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« Le compte n’y est pas » : l’avertissement de la ministre de la Transition écologique sur le budget

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher à la conférence sur le climat COP27 au Centre international des congrès de Charm el-Cheikh, le 7 novembre 2022

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Menace-t-elle, comme Didier Migaud, de démissionner ? En des termes moins explicites que son collègue de la Justice, la ministre de la Transition écologique et de l’Energie Agnès Pannier-Runacher a averti vendredi 18 octobre que si son ministère n’avait pas « les moyens de [son] action » dans le budget 2025, elle « en [tirerait] les conclusions ». « Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-elle déclaré, interrogée sur BFMTV/RMC. « Je veux surtout travailler à avoir les moyens de mon action […] si je ne les ai pas, j’en tirerai les conclusions. »Dans le projet de loi des finances (PLF) pour 2025, actuellement en examen à l’Assemblée nationale, le ministère de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques voit ses autorisations d’engagement augmenter, à 16,8 milliards d’euros, avait indiqué la ministre mercredi à l’Assemblée nationale. Dans le même temps, le projet prévoit un rabotage des aides à la rénovation thermique (MaPrimeRénov) ou du Fonds vert. Ce dispositif, qui finance les projets écologiques des collectivités depuis 2022, passe de 2,5 milliards d’euros à un milliard.Prévisions des inondations: « Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui », souligne Agnès Pannier-Runacher pic.twitter.com/vMYg9pdXnc— BFMTV (@BFMTV) October 18, 2024″Je ne sais pas s’il faut encore attendre des drames… »Agnès Pannier-Runacher a estimé vendredi qu' »aujourd’hui, en matière budgétaire, sur l’adaptation au changement climatique et sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le compte n’y est pas ». « J’attends de la représentation nationale de se saisir de ce sujet, je ne sais pas s’il faut encore attendre des drames pour comprendre que c’est une absolue nécessité d’investir dans l’adaptation au changement climatique », a-t-elle ajouté, après que des pluies exceptionnelles se sont abattues jeudi sur le Centre-Est et le Sud-Est de la France.Mercredi, la ministre de la Transition écologique, auditionnée à l’Assemblée nationale, avait jugé que le budget de son ministère « était un budget de combat », qui « nous engage à être plus efficaces et plus sélectifs. » « Dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, mon ministère prendra sa part, car je serai une ministre responsable », avait-elle indiqué.

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Publish date : 2024-10-18 08:37:24

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Mort de Yahya Sinouar : comment Israël a éliminé le chef du Hamas par hasard ou presque

Le chef de la branche politique du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, le 1er octobre 2022 pendant une manifestation dans la ville de Gaza

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L’un des objectifs principaux de l’offensive israélienne a été atteint. Israël a annoncé jeudi 17 octobre que le chef du Hamas, Yahya Sinouar, avait été tué lors d’une opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sans confirmation officielle du mouvement islamiste jusqu’ici. Dans un message vidéo diffusé dans la nuit, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a assuré que cette mort marquait « le début de la fin » la guerre à Gaza.Présenté par Israël comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre 2023 sur son sol, cet activiste radical de 61 ans dirigeait depuis 2017 le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza, avant d’être nommé début août chef politique du Hamas après la mort d’Ismaïl Haniyeh fin juillet.L’armée et les services du renseignement intérieur israéliens « confirment, qu’après une traque d’un an », des soldats « ont éliminé Yahya Sinouar » mercredi, a indiqué Tsahal. Si les actions militaires d’Israël ont poussé le chef du Hamas dans ses retranchements, l’opération qui lui a coûté la vie s’est pourtant déroulée un peu par hasard.Le chef du Hamas poursuivi dans un bâtiment détruitDans la soirée, le porte-parole de l’armée et contre-amiral Daniel Hagari a précisé les conditions de cette élimination. Selon ses dires, Yahya Sinouar aurait été repéré mercredi par des soldats en compagnie de deux autres combattants dans le quartier Tel Sultan de Rafah, à l’extrême sud du territoire. Une localisation corroborée jeudi soir par la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya.Les soldats auraient alors tiré sur le groupe, le forçant à se disperser. « Sinouar s’est engouffré seul dans un bâtiment et nos forces ont inspecté la zone avec un drone », a expliqué lors d’une déclaration télévisée Daniel Hagari en montrant une vidéo filmée par le drone.Raw footage of Yahya Sinwar’s last moments: pic.twitter.com/GJGDlu7bie— LTC Nadav Shoshani (@LTC_Shoshani) October 17, 2024Dans cette vidéo, relayée sur le réseau social X, un homme blessé présenté comme le chef du Hamas est assis dans le fauteuil d’un salon éventré au premier étage d’un bâtiment partiellement détruit, le visage caché par un tissu qui pourrait être un keffieh. Il a dans la main un objet ressemblant à un sabre, qu’il jette finalement sur le drone. Selon l’armée, ces images sont celles de Yahya Sinouar « quelques instants avec son élimination ». »Nous avons tiré sur ce bâtiment avant d’entrer », a précisé Daniel Hagari. Après ces tirs, les soldats israéliens « ont trouvé la zone jonchée d’explosifs et se sont approchés des corps avec précaution », raconte le quotidien américain New York Times. Selon le porte-parole de l’armée israélienne, le corps de Yahya Sinouar aurait alors été retrouvé « avec un pistolet et 40 000 shekels [environ 10 000 euros] ». En tout, trois combattants auraient été tués dans cette opération, selon les forces israéliennes.Une rencontre fortuite par des soldats d’infanterieUne fois le corps identifié par ADN jeudi, l’assassinat de Sinouar a été célébré comme une victoire par Israël, après plus d’un an de traque intensive du chef du Hamas dans la bande de Gaza : l’homme à la chevelure blanche et aux épais sourcils noirs n’était pas apparu en public depuis octobre 2023. « L’armée et le Shabak [renseignement intérieur, NDLR] ont opéré pendant des mois pour apporter des renseignements afin d’éliminer Yahya Sinouar », a précisé le contre-amiral Daniel Hagari.Toutefois, la rencontre des soldats israéliens avec le chef du Hamas dans le quartier de Tel Sultan à Rafah serait due à un coup de chance. Bien que les forces israéliennes opéraient « ces dernières semaines » dans ce secteur à la suite d’informations indiquant la présence probable de hauts responsables du Hamas, selon l’armée israélienne, le quotidien israélien Haaretz affirmait jeudi que les troupes engagées dans l’opération de mercredi ne disposaient pas d’informations sur la présence de Yahya Sinouar dans la zone.L’agence de presse britannique Reuters précise ainsi que « contrairement à d’autres dirigeants militants traqués et tués par Israël, […] l’opération qui a finalement tué Sinouar n’était pas une frappe planifiée et ciblée, ou une opération menée par des commandos d’élite ». Le chef du Hamas aurait « été trouvé par des soldats d’infanterie de la brigade de Bislach, une unité qui forme normalement les futurs commandants d’unités », rapporte ce média.Le résultat d’un an d’une guerre d’usure à GazaPour autant, cette rencontre fortuite est le résultat d’un travail d’usure de l’armée israélienne. Comme le résume Reuters, l’armée et les services de renseignement israéliens « ont progressivement restreint la zone dans laquelle il pouvait opérer » par leurs actions militaires, au prix de dizaines de milliers de vies palestiniennes. Depuis un an, au moins 42 000 Palestiniens ont été tués dans l’offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Dans les derniers mois de sa vie, Yahya Sinouar « semblait avoir cessé d’utiliser des téléphones et d’autres équipements de communication qui auraient permis aux puissants services de renseignement d’Israël de le traquer », complète l’agence britannique. « Beaucoup pensaient qu’il se cachait sous terre à Gaza et qu’il s’était entouré d’otages pris à Israël », explique le New York Times.Selon Israël, l’ADN de Sinouar avait notamment été retrouvé « dans un tunnel à quelques centaines de mètres de l’endroit où les corps de six otages israéliens ont été retrouvés il y a six semaines », rapporte le journal américain. Il a finalement été tué à la surface mercredi, sans « aucun signe de présence d’otages » à proximité, a affirmé jeudi l’armée israélienne.

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Publish date : 2024-10-18 09:22:56

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Budget : 49.3 ou examen complet ? Comment Michel Barnier se positionne à la veille des débats

Michel Barnier peu avant son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, le 1er octobre 2024

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Les regards seront tous tournés vers l’Assemblée nationale la semaine prochaine. A partir du lundi 21 octobre, et jusqu’au vendredi 25, les députés vont débattre dans l’hémicycle des recettes de l’Etat. Ce débat promet d’être inflammable. Le Premier ministre Michel Barnier a déjà prévenu, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche (JDD) : les députés ne doivent pas céder à la tentation d’un « concours Lépine fiscal » lors de l’examen du budget 2025, après une première semaine de débats animés en commission des Finances.Samedi, les députés qui la composent ont rejeté la partie « recettes » du budget, après l’avoir largement modifiée par rapport à la copie du gouvernement. Passé à la moulinette, le projet de loi présenté la semaine dernière était devenu méconnaissable : articles clés supprimés, amendements à plusieurs milliards d’euros adoptés, nouvelles taxes ou exonérations à foison…En tout, près de 200 amendements avaient été adoptés, bouleversant considérablement l’équilibre financier du texte. Ces modifications ont cependant été toutes balayées lors du vote final : 29 députés l’ont rejeté, tandis que 22 l’ont approuvé. Si la gauche a voté pour le texte, tous les autres groupes – le RN et ses alliés, le camp présidentiel et les centristes du groupe Liot – ont voté contre en raison d’une augmentation excessive des recettes fiscales par rapport au texte initial, de 60 milliards d’euros environ selon le président de la commission, Éric Coquerel (La France insoumise). »Avec l’adoption des amendements du Nouveau Front populaire (NFP) qui ne s’articulaient même pas entre eux, le texte était devenu insoutenable », a déploré Michel Barnier au JDD. « Des dizaines de milliards d’impôts supplémentaires conduiraient à fragiliser nos entreprises et le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Les citoyens méritent du sérieux et de la responsabilité », a estimé le Premier ministre.L’ombre du 49.3C’est donc sur la base du texte initial de l’exécutif que le débat reprend dans l’hémicycle à partir de ce lundi. Il devrait durer pendant une semaine… À moins qu’une motion de rejet ne soit adoptée, ou que le gouvernement ne dégaine l’article 49.3 de la Constitution au cours des débats, alors que le vote solennel est prévu le 29 octobre. Vu le nombre et l’ampleur des modifications votées en commission entre mercredi et samedi, la question d’un passage en force avec le 49.3 – qui permet de faire adopter un texte sans vote – pourrait en effet rapidement se poser, afin d’éviter une nouvelle série de déconvenues. »Nous faisons le pari de laisser la discussion se dérouler à l’Assemblée nationale », a indiqué le Premier ministre. « Ensuite, elle aura lieu au Sénat. Naturellement, je serai vigilant à ce que l’équilibre général du budget soit préservé. Je ne veux pas qu’on alourdisse la fiscalité au-delà de l’effort temporaire que nous avons demandé à certaines grandes entreprises et aux contribuables les plus aisés », a-t-il souligné. Le chef du gouvernement n’a toutefois pas exclu une adoption en force. « En cas de blocage parlementaire, retarder l’adoption du budget pourrait paralyser l’action publique, compromettre la gestion des finances de l’État et mettre en danger la crédibilité financière de la France. Le 49.3 permet ainsi d’éviter un blocage », a-t-il prévenu. Mais son usage pourrait exposer sa fragile coalition à une motion de censure.Selon Éric Coquerel, le recours au 49.3 est une issue logique. Le député Insoumis est convaincu que le gouvernement « n’a pas envie d’être minoritaire sur son budget et de montrer une majorité complètement fissurée », a-t-il déclaré à l’AFP. Afin de mieux pousser l’exécutif dans ses retranchements et dégainer une motion de censure, le président de la commission des Finances semble écarter une motion de rejet qui « éviterait de débattre ». La France insoumise s’était félicitée, ces derniers jours, de « victoires » sur les « superprofits » et les multinationales, pour des montants vertigineux. « C’est la démonstration qu’il y avait une majorité » pour ce budget « NFP-compatible », a estimé l’Insoumis.Le « socle commun » particulièrement scrutéL’attitude de la majorité relative sera à suivre de près la semaine prochaine, alors que le « socle commun » soutenant l’action du gouvernement s’est souvent montré divisé ces derniers jours. Dès le début, les députés du bloc central n’ont pas pu empêcher les votes en faveur d’une taxe pérenne sur les hauts revenus, que le gouvernement voulait seulement « temporaire ». Ils n’ont pas plus réussi à réfréner un durcissement des mesures sur les rachats d’actions, le crédit d’impôt recherche ou contre le transporteur maritime CMA-CGM.Par ailleurs, droite et centre ont ouvertement fait obstacle à certaines mesures emblématiques comme les hausses de taxes sur l’électricité, les chaudières à gaz et les véhicules thermiques. Le RN s’est inquiété de cette confusion. « Je ne vois aucune coordination entre les différentes parties qui soutiennent Michel Barnier », a commenté le député RN Jean-Philippe Tanguy durant la discussion, déplorant de ne pas savoir « du tout où va ce projet de loi de finances ».

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Publish date : 2024-10-20 12:19:28

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L’école de la République, symbole de tout ce que détestent les islamistes, par Abnousse Shalmani

Abnousse Shalmani. ©JF Paga / SDP

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A chaque hommage, minute de silence, commémoration, j’ai la gorge qui se serre, le cœur en berne. Les massacres terroristes de militaires à Toulouse, l’école Ozar Hatorah, Charlie Hebdo, l’Hyper Casher, Clarissa Jean-Philippe, le stade de France, les terrasses parisiennes, le Bataclan, la promenade des Anglais à Nice. Chaque année, les mêmes souvenirs, les mêmes visages, les mêmes noms égrenés, les « tu étais où, toi ? » et le choc encore, comme au jour même, le choc de la mort violente au cœur de la cité, dans des lieux de vie, de sociabilité. Et puis Samuel Paty et Dominique Bernard. Peut-être parce que nous connaissons leurs traits, la littérature qu’ils aimaient, l’ambition pédagogique qui les animait, leurs familles, leurs passions, les derniers jours qui ont précédé leurs assassinats, peut-être parce qu’ils étaient professeurs, nous avons tous ressenti un sentiment de proximité, une insupportable attaque à nos intimités, à nos passés scolaires, à nos souvenirs d’école. Chaque année, quelque chose qui relève de l’inconscient collectif d’un peuple qui a en commun d’avoir fréquenté les mêmes établissements républicains, gratuits et laïques nous fait verser une larme en plus, une larme peut-être même égoïste, sur un temps que, l’âge s’accumulant, nous valorisons. Le temps de l’apprentissage, de la découverte, le temps où un mot du professeur, un encouragement, des félicitations ont bouleversé, accompagné, porté nos destins de mômes pas encore finis, qui ne savaient pas encore de quoi demain sera fait. Mais aucun de nous ne pouvait se douter qu’il serait fait du sang de nos professeurs, de décapitation en plein jour, du courage d’hommes qui faisaient leur métier et transmettaient la seule arme disponible contre les ténèbres : le savoir libérateur. »Des talents d’écrivain »A la question de quoi la laïcité est le nom, c’est le fronton d’une école de la République qui se dresse d’abord. Le lieu où naît le futur citoyen, le lieu où on apprend autre chose – différent de ce qui a été acquis en premier dans la cellule familiale, qui ne le concurrence pas mais la complexifie et l’enrichit, ouvrant la voie royale du choix. Même si la laïcité touche toutes les strates de la société, tous les représentants de l’Etat et crée les conditions du commun, c’est bien à l’école que nous pensons en premier quand surgit le beau mot de laïcité. C’est bien dans une salle de classe que se dessine, sur des visages qui ont encore les rondeurs de l’enfance, le citoyen de demain, c’est là que la graine de l’esprit critique est plantée. Mais pas seulement. C’est aussi la personnalité intime qui commence sa lente mue vers l’affirmation de soi. Tout ce que détestent et veulent détruire les islamistes, avec leur totalitarisme qui abhorre l’individu, voulant le noyer dans une idéologie qui emprisonne, qui brise le « je », qui tue la liberté, qui combat l’émancipation. »Des talents d’écrivain ». Quelques mots écrits en commentaire sur un bulletin du premier trimestre de la classe de quatrième par Mme Marty, professeur de français au collège Anne Frank dans le XIe arrondissement de Paris. J’ai gardé ce bulletin scolaire, il a été ma première victoire, la première étape d’un destin, un sourire, enfin, confiant vers l’avenir. « Des talents d’écrivain », pour une gamine de 13 ans, arrivée en France cinq ans auparavant, qui ne savait ni parler, ni lire, ni écrire français, mais qui voulait déjà être « écrivain français ». Ces quelques mots ne m’ont pas seulement donné confiance en moi, ils ont validé des heures d’études, d’acharnement, de curiosité. Ils sont la preuve que tout est possible pour peu que l’on se relève les manches, qu’on soit à la hauteur de ses ambitions. Je ne sais pas si Mme Marty mesurait le cadeau qu’elle me faisait en même temps qu’elle m’obligeait. A 13 ans, quand un adulte qui n’est pas votre parent, un adulte qui représente l’autorité, valide votre désir d’être, il autorise quelque chose d’immense qui ne vous quitte plus jamais : je peux. Je publiais mon premier livre vingt-quatre ans plus tard, et c’est à Mme Marty que je pensais, à ces quelques mots qui ont dessiné le brouillon de l’écrivain que je voulais tant devenir. Remercier Mme Marty, c’est remercier tous les professeurs du monde qui, d’un regard, d’un mot, peuvent offrir la plus belle chose au monde : la possibilité d’un avenir.Abnousse Shalmani, engagée contre l’obsession identitaire, est écrivain et journaliste

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Author : Abnousse Shalmani

Publish date : 2024-10-18 10:00:00

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De la crise de Cuba au 11-Septembre : L’Express, un magazine au cœur des conflits mondiaux

Le président américain John F. Kennedy, le 23 novembre 1962 à la Maison Blanche, à Washington

