* . *
close

L’Express

L’Express

Liban : près de 500 morts dans les plus intenses frappes israéliennes en un an

[ad_1]


Le Moyen-Orient va-t-il s’embraser près d’un an après l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas ? La communauté internationale est inquiète après les frappes de grande ampleur meurtrières d’Israël contre le Hezbollah au Liban. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « très sérieusement inquiet » du nombre de victimes civiles dans les frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban, a indiqué lundi son porte-parole.Les infos à retenir⇒ Au moins 492 morts après des frappes israéliennes lundi au Liban⇒ Un « grand nombre » de membres du Hezbollah tués d’après l’armée israélienne⇒ Le conflit menace de plonger le Moyen-Orient dans « une guerre totale »Près de 500 morts dans des frappes israéliennes au LibanLes frappes israéliennes de lundi visant le Hezbollah ont fait près de 500 morts au Liban. Elles « ont causé le martyre de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessé 1645 autres », a déclaré le Centre des opérations d’urgence du ministère libanais de la Santé dans un décompte en soirée. »Environ 1600 cibles » du Hezbollah viséesL’armée israélienne a confirmé avoir frappé jusque tard dans la soirée « environ 1600 cibles terroristes dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa », des bastions du mouvement pro-iranien qui bombarde régulièrement son territoire en soutien à son allié gazaoui.L’armée israélienne a également indiqué avoir tué lundi « un grand nombre de terroristes » du Hezbollah dans ces frappes aériennes qui ont visé le mouvement islamiste au Liban. « Parmi les personnes tuées figurent un grand nombre de terroristes du Hezbollah qui se trouvaient à proximité des armements que nous avons ciblés », a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point presse dans la soirée, sans fournir de précision chiffrée.De son côté, le Hezbollah a revendiqué de nouveaux tirs dans la nuit de missiles Fadi 2 vers Israël. L’armée israélienne a confirmé avoir détecté une vingtaine de tirs, sans faire état de victimes. »Nous sommes au bord d’une guerre totale », avertit BorrellLe chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti lundi que le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais menaçait de plonger le Moyen-Orient dans « une guerre totale ». « Je peux dire que nous sommes presque au bord d’une guerre totale », a déclaré le diplomate, qui a participé dans la soirée à une réunion des pays du G7 à la veille du début de la « semaine de haut niveau » de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. »Aucun pays n’a à gagner » à une escalade au Moyen-Orient, juge le G7″Aucun pays n’a à gagner à une nouvelle escalade au Moyen-Orient », ont estimé lundi les Etats du G7 en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies à New York. Le cycle d' »actions et de réactions risque d’accroître la spirale de violence et de plonger tout le Moyen-Orient dans un conflit régional aux conséquences inimaginables », estime dans un communiqué le groupe de pays riches occidentaux.Les Etats-Unis vont soumettre des « idées concrètes » pour faire baisser la tensionLes Etats-Unis vont présenter lors de l’Assemblée de l’ONU des idées « concrètes » pour faire baisser la tension à la frontière entre Israël et le Liban et sont contre une invasion terrestre israélienne pour attaquer le groupe pro-iranien Hezbollah, a indiqué lundi un responsable américain. « Nous avons des idées concrètes dont nous allons discuter cette semaine avec nos alliés et partenaires », a déclaré ce responsable à New York.Le président Joe Biden, qui participera ce mardi et mercredi à New York à sa dernière Assemblée générale de l’ONU, a assuré lundi qu’il « travaillait à une désescalade » au Liban. Celle-ci « permettrait aux gens de regagner leur maison en toute sécurité » dans le nord d’Israël, que des dizaines de milliers d’habitants ont dû fuir en raison de tirs du Hezbollah pro-iranien, a affirmé le chef de l’Etat américain en recevant à la Maison Blanche son homologue émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane.La France demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONULa France a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer la situation au Liban, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. « A cet instant, je pense au peuple libanais, alors que des frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, parmi lesquelles des dizaines d’enfants. Ces frappes menées de part et d’autre de la ligne bleue (NDLR : ligne de démarcation de l’ONU entre Israël et le Liban) et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement », a-t-il déclaré à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. »La France appelle les parties et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles. C’est pourquoi j’ai demandé que se tienne une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine », a ajouté le nouveau chef de la diplomatie française, qui a pris ses fonctions lundi. « Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l’ordre international. Elle prendra des initiatives », a-t-il assuré.La Chine dénonce des « attaques aveugles » contre des civilsLe ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a quant à lui dénoncé auprès de son homologue libanais Abdallah Bou Habib les « attaques aveugles » contre les civils, notamment après la vague d’explosion d’équipements de communication au Liban. »Nous prêtons une attention particulière à l’évolution de la situation régionale, en particulier aux récentes explosions d’équipements de communication au Liban et sommes fermement opposés aux attaques aveugles contre les civils », a indiqué lundi Wang Yi lors d’un entretien bilatéral à New York. Il a ajouté que Pékin serait « toujours aux côtés » du Liban, selon un communiqué de son ministère diffusé ce mardi.La Turquie accuse les frappes israéliennes de « mener toute la région au chaos »La Turquie a accusé lundi Israël, par ses frappes militaires au Liban, d’être « entré dans une nouvelle phase » qui va « mener toute la région au chaos », a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/liban-pres-de-500-morts-dans-les-plus-intenses-frappes-israeliennes-en-un-an-NEBFO7ZVS5CSJI6BW2CLKU7KVU/

Author :

Publish date : 2024-09-24 07:26:19

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Voitures électriques : le véritable crash-test de l’Union européenne

[ad_1]


« Le marché de la voiture électrique en Europe est sur une trajectoire baissière et continue. » Dans un communiqué publié le 19 septembre, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), qui regroupe les 15 plus gros d’entre eux, à l’exception notable de Stellantis, a allumé les warnings. Ce lobby réclame urgemment aux institutions européennes des mesures de soutien avant le durcissement, au 1er janvier 2025, des règles auxquelles sont soumis les industriels sur les émissions de CO2 de leur parc.Le patron de Renault et président de l’ACEA, Luca de Meo, s’en inquiète. Fustigeant les lourdes amendes qui guettent les fabricants en Europe, au moment où la concurrence fait rage avec Tesla et les marques chinoises, il plaide pour davantage de « flexibilité » dans l’application de ce calendrier.Une demande « absurde », rétorque l’ONG Transport & Environnement, qui estime que « ce sont bien ces normes qui tirent les investissements aujourd’hui et qui donnent de la visibilité aux acteurs économiques ». Dialogue de sourds ? Mandaté par la Commission européenne pour réfléchir au futur de la compétitivité en Europe, Mario Draghi s’est invité au débat. Au cœur d’un volumineux rapport dévoilé le 9 septembre, l’ancien patron de la Banque centrale européenne souligne que le secteur automobile « est l’exemple parfait du manque de planification de l’Union européenne, par la mise en œuvre d’une politique climatique sans politique industrielle ». Et de rappeler que « la Commission n’a lancé l’Alliance européenne pour les batteries, afin de construire une chaîne de valeur sur la batterie en Europe, qu’en 2017, alors que l’Europe dans son ensemble est très en retard dans l’installation des infrastructures de recharge. La Chine, à l’inverse, s’est intéressée à l’ensemble de la chaîne de valeur dès 2012 et, par conséquent, elle est allée plus vite, à une plus grande échelle. »Le réveil tardif de l’EuropeLes constructeurs chinois devraient exporter cette année quasiment 6 millions de véhicules électriques dans plus d’une centaine de pays. Du jamais vu. Des marques quasi inconnues du grand public – BYD, Geely, SAIC… – aux tarifs imbattables : 19 000 dollars en moyenne, deux fois moins que le prix d’une voiture de gamme identique d’un fabricant européen. Or la fermeture du marché américain, provoquée par la mise en place de droits de douane prohibitifs sur les voitures chinoises par l’administration Biden, a fait de l’UE une cible privilégiée. D’autant que le marché intérieur chinois, lui, marque le pas.Pour contrer cette vague, l’Europe s’est enfin réveillée en sortant, elle aussi, l’arme fiscale. Au terme d’une enquête qui a duré des mois, la Commission de Bruxelles a proposé le 4 juillet de rehausser les taxes à l’importation pesant sur les constructeurs chinois, à 17,4 % pour BYD et jusqu’à 37,6 % pour SAIC. Une avancée notable pour une institution qui a toujours rechigné à montrer ses muscles, craignant les conséquences d’une guerre commerciale avec Pékin. Mais un geste insuffisant pour protéger réellement les constructeurs européens. D’abord, parce que les marges des groupes chinois sont tellement confortables qu’ils peuvent facilement absorber ces tarifs douaniers. Ensuite, parce que cette décision n’a été prise que pour quatre mois. Tout reste encore à faire. Le 30 septembre, les 27 Etats membres devront à nouveau voter pour pérenniser, ou non, cette riposte tarifaire sur les cinq prochaines années.L’attrait du 100% électrique s’érode. Le cognac dans le viseurRécemment, certains constructeurs chinois ont bien tenté de faire bonne mesure en proposant de limiter leurs ventes, via des quotas d’importations. « Des offres inacceptables », souffle un haut fonctionnaire proche de Valdis Dombrovskis, le commissaire européen chargé du sujet. Alors, Pékin est passé à la vitesse supérieure. « Et comme d’habitude, le gouvernement chinois cherche à jouer la carte de la division entre Européens », observe Elvire Fabry, chercheure à l’Institut Jacques-Delors. Il faut dire qu’en juillet, le bâton des droits de douane n’a pas fait l’unanimité parmi les Vingt-Sept. D’après nos informations, quatre pays s’y sont opposés lors d’un vote consultatif : la Hongrie – tête de pont de la Chine en Europe -, Malte, Chypre et la Slovaquie ; 11 se sont abstenus, dont l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande ou la Suède. Et 12, dont la France, l’Espagne et l’Italie, ont voté pour. Quelques défections dans le camp des protectionnistes, et la réplique européenne pourrait faire pschitt.Pour faire rentrer dans le rang certains « frondeurs », la Chine a, elle aussi, lancé ses propres enquêtes antidumping, menaçant des secteurs très sensibles, comme la filière laitière. En France, le cognac est dans le viseur, avec des surtaxes douanières qui pourraient atteindre entre 35 et 38 % selon les maisons. En Espagne, c’est le jambon qui est sur la sellette, alors que le pays s’affiche comme le premier exportateur européen de porc en Chine. Un chantage payant. En visite officielle à Pékin, Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol, a récemment retourné sa veste. « Nous devons tous reconsidérer notre position. Non seulement les Etats membres, mais aussi la Commission », a-t-il déclaré à l’issue de ce voyage de quatre jours durant lequel le gouvernement chinois a confirmé un investissement d’un milliard d’euros dans une usine d’électrolyseurs en Espagne…Outre-Rhin, les constructeurs automobiles, qui avaient massivement investi en Chine ces dernières années, se retrouvent piégés et font pression sur le chancelier Olaf Scholz pour trouver une alternative. « Ma position est claire : nous avons besoin d’une solution politique », a déclaré la semaine dernière Robert Habeck, le ministre allemand de l’Economie. « Le vote des Etats membres est capital car c’est l’expression de la nouvelle stratégie commerciale de l’Union européenne qui va se jouer », conclut Elvire Fabry.Des batteries gourmandes en cuivreAu-delà de ces considérations commerciales et géopolitiques, l’électrification des véhicules pourrait également se heurter à un obstacle imprévu : le manque de cuivre. Un modèle équipé de batterie nécessite trois à cinq fois plus de cuivre qu’un véhicule à moteur thermique. Et le verdissement du réseau électrique en consomme lui aussi des quantités considérables. Dans une étude récente, deux chercheurs de l’Université du Michigan préviennent : entre 2018 et 2050, le monde devra trouver 115 % de cuivre en plus que ce qui a été extrait depuis les débuts de l’humanité. Pour répondre aux seuls besoins liés à l’électrification du parc automobile mondial, pas moins de six nouvelles grandes mines de cuivre devront être mises en service chaque année au cours des prochaines décennies. »Je suis un fervent partisan de l’IRA, la loi sur la réduction de l’inflation [NDLR : un texte qui subventionne les technologies vertes sur le sol américain]. Je possède des panneaux solaires, des batteries et un véhicule électrique. Cependant, la transition énergétique doit être menée à un rythme réaliste », confie Adam Simon, l’un des auteurs. Au lieu d’électrifier totalement le marché automobile américain, le spécialiste, qui assure n’avoir aucun conflit d’intérêts avec l’industrie automobile, suggère de mettre la pédale douce sur les véhicules électriques et de se concentrer sur les modèles hybrides.Dans un rapport rendu en mars dernier, la Commission européenne éreinte pourtant ces derniers. Leurs émissions moyennes de CO2 en conditions réelles d’utilisation ne sont inférieures que de 23 % à celles des voitures classiques. Pire : ces mêmes émissions sont 3,5 fois plus élevées que ce qu’indiquent les essais standardisés servant à leur homologation. Parce que ces véhicules sont « beaucoup moins rechargés et conduits en mode électrique que prévu ». Preuve qu’il y a un monde entre la norme et la « vraie » vie.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/voitures-electriques-le-veritable-crash-test-de-lunion-europeenne-SG3EK6D2IRHVJBCYU5YFALMMSA/

