du Liban. « La Résistance islamique a ajouté la nouvelle colonie de Beit Hillel (nord) à sa liste de cibles et l’a bombardée pour la première fois avec des dizaines de roquettes », a indiqué le mouvement pro-iranien dans un communiqué.L’armée israélienne a de son côté assuré que « 30 projectiles ont été identifiés en provenance du Liban » dans la nuit de samedi à dimanche, « la plupart d’entre eux ayant été interceptés ». « Aucun blessé n’est à déplorer », selon les forces armées, qui précisent avoir « frappé » le site du Hezbollah d’où avaient été tirés les missiles dans le sud du Liban.Gaza : la Défense civile annonce au moins 17 morts dans une frappe israélienne sur une écoleLa Défense civile de Gaza a annoncé, samedi, qu’une frappe israélienne sur un complexe scolaire à Gaza-ville avait fait au moins 17 morts. « Il y a 17 martyrs et plusieurs blessés à la suite d’un bombardement israélien sur l’école Hamama » à Gaza-ville, a indiqué dans un communiqué la Défense civile de Gaza. Dans un précédent bilan, elle avait fait état de dix morts.L’armée israélienne a confirmé la frappe et indiqué avoir « frappé des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas », qui par le passé était « connu sous le nom d’école Hamama, dans le nord de la bande de Gaza ». « C’est de là qu’ont été planifiées et menées diverses attaques terroristes contre les soldats israéliens. En outre, des armes du Hamas ont été fabriquées et stockées dans le complexe », a ajouté l’armée dans un communiqué.

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Publish date : 2024-08-04 10:19:14

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L’Express

Poids lourds, espoirs… et navets : ce qu’il faut lire (ou pas) à la rentrée littéraire

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Courant juillet, au sein du Clochemerle germanopratin, on avait l’impression qu’un seul livre était programmé en août : Le Mal joli d’Emma Becker, à paraître chez Albin Michel. Tout le monde parlait de ce roman où l’auteure sulfureuse de La Maison raconte par le menu l’histoire passionnelle qu’elle vit depuis deux ans avec un écrivain aristo canaille (aisément reconnaissable). A cause de quelques scènes olé olé, il était de bon ton de glousser. Dans un milieu pourtant peu réputé pour sa moralité, on ne croisait soudainement plus que des saintes-nitouches effarouchées. Amusante tartufferie… Une fois n’est pas coutume, nous ne tenterons pas de mettre les rieurs de notre côté : Le Mal joli est une merveille de vitalité, de style et d’esprit. Si ce livre hérissera autant les néoféministes que les faux dévots, il réjouira les vrais amateurs de littérature, qui salueront en Becker la seule héritière de Colette digne de ce nom.Toujours chez Albin Michel, mais très différemment, nous avons aimé Cœur de Thibault de Montaigu. Dans ce superbe récit à la Emmanuel Carrère, on voit Montaigu s’occuper de son père malade – un ancien Dom Juan flamboyant désormais vieillissant, aveugle et ruiné. Ce dernier convainc son fils de se pencher sur leur aïeul mort au combat en 1914. Cela donne une enquête psychogénéalogique de haute volée : on dirait Patrimoine de Philip Roth écrit par un Paul Morand au meilleur de sa forme. Pour les héritiers des hussards (militaires comme littéraires), ce sera le livre incontournable de l’année.La palme de l’élégance revient à…La rentrée pourrait (presque) s’arrêter là. Ce serait désobligeant pour les 309 autres auteurs français qui vont publier ces jours-ci. Les turfistes et autres diseuses de bonne aventure donnent déjà le prix Goncourt à Kamel Daoud pour Houris (Gallimard). Antoine Gallimard choisira-t-il finalement de pousser auprès des jurés dont il a l’oreille un autre petit cheval, en l’occurrence Carole Martinez (Dors ton sommeil de brute) ou Maylis de Kerangal (Jour de ressac, qui paraît chez sa filiale Verticales) ? Toujours à propos de Gallimard, on s’étonne que l’auguste maison, vénérable mais trop prudente, ait refusé pour cause de mauvais esprit le dernier manuscrit de Patrice Jean. Ayant trouvé refuge au Cherche Midi, il y sort La Vie des spectres, satire mélancolique de notre modernité qui ferait un excellent prix Renaudot. Enfin, en ce qui concerne les livres à prix, il semble que le Humus de Gaspard Koenig (Interallié 2023) en ait inspiré certains. Dans son sillage, plusieurs intellos graphomanes proposent des gros romans à idées, pas toujours gracieux : Aurélien Bellanger (Les Derniers Jours du Parti socialiste, Le Seuil), Abel Quentin (Cabane, L’Observatoire), Mathieu Larnaudie (Trash Vortex, Actes Sud).A-t-on le droit de préférer la finesse dandy aux pavés sociologiques ? La palme de l’élégance revient à Jean-Pierre Montal pour La Face Nord (Séguier), brève évocation d’un amour impossible entre un homme de 50 ans et une septuagénaire. Autre pépite débusquée dans nos piles hélas bourrées d’inepties : Alors c’est bien (Gallimard), où Clémentine Mélois raconte comment elle avait réussi à transformer l’enterrement de son père en œuvre d’art. La mort a inspiré deux autres très bons millésimes : Pierre Adrian raconte le suicide de Cesare Pavese dans Hotel Roma (Gallimard), et Sébastien Lapaque celui de Stefan Zweig dans Echec et mat au Paradis (Actes Sud). Zweig est aussi au cœur du livre signant le retour de Clémence Boulouque, Le Sentiment des crépuscules (Robert Laffont). Les fanatiques de Robbe-Grillet riront en lisant Aucun respect (Stock) d’Emmanuelle Lambert, et ceux de Marguerite Yourcenar seront passionnés par Un autre m’attend ailleurs (La Martinière), où Christophe Bigot décortique la sidérante dernière liaison de la grande dame – quand, octogénaire, elle tomba folle d’un gigolo caractériel de 46 ans son cadet ! Toxicité toujours avec Camille Pascal qui, dans La Reine du labyrinthe (Robert Laffont), narre avec son style chatoyant l’affaire du collier et les soucis rencontrés par Marie-Antoinette face au cardinal de Rohan et à Jeanne de La Motte-Valois. Au sujet des romans historiques, cette niche, une curiosité : la star du thriller Olivier Norek délaisse son genre de prédilection et publie Les Guerriers de l’hiver (Michel Lafon), où il est question de l’invasion de la Finlande par la Russie en 1939. Ses nombreux lecteurs le suivront-ils sur ce terrain ? A voir…Premiers romans et poids lourdsUne rentrée, ce sont aussi des découvertes. Deux premiers romans se distinguent : celui d’Alice Develey, Tombée du ciel (L’Iconoclaste), récit poignant de l’hospitalisation forcée d’une adolescente anorexique ; et celui du poète Célestin de Meeûs, Mythologie du .12 (Editions du Sous-Sol). Puisque les Français sont notoirement sinistres, deux auteurs belges viennent injecter un peu d’humour dans la littérature francophone : Daphné Tamage avec Le Retour de Saturne (Stock) et Quentin Jardon avec Le Chagrin moderne (Flammarion). Dans la jeune génération, citons également ceux qui, déjà bien repérés, pourraient émerger de la boucherie automnale grâce à un prix ou à un succès de librairie : Audrée Wilhelmy (Peau-de-Sang, Le Tripode), Philibert Humm (Roman de gare, Equateurs), Shane Haddad (Aimez Gil, P.O.L), Céline Laurens (La Maison Dieu, Albin Michel), Pierre Darkanian (Nous sommes immortelles, Anne Carrière), Mathieu Palain (Les Hommes manquent de courage, L’Iconoclaste), Tom Connan (Capital rose, Albin Michel), Jean-Baptiste de Froment (La Bonne Nouvelle, Anne Carrière), Perrine Tripier (Conque, Gallimard), Guillaume Sire (Les Grandes Patries étranges, Calmann-Lévy), Emmanuel Ruben (Malville, Stock), Guillaume Perilhou (La Couronne du serpent, L’Observatoire) ou Miguel Bonnefoy (Le Rêve du jaguar, Rivages).Avec tout cela, nous n’avons pas eu le temps de lire des poids lourds tels Jérôme Ferrari (Nord sentinelle, Actes Sud), Sandrine Collette (Madelaine avant l’aube, JC Lattès), Yves Ravey (Que du vent, Minuit), Philippe Jaenada (La Désinvolture est une bien belle chose, Mialet-Barrault) ou Grégoire Bouillier (Le Syndrome de l’Orangerie, Flammarion). Nous ne couvrirons pas plus d’éloges Olivier Guez, dont l’ambitieux Mesopotamia est déjà loué par notre collaboratrice Abnousse Shalmani dans sa chronique. La rumeur est moins flatteuse, c’est un euphémisme, concernant Muriel Barbery (Thomas Helder, Actes Sud), Gaël Faye (Jacaranda, Grasset), Faïza Guène (Kiffe kiffe hier ?, Fayard) ou Maud Ventura (Célèbre, L’Iconoclaste) mais, n’ayant pas ouvert ces titres, nous nous abstiendrons de commentaires acerbes.Afin de nous épargner un œdème de Quincke, nous n’avons pas plus feuilleté le nouveau Alice Zeniter (Frapper l’épopée, Flammarion) – elle est habituellement la championne de la lourdeur, tant sur le fond que sur la forme. Avec la conscience professionnelle qui nous caractérise, nous avons quand même lu quelques navets vendus comme « puissants », « inspirants », voire carrément « jubilatoires ». La charité nous empêche d’en établir ici la liste complète. Un mois avant les premières sélections, récompensons quand même les deux pires, en attribuant notre Grand Prix de l’opportunisme larmoyant à Véronique Olmi pour Le Courage des innocents (Albin Michel) et celui de l’aigreur obsessionnelle à Jean-Marc Parisis pour Prescriptions (Stock). Ce ne sont peut-être pas les lauriers auxquels ils prétendent. Rendez-vous dans quelques semaines pour voir qui, dans tous les noms égrenés plus haut, aura tiré son épingle du jeu.

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Author : Louis-Henri de La Rochefoucauld

Publish date : 2024-08-03 10:30:00

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L’Express

Présidentielle américaine : Josh Shapiro, l’atout-maître de Kamala Harris ?

