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Biden, Macron, Scholz et Starmer appellent à une fin « immédiate » de la guerre à Gaza

Le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz à la Chancellerie, à Berlin, le 18 octobre 2024

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Le Hamas a affirmé ce vendredi que les otages retenus dans la bande de Gaza ne seraient pas libérés tant que Israël ne mettrait pas fin à son offensive, malgré la mort de son chef, Yahya Sinouar, qui a porté un coup sévère au mouvement islamiste palestinien.En guerre sur un double front, Israël a annoncé jeudi la mort de Yahya Sinouar, tué la veille dans une opération de ses soldats dans le sud de la bande de Gaza, pendant que se poursuit au Liban son offensive contre le Hezbollah, allié du Hamas et lui aussi soutenu par l’Iran.Les infos à retenir⇒ Biden, Macron, Scholz et Starmer appellent à une fin « immédiate » de la guerre à Gaza⇒ Le Hamas confirme la mort de Yahya Sinouar⇒ Israël mobilise des troupes supplémentaires près de la frontière libanaise20h30L’Organisation de libération de la Palestine « pleure » la mort du chef du Hamas Yahya SinouarL’Organisation de libération de la Palestine (OLP), considérée comme l’instance représentative du peuple palestinien, « pleure » la mort à Gaza du chef du Hamas, Yahya Sinouar, a-t-elle annoncé ce vendredi dans un communiqué, appelant à « l’unité » des factions palestiniennes.L’organisation « présente ses condoléances les plus profondes aux dirigeants et aux membres du Hamas » et « appelle à faire avancer notre unité nationale dans le cadre de notre seul représentant légitime, l’OLP ». L’instance a également appelé à l’unité contre Israël afin de « regagner la totalité de nos droits, qui incluent le droit au retour (des réfugiés), la fin de l’occupation et l’établissement de notre Etat palestinien couvrant tous les territoires occupés, basé sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale éternelle ».19h30Biden, Macron, Scholz et Starmer appellent à une fin « immédiate » de la guerre à GazaLes dirigeants américain, français, allemand et britannique ont appelé ce vendredi, à l’issue d’une réunion à Berlin, à mettre fin à la guerre à Gaza, suite à la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar. Une communiqué publié par le gouvernement allemand après cet entretien souligne que Joe Biden, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Keir Starmer ont discuté des « implications » de la mort du chef du Hamas », avec « la nécessité immédiate de ramener les otages (israéliens) dans leurs familles, de cesser la guerre à Gaza et de garantir que l’aide humanitaire atteigne les civils ».19h00Le Hezbollah libanais affirme avoir tiré des roquettes au nord de Haïfa en IsraëlLe Hezbollah libanais affirme samedi avoir tiré « des missiles » sur Haïfa, dans le nord d’Israël, ainsi qu' »une salve de roquettes » sur des zones au nord de la grande ville côtière. En guerre ouverte au Liban avec Israël, la formation pro-iranienne affirme régulièrement tirer des projectiles sur son voisin avec lequel elle est également engagée dans des combats dans le sud du Liban où l’armée israélienne a lancé fin septembre des incursions terrestres.18h10La mort de Sinouar est une « opportunité » pour avancer vers un cessez-le-feu, estime StarmerLa mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué lors d’une opération militaire israélienne, est une « opportunité pour avancer vers le cessez-le-feu que nous appelons de nos voeux depuis longtemps » à Gaza, a déclaré vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer.S’exprimant à Berlin à l’issue d’une réunion avec les dirigeants américain, allemand et français, il a aussi appelé Israël à améliorer l’accès de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. « Cette terrible situation humanitaire ne peut pas continuer », a-t-il dit. S’adressant « encore une fois à Israël », il a averti : « le monde ne tolèrera plus d’excuses sur l’aide humanitaire. Les civils dans le nord de la bande de Gaza ont besoin de nourriture maintenant ».16h45L’armée israélienne dit avoir tué deux assaillants entrés par la JordanieL’armée israélienne a annoncé ce vendredi avoir tué deux assaillants entrés en Israël par la Jordanie au sud de la mer Morte et ayant ouvert le feu sur des soldats, au lendemain de la mort du chef du Hamas palestinien, Yahya Sinouar. »Deux terroristes ayant traversé la frontière depuis la Jordanie sur le territoire israélien au sud de la mer Morte ont été éliminés » après avoir ouvert le feu sur les militaires, a indiqué dans un communiqué l’armée, qui recherche un troisième assaillant ayant pris la fuite. Un soldat et un réserviste ont été légèrement blessés lors de l’échange de tirs, selon l’armée israélienne.15h30Mort de Sinouar : le Hezbollah libanais continuera à « soutenir » les PalestiniensLe Hezbollah libanais, entré en guerre ouverte avec Israël en soutien au Hamas palestinien, a présenté vendredi ses condoléances à son allié dont le chef Yahya Sinouar a été tué à Gaza, disant « se tenir aux côtés du peuple palestinien ». Dans un communiqué, la formation pro-iranienne dont le chef, Hassan Nasrallah a été assassiné fin septembre par Israël, salue Yahya Sinouar « qui a combattu le projet américain et l’occupant sioniste et a versé son sang jusqu’à devenir martyr ». Elle dit « réaffirmer son soutien au peuple palestinien » qui « résiste sous l’agression sioniste criminelle ».14h25Le Hamas confirme la mort de Yahya SinouarLe mouvement islamiste palestinien Hamas a confirmé vendredi la mort de son chef, Yahya Sinouar, au lendemain de l’annonce par Israël qu’il a avait été tué dans une opération dans la bande de Gaza. « Nous pleurons la mort du grand chef, le frère martyr, Yahya Sinouar, Abou Ibrahim », a déclaré Khalil al-Hayya, un responsable du Hamas basé au Qatar, dans une vidéo diffusée sur la chaîne Al Jazeera.Les otages « ne reviendront pas […] tant que l’agression contre notre peuple à Gaza ne cessera pas, qu’il n’y aura pas un retrait complet du territoire et que nos prisonniers héroïques ne seront pas libérés des prisons de l’occupation », a par ailleurs déclaré Khalil al-Hayya. Le martyr de notre chef Yahya al-Sinouar […] ne fera que renforcer notre mouvement et notre résistance. »13h55Israël mobilise des troupes supplémentaires près de la frontière libanaiseL’armée israélienne a annoncé ce vendredi la mobilisation de troupes supplémentaires dans le nord du pays pour poursuivre « le combat » contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah. L’armée « envoie une brigade de réserve supplémentaire pour des missions opérationnelles dans le nord », afin de « poursuivre le combat » contre le Hezbollah et « d’atteindre les objectifs de la guerre, notamment le retour des habitants du nord d’Israël » déplacés depuis un an par les tirs de roquettes du Hezbollah, a-t-elle dit dans un communiqué.13h05La mort de Sinouar donne l’opportunité « d’un chemin vers la paix », dit BidenLa mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, ouvre l’opportunité « d’un chemin vers la paix » au Proche-Orient et d’un « meilleur avenir à Gaza, sans le Hamas », a dit vendredi le président américain Joe Biden, en visite à Berlin. Avec l’élimination par Israël du dirigeant du mouvement islamiste palestinien « s’ouvre, espérons-le, la perspective » d’un cessez-le-feu à Gaza et celle d’un « accord sur la libération des otages » détenus depuis le 7 octobre 2023, a déclaré de son côté le chancelier Olaf Scholz en recevant Joe Biden.12h05Un responsable du Hamas affirme que le mouvement « ne peut pas être éliminé », sans confirmer la mort de SinouarUn responsable du Hamas a assuré vendredi que le mouvement islamiste palestinien ne pouvait « pas être éliminé » malgré la mort de ses dirigeants, sans toutefois confirmer que son chef, Yahya Sinouar, avait été tué à Gaza. « Il semble que Israël pense que tuer nos dirigeants signifie la fin de notre mouvement et de la lutte du peuple palestinien » mais « le Hamas est un mouvement mené par des gens cherchant la liberté et la dignité et cela ne peut pas être éliminé », a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Dans un communiqué, il a évoqué les précédents dirigeants du mouvement islamiste palestinien tués par Israël. Mais « le Hamas est à chaque fois devenu plus fort et plus populaire », a-t-il souligné.11h50Liban : le Premier ministre dénonce une « ingérence flagrante de l’Iran », une premièreLe Premier ministre libanais a dénoncé vendredi pour la première fois « l’ingérence flagrante » de l’Iran après des propos d’un responsable iranien affirmant être prêt à négocier un cessez-le-feu au Liban, et demandé la convocation du chargé d’affaires iranien à Beyrouth. Le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, a affirmé dans un article publié vendredi par le quotidien français Le Figaro que Téhéran serait prêt à négocier avec Paris un cessez-le-feu au Liban. « Nous sommes surpris par cette position, qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises », a réagi Najib Mikati.11h20Après la mort de Sinouar, le Kremlin s’inquiète des « conséquences pour la population civile »Le Kremlin s’est dit vendredi « inquiet » des « conséquences pour la population civile » après la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué dans une opération israélienne à Gaza. « L’essentiel pour nous, ce sont les conséquences pour la population civile que nous observons », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « La catastrophe humanitaire observée à Gaza et au Liban est un sujet qui nous préoccupe beaucoup », a-t-il ajouté, cité par les agences de presse russes qui l’interrogeaient sur la réaction russe à la mort de Sinouar.11h15L’armée israélienne dit avoir tué deux assaillants entrés par la JordanieL’armée israélienne a annoncé ce vendredi avoir tué deux assaillants entrés en Israël par la Jordanie au sud de la mer Morte et ayant ouvert le feu sur des soldats, au lendemain de la mort du chef du Hamas palestinien, Yahya Sinouar. « Deux terroristes ayant traversé la frontière depuis la Jordanie sur le territoire israélien au sud de la mer Morte ont été éliminés » après avoir ouvert le feu sur les militaires, a indiqué dans un communiqué l’armée, qui recherche un troisième assaillant ayant pris la fuite.10h45De nouvelles frappes sur Gaza après la mort de Yahya SinouarIsraël a mené vendredi des frappes sur la bande de Gaza après avoir réaffirmé son objectif d’écraser le Hamas et porté un coup sévère au mouvement islamiste palestinien en tuant son chef, Yahya Sinouar. Dans la bande de Gaza, un journaliste de l’AFP et la Défense civile ont signalé plusieurs frappes aériennes pendant la nuit. Trois enfants ont été tués dans le nord de Gaza, selon la Défense civile, tandis qu’une frappe de drone a tué deux Palestiniens dans la même région. L’armée israélienne a annoncé poursuivre ses opérations à Jabalia, dans le nord du territoire, qu’elle encercle et pilonne depuis le 6 octobre en affirmant que le Hamas tente d’y reconstituer ses forces.10h40Le chef de la diplomatie française se félicite d’une « inflexion » de NetanyahouLe ministre français des Affaires étrangères s’est félicité ce vendredi d’une « inflexion » dans la rhétorique du Premier ministre israélien, exhortant à saisir le moment après l’élimination de Yahya Sinouar, le cerveau des attaques sanglantes du 7 octobre 2023 contre Israël qui a déclenché la guerre à Gaza. « Je constate une inflexion dans le discours de Benyamin Netanyahou qui hier, […] a annoncé […] le début de la fin » de la guerre à Gaza, a déclaré Jean-Noël Barrot, sur France Inter. « Je souhaite que ce soit le moment de la fin de la guerre à Gaza, et le moment où la région s’engage résolument dans la direction de la paix », a-t-il ajouté, soulignant que la sécurité d’Israël ne pouvait « durablement être garantie qu’à condition que le dialogue et la diplomatie prennent le pas sur la force ».07h15Gaza au cœur d’une réunion entre Biden et les dirigeants européens à BerlinJoe Biden rencontrera plusieurs dirigeants européens ce vendredi 18 octobre à Berlin, où il effectue sa dernière visite en tant que président américain, pour notamment pousser en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza après la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar.Un tête-à-tête est prévu à la mi-journée avec le chancelier allemand Olaf Scholz, suivi d’une réunion à quatre avec le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer consacrée au Proche-Orient et à l’Ukraine.Au lendemain de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, Joe Biden a indiqué à son arrivée dans la capitale allemande avoir appelé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour le « féliciter ». Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken se rendra prochainement en Israël, a-t-il annoncé, ajoutant qu’il « espérait » parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.07h00L’Iran assure que « l’esprit de résistance sera renforcé » après la mort de SinouarL’Iran, soutien du mouvement islamiste palestinien Hamas, a assuré jeudi soir que la mort de son chef Yahya Sinouar tué par Israël dans la bande de Gaza allait « renforcer l’esprit de résistance » en vue de la « libération » des Territoires occupés.When U.S. forces dragged a disheveled Saddam Hussein out of an underground hole, he begged them not to kill him despite being armed. Those who regarded Saddam as their model of resistance eventually collapsed. However, when Muslims look up to Martyr Sinwar standing on the… pic.twitter.com/S1QUN47y83— I.R.IRAN Mission to UN, NY (@Iran_UN) October 17, 2024″Il va devenir un modèle pour la jeunesse et les enfants qui continueront sur le chemin de la libération de la Palestine. Tant que l’occupation et l’agression perdurent, la résistance se poursuivra », a écrit la Mission de l’Iran auprès des Nations unies à New York sur le réseau social X.06h45La mort du chef du Hamas est « le début de la fin » de la guerre à Gaza, selon NetanyahouLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé dans la nuit que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, marquait « le début de la fin » de la guerre menée depuis plus d’un an à Gaza contre l’organisation islamiste en réponse à l’attaque du 7 octobre. « Yahya Sinouar est mort. Il a été tué à Rafah » par l’armée israélienne, a souligné le dirigeant dans un message vidéo en anglais, ajoutant : « Ceci ne veut pas dire la fin de la guerre à Gaza, mais le début de la fin ».Yahya Sinwar is dead.

He was killed in Rafah by the brave soldiers of the Israel Defense Forces.

While this is not the end of the war in Gaza, it’s the beginning of the end. pic.twitter.com/C6wAaLH1YW— Benjamin Netanyahu – בנימין נתניהו (@netanyahu) October 17, 2024Dans la foulée de la mort du chef du Hamas, plusieurs pays occidentaux ont estimé que cette élimination pouvait permettre d’envisager la fin des hostilités. Emmanuel Macron a ainsi déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi qu’elle était « un tournant » et une occasion à saisir pour que la guerre soit « enfin arrêtée ». « Ce jour est un tournant, en même temps qu’un succès militaire pour Israël. Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages soient libérés et la guerre enfin arrêtée », a déclaré le président français sur le réseau social X.Ce jour est un tournant, en même temps qu’un succès militaire pour Israël. Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages soient libérés et la guerre enfin arrêtée. pic.twitter.com/Et6IVpBDeN— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 17, 2024
06h40Le Hezbollah annonce passer à la « vitesse supérieure » dans sa guerre avec IsraëlLe mouvement chiite libanais Hezbollah a annoncé jeudi soir passer « à la vitesse supérieure » dans sa guerre avec Israël, disant qu’il avait utilisé des missiles à guidage de précision pour viser les soldats. Dans un communiqué, le mouvement soutenu par l’Iran a annoncé « passer à une nouvelle étape, une vitesse supérieure dans la confrontation avec l’ennemi israélien », ajoutant que les missiles à guidage de précision « étaient utilisés pour la première fois ».

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Publish date : 2024-10-18 18:56:34

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Acheter un château au prix d’un studio parisien ? Un rêve à la portée de (presque) tous

Harold Terens, vétéran américain de la Seconde Guerre mondiale âgé de 100 ans, et sa fiancée Jeanne Swerlin, âgée de 96 ans, posent devant leur logement, le château de Villers-Bocage, en France, le 5 juin 2024

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Selon les estimations les plus récentes, la France compterait environ 45 000 châteaux. Ce chiffre important mais non officiel cache de grandes disparités car la notion même de château est fluctuante. Il n’y a rien de commun entre Chambord, un château fort du XIVe siècle et un manoir normand à colombages. Cette diversité de styles, d’époques, de tailles mais également d’états est un atout car chacun peut trouver son bonheur, selon ses moyens. Toutefois, acquérir un château n’est pas de tout repos puisqu’il faudra en assurer l’entretien dans la durée. Mieux vaut donc mûrir son projet et ne pas craquer pour des machicoulis, des douves en eau ou des boiseries peintes sans peser le pour et le contre.Tous les agents immobiliers spécialistes de la vente de châteaux, comme Patrice Besse, Le Nail Immobilier ou Mercure Forbes Global Properties l’affirment : nul besoin d’être multimillionnaire pour devenir châtelain. Si certaines grandes demeures historiques sont proposées à plus de 5 millions d’euros, le gros du marché reste relativement accessible. La plupart des biens se situent dans une fourchette comprise entre 400 000 et 1,6 million d’euros, soit le prix d’un grand studio ou d’un bel appartement familial à Paris.Proche des villes mais loin des voisinsLa situation géographique est un critère essentiel. A qualités architecturales égales, un château facilement accessible par la route et peu éloigné des grands centres urbains se vendra beaucoup plus cher que celui – pourtant plein de charme – situé loin de tout. De plus, certaines régions comme le Périgord ou la Provence sont préférées à d’autres qui, comme les Hauts-de-France ou la région Grand Est, sont un peu délaissées. Le style et l’époque de construction sont également à prendre en considération.Les châteaux classiques du XVIIe et XVIIIe siècle sont plus recherchés que les bâtisses du XIXe ou les édifices souvent inconfortables du Moyen Age. La surface du parc et des terres entourant le château entrent aussi en ligne de compte. En devenant châtelains, les acquéreurs souhaitent avant tout vivre tranquilles, loin des nuisances de voisinage. Pour autant, soulignent les agences précitées, un domaine trop étendu et lourd à gérer peut s’avérer dissuasif. Enfin, certains châteaux sont inscrits ou classés au titre des monuments historiques ou bénéficient d’un label délivré par la Fondation du patrimoine attestant de leur intérêt architectural. Ce statut joue un rôle déterminant pour certains acheteurs car il influe sur la fiscalité des dépenses de rénovation et d’entretien.Des aides publiques possiblesChaque année, 3 000 châteaux sont proposés à la vente en France et 400 à 500 trouvent preneur. Un conseil s’impose avant toute signature chez le notaire : il faut réaliser une estimation précise des travaux de rénovation et de modernisation à envisager, et chiffrer les coûts annuels d’entretien. Ce préalable est incontournable car si vous avez l’impression d’avoir fait une bonne affaire, vous risquez fort de déchanter quand vous recevrez les factures des artisans. D’autant que, depuis le Covid, le prix des matériaux a explosé. De plus, la réfection d’une belle demeure historique n’a rien à voir avec celle d’une maison bourgeoise. Vous devrez faire appel à des spécialistes, utiliser des matériaux nobles, recourir à des techniques anciennes et raisonner en termes de surface. Ainsi, la toiture à recouvrir entièrement d’un joli château fort avec ses tourelles et encorbellements peut vite représenter plus de 1 000 mètres carrés, ce qui gonfle la facture !C’est là que l’inscription, le classement ou le label de la Fondation du patrimoine présentent un réel intérêt. Si votre château n’entre dans aucune de ces catégories, toutes les dépenses sont à votre charge et il vous sera difficile d’obtenir des aides publiques. A l’inverse, s’il est inscrit, classé ou labellisé, vous pourrez obtenir des subventions de l’Etat, de la région, du département ou de la commune, mais surtout vous bénéficierez d’un régime fiscal de faveur. Selon que vous vous réservez l’usage du bien, l’ouvrez à la visite ou en tirez des recettes, vos charges d’entretien et de restauration pourront être partiellement ou intégralement déduites de votre revenu imposable, sans limitation de montant, ce qui pourra réduire à zéro votre impôt sur le revenu. Pour certains contribuables lourdement taxés, le statut de châtelain présente alors de substantiels avantages !