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La géopolitique a toujours fait partie de l’ADN du journal. En 1958, le journal accompagne le général de Gaulle en Afrique lorsqu’il relève le défi de la décolonisation. En 1962, il scrute le bras de fer entre les présidents Kennedy et Khrouchtchev, au bord de l’affrontement nucléaire à Cuba. Dix ans plus tard, Jean-Jacques Servan-Schreiber interpelle l’Amérique, enlisée au Vietnam. Et, à l’heure du premier choc pétrolier, L’Express dissèque la stratégie arabe face à l’Occident…1958 – L’Afrique maîtresse de son destinL’Express du 28 août 1958Extrait de « La bombe de Brazzaville », de Claude Krief« ‘Tananarive, Brazzaville, Abidjan, Conakry, Dakar, chaque étape du périple africain du général de Gaulle a été le théâtre d’un grand spectacle. Nous n’avons jamais vu ça’, devait dire M. Houphouët-Boigny.Le général de Gaulle déclarait déjà à Tananarive : « S’il suffisait de sentiments pour produire de grandes choses, nous réussirions ensemble une œuvre magnifique… » C’était reconnaître que les « passions » des masses ne réglaient pas tout. Aussi les conversations, les discussions, les échanges de vues se sont multipliés pendant tout le voyage entre le président du Conseil et les hommes politiques qui ont pris en charge depuis la loi-cadre les destinées des territoires d’outre-mer.En face des projets constitutionnels, il y avait les « oui-oui », les « oui-mais », les « oui-si », les « non-car… », et, chacun faisant évoluer l’autre, il en résulte aujourd’hui une impressionnante évolution des intentions du général de Gaulle. Pour le président du Conseil, bien avant son départ de Paris, les données du problème africain semblaient claires : il fallait renforcer les dispositions d’autonomie interne qu’octroyait aux territoires noirs la loi-cadre de M. Gaston Defferre, mais marquer les limites rigides d’un cadre institutionnel définitif. Le général de Gaulle ajoutait, refusant de reconnaître l’indépendance : « Si les Africains le veulent, ce sera la sécession… » La position était nette, tranchée. Et l’on put même, dans les milieux africains, parler de « chantage aux crédits ».Rien ne permettait de prévoir la « bombe » de Brazzaville. Dans ce haut lieu de la France libre, à l’endroit même où se réunissait il y a quatorze ans la fameuse conférence qui pour la première fois ouvrait la voie à l’émancipation des colonies françaises, le général de Gaulle parlait enfin ouvertement, solennellement et à plusieurs reprises de l’indépendance : « On dit : ‘Nous avons droit à l’indépendance.’ Mais certainement oui. D’ailleurs l’indépendance, quiconque la voudra pourra la prendre aussitôt. La métropole ne s’y opposera pas… Il est nécessaire que s’établissent de grands ensembles, économiques, politiques, culturels et au besoin de grands ensembles de défense. » Mais au sein de cette communauté chaque territoire aura l’entière responsabilité de ses affaires intérieures. « Chacun aura le gouvernement libre et entier de lui-même. » Si, « à l’intérieur de la communauté, quelque territoire, au fur et à mesure des jours, se sent, au bout d’un certain temps que je ne précise pas, en mesure d’exercer toutes les charges, tous les devoirs de l’indépendance, eh bien ! il lui appartiendra d’en décider par son Assemblée élue… »Autrement dit, le général de Gaulle offre non seulement à l’Afrique noire une éventuelle indépendance immédiate, mais de surcroît, pour l’avenir, il laisse aux peuples de la communauté la possibilité de choisir, à leur heure, l’indépendance. Ces dispositions, d’une importance capitale, règlent pratiquement le problème africain. »1962 – Au bord du gouffre nucléaireL’Express du 25 octobre 1962Extrait de « Le début du drame », de Michèle Manceaux« J’ai vécu lundi à la Maison-Blanche les vingt-quatre heures les plus fiévreuses, les plus dramatiques qu’ait connues l’administration Kennedy. Tout a commencé par un rhume – celui, diplomatique, que Kennedy s’est inventé pour interrompre brusquement vendredi sa campagne électorale en Illinois. 200 journalistes attendent lundi dès l’aube les premières nouvelles. Berlin ou Cuba ? Telle est la question.Il est vrai qu’un bataillon de marines a été muté de Californie en Floride où 20 000 hommes sont sur le pied de guerre. Il est vrai que les bateaux ont quitté leurs bases et croisent dans les Caraïbes. Une escadrille de jets attend à Vieques, une petite île près de Porto Rico. Cela sous-entend-il vraiment une invasion de Cuba ?Tout le monde a déjà compris que même si l’hypothèse alarmiste d’un débarquement est exagérée, les événements sont d’une gravité exceptionnelle. Kennedy, après vingt-trois mois de pouvoir, joue sa carrière. Il ne peut recommencer contre Cuba l’erreur d’avril 1961 et s’arrêter à mi-chemin. Même s’il ne fait que poser un ultimatum, il devra ensuite aller jusqu’au bout.Trois, deux, un. Il commence. Il lit son texte en levant la tête le plus longtemps possible. Quand il annonce les mesures qu’il a prises contre Cuba, il est nettement ému. A la fin, il retrouve son ton mais son angoisse reste sensible. Il sait qu’il vient de tourner une page décisive. Jusqu’à jeudi dernier il a raisonné la politique et ne s’est pas laissé emporter par les fanatiques de la grandeur américaine. Il a même détruit une partie de sa popularité en opposant à l’hystérie américaine contre Cuba, un sang-froid assez remarquable. Il y a huit jours, il assurait et pensait qu’il n’interviendrait pas à Cuba et il recevait Ben Bella malgré la désapprobation générale. Rarement un discours politique a révélé autant la personnalité de son auteur, ses hésitations et ses réticences. Il parle de Cuba comme d’une île captive et s’adresse aux Cubains comme aux jouets d’une conspiration. Il ne peut plus lutter contre le courant de son pays. Il doit intervenir ou d’autres le feront. Le pire a été envisagé, mais on espère encore qu’une conversation au sommet sauvera la situation. A l’heure où j’écris ce n’est plus ici que l’actualité se dessine. C’est à Moscou. Washington attend la réponse à son coup de poing. »1972 – Savoir terminer une guerreL’Express du 8 mai 1972Extrait de « Lettre aux Américains », de Jean-Jacques Servan-Schreiber« Voici donc venue pour vous l’heure de la défaite. Nous, Européens, en avons si souvent connu le goût amer, la tension humaine, les conséquences politiques, parfois dramatiques, que nous sommes, de tout cœur, auprès de vous dans cette épreuve sans précédent pour votre pays. Si le Nouveau Monde que vous êtes a, plusieurs fois, sauvé le Vieux Continent, tout au moins dans sa partie occidentale, de la terreur et de la nuit, c’est à nous, aujourd’hui, s’il est possible, de vous aider à surmonter l’angoisse, à maîtriser vos réflexes, à mettre un terme à l’enfer vietnamien sans que vous soyez trop atteints dans votre énergie ni trop couverts de sang.La partie est perdue au Vietnam. Il faut conclure. Vous avez considéré que l’invasion du Sud par la puissante machine de guerre des communistes serait, pour la péninsule indochinoise, un désastre. Vous aviez raison. Aujourd’hui que les panzers de Giap s’abattent sur ce qui aurait pu, après tout, être une démocratie, cette victoire de la force ne dit pas le droit, elle traduit seulement le verdict des armes.L’armée du Sud-Vietnam, malgré des années d’entraînement et des milliards d’aide, abandonne le combat. L’Etat politique du Sud-Vietnam, malgré tout l‘appui économique qu’il a reçu, se défait lui-même. Dans ces conditions, et comme vous vous êtes promis, à juste titre, de ne plus y renvoyer de corps expéditionnaire, ni naturellement d’employer des armes nucléaires, il ne vous reste aucun autre moyen de rétorsion que de bombarder sauvagement les villes du Nord. Ce serait absurde et dramatique. Absurde, parce que même la destruction de Haïphong et de Hanoï ne peut plus arrêter la progression des divisions de Giap au sud. Dramatique, parce que ce serait la mort, par vos avions, de dizaines, voire de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont le droit de vivre, même si c’est dans un régime que nous réprouvons – de vivre. Et vous n’avez aucun droit de les tuer. Si vous le faisiez, ce serait, par-dessus tout, un crime contre vous-mêmes, contre ce qu’a été, et doit être de nouveau, le génie américain. Chaque bombe de plus, à partir de maintenant, est une sanglante sottise. Nous ne disons pas, nous ne croyons pas que les divisions blindées de Giap sont libératrices du Vietnam. Non, elles sont des instruments à étendre le champ de la dictature. Mais nous ne disons pas, parce que nous ne le croyons pas, que le sort du monde et de la liberté se joue là-bas.L’Amérique sera de nouveau l’Amérique le jour où elle aura su, par la maîtrise d’elle-même, arrêter l’aventure au Vietnam. »1973 – L’Opep assoiffe l’OccidentL’Express du 5 novembre 1973Extrait de « Pétrole : la stratégie arabe », de Pierre Péan« 6,5 millions d’Arabes contre 650 millions de consommateurs d’Europe, du Japon et des Etats-Unis. Un contre cent. Dans la plus gigantesque bataille économique de tous les temps, l’avantage est pour l’instant du côté des riverains du golfe Persique : l’Arabie saoudite, Koweït et les petits émirats de la côte des Pirates. Le monde arabe a cessé la guerre contre Israël. Il a changé d’arme. Aujourd’hui, c’est du pétrole qu’il se sert pour obtenir « la restitution des territoires occupés depuis 1967 et le rétablissement des Palestiniens dans leurs droits ». Il a changé de cible : c’est tout l’Occident qui est visé. Tous les jours, il manque 700 000 tonnes de pétrole, le double de la consommation journalière française. La soif de pétrole risque rapidement de devenir intolérable. Outre les Etats-Unis, les Pays-Bas sont désormais interdits de pétrole. Si bien que Rotterdam, le plus grand port pétrolier du monde, qui reçoit 150 millions de tonnes par an, va bientôt somnoler. Et l’Allemagne, qui fait transiter par le port néerlandais la moitié de ses importations, devrait mettre son industrie au ralenti. Et ce n’est qu’un début, jeudi soir, deux responsables, au Koweït et en Arabie saoudite, m’ont affirmé au téléphone qu’ils étaient prêts à aller jusqu’au bout et à prendre de nouvelles mesures.Les pays qui se croient à l’abri de ces retombées inévitables de la guerre du pétrole vont déchanter. Les compagnies pétrolières font pression auprès de tous les gouvernements pour qu’ils mettent d’ores et déjà en place des systèmes de rationnement pour que les effets de la pénurie ne soient pas trop brutaux. Vendredi, M. Messmer invitait les Français à modérer leur consommation. « Faute de quoi, ils s’exposeraient à des restrictions. »Ce qui est certain c’est que le risque pris par l’Arabie est calculé et limité. Les plus touchés seront l’Europe et le Japon, dont les économies sont très dépendantes de ce pétrole. L’Europe, divisée, ne peut imposer sa volonté. Les Etats-Unis, eux, même si l’embargo devait durer un an, ne seraient pas mis à genoux. Ils n’ont donc pas de motifs suffisants pour intervenir militairement dans le Golfe. Permettant par là même une réconciliation future sur le dos d’une Europe qui, le jour venu, sera trop contente de pouvoir reprendre ses achats. Avant cette réconciliation inévitable entre les producteurs du Golfe et l’Amérique, les Européens auront laissé s’envoler leurs rêves d’indépendance. Diminués, ils seront la proie facile des producteurs arabes et d’une Amérique qui ne craindra plus la montée de l’Europe et du Japon. La hausse des prix du pétrole qui résultera de cette organisation mondiale de la pénurie servira à la fois Américains et Russes. Leurs gisements fabuleux du Colorado, d’Alaska, de Sibérie orientale deviendront alors rentables. Le cessez-le-feu pétrolier sera l’œuvre des deux Grands. Quand la peur européenne deviendra panique et que les consommateurs demanderont grâce. A n’importe quel prix. »2001 – « Le Pearl Harbor du XXIᵉ siècle »Couverture de L’Express n°2619 du 13 septembre 2001.Extrait d’ »Etat d’urgence », de Denis Jeambar« Dix ans après l’effondrement de l’empire soviétique, une méchante houle se lève qui pourrait bien chambouler l’ordre mondial. Plus qu’une renaissance des affrontements idéologiques qui ont marqué au fer rouge le XXᵉ siècle, c’est un choc des civilisations du Nord et du Sud qui se durcit en ce début de IIIᵉ millénaire. Les sombres prémices de cette confrontation se précisent jour après jour. Quand, à Kaboul, ce trou noir de l’obscurantisme, les talibans ouvrent un procès contre des Occidentaux accusés de prosélytisme chrétien, c’est l’humanisme des Lumières qui est piétiné. Le climat de la Conférence mondiale des Nations unies contre le racisme, qui vient de s’achever à Durban, révèle, également, une rage nouvelle dans les relations entre les pays occidentaux et les nations du tiers-monde, soutenues souvent par des ONG. La volonté réitérée d’assimiler le sionisme au racisme et la revendication d’une indemnisation pour les pays victimes de l’esclavage concrétisent le mariage officiel et vénéneux de Dieu et du Droit, de l’intégrisme islamiste et d’un absolutisme moral aveugle qui méconnaît l’Histoire et la politique.Cette alliance de la haine, qui trouve sa force dans sa « radicalité », crée une situation d’urgence pour les sociétés les plus développées. Elle leur impose de sortir d’une mondialisation égoïste et de trouver des réponses rapides pour circonscrire l’incendie qui menace. Les brûlures de cette histoire déjà en marche seront terribles si nous ne savons pas opposer à cette intempérance conquérante ce que Hannah Arendt appelait « une disposition à partager le monde avec d’autres hommes ».

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Author : Anne Marion

Publish date : 2024-10-18 10:30:00

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L’Express

Salaires : ce mythe tenace qui freine l’égalité hommes-femmes

"Le stéréotype négatif sur les femmes négociatrices laisse à penser qu’elles méritent ce qui leur arrive", écrivent trois chercheuses dans une nouvelle étude.

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Nous sommes en 2015. L’actrice Jennifer Lawrence, révélée par la saga Hunger Games et interprète de l’imprévisible Rosalyn dans le film American Bluff (2013), prend la plume pour la newsletter féministe branchée de Lena Dunham, créatrice de la série Girls. L’actrice y revient sur la découverte, à la faveur du piratage historique des données de Sony Pictures en 2014, du fait que ses camarades de jeu masculins dans American Bluff, Bradley Cooper et Christian Bale, étaient en fait largement mieux payés qu’elle. « Je n’étais pas en colère contre Sony, écrit-elle. J’étais en colère contre moi-même. J’avais échoué en tant que négociatrice parce que j’avais abandonné trop tôt ». A l’époque, certains commentateurs interprètent l’épisode comme l’illustration flagrante de ce que nombre d’ouvrages répètent inlassablement depuis des décennies : à savoir que les inégalités salariales entre les hommes et les femmes s’expliqueraient notamment par le fait que ces dernières « n’oseraient pas demander ».A rebours du best-seller Women don’t ask : Negotiation and the gender divide (2003) ou du non moins connu Lean In, de la businesswoman Sheryl Sandberg (2013), trois chercheuses postulent dans une étude intitulée « Now, women do ask : a call to update beliefs about the gender pay gap » (publiée dans la revue Academy of Management Discoveries, 2023) que cette idée ne serait tout simplement plus d’actualité… Du moins, dans les faits. Car dans l’imaginaire collectif, la croyance demeure. Laura J. Kray, Margaret Lee (Université de Californie) et Jessica A. Kennedy (Vanderbilt University), ont ainsi demandé à un groupe de plusieurs centaines d’individus représentatif au niveau national d’estimer la part de femmes et d’hommes issus d’un programme de MBA (Master of Business Administration, un diplôme dans le domaine de la gestion et du management d’entreprises) qui auraient négocié leur offre d’emploi. En moyenne, le groupe pensait que 64 % des hommes avaient agi ainsi, contre 47 % de femmes. Laura J. Kray et ses coauteures ont ensuite examiné la propension réelle de femmes et d’hommes détenteurs d’un MBA qui ont effectivement négocié, en se penchant sur les questionnaires soumis à 990 jeunes diplômés (entre 2015 et 2019) par une administration universitaire. Résultat : 54 % des femmes ont déclaré avoir négocié contre… 44 % chez les hommes. Selon les chercheuses, « il est possible que les messages populaires des deux dernières décennies encourageant les femmes à s’affirmer davantage aient contribué à combler, voire à inverser, les écarts historiques entre les sexes en matière de propension à la négociation ».Inégalités salarialesLes femmes demandent, mais les femmes obtiennent-elles gain de cause pour autant ? D’après un sondage réalisé auprès de plus de 2 000 anciens élèves de MBA mis en évidence dans l’étude, les femmes étaient certes plus nombreuses à déclarer avoir demandé une rémunération plus importante que les hommes, mais elles étaient également plus susceptibles de dire que les négociations s’étaient soldées par un échec.Faut-il comprendre que les femmes échouent effectivement davantage que les hommes, ou seraient-elles simplement plus enclines que ces derniers à reconnaître un échec… Toujours est-il que les inégalités salariales demeurent. Comme le rappellent les chercheuses, des études portant sur les titulaires d’un master en administration des affaires ont montré que les femmes gagnent 88 % de ce que gagnent les hommes après avoir obtenu leur diplôme, et seulement 63 % dix ans plus tard. Laura J. Kray admet cependant auprès de L’Express ne pas avoir étudié si les résultats de l’étude (à savoir que les femmes négocient plus que les hommes) varient en fonction des différents secteurs professionnels.Mais le travail des trois chercheuses est néanmoins éclairant à plus d’un titre. Celles-ci ont tenté de donner une estimation du moment auquel les femmes se sont effectivement mises à négocier plus que les hommes par le biais d’une méta-analyse. Ce qui, de façon surprenante, ne serait pas tout récent. « Il est possible que la différence entre les sexes ait disparu vers 1994, puis se soit inversée à partir de 2007, et cette tendance semble avoir continué à s’accentuer depuis lors », écrivent les auteures. Autrement dit : si, par le passé, les hommes ont pu faire état d’une plus grande propension à négocier que les femmes, la tendance se serait inversée bien avant la publication de nombreux best-sellers validant le modèle du « women don’t ask » (les femmes ne demandent pas).Selon les chercheuses, continuer à soutenir cette idée serait donc non seulement inexact mais aussi délétère, notamment car celle-ci accroît les stéréotypes de genre, « même concernant des aspects sans lien avec la négociation ». « Le stéréotype positif des hommes négociateurs légitime leur succès, perçu comme bien mérité et justifié. Le stéréotype négatif sur les femmes négociatrices laisse à penser qu’elles méritent ce qui leur arrive », écrivent-elles. Les dernières expériences menées pour cette étude suggèrent par ailleurs que la perception erronée selon laquelle les femmes négocieraient moins que les hommes contribuerait à une plus grande justification du système, ainsi qu’à un soutien plus faible à une législation pour l’équité salariale. « Les femmes semblent disposées à faire leur part pour combler l’écart [avec les hommes], étant donné qu’elles sont de plus en plus nombreuses à entamer des négociations, mais cela ne suffit pas », concluent les auteures. Incitant les chercheurs et la société en général à « réfléchir différemment aux leviers qui pourraient avoir un impact significatif sur l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes »…

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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-10-20 10:30:00

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L’Express

Les guerres secrètes de Kiev et Moscou en Afrique : Wagner, les insurgés touaregs et… Benalla ?

