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JO Paris 2024 : les premiers chiffres des retombées économiques sur le tourisme

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Une « image redorée », une organisation sans accroc et des hôtels bien remplis. Malgré le phénomène d’évitement qui a touché certains d’entre eux, les professionnels du tourisme tirent un premier bilan positif des Jeux olympiques et espèrent un afflux supplémentaire des retombées dès les prochains jours. Selon un premier bilan de l’Office du tourisme de Paris publié ce lundi 12 août, 11,2 millions de visiteurs ont pris part, avec ou sans billet, aux activités liées aux JO en région parisienne entre le 23 juillet et le 11 août. Avec les 4 millions de visiteurs prévus aux Jeux paralympiques (dont 90 % de Français), l’événement devrait donc attirer 15 millions de visiteurs. »Au terme de ces deux semaines, nous avons ainsi une augmentation de 16 % des nuitées sur l’ensemble des villes hôtes, dont 20 % en Île-de-France. La fréquentation des musées et des restaurants ainsi que la consommation dans les bars ont été de plus de 25 % en moyenne à Paris et ont triplé à Saint-Étienne et doublé à Lille », a détaillé la ministre déléguée du Tourisme Olivia Grégoire, dans une interview à La Tribune dimanche ce 11 août. AirDNA, cabinet qui analyse les données de plusieurs plateformes (Airbnb, Abritel…), a quant à lui estimé que le taux d’occupation des locations touristiques à Paris a atteint 62 % pendant ces Jeux, plus qu’en 2023 malgré la flambée du nombre d’annonces, avec beaucoup de réservations de dernière minute.Selon la ministre, « les retombées économiques ne s’arrêteront pas là puisqu’il a été démontré par le passé qu’il existait un effet positif des JO longtemps après l’événement. Au final, on estime donc qu’elles seront au total de neuf milliards sur quinze ans. N’en déplaise aux esprits chagrins, ces Jeux, qui ont coûté 8,8 milliards d’euros constitués en grande partie d’investissements privés, rentreront largement dans leurs frais », s’est-elle félicitée.La restauration plutôt pénaliséeMais tout n’est pas aussi positif. « Si l’hébergement a pu compenser une fréquentation moindre depuis juin par des hausses de prix, ce n’est pas le cas de la restauration, qui a donc été plutôt pénalisée » par les Jeux, nuance le cabinet de conseil MKG. « Le comportement des visiteurs sur ces 15 jours n’est absolument pas le même qu’un comportement touristique normal. Les activités comme les visites de musées ou la restauration ne se comportent donc pas de la même façon », explique également Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office du tourisme de Paris.Les visiteurs, qui ont privilégié la restauration sur site, étaient par exemple plus enclins à prendre des repas sur le pouce et dépenser moins. Mais pour Corinne Menegaux, cela devrait être compensé par l’activité des prochaines semaines : « On a des arrivées à partir de demain, assure-t-elle, des gens motivés par l’ambiance des Jeux et qui ont vu que finalement tout se passait bien. » Sur l’ensemble des Jeux, 85 % des visiteurs étaient Français et 15 % étrangers, au premier rang desquels les Américains, les Allemands et les Britanniques, tous plus nombreux qu’à la même période de 2023.

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Publish date : 2024-08-12 10:49:14

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Cérémonie de clôture de Paris 2024 : Snoop Dogg, Tom Cruise… Un casting XXL pour terminer les JO

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Après la Seine, le Stade de France. Pour la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, dimanche 11 août à partir de 21 heures, le metteur en scène Thomas Jolly a choisi les 2 800 m2 du stade de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour un show intitulé « Records ». D’une durée de quarante minutes, ce nouveau spectacle, très attendu après les polémiques liées à la cérémonie d’ouverture, doit mêler « émerveillement » et « dystopie », un genre sombre décrivant des mondes apocalyptiques, précise Thomas Jolly. L’histoire promet une virée entre passé et futur : un voyageur interstellaire, découvrant les vestiges des Jeux olympiques dans un futur où ils auront disparu, décide de les refonder.Si le breakdancer français Arthur Cadre sera le fil conducteur de ce grand tableau et prendra place dans les airs, plus d’une centaine de performeurs, acrobates, danseurs et circassiens l’accompagneront. Pour la clôture, Air et Phoenix, légendes de l’électro française très appréciées aux Etats-Unis, concluront le show de Thomas Jolly. Le premier groupe, d’origine versaillaise, a été propulsé en 1998 par l’album Playground Love, bande originale du film The Virgin Suicides de Sofia Coppola. Le second a entre autres joué au Madison Square Garden de New York en 2010 avec le duo Daft Punk, séparé depuis et grand absent de ces JO parisiens.Tom Cruise fait polémiqueMais les attentes se concentrent aussi sur les quinze minutes confiées, comme le veut la tradition, aux organisateurs des prochains JO, à Los Angeles. Selon plusieurs médias américains, Tom Cruise, l’acteur connu pour ses rôles dans « Mission : Impossible » et « Top Gun », réalisera notamment une cascade sur le toit du Stade de France. Sa présence, confirmée à demi-mot par la ministre démissionnaire des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, suscite toutefois la polémique, Tom Cruise appartenant à la scientologie, plusieurs fois épinglée pour dérives sectaires.Autres noms évoqués : le vétéran du rap Snoop Dogg, envoyé spécial pour la télé NBC et devenu en marge des terrains parisiens une icône virale sur les réseaux, ou les Red Hot Chili Peppers, groupe emblématique du rock côte ouest des années 1990, susceptibles de soulever un stade. La chanteuse Billie Eilish, native de LA, pourrait aussi être présente, tandis qu’une Californienne venue du R & B, H.E.R., entonnera l’hymne américain. Plusieurs temps protocolaires sont également prévus : la remise des dernières médailles, une parade des athlètes (avec Pauline Ferrand-Prévot et Antoine Dupont comme porte-drapeaux de la France), l’extinction de la flamme et la proclamation de la clôture des Jeux par le président du Comité international olympique, Thomas Bach.

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Publish date : 2024-08-11 15:59:42

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Leur influence, le scandale et le silence : les Miller, gourous déchus de la psychanalyse

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Que dirait l’opinion publique nord-coréenne si un membre de la nomenklatura était soupçonné d’abus sexuels massifs ? Probablement pas grand-chose. « On va en Corée du Nord », blaguent justement depuis des années une partie des psychanalystes invités aux journées de l’Ecole de la cause freudienne. « C’est une association soudée où tout le monde se connaît, passe ses samedis ensemble, souvent ses vacances. Quand je suis partie, j’ai perdu mes patients et des amis », se rappelle la psychanalyste Geneviève Morel, membre jusqu’en 2000, qui décrit une « structure gazeuse, comme La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ». »La Cause », comme on dit dans le microcosme ? « Une réussite, un travail abattu énorme, notamment à l’international, mais aussi un groupe assez replié sur lui-même », jauge l’universitaire et psychanalyste Roland Gori. Un « embrigadement doctrinal » dont « les trois Miller, Judith, Jacques-Alain et Gérard, sont les chefs incontestés », cingle Elisabeth Roudinesco dans son Histoire de la psychanalyse en France (Points). Une « secte », vitupère carrément Colette Soler, directrice de 1981 à 1983 avant de partir dans le fracas en 1998.Au sein de l’influente association de psychanalyse créée par Jacques-Alain Miller en 1981, on ne s’est pas senti plus inspiré que le Parti du travail à Pyongyang lorsque son frère Gérard a été accusé de viols, d’agressions sexuelles sous hypnose et d’emprise par une soixantaine de femmes, en février dernier. Aucun communiqué sur le site de l’école dont la figure médiatique a été un pilier pendant quarante ans, aucune prise de position de ses membres. Motus. L’association, pourtant prompte à commenter les faits de société ou à organiser des réunions publiques contre le Rassemblement national, comme en 2017 et 2022, est cette fois aphone.Démission, pas suspensionIl n’y a que ce message un peu gêné sur LinkedIn, daté du 13 février : « Gérard Miller a fait savoir à la présidente de l’Ecole que, tout en récusant formellement les accusations portées contre lui dans les médias, il avait décidé de démissionner de l’Ecole ». On ne suspend pas Gérard Miller, c’est lui qui « fait savoir » son retrait volontaire, malgré sa « récusation formelle ». Nuance. Depuis, le thérapeute poursuit certaines de ses consultations, selon nos informations, mais son nom ne figure plus dans l’annuaire de l’ »Ecole de la cause ».Anaëlle Lebovits-Quenehen, la présidente de l’association, n’a semble-t-il pas pris connaissance du témoignage de Zahoua, dans le magazine Elle. Cette ancienne étudiante en psychanalyse affirme avoir été emmenée à l’Ecole de la cause freudienne par Gérard Miller en 1994, où elle y subit une agression sexuelle sous hypnose, dans une salle vide. « Aucun ‘fait allégué’ n’a eu lieu dans les locaux de notre école », nous répond la dirigeante lorsque nous la contactons à ce propos.La metteuse en scène Muriel Cousin décrit elle des attouchements, là encore sous hypnose, à l’Institut du champ freudien, une des nombreuses structures abritées par « la Cause », comme l’indique son site Web. « Gérard Miller voulait hypnotiser tout le monde, il le proposait sans cesse, comme un exercice », se souvient Geneviève Morel, qui n’a en revanche jamais eu vent d’agressions. »C’étaient des vedettes »Gérard Miller, présumé innocent, réserve désormais ses paroles à la justice. Une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles a été ouverte auprès du parquet de Paris, après trois plaintes. Jacques-Alain Miller n’a pas non plus souhaité réagir à notre sollicitation ; il ne s’est jamais exprimé sur le sujet, qui a gâché ses 80 ans, le 14 février. « L’affaire est vécue comme un désastre, mais il y a un réflexe de défense », glisse une vieille connaissance des deux frères. A l’Ecole de la cause freudienne et au-delà, un silence profond domine. « Nous avons été abasourdies par le silence de notre communauté. Nous pensons à l’inverse que faire silence sur quelque chose d’aussi tonitruant, c’est être pris à revers de notre éthique, qui veut qu’on nomme les choses », oppose Stéphanie Péchikoff, la seule psychanalyste à avoir réagi publiquement, avec deux de ses consœurs, par une tribune dans Le Monde.Mutisme probablement déchirant aussi pour les Miller tant l’un et l’autre ont bâti leur carrière sur leur maîtrise du verbe. Brusque coupure de son après tant de batailles remportées, souvent en tandem, qui les ont consacrés en figures craintes et révérées. « C’étaient des vedettes ! Mais on les voyait peu, leur département fonctionnait un peu à part, comme une féodalité », se souvient Pierre Lunel, président de l’université Paris VIII, entre 2001 et 2006, dans cette décennie où les deux Miller s’y succèdent comme directeur du département de psychanalyse.Craie qui crisseDifficile de faire plus différent a priori que ces frères, ce cadet, né en 1948, fluet quand l’aîné de quatre ans se veut massif, et ces voix si dissemblables, tonalité perçante pour Gérard, comme une craie qui crisse, filet onctueux, venu du ventre, pour Jacques-Alain. Ils ont tous deux fréquenté les milieux maoïstes, au sein de l’organisation la Gauche prolétarienne, mais quand « Vincent », le pseudo militant du plus jeune, prend d’assaut le siège du patronat, en juin 1969, son grand frère a l’activisme essentiellement littéraire. L’un fonce sans jamais douter – « Mes erreurs ne m’encombrent pas et je n’ai aucun remords, ni repentir, ni regret », explique Gérard Miller à Actualité Juive, en 2005 – quand l’autre traîne souvent une vague mélancolie. « J’ai vu Jacques-Alain souffrir des relations humaines », dit la philosophie Catherine Clément, son amie de soixante ans, depuis qu’elle l’a vu faire une remarque au psychanalyste Jacques Lacan, durant son séminaire à l’ENS, en janvier 1964.L’épisode marque le tournant de la vie de « Jam », son surnom. Ce jour-là, le normalien retient l’attention du maître, ainsi que de sa fille étudiante. Deux ans plus tard, il se marie avec Judith Lacan. « Tu te rends compte, je vais épouser la princesse ! », confie alors Jacques-Alain à Catherine Clément. Disciple le plus proche de l’universitaire, « Jam » devient son continuateur à sa mort, en 1981 ; Lacan l’a désigné comme unique personne habilitée à retranscrire publiquement ses séminaires. Sa mainmise sur « la Cause », où il se murmure que presque chaque thérapeute a été analysé par ses soins avant sa titularisation, participe à son aura ; son cours à Paris VIII sur « l’orientation lacanienne » fascine une foultitude grandissante d’étudiants. « La psychanalyse au XXIe siècle implique trois noms : Freud, Lacan, Miller », assure Hervé Castanet, professeur des universités et membre de « la Cause », dans un essai entièrement consacré à la pensée de « Jam ». En 2006, l’Ecole de la cause freudienne obtiendra même sa « reconnaissance d’utilité publique », les contribuables peuvent retrancher de leurs impôts 66 % de leurs dons à l’association.Le psychanalyste et universitaire Jacques-Alain Miller, gendre de l’illustre psychanalyste Jacques Lacan, ici le 13 janvier 2004. »Sourire de bonbon sucé »A Jacques-Alain, l’écrit, le prestige intellectuel. A Gérard, l’oral, la célébrité et le monde médiatique, dont il devient une notabilité au fil de ses collaborations avec Michel Drucker puis avec la bande de Laurent Ruquier, parrain de sa plus jeune fille. Personne ne fait alors tellement attention à sa passion pour l’hypnose, plusieurs fois revendiquée, ni à son attrait pour les jeunes femmes, hormis peut-être Guy Carlier. « Regarde-le à la télé […] qui prend des poses devant les lycéennes du public en dessinant sur son visage austère de procureur stalinien un sourire insupportable de bonbon sucé. Ce type a tellement besoin de séduire », griffe le polémiste dans Le Cœur au ventre (Plon), en 2006.Fidèle pendant une décennie à Jean-Luc Mélenchon, Gérard Miller se pose en modèle de la lutte contre les violences sexuelles à la télévision. « Il y a un devoir d’écouter ce qui est dit et de faire en sorte que ça ait des conséquences », s’emporte-t-il à C ce soir, sur France 5, en mai 2022. Puis il s’indigne encore, sur le même plateau, des comportements de Gérard Depardieu, en janvier 2024. Plusieurs femmes ayant témoigné auprès du magazine Elles diront que cette attitude leur a servi de déclic. Après soixante ans à triompher par les mots, voilà désormais les deux frères retranchés dans un silence sans date de fin. Jusqu’à quand ? La situation paradoxale aurait probablement inspiré Freud et Lacan.

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Author : Etienne Girard

Publish date : 2024-08-11 17:00:00

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« Le roi Léon Marchand », Phoenix et Tom Cruise… Un spectacle grandiose pour clôturer les JO

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Il fallait un spectacle à la hauteur de la magie de ces quinze derniers jours. Ce 11 août 2024, le metteur en scène Thomas Jolly a clôturé en beauté cette 33e édition des Jeux olympiques, signant un show acclamé par les 70 000 spectateurs du stade de France. Au terme de deux semaines d’une compétition effrénée, de pics d’adrénaline et de victoires étincelantes, l’artiste a choisi de faire voyager le public dans un futur dystopique bien plus inquiétant, dans lequel les Jeux olympiques auraient purement et simplement disparu.Pour les faire revivre et rassembler les cinq anneaux olympiques éparpillés sur scène, le danseur Arthur Cadre, accompagné de dizaines d’autres artistes et performeurs, a enchaîné les acrobaties, les pas de breakdance et les cascades pendant près de 40 minutes. Dans le stade surchauffé de Saint-Denis, le piano suspendu d’Alain Roche a ensuite laissé place à un concert mené par les groupes Phoenix et Air, rejoints par quelques invités surprises comme Kavinsky, Angèle ou Ezra Koenig.Une heure plus tôt, l’artiste Zaho de Sagazan, déjà très remarquée pour sa prestation au festival de Cannes, ouvrait cette cérémonie au Jardin des Tuileries, interprétant avec brio une chanson d’Édith Piaf aux paroles de circonstances. « Les gens par milliers sous le ciel de Paris, jusqu’au soir vont chanter, l’histoire d’un peuple épris de sa vieille cité », a repris l’artiste, portée par le chœur Haendel-Hendrix.Puis, à l’endroit même où Teddy Riner et Marie-José Pérec allumaient la flamme olympique quinze jours plus tôt, le nageur Léon Marchand s’est avancé, en costume sombre, digne successeur de ces champions. Le quadruple médaillé olympique, nouvelle coqueluche des spectateurs français, sert de relais pour les prochaines compétitions, qui auront lieu à Los Angeles. Au stade de France, 70 000 personnes hurlent de joie lorsque son visage apparaît sur les écrans géants. Son statut de légende est assuré. »Paris est une fête »Dans l’arène, les spectateurs profitent de chaque instant, conscients que ce spectacle vient mettre un point final aux Jeux de Paris 2024, qui marqueront durablement l’histoire de la compétition. Par ses images historiques, d’abord, de la course de cyclisme sur les rues pavées de Montmartre à l’arrivée du triathlon aux Invalides, en passant par les sauts d’obstacles dans les jardins de Versailles ou les compétitions d’escrime sous la verrière du Grand Palais… Par l’énergie débordante du public parisien, ensuite, qui a donné de la voix durant chaque compétition pour accompagner les athlètes jusqu’au bout de l’effort, participant largement à l’ambiance indescriptible de ces Jeux. Et par les performances impressionnantes des athlètes, surtout, qui ont su dépasser les limites de leurs sports respectifs.Comment ne pas évoquer les six médailles remportées par l’équipe de France de judo en quelques jours, le triple sacre olympique de Teddy Riner ou les quatre médailles d’or décrochées par Léon Marchand, dont deux le même soir, lors de la première semaine de compétition ? Comment oublier le sacre de l’équipe de France de volleyball, qui a gagné, le 10 août, sa deuxième médaille d’or olympique consécutive face à la Pologne ? Ou l’exploit d’Althéa Laurin en taekwondo, qui a décroché le même jour la première victoire olympique dans cette discipline pour la France ? Sur la piste du stade de France, les athlètes tricolores sont accueillis comme des héros par un public survolté, qui se prête avec toujours autant d’énergie aux olas, aux clappings ou aux reprises de Johnny Hallyday, célébrant plus que jamais les 64 médailles françaises – un record.Nommés porte-drapeaux, le rugbyman Antoine Dupont et la cycliste Pauline Ferrand-Prévot paradent fièrement autour du stade sur un remix des chansons du groupe Justice, après avoir respectivement fait gagner aux Bleus une médaille d’or en rugby à 7 et une en VTT cross-country. Les trois médaillés français en BMX Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu peuvent également arborer fièrement leur palette de médailles en or, argent et bronze. Tout comme Valentin Madouas et Christophe Laporte, détenteurs de la médaille d’argent et de la médaille de bronze en cyclisme sur route, ou Manon Apithy-Brunet et Sara Balzer, championne et vice-championne olympique en sabre individuel. »On a eu de la passion »Les autres nations, bien sûr, ne sont pas en reste : les indétrônables américains clôturent ces Jeux avec un record de 126 médailles – dont 40 en or -, loin devant la Chine (91 médailles), le Japon (45) et l’Australie (53). Le perchiste suédois Armand Duplantis a, de son côté, offert un véritable spectacle au stade de France, à 24 ans seulement, en conservant son titre olympique tout en battant son propre record du monde en franchissant une barre haute de 6,25 mètres, le 5 août, tandis que l’Éthiopien Tamirat Tola a battu le record olympique du marathon en avalant ses 42 kilomètres en 2 heures, 6 minutes et 26 secondes, le 10 août. Autant d’exploits largement applaudis par le public et par les organisateurs, à l’image de Tony Estanguet, ovationné par le public lorsqu’il évoque « le roi Léon ». « On voulait de la ferveur, on a eu de la passion. On voulait rêver, on a eu Léon Marchand », lâche-t-il en fin de cérémonie, ravivant les applaudissements de la foule.Dans quatre ans, c’est de l’autre côté de l’Atlantique que les athlètes feront vibrer le public ; et la ville de Los Angeles semble déjà prête à assurer le spectacle. Sautant du toit du stade de France, l’acteur Tom Cruise lui-même est venu récupérer le drapeau olympique des mains de la maire de Los Angeles Karen Bass, avant de quitter l’enceinte sur sa légendaire moto. En direct depuis Los Angeles, les Red Hot Chili Peppers ont repris le flambeau en donnant un concert en bord de plage, accompagnés par l’artiste Billie Eilish et le rappeur Snoop Dog, de retour en terres américaines après avoir participé à la compétition parisienne. La relève est assurée.

