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Travailler en famille, mode d’emploi : « Sa force et sa faiblesse, c’est l’affect »

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« Les entreprises familiales représentent 50 % des emplois français, ce qui est considérable ». Philippe Grodner, président du Family Business Network (FBN) plante le décor. Pour ce chef d’entreprise familiale de la deuxième génération, « leur pérennité est essentielle » puisqu’elles représentent 83 % des entreprises françaises (75 % des PME et 50 % des ETI d’après une étude FBN Adrien Stratégie et le METI, 2023). Pour y arriver, ces entreprises doivent faire attention à plusieurs points essentiels.Qualité relationnelleLe premier ? Leur capital social et humain. « La qualité relationnelle entre les dirigeants et leurs collaborateurs et entre les collaborateurs eux-mêmes est une des caractéristiques principales de l’entreprise familiale, détaille Philippe Grodner. Celle-ci est incarnée et marquée par l’ADN de la famille dirigeante. » Nicolas Desforges, 30 ans, le constate dans son quotidien aux côtés de ses frères. Il travaille depuis 2019 pour Maison Caulières, une société de cosmétiques créée par son aîné Xavier. « On sait comment l’autre fonctionne, explique le trentenaire. On ose se dire les choses franchement. »Mais atteindre cette relation équilibrée entre vie familiale et vie professionnelle prend du temps. « Ce qui a été complexe, c’est d’apprendre à bien distinguer les moments où on se parlait en tant qu’époux ou en tant que collègues », témoigne Elisabeth Couëtoux. Avec son mari Erwan, elle a lancé une ferme spécialisée dans la spiruline – micro-algue aux nombreuses vertus – il y a 5 ans. Elle invite tous ceux qui veulent travailler en famille « à faire la part des choses et à apprendre, avant de se lancer, à distinguer son collègue de son proche. »Léa Greuin, co-fondatrice avec sa mère Carole de l’épicerie vrac Mon Bocal à Argenton-sur-Creuse, a elle aussi fait l’expérience de cette période d’adaptation. « Au début, ce n’était pas évident. Dans la pression de l’ouverture, je prenais un peu trop de place, j’étais assez directive. » La cheffe d’entreprise conseille ainsi de « dialoguer pour trouver un rythme équilibré ». Par ailleurs, il faut, pour elle, bien connaître son associé, car travailler en famille n’est « pas fait pour tout le monde ».Pour bien s’y préparer, le Family Business Network recommande à ses membres de créer une charte familiale afin d’anticiper tous les sujets qui demain seront potentiellement conflictuels. « Le successeur, l’arrivée des conjoints au sein de l’entreprise, la rémunération…, détaille le président. La force et la faiblesse de l’entreprise familiale, c’est l’affect. »Le défi du long termeLes entreprises familiales peuvent, enfin, être de réels pivots de l’économie locale par leur ancrage territorial. « Elles permettent une revitalisation dans certaines régions », explique Philippe Grodner. C’est le cas de Léa et Carole à Argenton-sur-Creuse. Elles y ont ouvert la première épicerie de la ville. Nicolas et ses frères sont aussi très attachés à leur terroir. Au cœur de leur projet se tiennent les huiles produites par leur père en Touraine, présentes dans la composition de chacun de leurs produits.Mais le président du FBN insiste sur un point en particulier : la vision à long terme de l’entreprise. « Les familles raisonnent en générations et non en trimestres, souligne-t-il. C’est aussi leur plus grand défi, car à l’heure actuelle, une grande partie sont dans une période cruciale de leur transmission. » D’ici à 2030, 60 % des entreprises familiales seront concernées par cette passation. La génération dirigeante actuelle, celle des baby-boomers, va bientôt laisser sa place à la suivante. Mais la passation prend du temps : « il faut entre 7 et 10 ans pour préparer au mieux une transmission. » Un vrai défi pour l’économie française alors que le taux de transmission intrafamilial dans le pays est inférieur à la moyenne européenne. En France, cette passation concerne 14 à 20 % des entreprises familiales contre 50 % à 70 % pour l’Allemagne ou l’Italie.

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Source link : https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/travailler-en-famille-mode-demploi-sa-force-et-sa-faiblesse-cest-laffect-R74RDX4OIRHP3K2KBBNHEXKMYA/

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Publish date : 2024-09-21 11:30:00

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L’exposition à voir : Wolinski, les planches de vie d’un virtuose de la bulle

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En juin dernier, il aurait eu les 90 ans qu’il n’atteindra jamais. Si le doyen des victimes de l’attentat à Charlie Hebdo du 7 janvier 2015 a tiré sa révérence trop tôt, il laisse d’innombrables dessins qui en racontent autant sur lui que sur le monde, déroutant, qu’il a scruté sans relâche, entre poilade et désolation. « L’humoriste est rarement un salaud. C’est un homme sans illusions », martelait Georges Wolinski de son inséparable feutre parmi d’autres saillies émaillant ses cinquante ans de carrière.De l’ère de Gaulle aux années Hollande, il raille les soubresauts de la politique française et l’évolution des mœurs. La condition féminine, notamment, le chatouille quand, dans la vraie vie, il se mobilise très tôt pour le droit à l’avortement et l’égalité salariale, tandis que sur le papier il endosse, avec jubilation, les habits du « sale phallocrate ». C’est tout le paradoxe du bonhomme, à la fois macho jouisseur et amoureux transi, faux méchant et vrai bougon, le gars qui va à la Fête de l’Huma en Jag’ mais qui est resté locataire toute sa vie. « Bref, un timide qui se soigne et qui fait rire les femmes », résume Ronan Lancelot, à la tête de la galerie Huberty & Breyne, à Paris. »C’est pas sorcier ».Wolinski, qui a grandi à Tunis, a très jeune donné du crayon, sans doute pour conjurer une enfance jalonnée de drames : un père assassiné – sinistre présage – quand il n’a pas trois ans, une mère absente partie au loin soigner sa tuberculose, une guerre mondiale dont il perçoit au loin le bruit et la fureur. D’abord influencé par l’affichiste humoriste Albert Dubout et les illustrateurs américains de Mad, le dessinateur affine sa palette graphique à mesure que la société bouge et que ses idées s’affirment, jusqu’à trouver sa patte : un trait épuré, des personnages truculents et antagonistes, des bulles qui font mouche. Ses incursions sur la fameuse barre Mars lui apportent popularité et aisance, non sans piquer les puristes qui trouvent ce trublion touche-à-tout bien dispersé. Lui se moque des étiquettes, privilégie les rencontres humaines, fuit la routine. Le fil directeur de tout ça ? L’intelligence, tranche Ronan Lancelot. »L’humour, le plus court chemin d’un homme à un autre »Ici, des planches de La Reine des pommes ou de Georges le tueur rappellent l’auteur prolifique de bande dessinée et le virtuose du découpage que fut Wolinski, avec plus d’une centaine d’albums à son actif, où il met en scène des protagonistes bavards confrontés à leurs fantasmes sexuels et à l’absurdité du monde. Il coiffera même la casquette de scénariste pour Paulette, la saga burlesque politico-érotique de Georges Pichard dans les années 1970. »Le nucléaire c’est l’enfer ».Mais, pour le grand public, c’est l’homme de presse qui perdure, celui qui a fait s’esclaffer la France entière pendant des décennies dans les colonnes de L’Enragé, L’Huma, L’Express, Le Journal du dimanche, Paris Match… et bien sûr Charlie Hebdo, aux côtés de Cavanna, de même qu’il sévissait déjà chez Hara Kiri, l’ancêtre de l’hebdomadaire satirique. Ses trois filles, Frederica, Natacha et Elsa, parties prenantes de l’accrochage, gardent l’image d’un père lunaire, absorbé par le dessin du jour, qui distribuait ses griffonnages tels des petits pains – pas une copine d’Elsa qui n’en ait conservé un dans ses tiroirs. Ben oui, il avait raison Georges, « l’humour est [bien] le plus court chemin d’un homme à un autre ».

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Source link : https://www.lexpress.fr/culture/art/lexposition-a-voir-wolinski-les-planches-de-vie-dun-virtuose-de-la-bulle-PFFAAKP2R5EX5OZXGKYBLJXF34/

Author : Letizia Dannery

Publish date : 2024-09-21 13:00:00

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Russie : Zelensky attend encore la « permission » pour utiliser des armes à longue portée

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Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé vendredi envisager d’accorder un prêt de 35 milliards d’euros à Kiev, financé par les avoirs gelés russes, le président ukrainien regrette encore attendre la « permission » pour utiliser des armes à longue portée sur le territoire russe. Volodymyr Zelensky a affirmé qu’une décision rapide était nécessaire, car la Russie « déplace » ses avions vers des bases plus lointaines.Les infos à retenir⇒ Russie : incendie et évacuations dans la région de Krasnodar après une attaque ukrainienne⇒ Volodymyr Zelensky attend encore la « permission » pour utiliser des armes à longue portée utilisée en Russie⇒ Le président ukrainien rencontrera probablement Donald Trump le 26 ou 27 septembreRussie : incendie et évacuations dans la région de KrasnodarUne attaque de drones nocturnes ukrainiens a déclenché un incendie dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie, forçant les autorités à évacuer « temporairement » plus d’un millier d’habitants même si aucun blessé n’est pour l’heure à déplorer, a indiqué ce samedi 21 septembre le gouverneur local. L’armée de Kiev a confirmé que des frappes ont visé deux entrepôts militaires en Russie, utilisés notamment pour stocker des munitions, dans la nuit de vendredi à samedi. Il s’agit d’un site de Tikhoretsk, dans la région de Krasnodar (sud-ouest), et un deuxième entrepôt situé dans la région de Tver (ouest), a précisé la même source.L’attaque de drones « n’a pas fait de victimes », a selon le gouverneur Veniamine Kondratiev. Deux drones ont été abattus par la défense antiaérienne et la chute de débris « a déclenché » un incendie dans le district de Tikhoretski, a-t-il indiqué sur Telegram. Les autorités ont décidé l’évacuation « temporaire » de 1 200 personnes résidant dans le village de Koubane, près des lieux de l’incendie, a-t-il ajouté. Le ministère de la Défense avait déclaré plus tôt avoir abattu 18 drones au-dessus de la région de Krasnodar, et 16 au-dessus de la mer d’Azov. D’autres drones ont frappé la région de Tver. La circulation sur une autoroute a dû être interrompue, avant de reprendre à la mi-journée, ont indiqué les autorités régionales sur Telegram. La frappe s’est produite dans le district de Toropets, a indiqué le gouverneur de la région de Tver, Igor Roudenia. @lexpress Saboter, informer et tuer. Voici les missions principales de l’unité d’élite russes Senezh, réputée insaisissable. #sinformersurtiktok #apprendreavectiktok Mais d’où vient cette milice ?👇 ♬ son original – L’Express – L’Express Armes à longue portée utilisée en Russie : Zelensky attend encore la « permission »Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu’il n’avait pas encore reçu la « permission » de Washington et de Londres d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, les Occidentaux craignant certainement la réaction de Moscou. « Ni l’Amérique ni le Royaume-Uni ne nous ont donné la permission d’utiliser ces armes sur le territoire de la Russie, sur n’importe quelle cible et à n’importe quelle distance », et Kiev ne l’a donc pas fait, a-t-il dit vendredi soir à des médias, dont l’AFP. « Je pense qu’ils ont peur de l’escalade », a-t-il ajouté.L’Ukraine réclame l’autorisation de frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée mais les Occidentaux, notamment le président américain Joe Biden, redoutent la réaction de la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a prévenu qu’une telle décision signifierait que « les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie ». Volodymyr Zelensky a affirmé qu’une décision rapide était nécessaire, car la Russie « déplace » ses avions vers des bases plus lointaines.Cette utilisation de missiles à longue portée fait partie du plan pour mettre fin à la guerre que Volodymyr Zelensky compte présenter à son homologue américain Joe Biden lors d’un déplacement aux Etats-Unis la semaine prochaine. Le dirigeant américain « peut encore renforcer l’Ukraine et prendre des décisions importantes » d’ici la fin de sa présidence, a-t-il encore assuré. Le plan devrait également être présenté à Kamala Harris, candidate démocrate, et Donald Trump, candidat républicain. Il sera ensuite « ouvert à tous », a déclaré le président ukrainien, suggérant donc qu’il serait rendu public.Zelensky dit qu’il rencontrera TrumpVolodymyr Zelensky a affirmé qu’il profiterait de son déplacement aux Etats-Unis pour « parler au Congrès » américain, disant avoir besoin de leur « soutien », et qu’il rencontrerait probablement Donald Trump le 26 ou 27 septembre.Ce dernier, président de 2017 à 2021, s’est montré très critique des milliards de dollars dépensés par Washington pour aider Kiev, alors que l’Ukraine dépend largement de l’aide occidentale, et notamment américaine. L’élection présidentielle aux Etats-Unis le 5 novembre est donc source d’inquiétude, car tout changement de politique pourrait avoir d’importantes conséquences.Donald Trump a maintes fois prétendu qu’il réglerait la guerre entre la Russie et l’Ukraine « en 24 heures » – sans jamais expliquer comment.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/russie-zelensky-attend-encore-la-permission-pour-utiliser-des-armes-a-longue-portee-5XOO2VCCKFE2JHN2DMSD5SNZ5M/

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Publish date : 2024-09-21 14:23:39

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Liban : l’armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur des sites du Hezbollah

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C’est un nouveau coup au mouvement islamiste libanais après les explosions de ses appareils de transmission. Le Hezbollah a annoncé ce samedi 21 septembre la mort de deux de ses chefs dans la frappe israélienne de la veille près de Beyrouth, qui a tué 16 membres de sa force d’élite. « Très inquiète », l’ONU a appelé vendredi à la « désescalade » et à la « retenue maximale », au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.Les infos à retenir⇒ L’armée israélienne continue de bombarder des sites du Hezbollah au Liban⇒ Le Hezbollah annonce la mort d’un deuxième commandant dans la frappe israélienne de la veille⇒ Bipeurs piégés : à l’ONU, le Liban accuse Israël de « terrorisme »Liban : l’armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur des sites du Hezbollah »L’armée israélienne frappe actuellement des sites appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah au Liban », a-t-elle déclaré dans un communiqué ce samedi, ajoutant qu’au moins 16 combattants du Hezbollah avaient été tués dans la frappe de vendredi à Beyrouth.Gaza : la Défense civile fait état de 17 morts dans une frappe sur une école accueillant des déplacésLa Défense civile de Gaza a indiqué ce samedi qu’une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés à Gaza-ville avait fait 17 morts, l’armée israélienne indiquant avoir visé des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza. « Au moins 17 martyrs parmi lesquels huit enfants, et plus de 30 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes […] à la suite d’un tir de roquette israélien sur l’école Al-Zaytoun C », a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, précisant que des milliers de personnes déplacées par la guerre avaient trouvé refuge dans cette école.Liban : 31 morts dans la frappe israélienne près de BeyrouthLa frappe israélienne survenue vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 31 morts et 68 blessés, a annoncé ce samedi, lors d’une conférence de presse, le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad. « Le bilan s’élève à 31 morts », dont « trois enfants et sept femmes », a indiqué le ministre au lendemain de la frappe qui a visé une réunion en sous-sol du commandement de la force d’élite du Hezbollah, l’unité al-Radwan, tuant 16 de ses membres.Le Hezbollah annonce la mort d’un deuxième commandant dans cette frappeLe Hezbollah a annoncé ce samedi la mort d’un deuxième haut commandant dans cette frappe israélienne menée la veille sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement libanais. Le groupe pro-iranien a affirmé qu’Ahmed Mahmoud Wahbi avait dirigé jusqu’au début de cette année les opérations militaires de son unité d’élite Radwan en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Seize combattants du Hezbollah ont péri dans la frappe de vendredi, dont le plus important est le chef de l’unité Radwan, Ibrahim Aqil.Bipeurs piégés : à l’ONU, le Liban accuse Israël de « terrorisme »Les explosions simultanées de bipeurs et autres appareils de communication au Liban cette semaine est « tout simplement du terrorisme », a accusé vendredi le ministre libanais des Affaires étrangères, qualifiant Israël d' »Etat voyou ». »Faire exploser à distance des appareils de communication de façon collective, sans aucun égard pour ceux qui les portent ou qui est autour est une méthode de guerre sans précédent dans sa brutalité et sa terreur, ciblant des milliers de personnes d’âges différents vaquant à leurs occupations dans leurs maisons, dans la rue, à leur travail, dans les centres commerciaux, est tout simplement du terrorisme », a déclaré Abdallah Bou Habib devant le Conseil de sécurité de l’ONU. @lexpress Des talkies-walkies qui explosent au Liban, le Hezbollah a été frappé par une deuxième attaque technologique en deux jours. On vous explique. sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Le Hamas condamne la frappe israélienne sur BeyrouthLe Hamas a condamné vendredi la frappe israélienne sur Beyrouth, estimant qu’il s’agissait d’une « escalade brutale ». Le Hamas « condamne l’agression violente et terroriste lancée par l’aviation de l’ennemi sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth », a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait d’une « escalade brutale ».Le droit international interdit de « piéger » des objets civils, indique l’ONUL’utilisation d’appareils « piégés » ayant l’apparence d’objets « inoffensifs » pourrait constituer un « crime de guerre », a de son côté dénoncé vendredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, devant le Conseil de sécurité. « Le droit international humanitaire interdit l’utilisation d’appareils piégés ayant l’apparence d’objets inoffensifs », a-t-il déclaré lors d’une réunion demandée par l’Algérie après l’explosion simultanée cette semaine de bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah au Liban. »La guerre a des règles », a-t-il martelé, répétant son appel pour une enquête « indépendante, rigoureuse et transparente ». « Cibler de façon simultanée des milliers d’individus, que ce soit des civils ou des membres de groupes armés, sans savoir qui est en possession des appareils concernés, de leur localisation et de leur environnement au moment de l’attaque, viole le droit humanitaire international et, le cas échéant, le droit humanitaire international », a-t-il insisté. « Il est ainsi difficile de concevoir comment, dans ces circonstances, de telles attaques pourraient être conformes aux principes clés de distinction, de proportionnalité et de précaution. »

