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Recul de la natalité : « Les CAF devraient financer les abonnements aux sites de rencontres »

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Les chiffres de l’Insee se suivent et se ressemblent. Depuis plus de deux ans, le nombre de naissances enregistrées chaque mois en France – 52 701 en juin dernier – est inférieur à celui du même mois un an auparavant. Dans un essai documenté au style alerte, Les Batailles de la natalité, à paraître le 30 août aux Editions de l’Aube, l’ancien directeur de la recherche à la Caisse nationale des allocations familiales Julien Damon, enseignant à Sciences Po et à HEC, analyse cette baisse récente de la fécondité française et détaille plusieurs pistes, souvent originales, pour tenter d’y remédier.L’Express : La France est-elle entrée dans un inéluctable déclin démographique ?Julien Damon : Il faut nuancer ce discours alarmiste. D’abord, même si la fécondité française baisse depuis le début des années 2010, nous sommes toujours – cocorico – un des pays occidentaux où elle est le moins dégradée. Pas seulement de l’Union européenne. Nous écrasons les Américains, qui, il y a encore une quinzaine d’années, étaient devant nous. Aux Jeux olympiques de la fécondité occidentale, nous sommes sur le podium. Ensuite, le niveau incontestablement bas que nous enregistrons aujourd’hui, de l’ordre de 1,7 enfant par femme en indice conjoncturel, nous l’avons déjà connu au début des années 1990.Il est vrai que la tendance actuelle est préoccupante au sens où la baisse est continue depuis plus d’une dizaine d’années et qu’elle semble même s’accélérer. En 2023, le nombre annuel de naissances est descendu au-dessous de 700 000, contre plus de 800 000 une décennie plus tôt, soit l’étiage le plus faible depuis les préludes du baby-boom. Pour autant, on aurait tort, selon moi, de verser dans le catastrophisme. C’est un affaissement, pas un effondrement.Comment s’explique cette baisse ?Il y a deux réponses insatisfaisantes à cette question. La première, c’est de dire qu’il n’y a aucun facteur – socio-économique, médical, environnemental, religieux… – qui explique à lui seul ce repli. Ce qui est exact. Mais, comme il est difficile d’imputer à chaque cause une incidence précise sur la fécondité, certains convoquent abruptement, par idéologie, une raison unique. Un exemple : la réduction des avantages fiscaux liés à la présence d’enfants et la modulation des allocations familiales décidées sous François Hollande sont souvent érigées en coupables. Pourtant, il n’y a aucune corrélation entre ce qui a été décidé sous Hollande, en 2015, en matière de politique familiale et la baisse de la fécondité, qui avait commencé quatre ou cinq ans auparavant. Quoi qu’on pense de l’ancien président de la République, c’est un faux procès.La deuxième réponse, qui n’est pas plus satisfaisante, c’est de considérer que, face à cet ensemble flou de facteurs, dont on ne peut tirer aucun enseignement irréfutable sur le temps long, il serait inutile de mettre en œuvre des politiques publiques. Là aussi, c’est une erreur. Les liens entre les dépenses de politique familiale et le niveau des naissances existent, même si le consensus des travaux académiques souligne qu’ils sont ténus. Des dispositions peuvent avoir un effet propre.En janvier 2024, Emmanuel Marcon a appelé au « réarmement démographique » du pays à travers deux mesures phares : la lutte contre l’infertilité et la réforme du congé parental. Qu’en attendre ?Le président de la République a effectivement mis deux cartouches dans le barillet de son « réarmement ». Je crains, hélas, qu’elles n’aient qu’un impact minime sur la cible. La lutte contre l’infertilité subie passe par un renforcement annoncé des examens préventifs et la diminution des délais pour accéder à la PMA, la procréation médicalement assistée. Aider davantage les gens qui ne peuvent pas avoir d’enfants à en avoir est une idée tout à fait recevable. Mais la natalité ainsi augmentée ne bousculera pas les taux de fécondité au regard des faibles effectifs concernés.La réforme du congé parental, elle, est une vieille lune. Plus court mais mieux rémunéré, le congé de naissance qui doit lui succéder est censé permettre aux jeunes couples de mieux concilier vie familiale et vie professionnelle. Là encore, cette mesure ne constitue pas une arme de fécondité massive. Cela dit, elle s’inscrit dans la bonne voie, car elle peut apporter un début de solution à certains parents que cet âge critique – de 0 à 3 ans – préoccupe tant. Plus largement, l’accueil de la petite enfance doit être renforcé en France. C’est le pan des politiques familiales qui a le plus d’incidences potentielles en termes de fécondité.Quand l’Ifop a interrogé en 2023 les Français ayant renoncé à avoir un ou d’autres enfants, la première raison invoquée est le désaccord ou l’absence de conjoint, suivi par la disponibilité et les coûts des modes de garde. Les difficultés liées à l’emploi, au logement, ainsi que les considérations climatiques, sont plus secondaires. D’après les économistes et les démographes, ce sont bien les aides en matière de garde d’enfants qui soutiennent la fécondité, en ce qu’elles permettent aux parents, et singulièrement aux mères, d’équilibrer travail et vie familiale.Au début des années 1980, la relation entre fécondité et activité féminine était négative. A présent, elle est positive. C’est dans les pays où les femmes travaillent qu’elles font des enfants, dès lors qu’elles peuvent jongler entre les deux. L’investissement dans un service public de la petite enfance est très probablement la piste à approfondir. L’écueil, de taille, c’est que ces métiers sont peu attractifs aujourd’hui : les salaires sont maigres et les conditions de travail, difficiles. Les communes sont désormais, au regard du droit, les « autorités organisatrices de la petite enfance ». Il faudrait franchir une nouvelle étape, au plus près des besoins, et les doter d’une compétence obligatoire à proposer une offre, en lien avec les caisses d’allocations familiales.Vous plaidez aussi pour l’attribution des allocations familiales dès le premier enfant. Pourquoi ?La politique familiale française repose sur un postulat, qui n’a pas changé depuis la Seconde Guerre mondiale : le premier enfant arrive tout seul, le deuxième n’est pas si compliqué, c’est à partir du troisième que la cellule familiale se modifie en profondeur. D’où le saut, dans le système sociofiscal actuel, à partir du troisième enfant. Ce modèle, fondé sur la progressivité des allocations et des réductions d’impôt, a vécu : le grand bouleversement dans l’existence des couples résulte surtout aujourd’hui de l’arrivée du premier enfant.Sauf dans les outre-mer, la France est l’un des rares pays riches à ne pas s’en préoccuper. La première naissance est prise en compte en matière de fiscalité, ou de RSA, alors que les allocations familiales l’ignorent. Ma proposition serait de forfaitiser ces dernières, en fonction de l’unité enfant et non plus en fonction de son rang dans la fratrie. L’idée serait d’avoir une allocation d’un montant mensuel d’environ 70 euros par enfant, pour gagner en simplicité et en équité. L’opération ne changerait rien pour les familles avec deux enfants, mais constituerait une perte pour les familles nombreuses. Cependant, aujourd’hui, pour enclencher la dynamique, il faut que le premier enfant, au même titre que les suivants, devienne une cible clairement définie du système des prestations familiales.Certains pays vieillissants, comme l’Allemagne, ont fait le choix de l’immigration. Vous n’y croyez guère dans le contexte français actuel…La question migratoire doit passer par une analyse froide, loin des controverses autour de la « créolisation » de la population ou de son « grand remplacement ». Sur un plan factuel, incontestablement, la contribution des immigrées à la natalité – le nombre de naissances – progresse en France. Mais leur contribution au taux de fécondité n’est pas aussi évidente, car leurs comportements s’ajustent, avec le temps, sur celui des femmes nées en France. Par ailleurs, l’effet propre de la nationalité peut se discuter au regard du niveau social des populations immigrées. Enfin, au vu de notre débat national hautement inflammable sur la question, cette voie est politiquement impossible. L’arithmétique bute sur l’impopularité.Sur un ton plus léger, vous évoquez un autre sujet dans votre livre : celui de l’écart d’âge dans les couples…C’est une piste que je qualifie d’hétérodoxe, c’est vrai. Mais on peut aborder avec joyeuseté des sujets sérieux. Qu’en est-il ici ? Compte tenu des disparités de revenus entre femmes et hommes, il est souvent moins pénalisant financièrement d’arbitrer pour que la mère s’investisse plus dans la vie familiale, tandis que le père ne change rien, voire s’implique davantage au bureau. Lorsque l’enfant arrive, 1 mère sur 2 interrompt ou réduit son activité professionnelle. C’est seulement le cas de 1 père sur 9.Or ce décalage, qui pèse au moment de discuter d’une organisation familiale avec enfant, a aussi pour origine une dimension qui ne doit pas être occultée : dans les couples hétérosexuels, l’homme est, en moyenne, plus âgé que la femme de deux ans. Les préférences déclarées des femmes demeurent toujours dans le sens d’une valorisation d’un partenaire masculin plus âgé, et celles des hommes vont vers des conjointes plus jeunes. Ce constat, qui relève de l’intime, ne commande évidemment pas l’intervention des pouvoirs publics ou des entreprises. Mais, si l’on part du principe, établi statistiquement, que l’amélioration de l’égalité professionnelle et domestique a quelque incidence sur la fécondité, il faut enjoindre aux femmes de trouver des conjoints plus jeunes qu’elles. Mesdames, lorsqu’il s’agira de négocier qui fait quoi, vous serez mieux armées !Dans la même veine iconoclaste, vous expliquez que les caisses d’allocations familiales devraient tout faire pour encourager les rencontres entre célibataires…C’est l’évidence même ! Les CAF financent déjà de la médiation familiale en cas de séparation. Pourquoi ne financeraient-elles pas du conseil matrimonial, pour les individus seuls, sans ou avec enfant(s), qui souhaitent se (re)lancer dans l’aventure à deux ? Comme le rappelle tout bon traité de démographie, les rencontres et les constitutions de couples sont la base de la fécondité.Deux possibilités : créer un grand service public de la rencontre, en complément ou en remplacement des sites Internet bien connus – Meetic, Tinder et consorts. Ou, dans une approche plus libérale, proposer des chèques ou des bons permettant d’avoir accès à ces outils numériques. Pour les adeptes de la drague à l’ancienne, les pouvoirs publics pourraient aussi soutenir les bars, restaurants et salles de sport qui organisent des moments de rencontre. Et pourquoi pas un bal de la CAF ?L’idée fait évidemment pouffer. Mais, si la monoparentalité est un sujet douloureux, que l’Etat est sommé de prendre à bras-le-corps, la recomposition peut devenir un thème heureux, à encourager. On pourrait même l’intégrer dans une perspective plus large, qui fait consensus : la lutte contre l’isolement. On l’oublie souvent, mais les familles nombreuses au sens de l’Insee ne sont plus les familles traditionnelles : ce sont les familles recomposées.

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Author : Arnaud Bouillin

Publish date : 2024-08-25 17:00:00

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Ukraine : onze morts dans le Donetsk, un journaliste de Reuters porté disparu

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En pleine offensive militaire dans la région russe de Koursk, les bombardements de l’armée ukrainienne ont causé, selon les autorités russes, la mort de cinq civils et fait plusieurs blessés graves au cours des dernières 24 heures. L’Ukraine déplore quant à elle la mort de onze personnes dans des bombardements russes visant plusieurs localités du Donetsk, toujours au cœur des combats entre les deux armées, dont un pourrait avoir causé la mort d’un journaliste de l’agence de presse britannique Reuters, actuellement porté disparu sous les décombres.En parallèle, le souverain pontife de l’Église chrétienne condamne l’interdiction récente de l’Église orthodoxe liée à Moscou en Ukraine, confession qui fut longtemps la principale du pays, et appelle Volodymyr Zelensky à ne pas priver les croyants de leur lieu de culte en temps de guerre.Les infos à retenir⇒ Des attaques russes dans le Donetsk ont fait onze morts⇒ Les attaques ukrainiennes ont tué cinq civils russes dans la région de Koursk.⇒ Le pape condamne l’interdiction de l’Eglise orthodoxe liée à Moscou.Onze morts en dans le Donetsk ukrainien, cinq en RussieOnze personnes ont été tuées dans deux régions d’Ukraine dans des bombardements russes, et cinq dans des tirs ukrainiens en Russie ces dernières 24 heures, ont indiqué ce dimanche 25 août les autorités respectives des deux pays. Dans la région ukrainienne de Donetsk (est), où se déroule l’essentiel des combats, sept personnes ont trouvé la mort depuis samedi à Kostyantynivka, Toretsk et Kotlyné, selon le gouverneur. Quatre personnes ont aussi été tuées et 13 blessés dans des bombardements de l’armée russe dans la région de Soumy (nord), a indiqué la police ukrainienne.Cette région fait face à celle de Koursk en Russie, où les troupes ukrainiennes ont lancé une offensive d’une ampleur sans précédent début août, s’emparant de dizaines de localités. Côté russe, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements ukrainiens dans la région de Belgorod au cours de la nuit, a annoncé ce dimanche le gouverneur de cette région voisine de celle de Koursk. Selon lui, 13 personnes ont également été blessées, dont six sont « dans un état grave », dont une adolescente de 16 ans qui est en soins intensifs.Un collaborateur de Reuters disparu, deux blessés »L’un de nos collègues est porté disparu, tandis que deux autres ont été emmenés à l’hôpital pour y être soignés », a indiqué l’agence Reuters dans un communiqué, suite à une frappe ayant touché un hôtel de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, dans la nuit de samedi à dimanche. Le gouverneur de la région de Donetsk, où se déroule l’essentiel des combats, a affirmé que l’hôtel « a été pris pour cible » par l’armée russe.Selon le gouverneur Filachkine, les trois journalistes victimes sont des « citoyens d’Ukraine, des Etats-Unis et du Royaume-Uni ». L’attaque, qui a endommagé l’hôtel Sapphire et un bâtiment voisin, a eu lieu « au milieu de la nuit », a-t-il poursuivi sur Telegram. « La police et les secouristes travaillent sur les lieux. Les décombres sont en train d’être déblayés et les opérations de sauvetage sont en cours », a-t-il ajouté.Le pape condamne l’interdiction de l’Eglise liée à Moscou »Qu’on laisse prier ceux qui veulent prier dans ce qu’ils considèrent comme leur Église […] S’il vous plaît, veuillez ne pas abolir directement ou indirectement une Église chrétienne. On ne touche pas aux Eglises. » Le pape François a condamné ce dimanche l’interdiction la veille par Kiev de l’Eglise orthodoxe ukrainienne liée à Moscou, qui fut longtemps la confession principale qui pays. Le souverain pontife a fait part de sa préoccupation pour la liberté de culte dans le pays en guerre. »Je continue de suivre avec douleur les combats en Ukraine et en Fédération de Russie. Et en pensant aux lois récemment adoptées en Ukraine, je crains pour la liberté de ceux qui prient », a déclaré le chef de l’Eglise catholique à la fin de la prière hebdomadaire de l’Angélus. « Parce que ceux qui prient vraiment prient toujours pour tout le monde. On ne commet pas le mal en priant », a-t-il insisté devant les fidèles massés sur la place Saint-Pierre. Le patriarche orthodoxe russe Kirill, qui a soutenu ouvertement l’invasion de l’Ukraine, a, lui, accusé samedi Kiev de « persécuter » les croyants de cette branche.La Chine « fortement mécontente » des sanctions américainesLa Chine s’est dite « fortement mécontente » et « fermement opposée » aux nouvelles sanctions américaines à l’encontre des entreprises chinoises pour leurs liens avec Moscou, a déclaré ce dimanche un porte-parole du ministère chinois du Commerce.Washington a annoncé vendredi une nouvelle série de sanctions visant 400 entités et individus, en Russie, en Biélorussie, en Chine et dans d’autres pays, parmi lesquels une soixantaine d’entreprises technologiques de la défense, dont « les produits et services permettant à la Russie de soutenir son effort de guerre » en Ukraine. Pékin « exhorte les États-Unis à cesser immédiatement leurs mauvaises pratiques et prendra les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits et les intérêts légitimes des entreprises chinoises », selon le ministère.

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Publish date : 2024-08-25 16:39:52

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Allemagne : après l’attaque terroriste de Solingen, le débat reprend sur le port d’armes blanches

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Une nouvelle attaque terroriste bouleverse l’Allemagne, et relance du même temps un débat de société sensible concernant le port d’arme outre-Rhin. « Personne en Allemagne n’a besoin d’armes blanches dans l’espace public », a assuré sur X, ce dimanche 25 août, le vice-chancelier allemand, Robert Habeck, appelant à durcir les lois sur le port d’armes blanches dans le pays.Ce plaidoyer intervient après l’attaque meurtrière revendiquée par l’État islamique (EI) survenue vendredi soir dans la ville de Solingen. Estimant que le « terrorisme islamiste » est « l’un des plus grands dangers pour la sécurité » du pays, il a assuré que « certains renforcements juridiques sont tout simplement justes et nécessaires : davantage de zones d’interdiction de port d’armes, des lois plus strictes ».L’assaillant syrien de 26 ans, qui s’est depuis rendu et dont la parenté à l’État islamique a été revendiquée, a attaqué plusieurs personnes au couteau vendredi soir lors d’une fête communale dans cette ville de l’ouest de l’Allemagne. Frappés à la lame « au niveau du cou » parmi des milliers de spectateurs, deux hommes âgés de 56 et 67 ans, ainsi qu’une femme de 56 ans, ont été tués, et huit personnes blessées, dont quatre grièvement. Selon un communiqué du groupe djihadiste transmis via son organe de propagande Amaq, l’assaillant a agi « pour venger les Musulmans de Palestine et de partout ailleurs ». Samedi en fin de journée, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a appelé le pays à « rester uni » et dénoncé « ceux qui veulent semer la haine ».Le débat s’enflamme à l’approche des élections régionalesMais le sujet du port d’arme était déjà ardent : le 31 mai, la mort d’un jeune policier allemand de 29 ans poignardé à la tête par un islamiste radical afghan avait déjà mis un coup de projecteur sur les attaques à l’arme blanche. Le gouvernement d’Olaf Scholz s’était alors rapidement engagé à restreindre le port du couteau dans l’espace public. Une mesure qui ne s’était pas concrétisée depuis. Le débat politique n’a donc pas tardé à ressurgir suite à ce nouveau drame, une semaine avant des élections régionales clefs dans l’est du pays, où le parti d’extrême droite AfD devance très largement les partis au gouvernement dans les sondages.Le durcissement des règles proposé par le vice-chancelier Habeck a rapidement été pointé du doigt comme trop timide par Friedrich Merz, le chef des conservateurs de la CDU. « Ce ne sont pas les couteaux qui posent problème, mais les gens qui les portent », a-t-il déclaré, appelant le gouvernement à ne « plus accueillir de réfugiés » venant de « Syrie et d’Afghanistan ». L’AfD a, elle, mis en cause de supposées lacunes dans la politique migratoire et de sécurité des régions et de l’Etat. Selon le vice-chancelier, l’assaillant ne figurait pas sur les listes des services de sécurité répertoriant les extrémistes islamistes considérés comme dangereux.Interdire les lames de plus de 6 cm et renforcer les contrôles »Nous devons avancer sur l’interdiction des couteaux », a renchéri samedi un cadre du groupe social-démocrate (le parti d’Olaf Scholz) au Bundestag, Dirk Wiese, auprès du journal régional Rheinische Post. Il propose « plus de zones d’interdiction de port de couteaux, une extension des interdictions de port pour les anciens délinquants, une interdiction dans les trains et les bus et des condamnations rapides en cas d’infraction ». Les détracteurs, comme le conservateur ministre de l’Intérieur bavarois Joachim Hermann, dénoncent, eux, une politique de durcissement « symbolique », pointant que l’attaque du policier de Mannheim avait été effectuée avec une arme déjà interdite.Dans le détail, le projet porté par la ministre fédérale de l’Intérieur consiste à réformer la loi sur les armes afin d’interdire les lames de plus de 6 centimètres. Actuellement, le texte interdit les couteaux papillons et les lames fixes de plus de 12 centimètres en dehors du domicile. En parallèle, elle a appelé, via les médias, les communes à renforcer localement leur sécurité face au port d’arme, en érigeant des « zones d’interdiction de port d’arme ». Le concept est déjà appliqué dans le Lander de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la région ou s’est déroulé le récent drame de Solingen.Depuis 2021, plusieurs grosses villes du Lander, comme Cologne et Düsseldorf, proscrivent le port d’armes comme les couteaux, les bombes lacrymogènes ou les matraques durant les week-ends, les veilles de fête ou pendant le carnaval. Si cette mesure peut sembler légère, elle sert principalement à justifier juridiquement davantage de contrôles policiers durant ces moments festifs, normalement possible uniquement pour prévenir un danger imminent. Une politique effective qui demande davantage de contrôles, « mais le personnel n’est pas suffisant », a récemment déploré le patron du principal syndicat de police du pays.