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-08-12 00:29:38

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Les confidences de Joe Biden à CBS : sa première interview depuis son retrait

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Un « véritable danger pour la sécurité de l’Amérique ». Voilà comment le président américain Joe Biden a qualifié son ancien rival Donald Trump, dans sa première interview depuis qu’il a retiré sa candidature à la réélection, ce dimanche 11 août. Après leur débat fin juin qui avait suscité de nombreuses critiques hors et dans son parti – Joe Biden étant apparu à plusieurs reprises dépassé, incapable de suivre le fil de sa pensée -, l’actuel président américain s’est voulu dans un premier temps rassurant face au journaliste de « CBS Sunday Morning » : « J’étais vraiment, vraiment, dans un mauvais jour lors de ce débat parce que j’étais malade, mais je n’ai pas de problème grave », a-t-il précisé.Mais Joe Biden a aussi reconnu que sa contre-performance avait joué un rôle important dans la décision de se retirer : « Les sondages dont nous disposions montraient […] que les résultats auraient été très serrés. […] Mais ce qui s’est passé, c’est que plusieurs de mes collègues démocrates à la Chambre et au Sénat pensaient que j’allais leur nuire dans la course. Et j’avais peur que si je me maintenais, ce serait le sujet », a-t-il ajouté. D’autant que pour Joe Biden, la « question cruciale » de la prochaine élection est celle de « maintenir ou non la démocratie ». « Même si c’est un grand honneur d’être président, je pense que j’ai l’obligation envers le pays de faire ce qui est la chose la plus importante que l’on puisse faire, c’est-à-dire vaincre Donald Trump », a-t-il déclaré.President Biden sits down with CBS News chief election & campaign correspondent @costareports for his first interview since announcing his withdrawal from the presidential race. He talks about his decision and his family; his support of the Harris-Walz ticket; and what he sees as… pic.twitter.com/njNECYJVCV— CBS Sunday Morning 🌞 (@CBSSunday) August 11, 2024Une critique récurrenteLa charge contre Donald Trump n’est pas nouvelle. En mai dernier, Joe Biden avait accusé son ancien rival de « menacer [la] démocratie », dans un message sur X (ex-Twitter). En cause notamment : la contestation par Trump de son procès que ce dernier estimait « truqué », après sa condamnation pour falsifications comptables pour des paiements dissimulés à une actrice de films X. En avril dernier, Joe Biden avait réitéré sa critique, en pointant la réponse tardive de Trump face à l’assaut du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021. »Si Trump perd en novembre prochain face à la vice-présidente Kamala Harris, je n’ai absolument pas confiance en un transfert pacifique du pouvoir », a appuyé Joe Biden devant le journaliste de CBS. Concernant la candidature de cette dernière, le président américain se veut toutefois confiant : « Je lui parle souvent et, soit dit en passant, je sais que son colistier est un type formidable. Il est sincère, il est intelligent. Je le connais depuis plusieurs décennies. Je pense que c’est une sacrée équipe », a-t-il conclu.

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Publish date : 2024-08-11 17:18:11

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Paris 2024 : ces dix personnalités (non-sportives) qui ont fait les JO

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Des décideurs têtus et des exécuteurs inspirés. En offrant au monde des Jeux olympiques spectaculaires, de la cérémonie d’ouverture inédite sur la Seine au décor majestueux de nombreuses épreuves, les organisateurs ont montré ce que, parfois, l’esprit français peut offrir de meilleur : une vision audacieuse, « en dehors de la boîte », concrétisée par une application à la fois méticuleuse et créative. Tony Estanguet et Emmanuel Macron sont les premiers architectes de ce succès, mais derrière eux, une ribambelle de responsables publics, de gauche, de droite, du centre, des hauts-fonctionnaires, auront permis de rendre l’évènement inoubliable. Nous avons retenu dix personnalités, titulaires indiscutables de l’équipe de France des Jeux olympiques.Tony Estanguet, le chef d’orchestreDurant son discours le 26 juillet, il disait : « Les Français ne sont jamais d’accord sur rien. » Ils le sont désormais sur lui. Oubliée la polémique sur son salaire, Tony Estanguet fait l’unanimité parce que ces Jeux olympiques sont avant tout sa réussite, fruit d’une décennie d’abnégation. « Durant cette période, il a fait preuve de solidité et n’a jamais baissé son niveau d’ambition, parfois contre vents et marées », salue la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Le président du comité d’organisation (Cojo) voulait des Jeux spectaculaires comme la cérémonie d’ouverture, jusqu’à la séquence de l’allumage de la flamme pour laquelle il a personnellement veillé à l’ordre des athlètes. Il voulait aussi des Jeux « porteurs de sens » et sa force aura été en tant que chef d’orchestre, d’entraîner dans son sillage des milliers de personnes – les membres du Cojo, les différentes autorités (politiques, administratives, etc.), les professionnels du sport, les intérimaires, les volontaires… – pour relever un défi incommensurable. « Il faut lui reconnaître une très grande intelligence relationnelle qui lui a permis de gérer le collectif », poursuit la ministre.A l’arrivée, il y a pour lui aussi la satisfaction de voir la magie de la « trêve olympique » opérer. De l’entrée dans le port de Marseille du Bélem avec à son bord la flamme (début mai), à la cérémonie de clôture (11 août), l’engouement de tout un peuple n’a cessé de croître. Souvent questionné sur « l’héritage » qu’il espère pour cet événement planétaire, l’ancien sportif de haut niveau a toujours joué l’humilité : pour lui, si chaque Français garde une image tout au long de sa vie – même furtive -, de ces JO, ce serait la plus belle des victoires. Amélie Oudéa-Castéra conclut son parcours qu’elle compare à une descente de kayak : « Il a su passer les portes l’une après l’autre, contourner les embûches, affronter un courant parfois très fort, dépasser ses concurrents et ne pas faire de faute ! » Avec cette course, Estanguet a remporté la plus belle des médailles de Paris 2024.Thomas Jolly, le créatifGrandiose, révolutionnaire, historique ! Si la cérémonie d’ouverture de Paris 2024 restera dans les mémoires, c’est en grande partie grâce à Thomas Jolly. Et pourtant, le choix du directeur artistique n’est pas allé tout de suite de soi. « J’ai cherché pendant un long moment qui pouvait endosser ce rôle, se souvient Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies ». Jusqu’à ce que Didier Fusillier, aujourd’hui à la tête du Grand Palais, lui souffle le nom du metteur en scène. « Je me suis dit que quelqu’un capable de captiver des spectateurs dans un théâtre pendant 18 heures ne pouvait être que foncièrement intéressant ! », poursuit Thierry Reboul, faisant allusion à son adaptation fleuve d’Henri VI de Shakespeare au Festival d’Avignon de 2014. A son actif également : une audacieuse version de Thyeste de Sénèque qui avait bousculé la cour d’honneur du Palais des Papes en 2018 ou encore une adaptation décoiffante de l’opéra rock Starmania en 2023.Mais la mise en scène des cérémonies des JO de Paris 2024 est évidemment le plus grand défi que Thomas Jolly ait eu à relever. Notamment le spectacle d’ouverture particulièrement innovant, organisé pour la première fois hors d’un stade olympique, avec la Seine, les monuments, les ponts de Paris comme décor. La force de Thomas Jolly ? « Ce garçon est doté d’une intelligence, d’un talent et d’une sensibilité rares. Il a surtout cette capacité de ne rien lâcher et de s’adapter à toutes les contraintes sans jamais perdre de vue le sens de la narration qu’il propose, ni rogner sur ses ambitions artistiques », insiste Thierry Reboul. Les spectateurs garderont longtemps en tête les images de ce cheval mécanique lancé au galop sur la Seine, de la Conciergerie enflammée, de la complicité entre la garde républicaine et la chanteuse Aya Nakamura ou encore de l’envol de la vasque olympique scintillant dans le ciel. Tout simplement magique.Emmanuel Macron, l’impliquéSon histoire avec les Jeux commence au bord du lac Léman. Ce 10 juillet 2017, Emmanuel Macron est à Lausanne pour défendre la candidature de Paris aux JO 2024. Il n’est encore qu’un jeune président, la capitale française subit alors la concurrence de Los Angeles. Elle devient officiellement ville hôte quelques mois plus tard. Débutent alors sept ans de préparation sous le haut patronage du chef de l’Etat, jamais loin de l’événement. L’homme n’est pas du genre à déléguer, à commencer sur le sujet de la sécurité. Au programme : deux réunions par mois à l’Elysée avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, entre autres.Emmanuel Macron met sa patte dans les Jeux. Y compris sur un plan sportif, lorsqu’il demande aux athlètes d’obtenir davantage de médailles qu’à Tokyo, en 2021. Le président conçoit l’événement comme un moment de concorde politique. Son organisation transpartisane – la ville de Paris est à gauche, l’Ile-de-France à droite – doit illustrer le dépassement des clivages cher au président. Ces Jeux, il les surveille jusqu’au bout. Jusqu’à, comme l’a révélé L’Express, soumettre la chanteuse Aya Nakamura à un interrogatoire le 19 février en vue de la cérémonie d’ouverture. Mais voilà, c’est déjà fini. « En 15 jours se jouent sept ans de travail. C’est assez vertigineux, note-t-on à l’Elysée. Ces Jeux montrent la pertinence sut le temps long de ses choix. C’est une métaphore de ce que l’on peut espérer être son décennat. » Derrière le sport, la politique n’est jamais loin.Gérald Darmanin, le vigilantCombien de ministres de l’Intérieur ont pu dire qu’ils ont fait les JO d’été ? Trois : Pierre Waldeck-Rousseau en 1900 – mais il cumule la fonction avec celle de président du conseil, c’est-à-dire Premier ministre -, Camille Chautemps, alors en poste depuis un mois, en 1924, et Gérald Darmanin. A la différence de ses prestigieux prédécesseurs de la troisième République, le député de Tourcoing a supervisé lui-même tous les préparatifs de l’évènement pendant quatre ans. Avec succès, même si, en matière de sécurité, tout peut basculer en un instant, – les Jeux paralympiques auront lieu du 26 juillet au 11 août.Le ministre a su répondre à la demande compliquée d’Emmanuel Macron : assurer la sécurité de la compétition tout en maintenant un haut niveau d’audace dans l’organisation. De ce point de vue, la cérémonie d’ouverture sur la Seine, le 26 juillet, est une grande victoire, alors que pendant plusieurs mois, de hauts responsables, à commencer par Didier Lallement, préfet de police de 2019 à 2022, n’ont cessé de lui répéter qu’une telle initiative ne pouvait relever que de la « folie ». La présence policière dans Paris – à un niveau inédit depuis la Seconde guerre mondiale – a découragé toute action violente, pour laisser placer à l’expression artistique des équipes de Thomas Jolly. Seule concession aux « sécuritaires », l’idée d’une grande marée populaire circulant librement sur les quais a été rapidement abandonnée pour lui préférer un système d’accréditation sur invitation. Sans le moindre encombre, au final.Quant à la délinquance dans la petite couronne parisienne, elle est en nette baisse, semble-t-il, par rapport à l’été 2023 selon de premiers chiffres de la préfecture de police. Le seul couac notable, finalement, résidera dans ces sabotages coordonnés du 26 juillet, ayant paralysé le réseau SNCF pendant 48 heures. Hyper-déplaisant pour les usagers, évidemment, mais s’en rappellera-t-on dans cinq ou dix ans ? Probablement pas.Anne Hidalgo, la convertieLes belles histoires débutent parfois à contre-cœur. Celle-ci a commencé un soir de novembre d’il y a dix ans, en prime-time sur TF1. François Hollande se déclare favorable à la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques de 2024. Mais voilà tout le problème : Anne Hidalgo préférait organiser l’exposition universelle de 2025. « Et cette nouvelle, elle l’a apprise comme tout le monde, en direct à la télé », se remémore un socialiste. A l’Hôtel de Ville, il faut le dire, les échecs successifs de Londres et de Rio de Janeiro ont laissé quelques traces : une nouvelle défaite serait mortelle en vue des prochaines municipales. Réfrénons les ardeurs d’un président en quête de popularité ! Mais ces JO… réfléchissons-y, tout de même. « Il lui a fallu un an pour s’imposer comme une alliée de premier plan, relate un proche. À Rio en 2016, elle est restée deux semaines, a fait le tour des délégations pour convaincre de la pertinence de sa candidature. »Anne Hidalgo a finalement embrassé la cause avec la foi des convertis. Non sans remous, parfois, avec certains de ses interlocuteurs. La cérémonie d’ouverture sur la Seine pourrait présenter certains risques et Emmanuel Macron planche sur un plan B ? « Je travaille sur un plan A, je ne connais que le plan A », rétorque l’édile. On doute des capacités des triathlètes à concourir dans le fleuve ? Anne Hidalgo, elle, n’a jamais eu de doutes, confie-t-elle après l’épreuve. Et promet même une Seine baignable d’ici à 2025. Ces JO 2024 sont « à l’image de sa vision de la capitale », défendent ses proches. Deux semaines sont passées depuis le début des Jeux, et l’édile toise désormais ces anciens prophètes de malheur de tous poils. Un succès populaire, une tribune planétaire. Une prouesse organisationnelle, en bonne intelligence avec ses partenaires, qui, à l’instar du ministre de l’Interieur et du Préfet de Police de Paris, ont salué son travail. De quoi vous donner quelques idées pour 2026, Madame la maire ?Valérie Pécresse, la facilitatrice2015. La présentation officielle de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 n’aura précédé que d’une poignée de mois l’élection à la présidence du conseil régional d’Ile-de-France de Valérie Pécresse, reconduite à ce poste en 2021. « Dès son arrivée, elle s’est investie pour préparer et porter le dossier jour, soir et week-end », se souvient un collaborateur. D’autant que sa fonction se double de la présidence d’Ile-de-France Mobilités, l’établissement public chargé de la gestion des transports franciliens. Or les transports se sont révélés une carte maîtresse pour l’équipe « Paris 2024 ». « Le fait que les Jeux aient été imaginés dans la ville, avec des sites accessibles à 100 % en transports en commun, a été un facteur déterminant en notre faveur », confie un proche de Valérie Pécresse.A mesure que l’échéance des JO approchait, le rythme des réunions s’est intensifié. Mais pas question de rester dans sa tour d’ivoire de Saint-Ouen, où siège la Région. Orly, Roissy, Gare du Nord, Stade de France… La présidente s’est déplacée sur le terrain à maintes reprises pour s’assurer que la signalétique était lisible, l’information des voyageurs claire, la gestion des flux optimisée et la billettique opérationnelle, afin de réduire au maximum les files d’attente aux guichets. Valérie Pécresse est allée jusqu’à participer à la distribution de briquettes d’eau dans les couloirs du métro le 29 juillet, journée de forte chaleur. « Elle avait à cœur que la Région joue un rôle de facilitateur », soutient son collaborateur, qui estime que Paris 2024 a de ce point de vue « mis la barre très haut pour les futures villes organisatrices ».Deuxième financeur de l’événement planétaire derrière l’Etat français, « la région Ile-de-France est la grande gagnante des JO, et l’héritage pour ses habitants sera réel », affirmait Valérie Pécresse à L’Express avant le début des festivités. Il aura fallu en passer par quelques polémiques, bien sûr. Le ticket à 4 euros n’a pas manqué de faire grincer. Les échanges avec Anne Hidalgo ont parfois été musclés, après des sorties pas très fair-play de la maire de Paris. « Nous avons tenu un discours de vérité, en chiffrant les investissements de la Région à 250 millions d’euros et autant à la charge des visiteurs, ce qui nécessitait une tarification spéciale pendant les JO, fait-on valoir en interne. Nous avons été critiqués de toutes parts, mais le projet était bien construit, et financé, il n’y a pas eu dérapage ».Amélie Oudéa-Castéra, la résilienteSa présence n’avait rien d’une évidence. Ses déboires au ministère de l’Education ont failli lui coûter son poste de ministre des Sports et des Jeux olympiques en début d’année. La dissolution de l’Assemblée nationale aurait pu la balayer. C’est pourtant auréolée d’un titre de ministre démissionnaire qu’Amélie Oudéa-Castéra a représenté le gouvernement pendant deux semaines d’épreuves. L’aboutissement d’un long parcours d’obstacles.Reconnue pour sa maîtrise des dossiers, la haute fonctionnaire a dû se frotter aux animaux politiques franciliens pendant deux ans. A commencer par la maire de Paris Anne Hidalgo, avec laquelle les relations furent compliquées. « Elle est crispée, elle pense que j’ai pris un peu trop de place, sans doute… Avec elle, c’est le contraire d’un truc fluide », confiait en janvier celle qui se considère comme « la n° 10 » de l’équipe dirigeante des Jeux olympiques. Parfois moquée pour son sens relatif de la communication, AOC est parvenue à « délivrer », comme on dit en novlangue macroniste. Une miraculée ? Elle confesse plutôt un « sentiment de résilience » après les « épreuves » de l’hiver. « Je suis fière d’avoir contribué à ce résultat », glisse-t-elle. Sera-t-elle en première ligne pour les Jeux paralympiques, prévus du 28 août au 8 septembre ? Seul Emmanuel Macron, maître des horloges, le sait.Claude Onesta, le performeurC’est monsieur « médailles ». A l’agence nationale du sport, Claude Onesta, double médaillé d’or olympique comme entraîneur des handballeurs français, occupe la fonction de manager de la haute performance depuis 2017. Afin de faire gagner les athlètes français, l’ancien sélectionneur a pris plusieurs décisions radicales. D’abord, assurer un revenu de 40 000 euros brut par an à tous les médaillables. Ensuite, faire appel, à des entraîneurs étrangers dans certaines disciplines clés, en natation ou en tir à l’arc. Enfin, ne pas prioriser certains sports comme avaient pu le faire les Britanniques en 2012, avec par exemple une razzia mémorable en cyclisme sur piste.Onesta peut revendiquer des intuitions payantes, avec vingt fédérations médaillées, un total colossal, quand on mesure que l’Australie ou le Japon en ont seulement onze, la Grande-Bretagne, seize. Avec 64 médailles dont 16 en or, la France bat surtout ses deux records. L’objectif de terminer dans le top 5 des nations est lui aussi rempli in extremis (cinquième place), et les Bleus terminent les JO à deux médailles d’or de la troisième place. Soit rien. De très bon augure pour la suite.A y regarder dans le détail, il existe cela dit une véritable marge de progression concernant le taux de médailles d’or : à Londres, les Britanniques en avaient réunies 29 ! Certaines disciplines, comme l’athlétisme, mais aussi l’aviron ou le cyclisme sur piste, autrefois pourvoyeuses de médailles, restent sinistrées. Et plusieurs succès, comme celui de Léon Marchand, parti s’entraîner aux Etats-Unis, doivent finalement peu aux structures françaises.Jean Castex, le transporteurBras de chemise, gilet violet et main géante en mousse (la tenue des volontaires), Jean Castex a fait… du Jean Castex et le buzz sur les réseaux sociaux en participant début août à l’orientation des voyageurs dans les couloirs du métro. Pour l’ancien Premier ministre, c’est une façon de montrer que l’ensemble de la RATP qu’il préside désormais se trouve sur le pont. Souvent annoncée comme un maillon faible des JO, la régie autonome a répondu présent. « On a transporté tous les spectateurs dans les temps et en anticipant les flux », se réjouit Jimmy Brun, son porte-parole. Symbole de cette réussite, la ligne 14 étendue (de l’aéroport d’Orly au sud à Saint-Denis Pleyel) a fonctionné comme un coucou (800 000 voyageurs par jour) permettant de délester la vétuste ligne 13, notamment en direction du Stade de France. Sur cette dernière fut d’ailleurs enregistré, le 27 juillet, le seul incident notable de ces JO avec un arrêt d’une heure trente, lié à une personne sur les voies.Pour en arriver là, la RATP a mis les bouchées doubles, renforçant certaines lignes comme la 9 qui dessert Roland Garros, le Parc des Princes, le Trocadéro et le Champ-de-Mars en doublant le nombre de trains par rapport à l’été 2023 (50 conducteurs de plus). « En amont, on a fait beaucoup d‘efforts en multipliant les révisions préventives sur les plus vieilles rames et en augmentant le personnel d’astreinte dans les centres de dépannage », ajoute Jimmy Brun. A coups de primes et de recrutements, ce sont près de 30 000 agents qui ont été mobilisés pour les Jeux. Sans oublier les intérimaires, les volontaires et les saisonniers (payés par la Région). Résultat, les 20 % de voyageurs supplémentaires par rapport à l’été 2023 ont été absorbés sans problème et dans de meilleures conditions. « Nous sommes au rendez-vous » assurait Castex le 4 août. Maintenant qu’elle a montré qu’elle pouvait fonctionner de façon optimale, et si la RATP restait au « rendez-vous » en septembre, pour la rentrée des Parisiens ?Nicolas Ferrand, le bâtisseurLe 1er mars 2024, Valérie Pécresse réunit 250 managers de la région Ile de France au Vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines. Après plusieurs années de travaux d’investissements en mode « course contre la montre », l’heure est à la mobilisation générale pour la réussite des JO. Invité de marque : Nicolas Ferrand, l’homme des chantiers des JO. Celui qui, la veille, a rendu les clés du Village des athlètes flambant neuf à Tony Estanguet. Un ingénieur bâtisseur, au tempérament bien trempé, et surtout, un vrai passionné : ce jour de mars, cet X Ponts, passé par le MIT à Boston, repéré en 2017 par Jean Castex, qui était à l’époque délégué interministériel aux Jeux olympiques, occupe la scène du Vélodrome avec une telle fougue qu’il manque de tomber derrière l’estrade en voulant montrer les différents équipements à l’écran. Qu’importe, son discours finit de convertir les responsables de la région en ambassadeurs des JO.Cinq mois plus tard, alors que les JO s’achèvent dans la liesse, Nicolas Ferrand n’a pas perdu une miette de cette parenthèse enchantée grâce un emploi du temps quotidien divisé en trois parties. Le matin, chez lui, ou dans les bureaux de la Solideo, l’établissement public chargé de la livraison des ouvrages olympiques qu’il dirige depuis 2017. Puis en début d’après-midi, une tournée des sites olympiques, ceux-là mêmes qu’il a bâtis. Et le soir, il était le long des stades ou sur les bords des piscines, avec sa tenue orange de secouriste. Nicolas Ferrand n’en revient toujours pas. Bien sur des prouesses de son équipe : livrer à l’heure et en respectant les budgets les équipements requis, en faisant travailler pendant sept ans pas une trentaine de maîtres d’œuvre, les plus grands leaders de la construction française mais aussi des artisans, des fournisseurs de matériaux, soit au total plus de 30 000 personnes. Mais aussi de l’incroyable ferveur suscitée par les Jeux, depuis la cérémonie d’ouverture. Il n’oubliera pas ce vendredi 2 août, quand il est revenu visiter le village olympique. « J’ai vu un quartier baignant sous le soleil, entièrement utilisé par les athlètes, dans une atmosphère de calme et de sérénité, et dégageant une incroyable énergie », sourit, ému, le quinquagénaire. La même émotion qu’il a ressentie, en assistant sur le bord de la piscine de la Défense à l’incroyable remontée de Léon Marchand lors de son 200 mètres papillon, avec l’or au bout de la ligne.Depuis ce jour d’octobre 2017 où Nicolas Ferrand a emménagé dans une sous-pente de l’Hôtel Matignon, sans ordinateur et pendant deux mois sans salaire, jusqu’à la livraison des 70 ouvrages neufs ou rénovés, Nicolas Ferrand a mené une course de fond, remportée haut la main. Les délais tenus ? « On craignait qu’en cas de retard, les coûts explosent. On a donc établi un calendrier extrêmement rigoureux, en anticipant au maximum les éventuels délais ou modifications de programmes ». Alors que les JO viennent de s’achever, le travail de la Solideo n’est pas terminé : après les Paralympiques, il sera temps de passer à la phase « héritage », en organisant au changement de fonction des sites. Une transformation pensée dès le départ. Ainsi, raconte Nicolas Ferrand, les premiers habitants du village olympique arriveront à l’été 2025, et ceux du village des médias dès la fin 2024. Quant au centre olympique aquatique, reconnaissable par sa belle structure en bois en face du Stade de France, il sera transformé en piscine publique l’an prochain. La vie après les Jeux va bientôt pouvoir commencer. Celle de Nicolas Ferrand aussi. Pour l’heure, il boucle la rédaction d’un cahier des recettes de ces chantiers qui ont coûté près de 4 milliards euros (dont 1,7 d’argent public). Le rapport, destiné à être mis en ligne, doit recenser toutes les innovations réalisées – technologiques, sociales, méthodologiques. « On ne prétend pas être allé au bout, on a aussi un regard critique sur les choses qui n’ont pas fonctionné mais nous avons ouvert un certain nombre de portes qui serviront à d’autres ». Parmi les petites déceptions, l’ingénieur Ferrand se souvient de ce pont en béton imprimé 3D, dont les prototypes n’ont pas donné satisfaction… Mais sur le fond, il conserve surtout une immense fierté des réalisations physiques pour ces JO et bien sûr du collectif constitué depuis l’automne 2017. A la mi-septembre, Nicolas Ferrand rejoindra le comité exécutif d’Orano, un acteur clef du nucléaire, pour piloter des chantiers encore plus vastes que ceux des anneaux olympiques et « stratégiques pour le pays ». Avec un cahier des charges précis : tenir les coûts et les délais. Du jamais vu dans le domaine du nucléaire. « Je suis enthousiaste, et j’ai le trac », confie l’homme des Jeux de Paris.

