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Visite de Poutine en Mongolie : le président russe risque-t-il une arrestation ?

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Une visite a priori anodine. Vladimir Poutine « effectuera une visite officielle en Mongolie le 3 septembre », a indiqué ce jeudi le Kremlin dans un communiqué. Un pays où le président russe s’était rendu pour la dernière fois en septembre 2019, et où il se déplace cette fois-ci « à l’invitation du président mongol Ukhnaa Khurelsukh pour participer aux célébrations du 85e anniversaire de la victoire conjointe des forces armées soviétique et mongole sur les militaristes japonais » lors de la bataille de Khalkhin Gol.Mais cette visite revêt un enjeu bien particulier, loin des commémorations militaires de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit en effet du premier déplacement de Vladimir Poutine dans un Etat membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis que celle-ci a émis un mandat d’arrêt à son encontre en mars 2023 pour « déportation illégale » d’enfants ukrainiens.La Mongolie est en effet signataire du Statut de Rome depuis 2000, le traité encadrant les règles de la CPI, avant de le ratifier en 2002. Or, chaque Etat membre est tenu d’arrêter toute personne sur son sol qui est visée par un mandat d’arrêt de la CPI, ce qui le cas de Vladimir Poutine. En principe donc, la justice du pays est censée être obligée de l’arrêter dès lors que le président russe pose un pied sur le territoire mongol.Kiev réagit, Moscou n’a pas « d’inquiétude »Il n’en fallait pas plus pour que l’Ukraine monte au créneau pour exhorter la Mongolie à « exécuter le mandat d’arrêt international obligatoire et à transférer (Vladimir) Poutine à la Cour pénale internationale de La Haye », a déclaré ce vendredi Kiev dans un communiqué.Le Kremlin, de son côté, a affirmé ne pas avoir « d’inquiétude » quant à une éventuelle arrestation de Vladimir Poutine. « Nous avons un excellent dialogue avec nos amis mongols », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Bien entendu, tous les aspects de la visite ont été soigneusement préparés », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Il fait en effet peu de doutes que la Mongolie n’aurait pas invité l’autocrate russe à des commémorations militaires sans l’assurer de sa pleine et entière sécurité durant tout le voyage.Les dirigeants russe et mongol s’étaient par ailleurs rencontrés très récemment, en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) le 3 juillet au Kazakhstan. Une instance largement dominée par la Chine et ayant pris une tournure anti-occidentale, promue par Pékin et Moscou. Le signe qu’Oulan-Bator est bien éloigné des priorités occidentales de placer Vladimir Poutine derrière les barreaux.Le Kremlin, qui ne reconnaît pas la CPI, a toujours fermement rejeté les accusations de La Haye à l’encontre du président russe. Néanmoins, Vladimir Poutine avait toujours pris soin depuis près d’un an et demi d’éviter au maximum les voyages à l’étranger, faisant par exemple l’impasse sur le sommet des BRICS en Afrique du Sud en août 2023, puis sur celui du G20 en Inde en septembre de la même année. En revanche, il s’est notamment rendu en Chine en mai dernier, en Corée du Nord en juin, ou encore en Azerbaïdjan mi-août, aucun de ces pays n’étant membre de la CPI.Une visite stratégiqueAu-delà de l’enjeu symbolique pour le Kremlin de montrer que la CPI n’a pas de prise sur ses déplacements, cette visite en Mongolie comporte également des éléments stratégiques. Vladimir Poutine et Ukhnaa Khurelsukh ont prévu des entretiens et « discuteront des perspectives de développement des relations russo-mongoles », selon le Kremlin. Les deux dirigeants « échangeront leurs points de vue sur les questions internationales et régionales d’actualité », a également ajouté la présidence russe, selon qui « un certain nombre de documents bilatéraux » seront signés à cette occasion.La Mongolie, pays riche en ressources naturelles, est située en Asie de l’Est, enclavée entre la Russie et la Chine, et dispose d’un vaste territoire (trois fois la France métropolitaine). Elle ne compte toutefois que 3,4 millions d’habitants.Début août, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’était rendu dans la capitale mongole Oulan-Bator pour s’afficher avec « un partenaire central » de Washington dans la région. Cette visite s’inscrivait dans une volonté affichée des Etats-Unis d’accroître leur influence dans ce vaste pays, également convoité par ses rivaux russe et chinois. Le président français Emmanuel Macron s’était lui aussi rendu en mai 2023 en Mongolie, avec qui Paris veut renforcer les liens bilatéraux en matière énergétique.

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Publish date : 2024-08-30 16:40:43

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Black-out électrique au Venezuela : le régime de Maduro évoque un « sabotage »

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Une coupure de courant généralisée affecte, ce vendredi 30 août, le Venezuela, y compris sa capitale Caracas. Les autorités l’attribuent à un « sabotage » et à une tentative de coup d’Etat, un mois après la réélection contestée de Nicolas Maduro.Certaines zones de Caracas ont recommencé à être alimentées dans la matinée, ont constaté des journalistes de l’AFP, le pouvoir promettant de normaliser la situation dans les « plus brefs délais ». L’électricité est aussi partiellement revenue dans les Etats de Tachira (sud-ouest) et de Merida (ouest), ont constaté des correspondants de l’AFP. »A 04H50, vendredi 30 août, il y a eu […] un sabotage contre le système électrique national qui a affecté presque tout le territoire, les 24 Etats signalent une perte totale ou partielle de l’alimentation en électricité », a annoncé le ministre de la Communication Freddy Nanez à la télévision.Ce black-out survient à un moment où le Venezuela est plongé dans une grave crise depuis la présidentielle du 28 juillet, l’opposition revendiquant la victoire. Ce pays connaît régulièrement des coupures de courant localisées et des délestages mais rarement une coupure généralisée. Il avait toutefois été traumatisé par une coupure de cinq jours en mars 2019. »Sous contrôle »Le pouvoir attribue régulièrement ces pannes à des « attaques » orchestrées par les Etats-Unis et l’opposition afin de le renverser. Le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello, souvent considéré comme un des hommes les plus puissants du Venezuela, s’est cependant voulu rassurant : « Le réseau commence maintenant à être alimenté. » »Ils (les partisans de l’opposition) n’ont pas atteint leurs objectifs […], que le pays soit en feu un mois après l’élection, au contraire, le pays est dans un (état de) calme complet », a-t-il ajouté. « Tout est sous contrôle », a pour sa part assuré le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez. « Les forces armées sont déployées sur l’ensemble du territoire national », a-t-il souligné.Cependant, l’opposition et de nombreux spécialistes estiment que les coupures récurrentes d’électricité résultent d’une mauvaise gestion de l’appareil industriel, qui s’est détérioré avec la crise économique. Le Venezuela a connu au cours de la décennie écoulée une contraction sans précédent, de 80 %, de son PIB, que la timide reprise des deux dernières années n’a pas compensée. Quelque sept millions de Vénézuéliens ont fui leur pays. « C’est compliqué de se déplacer sans courant. On ne sait pas ce qui va se passer », témoigne à Petare, un quartier populaire de la capitale, Anyismar Aldana, une caissière de 27 ans. « Les gens ont peur que ça se reproduise (comme en 2019) […] on ne travaille pas, on ne sait pas comment faire pour la nourriture ».ConvocationSur le plan politique, le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez Urrutia était convoqué pour la troisième fois par le parquet vendredi dans la matinée. Il n’a pas été possible de savoir avec la confusion générée par le black-out s’il s’était présenté. Le parquet l’a menacé d’un mandat d’arrêt en cas de nouvelle non-présentation. Vivant dans la semi-clandestinité, cet ancien ambassadeur de 75 ans n’est plus apparu en public depuis le 30 juillet. Dimanche, il avait dit craindre une justice « sans garantie d’indépendance » et n’avait pas répondu aux autres convocations. Le parquet explique enquêter sur le site internet de l’opposition qui le donne vainqueur de la présidentielle et l’accuse notamment d' »usurpation de fonctions » et d' »incitation à désobéir aux lois ».Après l’annonce de la réélection de Nicolas Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, tandis que quelque 2 400 personnes ont été arrêtées, de source officielle. Le président socialiste, dont la victoire a été validée par la Cour suprême, a été proclamé vainqueur avec 52 % des voix par le Conseil national électoral (CNE), qui n’a cependant pas divulgué les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d’un piratage informatique. Une telle attaque est jugée peu crédible par l’opposition, qui a rendu public le décompte des voix obtenu grâce à ses scrutateurs et qui affirme que Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté le scrutin avec plus de 60 % des voix.

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Publish date : 2024-08-30 19:12:45

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Guerre en Ukraine : Zelensky limoge le commandant de l’armée de l’air

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé, ce vendredi 30 août, le limogeage du commandant de l’armée de l’air Mykola Olechtchchouk, au lendemain de l’annonce du crash d’un avion de conception américaine F-16 livré à Kiev. »J’ai décidé de remplacer le commandant de l’armée de l’air des forces armées ukrainiennes », a déclaré Volodymyr Zelensky sur Telegram, après la publication d’un décret en ce sens sur le site de la présidence.Si Volodymyr Zelensky n’a pas expliqué les raisons de cette décision, celle-ci intervient au lendemain de l’annonce du crash d’un avion F-16, précieux matériel militaire livré récemment par les Occidentaux et qui était réclamé sans relâche par Kiev depuis deux ans. Selon l’armée ukrainienne, ce crash – dans lequel le pilote Oleksiï Mes, formé aux Etats-Unis, a trouvé la mort – a eu lieu lors d’une attaque massive de missiles et drones russes menée lundi. Peu d’informations ont été fournies sur cet épisode par les autorités ukrainiennes.Critiques internesSelon une députée ukrainienne, Mariana Bezougla, membre de la commission Défense du Parlement, le F-16 a été abattu par erreur par un système antiaérien Patriot « en raison d’une mauvaise coordination entre les unités ». Dans un message sur Telegram, elle avait critiqué jeudi « la culture du mensonge » au sein du commandement militaire ukrainien et le fait « qu’aucun des généraux n’a été puni » et que « le général Olechtchchouk reste en poste ».Vendredi, elle a ajouté qu’il s’agissait « d’au moins la troisième fois » qu’un avion ukrainien était abattu par erreur par les défenses antiaériennes ukrainiennes. « Les deux incidents précédents, qui n’impliquaient pas de F-16, ont été officiellement imputés aux Russes », a-t-elle accusé. @lexpress 💬 « Il ne faut pas sous-estimer ce qui s’est passé. C’est un exploit ». Où en est l’offensive ukrainienne dans la région russe de Koursk presque un mois après son déclenchement ? Notre décryptage, avec l’analyse du général Nicolas Richoux. #ukraine #koursk #russie #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Mykola Olechtchchouk avait, lui, promis sur Facebook, vendredi avant son limogeage, de « découvrir les causes de la catastrophe aérienne » avec le F-16, assurant « ne rien cacher ». Il a accusé Mariana Bezougla de vouloir « discréditer les hauts responsables militaires » et les Etats-Unis, concepteurs des F-16 et des systèmes Patriot fournis à Kiev.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/ukraine-zelensky-limoge-le-commandant-de-larmee-de-lair-apres-le-crash-dun-f-16-CP6YZZCHWJGYFJJPKITUNLDAQU/

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Publish date : 2024-08-30 19:31:21

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Telegram : pendant ce temps-là, les activités illégales prospèrent sur la messagerie