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Publish date : 2024-09-21 13:11:07

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Guerre en Ukraine : Kiev peut-il tenir la région de Koursk face aux forces russes ?

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En 1943, la bataille de Koursk avait vu se dérouler le plus grand combat de chars de l’Histoire, opposant les troupes allemandes à l’Armée rouge. Un peu plus de 80 ans plus tard, dans la torpeur de l’été, c’est dans cette même région que les forces ukrainiennes ont donné l’assaut, le 6 août, marquant la première incursion d’une armée étrangère sur le sol russe depuis la Seconde Guerre mondiale. Un camouflet inédit pour Vladimir Poutine et l’une des manœuvres les plus audacieuses de l’armée ukrainienne, qui, rapidement, a capturé une centaine de localités et pris le contrôle de 1200 km² de territoire. Plus d’un mois après le début de cette action spectaculaire se pose maintenant un nouveau défi pour les forces de Kiev : tenir leurs gains dans la durée, face à la contre-offensive russe lancée dans la région mi-septembre.Aux quelque 11 000 soldats russes présents sur place initialement pour assurer la défense – dont de nombreux gardes-frontières et conscrits -, se seraient récemment ajoutés environ 40 000 hommes, a indiqué Volodymyr Zelensky le 19 septembre. En face, lors de son assaut début août, l’Ukraine avait aligné une force de 10 000 à 15 000 militaires comptant parmi ses unités les plus expérimentées, avant de renforcer progressivement sa présence dans la zone. « Aujourd’hui, il y aurait entre 20 000 et 30 000 soldats ukrainiens mobilisés dans ce secteur du front », note Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD) de l’université Lyon III. Le délai mis par Moscou pour déployer des troupes fraîches leur a permis de consolider leurs gains. A ce stade, l’armée ukrainienne contrôle toujours une avancée en territoire ennemi d’environ 20 kilomètres de profondeur, pour une quarantaine de large, comprenant des dizaines de localités, dont la petite ville de Soudja (environ 5000 habitants).Attaques sur les flancsUne semaine après le début de leur contre-attaque, les forces russes ont toutefois revendiqué la prise de plusieurs villages, notamment sur le flanc ouest de la zone contrôlée par Kiev. « L’objectif du commandement russe est de couper les forces ukrainiennes en deux, grâce à un mouvement de cisaille, pour tenter d’encercler les troupes se trouvant en première ligne, pointe Pavlo Lakiichuk, directeur des études de sécurité de l’institut ukrainien Centre for Global Studies Strategy XXI. Au vu du manque de soldats russes sur place, cela ne semble cependant pas encore être le début d’une contre-offensive à grande échelle. » Selon le média ukrainien RBC-Ukraine, les autorités russes auraient ordonné à leurs troupes de bouter les Ukrainiens hors de leur territoire d’ici la mi-octobre.Le calendrier semble plus qu’optimiste. « Monter une manœuvre comme celle-ci prend énormément de temps pour planifier le mouvement de milliers de soldats vers l’avant, accumuler la logistique nécessaire, et constituer des réserves en hommes, liste le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Cela semble totalement irréaliste en seulement quelques semaines. » Pour le moment, le contingent russe présent dans le secteur paraît encore bien maigre pour tenter une action de cette ampleur. « Une offensive demande généralement un minimum de trois assaillants pour un défenseur, rappelle Thibault Fouillet de l’IESD. Ils pourraient en revanche utiliser ce rapport de force légèrement favorable pour grignoter progressivement les positions ukrainiennes, même si cela prendra plus de temps. » Les pertes humaines ukrainiennes – relativement faibles au début de leur offensive – pourraient en tout cas augmenter à mesure que la Russie déploie ses troupes dans la région.Le risque d’un succès provisoireConscientes des risques, les forces ukrainiennes ont d’ores déjà entrepris de fortifier leurs positions. Elles avaient, dès les premières semaines de l’offensive, commencé à creuser des tranchées, indiquant une volonté de tenir leurs gains dans la durée. Parallèlement, une série de frappes a aussi été conduite sur plusieurs ponts de la rivière Seym, qui scinde l’ouest de la région, pour perturber la logistique russe et les efforts de Moscou pour bâtir une défense cohérente dans le secteur. Dans un entretien à l’AFP le 18 septembre, le porte-parole du commandement régional ukrainien Oleksiï Dmytrachkivsky, a affirmé que la contre-offensive lancée par les troupes russes dans la région avait été « stoppée » et que la situation dans la zone avait, pour le moment, été « stabilisée ».Pour les Ukrainiens, en difficultés sur le front du Donbass, et dont l’objectif principal était de contraindre la Russie à piocher dans ses troupes présentes dans la région de Donetsk pour les redéployer à Koursk, la capacité à tenir le territoire russe dépendra surtout des efforts consentis par Moscou pour le reprendre. « Si les Ukrainiens parviennent à tenir leurs positions dans la durée, les Russes seront confrontés à un dilemme : soit accepter de laisser temporairement leur territoire aux mains de Kiev, soit consacrer plus de moyens pour le reprendre en allant chercher des troupes ailleurs – au risque de ralentir leur progression dans le Donbass, souligne Thibault Fouillet. Pour le moment, ils semblent avoir fait le premier choix. »Contrairement aux espoirs ukrainiens, la Russie a de fait plutôt intensifié ses efforts dans la région de Donetsk ces dernières semaines, progressant dangereusement en direction de la ville stratégique de Pokrovsk. En déplaçant une partie de ses forces vers Koursk, l’armée ukrainienne a toutefois fait le pari que les avantages de son opération l’emportaient sur les risques encourus sur le front est. « Le principal danger pour les Ukrainiens serait celui d’un succès tactique provisoire à Koursk, qui se transforme en défaite stratégique à plus long terme avec un affaiblissement important dans le Donbass, jauge le général Richoux. D’ici la fin de l’année, on saura sans doute s’ils ont eu raison de lancer cette offensive ou pas. » Plus que jamais pour les Ukrainiens, les prochains mois s’annoncent décisifs.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-kiev-peut-il-tenir-la-region-de-koursk-face-aux-forces-russes-H6C366YIYFHV7KJW42SFNWQMAU/

Author : Paul Véronique

Publish date : 2024-09-21 11:45:00

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Revaloriser le travail : un impératif politique, par Nicolas Bouzou

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Les LR menés par Laurent Wauquiez veulent placer le travail au cœur de l’action gouvernementale de Michel Barnier. Ils ont raison philosophiquement, politiquement et économiquement. Philosophiquement car, dans les sociétés façonnées, d’abord par le christianisme, ensuite par les Lumières puis par la République, le travail est la colonne vertébrale de l’ordre social. Plus ces sociétés sont bousculées par la guerre, la technologie, le terrorisme, les crises diverses, plus il est nécessaire de renforcer cette colonne vertébrale.Politiquement, car les sondages d’opinion montrent qu’une immense majorité de nos concitoyens aiment leur travail et même leur entreprise. Ils n’aiment pas leur manager et se trouvent insuffisamment payés, mais ces revendications légitimes ne signifient pas que c’est le travail en lui-même qui ferait l’objet d’une défiance générale.Economiquement, enfin, car, comme l’a montré Marx dans des pages lumineuses, toute valeur émane au bout du compte du travail humain. Par conséquent, l’enrichissement d’une société procède du nombre de personnes qui travaillent, de leurs temps de travail, de leur motivation et de leur efficacité.L’écueil du revenu universelRobin Rivaton a chroniqué en ces pages les résultats d’une grande étude financée par Sam Altman sur le revenu universel, lubie des écolos décroissants pour lesquels le travail est une hérésie, et des technophiles californiens pour lesquels l’intelligence artificielle va faire disparaître le travail humain. Cette étude, réalisée selon des critères scientifiques rigoureux, montre que les bénéficiaires du revenu universel diminuent leur participation au marché du travail et, pour ceux qui continuent de travailler, leur temps de travail, au bénéfice de leurs loisirs. Les récipiendaires du revenu universel voient leur niveau de stress diminuer à très court terme mais remonter ensuite. In fine, leur consommation d’alcool et d’analgésiques progresse. Bref, comme un raisonnement philosophique le laissait présager, le revenu universel, en ceci qu’il « désincite » au travail, est une catastrophe individuelle et collective. Quand la politique incite au travail, elle rend un immense service aux individus et à la société.Un bon programme économique doit donc encourager nos concitoyens à travailler davantage, ce qui peut prendre deux formes. D’abord, il faut permettre aux gens de prendre davantage de responsabilités et de percevoir des salaires plus élevés. Cet enjeu est au cœur de la mission Bozio-Wasmer lancée par Eisabeth Borne quand elle était Première ministre. Le problème est bien identifié : pour lutter contre le chômage, depuis les années 1990, les gouvernements successifs ont mis en place des allègements de charges, qui peuvent monter jusqu’à 3,5 smic mais qui sont concentrés entre 1 et 1,6 smic.Cette forte dégressivité n’incite pas les entreprises à augmenter les salaires, mais elle n’incite pas non plus les salariés à vouloir prendre des responsabilités, car l’effet des charges supplémentaires conjugué à la progressivité de l’impôt sur le revenu diminue considérablement le gain financier rapporté à la hausse du salaire brut. Denis Ferrand, à l’institut Rexecode, a calculé que pour un salarié vivant seul dont la rémunération passerait de 1,4 à 1,5 smic, seulement 27 % de l’augmentation brute obtenue serait conservée après l’impôt sur le revenu, du fait de la réduction de la prime d’activité. C’est évidemment très faible et pas du tout motivant. »Le piège du chômage »Ensuite, il reste nécessaire de lutter contre les « trappes à inactivité », c’est-à-dire ces situations dans lesquelles le travail n’offre pas de gains financiers significatifs comparés à l’inactivité. Les économistes appellent ce phénomène « le piège du chômage ». Eurostat le calcule pour les pays européens comme la part de la rémunération brute « absorbée », chez ceux qui reprennent un emploi rémunéré aux deux tiers du salaire moyen, par la perte des allocations chômage et l’augmentation de la fiscalité. Cette rémunération « absorbée » est de l’ordre de 70 % en France. Même si ce chiffre a eu tendance à baisser depuis vingt ans grâce à l’instauration de la prime d’activité, il reste trop élevé.Que faire pour remédier à ces dysfonctionnements ? Lisser les allègements de charges, simplifier notre système d’aides sociales, construire des logements et faire en sorte que le travail rapporte, de manière systématique, nettement plus que l’inactivité : voilà un bon début pour revaloriser le travail dans notre pays.

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Author : Nicolas Bouzou

Publish date : 2024-09-21 12:00:00

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Investir dans l’art : les oeuvres à privilégier selon votre profil

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Investir à bon escient dans l’art en espérant une solide plus-value à la revente oblige à déterminer les domaines dans lesquels vous achèterez. Tout dépend de la stratégie envisagée : placer dans des valeurs sûres dégageant une rentabilité régulière à moindre risque ; s’intéresser à des modes d’expression artistique qui séduisent de plus en plus et dégageront à terme une plus-value raisonnable ou rechercher des artefacts spéculatifs pouvant se valoriser fortement… mais aussi ne plus rien valoir. Il est donc question de goût, mais aussi de caractère. Selon la tactique envisagée, voici trois secteurs à prospecter.Les estampes de grands maîtres, un placement de bon père de familleSelon la base de données Artprice, le taux de rendement annuel des peintures s’élève à 6,82 % en moyenne depuis six ans. Mais les tableaux de grands noms acquis plus de 100 000 euros rapportent, eux, 12 % par an. Un écart logique : la renommée de l’artiste donne à l’œuvre une partie de sa valeur. Si vous ne souhaitez pas prendre de risques, il faut donc avoir les moyens d’acquérir la toile d’un peintre connu.Si tel n’est pas le cas, tournez-vous vers un autre secteur, plus accessible, dont la rentabilité annuelle est de l’ordre de 8 % : les estampes de grands maîtres. La valorisation de ces œuvres se calque sur la progression de la cote de leurs plus beaux tableaux. Cette fois, nul besoin de se ruiner pour s’en procurer. Les prix démarrent à 2 000-4 000 euros pour des noms aussi connus que Miro, Zao Wou-Ki, Léger, Dali, Calder, Magritte, Picasso, Soulages… et vont jusqu’à 20 000-50 000 euros pour certaines épreuves. Attention : passez exclusivement par une galerie ou une salle de ventes car, sur Internet, les faux pullulent.La sculpture animalière, une vraie valeur de croissanceS’il est un domaine qui ne connaît pas la crise, c’est bien celui de la sculpture animalière. Qu’il s’agisse de bronzes, de terres cuites ou de plâtres, l’engouement est réel. Certains prix laissent songeur. Un bronze de Rembrandt Bugatti, Trois panthères marchant, s’est ainsi vendu, le 5 juin dernier chez Bonhams, 3 678 400 euros, un montant record pour le sculpteur animalier le plus recherché au monde, bien éloigné des prix moyens du marché.Heureusement, on peut aujourd’hui acheter pour des montants raisonnables les œuvres d’artistes moins connus, comme Antoine-Louis Barye, Edouard-Marcel Sandoz ou Pompon, tout en espérant de beaux gains à la revente. Par exemple, il y a cinq ou six ans, on trouvait aux enchères le célèbre Fennec de Sandoz pour 12 000 euros. Aujourd’hui il faut compter de 17 000 à 20 000 euros. Cette hausse constante concerne tous les artistes et devrait se poursuivre tant la demande est soutenue.L’art contemporain, un placement très spéculatifQuand on voit d’une année sur l’autre le prix des œuvres de certains peintres présentés dans les grands salons d’art contemporain prendre 30 à 100 % de hausse, on est tenté d’acheter en rêvant de gains considérables. Mais pour cela, il faut connaître le marché, les tendances et les engouements des grands collectionneurs qui font la pluie et le beau temps avec le soutien de galeries de renom.Ne croyez pas non plus qu’il soit possible de dénicher pour 2 000 à 5 000 euros le futur Basquiat. Plusieurs dizaines de milliers d’euros sont nécessaires pour le poulain prometteur d’une galerie, et surveillez son évolution. Si vous pariez sur le bon cheval, vous toucherez alors le jackpot. Mais les tendances de l’art contemporain changent aussi vite que la mode. Un artiste adulé aujourd’hui peut rapidement tomber dans l’oubli comme votre espoir de plus-value. A réserver aux plus téméraires !Un article du dossier spécial « Les meilleurs placements de la rentrée », publié dans L’Express du 19 septembre.