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Author : Bruno Cot, Amandine Hirou, Paul Chaulet, Eric Chol, Etienne Girard, Mattias Corrasco, Muriel Breiman

Publish date : 2024-08-11 18:00:00

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L’Express

Guerre en Ukraine : l’incursion militaire de Kiev vise à « déstabiliser » la Russie

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C’est une grande première. Samedi soir, après l’offensive surprise par les forces ukrainiennes dans l’oblast de Koursk, en Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu son intention de « déplacer la guerre » sur le territoire de Vladimir Poutine. « Aujourd’hui, à plusieurs reprises, le commandant Syrsky (chef des forces armées, NDLR) a fait des rapports sur le front, nos actions et sur le déplacement de la guerre sur le territoire de l’agresseur », a-t-il déclaré lors de son allocution quotidienne.De son côté, la Russie a été contrainte d’évacuer 76 000 personnes en lieux sûrs. Face à cette « tentative sans précédent de déstabiliser la situation », les autorités russes ont annoncé dans la nuit de vendredi à samedi la mise en place du « régime d’opération antiterroriste » dans les régions de Koursk, de Belgorod et de Briansk, toutes limitrophes de l’Ukraine.Les infos à retenir⇒ L’incursion ukrainienne cherche à « étirer » les forces russes⇒ La Russie instaure un régime « antiterroriste » pour repousser l’incursion ukrainienne⇒ Deux morts à la suite d’une attaque aérienne sur KievL’armée russe dit stopper des avancées en profondeur des forces ukrainiennesL’armée russe a reconnu ce dimanche que des troupes ukrainiennes s’étaient enfoncées en profondeur dans la région de Koursk, en assurant avoir stoppé leurs avancées près de plusieurs localités situées à une trentaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.Dans un communiqué, elle a affirmé avoir empêché « des tentatives de percées » de « groupes mobiles de blindés » ennemis près des localités de Tolpino, de Jouravli et d’Obchtchi Kolodez, situées à environ 30 kilomètres à vol d’oiseau de l’Ukraine. Selon cette source, ces avancées ont été arrêtées, lors des dernières 24H, par des frappes aériennes, de drones et d’artillerie et l’envoi de réserves du groupement « Nord », déployé dans la région ukrainienne de Kharkiv.L’incursion ukrainienne vise à « étirer » les forces russes et « déstabiliser la situation en Russie »Des « milliers » de soldats ukrainiens participent à l’incursion dans la région russe de Koursk qui vise à « étirer » les forces du Kremlin et à « déstabiliser la situation en Russie », a déclaré samedi soir à l’AFP un haut responsable ukrainien dans le secteur de la sécurité. »Nous sommes à l’offensive. L’objectif est d’étirer les positions de l’ennemi, de lui infliger des pertes maximums, de déstabiliser la situation en Russie – car ils sont incapables de protéger leurs propres frontières – et de déplacer la guerre sur le territoire russe », a-t-il précisé, avant d’ajouter que l’opération a « remonté le moral » des soldats ukrainiens. »Nous sommes en contact avec nos homologues ukrainiens et nous travaillons à mieux comprendre ce qu’ils font, quels sont leurs objectifs, quelle est leur stratégie », a de son côté déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine. Quelques jours plus tôt, Washington disait soutenir les actions de « bon sens » menées par l’Ukraine pour arrêter les attaques des forces russes.La Russie instaure un régime « antiterroriste » pour repousser l’incursion ukrainienneLa Russie a instauré samedi un régime « antiterroriste » dans trois régions frontalières de l’Ukraine, au cinquième jour d’une incursion armée ukrainienne dans celle de Koursk, reconnue par Zelensky samedi soir. Cette mesure implique notamment des « restrictions dans la circulation des véhicules et des piétons dans les rues et sur les routes » et dans l’utilisation des moyens de communication.Du côté de l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom, l’inquiétude est manifeste : cette dernière a averti que « les actions de l’armée ukrainienne » faisaient peser « une menace directe » sur la centrale nucléaire de Koursk. Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, avait déjà appelé vendredi à « une retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire ».Deux morts, dont un enfant, dans une attaque de missile sur Kiev cette nuitUn homme de 35 ans et son fils âgé de 4 ans ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche par une chute de débris de missile lors d’une attaque russe sur Kiev, ont annoncé les services de secours ukrainiens. Trois personnes ont également été grièvement blessées après que ces débris se sont écrasés sur un immeuble d’habitation dans le district de Brovary, dans la banlieue est de la capitale ukrainienne, selon cette source.Une large partie du pays a été sous alerte aérienne durant la nuit, notamment Kiev, où de premières explosions avaient été entendues tard samedi. Sur la messagerie Telegram, l’administration militaire de Kiev avait indiqué que la défense antiaérienne avait été activée, par peur de représailles russes comme riposte à l’incursion, toujours en cours, dans la région russe de Koursk.Attaques de drones et missiles ukrainiens sur plusieurs régions russesAlexander Goussev, gouverneur de l’oblast de Voronej, Alexeï Smirnov, gouverneur par intérim de l’oblast de Koursk, et Viatcheslav Gladkov, gouverneur de l’oblast de Belgorod annoncent que leurs régions ont été la cible d’une attaque de drones et de missiles dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 août. Un des missiles abattus s’est écrasé sur un immeuble d’habitation de l’oblast de Koursk, faisant 13 blessés, selon l’agence TASS.La Russie a promis dimanche des représailles. « Les commanditaires et les auteurs de ces crimes, y compris leurs superviseurs à l’étranger, devront en répondre. Une réponse sévère des forces armées russes ne se fera pas attendre », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Telegram.

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Publish date : 2024-08-11 13:10:16

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L’Express

Les JO 2024 salués par la presse étrangère : « Les scénarios apocalyptiques ne se sont pas produits »

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Nous voilà à quelques heures de la cérémonie de clôture des Jeux de la trente-troisième olympiade de l’ère moderne, et jusqu’ici tout va bien. Le réseau de transports francilien n’a pas été saturé, les touristes ont afflué en masse et, bien que les services de Beauvau restent vigilants jusqu’à la dernière seconde, aucune attaque terroriste n’est à déplorer. Force est donc de constater que « les scénarios apocalyptiques prédits par beaucoup avant les Jeux ne se sont pas produits », admet le quotidien économique Financial Times.Le même qui salue la décision d’avoir organisé « la plupart des événements dans les monuments historiques », alors même que cette idée était « considérée comme un pari risqué il y a quelques semaines seulement ». Preuve, selon nos confrères américains, du « panache » et de « la créativité » française. De concert avec la Tribune de Genève, émerveillée de voir Paris s’être « parée de ses plus beaux atours pour séduire les grincheux ».Outre-Manche, le Guardian loue des JO qui « ont été un merveilleux spectacle, intelligemment organisé et magnifiquement mis en scène ». Tandis que leurs confrères du New York Times s’enthousiasment, voyant les rues de « la Ville Lumière » colorées de maillots de football et de drapeaux de toutes nationalités, et animées par les « fan zones ». A l’instar de celle de la Villette, qui « fait vibrer toutes les nuits un public de jeunes célébrant les médaillés français », résume encore le Financial Times.Une atmosphère « bon enfant »Braquées sur Paris, les caméras du monde entier ne manquent pas une miette de l’esprit d’allégresse et de légèreté qui semble flotter depuis le 26 juillet dernier et la fulgurante cérémonie d’ouverture des Jeux. Ainsi, le Corriere della Sera constate « l’enthousiasme, le plaisir, l’étonnement des Parisiens, des Français et des millions de touristes qui se réjouissent ensemble de ces Jeux ». Ce, aussi bien dans les stades que dans les rames du métro parisien, et même dans « les files d’attente sur le trottoir ».Et le quotidien transalpin de reprendre une expression bien française, celle de l’atmosphère « bon enfant » qui règne dans la capitale. Il faut dire que les images des deux prêtres jouant au volley avec des passants, ou encore des policiers recevant des leçons de skateboard ou se dandinant sur leur moto en escortant le bus des athlètes ont de quoi amuser. L’occasion, pour nos confrères suisses du Temps, de constater que « la police française peut être sympa ». Et peut profiter avec locaux et visiteurs du « rituel quotidien de l’allumage de la flamme olympique et de l’envolée de la montgolfière » qui flotte au-dessus du jardin des Tuileries, ajoute le quotidien espagnol El Mundo.En somme, ces Jeux olympiques ont fait de Paris une véritable fête à ciel ouvert. La formule, née et popularisée sous la plume de l’écrivain américain Ernest Hemingway, est d’ailleurs reprise par bon nombre de nos confrères à l’étranger. « Paris est redevenue une fête », se réjouit par exemple le Corriere della Sera. Plus encore, une « fête » que « rien ne semble pouvoir gâcher », ajoute la Tribune de Genève. A tel point qu’il est difficile de croire, comme le relève le Financial Times, « qu’il y a un mois à peine, le pays était au bord d’une élection éclair et conflictuelle déclenchée par Macron ».Une parenthèse enchantée qui s’apprête à se refermerPreuve que la trêve olympique appelée de ses vœux par le président de la République « s’impose de facto », concède le quotidien belge Le Soir. Et la France a beau être « coincée entre deux premiers ministres », note le Guardian, rien n’y fait : la politique nationale semble comme figée au lendemain du second tour des élections législatives, reléguée au bas de l’échelle des préoccupations des Français. Le Financial Times cite même le sondeur hexagonal Frédéric Dabi, qui a constaté que le mot « fierté » s’était imposé parmi les Français depuis le début des JO, alors qu’en juillet, « inquiétude » et « indifférence » ressortaient chez près des deux tiers des interrogés.Pour nos confrères britanniques, rien de surprenant, toutefois : « Les Jeux olympiques sont conçus pour créer de l’émotion. […] D’énormes sommes d’argent ont été dépensées pour engendrer ce sentiment spontané de bien-être ». Mais le Financial Times prévient : « L’idylle ne durera probablement pas, tout comme l’effet de halo qui a fait croître la popularité du président Jacques Chirac après que la France eut remporté la Coupe du monde en 1998. » L’analogie entre Emmanuel Macron et le dernier de ses prédécesseurs à avoir dissous l’Assemblée nationale revient notamment régulièrement dans la presse étrangère.Ainsi, « Profitons ! Profitons ! », enjoignait Le Soir à l’issue de la première semaine des Jeux olympiques, qui, comme d’autres, assimile l’événement à une « parenthèse dorée ». Sorte de moment suspendu, qui ferait presque oublier que le Moyen-Orient s’embrase et qu’une guerre court toujours aux portes du Vieux continent. Ou encore que certains à Paris ne sont pas dans la situation matérielle de profiter de cette « belle et chic » fête, selon la formule employée par le Guardian.Entre polémiques et controverses, la main du KremlinNos confrères d’El País rappellent en effet que tout le monde, à Paris, « ne célèbre pas les Jeux olympiques » : « Il y a des endroits, comme un camp de migrants à la Bastille, où personne ne se soucie trop des victoires de Léon Marchand, du record de Mondo Duplantis ou encore de savoir si la Seine est suffisamment propre pour s’y baigner ». Une référence directe aux réticences de plusieurs athlètes à l’idée de nager dans la Seine. Le 8 août dernier, l’ONG Surfrider Foundation a notamment réclamé davantage de transparence sur les données de la qualité de l’eau.De quoi nourrir les controverses autour de la baignabilité du fleuve, dont les plus farouches détracteurs des Jeux n’ont pas manqué de se saisir. « Les organisateurs n’ont pas hésité à mettre en danger la santé des athlètes pour appliquer strictement leur propre protocole ! », fulmine ainsi Ethnos, un média grec détenu par Ivan Savvidis, qui n’est autre qu’un oligarque russe, ancien député de la Douma et proche du Vladimir Poutine.Or, nul n’est sans savoir que lorsqu’il s’agit de décrédibiliser l’Occident, le Kremlin fait feu de tout bois. Quoi de mieux dès lors qu’une controverse sur la notion de genre ? Ainsi, La Repubblica titre : « Derrière le battage social sur l’affaire de la boxeuse italienne, il y a la guerre hybride de Moscou. » Une citation extraite d’un entretien avec la directrice de la rédaction de l’hebdomadaire français Franc-Tireur, qui décrypte pour nos confrères italiens les nombreuses incursions russes dans les Jeux.Lits inconfortables, absence de clim… Ces couacs qui font tacheLes critiques n’émanent évidemment pas uniquement du pays des tsars. En Angleterre, The Spectator égraine par exemple plusieurs hic dans les conditions d’accueil des athlètes. L’absence d’air conditionné, ou encore le manque de protéines animales dans les aliments proposés aux sportifs. « Certaines équipes, dont celle de la Grande-Bretagne, ont dû faire appel à leurs propres fournisseurs de nourriture et à leurs propres chefs », fait notamment valoir The Spectator, qui déplore que les organisateurs aient « suivi un agenda imposé par les activistes du monde riche ».Moins abrasif, El Mundo nuance les carences logistiques, saluant notamment les efforts réalisés au cours des Jeux par l’organisation pour remédier aux dysfonctionnements. Après les retours de plusieurs délégations « les quantités de viande et d’œufs ont été augmentées », insiste le journal espagnol, qui se délecte par ailleurs des détails donnés par les sportifs sur leur quotidien à l’intérieur du village olympique : ateliers peinture, espaces bien-être avec possibilité de faire du yoga, ou encore salon de coiffure… De quoi contrebalancer peut-être avec les matelas jugés par d’aucuns « inconfortables », ou encore les longues files d’attente à l’heure du déjeuner…

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Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-08-11 12:00:00

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L’Express

Le salon vert de l’Elysée : plongée dans la cour du roi Macron

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Comment, tout un livre sur une pièce à vivre ? Oui, mais quelle pièce ! Marie-Béatrice Baudet, grand reporter au Monde, et l’historien David Gaillardon ont enquêté sur le salon vert de l’Elysée, nommé ainsi en raison de la couleur dominante de ses murs, une initiative d’Eugénie, l’épouse de Napoléon III, à rebours du jaune choisi dans les autres salles. Le lieu de toutes les intrigues, « de tous les complots », dixit Arnaud Montebourg, qui y mena une bataille désespérée contre la vente d’Alstom. Une pièce charnière, attenante au bureau du président de la République, pièce incertaine, dont chaque chef de l’Etat modifie l’usage à sa guise.Sous la IVe République, le salon servait de logement aux collaborateurs des gouvernants étrangers en visite officielle en France. De Gaulle, qui n’aimait pas l’Elysée, récupère l’endroit pour ses propres aides de camp. Giscard d’Estaing délaisse la zone pour lui préférer « l’aile Est » du palais. Le lieu retrouve son lustre sous François Mitterrand, quand Jacques Attali en fait son bureau et le salon de tous les bavardages, comme à la cour du roi. Chirac transforme le salon vert en salle de réunion, Sarkozy s’y marie avec Carla Bruni, comme Gaston Doumergue soixante-treize ans avant lui, Hollande y tient ses conseils de défense, après que chaque participant s’est délesté de son téléphone portable. La pièce est régulièrement inspectée pour vérifier que des micros ne s’y sont pas nichés, apprend-on d’Alain Juillet, l’ancien directeur du renseignement de la DGSE.Décorum monarchiqueSous Emmanuel Macron, le salon vert n’accueille plus les réunions classifiées, déplacées au PC Jupiter, au sous-sol de l’Elysée, mais il demeure cette pièce d’influence où les entrevues importantes se tiennent et où les arbitrages décisifs sont rendus. Le 28 août 2018, Nicolas Hulot démissionne de son poste de ministre de la Transition écologique au lendemain d’une réunion sur la chasse au salon vert. Il a eu la surprise d’y croiser le lobbyiste Thierry Coste, plus plastronneur que jamais, donnant l’impression d’avoir tout ficelé en son absence.Le 11 janvier 2024, le président y reçoit encore ses 14 ministres serrés en rang d’oignon autour d’une table minuscule devant les caméras, pour une mise en scène du nouveau gouvernement façon mêlée de rugby. Avec son histoire et son décorum, le salon vert vient rappeler que la Ve République s’accommode particulièrement des symboles monarchiques, de l’esprit de cour aussi. Au risque que le chef de l’Etat, lui-même, s’y méprenne parfois.Le Salon vert, par Marie-Béatrice Baudet et David Gaillardon. Grasset, 144 p., 16 €.