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L’arrestation puis la mise en examen le 28 août de Pavel Durov, le fondateur de Telegram, par la justice française, ont mis en émoi le monde de la tech. Certains se félicitent de le voir obligé de répondre aux juges, d’autres s’alarment de l’avenir de la créature qu’il a enfantée, mi-réseau social, mi-messagerie. Il y a pourtant un endroit où les déboires de Pavel Durov n’ont guère modifié le quotidien : Telegram. Dans les groupes les plus sordides de la plateforme, ventes de drogue et arnaques continuent de s’organiser. L’Express a pu consulter différentes chaînes où, malgré le sort du patron, des trafiquants chassent le client, des groupes de plusieurs milliers de personnes partagent du revenge porn et des complotistes poursuivent leur entreprise de désinformation.Sur les chaînes que L’Express a infiltrées, peu d’internautes s’inquiètent du futur de la plateforme, ou d’un durcissement de la modération. C’est business as usual. Dans un groupe de plus de 1 500 membres, le vendeur se vante ainsi de proposer les « meilleurs faux billets », et d’être « Numéro 1 du marché en Europe ». Il prétend que ses billets ont les mêmes papiers, les mêmes effets de lumières et les mêmes reliefs que de véritables euros, et sont difficilement traçables grâce à des numéros de séries différents.Drogues, faux billets et fusils de chasseQuatre jours après l’arrestation de Pavel Durov, le vendeur proposait encore 5 000 euros en fausses coupures pour 250 euros. Des images montrant d’épaisses liasses de 20 et 50 euros accompagnaient l’offre. Dans un autre groupe de 5 000 utilisateurs, un vendeur propose de fausses cartes bleues, qui permettraient selon lui de retirer plusieurs milliers d’euros de manière illégale.Les trafics sur Telegram continuent. Des vendeurs de drogues et de faux billets font leur promotion sur la messagerie de Pavel Durov.On trouve encore aussi de nombreuses armes en vente sur Telegram. Dans un groupe rassemblant 1 500 membres, un pistolet semi-automatique Arsenal Firearms Strike One Mark 2, d’un calibre de 9x19mm, était mis aux enchères au prix de 850 euros. Le vendeur proposait également des fusils de chasse, à 1 200 euros pièce. Quelques jours plus tard, le 28 août, le même vendeur présentait de nouvelles armes, parmi lesquelles L’Express a pu identifier un Glock 48 FS et d’autres armes de poing semi-automatiques.Un troisième type de trafic gangrène Telegram : celui de la drogue. À la différence de la vente d’armes et de faux billets, qui se tient dans des groupes fermés pour lesquels il faut être invité, le narcotrafic a presque lieu au grand jour, grâce à une fonctionnalité appelée « A Proximité », accessible à tous. Elle met en relation des utilisateurs géolocalisés dans le même périmètre et leur permet ainsi de se parler physiquement, sans qu’ils aient à échanger leurs informations ou leurs numéros de téléphone.Telegram l’avait au départ présentée comme une fonction pour se faire des amis ou discuter avec ses voisins. Mais elle a très vite été détournée par les dealers. En activant l’option, la majorité des profils que l’on voit sont ceux de trafiquants, proposant ouvertement de la cocaïne, du cannabis, de la MD, de l’héroïne, et même du GHB – la « drogue des violeurs ».L’Express a fait le test et constaté que quelques secondes suffisent pour trouver des profils de revendeurs. Plusieurs indiquaient faire des livraisons. Cet immense marché, signalé depuis plusieurs années par des internautes, n’a jamais été fermé par Telegram.Contenus pornographiques et complotistesLe réseau pèche également dans la modération des groupes partageant du revenge porn et d’autres types de contenus pornographiques. L’Express a accédé à plusieurs chaînes où s’échangent explicitement des photos intimes volées. D’autres proposent des vidéos prises par des caméras cachées, à l’insu des femmes apparaissant dans les séquences. Ces groupes, composés de plusieurs dizaines de milliers de personnes, sont connus depuis plusieurs années par les services de Telegram. Leur existence a été révélée dans plusieurs enquêtes et par des victimes qui ont fait des demandes de retrait ou des signalements auprès de Telegram, sans que rien ne soit jamais fait.Les canaux mis en place par certains groupes complotistes se sont davantage agités après l’arrestation de Pavel Durov. Silvano Trotta, l’un des théoriciens du complot les plus populaires de France, suivi par plus de 151 000 personnes sur Telegram, a partagé plusieurs messages à ce propos. Un autre groupe de milliers d’adeptes QAnon voit dans l’affaire la preuve de la véracité de sa délirante théorie du complot selon laquelle Brigitte Macron serait une femme trans. Au moment où L’Express a pu consulter ces chaînes, aucun des utilisateurs ne semblait redouter que la modération de la plateforme s’accentue réellement, et personne ne suggérait de changer de service.C’est pourtant en grande partie à cause de ces groupes que la messagerie est dans le viseur de la justice. Malgré les demandes de modération, de retrait de contenus et de coopération dans des affaires de trafic de drogue ou de contenus pédopornographiques, Pavel Durov a quasiment toujours refusé de fournir des informations sur les utilisateurs. Rassurés par l’anonymat promis par la plateforme, de nombreux groupes y ont recréé une sorte de dark web bis, plus facilement accessible, très versatile et actif.Comme l’expliquait à L’Express Julien Nocetti, spécialiste de l’Internet russe, Telegram a, dès sa naissance, « été prisée des groupes terroristes, notamment djihadistes, pour lever des fonds et diffuser de la propagande ». Sa popularité dans les milieux criminels s’explique par la nature particulière de l’appli. Plus qu’une messagerie cryptée, elle permet de créer de vastes groupes de discussion accueillant jusqu’à 200 000 personnes, d’acheter des cryptomonnaies, et fait office de place de marché. Le trafic sur Telegram semble avoir encore de beaux jours devant lui.

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Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/telegram-pendant-ce-temps-la-les-activites-illegales-prosperent-sur-la-messagerie-RPKR3ITDXJG35GN42CMGE6SVUE/

Author : Aurore Gayte

Publish date : 2024-08-30 18:32:24

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Meilleures ventes de livres : ces auteurs qui tirent leur épingle du jeu en cette rentrée littéraire

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La plupart des romanciers reconnus étant maintenant sur la ligne de départ, les jeux peuvent commencer. Avec une règle immuable, une fois installé, occuper le terrain. Albin Michel l’a bien compris qui, dès le départ fulgurant de Mélissa Da Costa, bizarrement programmé le 14 août, en pleine rentrée littéraire, ce qui hérisse certains éditeurs, a effectué deux nouvelles impressions de 30 000 unités après un tirage initial de 180 000 exemplaires. Le 33e roman d’Amélie Nothomb a bénéficié, lui, dès l’origine d’un tirage de 200 000 exemplaires. Juste récompense pour la corne d’abondance de cette même maison Albin Michel. Pas de réelle surprise, si ce n’est que la presse pour la reine Amélie se fait un peu attendre (à date, soit le 29 août). Lui, les médias l’ont totalement occulté, mais Yasmina Khadra dispose d’un tel fan-club que son Cœur-d’amande se place directement au 21e rang des meilleures ventes. La véritable sensation vient du 2e roman « rwandais », Jacaranda, du rappeur Gaël Faye, l’auteur du fameux Petit pays, qui occupe le terrain des librairies comme celui des médias. Son éditeur, Grasset, prend la balle au bond et annonce un tirage total de 170 000 exemplaires. De quoi alimenter les rayons…3818_TABLEAUX_PALMARESLa polémique Aurélien BellangerAutre gagnante de ce premier round (ventes au 25 août, selon Edistat), Maylis de Kerangal, dont le Jour de ressac « havrais » est porté aux nues par une presse imposante, de La Tribune (avec Edouard Philippe en tresseur de louanges) à Télérama en passant par Le Nouvel Obs – elle fut même épargnée par les « catcheurs » du Masque et la Plume du 25 août. Egalement sous les projecteurs, Kamel Daoud et Alice Zeniter (avec une presse mitigée), Olivier Guez, Jérôme Ferrari, Abel Quentin, Colm Toibin, Sandrine Collette, Arturo Pérez-Reverte et Nathan Hill tirent leur épingle du jeu. Manquent à l’appel, pour l’heure, et qui rongent leurs freins, quelques auteurs stars comme Emma Becker, Carole Martinez, Philippe Jaenada, Grégoire Bouilllier, et, grands oubliés de la presse, Claudie Gallay, Yann Queffélec ou encore Yves Ravey.On a gardé le meilleur pour la fin, « la » polémique de cette rentrée, Les Derniers Jours du Parti Socialiste (Seuil). Avec un titre pareil et une thématique sulfureuse – quelques ex-socialistes transforment la France en pays islamophobe et autoritaire -, Aurélien Bellanger a réussi son coup si tel était son but. Ainsi a-t-il, entre autres, déchaîné le courroux du philosophe Raphaël Enthoven, qui est l’un des personnages principaux aux côtés de Michel Onfray, de Laurent Bouvet, de Rachel Khan ou encore de Caroline Fourest.

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Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/meilleures-ventes-de-livres-ces-auteurs-qui-tirent-leur-epingle-du-jeu-en-cette-rentree-litteraire-QBTEVF2JYFEORK3P2MAAX6ECFA/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2024-08-30 17:18:10

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Finances publiques : cette dégradation que le gouvernement n’a pas vu venir

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Certains mauvais rêves se répètent inlassablement au cours d’une vie, avec toujours les mêmes détails, et, surtout, la même conclusion. Le cauchemar récurrent du gouvernement ? Les finances publiques. Après une rencontre, jeudi 29 août, avec le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, a rapporté que Bercy s’attendait à des recettes fiscales moindres qu’attendu en 2024. « Il y a moins de recettes qu’espéré, que ce soit l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu. Ça va encore sur la TVA, mais juillet n’a pas été très bon », a déclaré le député LFI après cette rencontre, selon des propos rapportés par l’AFP.Une nouvelle déconvenue. L’année dernière déjà, le déficit public s’est creusé à 5,5 % du PIB, loin des 4,9 % attendus par l’exécutif dans le projet de loi de finances 2023-2024. La faute à… des rentrées dans les caisses de l’Etat plus faibles que prévu. Si le scénario se répète, les conséquences pourraient être considérables. Comme en avril dernier, lorsque Bruno Le Maire avait signé un décret annulant 10 milliards d’euros de crédits, dont 2 milliards consacrés à l’écologie, le futur gouvernement pourrait être contraint de tailler significativement dans le budget de certains ministères. D’autant que certains d’entre eux, comme celui Travail, ont déjà reçu la consigne de se serrer la ceinture après l’envoi des lettres plafonds – qui fixent un montant maximal de crédits accordés. Étant donné l’actuelle difficulté à trouver la moindre économie, une nouvelle correction paraît inenvisageable.Une situation prévisible ?Les erreurs du passé ne semblent pas avoir servi de leçon. La situation était prévisible, selon le sénateur LR Jean-François Husson. « Le dérapage constaté en 2023 a forcément des répercussions en 2024. Si la base taxable produit moins de recettes et que cela se prolonge, on est alors dans une forme de goulot d’étranglement », déplore le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat. Avec une procédure de déficit excessif de la Commission européenne désormais au-dessus de sa tête, la France ne peut se permettre de nouvel écart. Alors comment expliquer ce nouveau risque de dérapage ? « Il y a des changements de comportements plus rapides dans la consommation du grand public et peut-être aussi qu’il y a des dépenses imprévues ou des absences de recettes non anticipées que les modèles de Bercy ont du mal à intégrer », avance comme première justification le sénateur. Mais entre-temps, les équipes du ministère auraient dû corriger le tir.En se trompant de nouveau sur ses prévisions, Bercy entamerait un peu plus la confiance des citoyens envers leurs gouvernants, déjà fragile. « C’est un message anxiogène. Bercy est perçu par les Français comme une citadelle impénétrable, dont les agents finissent toujours par gagner et faire valoir leur point de vue, même quand le politique essaye de modifier les choses », juge Jean-François Husson.L’élu en appelle à plus de transparence : « Même si les nouvelles sont peu agréables, il vaut mieux les dire et donner toutes les informations ». Convié au rendez-vous de jeudi avec Eric Coquerel, aux côtés du nouveau rapporteur général du budget de l’Assemblée nationale, Charles de Courson, il n’a pour l’instant pas donné suite à la demande du ministre. Le sénateur regrette que Bercy n’ait pas encore fourni tous les documents nécessaires pour comprendre et analyser la situation délétère des finances publiques. « Il faut respecter le Parlement, c’est inacceptable », s’emporte-t-il. En mars dernier, Jean-François Husson avait mené une mission de contrôle au ministère de l’Economie, à la suite de l’annonce de la dégradation du déficit. Face au manque de clarté, il prévient : « Si je n’ai pas les éléments, je refais une descente ». Bercy est prévenu.

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Author : Thibault Marotte

Publish date : 2024-08-30 16:47:38

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La réforme des retraites, possible compromis du camp macroniste ?

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Lucie Castets et le NFP écartés pour Matignon, Emmanuel Macron et son camp doivent désormais s’atteler à résoudre l’équation bien complexe qu’ils appellent de leur vœu : comment réussir à trouver une majorité allant d’une partie de la gauche jusqu’aux députés de droite ?Pour tenter de convaincre certains députés socialistes, un sujet est remis sur le devant de la scène par une partie du camp présidentiel : la réforme des retraites. Après son adoption très tendue à l’Assemblée nationale l’année dernière, certains cadres plaident pour un compromis et une réflexion sur ce point, comme amorce de discussion avec les autres groupes parlementaires. A commencer par celui qui n’avait jamais caché ses réserves quant à la manière dont la réforme avait été votée : François Bayrou. « La question des retraites a été mal posée. Les Français auraient dû être plus associés. Elle est améliorable avec les partenaires sociaux car, plus largement, la démocratie sociale, ceux qui représentent la société, devraient avoir plus de place dans notre débat démocratique », a insisté le patron du MoDem sur le plateau de Franceinfo ce mardi 27 août.Auprès des Echos, deux membres de l’aile gauche du parti présidentiel abondent en ce sens. « Il faudra se poser et faire une évaluation, il y a peut-être des améliorations à apporter », concède l’un. « On peut regarder des choses comme les carrières longues », confie un autre.L’abrogation, ligne rouge du camp présidentielUne chose est néanmoins certaine : l’abrogation pure et dure de la réforme est sans surprise une ligne rouge infranchissable pour le camp présidentiel. Comme le racontait L’Express, Emmanuel Macron semble fermement opposé à offrir cette victoire à la gauche ou au RN. « Si je la nomme [Lucie Castets], elle ou un représentant du NFP, ils abrogeront la réforme des retraites, ils augmenteront le Smic à 1 600 euros, les marchés financiers paniqueront et la France plongera », énonçait-il auprès d’un proche.Le camp présidentiel pourrait-il alors convaincre les voix de socialistes plus éloignés du Nouveau Front populaire, soucieux de trouver un compromis entre la retraite à 60 ans voulue par La France insoumise et la réforme actuelle ? Le chemin s’annonce étroit. Même la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga, fervente opposante à Jean-Luc Mélenchon et qui s’est déclarée ouverte à revenir sur une partie du programme du NFP, a été claire, assurant vouloir « revenir à la retraite à 62 ans ».Un non-sujet, aux yeux de l’ex-président du groupe Renaissance à l’Assemblée, Sylvain Maillard. « On peut penser à des améliorations, j’attends les propositions des groupes parlementaires, mais elles devront se faire à coût zéro. Revenir à 62 ans, cela n’existe pas », a-t-il déclaré aux Echos.Les réalités de la nouvelle AssembléeUne autre voix pourrait compter dans cette potentielle nouvelle passe d’armes sur les retraites : celle du nouveau rapporteur général du Budget, Charles de Courson. Dans une lettre aux députés Ensemble pour la République (ex-Renaissance) révélée par Le Monde, celui qui avait porté la motion de censure qui avait échoué à neuf voix pour renverser le gouvernement Borne a réitéré son opposition à cette réforme. « Je pense qu’il faut des mesures incitatives, d’ailleurs proposées par le groupe Liot à la Première ministre de l’époque, pour encourager nos concitoyens à travailler plus longtemps. Par contre, j’ai combattu l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite qui constitue une mesure socialement injuste ». Le député Liot s’est ainsi opposé à une irrecevabilité par défaut d’une éventuelle proposition de loi abrogeant la réforme des retraites, laissant ce jugement… au Bureau de l’Assemblée nationale, désormais passé en majorité à gauche.De quoi soulever le problème principal. Emmanuel Macron et son camp sont-ils encore en capacité d’imposer leur volonté dans cette Assemblée où leur majorité, même relative, n’est désormais plus qu’un très lointain souvenir ? Le constat arythmique est sans appel : ensemble, les voix des députés du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national sont amplement suffisantes pour voter une abrogation de la réforme des retraites. S’en suivrait ensuite sans doute une passe d’armes avec le Sénat, voire le prochain gouvernement, laissant planer une incertitude comme la France risque d’en connaître de nombreux dans les prochains mois.