Le président russe Vladimir Poutine entouré de dirigeants africains au sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg le 28 juillet 2023

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Le drapeau bleu et jaune de l’Ukraine flambe au beau milieu d’une route de latérite. Ouagadougou, 31 août 2024. La mise en scène, point d’orgue d’un rassemblement de « militants panafricanistes » dans la capitale burkinabè, rappelle d’autres autodafés, antifrançais. Cette fois, Paris est désigné comme complice de l’Ukraine, taxé de « pays terroriste » sur une banderole 4×3. Une autre scande « A bas ! » Emmanuel Macron, représenté avec un corps de coq derrière un porc affublé des traits de Volodymyr Zelensky. Depuis quelques semaines, le président ukrainien est dans le collimateur du Burkina Faso, du Mali et du Niger, trois Etats aux mains de juntes inféodées au même parrain : Vladimir Poutine.C’est que l’ombre de Kiev plane sur les intérêts du Kremlin en Afrique, théâtre d’une bataille d’influence digne de la guerre froide. Sur ce terrain, où Moscou use et abuse de son soutien passé aux mouvements de décolonisation pour avancer ses pions, l’Ukraine ne se contente plus d’une contre-offensive diplomatique. « Depuis le début de l’année 2024, l’état-major mène sur le continent des opérations contre Wagner et son successeur, Africa Corps, affirme Sean McFate, professeur de stratégie à l’université de Georgetown, à Washington. Kiev entend perturber les opérations russes dans cette région, qui visent deux objectifs : gagner de l’influence politique (en éloignant les Occidentaux et en transformant des Etats en clients de Moscou) ; et financer la guerre en Ukraine grâce à l’extraction illicite d’or et de diamants dans tout le Sahel. »Grâce au seul commerce de l’or africain, le Kremlin a gagné plus de 2,5 milliards de dollars entre février 2022 et décembre 2023, d’après le groupe de chercheurs Blood Gold Report. Soit 2 % du budget de la défense russe. Son principal fournisseur ? Le Soudan, plongé dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et 10 millions de déplacés. Pour assurer ses arrières, Moscou y a envoyé ses « paras » muscler la milice du général « Hemetti », maître des mines d’or, qui livre un combat sans merci à l’armée soudanaise.C’est là que l’Ukraine frappe en premier. L’alerte est donnée en septembre 2023. Une série d’opérations nocturnes et de frappes de drones FPV – ces appareils contrôlés à distance grâce à des lunettes de réalité virtuelle – ciblent les troupes d’Hemetti. Le mode opératoire ressemble à celui de l’armée ukrainienne. « Deux drones disponibles dans le commerce et largement utilisés par les Ukrainiens ont été impliqués dans au moins huit des frappes, et un texte en ukrainien était visible sur le contrôleur de l’un des appareils », affirme une investigation de CNN. Une source interrogée par la chaîne américaine pointe vers les « services spéciaux ukrainiens ». « Tous les criminels de guerre russes qui ont combattu, combattent ou envisagent de lutter contre l’Ukraine seront punis partout dans le monde », commente quelques jours plus tard le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov, sans confirmer formellement l’implication de ses services.Au Mali, la défaite inédite de WagnerUn second incident va bientôt ébranler les capitales africaines pro-russes. Il survient en juillet 2024, à l’autre bout du Sahel, sur son flanc ouest : au nord du Mali. L’armée et ses supplétifs de Wagner avancent vers les derniers bastions tenus par les rebelles touareg quand ils tombent dans une embuscade, à l’approche de la commune de Tinzaouatène. Au moins 130 hommes périssent, en majorité russes, pris pour cible par des combattants touareg, puis par les djihadistes du groupe JNIM, affilié à Al-Qaida. Jamais Wagner n’avait subi pareil affront depuis ses premiers pas en Afrique.Quarante-huit heures plus tard, stupéfaction : le porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR), Andri Ioussov, insinue à la télévision que son agence n’est pas pour rien dans cette débâcle. « Les rebelles ont reçu les informations nécessaires, et pas seulement des informations, qui ont permis une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes », déclare-t-il. « Le GUR ne donnera pas de détails pour le moment, mais d’autres informations sont à venir », promet Ioussov, avant de rétropédaler dans le Financial Times, expliquant, curieusement, n’avoir fait « aucune déclaration de ce type ». « Les Ukrainiens ont cette manie de communiquer sur tout, ce sont des bavards impénitents ! s’étrangle l’ancien colonel des troupes de marine Peer de Jong. Cette opération aurait dû rester secrète. »Mais quelle « opération », au juste ? Rembobinons. Nous sommes à l’hiver 2024. Les Touareg du Cadre stratégique permanent (CSP), une coalition de rebelles du nord du Mali, cherchent un point de contact avec Kiev, en prise avec le même ennemi sanguinaire qu’eux, à 4 500 kilomètres de là, dans l’enfer du Donbass. Depuis des mois, les insurgés sont harcelés par les forces maliennes et russes, qui ont repris plusieurs localités du nord, dont la très symbolique ville de Kidal, aux mains des séparatistes depuis 2014. Au sommet du fort de Kidal flotte l’étendard noir de Wagner, frappé d’une tête de mort… bientôt remplacé par le drapeau malien. Sur leur chemin vers cette cité interdite à l’armée pendant une décennie, les soudards russes ont semé la mort et la terreur dans plusieurs villages, exécuté des civils, décapités par dizaines, leurs corps minés par des bombes artisanales. « Les rebelles qui croisent la route de Wagner sont stupéfaits par leur niveau de violence et vont chercher de nouveaux soutiens », note l’ancien officier français Guillaume Ancel. »Nous sommes entrés en relation avec l’Ukraine depuis plusieurs mois, avance aujourd’hui Attaye Ag Mohamed, en charge des relations extérieures du bureau du CSP. Non pas pour faire la guerre à sa place mais parce que nous avons un ennemi commun qui s’appelle Wagner, une organisation classée terroriste devenue la main armée de l’Etat malien, qui n’a aucune règle et dont le mode opératoire peut être le même en Ukraine et chez nous. » Quelle aide le CSP a-t-il reçue exactement ? Difficile à confirmer. Le journaliste Wassim Nasr, bon connaisseur des mouvements rebelles et djihadistes du Sahel, évoque un « soutien financier symbolique, une somme à six chiffres, et l’entraînement de quelques Touareg en Ukraine avec des forces spéciales, notamment sur l’usage des minidrones explosifs ». Selon lui, quelques émissaires ukrainiens se sont également rendus dans le nord du Mali dans deux camps d’entraînement des rebelles.Théâtre d’ombresDans ce théâtre d’ombres, des entrepreneurs privés pourraient également être impliqués. « La stratégie secrète de Kiev pour ’tuer’ les intérêts russes en Afrique se fonde non seulement sur l’utilisation de ses propres forces, mais aussi sur des sociétés militaires privées (SMP) et des mercenaires sympathisants de l’Occident en Afrique qui peuvent les aider sinon par des actions directes, du moins par des conseils en matière de renseignement », reprend Sean McFate, qui fut officier dans l’armée américaine et paramilitaire en Afrique.Au cœur de cette galaxie gravite une série de personnages interlopes et d’intermédiaires opportunistes. Parmi eux, un Français bien connu de l’Elysée, dont le rôle, mystérieux, alimente les rumeurs. Nom : Benalla. Prénom : Alexandre. L’ancien collaborateur du président Emmanuel Macron, condamné pour avoir usurpé la fonction de policier et illégalement utilisé des passeports diplomatiques, s’est reconverti dans le business occulte de la « sécurité privée ». « Ma société, Comya, est basée à Londres car au Royaume-Uni il n’y a quasiment aucune restriction sur les activités de sociétés militaires privées, pas besoin d’autorisation et aucune poursuite pour l’activité en tant que telle, à moins de s’être rendu complice de crime de guerre », admet sans fard l’intéressé. Sa petite entreprise, qu’il rêve en futur poids lourd du secteur en Afrique, a conclu en février 2024 un partenariat avec une homologue ukrainienne, Omega Consulting Group.A sa tête, Andriy Kebkalo, un ancien légionnaire français. Comment collaborent-ils ? « Un transfert de savoir-faire, répond ce dernier. Comya a une expertise française et un réseau en Afrique. En retour, nous avons des compétences qui peuvent intéresser des clients cherchant à porter atteinte à l’influence russe. » « Nous pouvons par exemple allier nos forces pour recruter des gens, souvent des anciens de la Légion, pour entraîner des forces armées sur des compétences spécifiques, comme le maniement des drones », affirme de son côté Alexandre Benalla.Des forces armées comme des insurgés touareg ? « Le coup de main aux Touareg, j’y ai pensé, assure son compère, Kebkalo. D’un côté, nous avons un gouvernement malien pro-russe, de l’autre, les djihadistes d’Al Qaeda, deux entités hostiles aux intérêts occidentaux. Les rebelles du CSP n’aiment ni l’un ni l’autre, ils pouvaient donc être des alliés pour taper Wagner… » Est-ce à dire que le duo Kebkalo-Benalla a joué les intermédiaires entre le CSP et Kiev ? « Dans cette affaire, beaucoup d’acteurs ont leurs raisons de mentir… », met en garde le chercheur Ivan Klyszcz. Alexandre Benalla, lui, élude : « Nous sommes présents au Mali, on y fait plein de choses… »Présent, l’ex-garde du corps et conseiller d’Emmanuel Macron l’a été en Centrafrique, autre Etat sous la coupe de Moscou, où les Russes exploitent tout : diamants, or, bois, bière… Ces derniers mois, la pression de Washington, allié n° 1 de l’Ukraine, monte sur ce pays pour que son président, Faustin-Archange Touadéra, s’émancipe de l’ogre Wagner. Car dans cette bataille d’influence, Kiev et Moscou ne sont pas les seuls protagonistes, loin de là. « Les Etats-Unis, la France et d’autres Etats européens ont tout intérêt à aider l’Ukraine à affaiblir la Russie en Afrique », glisse Marcel Plichta, chercheur à l’université St Andrews (Ecosse), ancien analyste au département de la Défense américain.Quand, début 2024, le président centrafricain se montre ouvert à diversifier ses partenaires, un certain monsieur Benalla tente de tirer son épingle du jeu. L’ex-chargé de mission à l’Elysée connaît Touadéra depuis quelques années. Il met l’un de ses contacts sur le coup : Richard Rouget, ancien mercenaire connu sous le nom de « colonel Sanders ». L’homme, qui fut un temps l’acolyte du célèbre mercenaire Bob Denard, représente aujourd’hui la branche Afrique de Bancroft Global Development, une société militaire privée américaine réputée proche du Département d’Etat. Le 23 juin 2023, alors que le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, lance son incroyable rébellion vers Moscou, Touadéra formalise, dans une lettre d’invitation, son intérêt pour Bancroft. Marché conclu. « Le Pentagone n’est pas impliqué dans ce contrat mais il l’a sans doute approuvé tacitement », estime Sean McFate. La collaboration restera toutefois circonscrite : une poignée d’hommes sur place, pas plus. Quant aux quatre Ukrainiens qui devaient, aux dires de Benalla, accompagner l’équipe de Bancroft, ils ne sont jamais montés à bord du vol en direction de Bangui. « Les autorités centrafricaines ont dit ‘non' », assure-t-il.Il en faudra davantage pour déstabiliser les plans africains de Moscou. Le Kremlin, qui œuvre depuis dix ans à son retour sur le continent, a plus d’une longueur d’avance sur ses adversaires. « Les Russes ont préparé le terrain, avec de la propagande, des visites exploratoires, un narratif sur leur histoire, rappelle une chercheuse spécialiste des milices dans les conflits armés. Les Ukrainiens n’ont pas pris ce temps et arrivent avec de gros sabots… D’ailleurs, les réactions africaines à l’affaire malienne en disent long. » Aux premières allusions du porte-parole des services secrets ukrainiens, Andri Ioussov, sur le soutien aux séparatistes touareg face à Wagner, le couperet tombe : Bamako rompt ses relations diplomatiques avec Kiev le 6 août, bientôt imité par le Niger voisin.Au Sénégal, l’ambassadeur ukrainien, qui a partagé sur ses réseaux sociaux les déclarations de Ioussov, est convoqué par le ministère des Affaires étrangères, accusé de « propagande ». « Beaucoup d’Etats africains sont vent debout contre les Ukrainiens car ils estiment qu’ils importent un conflit européen en Afrique en s’attaquant aux Russes sur leur sol, note Peer de Jong. Ils craignent le retour d’un affrontement de blocs similaire à la guerre froide. »La pieuvre russeDans ce contexte miné, l’Ukraine cherche encore sa voie. « Pour l’instant, cela ressemble à une stratégie désordonnée : allumer des feux et des contre-feux un peu partout en espérant que cela discréditera la Russie aux yeux des opinions et des Etats africains », explique Vanda Felbab-Brown, chercheuse à la Brookings Institution. Le temps et les moyens manquent à Kiev, épuisé sur le front depuis l’invasion à grande échelle de son voisin en février 2022.Et sur le terrain diplomatique, la contre-attaque n’a pas encore porté ses fruits sur le continent. Volodymyr Zelensky part de loin. En mars 2022, le premier vote des Nations unies condamnant l’invasion russe est une douche froide pour le président tout juste entré en guerre. A l’époque, 16 Etats africains s’abstiennent, 8 ne prennent pas part au vote et 1 s’exprime contre. Le président ukrainien cherche alors la parade pour galvaniser le maximum de soutiens. Un chemin de croix en Afrique, où beaucoup de pays tiennent à leur « neutralité ».En juin 2022, lorsqu’il parvient enfin à décrocher une allocution en visioconférence devant les membres de l’Union africaine, seuls 4 chefs d’Etats sur 54 suivent le discours en direct. Cinq mois plus tard, le programme « Grain from Ukraine » est lancé pour fournir des céréales aux pays africains les plus pauvres. Mais le président peine à « imprimer » auprès des capitales africaines, de l’aveu même de son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Dmytro Kuleba. Devant des journalistes africains, il déplore, en novembre dernier, un « faible retour sur investissement en Afrique ». »Kiev adopte désormais une approche plus offensive en Afrique : une guerre irrégulière et bon marché »Sean McFate, professeur de stratégie »Depuis l’indépendance de l’Ukraine, l’Afrique n’était pas du tout dans son agenda diplomatique, explique Ivan Klyszcz. Elle essaie de rattraper le temps perdu mais c’est une bataille difficile, d’autant plus qu’en temps de guerre, la population attend que toutes les ressources de l’Etat soient dédiées à la défense du territoire. » Signe de cette course à l’influence, sept nouvelles ambassades ukrainiennes ont été inaugurées sur le continent depuis janvier 2024. Objectif : atteindre 20 représentations d’ici à la fin de l’année. Soit deux fois moins que son rival russe.Moscou dispose en outre d’une carte redoutable : sa diplomatie militaire. Première exportatrice d’armes en Afrique, la Russie dispose de bases militaires pour ses mercenaires dans quatre pays au moins. « Voilà pourquoi l’Ukraine passe à la vitesse supérieure et adopte désormais une approche plus offensive en Afrique : une guerre irrégulière et bon marché, explique Sean McFate. Avec une poignée d’hommes qui se déplacent en secret, soutenus par des experts de ce type de guerre en Afrique ou par des sociétés militaires privées, ils peuvent semer la pagaille pour les Russes. Au Mali, par exemple, ils veulent montrer que Wagner n’est pas compétent. Ils essaient de créer une bombe à retardement stratégique pour Moscou. »Après le Soudan et le Mali, d’autres intérêts russes pourraient être visés à l’avenir. Mais peut-être plus discrètement. « L’état-major ukrainien retiendra les leçons du cafouillage dans sa communication sur le Mali, présage Ahmed Hassan, fondateur de Grey Dynamics, une société de renseignement privée basée à Londres. Si une autre intervention devait se produire, elle sera probablement gardée secrète pendant plusieurs mois. »Les cibles ne manquent pas, tant la pieuvre russe s’étend sur le continent. La signature, en mai, d’un accord de défense avec l’Etat insulaire de Sao Tomé-et-Principe, au large du Golfe de Guinée – plaque tournante du trafic de drogue – n’a rien d’anecdotique. Tout comme le rapprochement entre les présidents russe et bissao-guinéen. « La Guinée-Bissau est un narco-Etat qui héberge de nombreux groupes criminels, rappelle Vanda Felbab-Brown. Une présence russe accrue dans cette région donnerait aux services de renseignement une ligne directe vers l’argent provenant du trafic de drogue. » La machine de guerre de Poutine peut encore tourner longtemps. Au grand dam de son voisin occidental.

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Author : Charlotte Lalanne

Publish date : 2024-10-20 05:30:00

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L’Express

H.P. Lovecraft à la Pléiade : pourquoi l’auteur a gagné sa place au panthéon des lettres

Photo prise le 22 mars 2003, porte de Versailles à Paris, des ouvrages de la "Bibliothèque de la Pléiade" exposés sur leur stand du salon du livre

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Il est amusant de rouvrir aujourd’hui H. P. Lovecraft : contre le monde, contre la vie, l’essai que Houellebecq avait publié en 1991, alors qu’il n’était encore qu’un inconnu de 35 ans. On y glane des phrases comme celles-ci : « Quand on aime la vie, on ne lit pas. On ne va guère au cinéma non plus, d’ailleurs. Quoi qu’on en dise, l’accès à l’univers artistique est plus ou moins réservé à ceux qui en ont un peu marre. » Ou comme celles-là : « Howard Phillips Lovecraft constitue un exemple pour tous ceux qui souhaitent apprendre à rater leur vie, et, éventuellement, à réussir leur œuvre. Encore que, sur ce dernier point, le résultat ne soit pas garanti. » On y trouve surtout ce paragraphe, qui paraît prémonitoire à la relecture : « Le XXe siècle restera peut-être comme un âge d’or de la littérature épique et fantastique, une fois que se seront dissipées les brumes morbides des avant-gardes molles. Il a déjà permis l’émergence de Howard, Lovecraft et Tolkien. Trois univers radicalement différents. Trois piliers d’une littérature du rêve, aussi méprisée de la critique qu’elle est plébiscitée par le public. Cela ne fait rien. La critique finit toujours par reconnaître ses torts ; ou, plus exactement, les critiques finissent par mourir, et sont remplacés par d’autres. »En attendant notre mort et notre inévitable remplacement, disons un mot de Lovecraft (1890-1937). Le volume que lui consacre la Pléiade, où ses nouvelles sont magnifiées par des traductions revues, est le prétexte idéal pour redécouvrir « une gigantesque machine à rêver, d’une ampleur et d’une efficacité inouïes » (Houellebecq). Bien sûr, il y a L’Appel de Cthulhu, à lire en priorité quand on est novice. On peut ensuite se plonger dans des textes plus longs, comme L’Affaire Charles Dexter Ward, chef-d’œuvre où Lovecraft tutoie le Wilde du Portrait de Dorian Gray et le Stevenson de L’Etrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. De son vivant, Lovecraft publiait dans des pulps comme Weird Tales. Malheureux en amour, tirant le diable par la queue, aspiré par un « racisme obsessionnel » (Houellebecq encore) après avoir découvert les quartiers populaires de New York, il s’en est toujours tenu à une éthique élitiste, en snobant les professionnels de la littérature tout autant que les lecteurs, ainsi qu’il le notait en 1925 : « Je suis presque résolu à ne plus écrire de contes, mais simplement à rêver lorsque j’ai l’esprit à cela, sans m’arrêter à faire une chose aussi vulgaire que de transcrire mon rêve pour un public de porcs. J’ai conclu que la littérature n’était pas un objectif convenable pour un gentleman ; et que l’écriture ne doit jamais être considérée que comme un art élégant, auquel on doit s’adonner sans régularité et avec discernement. » Une citation que Houellebecq commente ainsi : « Il conservera toute sa vie une attitude typiquement aristocratique de mépris de l’humanité en général, joint à une extrême gentillesse pour les individus en particulier. » »Dans la filiation d’Edgar Poe »Pour discuter du cas de H. P. Lovecraft, on va rencontrer à son bureau Hugues Pradier, le directeur éditorial de la Pléiade. Jusqu’ici, en termes de science-fiction et de fantasy avant l’heure, on ne pouvait lire dans la collection que deux grands anciens : Jules Verne et Savinien de Cyrano de Bergerac. L’intronisation de Lovecraft inaugure-t-elle une vague de littérature de genre ? Bradbury, Asimov et autres sont-ils susceptibles de succéder au créateur de Cthulhu ? Hugues Pradier nous précise la genèse de ce projet : « Je me suis mis à Lovecraft assez tard, et j’ai été surpris par la qualité de ses œuvres. Je ne suis pas un grand lecteur de fantasy, mais je fais quelques exceptions : Tolkien en est une, Lovecraft une autre. Ici, nous avons une politique d’auteurs. En 2003, l’entrée de Simenon dans la Pléiade n’avait pas marqué une ouverture au roman policier, plutôt à un courant un peu sous-estimé du roman de l’entre-deux-guerres. De même avec Lovecraft : c’est le choix d’un auteur en particulier. On peut l’inscrire dans la filiation d’Edgar Poe. A mes yeux, c’est un Poe qui n’a pas eu la chance d’avoir son Baudelaire, et qui a été importé et diffusé chez nous essentiellement parmi les lecteurs de la littérature de genre. Grâce à cette publication, il va trouver place dans notre catalogue à côté de Poe, Baudelaire et Huysmans, qui partagent une partie de ses questionnements. »Hugues Pradier est conscient que c’est le grand public qui a assuré la postérité de Lovecraft, mais nous explique que la Pléiade peut désormais lui donner sa place au panthéon des lettres : « Si Lovecraft a trouvé autant de lecteurs, c’est surtout grâce aux amateurs de littérature de genre puis à ceux de produits dérivés et aujourd’hui de jeux vidéo. Il est frappant de voir à quel point ces jeux peuvent avoir de l’influence sur la vente des livres. Un exemple, en ce moment : le succès de Black Myth : Wukong, jeu vidéo librement adapté de La Pérégrination vers l’Ouest, rejaillit sur la demande de ce roman chez nous. A l’origine, Lovecraft doit donc son succès aux amateurs de littérature de genre, mais il est probable que cela n’a pas favorisé sa confirmation ou sa consécration en tant que grand écrivain – ce qu’il est, à notre avis. La fantasy mêle des textes qui n’ont pas tous les mêmes ambitions littéraires, il s’y agit parfois plus de sujets que de formes. Or ce sont avant tout les formes qui nous intéressent. Chez Lovecraft, il y a une force extraordinaire de la construction romanesque. Il n’y a pas beaucoup d’événements dans ses textes, ce sont des livres d’ambiance. Et qu’est-ce qui porte mieux l’ambiance qu’un style ? Prenez le début de L’Appel de Cthulhu : on pense à Au cœur des ténèbres de Conrad. Une publication en Pléiade offre l’occasion de retraduire les textes d’un auteur, ce qui les réactualise de manière spectaculaire, quand le travail est bien fait. Pour Lovecraft, il nous fallait des versions françaises à la hauteur des enjeux stylistiques. C’est pourquoi j’ai confié ce chantier à une équipe dirigée par Philippe Jaworski, le traducteur de Melville. »On demande à Hugues Pradier si l’essai-culte de Houellebecq a influé sur sa crédibilité en France : « C’est en tout cas un livre important pour lui, Michel Houellebecq – en 1991, il n’avait encore publié aucun roman. Il va finir par croire que nous allons chercher nos idées dans son œuvre ! Dans Soumission, il parlait d’un projet de Pléiade Huysmans, qui a vu le jour quatre ans après son livre. Et l’automne prochain nous devrions publier un autre de ses auteurs de chevet… »Rappelons que, parmi ses trois piliers de la « littérature du rêve », Houellebecq citait Lovecraft mais aussi Howard et Tolkien. Ce dernier a également été évoqué par Hugues Pradier au début de notre conversation. On sait que l’entrée du Seigneur des Anneaux dans la Pléiade est un vieux serpent de mer. Le récent rachat des éditions Christian Bourgois par le groupe Madrigall pourrait-il accélérer le processus éditorial ? Hugues Pradier ne nie pas : « Oui, certainement, on peut l’imaginer… »En attendant, plongeons dans ce fascinant volume Lovecraft où l’on peut aussi lire ou relire La Clef d’argent, La Couleur d’outre-ciel, Celui qui chuchotait dans les ténèbres ou L’Ombre qui planait sur Innsmouth. La vie de Lovecraft fut un échec. Cela lui aurait fait tout drôle de se voir imprimé sur papier bible. Souvenons-nous de ce que disait cet homme discret : « Un gentleman n’essaie pas de se faire connaître, il laisse cela aux petits égoïstes parvenus. »Récits, par H. P. Lovecraft, La Pléiade/Gallimard, 1 349 p., 69 €.