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Author : Etienne Girard

Publish date : 2024-08-11 09:51:10

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L’Express

Paris 2024 : doublé historique pour les Bleus, la France s’enflamme pour son équipe de volley

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C’est une médaille historique de plus pour les Bleus. Ce samedi 10 août, les volleyeurs Français sont devenus champions olympiques pour la deuxième fois consécutive, après avoir triomphé face aux Russes sous bannière neutre à Tokyo, en 2021. Dans l’ambiance surchauffée de l’Arena Paris Sud, l’équipe de France s’est imposée 3 sets à 0 (25-19, 25-20, 25-23) face à la Pologne, pourtant championne du monde en 2014 et 2018. Cette victoire, éclatante, permet une nouvelle fois à l’équipe du capitaine Benjamin Toniutti de bâtir sa légende : les Français deviennent la troisième nation à réaliser un tel doublé, après l’URSS en 1964 et 1968 et les Etats-Unis, en 1984 et 1988. « Ils ont réussi leur percée en rendant le volleyball français encore plus populaire, c’est génial de voir à quel point la France entière était derrière eux », se réjouit Gabrielle-Marie, passionnée de volley venue assister à la compétition. Alors que la discipline n’est que peu médiatisée en dehors des Jeux olympiques, la jeune femme est impressionnée par l’engouement des spectateurs pour les joueurs de l’équipe de France, accueillis comme des rois dans le stade éphémère de la porte de Versailles. « C’est incroyable de voir comme ce sport se démocratise, l’ambiance est dingue ! », s’exclame-t-elle, élevant la voix pour couvrir une Marseillaise.Dès midi, des centaines de supporters, majoritairement français, se pressent déjà autour de la structure, arborant drapeaux bleu-blanc-rouge, costumes de coq ou chapeaux à l’effigie de la mascotte Phryge. Au son lancinant des « Allez les Bleus », le public se met déjà dans l’ambiance. Certains, comme Pierre, n’ont jamais assisté à un match de volley avant les Jeux olympiques, et auraient été bien incapables de citer le nom d’un seul joueur de l’équipe de France il y a quelques jours. « Mais leurs performances en demi-finale ont été tellement incroyables, on est obligés de s’enflammer pour ce sport ! Là, on est à fond, on est derrière eux ! », commente ce Parisien, fardé des couleurs du drapeau français.Il faut dire que les Bleus ont su séduire les supporters depuis le début de la compétition : après des débuts en dents de scie, notamment marqués par une défaite face à la Slovénie, ils ont su remobiliser leurs forces face à l’Allemagne en quart de finale, le 5 août. Face à l’Italie, deux jours plus tard, c’est le déclic : les Français gagnent 3 sets à 0 face aux champions du monde en titre, et emportent avec eux toute une nation. « Tout le monde découvre que le volley est passionnant, que c’est une compétition très serrée, spectaculaire, avec des sauts très hauts, des services à parfois plus de 100 km/h et des smashes extrêmement rapides. Une fois qu’ils ont goûté à ce spectacle, les spectateurs auront envie de revenir voir des compétitions, ou même de pratiquer ! », commente Colletty, jeune joueuse de volley qui aborde fièrement le maillot de l’équipe de France. »Allez les Bleus, les supporters sont là »Le spectacle, en effet, était au rendez-vous ce samedi. Acclamés par une foule en délire, chauffée à blanc par les premières notes d’I will survive de Gloria Gaynor, du Seven nation army des Whites Stripes ou même du French Cancan, les joueurs Antoine Brizard, Barthélémy Chinenyeze, Trévor Clévenot, Nicolas Le Goff, Earvin Ngapeth et Jean Patry s’élancent sur le terrain, concentrés. La légende du volleyball français Earvin Ngapeth, membre de l’équipe de France depuis 2010, inaugure le match par un service énergique, sous les applaudissements de la foule. Le public fait trembler les gradins à chaque touche, entonne des Marseillaise et multiplie les clappings, comme contaminée par l’énergie impressionnante des joueurs sur le terrain. Le premier set est gagné par les Bleus 25-19, et les Français brandissent leurs drapeaux en hurlant, en guise d’encouragements.Après un karaoké géant au son du Que je t’aime de Johnny Hallyday, le deuxième set peut commencer. Bien plus serrée, cette deuxième partie de match fait retenir son souffle au public de l’Arena Paris Sud. Alors que les Bleus sont menés au début du set par la Pologne, le public exulte lorsque les Français reprennent la main en quelques minutes, notamment via l’ace de Quentin Jouffroy, qui vient d’entrer sur le terrain, puis par le smash de Jean Patry. « Allez les Bleus, les supporters sont là », hurle le public. Le stade, plein à craquer, est en ébullition lorsque les volleyeurs français remportent finalement ce deuxième set, 25 à 20. « Qui ne saute pas n’est pas Français », scandent les centaines de supporters pour lancer le troisième set.En cette dernière partie de match, la Pologne ne démérite pas, égalise rapidement au milieu du set, à nouveau très serré. À chaque point arraché par les Bleus, le nom du joueur est repris en chœur par les plus de 10 000 spectateurs, en furie lorsque Quentin Jouffroy signe un nouvel ace, aidé par le filet, en fin de set. À 21 points contre 18, la tension dans le stade est à son apogée. Les points s’enchaînent, les Bleus s’envolent. Le speaker enflamme la foule, qui encourage son équipe préférée à l’unisson. Mais le match se resserre en toute dernière partie de set, les Polonais revenant rapidement : quelques minutes avant la fin du match, le score est de 24-23 pour la France, et l’atmosphère du stade est de plus en plus irrespirable. Jusqu’au service du Polonais Leon Venero, qui sort des limites du terrain et offre à la France sa deuxième médaille d’or. Sous les chants et les applaudissements de la foule en délire, les Bleus s’enlacent sous le Freed from Desire de Gala, conscients d’avoir écrit une petite page d’histoire.

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-08-10 15:06:19

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L’Express

Russie : ce que l’on sait de l’avancée ukrainienne, et de la riposte de Moscou

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Les combats continuent de faire rage sur le sol russe, ce samedi 10 août. Cinq jours après le lancement d’une incursion armée ukrainienne dans la région frontalière russe de Koursk, mardi, l’armée russe indique ce samedi 10 août que les affrontements entre ses forces et les troupes ukrainiennes se poursuivaient.Le ministère russe de la Défense précise également avoir recours à l’aviation et à l’artillerie pour frapper les soldats et équipements militaires ukrainiens, alors qu’elle fait face à la plus importante opération armée de l’Ukraine sur son sol depuis le début du conflit. Une incursion d’une envergure sans précédent, mais dont les détails exacts sont encore incertains. On fait le point sur ce que l’on sait pour l’instant.Où en est l’incursion ukrainienne ?C’est à 8 heures, heure de Moscou, que les forces ukrainiennes ont lancé mardi 6 août leur attaque en Russie. L’état-major de l’armée russe a ainsi estimé que plus de mille militaires ukrainiens ont traversé la frontière de la région de Koursk, dans le sud-ouest du pays, appuyés par une dizaine de chars et une vingtaine d’autres blindés. Les détails des combats sont encore flous, mais selon l’analyste militaire Serguiï Zgourets, des photos montrent « la destruction d’équipements russes et ukrainiens, des hélicoptères, le recours à l’aviation, [et] l’utilisation d’artillerie des deux côtés », a-t-il déclaré jeudi à l’AFP. Des signes d’une opération militaire d’ampleur, selon lui.Bien que la progression exacte des troupes ukrainiennes ne soit pas connue, les analystes de l’Institute for the Study of War (ISW) estimaient jeudi qu’elles ont avancé jusqu’à dix kilomètres à l’intérieur du territoire russe. Le ministère de la Défense de Russie a ainsi confirmé vendredi que les soldats de Kiev avaient atteint Soudja, une cité russe de 5 500 habitants à une dizaine de kilomètres de la frontière. Une ville stratégique pour l’Ukraine et la Russie, puisqu’elle accueille un nœud de transit pour le gaz russe vendu en Europe.NEW: Russian sources claimed on August 9 that Ukrainian forces advanced further east in Kursk Oblast but are likely no longer operating as far north or as far west as Russian sources previously claimed on August 8. Tactical Update🧵(1/12)

1/ Geolocated footage published on… pic.twitter.com/htPlsZl5so— Institute for the Study of War (@TheStudyofWar) August 10, 2024Les informations liées aux positions des forces ukrainiennes doivent toutefois être prises avec des pincettes, car elles dépendent quasi exclusivement de sources russes. Ainsi, si l’ISW confirme samedi leur présence à Soudja par « des images géolocalisées publiées le 9 août », elle précise que « les forces ukrainiennes […] n’opéraient probablement plus aussi loin au nord ou à l’ouest que les sources russes l’avaient affirmé le 8 août ».Quel risque pour la centrale nucléaire locale ?L’incursion ukrainienne pourrait toutefois toucher un point sensible : la centrale nucléaire de la région de Koursk. Samedi, l’agence russe du nucléaire Rosatom a estimé que l’opération militaire constituait une « menace directe » pour cette infrastructure énergétique, située à moins de 50 kilomètres des combats.Cet avertissement fait écho à celui de l’Agence internationale de l’énergie atomique. La veille, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait également appelé « à faire preuve d’une retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire susceptible d’avoir de graves conséquences radiologiques », dans un communiqué.Bien que tout « fonctionne normalement » pour l’instant, selon le service de presse de la centrale, cité par l’agence de presse russe Ria Novosti, le site se trouve près de la ville de Kourtchatov, actuellement sans électricité. En cause : une sous-station qui a pris feu à la suite de la chute de fragments de drones ukrainiens, a affirmé le gouverneur régional Alexeï Smirnov.Quel objectif vise l’Ukraine ?Le détail et les objectifs précis de cette incursion ne sont pas encore connus. En effet, les autorités ukrainiennes font preuve d’un silence inhabituel depuis mardi : à Kiev, personne ne reconnaît officiellement l’existence de cette opération, et les hauts responsables se refusent à tout commentaire. Même les Etats-Unis, allié le plus proche de Kiev, ont déclaré qu’ils n’avaient pas été informés des plans en amont.S’il n’a toujours pas mentionné directement cette incursion, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a toutefois semblé vanter les premiers succès de ses troupes, jeudi soir, affirmant que « tout le monde peut constater que l’armée ukrainienne sait surprendre et sait comment obtenir des résultats ».Selon plusieurs experts cités par l’AFP, dont l’analyste militaire Oleksiï Kopytko, l’opération viserait à « réduire la stabilité du groupement russe qui attaque ou rôde autour de Kharkiv », une région ukrainienne où la Russie a lancé une offensive en mai. Pour Serguiï Solodky, haut responsable du groupe de réflexion New Europe Centre à Kiev, cette incursion viserait aussi à « montrer à la société russe ce que cela fait quand votre territoire est occupé ».Quel impact sur les civils ?Là encore, les conséquences précises de cette opération sur la population russe ne sont pas encore connues. Au premier jour de l’attaque, le gouverneur de la région de Koursk avait signalé que cinq civils avaient été tués. Vendredi, c’était au tour du ministère russe de la Santé d’évoquer 55 personnes hospitalisées.Dès mercredi, l’état d’urgence a été instauré dans la région russe de Koursk, et la première réponse de l’Etat russe a été d’évacuer. L’un des premiers trains emmenant vers la capitale russe les habitants de cette région est arrivé vendredi à Moscou, a constaté l’AFP. Plus de 76 000 personnes ont été évacuées vers « des lieux sûrs », a indiqué samedi un responsable cité par des médias russes.Photo diffusée le 9 août 2024 par le gouvernement de la région de Koursk, en Russie, montrant des femmes et des enfants évacués de la ville de RylskDe l’autre côté de la frontière, dans la région ukrainienne de Soumy qui fait face à celle de Koursk, la police a pour sa part appelé à l’évacuation d’environ 20 000 personnes vivant dans 28 localités, en raison de frappes russes.Comment la Russie répond à cette incursion ?La Russie s’est empressée de répondre à cette attaque : « le président russe Vladimir Poutine a convoqué vendredi une réunion de son Conseil de sécurité et ses commandants militaires se sont précipités pour envoyer des renforts », rapportait ainsi le quotidien américain Washington Post. Le ministère russe de la Défense assurait alors que les attaques ukrainiennes étaient « mises en échec ».Le même jour, le ministère des Situations d’urgence de Russie a également déclaré une situation « d’urgence fédérale » dans la région de Koursk. Selon le quotidien espagnol El Pais, cela va permettre à la Russie d’allouer à cette région « des forces et des ressources de tout le pays, et lui permettre de recevoir des fonds du budget fédéral ». Le Comité national antiterroriste russe a également annoncé vendredi une « opération antiterroriste » dans trois régions frontalières avec l’Ukraine : « Belgorod, Briansk et Koursk […] afin d’assurer la sécurité des citoyens et supprimer la menace d’actes terroristes perpétrés par les groupes de sabotage de l’ennemi ».Ce type d’opération permet aux forces de sécurité et à l’armée de Russie de disposer de pouvoirs d’urgence considérables : que ce soit pour limiter les déplacements dans certaines zones, mettre en place des points de contrôle ou renforcer la sécurité sur des sites d’infrastructures stratégiques. Tout pour éviter une débâcle sur le sol russe.

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Publish date : 2024-08-10 15:31:14

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L’Express

JO : les confidences d’Arthur Cadre, le danseur qui va sublimer la cérémonie de clôture

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L’artiste français, qui a dansé dans 42 villes à travers le monde et vécu à Montréal, Macao, San Francisco et Dubaï est rodé aux décalages horaires. « Heureusement, j’ai l’habitude de m’adapter ! En ce moment, les répétitions pour la cérémonie de clôture des JO se déroulent essentiellement la nuit car le stade de France accueille des épreuves sportives en journée », explique Arthur Cadre ce mercredi 6 août.A quelques jours du grand spectacle qui marquera la fin des Jeux, son rythme de travail est intense car le danseur, réputé pour son style si particulier mêlant breakdance, contorsions, acrobaties et danse contemporaine en sera le fil conducteur pendant près de deux heures.Aux côtés de Tom CruiseIl apparaîtra aux côtés d’autres personnalités comme la star américaine Tom Cruise ou encore les groupes français Air et Phoenix. Selon nos informations, l’orchestre Divertimento, présidé par le dirigeant d’entreprises Morald Chibout, accompagnera les différents artistes. Zahia Ziouani en est la cheffe d’orchestre. « Il y a quelques mois, le directeur artistique Thomas Jolly m’a présenté le personnage qu’il souhaitait que j’incarne autour d’un café à Paris. Je me suis tout de suite vu dans ce rôle ! », s’enthousiasme le jeune homme de 33 ans. « Innovant », « atypique », « moderne », « précurseur »… A entendre les qualificatifs avancés par ses proches, Arthur Cadre cochait toutes les cases pour plaire à l’équipe organisatrice de Paris 2024 dont la cérémonie d’ouverture a marqué une véritable rupture avec les précédentes éditions et révolutionné le genre.Le 11 août, ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront donc les multiples talents de ce natif de Perros-Guirec surnommé « Lil Crabe » à ses débuts dans les Côtes-d’Armor. « C’est moi qui lui ai donné ce petit surnom dérivé de little crab. Une allusion à son style qui faisait penser à ce crustacé et aussi à la Bretagne à laquelle il est très attaché », raconte Mohammed Ibnyassin, directeur d’Unvsti, association locale d’éducation populaire spécialisée dans les cultures hip-hop et urbaines. »Lorsque je l’ai vu arriver à 9 ans, j’ai tout de suite senti qu’il avait quelque chose de différent, notamment dans sa façon de s’approprier les figures de breakdance que je lui apprenais pour les adapter à sa façon », révèle son ancien entraîneur qui va le suivre dans toutes les compétitions nationale et internationale. « Enfant, sa grande force était sa vélocité, la rapidité avec laquelle il effectuait ses mouvements. Étonnamment, il ne brillait pas particulièrement par sa souplesse. Ça, il l’a acquis par la suite à force de travail », se souvient la danseuse Audrey Ksena qui a participé à des spectacles de rue avec lui avant qu’il ne parte pour d’autres horizons, loin de sa région natale.Il participe à un Grand prix de Formule 1Depuis, Arthur Cadre a participé à des shows importants comme ceux de la National Football League à Atlanta en 2016, du Grand prix de Formule 1 d’Abou d’Abi en 2021 ou encore de l’exposition universelle de 2020 à Dubaï où il a travaillé avec le célèbre réalisateur indien Shekhar Kapur, figure emblématique de Bollywood. A côté de ces grosses productions, Arthur Cadre dit aussi rechercher le contact direct avec le public comme lors de cette tournée en Egypte où il s’est produit dans des villages parfois dépourvus d’électricité. « On se retrouvait face à des gens qui n’avaient jamais vu de spectacle de leur vie, il y avait un véritable échange. C’est ce contact direct avec le public, le fait de les voir réagir tout au long de ma démonstration qui me plaît », confie l’artiste qui s’est justement tourné vers le breakdance en partie pour cette raison. »Et puis, contrairement au ballet où tout est codifié et carré, ce sport me permet de créer mes propres mouvements et d’imaginer des enchaînements très personnels », poursuit ce touche-à-tout qui se définit également comme chorégraphe, photographe, mannequin et réalisateur. Plus jeune, Arthur Cadre s’est lancé dans des études d’architecture en France puis à l’université de Montréal qu’il a financées en partie grâce aux revenus tirés de ses performances en danse. Avant, finalement, de se consacrer complètement à sa véritable passion. « Sa grande force est son incroyable culture et sa capacité à s’inspirer de bien d’autres formes artistiques et de tout ce qui l’entoure. C’est sans doute pour cela que l’équipe des JO l’a recruté », explique l’artiste Filippo Ferraresi avec qui il a collaboré dans le spectacle « La Perle » à Dubaï, mis en scène par Franco Dragone. Ce dernier, cocréateur du Cirque du Soleil avait confié le rôle principal à Arthur Cadre, lui accordant une grande marge de manœuvre. »Prépare toi à me voir voler »Tout comme Thomas Jolly pour la cérémonie de clôture. « J’ai fait des propositions à Thomas pour coller le plus possible au personnage que je représente, à sa démarche, son attitude, ses réactions. Ensuite on a regardé si elles fonctionnaient ou pas et on a ajusté ensemble », confie le trentenaire qui ne lèvera pas plus le voile sur sa prestation à venir. Devoir de confidentialité oblige. « Il m’a juste confié ‘prépare toi à me voir voler’. Hâte de voir ça ! », lâche l’un de ses proches. Le succès planétaire de la cérémonie d’ouverture est-il source de pression supplémentaire ou bien a-t-il un effet galvanisant sur le danseur ? « Un peu les deux », répond l’intéressé en souriant. »Arthur c’est vraiment la force tranquille. Je ne l’ai jamais vu s’énerver ni perdre son sang-froid », assure son amie Audrey Ksena. Dans le public du Stade de France ou devant leurs écrans de télévision, il est possible que certains de ses compatriotes reconnaissent la silhouette et le déhanché si particulier de « l’homme crabe » car l’artiste a participé à la finale de « Le France a un incroyable talent » en 2015. Sa chaîne YouTube, qui lui a permis de tester certains enchaînements auprès du public et d’y apposer sa signature, a également contribué à accroître sa notoriété.Lors de la cérémonie de clôture des JO, ses parents seront présents dans les gradins. Tous les deux sont de grands sportifs puisque sa mère a autrefois joué en équipe de France de volley-ball, tandis que son père, vice champion du monde de planche à voile, a participé aux JO de Séoul en 1988. « Ce n’est pas pour rien qu’il a réussi dans le sport. Il a de qui tenir ! », souffle Mohammed Ibnyassin. Les deux hommes sont restés très proches et s’appellent régulièrement. « C’est quelqu’un de très fidèle en amitié. L’année dernière, malgré son emploi du temps surchargé et toutes ses obligations, Arthur a pris la peine de se déplacer jusqu’ici pour faire une prestation dans le cadre de la battle internationale que j’organisais », raconte son premier entraîneur qui, le 11 août, devant sa télévision, vibrera à l’unisson de plus d’un milliard de spectateurs.