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Publish date : 2024-09-21 11:00:00

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L’Express

Le nouveau gouvernement de Michel Barnier connu ce samedi ?

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La formation du gouvernement, attendue depuis 75 jours, connaîtra-t-elle (enfin) son épilogue ce week-end ? Normalement oui, mais il convient d’être prudent en la matière. Après de « derniers ajustements », Michel Barnier a transmis vendredi soir une liste de noms « finalisée » au chef de l’Etat. Le locataire de Matignon, qui a « pleine liberté » pour composer son équipe, assure Emmanuel Macron, espère toujours pouvoir la présenter « avant dimanche ».Les infos à retenir⇒ Michel Barnier a transmis vendredi soir une liste de noms « finalisée » à Emmanuel Macron⇒ Certaines personnalités pressenties dans ce nouveau gouvernement suscitent des inquiétudes au sein du camp présidentiel⇒ Ecologistes et insoumis devaient se joindre à des manifestations organisées ce samedi en France contre le tandem Macron-Barnier.Une liste « finalisée » transmise par Barnier à MacronL’annonce du nouveau gouvernement pourrait tomber ce samedi en fin de journée. « Tout dépend de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) », qui doit vérifier qu’aucun ministre pressenti ne se trouve en délicatesse avec le fisc ou ne présente de conflit d’intérêts, souligne ce samedi l’entourage du Premier ministre. En attendant, ce dernier s’est entretenu vendredi soir par téléphone avec le chef de l’Etat après lui avoir adressé « la composition finalisée du gouvernement » selon cette source. Jeudi, une liste de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, avait déjà été transmise au président de la République.Les inquiétudes du camp présidentielPlus de deux semaines après l’arrivée à Matignon de Michel Barnier, le camp présidentiel reste divisé sur la marche à suivre. Certaines personnalités pressenties dans ce nouveau gouvernement, très à droite (comme Bruno Retailleau à l’Intérieur ou, à la Famille, la sénatrice LR Laurence Garnier, opposée au mariage homosexuel), suscitent des inquiétudes au sein du camp macroniste. Après deux réunions de crise vendredi autour de François Bayrou, le MoDem n’a « pas totalement acté » sa participation dans l’attente de la liste « finalisée » transmise à l’Elysée. »Nous voulons voir si la tendance droitière persiste toujours autant ou s’il y a eu un rééquilibrage », explique à l’AFP Perrine Goulet, élue MoDem dans la Nièvre. « Nous souhaitons un gouvernement le plus en phase possible avec la répartition sortie des urnes » aux élections législatives, où Les Républicains n’ont obtenu que 47 députés, même si « on ne veut pas que Michel Barnier échoue ».Certaines voix chez l’allié Horizons ne semblent pas plus convaincues. Nommer Laurence Garnier, c’est franchir « une ligne rouge » pour Pierre-Yves Bournazel. L’ancien député du parti d’Edouard Philippe semble, en revanche, prêt à accepter Bruno Retailleau. « Ce n’est pas ma ligne politique, mais c’est une coalition, et une coalition c’est un compromis », explique-t-il. Avec un seul ministre de plein exercice attendu, Horizons, pourtant enthousiaste à la nomination de Michel Barnier, estime aussi ne pas avoir « été bien traité », selon l’un de ses cadres. @lexpress 🇫🇷 Avec Michel Barnier Premier ministre, c’est maintenant le Rassemblement national qui se trouve en position d’arbitre. On vous explique ⤵️ politique france news newsattiktok barnier ♬ original sound – L’Express – L’Express Des incertitudes sur certains postesLa liste « finalisée » de Michel Barnier sera-t-elle la dernière ? Ces derniers jours, « les noms bougent dans tous les sens », résume un conseiller ministériel. Le député macroniste Antoine Armand, un temps pressenti à Bercy, ne semblait plus figurer dans la nouvelle mouture, selon des sources concordantes.A l’Education nationale, le plus gros ministère, l’élue macroniste du Nord Violette Spillebout aurait été écartée. La députée Renaissance des Français de l’étranger, Anne Genetet, plutôt connue pour son expertise sur les questions de défense, aurait été approchée pour ce poste, désigné par le chef de l’Etat en 2023 comme un « domaine réservé ».Une manifestation de la gauche organisée ce samediLa gauche, dont la coalition est arrivée en tête des législatives, s’indigne aussi d’un futur gouvernement marqué à droite. Ecologistes et insoumis devaient se joindre à des manifestations organisées ce samedi dans plusieurs villes de France par des associations, des organisations étudiantes, environnementales et féministes contre le tandem Macron-Barnier.Le 21 Septembre: dans la rue contre le déni de démocratie, la politique Macron-Barnier et pour nos droits !

Et le 1er octobre on continue ✊ pic.twitter.com/IiwTfBnPwx— Attac France (@attac_fr) September 14, 2024″C’est une question de dignité pour tout un peuple, après une élection niée et volée par le président de la République », relève la cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot. La France insoumise entend « augmenter la pression populaire » après une première journée de contestation le 7 septembre qui avait réuni dans toute la France entre 110 000 (police) et 300 000 personnes (organisateurs). A Paris, entre 20 000 et 40 000 personnes sont attendues ce samedi, dont 100 à 200 éléments radicaux, selon une source policière.Le chef de l’Etat a installé à Matignon « un Premier ministre de droite dure, anti-social, anti-migrants, au passé homophobe et qui ne pourra gouverner qu’avec l’accord permanent de Marine Le Pen », ont écrit dans leur appel à la mobilisation l’Union étudiante, l’Union syndicale et lycéenne, le Planning familial ou encore Attac France.

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Publish date : 2024-09-21 10:27:15

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L’Express

La maladie d’Alzheimer n’est pas inéluctable : les conseils des scientifiques pour s’en protéger

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Avis négatif. Deux mots en forme de couperet pour les malades d’Alzheimer. Au cœur de l’été, les experts de l’Agence européenne du médicament ont fermé la porte à l’arrivée sur le marché de la nouvelle génération de traitements disponibles depuis quelques mois aux Etats-Unis. Trop risqués, pour un bénéfice trop faible. Malgré les promesses et les milliards investis, cette maladie, qui ronge les cerveaux et efface les souvenirs, continue de résister aux efforts des scientifiques et des laboratoires pharmaceutiques. La plupart des informations concernant Alzheimer s’avèrent plus déprimantes les unes que les autres. Raison de plus de se réjouir d’une autre nouvelle, qui se confirme étude après étude : la démence sénile, qui comprend la maladie d’Alzheimer et quelques autres pathologies, peut très largement être prévenue. Presque la moitié des cas, 45 % plus précisément, pourraient être évités dans les années à venir, selon les derniers calculs d’un groupe de 27 experts internationaux mandatés par la revue scientifique The Lancet.Un enjeu massif, car au rythme actuel, on comptera 153 millions de malades dans le monde en 2050, contre 57 millions en 2019. « Quand je démarre une conférence, j’ai l’habitude de dire qu’à l’âge de 90 ans, une personne sur trois dans l’assistance développera une démence », rappelle le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste et directeur général de la Fondation Alzheimer. De sombres prédictions, mais qui n’ont donc rien d’inéluctable. Mieux encore, même avec un parent ou un grand-parent atteint, même avec des gènes de prédisposition, les recherches les plus récentes montrent qu’il est possible de réduire fortement le risque de tomber soi-même malade. « Les centaines d’études compilées dans notre rapport pour The Lancet apportent un message d’espoir, en confirmant qu’il existe déjà au moins 14 facteurs de risque sur lesquels on peut agir », insiste Gill Livingston, professeur de psychiatrie à University College of London et auteur principal de ce travail.Prévenir la démence ? L’idée pourrait sembler saugrenue, tant cette pathologie paraît liée à notre inexorable vieillissement. Mais les scientifiques ont commencé à s’interroger voilà déjà plusieurs décennies, en constatant au fil du temps, dans certains pays riches, une légère diminution de l’incidence de la maladie, c’est-à-dire de la proportion d’individus atteints dans une classe d’âge donnée. Explications communément admises : l’allongement de la durée des études pour une part croissante de la population, et un reflux du tabagisme. Une amélioration difficilement perceptible pour le grand public car elle se trouve contrebalancée par l’augmentation du nombre de personnes âgées, mais tout de même : « Cela a permis d’envisager la possibilité d’une prévention, puisque l’incidence baissait déjà avec l’évolution naturelle de certains facteurs de risques », rappelle Philippe Amouyel.Gagner la course contre les lésionsUn constat corroboré par une autre observation. Alors que la maladie est caractérisée par l’accumulation de plaques séniles dans le cerveau, qui étouffent et tuent les neurones, certains individus, pourtant porteurs de ces plaques, meurent sans jamais avoir développé le moindre symptôme. Tout l’enjeu ne serait donc pas tant d’empêcher l’apparition des anomalies, dont les scientifiques peinent d’ailleurs toujours à comprendre l’origine, que de retarder le plus possible l’apparition des troubles. « C’est un peu comme s’il y avait une course entre l’impact de ces lésions et la capacité du cerveau à y faire face », résume le Pr Bruno Dubois, ancien chef du service de neurologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et coauteur de Alzheimer n’est pas une fatalité, paru le 18 septembre (Harper Collins). Comment, dans ces conditions, mettre toutes les chances de son côté pour tenter de remporter cette course ?Le niveau d’éducation compte beaucoup, mais comme il n’a cessé de progresser, ce n’est plus de là que viendront à l’avenir les gains les plus importants dans les pays développés. Les médecins ciblent aujourd’hui en priorité ce qu’ils appellent les « bourreaux du cœur », c’est-à-dire tous les facteurs de risque cardio-vasculaires. Car ce sont aussi des bourreaux du cerveau : « Ils vont retentir sur la qualité de la vascularisation et donc de l’oxygénation cérébrale, elle-même déterminante dans l’apparition plus ou moins précoce des symptômes », explique le Pr Dubois. Mesurer et traiter l’hypertension artérielle, éviter le diabète et l’obésité, ne pas fumer, limiter le plus possible sa consommation d’alcool, et ce tout au long de sa vie : autant de facteurs connus sur lesquels il est possible d’agir.Le contrôle du taux de « mauvais cholestérol » (LDL-cholestérol) a été ajouté cette année à la liste par les experts du Lancet. Avec un message clef : même s’il n’est jamais trop tard, c’est dès la quarantaine qu’il faudrait, dans l’idéal, commencer à le surveiller et à le traiter – un âge où l’on ne se sent habituellement pas encore très concerné par les affres des maladies chroniques. « Au-delà de l’effet sur la qualité des vaisseaux, les études suggèrent un lien direct entre un excès de ce cholestérol et le dépôt des protéines qui forment les plaques séniles, même si les mécanismes exacts restent encore mal compris », explique Gill Livingston.Stimulation cognitiveL’autre grand ennemi du cerveau, c’est bien sûr l’isolement social et toutes ses causes : dépression, mais aussi pertes visuelles et auditives, qui tendent à couper ceux qui en sont victimes de leur environnement. Les traiter dès leur apparition, quel que soit l’âge, réduit le risque ultérieur de démence, même à plusieurs décennies de distance. « L’hypothèse, c’est que la stimulation cognitive renforce les connexions synaptiques entre les neurones. Notre encéphale est une machine à traiter des informations et les interactions sociales apportent énormément d’informations », résume le Pr Dubois.L’activité physique, dont les bienfaits sur la santé en général ne sont plus à démontrer, doit aussi être encouragée pour lutter contre la démence. Car au-delà de ses bénéfices cardio-vasculaires, elle renforcerait aussi directement les connexions cérébrales. Les scientifiques savent déjà que, au moins chez les rongeurs, le sport a un effet sur la gaine de myéline qui protège ces connexions. A l’Institut de psychiatrie et de neurosciences de Paris, Maria Cecilia Angulo a monté un projet avec le soutien de la Fondation pour la recherche médicale pour aller plus loin : « Nous allons vérifier s’il en va de même chez l’homme, et aussi voir quel type d’activité physique s’avère le plus efficace », détaille-t-elle. Avec l’espoir, à terme, de pouvoir faire des recommandations toujours plus précises et pertinentes.S’il est possible d’agir sur tous ces facteurs, il en est un, en revanche, dont il s’avère plus difficile de se protéger à titre individuel : la pollution de l’air. Son implication dans les démences ne fait guère de doute, et pas uniquement pour son retentissement sur le système cardio-vasculaire : « Il est prouvé que les particules fines liées à la circulation automobile et à la combustion de bois endommagent directement le cerveau », indique Gill Livingston. A l’inverse, différentes études ont déjà montré le bénéfice des ZFE (zones à faibles émissions, où les véhicules les plus polluants sont interdits) pour protéger les personnes qui y résident.Liste non exhaustiveA l’avenir, la liste établie par les experts du Lancet pourrait s’enrichir de nouveaux paramètres. Le manque de sommeil, une alimentation déséquilibrée, les infections, les pathologies mentales sont souvent évoquées, mais les preuves scientifiques ne sont pas, à ce jour, encore totalement au rendez-vous. Le rôle des polluants environnementaux tels que les pesticides ou les PFAS, également appelés polluants éternels, font aussi débat. En France, une équipe spécialisée dans l’épidémiologie des maladies neurodégénératives, bâtit une vaste étude pour répondre à cette question. « Nous travaillons sur l’exposome, c’est-à-dire l’ensemble des expositions environnementales : nous allons rechercher dans différentes cohortes des biomarqueurs de polluants, et voir s’il existe un lien avec l’apparition de démences », détaille Cécilia Samieri, directrice de recherche Inserm à l’université de Bordeaux.Ces connaissances feront-elles vraiment une différence ? « Tout dépend de la façon dont les individus, mais aussi les politiques, s’en saisissent », relève Gill Livingston. Le potentiel de 45 % de baisse du nombre de cas ne sera atteint que si tous les facteurs identifiés sont traités. Avec toujours le risque, à titre individuel, que ces efforts s’avèrent insuffisants, puisqu’ils ne permettent pas de prévenir la totalité des cas de démence. « Ils ne seront pas vains pour autant, car les mêmes mesures participent aussi à la prévention de toutes les autres maladies chroniques, argue Gill Livingston. On peut penser que, dans tous les cas, ceux qui réussissent à les mettre en œuvre vivront une vie plus longue et en meilleure santé ». N’est-ce pas là ce que nous voulons tous ?