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Publish date : 2024-10-19 05:00:00

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Dans l’ombre de Donald Trump, l’effrayante vision de l’Amérique portée par le « Projet 2025 »

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump en meeting à Asheboro, en Caroline du Nord (sud-est des Etats-Unis), le 21 août 2024

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Il est rare qu’un rapport publié par un cercle de réflexion de Washington suscite une telle levée de boucliers. Il a même réussi à déclencher l’ire de l’industrie du porno. Une vingtaine d’acteurs de films X vient de lancer une campagne en ligne dénonçant les dangers du « Projet 2025 ». Ce document rédigé par The Heritage Foundation, un think tank conservateur, comprend un ensemble de recommandations qui visent à servir de programme à Donald Trump, une fois réélu. Parmi elles, l’interdiction de la pornographie et l’emprisonnement des producteurs de vidéos. L’industrie du film X n’est pas la seule à s’attaquer au Projet 2025. Ce pavé de 922 pages est la cible de tellement de critiques qu’il a tourné au casse-tête politique pour les républicains et qu’il fait du tort à la campagne de Donald Trump.Le fait qu’un cercle de réflexion planche sur les réformes de la prochaine administration n’a rien d’inhabituel. Depuis un demi-siècle, ces laboratoires d’idées à Washington – la seule industrie locale, plaisante-t-on – ont fourni aux décideurs des analyses destinées à façonner la politique publique des Etats-Unis. Après la Seconde Guerre mondiale, Brookings Institution a aidé à concocter le plan Marshall pour relancer l’Europe. Au début de la guerre froide, Rand a contribué à l’élaboration de la doctrine nucléaire américaine, AEI a œuvré à l’augmentation des troupes en Irak en 2007… « Les partis politiques américains sont plus informels, moins organisés que dans les autres démocraties. Ils sous-traitent beaucoup de fonctions à des groupes extérieurs comme les think tanks », explique Hans Noel, spécialiste de sciences politiques à l’université de Georgetown. Ces cercles de réflexion jouent aussi les bureaux de placement. C’est chez eux que le nouveau président pioche pour pourvoir les quelque 4 000 postes de son administration.Mission : « institutionnaliser le trumpisme »Côté républicain, l’un des plus influents think tanks – et des plus conservateurs – est The Heritage Foundation. Fondé dans les années 1970, à deux pas du Capitole, il a joué un grand rôle sous l’administration Reagan. En 1981, il a préparé un rapport, intitulé « Mandate for leadership », qui contenait 2 000 recommandations. Le nouveau président l’a distribué à ses ministres, et selon le site de The Heritage, près de deux tiers des mesures préconisées en matière de politique fiscale, de défense, de commerce… ont été « adoptés ou tentés ». Depuis, tous les quatre ans, à chaque présidentielle, le cercle de réflexion publie un nouveau « Mandate for leadership ». En 2021, Kevin Roberts, un ex-prof d’histoire, fondateur d’un établissement scolaire chrétien, puis patron d’un centre de recherche conservateur au Texas, a pris la tête du think tank. Rapidement, sous la houlette de ce quinquagénaire, il a viré au trumpisme. Il s’est mis à chanter les louanges de l’ancien président tout en dénonçant les restrictions liées au Covid, les transgenres, l’aide à l’Ukraine et en soutenant la hausse des tarifs douaniers pour doper l’industrie américaine – une position à l’encontre du catéchisme libéral. Sa mission, a déclaré Kevin Roberts dans une interview, est d’ »institutionnaliser le trumpisme ».En avril 2023, The Heritage Foundation a donc publié un plan d’action baptisé « ­Projet 2025 », en collaboration pour la ­première fois avec plus d’une centaine d’organisations conservatrices peuplées d’anciens de l’administration Trump. Parmi les auteurs, on trouve Russ Vought, son ex-directeur du Budget, Chris Miller, ministre de la Défense, Ben Carson, du Logement, ou Peter Navarro, un de ses conseillers, récemment sorti de prison… Leur objectif est de fournir un cadre de mesures applicables très vite et d’échapper à l’amateurisme et à la pagaille qui ont caractérisé, faute de préparation, la plus grande partie du mandat Trump. Boudé par les experts républicains, le nouvel occupant du bureau Ovale avait été contraint de s’entourer d’individus souvent sans qualifications ni expérience et s’était heurté aussitôt à la résistance de la bureaucratie, ce qui avait freiné ses réformes. Cette fois, les cercles de réflexion trumpistes veulent éviter un pareil cafouillage et ont travaillé méthodiquement à établir une feuille de route.Interdiction de la pilule abortive et « LinkedIn conservateur »Le Projet 2025 reprend les desiderata habituels des conservateurs : la baisse des impôts, le déploiement de l’armée à la frontière pour arrêter les migrants, la baisse des aides sociales, la suppression des mesures contre le réchauffement climatique, le retrait d’organisations inter­nationales… Mais ses préconisations vont bien plus loin. Il recommande le renforcement et l’extension du pouvoir de l’exécutif et la limitation des garde-fous. Les élus du Congrès, par exemple, ne devraient plus examiner les contrats de vente d’armes à l’étranger, sauf si « un soutien unanime du Congrès est garanti ». La Maison-Blanche, affirme le rapport, doit avoir la mainmise sur tout le gouvernement fédéral, notamment le FBI et le ministère de la Justice, dont une partie a été « capturée » par des cadres de la bureaucratie « qui ne rendent de comptes à personne et des idéologues de la gauche extrême ».L’imposant document prévoit ensuite de réduire la taille de l’Etat fédéral avec l’élimination des ministères du Commerce et de l’Education, le « démantèlement » de l’administration nationale océanique et atmosphérique chargée, entre autres secteurs, de la pêche et de la météo nationale. Etant l’un « des principaux moteurs » de l’industrie de lutte contre le réchauffement climatique, il est présenté comme « nuisible à la prospérité américaine future ». The Heritage milite également pour l’interdiction de la pilule abortive, la collecte au niveau des Etats d’informations personnelles sur les femmes qui ont subi une IVG, demande que le département de la Santé et des Services sociaux soit rebaptisé « département de la Vie » et fait la ­promotion de la famille définie comme un « père et une mère mariés avec des enfants », l’homme seul devant avoir un travail.Encore plus controversé, le rapport encourage la suppression du statut de quelque 50 000 fonctionnaires, pour ­permettre des purges et nommer à leur place de bons et loyaux parachutés. Trump, à la fin de son mandat présidentiel, avait signé un décret similaire. Joe Biden l’a abrogé. En parallèle, le Projet 2025 œuvre à établir une liste de 20 000 trumpistes – un « LinkedIn conservateur » – chargés d’occuper les postes des fonctionnaires limogés. « Notre but est d’assembler une armée de conservateurs alignés sur nos vues, triés sur le volet, formés et préparés à œuvrer dès le premier jour à déconstruire l’Etat administratif », a déclaré Paul Dans, l’architecte du projet.L’épouvantail des démocrates »Ce Mandate for leadership est de plus grande envergure et plus ambitieux que les précédents, qui, depuis des années, s’étaient réduits et répétaient les mêmes idées », assure E. J. Fagan, auteur de l’ouvrage The Thinkers, sur le développement des think tanks partisans. « Pour la première fois, il s’oriente également vers une vision chrétienne nationaliste du gouvernement américain. Ça ressemble davantage aux mouvements d’extrême droite en Europe qu’au Parti républicain. » Autre évolution, « d’habitude, les cercles de réflexion agissent en coulisses. Mais, cette année, The Heritage et les différents groupes participent ouvertement à la campagne », poursuit Hans Noel. Kevin Roberts a fait une promotion agressive de l’initiative. C’est cependant sa déclaration cet été lors d’un podcast qui a propulsé cet obscur document sur le devant de la scène. « Nous sommes en route vers une deuxième révolution américaine qui se passera sans effusion de sang, à condition que la gauche ne s’y oppose pas », a-t-il dit. Une menace qui a eu un retentissement énorme. Et suscité d’intenses réactions.Les démocrates se sont emparés du Projet 2025 et l’agitent comme un épouvantail pour mettre en garde contre les risques d’un second mandat Trump. Il va « détruire l’Amérique », a lancé Joe Biden, ajoutant : « Ça devrait terrifier tout Américain. » Depuis, ils le mentionnent à tout bout de champ. Ils en font le thème de publicités à la télévision. Ils ont projeté les mots « siège du Projet 2025 » sur la tour Trump à New York. A la convention démocrate à Chicago, un intervenant est arrivé tous les soirs avec une copie géante du rapport et a lu une de ses mesures. « Vous avez déjà vu un document qui pourrait tuer un petit animal et la démocratie en même temps ? », a plaisanté le comédien Kenan Thompson. Et, à la Chambre, un ensemble d’élus démocrates a créé un groupe de travail pour stopper la mise en place de ce « plan radical en faveur de l’autoritarisme [qui] attaque les principes fondateurs de notre nation, dont le système d’équilibre des pouvoirs, la liberté d’expression et des médias et la séparation de l’Eglise et de l’Etat », a affirmé Ted Lieu, représentant de Californie.Susie Wiles et Chris LaCivita, les stratèges de Donald Trump, inquiets de la notoriété politiquement toxique de l’œuvre de The Heritage, sont montés publiquement au créneau pour la dénoncer. « Aucun de ces groupes ou individus ne parle au nom du président Trump ou de sa campagne, ont-ils dit. Toute liste de personnel, de programmes politiques ou de plans pour l’administration publiés de-ci de-là sont de pures suggestions. »Trump tente de s’en démarquerDans le même temps, Donald Trump, qui n’a pas apprécié la polémique, a tout fait pour se démarquer de l’initiative. « Je n’ai rien à voir avec le Projet 2025. Je ne l’ai pas vu et je ne veux pas le lire », a déclaré l’ancien président lors du débat télévisé avec Kamala Harris. Certaines de leurs idées sont « ridicules et effroyables », a-t-il ajouté sur son réseau social. Il n’a pas toujours tenu ce ­discours. Il y a deux ans, Trump avait vanté les mérites de ce groupe qui travaillait à « établir un programme détaillé de l’action exacte de [son] mouvement » une fois au pouvoir. Plusieurs fois, il a mentionné dans des interviews des auteurs du projet disant qu’il les recruterait dans sa prochaine administration. Et J. D. Vance, son colistier, a rédigé la préface du nouveau livre de Kevin Roberts, le patron de The Heritage. « [Ce think tank] n’est pas un avant-poste quelconque près du Capitole. Il est et a été le moteur d’idées le plus influent pour les républicains, de Ronald Reagan à Donald Trump », écrit-il. Ses idées sont « une arme essentielle dans le combat à venir ».En juillet, l’entourage de Trump a réussi à pousser Paul Dans, le responsable du Projet 2025, à la démission. Un « avertissement à quiconque essaie de donner une fausse image de son influence auprès du candidat et de ses équipes », ont prévenu les directeurs de sa campagne. Pour calmer le jeu, The Heritage Foundation, qui n’a pas voulu accorder d’interview à L’Express, a affirmé qu’elle ne parlait pas « au nom d’un candidat ou d’une ­campagne ». Mais son influence semble en avoir pris un coup. Donald Trump n’a fait appel à aucun de ses membres pour organiser la préparation de son retour au pouvoir. Il a confié les opérations à Linda McMahon, ex-patronne de l’Agence fédérale des PME et… présidente du conseil d’administration d’America First Policy Institute (Afpi), le think tank rival, fondé en 2021 par Brooke Rollins et Larry Kudlow, deux anciens de son gouvernement.L’Afpi a compris la leçon et garde profil bas pour ne pas s’attirer les foudres de la sphère Trump. Mais ses politiques ressemblent beaucoup à celles de The Heritage. Il prône une déréglementation à tout-va, moins d’impôts, moins de dépenses, plus de droits accordés aux groupes religieux, une hausse de la production d’hydrocarbures et a préparé plus d’une centaine de décrets que Donald Trump pourra signer dès son premier jour à la Maison-Blanche. Témoin de son importance, il vient d’être piraté par des hackers peut-être chinois. Evidemment, les deux cercles de réflexion ne s’apprécient guère. En septembre, un cadre de The Heritage a envoyé un courriel cinglant à l’Afpi, l’accusant de copier leurs idées et d’être le « cheval de Troie » de « l’establishment » républicain désireux de reprendre du pouvoir au sein d’une seconde administration Trump. Brooke Rollins, la patronne, a répondu que les deux organisations étaient « totalement alignées » sur la préparation d’un nouveau mandat. Kevin Roberts n’a pas démenti, remerciant l’Afpi d’être « à [leurs] côtés dans ce moment critique ».Même si The Heritage n’est plus en odeur de sainteté, « il est peu vraisemblable que Donald Trump, en cas de victoire, n’applique pas un grand nombre de directives du Projet 2025 », poursuit E. J. Fagan. « Plusieurs ont l’air d’avoir été écrites ­spécifiquement pour lui. Ensuite, compte tenu du fait que l’ex-président aura besoin d’embaucher 4 000 personnes, les membres du think tank auront certainement un rôle au sein du gouvernement, où ils pourront mettre en œuvre leurs idées, [en profitant du fait que Trump] ne s’intéresse pas à la supervision des équipes. » Il faut juste, comme le résume un conseiller du candidat républicain dans le magazine Rolling Stones, que tous ces cercles de réflexion se souviennent d’une règle : « C’est Donald Trump qui mène la danse. Pas vous. »

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Author : Hélène Vissière

Publish date : 2024-10-19 05:50:00

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L’Express

SOS Racisme fait son bilan à 40 ans : « Franchement, qu’a-t-on fait de mal ? »

Le logo "Touche pas à mon pote" de SOS Racisme lors d'une manifestation à Paris, le 11 octobre 2015, en mémoire à la centaine de victimes d'un attentat-suicide à Ankara la veille

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SOS Racisme a fêté ses 40 ans le 15 octobre dernier… dans l’indifférence générale. Pas un entrefilet dans les journaux ni même un communiqué de presse de l’association qui s’est contentée d’un post Facebook reprenant des archives de l’INA. Quelques jours plus tard, les militants devaient se retrouver à Dourdan, dans l’Essonne, pour leur université d’automne annuelle. Là encore, pas vraiment de retour vers le passé prévu. « Les événements grand public auront lieu au printemps prochain dans le cadre de l’anniversaire du concert de la Concorde », précise Dominique Sopo, aujourd’hui à la tête de SOS Racisme. Une discrétion étonnante de la part d’un mouvement qui révolutionna la lutte contre le racisme en ralliant à sa cause une bonne partie de la jeunesse des années 1980-1990. Avant de revenir à un relatif anonymat.La plupart des adolescents ignorent désormais l’histoire de cette aventure ; leur faire remarquer que le titre de l’émission de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste, est un pastiche de « Touche pas à mon pote », le slogan historique de « SOS », c’est prendre le risque d’affronter une kyrielle de regards interloqués. Et pourtant. Au milieu des années 1980, les badges en forme de main, édités en jaune et dans bien d’autres couleurs, s’arrachent ; le concert gigantesque de la Concorde attire entre 200 000 et 500 000 personnes, le 15 juin 1985 ; Coluche, Daniel Balavoine ou Simone Signoret se rallient ; Harlem Désir participe, le 19 août 1987, à l’émission L’Heure de vérité – sous le regard attentif de son ami et complice Julien Dray présent dans le public. Ses formules font mouche et lui attirent la sympathie de la majorité des téléspectateurs. Ces jeunes gens, parmi lesquels d’anciens trotskistes, des militants de la Ligue communiste révolutionnaire, de la jeunesse socialiste ou du syndicat Unef, incarnent la gauche de demain, dans sa diversité. « Le contexte de l’époque est celui de la montée du Front national qui obtient pour la première fois plus de 10 % des suffrages aux européennes mais aussi la succession de crimes racistes et un retour en force du discours anti-immigrés très dur qui a un écho dans un contexte de crise sociale, de chômage et d’une dégradation de la situation dans un certain nombre de banlieues », rembobine aujourd’hui Harlem Désir.Dès ces grandes années, « SOS » est critiqué. Le Quotidien de Paris, journal ancré à droite, traque ses proximités avec le Parti socialiste, qualifie Désir de « sous-marin » socialiste, dénonce le « ticket » entre l’association et François Mitterrand pendant la campagne présidentielle de 1988. « Mitterrand a vite compris l’intérêt qu’il pouvait avoir à soutenir cette bande de jeunes militants. Nous-mêmes, nous avons été séduits par le personnage qui nous prenait un peu sous son aile tout en nous laissant développer nos propres thèmes », se souvient Harlem Désir pour qui la cohabitation inédite de 1986 à 1988 justifiera la nécessité de faire bloc pour peser sur des sujets aussi brûlants que les débats sur la réforme du code de la nationalité ou le durcissement de la politique d’immigration sous l’ère Pasqua, alors ministre de l’Intérieur. »Franchement, qu’a-t-on fait de mal ? »L’organisation est surtout accusée de jouer contre son camp, en troquant le combat social de la gauche pour des luttes « sociétales » secondaires. « Tout le monde nous est tombé dessus, à droite comme à gauche ! » résume Malek Boutih, vice-président de 1985 à 1992 puis président de 1999 à 2003. « On s’en est pris à un mouvement qui prônait l’égalité et défendait des valeurs positives, qui œuvrait pour le rapprochement de toutes les communautés, qui avait pour armes la musique et la culture. Franchement, qu’a-t-on fait de mal ? » s’interroge-t-il auprès de L’Express.L’une des plus grandes charges est menée par le sociologue Paul Yonnet. Dans son ouvrage Voyage au centre du malaise français. L’antiracisme et le roman national, publié en 1993, il accuse SOS Racisme d’être à l’origine des tensions identitaires. L’intellectuel y dénonce l’abandon, par la gauche, de « la lutte des classes au profit de la lutte des races ». Pour le philosophe Marcel Gauchet qui signe la préface du livre, réédité en 2022, « le problème à l’époque n’était pas le racisme ». « La question était plutôt de savoir comment on allait réussir à intégrer cette population d’immigrés venant d’une culture souvent éloignée de la nôtre. Au lieu de chercher à atténuer les différences, on les a au contraire cultivées et encouragées, créant ainsi des fractures dans la société », explique-t-il. Avant de conclure : « Je ne doute pas que les intentions des fondateurs de SOS Racisme étaient pures. Mais je les comparerais à des apprentis sorciers qui ont manipulé des explosifs dans le noir sans se douter des conséquences à venir. » De fait, le Front national, devenu Rassemblement national, n’aura de cesse de grignoter du terrain par la suite.Un faux procès pour les anciens militants de SOS Racisme. Eric Benzekri, l’auteur des séries Baron Noir et La Fièvre, revendique son adhésion au mouvement « Touche pas à mon pote » au début des années 1990 et s’insurge contre ces adversaires qui s’échinent à tordre leur message initial. « SOS ne menait pas un combat pour la différenciation mais pour l’égalité à l’intérieur de la République. Car comment peut-il y avoir de République digne de ce nom s’il n’y a pas d’égalité ? » insiste-t-il, arguant que c’est ainsi que l’on œuvre à l’unité d’un pays. « Sachant que la notion d’unité est différente de celle d’uniformité », précise le scénariste. Selon lui, l’esprit du « Front républicain », alliance entre la droite et la gauche visant à faire barrage au FN de l’époque, serait aussi un héritage de SOS Racisme. « L’importance de créer cette sorte de cordon sanitaire a « matricé » cette génération qui a aujourd’hui 50 ans et plus et qui a gardé ce réflexe salutaire. Les dernières élections législatives nous l’ont une nouvelle fois prouvé », poursuit Eric Benzekri. Ce que Malek Boutih résume en une formule : « Si le badge ‘Touche pas à mon pote’ n’est plus au revers de la veste de ces anciens collégiens, lycéens et jeunes travailleurs, les valeurs auxquelles ils adhéraient autrefois sont toujours présentes. »L’émergence d’un nouvel antiracismeLes anciens militants affirment avoir perçu les dangers de la tentation du communautarisme dès les débuts du mouvement, créé dans le sillage de la grande Marche pour l’égalité et contre le racisme – surnommée la « Marche des Beurs » – de 1983. A l’époque, « SOS » est suspecté de récupérer cette première grande mobilisation nationale née après des affrontements entre des jeunes et la police, à Vénissieux (Rhône). Le fait que SOS s’allie à l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) pour combattre à la fois le racisme et l’antisémitisme suscite également des crispations. « Mais c’est ce côté inclusif, fédérateur et républicain qui faisait justement la magie de ce mouvement », s’enthousiasme Eric Ghebali, qui cumulait alors les fonctions de secrétaire général de SOS Racisme et de président de l’UEJF. « Déjà, ceux qui avaient une approche différente de la nôtre manifestaient le besoin de hiérarchiser les luttes. De même, affleurait cette idée que seules les victimes de racisme elles-mêmes étaient légitimes pour mener ce combat », rappelle Harlem Désir qui a tout de suite senti les limites du modèle anglo-saxon. « L’Histoire nous a donné raison, on voit ce que ça donne aujourd’hui », tranche le fondateur de SOS, qui reconnaît toutefois des erreurs de parcours.Comme l’ambiguïté de son positionnement au moment où éclate l’affaire de Creil en 1989. Pour l’association, l’exclusion des trois collégiennes qui refusent d’enlever leur voile dans l’enceinte de ce collège de l’Oise ne paraît pas justifiée. « On ne voulait pas tomber dans la stigmatisation ni en faire une affaire d’Etat. Et puis on pensait que l’affaire allait s’éteindre d’elle-même », se souvient Eric Ghebali. Lors d’une tournée à Moscou, à Erevan et à Bakou, à des milliers de kilomètres de là, les responsables d’alors découvrent ébahis que la polémique fait la Une du Monde et que des intellectuels comme Elisabeth Badinter, Régis Debray ou Alain Finkielkraut lancent un appel enflammé, accusant le gouvernement de « capituler ». « Là, on s’est dit qu’on avait raté quelque chose », lâche Eric Ghebali. La guerre du Golfe marquera un vrai tournant. « Le fait que SOS ne soutienne pas l’intervention en Irak a créé un véritable pataquès avec nos parrains et marraines [NDLR : surnoms attribués aux soutiens et donateurs] qui nous ont reproché de ne pas les avoir consultés », se souvient Patricia Philippe qui s’occupait de l’organisation des concerts. « Nous n’aurions pas dû nous mêler de géopolitique, ce n’était pas notre rôle », regrette encore Harlem Désir.Comme d’autres membres fondateurs, ce dernier se lance à l’aube des années 2000 dans une carrière politique. Dans les banlieues, les anciens « potes » perdent progressivement du terrain au profit d’autres influences ; l’intégrisme religieux et le trafic de drogue s’y ancrent. « On nous a tout mis sur le dos alors que tout cela n’est pas la faute de SOS ! » s’insurge l’ancien député PS Julien Dray. « La vérité est que ce sont les politiques économiques et sociales menées par les gouvernements ultérieurs, de gauche comme de droite, qui ont accentué la fracture sociale, la ghettoïsation, la marginalisation et donc développé ainsi une forme de séparatisme », poursuit l’ancien député, prenant notamment pour exemple une politique de la ville qu’il qualifie d’ »ubuesque ».Le paysage de l’antiracisme bouge lui aussi. Une nouvelle génération de militants émerge, moins sensible au discours de la fraternité résumé par « Touche pas à mon pote ». Ce nouvel antiracisme se revendique volontiers « politique », façon de critiquer, en creux, la mollesse des associations en place. Houria Bouteldja, fondatrice du Parti des indigènes de la République en 2005 et maître à penser de cette mouvance, qualifie plusieurs fois « SOS » d’association « inféodée, voire ultraréactionnaire ». En cause, son refus de s’engager dans la dénonciation d’un racisme qui serait « systémique », organisé par l’Etat lui-même. Ce lexique du « décolonialisme », du « racisme d’Etat », du « privilège blanc », des « ateliers en non-mixité raciale » s’inscrit contre le discours universaliste de SOS Racisme.L’actuel président Dominique Sopo défend, lui, les opérations de « testing » dans les secteurs de l’emploi ou du logement, ou les poursuites menées contre des propos racistes tenus par certaines personnalités. « Nos deux grands « clients » si je puis dire étant Alain Soral ou Dieudonné », précise-t-il. Il concède toutefois le manque de visibilité de l’association sur les réseaux sociaux. Et le lointain successeur d’Harlem Désir de reconnaître : « Si on veut toucher la jeunesse, il faut se mettre à la page sur la façon dont on communique auprès d’elle. » En commençant par fêter ses anniversaires ?