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Author : Amandine Hirou

Publish date : 2024-08-10 16:00:00

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L’Express

Cérémonie de clôture des JO de Paris : pourquoi la présence de Tom Cruise fait débat

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Après des épreuves olympiques marquées par de nombreux sacres français, les JO de Paris 2024 doivent se conclure ce dimanche 11 août, au Stade de France de Saint-Denis. Prévue à partir de 21 heures, la cérémonie de clôture devrait mettre en valeur des stars françaises comme américaines afin de symboliser le passage de relais entre Paris 2024 et Los Angeles 2028.Parmi les célébrités attendues : l’acteur américain Tom Cruise. Selon le média américain TMZ, l’acteur connu pour ses rôles dans « Mission : Impossible » et « Top Gun » pourrait faire une cascade sur le toit du Stade de France. Une participation confirmée à demi-mot par la ministre démissionnaire des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, qui a défendu samedi sa présence sur Franceinfo. Et ce, malgré son appartenance revendiquée avec la scientologie, plusieurs fois épinglée pour dérives sectaires.Un scientologue très médiatiqueFondée en 1952 par L. Ron Hubbard, cette organisation se présente comme une religion, bien qu’elle soit considérée en France comme une secte par plusieurs rapports parlementaires et qu’elle soit surveillée par la Mission interministérielle de vigilance contre les dérives sectaires (Miviludes). Début août, la Miviludes rappelait ainsi les « risques de déstabilisation mentale, d’exigences financières exorbitantes, et de rupture avec l’environnement d’origine, notamment familial » de la scientologie, dont plusieurs adeptes ou structures ont été condamnés en France, notamment pour escroquerie.Dès lors, la présence de Tom Cruise aux JO 2024 pose question, car l’acteur américain est l’une des figures médiatiques les plus importantes de la scientologie dans le monde. « Cruise est scientologue depuis presque aussi longtemps qu’il est devenu célèbre : son introduction à l’église aurait été négociée vers 1986 (la même année Top Gun il est sorti) », raconte ainsi le magazine américain Rolling Stone. Depuis le début des années 2000, l’acteur profite ainsi de sa célébrité pour faire régulièrement la promotion de la scientologie, notamment en marge de la sortie de ses films. En 2016, sur le tapis rouge londonien du film « Jack Reacher », Tom Cruise avait qualifié la dérive sectaire de « belle religion » l’ayant « aidé incroyablement dans [sa] vie », rapportait le quotidien The Guardian.Questionnée sur la présence d’un adepte médiatique de la scientologie à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris 2024, la ministre Amélie Oudéa-Castéra a botté en touche, préférant souligner la « personnalité extraordinairement populaire ». « Ne cherchons pas toujours les polémiques là où elles ne sont pas », estime la ministre démissionnaire des Sports et des JO.Un mouvement sectaire présent en marge des JOPourtant, la présence de la scientologie en marge des Jeux olympiques se pose. Fraîchement installée en avril dans ses locaux de Saint-Denis, à une encablure du Stade de France, la branche française de l’organisation proposait début août des cafés et boissons fraîches aux passants en route pour le stade, tout en les invitant à visiter son quartier général.Par ailleurs, le mouvement sectaire a aussi tenté de profiter de la visibilité des JO 2024 via une vaste opération de sensibilisation. Lancée peu avant le début des jeux via l’association « Non à la drogue, oui à la vie », celle-ci ambitionnait de distribuer jusqu’à dimanche un million de petits livrets mettant en garde contre les dangers des drogues. Un message a priori très consensuel, d’autant que nulle part, sur les trente pages du livret, n’est mentionnée la scientologie. »Si vous ne savez pas qui ils sont, vous vous laissez prendre par ces belles valeurs. Ils disent être là pour aider les toxicomanes, mais en réalité cela permet un embrigadement », dénonce à l’AFP Catherine Katz, présidente de l’Unadfi, une association de défense des victimes des sectes. Dès lors, l’ancienne magistrate juge problématique la participation de Tom Cruise à la cérémonie de clôture : « le simple fait que l’on évoque sa présence est une insulte aux victimes. C’est vraiment un mauvais message. »

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Publish date : 2024-08-10 18:02:59

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L’Express

La Corée du Nord envoie de nouveaux ballons « poubelle » vers le sud

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Pyongyang poursuit ses provocations. La Corée du Nord a envoyé de nouveaux ballons soupçonnés d’être chargés de déchets vers le sud, a annoncé ce samedi 10 août l’armée sud-coréenne, le dernier en date d’une série d’incidents similaires.Les Nord-Coréens ont fait décoller depuis mai des milliers de ballons remplis d’ordures vers la Corée du Sud, affirmant qu’il s’agit de représailles aux ballons de matériel de propagande lancés en direction de leur pays par des militants sud-coréens. Les relations entre les deux Corées sont au plus bas depuis des années, le Nord ayant récemment fait état du déploiement de 250 lanceurs de missiles balistiques à sa frontière méridionale.La Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, « a de nouveau lâché des ballons poubelles (présumés) vers le Sud », a déclaré samedi l’état-major interarmées à Séoul dans un communiqué. Il a conseillé au public de s’abstenir de les toucher et de les signaler aux autorités.Exercices de tir à balles réellesLe mois dernier, des ballons envoyés par les Nord-Coréens ont atteint le complexe présidentiel sud-coréen dans la capitale, incitant le gouvernement à mobiliser des équipes d’intervention spécialisées dans les produits chimiques pour les récupérer. En réponse à ces actions, la Corée du Sud a repris la diffusion de propagande le long de la frontière, totalement suspendu un accord militaire visant à réduire les tensions et repris les exercices de tir à balles réelles sur les îles frontalières et près de la zone démilitarisée qui divise la péninsule coréenneLe Nord isolé est extrêmement sensible à l’exposition de sa population à notamment la culture pop sud-coréenne. Selon un récent rapport du gouvernement sud-coréen, un homme a été exécuté en 2022 pour possession de contenus en provenance du Sud.Jeudi, l’armée sud-coréenne a affirmé qu’un Nord-Coréen présumé avait fait défection au Sud en traversant la frontière maritime de facto dans la mer Jaune, certains experts suggérant que sa décision pourrait avoir été influencée par la reprise des émissions de propagande du Sud, qui incluent des reportages ainsi que de la K-pop. Les deux Corées restent techniquement en guerre car le conflit très meurtrier qui les a opposées de 1950 à 1953 s’est terminé par un armistice et non par un traité de paix.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/asie/la-coree-du-nord-envoie-de-nouveaux-ballons-poubelle-vers-le-sud-VWB2EI5RJJDQXPN5LXGH4XL4YA/

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Publish date : 2024-08-10 17:13:08

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L’Express

Gaza : l’UE « horrifiée » par la frappe meurtrière sur une école

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La Défense civile de la bande de Gaza contrôlée par le mouvement palestinien Hamas a affirmé samedi matin qu’au moins 90 personnes avaient péri dans une frappe nocturne israélienne sur une école de la ville de Gaza. Celle-ci servait d’abri pour environ 250 personnes déplacées, dont une majorité de femmes et d’enfants, selon des sources de médias du gouvernement du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.Au cours d’une conférence de presse à l’hôpital Baptiste de la ville de Gaza, le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état de plusieurs tirs : « les frappes aériennes ont visé deux étages de l’école coranique Al-Tabi’een et la mosquée [adjacente] avec trois missiles, causant la mort de 93 personnes parmi lesquelles onze enfants et six femmes ».Based on Israeli intelligence, approx. 20 Hamas and Islamic Jihad militants, including senior commanders, were operating from the compound struck at the Al-Tabaeen school, using it to carry out terrorist attacks.
The compound, and the mosque that was struck within it, served as…— LTC Nadav Shoshani (@LTC_Shoshani) August 10, 2024De son côté, l’armée israélienne a indiqué dans un communiqué publié sur le réseau social X que « d’après les renseignements israéliens, une vingtaine de militants du Hamas et du Djihad islamique parmi lesquels des commandants de haut rang opéraient à partir de l’enceinte frappée à l’école Al-Tabi’een ». Cette même source a également précisé que les chiffres avancés par le mouvement palestinien « ne correspondent pas aux informations détenues » par les forces israéliennes.Les infos à retenir⇒ L’UE « horrifiée » par la frappe meurtrière sur une école à Gaza⇒ L’Iran ouvert à « tout accord [de trêve] accepté par le Hamas » à Gaza⇒ Un militant américain blessé par balle lors d’une manifestation en CisjordanieL’UE « horrifiée » par la frappe meurtrière sur une école à GazaLe chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell s’est dit « horrifié » samedi par la frappe israélienne meurtrière sur une école à Gaza. « Horrifié par les images d’une école de Gaza servant d’abri, touchée par une frappe israélienne, qui aurait fait des dizaines de victimes palestiniennes. Au moins 10 écoles ont été ciblées ces dernières semaines. Il n’y a pas de justification à ces massacres, » a écrit Josep Borrell sur X.Horrified by images from a sheltering school in Gaza hit by an Israeli strike, w/ reportedly dozens of Palestinian victims.

At least 10 schools were targeted in the last weeks. There’s no justification for these massacres

We are dismayed by the terrible overall death toll. 1/2— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) August 10, 2024Après cette frappe, le mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza a dénoncé « une dangereuse escalade » dans la guerre menée par l’armée israélienne dans le territoire palestinien. Selon l’agence de presse Reuters, le ministère égyptien des Affaires étrangères a également condamné cette frappe, estimant que « le meurtre de civils de Gaza montrait qu’Israël n’avait aucune intention de mettre fin à la guerre », tandis que le Qatar a demandé une « enquête internationale urgente ».La Rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, l’Italienne Francesca Albanese, a accusé, pour sa part, ce samedi Israël de « génocide » des Palestiniens. « Israël commet un génocide des Palestiniens, un quartier à la fois, un hôpital à la fois, une école à la fois, un camp de réfugiés à la fois, une zone de sécurité à la fois », a déclaré Francesca Albanese sur le réseau social X.Cette frappe sur l’école Al-Tabi’een, dont le bilan ne peut être vérifié de source indépendante, est l’une des plus meurtrières depuis le début de la guerre à Gaza, sur la base des données fournies par le mouvement islamiste palestinien.L’Iran ouvert à « tout accord [de trêve] accepté par le Hamas »La veille, Israël a accepté de reprendre les discussions sur une trêve dans la bande de Gaza, après un appel pressant des pays médiateurs face au risque d’escalade militaire au Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a ainsi indiqué envoyer « le 15 août une délégation de négociateurs à l’endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d’un accord ».Jeudi, les trois pays médiateurs, Qatar, Etats-Unis et Egypte, ont appelé à la reprise le 15 août des discussions indirectes en vue d’une trêve, indiquant qu’un accord-cadre était « maintenant sur la table, et qu’il ne manquait que les détails de son application ». »Tout accord accepté par le Hamas sera également reconnu par nous », a indiqué samedi la mission iranienne à l’ONU, affirmant toutefois qu’un cessez-le-feu à Gaza n’a « rien à voir » avec la riposte promise par Téhéran à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh.Cisjordanie : un militant américain blessé lors d’une manifestationUn militant américain a indiqué à l’AFP avoir été blessé par balle vendredi par l’armée israélienne lors d’une manifestation contre l’expansion des colonies dans la ville de Beita, en Cisjordanie occupée. « Il y avait une manifestation et nous étions là pour filmer pour nous assurer d’avoir les yeux sur l’armée d’occupation [israélienne], et à un moment donné, nous nous sommes enfuis et ils m’ont tiré dans la jambe », a déclaré l’homme, qui a demandé depuis son lit d’hôpital à être identifié sous son pseudonyme Amado Sisson.Le Croissant Rouge palestinien a indiqué dans un communiqué que ses équipes soignaient un militant étranger touché par une balle réelle lors d’une manifestation, sans préciser son identité. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué que les soldats avaient « utilisé des moyens pour disperser des émeutes et tiré des balles réelles en l’air pour disperser » un « rassemblement » dans la région de Beita.Pas de sanction des Etats-Unis après la mort d’un Palestino-AméricainLe département d’Etat américain a déclaré vendredi qu’il ne sanctionnera pas une unité militaire israélienne impliquée dans le meurtre d’un Palestino-Américain, arguant qu’Israël avait déjà pris les mesures nécessaires. Omar Assad, 78 ans, qui a passé une grande partie de sa vie à Milwaukee aux Etats-Unis, avait été tué en janvier 2022 en Cisjordanie après avoir été allongé plus d’une heure sur le ventre, menotté, bâillonné, les yeux bandés, dehors une nuit d’hiver.Les projecteurs s’étaient braqués sur les soldats de Netzah Yehuda, une unité crée en 1999 et formée en grande partie de soldats ultraorthodoxes. « Nous avons conclu que les mesures nécessaires avaient été prises pour corriger les violations commises par cette unité », a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat, Vedant Patel. « Cette unité peut continuer à bénéficier du soutien sécuritaire des Etats-Unis », a-t-il ajouté.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/frappe-meurtriere-sur-une-ecole-a-gaza-israel-affirme-avoir-vise-des-militants-du-hamas-OOWMZNWCWJF6BMCJB5VG7S56AQ/

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Publish date : 2024-08-10 14:06:05

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L’Express

« C’est aussi une décision politique » : la folle histoire de la participation du breakdance aux JO