Author : Arnaud Bouillin, Béatrice Mathieu, Sébastien Julian

Publish date : 2024-09-24 06:30:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Israël-Palestine : Anouar el-Sadate et ce qu’il reste des accords de Camp David

[ad_1]


Depuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Pour ce deuxième épisode, direction l’Egypte d’Anouar el-Sadate.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).Crédits : INA, TV5 MondeMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : CONSOLIDATED NEWS/AFPLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : C’est une accolade qui figure dans de nombreux livres d’Histoire. Le 17 septembre 1978, Anouar el-Sadate, le président égyptien, et Menahem Begin, le Premier ministre israélien, se serrent dans les bras sous d’intenses applaudissements. Dans une fastueuse salle de la Maison-Blanche, à côté du président américain Jimmy Carter, ils viennent de signer les accords de Camp David.Alors que la guerre entre les deux pays dure depuis près de 30 ans, Sadate est le premier chef d’Etat arabe à signer un accord de paix avec Israël après des jours de négociations dans le lieu de villégiature du président. En dehors des relations entre Egyptiens et Israéliens, le texte doit permettre de se pencher sur le sort de la Cisjordanie et de la bande Gaza.Une entente historique qui conduit, un mois plus tard, Sadate et Begin à recevoir le prix Nobel de la paix. Mais de nombreuses dispositions du texte ne sont en réalité pas appliquées, notamment celles concernant les Palestiniens, et leurs conséquences demeurent encore aujourd’hui.Pour aller plus loinPourquoi Israël a pris le contrôle du très stratégique « couloir de Philadelphie »Guerre entre Israël et le Hamas : Rafah, l’horreur de tropLe front avec le Hezbollah, nouvel objectif de guerre d’Israël

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/podcasts/laloupe/israel-palestine-anouar-el-sadate-et-ce-quil-reste-des-accords-de-camp-david-UX43SB4IA5DHPG5GVDH2D2AWSU/

Author :

Publish date : 2024-09-24 06:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Aux Pays-Bas, la ruée des étudiants internationaux qui irrite le gouvernement

[ad_1]


Le fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que « dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé » ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la « simplification », le « partenariat avec les territoires », la « souveraineté alimentaire » ou la « réussite scolaire », comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.En France, le bouche-à-oreille tourne à plein. « De plus en plus de familles dirigent leurs regards vers les universités aux Pays-Bas, séduites dans un premier temps par les prix attractifs, explique Simon Eason, consultant pour la société Study Experience. Là-bas, les frais moyens de scolarité tournent autour de 2 500 euros annuels, y compris dans de grands établissements publics très réputés et haut placés dans les classements mondiaux. » Selon l’enquête 2023 de Campus France, le pays comptabilise, sur les 988 000 étudiants inscrits, 135 535 internationaux, soit 14 % des effectifs. Un chiffre en hausse de 30 % depuis 2018 !Le succès du système universitaire néerlandais s’explique en grande partie par le fait que tous les cours sont dispensés en anglais. « Et puis le Brexit est passé par là ! Les jeunes Européens qui autrefois partaient faire leurs études en Angleterre s’en détournent et privilégient le nord de l’Union européenne, dont les Pays-Bas », analyse Thierry Côme, professeur de sciences de gestion à l’université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et coauteur, avec Gilles Rouet, de Classement des universités (CNRS éditions). Pour lui, la qualité de l’enseignement n’y a parfois rien à envier aux mastodontes tricolores comme Paris-Saclay, 12e au classement de Shanghai en 2024. « Les facultés néerlandaises se distinguent surtout par la qualité de la vie étudiante et des méthodes pédagogiques, précise Thierry Côme. Les professeurs ont souvent les moyens de suivre de plus près leurs élèves. » Notamment dans les Liberal Arts Colleges, ces formations pluridisciplinaires très prisées qui accueillent des effectifs réduits.Une tradition qui évolueLe système aux Pays-Bas combine deux types d’établissements : les facultés de recherche et celles de sciences appliquées qui tissent des collaborations étroites avec les entreprises. « La qualité de l’enseignement y est très surveillée et encadrée, ce qui est rassurant », poursuit Simon Eason. De plus, les unités d’excellence sont relativement bien réparties sur le territoire. La Rotterdam School of Management fait partie des plus prisées, tout comme l’université de Maastricht ou celle de Leiden pour ceux qui souhaitent se tourner vers le commerce ou les relations internationales. Sans oublier l’université de Delft, spécialisée dans les technologies, l’ingénierie et l’informatique. Particulièrement recherchée, celle-ci reste difficile à intégrer.Même si beaucoup d’autres institutions ne pratiquent pas de sélection à l’entrée, cette tradition est en train d’évoluer. « Depuis quelques années, certaines mettent en place ce qu’on appelle une procédure de « matching » pour vérifier si le candidat est apte ou non à les rejoindre. A la suite d’une petite évaluation, ce dernier peut recevoir une réponse défavorable. Mais ce n’est qu’un avis, libre à lui de s’inscrire quand même s’il le souhaite », explique Simon Eason. L’enjeu, pour les Néerlandais, est de lutter contre le taux d’échec en première année (6 %). Le chiffre grimpe jusqu’à 17 % chez les élèves étrangers. Un chiffre non négligeable puisque, selon la Commission européenne, ces derniers représentent un quart de la population estudiantine au moment de l’entrée dans le supérieur.Autre source d’inquiétude pour les autorités : la pénurie de logements qui ne cesse de s’aggraver et le risque de saturation des effectifs dans certains établissements du supérieur. Autant d’arguments avancés par la coalition emmenée par le parti d’extrême droite sorti victorieux des urnes en novembre 2023 et qui envisage de mettre un frein à l’accueil des élèves internationaux. Leur programme prévoit notamment une diminution drastique des cours en anglais. « Là-bas, la résistance s’organise. Mes collègues savent qu’une telle mesure serait catastrophique », confie Thierry Côme. Notamment parce qu’elle engendrerait une fuite de talents et de travailleurs potentiels. Selon l’organisation Nuffic, 40 % des diplômés internationaux résident aux Pays-Bas une fois leurs diplômes d’ingénieurs en poche. Une manne économique pour ce pays qui, comme la France, fait face à une pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur stratégique.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/societe/education/aux-pays-bas-la-ruee-des-etudiants-internationaux-qui-irrite-le-gouvernement-WPP5P7VINNBV5AQSTKQPIN5XXE/

Author : Amandine Hirou

Publish date : 2024-09-23 16:40:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Gouvernement Barnier : derrière un casting droitier, le flou idéologique

[ad_1]