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Le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro vient d’annuler sa participation, ce week-end du 3 et 4 août, à trois événements se déroulant dans les îles Hampton dans l’Etat de New York. Une modification d’emploi du temps suspecte qui interroge, alors que Kamala Harris s’apprête à choisir le colistier qui l’accompagnera dans la quête du bureau Ovale. « Shapiro est annoncé parmi les mieux placés pour faire campagne à ses côtés. « Beaucoup spéculent sur le fait qu’il s’agit d’un signe qu’il sera vice-président », a écrit Michael Kempner – organisateur d’un événement auquel était censé participer le gouverneur – dans une note à son réseau annonçant l’annulation, vue par le New York Times. « Bien que cela n’ait pas été confirmé, je continue de penser qu’il est la meilleure personne pour ce poste », poursuit-il.Dans ce même article, le New York Times précise néanmoins que Kamala Harris a demandé aux autres candidats pressentis pour le poste de colistier d’alléger leur emploi du temps. Le choix du colistier relève de plusieurs critères. Dans une interview croisée du New York Times menée par l’éditorialiste Frank Bruni, Jim Jordan – représentant du 4e district de l’Ohio – et Beth Myers – chargée de la sélection du colistier de Mitt Romney en 2012 -, s’intéressent en particulier à l’origine « géographique » du colistier et à « l’équilibrage idéologique » que formerait le ticket.Josh Shapiro est à la tête d’un swing state – un Etat qui peut aussi bien être remporté par les républicains que par les démocrates. « En prenant en compte l’incertitude qui règne autour de l’issue du collège électoral [NDLR : aux Etats-Unis, ce sont les grands électeurs qui élisent le président], je suggérerai [à Kamala Harris] de choisir un candidat fort issu d’un swing state », conseille Beth Myers. Pour autant, la présence d’un poids lourd d’un Etat pivot ne garantit pas toujours sa victoire. « Par exemple, en 2004, Kerry a choisi le sénateur John Edwards et a pourtant perdu la Caroline du Nord d’environ 12 points », rappelle Jim Jordan. Pour rappel, la Pennsylvanie a été remportée par les démocrates en 2012 et 2020, avec les victoires de Barack Obama et Joe Biden mais glanée en 2016 par les républicains et Donald Trump.Shapiro, pour une parité identitaireGouverneur depuis 2023, Josh Shapiro est à la tête de l’Etat duquel est originaire le président Joe Biden. Sur la question de la représentativité, il « pourrait être utile pour rallier les voix des Etats de la Rust Belt ou ceinture de la rouille en français, la région du nord-est des Etats-Unis ravagée par la désindustrialisation », comme le rapporte le Nouvel Obs. En effet, au-delà de sa couleur de peau blanche qui contraste avec les origines indiennes et africaines de Kamala Harris, il représente une région moins dynamique que la Californie d’où est originaire la candidate démocrate. »Le choix du colistier en dit beaucoup sur le candidat. En se tournant vers Paul Ryan [NDLR : colistier de Mitt Romney en 2012], nous espérions convoquer l’idée d’un duo apte à exercer le pouvoir, à l’aise avec les questions de gouvernement », se rappelle Beth Myers. En choisissant Josh Shapiro, Kamala Harris pourrait transmettre le message d’une candidature qui parle à un maximum d’Américains dans un pays fracturé sur les questions économiques et identitaires. @lexpress Après avoir annoncé qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle, Joe Biden a déclaré soutenir la candidature de Kamala Harris. Harris Bien presidentielle2024 sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ son original – L’Express – L’Express Pourtant le Financial Times, pointe les « origines juives » de Josh Shapiro comme une entrave à ce narratif en composant un tandem avec « la première candidate afro-américaine ». Les tensions autour de la confession du gouverneur de Pennsylvanie sont si importantes qu’un « site web anonyme, NoGenocideJosh.org, invite les visiteurs à signer une pétition exhortant Kamala Harris à choisir quelqu’un d’autre », rapporte un article du Wall Street Journal. La question israélienne divise chez les démocrates, où beaucoup se sont indignés de la ligne historique tenue par Joe Biden de soutenir l’Etat hébreu et son opération militaire dans la bande de Gaza.Toujours selon l’article du Wall Street Journal, Shapiro est « le nouveau punching-ball de la gauche ». Le média américain assure que cette campagne de diffamation est orchestrée par « l’extrême gauche » et vise « présenter les juifs comme les auteurs ou les complices d’un génocide ». Pourtant, le journal rappelle que d’autres candidats au poste de vice-président ont aussi apporté un soutien public à Israël comme Mark Kelly – sénateur de l’Arizona – ou bien Andy Beshear, gouverneur du Kentucky.

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Publish date : 2024-08-03 11:30:00

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L’Express

Rotary, Lions Clubs, chefs d’entreprise… L’opération séduction du RN auprès des notables locaux

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A Perpignan, c’est presque devenu une habitude. Xavier Baudry, l’adjoint au maire Louis Aliot (RN), pose, mince sourire aux lèvres, à côté de la roue crantée dorée du Rotary International. La fine fleur du monde économique local s’est donné rendez-vous, ce 23 mai, au restaurant gastronomique le Clos des Lys, dans le sud de la ville : il y a des membres de la chambre de commerce et d’industrie de la ville, de l’association de charité, des artisans, des commerçants. Tous sont réunis pour la cérémonie de remise des « prix de l’apprentissage » organisée par le Rotary Club de Perpignan et la section catalane de l’Union des entreprises de proximité.Depuis l’accession à la mairie de son « ami » Louis Aliot, en 2020, Xavier Baudry prend soin de dorloter les personnalités « qui comptent » dans le monde économique perpignanais. Un mois plus tard, on le retrouve d’ailleurs posant avec les participants de « L’Eté du bâtiment », grand-messe de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) à Perpignan. « A cette soirée, on avait invité tout le monde, même le préfet. Ils se sont tous désistés, sauf le RN », assure Laurent Plo, vice-président de la Capeb départementale et élu à la chambre des métiers et de l’artisanat du département. Depuis quelques années, Plo vote RN, et ne s’en cache pas. « En 2017, j’ai voté Macron, maintenant, le RN ne me fait plus peur, reprend-il. Les élus RN ont prouvé qu’ils savaient écouter les commerçants et les artisans. » Flatter, se montrer disponible, à l’écoute : l’équipe municipale cherche à rassurer. « Ils sont de tous les événements, raconte un fin connaisseur du monde économique des Pyrénées-Orientales. Chaque fois que l’on organise une réunion, les élus RN sont là, tout le temps. Ils prennent un verre, se mettent dans un coin, et discutent avec les chefs d’entreprise. »Une question qui traverse le parti depuis longtempsLa mairie prise par Louis Aliot est une vitrine du RN, et le maire entend soigner ses relations avec les figures connues de la ville. « Dans le Midi, le milieu commerçant, artisan, les élus des chambres de commerce sont identifiés comme des ‘gens qui comptent’, analyse Emmanuel Négrier, directeur de recherche CNRS en science politique à l’université de Montpellier. Partout où le RN occupe le pouvoir, ses membres ont pris soin d’entretenir des relations très dynamiques avec les structures de la société civile qui ont de l’influence. » Il n’est désormais plus rare de voir les élus RN frayer avec d’influentes associations locales. Thomas Ménagé, député sortant de la quatrième circonscription du Loiret, pose aux côtés des membres du Rotary Club Montargis-Gâtinais. Caroline Parmentier, députée sortante de la neuvième circonscription du Pas-de-Calais, serre des mains au quiz de culture générale du Rotary Club Béthune-Artois. Emmanuel Taché de la Pagerie, député sortant de la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, fraye avec les exposants du Salon du vin et des gourmets à Arles et ses organisateurs, le Lions Club Arles-Camargue. Rotary, Lions Clubs, chambres de commerce… Les représentants du RN ont lancé une « opération séduction » auprès des notables locaux. Avec plus ou moins de succès.La question de la notabilisation des élus traverse le Rassemblement national depuis des décennies. « Ç’a été un sujet de discorde entre Bruno Mégret et Jean-Marie Le Pen dès les années 1990, poursuit Emmanuel Négrier. Le premier considérait que le FN ne pourrait conquérir le pouvoir qu’en déployant une stratégie d’enracinement local en tissant des liens avec des structures comme les chambres de commerce, d’agriculture, d’artisanat. Le second optait pour une tactique où le parti ne connaissait qu’une seule tête, servie par des candidats interchangeables sans épaisseur locale. » Mise entre parenthèses après le divorce entre Mégret et Le Pen, la question est revenue dans les années 2010. « A partir du moment où a commencé sa stratégie de dédiabolisation, l’idée s’est installée que le parti ne pourrait conquérir le pouvoir qu’en développant des logiques territorialisées. » La stratégie a été facilitée à la faveur des conquêtes électorales.Moutons noirsLes 13 millions de voix au second tour de la présidentielle, suivies de l’entrée à l’Assemblée nationale de 89 députés en 2022, ont rendu le Rassemblement national plus fréquentable que par le passé. Les 143 sièges obtenus par le parti et ses alliés aux législatives anticipées risquent d’accentuer ce phénomène. « Le vote RN a longtemps été considéré comme un vote ‘honteux’, c’est-à-dire plus difficilement avouable que d’autres en raison du stigmate public pesant sur cette préférence électorale, écrit le sociologue Félicien Faury dans son livre Des électeurs ordinaires (Seuil, 2024). […] Pour beaucoup, le vote RN est un vote normal, au sens où celui-ci se conforme aux normes sociopolitiques locales et rencontre l’assentiment des personnes avec lesquelles on partage des expériences de vie commune. » Cela « compte dans les classes moyennes, où la question de la responsabilité sociale est importante », ajoutait il y a quelques jours le sociologue auprès du Monde. A en croire les résultats des législatives anticipées, les classes moyennes supérieures et aisées suivent la même logique. En 2022, seulement 14 % des électeurs des classes moyennes supérieures et 11 % de ceux des milieux aisés ou privilégiés assumaient de voter RN. Deux ans plus tard, ces chiffres ont bondi à 25 % chez les premiers et 21 % chez les seconds.Cette évolution de l’électorat se retrouve aussi chez les candidats présentés aux législatives anticipées. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, on dénombrait au second tour au moins 13 dirigeants d’entreprises comptant dix salariés ou plus, une quinzaine d’avocats – dont certains professeurs à l’université en parallèle – et cinq médecins généralistes, neurologue ou chirurgien-dentiste.Le RN au Lions ClubsEn novembre 2023, une enquête de La Nouvelle République relevait le mélange des genres – avant nettoyage – sur la page Facebook de François Ducamp, jeune président du Lions Club d’Amboise – Val de Loire et délégué départemental du parti de Marine Le Pen. Sa prédécesseure jusqu’en 2023, Corine Fougeron, n’avait pas non plus dissimulé son implication au RN. « Il s’agit clairement de la même galaxie militante en quête de respectabilité, analyse Brice Ravier, maire d’Amboise (sans étiquette, proche du PS). Mais beaucoup, au Lions Club, sont très mal à l’aise devant ces pratiques. L’association est censée être apolitique. » Candidats dans les deuxième et cinquième circonscriptions d’Indre-et-Loire, tous deux ont perdu dimanche 7 juillet – non sans promettre de revenir, dans le cas de Corine Fougeron, aux « prochaines municipales ».La preuve que la notabilisation du RN reste à parfaire. « Leur stratégie d’enracinement a des limites, pointe Emmanuel Négrier. Quand le RN n’occupe pas le pouvoir à un endroit, les relations avec les chambres d’agriculture, les associations sont bien moins développées. » Dans nombre de départements, en particulier dans l’Ouest, il est beaucoup plus difficile de trouver des traces d’accointances entre le parti et les notables locaux. « Tout simplement parce que nous n’avions pas vraiment de vote RN massif jusqu’ici, relève Eric de Falco, chirurgien-dentiste et président de l’Union des entreprises de proximité de Seine-Maritime, très impliqué dans la vie locale. Nous ne sommes habituellement pas un territoire où les extrêmes performent, et on ne revendique pas ce vote auprès des représentants syndicaux. Mais même ici la colère est en train de monter ». La recette du RN commence à être connue : attiser les colères… avant de flatter les notables.