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Publish date : 2024-08-25 15:34:12

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Pourquoi le patron de Telegram, Pavel Durov, a été arrêté en France

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Pavel Durov, le patron de Telegram, a été interpellé ce samedi 24 août au soir à l’aéroport du Bourget, près de Paris, un mandat de recherche étant émis contre lui par des enquêteurs français visant diverses infractions de sa messagerie cryptée, a appris l’AFP de sources proches du dossier, confirmant une information de TF1 et LCI.Au moment de son interpellation, le milliardaire franco-russe de 39 ans était accompagné de son garde du corps et de son assistante, qui le suivent en permanence. Il venait de Bakou (Azerbaïdjan) et devait passer au moins la soirée à Paris où il avait prévu de dîner, a ajouté une autre source proche du dossier. Il devrait être présenté à la justice ce dimanche.L’Ofmin, chargé de la lutte contre les violences faites aux mineurs, avait émis un mandat de recherche contre Pavel Durov, au titre du service coordinateur d’une enquête préliminaire associant divers services enquêteurs pour des infractions allant de l’escroquerie, au trafic de stupéfiants, au cyberharcèlement, à la criminalité organisée en passant par l’apologie du terrorisme et la fraude, a expliqué une des sources proches du dossier. La justice reproche à Pavel Durov de ne pas agir (absence de modération et de collaboration avec les enquêteurs) contre les utilisations délictuelles de sa messagerie par ses abonnés. »Ça suffit l’impunité de Telegram », s’est félicité un des enquêteurs, étonné que le milliardaire, sachant qu’il était recherché en France, ait décidé quand même de venir à Paris. « Peut-être par sentiment d’impunité », a évoqué une des sources proches du dossier.Au lendemain de l’interpellation de Pavel Durov, l’ambassade russe à Paris a accusé les autorités françaises de « refuser de coopérer » avec Moscou. « Nous avons immédiatement demandé aux autorités françaises d’expliquer les raisons de cette détention et avons exigé que ses droits soient protégés et qu’un accès consulaire lui soit accordé. A ce jour, la partie française refuse toujours de coopérer sur cette question », a-t-elle indiqué, citée par l’agence de presse Ria Novosti.Messagerie cryptéeLa messagerie en ligne lancée en 2013 par Pavel Durov et son frère Nikolaï, sur laquelle les communications sont chiffrées de bout en bout et dont le siège social se trouve à Dubaï, s’est positionnée à contre-courant des plateformes américaines, critiquées pour leur exploitation mercantile des données personnelles. Elle s’est engagée à ne jamais dévoiler d’informations sur ses utilisateurs.Lors d’une de ses rares interviews, Pavel Durov a raconté en avril dernier à Dubaï avoir eu l’idée de lancer une messagerie cryptée après avoir subi de nombreuses pressions des autorités russes à l’époque de VK, un réseau social qu’il a créé dans son pays d’origine avant de le vendre et quitter la Russie en 2014.Il a dit avoir ensuite essayé de s’installer à Berlin, Londres, Singapour et San Francisco avant d’opter pour Dubaï, dont il a loué l’environnement des affaires et la « neutralité ». « Je pense que nous faisons du bon travail avec Telegram, avec 900 millions d’utilisateurs qui dépasseront probablement le milliard d’utilisateurs mensuels actifs d’ici un an », a-t-il affirmé.Dans l’émirat du Golfe, Telegram s’est mise à l’abri des règles de modération des Etats, à l’heure où l’Union européenne comme les Etats-Unis mettent la pression aux grandes plateformes pour supprimer le contenu illégal. Avec ses groupes de discussion pouvant accueillir jusqu’à 200 000 personnes, la messagerie est parfois accusée d’augmenter le potentiel viral des fausses informations et la prolifération de contenus haineux, néonazis, pédophiles, complotistes ou terroristes.

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Publish date : 2024-08-25 10:59:04

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Eté 2014 : Macron à Bercy, référendum en Ecosse, Vol MH17 abattu au-dessus de l’Ukraine

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De la fin de la guerre d’Indochine à l’affaire du Watergate, jusqu’à la nomination d’Emmanuel Macron à Bercy, redécouvrez à travers nos archives les temps forts des étés de chaque décennie entre avancées diplomatiques, crises politiques et progrès scientifiques. Cette semaine, l’été 2004.EPISODE 1 – Eté 54 : l’espoir Mendès France, la fin de la guerre d’Indochine, un coup d’Etat au GuatemalaEPISODE 2 – Eté 64 : la fin de la ségrégation raciale aux Etats-Unis, la naissance de l’ORTF, les premières photos de la LuneEPISODE 3 – Eté 74 : le choc de la démission de Nixon, l’abaissement de la majorité et la lutte du LarzacEPISODE 4 – Eté 84 : la manif pour l’école libre, Fabius à Matignon, les JO de Los AngelesEPISODE 5 – Eté 94 : la précampagne pour la présidentielle, le retour d’Arafat en Palestine, le décès de Kim Il-sungEPISODE 6 – Eté 2004 : le dilemme de Sarkozy, un référendum au Venezuela, l’exploration de SaturneGouvernement Valls, acte IILes divergences idéologiques entre le Premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, provoquent des tensions croissantes au sein de l’exécutif. Au cours de l’été, Arnaud Montebourg multiplie les prises de parole critiques. Le 24 août, lors de la Fête de la Rose, il assume avoir demandé à François Hollande une « inflexion majeure de notre politique économique ». La réaction de Manuel Valls ne se fait pas attendre. Il annonce, le lendemain, la démission de son gouvernement et justifie l’éviction d’Arnaud Montebourg par « un acte d’autorité » pleinement assumé.Manuel Valls (g) et Arnaud Montebourg, le 12 mai 2014 à Faverges »Ainsi va la gauche devenue folle, menacée d’explosion par l’exercice du pouvoir. Depuis quelques jours, le Premier ministre se voulait le patron, mais la gauche, décidément, n’aime pas les patrons. « Sens de l’Etat », « responsabilités », martèle, le 31 août devant son auditoire socialiste, Manuel Valls, héraut de « la gauche qui gouverne », avant d’ajouter, songeant à Jaurès : « La meilleure façon de ne pas renoncer à l’idéal, c’est de ne pas renoncer au réel. » L’heure est grave. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, évoque juin 1940, parle d’une « drôle de crise » et lance un avertissement : « Tout le monde ne prend pas la mesure du drame qui vient. » Il n’écarte pas pour le socialisme de « sombres perspectives », allant de la « dégradation », à la « scission » puis à la « marginalisation ». Le dérapage d’Arnaud Montebourg, qui a entraîné la démission du gouvernement, a été sanctionné au nom de la « cohérence », ce terme que Manuel Valls répète à longueur d’interventions depuis la formation de sa deuxième équipe. Sauf que ce terme, il l’employait déjà au lendemain de son arrivée à Matignon, le 2 avril dernier, au journal de 20 heures de TF1. La « clarification », au moins ?La marque Valls, qui se fabriquait aussi par rapport à François Hollande, perd de sa spécificité. « Il avait noué un pacte avec Montebourg pour obtenir Matignon, mais aussi pour proposer une autre politique, estime un fidèle de l’ex-ministre de l’Economie. Or, économiquement, il s’est totalement aligné sur la ligne de l’Elysée. » Après avoir changé de Premier ministre au printemps, le président confiait : « Si je voulais moins de conflits, j’aurais gardé Jean-Marc Ayrault. » Le voici servi. Au moins la séquence lui permet-elle d’échapper à ce mariage fatal du quinquennat et de la primaire. »L’Express du 3 septembre 2014Bercy : Exit Montebourg, place à Emmanuel Macron »La bombe Macron » ! Pour illustrer cette rentrée politique explosive et décrire la nomination à Bercy d’Emmanuel Macron, « un bleu qui ne s’est jamais présenté aux élections », L’Express frappe fort à la Une et s’interroge dans ses pages « De quoi Macron est-il le nom ? »Première apparition d’Emmanuel Macron en une de L’Express du 3 septembre 2014. »Casting idéal, Macron à Bercy ? Casting symbolique, à coup sûr, parce que le parcours de l’ancien secrétaire général adjoint à l’Elysée (de mai 2012 à juillet 2014) se prête à la caricature. Jeune (36 ans), brillant (scolarité exemplaire couronnée par l’Inspection des finances), banquier d’affaires (quatre années chez Rothschild), libéral option gauche (une incongruité pour beaucoup), avec cette touche intello qui brouille les pistes : le jeune Macron a été l’assistant du philosophe Paul Ricœur. […]De quoi Macron est-il le nom ? De deux décisions politiques de François Hollande et Manuel Valls. D’abord, la clarification : oui, ce gouvernement aime les entreprises, il le leur dit (discours de Manuel Valls au Medef, le 27 août) et il le prouve : « Les patrons sont assurés qu’a minima ils ne subiront plus de mesures hostiles », affirme l’un d’entre eux. Pour que le symbole soit plus éclatant, Macron hérite d’un ministère de plein exercice. Ensuite, le rajeunissement : avec la promotion de Najat Vallaud-Belkacem à l’Education, le trentenaire incarne le nouveau visage de la social-démocratie hollandaise. L’arrivée de Louis Gallois à Bercy a bien été évoquée, mais, contacté au début d’avril pour le premier gouvernement Valls, ce patron adoré de la gauche avait dit non. En août, la carte jeune l’emporte. » […] »Macron est le grand gagnant de la séquence, il passe de l’anonymat à de grosses responsabilités », note un collaborateur du président. Un sondage de l’institut Odoxa (pour iTélé et Le Parisien) vient épauler le ministre : 57 % des Français approuvent ce choix, une opinion partagée par les sympathisants de droite (57 %) et de gauche (59 %). Mais, au sein du Parti socialiste, le personnage est clivant et sa nouvelle fonction expose l’ancien conseiller à une forte pression. Celle des médias, à l’affût du moindre (faux ?) pas du débutant. Celle des réseaux sociaux, qui saluent son arrivée par une explosion de comptes Twitter factices à son nom. Du coup, Emmanuel Macron crée le sien, le vrai, avec un premier message indiquant… qu’il est au travail et parlera plus tard. Celle des socialistes, enfin et surtout. A l’université d’été de La Rochelle, Macron est devenu un gros mot. »L’Express du 3 septembre 2014Ecosse : pour ou contre l’indépendanceA l’été 2014, la bataille fait rage en Ecosse entre indépendantistes et loyalistes et la campagne bat son plein en vue du scrutin d’autodétermination programmé le 18 septembre. »Ce scrutin mettra-t-il fin à trois siècles de rattachement à l’Angleterre ? » et « quel visage prendrait le 14e pays le plus riche du monde » s’interroge L’Express. Le 18 septembre, les Écossais votent finalement à 55 % contre l’indépendance.Reportage sur la campagne pour le scrutin d’autodétermination en Ecosse paru dans L’Express du 9 juillet 2014. »Dans une dizaine de semaines, le 18 septembre, les Ecossais, fiers d’être l’une des plus vieilles nations d’Europe, diront s’ils veulent rester au sein du Royaume-Uni ou regagner leur indépendance, perdue lors de l’Act of Union de 1707. Choisiront-ils de reconstituer, trois cent sept ans après sa disparition, le vieux royaume d’Ecosse ? Les républicains écossais ont consenti à garder la forme monarchique du régime – au moins tant que la reine Elisabeth est en vie. A l’approche du scrutin, les convictions les plus intimes sont tenues de s’effacer devant l’objectif ultime, l’indépendance. Quitte à prendre quelques distances avec la vérité des faits et des chiffres. Dans cette très longue campagne référendaire, ouverte dès la victoire éclatante du Scottish National Party (SNP) aux élections du Parlement local en 2011, les camps du oui et du non font assaut, sous couvert d’un débat civilisé et pacifique, de propagande, plus ou moins efficace – et, souvent, de désinformation.Lors du référendum de 1997, qui avait permis l’avènement de la dévolution, l’autonomie limitée, et la renaissance du Parlement écossais, la mythologie romantique avait été largement instrumentalisée. Mais ces enjeux identitaires ne font plus débat : le Saltire, la croix de saint André, emblème national, flotte partout à côté du drapeau européen quand l’Union Jack se fait rare. Plus de 8 Ecossais sur 10 revendiquent leur identité écossaise. De là à traduire la vieille rivalité avec le Sud en termes de rupture politique… C’est moins sur un terrain idéologique que sur le champ de bataille économique que se livre le dernier combat. Et a priori, c’est aux indépendantistes, avocats de la rupture, qu’incombe le fardeau de la preuve : pourquoi donc prendre le risque de quitter le Royaume-Uni ?Pour répondre à cette question, tous les membres du gouvernement local sont en mission, d’un bout à l’autre du pays. Ce soir, à Cumbernauld, un village assoupi du Lanarkshire, entre Glasgow et Edimbourg, dans la salle publique, décorée d’une ancienne tapisserie et d’une tête de cerf, c’est la ministre chargée de la Formation et de la Jeunesse, Angela Constance, qui déroule l’argumentaire : « Afin de mieux lutter contre le chômage, l’heure est venue de prendre le contrôle de notre Etat providence, de notre fiscalité, de notre économie. L’Ecosse indépendante serait le 14e pays le plus riche au monde ! Ne vous laissez pas abuser par ceux qui prétendent que nous n’avons pas les moyens de nous offrir notre liberté. » A entendre les questions de l’auditoire – Quel avenir pour nos retraites ? Aurons-nous plus de logements sociaux ? Comment contrôler les services publics ? –, l’élue met le doigt sur le point qui blesse. »L’Express du 9 juillet 2014Vol MH17 abattu au-dessus de l’UkraineLe 17 juillet 2014, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines explose en plein ciel alors qu’il survole l’est de l’Ukraine contrôlé par les séparatistes prorusses. Dix ans plus tard, l’enquête internationale a pu établir qu’il existe « de fortes indications que le président russe a décidé de fournir le (missile) Buk TELAR aux séparatistes de la RPD (république populaire de Donetsk) ». Le 24 février 2022, Vladimir Poutine ordonnait l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.Des restes du Boeing du vol MH17, près de Grabove le 26 juillet 2014″C’est un sentiment d’accablement que l’on peut résumer ainsi : plus personne ne contrôle plus rien. La destruction du Boeing 777 de Malaysia Airlines au-dessus d’une Ukraine en furie a provoqué une internationalisation subite du conflit qui oppose Kiev à Moscou. 298 vies humaines ont été anéanties dans un tourbillon d’absurdité, laissant l’Europe en état de choc, en particulier la nation néerlandaise (qui déplore à elle seule près de 200 victimes). Le désastre est absolu et englobe toutes les parties au conflit. La Russie est convoquée au banc des accusés et se trouve sommée de s’expliquer, ce qu’elle ne fera sûrement pas. Sa stratégie subreptice, en revanche, éclate au grand jour : s’appuyer sur des éléments aussi disparates, indisciplinés et dangereux que les séparatistes de l’Est et du Sud de l’Ukraine revient à s’exposer à des dommages incontrôlables – sauf à intervenir directement pour diriger ces bandes, ce qui irait à l’opposé de la manoeuvre choisie par Poutine. Quant à abandonner en rase campagne ces groupes constitués en proportion variable d’insurgés russophiles et de soudards sans retenue, cela supposerait un véritable changement de tactique de la part du président russe. »L’Express du 23 juillet 2014

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Author : Anne Marion

Publish date : 2024-08-25 11:30:00

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L’Express

Attaque du Hezbollah : « Israël suspecte qu’une prochaine opération vise son territoire en profondeur »

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Près de 320 roquettes et des dizaines de drones ont été lancés par le Hezbollah libanais sur Israël au petit matin de ce dimanche 25 août, endommageant onze sites militaires dans le nord du pays et sur le plateau du Golan occupé. Cette offensive, massive, avait été promise par le mouvement chiite – soutenu par l’Iran – en représailles de la mort d’un haut chef militaire tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 30 juillet dernier. Si l’attaque est « terminée » pour aujourd’hui, selon le Hezbollah, elle pourrait présager d’une seconde opération plus en profondeur, estime David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS) et à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).Une hypothèse qu’il est impossible, pour l’heure, de confirmer. « Nous sommes encore dans ce qu’on appelle ‘le brouillard de la guerre' », prévient le chercheur. Une déclaration du leader du mouvement chiite libanais laisse néanmoins entendre que cette attaque éclair ne marque pas la fin de l’offensive sur le territoire israélien. « Cette frappe d’ampleur a été présentée par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, comme destinée ‘à faciliter le passage de drones d’attaque en profondeur’. Il considère que cette première phase a été achevée avec succès », note le spécialiste de la région.Pourrait-elle n’avoir été que l’élément préparatoire d’une offensive plus étendue, et plus destructrice ? « D’après les sources sécuritaires israéliennes, il y aurait peut-être derrière cette première attaque l’idée de viser durant une deuxième attaque en profondeur le territoire israélien, et notamment Tel-Aviv », explique David Rigoulet-Roze. Ce sont ces prévisions qui ont déclenché, ce dimanche matin, dans la foulée de l’attaque libanaise, l’extension de l’état d’urgence pour 48 heures au reste du territoire israélien, au-delà de la Galilée, de la Haute Galilée et du Golan. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, s’est ainsi dit « convaincu qu’il existe une forte probabilité qu’une attaque soit menée contre la population civile également dans les autres zones du pays ».Opération préventive d’IsraëlPour le chercheur, cela explique aussi l’opération préventive lancée par d’Israël, quelques heures avant les frappes de roquettes, après avoir détecté des signes de préparation d’une attaque du Hezbollah. « Une centaine d’avions ont été lancés dans une quarantaine de zones de lancement pour neutraliser quelque 6 000 roquettes et drones du Hezbollah », précise-t-il. Une opération « probablement rendue possible par les capacités de surveillance américaine, qui pourraient avoir aidé Israël à justifier le déclenchement de leur frappe préventive sur le sud du Liban, notamment en leur fournissant les informations satellites » permettant de détecter l’activation des roquettes du Hezbollah, suggère David Rigoulet-Roze.Qu’attendre des prochains jours ? Et quelles seraient les cibles si le Hezbollah déclenchait une deuxième phase ? « Pour l’instant, on est dans l’incertitude, et il faut être très prudent. Mais on ne peut pas exclure que des cibles stratégiques soient visées prochainement », décrypte le spécialiste. L’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv avait d’ailleurs suspendu ses vols et fermé ses portes durant plusieurs heures dans la nuit de samedi à dimanche, en anticipation de l’offensive libanaise, avant de rouvrir à 7 heures, une fois assuré de la fin des frappes. « On peut aussi penser à certaines cibles potentielles à Tel-Aviv, comme le quartier qui abrite à la fois le siège du Mossad, l’unité 8 200 (l’unité secrète de cyber war) et la Kyria, le quartier général de l’armée israélienne », détaille David Rigoulet-Roze. »Pour Israël, cette situation dans le nord du pays n’est pas tenable »La temporalité de la poursuite des échanges de frappes, reste, elle, inconnue. « D’après les déclarations des deux côtés, la « première phase » de l’offensive du Hezbollah est achevée pour aujourd’hui, répète le chercheur. On retrouve le même langage calibré du côté d’Israël, pour lequel il n’est pas prévu d’étendre les attaques au sud du Liban dans l’immédiat », ajoute-t-il.Face à cette incertitude qui plane sur toute la région, les éléments de langage de l’allié américain d’Israël se veulent apaisants. Lors d’un échange entre Yoav Gallant et son homologue des Etats-Unis Lloyd Austin, les deux parties ont marqué une nouvelle fois l’importance « d’éviter une escalade régionale », « ce qui reste l’obsession des Etats-Unis », note le chercheur. »Israël a aussi de nouveau insisté sur la nécessité de permettre aux habitants du nord du pays de réintégrer leurs maisons une fois la situation sécuritaire rétablie », poursuit-il. Actuellement, près de 10 % du territoire au nord du pays n’est plus habitable de manière sécurisée. La situation est similaire du côté libanais. « Plusieurs dizaines de milliers d’habitants israéliens de la Galilée ont été évacués et placés dans les hôtels du pays », pointe-t-il. Une seule certitude, selon lui : « Pour les autorités israéliennes, cette situation dans le nord du pays n’est pas tenable à long terme ».