Le camouflet restera dans les annales du macronisme. Le 11 décembre 2023, l’Assemblée nationale adopte une motion de rejet contre le projet de loi sur l’immigration, sommant Gérald Darmanin de revoir sa copie. La gauche ne veut pas d’un texte répressif, la droite ne digère pas la régularisation de clandestins exerçant un métier en tension. Le « en même temps » est mis en échec. Des deux « radicalités » vantées par l’exécutif, chaque opposition retient celle qui lui déplaît. Une cadre Renaissance en tire alors une leçon : ce mantra macroniste est incompatible avec la majorité relative. « On met des coups de barre à gauche puis à droite, et on perd une partie de l’équipage », note-t-elle. Seule la majorité absolue permet un tel exercice intellectuel.Le « en même temps » était à l’agonie. La nouvelle Assemblée nationale lui donne l’extrême-onction. L’heure est aux « compromis », comme l’a promis dimanche 22 septembre Michel Barnier sur France 2. La quête de dénominateurs communs l’emporte sur la triangulation, essence du macronisme. Lesquels sont-ils dans une Assemblée si fragmentée ? Le Premier ministre n’a pas présenté de programme, en public comme à ses interlocuteurs. Tout juste des grandes orientations, aussi vagues que consensuelles. »Filet d’eau tiède » »Ce gouvernement sera républicain, progressiste et européen », a lancé ce lundi 23 septembre Michel Barnier à ses ministres lors d’une réunion à Matignon. Les priorités affichées – « service public », « sécurité », « dette écologique »… – couvrent tous les champs de l’action publique. Le metteur en scène Barnier garde son scénario secret. Sa promesse « d’améliorer la réforme des retraites » sans atteindre son « équilibre financier » est nimbée de mystères, tout comme sa politique migratoire, renvoyée à l’éternel diptyque « fermeté/humanité ». La participation des « plus riches » à « l’effort de solidarité » n’est enfin qu’une déclaration d’intention. Même le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, auteur d’un discours martial sur le « rétablissement de l’ordre » lors de la passation de pouvoir, s’est bien gardé de préciser ses pistes d’action précises. Pressent-il qu’il n’aura pas l’a tâche facile au Parlement ? Le Vendéen insiste ce lundi dans un entretien au Figaro sur les « pouvoirs réglementaires importants » offert au titulaire de Beauvau pour agir. @lexpress L’analyse de notre journaliste Eric Mandonnet sur le nouveau gouvernement Barnier. politique shorts barnier gouvernement sinformersurTiktok apprendreavectiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Curieux paradoxe : cet exécutif à la coloration droitière est le plus identifié idéologiquement depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Mais un hémicycle explosé façon puzzle sème le doute sur ses choix politiques. Chez Michel Barnier, l’ambiguïté a valeur de méthode. « Je ne vais pas faire ma Déclaration de politique générale avant ma Déclaration de politique générale », a-t-il lâché à son prédécesseur Gabriel Attal au cours de leurs échanges. Il faudra attendre le 1er octobre, date du discours, pour en savoir plus sur les orientations précises du gouvernement. Voire après ? Une députée Ensemble pour la République (EPR) ironisait récemment sur le « filet d’eau tiède » que pourrait être cette prise de parole, prononcée par un homme sous la menace permanente de censure.Impératif stratégiqueLe flou est le corollaire de cette contrainte. Jamais un exécutif n’a eu les mains aussi liées depuis l’avènement de la Ve République. La gauche souhaite faire tomber un gouvernement qu’elle juge illégitime ; le Rassemblement national (RN) jouit de son rôle d’arbitre pour lui imposer ses exigences. La coalition bâtie entre LR et le bloc central, minoritaire en sièges, rassemble des profils disparates. Gabriel Attal et Laurent Wauquiez, alliés de circonstances, se posent déjà en vigies de leurs projets respectifs. Cette brume décontenance. Certains craignent l’avènement d’une politique droitière, d’autres reniflent un parfum de radical-socialisme guère enivrant. Elle relève surtout d’un impératif stratégique. « Barnier n’a pas été nommé sur un programme, mais sur sa capacité à dialoguer et rassembler, note un nouveau ministre. On n’a pas d’autre choix que de plonger dans le bassin et de voir comment ça se passe. »La configuration inédite à l’Assemblée bouleverse des repères temporels. Le gouvernement est dévoilé avant son programme. L’ex-locataire de Beauvau Gérald Darmanin proposait il y a quelques jours à son camp de fixer des lignes rouges justifiant une sortie groupée du gouvernement, sans évoquer de conditions d’entrée. Michel Barnier ne pourra pas jouer de cette ambiguïté stratégique éternellement. Viendra le moment de dévoiler son jeu. La drôle de guerre avec les oppositions – et parfois au sein de la coalition – pourrait alors passer dans une autre dimension.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/politique/gouvernement-barnier-derriere-le-casting-droitier-le-flou-ideologique-BOTHWHNTXFCXVNMDDDQ7XOOIHA/

Author : Paul Chaulet

Publish date : 2024-09-23 16:49:52

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Innovation numérique : la Darpa, ce modèle américain que Macron rêve de copier en Europe

[ad_1]


Mario Draghi n’a pas eu de mal à le démontrer : face aux Etats-Unis, l’Europe est à la traîne dans l’innovation, en particulier numérique, a souligné l’économiste dans son retentissant rapport sur la compétitivité de l’UE. Il lui a suffi de jeter un oeil aux cinq premières capitalisations boursières au monde : Microsoft, Apple, Nvidia, Google et Amazon. Toutes dans la tech, toutes américaines.Cette domination absolue, bien que challengée par la Chine, n’est pas récente. Il est souvent pointé que les investissements privés sont deux fois moins élevés en Europe qu’aux Etats-Unis. Par ailleurs, l’Union européenne peine à dépenser plus de 2 % de son PIB dans la recherche et le développement, quand bien même elle s’était fixée l’objectif de 3 %, à Lisbonne, en 2000 – les Etats-Unis sont à environ 3,5 %. Certains pointent également le manque d’une organisation dédiée aux technologies les plus avant-gardistes, de « rupture ». Sur le Vieux continent revient donc une idée : copier la Defense Advanced Research Projects Agency américaine, plus connue sous son acronyme « Darpa ». « Cette agence est de tous les rapports sur la compétitivité de l’Europe depuis une vingtaine d’années », souffle Valérie Mérindol, professeure à la Paris School of Business, et auteure de plusieurs travaux sur l’innovation dans la défense avec son confrère David Versailles. Emmanuel Macron, par deux fois, à la Sorbonne en 2017 puis en 2024, en avait émis le souhait. L’ex-Premier ministre italien, lui non plus, n’a pu s’empêcher de l’ajouter à ses 170 propositions.Pourquoi ? La Darpa, née en 1958, est un véritable « mythe », livre la spécialiste. Elle est à l’origine d’Internet – via le projet Arpanet -, du GPS, a permis des percées dans l’intelligence artificielle, l’ARN messager, les drones, les véhicules autonomes. Ses challenges réputés et ses financements ont permis à des entreprises telles que Moderna, Boston Dynamics ou SpaceX de prendre leur envol – des titans, désormais, révolutionnant les domaines de la science, de la robotique et du spatial. « A la base, ce sont pour la plupart des projets militaires, mais finalement, nombre d’entre eux ont eu des débouchés civils », note Valérie Mérindol. Sa frise chronologique, sur son site, répertoriant ses plus beaux faits d’armes, retrace peu ou prou les grandes avancées technologiques du siècle écoulé. On constate que la Darpa est impliquée partout, ou presque.On demande pardon après, pas la permissionLe monde politique et économique rêve de s’en inspirer. « Ce qui est intéressant avec le modèle instauré par la Darpa, c’est que l’Etat devient le principal client des start-up, avec des financements et des précommandes. Cela permet d’allouer des moyens importants à la R&D », se réjouissait récemment auprès de L’Express Maya Noël, directrice Générale de France Digitale, le premier collectif de startups et d’investisseurs en Europe. Le plan se heurte cependant, pour l’heure, à de nombreux défis. « Beaucoup en parlent sans vraiment savoir de quoi il en ressort », expose Pierre Azoulay, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), et co-auteur d’un rapport sur le « modèle Arpa » pour le National Bureau of Economic Research. Car il s’agit bien d’une méthode, dupliquée aux Etats-Unis avec des prismes énergétiques (Arpa-E créée en 2009), ou sanitaires (Arpa-H, imaginée en 2022). »L’autonomie est la composante la plus importante », reprend l’expert. Des chefs de projets (program manager en VO) composent une agence – ils sont une centaine pour la Darpa. Chacun défend dans un premier temps ses propositions, ses sujets, auprès de ses pairs. « Et quand un programme de recherche est autorisé, ce manager va bénéficier d’une grande liberté pour assembler ses équipes, et évaluer les projets qui permettront d’atteindre un but technique ambitieux. » Toute la recherche est externalisée auprès d’entreprises ou de chercheurs. La Darpa n’embauche, au total, que 220 personnes. « Derrière les chefs de projets, les personnes les plus importantes sont celles qui leur réservent leurs avions », note avec humour Pierre Azoulay. La structure est dépouillée de toute autre forme de hiérarchie, bureaucratie, et les managers sont recrutés pour des périodes allant de 3 à 5 ans, afin de renouveler les idées en permanence et d’ajuster les besoins. Ces hommes et ces femmes sont de véritables stars dans leurs domaines respectifs, avec des expériences professionnelles dans la recherche académique, le monde du capital-risque et celui de l’entrepreneuriat. Des profils hybrides rares. »Mais est-ce que l’Europe serait capable de laisser ce type d’autonomie à des équipes si réduites ? Ce n’est pas vraiment dans sa culture de travail jusqu’ici, plutôt en silo », estime Valérie Mérindol. La Darpa, aussi, communique peu sur ses échecs. « Et ils sont vraisemblablement très nombreux », souligne la spécialiste. Tout juste sait-on qu’une proposition de bombe à base de métal hafnium a échoué, il y a longtemps. Peu de comptes sont demandés sur l’utilisation de cet argent public. « Son directeur ou sa directrice – actuellement Stefanie Tompkins – communique directement avec le secrétaire d’Etat, juste en dessous du président des Etats-Unis. Il n’y a pas d’intermédiaire », rappelle également le professeur du MIT. La prise de risque et la rapidité font partie inhérente de l’agence – la légende raconte que le financement d’un million de dollars pour l’Arpanet aurait été négocié en 15 minutes. « On demande pardon après, et pas la permission avant », résume Pierre Azoulay. Ce qui explique pourquoi l’Europe peine à créer une Darpa : sa matrice idéologique est on ne peut plus américaine.L’étalon-orMais la vraie raison pour laquelle l’UE n’a pas encore de Darpa est peut-être plus simple : en dépit des discours, elle n’a jamais vraiment essayé d’en avoir. « Une ancienne directrice de l’agence m’a confié avoir rencontré de nombreux décideurs européens désireux d’étudier son système. Elle regrettait n’avoir jamais eu de retour de leur part », confie André Loesekrug-Pietri, à la tête de la Joint European Disruptive Initiative (Jedi), une fondation européenne, copiant elle-même la Darpa, mais financée par des capitaux privés. Un « objet politique non-identifié », décrit-il, qui comme son modèle américain, dispose de program managers, et de projets dans les nouveaux matériaux, les médicaments ou encore l’imagerie hyperspectrale, soutenus à hauteur de plusieurs millions d’euros. Ce qui reste peu, toutefois, comparé aux 4 milliards de dollars de financement dont dispose la Darpa. La Jedi et ses 6000 contributeurs, aux quatre coins du continent, reste ce qui s’en approche le plus actuellement.Mario Draghi a lui, dernièrement, émis la possibilité de transformer l’European Innovation Council (EIC) – lancée en 2021 après une phase pilote de trois ans, et doté d’un budget d’1,4 milliard d’euros par an – en une agence type Arpa. Son fonctionnement actuel se compare pour le moment à celui d’un fonds d’investissement. Et seulement 30 % de l’argent dépensé va, d’après la revue Nature, à des technologies de rupture. « L’EIC semble plus axé sur la correction des imperfections perçues du marché des capitaux que sur la promotion de l’innovation, étant donné qu’une part substantielle de ses dépenses soutient la structure du capital des petites et moyennes entreprises (PME) et, dans une mesure plus limitée, des start-up », critique une étude sur l’innovation européenne publiée en avril, à laquelle participait notamment le prix Nobel d’économie Jean Tirole.Sa transformation est louable, mais le chantier s’annonce d’envergure. L’étude, plaidant elle aussi pour une Darpa européenne, déplore un processus d’étude des projets à l’EIC presque trois fois plus long en Europe qu’aux Etats-Unis, avec une bureaucratie plus lourde et bien moins de chefs de projets compétents. Le fameux décalage culturel. Mais aussi une question casting. « Les membres du conseil d’administration de l’EIC ne sont pas tenus d’être des scientifiques de premier plan, et nombre d’entre eux ont une formation commerciale. Seuls 4 de ses 21 membres sont des professeurs et moins de la moitié d’entre eux sont titulaires d’un diplôme en sciences ou en ingénierie. » Globalement, conclut le document, les programmes actuels de l’UE visant à encourager l’innovation sont donc loin de ce que les auteurs nomment « l’étalon-or » en la matière. »Moment Spoutnik »A la décharge de l’Europe, l’adaptation du modèle Arpa n’est pas simple. Y compris aux Etats-Unis. Toutes les tentatives ne sont pas auréolées de succès. L’Arpa-E, dans l’énergie, a connu des baisses de financement, et a bien failli être torpillée par Donald Trump. Pour l’instant, ses déboires ont davantage fait parler que ses innovations. De nouvelles verticales, dans l’éducation ou l’agriculture ou le climat, n’ont pas réussi à voir le jour, par manque de financement ou de concrétisation politique.Le succès initial de la Darpa, il faut le rappeler, tient en un généreux client : le ministère de la Défense américain, et ses 850 milliards de dollars de budget, à lui seul près de 30 % du PIB d’un pays comme la France. Le timing de sa création est important : au début de la guerre froide, après l’alerte majeure qu’est le lancement du premier satellite Spoutnik par l’ennemi russe. D’ici découlent sûrement l’esprit de conquête, l’agilité et la vivacité qui caractérisent encore la Darpa aujourd’hui. Il est enfin bon de se souvenir que l’Europe, elle, ne dispose pas de défense à proprement parler : ni armée, ni ministre. Un point qu’elle entend muscler, dans les années à venir. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a peut-être été son « moment Spoutnik ».A l’heure actuelle, les agences type Arpa qui essaiment sur le continent sont moins orientés défense. A l’exemple de la Jedi, mais aussi de Sprin-D, en Allemagne. Même constat, ailleurs dans le monde, avec Moonshot R&D au Japon, et l’Aria, au Royaume-Uni, dirigée par un ex-program manager de l’Arpa-E, Ilan Gur. Un bon signal d’ »ouverture d’esprit » et de progrès du modèle Arpa en dehors de son pays d’origine, note Pierre Azoulay. Jusqu’à se concrétiser dans l’UE ?Valérie Mérindol, passée par le ministère de la Défense, évoque d’autres véhicules d’innovation de rupture possibles pour l’Europe. L’experte cite les instituts allemand Fraunhofer dans les sciences appliquées et ceux, français, du CEA-Leti dans la microélectronique, à la pointe de leurs domaines respectifs grâce à un mélange de financements publics-privés. L’Imec, en Belgique, où se pressent tous les fabricants de semi-conducteurs au monde – une technologie décisive, notamment dans la course à l’intelligence artificielle – entre également dans la catégorie des réussites. Une manière de rappeler que le Vieux continent sait innover, même sans Darpa.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/innovation-numerique-la-darpa-ce-modele-americain-que-macron-reve-de-copier-en-europe-H4X2222KBFDD3NR74DBTLROMUM/