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Publish date : 2024-08-30 15:24:21

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Fièvre catarrhale ovine : le gouvernement tente de répondre à la flambée

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Pour tenter d’enrayer la flambée de maladies qui affectent moutons, brebis et bovins en France, l’Etat va commander plusieurs millions de vaccins supplémentaires et les mettre gratuitement à disposition des éleveurs, a annoncé ce vendredi 30 août le ministre démissionnaire de l’Agriculture Marc Fesneau.Le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 a pratiquement doublé en une semaine, passant à 342 foyers confirmés au 29 août, selon un nouveau bilan de cette maladie qui se propage rapidement depuis sa première détection début août dans le nord de la France.Des cas ayant été détectés en Saône-et-Loire et dans l’Orne, « on élargit la zone » dans laquelle les vaccins sont fournies gratuitement aux éleveurs, « parce que là on est dans une course contre la montre », a annoncé le ministre lors d’un déplacement à Fangy en Saône-et-Loire. La zone concerne désormais « 70% des départements », a-t-il précisé, et s’étale jusqu’à la région Rhône-Alpes dans le sud et la région des Pays-de-la-Loire à l’ouest.Le gouvernement va débourser 14 millions d’euros pour 5,3 millions de doses complémentaires, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées.Le ministère de l’Agriculture rappelle par ailleurs dans un communiqué que tous les éleveurs sont encouragés à tester leurs animaux en cas de suspicion de FCO de tous sérotypes, les frais des tests et la visite vétérinaire étant pris en charge par l’Etat dans l’ensemble du pays. Avant l’apparition de la FCO 3, les éleveurs français faisaient face depuis plusieurs années aux FCO de sérotype 4 et 8. La FCO 8 connaît un regain d’activité ces dernières semaines dans le sud du pays. Un vaccin, différent de celui contre la FCO 3, existe et a été pris en charge par l’Etat de 2008 à 2018 mais ne l’est plus pour cette épizootie, désormais considérée comme endémique en France.Des doses de vaccins contre la MHELe ministre a parallèlement annoncé la commande de deux millions de doses d’un vaccin tout juste homologué contre la maladie hémorragique épizootique (MHE), une épizootie distincte qui touche particulièrement les bovins dans le sud-ouest du pays.Détectée pour la première fois en septembre 2023 en France et en dormance dans les élevages ce printemps, elle a ressurgi ces dernières semaines. Ces vaccins, qui permettront de protéger un million de bovins, seront aussi gratuits mais distribués « selon une stratégie vaccinale qui sera élaborée rapidement en concertation avec les filières », précise le ministère.La détection de ces maladies n’entraîne pas l’abattage des bêtes, contrairement à la grippe aviaire. Elles ne sont pas transmissibles à l’homme mais peuvent affaiblir les troupeaux, être fatales à des petits en gestation et, dans certains cas, conduire à la mort des animaux.

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Publish date : 2024-08-30 14:35:50

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L’Express

Budget : le coup de pression de la commission des Finances de l’Assemblée

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L’opposition veut mettre la pression sur Bercy. Le président et le rapporteur général de la commission des Finances de l’Assemblée nationale ont exigé, vendredi 30 août, du ministre démissionnaire des Comptes publics Thomas Cazenave qu’il leur communique d’ici à lundi certains documents du budget. Dans le cas contraire, ils menacent d’aller mener eux-mêmes des investigations au ministère des Finances.Eric Coquerel (LFI) et Charles de Courson (Liot) souhaitent voir des documents liés aux budgets de 2024 et de 2025 que leur a « promis » pour lundi Thomas Cazenave. « En cas de non-transmission de ces documents lundi 2 septembre nous procéderons ensemble à des investigations sur pièces et sur place afin d’étudier ces informations dans les plus brefs délais » écrivent les deux hommes dans une lettre dont l’AFP a pris connaissance.Les documents qu’ils attendent sont, expliquent-ils dans leur lettre, « si ce n’est les documents budgétaires légaux, que vous liez à la nomination d’un nouveau gouvernement, ce que nous pouvons comprendre, mais au moins des documents de synthèse permettant une analyse des travaux budgétaires en cours tant pour 2024 que la loi de finances pour 2025 ». « Ils nous permettront dès lors d’informer notre commission en vue de notre premier bureau le 4 septembre », indiquent-ils.Des « lettres plafonds » envoyés aux ministèresLes deux hommes, qui se sont successivement entretenus avec Thomas Cazenave jeudi, expliquent dans leur lettre qu’ils espéraient « être destinataires des ‘lettres-plafonds’ relatives au projet de loi de finances pour 2025 dès leur envoi aux ministres le 20 août ». Matignon, pour faire avancer le processus budgétaire à destination du prochain gouvernement, a en effet transmis aux différents ministères il y a dix jours ces lettres fixant les crédits de leurs missions. « Pourtant, ces documents ne nous ont toujours pas été transmis », indiquent Eric Coquerel et Charles de Courson : « Nous ne pouvons que nous en étonner alors que la presse, après y avoir eu accès, a récemment dévoilé leur contenu. »Certaines fuites ont en effet eu lieu dans les médias, concernant notamment le budget du ministère de la Transition écologique, ou celui du ministère du Travail. « S’ajoutent les reports successifs de l’envoi du tiré à part » (un document qui liste ces plafonds de dépenses et les écarts par rapport à l’année précédente, et esquisse les grands souhaits budgétaires du gouvernement, NDLR), ajoutent-ils. »Initialement annoncé pour la mi-août puis d’ici le 30 août, ces reculs illustrent vos difficultés politiques pour nommer un gouvernement mais pouvaient aussi être de nature à créer un doute chez certains sur votre volonté d’informer le Parlement en vue de l’examen et du vote du projet de loi de finances », estiment enfin Eric Coquerel et Charles de Courson.

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Publish date : 2024-08-30 13:43:26

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L’Express

Environnement, immigration… Ce qu’il faut retenir de l’interview de Kamala Harris

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« Je pense que les gens sont prêts à aller de l’avant, comme l’ont fait des générations d’Américains nourris d’espoir et d’optimisme », a déclaré jeudi soir la vice-présidente américaine, Kamala Harris, dans sa première interview de candidate à la Maison-Blanche, depuis son investiture officielle par le Parti démocrate la semaine dernière. Elle était interviewée en compagnie de son colistier, Tim Waltz, par la journaliste de la chaîne CNN Dana Bash.Critiquant le bilan de Donald Trump, son adversaire républicain, qui selon elle « a vraiment mis en avant un programme […] divisant réellement notre nation », elle a affirmé que les gens étaient « prêts à tourner la page ». Elle s’est pour cela exprimée sur plusieurs sujets d’actualité, de l’immigration à l’environnement en passant par la constitution de son cabinet.Prendre un Républicain dans son cabinetKamala Harris s’est dite ouverte à l’idée de prendre un membre du Parti républicain dans son cabinet. Elle a en revanche déclaré qu’elle n’avait pas de nom particulier à l’esprit. « Il reste soixante-huit jours avant l’élection, donc je ne mets pas la charrue avant les bœufs », a-t-elle répondu à la journaliste de CNN. « Mais je le ferais. Je crois que c’est vraiment important. J’ai passé ma carrière à inviter la diversité d’opinion. Je pense qu’il est important d’avoir autour de la table, lorsque des décisions importantes sont prises, des personnes qui ont des points de vue différents, des expériences différentes. Et je pense qu’il serait dans l’intérêt du public américain d’avoir un membre de mon cabinet qui soit républicain. »In an exclusive interview with CNN’s Dana Bash, Democratic presidential nominee Kamala Harris said she would be open to putting a Republican in her cabinet. The full interview will air at 9 p.m. ET Thursday on CNN’s « The First Interview: Harris & Walz, A CNN Exclusive. »… pic.twitter.com/9nRzSA7RYb— CNN Politics (@CNNPolitics) August 29, 2024Par le passé, rappelle le New York Times, plusieurs présidents américains ont nommé des membres du parti adverse dans leur cabinet. Barack Obama avait nommé l’ancien représentant républicain de l’Illinois, Ray LaHood, au poste de ministre des Transports ou l’ancien sénateur du Nebraska, Chuck Hagel, à la Défense. George W. Bush avait choisi Norman Mineta, un démocrate, comme ministre des Transports. Donald Trump et Joe Biden n’ont toutefois pas poursuivi cette tradition.Aider la classe moyenne »Avant tout, l’une de mes plus grandes priorités est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir et renforcer la classe moyenne », a déclaré Kamala Harris, interrogée sur les mesures à court terme qu’elle comptait prendre en cas de victoire. Sans donner plus de détails sur son programme, elle est revenue sur le plan économique qu’elle avait présenté mi-août.Parmi ces mesures déjà présentées : la création d’un crédit d’impôt à la naissance, la réduction du coût des denrées alimentaires et la mise en place d’aides pour rendre le logement et la location plus abordables.Vice President Harris: We capped the annual cost of prescription medication for seniors at $2,000. We extended the child tax credit, which cut child poverty in America by over 50 percent. We created over 800,000 new manufacturing jobs. I’ll say that that’s good work. There’s more… pic.twitter.com/pB7M8K0dLF— Kamala HQ (@KamalaHQ) August 30, 2024Elle a également défendu l’action du gouvernement Biden, affirmant : « Nous devions redresser l’économie, et nous l’avons fait ». « Il reste encore beaucoup à faire, mais c’est du bon travail ».EnvironnementInterrogée par Dana Bash sur ses changements d’opinion à propos de plusieurs grands sujets, tels que l’environnement ou l’immigration, Kamala Harris s’est défendue de tout changement de valeurs. « L’aspect le plus important de ma politique et des mes décisions est que mes valeurs n’ont pas changé », a-t-elle affirmé.In an exclusive interview, CNN’s Dana Bash presses Democratic presidential nominee Kamala Harris on why her policies have changed over the years. The full interview will air at 9 p.m. ET Thursday on CNN’s « The First Interview: Harris & Walz, A CNN Exclusive. »… pic.twitter.com/JYgHvcXZMd— CNN (@CNN) August 29, 2024″J’ai toujours pensé – et j’y ai travaillé – que la crise climatique était réelle, qu’il s’agissait d’une question urgente à laquelle nous devrions appliquer des mesures respectant des délais », a-t-elle déclaré. Elle a affirmé qu’elle n’interdirait pas le « fracking », la fracturation hydraulique, un procédé d’extraction de gaz qui engendre une pollution des sols. »Ce que j’ai vu, c’est que nous pouvons développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation hydraulique », a-t-elle expliqué. « En tant que vice-présidente, je n’ai pas interdit la fracturation. En tant que présidente, je n’interdirai pas la fracturation hydraulique ».ImmigrationSur l’immigration, l’un des thèmes favoris de la campagne du candidat républicain Donald Trump, Kamala Harris a rappelé la loi et martelé une fois encore que ses valeurs n’avaient « pas changé ». « Je pense qu’il devrait y avoir des conséquences. Nous avons des lois qui doivent être respectées et appliquées », a-t-elle déclaré au sujet des entrées illégales sur le territoire. « En tant que présidente, je ferai respecter nos lois », a-t-elle promis. « J’ai passé deux mandats en tant que procureur général de Californie à poursuivre des organisations criminelles transnationales ».Vice President Harris: My values have not changed. I’m the only person in this race who has prosecuted transnational criminal organizations who traffic in guns, drugs, and human beings. I’m the only person in this race who actually served a border state as Attorney General to… pic.twitter.com/gu6bjc8420— Kamala HQ (@KamalaHQ) August 30, 2024Kamala Harris a également été interrogée sur le sujet brûlant du conflit israélo-palestinien. Elle a réitéré son soutien au droit d’Israël « à se défendre » et a déclaré qu’elle ne suspendrait pas les livraisons américaines d’armes à Israël, même si elle considère que « beaucoup trop de Palestiniens innocents ont été tués ». »BORING » (ennuyeux), a réagi à l’interview Donald Trump sur son réseau social Truth Social. Selon le compilateur de sondages du New York Times, le duel avec le candidat républicain, déstabilisé depuis l’abandon de Joe Biden, reste indécis, avec une très courte avance de Kamala Harris dans certains Etats clés. Comme elle, Donald Trump multiplie les déplacements et meetings dans les swing states, les Etats pivot qui peuvent faire basculer l’élection présidentielle du 5 novembre. Kamala Harris est actuellement en déplacement en Géorgie, l’un d’entre eux, depuis lequel a été enregistré l’interview de CNN.