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Author : Louis-Henri de La Rochefoucauld

Publish date : 2024-10-20 08:00:00

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L’Express

Liban : Israël dit avoir mené une frappe sur un « centre de commandement » du Hezbollah

Un nuage de fumée s'élève de la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, après un bombardement israélien, le 19 octobre 2024

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Les craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient s’amplifient. Samedi 19 octobre, un drone a été lancé vers la résidence privée de Benyamin Netanyahou à Césarée, dans le centre d’Israël, mais ni le Premier ministre ni son épouse ne s’y trouvaient, a indiqué son bureau. « Le Hezbollah, allié de l’Iran qui a tenté de m’assassiner, moi et ma femme, a fait une grave erreur », a déclaré le Premier ministre dans un communiqué. « Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l’axe du Mal : quiconque essaie de faire du mal aux citoyens d’Israël paiera un prix élevé », a-t-il ajouté.Les infos à retenir⇒ L’armée israélienne dit avoir mené une frappe sur un « centre de commandement » du Hezbollah à Beyrouth⇒ Une frappe israélienne a fait au moins 73 morts dans la bande de Gaza, bilan contesté par Tsahal⇒ L’Iran affirme que le Hezbollah est derrière l’attaque de drone qui a visé la résidence de Netanyahou8h30Deux frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, dont une sur un « centre de commandement » du HezbollahDeux frappes israéliennes ont visé ce dimanche matin la banlieue sud de Beyrouth, a annoncé l’agence de presse libanaise ANI. « Des avions ennemis ont effectué deux frappes ce matin sur la banlieue sud de Beyrouth, dont l’une a touché un immeuble d’habitation à Haret Hreik, situé près d’une mosquée et d’un hôpital », a déclaré l’agence. L’aviation militaire israélienne a dit, dans un communiqué, avoir frappé « un centre de commandement du quartier général des services du renseignement du Hezbollah et sur un atelier souterrain de fabrication d’armes ».Ces frappes ont été précédées d’un appel à évacuer lancé par Israël aux habitants de deux quartiers de la banlieue sud, en prévision d’une attaque contre deux immeubles hébergeant, selon l’armée israélienne, des installations du Hezbollah. Ces immeubles sont situés dans les quartiers de Haret Hreik et de Hadath Beyrouth, a indiqué l’armée dans un message à la population quelques heures plus tôt. « Vous vous trouvez à proximité d’installations et d’intérêts affiliés au Hezbollah, contre lesquels les Forces de défense d’Israël vont agir dans un avenir proche », a-t-elle averti, photos satellites des deux immeubles à l’appui.6h30Une frappe israélienne fait 73 morts à GazaUne frappe israélienne a fait au moins 73 morts samedi soir dans la bande de Gaza, selon la défense civile du territoire. La frappe a eu lieu dans une zone résidentielle de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza où l’armée mène une nouvelle offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. »Les équipes de la Défense civile ont retrouvé 73 morts et un grand nombre de blessés », a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, un porte-parole, ajoutant que des personnes se trouvaient toujours sous les décombres. L’armée israélienne a affirmé que le bilan donné par les autorités de Gaza « ne correspond pas » aux informations en sa possession, notamment « les munitions utilisées et la précision d’une frappe sur une cible du Hamas ».6h00Israël dit qu’environ 200 projectiles ont été tirés par le Hezbollah sur son territoireL’armée israélienne a annoncé qu’environ 200 projectiles avaient été tirés samedi par le Hezbollah depuis le Liban, où Israël a lancé une offensive au sol contre le mouvement pro-iranien dans le sud du pays. A 23 h (20h00 heure locale), « environ 200 projectiles tirés par l’organisation terroriste Hezbollah ont franchi (la frontière) du Liban vers Israël aujourd’hui », a indiqué l’armée dans un communiqué. Ces projectiles ont été lancés principalement sur le nord du pays, les sirènes d’alerte ayant retenti toute la matinée dans la région.6h00L’Iran affirme que le Hezbollah est derrière l’attaque de drone qui a visé la résidence de NetanyahouL’Iran a affirmé samedi que le Hezbollah, soutenu financièrement et militairement par Téhéran, était à l’origine de l’attaque de drone qui a visé en Israël la résidence privée du Premier ministre Benyamin Netanyahou. « Cette action a été menée par le Hezbollah libanais », a indiqué dans un court communiqué la mission iranienne à l’ONU, citée par l’agence de presse officielle Irna. Le Hezbollah de son côté n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.

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Publish date : 2024-10-20 08:26:57

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L’Express

Les arrêts maladie, sources de tensions dans les cabinets médicaux : « On m’a écrit comme à une fraudeuse »

Quatre syndicats de médecins libéraux ont décidé de rejoindre les cliniques privées dans leur fronde contre les tarifs hospitaliers 2024

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La reconversion d’Annaëlle Balon, 38 ans, s’est jouée en quelques heures. C’était un soir d’octobre, l’an dernier. La jeune médecin se souvient très bien : elle enchaînait les consultations à son cabinet, un local partagé à Frossay (Loire-Atlantique), quand un agent de l’Assurance maladie y a fait irruption. Sous le bras : une notification officielle l’avertissant qu’une procédure avait été déclenchée contre elle. D’un coup, tous les arrêts maladie qu’elle prescrivait allaient devoir être vérifiés et, s’ils n’étaient pas justifiés, la praticienne serait sanctionnée. « J’ai été sidérée », se rappelle la généraliste.Le représentant de l’institution s’est présenté à l’accueil sans prévenir, alors qu’Annaëlle Balon tentait de calmer une patiente dépressive. Au moins l’échange fut courtois, s’est-elle alors dit, pour se rassurer : les autres missives qu’elle avait reçues ne s’étaient embarrassées d’aucune formule de politesse. A la place, ses statistiques en matière d’arrêts de travail avaient été inscrites en gras accompagnées d’une menace de sanction. « Je travaillais à mille à l’heure, j’étais totalement dévouée au soin et à mes patients. On m’a écrit comme à une fraudeuse, j’ai trouvé cela très violent, j’espérais que ce soit une erreur », se désole la jeune femme.Après cette visite impromptue – le résultat d’une vaste opération de contrôle lancée par l’institution l’année dernière –, la généraliste a arrêté son activité libérale : « Je devais justifier chaque jour de repos. J’en venais à les compter, et à espérer que des patients renoncent à leurs droits pour rentrer dans les clous. Le matin, je tournais en rond en ville dans ma voiture. Aller au travail me déclenchait des crises d’angoisse. » La praticienne s’était installée dans ce secteur plutôt rural pour apporter sa pierre à la lutte contre les déserts médicaux ; elle est devenue salariée dans la protection de l’enfance.Hors effets directs de la crise sanitaire, les dépenses d’arrêt maladie ont fortement augmenté ces dernières années, passant de 10,4 milliards d’euros en 2015 à 15,8 milliards en 2023. Face à cette flambée, le gouvernement de Gabriel Attal avait demandé à l’Assurance maladie de multiplier les enquêtes administratives auprès des assurés, des entreprises et surtout des médecins. Une pression souvent mal vécue par les praticiens, alors que ces actions vont se poursuivre l’année prochaine, le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, ayant lui aussi indiqué vouloir faire des économies sur ce poste. »Pris entre deux feux »En 2023, 15 000 « gros prescripteurs » ont été contactés. Sur ce total, 1 200 ont fait l’objet de mesures de contrôle plus poussées, selon la Cnam. Ces campagnes ont causé d’importants cas de conscience chez les praticiens, même ceux qui n’étaient pas visés. « En plus de nous sentir suspectés, nous nous retrouvons pris entre deux feux, avec d’un côté une demande de réduire les prescriptions et, de l’autre, les besoins des patients », indique Fabienne Yvon, de Médecins généralistes de France (MG France).Les experts peinent à expliquer totalement les raisons de la hausse de la facture des arrêts de travail. Sur les 3 milliards de dépenses supplémentaires depuis 2019, 60 % proviennent de l’inflation et du vieillissement de la population, d’après l’Assurance maladie. Le reste est dû à des arrêts plus fréquents ou plus longs, mais impossible de savoir s’ils sont justifiés ou non sans faire réexaminer chaque dossier par un expert indépendant. Micros fermés, les cadres de l’Assurance maladie reconnaissent eux-mêmes qu’il y a « débat » et que les explications sont « multifactorielles ».Pour lutter contre les abus, l’Assurance maladie cherche d’abord à repérer les potentiels « prescripteurs de complaisance » dans ses statistiques. Les agents de la Cnam se basent sur deux moyennes : le nombre d’arrêts prescrits, et la part de patients arrêtés. Des données ajustées selon le revenu, l’âge, le niveau de diplôme et d’emploi de la patientèle du médecin contrôlé. « Sauf que d’autres éléments interviennent, et peuvent justifier un taux élevé », fustige Fabienne Yvon, également membre de la commission de pénalité de l’Assurance maladie, une instance qui jusqu’à cette année rendait des avis consultatifs sur les affaires en cours.Bon nombre de médecins convoqués se disent choqués d’avoir été traités comme de « mauvais praticiens ». Cette assemblée, composée de représentants de médecins, du patronat et de l’Etat, n’a pas été reconduite cette année. De fait, du moins à l’échelon où Fabienne Yvon siégeait, ses conclusions, souvent favorables aux médecins, étaient rarement suivies. « Chaque fois, l’institution imposait quand même de vérifier l’ensemble des arrêts pris sur une période donnée, ce qu’on appelle la mise sous accord préalable [MSAP]. Mais, dans plus de 90 % des cas, ces investigations ne débouchaient sur rien, car les actes s’avéraient justifiés », assure la syndicaliste, le nez dans ses dossiers.Compter, soupeser chaque arrêtIl faut lire les comptes rendus d’enquête de ces MSAP. Un médecin, 71 arrêts contrôlés, un seul jugé injustifié. Un autre, 385 mises au repos, 7 refus. Une dernière : 14 non pour 580 actes. Au-delà du stress et de la tension suscités, ces procédures sont chronophages : les médecins placés sous MSAP doivent systématiquement rédiger des comptes rendus pour chaque congé maladie, ce qui les bloque de longues heures le soir au cabinet ou les contraints à embaucher du personnel.Avant d’engager de telles démarches, l’institution rencontre les médecins afin d’identifier les problèmes et de les informer des bonnes pratiques. Elle assure le faire systématiquement avant de lancer des poursuites. Ces échanges se résument parfois à de simples appels de courtoisie : « Je m’attendais à être accompagnée, formée et soutenue sur les cas les plus complexes, et je n’ai eu qu’un appel me prévenant que j’allais faire l’objet d’une procédure », raconte Léa*, jeune médecin dans la Sarthe.Parce qu’elle a commencé comme remplaçante, en milieu rural, la jeune femme a récupéré les demandes urgentes de ses collègues, des infections qui clouent au lit quelques heures, ou des douleurs qui se réveillent d’un coup et empêchent de travailler. « Ici, la population court un risque important de maladies professionnelles. Quand les gens ne travaillent pas à l’abattoir, ils fabriquent des matelas ou font des ménages. J’avais des patients usés, avec en face des entreprises réticentes à l’idée de faire des aménagements de poste. Je ne faisais pas de complaisance », soupire la soignante.Comme le Dr Balon, Léa s’est elle aussi mise à compter, soupeser chaque arrêt, se torturant pour trouver comment entrer dans la norme très théorique de l’Assurance maladie, sans léser ses patients. A l’une d’elles, elle finit par préconiser un entretien avec l’assistante sociale : « Je ne savais plus quoi faire. Elle n’avait plus d’épaule et était en fin de droits. » Finalement, elle a pu se faire financer une formation pour changer de travail. Une autre, bipolaire, est partie de la salle d’examen en claquant la porte, jurant qu’elle allait se jeter dans la Sarthe, faute d’arrêt.A force d’expliquer à l’Assurance maladie qu’elle est jeune et qu’elle a parfois du mal à se prononcer, la médecin a obtenu une « ristourne » sur ses objectifs. Ils ont été tenus, mais la séquence l’a profondément affectée : « Nous sommes réduits à un point sur un graphique, cela peut être dévastateur pour un médecin en souffrance », regrette-t-elle. Si elle a diminué les arrêts, c’est, dit-elle, surtout grâce à un subterfuge administratif : au lieu de prolonger certains patients, elle a demandé à les mettre en invalidité.Côté Assurance maladie, un manque criant de « médecins-conseils »Normalement, les patients en arrêt long, ceux qui coûtent le plus à l’Assurance maladie, doivent être contrôlés par des « médecins-conseils », mandatés par l’institution. Leur vision est complémentaire à celle du médecin traitant, car ils sont en contact avec l’employeur et peuvent jouer le rôle de médiateur, comme ils ne connaissent pas les patients. Ce sont eux qui doivent orienter les malades en fin de droits, ou pour qui l’arrêt n’est pas justifié. « Sauf que, dans les faits, rares sont les patients qui les voient, car ils ne sont pas assez nombreux », s’étonne Léa.Les médecins avancent aussi une autre explication à certains arrêts maladie à rallonge : l’engorgement du système de santé. « Souvent, on est obligé de prolonger les arrêts, parce que les délais pour faire les IRM, les radios ou obtenir un spécialiste sont trop longs. Dans ces cas-là, vous faites quoi, vous dites au patient de retourner au travail quand même, alors qu’il n’a ni diagnostic ni traitement ? », peste le Dr Franck Devulder, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). En parallèle, certains spécialistes débordés laissent le soin aux généralistes de prescrire les arrêts, ce qui plombe également les chiffres.Les praticiens s’inquiètent que toutes ces frictions autour de leurs pratiques ne détournent de la réalité des problématiques sanitaires. « Il ne faut pas oublier que l’arrêt de travail est un traitement. Ce ne sont pas les dépenses qui filent, mais la santé et la qualité de vie d’une partie de nos concitoyens qui se dégrade », recadre Anne-Marie Ladevèze, généraliste en périphérie de Nantes, présidente de la CSMF 44. Et de citer l’exemple des souffrances psychiques : « Tant qu’une personne est en dépression, elle ne peut pas reprendre son travail, elle en est incapable. Ça ne vous viendrait pas à l’idée de remettre en poste un type dans un plâtre ? Et bien, c’est pareil », résume la syndicaliste.Dans les cabinets, à en croire ceux qui y travaillent, un nouveau type de patient s’est mis à déferler ces dernières années, en plus des traditionnels ouvriers usés, en fin carrière. « Nous croisons désormais beaucoup de cadres, relativement jeunes, à haut niveau de salaire, que le travail a envoyé par le fond. Ce sont des profils exigeants, perfectionnistes, investis qui n’arrivent plus à obtenir une satisfaction au travail et finissent par s’écrouler face à des cadences et des attentes toujours plus élevées, et en l’absence de déconnexion réelle », poursuit Anne-Marie Ladevèze. »Beaucoup des arrêts de travail longue durée portent désormais sur le motif psychique, en lien avec l’activité professionnelle », confirme Cyril Bègue, médecin généraliste et auteur d’une thèse sur les arrêts de travail. En l’absence de psychiatres disponibles, les généralistes se retrouvent souvent en première ligne face à ces patients en souffrance. « Or ces cas de figure entraînent des arrêts complexes, très propices à la désinsertion professionnelle, et in fine très coûteux pour l’Assurance maladie », poursuit l’expert, également secrétaire adjoint du Collège de médecine générale.Ces salariés à vif sont, a minima, une source de pression supplémentaire. Faute de solution, paniqués à l’idée de reprendre le travail, il arrive que certains d’entre eux nourrissent les faits de violence à l’encontre des médecins. Chaque année, l’ordre des médecins conduit une estimation des agressions : les refus de prescriptions, notamment d’arrêts de travail, comptent pour 19 % des 1 500 incidents rapportés cette année. « C’est une problématique. D’autant que si vous ne donnez pas le bon arrêt demandé, les patients changent les dates », indiquait ainsi le rapporteur de l’étude, le Dr Jean-Jacques Avrane, la semaine dernière, sur RTL. »On tape d’abord, on propose des solutions ensuite »La thématique de l’épuisement professionnel suscite également de nombreux imbroglios juridiques, une autre source de crispation pour les blouses blanches. « J’en sais quelque chose ! Les médecins attaqués par les entreprises finissent par toquer à ma porte », glisse l’avocat Yves Richard. Depuis la reconnaissance du burn-out comme une pathologie par l’OMS, en 2019, les entreprises contestaient systématiquement l’utilisation de ce terme. En mai dernier, à force qu’Yves Richard envoie des requêtes pour aider ses clients, le Conseil d’Etat a fini par se prononcer : l’institution précise, dans le cadre du renvoi d’une affaire, que l’usage de ce mot n’implique pas que l’entreprise est fautive.La décision devrait soulager les cabinets. Une autre nouveauté pourrait aussi les aider : consciente du désarroi, l’Assurance maladie a promis d’intensifier son accompagnement. Un nouveau service appelé « SOS IJ » devrait voir le jour au début de 2025. En parallèle, les autorités ont mis un coup de frein sur les arrêts maladie délivrés en téléconsultation : depuis le début de l’année, ils sont limités à trois jours non renouvelables. Les contrevenants commencent à être sanctionnés.En septembre, l’Assurance maladie a fait le bilan de ce que ses campagnes de contrôles sur les médecins ont fait économiser à l’Etat en 2023. 150 millions d’euros. Selon la Cour des comptes, un renforcement de la « maîtrise médicalisée », autrement dit, des campagnes de ce type, rapporterait 200 millions d’euros de plus par an, auquel il serait possible d’ajouter 50 millions supplémentaires dus spécifiquement à la lutte contre les fraudes (faux arrêts de travail…).