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Author : Amandine Hirou

Publish date : 2024-10-19 06:00:00

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L’Express

Décapité, le Hamas peut-il se relever après la mort de Yahya Sinouar ?

Des gens, tenant des banderoles et des drapeaux palestiniens, se rassemblent pour protester contre les attaques israéliennes sur Gaza et l'assassinat du chef du Bureau politique du Hamas, Yahya Sinwar, à Amman, en Jordanie, le 18 octobre 2024.

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Considéré comme l’architecte du massacre du 7 octobre, son nom figurait en tête de la kill list israélienne des personnalités à abattre. Au terme d’un an de traque, l’Etat hébreu a annoncé le 17 octobre la mort de Yahya Sinouar, le chef du Hamas, lors d’une opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Deux mois après l’assassinat de son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh, dans une frappe israélienne à Téhéran, cette élimination constitue un nouveau séisme pour le groupe terroriste, déjà décimé par des mois de combats contre les forces de Tsahal dans l’enclave palestinienne. »C’est un revers cuisant pour le Hamas, résume Hugh Lovatt, spécialiste du Moyen-Orient à l’European Council on Foreign Relations. Cela va avoir un impact majeur sur les dynamiques internes du mouvement, mais aussi sur sa stratégie dans les mois à venir. »Bien que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ait annoncé quelques heures plus tard que la mort de Yahya Sinouar marquait « le début de la fin » de la guerre menée à Gaza, le mouvement a affirmé dès le lendemain, ce vendredi 18 octobre, qu’il ne pouvait « pas être éliminé » malgré la mort de ses dirigeants.Affaibli sur le plan militaireEn dépit de ce succès indéniable des forces israéliennes, la disparition du Hamas est encore loin d’être acquise. « Son emprise sur la bande de Gaza reste majeure, reprend Hugh Lovatt. Le mouvement dispose d’autres leaders potentiels, comme Khalil al-Hayya, le vice-président du bureau politique. » Basé au Qatar, ce haut responsable de 62 ans, devenu ces derniers mois l’une des figures les plus visibles de la branche politique de l’organisation, a affirmé ce vendredi sur Al-Jazeera que la mort de son chef « ne fera que renforcer » le mouvement islamiste. Il n’est, en outre, pas l’unique successeur possible. Le frère de Yahya Sinouar, Mohamed, l’un des commandants de la branche militaire, pourrait prendre la tête de l’organisation. Et le nom de Khaled Mechaal, membre fondateur du groupe et ancien président du bureau politique entre 1997 et 2017, est lui aussi évoqué.Reste qu’un peu moins d’un an après le début de l’opération lancée par les forces israéliennes le 27 octobre 2023 sur la bande de Gaza, le groupe terroriste apparaît plus affaibli que jamais sur le plan militaire. « Aujourd’hui le Hamas ne dispose plus que de capacités résiduelles, explique le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Si avant le 7 octobre il disposait d’une véritable armée, d’une hiérarchie bien établie, et de stocks d’équipements et munitions, tous ces éléments ont été très entamés. »Outre les morts consécutives d’Ismaïl Haniyeh et de Yahya Sinouar, le reste de l’état-major du Hamas a, lui aussi, été décimé. Le 1er août, Israël avait ainsi revendiqué la mort de Mohammed Deïf, le chef de sa branche armée, dans une frappe survenue deux semaines plus tôt près de Khan Younès, ou celle de Saleh al-Arouri, le numéro deux du mouvement, le 2 janvier lors d’un bombardement dans la banlieue sud de Beyrouth. Les forces combattantes de l’organisation terroriste ont également payé un lourd tribut. En août, un porte-parole de Tsahal avait estimé que plus de 17 000 combattants du Hamas avaient été éliminés, sur les 25 000 à 30 000 qu’il compterait dans la bande de Gaza. »L’organisation peut renaître de ses cendres »Militairement au tapis, le groupe conserve néanmoins une capacité de nuisance non négligeable. Profitant de ses nombreux tunnels encore opérationnels et de l’environnement urbain tortueux, propice aux embuscades, de l’enclave palestinienne, le mouvement est encore en mesure de poursuivre sa guérilla contre les forces israéliennes – et de lui infliger des coûts croissants à mesure que se prolonge son opération.Malgré l’hécatombe dans ses rangs, la branche armée du Hamas n’a pas attendu pour réitérer sa volonté de poursuivre le combat. « Notre djihad ne s’arrêtera pas jusqu’à la libération de la Palestine, l’expulsion du dernier sioniste et la restauration de tous nos droits légitimes », ont déclaré les Brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué publié ce 18 octobre. « Le Hamas aura besoin de temps pour remonter une force crédible et structurée, jauge le général Richoux. Mais même si ce processus pourrait prendre entre 5 et 10 ans, l’organisation peut renaître de ses cendres tant que ses idées persistent. »Se pose également la question des otages israéliens – 97 se trouvent toujours à Gaza dont 34 ont été déclarés morts par l’armée. Au lendemain de la mort de son chef, le Hamas a affirmé ce vendredi qu’ils ne seraient pas libérés tant que l’Etat hébreu ne mettrait pas fin à son opération. Comme un écho aux propos tenus la veille par le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, qui avait assuré que la guerre « ne s’arrêterait pas » avant la capture de tous les auteurs de l’attaque et le retour de « tous les otages ». « Même affaibli, le Hamas continue d’être le mouvement le plus puissant à Gaza, pointe Hugh Lovatt. Son idéologie imprègne encore la société, et en l’absence de solution politique, l’élimination de Sinouar ne suffira pas à le vaincre. »

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/le-hamas-peut-il-se-relever-apres-la-mort-de-yahya-sinouar-2VMSONQHAVGZBBBSU2PPQJ6T64/

Author : Paul Véronique

Publish date : 2024-10-19 06:30:00

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L’Express

Lucie Castets renonce à une candidature aux législatives partielles à Grenoble

La candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, Lucie Castets, aux Journées d'été du Parti communiste à Montpellier, le 23 août 2024

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« Je n’y vais pas. » La candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, Lucie Castets, ne se présentera finalement pas à l’élection législative partielle dans l’Isère. « Je considère que les conditions de ma candidature n’ont pas été réunies pour cette partielle », a-t-elle déclaré ce vendredi 18 octobre à l’AFP, estimant néanmoins que « la personne importe peu et (qu’il) faut tout faire pour que la gauche gagne de nouveau cette circonscription » à cheval sur Grenoble et une partie de sa banlieue nord, où La France insoumise envisageait de la soutenir. »Ce qui m’a été proposé ne me permettait pas, selon moi, de continuer à agir comme trait d’union de la gauche », a expliqué la haute fonctionnaire de 37 ans, qui ne souhaitait pas siéger au sein du groupe LFI à l’Assemblée. Le parti de Jean-Luc Mélenchon en faisait au contraire une condition non négociable pour lui accorder l’investiture et briguer le siège laissé vacant par la démission d’Hugo Prévost.Le jeune Insoumis de 25 ans, qui avait ravi en juillet la place de l’ancien ministre macroniste Olivier Véran, a remis son mandat la semaine dernière après des accusations de « faits graves à caractère sexuel », commis notamment lorsqu’il dirigeait le syndicat Union étudiante, proche de LFI.Son départ a enclenché le compte à rebours de l’élection partielle, qui doit se tenir d’ici trois mois, et le jeu des tractations au sein des partis. A commencer par LFI, qui avait obtenu cette circonscription dans le cadre de l’accord fondateur du NFP juste après la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin par le président Emmanuel Macron. »Prête à aider »L’option Lucie Castets a rapidement été avancée. « Ça fait partie des scénarios », avait reconnu lundi le coordinateur du parti de gauche radicale, Manuel Bompard. L’intéressée s’est aussitôt dite « prête à aider mais pas à n’importe quelle condition », en particulier celle de rejoindre « le groupe le plus représentatif de la diversité et de l’union de la gauche ». Comprendre le groupe écologiste, où se trouvent, en plus des Verts, des membres de Génération. s et les anciens frondeurs Insoumis, comme le député de la Somme, François Ruffin. »C’est la seule qui peut gagner la circonscription », vantait même un cadre du parti des Ecologistes, pour qui « la valeur ajoutée de Lucie Castets c’est de ne pas être LFI ». Un avantage sur ce territoire englobant Grenoble et des banlieues plus aisées, historiquement ancré à droite jusqu’en 2007. Une caution aussi face au risque de division locale. Dès jeudi soir, la fédération iséroise du Parti socialiste avait ainsi désigné sa conseillère départementale, Amandine Germain, comme candidate à l’investiture de la gauche unie, défendant sa « légitimité pour porter une candidature de rassemblement ». Tout en laissant une porte ouverte à Lucie Castets « dans l’hypothèse où (elle) devrait finalement être la représentante de toutes les composantes du NFP ». Ce qui n’aura donc pas lieu.Lucie Castets était sortie de l’anonymat le 23 juillet dernier lorsque les partis de gauche, arrivés en tête des élections législatives anticipées, en avaient fait leur candidate au poste de Première ministre. La candidature avait été écartée par Emmanuel Macron, mais cette Normande spécialisée dans la défense des services publics avait par la suite renoncé à son poste de directrice des Finances de la Ville de Paris pour persévérer en politique. Une volonté qu’une élection au Palais Bourbon aurait pu consolider.

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Publish date : 2024-10-19 06:48:57

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L’Express

Inondations : la demande d’élus de zones sinistrées pour échapper aux coupes budgétaires

Un habitant traverse une rue inondée d'Annonay, en Ardèche, le 17 octobre 2024

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Deux jours après les nouvelles crues exceptionnelles dans le centre-est de la France, la question de l’indemnisation se fait de plus en plus pressante. Face à ce problème d’ampleur, des parlementaires PS de l’Ardèche et de la Loire ont demandé au gouvernement d’épargner les collectivités territoriales, et en particulier leur département, les plus affectés par les inondations, de « la ponction » envisagée dans le projet de budget 2025. « A la suite de la catastrophe vécue par les Ardéchois, cette ponction, si elle devait avoir lieu, apparaîtra comme totalement injuste », a écrit Hervé Saulignac, député PS de l’Ardèche, dans une lettre adressée au Premier ministre Michel Barnier, et dont l’AFP a obtenu copie ce samedi.Les débats sur le budget à l’Assemblée nationale évoquent régulièrement un possible « effort » – de plusieurs milliards d’euros – des collectivités locales. « J’ai demandé au Premier ministre de ne pas opérer la ponction qu’il a prévu d’opérer sur les collectivités à hauteur de cinq milliards d’euros », a expliqué l’élu, interrogé vendredi soir sur Franceinfo. Selon le député Hervé Saulignac, la contribution de l’Ardèche devrait « avoisiner les 8 millions d’euros », écrit-il dans sa lettre à Michel Barnier. Or « les dégâts, impossibles à évaluer à ce stade, se monteront à plusieurs millions d’euros pour des communes modestes puisque 70 % d’entre elles comptent moins de 1 000 habitants ».Ces dernières vont donc se tourner vers le département, qui aura déjà à financer le coût des importantes opérations de secours effectuées par les pompiers, souligne l’élu, président du conseil départemental ardéchois de 2012 à 2017. Il demande donc de placer l’Ardèche sur la liste des vingt départements non-contributeurs, où figurent déjà le Gard et la Lozère, deux départements voisins.Deux parlementaires PS de la Loire ont suivi l’élu ardéchois. Dans un courrier adressé au Premier ministre, le député Pierrick Courbon et le sénateur Jean-Claude Tissot demandent qu’il « renonce à la contribution […] de l’ordre de 16 millions d’euros » envisagée sur les recettes de la Loire.Les assureurs ciblés par le gouvernementA défaut de répondre positivement aux demandes de ces élus, le gouvernement s’est, lui, tourné vers les assureurs. Le ministre de l’Économie Antoine Armand a ainsi annoncé ce samedi sur le réseau social X qu’il avait demandé aux compagnies d’assurance de procéder « rapidement » aux indemnisations pour les sinistrés des récentes inondations dans le Centre-Est de la France. »J’ai d’ores et déjà mobilisé les assureurs pour que les indemnisations interviennent rapidement », a publié le locataire de Bercy, partageant ses pensées pour les « habitants, commerces, entreprises et collectivités touchés ». Antoine Armand a par ailleurs confirmé que « la reconnaissance de catastrophe naturelle » était enclenchée.L’assureur Macif a déjà annoncé vendredi un « dispositif exceptionnel d’assistance » pour venir en aide à « ses sociétaires touchés par les violentes intempéries » de ces derniers jours : prolongation du délai de déclaration de sinistre étendu à 30 jours, prise en charge du relogement pendant dix nuitées, accompagnement psychologique… L’assureur dénombrait près de 6 200 déclarations de sinistres en lien avec les intempéries de ces derniers jours, alors que des crues avaient déjà touché la semaine passée plusieurs départements dont l’Eure-et-Loir et la Seine-et-Marne, dans le sillage de la dépression Kirk.Ce samedi matin, seule la Gironde était encore concernée par une vigilance orange aux crues. L’autoroute A47 est complètement rouverte dans les deux sens entre Saint-Etienne et Lyon, selon Bison Futé. La ligne TER (trains régionaux) Lyon-Saint-Etienne, la plus fréquentée de France, reste en revanche coupée. Une reprise partielle du trafic est prévue lundi sur l’axe Lyon-Givors, mais le retour à la normale pourrait durer plus longtemps sur la zone la plus touchée, entre Givors et Saint-Etienne.

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Publish date : 2024-10-19 15:05:19

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L’Express

Budget 2025 : les députés rejettent en commission la partie « recettes » très remaniée

Le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances, le 16 octobre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris lors d'une réunion de la commission

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Les députés ont rejeté en commission des Finances, ce samedi 19 octobre, la première partie du budget 2025 consacrée aux recettes de l’Etat, après l’avoir largement réécrite en adoptant près de 200 amendements modifiant profondément l’équilibre financier du texte. Un quart des 41 articles examinés ont été supprimés ou rejetés, dont certains emblématiques comme les hausses de taxe sur l’électricité ou le gel des ressources des collectivités locales. Sans conséquence à ce stade, puisque le débat dans l’hémicycle la semaine prochaine repartira du texte initial.La gauche a voté pour le texte, tous les autres groupes, le RN et ses alliés, le camp présidentiel et les centristes de Liot votant contre en raison d’une augmentation excessive de la charge fiscale par rapport au texte initial, de 60 milliards d’euros selon Eric Coquerel, le président de la commission.Les députés ont notamment accru la fiscalité sur les superprofits, les superdividendes, renforcé la taxe sur les rachats d’action, doublé la contribution exceptionnelle des grandes entreprises de transport maritime ou réduit le périmètre du Crédit impôt recherche. En revanche, ils ont notamment rejeté l’alourdissement du malus automobile proposé par le gouvernement, et la possibilité donnée à l’exécutif d’augmenter les taxes sur l’électricité au-delà de leur niveau d’avant Covid. »Carnaval fiscal »Dans son explication de vote, le député RN Jean-Philippe Tanguy a déclaré ne pouvoir voter pour le budget, alors que celui-ci se conçoit comme un « ensemble », avec la partie recettes et la partie dépenses, et donc « on ne peut pas s’engager vers un vote ‘pour’ pour le moment ». Au nom du groupe Ensemble pour la République, David Amiel a dénoncé un « carnaval fiscal », une « boucherie fiscale » qui ferait « immédiatement basculer l’économie française dans la récession et dans la crise », et in fine un « budget Frankenstein » sans cohérence d’ensemble.Depuis le début des travaux de la commission mercredi, l’examen du texte a donné lieu à des alliances à géométrie variable, et le « socle commun » soutenant l’action du gouvernement s’est souvent montré divisé. Les députés débattront à partir de lundi dans l’hémicycle le projet de loi du gouvernement, pendant une semaine. À moins que ne soit adoptée dès lundi une motion de rejet, ou que le gouvernement ne dégaine l’article 49.3 au cours des débats.

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Publish date : 2024-10-19 15:12:46

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L’Express

Moldavie : ces ingérences russes « sans précédent » pour perturber des élections cruciales

La présidente moldave Maia Sandu lors d'une réunion électorale avec des habitants au centre culturel de Bardar, le 15 octobre 2024.

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S’ancrer durablement dans l’UE ou retisser des liens avec Moscou ? La Moldavie, longtemps tiraillée, organise ce dimanche 20 octobre un double vote : le choix de son futur président, avec comme favorite la dirigeante pro-occidentale sortante Maia Sandu, mais aussi un référendum pour ou contre le principe d’une future adhésion à l’Union européenne. Des enjeux très importants pour cette ancienne république soviétique, voisine de l’Ukraine en guerre.Or le pays se révèle être un terrain de jeu particulièrement fertile pour la Russie, qui a investi des sommes colossales pour influer sur le cours de ce double scrutin. Les autorités moldaves estiment ainsi que le Kremlin aurait dépensé près de 100 millions de dollars (92 millions d’euros) depuis le début de l’année 2024 pour diverses opérations de corruption ou de désinformation sur les réseaux sociaux.Un système massif d’achat de votes a été mis au jour ces dernières semaines, impliquant des dizaines de milliers de Moldaves payés pour glisser des bulletins anti-Sandu et anti-UE dans l’urne. Par son ampleur et la complexité du mécanisme, il s’agit d’un « phénomène sans précédent », a déclaré à l’AFP le chef de la police, Viorel Cernauteanu. Avant on échangeait des enveloppes de billets, maintenant on parle de transferts bancaires de millions de dollars « destinés à corrompre 150 000 personnes, voire 300 000 en incluant leur famille », a-t-il détaillé, soit environ un quart des électeurs qui devraient se déplacer pour voter dans ce pays de 2,6 millions d’habitants.Un constat corroboré par une étude du New Strategy Center, basé en Roumanie. Celle-ci affirme qu’entre fausses informations et système massif d’achats de vote, « les interférences russes ont atteint un niveau sans précédent ». Les enquêteurs ont aussi découvert l’existence de « stages » en Russie et dans les Balkans pour former de jeunes recrues à des tactiques de déstabilisation. Face aux « tentatives de sabotage », Washington s’est engagé cette semaine à « soutenir » le pays, tout comme l’UE qui a adopté de nouvelles sanctions contre des activistes pro-russes. @lexpress 🇱🇹 Gitanas Nauséda, le président lituanien, était un invité exceptionnel du Grand Colloque de L’Express le 14 octobre. A cette occasion, il a rappelé le devoir de soutenir l’Ukraine fasse à la menace russe ⬇️ #legrandcolloquedelexpress #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express « Une campagne de désinformation complexe »Au cœur de ce système : Ilan Shor, un oligarque moldave en exil à Moscou. Condamné pour fraude l’an dernier pour avoir subtilisé près d’un milliard de dollars à trois banques dans le pays, il est l’homme-clé dans l’organisation des manœuvres de déstabilisation venues de Russie. Sur le réseau social Telegram, il fustige régulièrement « l’État policier » moldave, devenu une « marionnette obéissante » de l’Occident. Son parti politique – qui porte d’ailleurs son propre nom – a été interdit en 2023. Sûrement une des raisons pour lesquelles Ilan Shor n’a adoubé aucun autre candidat pour cette élection présidentielle.La Russie a « changé de stratégie en utilisant une ribambelle de candidats, dont certains se disent pro-européens, pour conduire une campagne de désinformation complexe » ciblant essentiellement le référendum, dont le taux de participation sera scruté, note le New Strategy Center. Avec 10 % d’intentions de vote dans les derniers sondages, le candidat le mieux placé derrière la présidente sortante Maia Sandu – créditée, elle, de 36 % – se retrouve être Alexandr Stoianoglo, un ex-procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses.A entendre ces derniers, la population serait « désespérée » face à la politique du gouvernement, commente auprès de l’AFP l’expert du groupe de réflexion WatchDog, Andrei Curararu. Le camp prorusse « alimente l’idée que les Moldaves sont prêts à tout pour exprimer leur mécontentement », bien réel chez certains sur fond de pauvreté et d’inflation record. Avec en toile de fond la grande dépendance aux importations de gaz venu de Russie, qui a largement fermé les vannes depuis le début de la guerre en Ukraine.Les partis prorusses ont ainsi lancé une campagne de boycott du scrutin. Et si le seuil de 33 % des inscrits nécessaire pour valider les résultats n’est pas atteint, le chemin européen de la Moldavie s’en trouverait fragilisé. Avec pour « bataille finale les législatives de 2025 », très incertaines à ce stade, commente Valeriu Pasha, analyste de WatchDog. Ainsi, pour la dirigeante pro-européenne Maia Sandu, la menace russe serait encore loin d’être écartée, même en cas de victoire ce dimanche.

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Publish date : 2024-10-19 14:15:28

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L’Express

Fabiola Gianotti (Cern) : « En sciences, nous sommes entrés dans une période de compétition »

La directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, s'exprime lors du lancement d'un institut quantique ouvert (OQI) au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Meyrin, près de Genève, le 13 octobre 2023.