Author : Maxime Recoquillé

Publish date : 2024-09-23 17:27:05

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Géraldine Woessner – Erwan Seznec : « L’écologie politique est l’idiot utile de lobbys puissants »

[ad_1]


C’est une enquête qui rappelle à quel point écologie politique et écologie scientifique peuvent être deux choses bien distinctes. Dans Les Illusionnistes, Géraldine Woessner et Erwan Seznec, journalistes au Point, montrent comment une idéologie a fait main basse sur les sujets environnementaux, poussant au nom de motivations mystiques ou anticapitalistes à la décroissance sans que les gains pour la planète ne soient évidents. L’opposition au nucléaire, matrice de l’écologie politique, en est le cas le plus emblématique. En 1998, la ministre de l’Environnement Dominique Voynet pouvait ainsi en appeler au remplacement des centrales nucléaires par le gaz naturel ou le charbon. « J’entends dire que le charbon c’est forcément mauvais. Je ne suis pas d’accord », ose même cette figure historique des Verts. Mais l’agriculture, les OGM, les ondes, les bassines, « les pisseurs de glyphosate » ou la question de la surpopulation offrent de nombreux autres exemples de dérives.Nul déni environnemental chez les auteurs, qui ont parfaitement conscience que le réchauffement climatique est le défi majeur du XXIe siècle. Mais Géraldine Woessner et Erwan Seznec plaident pour une écologie rationnelle, sans présupposés religieux ou gauchistes. Ils alertent aussi sur le sous-texte antidémocratique que véhiculent aujourd’hui certaines figures de l’écologie politique. Entretien.L’Express : Vous qualifiez l’écologie politique de « courant de pensée faisant courir le plus de risques à notre pays ». N’est-ce pas exagéré ?Géraldine Woessner : Comme on l’a encore vu avec le rapport Draghi, les résultats des politiques mises en œuvre depuis une vingtaine d’années, inspirées par l’écologie politique, ont eu des conséquences dramatiques pour l’économie. On commence à percevoir l’ampleur de la perte de compétitivité. Mais en termes d’environnement, nous n’avons pas non plus inversé la courbe du réchauffement climatique dans les pays qui sont pourtant les mieux armés pour cela. En Europe, on n’a toujours pas réussi à décarboner notre système électrique, alors que cela aurait dû être fait depuis dix ans déjà. Le principe de précaution a imprégné nos politiques. On n’a pas d’OGM en Europe, on a voté un Pacte Vert et des normes excessivement restrictives, sans études d’impact. Mais nous n’avons pas les gains environnementaux attendus, tout en nous effondrant économiquement.Erwan Seznec : Il n’y a pas que l’énergie que l’écologie politique entend rationner, mais aussi la terre. Avec 117 habitants au kilomètre carré en 2023, la France n’est ni vide comme la Suède (26 hab./km2), ni densément peuplée comme les Pays‐Bas (523 hab./km2). Le grignotage des terres agricoles est un réel sujet de préoccupation, mais il n’appelle aucune mesure d’urgence. Il a d’ailleurs ralenti sensiblement depuis une décennie. Malgré tout, la France s’est lancée dans un programme de « zéro artificialisation nette » (ZAN) qui aura des conséquences très lourdes sur le plan politique. Cela sera les gilets jaunes puissance trois. Le vrai but de la ZAN est de mettre un terme à l’ère de la maison individuelle, car, comme l’a dit Emmanuelle Wargon [ministre déléguée chargée du Logement, de 2020 à 2022], c’est un « non-sens écologique ».Nous ne sous-estimons nullement la menace de l’extrême droite. Mais celle-ci est surveillée par tout le monde. Si une figure de l’extrême droite disait ce qu’affirment Jean-Marc Jancovici, Dominique Bourg ou Aurélien Barreau sur le fait que la démocratie ne serait pas armée pour faire face à la crise écologique, tout le monde lui serait tombé dessus. A juste titre.G.W. La crise politique actuelle en France est aussi le résultat d’une défiance des élites et des experts, instillée en partie par l’écologie politique qui assure qu’on mène des politiques agricoles empoisonnant délibérément des personnes avec la complicité des agences sanitaires mondiales pour complaire à de grandes multinationales. L’écologie politique a contribué à ce climat dont on voit aujourd’hui les conséquences.E.S. Notre livre est une collection de bonnes nouvelles, pour la France du moins. Le nucléaire ne va pas nous tuer, les OGM ou les ondes non plus, et la biodiversité ne s’effondre pas dans notre pays. Il ne fait absolument aucun doute que la biodiversité́ mondiale est malmenée, mais en ce qui concerne la France, de nombreux indices suggèrent que le pire est derrière nous. La santé de dizaines d’espèces clés s’améliore très nettement. Les efforts entrepris pour réduire la pollution, réguler la chasse et réhabiliter les habitats naturels au fil des décennies ont donné des résultats. Mais nous allons nous faire traiter de vendus de l’industrie pour rappeler ces faits…G.W. Cette idéologie simpliste, manichéenne et en réalité plus anticapitaliste que pro environnement, nous conduit depuis plusieurs décennies à prendre des décisions qui se révèlent néfastes pour l’environnement. Elle prône des solutions qui sont pires. La preuve avec le charbon allemand…Vous rappelez à quel point la lutte contre le nucléaire civil, énergie pourtant décarbonée, est une matrice de l’écologie politique. Comment expliquer cette obsession ?G.W. On a voulu comprendre d’où venait la déconnexion totale entre l’écologie politique et la science écologique. L’écologie politique, ce n’est pas l’écologie, c’est une idéologie. Il y a au départ une inspiration profondément religieuse, qui répond à des préoccupations légitimes. Effectivement, l’homme a un impact qui peut être négatif sur son environnement. Mais les premiers mouvements écologiques, d’inspiration mystique, ont développé cette idée que la Terre serait en harmonie, un équilibre céleste que nous perturbons, salissons, corrompons. L’homme est considéré comme un parasite, qui devrait seulement être là pour préserver ce jardin d’Eden dans un esprit de sobriété. A partir des années 1960, ce mouvement très religieux, qui est plus contre l’homme que pour l’environnement, va rencontrer tous les orphelins de la lutte anticapitaliste, marxistes, trotskistes, maoïstes… L’écologie politique naît vraiment de la fusion de ceux courants. Elle est avant tout anticapitaliste et anti-prométhéenne. C’est-à-dire que l’homme par nature est néfaste et doit être bridé.A ce moment, le nucléaire devient l’incarnation du mal. Le président du conseil d’administration de l’association écologiste américaine Sierra Club, le biophysicien William Siri, est favorable à cette énergie, qui permettrait à une population en croissance de préserver les terres sauvages, les grands espaces et les paysages. Mais son président, l’éditeur David Brower, y est opposé et claque la porte en 1969 pour créer son propre mouvement, les Amis de la Terre, grâce à un énorme chèque de la compagnie pétrolière Atlantic Richfield Company. Comme l’a dit très franchement l’astrophysicien Aurélien Barreau, « une source d’énergie presque propre et presque infinie serait donc – évidemment – la pire nouvelle possible ». Car elle empêcherait la décroissance…Il y a eu une prise de conscience sur l’énergie, car nous étions au pied du mur. Mais il se produira la même chose avec l’agriculture.Géraldine WoessnerSelon vous, cette opposition existentielle au nucléaire dans les mouvements de l’écologie politique a pu expliquer un retard chez certains d’entre eux dans la prise de conscience de l’enjeu du réchauffement climatique…G.W. Cela a joué un rôle prépondérant. Dans l’émission Les Dossiers de l’écran en 1979, Haroun Tazieff s’inquiète de la concentration de « gaz carbonique présent dans l’atmosphère » qui menace de provoquer « un effet de serre général et un réchauffement de 2 ou 3 degrés de la température de l’atmosphère ». Mais le commandant Jacques‐Yves Cousteau, très engagé dans le mouvement antinucléaire, lui répond que « c’est un baratin ». La même année, il y a une grande réunion de scientifiques à Genève pour parler du problème du réchauffement. Le Giec est créé en 1988. Mais les écologistes en France ne le savent pas, ils sont focalisés sur la lutte contre le nucléaire, comme le confesse aujourd’hui Brice Lalonde. Les manifestations se concentrent notamment sur la centrale de Fessenheim, près de l’Allemagne, sous l’influence des mouvements communistes et pacifistes allemands, activement soutenus par la RDA, ravie de voir ces groupes saper les avantages compétitifs de l’Ouest… Mais les écologistes politiques ne réalisent pas qu’entre 1980 et 1990, les émissions de CO2 baissent de 30 % en France, uniquement grâce à l’ouverture du parc nucléaire qui se substitue au charbon.Pendant des années, les Verts ont même soutenu ouvertement le développement du gaz pour sortir du nucléaire. Ministre de l’Environnement sous Jospin, Dominique Voynet entame une campagne active en faveur du gaz et des « technologies modernes d’utilisation du charbon », appelant la France à « jouer un rôle actif » dans la construction des grands gazoducs internationaux. « J’entends dire que le charbon c’est forcément mauvais. Je ne suis pas d’accord », déclare‐t‐elle en 1998 à Libération. Greenpeace a aussi appelé à l’interdiction du chauffage électrique dans les logements en faveur du gaz et du bois, toutes des options beaucoup plus polluantes.Comment expliquer le récent tournant dans l’opinion publique et chez les décideurs ? Aujourd’hui, une très grande majorité de Français se disent en faveur de l’énergie nucléaire…G.W. Le cas allemand a été un tournant. On peut mentir pendant des années en disant qu’on va faire 100 % d’énergies renouvelables. Des agences comme l’Ademe ont longtemps produit des rapports biaisés, niant