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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2024-08-03 11:50:00

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L’Express

Une « erreur fatale » ? Après l’échange de prisonniers, les critiques s’élèvent en Allemagne et en Pologne

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La libération des otages américains, allemands mais aussi russes, semble avoir un goût amer outre-Rhin, où le gouvernement affronte de premières attaques après avoir accepté de libérer Vadim Krassikov. Ce dernier a été condamné en 2021 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre, deux ans plus tôt, en plein Berlin, d’un ex-commandant séparatiste tchétchène sur ordre de Moscou. Cet agent d’élite du FSB fait partie des huit ressortissants russes remis en liberté en échange de la libération de 26 personnes des cellules russes et biélorusses – dont le journaliste américain Evan Gershkovich.Mais est-ce que cela valait le coup ? Une partie de la presse allemande y voit une victoire diplomatique pour la Russie. Pour le quotidien très réputé Frankfurter Allgemeine Zeitung, repris par Courrier International, « Poutine voulait à tout prix récupérer son assassin ». Le média a parlé d’une « erreur fatale » de nature à encourager le chef de l’Etat russe à continuer sur la même voie. Dans la même veine, Bild, le quotidien le plus lu d’Allemagne, fait état, lui, d’un « retour de la Guerre Froide » et d’un « message pervers » envoyé au peuple russe.Certains chroniqueurs de journaux se sont également prononcés contre cette décision. Avec cet accord, écrit Silke Bigalke dans le journal libéral Süddeutsche Zeitung, Vladimir Poutine a pu souligner « ce que sa propagande inculque aux Russes depuis des années : que l’Europe s’est soumise à la volonté de Washington. Si les Américains exercent suffisamment de pression, les Allemands libéreront même des prisonniers comme Krasikov. » »Il faut parfois faire un pacte avec le diable »Même des opposants russes remis en liberté ont critiqué le processus. Ils disent n’avoir jamais demandé à être renvoyés de leur pays et jugé que le compromis pourrait encourager le chef du Kremlin à prendre de nouveaux « otages ». L’opposant russe Vladimir Kara-Mourza a estimé qu’il s’agissait d' »une goutte d’eau dans l’océan » et a affirmé avoir été expulsé illégalement de son pays, car sans son aval. « Personne ne nous a demandé notre consentement. Nous avons été sortis de prison, mis dans un car, embarqués dans un avion et envoyés à Ankara », a-t-il déploré.De son côté, le chancelier Olaf Scholz a martelé qu’il s’agissait d’une « décision difficile », qui n’a « pas été prise à la légère » mais qu’il considère « juste ». C’est lui qui a accueilli à huis clos les cinq citoyens allemand et russo-allemands faisant partie de l’échange, à leur arrivée sur l’aéroport de Cologne. « Beaucoup ont craint pour leur santé et aussi pour leur vie, il faut que ce soit dit », a-t-il ajouté. « Il faut parfois faire un pacte avec le diable », a convenu le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés allemands, Michael Roth, membre du parti d’Olaf Scholz.En parallèle, le président américain Joe Biden a publiquement exprimé sa « grande reconnaissance » envers Olaf Scholz pour les « concessions importantes » faites dans le cadre du compromis diplomatique. Il a révélé que Berlin avait « initialement » rejeté la remise en liberté de l’agent présumé russe condamné, avant finalement de donner son feu vert. À noter que cette libération déroge à la pratique allemande selon laquelle les hommes politiques ne se mêlent pas des décisions de justice.Le parquet général allemand contre cette libérationLa libération de Vadim Krassikov a ainsi créé des remous au sein du gouvernement allemand, entre la chancellerie et le ministère de la Justice, qui a dû ordonner la mesure au parquet, affirme la chaîne de télévision allemande NTV. Le procureur général en charge du dossier avait avancé des « arguments très significatifs » en faveur de l’exécution jusqu’à son terme de la peine de Vadim Krassikov, a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère de la Justice, Marie-Christine Fuchs.Le quotidien FAZ parle également d’un sentiment de « désillusion » régnant au sein du parquet fédéral allemand, où domine l’impression que Vladimir Poutine a fait céder le pouvoir. Alors que la libération de Vadim Krassikov était au cœur des exigences du Kremlin dans les négociations, la branche allemande d’Amnesty International a jugé que les concessions faites par Berlin laissaient « un goût amer » et constituaient « un pas vers l’extension de l’impunité judiciaire » de Moscou.La famille de l’ancien combattant tchétchène assassiné en 2019 à Berlin a évoqué une décision « accablante » du gouvernement allemand. « Nous sommes très déçus de voir que dans le monde, il ne semble pas y avoir de loi », a-t-elle réagi. « Cet homme a tué quelqu’un ici, puis il est retourné en Russie pour une cérémonie de bienvenue avec cet immense tapis rouge. C’était injuste », a déclaré son frère, Zourab Khangoshvili, dans les colonnes du quotidien américain The New York Times.Les Polonais se demandent ce qu’ils ont gagnéCet échange a aussi été raillé en Pologne. Le parti d’opposition Droit et Justice (PiS) reproche au gouvernement de ne pas avoir inclus Andrzej Poczobut, un journaliste polonais incarcéré en Biélorussie, rapporte le site américain Politico. Dans le cadre de cet échange, Varsovie a libéré Pavel Rubtsov, également connu sous le nom de Pablo Gonzales, un journaliste hispano-russe. Il avait été arrêté en février 2022 près de la frontière avec l’Ukraine et accusé d’être un agent des renseignements russes.En contrepartie, aucun Polonais n’a été libéré. Mariusz Kamiński, ancien coordinateur des services spéciaux sous l’administration précédente du PiS, a écrit sur X que le gouvernement du Premier ministre polonais Donald Tusk « a cédé son agent le plus précieux aux Russes sans rien obtenir en retour ». Mais ce geste s’explique par le fait que les États-Unis sont l’un des alliés politiques et militaires les plus proches de la Pologne. De quoi faire tout de même grincer des dents…

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Publish date : 2024-08-03 12:24:50

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L’Express

Crainte d’escalade au Proche-Orient : ces mesures déjà prises par plusieurs pays

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Les Occidentaux surveillent le Proche-Orient comme le lait sur le feu. Jurant de se venger, l’Iran et le Hezbollah ont accusé Israël de l’assassinat, à Téhéran, d’Ismaïl Haniyeh, le chef de la branche politique du Hamas. Dans le quotidien réformateur Etemad, traduit par Courrier International, le politologue Ahmad Zeidabadi prévient : « L’assassinat d’Haniyeh à Téhéran est un phénomène dangereux et il s’avère qu’aucune ligne rouge n’existe dans la guerre à Gaza. » De quoi faire planer la crainte d’un embrasement régional.Alors certains pays se préparent : suspension des vols d’Air France vers Beyrouth, fermeture de l’ambassade de Suède au Liban ou encore renforcement, par les Etats-Unis, de son dispositif militaire dans la zone… L’Express fait le point.Suspension des vols d’Air France et Transavia vers BeyrouthLes compagnies aériennes Air France et Transavia France ont décidé de prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth au moins jusqu’au 6 août inclus « en raison de la situation sécuritaire », a annoncé ce samedi 3 août leur maison mère, Air France-KLM. La desserte de la capitale libanaise par les deux compagnies est suspendue depuis le 29 juillet.En revanche, les rotations avec Tel-Aviv « continuent d’opérer normalement », a précisé à l’AFP un porte-parole du groupe aérien franco-néerlandais. « La reprise des opérations sera soumise à une nouvelle évaluation de la situation sur place », selon la même source, tandis que « des mesures commerciales sont en place, permettant aux clients en possession d’une réservation pour des vols de/vers Beyrouth prévus avant le 11 août 2024 inclus de reporter ou d’annuler leur voyage sans frais ».Liban : la Suède ferme son ambassadeLa Suède a préféré, ce samedi 3 août, fermer son ambassade à Beyrouth au Liban après avoir conseillé à des milliers de ses citoyens de quitter le pays en raison de la crainte d’un embrasement de la région, au-delà de Gaza. La décision a été prise « initialement pour le mois d’août, mais elle pourrait être prolongée en fonction de la situation en matière de sécurité », a-t-il ajouté, précisant que le ministère suivait « de près l’évolution de la situation ». »Nous sommes à un point de bascule, et la possibilité d’une déflagration régionale est réelle. Notre seul objectif, à nous Libanais, doit être de l’éviter, coûte que coûte », indique le journaliste Michel Helou dans une tribune à L’Orient-Le Jour. Depuis le début, Israël et le Hezbollah ont insisté sur le fait qu’ils ne voulaient pas d’une guerre plus large, mais à mesure que chaque partie teste les limites de l’autre, le risque enfle de voir le conflit s’étendre au-delà des zones frontalières.Proche-Orient : les Etats-Unis vont renforcer leur dispositif militaireWashington va déployer davantage de navires de guerre et d’avions de combat au Proche-Orient afin de protéger leurs troupes et leur allié israélien face aux menaces de l’Iran et de groupes comme le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais. « Le ministre (de la Défense Lloyd) Austin a ordonné une modification du dispositif militaire américain destinée à améliorer la protection des forces armées des Etats-Unis, doper le soutien à la défense d’Israël et faire en sorte que les Etats-Unis soient préparés à diverses éventualités », a indiqué ce vendredi 2 août, dans un communiqué, une porte-parole du Pentagone.Les Etats-Unis n’ont pas précisé quand les avions et navires de combat supplémentaires arriveraient au Moyen-Orient, mais cela pourrait être dans les prochains jours. « Le Pentagone se prépare également à la possibilité que des groupes soutenus par l’Iran, notamment les Houthis au Yémen et le Kataib Hezbollah en Irak, ciblent les troupes américaines dans la région dans le cadre des représailles iraniennes attendues pour le meurtre d’Ismaïl Haniyeh », a précisé le New York Times.Plutôt que d’augmenter leur présence militaire au Moyen-Orient, « les États-Unis et leurs alliés occidentaux doivent insister sur un cessez-le-feu immédiat à Gaza – et pour que Netanyahou cesse d’intensifier les attaques régionales et d’inciter l’Iran et ses alliés à une guerre dévastatrice », estime Mohamad Bazzi, directeur du Centre Hagop Kevorkian pour les études sur le Proche-Orient dans le Guardian. Et sinon ? « L’alternative est une descente vers davantage d’effusions de sang et de destruction gratuite.Liban : l’ambassade américaine et Londres appellent leurs ressortissants à quitter le paysL’ambassade des Etats-Unis au Liban a demandé ce samedi à ses ressortissants de quitter le Liban en prenant « n’importe quel billet d’avion disponible ». Malgré les suspensions et annulations de vols vers Beyrouth, « des options de transport commercial pour quitter le Liban restent disponibles », a indiqué l’ambassade dans un communiqué. « Nous encourageons ceux qui souhaitent quitter le Liban à réserver n’importe quel billet disponible, même si ce vol ne part pas immédiatement ou ne suit pas l’itinéraire de leur choix ». De son côté, Londres a également appelé les Britanniques à quitter « maintenant » le Liban.Iran : Paris appelle les Français « de passage » à quitter le pays « au plus tôt »La France a appelé ce vendredi les Français de passage « qui se trouveraient encore en Iran » à quitter ce pays « au plus tôt », en raison du risque « aggravé » d’escalade militaire. Le ministère français des Affaires étrangères, qui ne précise pas le nombre de personnes potentiellement concernées par cette nouvelle recommandation, rappelle que l’ensemble du territoire iranien est placé en rouge sur la carte des conseils aux voyageurs. « Il est donc formellement déconseillé aux ressortissants français de se rendre en Iran, quel qu’en soit le motif », martèle-t-il.