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Author : Stéphanie Benz

Publish date : 2024-09-21 09:15:00

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L’Express

Michel Barnier et les JO d’Albertville, une surprenante obsession

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« Et puis, vous savez, on pourrait faire comme quand on reçoit des amis à la maison et ne passer qu’un coup d’aspirateur pour faire semblant que tout soit propre. Moi, je veux que nous enlevions tous les meubles pour enlever tout et refaire à neuf. » Quand il prononce cette métaphore ménagère destinée à galvaniser ses auditeurs – maires montagnards de la Savoie –, Michel Barnier a 35 ans et la raie blonde sur le côté. Elu plus jeune député de l’Assemblée nationale aux législatives de 1978, le tout nouveau – et derechef – plus jeune patron du conseil départemental conduit à l’époque une folle entreprise : organiser à Albertville, 17 000 habitants, les Jeux olympiques de 1992. De fait, il va, comme promis, retirer les meubles pour en installer de nouveaux, dotant le département de sept gares, dix stations d’épuration et moult infrastructures routières. Le succès dont il aime réveiller – et flatter – le souvenir, l’exposant dans ses livres, le citant dans les couloirs de Bruxelles, l’a toujours habité.Depuis qu’il fut chargé, au terme d’un slalom interminable et pentu, de former un gouvernement, il exhume les grandes heures d’Albertville au rythme du canon à neige. En rafale. Le 5 septembre, sur le perron de Matignon, quelques tacles à son prédécesseur, rapide hommage à son épouse, et le voici rappelant avoir consacré « dix ans de sa vie à organiser des Jeux olympiques ». Le lendemain, 20 heures de TF1, même schéma : deux précisions biographiques et déjà surgissent sur le plateau les flocons radieux. La constante référence intrigue de la part d’un responsable qui, depuis quarante ans, a pas mal roulé sa bosse, affichant au compteur cinq postes ministériels et deux mandats de commissaire européen. Pourquoi cette fixation ? Première explication, facile, Albertville signe l’âge de son auteur, induisant son expérience, sa sagesse. Souvenons-nous que le politique se flatte, comme il le confia en 2016 lors d’une conférence au centre Sèvres, d’avoir acheté à cette occasion un « système de traitement de texte sur écran », tandis que les bénévoles des Jeux savoyards portaient des gants doublés d’amiante et que c’est le footballeur milieu de terrain Michel Platini qui alluma la vasque. Ça date. Pour autant, l’obsession de « ses » Jeux olympiques est trop envahissante pour se résumer à une ligne glorieuse sur son CV. S’il en parle tant, c’est qu’Albertville opère comme un talisman, un « Rosebud », puissant souvenir dont il cherche la compagnie pour se rassurer. Citer Albertville, c’est se convaincre qu’il sait faire face à des conditions extrêmes, triompher d’une adversité belliqueuse.Car si les Jeux de 1992 furent une réussite, ils furent d’abord pendant dix ans un terrible parcours d’embûches. L’histoire est à sa naissance celle d’un gigantesque toupet. Décembre 1981, attablé devant une raclette à Val d’Isère en compagnie du skieur et triple champion olympique Jean-Claude Killy, l’idée surgit, deux ans plus tard, les deux compères l’annoncent. A Chambéry, préfecture de la Savoie, le maire socialiste Louis Besson s’étrangle devant le coup de son cadet de quatorze ans, mais il se met, malin, à son service. Autour de Michel Barnier, une minuscule équipe : Jean-Claude Killy, donc, figure populaire et lumineuse, le préfet François Lépine, Rémy Charmetant, directeur général, et Armand de Rendinger, chargé de la communication. Le commando planche, bosse, turbine, mais jamais il ne dîne ou ne s’amuse ensemble. D’ailleurs, ces premiers temps, les cinq hommes ne partagent pas le même bureau. Au terme de six tours de scrutin, en octobre 1986, la commune de Savoie est officiellement désignée. Ce choix consacre cinq premières années de labeur, le mi-parcours. Le jour où Albertville est choisi, Michel Barnier est certes satisfait, il sourit, il partage quelques mots chaleureux, puis chacun rentre chez soi. Pas de champagne. La seconde moitié du projet s’avère aride. »Réglé en vingt minutes avec Killy, en trois heures avec Barnier »Passé les promesses destinées à emporter l’adhésion collective des communes des deux vallées, la Tarentaise et le Beaufortain, il faut d’urgence composer avec un budget de 3 milliards d’euros, éliminer des sites, raccourcir les distances. Janvier 1987, Jean-Claude Killy annonce que les Ménuires n’auront pas les épreuves féminines de descente ni le super géant, Tignes devra se satisfaire du ski artistique (exit le géant et le slalom masculin). Les flancs neigeux grondent, Pralognan refuse de verser au pot pour sa patinoire de curling, c’est la bronca. Derrière les édiles des Ménuires et de Tignes, les maires se liguent, manifestent, ils encerclent la préfecture en sonnant des clarines. Jean-Claude Killy, coprésident du Comité d’organisation des Jeux olympiques avec Michel Barnier, résiste mal au désamour. Il claque la porte. Le départ de l’enfant chéri de l’olympisme français, tête d’affiche des JO savoyards, choyé par le CIO, est rude. Or Michel Barnier ne pipe mot. Il serre les mâchoires, impavide. Jamais son équipe, entretemps bien plus nombreuse, ne l’entendra prononcer un mot agacé à l’endroit du champion démissionnaire. Quelques phrases de circonstance, exprimées sur un ton taciturne à la presse locale, puis le « grand », comme le surnomment les habitants du département, poursuit son travail, sourd aux inquiétudes. Bien lui en prit.Un an plus tard, Jean-Claude Killy revient. Et là encore Barnier se garde de triompher, il se tait. Partant, le projet accélère. Le duo se complète. « Ce que vous régliez en vingt minutes avec Killy, vous le traitez en trois heures avec Barnier », se souvient un ancien. Côté skieur médaillé, c’est la fulgurance, l’intuition, et l’ego. Et côté politique précautionneux, c’est la prudence, la lenteur – et l’ego. Soupesant chaque choix, Michel Barnier travaille avec scrupule, toujours dans le contrôle, soucieux de son image, capable de changer d’avis à condition que cela se fasse doucement : « La durée d’un dossier lui importe peu, il ne pense qu’au résultat », ajoute un autre témoin. Il ne s’emporte pas, ne s’échauffe pas, ne s’éparpille pas, il grimpe, méthodique et austère. Les Jeux finis, le président du conseil départemental ne réunit pas son équipe à dîner, il ne sabre toujours pas le champagne, et, depuis lors, trois décennies écoulées, il n’organisa jamais de retrouvailles pour partager ces victoires. Il chérit seul ce souvenir. « Réussir à mener à terme les Jeux olympiques entre des vallées, toutes rivales, chacune ne pensant qu’à son avantage, aux côtés d’une star rayonnante et soucieuse d’elle-même comme Killy, ce fut un sacré truc », estime aujourd’hui, dans un parallèle narquois, un ancien collaborateur de premier plan.Sur la plateforme Vinted, la combinaison intégrale, semblable à celle qui habillait Michel Barnier le soir de la cérémonie d’ouverture, se vend entre 650 et 1020 euros. Le prix varie selon le nombre d’accrocs. Cet automne, associer les vallées rivales sous le regard d’une star narcissique devrait provoquer quelques accrocs.

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Author : Emilie Lanez

Publish date : 2024-09-21 08:45:00

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L’Express

L’actu à La Loupe : l’incursion de l’armée ukrainienne dans l’oblast de Koursk

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Le vendredi, on s’intéresse de près à une actualité qui a retenu notre attention. Cette semaine, c’est la guerre en Ukraine avec l’offensive ukrainienne inattendue dans la région russe de Koursk. On va regarder de près quelques cartes, avec Paul Véronique, journaliste au service Monde de L’Express, spécialiste des questions militaires.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).Crédits : France 2Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : afp.com/HandoutLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : Pour commencer cet épisode, je suis à la recherche des cartes du service Monde de L’Express. Ils ont tout mis à jour et rangé avec précaution pour cette rentrée. La carte que je cherche, c’est précisément celle où on voit la Russie et l’Ukraine, avec les territoires occupés, les zones de combats et les avancées des troupes.Parce qu’aujourd’hui, on va s’intéresser à une zone précise : l’oblast de Koursk. Koursk, ça vous fait peut-être penser comme moi à un sous-marin. Vous savez, c’est une histoire qui avait fait beaucoup de bruit en aout 2000. Alors ce n’est pas le sujet qui nous intéresse aujourd’hui, mais bien ce qu’il se passe dans l’oblast de Koursk. Voilà, j’ai la carte, et je vais rejoindre Paul Véronique, du service Monde, qui m’attend en studio.Pour aller plus loin« Ce serait catastrophique pour l’Ukraine » : Pokrovsk, la bataille de tous les dangersVIDEO. Guerre en Ukraine : Koursk, le tournant de la guerre ?Guerre en Ukraine : les missiles iraniens peuvent-ils changer le cours du conflit ?

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Publish date : 2024-09-20 06:00:00

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L’Express

Présidentielle américaine : Trump-Harris, les enseignements des derniers sondages

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Tic-tac. Le 5 novembre n’a jamais été aussi proche. 244 millions d’électeurs américains seront bientôt appelés à se rendre aux urnes. Certains attendent avec impatience, d’autres avec appréhension. À l’aube de la date fatidique, les prises de parole des candidats se multiplient. Les interrogations et les sondages aussi. Selon l’agrégateur d’enquêtes statistiques 538, sur le plan national, Kamala Harris a une avance de 2,8 points avec 48,3 %, contre 45,5 % pour Donald Trump. L’assurance de la démocrate lors du débat du 10 septembre a-t-elle joué en sa faveur ? Les tentatives d’assassinat du républicain relanceront-elles la course ?Publié ce mercredi 18 septembre, un sondage de Quinnipiac University penche pour la première option. Selon ce dernier, la candidate démocrate a pris une avance d’au moins cinq points sur son adversaire. Et ce, dans deux Etats-clés : la Pennsylvanie et le Michigan.51 % en Pennsylvanie, 50 % dans le MichiganEn Pennsylvanie, la vice-présidente démocrate recueille 51 % des intentions de vote des 1 331 sondés par l’institut du 12 au 16 septembre. Donald Trump, lui, obtient 45 % avec une marge d’erreur pouvant aller de 2,7 à 3,3 points de pourcentage. Si les regards se tournent vers celui que l’on surnomme le « Keystone State » [Etat clef-de-voûte, NDLR], c’est qu’il apporterait, en cas de victoire du candidat, plus de grands électeurs que chacun des six autres « swing states », ces Etats-clés au vote indécis. Au total, le vainqueur remporterait ainsi 19 grands électeurs, sur les 270 requis pour accéder au bureau Ovale.Quelques centaines de kilomètres plus loin, le Michigan. Un Etat tout aussi décisif pour l’élection de novembre prochain. Selon le sondage de Quinnipiac University, Kamala Harris domine également son adversaire sur ce territoire en remportant 50 % des intentions de vote des 905 participants, contre 45 % pour Donald Trump. Mais dans ce « swing state », aucun vote n’est acquis. Le 27 février dernier, lors de la primaire démocrate, un adversaire surprise s’était opposé à Joe Biden : le vote blanc. Plus de 100 000 électeurs avaient fait valoir leur mécontentement suite au refus du gouvernement d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza, et avaient décidé de voter « uncommitted », l’équivalent du bulletin blanc dans l’Hexagone. Alors, la candidate démocrate essuiera-t-elle la décision impopulaire du président américain ? Une chose est sûre, le renoncement de Joe Biden fin juillet a fait remonter le camp démocrate dans les sondages, resserrant l’écart avec son adversaire.L’économie, un enjeu décisifMais la course est loin d’être perdue pour le candidat républicain. Selon un sondage d’ABC News et Ipsos, Donald Trump pourrait bien l’emporter sur le terrain économique. Avec la question des droits de douane, du gaz, du pétrole de schiste et de l’inflation, ce dossier brûlant de la campagne avait été au cœur du débat télévisé. Et malgré l’importance relative de cet échange – une estimation de CNN rapporte que seuls 4 % des électeurs auraient changé d’intention de vote à la suite du débat – Donald Trump semble avoir marqué des points sur les questions économiques. Réalisé au lendemain de la confrontation, le sondage ABC rapporte que 46 % des sondés feraient confiance au républicain pour la gestion économique du pays. Kamala Harris, elle, gagnerait les voix des électeurs sur les questions sociales.Parmi les électeurs considérant l’économie comme un point décisif de leur vote : les Latinos, la minorité ethnique la plus importante aux Etats-Unis. Un groupe de votants que la vice-présidente peine à reconquérir. Selon un sondage ActiVote, les électeurs hispaniques voteraient à 53 % pour Donald Trump, et à 47 % pour Kamala Harris. Traditionnellement, les démocrates obtenaient pourtant 2/3 du vote des Latinos. Une tendance qui s’est hautement inversée durant le mandat de Joe Biden, En cause, les mesures économiques prises par le président sortant qui n’avaient pas séduit les hispaniques. Depuis plusieurs semaines, la candidate démocrate multiplie les initiatives à l’attention de ce groupe d’électeurs, espérant redorer le blason du camp démocrate. Des publicités en langue espagnole ont pour l’occasion été diffusées à la radio. En novembre prochain, plus de 30 millions d’Américains d’origine hispanique seront appelés aux urnes. Leurs votes pourraient bien être décisifs dans la course à la Maison-Blanche.

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Author : Aurore Maubian

Publish date : 2024-09-20 06:45:00

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Venezuela : la crise qui remet en cause le leadership de Lula