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Publish date : 2024-08-25 12:57:26

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L’Express

Le sport, une corvée ? Les conseils (validés par la science) pour ne pas se démotiver

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Attention, les premières lignes de cet article ne doivent pas servir d’excuse pour rester avachi dans son canapé. Mais si vous détestez le sport, si vos résolutions à aller au moins une fois par semaine à la piscine, ou courir, ou faire du vélo, ne tiennent guère plus… d’une semaine, vous pouvez vous rassurer. Vous êtes normal. Humain. Le produit des quelques millions d’années qui nous ont façonnés, tout simplement. C’est ce que disent les biologistes de l’évolution, et notamment l’un des plus éminents, Daniel Lieberman, de l’université Harvard (Etats-Unis) : « Il n’y a jamais eu aucune pression de sélection pour nous faire aimer l’activité physique, explique-t-il. Nos ancêtres devaient parcourir de longues distances pour se nourrir, et il y avait probablement un avantage sélectif à savoir économiser son énergie. » Nous ne sommes pas paresseux : nous sommes des champions de l’optimisation, des virtuoses du moindre effort. Nuance.Si cette tendance à minimiser les dépenses énergétiques a permis dans un lointain passé à notre espèce d’augmenter ses chances de survie, elle est devenue problématique dans nos sociétés modernes. Voitures, ascenseurs, escalators, trottinettes électriques, valises à roulettes, robots aspirateurs, livraisons à domicile… Nous avons déployé toutes les ressources de notre immense intelligence au service de ce que nous faisons le mieux, nous faciliter la vie. « Parce que nous savons malgré tout qu’il faut bouger pour rester en forme, nous avons alors inventé un concept qui aurait semblé incongru voilà encore une centaine d’années : faire de l’exercice. Même si nous culpabilisons ceux qui ne s’y conforment pas, la réalité est qu’il va à l’encontre de nos instincts », poursuit le Pr Daniel Lieberman, qui a consacré un livre à la question, Exercised (Penguin, 2021, non traduit).Les bénéfices du sport sur la santé ne sont pourtant plus à démontrer. Les dangers de l’inactivité non plus, qui nous tue à petit feu – selon l’Organisation mondiale de la santé, 3,2 millions de personnes meurent chaque année du manque d’activité physique. La bonne nouvelle, c’est que face à cette épidémie de sédentarité, les recherches en science de la motivation en général, et en psychologie appliquée à la motivation sportive en particulier, sont en plein développement. Leurs spécialistes peuvent désormais nous apporter des conseils efficaces, soutenus par des preuves scientifiques solides, pour nous aider à prendre le dessus sur nos réflexes archaïques et atteindre nos buts.Prendre conscience de nos automatismes pour mieux les combattreCar à l’évidence, savoir que le sport est bon pour nous ne suffit pas à nous décider à chausser nos baskets. « Les études montrent que les campagnes de promotion de l’activité physique sont efficaces, car elles donnent vraiment envie de s’y mettre. Mais ensuite, seule 1 personne sur 2 transforme son intention en action et peu poursuivent leurs efforts », résume le psychologue du sport Boris Cheval, coauteur avec Matthieu Boisgontier du Syndrome du paresseux (Dunod, 2020). Logique : c’est d’abord la motivation dite « intrinsèque », celle qui vient de nous, qui nous permet de tenir des objectifs sur le temps long, bien plus que la motivation « extrinsèque ».Il n’empêche, si les exploits des sportifs aux Jeux olympiques vous ont donné envie de vous lancer, voici comment faire en sorte que cela ne reste pas qu’un feu de paille, voué à s’éteindre en même temps que la flamme des Jeux paralympiques… « Le premier pas vers l’activité physique consiste à prendre conscience de la force d’attraction sédentaire. La compréhension de l’existence de ces automatismes permet d’activer les ressources cognitives qui nous aident à leur résister », insiste Boris Cheval. En clair, cela augmente les chances de prendre l’escalier plutôt que l’escalator.Bien sûr, cette prise de conscience ne suffit pas non plus. Car à ce stade, une bataille féroce se joue entre différentes parties de notre cerveau : d’un côté, l’amygdale et le striatum, enfouis au cœur de notre encéphale, et de l’autre, le cortex préfrontal. L’impulsion contre les capacités d’autorégulation. « Les instincts ne vont pas disparaître, mais on peut apprendre à les réguler. Pour cela, il faut aussi savoir que nous avons évolué de sorte à être actif physiquement pour deux raisons, et seulement deux : quand c’est vraiment nécessaire, ou pour nous amuser », résume Daniel Lieberman. Le secret, c’est donc de rendre l’activité physique plaisante, ou au moins de réussir à nous convaincre qu’elle l’est. A cette condition, l’exercice deviendra en lui-même une récompense, qui contrebalancera le coût de l’effort.Avant d’en arriver là, il faut donc commencer par maîtriser nos pulsions de sédentarité, et passer à l’action. Nous n’avons certes pas tous la même appétence pour l’inactivité, ni les mêmes capacités d’autorégulation, mais rien n’est figé. « Les scientifiques ont longtemps cru qu’on avait de la volonté, ou que l’on n’en avait pas. Et puis ils se sont rendu compte qu’ils s’étaient trompés », rappelle Ayelet Fishbach, professeur de sciences comportementales à l’université de Chicago et autrice de Vous allez y arriver ! (Markus Haller, 2024). A l’origine de cette erreur, le fameux test du chamallow, inventé en 1975 par un psychologue américain, et censé montrer que certains enfants ont « naturellement » une volonté de fer (face à l’alternative de manger le chamallow tout de suite, ou d’attendre et d’en avoir un deuxième, ils attendent) et d’autres non (ils se précipitent sur la confiserie). Les données ont été réexaminées depuis, et il s’est avéré que les enfants qui n’attendaient pas faisaient en réalité moins confiance aux adultes et à leurs promesses, du fait d’expériences de vie plus difficiles.La motivation, une question de stratégie »L’essentiel, c’est d’avoir un état d’esprit dit ‘de changement’ : la conviction qu’en investissant du temps et des efforts, on peut progresser. Au contraire, si vous êtes persuadé de ne rien pouvoir changer, il n’y a aucune chance que vous soyez motivé à vous impliquer dans une activité », souligne Grégoire Borst, directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (LaPsyDé, université Paris-Cité, CNRS). Cet état d’esprit favorable peut s’acquérir : différentes expériences menées aux Etats-Unis et en France ont montré que lorsque l’on explique que le cerveau est plastique, que rien n’est prédéterminé, les attitudes envers l’effort évoluent.Maintenant que vous savez que vous n’êtes pas condamné à l’échec par un supposé manque de détermination, que faire ? D’abord, planifier. « La motivation n’est pas une question de volonté mais de stratégie », martèle Ayelet Fishbach. Acheter un vélo d’appartement en espérant glisser des séances au fil de l’eau dans son emploi du temps reste le meilleur moyen d’en faire un portemanteau : il y aura toujours plus agréable ou plus urgent. Pour lutter contre le « manque de temps » et les tentations, les spécialistes conseillent d’établir un programme, de l’afficher, mais aussi de noter les plages d’activité dans son agenda, comme pour n’importe quel autre rendez-vous. « Cela paraît rébarbatif car on a l’impression de rogner sur sa liberté et l’être humain déteste ça, mais en réalité, cela réduit le stress lié à la prise de décision », indique le Pr Guido Gendolla, psychologue et responsable du Geneva Motivation Lab, à l’université de Genève.L’autre secret, c’est d’anticiper tout ce qui pourrait être bloquant et d’élaborer en amont des parades. C’est la technique du « si… alors… » développée par Peter Gollwitzer, professeur de psychologie à l’université de New York. Des exemples ? « S’il pleut et que je ne peux pas aller courir, alors je vais faire du renforcement musculaire chez moi », « si on m’invite le soir où j’avais prévu d’aller à la piscine, alors je planifie tout de suite une autre séance », « si je suis fatigué, alors je me rappelle que l’activité physique va me permettre de me sentir plus en forme »… Là aussi, l’anticipation allège l’effort cognitif nécessaire pour lutter contre notre tendance à l’inactivité.Autres conseils, se fixer des objectifs à court terme, mesurer ses progrès, regarder les petits pas déjà accomplis plutôt que tout ce qu’il reste à faire, ne pas courir plusieurs lièvres à la fois. Mais l’essentiel reste donc de transformer l’effort en plaisir, sinon il est certain que les baskets retourneront vite au fond du placard. « La grande idée nouvelle, c’est d’utiliser les émotions comme moteur de la motivation. Jusqu’ici, elles étaient vues comme un grain de sable qui perturbe les rouages cognitifs, mais maintenant on comprend qu’elles peuvent aider à prendre les bonnes décisions. C’est un changement de paradigme », souligne Boris Cheval.Eviter les efforts trop intensesAppliqué à l’activité physique, cela signifie d’abord trouver une activité que l’on aime, quitte à en tester plusieurs. « Cela paraît une évidence, mais les études montrent que ce n’est pourtant pas ce que font la plupart des gens », constate Ayelet Fishbach. Mieux vaut aussi limiter l’intensité de l’effort fourni : « Au-dessus d’un certain niveau, nous avons tous des émotions et des expériences affectives négatives, et cela s’avère très délétère sur l’envie de recommencer », constate Boris Cheval. Ne pas hésiter non plus à démarrer très modestement. « On a tendance à se dire qu’on est nul si on ne respecte pas d’emblée les recommandations officielles [NDLR : trente minutes d’activité modérée par jour, cinq jours par semaine]. Mais ce tout-ou-rien peut décourager alors que cinq minutes d’abdos tous les matins, ce n’est pas très coûteux et cela peut devenir un rituel qui va ensuite permettre d’augmenter sa tolérance à l’effort », souligne Gaëtan Cousin, docteur en psychologie et auteur de L’art d’en faire juste assez (Odile Jacob), à paraître le 4 septembre.Car en réalité, chaque pas compte et il vaut mieux faire un peu que pas du tout, ne pas se montrer trop ambitieux plutôt qu’abandonner rapidement. Un principe conforté par les dernières études sur le volume d’activité minimal utile pour la santé. En 2022, des chercheurs américains ont ainsi montré qu’en augmentant de dix minutes par jour l’activité physique des Américains, il serait possible d’éviter environ 110 000 décès prématurés chaque année aux Etats-Unis.Si votre jogging ou votre séance de natation restent malgré tout une corvée, il existe une astuce pour tromper votre cerveau et lui en laisser un bon souvenir quand même : la règle « pic-fin », tirée des travaux de Daniel Kahneman, psychologue et Prix Nobel d’économie. Selon ce principe, nous gardons surtout en mémoire les sensations ressenties au moment le plus intense d’une activité ainsi que dans ses dernières minutes. Si celles-ci sont agréables, la tâche dans son ensemble semblera moins pénible. « Nous l’avons testé sur l’activité physique, et cela fonctionne, raconte Boris Cheval. Quand on descend en intensité au cours de la séance et que l’on termine tranquillement, la mémoire affective de l’expérience est améliorée, et les participants ont davantage l’intention de se réengager. »Donner des conseils plutôt qu’en recevoirL’arsenal disponible ne s’arrête pas là. On le sait, l’environnement joue : les activités en extérieur paraissent plus plaisantes, a fortiori dans la nature ou au bord de l’eau. La musique aide aussi, et des scientifiques ont trouvé comment en maximiser l’effet : en sélectionnant soi-même les chansons plutôt qu’en recourant à une liste prédéterminée, et en choisissant le rythme adapté à son activité. « Pour la course à pied, ce sera de 110 à 150 BPM, soit par exemple Run the World de Beyoncé, ou Cold Heart d’Elton John et Dua Lipa », détaille Layan Fessler, doctorant au laboratoire Sport et environnement social de l’université Grenoble Alpes.S’appuyer sur les autres aide aussi les animaux sociaux que nous sommes. En pratiquant à plusieurs (l’idéal), en misant sur le contrôle social (raconter à tout son entourage qu’on se met au sport…) ou, plus étonnant, en donnant des conseils. « Nos travaux montrent que face à une activité difficile, aider un proche qui se débat dans les mêmes difficultés s’avère plus motivant pour le ‘conseilleur’ que pour le ‘conseillé’ », raconte Ayelet Fishbach. Enfin, il ne faut jamais oublier de se féliciter d’avoir réussi à tenir son objectif. « Ne serait que se dire ‘je suis allé courir, c’est bien, bravo’ aide à s’engager », insiste Gaëtan Cousin.Au fil du temps, l’effort sera moins coûteux. Le corps, entraîné, y deviendra plus tolérant. Les hormones du plaisir, déclenchées par l’activité physique, arriveront à la rescousse. Mieux, plus on va être actif, plus on va muscler ses capacités cognitives… et donc sa capacité à s’autoréguler. Au point, même, de s’auto-immuniser contre la tentation de la sédentarité. Ayelet Fishbach a ainsi découvert que chez les individus qui arrivent à se maîtriser pour atteindre leurs objectifs, la perception d’une tentation (un gâteau, au hasard) réactive ces objectifs (se rappeler qu’on est au régime). Boris Cheval l’a aussi testé chez les sportifs : « Les tentations liées à la sédentarité, comme voir son canapé ou entendre le générique de sa série préférée, renforcent leur engagement en faveur de l’activité physique. » Pas encore convaincu ? Essayez…

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Author : Stéphanie Benz

Publish date : 2024-08-25 12:00:00

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L’Express

Allemagne : la baisse de l’aide à l’Ukraine, victime d’un calcul électoraliste

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Le ministre des Finances aurait pu passer un coup de fil. Mais le courant passe si mal entre les ministères de la coalition du chancelier Olaf Scholz (sociaux-démocrates, écologistes et libéraux), que le libéral Christian Lindner a préféré communiquer par écrit son appel à la discipline budgétaire. Adressé aux ministres de la Défense, un social-démocrate (SPD), et des Affaires étrangères, une écologiste, le courrier du « chantre de la rigueur » exigeait qu’on trouve des fonds nécessaires hors budget pour toute livraison d’équipements supplémentaires à l’Ukraine. Résultat, cette missive du 5 août s’est retrouvée dans la presse et a jeté une nouvelle fois le doute sur le soutien de l’Allemagne dans son soutien militaire à Kiev.Le budget 2025 qui vient d’être bouclé vendredi 16 août, après des mois de pénibles négociations, ne prévoit pour l’instant que 4 milliards d’euros d’aides, deux fois moins qu’en 2024. Olaf Scholz, qui a toujours entretenu une position ambiguë sur l’Ukraine en soignant un profil de « chancelier de la paix », s’est empressé de rassurer ses alliés internationaux. Seules les « sources de financement » changent, pas le niveau des aides, a-t-il assuré. Ce dernier s’en remet à l’exploitation des avoirs russes gelés par les Vingt-Sept, rendue possible par une décision de l’Union européenne (UE). »L’Allemagne ne relâchera pas son soutien à l’Ukraine », a promis Olaf Scholz le 21 août lors de sa visite dans l’ancienne république soviétique de Moldavie, voisine de l’Ukraine, sans apaiser les craintes occidentales. La réduction de l’aide par Berlin est « très inquiétante », s’est alarmé le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrel, le 23 août.Christian Lindner s’est lui-même senti obligé de faire marche arrière pour limiter les dégâts diplomatiques, se disant prêt à « examiner les aides supplémentaires au cas par cas ». Mais en jetant le trouble sur la solidarité de l’Allemagne, premier donateur d’armes après les Etats-Unis, le ministre des Finances manœuvre une nouvelle fois pour des raisons de politique intérieure. Les élections régionales du 1er septembre en Allemagne de l’Est s’annoncent catastrophiques pour le parti libéral qu’il préside, le FPD. Alors que l’extrême droite pourrait connaître un triomphe historique en remportant plus de 30 % des voix, les libéraux végéteront vraisemblablement autour des 2 %. Actuellement, ils n’apparaissent même plus dans les graphiques des sondages.Des positions populistes qui décrédibilisent le gouvernementAu gouvernement Scholz, les libéraux passent depuis toujours pour les empêcheurs de tourner en rond, sans cesse à la recherche de nouvelles provocations pour éviter de tomber dans l’oubli. Aux élections fédérales, qui ont lieu dans un an, ils sont menacés de disparaître définitivement du champ politique. Tout est donc bon pour attirer l’attention des électeurs indécis jusqu’à se rapprocher des idées défendues par l’extrême droite et la gauche populiste (près de la moitié de l’électorat à l’Est), comme l’arrêt des livraisons d’armes à Kiev. Baisse de l’allocation minimum de solidarité, retour des voitures dans les centres-villes, maintien de la vitesse illimitée sur les autoroutes, suppression du ministère de la coopération… Autant de positions populistes qui décrédibilisent tout le gouvernement.A quelques semaines des élections américaines, qui pourraient sonner le retour de Donald Trump au pouvoir et la fin des aides de Washington à Kiev, ces nouvelles dissensions au sein du gouvernement Scholz font évidemment le jeu de Poutine. Sans l’Allemagne, Kiev handicape ses chances de succès militaire. « Il ne faut pas sacrifier le destin de l’Ukraine sur l’autel du frein à l’endettement », a mis en garde Michael Roth, le président social-démocrate de la commission des Affaires étrangères du Bundestag, qui s’apprête à quitter la politique.Dans cette ambiance de fin de règne, les écologistes donnent l’impression d’avoir capitulé. Ils évitent les disputes sur la place publique avec leurs collègues libéraux. Même sur les aides à l’Ukraine qu’ils défendent pourtant depuis le début de la guerre. Ces règlements de comptes par média interposé ont contribué à leur effondrement dans les sondages. Eux aussi devraient enregistrer un désastre électoral dimanche 1er septembre.Il s’agit désormais pour eux de préparer leur rebond. Le président des Verts, Omid Nouripour, lorgne déjà les élections générales de 2025 pour en finir avec ce « gouvernement de transition ». Pour cela, les écologistes envisagent sérieusement une alliance avec les conservateurs de la CDU. Robert Habeck, le ministre de l’Economie, vraisemblable tête de liste des Verts dans un an, ne cache plus son exaspération face aux contorsions électoralistes du ministre des Finances. Lors d’une soirée avec la presse dans son ministère, il s’est même permis de dire tout haut le mal qu’il en pense : « Si j’étais élu un jour chancelier, je peux vous assurer que Christian Lindner ne serait pas ministre des Finances ».

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Author : Christophe Bourdoiseau

Publish date : 2024-08-25 12:00:00

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L’Express

Epargne salariale : la bonne stratégie à adopter en cas de départ

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Quelque 12,5 millions de salariés disposent d’un dispositif d’épargne au sein de leur entreprise. Les sommes versées sur un plan d’épargne entreprise (PEE) sont bloquées cinq ans, qu’il s’agisse des versements volontaires du salarié, de la participation, de l’intéressement ou de l’abondement de l’employeur. Mais elles deviennent disponibles en cas de cessation du contrat de travail, dès que le salarié quitte l’entreprise après sa démission ou son licenciement. Est-ce pour autant la meilleure solution ? En cas de rachat, les plus-values sont exonérées d’impôt mais les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent. L’opération a du sens si vous avez besoin de cette somme pour financer une dépense importante.Mais il serait dommage de régler les prélèvements sociaux pour ensuite replacer la somme dans une autre enveloppe d’épargne si vous n’avez pas l’utilité de cet argent à court terme. « Au minimum, il est recommandé de conserver le PEE de son ex-employeur jusqu’au printemps suivant, le temps de percevoir l’intéressement et/ou la participation, dont le montant est calculé prorata temporis », rappelle Bruno Lourenço, directeur commercial épargne individuelle d’Eres. Ainsi, un salarié quittant son entreprise le 1er octobre 2024 recevra au printemps 2025 l’équivalent de neuf mois d’intéressement et/ou de participation au titre de l’année écoulée. S’il décide de les recevoir sur son PEE, qu’il aura judicieusement gardé, elles seront exonérées d’impôt sur le revenu. Rien ne l’empêche ensuite de procéder à un rachat s’il le souhaite.Fructifier les sommes déjà présentes dans le planIl n’y a donc aucune urgence à solder son épargne salariale lorsqu’on quitte une entreprise. La règle du jeu change néanmoins pour les détenteurs qui ne sont plus salariés. D’abord, il n’est plus possible de réaliser de nouveaux versements volontaires. Il s’agit seulement de continuer à faire fructifier les sommes déjà présentes dans le plan. Il reste néanmoins possible de réaliser des arbitrages entre les fonds disponibles pour faire évoluer son allocation d’actifs. De plus, les frais de tenue de compte ne sont plus pris en charge par l’entreprise. Ils sont facturés au détenteur du plan, pour un montant compris entre 25 euros et 35 euros par an. « Les salariés ne détenant que quelques centaines d’euros sur leur plan ont donc intérêt à le liquider, au risque de voir les frais grignoter tout leur capital en quelques années », note Maxime Chipoy, le président de MoneyVox.Les jeunes actifs en début de carrière professionnelle, changeant régulièrement d’employeur, peuvent se retrouver rapidement avec trois ou quatre PEE différents. « Le risque, après quelques années, est de les oublier. Pour l’éviter, la bonne solution consiste à transférer son épargne vers le PEE de son nouvel employeur », recommande Benoist Lombard, le président de Maison Laplace. Une petite précaution s’impose toutefois. « Il faut attendre le délai légal permettant de bénéficier du dispositif d’épargne salariale du nouvel employeur, qui peut aller jusqu’à trois mois après la signature du contrat de travail », rappelle Bruno Lourenço.Les frais de tenue de compteDans la pratique, les fonds communs de placement d’entreprise (FCPE) détenus dans le cadre de l’épargne salariale de l’ex-employeur sont vendus, puis les sommes sont transférées vers le PEE du nouvel employeur et réinvesties sur les FCPE proposés par celui-ci. L’opération prend quelques semaines et ne déclenche pas d’imposition. Une fois l’épargne transférée, c’est le nouvel employeur qui supporte les frais de tenue de compte. Le transfert ne permet pas de bénéficier de l’abondement par la nouvelle entreprise, mais l’opération conserve l’antériorité fiscale. « Les sommes deviennent donc disponibles cinq ans après leur versement sur le premier plan », précise Bruno Lourenço.Attention, il n’est pas possible de transférer un fonds d’actionnariat salarié : celui-ci doit être conservé dans l’entreprise concernée. Contrairement au PEE, la démission ou le licenciement ne constituent pas un motif de déblocage anticipé du plan d’épargne retraite collectif (PER). La solution consiste donc à le conserver chez son ex-employeur ou à le transférer vers celui du nouvel employeur s’il propose lui aussi d’un tel dispositif.