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Publish date : 2024-08-03 16:52:42

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L’Express

Selon l’Iran, le Hezbollah devrait frapper Israël en « profondeur »

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Les Etats-Unis veulent doper leurs capacités militaires défensives au Proche-Orient. Objectif : assurer la sécurité de leurs troupes sur place et de leur allié israélien, a indiqué, vendredi 2 août, le Pentagone, en pleine montée des tensions dans la région. Lors d’un entretien téléphonique plus tôt la veille, en présence de la vice-présidente Kamala Harris, Joe Biden avait assuré à Benyamin Netanyahou que les Etats-Unis étaient « engagés » pour la sécurité de l’Etat hébreu face à « toutes les menaces de l’Iran ».Les infos à retenir⇒ Les Etats-Unis vont renforcer leur dispositif militaire au Proche-Orient⇒ Selon l’Iran, le Hezbollah devrait frapper Israël en « profondeur »⇒ Au Qatar, des milliers de fidèles ont fait leurs adieux au chef du HamasAssassinat du chef du Hamas : ce que précisent les Gardiens de la RévolutionLe chef du Hamas, Ismaïl Hanieyh, a été assassiné par un « projectile à courte portée » tiré sur sa résidence à Téhéran, ont annoncé ce samedi les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. « D’après les enquêtes et investigations, cette opération terroriste a été menée en tirant un projectile à courte portée avec une ogive d’environ 7 kilogrammes depuis l’extérieur du lieu d’hébergement des invités (provoquant) une forte explosion », ont-ils indiqué dans un communiqué publié par l’agence officielle Irna.Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi dans une résidence d’anciens combattants dans le nord de Téhéran, après avoir assisté à la cérémonie d’investiture du président iranien. Le mouvement islamiste palestinien, l’Iran et ses alliés ont imputé l’attaque à Israël – « soutenu par les États-Unis » dans cette opération, selon les Gardiens – qui n’a pas commenté, et ont juré de riposter.L’Iran prévoit une riposte du Hezbollah dans la « profondeur » d’IsraëlL’Iran a déclaré, ce samedi 3 août, que son allié le Hezbollah devrait frapper Israël en « profondeur » et « ne pas se limiter aux cibles militaires », en réponse à l’assassinat du chef militaire du mouvement islamiste libanais mardi près de Beyrouth. Après cette frappe, « nous prévoyons que le Hezbollah choisira davantage de cibles et (frappera la) profondeur (d’Israël) », a déclaré la représentation de l’Iran auprès des Nations Unies, citée par l’agence officielle Irna. »Le Hezbollah et le régime (israélien) avaient observé certaines lignes que l’attaque (de mardi soir) a franchies », a poursuivi la représentation iranienne. Désormais, le mouvement libanais « ne limitera pas sa réponse aux cibles militaires », a-t-elle ajouté. L’Iran et le Hamas ont accusé par ailleurs Israël de l’assassinat mercredi à Téhéran du chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh et ont promis de riposter.Les Etats-Unis vont renforcer leur dispositif militaire au Proche-OrientLes Etats-Unis vont déployer davantage de navires de guerre et d’avions de combat au Proche-Orient afin de protéger leurs troupes et leur allié israélien face aux menaces de l’Iran et de groupes comme le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais. »Le ministre (de la Défense Lloyd) Austin a ordonné une modification du dispositif militaire américain destinée à améliorer la protection des forces armées des Etats-Unis, doper le soutien à la défense d’Israël et faire en sorte que les Etats-Unis soient préparés à diverses éventualités », a annoncé vendredi, dans un communiqué, une porte-parole du Pentagone. En pleine poussée des tensions au Proche-Orient, le ministère américain de la Défense s’est inquiété de « la possibilité d’une escalade régionale par l’Iran et ses partenaires ».Cisjordanie : cinq morts dans une frappe israélienneCinq personnes ont été tuées dans une frappe de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, ont rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa, le directeur d’un hôpital et un témoin à l’AFP, l’armée israélienne indiquant avoir frappé une « cellule terroriste » dans le governorat de Tulkarem.Le directeur de l’hôpital Thabet Thabet à Tulkarem, à l’extrémité ouest de la Cisjordanie occupée, a indiqué dans un communiqué que « cinq martyrs étaient arrivés à l’hôpital à la suite d’une frappe d’un drone israélien sur un véhicule palestinien près du village de Zeita ».Au Qatar, des milliers de fidèles ont fait leurs adieux au chef du HamasDes milliers de fidèles ont prié vendredi dans une grande mosquée de Doha, au Qatar, en hommage au chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, pendant que l’Iran et ses alliés préparent leur riposte à son assassinat attribué à Israël. Celui qui pilotait la branche politique du mouvement islamiste a ensuite été enterré dans un cimetière de Lusail, près de Doha, lors d’une cérémonie privée, a indiqué sa famille sur X.Le chef politique du Hamas, qui vivait en exil au Qatar, a joué un rôle clef dans les négociations indirectes entre Israël et le mouvement islamiste palestinien en vue d’une trêve dans la guerre à Gaza. Le Qatar, principal pays négociateur, a mis en doute la viabilité de cette médiation après son assassinat, qui a suscité des appels à la vengeance.L’imam d’Al-Aqsa à Jérusalem arrêté après avoir qualifié Haniyeh de « martyr »Ancien grand mufti de Jérusalem et dirigeant du Haut conseil islamique, cheikh Ekrima Sabri, 85 ans, « fait actuellement l’objet d’une enquête » pour « suspicion d’incitation au terrorisme » pour avoir, pendant le sermon du vendredi, « décrit comme un martyr » le chef décédé du Hamas, a déclaré son avocat, Hamza Qatina, à l’AFP. Des milliers de fidèles ont prié vendredi dans une grande mosquée de Doha, au Qatar, en mémoire du chef du Hamas, avant qu’il ne soit porté en terre près de Doha, où il vivait en exil.Paris appelle les Français « de passage en Iran » à quitter le pays « au plus tôt »La France a appelé ce vendredi après-midi les Français de passage « qui se trouveraient encore en Iran » à quitter ce pays « au plus tôt », en raison du risque « aggravé » d’escalade militaire entre Israël et Téhéran après l’élimination d’Ismaïl Haniyeh. Le ministère français des Affaires étrangères, qui ne précise pas le nombre de Français potentiellement concernés par cette nouvelle recommandation, souligne que l’ensemble du territoire iranien est placé en rouge sur la carte des conseils aux voyageurs. « Il est donc formellement déconseillé aux ressortissants français de se rendre en Iran, quel qu’en soit le motif », ajoute-t-il.

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Publish date : 2024-08-03 14:13:10