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Lula da Silva l’avait pourtant annoncé dès le lendemain de son élection, le 30 octobre 2022 : « Le Brésil est de retour » ! » Sur la scène internationale, l’offensive diplomatique du président brésilien, qui se voit comme le champion du « Sud global » [NDLR : terme désignant les puissances dites émergentes] n’est pourtant pas probante. Peu convaincant dans ses tentatives de médiation entre Kiev et Moscou, car critiqué pour ses positions prorusses, Lula avait, en début d’année, suscité un tollé en comparant l’opération israélienne à Gaza à l’Holocauste. Celui qui se définit comme le leader de la gauche sud-américaine s’est étrangement peu ému du drame qui se joue à ses frontières. Trente manifestants tués, 2 000 citoyens emprisonnés, dont des dizaines de mineurs, la répression qui s’est abattue sur le Venezuela après la réélection frauduleuse du président Nicolas Maduro, le 28 juillet, n’a suscité que de molles condamnations de la part du leader brésilien. « Le comportement de Maduro laisse à désirer », a-t-il déclaré. Et pour la fuite en Espagne d’Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat d’opposition, après le mandat d’arrêt émis contre lui début septembre ? « Très préoccupant », a simplement réagi son conseiller diplomatique Celso Amorim.A Brasilia, le constat est amer : Lula da Silva ne semble avoir aucune prise sur l’homme fort de Caracas. « J’ai parlé personnellement à Maduro avant le scrutin, a confié le chef de l’Etat brésilien. Je lui ai dit que ce serait justement la transparence du processus électoral et la légitimité du résultat qui nous permettraient de nous battre pour que soient levées les sanctions économiques occidentales contre le Venezuela. » Raté. Pour Lula, qui avait misé sur la convergence idéologique avec le successeur et héritier politique d’Hugo Chavez, l’échec est patent – et d’autant plus dommageable que la crise vénézuélienne représente pour lui un test diplomatique majeur.Ambiguïté de LulaLe leader brésilien veut encore y croire : Maduro, dont l’actuel mandat ne s’achève qu’en janvier, « a encore quatre mois devant lui », rappelle-t-il. L’Europe et les Etats-Unis s’en sont en effet remis à Lula pour trouver une issue négociée. Mais l’Amérique latine a bien changé depuis la première présidence du leader de la gauche brésilienne, voilà vingt ans. « Lula reste une voix importante sur le continent, mais dégager des consensus régionaux est désormais plus difficile », observe Denilde Holzhacker, professeure de relations internationales à l’université ESPM de Sao Paulo. Or, la question vénézuélienne remet en cause le leadership brésilien dans la région. « Plusieurs pays, menés par l’Argentine, ont basculé à droite et critiquent ­l’ambiguïté de Lula vis-à-vis de Maduro, poursuit-elle. Même la gauche latino est divisée ! » A l’image du président du Chili Gabriel Boric, qui incarne un nouveau leadership de gauche et a condamné la fraude électorale. Ce que Lula, lui, rechigne à faire.Contraint à la retenue en raison de sa proximité idéologique – mais aussi parce qu’il ne désespère pas de tenter une médiation –, Lula n’a pas reconnu la « victoire » de Maduro, tout en renvoyant dos à dos les deux adversaires. « Sans preuves, je ne reconnaîtrai ni la victoire de l’un ni celle de l’autre », dit-il… sans y croire lui-même. Les procès-verbaux électoraux n’ont en effet toujours pas été rendus publics par le Conseil national électoral. Quant aux bulletins comptabilisant le score des candidats par bureau de vote, ils « ne prouveraient plus rien », aurait-il lâché en privé. Plus d’un mois après le scrutin, le régime aurait largement eu le temps de les falsifier. « Logiquement, le Brésil devrait changer son fusil d’épaule et s’aligner sur l’opposition vénézuélienne », note Denilde Holzhacker. Avec tous les risques que cela comporte auprès de l’opinion brésilienne. Comment désavouer un Maduro qui garde des appuis à gauche au Brésil ? Comment accréditer des accusations de fraude électorale sans alimenter le complotisme de l’extrême droite ? Lula n’a pas oublié qu’en 2022 son prédécesseur Jair Bolsonaro l’avait accusé de lui avoir « volé » la victoire. « Le Brésil s’est mis lui-même dans une situation sans issue, se désole Hussein Kalout, chercheur auprès de l’université Harvard et ex-conseiller diplomatique de la présidence brésilienne. Il aurait fallu se montrer beaucoup plus ferme avec Maduro, et cela depuis longtemps, car les violations du ­processus électoral ne datent pas d’hier. »Qu’on en juge. En janvier 2024, la leader vénézuélienne de la Plateforme unitaire de l’opposition, Maria Corina Machado, bête noire du régime, a été empêchée par la justice de disputer le scrutin. Puis ce fut le tour de sa remplaçante, Corina Yoris. Dans l’accord qu’il avait signé avec son opposition le 17 octobre 2023, Maduro s’était pourtant engagé à tenir des élections libres, en échange d’un allègement des sanctions économiques américaines. Croyant encore à leur relation privilégiée, Lula s’était porté garant de sa parole. Et l’avait reçu à Brasilia, le 29 mai 2023, mettant fin à l’interdiction de séjour dont Bolsonaro l’avait frappé. « Jusqu’au bout, Lula a voulu croire que Maduro pouvait gagner sans fraude, pointe Hussein Kalout. Ses stratèges ont sous-estimé la capacité d’organisation de l’opposition vénézuélienne et l’ampleur du mécontentement populaire. Tout s’est passé comme si le Brésil de Lula s’accommodait d’un Maduro certes autoritaire, mais allié géopolitique au sein du Sud global », le dada de la diplomatie luliste.Lula a peu de leviers sur MaduroCoincé, le président brésilien ne peut même pas pousser à l’organisation d’une nouvelle élection – une idée fixe chez lui. D’abord, parce que Nicolas Maduro n’en veut pas – et son opposition pas davantage. Ensuite, parce que la Russie et la Chine – deux grands concurrents du Brésil au Venezuela – ont déjà reconnu sa victoire. Moscou fournit son armement à Caracas, tandis que Pékin achète son pétrole, ­soumis aux sanctions américaines. A côté, le Brésil ne fait pas le poids. Mettre Maduro sous pression n’aurait probablement qu’un effet : consommer la rupture de Maduro avec Lula… qui ne peut se le permettre. « Economiquement, le Brésil dépend davantage du Venezuela, qui fournit de l’électricité à l’Etat brésilien du Roraima, que le contraire », précise Hussein Kalout. Seul levier dont dispose Lula, « Maduro a besoin de la reconnaissance du Brésil, la plus grande démocratie d’Amérique latine », poursuit le chercheur.Est-ce suffisant ? Pas sûr, d’autant que le durcissement du régime rend plus ardu une sortie de crise. Décidément, la « diplomatie de la bossa-nova », comme on surnomme la politique étrangère brésilienne, ne cesse d’enchaîner les fausses notes.

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Publish date : 2024-09-20 07:30:00

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Placements : les réflexes à adopter avant d’investir dans l’art

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La diversification du patrimoine est le credo de tous les gestionnaires de fortune et, parmi les supports de placement recommandés, l’achat d’œuvres d’art est souvent cité. Il est vrai que certaines cessions font rêver. En 1997, un amateur fortuné achète pour 31,9 millions de dollars Les Femmes d’Alger (Version O), de Picasso. Elle réapparaît chez Christie’s en 2015 et atteint le montant astronomique de… 179,3 millions de dollars, soit un gain de 147 millions de dollars en l’espace de dix-huit ans ! On ne peut mieux comme retour sur investissement.Bien évidemment, ces résultats sont ceux d’artistes mondialement connus déjà très chers à l’achat. Sans viser de telles valorisations, un particulier aux moyens plus modestes peut cependant réaliser de belles acquisitions et espérer les revendre à bon prix, d’autant que la fiscalité sur la revente d’objets d’art est favorable. Vous supportez une taxe de 6,5 % sur le prix de cession, avec une possibilité d’opter pour le régime des plus-values sur biens meubles si ce dernier vous est plus favorable. Le taux d’impôt sur le gain est alors de 36,2 %, mais un abattement de 5 % par année de détention au-delà de la deuxième aboutit à une exonération complète au-delà de vingt-deux ans.Pour débuter dans l’art, l’improvisation est à fuir. Comptez plusieurs années pour devenir un amateur averti. Comme en Bourse, où l’on investit mieux dans les secteurs que l’on apprécie, il faut se lancer en déterminant vos centres d’intérêt. Evidemment, on aime souvent plusieurs mouvements artistiques, mais, sauf à disposer des moyens financiers d’un Rothschild, vous ne pourrez pas tout posséder. Vous devez donc vous limiter à deux ou trois secteurs.A moins de vous reposer sur des conseillers en art dont la compétence est souvent sujette à caution ou de faire appel aux services spécialisés proposés par certaines banques haut de gamme à leurs clients fortunés, il est impératif d’acquérir le plus de connaissances possible. Pour cela, il est indispensable de fréquenter les musées, les salles de ventes, les galeries, les grands salons et les brocantes, sans oublier de lire magazines et ouvrages d’art. Pour aller plus loin, vous pouvez vous inscrire comme auditeur libre à l’Ecole du Louvre à Paris ou en faculté d’histoire de l’art.Pensez aux livres anciensAvant d’acheter, vous devez également déterminer votre budget annuel de dépenses et votre profil d’investisseur. Selon les gestionnaires de patrimoine, il ne faut pas y consacrer plus de 10 % de son revenu. Avec un petit budget, vous opterez pour des domaines peu spéculatifs, hors des modes actuelles, mais dont le potentiel de hausse est réel à long terme. C’est le cas par exemple des livres anciens ou de la verrerie Art nouveau. Si, en revanche, vos disponibilités sont plus importantes et que vous aimez jouer, l’art contemporain est fait pour vous.Pour vos premières transactions, ne cherchez pas à obtenir les plus beaux objets ou tableaux. Contentez-vous de pièces classiques, à prix accessible, et adressez-vous exclusivement à des antiquaires et à des brocanteurs qui vous aideront dans vos achats, surtout s’ils décèlent en vous un amateur assidu. N’oubliez pas de leur demander un certificat d’authenticité qui engage leur responsabilité en cas de problème (faux, restaurations trop importantes…). Une fois sûr de votre œil, vous pourrez fréquenter les salles de ventes aux enchères où les marchands sont très présents. Il vous faudra maîtriser les codes de ce milieu et participer aux enchères qui se font par palier de prix, par exemple de 200 euros en 200 euros pour un objet dont la vente commence à 1 000 euros.Attention toutefois à ne pas vous laisser emporter par l’enthousiasme, ce qui vous conduirait à surpayer l’objet convoité. Sachez aussi que les estimations des maisons de ventes et des experts (une fourchette de prix) sont indicatives. Le prix définitif peut donc être plus élevé. Vous devrez y ajouter les frais de ventes perçus par le commissaire-priseur, de l’ordre de 20 % à 30 %.Le principal inconvénient des maisons de ventes est que vous devez prendre l’objet en l’état. Soyez vigilant ! Dans la mesure où vous avez pu l’examiner préalablement, aucune réclamation n’est possible après l’acquisition sauf s’il s’agit d’un faux présenté comme authentique. Parallèlement, fréquentez les galeries réputées et les grands salons internationaux (Art Basel pour l’art contemporain, la Brafa de Bruxelles, la Tefaf de Maastricht ou Fine Arts La Biennale Paris pour les antiquités…). Les prix y sont élevés, mais négociables.Gardez vos acquisitions au moins cinq à dix ansAu fur et à mesure que votre collection s’étoffe, suivez le marché avec régularité et consultez La Gazette Drouot (par abonnement annuel de 115 euros sur Internet et en version papier), qui affiche les résultats de toutes les ventes. Il s’agit d’un indicateur très utile qui vous permettra de suivre la courbe ascendante ou descendante de vos objets. Vous pourrez alors décider de vous en séparer au meilleur moment. Si vous souhaitez avoir une vision très précise de la cote d’un artiste, abonnez-vous à Artprice. Ce site stocke plus de 30 millions de résultats d’adjudications dans le monde de près de 850 000 artistes et publie de nombreuses analyses et études sur différents mouvements et secteurs du marché. Tous les professionnels l’utilisent et un simple particulier peut faire de même.N’ayez pas peur de vous tromper. Tous les collectionneurs vous avoueront qu’ils ont parfois fait de très mauvais achats. Ces expériences, bien que désagréables, leur ont permis de devenir, au fil du temps, de fins connaisseurs et d’éviter de nouvelles embûches.Enfin, indépendamment d’une assurance contre le vol, pensez à la conservation de vos objets, surtout lorsque ceux-ci nécessitent des restaurations : tableaux à rentoiler, commodes avec des manques de marqueterie, dessins humidifiés ou insolés, porcelaines ébréchées, bronzes à la patine défraîchie… Le budget à prévoir n’est pas négligeable, mais ces dépenses sont indispensables pour espérer revendre avec profit sa collection.Quoi qu’il en soit, ne pensez pas à céder rapidement vos acquisitions. En dehors de l’art contemporain où elle est fréquente, la spéculation est mal vue dans les autres domaines de l’art. Il est donc recommandé de garder ses objets au moins cinq à dix ans avant d’envisager de s’en séparer.Comment assurer sa collectionIl est souhaitable, mais non obligatoire, d’assurer sa collection. Trois solutions sont envisageables. La moins coûteuse consiste à souscrire un contrat multirisque habitation en valeur déclarée. Vous estimez seul la valeur globale de vos œuvres d’art sans intervention d’expert et de la compagnie d’assurances. En cas de vol, vous ne serez indemnisé qu’à la condition de fournir des preuves de la détention, de l’état et de la valeur des objets volés.Pour une meilleure protection, il faut opter pour un contrat en valeur agréée. Celle-ci est fixée en concertation avec l’assureur avec l’aide d’experts ou d’un commissaire-priseur. Un inventaire est dressé et votre prime, plus élevée qu’en valeur déclarée. A chaque renouvellement du contrat, vous pouvez rectifier vos garanties en fonction de l’évolution du marché et de votre collection. En cas de vol, la compagnie rembourse sur la base de la valeur figurant sur le contrat et vous ne supportez pas la charge de la preuve. Des contrats de la sorte adaptés à des actifs artistiques d’au moins 150 000 euros sont proposés par de nombreuses compagnies.Toutefois, le nec plus ultra pour d’importantes collections reste le contrat réservé aux seules œuvres d’art. Du sur-mesure à primes élevées proposé par des compagnies comme Generali, AXA Art, Allianz ou Hiscox.Un article du dossier spécial « Les meilleurs placements de la rentrée », publié dans L’Express du 19 septembre.

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L’Express

« Personne ne doute qu’il tombera » : la presse étrangère ne donne pas cher du gouvernement Barnier

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Il était temps, estime le quotidien El Pais : alors que « la patience générale commençait à s’épuiser », le Premier ministre Michel Barnier « a senti la pression de former un gouvernement », commentait le média espagnol, jeudi 19 septembre.Deux semaines après sa nomination, Michel Barnier a confirmé hier soir la présentation imminente de la liste de ses 38 ministres « avant dimanche », après de longues négociations entre le bloc central et sa propre famille politique, Les Républicains. Du point de vue des médias étrangers, ce fragile gouvernement risque pourtant de ne pas faire long feu face aux défis économiques et politiques qui l’attendent.Le gouvernement « le plus à droite depuis 2017″Hors des frontières françaises, l’accent est mis en effet sur le fragile équilibre que représente cette entente « entre les partis de la droite et du centre, qui représentent environ 230 députés sur 577 », dénombre le journal suisse Le Temps. Précisant le caractère « minoritaire » de cette alliance, le quotidien britannique The Times remarque également la place occupée par les élus conservateurs : « En pratique, ce gouvernement semble être le plus à droite depuis l’arrivée au pouvoir de Macron en 2017 », indique le journal anglais, qui souligne la nomination probable de Bruno Retailleau, « un sénateur de la ligne dure des Républicains ».L’arrivée possible du sénateur de Vendée au ministère de l’Intérieur est également remarquée par le site web de la chaîne de télévision canadienne BNN Bloomberg : « L’homme de 63 ans a vivement critiqué les gouvernements précédents de Macron, exigeant plus de discipline budgétaire et adoptant une position plus conservatrice sur les questions sociales, notamment en votant contre l’inscription de la liberté d’avortement dans la constitution française. »Un « canard boiteux » isolé à l’ElyséeUn compromis et des négociations de ministères obtenus à l’issue d’un véritable « combat des chefs » entre les patrons de la droite et du centre, commente le quotidien suisse Blick, en référence à l’album de bande dessinée d’Astérix. Le tabloïd s’amuse du « spectacle » donné par les figures de la politique française ces dernières semaines, « bien éloigné des habitudes politiques de la France, pays d’habitude si présidentiel, où tout dépend du palais de l’Élysée. »L’annonce du prochain gouvernement de Michel Barnier constitue ainsi le nouvel acte d’une pièce de théâtre entre « tragédie » et « comédie » pour le média suisse, avec Emmanuel Macron en acteur secondaire. Qualifiant ce dernier de « canard boiteux », Blick estime qu’il « est aujourd’hui encore plus isolé dans son palais de l’Élysée, où son entourage refuse de parler de cohabitation avec son nouveau Premier ministre ». « Le terme utilisé est ’coopération exigeante’. Ça veut dire quoi ? En gros, que le chef de l’État va tout faire pour continuer de tirer les ultimes ficelles », ajoute le journal.Le défi des finances pointé du doigtPour le tabloïd suisse, le spectacle risque pourtant de se transformer en « tragédie financière » : « Michel Barnier et son gouvernement peuvent raconter ce qu’ils veulent. Un seul sujet va dominer et dicter l’action gouvernementale ces prochains mois en France : l’état alarmant des finances publiques ».Le constat est partagé par la rédaction européenne du média américain Politico. Le média en ligne souligne le défi économique du prochain gouvernement Barnier, notamment auprès de ses alliés européens : alors que le nouveau gouvernement « doit soumettre dans les prochains jours à l’Assemblée nationale un budget pour 2025 afin de respecter les délais parlementaires serrés », il devra aussi « en parallèle, convaincre la Commission européenne qu’il dispose d’un plan crédible de réduction de la dette pour faire baisser le déficit inquiétant de la France », analyse Politico Europe.Un exécutif « dans le couloir de la mort »Au-delà de la menace économique, les médias étrangers évoquent surtout la fragilité de l’alliance du centre et de la droite dans une Assemblée divisée en trois blocs. « Il n’est pas certain que Barnier et le nouveau gouvernement restent longtemps au pouvoir. Que ce soit par la gauche ou par la droite, une motion de censure pourrait bientôt menacer le gouvernement », constate l’hebdomadaire allemand Die Zeit. @lexpress 🇫🇷 Avec Michel Barnier Premier ministre, c’est maintenant le Rassemblement national qui se trouve en position d’arbitre. On vous explique ⤵️ politique france news newsattiktok barnier ♬ original sound – L’Express – L’Express Le quotidien espagnol El Pais est plus radical, jugeant que « cet exécutif naîtra dans le couloir de la mort. En plus de ne pas représenter la véritable pluralité de l’Assemblée nationale, dans laquelle le bloc de gauche compte plus de députés que tout autre, il sera presque certainement soumis à une motion de censure. Personne ne doute que le gouvernement tombera et que l’Assemblée devra être à nouveau dissoute dans un délai d’un an, le minimum autorisé par la loi après une élection ». Pour le média hispanique, le sort du gouvernement Barnier « est entre les mains du Nouveau Front populaire […] et du Rassemblement national de Marine Le Pen. La seule question est de savoir quand ils voudront le renverser. »