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Publish date : 2024-08-25 11:00:00

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L’Express

Jeux paralympiques 2024 : une exposition pour découvrir l’épopée du handisport

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Que de chemin parcouru depuis 1894 quand la presse évoquait avec condescendance telle « course de jambes de bois », relatée à l’époque comme un micro-événement plus proche du phénomène de foire que de la prouesse sportive ! En 1920, la « course des mutilés », organisée à l’hippodrome de Longchamp, suscite davantage le respect –la Grande Guerre et ses héros sacrifiés sont passés par là–, mais l’épreuve éveille surtout la curiosité, son lauréat utilisant un tout nouveau fauteuil conçu par la société Aumont, qui a mis au point un modèle actionnable à la seule force des bras.Il faut attendre 1948 et l’initiative du docteur Ludwig Guttmann pour que le pittoresque laisse progressivement place à la performance. Ce neurochirurgien juif allemand, réfugié au Royaume-Uni en 1939, lance alors des jeux sportifs à l’hôpital de Stock Mandeville, auxquels participent ses patients, tous blessés médullaires, bientôt rejoints par des athlètes issus de délégations étrangères. Douze années durant, ce rassemblement international, soutenu dès 1955 par l’Amicale sportive des mutilés de France, prend de l’ampleur, jusqu’à se dérouler sous la bannière de « Jeux paralympiques » lors des JO de Rome en 1960. »Radar », numéro 370, 11 mars 1956. »Un laboratoire technologique »Au Panthéon, lieu symbolique par excellence, cette épopée nous est racontée jusqu’au 29 septembre à travers des photos, documents d’archives, extraits vidéos et appareillages, alors que Paris s’apprête à accueillir, du 28 août au 8 septembre, plus de 4 000 compétiteurs paralympiques répartis sur une vingtaine de disciplines.Au-delà des étapes marquantes qui ont jalonné le handisport, de l’intégration sportive à l’inclusion sociale, les commissaires Sylvain Ferez et Anne Marcellini se sont penchés sur l’évolution des équipements qui ont changé notre regard sur ces athlètes : « Le monde du paralympisme est devenu un laboratoire technologique. Une dynamique s’est peu à peu mise en place et atteint aujourd’hui des sommets d’ingénierie », soulignent-ils. De la pesante chaise roulante au fauteuil aérodynamique, du pilon à la prothèse à restitution d’énergie de type Flexfoot, la mutation est spectaculaire, le superhumain en marche. Aux Jeux de Londres, en 2012, six mois avant la triste actualité qui le remettra sous le feu des projecteurs, Oscar Pistorius, le « Blade Runner » sud-africain, est l’incarnation de cet homme du futur exploité par les courants post-humanistes : un être non plus invalide mais  » augmenté « .Léa Ferney, pongiste médaillée d’argent aux JO de Tokyo en 2021.C’est à Londres, encore, que sont réintégrés des sportifs intellectuellement déficients dans trois para sports : la natation, l’athlétisme et le tennis de table. Aujourd’hui, la fondation Virtus (World intellectual impairment sport) fédère 80 pays qui garantissent désormais des conditions optimales de pratique à ces champions de la différence, contribuant à diffuser une image positive des personnes en situation de handicap dans une société qui se veut inclusive.De plus en plus médiatisés, les exploits paralympiques ont vu peu à peu les femmes gagner une visibilité importante, à l’instar de la reine de l’athlétisme Marie-Amélie Le Fur, neuf fois médaillée entre 2008 et 2016, ou de Ludivine Munos, nageuse multicouronnée à Atlanta, Sydney et Athènes, aujourd’hui responsable de l’intégration aux JO de Paris 2024 et marraine de cette exposition. Un signe qui ne trompe pas sur cette montée en puissance des prouesses féminines : à l’orée de ce millénaire, elles s’invitent dans les objets du quotidien, et même des jouets, comme nous le rappelle ici une figurine représentant Becky, l’amie de Barbie, sexy et radieuse dans son fauteuil de course à trois roues…

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Author : Letizia Dannery

Publish date : 2024-08-25 10:00:00

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L’Express

Le Hezbollah annonce que son attaque contre Israël est « terminée » pour ce dimanche

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Le Hezbollah libanais a annoncé, tôt ce dimanche 25 août au matin, avoir lancé une attaque à large échelle de drones et de roquettes contre Israël, en riposte à la mort d’un haut chef militaire tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 30 juillet dernier. L’attaque est « terminée » pour ce dimanche, a fait savoir le mouvement chiite libanais quelques heures plus tard. Tel Aviv, qui a annoncé avoir détruit en riposte plusieurs « milliers de rampes de lance-roquettes du Hezbollah » dans le sud du Liban, a étendu l’état d’urgence à tout le pays. Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a dit vouloir « tout faire » pour la « sécurité » des habitants du nord du pays.Les infos à retenir⇒ Le Hezbollah libanais a lancé une attaque à large échelle contre Israël, qui est « terminée » pour ce dimanche⇒ Israël affirme avoir détruit « des milliers de rampes de lancement de roquettes » du Hezbollah⇒ Tel Aviv a étendu l’état d’urgence étendu à l’ensemble du paysLe chef du Hezbollah s’exprimera à 17 hLe chef du Hezbollah libanais va s’exprimer ce dimanche à 17 h (15h GMT), après que sa formation a annoncé avoir mené une attaque d’envergure contre Israël, a annoncé le puissant parti pro-iranien. Le discours de Hassan Nasrallah portera sur « les derniers développements », a précisé le Hezbollah. Les tirs du Hezbollah faisaient partie d’une « attaque planifiée comme plus importante et nous avons pu en déjouer une bonne partie ce matin », a indiqué de son côté l’armée israélienne, annonçant avoir mené des frappes préventives au Liban pour empêcher une « attaque d’envergure ».Le Hezbollah annonce que son attaque d’ampleur contre Israël est « terminée » pour dimancheLe Hezbollah libanais a annoncé que son attaque d’envergure contre des objectifs militaires israéliens, à l’aide de drones et de roquettes, était « terminée » pour la journée de dimanche et avait atteint ses objectifs. « Notre opération militaire d’aujourd’hui est terminée et accomplie », a déclaré le groupe soutenu par l’Iran dans un communiqué. Les affirmations d’Israël « concernant l’action préventive qu’il a menée […] et l’échec de l’attaque de la résistance sont des affirmations vides de sens », a-t-il ajouté.Netanyahou promet de « tout faire » pour la « sécurité » des habitants du nordLe Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a promis ce dimanche de « tout faire » pour assurer la sécurité et le retour chez eux des habitants du nord d’Israël, déplacés depuis plus de dix mois, après que l’armée a affirmé avoir frappé avec force les capacités militaires du Hezbollah au Liban voisin. « Nous sommes déterminés à tout faire pour protéger notre pays, ramener les habitants du nord chez eux en toute sécurité et continuer à appliquer une règle simple : quiconque nous fait du mal, nous lui faisons du mal », a-t-il déclaré au début d’une réunion du cabinet de sécurité israélien.Israël affirme avoir détruit « des milliers de rampes de lancement de roquettes » du HezbollahL’armée israélienne a annoncé ce dimanche qu' »une centaine » de ses avions avaient « visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah », au cours de raids pour déjouer une attaque à large échelle du mouvement libanais. Le Hezbollah a pour sa part annoncé avoir lancé « un grand nombre de drones » et « plus de 320 » roquettes Katioucha sur 11 bases militaires en Israël et sur le Golan syrien occupé par Israël, en riposte à la mort d’un de ses chefs militaires tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 30 juillet. Ces frappes israéliennes ont fait un mort, selon les autorités libanaises.L’état d’urgence étendu à l’ensemble d’IsraëlLe ministre de la Défense d’Israël a annoncé ce dimanche avoir étendu l’état d’urgence à l’ensemble du pays, peu après l’annonce par l’armée de frappes au Liban. « Je suis convaincu qu’il existe une forte probabilité qu’une attaque soit menée contre la population civile également dans les autres zones du pays sur lesquelles la déclaration de « situation spéciale » sur le front intérieur ne s’applique pas », écrit Yoav Gallant dans un décret. »Je déclare par la présente la « situation spéciale » […] dans les autres zones du pays », ajoute le texte, précisant que cela « est valable pendant 48 heures à compter de minuit », heure locale. « Décréter l’état d’urgence permet à l’armée de donner des instructions aux civils en Israël, notamment d’interdire des rassemblements ou de fermer des sites », précise son cabinet. Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a précisé lors d’une allocution télévisée qu’il reste « possible d’organiser des activités éducatives et de se rendre au travail » dans les secteurs du nord du pays où l’état d’urgence vient d’être étendu, à condition de rester dans « des zones où l’on peut atteindre un abri dans le délai conforme », soit moins d’une minute et demie.Les États-Unis sont « prêts à soutenir » la défense d’Israël, affirme le PentagoneLe Pentagone a assuré que les Etats-Unis étaient « prêts à soutenir » la défense d’Israël, au moment où l’armée israélienne mène ce dimanche des frappes au Liban pour contrer « une attaque à large échelle » lancée par le mouvement chiite libanais Hezbollah. « Nous continuons à suivre de près la situation et nous avons été très clairs sur le fait que les Etats-Unis sont prêts à soutenir la défense d’Israël », a déclaré un porte-parole du Pentagone dans un communiqué.Le Hezbollah libanais annonce une attaque à large échelle contre IsraëlDans un communiqué publié ce dimanche, la formation pro-iranienne a indiqué avoir « lancé une attaque aérienne à l’aide d’un grand nombre de drones » sur le territoire israélien. Elle a dit aussi avoir tiré « plus de 320 » roquettes Katioucha sur 11 bases militaires en Israël et sur le plateau du Golan occupé. Le Hezbollah a indiqué que cette « première phase » s’était « achevée avec succès », précisant qu’elle avait pour objectif de viser les « casernes et positions israéliennes afin de faciliter le passage des drones d’attaques » vers le territoire israélien « en profondeur ».La puissante formation a en outre averti qu’Israël serait « sévèrement puni » s’il portait atteinte aux civils au Liban. L’agence nationale d’information (ANI, officielle) a fait état de raids israéliens sur un grand nombre de localités dans le sud du Liban, certaines relativement éloignées de la frontière des deux pays, sans faire état de victime.Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah sont quasiment quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza. Depuis qu’un de ses hauts chefs militaires, Fouad Chokr, a été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet, la formation chiite a dit préparer sa riposte. L’Iran a également juré de répondre à l’assassinat quelques heures plus tard de l’ex-chef du Hamas à Téhéran, qu’il impute à Israël, attisant les craintes d’un embrasement régional

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Publish date : 2024-08-25 09:35:43

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L’Express

« Welcome to Gaza ! », épisode 4 : la dernière partie de la pièce inédite de Robert Littell