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L’Express

Eté 84 : la manif pour l’école libre, Fabius à Matignon, les JO de Los Angeles

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De la fin de la guerre d’Indochine à l’affaire du Watergate, jusqu’à la nomination d’Emmanuel Macron à Bercy, redécouvrez à travers nos archives les temps forts des étés de chaque décennie, entre avancées diplomatiques, crises politiques et progrès scientifiques. Cette semaine, l’été 1984.EPISODE 1 – Eté 54 : l’espoir Mendès France, la fin de la guerre d’Indochine, un coup d’Etat au GuatemalaEPISODE 2 – Eté 64 : fin de la ségrégation raciale aux Etats-Unis, naissance de l’ORTF, premières photos de la LuneEPISODE 3 – Eté 74 : le choc de la démission de Nixon, l’abaissement de la majorité et la lutte du LarzacRaz de marée dans la rue pour l’école libreDans les 110 propositions de campagne du candidat François Mitterrand en 1981, la promesse d' »un service public unifié et laïc de l’Education nationale » annonçait une guerre scolaire ravivée entre partisans laïcs de l’enseignement public et défenseurs de l’école privée. Trois ans plus tard, le projet de loi présenté par le ministre de l’Education nationale Alain Savary met le feu aux poudres. Après des manifestations à Bordeaux, Lyon et Versailles, plus d’un million de personnes descendent dans la rue à Paris le 24 juin 1984. Le 14 juillet, François Mitterrand annonce le retrait du projet de loi.Article sur la manifestation monstre organisée à Paris le 24 juin 1984 contre le projet de loi Savary paru dans L’Express du 29 juin 1984. »Les avait-on assez annoncées, ces centaines de milliers de manifestants, ce million, peut-être, ou plus ? La gauche les avait-elle assez redoutés et la droite espérés, ces processionnaires de l’école privée dans les rues de la capitale ! Pourtant, le choc n’en a pas été moins fort, l’effet moins saisissant. Même maintenue avec application par ses organisateurs hors du champ de la politique, l’immense manifestation du 24 juin à Paris a été, pour le pouvoir et pour la gauche, le signe d’un échec politique. La concrétisation d’une défiance allant bien au-delà de quelques amendements sur la titularisation des maîtres ou le financement des maternelles.Trois jours après le défilé, on discutait encore du nombre de participants : 1 500 000, selon les parents d’élèves de l’école privée ; 850 000, selon le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre. Sans importance ! De toute façon, ils étaient là et, là où ils étaient, on avait l’impression qu’ils ne pouvaient pas être plus nombreux. Un fleuve. Un fleuve né multiple : en Bretagne, en Vendée, au sud, au nord, et que les gares parisiennes déversaient vers la Bastille, au long d’un itinéraire tout en boulevards. Certains ont marché dix heures durant. Certains étaient allés à Versailles, le 4 mars, d’autres venaient à Paris pour la première fois. Avec, parmi eux, une foule de ces Français moyens qui font les grands rassemblements populaires.Tous n’auraient pas été capables – loin de là – d’expliquer en quoi le projet Savary attentait aux libertés, mais l’enjeu, ce dimanche, était moins la loi que les arrière-pensées du législateur ou la menace lointaine de l’intégration. »L’Express du 29 juin 1984Fabius, l’homme du Président »Savez-vous qui traduit le mieux ma pensée ? a dit un jour François Mitterrand. Laurent Fabius. » En juillet 1984, après l’âpre bataille de l’école libre, le septennat de François Mitterrand a besoin d’un nouveau souffle. Exit Pierre Mauroy, Laurent Fabius, surdoué de la politique devient, à 37 ans, le plus jeune Premier ministre des trois dernières Républiques. C’est désormais à lui de « protéger » le chef de l’Etat comme l’explique Jean-Noël Bergeroux dans un article intitulé « Les raisons du choix ».Laurent Fabius, nouveau Premier ministre, en couverture de L’Express du 20 juillet 1984. »Laurent Fabius Premier ministre, c’est la logique de la Ve République. C’est la confirmation d’une nouvelle donne politique pour 1986 et 1988. C’est peut-être le signe d’une évolution en profondeur des socialistes français après trois ans à l’épreuve du pouvoir. La logique de la Ve République, elle, avait prévalu quand Charles de Gaulle appela Georges Pompidou, quand Georges Pompidou appela Pierre Messmer et quand Valéry Giscard d’Estaing appela Raymond Barre. Cette logique s’énonce ainsi : le premier chef de gouvernement d’un septennat représente peu ou prou le parti qui a porté le président au pouvoir. Le second est avant tout un « homme du Président ».Car il vient immanquablement un moment du septennat où les intérêts du chef de l’Etat et ceux de la formation qui a soutenu son ascension ne coïncident plus. Ce fut évident sous Pompidou et sous Giscard, c’est évident sous Mitterrand. Depuis quelques semaines, cette loi avait peu à peu transparu au fil de l’actualité : la politique nécessaire au Parti socialiste pour sauver ses meubles en 1986 n’était pas semblable en tout à la politique nécessaire au président de la République pour sauver son mandat. Au parti, il fallait une offensive à gauche afin de récupérer un électorat dispersé dans la nature pour cause de déception et de rigueur. Au chef de l’Etat, il fallait une ouverture au centre pour reconstituer un électorat présidentiel dépassant largement les limites partisanes.Laurent Fabius entre dans le schéma « Pompidou-Messmer-Barre ». Il est, entre tous, un homme de confiance de François Mitterrand. Et même si son adhésion au Parti socialiste est antérieure à sa rencontre avec l’actuel président, même s’il a su garder des liens étroits avec l’appareil et les militants, rien ne permet de le considérer comme une émanation du Parti socialiste. Avec Fabius à Matignon, le président de la République est en première ligne, mais, désormais, de manière quasi institutionnelle. Ce gouvernement, à n’en pas douter, sera un peu plus le sien que ne l’était celui de Pierre Mauroy. C’est, là aussi, une règle de la Ve. S’interroger sur le rôle que peut jouer le nouveau Premier ministre dans l’ouverture dont a besoin le chef de l’Etat, c’est examiner les conditions de la nouvelle donne politique de cet été 1984. Quelques heures après sa nomination, le deuxième chef de gouvernement du septennat de François Mitterrand a insisté sur sa volonté de « moderniser le pays ». Façon de dire que cette modernisation n’avait que trop tardé. Façon de se tourner vers ceux qui n’avaient pas trouvé, dans les premières années de la gauche au pouvoir, leur comptant de remise en question des dogmes et des mythes.Mais Fabius ne saurait se limiter à cette tentative de récupération. Sa mission sera la synthèse. Nécessairement. Le recentrage, certes, mais à condition de ne rien s’aliéner à gauche. En cela, le passé du nouveau Premier ministre au P.S, le caractère ancien et indiscutable de son engagement devront jouer autant que sa jeunesse, sa modernité et son image de modéré. Il lui faudra s’adresser à tous ces courants de l’opinion que la gauche avait su séduire jusqu’en 1981 et qui, peu à peu, l’avaient quittée. Mais s’adresser à eux sans pour autant pousser l’électorat communiste à la dissidence ouverte ou provoquer des fractures au sein du Parti socialiste. En fait, avec Fabius à Matignon, François Mitterrand espère peut-être réconcilier les nécessités de 1986 et celles de 1988 : trouver les voies de cet élargissement sans lequel une majorité, aussi large fut-elle au départ, est condamnée. »L’Express du 20 juillet 1984Boycott des JO de Los Angeles : les absents ont toujours tortLe 28 juillet 1984, les XXIIIe Jeux olympiques d’été s’ouvrent à Los Angeles en l’absence d’une quinzaine de pays du bloc communiste qui ont suivi la décision de l’URSS de ne pas envoyer de délégation. Cette absence sonne comme une réponse au boycott par les Etats-Unis des Jeux de Moscou en 1980 après l’invasion de l’Afghanistan.Les JO de Los Angeles représentés par le dessinateur Tim dans L’Express du 27 juillet 1984. »Que la fête commence ! Le style « maison » étant celui que l’on sait, ce n’est certainement pas en ces termes que l’honorable représentant de l’agence Tass à Los Angeles aura débuté sa première dépêche olympique. Du moins espère-t-on qu’une élémentaire délicatesse lui commandera de signaler que c’est bien à 16h30 précises, le 28 juillet, que devaient être déclarés officiellement ouverts les Jeux célébrant la XXIIIe olympiade. Comme ça. Par simple correction envers les nombreux citoyens soviétiques passionnés de sport, ou à l’égard de tout athlète originaire de l’Est qui aurait eu la faiblesse de penser que la décision de non-participation, décrétée par le Kremlin le 8 mai dernier, n’était pas la plus intelligente des choses à faire. Jeux éhontés de l’argent, menaces sur la personne des élites sportives socialistes avaient allégué, à l’époque, les gérontocrates soviétiques. On aurait pu trouver mieux en matière de réplique rétroactive au boycottage maladroit décidé, naguère, par le président Carter : il est des circonstances, en effet – et les Jeux olympiques en sont – dans lesquelles les absents ont toujours tort. […]Huit mille athlètes fin prêts pour tenter de décrocher l’une des 660 médailles en jeu ; 7 000 entraîneurs, soigneurs et officiels réunis ; 141 pays représentés : les chiffres parlent d’eux-mêmes. Qu’il s’agisse de la minuscule délégation des îles Caïmans ou de celle de la Roumanie, chacun se dit fort content d’avoir pris ses quartiers dans l’un des trois villages olympiques. Un cas, ces Roumains ! Le seul pays membre du pacte de Varsovie à avoir boudé la ligne recommandée par Moscou ne semble guère s’être posé de problèmes métaphysiques dans une Californie qui ne jure plus tout à fait par la psychothérapie de groupe. Les politologues vous diront qu’ils sont coutumiers du fait. Enfin… Pour que tout soit clair, le chef de mission roumain, Alexa Haralambie, a clairement défini dès son arrivée la conception roumaine de l’esprit olympique : « Quoi de plus précieux que la liberté pour les peuples de se déplacer librement… Ici, nous sommes une seule nation… Que les compétiteurs apprennent avant tout à se connaître à travers le sport, plutôt que par l’entremise d’une absurde course aux armements. » A bon entendeur, salut. »L’Express du 27 juillet 1984Jacques Delors attendu à BruxellesEn juillet 1984, après la chute du gouvernement Mauroy, Jacques Delors, ministre de l’Economie et des Finances n’est pas reconduit à son poste mais sa nomination comme président de la Commission européenne semblait déjà actée depuis quelques semaines comme l’explique José-Alain Fralon.Le ministre de l’Economie, Jacques Delors, le 4 novembre 1982, à Paris »Sur la brèche depuis le 10 mai 1981 au soir – les lampions de la fête de la Bastille n’étaient pas encore allumés qu’il mettait au point, avec le directeur de la Banque de France, un dispositif visant à stopper la première hémorragie de devises du septennat – Jacques Delors était, dit-on, fatigué. Fatigué et un peu déçu : il estimait les méthodes du gouvernement de plus en plus inadaptées aux nécessités de la rigueur. Fatigué et… peu disposé à bien s’entendre avec le nouveau Premier ministre : chacun sait que le courant passait mal entre Delors, le catholique austère et appliqué, l’ancien employé de la Banque de France, et Fabius, le bourgeois, le fils de famille, qui collectionnait les diplômes avec une nonchalance étudiée. Quant aux rapports avec François Mitterrand, ils se détérioraient. Le président de la République avait mal accepté les menaces de démission successives de son ministre des Finances. La coupe fut pleine lorsque, au lendemain des élections européennes, Jacques Delors, invité de l’émission L’Heure de vérité, parla comme un Premier ministre en puissance et osa même donner, sans l’aval du « château », son avis sur la conduite des affaires du pays. Après la Rue de Rivoli, pourquoi pas Bruxelles, où était ouverte la succession du Luxembourgeois Gaston Thorn à la tête de la Commission européenne ?Tout s’est joué lors du sommet européen de Fontainebleau, les 25 et 26 juin dernier. Là, entre une séance de négociation sur le montant du chèque destiné à Margaret Thatcher et une autre sur les ressources financières de la CEE, Helmut Kohl et François Mitterrand évoquent la question de la Commission. En principe, le poste revient à un Allemand. Faute de candidats de qualité – le poste intéresse peu les ténors de la politique allemande – Bonn passerait bien la main à Paris, en échange, prétendent les mauvaises langues, d’une dérogation à la politique agricole européenne en faveur des agriculteurs allemands. « Si c’est Delors, d’accord », aurait dit le Chancelier. Les autres pays – qui pouvaient présenter des hommes de valeur comme le Belge Etienne Davignon, l’un des animateurs de l’actuelle Commission – n’ont d’autre solution que d’obtempérer : en matière européenne, lorsque Français et Allemands sont prêts à s’entendre… De leur côté, les Britanniques auraient donné leur aval à un candidat français, à condition que ce ne fût pas Claude Cheysson, dont on a mal apprécié, outre-Manche, les efforts pour isoler la Grande-Bretagne lors des récentes négociations européennes. Jacques Delors fait donc l’unanimité. »L’Express du 27 juillet 1984La semaine prochaine, retrouvez l’été 94 en archives.

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Author : Anne Marion

Publish date : 2024-08-03 11:00:00

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L’Express

Paris 2024 : comment l’extrême droite italienne surfe sur les polémiques

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En cet été olympique, l’Italie est plus intéressée par les coulisses des compétitions que par les performances sportives. En une semaine, pas moins de trois polémiques se sont hissées sur le podium de l’actualité, saturant l’espace médiatique transalpin.Dernière en date, mais première si l’on considère le flot de réactions indignées et les prises de position politiques : l’abandon d’Angela Carini. L’athlète napolitaine a jeté les gants quelques secondes après le début des huitièmes de finale du tournoi de boxe féminin, ce jeudi 1er août 2024. Face à elle une Algérienne, Imane Khelif, cible d’un harcèlement en ligne inédit de la part de simples internautes mais aussi de figures de premier plan de l’extrême droite italienne.Les coups les plus durs ont été assénés par Matteo Salvini, vice-président du conseil et leader de la Ligue du Nord, relayant des fake news d’origines russes. « Cette scène est vraiment peu olympique, estime-t-il. Honte à ces bureaucrates qui ont permis un match qui évidemment n’était pas à armes égales. La participation de la boxeuse trans algérienne est une gifle à l’éthique du sport et à la crédibilité des JO. Arrêtons avec la folie de l’idéologie woke ! »Les photographies de Giorgia Meloni consolant Angela Carini ont largement été relayées sur les réseaux sociaux, accompagnées du commentaire de la présidente du Conseil italien jugeant que « les athlètes qui ont des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas être admis aux compétitions féminines ». Elle a d’ailleurs rencontré les dirigeants du CIO exigeant des explications. »Le crépuscule de l’Occident »Imane Khelif, qui avait été disqualifiée des Mondiaux de boxe 2023, n’est ni un homme, ni un athlète trans comme le dénoncent ses détracteurs mais une femme hyperandrogène, c’est-à-dire avec des taux d’hormones masculines élevés. Une précision dont ne s’embarrasse pas Elon Musk. Le propriétaire de X a alimenté la polémique en repostant une publication selon laquelle « les hommes n’ont rien à faire dans les sports de femmes », suivie d’un hashtag en soutien à Angela Carini.J.K. Rowling, l’autrice de la saga Harry Potter, a renchéri. « Expliquez-moi pourquoi vous acceptez qu’un homme frappe une femme en public pour le divertissement. Ce n’est pas du sport », a-t-elle tweeté.X est un ring sur lequel tous les coups sont permis. Ils pleuvaient dru dès le lendemain de la cérémonie d’ouverture des JO. Là encore l’extrême droite italienne s’est érigée en porte-drapeau de ceux qui ont été indignés par le détournement LGBT + de « La Cène », célèbre tableau représentant le dernier repas du Christ, bien que le metteur en scène de la cérémonie Thomas Jolly y voit davantage un clin d’œil à une peinture centrée autour de Dionysos. »Ouvrir les JO en insultant des milliards de chrétiens à travers le monde a vraiment été de très mauvais débuts, chers Français. Sordides », a fustigé Matteo Salvini. « C’est le crépuscule de l’Occident » lui a fait écho Tommaso Foti, chef du groupe du parti de Giorgia Meloni au Sénat. « On ne savait pas qu’il était nécessaire de mettre des images blasphématoires au lieu des athlètes au centre de la manifestation », a-t-il dénoncé sur Facebook.Le gouvernement italien cherche surtout à placer au centre du débat les questions identitaires et sociétales. Malgré la poussée de l’extrême droite, Giorgia Meloni et Matteo Salvini ont essuyé une humiliante défaite dans leur lutte pour conquérir un rôle pivot dans les nouveaux équilibres des institutions européennes. Ils préfèrent ainsi jouer sur un terrain qui leur est plus favorable et qui a l’avantage de remobiliser leur camp sans les obliger à honorer d’onéreuses promesses. Ces polémiques sportives instrumentalisées politiquement permettent de marquer facilement des points dans les « guerres culturelles » qui agitent actuellement l’Occident, opposant « progressistes » et « réactionnaires ». Giorgia Meloni n’oublie pas qu’elle a bâti son succès sur les mots d’ordre « Dieu, Famille, Patrie », haranguant la foule et revendiquant sa fierté d’être « une femme, une mère, italienne, une chrétienne… ». Mieux vaut raviver la flamme tricolore que celle olympique.