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Publish date : 2024-08-30 11:02:29

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L’Express

« Lucie Castets ou la mort » : une théorie constitutionnelle aberrante, par Denys de Béchillon

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Si nous étions dans un roman d’espionnage, on parlerait d’une manœuvre de déstabilisation, d’une manipulation à grande échelle… Toujours est-il que le NFP a réussi à largement convaincre de ce qu’il est seul légitime à gouverner, voire à imposer au président le nom de son Premier ministre. Une croyance est née. Ce n’est pas si banal. La France est volontiers contaminée par les fake news, mais on ne la voit pas si souvent en proie à l’hallucination collective sous l’effet d’un dogme entièrement bidonné. L’expérience de ces dernières semaines montre pourtant qu’une théorie constitutionnelle aberrante peut passer pour vraie si l’on sait masser l’opinion avec assez de constance et de mauvaise foi pour que le produit pénètre en profondeur dans le tissu social.Nous parlons donc : 1) d’une formation hétéroclite ultraminoritaire (193 députés sur 577) qui exige de se voir traitée comme dépositaire d’une majorité absolue ; 2) d’un score électoral étranger à toute adhésion massive au programme de ladite formation puisque fortement lié à la volonté de dresser à tout prix un « barrage » contre le RN ; 3) de la lâcheté et du calcul électoral d’instances – essentiellement socialistes – qui ont accepté de vendre ce qui leur restait d’âme et de convictions propres en signant un programme LFI pur jus et, comme tel, incompatible avec ce tout qui les avait historiquement libérés de la double hypothèque communiste et gauchiste, à l’instant même où cette dernière a pris le terrifiant virage islamiste et bordélisateur que l’on sait ; 4) d’une carabistouille consistant à refuser le moindre amendement audit programme tout en se déclarant ouvert au compromis (sur la composition du petit-déjeuner ?) ; 5) d’un « Lucie Castets ou la mort » qu’aucun chef de l’Etat n’aurait jamais pu accepter – Mitterrand, le premier, avait lui-même fracassé l’idée d’une contrainte de cet ordre sur le choix présidentiel – ; 6) d’une menace de destitution si le président ne nomme pas la Lucie Castets en question… J’en passe et des meilleures.Tout cela défie l’entendement, mais une fraction non négligeable des Français achète ces vérités alternatives. Elle les tient même pour certaines et nécessaires alors que – et ce n’est pas le moindre des paradoxes – aucun argument véritable ne les soutient une fois écarté le fameux « on est arrivés les premiers » qui ne vaut absolument rien dans un pays fracturé en trois tiers de taille comparable. Tout, dans ce fatras, repose sur la saturation médiatique d’une litanie d’affirmations péremptoires, de répétitions sans fin et de slogans préfabriqués. Personne n’est capable d’expliquer sérieusement en quoi il y aurait « déni de démocratie » à ne pas prendre ces inepties au sérieux. Mais peu importe. Elles percolent comme l’eau dans un filtre à café. Moyennant quoi on « mobilise » là-dessus, on projette de mettre des gens dans la rue, d’attiser la violence, de rendre encore plus difficile la recherche d’une solution nationale d’intérêt commun… Plus c’est gros, mieux ça passe.Le poids de notre asservissement volontaireCette tactique – puisque c’en est une – irriguait le discours de Mélenchon dès 20 h 01 le soir du second tour des législatives. Il suffisait de faire comme si ces fadaises coulaient de source pour lancer le mouvement. Les alliés du NFP y avaient intérêt. La caisse était prête à résonner loin. Mauvaise foi il y avait, stratégie il y avait, « bonne guerre » il y avait. Ça pouvait prendre. Ça n’a pas mal pris.La croyance en l’incroyable est toujours mystérieuse. Nous ne savons pas très bien pourquoi certains (beaucoup ?) sont dupes, parmi les simples électeurs comme parmi les promoteurs de cette entourloupe, autopersuadés qu’ils sont de leur bon droit et furieusement en colère de se le voir refuser. L’histoire enseigne que l’opinion se manipule et qu’une bonne part de l’art politique consiste à la fabriquer, mais elle nous apprend aussi le poids de notre asservissement volontaire. L’essentiel se joue pourtant dans notre capacité à faire en sorte que notre libre arbitre soit autre chose qu’une aimable fiction. Si l’intoxication du moment pouvait nous créer quelque immunité, elle serait un peu moins tragique.

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Author : Denys de Béchillon

Publish date : 2024-08-30 12:00:00

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L’Express

Malgré des hausses de salaire moins importantes qu’en 2023, le pouvoir d’achat progresse

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Des augmentations de salaires de 3,5 % pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) depuis le début de l’année (contre 4,6 % l’an passé) et de 3,4 % chez les cadres (contre 4 % en 2023). Les hausses de salaires se poursuivent, mais sont pour l’instant moins importantes depuis le début de cette année qu’en 2023, selon une étude du cabinet Deloitte publiée vendredi 30 août.Le pouvoir d’achat des salariés a malgré tout progressé grâce au ralentissement de l’inflation, qui était de 2,3 % sur un an au mois de juillet, selon l’Insee. Cette tendance devrait se poursuivre puisque l’institut national de statistiques a dévoilé vendredi une première estimation de l’inflation en août sur un an : pour la première fois depuis 2021, la hausse des prix repasse sous la barre des 2 %.Des augmentations de plus en plus individuellesDeloitte, qui a analysé plus d’un million de données individuelles issues de plus de 300 entreprises, relève cette année « un fort recours à l’individualisation » des hausses de salaire. Cela veut dire que les augmentations sont personnelles et donc différentes selon les salariés ; elles peuvent par exemple dépendre de l’atteinte d’objectifs donnés, ce qui peut accroître la concurrence.Les augmentations 100 % individuelles concernent désormais une majorité de cadres (51 %, contre 39 % en 2023), et deviennent plus courantes chez les autres salariés (34 % contre 25 % en 2023).Les bonus ou parts variables qui représentent selon les filières et les niveaux de responsabilité entre un mois et trois mois de salaire, continuent aussi à augmenter.Mais la prime de partage de la valeur (ex-prime Macron) qui avait connu un franc succès en 2023, est sur le déclin depuis qu’elle n’est plus défiscalisée. Moins du quart (24 %) des entreprises en ont distribué, contre 53 % l’an dernier, et le montant médian de cette prime est tombé à 400 euros pour les cadres comme pour les autres, contre 600 euros pour les OETAM et 816 euros pour les cadres en 2023.L’écart salarial entre hommes et femmes augmente à nouveauL’écart salarial moyen entre femmes et hommes au détriment des premières retrouve en 2024 son niveau de 2022, à 3,8 %, alors qu’il était tombé à 2,6 % l’an passé. Une évolution que Deloitte explique par une progression du taux de féminisation chez les cadres confirmés (+ 2 points) et supérieurs (+ 7 points), ce qui « amplifie à court terme les écarts salariaux observés vis-à-vis de leurs homologues masculins » ayant plus d’ancienneté. En outre, « les budgets de rattrapage » qui servent à combler ces écarts, « ne sont plus forcément aussi importants qu’auparavant », a indiqué à l’AFP Franck Cheron, associé du cabinet.Alors que le recours au télétravail s’installe avec une moyenne de deux jours par semaine, deux tiers des entreprises avaient cette année mis en place une indemnisation à ce titre, contre la moitié l’an dernier.Pour 2025 enfin, le cabinet prévoit des augmentations en « léger recul » à 3 % pour l’ensemble des catégories, « en se rapprochant des niveaux d’avant crise » sanitaire.

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Publish date : 2024-08-30 11:28:26

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L’Express

L’inflation repasse sous les 2 % pour la première fois en trois ans

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C’est une première depuis août 2021. L’indice des prix à la consommation a progressé en août de 1,9 % sur un an en France, un reflux qui fait passer l’indicateur sous la barre symbolique des 2 % pour la première fois depuis août 2021, a indiqué vendredi 30 août l’Insee.Après avoir atteint 2,3 % sur un an en juillet, l’inflation s’est assagie en août du fait du « très net ralentissement des prix de l’énergie », détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques dans cette estimation provisoire, qui devra être confirmée en septembre.L’Allemagne repasse également sous la barre des 2 %Le coût de l’énergie n’a ainsi progressé que de 0,5 % sur un an en août 2024, alors qu’il avait bondi de près de 7 % un an plus tôt, « principalement en raison […] de la hausse des tarifs réglementés de l’électricité appliquée au 1er août 2023 », rappellent les statisticiens nationaux.Les prix des produits alimentaires ont également augmenté de 0,5 % sur un an en août, un rythme identique à celui du mois de juillet, tandis que les services – qui pèsent le plus lourd dans l’indicateur – se sont renchéris de 3,1 % sur un an, là où leur prix n’avait progressé que de 2,6 % sur un an en juillet.A 1,9 %, l’indice des prix à la consommation (IPC) retombe ainsi sous l’objectif d’inflation de 2 % poursuivi par la Banque centrale européenne (BCE), comme l’Allemagne l’a fait jeudi pour la première fois depuis mars 2021.Mais plutôt que l’IPC, l’indicateur retenu par la Banque centrale pour comparer l’inflation d’un pays européen à l’autre est l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui a de son côté progressé de 2,2 % sur un an en août (après + 2,7 % en juillet), indique l’Insee. « La principale différence entre l’IPCH et l’IPC porte sur les dépenses de santé : l’IPCH suit des prix nets des remboursements de la sécurité sociale tandis que l’IPC suit des prix bruts », explique l’Institut.Une révision à la hausse de l’IPC lors de la seconde estimation, attendue le 13 septembre, reste par ailleurs possible. En mai et en juin, l’Insee avait ainsi révisé à la hausse sa première estimation d’inflation, à hauteur de 0,1 point.

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Publish date : 2024-08-30 09:25:50

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L’Express

Guerre en Ukraine : Pokrovsk, la nouvelle cible de Poutine pour faire tomber le Donbass

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Les témoignages relatent le même crève-cœur. Il s’agit d’Ania Dvoryaninova, femme ukrainienne de 35 ans, qui confie à l’AFP ne pas vouloir quitter son « Donbass bien-aimé ». De Nina Uvarova, 84 ans, qui après avoir déjà dû fuir la région lorsqu’elle avait deux ans et demi face à l’avancée nazie, doit de nouveau échapper à un autre impérialisme, russe cette fois-ci, comme elle le raconte à The Economist. Ou encore Maryna, 33 ans et trois enfants sous le bras, qui raconte au Guardian « ne ressentir que de la tristesse » tout en craignant pour la sécurité de ceux faisant le choix de rester.Depuis que le 19 août dernier, les autorités ukrainiennes ont ordonné l’évacuation des familles avec enfants de la ville de Pokrovsk, les trains faisant partir les civils vers l’ouest du pays se suivent. Car en face, la menace russe ne fait que se rapprocher. Ce mercredi 28 août, Volodymyr Zelensky a confirmé que la situation était « extrêmement difficile » dans la région de Donetsk, et en particulier près de Pokrovsk. Et ce jeudi, les forces russes ont annoncé la prise d’une nouvelle localité proche, Mykolaïvka, poursuivant leur rapprochement à seulement une petite dizaine de kilomètres de la ville.Carte montrant les zones où les forces russes ont progressé vers Pokrovsk dans la région ukrainienne de Donetsk au 28 aoûtL’étau semble se resserrer sur les forces de Kiev, et les précédents de Bakhmout, Marioupol ou Avdiivka, laissées en ruines par la Russie, ne sont pas là pour rassurer. « On ne sait pas exactement pourquoi l’état-major russe se focalise de façon aussi persistante à cette localité. Il se peut qu’il ait des considérations spécifiques. À mon avis, l’enjeu est que Pokrovsk est la plus grande ville de l’ouest de la région de Donetsk », explique Vladyslav Seleznov, expert militaire et ancien porte-parole de l’état-major général des forces armées ukrainiennes, auprès de l’agence de presse ukrainienne RBC. »La porte d’entrée de Donetsk »Les raisons, pourtant, ne manquent pas pour expliquer pourquoi la Russie semble tenir autant à la conquête de Pokrovsk. Ville de près de 60 000 habitants avant le début de la guerre, elle est notamment un très important nœud ferroviaire et routier pour l’Ukraine. C’est notamment par ici que circule une grande partie du ravitaillement ukrainien sur les autres points de tension dans le Donbass, que soit la cité industrielle de Tchassiv Yar ou la ville de Kostiantynivka, lieux de très intenses combats.Alors que Pokrovsk est même surnommée la « porte d’entrée de Donetsk » par les médias russes, l’enfoncer permettrait ainsi à Moscou de largement perturber l’approvisionnement ukrainien sur le reste du front. Et de s’avancer toujours un peu plus vers l’un de leurs objectifs clés pour cette guerre : la conquête complète de la région de Donetsk.Quelques kilomètres à l’ouest de Pokrovsk se trouve également un objectif hautement stratégique : l’une des plus grandes mines de charbon ukrainiennes. Comme l’explique The Guardian, cette usine est le seul endroit en Ukraine qui produit du charbon à « coke » de haute qualité, essentiel pour la fabrication de l’acier et donc crucial pour l’effort de guerre ukrainien. »Les gens ne sont pas faits en acier »Cette avancée vers Pokrovsk semble ainsi devenue la priorité absolue de l’armée russe. Et qu’importe la percée ukrainienne à Koursk, en partie déclenchée avec l’espoir qu’elle force une partie des troupes russes à quitter l’est ukrainien pour défendre leur sol. Non seulement aucun soldat russe ne semble avoir été retiré du front, mais « les troupes russes les plus aptes au combat soutiennent actuellement les avancées russes vers Pokrovsk », confirme l’Institut pour l’étude de la guerre, qui analyse au jour le jour l’évolution des combats. De quoi confirmer « la théorie de la victoire en Ukraine formulée par le président russe Vladimir Poutine, qui suppose que les forces russes conservent l’initiative et poursuivent une guerre d’usure constante pour venir à bout de l’Ukraine et de ses partenaires », poursuivent-ils dans leur bilan quotidien du 27 août.Cette percée, cependant, ne se fait pas sans un coût humain très lourd pour les forces de Poutine, à l’image de la très coûteuse bataille d’Avdiivka, où les forces russes perdaient au pic des affrontements plus de 1 000 hommes par jour. « Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Budanov, avait parié sur le fait que l’offensive russe s’épuiserait en un ou deux mois. Deux semaines se sont déjà écoulées. L’armée de Poutine parviendra-t-elle à vaincre la résistance ukrainienne en un peu plus d’un mois ? », s’interroge Vladyslav Seleznov.Mais, de l’autre côté du front, imaginer une ligne de défense ukrainienne inébranlable paraît aujourd’hui au mieux naïf, au pire complètement déconnecté. Les forces de Kiev rapportent toujours que les soldats russes tirent dix fois plus d’obus qu’eux, et que le rapport de force humain se situe autour d’un soldat ukrainien pour quatre soldats russes. Et c’est sans compter l’épuisement généralisé des troupes, dû au manque de renouvellement des forces, comme le rapporte The Economist.Un combattant, « Dublin », explique ainsi que certains soldats restent sur la ligne de front jusqu’à 40 jours d’affilée, et que deux d’entre eux y ont été victimes d’un accident vasculaire cérébral. Les problèmes de l’Ukraine sont aggravés par des ordres « idiots », explique-t-il. « Les gens ne sont pas faits en acier », insiste quant à lui le colonel Pavlo Fedosenko. C’est pourtant presque ce qu’il faudrait pour espérer repousser durablement les incessantes vagues humaines russes.