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Publish date : 2024-09-20 11:28:51

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Tentative d’assassinat contre Trump : le directeur du Secret Service reconnaît « des manquements »

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Le directeur par intérim du Secret Service, Ronald Rowe, a reconnu, ce vendredi 20 septembre, « des manquements » de la part de ce service chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines lors de l’assassinat manqué de Donald Trump le 13 juillet.L’enquête interne « a constaté des manquements dans la planification en amont et son application par le Secret Service », a déclaré Ronald Rowe lors d’une conférence de presse. « Si une partie des membres de l’équipe de repérage ont été très consciencieux, d’autres ont fait preuve de négligence », a-t-il précisé, évoquant des sanctions à venir. Certains problèmes de ligne de tir avaient été relevés mais n’ont pas été signalés à la hiérarchie, a ajouté Ronald Rowe.Il assure l’intérim de la directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, qui a démissionné le 23 juillet, après avoir reconnu sa responsabilité dans le « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ». Parmi les leçons à tirer du fiasco, Ronald Rowe a cité « un manque de clarté » de la part du Secret Service dans ses échanges avec la police locale et ses attentes vis-à-vis d’elle ainsi que des lacunes dans la transmission des informations.L’ex-président a été blessé à l’oreille par les tirs qui ont également fait un mort et deux blessés dans l’assistance de son meeting le 13 juillet à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). Le tireur Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service peu après avoir ouvert le feu du toit d’un bâtiment à proximité. Les images de Donald Trump, du sang coulant sur le visage et le poing levé, ont fait le tour du monde.

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Publish date : 2024-09-20 20:21:23

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Sciences Po Paris : le diplomate Luis Vassy va prendre la tête de l’école

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Après des mois de crise de gouvernance, les deux instances dirigeantes de Sciences Po Paris ont désigné le diplomate Luis Vassy, 44 ans, comme futur directeur de cette école prestigieuse, a-t-on appris ce vendredi 20 septembre auprès de l’institution.Le conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, a choisi vendredi Luis Vassy parmi les deux candidats restant en lice, par 19 voix sur 25 votants, a-t-on appris auprès de l’école. La veille, le conseil de l’Institut, organe de gouvernance interne à l’établissement, avait également voté en faveur de cet énarque issu de la même promotion qu’Emmanuel Macron. »Une triple rénovation »Dans son projet de candidature, le Franco-Uruguayen de 44 ans estime que « Sciences Po doit envisager une triple rénovation ». Il juge que l’établissement, à la vie assez tumultueuse depuis quelques années, doit rénover son image, son projet et sa gouvernance et ses financements, avec l’Europe « au cœur ». Normalien et énarque, Luis Vassy dirigeait depuis 2022 le cabinet des ministres des Affaires étrangères successifs, Catherine Colonna, puis Stéphane Séjourné, après avoir été notamment ambassadeur de France aux Pays-Bas.La nomination de ce nouveau directeur doit mettre fin aux crises de gouvernance à répétition, avec, dernier épisode en date, la démission en mars de son ancien directeur Mathias Vicherat, renvoyé devant la justice avec sa compagne dans un dossier de violences conjugales.

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Publish date : 2024-09-20 20:53:39

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Ventes de livres : les jurés littéraires et les lecteurs sont-ils en phase ?

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A l’exception de celle de l’Académie française (prévue le 26 septembre), toutes les premières listes des grands prix de l’automne sont tombées. C’est l’occasion de toutes les recouper avec notre Top 20 des meilleures ventes afin de voir si les jurys littéraires sont au diapason avec les desideratas des lecteurs. Après un petit calcul « savant », nous avons repéré sept auteurs sélectionnés trois fois et neuf sélectionnés deux fois (1).Parmi les « tri-sélectionnés », quatre recueillent largement l’assentiment du grand public : Gaël Faye, dont le Jacaranda (Grasset) tient ferme la plus haute marche du podium (avec quelque 75 000 exemplaires vendus au 15 septembre selon Edistat), Olivier Norek, dont Les Guerriers de l’hiver (Michel Lafon) ne cessent de grimper jusqu’à s’arroger la 2e place (33 000 exemplaires écoulés), Kamel Daoud et son Houris victorieux (Gallimard, 32 000 exemplaires) et Miguel Bonnefoy, dont Le Rêve du jaguar (Rivages) s’accroche dans notre palmarès. On notera à ce propos que trois des « tri-sélectionnés » manquent à l’appel et qu’aucun des sélectionnés par deux jurys n’apparaît dans notre Top 20. Mais cela ne saurait tarder, notamment pour Philippe Jaenada, l’auteur de La désinvolture est une bien belle chose (Mialet Barrault), qui trépigne non loin.Par ailleurs, un auteur, sélectionné une fois, est présent dans le Top 20 : Jérôme Ferrari, nominé par le jury de l’Interallié pour Nord sentinelle (Actes Sud), tandis que Sandrine Collette, « couchée » sur la liste du Goncourt pour Madelaine avant l’aube (Lattès), demeure dans le Top 30 (au 24e rang).NEW3821-PALMARES-TABLEAUXQuand lecteurs et membres des jurys sont en phaseSignalons également que cinq écrivains plébiscités ici par les lecteurs n’apparaissent sur aucune liste : il en est ainsi d’Amélie Nothomb (L’Impossible retour, Albin Michel, 47 000 exemplaires vendus au 15 septembre), d’Alice Zeniter (Frapper l’épopée, Flammarion), d’Olivier Guez (Mesopotamia, Grasset) et de Yasmina Khadra (Cœur-d’amande, Miallet Barrault), (sans oublier le Tenir debout de Mélissa Da Costa chez Albin Michel et l’irruption de l’auteure (décédée) de roman historique Lucinda Riley et des auteures de romance Chloe Walsh et Ema Dinkel). On remarquera enfin ces quelques romanciers du printemps qui, non contents d’avoir passé l’été sous le soleil des librairies, font de la résistance à l’orée de l’automne : Philippe Colin avec Le Barman du Ritz (Albin Michel), Morgane Moncomble avec Seasons (t. I). Un automne pour te pardonner (Hugo Roman), publié en septembre… 2003.Conclusion ? Eh bien, ce n’est pas si mal. Pour l’heure, les membres des jurys littéraires et les clients des librairies sont relativement en phase. D’autant que les listes ayant été publiées très récemment, les lecteurs peuvent réagir ces jours-ci, si tant est qu’ils aient foi dans le bon goût des jurés, ce dont nous ne doutons pas, bien sûr…(1) Dans notre grande mansuétude, voici la liste (sauf erreur) des 7 romanciers présents dans trois premières sélections : Kamel Daoud (Goncourt, Renaudot, Interallié), Thibault de Montaigu (idem), Olivier Norek (idem), Jean-Noël Orengo (idem), Gaël Faye (Goncourt, Renaudot, Femina), Miguel Bonnefoy (Renaudot, Femina, Médicis) et Etienne Kern (Goncourt, Femina, Renaudot).Et celle des 9 présents dans deux sélections : Philippe Jaenada (Goncourt, Renaudot), Abdellah Taïa (Goncourt, Médicis), Emmanuelle Lambert (Goncourt, Médicis), Abel Quentin ((Renaudot, Interallié), Benjamin de Laforcade (Renaudot, Femina), Julia Deck (Femina, Médicis), Shane Haddad (idem), Gabriella Zalapi (idem) et Pierre Adrian (Femina, Interallié).

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Author : Marianne Payot

Publish date : 2024-09-20 17:37:19

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L’Express

Gouvernement Barnier : les profils des futurs ministres passés au crible

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Depuis le 9 juin dernier, date de la dissolution de l’Assemblée nationale, la France n’a jamais été aussi proche d’avoir un nouveau gouvernement. Selon Matignon, le Premier ministre Michel Barnier procède actuellement « aux derniers ajustements » de la composition de son équipe qui devrait être présentée « avant dimanche ». D’après les premières informations, celui-ci devrait compter 38 membres, dont 16 ministres de plein exercice : sept macronistes, trois LR, deux MoDem, un Horizons, un UDI, un divers droite et un divers gauche.Des figures connues mais pas de présidentiablesPlusieurs visages du prochain gouvernement ne seront pas inconnus puisqu’une poignée de membres de l’équipe sortante devraient repartir avec Michel Barnier. Le ministère des Armées semble assuré de garder son titulaire, le discret Sébastien Lecornu. Dans ce « domaine réservé » du président de la République, le MoDem Jean-Noël Barrot serait promu des Affaires européennes aux Affaires étrangères. Rachida Dati, venue de LR, resterait à la Culture. Catherine Vautrin, ministre du Travail et ex-LR, passerait, elle, à un large portefeuille consacré aux Territoires. La ministre déléguée à l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher, de l’aile gauche de la macronie irait à l’Ecologie. Une ancienne ministre MoDem, Geneviève Darrieussecq, reviendrait au gouvernement mais cette fois-ci, à la Santé.Parmi les noms évoqués : aucun présidentiable en vue. Edouard Philippe, Gabriel Attal, Laurent Wauquiez (qui dit avoir refusé Bercy), Gérald Darmanin (qui aurait aimé obtenir les Affaires étrangères), François Bayrou… les candidats déclarés ou supposés comme tels aujourd’hui à la présidentielle de 2027 ne font pas partie de la nouvelle équipe.Des ministres marqués à droiteMême si Laurent Wauquiez n’en est pas, les LR intégrant le gouvernement sont très marqués à droite, au grand dam de la gauche et d’une partie du bloc central. Figure du camp conservateur et tenant d’une ligne ferme sur l’immigration, le patron des sénateurs Bruno Retailleau deviendrait ministre de l’Intérieur. La sénatrice Laurence Garnier, pressentie pour la Famille, fait déjà polémique pour ses positions contre le mariage homosexuel, la constitutionnalisation de l’IVG et la délictualisation des thérapies de conversion. La numéro 2 du parti, Annie Genevard, irait quant à elle à l’Agriculture, alors qu’elle espérait l’Education nationale. L’Alsacien Patrick Hetzel décrocherait l’Enseignement supérieur.Parmi les ministres délégués ou secrétaires d’Etat, LR obtiendrait également le Commerce extérieur pour la sénatrice Sophie Primas, les Outre-mer pour le président de la commission des Lois au Sénat François-Noël Buffet, les Anciens combattants pour le député Jean-Louis Thiériot et la Laïcité pour Othman Nasrou, vice-président LR de la région Île-de-France.Grande absente de cette liste : la gauche. D’après les noms évoqués, une seule personnalité intégrerait le gouvernement, à la Justice. Il s’agirait du président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Didier Migaud, ex-premier président de la Cour des comptes et ancien député socialiste. Plusieurs socialistes, comme Philippe Brun ou Nicolas Mayer-Rossignol, ont indiqué avoir refusé d’entrer au gouvernement.La montée des députés macronistesLa députée de Paris Astrid Panosyan-Bouvet irait au Travail. Bercy serait partagé entre un duo de députés macronistes : Antoine Armand (pour l’Economie et l’Industrie) et Mathieu Lefèvre (pour les Comptes publics), ce dernier étant rattaché cependant à Matignon. Reste à savoir s’ils seraient chapeautés par un ministre des Finances comme le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. La députée du Nord Violette Spillebout, proche de Gérald Darmanin, irait à l’Education nationale et le député de Paris Benjamin Haddad aux Affaires européennes. Deux membres du parti Horizons d’Edouard Philippe intégreraient le gouvernement : le député du Nord Paul Christophe aux Affaires sociales et sa collègue du Val-d’Oise Naïma Moutchou qui pourrait obtenir un poste de ministre déléguée à la Justice.Si la composition du gouvernement se dessine, son programme, lui, reste flou. La déclaration de politique générale de Michel Barnier le 1er octobre devrait l’éclaircir. A l’issue de la réunion avec les chefs de partis jeudi, le Premier ministre s’est contenté d’un communiqué très général annonçant son intention « d’améliorer le niveau de vie des Français et le fonctionnement des services publics, particulièrement l’école et la santé, de garantir la sécurité, maîtriser l’immigration et faire progresser l’intégration ». Il souhaiterait également « encourager (les) entreprises et (les) agriculteurs et conforter l’attractivité économique de la France, maîtriser (les) finances publiques et réduire la dette écologique ». Contrairement aux précédents échos, le Premier ministre aurait également affirmé à Gabriel Attal qu’il n’envisageait pas de « hausse d’impôts sur les classes moyennes et les Français qui travaillent ».

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Publish date : 2024-09-20 18:48:39

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L’Express

Incursion ukrainienne à Koursk : le Kremlin avait-il connaissance des plans de Kiev ?