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Publish date : 2024-08-02 15:45:42

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L’Express

Meilleures ventes de livres : voici les auteurs qui cartonnent en librairie

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C’est un classique de l’été. Ceux qui sont partis en pole position en juin-juillet se font rarement dépasser dans les semaines qui suivent. Autant dire que c’est le calme plat sur le front de nos palmarès en cette semaine du 22 au 28 juillet. Peu ou pas d’entrée, que ce soit dans les essais ou dans les fictions. Donc en attendant les bouleversements de la rentrée automnale (459 romans et plus d’un millier de documents seront publiés entre le 15 août et fin septembre), attardons-nous sur les chiffres (fournis par Edistat), histoire de blêmir (de jalousie) devant certains d’entre eux.Du côté des essais, c’est le médecin légiste belge Philippe Boxho qui remporte haut la main la mise après vingt-sept semaines d’épopée triomphante : avec 128 000 exemplaires vendus de son Entretien avec un cadavre. Un médecin légiste fait parler les morts (Kennes) et 125 000 pour Les morts ont la parole (pour la seule France, hors Belgique donc), le chouchou des réseaux (100 000 followers sur Instagram, plus de 15 millions de vues de ses vidéos sur YouTube) doit donner des idées à nombre de ses confrères….Derrière lui, pointe la rabbine Delphine Horvilleur avec 60 000 exemplaires écoulés de Comment ça va pas ? Conversations après le 7 octobre (Grasset), puis viennent le Dr Jimmy Mohamed qui a d’ores et déjà vendu 37 000 exemplaires de Zéro contrainte pour rester jeune. Il n’y a pas d’âge pour commencer ! (Flammarion) et le rescapé Salman Rushdie dont le nouvel éditeur, Gallimard, a écoulé 30 000 copies de son livre Le Couteau. Réflexions suite à une tentative d’assassinat. Sous la barre des 30 000 mais au-dessus de celle des 20 000, signalons la présence du duo Vincent Lemire et Thomas Snégaroff (Israël/Palestine. Anatomie d’un conflit, Les Arènes/France Inter), d’Élisabeth Badinter, de François Sureau, de François Lecointre, de Guillaume Meurice ou encore de Françoise Chandernagor. Enfin n’oublions pas – mais comment l’oublier avec ses 138 semaines d’omniprésence dans notre palmarès ? -, Natacha Calestrémé, auteure de La Clé de votre énergie. 22 protocoles pour vous libérer émotionnellement (Albin Michel), qui se vend encore, quatre ans et demi après sa sortie, à quelque 1 000 exemplaires par semaine et atteint les 475 000 exemplaires.3814 palmaresDes confirmations et quelques surprisesUn chiffre pharaonique, peu courant dans les essais, mais plus fréquent lorsqu’on traite des fictions. Justement, Jean-Baptiste Andrea, le Goncourt 2023 pour Veiller sur elle (L’Iconoclaste), tient la dragée haute avec 560 000 exemplaires vendus depuis le 17 août dernier – Morgane Moncomble le dépassant de quelques milliers avec 575 000 exemplaires écoulés, mais il s’agit là du cumul des 4 tomes de sa série Seasons (Hugo Roman). A la suite de l’heureux lauréat, l’un des recordmans de longévité dans notre palmarès, Cédric Sapin-Dufour, dont Son odeur après la pluie (Stock) continue de séduire les amoureux des chiens – 370 000 ventes à date.Vient ensuite un habitué des méga-sellers, le Suisse Joël Dicker qui frise les 340 000 exemplaires avec Un animal sauvage publié par sa propre maison d’édition, Rosie & Wolfe. Lui aussi connaît depuis longtemps la sérénité des auteurs comblés : Guillaume Musso, le plus populaire des romanciers français, a dépassé la barre des 300 000 exemplaires avec son 22e roman, Quelqu’un d’autre (Calmann-Lévy). 250 000 exemplaires ! : le formidable Triste tigre (POL), de Neige Sinno et son prix Femina, fait plus que bonne figure. Tout comme la surprise de ce premier semestre 2024, l’émouvant Les Yeux de Mona (Albin Michel), de Thomas Schlesser, qui décroche un très beau 230 000. Juste derrière lui, tapie avec le tome I de sa nouvelle série Lakestone (HLab), la jeune Algérienne Sarah Rivens, l’auteure à -très grand- succès de la saga phare de la black romance, Captive.Voilà pour les auteurs dépassant les 200 000 exemplaires. Evidemment, de nombreux autres romanciers figurent dans notre palmarès, mais gardons quelques billes pour le prochain palmarès qui devait a priori rester aussi immuable que celui de cette semaine.

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Author : Marianne Payot

Publish date : 2024-08-02 16:28:35

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L’Express

Turquie : derrière l’échange historique de prisonniers, le rôle opaque de médiateur d’Ankara

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Un échange historique depuis la fin de la Guerre froide. Ce jeudi 1er août, la Russie et les pays occidentaux, les Etats-Unis en première ligne, ont procédé au transfert de 26 prisonniers. Du côté occidental, 16 personnes ont été libérées avec en point d’orgue, le journaliste américain Evan Gershkovich ou l’ex-Marine Paul Whelan, mais également des opposants russes emprisonnés par le régime, comme le prix Nobel de la Paix Oleg Orlov, le journaliste russo-britannique Vladimir Kara-Mourza ou encore l’ancienne collaboratrice d’Alexei Navalny Lilia Tchanycheva. Du côté russe, Vladimir Poutine a notamment obtenu la libération de l’agent du FSB Vadim Krassikov, qui purgeait une peine de prison en Allemagne à la suite de sa condamnation pour meurtre à Berlin.Et c’est donc en Turquie que ces tractations historiques, qui se seront étalées sur un plus de deux ans et auraient même pu aboutir à la libération d’Alexeï Navalny, ont finalement abouti. Ce jeudi après-midi, les avions transportant les différents protagonistes de cet échange, venus d’un peu partout dans le monde – des Etats-Unis et de Russie, mais aussi d’Allemagne, de Pologne, de Slovénie, de Norvège et de Biélorussie – se sont ainsi posés à Ankara.Un symbole fort pour le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, qui s’est évidemment réjoui d’avoir été ainsi au centre des événements. Les services de renseignement turcs ont « mené à Ankara l’opération d’échange de prisonniers la plus importante de ces derniers temps », s’est vantée la présidence turque dès ce jeudi.L’agence de presse d’Etat turque, Anadolu, a également insisté sur le rôle joué par la Turquie dans cette opération. « Les services de renseignement turcs ont réuni des représentants de ces sept pays à Ankara en juillet », y affirment des sources sécuritaires, affirmant que « lors de ces discussions, l’agence de renseignement a joué un rôle central dans la médiation des négociations qui ont abouti à l’échange ».Rôle clef ou surestimé ?La Turquie a souvent été l’intermédiaire idéal entre les Etats-Unis et la Russie ces dernières années, alors que les relations diplomatiques entre les deux puissances sont au plus bas depuis le début de la guerre en Ukraine. « Comme aucun autre allié de l’Otan n’entretient de dialogue politique avec la Russie, la Turquie était, d’une certaine manière, le seul acteur qui aurait pu y parvenir », assure Ozgur Unluhisarcikli, directeur du bureau d’Ankara du German Marshall Fund, dans le New York Times. Joe Biden, de son côté, a remercié ce jeudi le président Erdogan « pour ses efforts visant à garantir le bon déroulement de l’échange de prisonniers », a écrit la présidence turque dans un communiqué.Ainsi, en avril 2022, c’était déjà la Turquie qui avait servi de cadre à un échange de prisonniers entre Moscou et Washington entre Trevor Reed, un marine américain emprisonné en Russie, et un pilote russe détenu par les Etats-Unis. En septembre dernier, la Russie et l’Ukraine avaient également échangé 215 prisonniers de guerre ukrainiens, dont des combattants du bataillon Azov, contre un ami proche du président russe et 54 autres personnes. Les combattants ukrainiens avaient là encore été libérés en Turquie, et le ministre ukrainien des Affaires étrangères tout comme le conseiller à la sécurité nationale du président Biden, Jake Sullivan, avaient par la suite remercié le gouvernement turc pour son rôle de facilitateur.Mais de là à placer Ankara comme le principal acteur ayant débloqué ces négociations, le pas est immense. Le plus grand obstacle à cet échange se trouvait en réalité au sein même des Occidentaux. Et plus particulièrement en Allemagne, avec la libération controversée de l’agent russe du FSB, Vadim Krassikov. Vladimir Poutine avait fait clairement comprendre qu’un échange ne pourrait avoir lieu sans que ce dernier ne fasse son retour à Moscou.Des discussions quasi hebdomadaires auraient ainsi eu lieu entre Washington et Berlin, les Etats-Unis poussant pour convaincre le gouvernement allemand de libérer celui qui avait été condamné en 2021 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre en plein Berlin deux ans plus tôt d’un ex-commandant séparatiste tchétchène. Tout se serait finalement débloqué dans la capitale américaine, il y a quatre mois, lors d’une visite du chancelier allemand Olaf Scholz au président Biden. Un renversement auquel la Turquie ne semble donc pas avoir joué un rôle prépondérant.L’équilibrisme de la diplomatie turqueMais pour Ankara, ces négociations secrètes entre gouvernements occidentaux et l’identité des personnes libérées semblent finalement importer assez peu. Beaucoup moins en tout cas que le symbole de l’arrivée et du départ sur le tarmac d’Ankara de ces 26 prisonniers occidentaux et russes, un grand succès dans cette posture d’intermédiaire que Recep Tayyip Erdogan veut se donner depuis le début de la guerre en Ukraine.Depuis 2022, la Turquie joue un vrai numéro d’équilibriste pour se placer au centre de l’échiquier international. Quitte à presque dire tout et son contraire d’un jour à l’autre. Un jour, la Turquie, membre de l’Otan, semble faire le nécessaire pour plaire à ses partenaires occidentaux. Que ce soit en faisant advenir un accord céréalier entre Ukraine et Russie en 2023 – finalement devenu caduque -, mais aussi en levant finalement son veto pour l’entrée de la Suède dans l’Otan, en apportant un soutien militaire à l’Ukraine et en déclarant même l’été dernier que Kiev « mérite d’intégrer » l’Alliance atlantique.Mais la Turquie n’a jamais coupé les ponts avec la Russie pour autant. Erdogan continue d’appeler Vladimir Poutine « mon ami » ; les échanges commerciaux entre les deux pays n’ont pas faibli depuis le début de la guerre, loin de là ; et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a même déclaré ce jeudi qu’une visite de Vladimir Poutine en Turquie était en préparation.Un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a ainsi déclaré ce jeudi auprès du New York Times que, « bien que le pays soit en désaccord avec la Russie sur de nombreux fronts, il était capable de compartimenter ces différences pour continuer à coopérer dans d’autres domaines et préserver la confiance avec les deux parties ». Et si ce jeu sur les deux tableaux peut crisper, notamment chez les Occidentaux, il permet parfois à la Turquie de se retrouver au centre du monde. Comme ce jeudi, sur la piste d’atterrissage à Ankara.