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Elle est la prima donna des particules élémentaires. Première femme à diriger l’Organisation européenne de recherche nucléaire (Cern), Fabiola Gianotti, 63 ans, fait partie des scientifiques qui ont découvert le boson de Higgs en 2012. Un événement qui lui vaut de figurer parmi les six personnalités de l’année du prestigieux magazine Time. Renouvelée pour un second mandat en 2019, la directrice générale fête cette année les 70 ans du Cern. Dans le cadre du grand colloque de L’Express, elle a reçu le « prix de la Science ». Entretien.L’Express : Cette année, le Cern fête ses 70 ans. La vocation de cette institution a-t-elle évolué ?Fabiola Gianotti Pour comprendre ce qu’est le Cern aujourd’hui, il faut revenir en 1954, à la création du laboratoire, lorsqu’une poignée de scientifiques et d’hommes politiques visionnaires, comme François de Rose, Louis de Broglie et Pierre Auger en France, en ont posé les bases. Il s’agissait d’abord de ramener l’excellence scientifique en Europe dans un contexte d’après-guerre où de nombreux cerveaux avaient émigré, avec l’idée que cela se fasse à travers des investissements importants dans la recherche fondamentale.Ensuite, il y avait une volonté, à travers la science, de promouvoir la paix entre les pays d’un même continent qui restait fracturé. Enfin, était inscrite, la volonté de faire en sorte que tous les résultats soient mis à la disposition de l’humanité. De nos jours, on parle d’ »open science » ou de « science ouverte » : c’était à l’époque une vision très avant-gardiste. Le Cern a réussi au-delà de toutes les espérances : depuis sa création, il est devenu le leader mondial de physique des hautes énergies et a doublé le nombre de ses Etats membres [NDLR : en compte aujourd’hui 24]. Et nous avons noué des partenariats au-delà du Vieux continent, par exemple le Brésil, l’Inde et le Pakistan sont des Etats dits « associés » et les Etats-Unis, le Canada, le Japon et d’autres pays contribuent aussi à nos projets. Cette excellence scientifique se mesure aussi en chiffres : plus de 17 000 personnes et 110 nationalités travaillent sur des projets scientifiques du Cern.Qu’en est-il des missions scientifiques : ont-elles changé depuis ses origines ?Elles se résument à l’étude des constituants de la matière et des lois de la physique au niveau le plus fondamental. Et l’histoire du Cern est couronnée de grandes découvertes, comme les courants neutres de l’interaction faible en 1973, les bosons W et Z en 1983 et le boson de Higgs en 2012, et d’une quantité extraordinaire d’observations et mesures qui ont contribué énormément à notre compréhension de la structure et évolution de l’univers.Et cela, depuis 1954, grâce à un complexe d’accélérateurs et de détecteurs de particules uniques au monde. Nous avons commencé par le synchrocyclotron et le proton synchrotron qui accéléraient des particules sur des cibles fixes. Puis, dans les années 1970, les premiers collisionneurs accélérant des faisceaux en sens inverse, comme les anneaux de stockage à intersections (ISR) ou le supersynchrotron à protons qui fait 7 kilomètres de circonférence, suivi par le grand collisionneur électron-positron (le LEP, 27 kilomètres) en 1989, jusqu’à l’actuel grand collisionneur de hadrons (LHC) en 2008 qui reste une machine unique au monde. A chaque fois, le principe est le même : à l’intérieur d’un tube où règne un vide très poussé sont créés deux faisceaux intenses (200 000 milliards de protons dans le LHC). Les deux faisceaux, qui circulent en sens contraire, se trouvent accélérés à des vitesses phénoménales – avec le LHC, ils font le tour de l’anneau de 27 kilomètres 11 000 fois par seconde ! A chaque tour, les deux faisceaux entrent en collision à quatre points de l’anneau du LHC, où quatre grands détecteurs (Alice, Atlas, CMS, LHCb) enregistrent les traces de la multitude de particules produites dans les collisions. La France a joué un rôle crucial dans toutes les réalisations du Cern, que ce soit la construction de grands instruments ou les résultats de physique.C’est de cette façon que le LHC a connu son heure de gloire en juillet 2012 avec la découverte du boson de Higgs, considérée comme l’une des plus grandes découvertes du XXIe siècle…Tout ne s’est pas fait du jour au lendemain ! On n’a pas allumé nos instruments un matin, provoqué une collision et « vu » le boson de Higgs [Rires]. Non, il s’agit d’une très longue quête, car la réalisation du projet LHC s’étale sur plus de vingt ans entre les premières discussions jusqu’à la découverte. Le boson de Higgs a été découvert par deux expériences, CMS et Atlas. A l’époque, je dirigeais Atlas, ce qui m’a valu le privilège d’annoncer la découverte le fameux 4 juillet 2012. Je me souviens des dernières semaines avant l’annonce, il a fallu faire des tonnes de vérifications, de tests, de validations… Ce fut une grande pression mais aussi une grande émotion.Le boson de Higgs est une découverte monumentale parce que cette particule est la clé de voûte du modèle standard, la théorie élaborée au milieu du siècle dernier qui décrit les particules élémentaires et les forces qui agissent entre elles. Le boson de Higgs est relié au mécanisme dit de « Brout-Englert-Higgs » qui a permis à la matière de se former dans l’univers primordial. Quand je dis matière, je parle des atomes dont nous sommes tous constitués. En clair, sans ce mécanisme, nous ne serions pas là.La directrice générale du CERN a reçu le prix L’Express de la Science. Depuis sa détection, a-t-on progressé dans la compréhension du boson de Higgs ?On commence à mieux le connaître, en particulier ses interactions avec d’autres particules élémentaires comme les leptons et les quarks. Toutefois, le boson de Higgs demeure assez mystérieux et déroutant, on ne comprend pas, par exemple, sa masse. De plus, cette particule est vraisemblablement liée à des questions ouvertes en physique fondamentale et pourrait aussi être liée au destin de l’univers. Il faut donc l’étudier encore et encore pour comprendre ses caractéristiques et son rôle dans l’évolution de l’univers. Chaque année, le LHC produit plusieurs millions de bosons de Higgs. Et pour vous donner un autre ordre de grandeur, au LHC, un boson de Higgs est produit toutes les… 10 milliards d’interactions entre les faisceaux de protons et seulement une petite fraction de ses bosons sont visibles dans nos détecteurs ! Cela donne une idée de l’ampleur de notre travail, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin !En général, les objectifs scientifiques du Cern, qui sont très ambitieux, nécessitent des technologies de pointe dans de nombreux secteurs, et ces technologies sont mises à disposition de la société, au bénéfice de la vie de tous les jours. C’est au Cern, par exemple, qu’est né le Web avec le projet World Wide Web afin que les scientifiques puissent s’échanger des informations instantanément. De même, dans le domaine médical, nous avons développé des machines qui accélèrent les ions et les électrons pour soigner certaines tumeurs cancéreuses en profondeur, de façon très ciblée, donc moins invasive pour l’organisme. Et les détecteurs de particules développés au Cern au fil des décennies ont eu des retombées très importantes sur l’imagerie médicale (le physicien franco-polonais Georges Charpak a reçu le prix Nobel de physique en 1992 pour un de ces développements). Un autre exemple : des développements d’aimants supraconducteurs faits au Cern sont utilisés dans le domaine de la fusion nucléaire.Vous insistez sur l’excellence scientifique du Cern : quel est l’avenir du grand collisionneur de hadrons (LHC) ?Le LHC connaîtra une ultime mise à jour à partir de 2026 pour pousser au maximum son potentiel de physique à partir de 2029-2030 et pour une période de fonctionnement d’une bonne décennie. Il s’agit du projet de grand collisionneur de hadrons à haute luminosité (HL-LHC). Pour faire simple, on va augmenter sa luminosité, c’est-à-dire le nombre de collisions générées chaque seconde par l’accélérateur. Cette augmentation permettra aux expériences d’enregistrer dix fois plus de données à l’horizon 2041 qu’avec le LHC jusqu’à maintenant. Ces données permettront de continuer à centrer nos travaux sur une meilleure connaissance du boson de Higgs, mais aussi continuer à chercher de la physique au-delà du modèle standard. En effet le modèle standard décrit extrêmement bien la composition de l’univers visible mais ne permet pas, par exemple, d’expliquer la nature de la matière noire et de l’énergie sombre qui représentent… 95 % du contenu total de l’univers !Le FCC serait l’instrument le plus puissant jamais construit pour étudier les lois de la physique au niveau le plus fondamental Fabiola GianottiAvant même cette ultime étape du LHC, son successeur, baptisé le FCC pour Futur collisionneur circulaire, est déjà dans les tuyaux. Où en est-on ?Nous sommes en train d’effectuer une étude de faisabilité exhaustive – technologique, financière, géologique, environnementale, territoriale – pour un Futur collisionneur circulaire, FCC. Cette étude s’achèvera en 2025. L’anneau de FCC serait trois fois plus grand du LHC : 91 kilomètres. Il serait creusé sous les départements français de Haute-Savoie et de l’Ain et, côté suisse, sous le canton de Genève en passant sous le lac Léman. Le projet n’est pas encore approuvé. L’étape clé, c’est autour de 2028, lorsque les Etats membres du Cern auront à se prononcer sur ce projet ou un autre, pour une entrée en service au milieu des années 2040.Le FCC serait l’instrument le plus puissant jamais construit pour étudier les lois de la physique au niveau le plus fondamental, en utilisant en particulier le boson de Higgs comme discovery tool. On peut espérer contribuer à lever de grands mystères à l’échelle cosmique : quels sont les mécanismes de la formation de l’univers primordial ? Qu’est devenue l’antimatière qui composait alors la moitié de l’univers ? Quelle est la composition de la matière noire ? Et plein d’autres. Ce sont des perspectives passionnantes et vertigineuses.Le coût financier est lui aussi vertigineux, puisqu’on évoque 16 milliards d’euros. L’Europe a-t-elle les moyens de se lancer dans cette nouvelle aventure de la physique fondamentale ?Une grande partie des coûts sera couverte par le budget annuel du Cern. D’autres contributions sont attendues des Etats non membres. En particulier, nous collaborons de façon étroite avec les Etats-Unis, avec lesquels nous venons de signer un accord. Et nous sommes en train d’explorer la possibilité de recevoir des dons privés. Le Cern est le leader mondial incontestable de physique des hautes énergies et des technologies reliées. La Chine, elle, veut lancer un projet similaire au FCC, avec une machine aussi puissante. Nous sommes entrés dans une période de « compétition » et il faudra faire des choix clairs. Il y a un véritable risque que l’Europe perde sa suprématie mondiale dans un domaine scientifique et technologique de pointe.Au moment de votre élection en 2016, vous deveniez la première femme à diriger le Cern. Les femmes à l’époque représentaient moins de 20 % des effectifs. Qu’en est-il aujourd’hui ?Augmenter ce chiffre est évidemment une priorité pour moi, et nous devrions atteindre 25 % à la fin de mon second mandat en 2025. Pour cela, j’ai d’abord été attentive à ce que dans mon équipe directe, on soit le plus exemplaire possible et aujourd’hui, on est autour de 37 %. On fait aussi en sorte que les hommes et les femmes aient les mêmes opportunités de carrière ou encore que l’égalité des salaires à poste égal soit respectée. Et depuis le début des années 1960, le Cern a une crèche afin de soutenir les familles et aider les parents à conjuguer au mieux vie professionnelle et familiale. Mais je ne vous apprends rien en vous disant que les écarts se creusent bien avant la vie professionnelle, à l’école, dès le collège. Là, on parle de déficit des vocations contre lequel il faut lutter constamment : les scientifiques doivent mieux communiquer pour transmettre la beauté de la science et son utilité. C’est pourquoi, on envoie aussi des femmes ingénieures et des physiciennes dans les écoles primaires et secondaires locales pour servir de role models au féminin. La sensibilisation aux sciences fait partie de la mission du Cern, et j’en ai fait une de mes priorités dès 2016.Avec l’année dernière, la création du Portail de la science, conçu par l’architecte Renzo Piano. Vu du ciel, ce Portail ressemble à la station spatiale internationale (ISS) qui se serait posée au milieu du Cern. Pourquoi avoir créé un espace aussi important ?Le bâtiment, qui s’étend sur 7 000 mètres carrés, s’inspire aussi des structures tubulaires de nos accélérateurs. Il se compose de cinq pavillons d’exposition avec des laboratoires pour les enfants dès 5 ans, des activités éducatives interactives, et un grand auditorium. Avec un immense couloir aux parois vitrées qui laissent passer la lumière, symbole d’une science ouverte, par-delà les frontières et les cultures. Renzo Piano, qui a accepté de réaliser le projet, a conçu ce long couloir comme un pont qui unit les cinq pavillons et, symboliquement, l’humanité.Je suis très heureuse de constater chaque jour l’intérêt du public pour les sciences fondamentales. Je l’attribue aussi au fait que ce que nous faisons au Cern est l’expression de la quête millénaire de l’humanité pour comprendre d’où l’on vient et où l’on va. De plus, les défis de demain tels le réchauffement climatique, la santé, l’énergie… ne se résoudront pas sans la science et la technologie. Il faut le faire comprendre dès le plus jeune âge. Et lorsque les gens sortent du Portail de la science, ils comprennent ce que l’humanité peut accomplir lorsqu’elle met ses différends de côté et agit pour le bien commun. Des institutions comme le Cern donnent l’espoir d’un monde meilleur. D’où le succès des visites du Cern, le Portail de la science ayant accueilli près de 400 000 visiteurs au cours de sa première année, soit presque trois fois plus qu’auparavant au Cern.En 2012, au moment de la découverte du boson de Higgs, le magazine Time a failli vous désigner comme personnalité de l’année. Rétrospectivement, que pensez-vous de cette « personnification » des grandes découvertes ?A l’époque j’étais très embarrassée. Je figurais parmi les six finalistes et, heureusement que Barack Obama a obtenu ce titre, et moi, j’ai été seulement cinquième [Rires]. J’étais très gênée de voir mon portrait dans ce prestigieux magazine parce que notre découverte était le fruit du travail de milliers de chercheurs, ingénieurs et techniciens pendant plus de vingt ans, et qu’en mettre une en avant me semblait injuste et inapproprié.Aujourd’hui, je l’accepte plus volontiers. D’abord par ce que je me rends compte que les gens ont besoin de mettre un visage sur un certain événement pour le rendre plus « humain », et si la personnification permet de promouvoir la science et ce que nous faisons au Cern, c’est une bonne chose. Ensuite, parce que, à la suite de ce portrait, j’ai reçu des centaines de messages de jeunes filles qui me félicitaient et m’avouaient leur envie de se lancer dans des carrières scientifiques, mais aussi leurs craintes et hésitations. Donc si mon parcours peut être source d’inspiration, j’accepte plus volontiers d’être mise sur le devant de la scène.Biographie :Longtemps passionnée par la philosophie, Fabiola Gianotti choisit la physique parce qu’elle « apporte plus de réponses ». Docteur de l’université de Milan (1 989), elle intègre le Cern en 1994 avant de rejoindre dix ans plus tard, le programme Atlas du nom d’un des détecteurs du LHC, le Grand collisionneur de Hadrons, et en devient la coordinatrice en 2009. Avec un objectif : se lancer à la poursuite du boson de Higgs. En 2012, à la tête d’une équipe de 3 000 scientifiques, elle fait l’annonce de sa découverte. En 2016, elle est élue directrice générale du Cern, un mandat renouvelé en 2019.

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Author : Eric Chol, Bruno Cot

Publish date : 2024-10-19 07:00:00

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L’Express

2049 : quand la Chine deviendra l’Arabie saoudite de l’électricité

Des véhicules préparent le terrain avant l'installation de nouveaux panneaux solaires pour la centrale énergétique de Ningxia, dans le désert de Tengger, en Chine, le 9 décembre 2023

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Bienvenue dans l’ère de l’électricité ! Le dernier rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie, publié le 17 octobre, le démontre : l’économie mondiale s’électrifie de plus en plus vite. Depuis 2010, quand la demande globale d’énergie a augmenté de 1,4 % par an, celle d’électricité a augmenté en moyenne de 2,7 % par an. Et ce n’est que le début. Prévoir l’évolution de la demande d’électricité est, certes, une gageure. Pour autant, la part de l’électricité dans la consommation finale d’énergie augmente plus rapidement que par le passé dans tous les scénarios de l’agence.Les marchés émergents et les économies en développement devraient contribuer à près de 80 % de la croissance de la demande d’électricité jusqu’en 2030, la Chine en représentant à elle seule plus de 45 % ! L’électrification du système énergétique s’y développe à une vitesse stupéfiante, notamment du fait de l’explosion de la consommation d’électricité dans le secteur du bâtiment. De même, l’adoption rapide des véhicules n’émettant pas de CO2 devrait considérablement accélérer l’électrification chinoise.Maîtriser la chaîne de valeurCes chiffres ne doivent rien au hasard, mais tout à la constance de la Chine dans la poursuite d’un objectif : célébrer, en 2049, le centenaire de l’avènement de l’Etat communiste en devenant l’Arabie saoudite de l’électricité. Pékin veut maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie électrique, de la production et du raffinage des métaux et autres terres rares utilisés dans la fabrication de ces convertisseurs énergétiques que sont les panneaux solaires ou les batteries électriques jusqu’aux réseaux de transmission à très haut voltage, en passant par une expertise complète en matière de nucléaire civil. « Le Moyen-Orient a du pétrole, la Chine a des terres rares », déclarait dès 1992 Deng Xiaoping, au moment même où l’ensemble des pays occidentaux – à l’exception notable du Japon – s’apprêtaient à démanteler l’ensemble de leurs stocks stratégiques de métaux critiques, pour s’en remettre au marché quant à leur approvisionnement.Plus de trente ans après ce désarmement minéral de l’Occident, la Chine détient un quasi-monopole sur les terres rares, ces 17 éléments métalliques indispensables, du fait de leurs propriétés, à la fabrication de systèmes de haute technologie, non seulement dans les nouvelles industries vertes, mais aussi dans la radiographie médicale ou l’industrie de défense. Et il en est de même pour certains métaux critiques. Imaginez un monde où 90 % des raffineries de pétrole seraient concentrées en Arabie saoudite : c’est ce qui se passe en matière de raffinage de terres rares en Chine. Quand les Européens se fixaient des objectifs de pourcentage de production d’énergie renouvelable intermittente, la Chine se concentrait sur la fabrication des objets permettant de la produire : l’Europe regardait le doigt quand la Chine regardait la Lune…La Chine s’est éveillée, et seule l’Europe trembleQuand bien même l’économie chinoise est aujourd’hui dans une situation difficile, son ultradomination dans l’électricité est problématique pour l’Europe comme pour les Etats-Unis. Ces derniers l’ont d’ailleurs compris, qui prennent sans états d’âme une batterie de mesures protectionnistes contre le géant chinois, tout en se lançant eux aussi dans la conquête du bas carbone. La manne énergétique dont ils disposent en tant que premier producteur mondial de pétrole et de gaz les y aide.Et l’Europe ? Divisée sur la réponse à apporter à Pékin, elle reproduit avec la Chine sur les technologies bas carbone le même schéma de dépendance qu’avec la Russie dans les énergies fossiles, notamment le gaz. Le débat qui monte sur la pertinence de maintenir l’interdiction de vendre des véhicules à moteur thermique à compter de 2035 pose, en filigrane, une question plus large sur la relation sino-européenne, tant l’avance de la Chine sur la mobilité électrique est conséquente. Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera : cinquante et un ans après la parution de l’ouvrage visionnaire d’Alain Peyrefitte, la Chine s’est éveillée… mais seule l’Europe tremble.Cécile Maisonneuve est fondatrice de Decysive et conseillère auprès du centre Energie et Climat de l’Ifri

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Author : Cécile Maisonneuve

Publish date : 2024-10-19 11:00:00

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L’Express

« Vous préférez avoir un cancer ou perdre vos dents ? » Enquête sur l’inquiétante mode des sachets de nicotine sans tabac

Le snus, tabac en sachet à sucer, très addictif car fortement dosé en nicotine, connaît une popularité nouvelle auprès des adolescents en France.