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Publish date : 2024-08-30 07:30:00

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L’Express

Cisjordanie : l’ONU demande la fin « immédiate » de l’opération israélienne

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Au moins 16 morts en quarante-huit heures. Au deuxième jour de l’opération « antiterroriste » israélienne en Cisjordanie, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé jeudi 29 août sa « profonde inquiétude ». Il a demandé la cessation « immédiate » de cette intervention, condamnant « fermement les pertes de vies humaines, notamment de mineurs ».Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, Ocha, a alerté sur la poursuite « d’opérations militaires à proximité des hôpitaux » et les « graves dommages » infligés aux infrastructures, coupant par endroits électricité et télécommunications.Latest developments in the occupied West Bank, including Israel’s launch of large-scale military operations, are deeply concerning.

I strongly condemn the loss of lives, including of children, and I call for an immediate cessation of these operations. pic.twitter.com/ufTWrPcUT7— António Guterres (@antonioguterres) August 29, 2024L’armée israélienne a envoyé mercredi 28 août ses colonnes de blindés sur Jénine, Tulkarem, Toubas et leurs camps de réfugiés, dans le nord de la Cisjordanie occupée, où des groupes armés sont particulièrement actifs. Après avoir alors fait état de neuf combattants tués, elle a affirmé jeudi en avoir tué sept autres : deux à Jénine et cinq retranchés « dans une mosquée » dans le camp Nour Chams de Tulkarem, parmi lesquels un commandant du Jihad islamique, groupe allié du Hamas qui a confirmé son décès.Mais selon le gouverneur de Tulkarem, Mostafa Taqatqa, les cinq ont été tués « dans un tir de roquette sur une maison », sans combats. Le ministère palestinien de la Santé a également recensé 16 morts, parmi lesquels, selon le Croissant-Rouge palestinien, deux adolescents de 13 et 17 ans, qualifiés de « terroristes » par l’armée israélienne.Flambée de violences en CisjordanieDes affrontements se sont poursuivis jeudi après-midi à Jénine et des soldats israéliens ont continué d’opérer à Tulkarem, selon deux journalistes de l’AFP. L’armée s’est en revanche retirée du camp de réfugiés de Toubas, ont indiqué des témoins.Israël « veut mettre la pression sur la résistance » mais chaque « escalade sioniste » la renforce, a affirmé à Toubas à l’AFPTV Mohamed Mansour, un responsable politique. Selon le Club des prisonniers palestiniens, au moins 45 personnes ont été arrêtées depuis mercredi, l’armée recensant dix interpellations.Les incursions israéliennes dans des zones autonomes palestiniennes sont quotidiennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël. Mais elles sont rarement d’une telle ampleur.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, les violences en Cisjordanie ont flambé. L’ONU a chiffré mercredi à au moins 637 les Palestiniens tués par l’armée israélienne ou des colons depuis le 7 octobre. Au moins 19 Israéliens parmi lesquels des soldats y sont morts dans des attaques palestiniennes ou des opérations de l’armée, selon les données officielles israéliennes. »Qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire ? »Dans la bande de Gaza, toujours pilonnée par Israël et livrée aux combats, la Défense civile a annoncé jeudi huit morts dans une frappe israélienne sur Gaza-ville (nord). Trois Palestiniens ont péri dans une frappe de drone à Rafah (sud), selon une source médicale à l’AFP.L’armée israélienne a indiqué avoir, au cours des dernières 24 heures, tué des « dizaines » de combattants, dont l’un ayant participé à l’attaque du 7 octobre, selon elle. Les troupes israéliennes poursuivent leurs opérations à Rafah, dans la région de Khan Younès (sud) et à la périphérie de Deir al Balah (centre), selon l’armée. »Qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire ? », a lancé jeudi Joyce Msuya, cheffe par intérim du bureau humanitaire de l’ONU, devant le Conseil de sécurité, estimant que la souffrance des habitants allait « au-delà de ce que tout être humain devrait supporter ». La plupart des 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien ont été déplacés en près de 11 mois de guerre.Seule lueur d’espoir : un responsable de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé jeudi que les autorités israéliennes avaient accepté une série de « pauses humanitaires » de trois journées chacune – à raison de plusieurs heures par jour – à travers Gaza pour lancer dimanche la vaccination des enfants contre la polio, après l’annonce d’un premier cas confirmé. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait indiqué auparavant qu’il ne s’agissait pas d’un « cessez-le-feu pour vacciner contre la polio mais de la mise à disposition de certains lieux ».

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Publish date : 2024-08-30 08:23:59

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L’Express

Matignon : Macron dit faire « tous les efforts » pour « aboutir à la meilleure solution pour le pays »

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Emmanuel Macron l’affirme : il fait « tous les efforts » dans sa recherche d’un nouveau Premier ministre pour « aboutir à la meilleure solution pour le pays ». Le président de la République s’est exprimé, jeudi 29 août, sur la situation politique de la France à l’occasion d’une conférence de presse à Belgrade, capitale de la Serbie. »Je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre », a répondu le chef de l’Etat. « Croyez bien que je fais tous mes efforts, et les jours et les nuits, et que je le fais depuis des semaines, même si vous ne l’avez pas forcément vu, pour aboutir à la meilleure solution pour le pays », a-t-il ajouté, assurant que le gouvernement démissionnaire faisait « face aux défis, aux crises du moment » et réfutant l’idée que « les affaires ne sont pas suivies ».Il ne s’est pas prononcé sur le délai de cette nomination très attendue. Emmanuel Macron a reçu ces derniers jours à l’Elysée les représentants de plusieurs mouvements politiques. Il a écarté, lundi 26 août, l’option d’une nomination de Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire, jugeant que son gouvernement serait « immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale ». @lexpress 💬 « Macron n’a pas fait que procrastiner, il s’est cogné au réel. » Il a fallu au président comprendre, étape par étape, ce qui lui était arrivé avec cette dissolution. L’analyse de notre journaliste, Eric Mandonnet. #macron #dissolution #législatives #premierministre #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Aucun des scénarios sur la table pour former un gouvernement ne s’impose, plus de 50 jours après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron, dans un pays profondément divisé, où le gouvernement démissionnaire continue de gérer les affaires courantes. Depuis les législatives, le camp présidentiel plaide pour un gouvernement de coalition à l’allemande allant de la droite aux sociaux-démocrates, avec un potentiel de 301 députés. Mais à droite comme à gauche, nul ne veut être associé de trop près à une macronie défaite par trois fois dans les urnes.

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Source link : https://www.lexpress.fr/politique/lrem/matignon-macron-dit-faire-tous-les-efforts-pour-aboutir-a-la-meilleure-solution-pour-le-pays-VAPOSVVOWZEMDO5JFF4XC77MFY/

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Publish date : 2024-08-30 07:30:47

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L’Express

La Serbie achète 12 avions de combat Rafale, Macron salue un « changement stratégique »

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Il s’est dit « reconnaissant » de « rejoindre le prestigieux club Rafale ». Le président serbe, Aleksandar Vucic, a acté jeudi 29 août l’achat de 12 avions de combat Rafale, sous le regard du président français Emmanuel Macron. Le président français était en visite à Belgrade pour concrétiser plusieurs accords économiques et y redire sa volonté de voir les Serbes intégrer une Union européenne « forte et souveraine ». »Le choix des avions de chasse Rafale par la Serbie est un choix clair, celui d’une alliance de long terme entre nos deux pays au sein d’une Europe plus forte et plus souveraine », a salué Emmanuel Macron, soulignant le « changement stratégique » que représente ce contrat pour Belgrade, dont l’aviation était jusqu’alors composée de Migs russes.La Serbie entretient depuis toujours des relations amicales avec la Russie, n’a jamais imposé de sanctions à Moscou depuis la guerre en Ukraine et a annoncé en début d’année l’acquisition du système antidrones russe Repellent. Interrogé à plusieurs reprises sur ces liens, et les risques de voir des avions de combat français pilotés par une armée qui s’approvisionne aussi auprès de Moscou et Pékin, Emmanuel Macron a préféré se féliciter du contrat signé avec Dassault Aviation. « Je vois tant de gens qui reprochent à la Serbie d’avoir des partenariats avec la Russie et la Chine, que ne se félicite-t-on quand le partenariat avec la France est formidable ? », a lancé le président français.Le président serbe a aussi défendu ce jeu d’équilibriste entre Est et Ouest. « Je suis fier de la politique étrangère serbe », a dit Aleksandar Vucic. « Je sais qu’Emmanuel [NDLR : Macron] aimerait qu’on impose des sanctions à la Russie, je sais que ça lui plairait. Mais nous ne l’avons pas fait, et nous n’en avons pas honte », a martelé M. Vucic, rappelant que la Serbie avait envoyé de l’aide humanitaire en Ukraine et reconnaissait son « intégrité territoriale ».2,7 milliards d’eurosLes douze Rafale (neuf monosièges et trois biplaces) coûteront 2,7 milliards d’euros, a précisé Aleksandar Vucic juste après la signature, et devraient remplacer la flotte vieillissante de Migs russes de l’armée serbe d’ici 2029.Auprès de l’AFP, le président Vucic a plaidé que la quasi-totalité des « avions intercepteurs » serbes et « l’ensemble » des « avions de combat venaient de Russie ». « Nous devons évoluer, changer nos habitudes et tout le reste afin de préparer notre armée », a-t-il déclaré.La France met aussi cet argument en avant, évoquant une logique « d’arrimage de la Serbie à l’Union européenne ». Belgrade peut faire le « choix stratégique » de « coopérer avec un pays européen » pour renouveler sa flotte, espère-t-on à Paris. »La place de la Serbie est dans l’Union européenne »Pour Vuk Vuksanovic, du Centre for Security Policy, un cercle de réflexion de la capitale serbe, « la signature de cet accord montre combien, ces deux dernières années, en matière de défense, l’influence russe en Serbie a baissé, en même temps que grossissait celle de l’Union européenne ». Sans croire pour autant « que cela aura un impact sur l’adhésion à l’Union européenne ».La France soutient officiellement le processus d’adhésion de la Serbie à l’UE, défendu par Aleksandar Vucic malgré une opinion publique majoritairement contre. »La place de la Serbie est dans l’Union européenne, elle a un rôle important à jouer, qui peut avoir valeur d’exemple et d’entraînement pour toute la région. Et nous sommes déterminés à continuer d’appuyer tous les efforts en matière de consolidation à cet égard, de votre force économique, des réformes économiques, de l’amélioration de la vie au quotidien ainsi que de l’État de droit », a martelé M. Macron en conférence de presse.Huit mois après des élections législatives serbes entachées de fraudes selon l’OCDE et le Parlement européen, remportées par le parti présidentiel, M. Macron souhaite que « les négociations d’adhésion puissent avancer et que les conditions soient rapidement réunies pour l’ouverture d’un nouveau bloc de chapitres ». Pour l’heure, sur 35 chapitres, 22 ont été ouverts, et seuls deux partiellement refermés.