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Publish date : 2024-08-02 16:49:22

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L’Express

Espions assassins, mercenaires… Dans la Russie de Poutine, les criminels sont des héros

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A l’aéroport de Vnoukovo, à Moscou, le tapis rouge, bordé d’une haie d’honneur, avait été déroulé pour l’atterrissage de l’avion floqué « Rossiya » (Russie). En cette soirée du 1er août, le président Vladimir Poutine a fait lui-même le déplacement pour accueillir tout sourire les huit espions et criminels échangés contre une vingtaine d’Américains et d’opposants russes. Le premier à dévaler l’escalier est Vadim Krassikov, casquette et veste de sport, apostrophé d’un « Zdorovo ! » (« Super ! », en russe), par un président Poutine aux anges, qui l’a pris dans ses bras.Tueur à gage pour le compte du FSB – successeur du KGB -, Vadim Krassikov était prisonnier en Allemagne depuis 2019 pour avoir assassiné à Berlin en pleine journée le séparatiste tchétchène d’origine géorgienne, Zelimkhan Khangoshvili. Le président russe avait justifié cet acte par le « sentiment patriotique » qui animait l’assassin ce jour-là… Depuis, Krassikov est rapidement devenu le prisonnier que le président voulait absolument récupérer. La condition sine qua none pour organiser un échange de prisonniers avec l’Ouest.Il faut dire que les liens entre les deux hommes sont étroits. Krassikov aurait été garde du corps de Poutine lorsque ce dernier était premier adjoint à la mairie de Saint-Pétersbourg dans les années 1990, selon le Wall Street Journal, et pourrait être détenteur de secrets d’Etats, d’après le quotidien suisse Bild. En sortant Vadim Krassikov de derrière les barreaux, le chef du Kremlin envoie à tous les espions russes en Occident, arrêtés ou dormants, le message que la Russie sera là pour négocier leur libération. « Votre pays ne vous oubliera jamais », a répété Vladimir Poutine à la sortie de l’avion, s’adressant à ses compatriotes.D’anciens criminels et espions désormais députésLe cas de Krassikov rappelle celle d’un autre détenu russe à l’étranger, rentré en Russie après un échange de prisonniers : Viktor Bout. Libéré en 2022 contre la basketteuse américaine Brittney Griner, il constituait aussi une priorité pour Vladimir Poutine. Agent du FSB, il avait été marchand d’armes en Afrique et Amérique du Sud, et arrêté en 2008 par les autorités thaïlandaises, puis transféré aux Etats-Unis.Après dix années de prison en Amérique, celui qui a inspiré le film américain « Lords of War » a été accueilli en héros. Il a même pu se reconvertir en politique dans son pays, où, après avoir été parachuté dans l’oblast d’Oulianovsk, il est devenu l’an dernier député local du parti libéral-démocrate de Russie (LDPR), une opposition de façade au pouvoir. Dans la même formation politique, on trouve aussi le député national Andreï Lougovoï, l’assassin présumé de l’ex-agent russe Alexandre Litvininko à Londres. A la Douma, il siège en face de Maria Boutina (détenue quatorze mois aux Etats-Unis pour espionnage aux profits de Moscou qui, libérée en 2019, a été élue députée du parti présidentiel « Russie Unie » en 2021.Les mercenaires de Wagner décorésNul ne sait si Vadim Krassikov fera son entrée en politique. Il est néanmoins probable qu’il reçoive une récompense pour les bons et loyaux services rendus au régime. Vladimir Poutine a en effet promis ce 1er août que les prisonniers rapatriés auraient le droit à une distinction officielle. Rien d’inhabituel en Russie, qui a déjà récompensé de nombreux criminels, à l’instar de feu Evgueni Prigojine, ancien chef du groupe de mercenaires Wagner. Alors qu’il était tombé en disgrâce après sa mutinerie spectaculaire de juin 2023, on découvrait dans son appartement de Saint-Pétersbourg un grand uniforme militaire recouvert de médailles, dont l’une en forme d’étoile en or. Elle le distingue comme « héros de la fédération de Russie » – le plus haut titre honorifique du pays, tandis que d’autres médailles font de lui un héros de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Louhansk, deux régions ukrainiennes annexées par la Russie.Les généraux proches de Wagner n’ont pas non plus été oubliés. En 2016, quatre d’entre eux posaient solennellement aux côtés de Vladimir Poutine lors d’une cérémonie au Kremlin, récompensés pour la prise de Palmyre, en Syrie. Sur la photo, figurent Dmitri Outkine, un néonazi qui a fondé Wagner avec Evgueni Prigojine, accompagné d’Alexandre Kouznetsov, d’Andreï Bogatov et d’Andreï Trochev, des commandants de Wagner.Les criminels de guerre en Ukraine glorifiésSi la plupart des cadres de Wagner ont été tués dans le crash d’avion qui aussi coûté la vie à Evgueni Prigojine en août 2023, les autres sont discrètement rentrés dans les rangs du ministère de la Défense. Mais les simples soldats ayant servi dans les unités de Wagner, en Ukraine, continuent, eux, d’être récompensés de médailles d’honneurs, souvent après leur mort. Il s’agit souvent d’anciens criminels sortis de prison, enrôlés ensuite dans les troupes de Wagner. Le média indépendant « Temps présent » cite par exemple un de ces mercenaires, reconnu coupable de trafic de drogue, qui reçoit à titre posthume une médaille du courage et des funérailles solennelles à Saint-Pétersbourg. Un autre, condamné pour meurtre, a désormais son nom sur une plaque commémorative, sur la façade d’une école de la ville de Saratov, dans l’ouest du pays.D’autres condamnés qui n’ont pas été tués au front ont pu être magnanimement graciés par le pouvoir russe. La chaîne Agentsvo a compilé les cas d’au moins 17 personnes coupables des meurtres les plus sordides, tirés de prison pour aller se battre en Ukraine entre 2022 et 2023 (pour le compte de Wagner puis de l’armée régulière). Vladislav Kanious, un habitant de Kemerovo qui avait assassiné son ex-petite amie âgée de 23 ans, est désormais libre comme l’air. Tout comme cet ivrogne d’Arkhangelsk, Vyacheslav Samoilov, qui avait tué sa colocataire de 33 ans, puis l’avait découpée à la scie à métaux.La récompense la plus cynique a peut-être été décernée le 18 avril 2022, lorsque, sur décret du président russe, la 64ème brigade a reçu un titre honorifique pour sa défense des « intérêts de la mère patrie et de l’État ». Cette même brigade est accusée par l’Ukraine d’avoir perpétré des crimes de guerre atroces à Boutcha. En Russie, tout crime est bon à commettre, s’il reflète une loyauté aveugle au Kremlin.

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Publish date : 2024-08-02 19:04:21

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L’Express

Paris 2024 : Darmanin fait un premier bilan sécuritaire

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Un quasi sans faute. Gérald Darmanin a annoncé ce vendredi 2 août, qu’il y avait eu « 200 interpellations depuis le début des Jeux olympiques » en Île-de-France et s’est félicité d’une « réussite très importante en termes de sécurité », à l’issue d’une semaine olympique. En déplacement au commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le ministre démissionnaire a attribué la baisse de la délinquance autour des sites olympiques franciliens à « l’hyper-présence » des forces de l’ordre. Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a dévoilé quelques chiffres : -« 25 % de vols avec violence » et « -40 % de violences dans les transports ».Il y a eu « 200 interpellations depuis le début des jeux » dans la zone de Paris et son agglomération, a-t-il martelé. Une source policière a fait état de « 180 gardes à vue ». Dans un contexte sécuritaire international compliqué avec une menace terroriste prégnante pesant sur la France, Gérald Darmanin a indiqué qu’il y avait eu « plus de 700 mesures administratives » (Micas) prononcées « depuis le début de l’année » contre des personnes en lien avec les JO. « Des centaines de visites domiciliaires » ont eu lieu, a-t-il ajouté.Réaffirmant qu’il n’y avait pas eu « de menace caractérisée » d’attentat, ni de détection de projet « d’attentat organisé », le ministre a relevé que les forces de l’ordre « remettaient à la justice des individus dont nous pensons qu’ils auraient pu passer à l’acte ». En Île-de-France autour des sites olympiques, 35 000 policiers et gendarmes, 18 000 militaires de l’opération Sentinelle et plusieurs milliers d’agents de sécurité privée sont mobilisés en moyenne par jour. Ils étaient 45 000 membres des forces de l’ordre pour la seule cérémonie d’ouverture le 26 juillet à Paris.Les #JeuxOlympiques, c’est aussi plus de sécurité au quotidien pour les Français. Aux côtés des policiers de Saint-Denis, j’ai rappelé la baisse significative des chiffres de la délinquance en Île-de-France :
✅ -25% de vols avec violences
✅ -40% de violences dans les… pic.twitter.com/ebSHVcbH9B— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 2, 2024″Le risque de passage à l’acte est réel »Car ces Jeux olympiques se déroulent dans un contexte tendu sur le plan géopolitique. Gérald Darmanin a demandé vendredi le « renforcement immédiat » de la sécurité de la communauté juive en France, craignant « un passage à l’acte » après que le Hamas, dont le chef Ismaïl Haniyeh a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, a décrété un « jour de colère ». « Le risque de passage à l’acte est réel, d’autant que de nombreux ressortissants israéliens sont présents sur le sol national du fait des Jeux olympiques », écrit le ministre de l’Intérieur dans un télégramme adressé aux préfets et consulté par l’AFP.Gérald Darmanin demande de « mobiliser sans délais » policiers et gendarmes ainsi que les militaires de la force Sentinelle « pour garantir la protection statique des lieux fréquentés par nos compatriotes juifs ces prochains jours, en particulier au moment des offices religieux. » Le ministère français des Affaires étrangères a, par ailleurs, appelé vendredi les Français de passage « qui se trouveraient encore en Iran » à quitter ce pays « au plus tôt », en raison du risque « aggravé » d’escalade militaire entre Israël et Téhéran.De son côté, le Premier ministre Gabriel Attal s’est félicité, mercredi, que la première semaine des Jeux olympiques de Paris 2024 soit un « véritable succès sur tous les plans », qu’il s’agisse des aspects sportifs, d’organisation et de sécurité. »Aucun incident majeur »Le chef du gouvernement, démissionnaire mais en charge des affaires courantes, a également mis en avant « l’engagement remarquable de nos forces de l’ordre », notant qu' »aucun incident majeur ou notable n’est à déplorer » et que « 30 000 policiers et gendarmes » ainsi que « 10 000 militaires » sont encore mobilisés au quotidien à Paris. « 68 cyberattaques » visant l’organisation des JO « ont été détectées et déjouées » depuis le début de l’événement, dont deux visant directement des sites olympiques, ceux de Bercy et de la Villette, le 25 juillet, a encore indiqué Gabriel Attal devant la presse.Les Jeux sont loin d’être finis, de nombreux défis nous attendent encore », a-t-il prévenu, évoquant les compétitions qui se poursuivent jusqu’au 11 août, la cérémonie de clôture prévue ce jour-là, puis les Jeux paralympiques fin août-début septembre. « Ce n’est pas le moment de relâcher la pression », a-t-il insisté. « Nous ne baisserons pas la garde une seule seconde, quelle que soit la situation institutionnelle ou politique ».