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Au pied de l’obélisque de la Concorde, 5800 spectateurs survoltés attendent avec impatience l’arrivée sur scène de Sya Dembélé. Du haut de ses 16 ans, la jeune danseuse française vient de se qualifier, en ce vendredi 9 août, pour les quarts de finale de breakdance aux Jeux olympiques Paris 2024. Après plusieurs rounds durant l’après-midi, durant lesquels elle s’est brillamment imposée face à ses adversaires, B-girl Syssy – son nom de scène, précédé de B-girl pour « breaking girl » -, finit par s’élancer sur le parquet recouvert de lino noir, monté spécialement pour l’occasion au centre de la capitale. Concentrée, elle semble prête à en découdre avec sa concurrente venue du Japon, la double championne du monde Ami Yuasa, surnommée B-girl Ami. L’enjeu est de taille : si elle gagne les trois rounds du battle, l’adolescente décrochera une place pour les demi-finales – un pas de plus vers une éventuelle médaille historique.Acclamée par des spectateurs de tous âges, la danseuse, énergique et agile, se contorsionne, enchaîne les figures au sol, suit parfaitement le rythme de la musique. Pour cette compétition, ses performances sont arbitrées par neuf juges, qui surveillent avec attention l’exécution de chaque mouvement, mais aussi sa créativité, sa technique et sa rythmique. Difficulté supplémentaire : aucune des B-girls ne connaît à l’avance les musiques qui seront mixées par le DJ durant leurs prestations. Surplombant la scène, ce dernier assure une ambiance électrique en enchaînant les morceaux, pendant les trois rounds respectifs des deux concurrentes. À chaque fois que Sya Dembélé touche le sol, les supporters français l’encouragent à grands coups d’applaudissements et de hurlements. Mais rien n’y fait – Ami Yuasa gagne la battle, en l’emportant trois rounds à zéro.Dans le public, Ophélie ne s’arrête pas pour autant d’applaudir. Cette jeune passionnée de danse, qui a choisi d’assister à la finale féminine « pour les grandes chances de médailles de la France », se dit « déjà très heureuse d’en être arrivée là ». « Il y a un niveau incroyable, elle n’a clairement pas démérité. Et surtout, c’est génial qu’on ouvre les JO à d’autres horizons, en proposant du breakdance ! », s’exclame la spectatrice. Celle qui ne regardait plus les Jeux depuis des années s’est laissée séduire par les nouvelles disciplines proposées pour cette édition 2024, et ne semble pas déçue du spectacle : « J’ai découvert des pépites, dont Syssy. Et l’ambiance est tellement incroyable, ça donne vraiment envie de s’intéresser plus au breakdance. J’espère que ce ne sera pas la dernière fois qu’on voit cette compétition aux JO ! ». »C’était une évidence »Pour Ophélie, comme pour les près de 6000 autres spectateurs réunis sous l’obélisque de la Concorde, ce spectacle est rare et inédit. Le breakdance, discipline née dans les rues de New York dans les années 1970, n’avait jusqu’à présent jamais été représenté aux Jeux olympiques. « À la base, c’est une culture qui vient des gangs du quartier du Bronx, qui réglaient une partie de leurs problèmes via des battles de danse », résume le danseur Thomas Ngom, alias B-boy FlowAngel, membre du collectif Break Dance Crew. Le mouvement traverse l’Atlantique, puis est repris par des danseurs français au début des années 1980, qui s’inspirent des mouvements visionnés sur des cassettes VHS qui se passent de main en main. »Ils mettaient pause sur des vidéos de mauvaise qualité filmées au fin fond de certains quartiers des Etats-Unis, puis décortiquaient et reproduisaient mille fois les figures. Il n’y avait pas encore d’écoles de breakdance, pas de professeurs, pas de reconnaissance de cette danse, pas de concours officiels », explique Thomas Ngom. La discipline, pratiquée par une poignée d’initiés, est alors très loin de l’image policée des Jeux olympiques – et les danseurs d’alors n’auraient jamais cru la voir ajoutée au programme d’une telle compétition internationale.Mais au fil du temps, le breakdance se professionnalise partout dans le monde, et un certain nombre de championnats voient le jour. En France, de plus en plus d’écoles de danse proposent des cours de breaking, et des dizaines de collectifs et d’associations forment les futurs breakers. En parallèle, le Comité international olympique (CIO) tente, depuis le début des années 2010, de moderniser son image un brin désuète, en permettant notamment aux pays hôtes de proposer, à chaque olympiade, une série de sports additionnels. Ces disciplines, choisies par les organisateurs et validées par le CIO en fonction de différents critères – parité, coût et complexité d’organisation, engagement des athlètes ou encore sécurité des sportifs -, sont disputées le temps d’une olympiade, sans garantie d’être maintenues aux Jeux suivants. C’est ainsi que le baseball, le softball ou le karaté, largement pratiqués au Japon, ont fait leur retour aux JO de Tokyo en 2021, ou que la boxe féminine a été ajoutée au programme des Jeux de Londres en 2012.Lorsque les organisateurs des JO de Paris étudient les éventuels sports additionnels à sélectionner pour 2024, le choix du breakdance est alors « une évidence », raconte à L’Express Aurélie Merle, directrice des compétitions sportives pour Paris 2024. « Nous voulions des sports en alignement avec l’ADN de ce qu’allait être Paris 2024, qui soient complémentaires avec les disciplines existantes, attractifs pour la jeunesse, praticables par le plus grand nombre, et sortent des cadres traditionnels. L’escalade, le skateboard streetpark, le surf, et bien sûr le breaking répondaient à ces exigences », détaille-t-elle. D’autant que durant les Jeux olympiques de la jeunesse de Buenos Aires de 2018, où le breakdance est représenté pour la première fois, la qualité des prestations des danseurs français et l’attrait des plus jeunes pour la discipline tapent dans l’oeil du Comité d’organisation des JO (COJO). « Il y avait des performances incroyables, cette idée de sport au centre de la ville, praticable simplement en appuyant sur le bouton play de la radio », fait valoir Aurélie Merle. »C’est cool de pouvoir s’ouvrir au monde » »C’est aussi une décision politique, comme tout ce qui touche aux Jeux », souligne Eric Monnin, sociologue du sport et historien, directeur du Centre d’étude et de recherche olympique universitaire. « En proposant le breaking, on se rapproche des concepts d’un sport interculturel, intergénérationnel, plus moderne, ce qui correspond tout à fait à la volonté du CIO depuis le début des années 2010… Sans compter que nous avions de belles chances de médailles dans cette discipline, avec un vivier de sportifs très compétents », explique-t-il. La Fédération nationale de danse (FFD) abonde. « C’est une discipline jeune, populaire, très présente sur les réseaux sociaux, qui ne nécessite pas de grosses infrastructures, exigeante sportivement et qui présente un vrai background culturel, soit tout ce que voulaient le COJO et le CIO », souligne Charles Ferreira, président de la FFD.Pour faire une entrée fracassante dans le monde olympique, le secteur a néanmoins dû s’adapter. Charles Ferreira se souvient encore de l’appel de la Fédération mondiale de danse sportive (World DanseSport federation, WDSF), qui le presse, quelques mois avant les JO de la jeunesse de 2018, d’organiser des sélections officielles françaises pour la compétition. « Il fallait aller très vite, organiser des sélections dans tous les pays… En France, on a dû faire nos sélections en vidéo pour gagner du temps, ce qui était assez singulier », raconte le directeur. Une organisation à la hâte, qui a pourtant porté chance à la France : à Buenos Aires en 2018, le danseur Martin Lejeune décrochera une médaille d’argent. Surtout, le succès des JO de la jeunesse a largement permis de mettre en valeur la discipline partout dans le monde, y compris en France. »On a eu énormément de demandes d’interviews, notamment de médias qui ne nous auraient jamais appelés avant. Mais aussi des demandes institutionnelles pour réaliser des spectacles et des prestations, des demandes d’inscription à nos associations, des demandes d’information sur la discipline… C’est cool de pouvoir s’ouvrir au monde comme ça », commente Thomas Ngom. Pourtant, dans un premier temps, certains danseurs restaient perplexes sur la présence du breakdance aux JO. « Ça été un peu controversé, parce que certains avaient peur que ce ne soit pas vraiment représentatif de la discipline. Mais rien n’a été lissé : on peut concourir sous nos propres blazes [surnoms donnés à chaque danseur, NDLR] et faire tous les mouvements qu’on veut », rassure le danseur.Aurélie Merle confirme : la directrice des compétitions sportives a bien dû essuyer quelques critiques, mais assume pleinement son choix. « Depuis le début, notre projet est audacieux : on a voulu casser les codes, proposer de nouvelles choses, ce qui implique toujours des questionnements ou des interrogations. Mais nous sommes ravis de démontrer que notre choix était le bon », lâche-t-elle. Et pour cause : en ce vendredi 9 août, le stade plein à craquer de la place de la Concorde exulte lorsque Ami Yuasa gagne la première médaille d’or olympique de l’histoire du breakdance, face à la lituanienne Dominika Banevič (Bgirl Nickla) – qui n’a pas démérité. Malgré la défaite des Françaises, le stade est debout, et des drapeaux bleu-blanc-rouge s’agitent dans le soleil couchant. La vraie victoire est pour le breakdance mondial.

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-08-10 09:00:46

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L’Express

Cour suprême, CNE… Au Venezuela, l’opposition à Nicolás Maduro piégée par les institutions

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C’est un feuilleton qui dure depuis plus de deux semaines et que Nicolás Maduro espère clôturer par une décision de la Cour suprême. « Demain, le coq de combat [NDLR : lui] ira au Tribunal suprême de justice (TSJ) », déclarait le dictateur vénézuélien, le 8 août, reprenant le surnom qu’il s’était attribué pendant la campagne électorale. « Nous voulons la paix, la tranquillité, c’est pourquoi j’ai déposé ce recours contentieux auprès du TSJ [NDLR : le 1er août]. Il y a eu deux jours d’audience, tous les candidats et tous les partis ont été convoqués, et c’est mon tour », a-t-il encore lancé à ses partisans venus le soutenir lors d’une manifestation à Caracas, jeudi 8 août.Tout a commencé le 29 juillet. Au lendemain du scrutin, le Conseil national électoral (CNE) – chargé de rendre compte des résultats – reste suspicieusement silencieux. Chaque camp revendique la victoire. Face au mutisme de l’institution, sentant se profiler l’entourloupe électorale, la population investit la rue pour y exprimer sa colère. Réponse sèche de Nicolás Maduro. Le successeur d’Hugo Chávez lui envoie la Garde nationale bolivarienne – le corps militaire chargé de faire respecter l’ordre public. A ce jour, les heurts ont provoqué la mort de 24 personnes, selon un bilan des organisations de défense des droits humains.Le CNE rend son verdict après cinq jours de flottement. A la surprise générale, la victoire est attribuée à Nicolás Maduro qui remporterait 52 % des voix, contre 44 % pour le candidat d’opposition Edmundo González Urrutia, le remplaçant de María Corina Machado. L’institution ne donnera pas plus de détails, se justifiant d’avoir été victime d’une cyberattaque. Pour Nicolás Maduro, le responsable n’est autre qu’Elon Musk, propriétaire de X. Le président sortant a d’ailleurs suspendu, jeudi 8 août, l’accès au réseau social sur l’ensemble du territoire pendant dix jours.La main de fer de Maduro resserre son étreinte »Personne ne me fera taire, je vais affronter l’espionnage de l’empire technologique. Elon Musk […] a violé toutes les règles du réseau social X et les a violées en incitant à la haine et au fascisme », a attaqué le dirigeant vénézuélien, dont l’inimitié avec le milliardaire pro-Trump est connue de tous. Ce dernier, depuis les agitations au Venezuela, n’a cessé de relayer des contenus incitant au soulèvement contre Nicolás Maduro, tout en publiant à tour de bras des critiques et des attaques personnelles à l’encontre du dictateur.Les Vénézuéliens ont pourtant cru à une détente de l’appareil autoritaire. Surtout quand, en amont du scrutin, le président Maduro – en poste depuis 2013 – avait promis des élections « libres et transparentes », selon le journal américain Forbes. Mais, les premiers signaux inquiétants ont émergé lorsque la candidature de María Corina Machado a été jugée irrecevable par le Tribunal suprême de justice (TSJ) – également désigné sous le nom de Cour suprême – en janvier dernier.L’institution judiciaire revient sur le devant de la scène à la demande du président vénézuélien, soucieux de conforter la décision du CNE et pourrait enterrer tout espoir d’une issue démocratique. Edmundo González Urrutia a d’ores et déjà annoncé qu’il ne se présenterait pas devant le TSJ. Convoqué le mercredi 7 août, il s’exprimait sur Twitter en ces termes : « Si je vais à la Cour Suprême je mettrai en danger non seulement ma liberté mais aussi, plus important : la volonté du peuple vénézuélien exprimée le 28 juillet. »Ante la pretendida citación a la Sala Electoral del Tribunal Supremo de Justicia pic.twitter.com/43Q2GfjrKG— Edmundo González (@EdmundoGU) August 7, 2024″Tout indique que la procédure judiciaire est une sorte d’embuscade contre Edmundo Gonzalez. Nous partons du point que le pouvoir judiciaire est contrôlé par Maduro, tout comme le pouvoir électoral », analyse pour l’AFP Giulio Cellini, directeur du cabinet de consultants politiques Logconsultancy. Jusqu’à présent, le discret diplomate de 74 ans vit caché, tout comme María Corina Machado. Mais la cheffe de l’opposition vénézuélienne a affirmé, dans un entretien à l’AFP ce 9 août, qu’elle offrira « des garanties et sauf-conduits » au président Nicolás Maduro s’il quitte volontairement le pouvoir après sa réélection contestée.María Corina Machado a également souligné que les « forces internationales sont conjointement responsables de ce qui se passe au Venezuela », appelant à plus d’implication de la communauté internationale. Washington a déjà mis en garde contre toute tentative d’arrestation des leaders de l’opposition, alors que deux d’entre eux, Williams Davila et Américo De Grazia, ont été interpellés, rapporte l’AFP, le 8 août. Le même jour, le Brésil, la Colombie et le Mexique ont insisté sur la nécessité pour Caracas de rendre publics les procès-verbaux de la présidentielle.Lundi 5 août, après avoir annoncé la réception de l’ensemble des procès-verbaux remis par le CNE, le TSJ a annoncé se laisser un délai « de quinze jours prolongeables » pour rendre sa décision. Avec cette procédure, Nicolás Maduro « admet implicitement que personne ne croit en la proclamation (du CNE), au point qu’il demande l’intervention d’un autre pouvoir pour certifier sa victoire », estime Perkins Rocha, s’adressant lui aussi à l’AFP. L’avocat de l’opposition, ponctue : « M. Maduro sait qu’il peut compter sur un TSJ à genoux devant lui. »

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Publish date : 2024-08-09 16:44:06

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L’Express

Actes antisémites : l’inquiétante hausse depuis le début de l’année

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887. C’est le nombre d’actes antisémites qui ont été recensés par le ministère de l’Intérieur depuis le début de l’année 2024. C’est près de trois fois plus qu’en 2023 sur la même période, au cours de laquelle 304 faits avaient été dénombrés. « L’antisémitisme, qui a toujours existé, désormais ne se cache plus. Il est une insulte aux morts, aux blessés, aux humiliés et à notre Histoire », a déclaré Gérald Darmanin ce vendredi 9 août lors d’une cérémonie aux victimes de l’attentat de la rue des Rosiers.Un « crime ignoble et antisémite », a précisé le ministre démissionnaire, qui a coûté la vie à six personnes le 9 août 1982. Ce même jour, vingt-deux autres ont été blessés par l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, puis une fusillade dans le quartier du Marais au cœur de Paris. Problème, pour l’heure, « la justice n’est pas encore passée sur ce crime ignoble et antisémite », a précisé le ministre de l’Intérieur. Seul un des quatre suspects de l’attaque a été condamné par la justice française. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi a notamment déploré que « trop longtemps notre conscience nationale (ait) occulté cet attentat ».L’époux de Kamala Harris présentRéitérant le « soutien indéfectible du gouvernement aux juifs de France », Gérald Darmanin a estimé que « ce sont les mots qui nourrissent aujourd’hui l’antisémitisme qui nous touche tous » et « qui nous pressent aujourd’hui de mener un combat culturel ». Face à la montée de l’antisémitisme, « comment des hommes politiques peuvent considérer qu’il est résiduel ? », a ajouté le ministre démissionnaire, dans une allusion à des propos du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.L’époux de la vice-présidente américaine et candidate démocrate à l’élection présidentielle Kamala Harris a fait l’honneur de sa présence. Doug Emhoff, qui a annoncé ce jeudi avoir fait un don de quelque 2 millions de dollars à l’Unesco pour lutter contre l’antisémitisme, a déposé l’une des gerbes et allumé l’une des six bougies en mémoire des victimes. « Les Etats-Unis se tiennent solidairement à vos côtés », a-t-il lancé, disant sa « fierté de (son) identité juive ». Et martelant sous les applaudissements : « Nous ne pouvons pas être silencieux et nous ne devons pas avoir peur ».Présente pour l’occasion, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, qui a ouvert la cérémonie, a plaidé pour « sans relâche traquer ceux qui nourrissent cette bête immonde de l’antisémitisme ». Et a renouvelé sa « condamnation la plus ferme » de l’attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a entraîné la mort de 1 198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP reposant sur des données officielles israéliennes.

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Publish date : 2024-08-09 16:59:05

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L’Express

Marie Mendras : « Aux abois, Poutine doit donner des gages à ses services de sécurité »

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Politologue au CNRS et au CERI, Marie Mendras a récemment publié le remarquable La guerre permanente. L’ultime stratégie du Kremlin (Calmann-Lévy). Pour L’Express, la professeure à Sciences Po analyse les conséquences de l’échange de prisonniers qui, selon elle, s’avère bien plus défavorable à Vladimir Poutine qu’on ne l’a présenté ces derniers jours. Elle remet aussi en contexte les propos de l’opposant Vladimir Kara-Mourza qui, après sa libération, s’est empressé de dissocier le peuple et le régime russes.Marie Mendras explique également en quoi l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk n’est que la conséquence de l’échec stratégique de l’offensive russe sur Kharkiv. Enfin, elle estime que l’absence de la Russie aux JO de Paris 2024 confirme que le maître du Kremlin s’est placé en dehors du système international : « Que Poutine passe devant Kim Jong-un dans le classement des parias, c’est remarquable ».L’Express : Selon vous, Poutine « a payé très cher » le retour en Russie d’espions, à commencer par Vadim Krassikov, condamné à perpétuité en Allemagne. Pourtant, les médias occidentaux l’ont souvent présenté comme étant le grand gagnant de cet échange de prisonniers…Marie Mendras : J’ai été très étonnée de ces réactions qui partent du postulat que Poutine est toujours gagnant. Depuis une vingtaine d’années, je m’efforce d’expliquer que très souvent, Poutine et ses hommes font des erreurs. En 2008, on a présenté la guerre de Géorgie comme étant une grande victoire russe, mais en réalité, cela a été le début d’une escalade qui met aujourd’hui le régime aux abois. Depuis 2014 et l’annexion de la Crimée, il est évident que ce régime russe est de plus en plus en proie à des passions négatives, et qu’il adopte des tactiques à très court terme. En France et en Allemagne, contrairement à la Pologne et aux pays baltes, on partait battu d’avance en estimant que tout ce que fait Poutine lui réussit. Mais si on se projette sur la durée, on comprend que le régime est de moins en moins puissant s’il a besoin de recourir à la violence extrême, à la fois à l’intérieur et à l’étranger. Il n’est peut-être pas évident aujourd’hui de l’envisager, mais la guerre ne va pas durer éternellement, et je suis convaincue que la dictature ne survivra pas à une déroute militaire.Selon vous, cet échange de prisonniers démontre que Poutine est de plus en plus dépendant de ses services de sécurité et de renseignement. Pourquoi ?Poutine est de plus en plus dépendant des forces sur lesquelles il doit s’appuyer pour continuer cette guerre qu’il a désespérément voulue. Il est important de rappeler que quand il a annoncé sa décision à son conseil de sécurité au Kremlin le 21 février 2022, avec notamment le ministre de la Défense, les chefs des services de renseignement, ces hommes étaient sous le choc. Il était évident que Poutine n’avait pas eu l’accord de ceux qui allaient faire la guerre. Il a déclenché ce conflit sans mettre au point aucune stratégie, puisque lui-même s’était enfermé dans une obsession, frapper et anéantir l’Ukraine en quinze jours. Plus qu’une erreur, c’était de la folie.Cette guerre a déjà coûté la vie à environ 150 000 combattants russes, et a fait au moins 250 000 blessés, beaucoup plus de pertes que dans l’armée ukrainienne. Poutine peut sacrifier les hommes sans compter parce qu’il est un dictateur. Cependant, il devait donner des gages aux services de sécurité, FSB et GRU [NDLR : service de renseignement militaire], mais aussi d’une certaine manière à l’armée. Il voulait à tout prix libérer Krassikov, le tueur du FSB à Berlin. Les chefs des services de renseignement ne veulent pas laisser leurs hommes emprisonnés en Occident. C’était certainement une demande du FSB, car Poutine n’a rien à gagner sur le plan stratégique à faire revenir un tueur du FSB. C’est une affaire intérieure d’un régime qui est en crise.Nous avons besoin que ces résistants russes vivent, et qu’ils organisent la résistance en EuropeComme l’ont fait remarquer des commentateurs, cet échange n’encourage-t-il pas le « business des otages », la Russie ayant en échange libéré des Occidentaux qu’elle avait arrêtés alors qu’ils étaient parfaitement innocents, tel Evan Gershkovich, correspondant du Wall Street Journal ?Mais nous sommes aujourd’hui dans une guerre totale ! Si on avait eu ces réactions en 2014, j’aurais pu comprendre. Mais depuis deux ans et demi, la Russie a commis des milliers de crimes de guerre. Poutine lui-même est sous mandat d’arrêt international, comme plusieurs responsables, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Poutine mène une guerre impitoyable en Ukraine et contre nous tous, pays européens et démocraties occidentales.Cela fait des années que Poutine craint les personnalités russes démocrates qui combattent sa dictature. Il a fait tuer Boris Nemtsov en février 2015. Quelques mois plus tard, Vladimir Kara-Mourza subissait son premier empoisonnement à Moscou. Ce 16 février, Poutine a fait éliminer Alexeï Navalny. Aujourd’hui, il est évident que les Ukrainiens et la résistance russe sont gagnants dans cette libération d’anciens prisonniers politiques comme Kara-Mourza ou Ilia Iachine, des personnalités hors du commun qui sont plus que jamais engagées dans une lutte de résistance – on ne peut plus parler d’ »opposition » dans le cadre d’une dictature en guerre. Nous avons besoin que ces résistants russes vivent, et qu’ils organisent la résistance en Europe, afin qu’ils puissent peser politiquement dans la préparation de l’après-guerre.Lors de sa conférence de presse, Kara-Mourza a défendu le peuple russe en affirmant que « Russie et Poutine, ce n’est pas la même chose ». Il a aussi critiqué une partie des sanctions occidentales qui visent les citoyens russes, et pas seulement les dignitaires du régime. Comprenez-vous ces positions ?Vladimir Kara-Mourza est un homme brillantissime et qui connaît très bien la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Il possède la nationalité britannique par sa mère, et il parle parfaitement français. Mais il a été enfermé pendant deux ans dans des conditions très difficiles. Ilya Iachine, Andrei Pivovarov, et les centaines d’autres prisonniers politiques toujours sous les verrous ont aussi été coupés des réalités. Or nous savons bien que depuis deux ans, le monde a changé. Cela m’a rappelé mon premier entretien avec Mikhaïl Khodorkovski quand il est venu en France au printemps 2014, après avoir été « expulsé » de Russie en décembre 2013. Il avait vécu dix ans en camp. Khodorkovski ne voyait alors rien à redire à l’annexion de la Crimée, même s’il se montrait beaucoup plus critique de l’agression militaire dans le Donbass. Quelques mois plus tard, il a compris qu’il avait fait une erreur.Aujourd’hui, dans l’esprit de Kara-Mourza, il y a l’idée que ce qui a fait échouer la démocratie russe dans les années 1990, c’était le manque de communication avec les Russes, de la part des nouveaux partis politiques et d’un gouvernement pro-occidental. Eltsine avait mené des privatisations et des réformes économiques alors que les Russes traversaient une crise sociale et personnelle, le système soviétique s’étant effondré. Pour Kara-Mourza et Iachine, l’un des objectifs aujourd’hui est d’avoir le peuple russe derrière eux. C’est ce qu’avait réussi Navalny, qui était non seulement brillant et engagé dans le combat pour la liberté, mais qui avait aussi, dès le début des années 2010, monté des organisations, d’abord avec sa fondation pour la lutte contre la corruption qui a eu des effets considérables, jusqu’à divulguer l’enrichissement personnel de Poutine, mais aussi avec un mouvement d’opposition pour des élections libres qui a soutenu des candidats dans des élections locales et régionales. Navalny avait créé plus de 40 QG de campagne à travers la Fédération de Russie, et il avait plus de 10 millions de « followers » sur ses réseaux. Pour Poutine, il était donc l’homme à abattre, parce que très connu, populaire auprès d’une partie de plus en plus importante de la population, surtout les jeunes. D’où son empoisonnement en août 2020, au moment même où Poutine s’était bunkérisé par peur du Covid-19.Cet échange de prisonniers n’était pas possible tant que Navalny était en vie. Après sa mort subite le 16 février, les négociations ont pu vite reprendre. Les négociateurs occidentaux se sont alors dit qu’il fallait faire sortir le plus grand nombre possible de résistants russes.Navalny a voulu avoir un discours qui parle aux Russes. Il ne voulait pas qu’on puisse l’épingler comme agent américain, surtout dans un système poutinien où la désinformation est très grande. J’ai suivi les sites officiels russes pendant cet échange de prisonniers. Tout était mensonger. Il faut bien avoir conscience qu’un quart de la population de la Fédération de Russie « s’informe » exclusivement par la télévision russe. Ces personnes vivent avec un récit fantasmagorique où tout le monde est en guerre contre eux, et où les opposants sont des agents de l’étranger.La Russie a totalement raté son coup sur le plan sportifComment analysez-vous l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk ?L’armée ukrainienne veut renverser le rapport de force sur le champ de bataille. Apporter la guerre en Russie est indispensable. Et l’accélération des livraisons d’armes à l’Ukraine, notamment les F-16, ouvre une nouvelle page. Les commandants militaires russes savent que cela change la donne. En effet, l’offensive russe dans la région de Kharkiv n’a pas été un grand succès. Elle a provoqué des destructions terribles, mais avec des pertes énormes côté russe, un peu comme la bataille de Bakhmout à l’hiver 2022-2023 qui avait coûté rien qu’aux mercenaires de Wagner 20 000 hommes, morts ou blessés. L’armée russe a fait une erreur, essayant de passer en position de force pour jouer sur le défaitisme qui peut croître chez les alliés de l’Ukraine. Or, le résultat de cette bataille dans la région de Kharkiv, c’est que la guerre s’est étendue au-delà de la frontière, dans la région de Belgorod, alors que le régime russe disait justement vouloir assurer des espaces de sécurité. Il n’a ainsi fait qu’étendre le champ de bataille à la Russie même. Aujourd’hui, l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk, au nord de Belgorod, sert à démontrer aux Russes qu’ils se sont trompés. Puisqu’ils ont cherché à déstabiliser les zones frontalières, voilà la réponse des Ukrainiens…A quel point l’absence de la Russie à ces JO de Paris 2024 représente-t-elle un affront pour Poutine ?C’est un déclassement total. Rappelons qu’il y a 16 athlètes nord-coréens présents à Paris. Que Poutine passe devant Kim Jong-un dans le classement des parias, c’est remarquable. Dans les médias officiels russes, on parle à peine des JO. C’est un sujet tabou. En revanche, il a beaucoup été question des fameux « Jeux des Brics » organisés en juin, et qui ont fait un véritable flop. Un seul pays européen, la Serbie, a envoyé des athlètes à Kazan. On voit donc bien que la Russie a totalement raté son coup sur le plan sportif. Cela ne fait que mettre Poutine de plus en plus à l’écart du monde, et de toutes les règles de droit. Lui-même s’est placé en dehors du système international. La dictature russe est aujourd’hui à son paroxysme. Mais elle grille toutes ses cartouches…