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Sur la scène de son meeting à Las Vegas le 14 septembre dernier, Donald Trump fait monter deux stars des réseaux sociaux. Kyle Forgeard et Salim Sirur appartiennent aux Nelk Boys, un groupe de youtubeurs américano-canadiens qui compte plus de 8 millions de followers. A l’origine, les deux amis se sont fait connaître pour leurs canulars vidéo. Ils mènent aujourd’hui une promotion très assumée de leur idéologie conservatrice, masculiniste… et pro-Trump.La prise de parole de Forgeard ne dure qu’une dizaine de secondes : « En tant que gouverneur, Tim Walz [NDLR : le colistier de Kamala Harris, candidat démocrate à la vice-présidence] a imposé une taxe de 95 % sur le Zyn, déclare-t-il en brandissant une petite boîte ronde au-dessus du pupitre. Il faut qu’on s’en débarrasse. » Derrière lui, l’ex-président applaudit.Dans la boîte, une quinzaine de petits sachets de nicotine de synthèse. On les appelle « nicopouches » (contraction de nicotine et de pouch, sachet) ou « snus sans tabac », en référence à cette poudre de tabac humide très en vogue dans les pays scandinaves – et interdite dans le reste de l’Union européenne depuis 1992. Comme le snus, le nicopouch se consomme en insérant un sachet entre la gencive et la lèvre supérieure. La nicotine est distribuée directement dans le sang par capillarité avec les vaisseaux de la muqueuse buccale.Depuis leur apparition en 2016, ils ont connu une croissance exponentielle aux Etats-Unis. Au premier trimestre 2022, plus de 808 millions de sachets ont été vendus, contre 126 millions au second semestre 2019. Soit une hausse de 640 % en deux ans, grâce à un marketing agressif de la part des industriels et de nombreux partenariats avec des célébrités des réseaux sociaux. « On les surnomme parfois les ‘zynfluenceurs' », explique le Dr Tory Spindle, professeur associé à l’université Johns-Hopkins, en référence à la marque Zyn, propriété de Philip Morris, leader sur le marché américain. « Ils ont aidé à rendre ce marché de niche très populaire, à un moment où la cigarette électronique est en perte de vitesse », poursuit le spécialiste. Chez les jeunes Américains, la consommation de nicopouches a même dépassé celle des cigarettes ordinaires.Parmi ces « zynfluenceurs », on retrouve les Nelk Boys mais aussi des personnalités médiatiques et politiques de premier ordre, comme Marjorie Taylor Greene, représentante de l’Etat de Géorgie au Congrès et figure de proue du mouvement MAGA (« Make America Great Again »), ou encore Tucker Carlson, ancien journaliste de Fox News. Celui-ci a même annoncé il y a quelques semaines qu’il s’apprêtait à lancer sa propre marque de nicopouches au mois de novembre prochain.De cigarettiers à « nicotiniers »Le phénomène dépasse largement la sphère trumpiste et n’épargne pas la France. De ce côté de l’Atlantique, tout a démarré dans un avion. A quelques heures de la Coupe du monde de football au Qatar, en 2022, Karim Benzema partage un selfie sur Instagram aux côtés de Raphaël Varane et de Marcus Thuram. Dans les mains de l’attaquant, une petite boîte en plastique ronde. Lorsqu’il repartage la photo sur son compte personnel, il tente de masquer la boîte avec un émoji. Trop tard. Les réseaux sociaux s’embrasent : l’international français serait consommateur de tabac sous la forme de snus suédois.Marcus Thuram a vraiment cru que ça allait passer inaperçu 😭 pic.twitter.com/k7dCloTw13— Vibes Foot (@VibesFoot) November 17, 2022Un mois plus tard, le site Génération sans tabac, alimenté par le Comité national contre le tabagisme (CNCT) corrige la rumeur : il s’agit en réalité de nicopouches VELO, produits par le géant du tabac BAT (Lucky Strike, Dunhill, Vogue). Lancée fin 2022, la marque est aujourd’hui en tête du marché français. « Entre janvier et septembre 2024, nous avons doublé nos volumes de vente », affirme Sébastien Charbonneau, directeur des affaires publiques de VELO, qui table sur une croissance semblable pour les trois prochaines années.Les responsables de BAT France l’assurent toutefois : parmi les nouveaux consommateurs qu’ils cherchent à conquérir, « pas question de cibler les ados ». « Ce sont vraiment des solutions pour les fumeurs actuels, qui seraient à la recherche d’une alternative moins nocive au tabac, insiste Sébastien Charbonneau. Il n’est destiné ni aux non-fumeurs, ni aux jeunes. » VELO a pourtant signé un contrat de sponsoring en 2019 avec McLaren, la célèbre écurie de formule 1. Or, depuis le rachat du groupe Formula One par Liberty Media, le public des courses automobiles s’est massifié et rajeuni, attiré notamment par la diffusion de la série documentaire Drive to survive sur Netflix. Nielsen Group, spécialisé dans l’analyse d’audience, rapporte ainsi qu’en 2021, la F1 a gagné plus de 73 millions de spectateurs, dont 77 % avaient entre 16 et 35 ans. En Europe, plus de 20 millions de jeunes de moins de 18 ans affirment suivre les courses automobiles. Sponsoriser une marque emblématique de la F1, n’est-ce pas essayer de conquérir un plus jeune marché ? BAT France botte en touche : « VELO est partenaire, mais pas dans l’Hexagone. »Même interrogation, pourtant, sur les choix de parfums des petits sachets. Comme les « puffs », ces cigarettes électroniques jetables très prisées des ados et bientôt interdites en France, les nicopouches sont disponibles avec différents arômes. Les produits VELO, par exemple, se déclinent dans une douzaine de saveurs : menthe fraîche, citron, cerise, fruits rouges… Mais « pas de Coca-cola, de chocolat ou de bubble-gum », promet BAT qui juge ces parfums trop attrayants pour un jeune public. »L’expérience suédoise montre que, dans les faits, ces produits attirent beaucoup les jeunes, qu’il s’agisse de snus ou de nicopouches », insiste le Dr Louise Adermark, professeure en neurobiologie à l’université de Göteborg (Suède). Dans son pays, ils sont interdits à la vente au moins de 18 ans, « mais on trouve des adolescents de 14, 15, 16 ans qui en utilisent régulièrement », d’après la chercheuse. A l’âge de 17 ans, entre 30 et 40 % des jeunes Suédois en ont déjà consommé.Pire encore : le tabagisme chez les jeunes semble reprendre depuis le milieu des années 2010 et l’introduction du « snus blanc », comme on surnomme les « pouches » en Suède. En avril dernier, le prestigieux institut Karolinska a ainsi publié une étude chiffrée sur le sujet. D’après ses chercheurs, la consommation de tabac et de ses produits dérivés chez les 15-16 ans avait été divisée par deux entre 1991 et 2017. La courbe s’est inversée dépuis. L’étude incrimine directement les nicopouches comme « une des principales explications de cette reprise ».Problème : si la nicotine n’est pas en elle-même un produit cancérigène (contrairement à d’autres substances présentes dans les cigarettes), elle n’a rien d’anodin. « Les études montrent qu’elle affecte le développement du cerveau chez les plus jeunes, rappelle le Dr Adermark. Un individu qui développe une accoutumance à la nicotine à l’adolescence sera plus susceptible de consommer d’autres substances, comme des drogues ou de l’alcool. » La chercheuse évoque également des conséquences sur la qualité du sommeil, le système gastro-intestinal et même des effets cardiovasculaires. Le snus suédois – qui contient du tabac – est connu pour augmenter la fréquence cardiaque et la pression artérielle, mais pour le moment, les études manquent concernant les sachets de nicotine sans tabac.Les industriels du tabac semblent néanmoins avoir trouvé avec ces nouveaux produits un moyen de vendre l’addiction à la nicotine comme une tendance bien-être. Tandis que leur marges s’érodent d’année en année avec la régulation croissante de la cigarette dans les pays occidentaux, ils ont constamment besoin de conquérir de nouveaux marchés. Le Dr Tory Spindle de l’université Johns-Hopkins remarque d’ailleurs que depuis leur apparition aux Etats-Unis, le marketing a changé. « A l’origine, les marques mettaient surtout en avant l’absence de tabac ou de fumée, explique le chercheur, alors qu’aujourd’hui, elles misent plus sur l’aspect sportif et sur la discrétion du produit. » Même analyse pour le Pr Loïc Josseran, médecin chercheur en santé publique à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et président d’Alliance contre le tabac (ACT) : « Les industriels du tabac sont en train de se transformer en industriels de la nicotine. »Le médecin est particulièrement sévère à l’égard de ces nouveaux produits. En l’état actuel de la science, il admet que la consommation de nicopouches entraînerait beaucoup moins de cancers que celle de cigarettes. Mais ils peuvent tout de même provoquer de sérieux dégâts dans la bouche. Ceux qui ont déjà glissé un de ces sachets entre leur lèvre et leur gencive le savent bien : les petits sachets provoquent de forts picotements dès l’insertion. « Ils sont très abrasifs, et c’est fait exprès, analyse-t-il. Cela permet d’élimer la première couche de la muqueuse gingivale, pour que la nicotine passe plus rapidement dans le sang. » Le cerveau bénéficie alors d’une sorte de « flash nicotinique » qui pousse à la consommation et crée de la dépendance. A mesure que s’accroît le recours à ces nicopouches, le risque de rétractation des gencives augmente lui aussi. La racine des dents est alors exposée, ce qui les fragilise et entraîne des déchaussements. « Je ne sais pas ce que vous préférez, entre avoir un cancer ou vivre sans dents, avertit Loïc Josseran. Personnellement, je ne souhaite aucun des deux à personne. »Un désert sans shérifAujourd’hui encore, la loi française considère la nicotine comme une substance vénéneuse. Certains produits qu’on appelle « substituts nicotiniques » bénéficient d’une dérogation de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui leur permet d’être vendus en pharmacie – c’est le cas, par exemple, des gommes ou des patchs utilisés pour accompagner les fumeurs vers une sortie du tabagisme. Pour le moment, il n’existe pas d’autorisation similaire pour les nicopouches. Un vide juridique leur permet d’être distribués par des buralistes. Résultat : des boîtes contenant des sachets de 3 à 50 milligrammes (mg) de nicotine sont ainsi disponibles en accès libre tandis que les gommes qui contiennent entre 2 et 4 mg ne sont accessibles qu’en pharmacie. « Il y a urgence à réglementer la vente de ces produits », plaide le Comité national contre le tabagisme qui s’appuie sur une étude alarmante. Des chercheurs employés par le gouvernement allemand ont décortiqué une quarantaine de nicopouches disponibles dans le commerce ou à la vente sur Internet. Outre des problèmes d’étiquetage sur les deux tiers des produits analysés, ils ont recensé la présence de substances cancérigènes comme les nitrosamines dans plus de 1 paquet sur 2.En France, des premiers empoisonnements ont également été détectés. Fin 2023, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a émis un premier signalement, portant sur les derniers mois de l’année 2022. Une quinzaine de cas ont été compilés, alors que le produit n’était disponible que depuis quelques semaines. Pas encore assez pour que les pouvoirs publics se saisissent du sujet ? Au printemps 2023, la Belgique et les Pays-Bas sont devenus les premiers Etats européens à prohiber la vente de sachets de nicotine sans tabac. Le CNCT milite pour que la France suive : l’association a saisi la justice afin de les faire interdire en mai dernier. La procédure est en cours d’instruction. »Nous avons lancé la commercialisation du produit dans les cadres règlementaires existants », plaide Sébastien Charbonneau chez BAT France, qui reconnaît que ce cadre est très imprécis. « Nous aimerions que l’Etat français se penche sur le sujet et mette en œuvre une législation spécifique aux nicopouches », demande-t-il encore, en indiquant que le gouvernement devrait étudier la liste de parfums autorisés ou le dosage de nicotine par sachet. Le 14 mai, Paul Christophe, député Horizons du Nord, interrogeait le ministre de la Santé sur « les mesures qu’il comptait prendre pour interdire l’accessibilité et la commercialisation en ligne des sachets de nicotine ». Depuis, il a intégré le gouvernement de Michel Barnier, ce qui pourrait ramener le sujet à la table du conseil des ministres. D’autant qu’une proposition de loi des députés LR avait également été déposée plusieurs mois auparavant, sans aboutir.En attendant, aux Etats-Unis, les industriels du tabac se régalent du succès populaire de leur nicopouches. Là-bas, le petit sac de nicotine sans tabac est devenu un symbole de l’affrontement entre républicains et démocrates : Marjorie Taylor Greene, la représentante MAGA de Géorgie, a même appelé récemment à la « zynsurrection » contre ses adversaires. A croire qu’en 2024, les cow-boys ne fument plus, ils mâchouillent.

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Author : Mathias Penguilly

Publish date : 2024-10-19 12:00:00

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L’Express

Vous croyez tout savoir sur Tintin ou Astérix ? Ces deux livres pourraient vous surprendre

Dans une station du métro parisien à l'occasion du 60ème anniversaire de la création d'Astérix, le 9 octobre 2019

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Peu de chance qu’il y ait eu concertation. Mais le fait est là : les deux figures les plus emblématiques de la planète BD font l’objet d’un retour aux sources de façon quasi concomitante. Avec pour Tintin, la publication dûment étayée par le grand tintinologue Philippe Goddin des premières aventures du célèbre reporter belge imaginé par Hergé, Tintin au pays des Soviets, par les éditions Moulinsart et Prisma en librairies le 16 octobre mais aussi en kiosques – ce premier opus inaugurant la collection Les coulisses d’une œuvre qui sera composée de 23 volumes édités dans un ordre chronologique (soit Tintin au Congo, programmé le 4 décembre, Tintin en Amérique, etc.) Et pour Astérix, la sortie, le 23 octobre, par les éditions Albert René d’un superbe coffret bleu anniversaire d’Astérix le Gaulois, sorte d’artist’s edition à l’anglo-saxonne, comprenant, à gauche, l’intégralité du scénario tapuscrit (synopsis et découpage) de René Goscinny et, à droite, les 44 planches originales dessinées et encrées par Albert Uderzo.Faudra-t-il choisir ? Pas sûr qu’il y ait de guerre franco-belge à l’horizon, les « astérixophiles » pouvant être aussi « tintinophiles » et inversement, même si Astérix serait, d’après un récent sondage, le héros de BD préféré de 49 % des Français versus les 42 % qui plébiscitent Tintin – les mangeurs de grenouilles (et de sangliers) ayant tendance à se reconnaître dans ces Gaulois « irréductibles, courageux, teigneux, têtus, ripailleurs, bagarreurs et rigolards ». Du côté des ventes, Astérix prendrait également l’avantage (difficile d’avoir des chiffres précis à ces niveaux stratosphériques) avec quelque 380 millions d’albums vendus dans le monde contre 240 millions pour Tintin… « C’est en 1966, comme l’atteste la Une du 19 septembre de L’Express, titrée ‘Le phénomène Astérix’, que les courbes de vente du petit Gaulois vont commencer à rattraper puis doubler celles de Tintin, signale le journaliste spécialiste de BD Jérôme Dupuis (et ancien de L’Express), ce qui a provoqué une légère irritation du côté de l’aîné, Hergé, vis-à-vis de ses confrères. Pourtant, malgré la rivalité, il y a beaucoup de respect entre ces hommes de deux générations différentes, Goscinny ayant même travaillé sur une ou deux adaptations de Tintin au cinéma. »Mais revenons à « l’actualité ». C’est le 10 janvier 1929, à 21 ans, que Georges Remi, alias Hergé, publie les deux premières planches des aventures de Tintin et de Milou dans le supplément du journal Le Vingtième Siècle dirigé par l’ultraconservateur abbé Wallez, rappelle Goddin dans son album riche en croquis préliminaires, en esquisses inachevées et en évocations des travaux parallèles de cet infatigable travailleur. Envoyé par son journal à Moscou, le reporter à la houppe et au costume à carreaux est la cible d’un attentat à bord de l’express international, est arrêté par la police de Berlin, s’évade, s’empare d’une moto… « En une dizaine de planches […], le ton est donné : les aventures de Tintin seront animées, pleines d’humour, burlesques […] réalistes dans leur documentation, non réalistes dans leurs péripéties. Est-ce la clef du succès ? » se demande Goddin. Assurément. Et c’est ainsi que paraît, le 8 juin 1930, le premier album Tintin, taxé d’anticommunisme primaire (il a emprunté plusieurs épisodes au très antisoviétique Moscou sans voiles, de Joseph Douillet) et qui connaîtra un purgatoire de plus de quarante ans avant d’être considéré « prégorbatchévien ».Pas de purgatoire pour Astérix le Gaulois, né trente ans après Tintin, en 1959. Goscinny et son ami Uderzo cherchent alors désespérément une idée de série pour un nouvel hebdomadaire, Pilote. Dans le HLM de Bobigny du dessinateur, les deux compères ont soudain une illumination : les Gaulois ! En deux heures, ils inventent Astérix, Obélix, le village, le menhir… A la sortie du premier numéro de Pilote, le 29 octobre 1959, on découvre les premières planches d’Astérix le Gaulois et, en 1961, l’album éponyme. C’est ce petit monde que l’on retrouve aujourd’hui dans l’élégant coffret bleu. Le synopsis puis le découpage, de la 1re à la 44e planche, sont impressionnants. Pas une rature ou presque sous les touches de la petite Royal Keystone de René Goscinny élaborant, de 8 à 10 heures, le combat d’Astérix et sa bande contre les soldats romains de Jules César. Quant aux dessins humoristiques d’Uderzo, tout en pleins et déliés, ils forcent l’admiration. Un Astérix que l’on peut aussi retrouver dans un livre de cuisine publié en soutien aux Restos du cœur, Astérix : les 40 banquets, ou encore… au musée Grévin et, en immersion, à l’Atelier des Lumières (38 rue Saint Maur, 75 011 Paris).Tintin au pays des Soviets. Les coulisses d’une œuvre 1, par Philippe Goddin. Editions Moulinsart & Prisma, 112 p., 19,95 €.Astérix le Gaulois. Coffret anniversaire 65 ans, par René Goscinny et Albert Uderzo. Editions Albert René, 208 p., 25 €. Tirage limité.

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Author : Marianne Payot

Publish date : 2024-10-19 11:30:00

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L’Express

Donald Trump : ces nouveaux documents publiés par la justice qui l’ont fait enrager

L'ancien président américain Donald Trump au tribunal de Manhattan à New York, le 30 mai 2024

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La passe d’armes de Donald Trump avec la justice américaine continue. A un peu plus de deux semaines d’un scrutin présidentiel qui s’annonce toujours aussi indécis, le tribunal fédéral en charge de l’affaire de l’assaut du Capitole et de la tentative de l’ex-président d’inverser illégalement le résultat de l’élection de 2020 a rendu public, ce vendredi 18 octobre, près de 1 900 pages du dossier de l’accusation contre le candidat républicain.La grande majorité des preuves publiées dans ce dossier ne sont pas nouvelles, et une partie des pages ont été masquées et mises sous scellés. On y retrouve notamment la transcription d’entretiens menés dans le cadre de l’enquête, comme celui de l’ancien procureur général William Barr. Ce dernier explique avoir été convoqué à la Maison-Blanche après avoir affirmé dans une interview que l’élection n’avait pas été volée par le camp démocrate, et comment il s’attendait à être renvoyé de son poste – ce qui fut le cas le 23 décembre 2020, soit un mois avant la prise de fonction de Joe Biden.Figurent également dans ce volumineux dossier des extraits de la biographie de l’ancien vice-président, Mike Pence, et de la nette détérioration de ses relations avec l’ex-président. Ou encore l’appel de Donald Trump avec le secrétaire d’État de Géorgie dans lequel le président sortant lui avait demandé de « trouver » des votes. @lexpress 🇺🇸 A quelques semaines de la présidentielle américaine, une question brûle toutes les lèvres : où est passée Melania Trump ? On vous explique ⬆️ #usa #presidentielle #trump #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express Des accusations d’interférence électoraleAu-delà des éléments à charge figurant dans ce rapport, sa publication montre la volonté de la justice américaine de poursuivre sa procédure contre Donald Trump, et les preuves sur lesquelles elle compte s’appuyer. Et ce alors qu’en juillet dernier, la Cour Suprême – à majorité conservatrice – a rendu une décision capitale, affirmant qu’il n’était pas dans sa juridiction de poursuivre le candidat républicain en raison de son immunité pénale d’ex-président. En réponse, le procureur spécial, Jack Smith, avait affirmé continuer l’enquête au nom du caractère privé des accusations contre Donald Trump. « Le cœur de la machination était de nature privée. Il a largement utilisé des acteurs privés et les structures de sa campagne pour tenter d’inverser les résultats de l’élection et a agi à titre privé en tant que candidat », expliquait-il début octobre.Le camp républicain a évidemment critiqué le timing de la publication de ce dossier avec l’imminence du scrutin présidentiel, dénonçant une interférence électorale et réclamant que celui-ci soit publié après l’élection. Une demande rejetée par la juge en charge de l’affaire, Tanya Chutkan, affirmant que « si le tribunal retenait des informations auxquelles la population aurait normalement accès uniquement à cause des potentielles conséquences politiques de leur publication, cette rétention elle-même pourrait constituer une ingérence électorale ou en présenter l’apparence ».Il n’en fallait pas plus pour que Donald Trump critique une nouvelle fois, avec virulence, le système judiciaire américain. Il a notamment qualifié ce vendredi la juge Tanya Chutkan de « la personne la plus maléfique », et le procureur spécial Jack Smith de « chiot malade ».Son équipe de campagne n’a pour autant pas fait appel de la publication de ces 1 900 pages de documents. Le signe d’une volonté de ne pas s’empêtrer dans une bataille judiciaire à 17 jours de l’élection présidentielle, surtout pour des preuves en grande partie déjà publiques, et qui n’ont visiblement pas foncièrement affecté sa popularité outre-Atlantique. Mais aussi car Donald Trump le sait très bien : s’il venait à briguer un second mandat, il pourrait ordonner la fin des poursuites fédérales à son encontre. Les détails de la procédure à son encontre deviendraient alors un lointain souvenir.

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Publish date : 2024-10-19 10:39:34

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L’Express

Ilia Iachine : « Tout le monde est fatigué de la guerre en Ukraine, à part les fous »

Le chef de l'opposition russe, Ilya Iachine, lors de sa réunion à l'université de Varsovie, en Pologne, le 7 octobre 2024.