notamment le fait qu’on ne peut toujours pas stocker d’électricité. Mais quand on se retrouve au pied du mur et que le gaz russe est coupé, on ne peut éviter le réel. Et la réalité, c’est que le mix énergétique allemand est huit fois plus carboné que le mix français, car l’Allemagne a conservé ses centrales à charbon, et a même dû en rouvrir une en 2020. Malgré près de 700 milliards d’euros dépensés, l’Energiewende n’a permis d’augmenter la production d’électricité que de 5 %.Il y a eu une prise de conscience sur l’énergie, car nous étions au pied du mur. Mais il se produira la même chose avec l’agriculture. Faut-il en arriver à des pénuries ? L’agriculture française et européenne prend un chemin de décroissance assumé. On nie à grande échelle la réalité, à savoir qu’une agriculture sans engrais de synthèse n’est pas capable de nourrir 8 milliards d’humains. On nie le fait que le bio implique d’occuper beaucoup plus d’espace, tout en faisant chuter les rendements. Il faut traiter les vrais problèmes, celui des intrants. Pour cela, il y a des révolutions à accomplir. Mais l’écologie politique est très ouvertement l’idiot utile de lobbys puissants, que ce soit le lobby gazier pour l’énergie ou celui de la grande distribution pour le bio, qui y fait des marges importantes.E.S. Au moment de la guerre en Ukraine, les gens ont bien vu qu’il y avait un problème manifeste. On ne peut pas dire en même temps qu’il faudrait moins d’électricité tout en appelant à électrifier les logements, le parc automobile et l’industrie… Aujourd’hui, l’écologie politique se retrouve face à ses contradictions.G.W. Nous sommes convaincus que le réchauffement climatique est l’enjeu du siècle. L’Europe, parce qu’elle est riche, peut et a le devoir d’apporter des solutions à des pays moins favorisés. Nous avons besoin de vrais débats, et ne pas laisser cet enjeu majeur à une idéologie qui ne prône que la décroissance et la limitation de la population humaine. Dans l’histoire, cela a pourtant débouché sur des drames, comme la politique de l’enfant unique en Chine, ou les stérilisations forcées en Inde, directement inspirées d’auteurs comme Paul Ehrlich que l’écologie politique remet aujourd’hui au goût du jour.Quel bilan tirez-vous de la gestion des maires écologistes dans les grandes villes (Bordeaux, Strasbourg, Grenoble…) ?E.S. Dans toutes ces villes, on peut constater que ces maires ne sont ni décroissants, ni sobres. Il est pourtant facile d’organiser la décroissance au niveau d’une municipalité. Vous arrêtez de délivrer des permis de construire, il n’y a plus de familles qui s’installent, plus d’enfants, et au bout de cinq ans, vous commencez à fermer des classes. Mais les maires écologistes gèrent très bien sur le plan budgétaire. Au début de leur mandat, il y a eu deux ou trois polémiques médiatiques sur les sapins ou les aéroclubs, mais en réalité, ils font un super boulot. Ils investissent, ils font tourner le secteur de la construction‐rénovation et ils en sont fiers. Toutes les villes tenues par les écologistes sont en croissance démographique. Les élus locaux EELV sont décroissants pour la planète, mais pas pour leur commune. C’est d’ailleurs bien pour ça qu’aucun d’entre eux ne prend la tête du parti, car ils ont fait un tour dans le réel. Les Verts sont ainsi le seul parti qui se méfie de ses propres élus locaux, car eux ont été confrontés au dogme de la décroissance. Quand un groupe de semi-conducteurs comme Soitec dépose un permis de construction à Grenoble, Eric Piolle, ingénieur de formation, est pour.Andreas Malm est un militant pro-palestinien, sans qu’on ne sache trop ce que l’écologie vient faire là-dedans.Erwan SeznecJean-Marc Jancovici, polytechnicien, pro-nucléaire, incarne une écologie plus scientifique, loin des présupposés religieux et mystiques que vous avez décrits. Et pourtant, vous le critiquez. Pourquoi ?G.W. Jean-Marc Jancovici est un esprit brillant. Il a été l’un des premiers à comprendre l’enjeu du CO2, et dans les années 1990, a même converti des écologistes qui n’avaient pas perçu l’importance du sujet. Jancovici a permis la jonction entre la droite pro-nucléaire et la France insoumise anti-capitaliste. C’est là où il peut être dangereux, car il est perçu comme un gourou par des personnes qui ne voient pas ce qui sous-tend son engagement. Jancovici est pro-nucléaire parce qu’il est tellement convaincu que l’humanité court à sa perte, qu’il faut un peu adoucir la fin du monde. Il a déclaré que le régime autoritaire chinois a certaines vertus, que le bon peuple a besoin de sachants qui l’éclairent. Son discours, très élitiste, prône la confiscation du pouvoir par des élites éclairées, scientifiques, qui seules pourraient imposer des mesures difficiles de décroissance. C’est une pente anti-démocratique. Par ailleurs, il connaît parfaitement le secteur de l’énergie, mais bien moins celui de l’agriculture.E.S. Jancovici nous explique même combien d’avions on a le droit de prendre dans sa vie, proposant d’instaurer un quota de quatre vols pour toute une existence. Il est allé jusqu’à dire qu’on pourrait laisser mourir des personnes âgées malades pour réguler la population…Vous évoquez aussi l’universitaire suédois Andreas Malm, qui fait la jonction entre écologie, léninisme, lutte pro-palestinienne et est devenu la star intellectuelle de la gauche radicale française…E.S. Il y a un vrai mystère Malm. Au départ, c’est un maître de conférences de l’université de Lund. Il publie une thèse en 2016 selon laquelle, durant la révolution industrielle, le capitalisme aurait promu la machine à vapeur car celle-ci lui donnait plus de pouvoir sur les travailleurs. Le fossile aurait donc supplanté le renouvelable, non pour des questions d’efficacité énergétique, mais parce qu’il permettait de concentrer la force de travail humaine, et donc de la contrôler. Une thèse évidemment très contestable sur le plan historique. A l’époque, personne n’en parle. Mais Malm devient célèbre plus tard parce qu’il offre une justification théorique au sabotage, là où la défense de l’environnement était traditionnellement pacifiste. Malm est aussi un militant pro-palestinien, sans qu’on ne sache trop ce que l’écologie vient faire là-dedans. Il soutient le Front populaire de libération de la Palestine, d’obédience marxiste‐léniniste, qui a activement participé aux massacres du 7 octobre 2023.G.W. Malm, un léniniste, se fiche en réalité de l’environnement. Tout comme les Soulèvements de la terre, dont il est devenu le mentor idéologique, qui sont des opportunistes et qui veulent avant tout la chute du capitalisme. Le problème, c’est que nos responsables politiques ont été très lâches au moment de Notre-Dame-des-Landes, en donnant crédit à la fiction que ces zadistes représenteraient un mouvement écologiste. Les médias sont aussi responsables. A Sainte-Soline, il y a eu désinformation de masse. On a fait croire que des réserves de substitution, adaptées à leur territoire, allaient ruiner l’environnement, avec l’aide de figures médiatiques et militantes comme l’hydrologue Emma Haziza. Alors que tous les experts sérieux qui ont travaillé sur le sujet sont eux menacés et placés sous protection policière.Le nouveau Premier ministre Michel Barnier est aussi celui qui, en tant que ministre de l’Environnement, a en 1995 inscrit dans la loi le principe de précaution…G.W. Cela s’est fait sous l’influence de ses amis de l’époque, Nicolas Hulot et Corinne Lepage, qui, eux, avaient bien compris la portée réelle de cette loi, entraînant l’Europe dans une spirale de la trouille. Le principe de précaution est devenu un principe de populisme, comme l’explique bien Gérald Bronner. C’est un texte qui assume qu’on puisse prendre des décisions détachées de la raison. Qu’on ait pu s’en glorifier est assez surprenant. Effectivement, il y a eu des excès. Mais notre délire au sujet des OGM est criminel. En dépit des appels de milliers de scientifiques à travers le monde, dont plus de 150 Prix Nobel qui ont signé une tribune commune en 2023 les appelant à assouplir leurs positions, les écologistes n’ont pas bougé d’un pouce sur le sujet. Notre refus d’organiser le partage de l’eau devient lui aussi criminel. Tout comme notre acharnement contre les agriculteurs, qui usent encore trop de certains produits phytosanitaires, mais qui ont considérablement réduit leur usage depuis une quinzaine d’années. L’écologie politique a laissé derrière elle un champ de ruines, décrédibilisant la parole des experts. Le cas du glyphosate est emblématique. Aujourd’hui, les Français sont convaincus qu’il y a un complot mondial, ourdi par toutes les agences sanitaires, pour les empoisonner au bénéfice de l’agro-industrie. Cela devrait nous inquiéter, car c’est un danger terrible pour la démocratie.Il faut remettre des faits, de la science, du doute, de la concertation dans l’écologie. Le réchauffement climatique frappe plus durement la France, avec un risque d’augmentation de 4 degrés à la fin du siècle. Face à la violence de l’expression de l’écologie politique, on note d’ailleurs un retour de bâton, avec un regain de climatoscepticisme. Par ailleurs, je ne vois pas comment on pourrait faire les transitions nécessaires sans les financer et fabriquer de la richesse pour cela. Enfin, l’écologie politique pousse aussi à un repli sur soi. On se dit que finalement on n’a pas besoin de produire pour des pays qui n’ont pas assez de terres arables ou des moyens économiques suffisants. Certains se disent même que des grandes famines ne seraient pas finalement pas si catastrophiques que ça, car elles permettraient de réduire l’empreinte écologique de l’homme. C’est un antihumanisme inquiétant.Les Illusionnistes, par Géraldine Woessner et Erwan Seznec (Robert Laffont, 440 p., 21,90 €)