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Cet été, L’Express publie une œuvre inédite du maître du roman d’espionnage Robert Littell – auteur, notamment, du best-seller La Compagnie. Dans Welcome to Gaza !, l’écrivain délaisse les espions et nous livre une tragédie en un acte – ainsi qu’un vibrant manifeste pour la paix – qui se déroule en Israël le 7 octobre 2023. Résumé des épisodes précédents : Justine, une Israélienne vivant dans un kibboutz près de la bande de Gaza, s’est réfugiée dans une buanderie sans fenêtre (et sans verrou) qui sert aussi d’abri sécurisé. Elle appelle son père David – que l’on devine, d’après la conversation, bien plus religieux et nationaliste qu’elle. Il est au reste membre du gouvernement de Netanyahou. Le troisième épisode se finissait par un « boum sonore » que Justine interprétait, paniquée, comme l’arrivée des terroristes dans sa maison.[On entend des hommes parcourir les pièces, enfoncer des portes à coups de pied, une rafale d’arme automatique, un miroir qui se brise. Des cris en arabe. Quelqu’un essaie de pousser la porte de la buanderie, bloquée par le lave-linge. Encore des cris en arabe. Un poing qui tambourine à la porte. Le lave-linge recule de quelques centimètres, et la porte s’ouvre peu à peu. Alors, on voit deux jeunes hommes en treillis militaire, le front ceint d’un bandeau vert, qui poussent une jeune femme dans la pièce au bout de leurs kalachnikovs. C’est la voisine et amie de Justine, Siona. Elle est pieds nus et sa robe est déchirée à l’épaule. Elle tremble de frayeur et sanglote sans bruit.]Justine[Elle bondit sur ses pieds pour prendre Siona dans ses bras, et fixe les deux hommes d’un regard terrifié.]Siona, Siona, qu’est-ce qu’ils t’ont fait ?SionaEux, rien… Ils m’ont sauvée des terroristes qui allaient me violer.Justine[Elle glisse son téléphone dans le tas de linge, puis s’adresse aux tireurs du Hamas en hébreu.]Ani yehudiya v’habat shel…Premier Palestinien[L’interrompant dans un anglais parfait.]Désolé madame, je comprends l’hébreu, mais je refuse de le laisser souiller ma bouche. Rencontrons-nous donc dans le no man’s land de l’anglais.JustineIl est miné, votre no man’s land ? Je vous pose la question parce que celui de mon père l’était, tout compte fait…Premier PalestinienMiné ? Je ne comprends pas… Ecoutez, madame, vous n’avez rien à craindre d’Ahmed et moi : nous sommes des musulmans dévots. Le prophète Mohammed au nom sacré a spécifiquement ordonné aux Compagnons de traiter les prisonniers avec bonté.[Il récite.] »Et offrent la nourriture, pour l’amour de Dieu, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier. »[En regardant Justine droit dans les yeux.]Sourate 76, verset 8.Siona[Tremblante, terrifiée.]L’arrêt de bus, au coin de la rue, est rempli des corps de Juifs que vous avez abattus… Les Schwartz, leurs jumeaux adolescents, le vieux Litzky, l’infirmière qui poussait son fauteuil. Le vigile qui avait perdu sa jambe pendant la guerre des Six Jours… Je l’ai vu depuis mon perron, assis sur le trottoir, il contemplait sa veste d’uniforme gorgée de sang…Premier PalestinienSoixante-quinze ans d’occupation israélienne, soixante-quinze ans que les Israéliens tuent des Palestiniens : cela a poussé certains d’entre nous à devenir moins dévots que d’autres.[Pendant ce temps, David est penché sur son téléphone noir pour écouter la conversation ; son visage est un masque de terreur pour sa fille.]Premier Palestinien[Il sort un paquet de cigarettes américaines et un briquet, hésite.]Ça vous dérange si je fume, madame ?Justine[Sarcastique.]Je vous en prie, faites comme chez vous…[Le premier Palestinien tend une cigarette au second, ils les allument et inhalent profondément.]Justine[Ironique.]On voit que vous n’avez pas lu le paquet : fumer est dangereux pour la santé.Premier PalestinienVivre à Gaza, coupé du monde par un mur israélien haut de 9 mètres, ça, c’est dangereux pour ma santé, madame.JustineQu’allez-vous faire de nous ?Premier PalestinienNous attendons l’arrivée de nos camarades dans le car scolaire que nous avons libéré. Nous allons vous ramener à Gaza, avec les autres otages. Comme ça, les Juifs réfléchiront à deux fois avant de nous faire ce que les avions israéliens ont fait en 2006 à Dahieh Janoubyé, dans la banlieue de Beyrouth, lorsqu’ils ont écrasé ce quartier du Hezbollah à coups de bombes. Et nous nous servirons de nos prisonniers pour négocier un échange et libérer des centaines des nôtres qui croupissent dans les prisons du Néguev. La popularité du Hamas s’envolera sur les ailes de notre glorieuse victoire…JustineOù avez-vous appris l’anglais ?Premier Palestinien[Il se hisse sur le bord de l’évier pour s’asseoir en fumant sa cigarette.]A l’université américaine de Beyrouth. Je suis diplômé en littérature anglophone. Mon mémoire portait sur le Quatuor d’Alexandrie de Lawrence Durrell.Justine[Intriguée.]Ma mère m’a donné le prénom de l’héroïne du premier livre du Quatuor…Premier PalestinienJustine ! La mystérieuse Justine que Durrell décrit comme une Juive hystérique. Etes-vous une Juive hystérique, madame ?JustineÇa dépend si on me vise avec une kalach. Vous pourriez demander à votre ami de pointer son arme ailleurs, je vous prie ?[Le premier Palestinien dit quelque chose en arabe à l’autre, qui remonte le canon de son arme vers le plafond et se poste à la porte de l’abri.]Justine[Un peu gênée.]Toda raba.[En anglais.]Merci, j’apprécie de ne pas être face à une arme dans ma propre maison. Pour répondre à votre question : mon père est convaincu que je suis légèrement hystérique. En temps normal, je ne le suis pas – même si aujourd’hui, c’est peut-être l’exception. Mais, comme la Justine de Durrell, je suis absolument juive.Premier PalestinienPuisque vous vivez dans un kibboutz, ça paraît évident. Une Juive et une kafir, quelqu’un qui rejette l’islam.Justine« A vous votre religion, et à moi ma religion. »Premier Palestinien[Surpris de l’entendre citer le Coran.]Sourate 109, verset 6 ! Mais comment se fait-il que vous, une kafir, citiez le Saint Coran ? »Welcome to Gaza ! – Dialogue de sourds en un acte » : la pièce inédite de Robert Littel à lire sur L’Express. JustineJ’ai étudié votre Saint Coran dans une fac américaine impie.Premier Palestinien[Belliqueux.]Vous parlez arabe ?Justine[Sur la défensive.]Comme la plupart des Israéliens, un mot par-ci par-là.[Pensant lui faire plaisir.]J’ai lu votre livre saint d’un bout à l’autre, en anglais.
Premier PalestinienSi vous n’avez pas lu le Saint Coran en arabe, vous n’avez pas lu le Saint Coran. Pour les musulmans, seule la version originale en arabe contient les sourates sacrées que l’ange Djibril a soufflées à l’oreille du prophète Mohammed, bénie soit sa mémoire. Les traductions sont des distorsions… des perversions… des corruptions… Qui donnait un cours pareil, en Amérique, sur notre Saint Coran ? Un infidèle, sans aucun doute…JustineUne personne venue du Maroc, de confession musulmane, qui admirait le Coran mais ne gobait pas les légendes – l’idée que Mahomet ait été un chamelier illettré, à qui l’ange Gabriel aurait chuchoté des vers à l’oreille.Premier PalestinienCe qui fait de lui un non-croyant…JustineD’elle. Ce professeur était une femme. Et elle était croyante : elle croyait différemment de vous sans doute, mais elle croyait quand même…Premier PalestinienCes croyants-là ne sont pas de vrais musulmans, ce sont des kafirs qui doivent être corrigés…Siona[Effrayée, parlant tout bas.]Tu le mets en colère, Justine !Justine[S’adressant au premier Palestinien, cherchant à changer de sujet.]Et vous ? Vous devez avoir un nom…Premier PalestinienOn m’appelle par mon nom de guerre, Darley. Vous qui vous appelez Justine, vous le reconnaîtrez peut-être…JustineMais oui, tout à fait… Darley est le narrateur du Justine de Durrell.Premier PalestinienComme Darley, mon camarade Ahmed et moi sommes les enfants de notre paysage… Je rêvais de vivre un jour dans celui de Darley, qui était une île grecque. Le mien, madame, c’était une colonie pénitentiaire à ciel ouvert de 40 kilomètres de long.[Il relève le menton, s’exprime avec orgueil.]Je suis commandant adjoint de la brigade Abou Bakr du Harakat al-Muqawama al-Islamiyya, connu par les Israéliens sous l’acronyme Hamas…[Il se tourne pour parler à Ahmed en arabe.]Siona[Parlant tout bas à Justine.]Il faut que tu arrêtes de bavarder avec le terroriste, Justine. Toutes ces histoires de croyants et de non-croyants… Tu ne vas faire que l’énerver…Justine[Répondant à voix basse.]J’ai lu quelque part que si on arrive à discuter, on a moins de chances de se faire descendre.[Se forçant à poursuivre la conversation avec son ravisseur.]Dites, monsieur Darley…[Il pivote vers elle.]Donc, vous avez toujours vécu dans votre colonie pénitentiaire à ciel ouvert ?Premier PalestinienPourquoi tant de questions, madame ?JustineCe n’est pas tous les jours que des Palestiniens armés de kalachnikovs russes viennent me voir dans mon abri israélien. Ça me fera une sacrée histoire à raconter à ma fille.[Avec un rire nerveux.]C’est tout moi, ça, d’essayer de comprendre mes voisins… de comprendre d’où ils viennent…Premier PalestinienD’où nous venons, madame, c’est la bande de Gaza. Je suis né dans le camp de réfugiés de Rafah. J’ai commencé à travailler à 13 ans, après l’école, pour un vieux qui vendait des oranges dans une carriole. A 15 ans, je passais mes week-ends dans un entrepôt secret à fabriquer ce que vous appelez des cocktails Molotov pour nos combattants de la liberté…JustineEt comment vous êtes-vous retrouvé à Beyrouth ?Premier PalestinienC’est une longue histoire…JustineJ’ai tout mon temps…[En aparté.]Du moins j’espère !Premier PalestinienUne ONG irlandaise a choisi trois jeunes de notre camp pour leur apprendre l’anglais. Je parlais déjà l’arabe, et je comprenais l’hébreu. Quand j’ai atteint un assez bon niveau, la dame s’est arrangée pour me faire passer l’examen d’entrée à l’université américaine de Beyrouth. « Qu’est-ce que tu as à perdre ? » me disait-elle. Vous pouvez être sûre qu’il n’y avait pas beaucoup de candidats palestiniens. J’ai obtenu une bourse. J’ai passé la frontière entre Rafah et l’Egypte le jour de mes 18 ans. Ma mère et mes deux frères m’ont accompagné pour me faire leurs adieux, ma mère versait des larmes de bonheur pour moi et de tristesse pour elle. J’étais le premier de ma famille à échapper aux 40 kilomètres de la colonie pénitentiaire à ciel ouvert.JustineEt votre père, il n’est pas venu ?Premier PalestinienMon père… lui et mon petit frère Hachem… ils ont été tués, tous les deux… Pulvérisés, au point qu’il ne restait rien à enterrer… par une bombe israélienne, quand j’avais 12 ans…JustineJe suis sincèrement navrée… navrée pour votre père… navrée pour votre frère Hachem, navrée pour les larmes de votre mère. Navrée que vous et moi finissions par nous rencontrer dans un no man’s land…[Elle inspire profondément.]Beyrouth a dû vous faire l’effet d’une autre planète…Premier Palestinien[Se souvenant, revivant le passé.]Je me sentais comme cet Américain quand il a marché sur la Lune. Je faisais un pas de géant pour le peuple palestinien… »Welcome to Gaza ! – Dialogue de sourds en un acte » : la pièce inédite de Robert Littel à lire sur L’Express. JustineComment en êtes-vous venu à rejoindre le Hamas ?Premier PalestinienLes Palestiniens ne rejoignent pas le Hamas. C’est le Hamas qui vient à nous. Ils n’ont pas grand monde qui parle bien anglais, si bien que je me suis retrouvé derrière un bureau, à traduire des articles de la presse américaine : sur Israël, sur le Hezbollah et le Liban, sur Gaza, sur les Juifs des Etats-Unis et leur influence sur la politique moyen-orientale du pays. Nos leaders ne sont pas des brutes primitives, ce sont des combattants de la liberté sophistiqués. Vous, les Israéliens, vous nous avez sous-estimés…David[Ne pouvant plus se contenir, hurlant furieusement au téléphone tandis que la lumière se rallume sur lui.]On vous a surestimés, espèce de fils de chienne ! Notre erreur fatale, ç’a été de croire que vous essaieriez de construire la bande de Gaza, pas de creuser une ville souterraine en dessous…Premier Palestinien[Descendant de son perchoir.]C’était quoi, ça ?JustineÇa, mon ami, c’était la voix de mon cher père pétant un câble au téléphone.Premier PalestinienCelui qui vous voit comme une Juive hystérique ? C’est lui, l’hystérique.[Il s’approche du tas de linge, y trouve le téléphone, parle dedans.]Bonjour à vous, qui que vous soyez.David[Explosant d’une rage glacée.]Je suis David ben Ibrahim !Justine[Secouant la tête avec exaspération.]Je vous présente mon paterfamilias ! Arrivé sur les rives de la mer Rouge, il s’attend à ce qu’elle s’écarte quand Yahvé comprendra qui il est.[Ahmed, près de la porte, échange des regards stupéfaits avec le premier Palestinien. Il montre Justine du doigt et dit en arabe : « Si c’est le ministre Ben Ibrahim, celle-ci vaut son poids en or. « ]Premier Palestinien[A Justine.]Vous êtes la fille du ministre israélien David ben Ibrahim ?Justine[Elle hoche rapidement la tête.]D’après mon livret de famille, il semblerait.[Les deux Palestiniens discutent avec ardeur en arabe.]Premier Palestinien[Se tournant vers Justine.]Vous êtes un otage de prix, madame. Nous vous échangerons contre 100 des nôtres, 1 000, même.[Penché sur le smartphone de Justine, criant dedans avec colère.]Allez griller en enfer, monsieur le ministre David ben Ibrahim. Nous sommes sortis de Gaza, nous avons pris 22 kibboutz et villages israéliens. Nous avons votre fille – elle est maintenant une prise de guerre…DavidLe feu de l’enfer s’abattra sur Gaza par votre faute. Ce que nous avons fait à Dahieh Janoubyé quand le Hezbollah a commis l’erreur de s’en prendre à nous, ce ne sera rien comparé à ce que nous allons vous faire. Je sais que vous, les Palestiniens, vous avez la violence dans le sang… Il faut vous infliger une leçon que vous n’oublierez jamais…JustineC’est ça, papa ! Vas-y, menace-le, ça va sauver les Israéliens pris en otages, dont ta fille chérie.Premier Palestinien[Dans le téléphone de Justine.]Vous vivez juste à côté de Gaza, monsieur le ministre Ben Ibrahim. Vous l’avez entouré d’un mur immense pour nous y enfermer – mais ce mur vous enferme aussi à l’extérieur. Que savez-vous de la vie à l’intérieur ? Des gamins qui grimpent dans les oliviers pour apercevoir la Palestine qui s’étend de l’autre côté ? Des filles qui aiment mieux avorter plutôt que mettre au monde un condamné à la perpétuité dans une prison à ciel ouvert ?DavidEt votre plan génial, c’est de rectifier tout ça en enlevant et en tuant des Juifs ! Nous éradiquerons votre Hamas, il cessera d’exister.Premier PalestinienVous pouvez tuer tous les combattants du Hamas, mais jamais vous n’éradiquerez le Hamas : le Hamas est une idée.David[Grommelant.]Le national-socialisme d’Hitler aussi, c’était une idée !Premier Palestinien[Sur sa lancée.]Peu importe combien d’entre nous deviennent martyrs au Paradis, monsieur le ministre Ben Ibrahim, ou combien de nos frères et sœurs seront enfouis sous les gravats créés par vos bombes, nous avons déjà gagné cette guerre. Même si par miracle vous pouviez convaincre les 500 000 colons juifs de Judée et de Samarie d’abandonner leurs colonies et leurs avant-postes, même si vous permettiez l’existence d’un Etat palestinien fantoche sur la terre qui est la nôtre, aux premières élections nous éjecterions les collaborateurs et nous ferions la conquête de l’Etat palestinien. D’une manière ou d’une autre, le Hamas deviendra l’Etat palestinien, représentant les millions de Palestiniens qui ont soif d’une patrie.DavidVous êtes un grand malade…Premier PalestinienMalade d’espoir, monsieur le ministre Ben Ibrahim.[Le téléphone de Justine émet une tonalité dans sa main. Curieux, il met David en attente.]Allô ?Dafna[Avec entrain, tandis que la lumière se rallume sur elle.]Oui, rebonjour, c’est Dafna de Toyota Motors à Bat Yam. J’avais promis de rappeler une fois l’alerte levée. Pourrais-je parler à Justine, s’il vous plaît ?Premier Palestinien[A Justine, en ricanant.]Vous connaissez une Dafna de Toyota Motors à Bat Yam ?JustineC’est surréaliste… Elle m’a appelée tout à l’heure pour l’extension de garantie de la voiture.Premier PalestinienJustine n’est pas disponible pour le moment, Dafna.[Amusé par la situation.]Je peux lui passer un message ?DafnaTout à fait ! Dites-lui… dites-lui qu’en fait ce n’était pas une fausse alerte… Cette fois, c’étaient de vraies roquettes lancées par cette saloperie de Hamas. L’une d’elles a dû traverser le Dôme de fer : je l’ai entendue exploser moi-même, donc ça n’a pas dû tomber loin. Et, oui, dites à Justine que j’ai vu à la télé ce qui se passait dans les kibboutz proches de Gaza… dites-lui… Mais au fait, vous êtes qui ? Son mari ?Premier PalestinienJe suis une saloperie de terroriste du Hamas, même si nous préférons nous voir comme des combattants de la liberté, pas des terroristes. Mes camarades et moi, nous sommes sortis de Gaza et entrés dans le kibboutz de Justine… et nous repartirons avec elle dans un car rempli de tous ses voisins kouffar…DafnaDites, si c’est une blague, ce n’est…[Elle se lève, alarmée, et chuchote avec frayeur.]Dieu du ciel, je vous en prie, dites-moi que c’est une blague !Premier PalestinienDésolé de vous décevoir, Dafna de Toyota Motors. Ce n’est pas une blague. Personne ne rit, ici.[Il raccroche. Dafna est brusquement replongée dans le noir.]Justine[Avec un sourire narquois.]Vous ne riez peut-être pas, monsieur Darley – mais vous ne manquez pas d’humour. Elle va passer le restant de sa vie à frimer d’avoir parlé avec un terroriste palestinien…[Un petit Nokia noir sonne dans la poche de poitrine du premier Palestinien. Il pose le smartphone de Justine sur la table à repasser et lui tourne le dos pour parler en arabe dans son Nokia. Son expression reflète la mauvaise nouvelle qu’il reçoit. Il raccroche et range le Nokia dans sa poche. Ahmed et lui discutent avec ardeur en arabe. Justine et Siona échangent des regards épouvantés. Les deux Palestiniens se disputent. Ahmed, le plus fanatique des deux, secoue la tête avec colère, fait des gestes en direction des deux femmes. Le premier Palestinien paraît hésitant, mais, poussé par les imprécations d’Ahmed, hoche la tête avec réticence. Il semble céder à Ahmed, qui charge sa kalachnikov. Tous deux se retournent face aux captives.]Premier Palestinien[D’une voix forte.]Monsieur le ministre Ben Ibrahim, vous m’entendez toujours ?[Des bruits indistincts dans le smartphone, puis la voix de David, traversant la friture.]… Vous entends, espèce de fumier.Premier PalestinienLes chars israéliens sont aux portes du kibboutz de votre fille. Le car scolaire ne viendra pas chercher nos prisonniers.[Il lance un regard tranchant à Justine.]Mon camarade et moi avons reçu l’ordre de…[On entend des combats intenses dans le kibboutz. Justine étouffe un cri, Siona et elle se cramponnent l’une à l’autre.]Justine[Le regardant dans les yeux.]On repassera, pour la sourate 76 verset 8 que l’ange Gabriel souffle à l’oreille de votre prophète Mahomet au nom sacré.[Le rugissement des chars israéliens avançant dans la rue emplit le théâtre. Le premier Palestinien lance à Ahmed un ordre en arabe. Ahmed crie « Allahou akbar », tourne les talons et sort affronter l’armée israélienne. Il y a une rafale de mitraillette.]Premier Palestinien[Levant sa kalachnikov pour la braquer sur les deux femmes.]Dans une autre vie, madame… dans un autre monde…Justine[Terminant sa pensée pour lui.]Vous et moi, monsieur Darley, vous rêvant de votre île grecque, moi de faire pousser des artichauts qui ne soient pas infestés d’insectes à un jet de pierre de voisins que je n’aurais aucune raison de craindre, nous sommes coincés dans ce monde-ci – où les Cosaques, les fascistes des Einsatzgruppen et les fous de Dieu islamistes trouveront toujours un prétexte pour assassiner les Juifs…[Justine et le premier Palestinien se regardent longuement au fond des yeux. Le premier Palestinien charge sa kalachnikov, son doigt se raidit sur la détente. Au dernier moment il hésite, puis lève lentement le canon vers le plafond et hoche une fois la tête – comme si un message passait entre lui et Justine. Celle-ci ouvre la bouche comme pour dire quelque chose – mais, submergée par l’émotion, elle reste muette. Au bord des larmes, elle ne parvient qu’à lui répondre par un hochement de tête : message reçu. Il recule vers la porte, puis tourne les talons et sort précipitamment. Un instant plus tard, deux brèves rafales d’arme automatique nous parviennent du salon. Puis un silence de mort. La lumière, à l’avant gauche, baisse peu à peu, jusqu’à ce qu’on ne distingue plus qu’à peine les deux femmes dans l’abri.][Dans le bureau de David, la lumière devient plus vive, tandis que résonne le timbre particulier du téléphone rouge. David, avide de nouvelles, décroche aussitôt, écoute un instant, ferme les yeux et pousse un soupir de soulagement. Il murmure : « Toda, toda raba, colonel » et raccroche. Il retire soigneusement ses lunettes et les plie dans sa poche de poitrine. Puis il se met debout, lève les deux paumes vers le ciel et s’écrie d’une voix rauque : « Dieu soit loué » ! Inspirant profondément pour se calmer, il se rassoit et reprend le combiné du téléphone noir pour parler à Justine. Sa voix résonne dans les haut-parleurs du théâtre.]David[Avec un rire nerveux.]Justine, tu es encore là ? On me dit que nos gars ont réglé ton petit problème, ma chérie.Justine[Emue.]Tu crois, papa ? J’aurais pourtant juré que notre petit problème ne faisait que commencer.FINTraduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec

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Publish date : 2024-08-25 08:45:00

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L’Express

Climat : les décès liés à la chaleur pourraient tripler d’ici la fin du siècle en Europe

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En Europe, le continent habité où les températures sont les plus fraîches du globe, le froid tue davantage que la chaleur. Mais une inversion pourrait s’observer dans les prochaines années. C’est ce que révèle une étude publiée ce mercredi 21 août par la revue scientifique britannique The Lancet. »Beaucoup plus de décès liés à la chaleur sont attendus à mesure que le climat se réchauffe et que les populations vieillissent, tandis que les décès dus au froid diminuent légèrement », a déclaré David García-León du Centre commun de recherche de la Commission européenne, et co-auteur de l’étude.450 000 décès liés aux températures extrêmes en 2100Ainsi, tandis que les décès dus à la chaleur en Europe s’élèvent à quelque 43 700 par an aujourd’hui, ils pourraient atteindre près de 129 000 si les températures augmentent de 3 °C en 2100 par rapport aux niveaux préindustriels. Soit une multiplication par trois d’ici la fin du siècle. Le nombre annuel de victimes dû au froid et à la chaleur en Europe passerait dès lors de 407 000 aujourd’hui à 450 000 en 2100. Ce, même si l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C est atteint. »Cette recherche est un rappel frappant du nombre de vies que nous mettons en danger si nous n’agissons pas assez rapidement contre le changement climatique », a déclaré Madeleine Thomson, responsable des impacts climatiques et de l’adaptation au sein de l’organisation caritative de recherche sur la santé Wellcome, qui n’a pas pris part à l’étude. D’autant que ce chiffre ne prend pas en compte les décès « indirects » liés à la chaleur.Les conséquences « indirectes » du réchauffement climatiqueL’étude pointe par exemple les effets néfastes de la chaleur sur la santé physique et mentale, et plus particulièrement chez les sujets les plus âgés. En cas d’un réchauffement de 1,5°C d’ici à la fin du siècle, les personnes de plus de 85 ans représenteraient plus de trois quarts des morts liés à la chaleur.Par ailleurs, « nous avons déjà vu comment les événements de chaleur extrême peuvent causer des échecs de récolte, des dévastations par des incendies de forêts, endommager des infrastructures critiques et affecter l’économie – tout cela ayant des répercussions sur nos vies », souligne Madeleine Thomson.Des disparités régionales importantesPour obtenir une estimation des décès dus aux températures élevées et basses à travers le continent, les chercheurs ont modélisé des données de 854 villes. Verdict : si aucune région du Vieux continent n’est épargnée, les pays du Sud à l’instar de l’Italie, de la Grèce, de l’Espagne seront sans surprise les plus lourdement touchés par les conséquences de la hausse des températures. De même que de nombreux départements français, principalement situés dans la partie sud de l’Hexagone.Le Lancet estime que « les décès devraient être six fois plus fréquents dans le Sud que dans le Nord ». Les auteurs ont notamment constaté que le risque de mortalité liée à la chaleur était principalement dû à des températures « plus intenses dans le Sud », principalement pendant l’été. À rebours des décès liés au froid, dont l’évolution n’est qu’en partie expliquée par des hivers plus frais.Les recommandations des chercheursAfin d’anticiper les projections alarmistes mises en lumière par l’étude, les chercheurs ont formulé plusieurs recommandations à destination des autorités publiques des pays européens : hausse de l’investissement dans les hôpitaux, création de plans d’action ou encore systématisation de l’isolation des bâtiments.En outre, dans la mesure où l’augmentation des décès dans les prochaines années serait due aux effets combinés du vieillissement de la population en Europe et du réchauffement climatique, « il est fondamental de s’attaquer à la racine du problème en réduisant les émissions de gaz à effet de serre », a insisté l’épidémiologiste environnementale à l’ISGlobal Elisa Gallo, auprès de nos confrères du Guardian.Les pays qui auront à fournir le plus d’effort en matière de transformation seront les pays du Sud. Les mêmes, qui doivent en parallèle faire face à des taux de chômage et de pauvreté plus élevés, et à des populations vieillissantes dont la vulnérabilité face aux changements climatiques risque de fortement progresser.

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Publish date : 2024-08-22 12:34:35

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L’Express

Guerre en Ukraine : la Russie installe des abris antiaériens dans la région de Koursk