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En 2022, il a publié sur son compte YouTube – suivi par 1,5 million d’abonnés – une vidéo dénonçant les massacres de l’armée russe perpétrés à Boutcha. Pour ce « crime », Ilya Iachine a été condamné à 8 ans et demi de prison, dont une grande partie à l’isolement. Arrêté en juillet 2022, accusé de « diffusion de fausses informations » sur les forces russes, il a purgé deux ans de sa peine avant sa libération, le 1er août 2024, lors du plus grand échange de prisonniers depuis la guerre froide. De passage à Paris, il confie à L’Express ses craintes pour l’avenir de son pays, mais aussi l’espoir de la voir libérée du joug poutinien.L’Express : Comment avez-vous vécu votre libération ?Ilya Iachine : Très honnêtement, j’ai été abasourdi. Je savais qu’il y aurait un échange de grande ampleur entre prisonniers russes et ukrainiens, mais je n’avais aucune idée que je figurais sur la liste. Inlassablement, j’ai répété ma position à savoir que, sous aucun prétexte, je ne serais prêt à quitter la Russie. Je voyais mon séjour en prison comme un combat pour mon droit à vivre et à résister en Russie. Quand je me suis retrouvé en liberté, un tourbillon d’émotions très contradictoires m’a traversé et déchiré de l’intérieur.D’un côté, j’étais heureux d’être libre. J’ai vécu 25 mois en prison dans des conditions difficiles. Au cours des derniers mois de ma détention, on m’a privé de la possibilité de parler avec mes parents. Je suis maintenant en liberté, je peux voir mes amis, retrouver une vie normale, respirer l’air frais. Rendez-vous compte, je peux enfin me balader dans la rue ! Ce sentiment est presque enivrant. D’un autre côté, j’ai très mal vécu, psychologiquement, d’être privé de ma maison, de mon pays et d’avoir été quasiment déporté.J’ajoute qu’il est extrêmement difficile pour moi de faire la paix avec l’idée qu’au prix de ma libération, on a libéré des assassins. Mais le pire, c’est qu’il reste aujourd’hui beaucoup de gens derrière les barreaux, qui ont besoin d’être libérés.Si vous en aviez eu le choix, auriez-vous préféré continuer votre combat en prison ?Incontestablement, oui. Je prévois d’ailleurs de rentrer en Russie dès que j’en aurais la possibilité. Je vais être honnête : la seule chose qui me retient aujourd’hui de prendre un vol pour Moscou, c’est le destin d’autres prisonniers politiques. On m’a clairement fait comprendre, à la fois en Russie et en Occident, que si je revenais en Russie, c’en serait fini des échanges de prisonniers. Il est clair que je ne peux pas prendre de décision qui met en danger la vie et la santé d’autres détenus.Il n’empêche que si, physiquement, je me trouve en Europe, mon âme et mon esprit demeurent dans mon pays, en Russie. Je suis persuadé que la Russie ne peut être changée que de l’intérieur. Dès que j’aurais la possibilité d’y retourner, je le ferai immédiatement. J’attends ce jour. Je rêve de ce jour.Comme vous, Alexeï Navalny disait que l’on ne pouvait changer la Russie que de l’intérieur. Pensez-vous, malgré tout, pouvoir continuer à résister en exil ?Pendant des années, j’ai été un homme politique en Russie, avant d’être emprisonné. Je sais comment faire de la politique que ce soit en prison ou en liberté, dans n’importe quelle condition, dans mon pays. Je n’ai jamais cru à la possibilité de mener ce combat à l’extérieur des frontières russes. Du reste, je ne connais aucun exemple couronné de succès. Mais voilà, je n’ai pas le choix et je dois apprendre des compétences que je n’avais pas auparavant.Cela fait maintenant plus de deux mois et demi que je suis hors de Russie. Je commence à entrevoir la possibilité de faire quelque chose, même de loin. D’abord, beaucoup de mes concitoyens, en exil, ont gardé un lien émotionnel avec la Russie. Je fais le tour des villes européennes et je rencontre ces Russes. Je constate qu’il y a une vraie demande pour une représentation politique. Je veux représenter les intérêts de mes compatriotes. Je veux créer un mouvement antiguerre de Russes qui sont pro démocratie. Je veux créer un pont avec ces gens-là, qui permettra d’influer sur l’opinion publique en Russie. Nous avons un privilège, mes amis et moi, ici : nous pouvons dire la vérité sans craindre d’être emprisonné.En consolidant ce mouvement partout dans le monde, je veux toucher en priorité mes compatriotes restés en Russie. Je veux leur montrer qu’ils ne sont pas seuls et que nous avons une chance pour l’avenir. @lexpress 🇱🇹 Gitanas Nauséda, le président lituanien, était un invité exceptionnel du Grand Colloque de L’Express le 14 octobre. A cette occasion, il a rappelé le devoir de soutenir l’Ukraine fasse à la menace russe ⬇️ #legrandcolloquedelexpress #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express On entend souvent dire que la majorité des Russes soutiennent encore Poutine. Qu’en pensez-vous ?Je pense que la majorité des Russes perçoivent la guerre comme une catastrophe. Bien sûr, une partie de la population est pro impérialiste et pro guerre. C’est sur ce socle que Poutine s’appuie. Une autre partie du peuple russe est hostile à la guerre et se trouve sous la pression et la répression des autorités. A mon avis, la grande majorité des gens ferme les yeux et attend que ce cauchemar prenne fin. Mon message s’adresse justement à cette majorité silencieuse. J’essaie d’expliquer aux gens que cette guerre n’est pas seulement contre l’Ukraine. C’est aussi un crime contre notre propre pays, la Russie. Dans mes allocutions publiques, j’essaie d’expliquer comment cette guerre est contraire à nos intérêts. Comment elle isole la Russie, frappe notre système social, frappe notre démographie et met notre pays dans une situation de dépendance quasi-coloniale à l’égard de la Chine. J’essaie d’expliquer aux gens qu’ils ne pourront pas juste être silencieux et qu’il faudra un jour ou l’autre qu’ils prennent leurs responsabilités.J’aimerais que cette majorité silencieuse prenne conscience de tout cela et arrive à changer les choses de l’intérieur. Le moyen le plus efficace de s’adresser à eux est de leur montrer l’exemple : c’est pourquoi j’avais décidé de rester en Russie. J’ai accepté mon verdict parce que c’est ma manière de prendre mes responsabilités pour mon pays.Comment vous y prenez-vous pour toucher vos concitoyens en Russie ?Quand la guerre a commencé, j’ai diffusé des vidéos sur YouTube qui ont été vues des millions de fois. J’y évoquais les pertes humaines, mais aussi les villes détruites et les crimes de guerre que commettaient nos soldats sur le sol ukrainien. J’appelais les gens à la résistance et je leur disais qu’il n’était pas possible d’être d’accord avec cette guerre. Pour ces allocutions, j’ai été mis en prison pour 8 ans et demi.En détention, je ne me suis pas tu. Chacune de mes prises de parole au tribunal se transformait en un manifeste antiguerre. Quand j’étais à la barre, je ne répondais pas aux accusations du procureur et des enquêteurs, je transformais une tribune judiciaire en tribune politique. J’expliquais pourquoi je pensais que Poutine était un criminel de guerre. Je demandais le retrait des troupes russes d’Ukraine et j’appelais la population russe à ne pas se taire.Aujourd’hui, même si je ne suis plus en Russie, j’utilise toute opportunité pour m’adresser à mes compatriotes, que ce soit avec des journalistes ou pendant mes rencontres publiques. Pour leur dire la vérité. Poutine a créé une forme de mythologie autour de cette guerre. Son arme, c’est le mensonge, la manipulation et la peur. Avec mon exemple, j’essaie justement de détruire ce mythe et de montrer qu’il est possible de ne pas avoir peur de Poutine.Vous avez 41 ans. Quel avenir imaginez-vous pour votre pays. Pensez-vous voir, de votre vivant, votre pays libre ?Je l’espère plus que tout. Toute ma vie, je me suis battu pour ça. Pour que la Russie devienne un pays libre et heureux. Savez-vous en quelle année j’ai commencé à faire de la politique ? En l’an 2000, à l’âge de 17 ans, quand Poutine a accédé à la présidence. Poutine et moi, nous avons commencé notre carrière au même moment. Nous avons pris des chemins un peu différents…Contrairement à Poutine, pendant ces 24 ans, je n’ai pas beaucoup changé. Si vous comparez ce que Poutine disait dans les années 2000 à ce qu’il dit aujourd’hui, vous aurez l’impression d’entendre deux hommes différents. Si vous comparez ce que je disais à l’époque à mes propos aujourd’hui, j’étais peut-être juste un peu plus naïf à 17 ans. Pour autant, je ne suis pas devenu cynique. Je pense sincèrement que la Russie peut devenir un pays libre et civilisé. Et je ne suis pas le seul à le croire. Certains disent que je suis un optimiste insensé. Moi, je vois des raisons d’être optimiste. Je vois combien de personnes partagent mes convictions. Je connais aussi l’Histoire et je crois en la force du rêve des hommes.Je souhaiterais voir la Russie comme un pays libre et en paix. Je n’ai pas de doute, la Russie changera au cours de son histoire. D’ici une à deux générations, la Russie deviendra inévitablement un pays libre. A l’échelle de l’histoire, cela arrivera relativement bientôt. A l’échelle d’une vie humaine, j’en suis moins sûr. Mais je fais tout ce qui est en mon possible pour que cela advienne au plus tôt. J’ai 41 ans, d’accord, mais Poutine en a 72 !Vous voyagez beaucoup en Europe, vous rencontrez des hommes politiques, des diplomates. Avez-vous l’impression qu’il y a, actuellement, une volonté, voire une pression, pour entamer des négociations ?Il me semble évident qu’il y a une forme de fatigue de la guerre. Elle est en cours depuis près de trois ans et a déjà pris beaucoup de vies humaines. Des journalistes de la BBC russe et du site Mediazona ont lancé un projet pour recenser tous les Russes morts à la guerre sur la base de données en source ouverte, comme les réseaux sociaux ou les nécrologies dans les journaux. En se basant sur ces sources, ils ont trouvé les noms de 71 000 morts. En réalité, je pense qu’il y en a au moins deux fois plus. Ce conflit amène la mort et la destruction. Tout le monde est fatigué de cette guerre, à part les fous. La tragédie, c’est que personne ne comprend comment y mettre fin.Je ne suis pas prêt à donner des recommandations ou des recettes pour en finir. Seule l’Ukraine, victime de cette agression, peut décider comment ce conflit doit se terminer. Est-elle prête à résister ou à se mettre à la table des négociations ? Seule l’Ukraine peut en juger.De ce que j’entends autour de moi, tout le monde attend les élections américaines. Je pense que Poutine attend aussi cette échéance. Après le 5 novembre, nous y verrons certainement plus clair sur le cours de la guerre et les éventuelles issues à imaginer. Tout ce que je peux espérer, c’est que les Etats-Unis, l’Europe et la communauté des pays occidentaux ne « donneront » pas l’Ukraine à la Russie. Ce serait un coup énorme contre le système européen de sécurité. Le fait de céder l’Ukraine sera interprété par Poutine comme un signe de faiblesse et l’encouragera à aller plus loin. Je ne sais pas où il frappera ensuite, peut-être sur les pays Baltes ou ailleurs, mais il frappera ailleurs, j’en suis certain. Enfin, abandonner l’Ukraine à Poutine porterait un coup terrible au mouvement démocratique en Russie. Cela renforcerait son régime et la répression contre des gens comme moi.Pourquoi, d’après vous, Poutine vous a-t-il laissé partir, ainsi qu’un autre opposant de premier plan, Vladimir Kara-Murza ?La question, ce n’était pas moi ou Vladimir Kara-Murza. Poutine voulait juste faire rentrer son assassin à la maison. Vadim Krassikov est le tueur à gages personnel de Poutine [NDLR : condamné en 2021 pour le meurtre à Berlin d’un ex-commandant séparatiste tchétchène pour le compte du FSB, il purgeait, avant sa libération, une peine de réclusion à perpétuité en Allemagne]. Avez-vous vu comment Poutine l’a accueilli à Moscou, à son retour ? Il est venu lui-même le saluer sur le tarmac, à la sortie de l’avion. Il y a eu un orchestre et un tapis rouge. Normalement, ce sont les stars de Hollywood que l’on reçoit comme ça. C’est ainsi que Poutine accueille un assassin. Pour faire rentrer Krassikov, il était prêt à payer un prix élevé, mais pas trop quand même. C’est la raison pour laquelle Alexeï Navalny a été tué en prison, avant que cet échange n’ait lieu.Vladimir Poutine nous considère, Vladimir Kara-Murza et moi-même, comme des figures moins dangereuses que Navalny. Nous allons essayer de le convaincre qu’il fait erreur.Si la paix advient un jour entre la Russie et l’Ukraine, tout restera à faire pour réconcilier ces deux peuples. Faut-il y travailler dès maintenant et comment ?J’ai été condamné pour avoir dénoncé le massacre de Boutcha. Je suis convaincu que le peuple russe doit savoir les crimes commis par son armée. A chaque fois que je rencontre des Ukrainiens, je leur dis que je ne suis pas un ennemi de leur pays. Je respecte la souveraineté de l’Ukraine, je reconnais son intégrité territoriale et je pense que les territoires occupés doivent lui être rendus, Crimée incluse. Je suis un homme qui a été en prison pour avoir dit la vérité sur cette guerre. Si, dans un futur proche, nous devions commencer un dialogue avec les autorités ukrainiennes, j’ai une base solide pour cela.Mais que dites-vous à ces Ukrainiens auxquels vous avez l’occasion de parler ?C’est très simple : que je respecte la souveraineté ukrainienne, qu’il faut rendre ses terres à l’Ukraine. Le gouvernement que mes camarades et moi voulons créer en Russie est une garantie pour la sécurité de l’Ukraine, mais aussi pour la sécurité de l’Europe tout entière. La Russie de mes rêves, c’est une Russie en paix. Un pays qui est concentré sur son développement intérieur, afin de créer de meilleures conditions pour ses citoyens, et non de tuer ceux d’autres pays. Un pays qui développe son propre territoire et ne prend pas celui des autres. Ce pays est possible.Au fil de cette guerre, on voit émerger une entente entre la Russie, la Corée du Nord, qui va fournir des milliers de soldats aux Russes, la Chine et l’Iran. Quel regard portez-vous sur cette « géopolitique du Mal »?La guerre en Ukraine n’est pas, en effet, un affrontement entre la Russie et l’Ukraine. Ce n’est pas un conflit local ou ethnique. C’est un point chaud dans la confrontation globale entre deux systèmes. D’une part, un cartel de dictatures qui représente des idées moyenâgeuses. Des Etats pour lesquels les vies humaines n’ont aucune valeur, les droits de l’homme aucune existence. D’autre part, une coalition d’États du monde libre, qui s’accordent sur une base de valeurs conforme aux droits de l’homme. Nous assistons à une nouvelle réplique de la guerre froide. Cette dernière était au repos depuis 1991. Elle fait aujourd’hui son grand retour.Mon idée est de former une coalition de mouvements démocratiques, y compris dans les pays que vous avez mentionnés, pour y encourager la résistance. Nous travaillons déjà avec l’opposition biélorusse. J’essaie de nouer des contacts avec les oppositions en Iran et au Venezuela. Je pense que nous pouvons échanger et devenir mutuellement plus forts.Vous avez passé deux ans et demi en prison. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette épreuve ?C’est lorsque j’ai cohabité, dans ma cellule, avec des soldats de retour de la guerre que j’ai vécu mes émotions les plus intenses. J’étais en prison parce que je dénonçais la guerre alors que ces gens-là revenaient du front. Imaginez un peu la scène : nous sommes tous ensemble dans quelques mètres carrés. La porte est fermée et personne ne peut s’échapper. Nous devons trouver un langage commun. Nous devons partager la même table, la même bouilloire pour préparer notre thé. Il faut se mettre d’accord sur des règles de cohabitation dans ce petit espace. Souvent, je me suis dit que cette cellule était le modèle, en miniature, de la Russie future. Un jour, il faudra que nous vivions tous ensemble. Des centaines de milliers de personnes sont contre cette guerre et sont parties de la Russie à cause de cela. Un jour, la guerre sera finie, Poutine ne sera plus là, mais les conséquences de la guerre nous collerons encore longtemps à la peau. Je me suis toujours dit que les réflexes et les capacités que j’ai acquis en prison me seraient utiles par la suite.

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Author : Charlotte Lalanne, Charles Haquet

Publish date : 2024-10-19 10:00:00

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L’Express

Cuba en « urgence énergétique » : l’île toujours privée d’électricité après une panne géante

Des Cubains discutent la nuit dans une rue lors d'une panne nationale causée par une défaillance du réseau électrique à La Havane, le 18 octobre 2024.

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Cuba faisait toujours face, ce samedi 19 octobre, à la paralysie de son système électrique au lendemain d’une panne géante qui prive de courant ses 10 millions d’habitants. « Il n’y aura pas de répit » tant que le service ne sera pas « totalement rétabli », a déclaré vendredi soir le président Miguel Diaz-Canel, lors d’une réunion de crise, retransmise par la télévision d’Etat. »Le système est sans électricité dans tout le pays », après l’arrêt de la centrale thermique Antonio Guiteras, dans le centre-ouest du pays, avait annoncé à la mi-journée à la télévision d’Etat Lazaro Guerra, directeur général de l’électricité au ministère de l’Energie et des mines. Il a précisé que, quand la centrale électrique s’est arrêtée, « le système s’est effondré », provoquant une panne géante.A la nuit tombée, les larges avenues de La Havane étaient plongées dans le noir, à l’exception de points de lumière fournis par certains hôtels, hôpitaux et quelques restaurants ou bars privés pouvant faire fonctionner des générateurs, a constaté l’AFP. Jeudi, le président cubain avait annoncé que Cuba se trouvait en situation d' »urgence énergétique » face aux difficultés pour acheter le combustible nécessaire à l’alimentation de ses centrales, à cause du renforcement de l’embargo que Washington impose à l’île communiste depuis 1962. « C’est une démonstration de plus de tous les problèmes que le blocus nous cause », a-t-il martelé vendredi soir. »Aberrant »En début de soirée, la compagnie électrique nationale (UNE) a indiqué avoir généré grâce à des « microsystèmes » annexes un niveau minimum de courant, qui devrait être utilisé pour relancer les centrales thermoélectriques et générateurs flottants dans plusieurs provinces du pays, et qui bénéficie d’ores et déjà à quelque 19 000 personnes sur l’ensemble de l’île. « C’est aberrant », a déclaré à l’AFP Eloy Font, un retraité de 80 ans vivant dans le centre de La Havane. « Cela démontre la fragilité de notre système électrique […] il n’y a pas de réserve, il n’y a pas de quoi maintenir ce pays debout, on vit au jour le jour », a-t-il pesté.Depuis trois mois, les Cubains pâtissent de coupures de courant devenues de plus en plus fréquentes. Jeudi, le déficit énergétique national, qui oscillait autour de 30 %, a atteint les 50 %, renforçant l’exaspération de la population. Les cours ont été suspendus à tous les niveaux dans le pays jusqu’à lundi, et tous les lieux de divertissement ont été fermés.VétustéLes premières restrictions remontent à mars, avec les difficultés croissantes du gouvernement de se fournir en combustible et en pièces nécessaires au fonctionnement et à la réparation des centrales thermoélectriques vieillissantes du pays. Ces dernières semaines dans plusieurs provinces les coupures ont duré plus de 20 heures par jour.Jeudi, le Premier ministre Manuel Marrero avait annoncé la suspension de tous les services publics non essentiels afin de donner la priorité à l’approvisionnement en électricité des hôpitaux, entreprises et foyers. Sur l’île, l’électricité est produite à partir de huit centrales thermiques vétustes, parfois en panne ou en maintenance, ainsi que plusieurs centrales flottantes, que le gouvernement loue à des entreprises turques, et de groupes électrogènes. La plupart de ces infrastructures requièrent du carburant pour fonctionner.L’île connaît actuellement sa pire crise depuis trois décennies, avec des pénuries de nourriture et de médicaments et des coupures d’électricité chroniques. Les coupures d’électricité avaient été l’un des éléments déclencheurs des manifestations antigouvernementales sans précédent du 11 juillet 2021. En septembre 2022, l’île avait déjà connu un black-out généralisé après le passage de l’ouragan Ian qui avait frappé l’ouest de l’île.

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Publish date : 2024-10-19 07:01:38

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L’Express

Israël : la résidence de Benyamin Netanyahou visée par une attaque de drone

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem, le 2 septembre 2024

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La résidence privée du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Césarée, dans le centre d’Israël, a été ciblée par une attaque de drone ce samedi 19 octobre, sans faire « aucune victime ». Le symbole de tensions qui ne sont pas près de redescendre au Proche-Orient malgré la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar, jeudi. Les ministres de la Défense du G7 se réunissent aujourd’hui à Naples : les opérations militaires d’Israël à Gaza et au Liban ainsi que le risque d’une guerre régionale plus large seront au cœur des discussions.Les infos à retenir⇒ Un drone lancé vers la résidence de Benyamin Netanyahou, au centre d’Israël⇒ Deux morts dans une frappe israélienne au nord de Beyrouth⇒ Le Hamas est « vivant et le restera », assure le guide suprême iranien9h30Un drone lancé vers la résidence de Benyamin Netanyahou dans le centre d’IsraëlUn drone a été lancé vers la résidence privée de Benyamin Netanyahou à Césarée, a indiqué ce samedi le bureau du Premier ministre israélien, après l’annonce par l’armée qu’un drone provenant du Liban avait touché une « structure » de cette ville côtière du centre d’Israël. »Un drone a été lancé vers la maison du Premier ministre à Césarée. Le Premier ministre et son épouse n’étaient pas là et l’incident n’a fait aucune victime », ont indiqué dans un communiqué les services de Benyamin Netanyahou. Il n’était pas clair si la résidence était la « structure » évoquée auparavant par l’armée.9h20Deux morts dans une frappe israélienne au nord de BeyrouthDeux personnes ont été tuées ce samedi dans une frappe israélienne qui a visé, pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, l’autoroute reliant Beyrouth au nord du Liban, a indiqué le ministère de la Santé. « Une frappe de l’ennemi israélien sur une voiture à Jounieh a fait deux morts », a annoncé le ministère de la Santé. L’Agence nationale d’information a précisé que la frappe avait eu lieu sur l’autoroute reliant la capitale au nord du pays.7h00Mort de Sinouar : le Hamas est « vivant et le restera », assure le guide suprême iranienLe mouvement islamiste palestinien Hamas est « vivant et le restera » en dépit de la mort de son chef Yahya Sinouar tué lors d’une opération militaire israélienne, a affirmé ce samedi le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. « Sa perte est certes douloureuse pour le front de la résistance » face à Israël, « mais il ne s’arrêtera pas du tout avec le martyre de Sinouar », a assuré dans un communiqué l’ayatollah Khamenei.L’Iran ne reconnaît pas l’Etat d’Israël, son ennemi juré, et fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979. Yahya Sinouar « était une brillante figure de la résistance et de la lutte » contre Israël, a estimé l’ayatollah Khamenei. « Il s’est tenu avec une détermination inébranlable contre l’ennemi cruel et agresseur et l’a giflé avec tact et courage », a-t-il ajouté.6h00La mort de Sinouar rend une paix au Proche-Orient « plus facile », juge TrumpLa mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, rend une paix au Proche-Orient « plus facile », a jugé ce vendredi le candidat républicain à la Maison-Blanche, Donald Trump. « Je suis heureux que Bibi ait décidé de faire ce qu’il avait à faire », a-t-il déclaré en référence au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.S’exprimant à son arrivée à Detroit dans le Michigan, où il doit tenir un meeting en fin de journée, il a ajouté que le chef du gouvernement israélien « faisait du bon travail ». « Biden essaie de le retenir alors qu’il devrait probablement faire le contraire », a-t-il estimé, ajoutant qu’il comptait s’entretenir prochainement avec Benyamin Netanyahou.