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Author : Thomas Mahler

Publish date : 2024-08-09 17:00:00

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L’Express

Gaza : « Il faut que la guerre s’arrête », « tous doivent l’entendre », dit Macron

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Israël a accepté jeudi de reprendre le 15 août les discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza et d’une libération des otages par le Hamas, après une intervention des Etats-Unis, de l’Egypte et du Qatar qui ont prévenu les deux belligérants qu’il n’y a « plus de temps à perdre ni d’excuses » pour de nouveaux atermoiements.Les infos à retenir⇒ « Il faut que la guerre s’arrête », « tous doivent l’entendre », dit Macron⇒ Israël accepte de reprendre les discussions en vue d’une trêve⇒ Une erreur « stratégique » d’Israël selon l’Arabie saoudite »Il faut que la guerre s’arrête », « tous doivent l’entendre », dit MacronLe président français Emmanuel Macron a martelé vendredi que la guerre devait « s’arrêter » à Gaza alors qu’Israël a accepté de reprendre le 15 août les discussions en vue d’une trêve et d’une libération des otages détenus par le Hamas. »Il faut que la guerre à Gaza s’arrête. Tous doivent l’entendre. C’est crucial pour les Gazaouis, pour les otages, pour la stabilité de la région aujourd’hui en jeu », a écrit le chef de l’Etat sur X. « Plein soutien de la France aux médiateurs américains, égyptiens et qatariens » dans les discussions, a-t-il ajouté.Israël accepte de reprendre les discussions »A la suite de la proposition des Etats-Unis et des médiateurs, Israël enverra le 15 août une délégation de négociateurs à l’endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d’un accord », a annoncé jeudi soir dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou.Un responsable du Hamas d’un camp de réfugiés tué dans une frappe israélienne au LibanUne source sécuritaire libanaise a indiqué à l’AFP qu’un responsable de la sécurité du Hamas dans le camp de réfugiés palestiniens d’d’Aïn al-Helweh a été tué ce vendredi par une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban. « Une frappe israélienne a visé un responsable de la sécurité du mouvement Hamas du camp d’Ain al-Helweh alors qu’il se trouvait à l’intérieur de son véhicule dans la ville de Sidon », proche du camp, a déclaré la source, qui a requis l’anonymat car elle n’était pas autorisée à parler aux médias. Un correspondant de l’AFP a vu des secouristes sortir un corps carbonisé du véhicule tandis que des soldats bouclaient la zone. Deux combattants du Hezbollah tués au Sud-LibanUne source proche du Hezbollah a indiqué que deux combattants avaient été tués dans une frappe israélienne ce vendredi sur le sud du Liban, survolé par des drones israéliens diffusant des messages hostiles à la formation libanaise pro-iranienne.Les deux combattants ont été tués dans une frappe sur la localité côtière de Naqoura, proche de la frontière avec Israël, a précisé la source proche du Hezbollah. L’armée israélienne a indiqué de son côté que « deux terroristes du Hezbollah qui sortaient d’une structure militaire » du parti à Naqoura avaient été « éliminés » par son aviation. Le Hezbollah a annoncé avoir riposté en visant une caserne de l’armée israélienne à Kiryat Shmona dans le nord d’Israël à deux reprises, la première fois à l’aide d’une volée de roquettes Katioucha, et la deuxième avec des roquettes Falaq.Famine à Gaza : l’ONU « choquée » par les propos d’un ministre israélienLe Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit « choqué et consterné » par les propos du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême-droite) sur la famine à Gaza, a indiqué ce vendredi son porte-parole.Interrogé lors d’un colloque consacré à l’avenir de la bande de Gaza, Bezalel Smotrich avait déclaré en début de semaine : « Personne dans le monde ne nous laissera affamer deux millions de personnes, bien que peut-être ce soit justifié et moral pour faire libérer les otages » qui y sont retenus depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre. »Il condamne avec la plus grande fermeté ces propos, qui incitent également à la haine contre des civils innocents », a déclaré le porte-parole du Haut-Commissaire, Volker Türk, lors d’un point de presse régulier., soulignant que « le fait d’affamer des civils comme méthode de guerre est un crime de guerre ». « Cette déclaration publique risque d’inciter à commettre d’autres crimes atroces », a-t-il insisté. »Il n’y a plus de temps à perdre »Un peu plus tôt, Washington, Le Caire et Doha avaient invité les parties adverses à reprendre leurs discussions le 15 août, indiquant qu’un accord-cadre était « maintenant sur la table, et qu’il ne manquait que les détails de son application ». »En tant que médiateurs nous sommes prêts, si nécessaire, à présenter une proposition finale qui pourrait résoudre les questions de mise en application (d’un accord) d’une manière qui réponde aux attentes de toutes les parties », ajoute le texte. Les dernières discussions étaient basées sur un cadre défini par le président Joe Biden à la fin du mois de mai, qui, selon lui, avait été proposé par Israël. La dernière proposition pour un accord-cadre « est basée sur les principes » énoncés précédemment par Joe Biden, selon le communiqué. »Le moment est venu de conclure un cessez-le-feu et un accord pour la libération des otages et des prisonniers », poursuit le texte, selon lequel « il n’y a plus de temps à perdre ni d’excuses pour aucune des parties pour justifier un retard supplémentaire ». « Ce n’est pas comme si l’accord allait être prêt à être signé jeudi. Il y a encore beaucoup de travail à faire », a déclaré un haut fonctionnaire de l’administration Biden à propos des pourparlers qui font suite aux appels entre Biden et les dirigeants égyptien et qatari cette semaine.Une erreur « stratégique » selon l’Arabie saouditeIsraël a commis une « erreur stratégique » qui va lui « coûter cher » en tuant Ismaïl Haniyeh, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri, dans un entretien avec l’AFP à Jeddah, en Arabie saoudite.Ali Bagheri a accusé Israël, qui n’a pas commenté la mort d’Ismaïl Haniyeh, de vouloir « étendre la tension, la guerre et le conflit à d’autres pays ».Des avions de chasse américains au Moyen-OrientL’armée américaine a indiqué que des avions de chasse furtifs F-22 étaient arrivés jeudi au Moyen-Orient, après avoir annoncé la semaine dernière un renforcement de sa présence militaire dans la région.La population appelée à évacuer plusieurs secteurs de Khan YounèsDans la ville de Gaza, des frappes israéliennes sur deux écoles ont « tué plus de 18 citoyens » jeudi, selon un porte-parole de la Défense civile, Mohammad al-Moughayyir, qui a ajouté que 60 autres personnes ont été blessées et plus de 40 sont portées disparues.L’armée israélienne a déclaré pour sa part que ces écoles étaient « utilisées par les terroristes et les commandants du Hamas, d’où ils planifiaient et menaient des attaques ». Jeudi, l’armée a une nouvelle fois appelé la population à évacuer plusieurs secteurs de Khan Younès, la grande ville du sud du territoire détruite par plusieurs mois de combats. Cet appel concerne des quartiers d’où « des roquettes ont été tirées », selon l’armée. La Défense civile a indiqué que cinq corps ont été retrouvés dans une maison bombardée à Khan Younès.

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Publish date : 2024-08-09 18:19:47

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L’Express

Suisse : cette étrange affaire d’espionnage qui crée des remous entre la Chine et la Corée du Nord

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L’intrigue est digne d’un roman d’espionnage. Selon une enquête conjointe menée par la cellule d’investigation du média NK News (Etats-Unis), Der Spiegel (Allemagne) et Tamedia (Suisse), un citoyen canadien, expert de la Corée du Nord, croupit depuis six mois dans les prisons suisses. Il est suspecté d’avoir fourni des renseignements stratégiques à la Chine sur des diplomates nord-coréens. L’ancien employé d’une agence onusienne, converti en conseiller environnemental, a été arrêté à la mi-mars à Genève, selon les révélations de ces médias.Six mois de détention provisoire dans une prison suisseUne procédure étonnamment stricte, selon la presse helvétique. « Il est rare que les autorités suisses prennent des mesures pour soupçon d’espionnage », soulève pourtant le quotidien suisse de langue allemande Blick. Pourtant, assure-t-il, une procédure pénale aurait bel et bien été lancée en mars 2023 à l’encontre du Canadien, pour avoir fourni « des renseignements militaires, économiques et politiques à une puissance ou organisation étrangère », selon les documents de la Cour pénale fédérale suisse consultés par NK News. L’arrestation, finalement menée un an plus tard le 14 mars 2024, n’est pas commentée officiellement par la Suisse. Mais elle est confirmée auprès du média par le ministère canadien des Affaires étrangères. Aucun commentaire n’a été fait par l’avocat ou la famille du suspect. »Mais qu’est-ce qui a bien pu le mener là ? », s’interroge ainsi le quotidien suisse Tages-Anzeiger. À partir de la mi-mars, ses proches s’inquiètent : « Craig B », comme le surnomme NK News, ne répond plus à ses messages. « L’expert nord-coréen et ancien responsable de l’Onu s’est régulièrement rendu en Chine pour son travail de consultant en environnement, et certains craignaient que Pékin ne l’ait détenu », raconte la cellule d’investigation du média. Ce n’est que six mois plus tard que le grand public découvre le sort du Canadien, maintenu en détention provisoire dans les geôles suisses depuis plusieurs mois en attendant la conclusion d’une enquête par le bureau du procureur général suisse. Si elle est rare, la procédure suisse n’a pas été précipitée. L’arrestation aurait été provoquée par des enquêtes des renseignements suisses en 2021.Des relations privilégiées avec les diplomates nord-coréens »Tout a commencé par une opération menée par les services de contre-espionnage suisses » à l’encontre de la Chine en 2021, raconte le Tages-Anzeiger. Ces derniers sont alors alarmés par les rencontres, dans un restaurant genevois, entre une diplomate chinoise, également secrètement employée par les services secrets, et un Canadien d’une cinquantaine d’années. Selon le service de renseignements de la Confédération suisse (SRC), la diplomate aurait remis l’homme une enveloppe d’argent en échange d’informations sur des représentants diplomates nord-coréens, en poste en Suisse.Il aurait noué ces liens « lorsqu’il travaillait pour une organisation de l’Onu qui soutient les pays en développement. Il avait été la personne de contact pour les activités de l’organisation en Corée du Nord », où il s’était rendu durant plusieurs années avant la pandémie de Covid-19, pointe le quotidien Blick. « Fin février, il s’est même occupé de réserver un hôtel et un minibus avec chauffeur pour une délégation nord-coréenne à Nairobi », détaille encore le Spiegel.Pourquoi donc une prise de mesure aussi forte, dans un pays qui pousse habituellement calmement les espions vers la sortie ? « La campagne de contre-espionnage souligne un effort de la Suisse pour éradiquer les opérations d’espionnage chinoises à Genève, qui abrite plusieurs organisations de l’Onu », juge ainsi le média suisse NK News.Pour le Spiegel, la mise en lumière de cette affaire pourrait aller jusqu’à entacher les relations diplomatiques entre les alliés de longue date que sont la Chine et la Corée du Nord. S’il est reconnu coupable d’avoir recueilli des renseignements militaires, économiques et politiques pour un gouvernement étranger, Craig B. risque trois ans de prison.

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Publish date : 2024-08-09 17:55:37

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L’Express

Paris 2024 : le smartphone Samsung qui ravive les tensions entre Pyongyang et Séoul

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Il aura suffi d’un selfie pour raviver les tensions entre les deux Corées, en plein Jeux olympiques 2024 de Paris. Mercredi 31 juillet, un selfie des équipes de pongistes de la Corée du Nord et du Sud, médaillés et rassemblés sur le même podium, est devenu viral dans le contexte de tension permanente entre Séoul et Pyongyang.Sur le cliché posent le Sud-Coréen Lim Jong-hoon et sa coéquipière, médaille de bronze en double mixte avec Shin Yu-bin, mais aussi la paire nord-coréenne vice-championne olympique, Ri Jong-sik et Kim Kum-yong, ainsi que les Chinois Wang Chuqin et Sun Yingsha (médaille d’or).Au-delà de cette « camaraderie » affichée, un détail, et pas des moindres, a fait rougir les braises déjà ardentes entre les deux pays : le moment a été capturé par un smartphone Samsung, fleuron sud-coréen de la tech. « Un selfie avec les drapeaux nationaux des deux Corées et un téléphone Samsung », a décrit le populaire quotidien sud-coréen Joong-ang Ilbo. Seul problème, si les « quelque 17 000 athlètes olympiques » ont reçu en cadeau un smartphone Galaxy Flip 6, les athlètes nord-coréens sont volontairement les seuls à ne pas en avoir reçu, a affirmé à l’AFP le Comité international olympique (CIO) sans donner plus de détails.Offrir un Samsung violerait les sanctions de l’ONULa raison ? Séoul aurait craint que ce geste ne viole des sanctions de l’ONU contre Pyongyang, en raison de son programme de développement d’armes nucléaires notamment. Selon le ministère des Affaires étrangères sud-coréen, une résolution du Conseil de sécurité interdit « la fourniture directe ou indirecte, la vente ou le transfert à la Corée du Nord de toute machinerie industrielle », dont les smartphones. Cette mise au point de Samsung fait suite à des informations avancées par Radio Free Asia, un média financé par les Etats-Unis, selon lesquelles la Corée du Nord aurait elle aussi reçu ces fameux appareils, suite à la publication du selfie.Un fugace moment d’union entre les deux voisins, techniquement toujours en guerre puisque le conflit qui les a opposés de 1950 à 1953 s’est soldé par un armistice et non un traité de paix. Lors des JO d’hiver 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud, la Corée du Nord avait par ailleurs refusé les smartphones Samsung offerts par les organisateurs.En dehors du contexte festif des Jeux olympiques, la relation entre les deux Corées traverse actuellement une période difficile, Pyongyang ayant annoncé lundi le déploiement de 250 lance-missiles à la frontière intercoréenne.