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Author : Antoine Beau

Publish date : 2024-10-20 06:45:00

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L’Express

La dernière trouvaille de Donald Trump pour séduire l’électorat féminin

L'ex-président américain et candidat républicain Donald Trump lors d'une table ronde avec des représentants de la communauté hispanique à Las Vegas, aux Etats-Unis, le 12 octobre 2024

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La campagne présidentielle s’est transformée en guerre des sexes. Avec une ligne de front qui oppose les femmes démocrates et les hommes conservateurs. Depuis la criminalisation de l’avortement dans 21 Etats – consécutive à l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême en 2022 –, les premières sont surmobilisées en faveur de Kamala Harris tandis que de plus en plus d’électeurs masculins de tous âges sont séduits par la posture « virile » et « masculiniste » de Donald Trump. Selon un sondage du Wall Street Journal, ce dernier possède 10 points d’avance dans l’électorat masculin (contre cinq en 2020), tandis que son adversaire bénéficie d’un avantage de 13 points parmi les femmes.Pour limiter la casse auprès de la gent féminine, voire reconquérir des voix, l’ancien président met en œuvre deux stratégies. La première, peu glorieuse, consiste à éluder le sujet de l’avortement. Lors de la convention du Parti républicain, en juillet à Milwaukee (Wisconsin), le mot « avortement » n’a pas été prononcé une seule fois en quatre jours ! La seconde est contre-intuitive. Elle consiste à présenter Trump comme le champion des Américaines. Là encore, le visionnage in extenso de la convention de Milwaukee – peu couverte par les médias français, mais très suivie aux Etats-Unis – est édifiant. Force est d’admettre que beaucoup de femmes se sont succédé à la tribune. Des élues républicaines bien sûr (les gouverneures Sarah Huckabee et Kristi Noem), mais aussi des collaboratrices de Trump à la Maison-Blanche (Kellyanne Conway), des dirigeantes du secteur privé (Carrie Ruiz, manager d’un club de golf de Trump à Miami) ou encore des membres de la famille (Kimberly Guilfoyle et Lara Trump, les belles-filles).Le but ? Montrer que, dans des mondes professionnels dominés par des hommes, Trump sait reconnaître les femmes talentueuses. Mieux, il n’hésite pas à leur confier des responsabilités, comme il le faisait lorsqu’il animait The Apprentice à la télévision. Trump est ainsi présenté comme un boss admiré et un mentor. « Il a vu quelque chose en moi et chez les autres que, peut-être, nous n’avions pas vu en nous-mêmes », a témoigné l’une. « Je suis fière d’être l’une des innombrables femmes qu’il a promues à des postes de direction », a ajouté une autre. Cette célébration de l’empowerment des femmes cohabite avec une vision beaucoup plus traditionnelle qui fait plutôt de celles-ci des victimes… protégées ou secourues par Trump.Quand Trump se vante d’être le « protecteur des femmes »Sans trop de subtilité, la campagne martèle deux sujets de campagne principaux : l’immigration et l’addiction aux opioïdes. Pour évoquer ces questions complexes, Trump s’appuie presque exclusivement sur des figures féminines, qu’elles soient épouses, mères ou proies sexuelles. Une jeune mariée a expliqué comment son mari est mort d’une overdose. Une mère en pleurs a raconté comment son fils de 15 ans est décédé après avoir avalé un cachet de Fentanyl. Une fratrie est venue parler du viol et du meurtre de leur sœur par un immigrant sans papier. Et Trump a passé la dernière couche, évoquant longuement le sort de Jocelyn Nungaray, 12 ans, violée et étranglée par deux clandestins vénézuéliens.Le message est simple : Joe Biden et Kamala Harris ont laissé les frontières grandes ouvertes pour les immigrés et les cartels ; ils ont donc du sang sur les mains. Dès lors, vers qui les Américaines devraient-elles se tourner ? Trump bien sûr ! « Je ne laisserai pas ces tueurs et ces criminels entrer dans notre pays. Avec moi, vos fils et vos filles seront en sécurité », a-t-il fait serment à la convention. Il faut croire que cette posture de « protecteur des femmes » est payante, car le candidat y recourt de plus en plus, en jouant à 100 % sur l’émotion sans se soucier de défendre un projet. Paternaliste et misérabiliste, sa vision de « la femme » révèle en creux l’enjeu culturel fondamental au cœur de l’élection. Avec cette question : Kamala Harris a-t-elle acquis suffisamment d’autonomie et de crédibilité politiques pour être placée à la tête du pays ? Evidemment, Trump y répond négativement et la qualifie à l’envi de « mentalement instable », de « pas très intelligente » et de « stupide ». Huit ans après l’échec de Hillary Clinton, il saute à nouveau aux yeux qu’être une femme face à Trump ne constitue en rien un avantage.* Françoise Coste est historienne, professeure à l’université de Toulouse-Jean-Jaurès et auteure de Reagan (Perrin).

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Publish date : 2024-10-20 07:00:00

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L’Express

Trump vs Harris : une « surprise d’octobre » pourrait-elle tout bouleverser ?

L'ancien président Donald Trump (à gauche) à La Crosse dans le Wisconsin, le 29 août 2024, et la vice-présidente Kamala Harris à la convention démocrate de Chicago, dans l'Illinois, le 22 août 2024

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L’électrocardiogramme de la campagne présidentielle américaine aura montré de nombreux pics de fréquence. Mais aucun n’aura été suffisamment important pour plier l’élection. Voilà la moitié du mois passée, et toujours pas de « surprise d’octobre », ces événements qui essoufflent les candidats sur les derniers mètres de la course à la Maison-Blanche. Affaires de corruption, mensonges d’Etat, prises d’otages, attentats, catastrophes climatiques, crises financières, et scandales en tout genre. La « surprise d’octobre » peut revêtir pléthore de formes.L’expression remonte au début des années 80, et a été pour la première fois utilisée publiquement par William Casey, le directeur de campagne de Ronald Reagan alors candidat du Grand Old Party (GOP). « J’ai bien peur que Jimmy Carter nous réserve une surprise d’octobre », lâche à la presse William Casey. Nous sommes à l’été 1979. Le camp républicain craint que le président des Etats-Unis, candidat à sa réélection, attende la toute fin de la campagne pour libérer les 52 otages retenus depuis un an par l’Iran. Un succès diplomatique qui aurait été perçu par l’opinion publique comme un coup de maître, et aurait pu créer autour du président sortant un effet d’halo susceptible d’assurer sa victoire.Mais la libération n’ayant été acceptée par le régime des mollahs qu’au début de l’année 1980, Jimmy Carter n’a pas pu bénéficier d’un tel état de grâce aux derniers instants de la campagne. In fine, c’est donc Ronald Reagan qui a pris ses quartiers dans le bureau Ovale. Il faut toutefois attendre 2004 et la vidéo inédite d’Oussama Ben Laden, pour qu’un candidat – John Kerry en l’espèce – tienne publiquement pour responsable de sa défaite une surprise d’octobre. « S’il n’a jamais été scientifiquement établi que le candidat démocrate ait perdu à cause de cette October surprise, il est vrai que les attentats ont tendance à pousser les électeurs à voter pour le parti conservateur », concède Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université de Toulouse.La perte d’influence de l’October surpriseCe précédent est-il toutefois suffisant pour tirer la conclusion suivante : un attentat perpétré à la veille du scrutin, suffirait-il à garantir l’élection de Donald Trump ? Selon, Lauric Henneton, maître de conférences à l’université Versailles St-Quentin-en-Yvelines, pas nécessairement. « En 2017, un attentat a eu lieu quelques jours avant une élection en Angleterre, et le parti conservateur, qui pensait élargir sa majorité, l’a en fin de compte perdu », pointe-t-il. Ce, pour une raison simple. Dans des sociétés dans lesquelles la polarisation tend à s’accroître, des événements qui, autrefois, avaient l’effet de véritables électrochocs, voient leur impact s’affaiblir.Double tentative d’assassinat contre Donald Trump, retrait de Joe Biden de la course à la Maison-Blanche, phénomènes climatiques extrêmes avec l’arrivée début octobre des ouragans Helene et Milton. Ce, sans compter la grève des dockers. Aussi nombreux, et significatifs soient-ils, les événements qui ont émaillé la campagne présidentielle américaine ces derniers mois n’ont jusqu’alors pas réussi à faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. « Depuis quelques années, on est entrés dans une sorte de campagne permanente : boules puantes et révélations se font non-stop et surtout, n’attendent pas les dernières semaines de la campagne pour être dégainés », décrypte Françoise Coste.La primauté du réflexe partisanAinsi, bien que pertinente jusqu’au début des années 2010, la notion d’October surprise semble comme dépassée en raison du triple effet combiné du lissage du temps, de la polarisation de la société américaine, mais aussi de la crise de défiance à l’égard de l’information. « On a atteint un tel degré de polarisation que les électeurs sont campés les pieds bien enfoncés dans leur camp, observe depuis trois élections présidentielles Françoise Coste. Si un scandale éclate demain, il y a très peu de chances que les électeurs modifient leur vote, parce que le réflexe partisan prime sur l’analyse comparative des programmes ».En outre, une déconnexion entre le réel et la perception des événements par les électeurs semble avoir été actée ces dix dernières, dopée par un scepticisme croissant à l’égard des institutions étatiques, des oppositions politiques et de la presse traditionnelle. « Si une vidéo de Donald Trump dansant dans une fête néo-nazi sort sur les réseaux sociaux ou dans les médias, il y a de fortes chances pour que ses partisans n’y accordent pas le moindre crédit, ils agiteront simplement le fait qu’il s’agisse d’une vidéo truquée par l’intelligence artificielle, ou d’un coup monté du camp démocrate », estime le spécialiste Lauric Henneton.Trump, « l’intouchable »De façon plus générale, de nombreux observateurs s’accordent sur l’imperméabilité du candidat républicain vis-à-vis des October surprise. « Quoi que Donald Trump fasse, ça ne suffira pas à démobiliser son électorat, assure Anne Deysine, professeur émérite à l’université Paris-Nanterre, juriste et américaniste, auteure de l’ouvrage Les Etats-Unis et la démocratie (éd. L’Harmattan). Il suffit de remonter à 2016 et à ses propos orduriers à l’encontre des femmes, qui n’ont guère eu d’impact sur le scrutin puisqu’il a été élu face à Hillary Clinton ».D’autant que contrairement au miliardaire, la candidate démocrate d’alors bénéficiait d’un soutien nettement inférieur au sein même de son électorat. « L’affaire des courriels a beaucoup plus pesé sur le scrutin parce que Hillary Clinton était très impopulaire aux Etats-Unis », rappelle Lauric Henneton. Raison pour laquelle cette surprise d’octobre pourrait avoir coûté à l’ancienne sénatrice son élection, « d’autant que le scrutin était très très serré », insiste Françoise Coste. Aussi, moins le candidat parvient-il à susciter auprès de son électorat une forte adhésion, plus ses chances de voir sa candidature s’effriter sont grandes. Kamala Harris, qui pendant ses quatre années à la vice-présidence a souffert d’un déficit patent de popularité, survivrait-elle à une October surprise ? Rien n’est moins sûr.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/trump-vs-harris-une-surprise-doctobre-pourrait-elle-tout-bouleverser-XXYWF2XDLVFXDH5TW5KVNM5JYE/

Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-10-20 06:27:32

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L’Express

Votre PER liquidé d’office à 70 ans ? Cette mesure qui inquiète les épargnants

grands-parents petits-enfants illustration

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Interdit aux mineurs depuis le début de l’année, le plan d’épargne retraite (PER) le sera-t-il bientôt aux seniors ? C’est la recommandation choc du rapport d’information sur la fiscalité de l’épargne retraite par capitalisation présenté fin septembre par les députés Félicie Gérard (Horizons) et Charles de Courson (Liot). Les parlementaires préconisent d’instaurer une double borne d’âge, avec l’impossibilité de souscrire un PER passé 67 ans, et surtout, son dénouement automatique à 70 ans. La sortie du produit – fiscalisée s’entend – se ferait par défaut en rente viagère, avec toutefois le maintien d’une option de sortie en capital. Cette mesure, sur laquelle le Trésor travaille depuis plusieurs mois, constituerait une perte de liberté pour les épargnants, rien n’indiquant qu’ils aient besoin de recourir à leur argent à ce moment-là. Ils seraient alors contraints de le replacer, avec tracas et frais à la clé. »Une niche fiscale qui ne dit pas son nom »Le but est clairement affiché : éviter la banalisation du PER en un « simple produit d’épargne » et faire la chasse aux stratégies d’optimisation fiscale. Est notamment visé le décès du détenteur avec non reprise, par l’héritier bénéficiaire, de l’économie d’impôt réalisée à l’entrée. « Il existe une niche fiscale liée à la transmission du PER qui ne dit pas son nom », lit-on dans le rapport, qui peine néanmoins à en évaluer le montant, du fait du jeune âge de ce dispositif.A contrario, les rapporteurs proposent de reculer de trois à cinq ans le plafond de déduction fiscale récupérable, ce qui profiterait notamment aux personnes fortement imposées souscrivant sur le tard. Et pour attirer davantage les ménages modestes, les députés proposent d’ajuster les taux de contribution sociale généralisée pour les rentes viagères. Une mesure au succès incertain tant la rente rebute les Français.Ce rapport contient 17 recommandations, dont certaines visent les entreprises. Comme l’obligation de mettre en place un Pereco – plan d’épargne retraite d’entreprise collectif – dès lors que la société compte plus de 11 salariés… mais sans contraindre employeurs et salariés à y contribuer ! Sans surprise, l’information fournie aux épargnants et le devoir de conseil qui va avec font partie du cocktail. Autres suggestions : la création d’une « fiche d’information standardisée pour mieux comprendre les frais, la mise en place de simulateurs en ligne, ainsi que l’organisation de sessions publiques d’éducation financière ». Reste à voir quelle suite sera donnée à cette refonte. « Si tout travail d’évaluation est louable, il ne doit pas aboutir à déstabiliser un produit d’épargne qui, par nature, a besoin de temps pour faire ses preuves, estime Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. La stabilité des règles est indispensable. »

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Source link : https://www.lexpress.fr/argent/placements/votre-per-liquide-doffice-a-70-ans-cette-mesure-qui-inquiete-les-epargnants-CUJAOP2BARFTVEHHTK2UQGTHP4/

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Publish date : 2024-10-20 05:45:00

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L’Express

Voitures électriques et autonomes : ces failles béantes de sécurité qui attirent les hackeurs

Le modèle Y de Tesla dans l'usine de Grünheide, près de Berlin, le 22 mars 2022

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Soudainement, les portières se déverrouillent. Les clignotants papillotent. Le klaxon retentit. Personne dans l’habitacle. Une voiture autonome ? Non, juste une bande de hackeurs américains qui s’amuse avec un modèle dernier cri du constructeur automobile sud-coréen Kia. Ces derniers viennent de découvrir une faille béante de sécurité, en exploitant simplement… le numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule. Il leur aura fallu à peine 30 secondes pour en prendre le contrôle, à l’aide d’une application sur mesure. Ces exploits ont été mis en ligne sur YouTube, début septembre, et savamment détaillés sur le site d’un des pirates, Sam Curry. Bien entendu, les hackeurs – ici des gentils, « éthiques » – avaient prévenu Kia du problème. Ce n’était pas leur premier fait d’armes. En 2023, Sam Curry et quelques compères avaient ciblé des Honda, Nissan, Mercedes-Benz et autres Hyundai, exhumant là aussi de nombreuses brèches. Sans avoir besoin d’être à proximité de leur cible. « L’attaquant peut se trouver à l’autre bout du monde », indiquait alors Sam Curry. Merci Internet !Métamorphosées depuis une dizaine d’années par la présence massive de composants électroniques, de capteurs et de logiciels de divertissement connectés, les voitures sont devenues le terrain de chasse privilégié des hackeurs. George Hotz, premier « pirate » de l’iPhone ou encore de la console de jeux PlayStation 3 – ce qui lui valut de jolis ennuis judiciaires – avait ouvert les hostilités. Il est aujourd’hui à la tête d’une compagnie développant un logiciel de conduite autonome. En 2015, deux autres hackeurs, Charlie Miller et Chris Valasek, réussissaient à arrêter net une Jeep Cherokee depuis l’arrière de l’habitacle – sans toucher aux pédales, bien sûr. L’année suivante, l’ouvrage de Craig Smith, The Car Hacker’s Handbook, livrait un premier « guide » du piratage des voitures modernes.Depuis, les plus grandes conférences de hackeurs au monde disposent toutes de leur stand bidouillage de ces « ordinateurs sur roues », à l’instar de la célèbre convention Defcon. Parfois, la quête est particulièrement alléchante : le concours « Pwn2Own » de Tesla, mettant à l’épreuve son dernier modèle, est récompensé de plusieurs centaines de milliers de dollars. Avec la possibilité de repartir au volant du véhicule piraté. Une belle carotte. D’autant qu’en parallèle, la chasse est devenue moins drôle ailleurs : les systèmes informatiques classiques et autres smartphones sont dorénavant bien plus sûrs et difficilement « craquables ».Mieux que Fast & FuriousEn France, Gaël Musquet est une personnalité reconnue de la communauté des hackeurs éthiques français. Il détaille à L’Express les nombreuses vulnérabilités propres aux véhicules actuels : mécaniques, logicielles et électroniques, par le Wi-Fi, le Bluetooth ou encore les ondes radio. « Dans le parc actuel, on ne peut pas garantir que la voiture n’est pas sur écoute aux dépens de la personne à bord », alerte celui qui dispose à son tableau de chasse de nombreux trophées estampillés Citroën, BYD ou encore Tesla. Parmi les autres scénarios catastrophes redoutés dans l’industrie, un accident grave causé par une attaque brouillant les capteurs du véhicule et sa capacité à freiner ou à accélérer. Ou bien l’accès de personnes malveillantes au système de navigation, forçant une voiture à suivre un nouvel itinéraire inconnu. La liste n’est pas exhaustive. « Dans le cyber automobile, la réalité dépasse parfois la fiction », conclut Gaël Musquet, en évoquant les fantaisies de la saga Fast & Furious, où des bidouilleurs prennent le contrôle de toute une flotte de quatre roues.Comment réagissent les constructeurs ? Difficile à dire. Au salon de l’Auto, qui bat son plein actuellement à Paris, pas l’ombre d’une conférence dédiée à la question cyber. Contacté, un grand constructeur français a poliment décliné toute demande d’interview à ce sujet, pour des raisons de confidentialité. A l’exception notable de Tesla, peu d’industriels mettent à l’épreuve leurs véhicules publiquement. Faute de collaboration, Gaël Musquet utilise le plus souvent sa propre Toyota C-HR pour ses démonstrations. Ce qui lui a d’ailleurs coûté plusieurs passages au garage, causés par le « blocage » involontaire de son engin.Le problème « cyber » est reconnu par tous : plusieurs constructeurs automobiles asiatiques utilisent des logiciels open source éprouvés par des développeurs indépendants, et de nombreuses initiatives ont vu le jour pour créer des standards et améliorer le matériel, notamment par des sous-traitants comme Bosch. De plus, la mise à jour des véhicules à distance, adoptée par l’ensemble du secteur, rend désormais les corrections plus faciles. Néanmoins, il subsiste un manque de « culture cyber » et de « talents spécialisés » dans ce domaine, souffle Gaël Musquet. De manière générale, le secteur de la cybersécurité peine à attirer des recrues.Pas encore de catastrophe, mais… »Le sujet de la cyber n’est peut-être pas encore perçu comme prioritaire chez les constructeurs, au milieu de nombreuses autres difficultés, comme les coûts de production, les contraintes environnementales… », estime quant à lui Renaud Feil, cofondateur de Synacktiv, une entreprise française spécialisée dans les tests d’intrusion et audits de sécurité, qui a remporté à plusieurs reprises le concours de Tesla. La détection d’une grosse vulnérabilité peut, dans certains cas, conduire à un rappel généralisé – et très coûteux – de véhicules. Jeep en a fait l’expérience, avec 1,4 million d’unités rappelées. Enfin, il est vrai qu’aucun scénario catastrophe – comme l’accident de circulation gravissime en raison d’un hack – ne s’est encore produit à travers le monde. Ou du moins, n’a été identifié et médiatisé. Le parc auto est encore majoritairement composé de véhicules low tech, bien moins complexes électroniquement. Il y a pourtant des motifs d’inquiétude concrets, comme les clés de voiture sans contact.Cette vulnérabilité, pointée il y a plusieurs années, reste à ce jour un gros caillou dans la chaussure des constructeurs. En 2019, l’Adac, une association allemande d’automobilistes, avait testé 500 clés dont les portières se déverrouillent à l’approche du propriétaire – un système très courant désormais. Seules 5 % étaient robustes contre le piratage, notamment par le brouillage des ondes radio. Une sérieuse alerte. Or, cinq ans plus tard, sur près de 700 véhicules équipés du même accessoire, la proportion protégée contre un piratage est passée seulement à… 10 %. Un manque de considération qui interroge. En France, 9 vols sur 10 seraient aujourd’hui opérés de manière électronique selon l’entreprise française Coyote : un moyen rapide, efficace, sans besoin d’abîmer la voiture, et qui offre un meilleur potentiel à la revente pour les voleurs. « Les modèles les plus récents et qui embarquent toujours plus de technologie sont logiquement les plus à risque malgré les systèmes antivol », poursuit la société, sur son site Internet. Coïncidence ou pas, les vols de voiture en France sont eux-mêmes en hausse : 140 400 en 2023, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur. Un vol toutes les quatre minutes.Une menace qui risque d’aller crescendo, avec l’avènement du « sans chauffeur ». Alors que les voitures électriques sont déjà dotées de centaines de millions de lignes de code logiciel, les futurs véhicules à conduite autonome devraient en compter dix fois plus, ont déjà prévenu divers spécialistes. De quoi multiplier les brèches. Tesla, qui enjoignait jusqu’ici les hackeurs éthiques à pirater ses systèmes de verrouillage ou ses écrans, compte élargir leur terrain de jeu lors de son prochain Pwn2own, début 2025, Nouvelle cible : son système de pilotage. Renaud Feil et Synacktiv en salivent d’avance. Signe que la question cyber des véhicules monte en puissance, le hackeur Gaël Musquet poursuivra quant à lui ses pérégrinations, à partir du mois de novembre, au sein d’un laboratoire du Cyber Campus. La nouvelle Mecque de la cybersécurité française, située à la Défense, aux portes de Paris. Au grand soulagement de sa Toyota.