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Publish date : 2024-08-30 06:39:55

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L’Express

Choix du Premier ministre : le RN ne sait plus sur quel pied danser

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Marine Le Pen presse le pas dans la cour de l’Elysée ce 26 août, suivie de près par Jordan Bardella. Il est rare que la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale et le chef de file du parti d’extrême droite foulent les rues parisiennes à la mi-août. Situation inédite oblige, les représentants frontistes ont dû écourter leurs vacances pour rencontrer Emmanuel Macron dans le cadre de discussions liées à la nomination d’un futur Premier ministre. Contrairement au début de l’été, c’est sans grande conviction qu’ils sont allés, cette fois-ci, à la rencontre du chef de l’Etat. Il faut dire que le rapport de force a changé. Les résultats décevants des élections législatives du mois de juillet ne leur ont pas permis de devenir la première force politique de l’Assemblée, et le chef du gouvernement ne sera pas issu des rangs lepénistes, comme ils l’avaient espéré. De favoris, voici les troupes de Marine Le Pen rétrogradées au statut d’observateur en l’espace d’un été. Pire : on leur fait comprendre qu’ils sont persona non grata à la table des négociations.Dans un communiqué de presse publié le 26 août, Emmanuel Macron dresse le bilan de ses consultations, assure qu’il ne nommera pas de gouvernement issu des rangs du Nouveau Front Populaire, rend compte des lignes rouges et décisions de la droite et du centre, et s’abstient totalement de citer le Rassemblement national. Dont acte ? Le parti d’extrême droite, qui assurait encore au début de l’été ne pas être favorable à censurer un gouvernement « par principe » revoit ses positions. « Dès lors que tous ces gens considèrent que 11 millions d’électeurs n’existent pas, je ne vois pas pourquoi on aurait la moindre mansuétude à l’égard de qui que ce soit », commente désormais Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du parti. Comprendre : la censure quoi qu’il en coûte ?Des lignes rouges toujours plus mouvantesMaigre consolation : Marine Le Pen est malgré tout écoutée par l’exécutif. Et avec attention. Car avec le groupe de députés d’Eric Ciotti, les élus RN et leurs alliés sont 142. Suffisamment pour constituer une force pivot, en capacité d’immobiliser les tentatives législatives de la majorité. On l’interroge donc : quelles seraient les lignes rouges pour la patronne des députés RN ? Réponse : « Un premier ministre issu des rangs de La France insoumise ou des écologistes », bien sûr… Mais aussi issu des rangs de la gauche tout court. Et pas seulement. Les troupes marinistes censureraient également un gouvernement dirigé par un représentant des Républicains quel qu’il soit, avec une motion spéciale s’il s’agissait de Xavier Bertrand, dont le nom a circulé ces derniers jours. Bref, les lignes rouges de Marine Le Pen sont mouvantes et plus le temps passe, moins un profil ne semble pouvoir convenir, faute de mieux, à la députée du Pas-de-Calais. »Ce n’est pas une question de personne mais de programme, coupe-t-on désormais au RN. Ce qui pourrait nous apaiser, ce serait quelqu’un qui nous donnerait des gages en matière de sécurité ou d’immigration, mais ça n’arrivera pas, donc pas de concessions. » Renvoyés de force aux marges du jeu politique, les frontistes entendent désormais jouer la carte de la hauteur et miser sur l’après. « La vérité c’est que la situation est insoluble et le pays ingouvernable, assure Louis Aliot. Rien ne se fera et ça ne fera que renforcer nos positions, notre travail désormais, c’est de se concentrer sur les prochaines législatives, où on sera gagnants à coup sûr. »Faute d’être associés aux décisions, les frontistes font donc le pari d’enjamber la séquence d’incertitude politique, préférant communiquer sur des sujets d’actualité en espérant apparaître détachés de « la tambouille politique ». « Si la situation politique est coincée, le président n’aura d’autre choix que de redissoudre ou de démissionner, estimait sur BFMTV Sébastien Chenu, le vice-président RN de l’Assemblée. Le reste, c’est un bidouillage qui n’aboutira jamais. Les escroqueries et les bidouillages ça suffit, désormais il faut du concret. » Le concret, Jordan Bardella y vient, justement. Brisant le silence de sa pause estivale, le président du RN a choisi de prendre la parole sur la succession de faits divers qui se sont déroulés ces derniers jours, dénonçant une « barbarie d’atmosphère » et réclamant une session extraordinaire « pour débattre d’une grande loi de sursaut sécuritaire ». En temps d’incertitude, au Rassemblement national, le retour aux fondamentaux reste une recette qui a toujours fait ses preuves.

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Author : Marylou Magal

Publish date : 2024-08-30 06:00:00

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L’Express

De « soldats TikTok » à déserteurs et prisonniers : comment l’Ukraine a dompté les redoutés Tchétchènes

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Les rencontres entre le président russe et le chef de la république de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, sont toujours mémorables. Celle du 21 août n’a pas dérogé à la règle. Lors de sa première visite dans ce territoire autonome du Caucase russe depuis 2011, Vladimir Poutine, qui a été accueilli en grande pompe par un Ramzan Kadyrov tout sourire accompagné de ses trois fils aînés, a été fait « citoyens d’honneur de la république tchétchène ». Et aura même embrassé un Coran.Dans le contexte de l’incursion militaire ukrainienne dans la région de Koursk, ce fidèle parmi les fidèles du président russe n’a pas manqué l’occasion de vanter les mérites de ses soldats tchétchènes sur le terrain, dont le chef du Kremlin a ensuite fait l’éloge.Ce qui lui a valu d’être critiqué par les correspondants de guerre, cette galaxie de blogueurs militaires au point de vue prorusse, sur leurs chaînes Telegram. « Hier, Pypa [NDLR : surnom de Vladimir Poutine] s’est rendu en Tchétchénie, écrit par exemple la chaîne Alex Parker Returns à ses plus de 200 000 abonnés. Les actions militaires des Tchétchènes sur le front lui ont été vantées : des détachements de ‘rats’ postés à l’arrière, superbement équipés, qui n’ont naturellement participé à aucune bataille et refusent d’y participer ».De « soldats TikTok » à déserteurs et prisonniersLa haine des correspondants militaires russes envers les soldats tchétchènes, appelés les « Kadyrovtsy », et répartis en unités « Akhmat » (du nom du père de Ramzan Kadyrov) ne cesse d’enfler à mesure que la guerre en Ukraine se prolonge. Dès le début de « l’opération militaire spéciale », en février 2022, les bataillons Akhmat ont brillé par leur inefficacité, malgré leur tendance à se filmer de manière virile dans des vidéos TikTok.En mai dernier, Ramzan Kadyrov a déclaré que sept régiments et quatre bataillons servaient en Ukraine, dont les « forces spéciales Akhmat ». Au total, à en croire les autorités tchétchènes, plusieurs dizaines de milliers de leurs hommes ont déjà été envoyés au front. Mais les experts militaires occidentaux estiment qu’ils ne sont en réalité que quelques milliers – et plutôt dans des positions arrières que dans les zones de combat.Ce sont cependant les « Kadyrovtsy » qui se sont retrouvés en première ligne face à l’invasion des forces ukrainiennes le 6 août dernier. Ils ont en partie été désignés comme responsables de l’échec cuisant de l’armée russe. La chaîne Telegram « VChK-OGPU » a ainsi accusé les militaires Akhmat de « s’enfuir », et de se faire capturer facilement. Des images peu glorieuses de soldats tchétchènes, mains ligotées et yeux bandés, ont circulé sur les réseaux sociaux quelques jours après le début de l’offensive ukrainienne.Apti Alaudinov, le commandant tchétchène omniprésentUne attitude embarrassante pour la « fierté tchétchène ». Le commandant des forces spéciales d’Akhmat, Apti Alaudinov, a d’abord démenti la capture de certains de ses hommes par les Ukrainiens… Avant de finalement confirmer que cinq soldats avaient été faits prisonniers. « Un Tchétchène capturé n’est plus un Kadyrovtsy. Pour un Tchétchène, il n’y a rien de plus honteux que d’être capturé », a-t-il tranché. Apti Alaudinov a aussi réfuté les abandons de postes massifs de ses soldats. « L’ennemi raconte beaucoup de fausses histoires sur la capitulation des soldats des forces spéciales d’Akhmat… Mais le plus intéressant est qu’aucun de nos combattants ne s’est rendu. Les gars se battent comme des lions. »Défendant bec et ongles l’honneur de ses soldats, Alaudinov, à la tête des forces spéciales d’Akhmat depuis le début de la guerre en Ukraine, occupe actuellement un espace médiatique de premier plan, qui contraste avec le mutisme des autres généraux de l’armée russe depuis l’invasion ukrainienne à Koursk. Et avec la réalité de ses succès. Il commente la situation sur le front via des dizaines de messages sur ses réseaux sociaux, soulignant sans cesse les progrès de l’armée russe face aux Ukrainiens. « Dans les deux ou trois prochains mois, tout cela sera complètement terminé. Non seulement dans la région de Koursk, mais pour toute ‘l’opération militaire spéciale' », a-t-il assuré dans une interview à un blogueur chinois.Alors que ses déclarations sont reprises à travers toute la Russie, son ascension récente dans la hiérarchie militaire russe attire l’attention. En avril dernier, il a été nommé chef adjoint de la direction militaro-politique du ministère de la Défense russe. Ce qui l’a propulsé à un poste fédéral, lui qui a commencé sa carrière dans les forces de l’ordre de la république tchétchène, et enchaîné les postes dans les ministères l’Intérieur de la Justice de Tchétchénie. Décrit comme cruel et intransigeant, son nom est évoqué par plusieurs observateurs comme possible successeur au président tchétchène, fragilisé par de sérieux problèmes de santé. Nul doute qu’il essaiera désormais de faire de la bataille de Koursk un tremplin pour continuer à gravir les échelons.

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Publish date : 2024-08-29 06:00:00

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L’Express

Pour réduire les émissions de CO2, vaut-il mieux agiter la carotte ou le bâton ?

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Crise des gilets jaunes, colère des agriculteurs… En France, les réglementations environnementales peuvent vite dégénérer en mouvements sociaux. Certains blâmeront l’incohérence des mesures à appliquer. D’autres l’incapacité de notre pays à se réformer autrement que dans la douleur. La France n’est pourtant pas la seule à chercher la bonne formule sur le plan environnemental. En fait, les bonnes politiques vertes – celles qui permettent de réduire nos émissions de C02 – tout en étant acceptées par la population sont extrêmement rares, si l’on en croit une étude menée par des chercheurs allemands.Ces derniers se sont penchés, à l’aide de l’intelligence artificielle, sur 1 500 politiques de décarbonation mises en œuvre entre 1998 et 2022. Taxes, subventions, normes dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’industrie et des bâtiments… Tous les leviers utilisés par les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont été passés au crible. Résultat : sur la totalité des cas analysés, « seulement 63 politiques publiques s’avèrent performantes, chacune obtenant en moyenne 19 % de baisse des émissions », souligne l’étude.Si la majorité des mesures mises en place échouent à infléchir la courbe des émissions de CO2, c’est qu’une bonne partie d’entre elles est pensée de façon isolée, comme l’interdiction des centrales à charbon, la subvention aux énergies renouvelables ou la mise en place d’un prix du carbone. Selon les auteurs de l’étude, le secret des politiques qui fonctionnent repose sur un savant mélange de stratégie réglementaire et de mesures incitatives. « Les cas performants n’apparaissent qu’avec un tandem de taxes et d’incitations tarifaires, combiné à un paquet de politiques bien conçues », expliquent les chercheurs.A ce titre, l’Europe s’en sort bien. Une bonne partie des 63 politiques jugées efficaces ont lieu dans des pays de l’Union européenne, validant ainsi la stratégie de taxation du CO2 mise en place depuis une vingtaine d’années, et les politiques de subventions connexes. « Il y a beaucoup de cas de réussite en Europe, comme on pouvait s’y attendre, car l’UE et les pays de l’Union individuellement sont à l’avant-garde des questions environnementales », souligne Nicolas Koch, l’auteur principal de cette étude. Les baisses d’émissions encourageantes, que les chercheurs comptabilisent entre 5 % et 10 %, sont observées dans le domaine des transports en France, en Irlande, en Allemagne, ou encore en Roumanie. Le Portugal, la République tchèque ou la Grèce obtiennent de bons résultats dans les secteurs de la production d’électricité et de l’industrie.Pas de baguette magiqueMais la palme du meilleur élève revient à la Suède. « Les résultats de nos travaux montrent que ce pays est parvenu à réduire fortement les émissions dans le bâtiment. Un secteur dans lequel de nombreux autres pays éprouvent des difficultés. Comment ont-ils fait ? Ils ont dépensé de l’argent pour aider les propriétaires à rénover leurs maisons et à changer leurs systèmes de chauffage. Parallèlement, ils ont mis en place un prix du carbone sur le fioul et le gaz domestique, qui est passé de 40 euros à plus de 100 euros au fil du temps. C’est donc cette combinaison de mesures qui a permis de réduire efficacement les émissions du secteur », ajoute Nicolas Koch.Au total, les 63 politiques fructueuses représentent « des réductions d’émissions comprises entre 0,6 et 1,8 milliard de tonnes d’équivalent CO2″, estime l’étude. Un chiffre modeste au regard des efforts qu’il reste à faire – 23 milliards de tonnes d’ici à 2030 – pour se maintenir sur la trajectoire fixée par l’Accord de Paris. »Cette analyse est utile car elle donne des axes de réflexion pour certains pays dans lesquels le débat politique reste cloisonné », souligne Andreas Rüdinger, chercheur en politique énergétique à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). Mais ces résultats, qui n’étonneront pas les économistes du climat, montrent également qu’il n’existe pas de baguette magique pour engendrer une baisse franche des émissions de CO2. « Nos conclusions démontrent également que la multiplication des politiques n’est pas nécessairement synonyme de meilleurs résultats. Au contraire, c’est la bonne combinaison de mesures qui est cruciale », indique Nicolas Koch. Enfin, les décisions prises dans certains pays ne sont pas forcément réplicables dans d’autres.Regarder l’ensemble des effets »Dans les économies en transition, comme l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, ou la Colombie, il existe une tarification du carbone dans le secteur de l’électricité, mais elle n’est pas efficace. Tout simplement parce que le prix de la tonne de CO2 n’y est pas suffisamment élevé », souligne Nicolas Koch. Les politiques d’incitation à la sobriété observées ces dernières années donnent également des résultats variables. « C’est une pièce essentielle du puzzle pour la décarbonation. Or, leur rapidité de mise en œuvre, comme la capacité d’adoption de ces mesures par la population, peut être très différente en fonction de la culture politique de tel ou tel pays », note Andreas Rüdinger.