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L’Ukraine poursuit son offensive militaire dans la région russe de Koursk, déclenchée le 6 août. La Russie a affirmé, ce jeudi 22 août, avoir déjoué plusieurs attaques ukrainiennes de drones et de missiles dans l’ouest du pays. Mais si cette offensive reçoit beaucoup d’attention car elle porte les hostilités sur le sol de l’assaillant, l’épicentre des combats demeure dans la région industrielle ukrainienne du Donbass (Est), où les soldats russes ont l’avantage, étant mieux équipés et plus nombreux. Dans la zone de Pokrovsk, les civils continuent de fuir.Les infos à retenir⇒ Une série d’attaques ukrainiennes sur Volgograd, dans l’ouest de la Russie⇒ Des abris antiaériens installés dans la région de Koursk⇒ La Russie continue de progresser dans l’Est ukrainien où fuient les civilsPoutine accuse l’Ukraine d’avoir voulu frapper la centrale nucléaire de KourskVladimir Poutine a accusé ce jeudi l’Ukraine d’avoir tenté de frapper la centrale nucléaire de Koursk, dans la région russe éponyme, en proie à une offensive des forces de Kiev depuis deux semaines. « L’ennemi a essayé de frapper la centrale nucléaire pendant la nuit », a affirmé le président russe au cours d’une réunion télévisée avec des membres de son gouvernement et les gouverneurs des régions frontalières de l’Ukraine.Le président russe n’a fourni aucun détail ni présenté directement de preuves à ce sujet, mais il a assuré que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) avait « été informée » de cette attaque et avait « promis d’envoyer des spécialistes pour évaluer la situation ». Contactée par l’AFP, l’AIEA n’a pas donné suite dans l’immédiat.Zelensky en visite près de la frontière russo-ukrainienneLe président Volodymyr Zelensky a annoncé ce jeudi s’être rendu dans la région ukrainienne de Soumy, frontalière de celle de Koursk en Russie, théâtre depuis le 6 août d’une offensive d’ampleur des forces de Kiev. « Je me suis rendu dans la zone frontalière de la région de Soumy et j’ai rencontré le commandant en chef (Oleksandre) Syrsky et le chef de l’administration militaire de la région de Soumy », a dit Volodymyr Zelensky sur Facebook. Il a souligné avoir évoqué également « les mesures prises pour renforcer la défense » de Pokrovsk, ainsi que celle de Torestk, une autre ville de l’est de l’Ukraine menacée d’être prise par l’armée russe.Des abris antiaériens installés dans la région de KourskDes abris antiaériens modulaires ont commencé à être installés dans les rues de plusieurs villes de la région de Koursk, ont annoncé ce jeudi les autorités régionales. « Aujourd’hui, la mise en place des abris en béton armé a commencé à Koursk », a écrit sur Telegram le gouverneur régional, Alexeï Smirnov. Les abris en question doivent être mis en place à proximité de 60 arrêts de bus principaux.La ville de Koursk, chef-lieu de la région du même nom, est située à environ 80 kilomètres de la frontière avec la région ukrainienne de Soumy. Depuis, Kiev revendique une avancée sans précédent en terres russes de 93 localités dans la région de Koursk et une avancée de plus de 1 250 km2.Des attaques ukrainiennes repoussées à VolgogradLa défense aérienne russe « a repoussé une attaque de drones sur le territoire de la région de Volgograd dans la zone de Marinovka, la plupart des drones ont été détruits », a annoncé le gouverneur local Andreï Botcharov sur le réseau social Telegram.A la suite du crash d’au moins un de ces engins, « un incendie a éclaté sur le territoire d’une installation du ministère de la Défense » avant d’être éteint, a ajouté Adreï Botcharov, indiquant qu’il n’y avait pas de victimes.Nouvelles attaques aériennes dans la région de KourskPar ailleurs, dans la région de Koursk,, « deux missiles ukrainiens et un drone » ont été détruits par la défense aérienne, a rapporté le gouverneur Alexeï Smirnov sur Telegram. Plus au sud, dans la région de Rostov, une attaque menée avec cinq drones aurait également été « déjouée », sans faire de dégâts ni de victimes.Un drone a aussi été détruit dans la région de Voronej, ainsi qu’un autre dans celle de Briansk, ont indiqué leurs gouverneurs respectifs. Dans la nuit de mardi à mercredi, la capitale russe avait été visée par l' »une des plus importantes » attaques de drones ukrainiens de son histoire, selon le maire de Moscou.La Russie continue d’avancer dans l’Est ukrainien, les civils fuientMalgré l’offensive de Kiev à Koursk, les troupes russes poursuivent, quant à elles, leur avancée en direction de Pokrovsk, un important nœud logistique dans l’est de l’Ukraine, d’où fuient les civils. L’armée russe a revendiqué, jeudi matin, la prise d’un nouveau village : Mejové. Elle a avancé, ces dernières semaines, de localité en localité dans ce secteur du front et se trouve désormais à une dizaine de kilomètres de cette ville de quelque 53 000 habitants, que les autorités ukrainiennes ont appelé à évacuer d’urgence. Anatoli, 60 ans, dit avoir été le témoin de deux bombardements. « Quel gâchis ! Mais tout le monde est vivant, Dieu merci. Les gens sont partis », dit-il.Les autorités régionales ont ordonné lundi « l’évacuation forcée » des familles avec enfants de Pokrovsk, une cité qui se trouve sur une route menant aux places fortes ukrainiennes de Tchassiv Iar et de Kostiantynivka. Nouveau signe de son avancée, l’armée russe a revendiqué mercredi la conquête d’un nouveau village dans ce secteur, celui de Jelanné, situé à une vingtaine de kilomètres à l’est de Pokrovsk. Mardi, elle avait annoncé s’être emparée dans l’est de l’Ukraine de la ville de New York, une victoire hautement symbolique du fait de son nom.Le chef de l’AIEA va se rendre à la centrale nucléaire russe de KourskLe directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, va se rendre rapidement à la centrale nucléaire de la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine et cible d’une offensive ukrainienne. « Nous pouvons confirmer » cette visite « la semaine prochaine », a déclaré ce jeudi un porte-parole de l’Agence sans plus de précisions, alors que l’incursion lancée le 6 août fait courir des risques à une centrale nucléaire locale, selon l’agence nucléaire russe Rosatom.La Russie ouvre une enquête contre des journalistes ayant tourné des reportages à KourskLa Russie a ouvert une enquête contre un journaliste de la chaîne de télévision américaine CNN et deux reporters ukrainiennes qui ont réalisé des reportages dans la région de Koursk, après avoir franchi « illégalement » la frontière depuis l’Ukraine.Les services de sécurité russes (FSB) ont indiqué dans un communiqué publié jeudi avoir « ouvert une enquête pénale » contre Nick Paton Walsh et les Ukrainiennes Diana Boutsko et Olessia Borovik pour « franchissement illégal de la frontière », a indiqué le FSB dans un communiqué.Une procédure similaire avait été engagée le 17 août par les autorités russes contre deux reporters italiens de la chaîne publique RAI, Stefania Battistini et Simone Traini, pour le même motif. Les journalistes visés par ces enquêtes, qui ne se trouvent pas en Russie, risquent jusqu’à cinq ans de prison, selon le code pénal.

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Publish date : 2024-08-22 13:10:34

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Rima Hassan : pourquoi des élus Renaissance veulent lever son immunité parlementaire

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Quatre mois après avoir été convoquée par la police pour « apologie du terrorisme », Rima Hassan est de nouveau visée par un signalement au parquet de Paris, selon des documents transmis ce jeudi 22 août à l’AFP. Une cinquantaine de députés Renaissance sont à l’origine du recours. Ils dénoncent la présence de l’eurodéputée insoumise à une manifestation décrite comme étant « pro-Hamas » – ce qu’elle conteste.Les faits remontent au 16 août dernier et ont été révélés par le Point. De passage à Amman, en Jordanie, Rima Hassan a participé aux côtés du journaliste et ex-candidat insoumis Taha Bouhafs à une mobilisation dans laquelle des « dizaines de pancartes » auraient été brandies en hommage au chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué le 31 juillet à Téhéran (Iran).Accusée de diffuser « la haine des juifs »Une attitude « provocatrice » fustigée par la porte-parole du gouvernement démissionnaire, Prisca Thévenot, qui s’est joint au signalement au procureur. À l’instar de ses collègues qui dénoncent des faits susceptibles d’entrer dans le cadre du délit d' »apologie du terrorisme », l’élue des Hauts-de-Seine reproche à Rima Hassan son « soutien à peine dissimulé à l’organisation terroriste Hamas » lors d’une « manifestation islamiste et pro-terroriste ».En outre, le signalement au parquet de Paris a été doublé d’une lettre commune envoyée à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Les députés macronistes y réclament la levée l’immunité parlementaire de l’élue insoumise « si des poursuites devaient être diligentées à son endroit ». Rima Hassan « participe sans aucune limite, depuis plusieurs mois, à la diffusion de la haine des juifs en Europe, reprenant notamment à son compte plusieurs poncifs anti-juifs complotistes et déniant à l’Etat d’Israël le droit à exister », ont-ils fait valoir.Une manifestation « habituelle »Des accusations balayées d’un revers de la main par l’intéressée. « Ce sont des manœuvres qui ne reposent sur rien », a commenté la militante et juriste franco-palestinienne auprès de l’AFP. Et Rima Hassan d’assurer que ses détracteurs sont « connus pour leur position de soutien à un régime génocidaire que je combats et que je continuerai de combattre avec ou sans mandat d’eurodéputée ».Selon l’insoumise, le rassemblement auquel elle a participé était une manifestation « habituelle » organisée chaque vendredi à Amman pour soutenir la cause palestinienne, et « n’est en rien une manif pro-Hamas ou en hommage à des dirigeants du Hamas ». Et de se défendre : « Dans toutes les manifs de la région, que ça soit au Liban ou en Jordanie, il y a des manifestants qui peuvent afficher leur soutien au Hamas, mais je ne peux pas en être responsable. »

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Source link : https://www.lexpress.fr/politique/rima-hassan-pourquoi-des-elus-renaissance-veulent-lever-son-immunite-parlementaire-WEMWPJKMM5H5HNMMCC5ITLT6A4/

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Publish date : 2024-08-22 14:44:01

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L’Express

Jeux paralympiques : cérémonie, places disponibles… Ce qui change par rapport aux JO

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Le Village des athlètes a repris vie, mercredi 21 août, au nord de Paris avec l’arrivée des premiers sportifs qui participeront aux Jeux paralympiques à partir du 28 août et jusqu’au 8 septembre, l’occasion pour eux de faire évoluer le regard sur le handicap. Cérémonie, organisation, dispositif de sécurité, transports : voici tout ce qu’il faut savoir sur le deuxième volet de la compétition.4 400 para-athlètesLe Village, qui s’étend sur 52 hectares dans une zone située à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen et l’île Saint-Denis, va héberger au total jusqu’à 9 000 personnes pendant les compétitions. Outre les 4 400 athlètes de quelque 180 pays, des agents administratifs, des aides, des chaperons, des médecins et des kinés y résideront. La délégation française est composée de 237 athlètes.Entre les deux compétitions, le site n’a pas eu besoin de réaménagements particuliers, car il a été « programmé pour la phase paralympique », selon son directeur. « L’ensemble des voiries, des trottoirs, des accès sont complètement accessibles PMR, pour des personnes à mobilité réduite », a précisé Laurent Michaud.Cérémonie d’ouverture le 28 aoûtLa cérémonie d’ouverture se tiendra le 28 août à 20 heures, entre la place de la Concorde et les Champs-Elysées, dans un écrin somptueux, sûr et au bas de la mythique avenue parisienne, avec pour objectifs d’être « inclusive » et « spectaculaire », selon les organisateurs. Devant 65 000 spectateurs installés sur des gradins place de la Concorde, au cœur de Paris, cette cérémonie de trois heures imaginée par Thomas Jolly, directeur artistique des Jeux de Paris, lancera les premiers Jeux paralympiques d’été organisés en France.Comme celle du 26 juillet, elle se tient hors d’un stade olympique. Quatre scènes seront installées sur la place de la Concorde. L’équipe promet « des performances jamais vues auparavant » et un spectacle très axé sur le corps. Pour la première fois, le chorégraphe de la cérémonie, Alexander Ekman, a collaboré avec des danseurs en situation de handicap.Les 4 400 parasportifs de 182 délégations défileront depuis l’Arc de Triomphe. Parmi eux, 240 athlètes français devraient prendre part à cette parade populaire, emmenés par Nantenin Keïta et Alexis Hanquinquant, les deux porte-drapeaux tricolores. Aucun grand nom d’artiste invité n’a filtré à ce stade, mais le journal L’Equipe a annoncé qu’il s’agirait d’une « traversée de notre répertoire musical ». La musique est à nouveau signée Victor Le Masne, compositeur de l’hymne des JO et les costumes réalisés sous la supervision de Daphné Bürki.25 000 forces de l’ordre mobiliséesLa vasque olympique sera de nouveau illuminée et décollera dans le ciel parisien comme cela a été le cas chaque soir pendant les deux semaines de compétitions olympiques. La cérémonie de clôture se tiendra le dimanche 8 septembre au Stade de France, comme celle des Jeux olympiques.Audiodescription, navettes spécialisées… Aucun détail spécifique n’a filtré sur les dispositifs d’accessibilité prévus pour la cérémonie d’inauguration. Des places spécifiques sont néanmoins prévues par la billetterie pour les personnes en situation de handicap, spécifiquement en fauteuil roulant ou des accompagnateurs, pour un prix allant de 150 à 700 euros sur Internet.Quelque 15 000 membres des forces de l’ordre seront engagées, avec en tout « 35 000 spectateurs en tribune place de la Concorde – et 15 000 places ouvertes au public en bas des Champs-Elysées », selon Gérald Darmanin. Le ministre a évoqué des périmètres de sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme autour de la place de la Concorde et du jardin des Tuileries, dont le détail sera annoncé ultérieurement. 25 000 policiers et gendarmes seront mobilisés tout au long des Jeux. « Nous aurons l’appui des trois forces d’intervention » (BRI, Raid, GIGN), avec 300 effectifs, et « 10 000 agents de sécurité privée », a ajouté le ministre, soulignant qu’il n’y avait pas à ce stade de « menace caractérisée ».800 000 places toujours disponibles pour les épreuvesLe public devrait être au rendez-vous sur la plupart des sites de compétition : plus de 1,75 million de billets pour assister à une épreuve ont été vendus, ont annoncé mercredi les organisateurs. Une dizaine de sports affichent presque complets, 800 000 places restent disponibles.Au niveau des transports en commun à Paris, le métro en particulier – ancien et peu accessible -, reste un point noir pour l’accueil des personnes en situation de handicap. Mais la ministre des Sports démissionnaire Amélie Oudéa-Castera a assuré que « plus de 65 gares étaient accessibles ».Les athlètes paralympiques n’ont pas caché leur joie, lors de la réouverture du Village, mercredi. « Les Jeux olympiques, c’est bien, mais les Jeux paralympiques, c’est mieux, car les athlètes ont des histoires difficiles, ça va être du grand spectacle », a estimé le champion de para tir à l’arc tchèque, David Drahoninsky. La para taekwondoïste vénézuélienne, Valeria Morales, avait déclaré, de son côté, souhaiter que les para-athlètes soient désormais « reconnus comme des sportifs comme les autres ».

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Publish date : 2024-08-22 15:00:00

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L’Express

Jean-Jacques Brot : « La Nouvelle-Calédonie a régressé de quarante ans en quelques mois »