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Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/voitures-electriques-et-autonomes-ces-failles-beantes-de-securite-qui-attirent-les-hackeurs-T77NG3SRVFHNHP7OE2LN7FUTMM/

Author : Maxime Recoquillé

Publish date : 2024-10-20 05:00:00

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L’Express

Guerre en Ukraine : Pyongyang va envoyer 12 000 soldats en Russie, selon les renseignements sud-coréens

Un soldat nord-coréen surveille la frontière avec la Chine près de Sinuiju, en Corée du Nord, en avril 2017

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La Corée du Nord a déployé un premier contingent de 1 500 soldats de ses forces spéciales à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe, et en enverra d’autres prochainement, a déclaré ce vendredi 18 octobre le service de renseignements sud-coréen. Celui-ci « a détecté du 8 au 13 (octobre) que la Corée du Nord a transporté ses forces spéciales en Russie dans un navire de transport de la marine russe, confirmant le début de la participation militaire de la Corée du Nord », a-t-il indiqué dans un communiqué, en publiant des images satellites détaillées.Toujours selon cette source, les troupes nord-coréennes déployées en Russie ont été cantonnées dans des bases militaires de l’Extrême-Orient russe, notamment « à Vladivostok, Oussouriisk, Khabarovsk et Blagovechtchensk. Ces soldats devraient être « déployés sur les lignes de front dès qu’ils auront achevé leur entraînement » d’acclimatation. »Le Service national de renseignements (NIS) a déclaré avoir appris que le Nord avait récemment décidé d’envoyer quatre brigades de 12 000 soldats, y compris des forces spéciales, pour la guerre en Ukraine », avait indiqué un peu plus tôt l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant les renseignements du pays.A mesure que les relations entre Pyongyang et Séoul se sont dégradées ces derniers mois, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, s’est rapprochée de la Russie, alliée de longue date du régime nord-coréen. Le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite exceptionnelle à Pyongyang en juin cette année, à l’occasion de laquelle les deux pays ont signé un accord de défense mutuelle dont les détails n’avaient pas été dévoilés.Des liens de plus en plus étroits entre Moscou et PyongyangLa Corée du Sud accuse depuis longtemps le Nord de fournir des armes à la Russie pour sa guerre en Ukraine, ce qui constituerait une violation des sanctions imposées par l’ONU aux deux pays. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a présidé vendredi une réunion d’urgence pour discuter des liens de plus en plus étroits entre les deux pays, vus comme une menace grandissante. Le soutien croissant de Pyongyang à la guerre menée par Moscou en Ukraine, qui va « au-delà du transfert de matériel militaire et se traduit par des déploiements de troupes », représente « une menace importante pour la sécurité non seulement de notre pays mais aussi de la communauté internationale », a souligné le bureau de la présidence sud-coréenne dans un communiqué.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré précédemment disposer d’informations des renseignements selon lesquelles la Corée du Nord entraînait quelque 10 000 soldats pour soutenir la Russie dans sa campagne militaire contre Kiev. Le Kremlin a démenti la semaine dernière les informations émanant de Kiev et Séoul indiquant que des soldats nord-coréens prêtent main-forte en Ukraine à l’armée russe, qui reçoit des munitions et des missiles venant de Pyongyang selon les Occidentaux.La Corée du Nord a un intérêt à envoyer des troupes combattre en Ukraine, juge Hong Sung-pyo, chercheur à l’Institut coréen des affaires militaires. « L’armée nord-coréenne s’est principalement entraînée de façon isolée », en utilisant « des armes obsolètes, et manque d’expérience à l’étranger », a-t-il déclaré. Le Nord considère probablement l’Ukraine « comme un conflit dont il peut tirer des renseignements précieux », « même si cela signifie risquer la vie de ses propres citoyens », a-t-il poursuivi.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-pyongyang-va-envoyer-12-000-soldats-en-russie-selon-les-renseignements-sud-coreens-33XJT2D5ORAIXGRCTZHU3R4LOU/

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Publish date : 2024-10-18 10:53:58

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L’Express

Les nouveaux drones militaires de Thales, un espoir pour l’armée française : « C’est un game changer »

Le 16 octobre, Thales a présenté à la presse le potentiel des essaims de drones intégrant différents niveaux d’autonomie via l'IA.

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Leur bourdonnement ressemble à celui d’un essaim de frelons, dont la puissance sonore aurait été multipliée par dix. Sur la base aérienne militaire de Brétigny-sur-Orge, en plein coeur de l’Essonne, huit drones – ornementés pour l’occasion de scotch rose fluo – s’élèvent un à un dans les airs, sous la commande d’une équipe mobile restée au sol. Une fois la zone de recherche et les éventuelles interdictions de survol délimitées par les opérateurs, les appareils se lancent en mode automatique : le système d’intelligence artificielle (IA) et les capteurs haute définition installés à bord des drones leur permettront, en quelques minutes seulement, de réaliser de manière autonome une cartographie 3D extrêmement détaillée de cette zone boisée de plusieurs hectares – élévations réelles des bâtiments et de la flore, détails du relief et chemins accessibles compris.En ce mercredi 16 octobre, le groupe Thales présente à la presse ses nouvelles solutions technologiques permettant aux drones de voler en essaim, avec différents degrés d’autonomie débloqués par l’intelligence artificielle. Le programme, baptisé « Cohésion », permet notamment aux appareils de percevoir et d’analyser leur environnement, de partager entre eux des informations sur les cibles potentielles, d’analyser l’intention de l’ennemi, de mettre en oeuvre des tactiques militaires collaboratives ou d’optimiser leur trajectoire. Sous les yeux des spectateurs, trois drones décollent ainsi en essaim dans le but d’infiltrer et d’analyser plusieurs zones de guerre fictives. Trois minutes après son décollage, l’un d’eux découvre un objet hostile au coeur des bois, potentielle cible à abattre. Il transmet le message au reste de l’essaim, qui dévie de sa trajectoire sans que les équipes au sol n’aient à le commander. Un drone chargé du relais radio se rapproche, un second appareil suspend sa mission pour appuyer son « camarade » avec une munition et une caméra supplémentaire. Au moment de tirer, les équipes au sol reprennent la main, et autorisent l’opération. »La terreur du fantassin »Sur le front, ces innovations technologiques peuvent tout changer. « Cela permet non seulement d’accélérer les missions de reconnaissance, mais aussi de créer un effet de saturation avec un essaim qui peut se répartir tactiquement et rapidement de manière autonome, se reconfigurer automatiquement et attaquer massivement sur décision humaine », résume le général Bernard Barrera, conseiller du groupe Thales. Le militaire est catégorique : en zone de guerre, l’utilisation de tels drones est un véritable « bouleversement ». « Ces appareils sont la terreur du fantassin et du char, parce qu’ils peuvent rentrer très profondément à l’intérieur d’un dispositif ennemi. Optimisés et bien utilisés, ils sont un vrai game changer », confie-t-il à L’Express. Le conflit russo-ukrainien en est le meilleur exemple : chaque jour, des milliers de drones sont utilisés sur le terrain par les deux armées pour des missions de reconnaissance ou des opérations « kamikazes », durant lesquelles des explosifs accrochés aux drones explosent dans le camp ennemi. Au point, selon le général Barrera, que « 300 appareils » tomberaient chaque jour sur le front.Les technologies développées par Thales permettraient notamment à la France de rattraper son retard sur le sujet de l’utilisation des drones par l’armée. Dans un rapport d’information publié en 2017, la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées faisait ainsi le constat que « la France, à l’instar des autres pays européens, avait pour une large part manqué le tournant décisif des drones ». Le contexte était alors celui de l’achat en urgence de drones de moyenne altitude et de longue endurance (MALE) Reaper aux Etats-Unis, afin de combler les besoins de surveillance aérienne au Sahel, faute d’une solution souveraine. « En France, nous avons mis l’accent sur le développement de drones plus massifs comme le Neuron de Dassault, furtif et très efficace. Mais en attendant, nous avons pris du retard sur les drones tactiques et les mini-drones, issus du civil et qui sont arrivés sur le marché très rapidement », résume Cédric Perrin, sénateur (LR) du Territoire de Belfort et co-auteur de plusieurs rapports sur le sujet. »Reconquête de souveraineté » »Les Français ne se sont pas intéressés tout de suite à l’utilisation de ces drones civils comme arme de guerre – leur développement a été tellement rapide qu’il y a désormais un retard à combler sur le sujet. Mais c’est maintenant l’une des priorités du ministère et des états-majors », assure le général Barrera. En mars dernier, le ministre des Armées Sébastien Lecornu indiquait ainsi avoir commandé « 2000 munitions télé-opérées [MTO, aussi appelés « drones kamizakes »] de conception française », dont une partie serait destinée à l’Ukraine. Hasard du calendrier, le ministre a annoncé ce mercredi 16 octobre la mise sur le marché de ces MTO en publiant sur X la vidéo d’un essai réalisé avec « succès ». « Reconquête de souveraineté sur ce segment clé pour nos armées, en moins de deux ans », a-t-il ajouté, précisant que des livraisons à l’Ukraine et aux forces françaises auraient lieu dans « les prochaines semaines ».Succès des essais de la première munition télé opérée – aussi appelée drone kamikaze – française.

Reconquête de souveraineté sur ce segment clé pour nos armées, en moins de deux ans.

Livraisons à l’Ukraine et à nos forces dans les prochaines semaines. pic.twitter.com/QfewB0gIAm— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 16, 2024Dans un second rapport d’information publié en 2021, Cédric Perrin et ses co-auteurs assurent en effet que depuis 2019, un « rattrapage capacitaire est en cours » sur l’utilisation des drones dans l’armée. Les forces françaises disposeront de « plusieurs milliers de drones d’ici 2025, contre quelques dizaines seulement il y a quatre ans », précise-t-il, estimant que « l’accent a été mis sur l’acquisition de drones de contact […], désormais indispensables dans tous les volets de l’activité militaire ». L’autonomisation croissante des drones est également saluée par le rapport, qui prévoit « un développement considérable » de cette dernière grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, le développement de la 5G et de la navigation inertielle. Une accélération technologique qui permettra « aux hommes de se concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée […] et de réduire la vulnérabilité des drones et robots au brouillage, dans la mesure où elle supprime la dépendance aux liaisons, nécessaires au télépilotage et à la navigation », prévoyait déjà le document.Ligne rouge sur la décision de tuerUne telle autonomisation sur un terrain de guerre soulève quelques questionnements éthiques. Dès 2013, la possibilité même d’armer les drones entraîne quelques débats, clos en 2017 par la décision de la ministre Florence Parly d’armer ces appareils face à des « menaces de plus en plus variées et pernicieuses ». Selon le rapport rendu par Cédric Perrin en 2021, l’armement des drones MALE Reaper a ainsi « contribué à assurer 58 % des frappes aériennes contre les terroristes au Sahel ». En revanche, la France a très clairement fixé une ligne rouge sur la capacité létale de ces drones : le ministère des Armées exclut de renoncer au contrôle de l’homme en ce qui concerne la décision de tuer. »La France, contrairement à d’autres pays, suit une doctrine selon laquelle un homme restera toujours dans la boucle en cas de tirs. Cette ligne rouge est également assurée par Thales : le but n’est pas d’envoyer un drone qui aurait la permission de tirer sur tout ce qui bouge, y compris des enfants qui jouent ou des civils qui se baladent », garantit le général Barrera. Un engagement fort, néanmoins nuancé par le sénateur Cédric Perrin dans son rapport de 2021. « Il existe un risque que nous soyons un jour débordés par nos adversaires si eux décident de s’en remettre totalement à la machine. […] Notons, à cet égard, qu’un récent rapport de l’ONU a fait état, pour la première fois, d’attaques de systèmes d’armes létaux autonomes (SALA) contre des cibles humaines en Libye en mars 2020 ».

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Source link : https://www.lexpress.fr/societe/les-nouveaux-drones-militaires-de-thales-un-espoir-pour-larmee-francaise-cest-un-game-changer-E6ASO76DIJBBPDJTKWVGSY3RIY/

Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-10-18 11:00:00

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L’Express

Inondations et crues : pourquoi les prévisions des modèles météo ont sous-estimé les pluies ?

Workers clear mud from the street, in Annonay, central France, on October 18, 2024, the day after the city was stuck by floods.Des agents nettoyent les rues d'Annonay, en Ardèche, au lendemain des inondations qui ont frappé la ville, le 18 octobre 2024

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L’heure est au nettoyage et à la décrue vendredi 18 octobre, après les dégâts causés la veille dans de nombreuses communes du Centre-Est par des pluies intenses et inattendues. En tout, trois blessés légers et plus d’un millier de personnes évacuées ont été recensés depuis jeudi.La vigilance rouge « crue » ou « pluie-inondation » a été levée dans les six départements touchés (Rhône, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Lozère et Alpes-Maritimes), mais 10 départements de la moitié sud restent concernés par une vigilance orange, a indiqué Météo-France ce vendredi matin.Un épisode pluvieux exceptionnel « du fait de son intensité et de sa durée », précise le service météorologique : en Ardèche, le volume des cumuls de pluie a atteint jusqu’à 700 mm dans les Cévennes, soit le double de ce qui avait été annoncé par les modèles de prévision. En cause : le fonctionnement des prévisions météorologiques informatiques, inadaptées face à des épisodes de pluies aussi extrêmes.De fortes pluies pourtant bien anticipéesPour comprendre comment les modèles météo ont pu se tromper à ce point, il faut regarder en coulisses. Actuellement, les prévisions météorologiques sont basées sur des simulations « produites grâce à des supercalculateurs […] pouvant réaliser jusqu’à plusieurs milliards de milliards d’opérations par seconde » sur la base d’énormes quantités de données liés aux événements météo passés et présents, explique l’ingénieur Alexis Vandevoorde pour La Chaîne Météo. Le résultat de ces calculs mathématiques complexes passe ensuite « par l’expertise des météorologues » qui transforment ces données en prévisions compréhensibles, poursuit le spécialiste en production de données météo.C’est ce qui s’est passé pour l’épisode de pluies de ces deux derniers jours : le contexte « était propice au déclenchement d’un épisode » de fortes pluies « classique » pour la saison, et les « cumuls envisagés devaient atteindre 300 mm sur les Cévennes en 48 heures », détaille ce vendredi le météorologue Régis Crepet pour le même média spécialisé. Cependant, le niveau des pluies a augmenté beaucoup plus vite que prévu, forçant les météorologues à étendre sans cesse leurs prévisions et « donnant l’impression de courir après l’évènement qui, quelque part, échappait aux calculateurs ».Pour le professeur d’hydrologie Giuliano di Baldassare, interrogé par L’Express, la précision promise par ces modèles de prévision peut ainsi s’avérer trompeuse pour prédire des « événements météorologiques extrêmes tels que les inondations ou les tempêtes sur de petites zones ». Pour cet expert, coauteur d’une étude sur le sujet en 2013, « au lieu d’avoir approximativement raison, nous avons maintenant précisément tort ».Un épisode parmi les plus intenses depuis 20 ansC’est là le problème principal de cet épisode pluvieux dans le Centre-Est : son caractère « extrême » et imprévisible, classant cet événement météorologique « parmi les plus intenses de ces 20 dernières années » dans les régions méridionales, affirme le météorologue Regis Crepet. Une zone pourtant régulièrement touchée par ces phénomènes.Pour l’expliquer, le spécialiste cite notamment un facteur ayant aggravé l’épisode de vaste ampleur déjà attendu : « L’arrivée d’un front froid par l’Aquitaine ce jeudi […] vers les Cévennes ». Ce vent frais aurait ainsi provoqué une « instabilité avec de violents orages qui provoquent des intensités [pluvieuses] horaires très importantes. Dans ce contexte, les cumuls de pluie augmentent rapidement pendant des heures », remarque Régis Crepet.Enfin, l’expert met en avant un dernier phénomène météorologique qui a pu amplifier les pluies de ces deux derniers jours : « On peut penser que l’air chaud et humide remontant de Méditerranée [vers les terres] contient davantage de vapeur d’eau » que ce qui était modélisé. Plus celle-ci est importante, plus les pluies seront intenses. Or, comme l’explique une note de Météo-France, une forte température de la mer « favorise une forte évaporation » de vapeur d’eau. Pour le météorologue, « on peut y voir un effet concret du réchauffement climatique. »

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Publish date : 2024-10-18 11:53:09

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L’Express

Allemagne : le « paquet sécurité » de Scholz qui met fin à la politique migratoire de l’ère Merkel

Le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin, en Allemagne, le 30 septembre 2024