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Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/pour-reduire-les-emissions-de-co2-vaut-il-mieux-agiter-la-carotte-ou-le-baton-QLJGPZJP2VBKBK7E5X3OCZ4NTI/

Author : Valentin Ehkirch

Publish date : 2024-08-29 06:45:00

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L’Express

La confidence de Macron sur Le Pen, ces ministres prêts à rempiler, Borne oublie Attal

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C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête est déjà loin, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Plus que jamais, en coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination.Macron-Le Pen : un rendez-vous, deux ambiancesComme souvent les adversaires, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont l’un pour l’autre beaucoup de curiosité. Si leur rencontre à l’Elysée lors des consultations conduites par le président de la République n’était pas la première, elle a néanmoins marqué les deux participants. Du point du vue du chef de l’Etat, il s’agit de « leur meilleur rendez-vous », selon un stratège macroniste qui n’en revient toujours pas de la liste des qualités égrenées par l’hôte élyséen. La patronne du RN a été jugée « sérieuse et calme ».Quant à cette dernière, elle a confié en privé avoir été un peu surprise par le flot de questions dont l’a abreuvé Emmanuel Macron. Une phrase aussi l’a surprise : « Je pense que j’ai un chemin », lui aurait glissé le président. Une sentence qui a paru sans doute un brin affirmative à Marine Le Pen tant la situation politique est, à ses yeux, défavorable au président. Question de point de vue.Hollande-Faure, le dégel sans concessionLes deux hommes ne s’adressaient plus la parole depuis des années… Entre le premier secrétaire (et ancien directeur de cabinet de François Hollande) et l’ex-président, une détestation partagée. On s’en souvient, François Hollande avait peu goûté l’inventaire « sans concession » du quinquennat socialiste signé Olivier Faure, qui cherchait à sauver les meubles au PS tant bien que mal. Tout ça, c’est du passé. Les deux hommes ont beaucoup échangé cet été, principalement par message. « C’est le dégel », confirme l’entourage de l’ex-chef de l’Etat. Avant les JO et le départ de chacun en vacances, les deux hommes ont partagé quelques visions stratégiques pour la rentrée, et l’aîné s’est même permis des conseils à son ancien collaborateur. Les écoutera-t-il ?Fin août, lorsque les Insoumis ont dégainé sans prévenir personne la tribune sur la destitution d’Emmanuel Macron – fâchant ainsi tout le monde au NFP – Hollande a décroché son téléphone pour joindre Faure et lui demander de monter au créneau. Ce sera chose faite. « Il est dans l’union, il est aligné sur notre stratégie », veut croire un proche du premier secrétaire du PS. Tout est bien qui finit bien ? Impossible n’est pas socialiste.Borne oublie AttalEn juillet, quand il accède à la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal indique à Elisabeth Borne qu’il ne visera pas la direction du parti. Qu’à cela ne tienne ! L’ancienne Première ministre n’a donc pas jugé nécessaire de prévenir son successeur à Matignon avant de déclarer sa candidature dans Le Parisien, le 21 août.Macron et les dix mecsAprès la délégation de gauche emmenée par Lucie Castets, les dirigeants du « bloc central » sont arrivés en ordre dispersé à l’Elysée, le 23 août. Quelques minutes avant d’arriver, ils se sont rendus compte d’une chose. Gabriel Attal, Edouard Philippe, François Bayrou, Stéphane Séjourné, Marc Fesneau, Laurent Marcangéli, Laurent Hénart, François Patriat, Hervé Marseille, Claude Malhuret… Ils n’étaient que des hommes. Autant éviter la photo de groupe.Ces ministres prêts à rempilerLe nombre de ministres qui se verraient bien continuer de servir le pays ne faiblit pas… Il faut dire qu’Emmanuel Macron ne les dissuade pas forcément. Le président a laissé entendre à son ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qu’il n’était pas exclu qu’il reste au Quai dans le futur gouvernement.Eric Ciotti : enfin seul !Emmanuel Macron n’avait jamais reçu en tête-à-tête Eric Ciotti quand celui-ci présidait LR. Le Niçois en avait perçu beaucoup d’amertume, il s’en plaignait encore quelques semaines avant la dissolution auprès d’un ténor macroniste. Le voici président d’un groupuscule parlementaire, et à ce titre il a eu droit à son rendez-vous, seul avec le chef de l’Etat, le 23 août. Enfin !Marine Le Pen : là sans être làLes députés ont élu en juillet un nouveau bureau à l’Assemblée nationale, avec une majorité pour des élus du Nouveau front populaire et aucune place pour le Rassemblement national, qui constitue pourtant le premier groupe dans l’hémicycle. Une situation dénoncée par la présidente Yaël Braun-Pivet, comme par Emmanuel Macron ou François Bayrou. Et un faux semblant ? Le cabinet de Yaël Braun-Pivet rappelle un point : tout président de groupe (Marine Le Pen l’est) peut assister aux réunions du bureau s’il le souhaite.Jean-Michel Blanquer : on ne peut pas dire non à MacronC’est de là qu’il date le début de sa « descente aux enfers » : Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Education nationale, refuse d’être tête de liste aux régionales en Ile-de-France, en juin 2021. « J’ai besoin de vous, il faut quelqu’un de poids face à Valérie Pécresse », souligne le président. Blanquer persiste dans son refus, écrit à Emmanuel Macron. Aucune réponse. Pire, « il entra dans une colère gigantesque. (…) Il ressortait de son humeur que j’étais au fond un ingrat, qu’il était inouï que je me permette de refuser sa demande, qu’il faudrait que je comprenne bientôt qui m’avait fait ministre et que ce qui m’avait fait pouvait me défaire. » Il raconte l’épisode dans La citadelle (Albin Michel), un livre qui retrace avec force détails son expérience gouvernementale.

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Publish date : 2024-08-29 16:43:41

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L’Express

JO 2024 : le « syndrome de Paris », mythe ou réalité ? Ce qu’en dit la science

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Le coucher de soleil sur la tour Eiffel, les jolies rues pavées de Montmartre, la grande pyramide du Louvre… Puis, le métro plein à craquer, les poubelles qui débordent et les rats qui grouillent. Entre l’image renvoyée par la capitale et la réalité, il y a parfois un fossé. Ce contraste est à l’origine du « syndrome de Paris » qui toucherait certains touristes en découvrant Paris, notamment les visiteurs japonais.Etudié pour la première fois en 1986 par le psychiatre japonais Hiroaki Ōta à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, le syndrome de Paris se caractérise par un état psychologique délirant, des hallucinations, un sentiment de persécution, de l’anxiété… mais aussi par des symptômes physiologiques tels que la tachycardie, des étourdissements ou encore des sueurs froides.Ce mal est-il un mythe ou une réalité ? Pourquoi les Japonais sont-ils particulièrement affectés ? Et cela concerne-t-il uniquement la ville de Paris ? A L’Express, nous avons interrogé des scientifiques pour en savoir plus sur ce syndrome, et aller au-delà des clichés médiatiques. Leurs réponses sont à retrouver dans ce nouveau long format vidéo, sur notre site, et tous nos réseaux.

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Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/jo-2024-le-syndrome-de-paris-mythe-ou-realite-ce-quen-dit-la-science-NNFO2URR6BCNHPXFED6VN2GBJY/

Author : Loredane Binet

Publish date : 2024-08-29 17:36:02

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L’Express

« Les lignes bougent enfin » : le projet fou d’un institut entièrement dédié au parasport

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« Mieux vaut tard que jamais ! ». En sortant de sa consultation médicale, au cœur de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), Pierre-Yves cite l’adage en riant. Cette formule populaire s’applique parfaitement à son cas : à 65 ans, ce patient admet avoir attendu « six décennies » avant de se mettre au hockey sur glace – sport qu’il n’observait jusqu’alors que depuis les gradins, pour soutenir son fils hockeyeur. « Il a fallu que je devienne handicapé pour m’y mettre, et découvrir que le para-hockey est un sport exceptionnel ! », lâche-t-il en récupérant ses béquilles. Dans les locaux de l’Institut de santé parasport connecté (ISPC) installés au coeur du centre hospitalier francilien, l’homme a été accompagné, conseillé et équipé par une série de médecins, infirmiers, ergothérapeutes, enseignants en activité physique ou ingénieurs, afin de trouver et de pratiquer le sport le plus adapté à son handicap. Il n’est pas le seul : l’année dernière, plus de 1 200 consultations du même type ont eu lieu entre les murs de cet institut, inauguré en novembre 2021 et unique en son genre. »Notre but, c’est de rendre l’activité physique médicalement et techniquement possible pour toutes les personnes en situation de handicap, avec un accompagnement sur-mesure de chaque patient », résume le Pr François Genêt, président de l’Institut et chef du service de médecine physique et de réadaptation de l’hôpital. Le spécialiste a pour habitude de voir les choses en grand : son pôle spécialisé à Garches n’est que le « mini-laboratoire » d’un projet bien plus massif, qui ouvrira ses portes en 2026, aux Mureaux, dans les Yvelines. L’ISPC « nouvelle génération » y sera installé dans plus de 8 500 mètres carrés de locaux flambant neufs, qui permettront de réaliser pas moins de 16 000 consultations spécialisées dans le handisport chaque année.Dans ce centre unique en France, conçu pour accueillir toutes les personnes en situation de handicap intéressées par l’activité physique, des sportifs confirmés aux débutants, en passant par les athlètes paralympiques, rien ne sera laissé au hasard. L’intégralité des locaux sera évidemment adaptée aux personnes à mobilité réduite (PMR), et tous les terrains de sport seront équipés de technologies innovantes – à commencer par le gymnase construit sur un sol en verre, doté de diodes permettant d’éclairer en fonction des besoins et des disciplines les limites du terrain, particulièrement adapté aux personnes souffrant de troubles cognitifs ou visuels. Dans le but de former 250 professionnels du sport ou de la santé, un amphithéâtre sera également construit au coeur de l’Institut, tandis que les meilleurs dispositifs médicaux et technologiques permettront de centraliser les données sur les bonnes pratiques du parasport et les innovations en la matière, et de faire avancer la recherche sur le sujet. »Ils ne m’ont plus jamais lâchée » »C’est un immense projet, pour lequel il a fallu sonner à de nombreuses portes. Ça n’a pas toujours été facile, mais je n’ai rien lâché », souligne François Genêt, qui a réussi à lever 55 millions d’euros auprès d’acteurs publics et privés pour financer son institut des Mureaux, et « multiplier par douze » le travail déjà entamé à Garches. Le professeur sait qu’il revient de loin. Il y a encore quelques années, la pratique sportive n’était pas une priorité dans la prise en charge des patients en situation de handicap. « À Garches, on s’occupait de presque tout : l’autonomie des patients en situation de handicap, les aménagements de leurs domiciles, leur permis de conduire, la reprise de leur activité professionnelle, et même leurs problèmes de sommeil ! Mais pas vraiment du sport, alors même que c’est l’une des stratégies primaires de prévention contre l’obésité, le diabète, les pathologies chroniques ou les problèmes cardiaques », se souvient-il.En 2019, François Genêt décide alors de présenter à son doyen universitaire un projet de service spécialisé sur l’accès au handisport, hébergé par l’hôpital de Garches. Ce dernier accepte, et pousse même le professeur à aller plus loin : le projet d’un institut spécialisé naît, qui sera rapidement présenté à la Délégation interministérielle des Jeux olympiques et paralympiques, alors présidée par Jean Castex. « Il a fallu obtenir des autorisations, des financements, médiatiser notre projet, mais on l’a fait », se réjouit le professeur, alors que la première pierre de l’ISPC a été posée le 23 juillet dernier aux Mureaux, lors du passage de la flamme olympique dans les Yvelines. Dans l’intervalle, de nombreux patients ont déjà bénéficié des soins pluridisciplinaires de son équipe, à l’image de Claire Ghiringhelli, athlète suisse de para-aviron.À l’âge de 39 ans, cette ingénieure en matériaux aéronautiques, très sportive et mère de trois enfants, apprend qu’elle doit être opérée d’une tumeur thoracique au niveau de la moelle épinière. L’opération, qui lui sauve la vie, a également pour conséquence de la rendre paraplégique incomplète. « Je suis restée dix mois à l’hôpital, avec beaucoup de rééducation. Mais le retour à la maison et à la vie quotidienne a été assez difficile, il fallait tout recommencer de zéro », témoigne-t-elle auprès de L’Express. Après près d’un an de traitement, la mère de famille fait une « overdose de médecins », et décide de stopper ses consultations et ses prises de médicament. En 2020, elle est reçue à Garches, et le corps médical décide de l’hospitaliser une semaine en urgence. C’est à cette occasion qu’elle est mise en contact avec le Pr Genêt et son équipe. « Je suis rentrée dans une salle, et une trentaine de spécialistes m’attendaient. Ils ont tout repris depuis le début, sur l’accompagnement, la médication, le sport. Et ils ne m’ont plus jamais lâchée », raconte Claire Ghiringhelli. »On a pris le temps de m’écouter »Alors que la trentenaire s’est découvert une nouvelle passion pour l’aviron, le Pr Genêt l’accompagne dans son projet, la met en contact avec différents spécialistes, dont un orthoprothésiste qui la verra débarquer dans ses locaux avec son bateau de six mètres de long. « On a travaillé sur tous les aspects de ma vie : ma santé psychologique, les données que l’on pouvait récupérer en mesurant mon activité sportive, le travail qui pouvait être fait avec des ingénieurs en biomécanique, des ergothérapeutes, des prothésistes… », raconte l’athlète. Alors que les premiers médecins généralistes qu’elle avait consultés refusaient de lui signer un simple certificat médical lui permettant de pratiquer une activité sportive, le contraste avec l’ISCP est saisissant. « Là, j’ai trouvé un endroit où on a pris le temps de m’écouter, de m’aiguiller, de me responsabiliser sur le sport, la nutrition, de manière très professionnelle. C’était inespéré, et ça m’a fait beaucoup de bien », souffle-t-elle.Comme elle, de nombreux autres para-athlètes ou anonymes sont passés entre les murs de l’ISPC : Gaëlle Edon, vice-présidente de l’Institut, y a par exemple été accompagnée dans sa pratique sportive du tir. Sacrée vice-championne du monde en Pistolet 10 m P2 au Pérou, en 2023, elle participera à ses premiers Jeux paralympiques avec l’équipe de France en cet été 2024. « J’ai aussi été marqué par ce petit garçon qui a eu la jambe amputée et qu’on a réussi à intéresser à différents sports, ou par ce patient qui a commencé le para-tennis alors qu’il n’avait jamais touché une raquette. Il a même incité le club de son quartier à s’adapter aux PMR, et 10 paraplégiques jouent désormais dans ce club », raconte le Pr Genêt.A mesure que les innovations technologiques et l’intelligence artificielle se développent, le spécialiste se dit d’ailleurs confiant sur la possibilité de proposer des activités sportives toujours plus adaptées aux personnes en situation de handicap. « Aujourd’hui, nous sommes capables de faire marcher des patients dans une salle 3D, où ils testent virtuellement leurs capacités sur la neige, dans la forêt, avec des retours de données très précis sur leur expérience, leur ressenti physique, les améliorations possibles en termes technologiques… Il y a dix ans, c’était inimaginable d’arriver à une telle précision », souligne-t-il. Autant d’avancées que le professeur a hâte de mettre en lumière, à la faveur de ces Jeux paralympiques et de l’inauguration de son institut, avec une certitude en tête : « Lorsqu’on réussit à faire bouger les lignes pour un individu, on sait qu’on ouvre un nouvel horizon pour des centaines de patients après lui. Les lignes bougent enfin, et il faut saisir cette opportunité ».