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Publish date : 2024-10-19 07:59:36

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L’Express

7 octobre, un an après : pourquoi Netanyahou n’éradiquera pas le Hamas à Gaza

7 octobre, un an après : pourquoi Netanyahou n’éradiquera pas le Hamas à Gaza

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Au lendemain du 7 octobre 2023, la rhétorique vengeresse de Benyamin Netanyahou se déploie contre le Hamas, responsable du sanglant pogrom qui ôta la vie à 1 200 personnes. « En nous attaquant, ils ont fait une erreur historique », assure le Premier ministre israélien, qui promet l’éradication complète de l’organisation islamiste. « De la pensée magique », pour Frédéric Encel, professeur en géopolitique et chroniqueur à L’Express, qui rappelle que le Hamas n’est pas qu’une somme de combattants, mais aussi « un mouvement qui a fait du social, qui a distribué la soupe populaire, et scolarisé des enfants gratuitement ».Un an après, le serment de Benyamin Netanyahou se heurte à une réalité politique : le Hamas, décimé militairement, demeure malgré les bombardements et l’offensive terrestre. « Israël présente des victoires tactiques, mais pas de victoire stratégique », poursuit Hugh Lovatt, chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR). L’avenir du Hamas, et l’impossible promesse du Premier ministre de l’Etat hébreu, c’est l’objet de ce nouveau long format vidéo de L’Express, à retrouver sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/7-octobre-un-an-apres-pourquoi-netanyahou-neradiquera-pas-le-hamas-a-gaza-ARMIQZDC7NG2TCHISPXDNU5IVU/

Author : Renaud Toffier

Publish date : 2024-10-08 12:52:24

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L’Express

Milliardaires : le mensonge du gouvernement sur leur trésor fiscal caché

Le Premier minsitre Michel Barnier à la suite du séminaire gouvernemental à Matignon, à Paris, le 27 septembre 2024

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Le débat sur les finances publiques loge en son sein un mensonge dont il est temps de se débarrasser : il existerait, en France, un trésor fiscal caché, et ce trésor serait détenu et dissimulé par les personnes les plus riches de notre pays. Ce mensonge est largement entretenu par la gauche radicale qui, comme à son habitude, excite les esprits à coups de contre-vérités.Ainsi, il suffirait « d’aller chercher l’argent là où il est », c’est-à-dire « chez les riches ». Il est plus triste que la droite, par la voix de notre nouveau Premier ministre, dise à demi-mot la même chose : il faut davantage de « justice fiscale » et il est nécessaire de « demander un effort exceptionnel aux plus fortunés. » Comprendre : prenons l’argent là où il est car il y en a.Taxer les revenus au-delà de 75 % est confiscatoirePour le nouveau gouvernement, cet effort passe par l’augmentation de la « contribution exceptionnelle sur les hauts revenus », contribution à l’exceptionnalité opiniâtre puisqu’elle a été créée par François Fillon – décidément, la droite et les impôts… – en 2012. Cette contribution bis vise à instaurer jusqu’à 4 % de prélèvement supplémentaire sur les revenus supérieurs à 500 000 euros pour une personne seule ou à 1 million d’euros pour un couple. Elle vient en sus de la taxation maximum de l’impôt sur le revenu (45 %) et des prélèvements sociaux (9,7 %). Si l’on ajoute les impôts indirects et les impôts locaux, la taxation marginale des plus fortunés – celle qui frappe le dernier euro gagné – peut dépasser les 70 %.Rappelons que le Conseil constitutionnel considère que taxer les revenus au-delà de 75 % est confiscatoire, et donc impossible dans notre pays. Pour cette raison, François Hollande avait dû remiser sa taxe à 75 %. Que quelqu’un d’aussi sérieux que Michel Barnier compte sur une telle mesure pour renflouer nos caisses est une déception. La vérité, c’est que ces foyers à hauts revenus sont déjà essorés. Les presser davantage ne servira qu’à leur faire mal, sans avantage pour le pays.La fable des « revenus non distribués »Alors, nous dit-on, si l’on ne peut pas piocher dans le revenu des millionnaires, servons-nous dans celui des milliardaires puisqu’il serait honteusement sous-taxé. On a vu il y a quelques jours, sur le service public télévisuel, un économiste dénommé Lucas Chancel expliquer que les « ultra-riches » paient un impôt de l’ordre de 2 % de leur « revenu économique ». Ce concept de « revenu économique », popularisé par des économistes incapables de penser la société autrement qu’en termes d’inégalités, inclut ce que l’on appelle les « revenus non distribués ». Les milliardaires le sont le plus souvent en raison de la détention des parts d’entreprises qu’ils ont développées dans des proportions considérables, pour le plus grand bénéfice de la France. Ainsi en est-il de Bernard Arnault, de Vincent Bolloré, de Xavier Niel ou de François Pinault.Cela n’a strictement aucun sens de compter dans leur revenu, comme le font ces économistes, les plus-values potentielles que ces capitaines d’industrie réaliseraient s’ils vendaient leurs parts. Dans un État de droit, on taxe les revenus, pas les revenus qu’on pourrait percevoir si on liquidait son portefeuille d’actions ou si on vendait sa résidence principale. Et en cas de moins-value « non réalisée », le fisc indemnise ?Taxez la réussite : vous aurez moins de réussiteEn France, les plus-values sont taxées quand elles sont une réalité, pas une possibilité. De la même façon, on ne taxe pas au titre de l’impôt sur le revenu les dividendes que des entreprises versent à des structures financières – les « holdings » – qui appartiennent à des particuliers, même si ces particuliers sont multimillionnaires ou milliardaires. Depuis des siècles, le droit a séparé les notions de « personne morale » et « personne physique ».L’indigeste purée intellectuelle des économistes de la gauche radicale n’aide pas le débat et ne permettra pas d’améliorer la situation de nos finances publiques. Les mensonges, les approximations, les confusions et les lâchetés n’y changeront rien : il n’y a pas de solution fiscale à notre problème de déficit. Quant au gouvernement, non seulement sa stratégie de démagogie fiscale sera inefficace mais elle sera contre-productive. Taxez le carbone : vous aurez moins de carbone ; taxez le capital : vous aurez moins de capital ; taxez la réussite : vous aurez moins de réussite.

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Author : Nicolas Bouzou

Publish date : 2024-10-08 12:00:00

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L’Express

Guerre en Ukraine : des soldats nord-coréens ont très probablement été tués sur le front, d’après Séoul

Un blindé britannique FV103 Spartan conduit par un soldat ukrainien sur la route de Tchassiv Iar, dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 30 mars 2024

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Des soldats nord-coréens ont très probablement été tués en Ukraine après y avoir été envoyés pour prêter main forte à la Russie, a affirmé le nouveau ministre sud-coréen de la Défense mardi 8 octobre. Un média ukrainien a soutenu ce week-end que six officiers nord-coréens étaient morts lors d’une attaque de missile ukrainienne survenue jeudi près de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine occupé par la Russie. Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a déclaré mardi lors d’une audition parlementaire que cela était « très probable ». « Nous évaluons comme très probable qu’il y ait eu des victimes parmi des officiers nord-coréens et soldats en Ukraine, étant donné diverses circonstances », a affirmé le ministre.Séoul s’attend de plus à ce que Pyongyang achemine davantage de soldats sur le front ukrainien pour épauler son allié russe, qui a déclenché une opération militaire le 24 février 2022. « La question du déploiement de troupes régulières est très probable en raison des accords mutuels (passés entre Moscou et Pyongyang) qui ressemblent à une alliance militaire entre la Russie et la Corée du Nord », a estimé Kim Yong-hyun.Des experts affirment depuis plusieurs mois que des missiles nord-coréens sont déployés en Ukraine par les forces russes, malgré les démentis de Moscou et Pyongyang. D’après Séoul, la Corée du Nord a envoyé des milliers de conteneurs d’armement à la Russie, destinés à être utilisés en Ukraine.Un « entraînement » pour les soldats nord-coréens ?L’Ukraine et la Russie comptent toutes les deux des combattants asiatiques dans leurs rangs. Des journalistes de l’AFP en Inde et au Népal ont enquêté sur des campagnes de recrutement pour l’armée russe.Le pays est-asiatique, doté de l’arme nucléaire, a renforcé ses liens militaires avec Moscou ces dernières années. Le président russe Vladimir Poutine a effectué une rare visite à Pyongyang en juin pour y signer un accord de défense mutuelle avec le numéro un nord-coréen, Kim Jong-un. L’intensification récente des essais et de la production de pièces d’artillerie ainsi que de missiles de croisière par la Corée du Nord pourrait être liée à l’envoi de cargaisons à destination de la Russie, avertissent des experts. »Pour la Corée du Nord, qui a fourni à la Russie de nombreux obus et missiles, il est crucial d’apprendre à manier différentes armes et d’acquérir une expérience réelle du combat », explique Lim Eul-chul, professeur à l’Institut d’études de l’Extrême-Orient de Séoul. « Il s’agit peut-être même d’un facteur déterminant dans l’envoi de soldats nord-coréens, afin de leur fournir des expériences diverses et un entraînement en temps de guerre », ajoute-t-il. @lexpress L’armée russe a lancé une contre-offensive dans l’oblast de Koursk. La question se pose maintenant pour les Ukrainiens : peuvent-ils tenir dans la durée ? koursk russie ukraine sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express En vertu de sanctions prises à l’ONU, Pyongyang a l’interdiction d’effectuer de quelconques essais d’armes recourant à la technologie balistique. Moscou a toutefois utilisé son veto en mars au Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre un terme au système de surveillance des sanctions de l’ONU visant son allié de longue date.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-des-soldats-nord-coreens-ont-tres-probablement-ete-tues-sur-le-front-dapres-seoul-RQAEV3PC5JAPTPJXCO3NSGA27Y/

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Publish date : 2024-10-08 11:52:33

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L’Express

Cancers, Covid-19, maladies respiratoires… Les principales causes de mortalité en France en 2022

Une brancardière dans un couloir des urgences de l'hôpital Bichat à Paris, le 27 juillet 2017

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Des morts dues au Covid-19 en baisse mais des décès liés aux autres maladies respiratoires en hausse. Si, après deux années de circulation intense, le Covid-19 a pris moins de place en 2022, la France a, alors, connu un fort regain d’autres maladies respiratoires, devenues la troisième cause de décès derrière les cancers et les maladies cardiovasculaires. C’est que révèle une étude de référence sur les décès enregistrés en France, portant sur l’année 2022, dévoilée ce mardi 8 octobre par l’agence Santé publique France, l’Inserm et la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees). Tous les ans, ces scientifiques dressent en effet un bilan des principales causes de mortalité avec un peu de décalage.Au total, plus de 673 000 décès ont été enregistrés parmi la population résidant en France en 2022, « un nombre plus élevé qu’en 2020 et 2021, deux années pourtant très fortement marquées par l’épidémie de Covid-19″, a observé auprès de l’AFP Manon Cadillac de la Drees. Le taux de mortalité a notamment augmenté à cause d' »une progression des maladies respiratoires en lien avec les épidémies hivernales, au Covid-19, toujours présent malgré son recul, à une hausse des causes externes (accidents, chutes, etc.) », a résumé à l’AFP Anne Fouillet de Santé publique France.Une mortalité des cancers à la baisse »Les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire (cardiopathies ischémiques, maladies cérébrovasculaires) restent les deux premières causes de décès, mais les maladies de l’appareil respiratoire […] deviennent la troisième », indique l’ étude. Responsables de plus d’un quart (25,5 %) des morts en 2022, les tumeurs ont tué un peu plus d’hommes que de femmes et, dans plus de la moitié des cas, touché des seniors de 65 à 84 ans. La mortalité des cancers a cependant poursuivi sa tendance à la baisse, même si elle s’est stabilisée chez les femmes. Les tumeurs du poumon, colorectales, du sein, du pancréas et de la prostate sont restées les plus fatales.En deuxième position donc figurent les maladies cardiovasculaires, comme l’infarctus du myocarde, l‘AVC et l’insuffisance cardiaque, à l’origine de plus d’un cinquième (20,8 %) des décès. La mortalité due à ces pathologies a encore progressé, notamment chez les femmes et les plus de 85 ans, en rupture pour la deuxième année avec l’avant-pandémie. Plusieurs pays ont aussi rapporté une hausse, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège, selon les chercheurs.Grippe, VRS et caniculesLes décès causés par des maladies respiratoires hors Covid, notamment les pneumonies, les maladies chroniques et la grippe, sont en forte progression et ont représenté 6,7 % du total. Ils sont revenus à un niveau proche de celui de 2019. Selon Anne Fouillet, cela s’explique « principalement sous l’effet des épidémies hivernales de grippe (une tardive de 2021-2022 et une précoce de 2022-2023) et de VRS (NDLR : virus respiratoire syncytial, principal responsable de la bronchiolite), et, dans une moindre mesure, des canicules estivales ». « Le Covid a pu prendre un peu le pas en 2020-2021 sur les autres causes de mortalité, par un phénomène de concurrence ; en 2022, ce sont plutôt les maladies respiratoires qui l’ont repris », a expliqué Anne Fouillet. En 2022, le Covid-19 a reculé à la cinquième place des causes de décès, avec des victimes plus âgées qu’en 2021, tout en restant responsable d’une mortalité notable (6,1 % de l’ensemble des décès).Déjà apparentes en 2021, les augmentations notables de décès par maladies endocriniennes, digestives et génito-urinaires se sont confirmées. Par ailleurs, la mortalité due aux pathologies du système nerveux dont Alzheimer et, dans une moindre mesure, aux autres démences, est remontée à des niveaux proches de l’avant-pandémie. Un phénomène également observé au Royaume-Uni.Une hausse de la mortalité due aux accidentsAutre fait marquant de cette étude : la mortalité due aux accidents, en particulier les chutes et les accidents domestiques, a augmenté en 2022, notamment chez les personnes de plus de 85 ans. Les décès dus à des accidents de transport ont aussi progressé, sans retrouver le niveau d’avant-Covid. Pour la première fois depuis 2020, la mortalité due aux causes externes (accidents, suicides, etc.) a ainsi été « significativement » plus élevée que sa tendance d’avant-pandémie.Globalement, dans les différentes causes de décès, « les effets du sexe et de l’âge se combinent un peu. La surmortalité masculine est très forte à tous les âges, et les femmes qui décèdent sont généralement plus âgées que les hommes », a précisé à l’AFP Elise Coudin de l’Inserm.

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Publish date : 2024-10-08 11:00:11

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L’Express

A l’Assemblée nationale, Michel Barnier face à une première motion de censure

Le Premier ministre Michel Barnier devant l'Assemblée nationale lors de sa déclaration de politique générale, le 1er octobre 2024 à Paris

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Une première motion de censure avant une possible longue série ? Le Premier ministre Michel Barnier affrontera ce mardi 8 octobre, dans l’après-midi, une motion de censure déposée par la gauche pour protester contre la « négation du résultat » des dernières élections législatives. Signée par les 192 députés du Nouveau Front populaire, elle sera défendue par le socialiste Olivier Faure.Le premier secrétaire du Parti socialiste montera à la tribune, a priori autour de 16h30, pour défendre le texte co-signé par la quasi-intégralité de l’alliance de gauche. « Ce sera le moment de vérité. On verra qui s’oppose au gouvernement et qui ne s’oppose pas », a déclaré à l’AFP Olivier Faure. Le député PS compte pointer dans son discours un « gouvernement tournant le dos au Front populaire mais surtout au Front républicain, et au vote des électeurs ».Le RN dans un rôle de faiseur de roiMichel Barnier lui répondra, puis viendra une longue série d’interventions des groupes politiques, avant un vote dont le résultat ne devrait être connu qu’en fin de journée. Il s’agira, selon le décompte de l’Assemblée nationale, de la 35e motion de censure du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Michel Barnier devrait y survivre sans trop de difficultés, car cette motion n’a que très peu de chances d’être adoptée. En effet, même si les 192 députés signataires votaient pour, avec certains indépendants du groupe Liot, la barre des 289 voix semble inatteignable sans celles des 141 députés de l’alliance Rassemblement national-Eric Ciotti. Car les cadres du RN, Marine Le Pen en tête, n’ont pas l’intention de renverser le gouvernement à ce stade, se satisfaisant d’avoir le couperet dans la main pour peser sur les choix de l’exécutif.Mardi dernier, lors de la déclaration de politique générale (DPG) de Michel Barnier, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale avait donné une indication sur la position de sa formation : « Nous vous jugerons sur vos actes, jamais, contrairement à d’autres, en partant de postures puériles. » « On a choisi de ne pas verser dans le chaos, de ne pas censurer immédiatement Michel Barnier pour lui donner la possibilité de développer un projet […] si ça ne nous convient pas on censurera », a de son côté fait valoir lundi sur RMC le président-délégué du groupe Sébastien Chenu.Le vote des membres ou des ex-membres du camp présidentiel, heurtés par la composition très à droite du gouvernement, sera scruté : iront-ils jusqu’à le censurer ? « En l’état, je ne voterai pas la motion de censure car le Premier ministre n’a à ce jour pris aucune disposition qui pourrait heurter mes convictions », a expliqué à l’AFP Marie-Pierre Rixain, une députée macroniste particulièrement engagée sur les sujets d’égalité femmes-hommes. Stella Dupont, qui a quitté le groupe macroniste sur fond de désaccord avec la composition du gouvernement, et notamment l’arrivée de Bruno Retailleau au poste de ministre de l’Intérieur, ne censurera pas non plus à ce stade.Le 30 septembre, le député Sacha Houlié, une autre ancienne figure de l’aile gauche de Renaissance, avait menacé sur X de voter une censure du gouvernement, se disant « consterné par la gravité et l’accumulation des déclarations scandaleuses du nouveau ministre de l’Intérieur ». « La question de la censure ne se posera pas (ce mardi) mais elle se posera assez rapidement sur le budget », a pour sa part jugé auprès de l’AFP Olivier Falorni, classé à l’aile gauche du groupe MoDem.Consterné par la gravité et l’accumulation des déclarations scandaleuses du nouveau ministre de l’Interieur.

Dire que l’Etat de droit n’est pas intangible, c’est relativiser la séparation des pouvoirs, l’égalité des citoyens devant la loi et le principe de la hiérarchie des…— Sacha Houlié (@SachaHoulie) September 30, 2024″Je suis dans la main du Parlement »Selon la gauche, le principal intérêt de cette motion de censure est de clarifier le positionnement politique des groupes vis-à-vis du gouvernement. « Il s’agit de dessiner politiquement la majorité », a expliqué auprès du Monde Cyrielle Chatelain. La présidente du groupe écologiste et social trace une ligne : « Ceux qui voteront la censure veulent que la politique d’Emmanuel Macron s’arrête », autrement dit pas les autres, et surtout pas le RN.Michel Barnier est bien conscient de marcher sur une corde raide : « Je sais que je suis dans la main du Parlement », a souligné le Premier ministre dans La Tribune Dimanche. « S’il y a conjonction de la gauche et du Rassemblement national [sur une motion de censure], je quitterai mon poste », a ajouté le chef du gouvernement. Michel Barnier vient par ailleurs ce mardi matin devant les députés du groupe Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance), après avoir soufflé le chaud et le froid sur le bilan de son prédécesseur à Matignon Gabriel Attal, devenu président du groupe.

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Publish date : 2024-10-08 09:24:33

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L’Express

Médicaments anti-obésité : le Wegovy débarque en France

Un Sud-Africain menacé de non-renouvellement de son visa de travail en Nouvelle-Zélande pour cause d'obésité a été autorisé lundi à rester deux ans de plus, mais devra payer de sa poche tous les frais médicaux entraînés par son physique.