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Publish date : 2024-08-09 14:39:11

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L’Express

Clotilde Leguil : « Les statistiques ne peuvent s’appliquer à la psychanalyse »

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Philosophe et psychanalyste de l’Ecole de la Cause freudienne, Clotilde Leguil a pendant deux ans coproduit l’émission L’Inconscient sur France Inter. Elle est notamment l’auteure du récent L’Ere du toxique et de Céder n’est pas consentir aux éditions PUF. A L’Express, cette lacanienne défend la pertinence et la modernité d’une discipline qui « traite des maladies de la parole », mais qui ne peut selon elle pas être considérée comme une science.L’Express : Vous êtes philosophe de formation. Comment êtes-vous devenue psychanalyste ?Clotilde Leguil : La psychanalyse est d’abord une histoire de rencontre. Dans mon cas, cela s’est passé à la fin de mes études de philosophie, alors que je vivais une épreuve et que j’éprouvais le besoin d’explorer ce qui se produisait pour moi. Je crois qu’on rencontre la psychanalyse lorsque l’on fait face à une impasse dans son existence, et qu’on ressent une nécessité presque vitale de recourir à la parole pour essayer de s’en sortir. Cela a été un tournant pour moi. Salvateur.La psychanalyse implique un nouveau rapport au savoir car c’est un savoir qui se découvre depuis une parole qui va au-delà de ce que vous saviez sur vous-même, une parole qui dévoile la dimension de l’inconscient. La psychanalyse offre donc une expérience inédite, puisqu’elle suppose un consentement à parler de ce qu’on ne sait pas sur soi-même. Cela peut faire peur. Lorsque quelque chose se répète dans notre existence, nous sommes confrontés à une forme de destin psychique qui nous échappe. Tenter d’en dire quelque chose, c’est aussi consentir à déchiffrer ce destin, y aller sans savoir et s’en extraire pas à pas.Qu’est-ce qui distingue la psychanalyse d’autres psychothérapies ? Beaucoup de personnes confondent les différents « psys »…Le statut de la parole en psychanalyse n’est pas le même que dans les psychothérapies. Ce qui le distingue, c’est le rapport à l’inconscient. Lacan faisait une distinction entre la « parole vide » et la « parole pleine », pour dire que parler ne suffit pas à faire l’expérience de l’inconscient. Une parole peut être du bavardage, de la conversation, une demande de conseil ou de soutien… Mais en psychanalyse, c’est une autre parole qu’on découvre, la sienne en tant qu’elle vient de l’inconscient. Faire des lapsus durant une séance, dire le contraire de ce qu’on pensait dire, se confronter à un oubli inattendu, déchiffrer un rêve ou un cauchemar, voilà autant de modalités de la parole qui donnent à voir une autre région du sujet, que Freud a définie comme étant l’inconscient. Cette parole pleine est celle qui permet d’accéder à la vérité de la souffrance, celle qui fait la lumière sur ce qui reste mystérieux pour le sujet lui-même. Comme le souligne Lacan, il y a une vérité du sujet au lieu même de sa souffrance. Celle-ci n’est donc pas qu’un trouble dont il s’agirait de se débarrasser, mais un message. La souffrance en tant qu’épreuve de vie révèle un conflit psychique silencieux, qui peut être déchiffré, symbolisé et traversé.Vous êtes lacanienne. Quelles sont pour vous les principales contributions de Jacques Lacan à la discipline ?Son premier apport, c’est sa redéfinition de l’inconscient depuis la parole et le langage. Lacan a véritablement réinventé la psychanalyse après Freud, en effectuant un « retour à Freud », un retour à l’âge d’or de la psychanalyse. Il considérait que l’invention de Freud s’était perdue au fil des générations, se diluant dans ce qu’il a appelé la psychologie générale. Lacan est donc revenu au premier temps de l’invention freudienne : l’expérience de l’inconscient. Par son enseignement, il a insufflé un nouvel élan à la psychanalyse. Il a montré que la psychanalyse n’était pas une affaire de reconstitution des faits ni d’adaptation à la réalité, mais de vérité du sujet. Ce faisant, Lacan a introduit une distinction entre le « je » et le « moi », c’est-à-dire entre le sujet et l’ego. Le « moi » relève du narcissisme, de la représentation de soi-même dans le regard de l’autre, alors que le « je » donne accès à l’inconscient. La parole pleine ne vient pas du « moi », mais d’un lieu où le sujet ne sait plus ce qu’il dit.Un autre apport essentiel de Lacan est la question du désir. Pour lui, le but de la cure psychanalytique est de faire émerger le désir du sujet – et non pas de le normaliser. La psychanalyse traite des maladies de la parole, c’est-à-dire des maladies du désir. Le malaise subjectif a toujours à voir avec un malaise concernant le désir. La souffrance psychique témoigne d’une asphyxie du désir. Effets après-coup du trauma, normes cruelles du surmoi, impératifs de jouissance sont autant de causes qui mettent à mal le rapport au désir et que l’on explore dans une analyse. Cette dimension du désir est aussi essentielle pour distinguer l’expérience de l’analyse de toute expérience d’emprise et de pouvoir. Le psychanalyste ne doit pas exercer un pouvoir sur la vie du patient en le contraignant à s’adapter à la réalité. Sa présence, son écoute, ses interprétations ont pour finalité de faire émerger le désir du patient dans son existence, le désir de persévérer dans son être. D’où la fameuse maxime de l’éthique de la psychanalyse : « ne pas céder sur son désir ».Enfin, Lacan a apporté un point de vue inédit sur la question de la jouissance féminine et de l’amour. Cette jouissance ne se réduit pas à une affaire génitale, mais elle est une expérience de corps qui traverse le sujet et le confronte à une forme d’indicible, à une démesure aussi. Cette jouissance féminine ne relève pas d’une assignation de genre, mais d’un événement qui peut se produire du fait d’une rencontre faisant surgir un désir nouveau, et emportant le consentement du sujet. A mon sens, l’apport lacanien sur l’amour permet aussi d’éclairer l’énigme du consentement, la folie amoureuse et la jouissance engendrée par le fait de « se croire aimée ».La discipline ne s’adresse pas à tous, et tous les troubles ne sont bien sûr pas destinés à être traités par la psychanalyse.La France est considérée comme le bastion de la psychanalyse (avec l’Argentine). Y a-t-il bien une exception culturelle française ?A partir de Freud, et de ses élèves à Vienne, la psychanalyse s’est diffusée en Europe centrale, en France, en Suisse, en Angleterre. Ensuite, le nazisme a provoqué l’exil forcé des psychanalystes de la Mitteleuropa vers l’Amérique essentiellement, celui de Freud en Angleterre. Puis, à partir des années 1950, quelque chose a recommencé en France, avec l’enseignement de Jacques Lacan, psychiatre d’abord. Ses présentations cliniques à Sainte Anne, son séminaire durant plus de trente ans, ont fait de la France le centre névralgique de la psychanalyse. Elle le reste – l’enseignement de Jacques-Alain Miller au département de psychanalyse de Paris-VIII a permis la transmission de l’apport lacanien. La psychanalyse est cependant très présente dans les pays latins, comme l’Italie ou l’Espagne.Dans les pays anglo-saxons, la psychanalyse s’est diffusée en pointillé, même s’il y a aussi des associations de psychanalystes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande. On peut attribuer cette moindre répercussion au puritanisme de l’éthos protestant – la psychanalyse levant le voile sur la sexualité et le désir ne pousse pas à garder pour soi ses tourments – mais aussi au pragmatisme anglo-saxon qui rencontre une compatibilité plus grande avec le cognitivo-comportementalisme qu’avec la discipline freudienne. La psychanalyse suppose de consentir à une forme d’obscurité en soi-même, un consentement à la non-transparence qui angoisse, le sentiment d’un risque absolu. Dans la culture latine, le goût de la parole contribue aussi à croire dans ses pouvoirs.Comprenez-vous les critiques « rationalistes » de la psychanalyse, qui se sont répandues depuis vingt ans en mettant en avant un manque de rigueur scientifique ?Depuis le début du XXIe siècle, avec la publication du Livre noir de la psychanalyse (2005), et de sa réponse L’anti-livre noir de la psychanalyse (2006), le climat me semble avoir changé. S’il y a eu un premier moment où les neurosciences et le cognitivisme ont semblé l’emporter sur la psychanalyse, le paysage est différent aujourd’hui. Vingt ans après, on constate que la psychanalyse garde sa nécessité et sa spécificité. La discipline ne s’adresse pas à tous, et tous les troubles ne sont bien sûr pas destinés à être traités par la psychanalyse. Mais l’approche freudienne et lacanienne est la seule qui donne une valeur à la parole du sujet. Il ne faut pas l’oublier.C’est aussi pour cela que l’évaluation scientifique au sens d’une évaluation quantitative est incompatible avec la démarche analytique. Les statistiques ne peuvent s’appliquer à la psychanalyse qui fait une place à chaque sujet depuis son symptôme comme relevant d’une histoire propre. Vous ne pouvez pas évaluer quantitativement l’émergence du désir, la traversée de la souffrance, la réconciliation avec une part de soi-même rejetée jusque-là. Ce serait un contresens. Seul le sujet lui-même peut éprouver les transformations qu’une cure a produites dans son existence. Comment évaluer statistiquement le désir ? Cela ne peut pas relever d’une étude randomisée…Cet argument n’est-il pas une manière de s’extraire des évaluations scientifiques ?Quand on fait une analyse, on veut être accueilli en tant que sujet singulier, et non pas comme un exemplaire qui peut être mis en série avec d’autres individus, comme si nous étions tous substituables. Cela implique déjà de s’extraire de la masse, et de considérer sa parole comme étant unique. La psychanalyse est peut-être le seul lieu où vous pouvez faire l’expérience d’être irremplaçable. On peut vous remplacer partout ailleurs, vous mettre en rivalité avec les autres, trouver toujours meilleur que vous. Pas dans l’expérience d’une analyse. Car la psychanalyse conduit chacun à assumer ce qu’il y a de plus singulier en lui, depuis sa fragilité.La psychanalyse, en tant qu’elle repose sur une pratique clinique est en cela proche de la médecine, qui ne peut se réduire à des dispositifs protocolaires. La clinique analytique, comme l’a souligné Lacan, ne peut être une science, car elle suppose de se confronter à ce qu’il y a de plus singulier dans la souffrance d’un être, et elle ne consiste pas à plaquer des concepts sur des problématiques subjectives des patients. Elle relève davantage de l’empirisme que de l’idéalisme. Elle est de l’ordre d’un savoir du singulier. De plus, bien que n’étant pas une science, la psychanalyse est une discipline qui a une logique et une éthique. Forcer le patient à entrer dans des concepts psychanalytiques serait exercer un pouvoir. Or la psychanalyse est ce qui permet de saisir comment la parole a pris le pouvoir sur nous et de nous déprendre de ce qui a fait emprise sur nous.La psychanalyse ne peut survivre que si elle est en prise avec son époqueLes psychanalystes semblent aujourd’hui divisés sur la question du genre, de l’homoparentalité ou de l’éducationCe qui fait la richesse de la psychanalyse aujourd’hui, c’est justement cette pluralité d’orientations. Effectivement, tous les psychanalystes ne disent pas la même chose sur les problématiques contemporaines, que ce soit le genre, l’homoparentalité ou le consentement. Mais s’affronter au présent, c’est aussi tenir compte du réel. C’est donc à mon sens se confronter au non-savoir, et tenter pourtant d’interpréter ce qui nous arrive : les effets de la pandémie par exemple, la nouvelle sensibilité aux questions de consentement et d’emprise, la difficulté à faire valoir la valeur de la parole face au monde des réseaux sociaux qui contribue quelquefois à la destituer, la question de l’autorité et celle de la vérité…L’Inconscient, le podcast de France Inter lancé par Adèle Van Reeth en 2022 et qui a tenu l’antenne pendant deux ans, a mis en avant des psychanalystes d’orientation et de formations différentes. Il était important de faire entendre des voix plurielles, faisant résonner une formation et une pratique exigeante mais aussi très concrète pour déjouer les stéréotypes à l’égard de la psychanalyse.La psychanalyse ne peut en tout cas survivre que si elle est en prise avec son époque, avec le présent. L’époque de Freud n’est pas celle de Lacan, et l’époque de Lacan n’est plus la nôtre. Pour autant Freud et Lacan nous ont transmis des concepts précieux pour interpréter notre moment. Il y a donc du nouveau, et ce nouveau a à voir avec la façon dont le réel surgit à chaque grand moment de l’histoire.Est-ce pour cela que vous avez consacrée votre avant-dernier livre à la question du consentement ? Y a-t-il aujourd’hui une révolution dans l’intime, du fait notamment du mouvement MeToo ?La problématique du consentement est au cœur de l’analyse elle-même. Faire une analyse suppose d’y consentir et cela conduit à oser s’interroger sur les événements de notre existence, comme ayant mis en jeu notre consentement, ou nous ayant confronté à un forçage. La psychanalyse à mon sens permet d’y voir plus clair dans ce qu’on appelle aujourd’hui les « zones grises », à condition de rendre compte de ces expériences troubles depuis l’inconscient et les pulsions, depuis le surmoi et la jouissance.La psychanalyse permet de découvrir qu’il n’y a pas de consentement éclairé en matière amoureuse et sexuelle, et que le consentement est une affaire de désir qui implique le corps. Il y a toujours une énigme du consentement et pour autant, je considère que l’éthique de la psychanalyse doit faire une place au traumatisme psychique et sexuel comme relevant d’un autre registre. Là, lorsqu’il y a forçage dans le corps, il n’est plus question de consentement, ni de fantasme… C’est pourquoi céder à la situation n’est pas y consentir. La notion de traumatisme psychique et sexuel est à l’origine de la psychanalyse avec Freud. La psychanalyse permet aussi une autre lecture du consentement que celle du droit. Le récit de Vanessa Springora sur Le Consentement (2020) récit en première personne, a très bien montré la complexité du consentement. Depuis la psychanalyse, pour ma part, je cherche à réintroduire des nuances, des différences, des degrés, entre l’ambiguïté du consentement et l’expérience traumatique afin de restituer à l’expérience existentielle sa complexité.En matière de consentement et depuis #Metoo, nous sommes face à une véritable révolution de l’intime, et la psychanalyse peut servir à l’éclairer et à la nuancer. C’est le pari que je fais. La libération sexuelle dans les années 1970 a permis une certaine émergence du désir, mais elle a aussi occulté la question du consentement et du forçage. Pour autant, et c’est là que la psychanalyse est précieuse, il ne s’agit pas de substituer à la jouissance sans entraves, une sexualité éclairée et maîtrisée sans ratage. Il s’agit de préserver les conditions de la rencontre amoureuse et sexuelle, en ne confondant pas les instrumentalisations perverses du consentement, et l’énigme irréductible du désir et de la jouissance.

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Author : Thomas Mahler

Publish date : 2024-08-09 11:00:00

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L’Express

Royaume-Uni : contre les émeutiers anti-migrants, l’arme du « name and shame »

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« J’ai honte de moi et de ce que j’ai fait. J’ai desservi Southport et ses enfants, et j’ai déçu ma famille. » C’est avec ces mots de contrition que Derek Drummond, un transporteur routier de 58 ans, l’un des premiers émeutiers anglais jugé, a accueilli sa condamnation à trois ans de prison ferme.Photos de suspects diffusés dans le quotidien The GuardianLe 29 juillet au soir, quelques heures seulement après le meurtre de trois enfants à Southport lors d’une attaque au couteau ayant par ailleurs fait dix blessés graves, Derek Drummond s’était joint à une manifestation violente organisée via les réseaux sociaux par l’extrême droite anglaise. Il avait donné un coup de poing à un policier qui lui ordonnait de reculer. Derek Drummond s’était rendu à la police après la diffusion d’images de cette agression, relayées dans tous les médias. S’il n’avait pas plaidé coupable, sa peine aurait été encore plus lourde.Keir Starmer sur la rapidité et la sévérité de la justiceLa stratégie de Keir Starmer pour mettre fin aux émeutes d’extrême droite qui ont essaimé dans tout le royaume depuis dix jours est simple : elle repose sur le « name and shame » et sur la rapidité et la sévérité de la justice. La même qu’à l’été 2011, quand il avait prêté main-forte au Premier ministre conservateur David Cameron lors d’émeutes urbaines violentes. A l’époque procureur général et directeur du ministère public, Keir Starmer avait fait en sorte que les magistrats travaillent nuit et jour pour juger sévèrement les auteurs de violences et déprédations. Devant la jeunesse des émeutiers, David Cameron n’avait pas fléchi et annoncé la couleur : « Si vous êtes assez vieux pour commettre ces crimes, vous êtes assez vieux pour en être punis. »Autre mesure utilisée par le gouvernement britannique, le « name and shame » consiste à rendre public les images et portraits des gens recherchés par la police ainsi que leur nom et ville de résidence dès qu’ils ont été identifiés, et ce, avant même leur jugement. Libre ensuite aux médias, qui ne s’en privent pas, de les faire circuler. Un moyen souvent efficace pour jeter l’opprobre sur les fauteurs de troubles. Derek Drummond a ainsi perdu son emploi dès son identification et sa participation connues et relatées. »La force de la loi »Au Royaume-Uni, l’importance du maintien de l’ordre ne fait guère débat et il existe peu de différences entre travaillistes et conservateurs sur la façon de traiter des émeutiers. Autre particularité britannique, les pillages et destructions de propriétés privées ou publiques sont condamnés aussi sévèrement que les violences physiques aux personnes.Alors que des contre-manifestations anti-racistes s’organisent dans tout le pays et ont démontré leur force le 7 août au soir, notamment à Wandsworth dans le nord-est de Londres, à Bristol, Liverpool, Birmingham et Southampton, les 450 personnes arrêtées ces derniers jours commencent à comprendre les paroles de Starmer : « ceux qui ont participé à ces émeutes vont regretter de l’avoir fait. Ils vont sentir la pleine force de la loi. »Cole Stewart, 18 ans, déjà connu pour des faits de délinquance, sera jugé ce vendredi pour avoir lancé des briques contre la police lors d’émeutes à Darlington, près de Durham dans le nord-est de l’Angleterre. Même en plaidant coupable, il devrait écoper d’une peine de prison ferme. Comme le dit Keir Starmer, « cela donnera aux émeutiers du temps pour réfléchir à leurs actions. »

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Author : Agnès Poirier

Publish date : 2024-08-08 17:18:41

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L’Express

Guerre Israël – Hamas : la Norvège au coeur d’un nouveau bras de fer diplomatique

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« Le comportement anti-israélien a un prix » : c’est ainsi que le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a justifié, ce jeudi 8 août, la révocation du statut diplomatique du personnel norvégien auprès de l’Autorité palestinienne. « Aujourd’hui, j’ai ordonné la cessation de toute représentation au nom de l’ambassade de Norvège en Israël vis-à-vis de l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré dans un communiqué.Le ministre a justifié cette décision par la reconnaissance par la Norvège de l’Etat de Palestine – actée le 28 mai -, ainsi que sa participation à une action en justice contre des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale. Dans un autre communiqué, le ministère israélien a fait état de « déclarations sérieuses de la part de hauts fonctionnaires norvégiens » contre Israël.Une ordonnance va révoquer le statut diplomatique de « huit diplomates norvégiens » travaillant à l’ambassade en Israël, « dont les fonctions étaient de représenter la Norvège auprès de l’Autorité palestinienne », précise-t-il. Dans une note officielle adressée jeudi à l’ambassade, le ministère déplore des « politiques et déclarations unilatérales » d’Oslo depuis l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre menée par Israël contre le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza. »Une action extrême »Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a réagi de son côté en dénonçant une « action extrême » qui aura « des conséquences graves sur le gouvernement (du Premier ministre Benjamin) Netanyahou ». « Nous examinons les mesures que la Norvège prendra pour répondre à la situation », a-t-il ajouté, cité par un communiqué. Il a également annoncé avoir convoqué jeudi une représentante israélienne en Norvège pour exprimer son désaccord. « Le gouvernement norvégien évalue maintenant les autres mesures à prendre », a déclaré Espen Barth Eide au cours d’une conférence de presse.Rappelant que la compétence territoriale de la Cour pénale internationale s’étendait aux territoires palestiniens, Oslo avait estimé début août que la Cour devait poursuivre la procédure engagée contre des dirigeants israéliens et du Hamas dans le cadre de la guerre à Gaza. En juin, la Norvège avait également annoncé une augmentation de son financement à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) de 100 millions de couronnes (8,7 millions d’euros).Cette sanction diplomatique d’Israël vis-à-vis de pays œuvrant en faveur de la cause palestinienne n’est pas la première. En mai, Israël avait ordonné au consulat d’Espagne à Jérusalem de cesser d’offrir des services consulaires aux Palestiniens à compter du 1er juin, à titre de mesure « punitive » après l’annonce par Madrid d’une reconnaissance à venir de l’Etat de Palestine.

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Publish date : 2024-08-08 17:25:21

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