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Ce mardi 20 août, quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU se sont dits alarmés par la situation des Kanaks en Nouvelle-Calédonie. Des émeutes ont éclaté depuis le mois de mai sur l’archipel. Provoquées par un projet de réforme électorale, elles continuent d’émailler le territoire. Le texte, qui vise à élargir le corps électoral pour les élections provinciales, a été suspendu par Emmanuel Macron. Voté au Parlement le 13 mai, il prévoit que le scrutin, réservé aux natifs, aux habitants arrivés avant 1998 ainsi qu’à leurs descendants, s’ouvre aux personnes résidant depuis dix ans au moins en Nouvelle-Calédonie.Or, dans un communiqué, les experts des Nations unies ont estimé que ce projet « menace de démanteler les autres acquis majeurs de l’accord de Nouméa liés à la reconnaissance de l’identité autochtone kanake, des diverses institutions coutumières kanakes, ainsi que du droit coutumier, des droits fonciers ». Ils y voient une « tentative de démantèlement de l’accord de Nouméa » qui porte « gravement atteinte » aux droits humains des Kanaks, « et à l’intégrité du processus global de décolonisation ». Selon les quatre experts, l’exécutif « n’a pas respecté les droits fondamentaux à la participation, à la consultation et au consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones kanaks et de ses institutions, y compris le Sénat coutumier ». Les experts vont jusqu’à demander « l’abrogation complète » du projet de loi. Ils étrillent également la gestion des émeutes par Paris, pointant un « manque de retenue dans l’usage de la force contre les manifestations kanakes, et le traitement exclusivement répressif et judiciaire d’un conflit dont l’objet est la revendication par un Peuple autochtone de son droit à l’autodétermination ». Mandatés par le Conseil des droits de l’homme, ils ne s’expriment pas au nom des Nations unies.Pour éclairer ce communiqué, L’Express a interrogé deux spécialistes de l’archipel : Jean-Jacques Urvoas, ancien ministre de la Justice et rapporteur de la mission sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, et Jean-Jacques Brot, Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie de 2013 à 2014.L’Express : Que pensez-vous du communiqué des quatre experts de l’ONU ?Jean-Jacques Urvoas : Je ne suis pas certain que ce soit une initiative utile. Dans le contexte de tensions que connaît la Nouvelle-Calédonie, elle a davantage besoin de voix apaisantes que dénonciatrices. Il est plus fructueux de rapprocher les points de vue que de les antagoniser. Ce communiqué fleure bon le militantisme. Les indépendantistes ont toujours considéré qu’ils pouvaient faire valoir un point de vue auprès de l’ONU et donc, régulièrement, ils en appellent à l’intervention de sa médiation. Mais la France n’a jamais considéré qu’elle était dans une situation difficile du point de vue du droit. Elle n’a jamais craint les observations, ni les encouragements. D’ailleurs les trois référendums se sont déroulés en présence d’observateurs de l’ONU sans que leur déroulement ne suscite des commentaires particuliers.Jean-Jacques Brot : C’est tout à fait surprenant. Comment peut-on dire que le gouvernement français « piétine » ou « veut abroger » les accords de Nouméa alors que quatre des cinq principales institutions de l’archipel sont présidées par des Kanaks indépendantistes ? D’autre part, jamais on n’a entendu que le gouvernement français voulait revenir sur l’accord de Nouméa qui, de toute façon, avec le troisième référendum, est terminé. Il faut passer à autre chose. L’accord de Nouméa dit bien que si le troisième référendum est négatif, il faut se réunir pour parler de l’avenir. Cette initiative est de surcroît très surprenante, arrivant à un moment où, précisément, il n’y a pas de gouvernement français, puisqu’il est démissionnaire et où personne ne peut vraiment répondre dans une instance internationale. Alors que, précisément, parallèlement, le Forum des îles du Pacifique (FIP) a momentanément renoncé à faire une visite sur place, précisément, sans doute, en attendant qu’un gouvernement soit présent à Paris. Je trouve cette temporalité diplomatique extrêmement malencontreuse. On peut ne pas être d’accord avec la politique menée en Nouvelle-Calédonie, mais sur la base de faits réels et non pas d’une incantation assez idéologique.Ce communiqué n’est-il pas justement à rebours des positions des Nations Unies jusqu’ici ?Jean-Jacques Urvoas : Ce texte n’engage que ses quatre signataires, pas l’ONU ni même son Comité spécial de la décolonisation. Le communiqué n’apprend rien, n’apporte rien. Il met un peu plus de sel sur les plaies. Il est ici ou là factuellement faux. D’abord parce qu’il part d’un présupposé, selon lequel tous les Kanaks seraient indépendantistes. Ce n’est pas le cas : des élus kanaks étaient tout à fait partisans du maintien dans la France. Ensuite, parce que les signataires expliquent être « préoccupés par les allégations de violence à caractère raciste commis par les milices armées qui ont coûté la mort des trois manifestants kanaks », et que le « gouvernement français doit prendre des mesures pour enquêter sur des violences commises lors de ces manifestations et traduire leurs auteurs en justice ». Mais c’est fait ! A l’initiative de l’autorité judiciaire qui est indépendante, le procureur de Nouméa fait son travail. Cela fait partie du caractère un peu biaisé de ce communiqué. Par ailleurs, une phrase m’a fait sursauter. Elle indique que les experts se disent « préoccupés par certains développements qui montrent une tentative de démanteler l’accord de Nouméa, feuille de route du processus de décolonisation ». Mais cet accord est malheureusement terminé. Vous ne pouvez pas démanteler un accord qui est terminé.Jean-Jacques Brot : Lorsque j’étais Haut-Commissaire en Nouvelle-Calédonie, à ma demande et grâce au soutien du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, on a fait la première visite d’une délégation de la Commission de décolonisation de l’ONU. Depuis lors, cette pratique a été reconduite, notamment au moment des scrutins. Il me paraît que cette initiative de quatre experts contrarie le dialogue entre le gouvernement français, au niveau diplomatique, et les commissions de décolonisation de l’ONU. La critique de la politique peut-être menée, elle existe. Mais encore une fois, pas sur la base de ces arguments qui paraissent très injustes.Certains journaux calédoniens pointent également la présence, il y a quelques semaines, de membres du Sénat coutumier (indépendantistes) à l’ONU. Pensez-vous que ces derniers aient pu avoir une influence sur ce texte ?Jean-Jacques Urvoas : Je l’ignore. Mais depuis ces dix dernières années le rapport à l’ONU a changé. Pendant longtemps, les loyalistes ont refusé de se rendre devant le comité de décolonisation (C24) des Nations unies, et cette tribune a été monopolisée par les indépendantistes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La France n’a jamais eu de difficulté particulière avec le fait que la Nouvelle-Calédonie soit classée dans les territoires à décoloniser. L’Etat ne le vit pas comme une forme infamante. D’ailleurs, l’accord de Nouméa affirme que « la décolonisation est le moyen de refonder un lien social durable entre les communautés qui vivent aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie ». Il n’y a donc pas de sujet. Ce communiqué n’est pas une condamnation de l’ONU. Faisons la part des choses. C’est la raison pour laquelle il était utile que le gouvernement fasse ce qu’il fallait pour que les trois référendums soient incontestés dans leur déroulement et dans leurs résultats. Edouard Philippe avait demandé que tout cela puisse se dérouler sous le regard attentif de l’ONU. Cela permettait, compte tenu de l’importance que les indépendantistes placent dans les observations de l’organisation, de préparer l’avenir. Avoir un constat partagé par les Nations unies était un point précieux.Les chefs d’entreprise auront besoin d’une quinzaine d’années pour se reconstruire.Jean-Jacques UrvoasJean-Jacques Brot : Il faut raison garder. L’urgent n’est pas de créer des problèmes complémentaires sur la base d’initiatives à caractère idéologique. Il faut, en Nouvelle-Calédonie, ici et maintenant, que des initiatives soient prises pour que cesse l’enlisement de la situation. Je constate qu’il est capital, par toutes les initiatives possibles, de recréer de la confiance entre les trois entités – l’Etat, les indépendantistes et les loyalistes – qui ne se parlent plus comme elles se parlaient depuis trente-trois ans. Et ce, avec une méthode qui permet de maintenir la paix et d’aller sur un chemin de décolonisation équitable. Cette méthode a été inaugurée par Michel Rocard, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou en 1988. Elle a été poursuivie par les gouvernements suivants. Cette façon de discuter avec les trois entités a permis d’aller vers une autonomie extrêmement grande dans un esprit cherchant – c’est le moins qu’on puisse dire – à être respectueux du peuple premier. On était arrivés à une autonomie extrêmement large et à un soutien budgétaire considérable de la part de Paris. Le résultat n’était pas idyllique, mais il y avait plus d’avantages que d’inconvénients. Il est impératif qu’à Paris et à Nouméa des initiatives soient prises pour renouer les fils d’une confiance qui n’existe plus depuis la fin des accords de Nouméa, en 2021. Il faut revenir aux fondamentaux, discuter de la totalité des matières – économiques, sociales, culturelles – pour recréer de la confiance.Les violences continuent toujours en Nouvelle-Calédonie. Que pensez-vous de la situation actuelle sur l’archipel ?Jean-Jacques Urvoas : La situation est gravissime. Mettez-vous à la place des habitants de la commune du Mont-Dore, au-dessus de Nouméa, dont la circulation est bloquée depuis le 13 mai. Comment ne pourraient-ils pas douter de l’efficacité de l’Etat ? Plus largement, les chefs d’entreprise, les soignants, les lycéens qui viennent de faire leur rentrée ont besoin d’action. Si nous regardons l’avenir, il y a une responsabilité urgente de l’Etat à bouger. Et deux institutions ont la capacité de le faire. La plus évidente, la première, est le chef de l’Etat. Il a reçu les quatre parlementaires au début de l’été, il va convoquer des représentants politiques calédoniens en septembre… Mais le moment n’est plus à l’écoute. La Nouvelle-Calédonie ne peut plus attendre. La seconde institution qui peut bouger, c’est le Parlement. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher, s’intéressent tous les deux à la Nouvelle-Calédonie. Ils pourraient prendre des initiatives. Ils ont cette chance infinie d’avoir dans leurs deux assemblées des représentants des deux sensibilités. Ça n’est pas arrivé depuis vingt ans. C’est un atout considérable. On ne peut plus rester dans une simple déploration de la situation.Jean-Jacques Brot : On a régressé de quarante ans en quelques mois. La Nouvelle-Calédonie s’enlise. C’est un champ de ruines économiques. Des haines qui avaient été largement atténuées ou éteintes ont été ressuscitées. Des gens émigrent. La santé publique n’est plus assumée comme elle devrait l’être. Au nombre des 11 morts directes, il conviendra d’ajouter le nombre de personnes mortes indirectement. On a saccagé le centre de dialyse, brûlé des stocks de médicaments, détruit des cabinets médicaux. Les experts dont nous parlons pourraient avoir la rigueur de rechercher l’ethnie des morts indirectes des émeutes. Ils sont de toute nature : des Kanaks, des Wallisiens, des Polynésiens, des Européens. Ce nombre est très important. Un jour, il faudra faire les comptes. Voyons les souffrances des populations calédoniennes. Ce dossier n’est pas au nombre des affaires qui peuvent être différées. C’est une priorité nationale.L’annonce de la fermeture de l’usine NKS de nickel du nord, programmée au 31 août, ne va pas arranger la situation.Jean-Jacques Urvoas : C’est un désastre économique et social. Des centaines, voire des milliers de familles vont dépendre dorénavant de la solidarité nationale. Le système calédonien est-il en capacité de l’assumer ? La réponse est non ! La Nouvelle-Calédonie a besoin d’années pour se relever. Les chefs d’entreprise auront besoin d’une quinzaine d’années pour se reconstruire. On ne peut décemment pas continuer à dire « nous écoutons, nous consultons ». L’un des grands adversaires de la résolution du sujet est la lassitude des interlocuteurs métropolitains. Je vous le dis car c’est une observation que m’a partagé le président du gouvernement calédonien, Louis Mapou. Dans son dernier déplacement en métropole, il a ressenti cette lassitude. Ajoutez à cela le peu d’interlocuteurs connaissant vraiment le sujet. Au Parlement, ils se comptent sur les doigts d’une main.Il y a un autre risque : que l’exécutif considère qu’il y a qu’un problème d’ordre public à régler – ce qui me semble être l’approche des loyalistes. Or ceux qui sont encore sur les barrages à poursuivre leurs exactions – une situation absolument condamnable et totalement inqualifiable – ont d’abord un objectif politique. On ne réglera pas la question en l’abordant uniquement du point de vue de la répression.Jean-Jacques Brot : Des milliers de personnes sont déjà au chômage à la suite de la destruction d’environ 60 à 70 % de l’économie calédonienne. 1 500 personnes supplémentaires viennent s’ajouter depuis la fermeture de NKS. Dans quelle portion de France n’agirions-nous pas si un fait comparable survenait ? La construction de cette usine de nickel – qui a nécessité des accords français internes – correspondait à une idée d’abord de rééquilibrage et d’aménagement du territoire. Ensuite, d’émancipation des Kanaks. Enfin, il fallait s’adosser à des capitaux français. Cette usine a été soutenue, jusqu’à présent, par tout le gouvernement. Je trouve extraordinaire que certains experts de Bercy viennent maintenant nous dire que c’est épouvantable et que toute la stratégie nickel de la province nord était catastrophique. C’est en contradiction avec tout ce que l’on a encouragé, pendant des années. On n’a jamais bloqué quoi que ce soit. Au contraire ! On y a entraîné tous les présidents de la République, les Premiers ministres et les ministres depuis la construction de ladite usine. Je reconnais que le cours du nickel est très volatil, que l’Indonésie et la Chine sont des concurrents féroces qui n’ont pas de sentiments. Mais nous devons en avoir pour nos compatriotes. Je pense qu’il y a un devoir de solidarité et de continuité qui doit peser le problème : politiquement, faut-il maintenir, oui ou non, trois usines de métallurgie en Nouvelle-Calédonie ? Parmi les actes de contrition nécessaires à la reprise du dialogue, il y a aussi les décisions prises par les grands groupes internationaux.Pensez-vous qu’une dégradation de la situation puisse entraîner une indépendance « sèche » de la Nouvelle-Calédonie dans un futur proche ?Jean-Jacques Urvoas : Les indépendantistes ne sont pas tous irrationnels. J’ai la chance d’échanger avec des interlocuteurs responsables, qui ont conscience que de faire accéder à l’indépendance leur territoire aujourd’hui à genoux, sans ressources, dévasté, c’est en faire une proie pour des puissances prédatrices. Deux éléments sont aujourd’hui contradictoires : le fait qu’aux législatives, les indépendantistes ont montré leur force, en faisant élire à l’Assemblée nationale Emmanuel Tjibaou, fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou. Ils sortent légitimement renforcés de cette séquence politique. A contrario, la question économique pose problème. La logique indépendantiste voulait que l’indépendance puisse être financée par le nickel. La faillite des usines et la situation actuelle montrent que ce n’est manifestement pas possible. Un éclaircissement des intentions des forces indépendantistes devrait arriver fin d’août, avec le Congrès plusieurs fois repoussé du FLNKS – l’alliance qui rassemble les différents partis indépendantistes. Ce sera un moment sensible : si Christian Tein – chef kanak incarcéré en métropole après les émeutes – venait à être élu président du FLNKS, comme semble le souhaiter l’Union calédonienne, les rapports de force en leur sein seraient modifiés. Il faudrait en tenir compte.Jean-Jacques Brot : Toutes les options sont sur la table. Je pense néanmoins qu’il y a encore chez les Calédoniens une résilience pour essayer de reconstruire quelque chose ensemble. J’ignore ce qui est le plus probable aujourd’hui. Mais si aucune initiative n’était prise vite, on irait vers une aggravation des troubles, un bain de sang, un exode. Le résultat serait sans doute électoralement une accession à une forme d’indépendance qui ne serait certainement pas le plus souhaitable pour l’avenir de l’archipel. Je suis d’une génération trop marquée par des décolonisations cruelles comme l’Algérie, qui pense qu’il faut éviter que des drames pareils se reproduisent. L’indépendance immédiate, qui est poussée dans certains communiqués, est une hypothèse. Ce n’est pas celle que je souhaite. J’espère qu’il est encore possible d’avoir une solution qui demeure à l’intérieur d’un ensemble français permettant de maintenir une très large autonomie.Il revient au président de la République et au gouvernement de prendre des initiatives. Nous sommes en Océanie, la solution ne se trouvera donc que dans une discussion tripartite. En 1988, les trois acteurs ont fait chacun un examen de conscience, ont reconnu qu’ils avaient fait des maladresses. Chacun devra, vis-à-vis des deux autres, faire son autocritique et faire acte de contrition. Il faut qu’il y ait aveu, pardon, expression du regret. J’emploie à dessein des mots du champ spirituel, parce que l’Océanie a longtemps été baignée de spiritualité, de l’influence des Eglises chrétiennes et des loges maçonniques. Cette expression doit être suivie d’une discussion tenant compte des différents paramètres. Cela induit un débat large, tripartite, auquel il faudra sans doute ajouter différents interlocuteurs comme les maires de Nouvelle-Calédonie, ou les responsables des aires coutumières.

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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2024-08-22 17:00:00

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L’Express

Vietnam : le miracle économique d’un pays communiste qui aime… le capitalisme

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Jean-Luc Mélenchon aime rappeler que, dans sa jeunesse, il a soutenu les Vietnamiens (des « insoumis incroyables ») et « applaudi la défaite US » dans ce pays. Mais qui a entendu le leader de l’extrême gauche s’enthousiasmer sur la spectaculaire évolution économique du Vietnam depuis qu’il a embrassé l’économie de marché ? Sur trois décennies, cet Etat de près de 100 millions d’habitants bénéficie d’un taux de croissance annuel moyen de 7 %, surpassant ses voisins asiatiques. En 1990, avec un PIB de 98 dollars par habitant, le Vietnam était encore le pays le plus pauvre du monde, devant la Somalie et le Sierra Leone. Aujourd’hui, moins de 5 % des Vietnamiens vivent en situation d’extrême pauvreté (contre 80 % il y a trente ans).Dans How nation escape poverty (Encounter Books), récemment paru en anglais, l’historien et sociologue allemand Rainer Zitelmann s’est penché sur les secrets de ce miracle vietnamien. Il rappelle d’abord à quel point l’économie planifiée socialiste et la collectivisation de l’agriculture ont mené à des désastres. En 1980, le Vietnam ne produisait que 14 millions de tonnes de riz, alors que le pays avait besoin de 16 millions pour répondre aux besoins élémentaires de sa population. Le régime communiste a dû introduire des rationnements et dépendait du Programme alimentaire mondial (PAM) comme de l’aide de l’Union soviétique et de « pays frères » de l’Europe de l’Est. En 1986, l’inflation atteignait 582 %. Le Vietnam avait alors un PIB par habitant inférieur de moitié à celui du Kenya.Mais cette année-là, le VIe congrès du Parti communiste marque la victoire des réformistes et des pragmatiques. Reconnaissant ses errements, le régime lance alors des réformes drastiques, une libéralisation économique qui passera à la postérité sous le nom de « doi moi », ou « renouveau ». L’économie de marché est autorisée, puis encouragée. Le Vietnam s’ouvre également au libre-échange et profite pleinement de la mondialisation. Les investissements étrangers directs ont bondi de 7,6 à 16,1 milliards de dollars entre 2009 et 2019. Aujourd’hui, afin d’être moins dépendantes de la Chine, de nombreuses entreprises préfèrent se délocaliser au Vietnam. Une évolution qui profite grandement à la population : en 1998, seuls 27 % des Vietnamiens appartenaient à la classe moyenne, contre 65 % en 2018.Tourné vers l’avenirRainer Zitelmann met en avant un paradoxe : alors que le pays est encore officiellement marxiste, les Vietnamiens associent très largement le terme « capitalisme » à des notions positives, comme « progrès » (81 %), « innovation » (80 %), « une large gamme de produits » (77 %) ou « prospérité » (74 %). En matière de valeurs, la population, surtout les jeunes, se montre bien plus proche du Japon et des Etats-Unis que d’autres pays socialistes.Peu de nations ont autant été frappées par les conflits sanglants au XXe siècle. Pourtant, contrairement au régime algérien par exemple, le Vietnam a vite su dépasser les rancœurs coloniales et les traumatismes du passé, alors même qu’il a subi la longue guerre d’Indochine de 1946 à 1954, suivie de celle du Vietnam de 1955 à 1975. Selon l’Asian Barometer, 85 % des Vietnamiens ont aujourd’hui une image positive des Américains, contre seulement 25 % des Chinois. Face à l’encombrant voisin chinois, le régime n’a d’ailleurs pas hésité à se rapprocher des Etats-Unis.Un régime autoritaireCette libéralisation économique ne s’est pas accompagnée d’une libéralisation politique. Le Vietnam demeure un régime autoritaire avec parti unique. Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste vietnamien qui dirigeait le pays d’une main de fer, vient de mourir à l’âge de 80 ans. Selon l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International, le Vietnam ne se classait qu’au 87e rang sur 180 pays en 2021, même s’il a amélioré son score.En début d’année, The Economist saluait les perspectives optimistes pour le pays, mais avertissait sur le besoin de réformes politiques : « Le Vietnam est passé de la grande pauvreté à une modeste prospérité en une seule génération. Mais il doit continuer à se réformer. Les vents géopolitiques peuvent changer. Ses rivaux peuvent devenir plus compétitifs. Le pays vieillit rapidement : sa population en âge de travailler pourrait diminuer après 2038. Et ses citoyens pourraient se lasser du parti au pouvoir si le niveau de vie ne continue pas à augmenter rapidement. » Le Vietnam a encore un long chemin devant lui pour rejoindre le Japon, la Corée du Sud ou Taïwan.

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Author : Thomas Mahler

Publish date : 2024-08-22 17:00:00

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L’Express

Mpox : ces pays touchés par la nouvelle souche du virus

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Dopé par le nouveau variant Clade 1b, plus contagieux que le Clade 2, l’épidémie de Mpox (autrefois appelé « variole du singe ») continue de gagner du terrain. Depuis le décret instituant l’état d’urgence de santé publique pris par l’OMS le 14 août dernier, de nouveaux cas ont été détectés dans le monde. L’Express a effectué un tour d’horizon des pays dans lesquels des infections par la souche africaine ont été confirmées.Les pays d’Afrique centrale sont les plus concernés. 18 737 cas suspectés ou confirmés de Mpox ont été répertoriés depuis le début de l’année en Afrique, dont 1 200 en une semaine, a affirmé, samedi 17 août, l’agence de santé de l’Union africaine (Africa CDC). Ainsi, plus de cas ont déjà été recensés en quelques mois que durant toute l’année 2023 (14 838), toujours selon l’Africa CDC.Des foyers en RDC, au Burundi ou au KenyaCe jeudi 22 août, le ministère de la Santé du Burundi a annoncé avoir enregistré 171 cas confirmés de virus Mpox. « Jusqu’à hier soir (mercredi 21 août), nous avions déjà un cumul de 171 cas positifs confirmés, dont 137 encore actifs dans au moins 26 des 49 districts sanitaires que compte notre pays », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère, Polycarpe Ndayikeza, précisant qu’aucun décès lié au virus n’était survenu.À rebours de la République démocratique du Congo, épicentre de l’épidémie, qui comptait au 15 août dernier 548 décès pour 15 664 cas potentiels de Mpox. Des foyers ont également été signalés au Rwanda, au Kenya et en Ouganda. Nairobi et Kampala ont notamment annoncé avoir renforcé leur processus de dépistage à la frontière.L’Asie orientale touchéeEn dehors du continent africain, des cas de Mpox ont été diagnostiqués en Asie du Sud et en Asie orientale. Aux Philippines, par exemple, où un homme de 33 ans, qui n’a pas voyagé en dehors du pays, a contracté le virus. Les autorités sanitaires attendent toutefois les résultats du séquençage pour déterminer s’il s’agit d’un cas de sous-type Clade 1b.Au Pakistan, un cas de Mpox avait été détecté la semaine dernière. Mais les tests réalisés ont révélé qu’il s’agissait de la souche de l’ancien variant du sous-type Clade 2, moins transmissible. À l’inverse, la Thaïlande a confirmé ce jeudi que le cas de Mpox détecté sur son territoire cette semaine chez un voyageur en provenance d’Afrique venait bien de la souche africaine responsable de l’épidémie actuelle.L’Europe largement épargné… pour le momentPour l’heure, un seul cas de sous-type Clade 1b a été recensé sur le Vieux continent. Le patient infecté a été confirmé le 15 août dernier en Suède, faisant alors du royaume le premier pays non-africain à avoir enregistré un cas de sous-type Clade 1b le 15 août.Si aucune contamination n’a pour l’instant été déclarée en France, la prudence est de mise. Tout en promettant d’envoyer 100 000 doses de vaccins aux pays les plus touchés, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a annoncé l’ouverture de 232 sites de vaccination. La veille, l’Institut Pasteur s’est dit prêt à « tester et à vacciner les patients à la demande des autorités » françaises. Dans son dernier avis datant de janvier 2023, la HAS recommandait la vaccination uniquement pour les personnes ayant été en contact avec des malades si les cas demeuraient « isolés ou dispersés ».

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Publish date : 2024-08-22 17:08:38

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L’Express

Incursion ukrainienne à Koursk : cette erreur d’un général russe qui coûte très cher à Moscou

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C’est la question qui interroge depuis un peu plus de deux semaines et le début de l’opération ukrainienne dans la région de Koursk : comment l’armée de Kiev a-t-elle pu opérer une telle percée sur le sol russe en seulement quelques jours ? Le tout, en gardant cette opération parfaitement secrète ?Si la grande efficacité des forces ukrainiennes et l’impréparation de l’armée russe font probablement partie des bribes de réponses, le Wall Street Journal a révélé, ce mercredi 21 août, un autre élément, loin d’être négligeable. Il y a quelques mois seulement, le colonel général Alexandre Lapine, chargé de la sécurité de la province de Koursk, a fait le choix de dissoudre le conseil chargé de la protection et de la défense de cette région.Ce conseil réunissait des officiers militaires avec des responsables locaux et régionaux de sécurité, afin de superviser la défense de la région de Koursk, frontalière à l’Ukraine. Mais selon Alexandre Lapine, également chef d’état-major des forces terrestres russes, l’armée disposait à elle seule des forces et des ressources nécessaires pour protéger la province. Une faute de jugement qui s’est avérée lourde de conséquences, tant la percée ukrainienne, à partir du 5 août, s’est avérée rapide et jusqu’ici incontrôlée par les forces russes.Un manque humain et matérielIl est bien sûr impossible de dire si ce conseil aurait réellement pu empêcher l’incursion ukrainienne. Sur le plan humain d’abord, les forces russes ont dû organiser leur première ligne de défense avec une absence totale de soldats aguerris pour ce genre d’affrontements. Un exemple criant reflète cela : la première unité russe rencontrée par l’armée ukrainienne, le 488e régiment de fusiliers motorisés, était quasiment exclusivement composée de conscrits. C’est-à-dire des jeunes soldats russes tout juste engagés dans leur service militaire, mobilisés sur le territoire russe pour compenser les vagues de départs sur le front ukrainien.La situation se répéta dans la très grande majorité des premiers affrontements à Koursk, avec pour conséquence majeure la prise d’une centaine de prisonniers russes par l’armée ukrainienne, les forces de Moscou s’étant très vite rendues sans réellement livrer de résistance. Mais c’est bien Alexandre Lapine qui a décidé de laisser la sécurité de la région aux seules forces armées russes, empêchant ainsi l’intervention rapide des autres unités de sécurité intérieures russes.C’était sans parler du manque d’équipements militaires. Selon Konrad Muzyka, expert militaire de la société polonaise Rochan Consulting auprès du WSJ, alors que l’armée russe aurait dû bénéficier de près de 120 véhicules blindés, dont des chars et des véhicules blindés de transport de troupes, les forces militaires russes en avaient seulement entre 10 et 20. Avec là aussi un appel d’air colossal en raison des besoins toujours plus forts de l’invasion de l’Ukraine, ayant totalement dégarni la défense russe sur son propre sol.Une désorganisation totale de la riposteMais c’est surtout du côté de l’inefficacité de la réponse russe que ce choix d’Alexandre Lapine semble avoir des conséquences. En l’absence d’une instance organisée, les efforts déployés par Moscou pour chasser les troupes ukrainiennes ont jusqu’ici été chaotiques, avec des luttes intestines entre les différentes branches de la défense russe – les forces armées, les services de sécurité (FSB), les gardes frontières, ou encore le bataillon des forces spéciales tchétchènes Akhmat – agissant sans véritable coordination.La suppression de ce conseil de défense fut également décidée de façon unilatérale par Alexandre Lapine dans la foulée de sa nomination à la sécurité de Koursk, en mai dernier. De quoi illustrer les lacunes du commandement militaire russe et sa déconnexion des réalités du terrain. « Le pouvoir très vertical instauré par Poutine va pour l’instant à l’encontre des objectifs russes sur le front. Comme la Russie planifie tout depuis le sommet de son commandement, sa capacité de réponse aux événements inattendus et rapides est incroyablement dégradée, plus personne ne prenant d’initiative sur le terrain », affirme ainsi auprès du Wall Street Journal William Courtney, ancien diplomate américain.Le colonel général Alexandre Lapine incarne d’ailleurs à lui seul toutes les fractures au sein de l’armée russe. D’abord décoré héros de la fédération de Russie en juillet 2022, il avait ensuite été l’objet de critiques extrêmement virulentes de la part de Ramzan Kadyrov à la suite de revers et d’importantes retraites sur le front, le dirigeant tchétchène l’invitant à aller sur le front pieds nus avec une mitrailleuse légère pour « essuyer sa honte avec du sang ». Si le Kremlin avait gardé sa confiance en Lapine en le nommant chef d’état-major des forces terrestres et en lui ajoutant la charge de la sécurité de la région de Koursk, il est loin d’être garanti que celle-ci durera encore longtemps.