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Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-08-29 18:30:00

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L’Express

Trump et le cimetière d’Arlington : la polémique que l’ex-président n’avait pas vue venir

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L’affaire est remontée jusqu’au Pentagone, en pleine campagne présidentielle. L’armée américaine a fustigé, ce jeudi 29 août, l’équipe de Donald Trump pour l’altercation qui l’a opposée à une employée du cimetière national d’Arlington, lors d’un déplacement du candidat républicain en début de semaine.L’ancien président s’est rendu lundi dans ce cimetière proche de la capitale Washington pour participer à une cérémonie honorant les 13 soldats tués durant le retrait des forces américaines d’Afghanistan, en 2021.Une altercation a eu lieu pendant cette visite entre l’équipe de Donald Trump, qui cherchait à prendre des photos de l’événement, et celle du cimetière, a annoncé le cimetière d’Arlington mercredi. L’entourage du candidat républicain, qui ne cesse de critiquer les démocrates sur le retrait américain chaotique d’Afghanistan en août 2021, a répliqué en partageant un communiqué dans lequel les familles de soldats assuraient que la présence de photographes avait bien été « validée » par leurs soins.( @realDonaldTrump – Truth Social Post )
( Donald J. Trump – Aug 27, 2024, 11:30 PM ET ) pic.twitter.com/fPboYliF86— Donald J. Trump 🇺🇸 TRUTH POSTS (@TruthTrumpPosts) August 28, 2024″Un malencontreux incident »Pas de quoi faire retomber la polémique. L’armée a confirmé jeudi qu’une employée d’Arlington avait été « brusquement écartée » lors de la visite de Donald Trump, alors qu’elle essayait de faire appliquer une loi fédérale qui interdit toute activité politique dans l’enceinte du cimetière. « C’était un malencontreux incident, et il est aussi malheureux que l’employée (du cimetière) et son professionnalisme aient été injustement remis en cause », a déclaré un porte-parole de l’armée dans un communiqué.Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, avait accusé mercredi « les médias de créer une histoire de toutes pièces » en évoquant cet incident à Arlington. Avant de confondre le lieu de l’attaque d’août 2021 à Kaboul, « Abbey Gate », avec le célébrissime album des Beatles, « Abbey Road ». Quelque 400 000 anciens combattants et leurs familles et deux présidents américains, dont John Fitzgerald Kennedy, sont enterrés au cimetière national d’Arlington.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/trump-et-le-cimetiere-darlington-la-polemique-que-lex-president-navait-pas-vue-venir-QD6KEJKP4VBEVBW35VIOU472XE/

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Publish date : 2024-08-29 19:32:07

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L’Express

Cazeneuve futur Premier ministre de Macron ? Complicité, trahison… L’histoire inédite de leurs relations

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A cette époque, Emmanuel Macron était déjà très soucieux de son image. A cette époque, il ne maîtrisait pas encore l’art d’esquiver les paparazzi. Le 26 août 2014, un jeune homme inconnu du grand public rentre précipitamment du Touquet. Il vient d’être nommé ministre de l’Economie dans le gouvernement Valls. Quand il arrive à son domicile parisien, il se rend immédiatement compte qu’il y est attendu. Des photographes sont devant son domicile, or il entend soigner sa première apparition publique et ne surtout pas surgir ainsi nuitamment, en tenue de vacances. Comment se protéger d’un mauvais cliché ? Vous avez demandé la police, ne quittez pas. Il est 23h30, il appelle le ministre de l’Intérieur. Bernard Cazeneuve est du genre bien élevé : qu’il vienne donc passer la nuit dans l’appartement de Beauvau réservé aux hôtes de passage. Il aura ainsi le temps de récupérer des vêtements et se présenter au conseil des ministres avec l’allure qui convient.Tard dans la soirée, dans la bibliothèque du ministère, voici les deux hommes qui échangent. Ils ont appris à se connaître quand le secrétaire général adjoint de l’Elysée s’invitait à la réunion hebdomadaire que Bernard Cazeneuve, alors ministre des Affaires européennes, avait pris l’habitude d’organiser avec un conseiller de la présidence de la République pour procéder à un tour d’horizon des dossiers. Et comme Macron s’y intéressait et avait envie de les récupérer dans son escarcelle, il s’invitait souvent. On riait alors beaucoup, dans des dialogues parfois signés Michel Audiard.Cette fois, l’heure est grave, Bernard Cazeneuve se fait un peu solennel : « Méfie-toi du reflet de ton image et n’oublie jamais qui t’a nommé. » Les deux l’ignorent à cet instant, c’est ainsi que va expirer leur complicité. Les débuts du lendemain signeront la fin de leur « relation authentiquement fraternelle », selon la forte expression qu’emploiera plus tard le socialiste. Le mercredi, Emmanuel Macron pénètre dans la cour de l’Elysée. « Tel l’héliotrope confronté au soleil, il se tournait naturellement vers les photographes, avec l’irrépressible fascination de celui qui visualise l’image au moment même où le photographe la prend, avec la conviction qu’elle sera à son avantage », écrira plus tard Bernard Cazeneuve dans Chaque jour compte. Bientôt il observera comment son jeune collègue réussissait à voler la vedette en arrivant avec une barbe de plusieurs jours à la cérémonie des vœux du gouvernement au président, vieille ficelle de communication que son aîné de quinze ans, au fond de lui, méprise.L’agression d’Emmanuel MacronIl y a ce qu’il méprise, il y a ce qu’il exècre. Dernier Premier ministre de François Hollande, il cultive la fidélité autant que ses roses – une question d’esthétique personnelle. La trahison de Macron, c’est le bouquet. Une transgression ? Tu parles, Emmanuel. Une agression. Lui mettra un point d’honneur à éteindre la lumière à Matignon, quand le ministre de l’Economie cherchera un maximum de projecteurs en claquant la porte de Bercy pour se lancer dans l’aventure présidentielle, avant même que le chef de l’Etat sortant ait fait part de sa décision.En quelques mois, Bernard Cazeneuve perd son Macron d’avant. Celui qui se plaît à se sentir « terriblement vintage » va vite détester ce que le héraut du « nouveau monde » véhicule : des valeurs floues, une vision du pays qui se confond avec une ambition personnelle. Parfois, devant les siens, il rêve et raille : « Pourquoi ne pas fonder un parti qui s’appellerait ‘En arrière’ et dont la devise serait ‘Seul le vieux monde est nouveau’ ? »Cazeneuve reproche à son collègue de l’Economie de prendre, par exemple sur les questions migratoires, des positions dans le seul but de flatter un électorat, il n’a pas aimé qu’il accoure à Nice après le terrible attentat du 14 juillet 2016 au côté du maire Christian Estrosi, lequel met fortement en cause Cazeneuve. S’expliquer à l’abri des regards et des oreilles discrètes ? Emmanuel Macron n’est plus vraiment là, « il fuyait ces échanges », notera le Normand.Bernard Cazeneuve n’aime rien de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017. « Le génie de la nouvelle politique est d’emprunter à l’ancienne ses meilleures recettes sans que cela apparaisse jamais au grand jour », griffera-t-il. Il déteste la manière qu’a le candidat de jouer avec les mots comme s’il jouait avec un ballon, alors qu’à ses yeux, ses oreilles surtout, les expressions des responsables politiques doivent véhiculer des idées, des concepts, des références. La colonisation, « un crime contre l’humanité », comme le lance Macron en visite à Alger, un jour de février 2017 ? « On ne peut utiliser les mots pour séduire telle ou telle fraction du pays qu’on aspire à ramener à soi. » @lexpress 💬 « Macron n’a pas fait que procrastiner, il s’est cogné au réel. » Il a fallu au président comprendre, étape par étape, ce qui lui était arrivé avec cette dissolution. L’analyse de notre journaliste, Eric Mandonnet. #macron #dissolution #législatives #premierministre #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express « Le Mexicain, c’est Emmanuel ! »21 avril 2017. La veille, un attentat a coûté la vie à un policier sur les Champs-Elysées. Dans deux jours, Emmanuel Macron se hissera en tête du premier tour de l’élection présidentielle, en position idéale pour l’emporter deux semaines plus tard face à Marine Le Pen. Il téléphone à Bernard Cazeneuve : il veut connaître la nature et le niveau de la menace terroriste. Puis il aborde des questions plus personnelles, demande à son interlocuteur ce qu’il compte faire. Le Premier ministre entend mener les législatives pour le compte du PS puis prendre du recul. Le 14 mai, il assiste à la cérémonie d’investiture du nouveau président. « Attention, désormais, le Mexicain, c’est Emmanuel ! », chuchote-t-il à l’oreille de Brigitte Macron dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée. Audiard, le retour. Lors des trajets en TGV vers Bruxelles pour les sommets européens et pendant les nuits de négociations, François Hollande, son secrétaire général adjoint Emmanuel Macron et le ministre Cazeneuve passaient des heures et des heures côte à côte. Parce qu’il était le président, parole de Tontons flingueurs, Hollande avait gagné le surnom du « Mexicain ». Fin d’une époque.Emmanuel Macron marche sur l’eau, Bernard Cazeneuve traverse le désert – ça ne facilite pas les points de rencontre. Le premier quinquennat est un calvaire pour le socialiste. Il n’apprécie pas l’action menée, jugeant dès l’aube que seule la droite est flattée. « Un pouvoir qui se fit élire en revendiquant la gauche de Michel Rocard, mais qui a gouverné comme la droite de Guizot », dira-t-il en 2023. Le dépassement n’est pas davantage sa tasse de thé : « Je voyais la manœuvre politique, dans sa forme chimiquement pure, fabriquer une ambiguïté qui avait toutes les vertus d’un poison lent. »Un jour, il déjeune avec Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l’Education tout à son admiration pour Emmanuel Macron (il en reviendra…). A la seule évocation du président, il se raidit. Le physique trompe rarement. En 2022, le même Blanquer sera remplacé par Pap Ndiaye. A propos de cette succession entre deux ministres aux idéologies contraires, Cazeneuve pointe : « Je ne sais pas quelle est la pensée du président sur la République. » Excusez du peu. Autant dire que lorsque le chef de l’Etat, en février 2019, l’approche pour lui proposer une place au Conseil constitutionnel, il décline illico presto.Cazeneuve, solution de demain ou incarnation de l’ancien monde ?Sept ans ont passé. 2017-2024, nombre de tête-à-tête entre les deux hommes : zéro. Un déplacement présidentiel à Cherbourg en 2019, ville dont Cazeneuve a été maire pendant onze ans, c’est tout. Mais ce n’est pas rien. Entre les deux complices fâchés, ce jour-là, quelque chose se répare, un peu. Emmanuel Macron est d’humeur badine, il offre à son aîné ses historiettes croustillantes et grivoises qu’il aime raconter en privé. Cazeneuve, soudain, se sent plus léger : le président s’est remis avec lui sur le même pied que lorsqu’ils étaient amis. « Une journée de franche rigolade où Macron a tenu à me montrer qu’il n’avait rien oublié des jours heureux », rapporte à son retour l’ancien socialiste.Le 6 mars dernier, le président reçoit ses deux prédécesseurs, François Hollande puis Nicolas Sarkozy, pour évoquer la guerre en Ukraine. La nuit tombée, hors agenda, il accueille Bernard Cazeneuve. L’homme est marqué par une terrible épreuve, la maladie de sa femme qui décèdera le 2 juin. Pendant cette période, les Macron se montreront prévenants, présents, précieux. « C’était de sa part très amical, j’y ai été sensible, il n’était pas obligé de le faire », confiera l’ancien Premier ministre à un ami commun.Mercredi 28 août, à 17 heures, Bernard Cazeneuve n’avait toujours pas eu de contact direct avec le président. Mais aucun des deux n’a la mémoire qui flanche. Les Français ne veulent pas « voir toujours les mêmes têtes », lançait à qui voulait l’entendre Emmanuel Macron en 2017. Déjà à l’époque, Bernard Cazeneuve avait du mal à admettre ce genre de propos. Surtout de la part de celui qui, au cours du quinquennat Hollande, avait été « en responsabilité pendant plus de quatre ans ». « Ce qui caractérise la transgression, c’est qu’elle autorise tout, notamment ce qui est inconcevable », piquera le Normand.Devenir la solution de demain après avoir été l’ultime incarnation de l’ancien monde ? L’histoire est taquine, sauf qu’elle ne fait pas rire Emmanuel Macron. Nommer Bernard Cazeneuve à Matignon, ce n’est même pas revenir à la case départ, c’est réduire, symboliquement en tout cas, le macronisme à une parenthèse. C’est l’une des raisons, semble-t-il, qui fait hésiter le chef de l’Etat. Car sinon, ils n’ont plus à se découvrir. « C’est comme des ex », avance même un proche du chef de l’Etat. Ils ont des caractères que tout oppose. Un jour, dans L’Express (9 mars 2016), Emmanuel Macron avait suggéré ce qu’Audiard pourrait penser de lui : « Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière. » Bernard Cazeneuve cherche plutôt la Lumière chez les classiques que chez les fêlés. Si le président en fait son cinquième Premier ministre, les deux savent à quoi s’attendre avec l’autre. On n’emmène pas de saucisses quand on va à Francfort.

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Author : Laureline Dupont, Eric Mandonnet

Publish date : 2024-08-29 19:15:00

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