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Berlin durcit à son tour sa politique migratoire. Les députés allemands ont adopté, ce vendredi 18 octobre, un projet de loi qui referme un peu plus l’ère d’accueil généreux ouverte en 2015 par l’ex-chancelière Angela Merkel.Le vote est intervenu en parallèle à un sommet de l’Union européenne, où les dirigeants des 27 ont haussé le ton contre l’immigration irrégulière et réclamé une accélération des expulsions. Le projet de loi doit encore être validé vendredi par la chambre haute du parlement pour entrer en vigueur : il s’inscrit dans une tendance restrictive croissante en Europe.Berlin veut notamment supprimer des aides pour les demandeurs d’asile entrés d’abord dans un autre pays de l’UE, faciliter les expulsions pour les réfugiés ayant fait usage d’armes, limiter le port d’armes blanches ou encore accorder des pouvoirs supplémentaires aux forces de l’ordre. Les réfugiés qui retourneront temporairement dans leur pays d’origine n’auront « en règle générale » plus de protection en Allemagne, de même que ceux qui commettront des crimes à caractère antisémite ou homophobe, selon le texte.Lutte contre le « terrorisme »Ce « paquet Sécurité » doit permettre d' »améliorer la sécurité intérieure et le système d’asile » mais aussi « la lutte contre le terrorisme », a affirmé la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.Sous la pression de l’aile gauche de son propre parti, la ministre social-démocrate a dû néanmoins atténuer la mesure la plus controversée de suppression des aides pour les demandeurs d’asile entrés dans un autre pays de l’UE avant de venir en Allemagne. Selon le règlement dit de Dublin, le premier pays de l’Union dans lequel entre un étranger clandestin est responsable de sa demande d’asile. Une suppression complète de l’aide sera ainsi possible seulement si le départ des demandeurs d’asile dans le pays de l’UE où ils sont arrivés en premier « est juridiquement et effectivement possible ». Elle est également exclue dans le cas où des enfants sont concernés.L’opposition conservatrice a fustigé un texte « largement inefficace », par la voix d’Alexander Throm (CDU). De l’autre côté de l’échiquier politique, la députée de gauche radicale (Die Linke) Clara Bünger, a dénoncé un plan « inhumain et indigne d’un État de droit social ».Le brûlant dossier migratoire occupe depuis des mois la coalition d’Olaf Scholz, qui a déjà réintroduit des contrôles aux frontières face à une hausse du nombre de migrants. Comme le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, le chancelier Olaf Scholz a pris ses distances avec l’idée de l’Italie de Giorgia Meloni de transferts de migrants dans des centres d’accueil de pays tiers, en l’occurrence l’Albanie dans le cas de Rome. Mais Berlin pousse ses partenaires européens à agir contre l’immigration irrégulière, alors que moins de 20 % des décisions d’expulsion de migrants en situation irrégulière sont suivies d’effet au sein de l’UE.Attaques au couteauLe chancelier est sous pression dans un contexte de poussée de l’extrême droite, en Allemagne comme ailleurs en Europe. Le gouvernement a présenté son projet en août dans la foulée d’un triple meurtre au couteau par un Syrien soupçonné de liens avec l’organisation jihadiste Etat islamique lors d’une fête à Solingen (ouest). En juin, une autre attaque au couteau, imputée à un Afghan lors d’un rassemblement anti-islam à Mannheim, a fait un mort, un policier qui s’était interposé.Ces drames ont nourri la progression du parti d’extrême droite AfD, hostile aux migrants, qui a remporté un scrutin régional pour la première fois en septembre et réalisé des scores historiquement élevés dans deux autres. Le slogan de la politique d’accueil de l’ex-chancelière conservatrice, « Wir schaffen das » (« Nous y arriverons »), n’a jamais semblé aussi lointain. Au cours de la crise migratoire de 2015-2016, la première économie européenne a accueilli plus d’un million de réfugiés, dont de très nombreux Syriens. Depuis l’invasion russe de février 2022 en Ukraine, l’Allemagne a pris en charge environ un million d’exilés ukrainiens ayant fui leur pays. Aujourd’hui le pays compte quelque 3,5 millions de demandeurs d’asile. Et de nombreuses collectivités se plaignent de ne plus avoir les ressources pour assurer l’accueil.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/allemagne-le-paquet-securite-de-scholz-qui-met-fin-a-la-politique-migratoire-de-lere-merkel-4BOKXFREUZH5VJRE4A6PQI7KY4/

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Publish date : 2024-10-18 13:36:55

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L’Express

Immigration en Italie : un premier revers judiciaire pour Meloni

La Première ministre italienne Giorgia Meloni répond aux questions des journalistes à Bruxelles le 16 octobre 2024

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Coup dur pour la Première ministre Giorgia Meloni, qui veut faire de l’Italie un modèle de lutte contre l’immigration illégale. Un tribunal italien a invalidé la rétention dans des centres albanais des 12 premiers demandeurs d’asile que Rome y a transférés cette semaine, ont indiqué ce vendredi 18 octobre des sources concordantes.Le tribunal a invoqué un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur les pays d’origine considérés « sûrs » par les pays d’accueil, en vertu duquel les 12 migrants concernés, originaires du Bangladesh et d’Egypte, ne remplissent pas les critères de rétention prévus par l’accord entre Rome et Tirana.La Première ministre italienne a aussitôt réagi en promettant de « surmonter cet obstacle ». Le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia (FDI), a signé fin 2023 avec Tirana un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d’asile. D’autres dirigeants européens suivent de près cet accord, notamment en France et en Allemagne.Ce contrat d’une durée de cinq ans, dont le coût pour l’Italie est estimé à 160 millions d’euros par an, concerne les hommes adultes interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales. La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert dans un centre du nord de l’Albanie, au port de Shengjin, pour une identification, puis vers un second centre, sur une ancienne base militaire à Gjader.Les seize premiers migrants sont arrivés mercredi en Albanie mais quatre d’entre-eux ont immédiatement été ramenés en Italie, deux affirmant être mineurs et deux autres ayant besoin de soins médicaux.Une décision « inacceptable et grave » »Le spectacle médiatique organisé par le gouvernement Meloni se heurte au droit national et international », s’est félicitée l’ONG Sea-Watch Italy sur X.Le parti de Giorgia Meloni (FDI) a en revanche protesté contre cette décision judiciaire, la qualifiant d' »absurde » sur X. « Certains magistrats politisés ont décidé qu’il n’existe pas de pays de provenance sûrs : impossible de rapatrier qui entre illégalement, interdit de rapatrier les clandestins. Ils voudraient abolir les frontières de l’Italie, nous ne le permettrons pas », ajoute FDI. La Ligue, parti anti-immigration du vice-chef du gouvernement Matteo Salvini, a de son côté dénoncé une décision « inacceptable et grave » et s’en est prise aux magistrats « pro-immigrants », les invitant à « se présenter aux élections ».

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Publish date : 2024-10-18 14:05:04

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L’Express

Voitures électriques : « L’Europe s’est sans doute montrée trop ambitieuse »

La société NW, spécialisée dans le stockage de l'électricité et les stations de recharges, vient de lever 430 millions d'euros.

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Il fabrique des conteneurs permettant de stocker de l’électricité et de recharger les véhicules équipés de batteries. Jean-Christophe Kerdelhué, fondateur et dirigeant de NW, la seule licorne française du secteur de l’énergie, jette un regard objectif sur la transition écologique : sur le déploiement des modèles électriques, l’Europe a sans doute fait preuve d’un peu trop d’ambition, estime l’entrepreneur dont le modèle économique semble résister à tous les aléas. La décarbonation des transports aura bien lieu, car c’est le sens de l’histoire. Mais alors que les constructeurs chinois mettent la pression sur leurs concurrents en présentant leurs nouveaux modèles électriques à l’occasion du salon de l’auto, mieux vaut favoriser l’innovation plutôt que les taxes, juge celui qui vient de lever 430 millions d’euros sous forme de prêts bancaires.L’Express : A l’image de Luca de Meo, les constructeurs européens invitent Bruxelles à lever le pied sur le déploiement des véhicules électriques. Va-t-on vraiment trop vite en n’autorisant à la vente que des modèles n’émettant aucun CO2 dès 2035 ?Jean-Christophe Kerdelhué : Je dirais plutôt que nos objectifs sont peut-être trop ambitieux. Dire que l’on va commercialiser 100 % de véhicules électriques à partir de 2035, c’est un engagement fort. En 2020, cela pouvait paraître réalisable. Mais à mesure que l’horizon de temps rétrécit, on se rend compte des difficultés. Entendons-nous bien : je pense que l’électrification se fera. Elle va dans le sens de l’histoire. Le secteur des transports représente 30 % des émissions mondiales de CO2. Il faut donc le décarboner. Le problème, c’est que nous ne vivons pas dans un monde fermé centré sur l’Europe.En Chine et aux États-Unis, les objectifs en matière de déploiement des véhicules électriques ne sont pas les mêmes, ce qui introduit un différentiel de compétitivité. Les constructeurs européens subissent même une double contrainte, puisqu’ils sont exposés à des amendes si les objectifs climatiques ne sont pas réalisés. Attention donc à ne pas nous tirer une balle dans le pied. D’autant que nous faisons face à d’autres difficultés.Si on continue de dire aux citoyens que le véhicule électrique coûte plus cher que le modèle à essence pour la recharge, cela ne fonctionnera pas.Le véhicule électrique a récemment fait l’objet de nombreuses critiques. On peut même parler de désinformation. On nous dit que ce moyen de transport coûte plus cher à recharger qu’un véhicule à essence, ou encore qu’on nous impose le basculement vers l’électrique. Chez NW, les JBox que nous installons partout sur le territoire permettent à nos clients de bénéficier d’un coût de recharge de 5 euros pour 100 km. Un montant nettement inférieur à ce que paient les possesseurs de véhicules thermiques.Les bénéfices que nous tirons du stockage de l’électricité dans nos conteneurs – un service qui contribue à la stabilité du réseau national et pour lequel RTE nous rémunère – couplés aux recettes issues de nos activités de trading sur les marchés de l’énergie, nous permettent de maintenir des prix avantageux pour nos clients. Mais si on continue de dire aux citoyens que le véhicule électrique coûte plus cher que le modèle à essence pour la recharge, cela ne fonctionnera pas. N’oublions pas non plus ce qu’il s’est passé pour l’éolien. Les premiers modèles ont été installés sans véritable concertation. Il fallait « aller vite ». Le résultat ? Vingt ans plus tard, la contestation reste vive pour une partie de la population. Il faut donc prendre le temps de bien appréhender les problèmes.Au-delà de la bataille de chiffres sur le coût de la recharge, le prix des voitures électriques reste élevé. Comment faciliter leur adoption dans ces conditions ?Par le déploiement des services. Je suis persuadé que les constructeurs vont faire des efforts dans ce domaine. En matière de leasing par exemple. De moins en moins de Français achètent des véhicules au comptant. On peut imaginer des offres de location avec assurance ou énergie comprise. Nous voyons bien qu’un constructeur comme Tesla n’est pas simplement un vendeur de voitures mais aussi un fournisseur de services. Cette tendance va se développer. On voit aussi qu’avec ses derniers modèles électriques, Renault donne déjà la possibilité à ses clients de réinjecter l’énergie restant dans le véhicule vers le réseau électrique.L’autre moyen de favoriser le déploiement des véhicules n’émettant pas de CO2, c’est de poursuivre les investissements en matière d’infrastructures. Les bornes de recharge se développent. Mais on oublie encore souvent les 15 à 20 millions de personnes qui vivent loin des grandes villes, au plus profond de notre territoire. NW s’attaque justement à ce problème puisque nos containers ont vocation à couvrir les zones reculées. En fait, je n’installe pas une station parce qu’il y a du passage mais parce que celui-ci viendra. Et je reste optimiste pour la suite. Peut-être qu’en 2035, l’Europe et la France n’atteindront pas 100 % des objectifs qu’elles s’étaient fixés. Mais au moins, nous sommes loin de l’immobilisme.Les arbitrages budgétaires ne favorisent pas non plus le passage à l’électrique. Au plus haut niveau de l’Etat, l’économie prime encore sur l’écologie.On peut s’en sortir sans subvention de l’Etat ou bonus écologique ! NW a réussi à émerger sans avoir recours aux aides gouvernementales. Nous avons effectué deux levées de fonds auprès d’Rgreen, une société d’investissement française, et nous venons d’obtenir un nouvel apport de 430 millions d’euros sous forme de prêt bancaire. Il est vrai qu’en France, il peut être tentant de demander une subvention pour développer une activité innovante. C’est pour ainsi dire une vieille tradition d’avoir recours à ce mode de financement. Mais dans la période actuelle, où l’Etat cherche plutôt à économiser, c’est aussi l’occasion de réfléchir : « Si je n’ai plus le bonus écologique, comment est-ce que je peux faire un produit gagnant pour le client, la planète et l’industrie ? »C’est en misant sur l’innovation que l’Europe pourra résister. Plus qu’en mettant en place des subventions ou des taxes sur les véhicules chinois. Certes, cette dernière mesure peut se comprendre si on regarde ce qu’il s’est passé sur les panneaux solaires. Il y a vingt ans, les Allemands et les Américains dominaient ce marché. Aujourd’hui, la Chine n’a plus de rival en la matière. Mais taxer s’apparente à une politique de court terme. Battons-nous avec nos armes. Nous avons un pays extrêmement créatif. Dans mon activité, les fabricants de batterie sont chinois. Mais notre société a développé tous les logiciels d’interface avec le réseau. Cette propriété intellectuelle, nos concurrents ne l’ont pas. C’est ce savoir-faire qu’il faut développer et protéger à l’échelle européenne.

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Author : Sébastien Julian

Publish date : 2024-10-18 14:07:26

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L’Express

Face aux inondations, le désarroi des maires : « On ne peut plus compter que sur nous-mêmes »

Une femme essuie la boue du sol d'une maison le 18 octobre 2025 dans le village de Limony, dans le sud de la France, un jour après que le village ait été coincé dans des inondations suite à de fortes pluies dans le département de l'Ardèche.

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Il y a des matins où l’écharpe de maire est soudainement un peu plus lourde à porter. Karine Accassat, élue de Saint-Cirgues-en-Montagne, en plein cœur de l’Ardèche, restera longtemps marquée par cette journée du 17 octobre 2024. Dans cette petite commune d’un peu plus de 200 habitants, les cours d’eau ont débordé d’un seul coup, gorgés par les pluies diluviennes qui se sont abattues dans le département en quelques heures. « Tout est allé très vite : une route a été complètement arrachée, un pont a cédé, une canalisation a été détruite, privant la moitié des habitants d’eau courante… Il a fallu réagir très vite », résume l’édile.Elle-même victime d’inondations à son domicile, cette infirmière libérale décide de remettre ses propres soucis à plus tard : très vite, il faut gérer la fermeture et l’évacuation du collège et de l’école de la commune, s’assurer que les élèves puissent être récupérés par leurs parents malgré les routes arrachées ou inondées, penser à la sécurité des plus vulnérables ou des plus isolés, se faire remplacer pour sa tournée chez plusieurs patients… « Je pensais à tous ceux qui seraient privés de soins en cas d’urgence à cause des routes bloquées, à ceux sous oxygène qui risquaient gros quand l’électricité a sauté… Dans ces cas-là, il faut garder son sang-froid, et trouver des solutions », commente la jeune élue, en poste depuis 2020.Mais alors qu’elle pensait avoir réglé la majorité des urgences, une nouvelle plus qu’inquiétante lui est notifiée par les pompiers locaux en fin de journée : des éboulements venus d’une colline située en amont de la commune risquent d’impacter plusieurs habitations. « C’était le bouquet final : à 19h30, alors que la nuit tombait, il a fallu faire évacuer, et sonner chez une quinzaine de personnes pour leur demander de quitter leurs domiciles », souffle Karine Accassat. Solidaire, un hôtelier du village accepte de loger ses voisins pour la nuit. « Heureusement qu’on peut compter sur cette implication des habitants et sur la présence des forces de sécurité… Maintenant, il faut se préparer à une longue reconstruction », lâche-t-elle, sans oser chiffrer le coût des dégâts.En première ligne face aux catastrophes naturelles qui touchent leurs petites et moyennes communes, certains maires n’ont souvent pas d’autres choix que compter sur eux-mêmes pour tenter de mettre à l’abri leurs administrés et leurs infrastructures. Souvent non-formés à ce type d’événements, nombre d’entre eux tentent de jongler entre l’angoisse de leurs habitants, les plans communaux de sauvegarde à mettre en place dans l’urgence, et les vies humaines à protéger. « Tout nous tombe dessus en même temps », témoigne ainsi Sébastien Pradier, maire de la commune de Cros-de-Géorand, dans les Cévennes ardéchoises. Sur son territoire, plus de 600 millimètres de pluie sont tombés en moins de 36 heures, faisant déborder les ruisseaux et inondant partiellement plusieurs routes. « D’un coup, votre téléphone se met à sonner avec un habitant qui panique parce que l’eau s’infiltre chez lui, un autre vous alerte qu’une route a cédé, un autre encore vous annonce qu’un chemin est totalement inondé », explique le maire, également président de l’Association des maires ruraux de l’Ardèche. « Sur le coup, vous êtes le seul représentant de l’État, c’est votre responsabilité d’éviter un drame. Ce qui fait peur, c’est que vous ne maîtrisez rien. Quand on se présente à un mandat, on n’imagine pas ça », lâche-t-il. »Vous ne pouvez plus compter que sur vous-même »Un constat largement partagé par Vincent Bony, maire de Rive-de-Gier, dans la Loire. Sa commune de 15 000 habitants vient de subir « la plus grave inondation » que l’élu ait jamais connue, avec des hauteurs d’eau et des débits « encore jamais atteints » sur le territoire. La violence des précipitations a choqué l’édile : alors que le bulletin météo ne prévoyait que 40 millimètres de pluie maximum en 24 heures, la ville a été inondée par 120 millimètres d’eau en quelques heures. « Des dizaines de véhicules ont été endommagés, des magasins ont tout perdu, le rez-de-chaussée de certains logements a été totalement inondé, des éléments de voirie sont arrachés, des réseaux d’eau ont explosé, la moitié des livres de la médiathèque et l’intégralité des jeux de notre ludothèque ont été endommagés », liste-t-il, dépité.Surtout, la commune est passée à deux doigts du « drame » tant redouté par les élus : le 17 octobre, un enfant qui s’amusait à jouer dans une fosse remplie d’eau a été sauvé in extremis de la noyade par deux agents municipaux. « Il n’avait pas vu que la grille d’aération était partie, ce qui faisait l’effet d’un siphon aspirant… Heureusement que ces agents ont eu de bons réflexes », commente Vincent Bony. Dans le même temps, l’élu s’est mobilisé pour trouver en urgence une place en Ehpad pour une habitante « touchée par la maladie » dont le rez-de-chaussée avait été inondé, assurer la livraison des repas de l’établissement, évacuer l’hôtel de ville inondable, organiser une cellule de crise, prendre des nouvelles de ses habitants les plus isolés et lister les besoins urgents des personnes les plus touchées. « À ce moment-là, les autorités ont plein de choses à gérer. Vous ne pouvez plus compter que sur vous-mêmes, les connaissances que vous avez de votre commune et les collègues que vous pouvez mobiliser rapidement », témoigne-t-il.Une fois l’urgence passée, tout reste à faire pour ces élus. Moins de 24 heures après l’inondation, Vincent Bony aide déjà ses commerçants à remplir leurs déclarations d’assurance, et a lui-même lancé une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle afin que ses administrés soient indemnisés rapidement. Un appel à la solidarité a été lancé aux communes alentour pour remplacer les livres et les jeux de la médiathèque disparus sous les eaux, tandis que les habitants les moins touchés se mobilisent pour aider au nettoyage de la ville. Karine Accassat, de son côté, compte sur le soutien de la région et du département. « Franchement, je ne sais pas comment on va gérer tous ces dégâts : avec le petit budget de notre commune, on n’ira pas loin », s’inquiète-t-elle. Cédric Szabo, président de l’Association des maires ruraux de France, appelle ainsi l’État à accompagner les collectivités « au long cours ».