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Le 6 août dernier, l’Ukraine réussissait l’impossible. Ou tout du moins, ce qui était jusqu’alors qualifié d’impossible pour les troupes de Volodymyr Zelensky : une incursion sur le territoire russe. Soldats, chars et services de renseignement ont défié Moscou sur ses propres terres. Une opération inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, laissant les partenaires occidentaux de Kiev bouche bée. Mais le Kremlin a-t-il réellement été pris au dépourvu par cette contre-offensive ? Des documents russes consultés par le quotidien britannique The Guardian révèlent que les soldats de Vladimir Poutine avaient anticipé l’incursion dans la région et la tentative d’occupation de la ville de Sudzha… et s’y étaient même préparés.Une « possible percée à la frontière »Face à l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk, les Russes n’ont eu d’autre choix que de s’enfuir. Rapidement. Au point de ne pas veiller à détruire des documents confidentiels. Véritable oubli ou action réfléchie ? Une certitude : quelques heures après le départ de l’armée, ces preuves se trouvaient entre les mains des Ukrainiens. Parmi elles : des ordres distribués aux unités du 488e régiment de fusiliers motorisés de la Garde, ainsi que des journaux relayant des évènements ou des préoccupations. Tous, datés de la fin de l’année 2023 à fin juin, soit six semaines avant que l’Ukraine ne lance son incursion. Si le quotidien britannique n’a pas pu vérifier l’authenticité de ces documents, des symboles de la communication officielle de l’armée russe figurent bel et bien dessus.La « possible percée à la frontière de l’Etat » par des groupes armés ukrainiens. Voici ce qu’évoque un document daté du 4 janvier dernier, ordonnant d’intensifier les entraînements russes pour contrer toute attaque. Plus d’un mois plus tard, le 19 février, les commandants des unités étaient avertis de la stratégie ukrainienne, et plus précisément d' »une poussée rapide dans la région de Sumy vers le territoire russe sur près de 80 kilomètres, afin d’établir un’corridor’de quatre jours ». Et ce, « avant l’arrivée des principales unités de l’armée ukrainienne à bord de véhicules blindés ».Au fil des jours, le plan de Kiev se précise pour Moscou et les documents à l’attention des soldats russes se multiplient, jusqu’à la mi-juin. À cette date, un avertissement précis est envoyé : l’armée ukrainienne devrait bientôt être « dans la direction de Yunakivka-Sudzha, dans l’objectif de prendre le contrôle de Sudzha », une ville russe de 5 000 habitants, située à 8 kilomètres de la frontière. Le 7 août, des drones frappaient le territoire. Le lendemain, les forces ukrainiennes s’emparaient de Sudzha, confirmant les informations préalables de l’armée russe.Des soldats peu entraînés, au moral minéMais être au courant d’une opération est une chose, la contrer en est une autre. Et d’après les documents consultés par The Guardian, la Russie n’avait que de minces chances d’en sortir vainqueur. En cause, l’impuissance des soldats russes. En juin, l’armée de Moscou déplorait que les unités sur le front « ne soient remplies qu’à 60-70 % en moyenne, et qu’elles soient principalement composées de réservistes peu entraînés ». Des rangs affaiblis suite au tragique, mais bien trop ordinaire, évènement du 20 janvier. Jour où un conscrit s’est tiré une balle dans l’abdomen. Dans un rapport manuscrit retrouvé par les forces spéciales ukrainiennes, « l’enquête sur l’incident a déterminé que la cause du suicide et de la mort était une dépression nerveuse et psychologique, causée par un état dépressif prolongé dû à son service dans l’armée russe ».Afin d’éviter de perdre davantage de soldats, une instruction avait été donnée aux commandants des unités : identifier les combattants qui « ne sont pas prêts mentalement à remplir leurs fonctions ou qui ont tendance à avoir un comportement déviant, et organiser leur réaffection et leur transfert vers des établissements médicaux militaires ». Outre cette consigne, un document non daté explique que les combattants doivent suivre 5 à 10 minutes par jour, d’enseignement politique. Une mesure imaginée pour « maintenir et élever l’état moral, psychologique et politique du personnel ». Efficace, ou non, l’armée de Moscou tentait une contre-offensive le 10 septembre dernier pour reconquérir les territoires perdus. En vain.

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Author : Aurore Maubian

Publish date : 2024-09-20 17:47:24

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L’Express

DGSI : en Nouvelle-Calédonie, enquête sur la faillite des services de renseignement

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Le 31 mai 2024, une poignée de « calédologues », petit cercle de hauts fonctionnaires spécialistes de l’archipel, sont réunis rue Oudinot, à Paris, au ministère des Outre-mer. Depuis quinze jours, la Nouvelle-Calédonie est secouée par de violentes émeutes à la suite de l’adoption par l’Assemblée nationale d’un projet de réforme constitutionnelle sur la modification du corps électoral. Le major général de la gendarmerie, André Petillot, est là, ainsi que le directeur de la police nationale, Frédéric Veaux, et Céline Berthon, la patronne de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), l’agence de renseignement intérieur. »Nous nous attendions à une intervention sur le profil des émeutiers mais nous n’avons absolument rien appris, regrette Jean-Jacques Urvoas, ancien ministre de la Justice et ex-rapporteur de la mission d’information parlementaire sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, présent dans la salle. Après son propos, j’avais l’impression que les capteurs de la DGSI n’existaient pas. Ou que, s’ils existaient, ils n’étaient pas au bon endroit. » Décrite comme quasi-muette lors de cette rencontre, la patronne du contre-espionnage illustre ce que beaucoup considèrent être une faille du renseignement français : ne pas avoir su prévoir le soulèvement qui déchire la Nouvelle-Calédonie.Deux mois plus tôt, trois députés ont eu la même impression que Jean-Jacques Urvoas. Le 14 mars, Davy Rimane, élu de Guyane (Gauche démocrate et républicaine), Tematai Le Gayic (GDR), alors représentant de Polynésie, et Philippe Gosselin (LR), député de la Manche, sont à Nouméa, pour une mission d’information sur les outre-mer. Ils viennent de sillonner le territoire, de recueillir les doléances de militants de plus en plus en colère. De premières manifestations agitées ont eu lieu. En rendez-vous avec le Haut-commissaire, équivalent local du préfet, Louis Le Franc, ils constatent avec surprise… le grand optimiste du fonctionnaire, pourtant destinataire des notes de renseignement. « Il nous a dit que ni les indépendantistes ni les loyalistes n’étaient capables de mobiliser suffisamment pour que nous nous en inquiétions », se rappelle Philippe Gosselin. Les députés échangent un regard médusé. « On lui a répété que nous risquions une explosion en votant le texte dans cette situation, ajoute Davy Rimane. Qu’il allait y avoir un drame ». Au 19 septembre, 13 morts sont à déplorer, ainsi que 300 blessés et 2 milliards d’euros de dommages, dans une situation proche de la guerre civile. Pour y faire face, Beauvau a annoncé au journal L’Opinion l’envoi de sept unités de forces mobiles supplémentaires d’ici au 24 septembre, s’ajoutant aux 34 déjà présentes.Le déplacement des députés donnera lieu à un pré-rapport parlementaire, très lucide sur la colère indépendantiste. « C’était un document de travail, raconte Philippe Gosselin. Il avait vocation à être relu avant publication. » Les élus n’en auront pas l’occasion. Dans la foulée de sa rédaction, il est ébruité dans les rangs de LR et de Renaissance. Aussitôt, les rapporteurs reçoivent des coups de téléphone de ténors des deux partis. « Il n’y avait pas de pression, mais plutôt des tensions, estime Philippe Gosselin. Nous sommes arrivés à un bon compromis sur le document final, mais cet épisode a jeté de l’huile sur le feu. »Fuite de rapport parlementairePublié le 29 avril, le document final alerte sur la situation sociale extrêmement tendue à Nouméa. Citant L’Eveil océanien, un petit parti modéré perçu comme un « faiseur de rois » en Nouvelle-Calédonie, les parlementaires évoquent une « peur du chaos ». Ils enchaînent : « La très forte mobilisation, des deux côtés, lors des manifestations des indépendantistes et des loyalistes à Nouméa le 13 avril, doit inciter à la prudence. A bien des égards, les braises sont chaudes. » Prémonitoire. Comment l’Etat n’a-t-il pu rien voir venir, ou presque ? Au mois d’août 2024, Gérald Darmanin s’est étonné de cette cécité auprès d’une élue calédonienne en visite à Paris. Dans la torpeur estivale, le ministre de l’Intérieur a relu toutes les notes envoyées par la DGSI avant les émeutes. On n’y trouve aucune trace des violences à venir. Pas le moindre avertissement. « Les notes ne nous donnaient pas d’indications sur l’ampleur des événements, confirme une source gouvernementale. Nous étions à mille lieues d’imaginer ce qui allait se passer le 13 mai. »Le sujet est éminemment sensible, car il touche à un outil très précieux de l’appareil d’Etat. « Les notes de renseignement disent simplement ce qu’il se passe, quelles sont les perspectives d’évolution possible, sans pouvoir dire que des violences vont éclater tel jour à cause de telles personnes, nuance aujourd’hui l’entourage de Gérald Darmanin. Elles ne prédisent pas l’avenir. » Au sein du gouvernement, des voix s’élèvent pour admettre un « problème de capteurs sur place ». Accusé à Paris comme à Nouméa de ne pas avoir pris les signaux d’alerte sur le terrain suffisamment au sérieux, le ministère de l’Intérieur est prié de faire son examen de conscience. « Je pense que Gérald Darmanin s’attend à avoir une commission d’enquête à ce sujet. Et je gage que pour l’anticiper, il a dû relire toutes les notes de la DGSI. Je ne serais donc pas surpris qu’il puisse affirmer que ‘personne ne m’a prévenu' », analyse Jean-Jacques Urvoas. Malgré plusieurs alertes, personne, des élus locaux jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, n’a en tout cas semblé capable de voir, ou d’entendre, l’insurrection qui venait. »J’ai déjà acheté mon cercueil »Une enquête judiciaire a été ouverte le 17 mai – instruite depuis le 20 juin – à l’encontre de Christian Tein, le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation indépendantiste kanake, et 12 autres militants, pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits. Elle décrit une organisation méticuleuse des évènements. Les réquisitions du procureur, que L’Express a pu consulter, mettent en avant un « plan d’actions » ayant « pour but, dans un contexte de radicalisation violente, de déstabiliser les unités économiques, les administrations et les services de l’Etat en Nouvelle-Calédonie ». « Comprenant trois « phases progressives », il passait, selon les enquêteurs, par « la destruction de locaux commerciaux et d’entrepôts », « les blocages des axes stratégiques », « les actes de pillages », les « agressions sur les personnes ainsi que les violences exercées sur les forces de l’ordre avec usages d’armes à feu ».Les enquêteurs citent également les « discours vindicatifs de Tein » prononcés en amont des émeutes. Dans l’un d’eux, énoncé cinq jours avant les heurts, l’homme galvanisait ses partisans, déclarant vouloir « s’attaquer aux banques, aux assurances, aux multinationales », aux intérêts de « ceux qui font de l’argent, car ils ne veulent pas voir des travailleurs kanaks ». « J’ai dit au général de gendarmerie que j’ai déjà acheté mon cercueil », concluait-il. Une analyse que contestent les conseils des mis en cause, dont François Roux, avocat du FLNKS, et Florian Medico, défendant Christian Tein. « Aucun élément ne permet de mettre en cause Christian Tein sur l’essentiel des charges retenues à son encontre », assure Me Medico.Déploiement d’une logistiqueLe dossier pointe aussi le « déploiement d’une véritable logistique » pour « le recrutement et la mobilisation des émeutiers, le ciblage des objectifs et la collecte des moyens matériels ». Parmi eux : des drones, des talkies-walkies, mais aussi des armes, en circulation abondante en Nouvelle-Calédonie. « Des mairies ont été visées, des structures administratives, plusieurs casernes de gendarmerie. Des axes stratégiques de circulation ont été bloqués de manière concomitante, insiste auprès de L’Express Yves Dupas, le procureur de Nouméa. Tout cela laisse supposer un plan préparé, coordonné, doté d’une logistique qui laisse supposer l’anticipation. »Dans ses agissements, la CCAT a pu compter sur une nouvelle génération de militants, jeunes et particulièrement déterminés. « Ses leaders se sont rendu compte du pouvoir que représentait une jeunesse nombreuse et frustrée, en rupture avec les leaders indépendantistes classiques, qui se plaçait directement sous leur coupe », analyse un ancien Haut-commissaire. Ce bouleversement n’est perçu ni à Paris ni à Nouméa, où l’on traite depuis plus de trente ans avec les mêmes interlocuteurs. « Quand on est Haut-commissaire, on l’est de toute la Nouvelle-Calédonie, pas simplement de Nouméa, tance un autre ancien occupant de la fonction, décrivant des fonctionnaires retranchés dans la capitale. Sinon, on ne perçoit pas les changements intimes de l’archipel ».Capteurs défaillantsA l’époque rassuré par les élus loyalistes, notamment l’ancienne ministre Sonia Backès, « sûre qu’elle allait arriver à un grand accord avec les indépendantistes », résume un ancien Haut-commissaire, l’exécutif est conforté par les notes des services de renseignement. « Les signaux faibles n’ont pas été remontés, déplore une source gouvernementale. Ils étaient seulement perceptibles dans le monde kanak. » Obtenir l’information aurait nécessité une infiltration difficile en Nouvelle-Calédonie, ce « village » où « tout le monde se connaît », remarque David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d’industrie locale : « Honnêtement, n’importe qui est capable de dire qui fait partie des renseignements généraux sur l’archipel ». Un autre problème, encore plus sensible, entraverait également l’action des services. « La politique menée depuis Nicolas Sarkozy, plaçant des personnes nées en outre-mer en poste sur leur territoire s’est faite au détriment du renseignement, estime une source au sein de l’exécutif. Quand les capteurs sont du cru, il ne faut pas s’étonner qu’ils fournissent des informations tronquées ou atténuées. »Durablement chamboulés par la réforme du renseignement menée par la droite en 2008, les renseignements territoriaux, successeurs des légendaires « RG », semblent avoir perdu en acuité. « C’est un problème en trois lames, analyse l’ancien préfet Jean-Jacques Brot. La première est que les personnels ne se sont jamais vraiment remis de cette réforme. Il y a un problème de motivation, de formation, de sélection. La deuxième tient à la’calédonisation’des emplois. La troisième vient de la suppression des bureaux d’études. » Ces organes, présents dans les Haut-commissariats et les préfectures, dépendaient de la direction du renseignement militaire et fournissaient de précieuses notes aux fonctionnaires en poste. « Ils étaient des observateurs capables de donner des analyses d’évolution et de prospective politique, ce que ne font pas les renseignements territoriaux », observe Jean-Jacques Brot. Auparavant préfet de Guadeloupe et de Mayotte, puis Haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie, l’ancien haut fonctionnaire a expérimenté les deux époques : « Nous avons perdu en capacité d’analyse pour le décisionnaire, c’est-à-dire l’autorité préfectorale, puis gouvernementale. » Aux Haut-commissaires et aux préfets, désormais, d’étendre eux-mêmes leurs réseaux de renseignement. Avec plus ou moins de succès.Sans yeux, sans oreilles, c’est un Etat semblant avancer à l’aveuglette qui a souhaité mener une réforme d’ampleur en Nouvelle-Calédonie. « Les notes des services arrivent en flux continu, et on se pose toujours la question de pouvoir en faire non seulement une note d’information immédiate, mais aussi un produit pour faire de la prospective politique. Cet exercice est une vraie difficulté pour les services », admet un ambassadeur, fin connaisseur de la région. La piste d’une éventuelle défaillance des services de renseignement ne doit pas faire perdre de vue la responsabilité politique. « Il y a toujours la tentation, chez les hiérarques, a fortiori chez les entourages politiques, de clamer ‘on ne nous a rien dit' », observe ce diplomate. Avec la rentrée parlementaire du 1er octobre, plusieurs députés, de droite comme de gauche, disent vouloir lancer une commission d’enquête sur la Nouvelle-Calédonie.