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/geraldine-woessner-erwan-seznec-lecologie-politique-est-lidiot-utile-de-lobbys-puissants-LMC46BLS6FAL7D4XNQDIBRQ64A/

Author : Thomas Mahler

Publish date : 2024-09-23 18:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Viols de Mazan : « Il y a une différence majeure entre faire honte et faire prendre conscience »

[ad_1]


Début septembre s’ouvrait à Avignon le procès des viols de Mazan. Une affaire tentaculaire impliquant pas moins de 51 hommes, à commencer par Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué sa femme Gisèle pendant dix ans pour la soumettre sexuellement à des dizaines d’hommes qu’il recrutait sur Internet. Entre des faits d’une violence rare et le courage de Gisèle Pelicot, qui a refusé le huis clos pour que « la honte change de camp » (le président de la cour a finalement décidé de passer à un huis clos partiel), ce procès a acquis pour beaucoup (en France, comme vu de la presse étrangère) le statut de « procès de la culture du viol » ou du « patriarcat ». Parfois, jusqu’à inspirer à certains l’idée d’une responsabilité collective des hommes, « coupables de ne pas prendre part à nos combats, coupables de ne pas avoir honte, d’être restés, jusque-là, des indifférents ordinaires », comme l’a écrit la philosophe Camille Froidevaux-Metterie dans une tribune au Monde.Pour L’Express, Valérie Kokoszka, docteure en philosophie et maître de conférences, s’est interrogée sur le sens de ces réactions. Si cette dernière salue le courage et la dignité de Gisèle Pelicot, et juge « non seulement normale mais nécessaire » la mise en abîme des travers, abus et violence que subissent les femmes, elle considère toutefois que faire de ce procès celui de la masculinité, de la culture du viol ou du patriarcat, c’est « croire qu’on peut faire le procès de généralités, là où le long combat des femmes pour l’égalité en liberté, en dignité et en droits, gagne à se saisir de ce que chaque procès, chaque scandale, révèle d’insupportables atteintes ». Valérie Kokoszka s’inquiète également de la mise en exergue de la « banalité des prévenus », qui charrie avec elle « l’idée d’une banalité du mal et veut induire, en bout de course, une banalité du mal chez le mâle ». Entretien.L’Express : Le procès des viols de Mazan connaît un retentissement national et international. Certains voient en Gisèle Pelicot un « symbole féministe ». Et vous ?Valérie Kokoszka : Gisèle Pelicot est avant tout une femme courageuse et digne qui se bat afin qu’on lui rende justice des faits abominables qu’elle a subis durant dix ans, mise en état de soumission chimique par son conjoint, pour être littéralement offerte sur une plateforme, puis violée, abusée, filmée dans l’intimité de son foyer, de multiples fois par nombre d’individus. En faire un symbole, c’est, je crois, l’abstraire au rang d’une généralité, mettre ce procès au service d’une autre cause que la sienne propre. C’est l’effacer en tant que sujet pour lui faire tenir un rôle en tant que cause, en dissolvant du même coup les enjeux intimes, singuliers et personnels de ce procès.Eriger en symbole est, en réalité, une forme d’instrumentalisation dès lors qu’on emploie autrui comme moyen de ses fins ou des causes que l’on défend, indépendamment des finalités que lui-même confie à ses gestes, à ses actions, à sa vie. En l’espèce, en remerciant les nombreuses personnes venues lui témoigner leur soutien, Gisèle Pelicot a dédié son combat « aux victimes de violences sexuelles, femmes et hommes ». La justice est certes un processus socialisé, mais c’est aussi et avant tout la reconnaissance nécessaire du mal subi et un début de réparation pour l’individu.Reste que ce procès trouve un écho exceptionnel au sein de la société dans son ensemble. Au point d’être parfois qualifié de « procès de la masculinité », de la « culture du viol » et même du « patriarcat »…C’est d’abord et avant tout le procès de 51 hommes accusés de viols, de viols aggravés et de diffusion d’images intimes d’une femme, Gisèle Pelicot, qui attend que justice lui soit rendue, à elle. Ce n’est pas une facilité que dire cela, encore moins une échappatoire. C’est par la singularité que l’on rend justice aux êtres et aux actes. La culture du viol et le patriarcat peuvent aussi bien être avancés en excuse par des prévenus ou leurs avocats, les uns prétendant avoir été entraînés par le système, les autres avoir malheureusement baigné dans une culture patriarcale. Je crois en ce principe démocratique premier que chacun est pleinement responsable des actes qu’il commet. La culture patriarcale ne devrait donc jamais être une excuse encore moins une circonstance atténuante car aucune « culture » ne masque jamais la violence infligée et la détresse de celui qui la vit.A la prétendue indignité collective des hommes, il faut opposer une indignation partagée.Et puis, faire le procès de la masculinité, de la culture du viol et du patriarcat, c’est également croire qu’on peut faire le procès de généralités, là où le long combat des femmes pour l’égalité en liberté, en dignité et en droits, gagne à se saisir de ce que chaque procès, chaque scandale, révèle d’insupportables atteintes : comment ce site auquel sont rattachés des milliers de faits délictueux (contre des adolescentes, des femmes, mais aussi de jeunes gays) a-t-il pu fonctionner si longtemps ? Quelles sont les responsabilités, les suites, les dispositions prises ? Qu’en est-il du suivi des profils multirécidivistes ? Des individus qui n’ont pas cru bon de dénoncer [Dominique] Pelicot ? De ceux qui ont rebroussé chemin ? Des non identifiés ? Dans un autre registre, faut-il – et si oui comment – faire évoluer la tenue de ces procès pour préserver à la fois la présomption d’innocence et la dignité de la victime ? Que suggèrent les juristes ? Quelles réponses sont concrètement apportées au taux dramatiquement faible de condamnation des viols ?Comprenez-vous, toutefois, que ce procès suscite de telles interrogations sur les travers de notre société ?La mise en abîme des travers, abus et violences que subissent les femmes est non seulement normale mais nécessaire. De ce point de vue, la publicité des débats – une victoire arrachée par les féministes –, que Gisèle Pelicot a souhaitée avec un infini courage constitue une réponse lumineuse à la logique perfide et sournoise du salon « à son insu » [NDLR : nom du forum sur le site Coco.fr sur lequel Dominique Pelicot recrutait des hommes], qu’elle transforme en « au vu et au su de tous ». Il est dommage que ce geste salutaire vienne d’être partiellement miné par la décision du juge d’autoriser un huis clos partiel, qui frappe également les journalistes et les médias alors qu’un extraordinaire travail de suivi, de publicisation et de débats est accompli autour de ce procès, et qu’il permettrait de métaboliser la colère que suscitent les faits en évolutions constructives. C’est que ce procès, avec sa terrible singularité mais aussi la solidarité qu’elle suscite, rend sensible aux comportements et aux schèmes plus universels d’appropriation et de domination du corps des femmes, aux violences multiples et traumas en cascade que génèrent abus et viols, (les risques de santé, les examens, les vidéos, l’exposition, les humiliations), à la dureté du procès en justice ; au positionnement des prévenus dont la plupart plaide non-coupable, à la crudité des images et des interpellations, aux stratégies des avocats de la défense, dont certaines virent à la tentative d’incrimination de la victime.Il faut également noter les réactions spontanées (et bienvenues) d’une opinion publique – femmes et hommes – qui s’indigne lorsque la décence ordinaire, ce sens commun et spontané de la justice qu’Orwell a si bien décrit, est transgressée. Ainsi par exemple des réactions interloquées devant la requalification neutre des vidéos de viol en « scènes de sexe » par le juge pour faire respecter la présomption d’innocence ou exaspérées devant le « il y a viol et viol » d’un avocat. Elles témoignent et véhiculent en même temps la conscience aiguë de la gravité des choses et un rejet concomitant de la relativisation, de la minoration, de la banalisation des faits.« Oui, tous les hommes sont coupables : coupables de refuser de s’éduquer pour comprendre la dimension systémique des violences sexuelles, coupables de ne pas prendre part à nos combats, coupables de ne pas avoir honte, d’être restés, jusque-là, des indifférents ordinaires », a écrit la philosophe Camille Froidevaux-Metterie dans une tribune au Monde. Qu’en pensez-vous ?Utiliser le procès des viols de Mazan comme le catalyseur d’une honte collective qu’il faudrait féliciter et se féliciter que les hommes la ressentent revient, comme je l’ai dit, à accaparer, s’approprier et finalement détourner le sens que Gisèle Pelicot donne à son action. C’est aussi faire peser sur elle un poids, une responsabilité et dès lors une contrainte qu’elle n’a pas choisie. Peut-on souhaiter que le procès des viols de Mazan devienne le catalyseur d’une honte des hommes en tant qu’hommes ? Dans L’Etre et le néant, Sartre fournit des analyses précieuses à propos de la honte qu’il décrit comme l’incorporation d’une faute sous le regard d’autrui. La honte, c’est la pesanteur d’une faute dans laquelle le regard de l’autre nous fige et nous enferme sans échappatoire possible. Et il faudrait que des individus, du seul fait de leur sexe, l’éprouvent pour des crimes qu’ils n’ont pas commis, dans une communauté essentialisée de culpabilité ?Celui qui commet le mal en est toujours individuellement responsable.Il y a une différence fondamentale entre faire honte et faire prendre conscience – à supposer qu’on le doive dans ce cas-ci, car l’indignation me semble largement partagée –, la première est un fardeau, la seconde le lieu d’un partage et d’une potentielle indignation commune. A la différence de la honte, l’indignation n’est pas provoquée ni enjointe, elle a son propre élan, s’appuie sur des valeurs propres et exprime le rejet d’une atteinte à une dignité reconnue commune. A la prétendue indignité collective des hommes, il faut opposer une indignation partagée.On a beaucoup commenté le caractère « banal » des prévenus, des « Monsieur Tout-le-monde ». Cela vous a interpellé…Que les prévenus soient issus de tous les milieux et de tous âges ne les rend pas banals pour autant. Est-il « ordinaire » de fréquenter ce type de « tchat », ordinaire d’avoir un rapport si perverti à l’intimité qu’on l’abuse et la trahit « à l’insu » de son conjoint, ordinaire de sédater autrui pour l’offrir au viol, ordinaire enfin de violer une personne inconsciente ? Et cela sans parler des prévenus qui ont un passif de délits, sexuels ou non. La mise en exergue de la banalité des prévenus a évidemment un autre enjeu : elle charrie avec elle l’idée d’une banalité du mal et veut induire, en bout de course, une banalité du mal chez le mâle.Comment expliquez-vous cette confusion entre banalité de ceux qui commettent le mal, et banalité du mal ?Historiquement, la banalité du mal est une idée qui s’est popularisée à la suite des travaux menés par Hannah Arendt à l’occasion du procès Eichmann à Jérusalem, cet effroyable criminel nazi, responsable de la « logistique » de l’extermination des juifs, dont Arendt constate la médiocrité et le caractère quelconque. La banalité d’Eichmann n’est pas une règle, un concept, mais un constat : l’homme responsable de la plus épouvantable entreprise de mise à mort de masse ne se distingue en rien d’un autre. Mais Arendt n’en tire nullement la conséquence inverse et absurde, que tout individu banal ou médiocre dissimulerait en lui un mal tapi prêt à surgir si l’occasion se présente.L’idée de la banalité du mal, mécomprise, a elle-même un effet banalisant quand elle loge tous les hommes à la même enseigne de la culpabilité préétablie. Le philosophe Gunther Anders, le premier mari d’Arendt, est de ce point de vue précieux puisqu’il montre, dans Nous, fils d’Eichmann, qu’il n’y a pas de banalité du mal, au sens d’un état quasi naturel ou d’une tare répandue. Le mal s’accompagne toujours d’une action de banalisation, comme refus actif de se représenter la souffrance que nos actes peuvent susciter ou les effets de la violence qu’on s’apprête à infliger à autrui, – pour les accomplir tout de même. C’est en cela que le mal, n’est pas une nature, ni même une culture incorporée, mais une transgression qui s’associe à une forme de négation de l’humanité de l’autre, et pour cela que celui qui le commet en est toujours individuellement responsable.Certaines féministes s’inquiètent du fait que le « not all men » soit une rampe de lancement pour ceux qui ne veulent pas s’interroger sur la toxicité de certains comportements masculins… Comment ne pas donner un blanc-seing à des comportements inacceptables tout en ne tombant pas dans l’essentialisation ?En les exposant chaque fois que ces comportements s’expriment et se manifestent, en les poursuivant en justice quand il s’agit de délits, en les sanctionnant implacablement quand ils sont établis. Il n’y a pas de recette miracle à l’arrêt de comportements toxiques, hormis l’éducation et la sanction.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/viols-de-mazan-il-y-a-une-difference-majeure-entre-faire-honte-et-faire-prendre-conscience-MUYKON3NGJGEPG6ZOJ4I65MO74/

Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-09-23 18:30:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Présidentielle américaine : « Divine Nine », le réseau qui pousse fort derrière Kamala Harris

[ad_1]


Février 2021. La nouvelle vice-présidente fait la Une de Vogue Magazine. Devant un fond vert pomme drapé d’une toile de soie rose, Kamala Harris pose en jean slim converse. Le style décontracté de la tenue est nuancé par un collier de perles ocres qui habille son cou. Le profane se borne à y voir une mise en scène léchée, typique des couvertures du célèbre titre de mode. L’averti y décèle le message politique.Et pour cause, le choix des couleurs et des accessoires n’est autre qu’un clin d’œil à l’Alpha Kappa Alpha (AKA), une association de soutien aux femmes afro-américaines. Née en 1908 sur les bancs de l’université Howard – l’alma mater de Kamala Harris – l’association fait partie d’un réseau de neuf mouvements de sororité afro-américaine baptisée « Divine Nine » et compte parmi ses membres des figures éminentes de la lutte pour les droits civiques. À l’instar de Martin Luther King Jr., ou encore de Shirley Chisholm, la première femme noire à se présenter à l’élection suprême en 1972.Dans le sillage de sa tante Christine Simmons, élève à Howard dans le milieu du XXe siècle, Kamala Harris, alors étudiante en sciences politiques entre dans l’association à la fin des années 80, et ne la quittera plus. « Vous prenez l’engagement de rester impliqué toute votre vie […] c’est un engagement qui dépasse largement la vie universitaire », expliquait notamment à nos confrères du Wall Street Journal Glenda Glover, ancienne présidente internationale d’Alpha Kappa Alpha. »Une famille » à vie pour Kamala HarrisAussi, le 10 juillet dernier, Kamala Harris assiste-t-elle au rassemblement annuel des Divine Nine. Devant un parterre de plusieurs centaines de personnes, celle qui n’est encore que candidate à la vice-présidence des Etats-Unis prend la parole : « À mes sœurs de ligne, les 38 joyaux de la splendeur irisée : vous avez joué un rôle incroyable dans mon parcours. » Un moment quasi prophétique tant le ton a des airs de meeting. Dix jours plus tard, Joe Biden se retire de la course à la Maison-Blanche. L’ancienne procureure de San Francisco devient ainsi la première membre des Divine Nine à être propulsée au rang de candidate officielle du parti démocrate à la présidentielle américaine.Une consécration pour l’association créée dans un contexte de fortes discriminations raciales, où il était interdit aux étudiants afro-américains de rejoindre des fraternités et sororités blanches. Dans les colonnes du Wall Street Journal, la présidente du Conseil national panhellénique, un groupe qui coordonne les neuf associations composant les Divine Nine, se dit ainsi très fière pour celle qu’elle désigne comme « une sœur ». « C’est un chemin que beaucoup de femmes attendaient et soutiennent avec enthousiasme », fait notamment valoir Donna Jones Anderson.Un ascenseur socialPlus d’un siècle après sa formation, le réseau est considéré comme le mouvement de sororité le plus puissant des Etats-Unis. Plus de 60 % des membres actuels du Caucus noir du Congrès américain sont affiliés aux organisations des Divine Nine. Et trois des quatre femmes afro-américaines ayant dirigé des entreprises appartenant au classement « Fortune 500 » – les 500 premières entreprises américaines en matière de chiffres d’affaires – appartiennent à une des neuf sororités noires.À nos confrères du Wall Street Journal, Chris Rey, président international de la fraternité Phi Beta Sigma explique : « Une grande partie de la communauté afro-américaine est économiquement désavantagée, nous avons donc la responsabilité de revenir et d’aider davantage de personnes. » Ainsi, la moitié des membres de Phi Beta Sigma gagnent plus de 100 000 dollars par an, et 10 % plus de 200 000 dollars à l’année.Une machine à récolter des donsMais les aptitudes de ces réseaux ne se bornent pas à trouver des postes haut placés à leurs membres. Bien qu’apartisans, les Divine Nine jouent de surcroît un rôle dans les scrutins électoraux. En aidant leurs membres à lancer des campagnes par exemple. Ou encore en récoltant des deniers via d’immenses campagnes de dons. Aussi, plusieurs d’entre-eux ont-ils fait le choix de constituer des super PACs (pour Political action commette).C’est notamment le cas de la sororité de Kamala Harris, Alpha Kappa Alpha. En 2020, l’AKA aurait réuni des centaines de milliers de dollars au moyen de dons individuels de 19,08 dollars. Une référence directe à l’année de fondation de l’AKA. Au même moment, l’association avait organisé la célèbre campagne « Stroll to the Polls ». Une initiative qui consistait à se filmer en dansant et marchant jusqu’aux bureaux de vote afin d’inciter les électeurs afro-américains à se rendre aux urnes.Parmi les autres symposiums lancés par les confréries des Divine Nine figurent également le Brown and Gold Public Affairs PAC, formé par des membres de la fraternité Iota Phi Theta, le Alpha Political Action Committee, le Krimson PAC, le Omega Network for Action ou encore le SIGMA Political Action Committee 1914. Cet été, tous ont réitéré leur engagement de mener des collectes de fonds avec en ligne de mire, un objectif : faire de Kamala Harris la première « sœur » à rejoindre la Maison-Blanche.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/presidentielle-americaine-divine-nine-le-reseau-qui-pousse-fort-derriere-kamala-harris-OVJ2CRKSJRAMFEPGPHO2XCKVII/

Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-09-23 18:31:26

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Périphérique de Paris à 50 km/h : le nouveau ministre des Transports rejette le projet d’Hidalgo

[ad_1]


Le tout nouveau ministre délégué aux Transports François Durovray a déclaré ce lundi 23 septembre n’être « pas convaincu » par la décision de la maire de Paris Anne Hidalgo d’abaisser la vitesse maximale à 50 km/h sur le périphérique parisien à partir du 1er octobre. »Je pense que ce n’est pas une décision que la maire de Paris peut prendre seule », a dit le ministre, dans sa première interview au quotidien Le Parisien. « J’ai l’intention d’échanger avec la maire de Paris sur le sujet parce que le périphérique n’est pas uniquement l’infrastructure des Parisiens », a insisté François Durovray, qui présidait le conseil départemental de l’Essonne, au sud de Paris, jusqu’à sa nomination samedi.Poser des enrobés sonores, une alternative ?Anne Hidalgo souhaite faire passer la vitesse maximale de 70 km/h à 50 km/h sur cette autoroute urbaine de 35 km qui fait tout le tour de la capitale, pour réduire les nuisances sonores et la pollution de l’air. Elle assure être en mesure de prendre cette décision seule et n’a pas attendu l’avis de l’Etat, qui affirme avoir son mot à dire. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a elle aussi exprimé son désaccord quant à cette mesure, appelant à privilégier la pose d’enrobés sonores autour du périphérique pour limiter le bruit.C’est un procédé « qui apporte des réponses très positives », a soutenu François Durovray, proche de Valérie Pécresse et qui siégeait au conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), le syndicat des transports franciliens. « Il faut aussi, sans doute, travailler sur les questions d’offres de transport alternatives. Cela ne sert à rien de restreindre la circulation s’il n’y a pas d’alternatives », a poursuivi le ministre. Sur l’instauration d’une voie réservée au covoiturage sur le périphérique voulue par Anne Hidalgo, il a là aussi appelé à temporiser : « L’offre n’est pas tout à fait mature » pour le covoiturage dans la région, a-t-il assuré. La question du périphérique parisien est un dossier qui est « tout en haut de la pile compte tenu du calendrier », a averti François Durovray.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/peripherique-de-paris-a-50-kmh-le-nouveau-ministre-des-transports-rejette-le-projet-dhidalgo-BWRB3KCOJJH3TDQZ7FA73OIJHM/