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-10-18 14:58:52

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L’Express

Ukraine : l’inquiétude face au renforcement du soutien militaire nord-coréen à la Russie

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, le 21 mai 2024, prononçant un discours à l'école centrale de formation des cadres du Parti du travail de Corée, à Pyongyang.

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L’intensification du soutien militaire de la Corée du nord à la Russie concentre toutes les inquiétudes de la communauté internationale, alors que l’Ukraine de Volodymyr Zelensky cherche à obtenir un renforcement de l’aide de ses alliés face à l’avancée des troupes de Vladimir Poutine.Les services de renseignement sud-coréens ont assuré ce vendredi 18 octobre que la Corée du Nord avait déployé un premier contingent de 1 500 soldats de ses forces spéciales à Vladivostok, dans l’Extrême-orient russe, et en enverrait d’autres prochainement.Si l’Otan a dit ne pas être en mesure de confirmer « à ce stade » ce déploiement présumé, un haut responsable de la présidence ukrainienne a estimé auprès de l’AFP qu’il montrait une volonté de Moscou de chercher une « guerre plus grande et plus longue » en Ukraine, en essayant « d’y entraîner ses alliés ». « Cela peut compliquer la situation » sur le champ de bataille, a ajouté ce responsable. « Nous exigeons une réaction immédiate et forte de la communauté euro-atlantique et du monde », a écrit pour sa part sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, en appelant notamment l’Occident à lever les restrictions sur l’emploi d’armes longue portée et à « intercepter » des attaques de missiles et drones russes sur le territoire ukrainien. La Chine, alliée de Pyongyang et de Moscou, a elle réitéré son espoir d’une « désescalade » en Ukraine. »L’accroissement de la coopération croisée et du soutien militaire de la Corée du Nord à l’effort de guerre russe en Ukraine est très inquiétant », a déclaré de son côté Christophe Lemoine, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. D’après le Premier ministre britannique Keir Starmer, cela démontrerait surtout « le niveau de désespoir » du côté de Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine.Jusqu’à 12 000 soldats nord-coréensSelon le Service de renseignement national sud-coréen (NIS), la Corée du Nord a décidé d’envoyer jusqu’à 12 000 soldats pour aider la Russie. Le NIS a diffusé des images satellites détaillées montrant, selon lui, le premier déploiement de ces militaires. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a convoqué une réunion d’urgence sur la situation sécuritaire vendredi.Le soutien croissant de Pyongyang à la guerre menée par Moscou en Ukraine, qui va « au-delà du transfert de matériel militaire et se traduit par des déploiements de troupes », représente « une menace importante pour la sécurité non seulement de notre pays mais aussi de la communauté internationale », a estimé la présidence sud-coréenne dans un communiqué.Dans un autre communiqué, le NIS a expliqué avoir « détecté du 8 au 13 (octobre) que la Corée du Nord a transporté ses forces spéciales en Russie dans un navire de transport de la marine russe, confirmant le début de la participation militaire de la Corée du Nord » dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Toujours selon le NIS, plusieurs navires de débarquement et frégates russes ont déjà achevé le transport du premier contingent de troupes nord-coréennes, qui sont actuellement stationnées dans des bases militaires de l’Extrême-Orient russe. Ces soldats « devraient être déployés sur les lignes de front (du conflit ukrainien) dès qu’ils auront achevé leur entraînement d’acclimatation », a précisé le renseignement sud-coréen. « Cela semble être une tentative de cacher le fait qu’ils sont des soldats nord-coréens en les faisant passer pour des soldats russes », a accusé le NIS. D’après la même source, plus de troupes nord-coréennes devraient être envoyées bientôt et le Nord pourrait envoyer un total de 12 000 soldats. « Une seconde opération de transport devrait avoir lieu d’ici peu », a ajouté le NIS.13 000 conteneurs d’armesEn visite à Berlin, le président américain Joe Biden a appelé les pays de l’Otan à « maintenir leur soutien » jusqu’à ce que l’Ukraine obtienne « une paix juste et durable », alors que l’aide occidentale donne des signes de faiblesses et que les Etats-Unis, en cas de victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre, pourraient revoir radicalement leur politique.A mesure que les relations entre Pyongyang et Séoul se sont dégradées ces derniers mois, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, s’est encore rapprochée de la Russie, alliée du régime nord-coréen depuis sa création après la Seconde guerre mondiale. La Corée du Sud et les Etats-Unis affirment de longue date que le leader nord-coréen Kim Jong Un envoie en Russie des armes utilisées en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine avait fait une rare visite à Pyongyang en juin, lors de laquelle les deux pays avaient signé un traité de défense mutuelle dont les détails n’ont pas été dévoilés, alimentant les spéculations sur de nouveaux transferts d’armes – qui violent les séries de sanctions prises par l’ONU contre la Russie et la Corée du Nord.Le NIS a assuré vendredi que la Corée du Nord avait « fourni à la Russie l’équivalent de plus de 13 000 conteneurs de munitions d’artillerie, de missiles, de roquettes anti-chars et d’autres armes létales » depuis août. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré jeudi disposer d’informations selon lesquelles la Corée du Nord entraînait quelque 10 000 soldats pour soutenir la Russie dans sa campagne militaire contre Kiev. Des médias ukrainiens ont rapporté récemment que six militaires nord-coréens ont été tués lors d’une frappe de missiles ukrainienne sur une zone occupée par la Russie près de Donetsk (est de l’Ukraine) le 3 octobre. Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, avait à l’époque jugé ces informations « très probablement » exactes.Pour Hong Sung-pyo, chercheur à l’Institut coréen des affaires militaires, le Nord considère probablement l’Ukraine « comme un conflit dont il peut tirer des renseignements précieux », car « l’armée nord-coréenne s’est principalement entraînée de façon isolée », en utilisant « des armes obsolètes, et manque d’expérience à l’étranger ».

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Publish date : 2024-10-18 16:08:47

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L’Express

Ventes de livres : quand les combats féminins investissent le palmarès

Ventes de livres : quand les combats féminins investissent le palmarès

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Féminines, les entrées dans notre palmarès des essais le sont assurément. Femmes en deuil, femmes au combat, femmes à la mode, femmes « réconfortrices »… C’est le cas d’Anne-Dauphine Julliand, 7e du classement avec Ajouter de la vie aux jours (Les Arènes). Le sort s’acharne sur cette femme et son mari, parents de quatre enfants, dont trois sont maintenant décédés. Elle avait relaté en 2011 la maladie de sa fille Thaïs, morte à 3 ans emportée par une maladie génétique incurable, dans le poignant Deux petits pas sur le sable mouillé, puis sa seconde fille est morte, atteinte de la même maladie, enfin, son fils aîné, Gaspard, s’est suicidé dans la nuit du 20 au 21 janvier 2022, à la veille de son vingtième anniversaire. Comment vivre ?Anne-Dauphine Julliand raconte les gestes, les paroles et les liens qui sont autant de lumières dans la nuit. Clémentine Vergnaud n’est plus là pour raconter sa lutte contre le « crabe » mais la journaliste de franceinfo a décrit son combat dans un podcast (Ma vie face au cancer) avant de décéder en décembre 2023, la veille de Noël, à l’âge de 31 ans. Un douloureux récit que l’on peut lire aujourd’hui dans Le Journal de Clémentine (Seuil/France Info), 19e du palmarès.La journaliste et auteure Laure Adler a vécu des drames elle aussi (relatés dans A ce soir Gallimard, 2003) et a toujours bataillé pour aller de l’avant. Avec La Voix des femmes (Grasset), 15e du palmarès, la célèbre biographe et productrice de radio et de télévision vagabonde, de ses rencontres avec des femmes de toutes classes sociales à ses conversations avec des jeunes filles, de ses enquêtes dans le milieu associatif à ses lectures édifiantes. Autant d’instants vécus qu’elle rassemble dans un manifeste qu’elle veut résolument féministe.Le palmarès de L’Express. Un antisémitisme de gaucheA-t-elle lu le dernier livre de Marie Robert, professeure de philosophie, instagrammeuse et créatrice de Philosophy is sexy (réflexions philosophiques au quotidien, via Instagram, des podcasts, etc.) ? Si oui, Le Miracle du réconfort (Flammarion/Versilio), 16e du palmarès, lui aura peut-être permis de raviver ses joies « en observant ce qui autour de nous en vaut encore la peine ». C’est tout du moins ce qu’espère insuffler Marie Robert avec son livre, divisé en neuf chapitres qui « n’ont pas d’autre volonté que de nous rappeler tout ce qui peut donner du sens à nos vies. » Eva Illouz, elle, publie Le 8-octobre. Généalogie d’une haine vertueuse (Gallimard, 8e au classement). Dans ce Tract, la sociologue et universitaire franco-israélienne s’interroge sur la révélation d’un antisémitisme de gauche au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël.Pour parler des femmes, il fallait bien aussi un homme. Journaliste spécialiste de la mode, Loïc Prigent ne s’adresse pas qu’au sexe féminin bien sûr, reste que Mille milliards de rubans. La vraie histoire de la mode (Grasset), 14e du classement, devrait sérieusement l’intéresser. Il y dévoile la couture française et internationale, du XIXe siècle à l’ouverture de la première boutique de Gabrielle Chanel en 1913. Le grand couturier Worth, les machines à coudre Singer, l’impératrice Eugénie, acheteuse en chef, les premiers grands magasins, la naissance des collections, défilés et mannequins tout comme des étiquettes… coulent sous la plume de ce grand connaisseur des coulisses des fashion week.Un mot, enfin, sur le 7e arrivant de la semaine, qui œuvre dans un registre bien différent. A 79 ans, l’ingénieur agronome de formation et spécialiste en économie de la santé Jean de Kervasdoué n’en finit pas de pester contre les écologistes. Après, entre autres, Les Prêcheurs de l’apocalypse. Pour en finir avec les délires écologiques et sanitaires (Plon, 2007) et Les écolos nous mentent (Albin Michel, 2021), voici La Grande Mystification. Écologie : une imposture qui ne dit pas son nom (Albin Michel), 17e du palmarès. Un livre polémique à l’encontre, dixit l’auteur, de certains écologistes maniant avec virtuosité la mauvaise foi…

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Author : Marianne Payot

Publish date : 2024-10-18 16:10:08

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L’Express

Budget : les grandes entreprises commencent à trouver la potion amère

Le ministre de l’Economie Antoine Armand, à l'Assemblée nationale, le 15 octobre 2024

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Voilà qui n’est pas de nature à rassurer les dirigeants qui se préparaient à deux années de ponction – et pas plus. En Commission des finances de l’Assemblée nationale mercredi 16 octobre, les députés ont supprimé du texte présenté par le gouvernement le caractère temporaire de la taxation des ménages à hauts revenus. L’exécutif avait voulu introduire une « sunset clause » ou clause d’extinction, avec un horizon jugé raisonnable de trois ans qui devait inciter les gros contribuables à faire le dos rond plutôt que de fuir à Bruxelles ou ailleurs.La contribution réclamée aux grandes entreprises demeurera-t-elle « exceptionnelle » ou subira-t-elle le même sort ? Le projet de loi de finances sera examiné à partir de lundi à l’Assemblée nationale. En commission là encore, les députés de gauche ont tenté de la pérenniser au-delà de deux ans. Sans succès. Mais le jeu parlementaire reste ouvert. Cette hausse temporaire de l’impôt sur les sociétés (IS) doit s’appliquer aux quelque 440 groupes réalisant plus d’un milliard de chiffre d’affaires en France en 2025 et 2026. « Les mesures annoncées par Michel Barnier correspondent à une augmentation de l’impôt sur les sociétés pour les deux prochaines années de 31 % pour les entreprises réalisant plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France et de 15,5 % pour celles dont le chiffre d’affaires se situe entre 1 et 3 milliards d’euros », précise le bureau d’analyse d’Oddo BHF. A la clé, une recette espérée de 8 milliards d’euros en 2025 et de 4 milliards en 2026, censée contribuer à la réduction du déficit public.Luxe et aéronautique mis à contributionSans attendre, LVMH a joué la transparence – une exception à ce jour. Mardi soir, lors d’un échange avec les analystes financiers postérieur à la publication des chiffres trimestriels, le directeur financier s’est confié : le numéro un mondial du luxe s’acquittera de 700 à 800 millions d’euros d’impôts supplémentaires au titre du seul exercice 2024. Pour les autres fleurons français, il faut se contenter d’estimations. En dépit de données parcellaires sur la base fiscale des grands groupes en France, les experts d’Oddo BHF ont fait tourner leurs tableurs Excel pour évaluer la facture, qui s’annonce substantielle pour une poignée de grands groupes.Selon leurs calculs, auxquels L’Express a eu accès, la note à régler chez Hermès approcherait 345 millions en 2025. Le secteur de l’aéronautique serait lui aussi fortement mis à contribution : 368 millions pour Safran, 376 millions pour Airbus. L’addition devrait aussi être salée pour Vinci, de l’ordre de 456 millions. D’autant qu’elle vient s’ajouter à la taxe sur l’exploitation des infrastructures de transport de longue distance frappant les gestionnaires d’autoroutes et d’aéroports comme Sanef, Eiffage ou ADP, dont le principe a été validé le mois dernier par le Conseil constitutionnel. « C’est fromage et dessert, s’insurge un professionnel du secteur autoroutier. La taxe sur les exploitants d’infrastructures a été pensée pour rattraper la baisse du taux d’IS de 33 % à 25 %, qui a profité à toutes les entreprises durant le premier quinquennat. Un an plus tard, ce taux remonte ! C’est une mauvaise nouvelle pour nous, mais aussi pour la France : l’Etat envoie le signal qu’il peut reprendre d’un claquement de doigts ce qu’il a accordé la veille. « Les distributeurs se sentent lésésChez les distributeurs aussi, la pilule a du mal à passer. Et pour cause : l’éligibilité à la surtaxe s’appuie sur le seul critère du chiffre d’affaires. Un choix vécu comme une injustice dans un secteur où le volume des ventes est élevé par nature mais les marges étroites. « Nous aurions pu accepter un ou deux points d’IS en plus pour tous, ou une pondération selon le niveau de profitabilité de l’entreprise. Cette hausse est disproportionnée. Nous sommes le premier employeur en France. Il ne faudrait pas que nous connaissions le destin tragique de l’industrie à force de charger la barque », prévient la déléguée générale de la Fédération du commerce et de la distribution, Layla Rahhou. Une quarantaine d’enseignes étant concernées, la douloureuse se chiffrerait « à plusieurs centaines de millions d’euros au total ».Pour juger des conséquences de la mesure envisagée au regard des résultats des entreprises, les analystes s’intéressent à un autre indicateur : l’effet sur le bénéfice net par action (BPA), un indicateur déterminant pour le cours de Bourse. Sur 88 sociétés cotées passées au crible par ses équipes, Thomas Zlowodzki, responsable de la stratégie actions chez Oddo BHF, constate que « les impacts sont souvent faibles. Mais nous en avons identifié une vingtaine dont les BPA baisseront de 4 % à 8 % en moyenne sur les deux prochaines années ». Les poids lourds du CAC 40 ne sont pas les seuls touchés : outre Eiffage, ADP et Dassault Aviation, sont concernés au premier chef les volailles du groupe LDC (- 8,3 %), le travail temporaire chez Synergie (- 8 %) et Crit (- 6,9 %), les services chez Derichebourg (- 6,3 %). « Ce qui est clair, c’est que les entreprises qui réalisent beaucoup de chiffre d’affaires dans notre pays sont plus pénalisées que les Danone ou STMicroelectronics qui en font peu, et dont les coûts liés au siège social sont comptabilisés en France », pointe le directeur général de la société de gestion Moneta AM, Andrzej Kawalec. Autant dire que TotalEnergies, dont les activités, comme les bénéfices, sont très limitées en France, ne sera pas affecté par la surtaxe.L’acrobatie des grands patronsChez Barclays, on perçoit néanmoins une certaine bonne volonté de la part des assujettis. La crainte d’un choc obligataire l’emporte. « Les entreprises préfèrent coopérer avec le gouvernement, considéré comme pro business, sur l’effort budgétaire demandé, plutôt que de prendre le risque de voir les taux s’envoler en cas de blocage », expliquent Emmanuel Cau et Emmanuel Makonga, de l’équipe Stratégie actions européennes de la banque britannique. Avec l’espoir de résoudre le problème budgétaire et de retrouver, à terme, des marges de manœuvre pour relancer l’économie.Mais à mesure que la facture s’alourdit, le discours des grandes entreprises se fait plus grinçant. On redoute une atteinte à la compétitivité, un frein aux investissements, un effet négatif sur l’emploi et le pouvoir d’achat, des répercussions en cascade chez les sous-traitants… Un représentant patronal s’agace : « D’accord, chacun doit prendre sa part. Des mesures ultra-ciblées et ponctuelles pouvaient se concevoir. Mais on nous avait vendu un schéma – deux tiers d’économies, un tiers de hausses d’impôts – qui n’est déjà plus tout à fait juste. On s’oriente plutôt vers un 50/50. On revient donc sur dix ans d’une politique qui avait pourtant donné des résultats ». Car à la surtaxe d’IS, se conjugue la remise en cause des allègements de charges sur les bas salaires. Une hausse du coût du travail qui pèsera notamment sur les industriels. »Il faut s’attendre à ce que des mécanismes d’optimisation soient actionnés », par des reports de déficits par exemple, estime cette même source, même si les marges de manœuvre pour l’année en cours, déjà bien avancée, apparaissent limitées. Les recettes attendues par le gouvernement, qui se fondent sur les comptes de 2023, deviendraient alors incertaines, surtout au titre de 2025. Quoi qu’il en soit, pour Thomas Zlowodzki, cette pression fiscale constitue un coup dur pour l’économie tricolore. Se joue aussi la crédibilité de la France vis-à-vis des investisseurs internationaux et des agences de notation, qui veillent à la stabilité du cadre réglementaire. « La Chine, l’élection américaine… Plusieurs sujets détournent actuellement l’attention, note le stratégiste d’Oddo BHF. Mais une fois que ce budget sera passé, les questions franco-françaises reviendront : quand aura lieu la prochaine dissolution ? Quelle sera l’affiche du second tour de la présidentielle de 2027 ? » Dans ce brouillard politique, les patrons sont priés de garder une main ferme sur le gouvernail, tout en mettant l’autre à la poche. Acrobatique.

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Author : Muriel Breiman

Publish date : 2024-10-18 16:29:09

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L’Express

Réforme des retraites : le coût d’une abrogation

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Abroger le recul progressif de l’âge de la retraite prévu par la réforme des retraites de 2023 coûterait 3,4 milliards d’euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032, selon le quotidien Les Echos, qui s’appuie sur des chiffres de la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Interrogée par l’AFP, la Cnav a indiqué qu’elle « confirmait l’ordre de grandeur » de ces chiffres, sans donner plus de détails.Le scénario retenu dans la simulation présentée serait un retour à l’âge légal de 62 ans, et un retour aux dispositions de la précédente réforme Touraine, en ce qui concerne la durée de cotisations. Le scénario en revanche maintient les mesures de revalorisation des petites retraites, décidées par le gouvernement Borne pour faciliter le passage d’une réforme très contestée dans la rue en 2023.Selon les Echos, l’abrogation « risquerait donc de faire plonger le déficit du système encore plus sérieusement dans le rouge, à – 15 milliards d’euros environ dès 2025 et à – 32 milliards d’euros en 2032 ».Une abrogation proposée par la gauche et le RNCes chiffres sont publiés alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner des propositions d’abrogation de la réforme. Les groupes de gauche et certains indépendants du groupe Liot ont déposé des amendements d’abrogation de la réforme dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025, qui sera discuté en commission des Affaires sociale la semaine prochaine avant d’arriver dans l’hémicycle la semaine d’après. Le Rassemblement national a également déposé une proposition de loi d’abrogation qui sera examinée mercredi matin en commission par l’Assemblée.

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Publish date : 2024-10-18 18:18:33

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