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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2024-09-20 17:00:24

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L’Express

Frappe israélienne sur Beyrouth : Ibrahim Aqil, le commandant du Hezbollah éliminé par Tsahal

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Le raid aérien intervient quelques jours après l’attaque spectaculaire qui a visé les appareils de transmission du Hezbollah. Ce vendredi 20 septembre, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a fait au moins huit morts et 59 blessés selon le ministère libanais de la Santé. Parmi les victimes figure le chef de la force Al-Radwan, l’unité d’élite de la formation libanaise pro-iranienne. »La frappe israélienne a visé le chef de la force Al-Radwan, Ibrahim Aqil, qui a été tué », a annoncé une source proche du Hezbollah. Ce responsable était le numéro deux militaire de la puissante formation islamiste. Le chef militaire Fouad Chokr avait été tué lui dans une frappe similaire sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le 30 juillet.Un commandant recherché par les Etats-UnisIbrahim Aqil, alias Tahsin, était recherché par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats contre l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth en avril 1983, qui a tué 63 personnes, et contre les Marines américains en octobre 1983, qui avait tué 241 militaires.Le chef de la force Al-Radwan du Hezbollah, Ibrahim Aqil.La chaîne du Hezbollah, al-Manar, a diffusé en direct des images de la scène de l’attaque, montrant un immeuble effondré et des ambulances se précipitant sur les lieux de la frappe pour transporter des blessés sur des civières.L’agence de presse officielle libanaise (ANI) a pour sa part précisé qu’un « un raid ennemi a ciblé un appartement dans un immeuble résidentiel dans la zone d’al-Jamous, dans la banlieue sud ». L’armée israélienne a de son côté annoncé vendredi avoir mené une « frappe ciblée » sur Beyrouth sans préciser la nature de cette frappe ni les moyens employés.Il s’agit de la troisième frappe sur la banlieue sud de Beyrouth revendiquée ou attribuée à Israël depuis que le 8 octobre, le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban contre Israël, « en soutien » au Hamas palestinien, dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a annoncé ce vendredi qu’environ 140 roquettes avaient été tirées du Liban vers Israël à la mi-journée. Le Hezbollah a revendiqué des tirs de roquettes sur six sites militaires israéliens.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/frappe-israelienne-sur-beyrouth-ibrahim-aqil-le-commandant-du-hezbollah-elimine-par-tsahal-W7KOOLDOMBFLPHFTZD35BZCJHU/

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Publish date : 2024-09-20 16:42:39

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L’Express

Immigration : pourquoi le programme de Trump menace l’innovation

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Pour un politique en campagne, le choix des villes où se déroulent ses meetings ne doit rien au hasard. Son histoire, ses symboles ou encore son territoire, constituent autant d’éléments sur lesquels s’appuyer dans un discours afin de captiver l’auditoire et faire passer ses idées. Mercredi 18 septembre, c’est à Long Island que Donald Trump a choisi de prendre la parole. Une partie de cette île appartient à la ville de New York qui fut un temps, via Ellis Island, la porte d’entrée de l’immigration aux Etats-Unis. Entre 1892 et 1924, plus de 16 millions de migrants, dont une large majorité en provenance d’Europe, y ont transité pour vivre le rêve américain.Cet idéal, l’ancien locataire de la Maison-Blanche le combat avec force. Durant plus d’une heure et demie d’intervention, le candidat républicain à la présidentielle s’en est une nouvelle fois pris de façon virulente aux migrants, multipliant les diatribes et les alertes. Comme celle sur le futur de la Big Apple qui pourrait, selon lui, « bientôt devenir un pays du tiers-monde ». « Ils viennent d’Afrique, du Moyen-Orient, du monde entier, d’Asie […] On est tout simplement en train de détruire notre tissu social », a lancé Donald Trump devant une foule acquise à sa cause.La lutte contre l’immigration est, comme en 2016, l’un des thèmes centraux de sa campagne. S’il est élu, le milliardaire américain entend aller encore plus loin et promet de renvoyer plus de 11 millions de personnes sans papiers. « Personne ne sait ce que Donald Trump va vraiment faire. Mais une chose est sûre, ses conseillers, en particulier Stephen Miller qui est une personne clé, sont très opposés à l’immigration et veulent réduire toutes les formes légales existantes », raconte un consultant, spécialiste de ces questions, basé aux Etats-Unis.Les étrangers à l’origine de 23 % des brevetsUne politique radicale qui pourrait affecter l’économie du pays, tant les immigrés contribuent à l’innovation dans de nombreux secteurs. « Je suis extrêmement préoccupé. Si vous commencez à sévir contre les immigrés qualifiés en provenance d’Etats comme l’Iran ou la Chine, cela aura une incidence sur l’innovation. Or, c’est le moteur de la croissance américaine. Je crains que ce type de mesure ait des effets sur le long terme », confie Pol Antràs, professeur d’économie à Harvard.Ces dernières années, de nombreuses études ont permis de rendre compte de leur rôle dans le développement de nouvelles technologies. En 2022, le National Bureau of Economic Research montrait que, bien qu’ils ne représentent que 16 % de l’ensemble des inventeurs aux États-Unis, ceux de nationalité étrangère ont produit environ 23 % des brevets déposés entre 1990 et 2016 dans le pays. « Ils sont plus créatifs. Il est essentiel d’avoir des personnes provenant de systèmes éducatifs variés. Lorsque l’on n’a pas la même formation ni le même environnement familial, on ne réfléchit pas de la même manière », pointe Emmanuelle Auriol, professeure d’économie à la Toulouse School of Economics et auteure, avec son confrère Hillel Rapoport, d’une note du Conseil d’analyse économique sur le sujet.Dans l’écosystème foisonnant des start-up, plus de la moitié de celles valorisées au moins un milliard de dollars ont été fondées par des immigrés, selon l’analyse réalisée par la Fondation nationale pour la politique américaine (NFAP). « Les Etats-Unis bénéficient d’un solide écosystème de capital-risque où un étranger peut venir sur notre territoire et présenter une bonne idée, explique Stuart Anderson, directeur exécutif de cet organisme américain à but non lucratif. Personne ne se soucie de votre origine et si vous parvenez à convaincre d’autres personnes que votre projet sera rentable, les gens le financeront. In fine, cela profite à l’ensemble de l’économie en créant des emplois et de la richesse ».Dans le secteur de l’intelligence artificielle, où les Etats-Unis ont déjà un temps d’avance, les immigrés sont surreprésentés. « Ils ont tendance à être plus entreprenants que les non-immigrés. Ils sont plus actifs et croient peut-être davantage en eux-mêmes. C’est aussi en partie la raison pour laquelle ils réussissent si bien aux Etats-Unis », ajoute Johann Harnoss, directeur associé pour l’innovation au Boston Consulting Group. »Environnement hostile et dissuasif »Si Donald Trump cible plus particulièrement les sans-papiers, il continue d’entretenir une position ambiguë vis-à-vis de l’immigration qualifiée. En juin dernier, le républicain a promis d’accorder un visa permanent à tous les étudiants étrangers diplômés d’une université américaine. Une mesure jugée bénéfique pour l’économie par de nombreux experts, mais paradoxale. « Il est en train de créer un environnement hostile et dissuasif. C’est extrêmement difficile d’à la fois mener une politique anti-immigration et de dire que les gens très diplômés sont les bienvenus », souligne l’économiste Hillel Rapoport.Il n’y a pourtant pas de place pour la tergiversation. Les besoins dans les secteurs technologiques vont s’accroître considérablement dans les années à venir et la population américaine ne sera pas en mesure d’y répondre. Rien que dans l’industrie des semi-conducteurs, les entreprises devront recruter plus de 230 000 profils hautement qualifiés dans la prochaine décennie. « Le pays doit attirer les ingénieurs les plus brillants au monde pour contribuer à ses écosystèmes technologiques car nous avons des lacunes dans notre vivier de talents nationaux », assure Stephen Ezell, vice-président de l’Information Technology and Innovation Foundation, un think tank basé à Washington.En parallèle, l’application à la lettre du programme de Donald Trump pourrait encourager les envies de départ. « Vous verrez des entreprises déplacer davantage de ressources en dehors des Etats-Unis, notamment au Canada, en Inde ou en Europe, si elles ne sont pas en mesure d’employer les personnes qu’elles souhaitent », note Stuart Anderson, de la NFAP. A l’heure où la croissance américaine risque de ralentir l’an prochain, un coup porté à l’innovation serait malvenu.

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Author : Thibault Marotte

Publish date : 2024-09-20 11:30:00

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L’Express

Guerre en Ukraine : les munitions indiennes de Kiev, l’affaire qui embarrasse New Delhi

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L’affaire risque de fâcher le Kremlin. Dans une enquête publiée jeudi 19 septembre, l’agence de presse britannique Reuters démontre que des obus d’artillerie vendus par des fabricants d’armes indiens à des pays européens ont été détournés vers l’Ukraine pour soutenir l’effort de guerre face à la Russie.Un travail d’investigation qui s’appuie sur les témoignages de 11 responsables des gouvernements indien et européens et de l’industrie de la défense, complété par une analyse des données douanières disponibles. Si le pouvoir indien, proche de Moscou, a contesté ces informations jeudi, plusieurs sources citées par Reuters affirment que New Delhi n’a rien fait pour empêcher ces transferts de munitions.Des obus achetés vides puis remplis d’explosifsDans son enquête, l’agence de presse démontre qu’au moins deux pays européens sont concernés par ces transferts : « l’Italie et la République tchèque », selon les témoignages de deux officiels espagnol et indien. Des informations corroborées par un ancien haut dirigeant de Yantra India, « une entreprise publique dont les munitions sont utilisées par l’Ukraine ».L’enquête met notamment en avant l’exemple de l’entreprise italienne de défense Meccanica per l’Elettronica e Servomeccanismi (MES), principal client étranger de Yantra India. L’entreprise basée à Rome achèterait ainsi des obus vides en Inde avant de les remplir d’explosifs et de les envoyer en Ukraine. Et le phénomène ne date pas d’hier. L’agence de presse britannique révèle ainsi que ce transfert de munitions « a lieu depuis plus d’un an, selon les sources et les données douanières. »Toutefois, le volume d’armes indiennes envoyées à Kiev resterait faible à l’échelle du soutien militaire à l’Ukraine. S’appuyant sur deux sources du gouvernement indien et deux sources de l’industrie de la défense indienne, Reuters estime que ces munitions correspondraient à « moins de 1 % du total des armes importées par Kiev depuis le début de la guerre ». Dans le détail, Reuters n’a toutefois pas réussi à savoir si ces munitions ont été revendues ou données à l’Ukraine par ces entreprises européennes.Le démenti indien contredit par l’enquêteUne question qui pourrait être cruciale dans cette affaire. Comme le précise l’agence britannique, « la réglementation indienne sur l’exportation d’armes limite l’utilisation des armes à l’acheteur déclaré, qui risque de voir ses ventes futures interrompues en cas de transferts non autorisés. » Cette législation avait notamment été renforcée en mai 2024, rappelle la BBC, en « obligeant les acheteurs à s’assurer que les armes ne soient pas envoyées vers des pays tiers ».En réponse à l’enquête de Reuters, le ministère indien des Affaires étrangères a nié en bloc, ce jeudi : « Cela implique des violations de la part de l’Inde là où il n’y en a pas et, par conséquent, c’est inexact et malveillant », a déclaré le porte-parole du ministère, Randhir Jaiswal, sur le réseau social X. Ce même porte-parole avait par ailleurs affirmé en janvier que l’Inde n’a jamais envoyé ou vendu d’obus d’artillerie à l’Ukraine, note Reuters.Our response to media queries on Reuters report on diversion of Indian Defence Exports to Ukraine:https://t.co/uvfgB8gF3f pic.twitter.com/3qIVU0W9YW— Randhir Jaiswal (@MEAIndia) September 19, 2024Malgré ces déclarations, l’enquête de l’agence britannique tend à démontrer le contraire : selon un haut fonctionnaire indien et un « dirigeant de l’industrie de la défense ayant une connaissance directe des transferts, […] l’Inde n’a pris aucune mesure pour limiter cet approvisionnement vers l’Europe ». Et ce, alors que la Russie aurait « soulevé la question à au moins deux reprises, notamment lors d’une réunion en juillet entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue indien », précise Reuters, sur la base des déclarations de trois responsables indiens.Un nouveau signe du non-alignement indienSi la Russie n’a pas encore réagi à ces révélations, elles pourraient bien provoquer un froid entre le Kremlin et son allié indien. « Principal fournisseur d’armes de l’Inde depuis des décennies », Moscou s’est d’autant plus rapproché de New Delhi depuis le début de la guerre en Ukraine, alors que le Premier ministre indien Narendra Modi avait refusé de participer au régime de sanctions occidentales contre la Russie, rappelle l’agence britannique. Toutefois, le pouvoir indien a souvent « insisté sur l’importance de respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté des nations », tempère la BBC.Derrière ce double jeu indien, il y a aussi un intérêt économique, révèle Reuters : « Longtemps le plus grand importateur d’armes au monde, [l’Inde] voit également la longue guerre en Europe comme une opportunité de développer son secteur naissant d’exportation d’armes, selon six sources indiennes. » L’enquête note notamment une hausse spectaculaire des exportations d’armes indiennes vers quatre pays européens (Italie, Espagne, République tchèque et Slovénie) entre février 2022 et juillet 2024 : de 3 à 135 millions de munitions exportées. Soit une augmentation de 4 730 %.Interrogé par Reuters, Walter Ladwig, spécialiste des relations internationales de l’Asie du Sud, estime que New Delhi a tout à y gagner : « Cela permet à l’Inde de montrer à ses partenaires occidentaux qu’elle n’est pas seulement du côté de la Russie dans le conflit russo-ukrainien ». Une position conforme au non-alignement habituel de l’Inde sur la scène géopolitique.

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Publish date : 2024-09-20 14:49:25

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L’Express

Ukraine : vers un prêt de l’UE de 35 milliards d’euros à Kiev financé par les avoirs gelés russes

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L’Union européenne envisage d’accorder un prêt de 35 milliards d’euros à l’Ukraine, financé par les profits exceptionnels dégagés par les avoirs russes gelés en Europe, a annoncé ce vendredi 20 septembre à Kiev la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. »Je suis heureuse d’annoncer que la Commission a adopté les propositions qui vont permettre à l’Union européenne de prêter 35 milliards d’euros » à l’Ukraine, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky. « C’est un énorme pas en avant », a-t-elle ajouté. »Nous sommes maintenant confiants sur la possibilité d’accorder ce prêt à l’Ukraine très rapidement », a assuré Ursula von der Leyen, en déplacement à Kiev pour préparer le soutien de l’UE à l’approche de l’hiver. Les Etats membres de l’UE doivent encore approuver cette proposition mais la procédure sera accélérée, a précisé un responsable européen, sous couvert d’anonymat. Ce prêt n’est soumis à aucune condition et pourra être directement intégré au budget national ukrainien, a-t-on indiqué de même source.Entre 2,5 et 3 milliards d’euros par anQuelque 200 milliards d’euros d’avoirs russes ont été gelés dans l’UE après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, dont environ 90 % se trouvent en Belgique, siège de l’organisme international de dépôts de fonds Euroclear. Les Vingt-Sept avaient trouvé un accord en mai pour utiliser les intérêts produits par ces avoirs gelés de la banque centrale russe. Ils sont censés dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an, afin d’aider à armer l’Ukraine et de financer sa reconstruction d’après-guerre. Les pays du G7 se sont ensuite mis d’accord pour un prêt global allant jusqu’à 50 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine, financé par les intérêts produits par ces avoirs russes gelés.La décision a toutefois été difficile à mettre en oeuvre en raison des garanties demandées par les Etats-Unis. Washington souhaitait s’assurer que le gel des avoirs russes se fasse dans la durée pour éviter toute rupture de financement.Ce gel des avoirs russes en Europe dépend d’un régime de sanctions que les 27 doivent renouveler tous les six mois. La Commission a donc proposé que ce renouvellement des sanctions portant sur le gel des avoirs de la banque centrale russe se fasse désormais tous les trois ans.Aider l’Ukraine à l’approche de l’hiverUrsula von der Leyen avait affirmé plus tôt s’être rendue à Kiev vendredi pour évoquer le « soutien » qu’apportera l’Europe à l’Ukraine à l’approche d’un hiver qui s’annonce difficile du fait de pénuries énergétiques provoquées par les bombardements russes d’infrastructures. « Ma huitième visite à Kiev intervient alors que la saison du chauffage approche et que la Russie continue de s’en prendre aux infrastructures énergétiques », avait-elle écrit sur X à son arrivée dans la capitale ukrainienne.Lors de sa conférence de presse, Ursula von der Leyen a assuré que l’UE aiderait l’Ukraine à « garder la lumière allumée, garder votre peuple au chaud et faire tourner (son) économie ». Elle a affirmé que l’Union aiderait l’Ukraine à « réparer » les dégâts des frappes russes et exporterait de l’électricité vers le pays. Ce soutien devrait couvrir « 25 % » des besoins ukrainiens pour l’hiver, a estimé la responsable de l’UE. L’Europe reste un soutien crucial pour l’Ukraine, qui fait face à une armée russe plus nombreuse et mieux armée.

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Publish date : 2024-09-20 14:01:49

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