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Publish date : 2024-08-02 17:34:02

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L’Express

Paris appelle les Français « de passage en Iran » à quitter le pays « au plus tôt »

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Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, assassiné mercredi en Iran après une attaque imputée à Israël, doit être enterré ce vendredi au Qatar, où il vivait en exil, pendant que l’Iran et ses alliés préparent leur riposte. Le Hamas a appelé à une « journée de colère » à l’occasion de l’enterrement de son chef politique et demandé que « des marches de colère partent de chaque mosquée » après la grande prière du vendredi.Les faits à retenir :⇒ Le chef du Hamas enterré au Qatar⇒ Le Hamas a appelé à une « journée de colère »⇒ L’Iran prépare sa riposteParis appelle les Français « de passage en Iran » à quitter le pays « au plus tôt »La France a appelé ce vendredi après-midi les Français de passage « qui se trouveraient encore en Iran » à quitter ce pays « au plus tôt », en raison du risque « aggravé » d’escalade militaire entre Israël et Téhéran après l’élimination d’un chef du Hamas en Iran attribuée à Israël.Le ministère français des Affaires étrangères, qui ne précise pas le nombre de Français potentiellement concernés par cette nouvelle recommandation, rappelle que l’ensemble du territoire iranien est placé en rouge sur la carte des conseils aux voyageurs. « Il est donc formellement déconseillé aux ressortissants français de se rendre en Iran, quel qu’en soit le motif », ajoute-t-il.Le chef du Hamas enterré au QatarAprès des funérailles officielles, marquées par des appels à la vengeance, qui ont rassemblé des milliers de personnes ce jeudi à Téhéran, une cérémonie de prières aura lieu à la mosquée Imam Mohammad ben Abdel Wahhab, la plus grande de la capitale, Doha.Ismaïl Haniyeh, selon le mouvement islamiste palestinien, doit être enterré dans un cimetière de Lusail, dans le nord de la capitale qatarie, avec « une participation populaire […] ainsi que celle de dirigeants arabes et islamiques ». Des centaines de fidèles sont venues prier aux funérailles du chef politique du Hamas.Le Hamas appelle à des manifestationsLe Hamas a appelé à une « journée de colère » ce vendredi pour l’enterrement de son chef assassiné, selon un communiqué du mouvement islamiste palestinien diffusé jeudi.Le Hamas entend protester contre l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, demandant que « des marches de colère partent de chaque mosquée » après la grande prière du vendredi. Dans son communiqué, le Hamas a également appelé les Palestiniens en Cisjordanie occupée à manifester leur soutien à Gaza, « en affirmant notre attachement à notre terre et à nos droits nationaux, et en affrontant les plans de l’occupation ».L’Iran prépare sa riposteSelon le New York Times, citant trois responsables iraniens non identifiés, l’ayatollah Khamenei a, lors d’une réunion d’urgence du Conseil suprême de sécurité nationale mercredi, donné l’ordre de frapper directement Israël, en riposte à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh. »Israël ne sait pas quelles lignes rouges il a franchies », a lancé jeudi le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors des funérailles de Fouad Chokr, en menaçant Israël d’une « riposte inéluctable ». Dans la soirée, le mouvement a annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui avait menacé Israël d’un « châtiment sévère », a récité la prière des morts devant les cercueils d’Ismaïl Haniyeh et de son garde du corps, couverts du drapeau palestinien. Les rebelles houthis, eux aussi alliés du Hamas, ont promis jeudi une « réponse militaire » à la « dangereuse escalade » provoquée selon eux par Israël.Biden assure Netanyahou de « l’engagement » américain contre « toutes les menaces de l’Iran »Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé jeudi qu’Israël était à un « niveau très élevé » de préparation pour n’importe quel scénario, « tant défensif qu’offensif », selon son bureau.Lors d’un entretien téléphonique avec Netanyahou jeudi, le président américain Joe Biden « a réaffirmé son engagement pour la sécurité d’Israël contre toutes les menaces de l’Iran, y compris de groupes terroristes qui agissent par procuration comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis » du Yémen, a souligné la présidence américaine. Quelques heures plus tard, Joe Biden s’est déclaré « très inquiet » des tensions au Moyen-Orient et a estimé que l’assassinat du chef du Hamas n’avait « pas arrangé » la situation.

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Publish date : 2024-08-02 14:26:57

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L’Express

JO de Paris 2024 : la France médaille d’or de la témérité

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Cocorico ! La première semaine des Jeux olympiques est une telle réussite qu’on peine à hiérarchiser les sujets d’enthousiasme. La cérémonie d’ouverture, bien sûr, va rester longtemps dans les mémoires, audacieuse et insolente, poétique souvent, à l’image de ce cheval féerique galopant sur la Seine. Bon courage aussi aux prochaines villes hôtes pour faire plus beau que Paris 2024. L’équitation dans les jardins du château de Versailles ; l’escrime sous la verrière du Grand Palais ; le beach-volley sous la tour Eiffel ; le triathlon sur les pavés du Trocadéro ; le tir à l’Arc aux Invalides : les choix de Tony Estanguet et ses services subliment le meilleur du patrimoine français de manière magistrale. Si l’organisation des JO était une épreuve olympique, on accorderait volontiers 18/20 à la proposition parisienne.Comme à Londres, en 2012, la magie a opéré instantanément. A l’époque, l’arrivée d’un sosie de la reine en parachute lors de la cérémonie d’ouverture avait retourné le peuple britannique, alors sceptique. Et si c’était cette fois la fanfare entre Aya Nakamura et la garde républicaine, la réunion en musique des talents français, le très officiel et le très officieux ? La cérémonie de Thomas Jolly a été regardée par 23,2 millions de Français, deuxième meilleure audience de tous les temps. Déjà 54 millions de Français ont regardé au moins une minute des JO sur France Télévisions, selon le groupe. Du jamais vu ! Sur le plan sportif, les athlètes nous ont proposé des performances exceptionnelles, à l’image des victoires de Léon Marchand ou des exploits de l’escrime française. Après six jours de compétition, la France figure au troisième rang du tableau des médailles, seulement devancée par la Chine et les Etats-Unis, et cet ordre d’arrivée provisoire dit tout de la prouesse majeure de nos champions.Il n’y a finalement que les éléments qui se déchaînent contre l’audace française. Après la pluie lors de la cérémonie d’ouverture, le triathlon a été menacé par les orages. In extremis, la chance a souri à Emmanuel Macron, Anne Hidalgo et Tony Estanguet, avec ces prélèvements satisfaisants sur la pollution de la Seine, obtenus au dernier moment. Reste un point d’interrogation sur la bonne tenue du triathlon en relais mixte, prévu lundi. Les épreuves de surf et de voile sont quant à elles quelque peu gâchées par ces vents capricieux. Elles ont été plusieurs fois reportées. Mais nul ne se laisse abattre par ces obstacles du destin, les plans B ont été activés. Il en faudrait plus pour décourager la témérité française, portée à son meilleur lors de cette première moitié d’Olympiade.

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Author : Etienne Girard

Publish date : 2024-08-02 11:20:33

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L’Express

Echange de prisonniers : Krassikov, l’agent russe que Poutine voulait absolument récupérer

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Le Russe Vadim Krassikov, remis en liberté ce jeudi 2 juillet dans le cadre d’un vaste échange de prisonniers, était au coeur des exigences du Kremlin : condamné pour le meurtre à Berlin d’un ex-commandant séparatiste tchétchène pour le compte du FSB, il a plaidé le malentendu.Resté jusqu’au bout énigmatique, son nom était cité depuis des mois comme potentiel détenu à échanger entre la Russie et les pays occidentaux. Plusieurs fois, le Kremlin et le président russe Vladimir Poutine lui-même ont pris, au moins indirectement, sa défense. L’homme a été condamné le 15 décembre 2021 à Berlin à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d’un Géorgien issu de la minorité tchétchène qui avait combattu contre les forces russes entre 2000 et 2004. Renforçant l’aura de mystère autour de lui, il était entré dans la salle d’audience après le départ des photographes et caméras.Meurtre dans un parcSa victime, Zelimkhan Khangochvili de son vrai nom, se faisait appeler Tornike Kavtarachvili en Allemagne, pays dans lequel il vivait depuis 2016 avec sa famille et où il avait demandé l’asile, après avoir survécu à deux tentatives d’assassinat dans son pays d’origine.Le 23 août 2019, vers midi, dans un parc de Berlin, Vadim Krassikov, se déplaçant à vélo, s’était approché par derrière de sa victime et avait tiré une première fois à distance avec un silencieux, avant de l’achever par deux balles à bout portant dans la tête. Avant de commettre son forfait, il avait « voyagé en tant que touriste » à Paris et à Varsovie, pour rejoindre ensuite Berlin, selon la justice allemande.A l’ouverture de son procès, le 7 octobre 2020, Vadim Krassikov, cheveux bruns coupés court, a fait dire à l’un de ses avocats qu’il s’appelait Vadim Sokolov, aurait vu le jour en 1970 et serait « russe, célibataire, ingénieur en construction ». Il n’a pas depuis varié de position et s’est toujours muré dans le silence. Mais selon la justice allemande, il est bien Vadim Krassikov, né en 1965, et a été commandant d’une unité spéciale des services secrets russes FSB. Selon le site d’investigation en ligne Bellingcat, il serait né dans le sud du Kazakhstan, pays d’Asie centrale qui à l’époque était une république soviétique. »Patriote »Durant le procès, plusieurs indices sont venus renforcer la conviction du parquet sur l’identité de l’accusé. Tout d’abord, une photo privée de Krassikov avec deux tatouages identiques à ceux du suspect. Ensuite, le témoignage de son beau-frère, un Ukrainien, qui l’a identifié au tribunal après avoir dit une première fois ne pas le reconnaître par peur d’éventuelles représailles.Moscou a toujours nié toute implication dans ce meurtre et dénoncé un « verdict politique » le 15 décembre 2021. Mais le 9 février 2024, dans une interview avec le journaliste conservateur américain Tucker Carlson, Vladimir Poutine avait laissé entendre que Moscou pourrait échanger le journaliste américain Evan Gershkovich emprisonné en Russie contre une « personne qui a tué pour des raisons patriotiques un bandit dans une capitale européenne ».Une allusion assez claire à Vadim Krassikov, deux fois marié et père de trois enfants selon le site Bellingcat. Le nom de Krassikov avait déjà été cité pour être échangé contre deux citoyens américains et l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison le 16 février 2024. Selon le site Bellingcat, Krassikov serait suspecté d’un autre meurtre, cette fois-ci à Moscou, en 2013, contre l’entrepreneur Albert Nazarov. Le mode opératoire apparaît très similaire à celui de Berlin : l’assassin s’est approché à bicyclette de la victime avant de lui tirer plusieurs fois dessus.

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Publish date : 2024-08-02 08:40:56

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