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Le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk a annoncé mardi 8 octobre la commercialisation en France de son médicament vedette contre l’obésité, le Wegovy, mais sans remboursement à ce stade et dans un cadre restreint par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).Ce lancement intervient dans un contexte d’explosion de la demande pour une nouvelle génération de traitements efficaces pour perdre du poids : les analogues du GLP-1, dont fait partie le Wegovy. Cette classe de médicaments mime une hormone intestinale qui stimule la sécrétion d’insuline et procure une sensation de satiété.Dans un message transmis à l’AFP, le directeur général de la filiale France de Novo Nordisk, Etienne Tichit, exprime « la fierté d’avoir réouvert la voie de la recherche dans la maladie chronique complexe et récidivante qu’est l’obésité ». Il « espère que cette arrivée permettra à de nombreux patients français de rentrer dans un parcours de soins comprenant un régime hypocalorique et une activité physique renforcée qui reste incontournable ».Uniquement après l’échec d’une prise en charge nutritionnelleMais l’ANSM indique dans un communiqué séparé « restreindre les conditions de prescription et délivrance de l’ensemble des aGLP-1 indiqués dans le traitement de l’obésité ». Ainsi, les prescriptions d’initiation au traitement doivent être fournies par des spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition. Les renouvellements peuvent en revanche être réalisés par des généralistes.L’agence demande également aux médecins de se conformer au parcours de soin de la Haute Autorité de santé, c’est-à-dire de « prescrire les aGLP-1 indiqués dans le traitement de l’obésité aux patients ayant un indice de masse corporel (IMC) initiale supérieure ou égale à 35 kg/m2, âgés de moins de 65 ans ». Ce médicament doit être utilisé uniquement après l’échec d’une prise en charge nutritionnelle et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique. Il s’agit, pour le gendarme du médicament, de « sécuriser l’utilisation des aGLP-1 indiqués dans le traitement de l’obésité, dans un contexte de mésusage potentiel de ces produits », notamment « le détournement à des fins esthétiques » par des personnes qui n’ont pas de problèmes de santé liés au poids. »Entre 9 et 12 euros par jour » Wegovy n’est, à ce jour, pas inscrit au remboursement et son prix est donc fixé librement, comme dans la plupart de la quinzaine de pays où il est déjà commercialisé. Sur la base de son autre médicament anti-obésité commercialisé en France, Saxenda (liraglutide), qui n’est à ce jour pas évalué en vue d’un remboursement, la filiale française de Novo Nordisk a estimé le prix du traitement Wegovy « entre 9 et 12 euros par jour ».Jusqu’à 10 000 patients obèses ont eu accès au Wegovy avant l’heure en France, selon le fabricant, dans le cadre d’un accès précoce qui permet de bénéficier de traitements innovants plus d’un an avant leur commercialisation officielle. Cet accès autorisé entre juillet 2022 et septembre 2023 leur permettait d’en disposer gracieusement jusqu’à fin octobre 2024. Le laboratoire va prolonger cette mesure « jusqu’à fin janvier 2025 » de manière à « ne pas laisser sans solution » les quelque 7 000 patients encore sous traitement.Mais il est fort improbable qu’à cette date-là, les négociations sur le prix avec le comité économique des produits de santé (CEPS) auront abouti, puisque Wegovy doit être réévalué « d’ici la fin de l’année » par la HAS en prenant compte des résultats d’une nouvelle étude (Select) qui ont montré une réduction du risque d’événements cardiovasculaires indésirables majeurs avec ce traitement.Injection hebdomadaireCe médicament, qui consiste en une injection hebdomadaire avec un dosage progressif, a été autorisé par l’agence européenne du médicament début 2022 pour la gestion de l’obésité chez les adultes et depuis 2023 pour les adolescents de plus de 12 ans. Les résultats suscitent l’enthousiasme puisque la perte de poids est, selon la HAS, aux alentours de 17%, mais son utilisation s’accompagne d’effets indésirables comme des nausées, des diarrhées ou encore des vomissements.Sa substance active, la sémaglutide, est la même que celle de l’antidiabétique Ozempic fabriqué aussi par Novo Nordisk, mais dans l’obésité, elle est utilisée à des dosages plus élevés. Ces deux produits font la fortune du laboratoire danois. La première capitalisation européenne investit des milliards pour muscler sa production mondiale.L’obésité touche désormais plus d’un milliard de personnes dans le monde, selon une étude publiée en mars dans la revue médicale britannique The Lancet.

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Publish date : 2024-10-08 09:42:23

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L’Express

Elon Musk et les taxis autonomes : les zones d’ombre d’un business prometteur

BEVERLY HILLS, CALIFORNIE - 6 MAI : Elon Musk, cofondateur de Tesla et SpaceX et propriétaire de X Holdings Corp, prend la parole lors de la conférence mondiale de l'Institut Milken à l'hôtel Beverly Hilton, le 6 mai 2024 à Beverly Hills, en Californie. La 27e conférence mondiale annuelle explore divers sujets, de l'essor de l'IA générative aux tendances en matière de véhicules électriques, avec la participation de la star du football David Beckham et de l'acteur Ashton Kutcher. Apu Gomes/Getty Images/AFP

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Elon Musk est habitué aux annonces en grande pompe. Celle du 10 octobre ne devrait pas déroger à la règle. Tesla tient son évènement « We, Robot » dans les studios de Warner Bros, à Los Angeles, où se sont édifiés, au gré des tournages, fausses routes et villes factices. La voiture que Tesla devrait présenter aura un aspect hollywoodien à n’en pas douter. Il s’agit du « Cybertaxi », le robotaxi d’Elon Musk. Un coup d’accélérateur vers sa vision grandiose, celle d’un futur empli de véhicules complètement autonomes. Un monde où les propriétaires de Tesla pourraient même sous-louer leur bolide quand ils ne s’en servent pas, tels des Airbnb sur roues.Comme les superproductions, le véhicule d’Elon Musk aura peut-être besoin de quelques effets spéciaux pour convaincre. Car Tesla s’apprête à se lancer dans une industrie sauvage, où l’attendent d’innombrables défis, tant sur le plan technique que juridique.Une technologie encore balbutianteLes taxis autonomes sont encore loin d’être entièrement indépendants. Les principaux opérateurs américains de robotaxis, Waymo (Alphabet) et Cruise (General Motors), sont équipés de voitures dont les volants tournent tout seuls et dont les clignotants s’allument automatiquement. Mais ces véhicules ne peuvent rouler que dans des conditions très précises. Il faut que la météo soit clémente, qu’il y ait peu de vélos et de piétons à proximité des routes empruntées, et que le trafic soit fluide. Les rues en ligne droite et aux croisements simples sont privilégiées.Les villes où ces véhicules sont autorisés – San Francisco, Los Angeles, Las Vegas, et Phoenix – sont toutes situées dans le sud des Etats-Unis, avec un ciel bleu et des plans en damier. Et même là, les problèmes persistent. Cet été, des riverains se sont plaints des coups de klaxon incessants des taxis Waymo essayant de se garer dans un parking. Fin septembre, un autre véhicule Waymo s’est bloqué au milieu de la voie, alors qu’un cortège de police accompagnant un déplacement de Kamala Harris avait modifié la circulation. Mais l’accident qui a le plus marqué les esprits a eu lieu en octobre 2023 : un véhicule Cruise a heurté une piétonne avant de la traîner sous ses roues, lui infligeant de graves blessures. Toutes les opérations de Cruise ont été arrêtées pendant près de six mois, avant de reprendre en avril sur une flotte réduite… et avec des chauffeurs derrière le volant.Ces incidents, très documentés, ne sont pas les uniques limites de ces véhicules. L’intervention d’un humain est souvent nécessaire pour les faire fonctionner correctement. Zoox, une filiale d’Amazon, emploie ainsi de nombreux « téléassistants », chargés de superviser de loin des taxis autonomes. Lorsqu’un véhicule rencontre une situation inconnue, une alerte est envoyée au centre de Zoox. Un assistant peut alors prendre à distance le contrôle de la voiture. Grâce aux flux en direct des caméras et autres instruments installés dans les taxis, les opérateurs évaluent la situation et indiquent à la voiture la route à choisir ou le comportement à adopter.Une enquête diligentée après l’accident impliquant Cruise a montré que chaque véhicule de l’entreprise était en moyenne assisté par 1,5 humain, à raison d’une fois tous les 4 à 8 kilomètres. « Le véhicule autonome ne pourra pas advenir tant qu’il ne sera pas meilleur que nous, tranche Bruno Mendes Da Silva, le cofondateur de Heex Technology, une entreprise spécialisée dans le traitement des données des voitures autonomes. En comparaison, aujourd’hui, les humains ont en moyenne un accident tous les 300 000 kilomètres. »Il n’est pas garanti que ces véhicules parviennent un jour au niveau 5 de l’autonomie, le graal des constructeurs. Ce seuil correspond à une autonomie complète, 100 % du temps, dans toutes les conditions météorologiques, sur tout type de terrain. Et tant qu’ils ne l’atteindront pas, ils pourraient se trouver longtemps circonscrits à des voies urbaines. Même si c’est là qu’ils sont le plus susceptibles d’être utilisés, cela limite largement leur terrain de jeu et, dans le même temps, les rêves de déploiement mondial de Tesla.Une concurrence faroucheMalgré tout, le marché du taxi autonome attire de faramineux investissements : General Motors a rallongé de 850 millions de dollars ses dépenses dans Cruise pour l’aider à survivre à ses récentes difficultés, Alphabet a réinjecté 5 milliards dans Waymo en juillet, et Hyundai a mis 1 milliard dans la start-up américaine Motional. Une étude de Markets & Markets estime qu’un million de voitures autonomes pourraient être sur les routes d’ici à 2030. « Ce serait formidable pour automatiser le secteur de la logistique, avec des camions autonomes, analyse Michaël Valentin, un expert du marché de l’automobile. Dans quinze ans, cette technologie pourrait devenir monnaie courante dans des usages professionnels. Mais il n’est pas sûr qu’elle prendra auprès du grand public. »Tesla arrive, en outre, sur un marché déjà encombré. Malgré leurs déboires, Waymo et Cruise ont une avance indéniable. Ils opèrent tous les deux plusieurs centaines de voitures dans quatre villes différentes, et bénéficient de milliers d’heures d’expérience sur le terrain, autant d’informations qui manquent à l’entreprise de Musk. Cette dernière dispose, certes, des données de ses millions de voitures électriques mais leurs trajets sont effectués avec un chauffeur au volant. Tesla va également se trouver en compétition avec de nombreux acteurs chinois. Pas moins de cinq entreprises sont actives dans l’empire du Milieu : AutoX, Apollo – opéré par Baidu -, Didi, Pony.ai et WeRide. Elles disposent d’une flotte estimée à près de 2 500 véhicules, répartis dans six villes : Shenzhen, Shanghai, Pékin, Chongqing, Wuhan et Guangzhou.Des Tesla améliorées ?Pour s’imposer, Tesla doit faire nettement mieux qu’eux. La puissance de sa marque l’aidera. Mais le type d’équipements utilisés va s’avérer crucial. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les caractéristiques des robotaxis d’Elon Musk n’ont pas encore été dévoilées. Les concurrents de Tesla ont fait le choix de la redondance, afin d’avoir le plus de données possibles et que leurs véhicules ne se retrouvent pas « aveugles » en cas de problème technique. Ils sont ainsi munis de lidars, de radars, de capteurs à ultrasons et de dizaines de caméras.Sur les Tesla, les programmes Autopilot et Full Self Driving, qui permettent de faire de la conduite supervisée par un humain, ne fonctionnent, eux, qu’avec des caméras. « Waymo met 500 000 dollars d’équipement par voiture. Tesla a choisi, jusqu’ici, de faire des économies », résume Bruno Mendes Da Silva. Les largesses de Musk pour ses robotaxis influenceront beaucoup l’équation économique. « Utiliser des véhicules à plusieurs centaines de milliers de dollars pour faire des courses de taxi à 10 euros, ce n’est pas du tout la même chose qu’avec une voiture à 70 000 dollars », précise l’expert.La rentabilité de l’activité, à laquelle aspire Musk, ne se fera pas en un claquement de doigts. « Apple a fait marche arrière sur son projet de voiture autonome pour cette raison, avertit Renaud Kayanakis, expert du secteur automobile chez Sia Partners. Mais Elon Musk ne fait pas dans la philanthropie. Il ne compte pas perdre de l’argent. » Pour l’instant, le marché des taxis autonomes est une niche qui ne rapporte quasiment rien aux leaders du secteur. Tesla a un avantage, que ses concurrents n’ont pas : l’entreprise vend des voitures. « A travers le taxi autonome, la firme montre aussi sa capacité à faire preuve d’innovation dans l’automobile. Ce qui pourrait encourager les achats sur ses autres modèles », précise ce spécialiste. Le fabricant américain a justement besoin d’un rebond. Après avoir atteint des sommets de capitalisation boursière en 2020 et 2021, il stagne depuis, et ses ventes ont baissé cette année. « Musk veut rassurer les investisseurs en leur montrant qu’il peut compter sur de nouvelles sources de revenus », analyse Bruno Mendes Da Silva.Elon Musk, comme ses rivaux, doit cependant se colleter avec la réglementation. Les taxis autonomes n’ont pas obtenu à ce jour le feu vert de l’Union européenne pour sillonner à l’envi les routes de ses Etats membres. « Les voitures autonomes sont autorisées en France depuis le 1er septembre 2022, mais seulement dans un cadre très précis, indique Gérard Haas, avocat spécialisé dans les nouvelles technologies. Il faut que le véhicule soit sur une route où les piétons et les cyclistes n’ont pas le droit d’aller et qu’il y ait une séparation physique avec les véhicules arrivant en sens inverse. Autres obligations : le conducteur doit être constamment en état de reprendre le contrôle de la voiture, et celle-ci ne doit pas rouler à une vitesse supérieure à 60 kilomètres-heure. »Beaucoup de méfianceSelon son confrère Alain Bensoussan, l’obstacle n’est pas insurmontable : « Il suffit que les autorisations soient accordées dans quelques villes ou sur quelques axes routiers spécifiques pour lancer l’industrie. Je pense que d’ici deux ou trois ans, les taxis seront homologués et arriveront en France et en Europe. Ne restera ensuite que le problème de l’acceptation sociale. » C’est peu dire que les voitures autonomes ne sont pas encore rentrées dans les mœurs. Un sondage réalisé cette année par la puissante American Automobile Association montre que 66 % des conducteurs craignent les véhicules entièrement autonomes, et seulement 9 % d’entre eux leur font confiance. Des groupes d’opposants aux robotaxis ont même développé une technique pour les rendre complètement inopérables en plaçant sur le capot avant un cône de signalisation. Suffisant pour brouiller les capteurs du véhicule. Les Français ne sont pas plus enthousiastes que leurs lointains voisins : une étude réalisée en octobre 2023 par Dekra-Norisko indiquait que 67 % des conducteurs se méfiaient des voitures sans chauffeur.Ces engins posent des questions de cybersécurité complexes. Depuis quelques années, les constructeurs automobiles ne fabriquent plus des voitures à l’ancienne mais des smartphones sur roues. « Elles communiquent avec Internet, du Bluetooth, les réseaux télécoms… Toutes ces surfaces sont autant de vecteurs d’intrusions, et autant de points à surveiller et à protéger », détaille Yazid Akadiri, spécialiste des questions de cybersécurité au sein d’Elastic. Passe encore quand il y a un chauffeur. Mais sans ? Quid d’une prise de contrôle du véhicule par un hacker ? Récemment, des chercheurs ont découvert qu’un bug permettait de traquer des millions de voitures, de fermer les portières à distance, et même de démarrer le moteur. « Tesla a un programme de ‘bug bounty’ pour récompenser les experts en cybersécurité qui trouvent des failles. Cela réduit les risques, mais le danger existe », observe Michael Klinger, chargé de la cybersécurité pour Etas Escrypt, un spécialiste des logiciels pour l’industrie des voitures connectées. Le détournement du véhicule n’est pas le seul scénario critique. Celui d’un ransomware – ou rançongiciel -, qui bloque la voiture tant qu’une certaine somme d’argent n’est pas versée aux hackers, en est un autre.Les trajets à vide, angle mort du projetLe plan futuriste d’Elon Musk de permettre aux propriétaires de Tesla de sous-louer leur voiture pour en faire des robotaxis soulève également des questions d’ordre environnemental. L’autonomie conséquente de ces voitures permet aujourd’hui d’envisager leur usage partagé. Mais le nombre de trajets à vide, dans un tel cas de figure, augmenterait drastiquement. « Avec les voitures autonomes, pour la première fois de l’humanité, on pourrait descendre en dessous d’une personne par voiture », s’inquiète Laurent Taupin, qui a travaillé une vingtaine d’années sur ces technologies pour le compte de Renault, avant de rejoindre Ecov, un opérateur de covoiturage. Ces voyages à vide consommeraient de l’électricité et de la puissance de calcul, tout en congestionnant les villes. « C’est une régression et un non-sens en matière d’énergie, alors qu’on sait que celle-ci est appelée à devenir de plus en plus rare. Ce qu’il faudrait, ce sont des navettes autonomes, qui sont beaucoup plus pertinentes sur des parcours fixes », précise l’ingénieur.Il y a quelques mois, les premières fuites sur la nouvelle lubie de Musk avaient laissé les investisseurs de marbre. En avril, Reuters a affirmé que Tesla abandonnait son très attendu projet de voiture électrique à bas coût pour se concentrer sur les robotaxis. L’information a été démentie à demi-mot par le milliardaire. Mais le cours en Bourse de Tesla a chuté de 6 % dans l’intervalle. Lors de sa présentation du 10 octobre, le plus fantasque des entrepreneurs américains ne devra pas seulement séduire ses fans. Il devra aussi convaincre Wall Street du bien-fondé de son pari. Une autre paire de manches.

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Author : Aurore Gayte

Publish date : 2024-10-08 08:58:03

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L’Express

Santé mentale : plus d’un Français sur trois est en état de souffrance psychologique

La Défenseure des droits Claire Hédon alerte sur l'état de la santé mentale des jeunes mise à mal par la crise sanitaire, avec une augmentation des troubles dépressifs et une insuffisante prise en charge psychiatrique

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Le 22 septembre, sur France 2, Michel Barnier évoquait son souhait de faire de la « santé mentale » la « grande cause nationale » de l’année 2025. Le Premier ministre devrait être conforté dans son choix en prenant connaissance d’une étude réalisée par Ipsos pour AXA Prévention sur l’état de la santé mentale des Français. Selon cette étude dévoilée ce mardi 8 octobre, deux jours avant la Journée mondiale de la santé mentale, et réalisée grâce à un test clinique, le GHQ-12, les problèmes de santé mentale touchent désormais une large proportion de la population française.Plus d’une personne sur trois (36 %) fait en effet l’objet d’une suspicion de souffrance psychologique. Certaines populations semblent particulièrement fragiles, comme les jeunes : 54 % des moins de 35 ans et 56 % des moins de 25 ans sont en état de souffrance psychologique, selon cette étude. D’autres populations sont également plus touchées, comme les parents (43 %) et les femmes (39 %).Problèmes de sommeil, de concentration…Dans le détail, 37 % des 2 000 Français interrogés pour cette étude ont, récemment, un peu ou beaucoup plus souffert que d’habitude de problèmes de sommeil, 34 % ont été un peu ou beaucoup plus que d’habitude malheureux et déprimés, 29 % ont eu plus que d’habitude le sentiment de ne pas pouvoir surmonter leurs difficultés et 22 % ont un peu ou beaucoup plus que d’habitude perdu confiance en eux. En outre, 26 % des Français ont été un peu ou beaucoup moins que d’habitude capables de se concentrer sur ce qu’ils font, tandis que 19 % des personnes interrogées ont été un peu ou beaucoup moins que d’habitude capable de faire face à leurs problèmes.Ce constat alarmant n’est pas nouveau. Selon cette étude, plus du tiers des Français (34 %) pense avoir probablement souffert par le passé de troubles mentaux, et beaucoup disent aussi avoir déjà eu des comportements extrêmes parce qu’ils allaient mal, pouvant aller jusqu’à l’automutilation. Chez les moins de 25 ans, leur prévalence est très élevée : un jeune sur trois a déjà eu des comportements d’auto-persécutions.L’impact de la crise sanitaireLa crise sanitaire provoquée par le Covid-19 a laissé des traces profondes et continue d’avoir des impacts majeurs en matière de santé mentale. Près de deux Français sur cinq (38 %) déclarent toujours subir des impacts psychologiques dus à la pandémie, 42 % déclarent qu’ils sont devenus plus sédentaires, 33 % qu’ils sont plus angoissés, 29 % qu’ils sont plus déprimés, 28 % qu’ils ont des troubles du sommeil et 13 % qu’ils consomment plus de substances addictives.Les causes du stress et de l’anxiété des Français sont multifactorielles, relève cette étude. Il s’agit notamment de la solitude, de la crainte de la précarité et de la peur du déclassement. Ainsi, plus d’un Français sur quatre déclare vivre des épisodes de solitude et n’avoir presque personne à qui parler. De même, 39 % des Français interrogés disent éprouver une réelle inquiétude de déclassement, tandis que près d’une personne sur trois (32 %) déclare être angoissée de façon hebdomadaire par la peur de ne pas s’en sortir financièrement.A cette peur du déclassement s’ajoute une crainte du dépassement par la science et la technologie, perçues comme allant trop vite, et sources de stress pour près d’un quart des Français (23 %). L’actualité nationale, internationale et l’éco-anxiété sont également une source d’angoisse à la fois importante et hebdomadaire pour près de deux Français sur cinq, voire quotidienne pour un sur quatre.Un sujet encore tabouLes problèmes de santé mentale restent aujourd’hui « un ennemi invisible » pour bon nombre de Français, constate AXA Prévention : lorsqu’on leur parle de leur santé mentale, 91 % des Français estiment que ça va « très bien » (22 %), « bien » (43 %) ou « à peu près bien » (26 %). Plus grave, parmi les personnes présentant une suspicion de souffrances psychologiques, 73 % considèrent aller « bien » ou « à peu près bien ».Si les problèmes de santé mentale sont aujourd’hui sous-estimés par beaucoup de Français, c’est d’abord parce que la maladie mentale fait toujours l’objet de représentations très négatives et reste un tabou, estime AXA Prévention. Près de trois Français sur cinq ne savent pas qu’il est faux de penser que « quand on pense avoir un problème de santé mentale, il est préférable de ne pas le dire pour ne pas être mis à l’écart » (60 %) ou encore que « lorsque l’on souffre de problèmes de santé mentale, il faut éviter d’en parler au travail, ça ne sert à rien et c’est souvent mal vu » (62 %).Par ailleurs, alors que plus de trois Français sur quatre déclarent connaître les bons comportements à adopter dans leur quotidien pour éviter des problèmes de santé physique, ils sont un peu moins nombreux lorsqu’il s’agit de santé mentale. Dans les deux cas, ils sont à peine plus d’un sur dix à « très bien » connaître les gestes à adopter. Les Français ont du mal à appliquer dans le quotidien des comportements leur permettant de préserver leur santé mentale, comme limiter le temps passé devant les écrans, multiplier les interactions sociales ou avoir une activité physique.

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Author : Julien Chabrout

Publish date : 2024-10-08 08:00:00

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