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Publish date : 2024-08-22 17:45:22

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L’Express

Wim Hof et ses bains glacés : la réalité scientifique d’une méthode aux millions d’adeptes

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Wim Hof est l’un des gourous les plus charismatiques de son époque. Vous avez peut-être déjà vu son visage barbu, en pleine méditation dans un tonneau d’eau glacée. Ou peut-être en train de faire une randonnée, pieds nus dans la neige. Ce Néerlandais est à l’origine d’une méthode suivie par des millions d’adeptes, dont certains paient cher pour suivre ses cours en ligne, ses formations en présentiel, et ses stages de perfectionnement. « 26 personnes travaillent à plein temps pour moi », précise Wim Hof quand on le rencontre à Paris, avant qu’il nous propose une initiation à un bain glacé, dans une eau à 0,5°C.À L’Express, nous avons voulu comprendre les ressorts de cette méthode, qui, d’après, Wim Hof, peut aider à « mieux traiter toutes les maladies modernes ». Derrière le discours marketing bien rôdé d’un habile businessman, se cache en réalité des approximations scientifiques et des préceptes dangereux. C’est à retrouver dans notre nouveau long format vidéo, sur le site de L’Express, et tous nos réseaux sociaux.

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Author : Renaud Toffier, Loredane Binet

Publish date : 2024-08-22 18:00:00

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L’Express

Nouveau gouvernement : l’agenda des « consultations » d’Emmanuel Macron

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47 jours. C’est la durée, certes entrecoupée d’une parenthèse olympique historique, qui sépare la série de réunions qui se profile à l’Elysée et le second tour des législatives anticipées. Depuis cette date, le pays nage entre deux eaux. Aucune formation politique n’a réussi à s’imposer en tant que majorité suffisamment solide, la faute à une tripartition de la scène politique.Les yeux se sont rivés sur le chef de l’Etat pour décanter la situation. Mais Emmanuel Macron s’est pour le moment refusé à nommer un nouveau Premier ministre, profitant des dissensions au sein du Nouveau Front populaire (NFP) et de l’infériorité numérique du Rassemblement national. Finalement sorti du silence le 16 août, le président de la République a convié tous les chefs de partis ainsi que les présidents de groupes parlementaires à se rassembler au palais de l’Elysée.Entre-temps chaque camp a fourbi ses armes. « Nous y avons travaillé tout l’été », revendiquent les quatre partis composant le Nouveau Front populaire – la nouvelle alliance électorale de la gauche – dans une lettre adressée aux Français. Ils se disent « prêts » à gouverner, justifiant que « dans toutes les démocraties parlementaires, la coalition arrivée en tête doit pouvoir former un gouvernement ». Publiée ce jeudi 22 août, veille de la tant attendue rencontre, la missive dénonce également « l’inaction du président de la République », jugée « grave et délétère ». La délégation du NFP sera la première formation politique reçue par Emmanuel Macron ce vendredi, à 10 h 30.Les débuts du Nouveau Front populaire n’ont pourtant pas été des plus simples. L’alliance des partis de gauche, cumulant 193 sièges à l’Assemblée, a mis presque trois semaines à s’entendre sur un nom pour Matignon. Lorsque celui de la haute fonctionnaire Lucie Castets fut trouvé, trois jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le président n’a pas daigné y prêter attention, préférant proclamer la trêve olympique. Mais c’est bien en sa compagnie que le NFP s’apprête à rallier l’Elysée. « La réunion sera animée par Lucie Castets à qui nous avons décidé d’accorder un rôle spécial », a déclaré Patrick Kanner, chef des sénateurs socialistes, auprès de Public Sénat.La gauche en zone de turbulencesMais l’unité du Nouveau Front populaire est sans cesse menacée par la France insoumise (LFI). Dans un entretien accordé à L’Express, Patrick Kanner constate que le parti de Jean-Luc Mélenchon « joue au jeu de l’élastique depuis plusieurs semaines déjà, en cherchant le conflit avec les autres membres du NFP ». L’ancien ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a notamment mentionné les publications X – anciennement Twitter – de Sophia Chikirou, incendiant François Hollande. Mais il déplore surtout la tribune publiée dans La Tribune du Dimanche, le 18 août, par LFI.Dans cette dernière, les cadres insoumis exigent la destitution du président de la République si ce dernier refusait de donner à Lucie Castets les clefs de Matignon. Patrick Kanner a été suivi dans sa critique par son chef de parti. Olivier Faure s’est empressé d’écrire sur X que cette tribune n’engageait « que leur mouvement [NDLR : aux insoumis] » et non l’ensemble du Nouveau Front populaire. Avant d’ajouter : « La réponse à une nomination d’un [Premier ministre] qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine, est la censure. » @lexpress ENA, Paris, Anne Hidalgo… Qui est Lucie Castets, la candidate du nouveau Front populaire pour le poste de Premier ministre ? politique france matignon nfp sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ son original – L’Express – L’Express Une fois la gauche reçue, l’après-midi se poursuivra avec la réception de la majorité et de la Droite républicaine. Pour cette dernière, qui reste une force d’appoint avec ses 47 sièges, la ligne est claire : « On ne souhaite pas participer à une coalition. » La phrase est de Fabien Di Filippo, invité de France Info le 16 août dernier. Le député de la 4e circonscription de Moselle en a également profité pour tacler la gauche, taxant le programme économique du NFP de « dangereux ». Pour lui, un gouvernement à la tête duquel l’on retrouverait Lucie Castets serait immédiatement censuré par la macronie, la droite républicaine et le Rassemblement national.Le Rassemblement national reçu lundiLa formation politique d’extrême droite sera la dernière à faire sa rentrée politique. L’Elysée lui ouvrira ses portes lundi 26 août. Le parti politique de Marine Le Pen et Jordan Bardella est passé par toutes les émotions lors des dernières législatives. Caressant un temps l’espoir d’une majorité absolue au lendemain du premier tour, le Rassemblement national (RN) s’est violemment heurté au barrage républicain lors du second tour, n’étant relégué qu’à la troisième place des forces politiques de l’Assemblée nationale – avec 142 sièges, en comptant Les Républicains ciottistes.Sur France Info ce jeudi 22 août, Philippe Ballard, député de l’Oise et porte-parole du RN, qualifiait la réunion de « coup de communication » et disait ne pas s’attendre « à grand-chose ». Mais il ne faut pas sous-estimer l’importance du parti à la flamme dans la nouvelle législature. Le groupe est « assez nombreux […] pour déposer des motions de censure », voire « pour faire adopter » celles émanant d’autres groupes, mettait en garde mardi dernier la vice-présidente du RN, Edwige Diaz. Philippe Ballard est allé dans le sens de cette dernière assurant que le Rassemblement national voterait une abrogation de la réforme des retraites – quand bien même elle viendrait de la gauche – car « ça va dans l’intérêt des Français ». Pourtant, il a également déclaré que tout gouvernement nommé comportant des ministres LFI ou écologistes fera l’objet d’une motion de censure.L’AFP, rapportant les propos de cadre de la formation lepéniste, assure que le parti profitera de la réunion pour insister auprès du président sur la nécessité d’utiliser « d’autres méthodes de gouvernement », comme le référendum pour sortir du blocage parlementaire. « Si l’Assemblée ne peut dégager de majorité, les Français en seront capables », poursuit cette même source.

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Publish date : 2024-08-22 18:27:27

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L’Express

Au Venezuela, la réélection contestée de Nicolás Maduro validée par la Cour suprême

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La Cour suprême du Venezuela, que la plupart des observateurs considèrent comme inféodée au pouvoir, a validé ce jeudi 22 août la réélection du président Nicolás Maduro, alors que l’opposition, qui revendique la victoire, avait déclaré « nulle et non avenue » toute décision de la haute juridiction sur le sujet. La Cour « certifie de manière non contestable le matériel électoral et valide les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, émis par le Conseil national électoral (CNE), où le citoyen Nicolás Maduro Moros a été élu président de la République bolivarienne du Venezuela pour la période constitutionnelle 2025-2031 », a affirmé sa présidente Caryslia Rodriguez.C’est Nicolás Maduro lui-même qui avait saisi début août le Tribunal supérieur de justice (TSJ) pour faire valider sa victoire. L’annonce de la réélection du président socialiste pour un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées, qui ont été brutalement réprimées. Elles ont fait 25 morts, 192 blessés et 2 400 arrestations, selon les autorités.Nicolás Maduro a été proclamé vainqueur avec 52 % des voix par le CNE, qui n’a cependant pas fourni les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d’un piratage informatique. Une telle attaque est jugée peu crédible par l’opposition et de nombreux observateurs, qui y voient une manœuvre du pouvoir pour éviter de divulguer le décompte exact des votes. »Votre décision ne fera qu’aggraver la crise »Selon l’opposition, qui a rendu publics les procès-verbaux obtenus grâce à ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté le scrutin avec plus de 60 % des voix. « Messieurs du TSJ : aucune décision ne remplacera la souveraineté populaire. Le pays et le monde connaissent votre partialité et, par conséquent, votre incapacité à résoudre le conflit ; votre décision ne fera qu’aggraver la crise », a déclaré dans la matinée, sur les réseaux sociaux, Edmundo Gonzalez Urrutia, appelant Nicolás Maduro à permettre une « transition politique » dans la paix.La présidente de la Cour suprême avait rappelé lors d’une audience précédente que ses décisions étaient « sans appel ».

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Publish date : 2024-08-22 19:30:04

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L’Express

Narendra Modi en Ukraine : les raisons stratégiques derrière sa visite à Kiev

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Narendra Modi veut-il remettre les compteurs à zéro ? Après son voyage controversé à Moscou les 8 et 9 juillet, le Premier ministre indien est, ce vendredi 23 août, à Kiev, où il doit s’entretenir avec le président Volodymyr Zelensky.Le nationaliste hindou poursuit son périlleux numéro d’équilibriste, commencé depuis le début de la guerre en Ukraine, tout en continuant de se présenter en héraut de la paix et du dialogue – sans aucune initiative probante pour y parvenir. « L’Inde est fermement convaincue qu’aucun problème ne peut être résolu sur un champ de bataille », a rappelé Narendra Modi à Varsovie, où il se trouvait jeudi 22 août avant de partir pour la capitale ukrainienne, appelant au rétablissement de « la paix et la stabilité dès que possible ».Alliée historique de la Russie et partenaire de l’Occident – pour faire contrepoids à la Chine dans l’Indo-pacifique -, New Delhi tente depuis le début de la guerre, en février 2022, de maintenir une position neutre.Kiev exprime une « énorme déception »Jusque-là, New Delhi a su tirer profit de cette stratégie opportuniste, mais la visite de Narendra Modi en Russie a suscité de vives critiques. Le Premier ministre indien, qui n’a jamais condamné l’invasion russe, s’est affiché aux côtés du chef du Kremlin, mettant à mal les efforts des Etats-Unis pour isoler Vladimir Poutine sur la scène internationale, au moment même où s’ouvrait à Washington le 75e sommet de l’Otan.Pour ne rien arranger, lors de son séjour à Moscou, des frappes russes avaient visé plusieurs villes ukrainiennes le 8 juillet, touchant notamment le plus grand hôpital pédiatrique du pays. Ces attaques de missiles avaient pris Modi au dépourvu. Le contraste des images d’enfants dans les décombres et des étreintes fraternelles de Narendra Modi et Vladimir Poutine avaient porté un rude coup à son image.Le président ukrainien avait qualifié l’attitude de l’Inde d' »énorme déception » et de « coup dévastateur pour les efforts de paix ». Les Etats-Unis n’avaient pas non plus caché leur mécontentement. Narendra Modi, visiblement embarrassé par les frappes russes, y avait d’ailleurs fait allusion estimant que quand des « enfants innocents étaient tués », la peine était « horrible ».Narendra Modi tente donc de corriger le tir. « La visite du premier ministre en Ukraine n’est pas surprenante dans la mesure où son voyage à Moscou […] a provoqué la surprise diplomatique, voire l’angoisse en Occident », souligne, dans une tribune, KC Singh, un ancien diplomate indien et analyste stratégique. Cette visite a pour but de « limiter les dommages causés à l’image de l’Inde en Occident par le sommet inopportun à Moscou en juillet », poursuit le spécialiste. Elle intervient également sur fond d’offensive ukrainienne sur le territoire russe.New Delhi défend ses intérêts stratégiquesEn dépit de son discours sur la paix, New Delhi ne compte en réalité pas s’impliquer directement dans la résolution du conflit. « Il n’y a pas de demande réelle pour un rôle de médiateur, ce n’est pas quelque chose que M. Modi a à l’esprit », explique Harsh Pant, à la tête de l’Observer Research Foundation, un think tank basé à New Delhi et proche du ministère des Affaires étrangères.Mais Narendra Modi aura surtout en tête « ses propres intérêts stratégiques », poursuit l’expert. Et devrait donc à nouveau chercher à ne pas braquer Moscou. Plus de 60 % du matériel militaire indien est d’origine russe et plus de 40 % de ses importations de pétrole proviennent de Russie. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont également connu une forte augmentation depuis le début, atteignant près de 65 milliards de dollars pour l’exercice 2023-2024, sous l’effet des importations de pétrole.Le ministère indien des Affaires étrangères a néanmoins affirmé qu’il ne s’agissait « pas d’un jeu à somme nulle », mais « d’une visite importante qui devrait catalyser nos liens dans toute une série de secteurs » économiques. L’Inde a fourni plusieurs envois d’aide humanitaire à l’Ukraine depuis l’invasion mais le commerce bilatéral entre les deux pays reste très faible, un peu moins de 3 milliards de dollars, soit 20 fois moins que les échanges avec la Russie.Avant de se rendre en Ukraine, Narendra Modi a fait un stop en Pologne, une première depuis 1979. « Pour l’Inde, il s’agit de définir les conditions d’un engagement durable à long terme avec la Pologne et l’Ukraine, et plus largement avec l’Europe centrale », estime le spécialiste des relations internationales Raja Mohan dans sa chronique dans le quotidien Indian Express. Aucun Premier ministre indien ne s’était jamais rendu en Ukraine auparavant. Zelensky espère probablement que cette visite incitera le géant sud asiatique à pencher un peu plus de son côté…

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Publish date : 2024-08-23 06:00:00

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L’Express

« On est plus beaux vus de loin » : Marine Tondelier et les Verts, entre dénis et réalités

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Bienvenue à Tours, pour ce coup d’envoi des 40e Journées d’été des Écologistes. À l’entrée, n’oubliez surtout pas de retirer votre tote bag – vous y trouverez notamment vos indispensables gamelles et couverts pour le déjeuner – ainsi que la monnaie locale créée pour l’occasion, très utile, elle aussi, pour pouvoir vous désaltérer sous le cagnard tourangeau. Sur place, élevez-vous intellectuellement, en assistant à de nombreuses tables rondes sous les tentes disposées autour de l’Île Balzac. N’hésitez pas à discuter avec ces dizaines d’élus, et autres stratèges du parti au tournesol, souvent attablés pour parler poloche entre copains.N’hésitez pas non plus à réclamer un selfie avec quelques personnalités de premier plan, comme l’actrice Judith Godrèche, récemment devenue une figure de proue de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Il faut dire que les convives sont plus consensuels cette année : l’invitation très polémique du rappeur Médine l’an passé aura servi de leçon – on a d’ailleurs préféré, en bande sonore de la journée, les classiques de la pop aux morceaux de rap plus offensifs. Ultime précision, et non des moindres : si une envie pressante vous prenait, bouchez-vous le nez et dirigez-vous vers les toilettes sèches du fond du parc.Le cliché de familleLe temps est bon, le ciel est bleu, Marine Tondelier marche sur l’eau et les militants écolos ont l’air heureux. Veste verte en étendard, la voici qui arrive en milieu de matinée, entourée par les élus écologistes, et escortée par une nuée de journalistes. Les photographes se pressent pour immortaliser le cliché de famille ; la sécurité les somme de reculer de quelques pas. »On est plus beaux vus de loin », ironise la Secrétaire nationale des écologistes, dans un trait d’esprit dont elle a le secret. Et c’est vrai que, vu de loin, les écolos ont une certaine allure. Après avoir consolidé leur groupe au Sénat, les Verts ont profité des récentes élections législatives pour faire grimper le nombre de leurs députés de 21 à 38. Le fruit, veut-elle croire, de la position de « trait d’union » qu’a entretenue la formation politique durant les négociations du Nouveau Front populaire. « On l’a fait sur le trottoir, devant notre siège ! », rappelle-t-elle, en référence au scellement de l’accord, rue des Petits-Hôtels, dans le 10e arrondissement parisien.Permettez-lui donc, lors de son discours d’ouverture, d’énumérer une poignée d’autres victoires. « On a enregistré un nombre d’adhésions assez intéressant : on est 15 018, le niveau le plus haut depuis 2009 [NDLR : ils étaient 15 000 cette année-là], et nous avons engrangé 200 000 soutiens ! »Un tout petit peu loin du million promis lors des états généraux du parti. Et la patronne verte de s’enflammer : « Nous sommes le parti préféré des Français ! », en référence au récent sondage Odoxa pour Le Figaro. Tout va bien au pays des Verts. Dans l’auditoire, certains cadres de l’opposition s’agacent. « Si le Nouveau Front populaire explose demain et qu’il y a dissolution, qu’on part solos, on n’a plus aucun député écolo », dramatise une huile de l’aile gauche. Un stratège écolo sourit : « On n’est pas miraculeux. Surtout des miraculés. »Le miracle en question : effacer les mauvais souvenirs. Au pupitre, jeudi 22 août, Marine Tondelier évoque « l’humiliation » du président de la République lors des élections européennes (Valérie Hayer, candidate macroniste avait obtenu près de 15 % des suffrages). Elle esquive néanmoins le sujet de la campagne de sa propre formation – répétant sobrement qu’elle avait été menée « vent de face » – en proie à son pire score depuis 30 ans. Puis, la dissolution. L’opposition interne, qui, à l’époque, brandissait une menace de congrès à l’égard de la Secrétaire nationale, est contrainte de ranger les couteaux. Indéfiniment. « Ils ont fait oublier leur échec car la question européenne a duré 30 minutes, Macron a été son meilleur allié », ricane un membre du mouvement écolo. Comprenez donc que, côté Tondelier, l’heure du bilan des européennes n’est pas pour tout de suite. »Ne pas laisser passer trop de temps pour le bilan »Et pourtant… Certains adhérents ont été surpris, la veille, de voir s’afficher sur leur téléphone le contact d’un membre de l’équipe de campagne de Marie Toussaint. Un visuel, frappé du portrait de la candidate et de la mention « Apéro européennes, retour sur un combat qui n’est pas fini », annonce la couleur de ce vendredi après-midi. La rencontre ne figurait pourtant pas dans le programme officiel. « Il ne faut pas laisser trop de temps pour faire un bilan, affirme Marie Toussaint. Force est de constater que je n’ai pas réussi à me faire entendre. Nous avons besoin de prendre ce moment de réflexion, de saisir le bâton de pèlerin pour reprendre le travail. On arrive ici déterminés à faire entrer Lucie Castets à Matignon, pour autant ça ne peut pas nous épargner un travail de fond sur la situation dans laquelle se trouve l’écologie politique. »Certains l’ont prise au mot. Il est coutume, lors des Journées d’été de voir les cadres du parti distribuer les tracts de leurs différents courants. Ce jeudi pourtant, certains initiés ont cru voir la naissance d’un nouveau courant au sein des Écologistes. Dans des boucles internes à la formation, un texte circule, intitulé « Quelles perspectives pour l’écologie politique ? », rédigé par « la nouvelle motion ‘Faire gagner l’écologie' » et signé entre autres par les députés Jérémie Iordanoff, Lisa Bellucco et Eva Sas, et par le sénateur Guy Benarroche. »Soyons lucides : nous n’apparaissons pas à la hauteur. L’objectif affiché par notre famille politique semble parfois moins la conquête du pouvoir que la défense de nos thématiques dans le débat public », cinglent les signataires, qui prient le parti de « rompre avec une forme mouvementiste ». Aucune date de congrès n’a encore été décidée mais certains se préparent déjà. Un fin limier du parti prévient : « Honnêtement, avec le poids qu’elle a pris, j’ignore qui voudra se frotter à Tondelier. »

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Author : Mattias Corrasco

Publish date : 2024-08-23 06:15:00

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