Author :

Publish date : 2024-09-23 19:43:53

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Patrick Hetzel, un ministre de la Recherche fâché avec la science

[ad_1]


Erreur de casting, ou nouvelle preuve de l’inculture scientifique d’une bonne partie du personnel politique ? La nomination de Patrick Hetzel comme ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche suscite en tout cas l’inquiétude parmi les chercheurs. Que ce soit sur l’hydroxychloroquine, sur les vaccins anti-Covid, sur la protection des patients face aux charlatans, ou encore sur le déremboursement de l’homéopathie, l’élu alsacien s’est distingué par le passé par des positions peu conformes aux données de la science. Allant dans un certain nombre de cas jusqu’à défendre des thèses en vogue dans les milieux complotistes…C’est pendant la crise sanitaire que l’ancien député a commencé à se faire remarquer, d’abord pour sa défense du traitement promu par le professeur Raoult. En avril 2020, Patrick Hetzel envoie un courrier au président de la République Emmanuel Macron, pour lui demander de laisser les médecins généralistes prescrire de l’hydroxychloroquine à leurs patients. A ce moment-là, une large part de la communauté scientifique avait pourtant déjà fait part de ses inquiétudes à propos du manque de preuves de l’efficacité de ce médicament contre le nouveau virus. En réaction, Olivier Véran, le ministre de la Santé de l’époque, avait d’ailleurs décidé d’en encadrer très strictement l’utilisation, en attendant le résultat des essais cliniques en cours.Patrick Hetzel, lui, choisit de s’élever contre ce « préalable d’un gold standard du niveau de preuve », qui lui paraît alors « incompatible avec la déferlante » de l’épidémie (le nombre de cas doublait alors tous les trois jours). Il indique aussi que la molécule a fait « la preuve empirique de son efficacité » – prouvant surtout son manque de connaissance de la méthode scientifique et des différents niveaux de preuve permettant de démontrer (ou non) le bénéfice d’un traitement. Depuis, l’inefficacité, et même la dangerosité du remède du Pr Raoult, ont été largement prouvées. A l’époque, comme vient de le rappeler sur X (ex-Twitter) Alexander Samuel, un docteur en biologie moléculaire passionné par la lutte contre la désinformation scientifique, Patrick Hetzel avait pourtant aussi apporté son soutien à la pétition en faveur de l’hydroxychloroquine initiée par Philippe Douste-Blazy, et cosignée entre autres par les médecins complotistes Christian Perronne et Martine Wonner. Un bien étrange compagnonnage pour un futur ministre de la Recherche…Arguments antivaxPeut-être s’agissait-il là d’un simple emportement, dans le contexte compliqué d’une crise sanitaire alors à son paroxysme dans notre pays ? Le nouveau ministre de la Recherche n’a pas donné suite aux demandes de l’Express qui souhaitait savoir s’il regrettait son soutien aux thèses de Didier Raoult. Interrogé par Le Parisien, son entourage a toutefois invité à « ne pas lui faire de procès en sorcellerie, en prenant des lunettes de 2024 pour juger ce qui a été dit en 2020 ». Toujours est-il que cet ancien professeur d’université, spécialisé en gestion, a également tenu par la suite des positions étonnantes à propos des vaccins anti-Covid. Reprenant à son compte les discours antivax de l’époque, il a par exemple interpellé Olivier Véran à deux reprises en juillet 2021, pour dénoncer le choix du gouvernement de rendre obligatoire, à travers le pass vaccinal, des vaccins « encore en phase III » selon lui. Il s’était alors vertement fait reprendre par le ministre de la Santé, et pour cause : à ce moment-là, l’innocuité et l’efficacité des injections anti-Covid avaient déjà été largement démontrées.Si l’élu du Bas-Rhin avait demandé que la qualité de l’air dans les classes soit mesuré afin de favoriser l’aération et la lutte contre la diffusion du virus, une mesure défendue par de nombreux scientifiques, il s’était a contrario ému de l’obligation du port du masque à l’école. « Les conséquences à long terme inquiètent de nombreux parents, enseignants et professionnels de santé, qui constatent des effets négatifs sur le développement et l’apprentissage des enfants ainsi que des effets psychologiques lourds », a-t-il par exemple écrit dans une question au gouvernement, en dehors de toutes preuves scientifiques.Ce n’est pas tout. En fouillant dans les diverses interventions parlementaires, questions au gouvernement, amendements, ou pages de blogs de l’ex-député, plusieurs observateurs ont découvert que Patrick Hetzel a en réalité défendu des positions contraires à la science, mais aussi à l’intérêt des patients, sur de nombreux sujets, et ce bien au-delà de la seule crise sanitaire… En novembre 2020, il a ainsi cosigné une proposition de loi visant à instaurer un moratoire de deux ans sur le taux de remboursement de l’homéopathie à 15 %, au lieu du déremboursement total qui devait intervenir le 1er janvier 2021. Une « décision de bon sens », justifiée selon ces parlementaires par un déremboursement « brutal » et par le fait que les laboratoires producteurs n’auraient pas eu suffisamment de temps pour se réorganiser, du fait notamment de la crise sanitaire. Dans leur argumentaire, ces élus évoquent un autre argument étonnant : les « deux ans de dénigrement » dont l’homéopathie aurait été victime. Une formulation problématique, alors que l’inefficacité de l’homéopathie, largement démontrée, ne faisait alors plus débat dans la communauté scientifique. La proposition n’aboutira pas.Lyme chroniqueEn 2020 toujours, Patrick Hetzel cosigne aussi une proposition de résolution pour un plan national visant à mieux prendre en charge la maladie de Lyme chronique dans notre pays. Problème, si l’infection aiguë par la borréliose de Lyme est bien une affection reconnue et qui doit être traitée, l’existence de sa version chronique reste controversée – elle serait l’invention de « lyme doctors » qui prescrivent des traitements non démontrés, alors que de nombreuses études pointent que la plupart des patients souffrent en réalité d’autres troubles…Le soutien de l’élu alsacien aux pseudo-thérapies semble donc relever de convictions bien ancrées. A la même période, il se distingue encore en cosignant un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 visant à « créer un organisme spécifiquement dédié à l’évaluation des médecines complémentaires et alternatives dont l’homéopathie, ainsi qu’à la fixation d’un taux de remboursement ». A cette période, cela fait déjà plusieurs mois que différents lobbys s’organisent pour obtenir la création d’un tel organisme, visant à légitimer des pratiques thérapeutiques n’ayant pas fait la preuve de leur efficacité. Pour les signataires de cet amendement « ces traitements plus ou moins récents occupent une place qui doit être reconnue par l’assurance maladie ».Opposé à la loi contre les dérives sectairesEn « insérant les médecines complémentaires et plus spécifiquement les médicaments non-conventionnels au sein des nomenclatures de l’assurance maladie », il s’agirait donc de « mieux orienter les patients ». Faut-il le rappeler ? La diffusion des thérapies alternatives est dénoncée par une large part du corps médical, mais aussi par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui ne cessent d’alerter sur les dangers de ces pratiques : dérives thérapeutiques, perte de chances en cas de pathologie avérée, risque de mise sous emprise, dépenses inutiles et souvent conséquentes…Dans ces conditions, il n’était guère étonnant de retrouver en 2023 le futur ministre dans les rangs des parlementaires qui se sont opposés à la loi contre les dérives sectaires, et notamment à son article 4 qui visait justement à protéger les patients des dérives thérapeutiques et des charlatans. Là encore, l’ancien fonctionnaire du ministère de l’Education nationale n’hésite pas à reprendre des arguments courants dans les milieux complotistes et les sphères pro-Raoult. « Les avancées scientifiques […] sont le fait d’individus minoritaires au sein de la communauté scientifique, donc faisons attention à vouloir développer le dogme d’une science officielle qui serait extrêmement dangereux », déclare-t-il devant l’Assemblée nationale. Une citation qu’il mettra même en avant sur son site, oubliant au passage que ces chercheurs « en marge » mais à l’origine de véritables ruptures, respectent la méthode scientifique, et que ce ne sont pas eux qui étaient visés par le texte…Tout aussi inquiétant, on découvre sur le fil X du nouveau ministre de la Recherche qu’il a abondamment relayé durant les débats sur la fin de vie les prises de position du site genethique.org. Or ce site a été fondé par Jean-Marie Le Méné, le président de la Fondation Jérôme-Lejeune. Une fondation qui vient en aide aux personnes atteintes de trisomie 21 et qui finance la recherche sur cette anomalie génétique. Mais qui a aussi pour particularité d’attaquer en justice les projets de recherche déposés par des scientifiques visant à travailler sur des embryons ou des cellules souches embryonnaires, contribuant ainsi très largement à freiner la recherche dans ce domaine dans notre pays. »Les différentes prises de position du nouveau ministre montrent encore une fois à quel point il est difficile d’articuler le scientifique et le politique dans notre pays », déplore le sénateur (PS) Bernard Jomier, qui avait été rapporteur de la commission d’enquête pour « l’évaluation des politiques publiques face aux grandes pandémies à la lumière de la crise sanitaire de la covid-19 et de sa gestion ». A l’issue de ce travail, il avait notamment été proposé de créer une commission indépendante chargée d’éclairer les politiques sur les grandes questions scientifiques. « Malheureusement, nous n’en disposons toujours pas », soupire le sénateur. Le nouveau ministre se saisira-t-il de cette question ?

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/patrick-hetzel-un-ministre-de-la-recherche-fache-avec-la-science-X7UKCUOGPFE5VDTY2YNLFIRROI/

Author : Stéphanie Benz

Publish date : 2024-09-23 18:56:39

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Au Liban, les frappes israéliennes les plus meurtrières depuis près d’un an

[ad_1]


La terreur régnait, ce lundi 23 septembre, dans le sud du Liban sur lequel l’aviation israélienne a lâché un tapis de bombes, faisant au moins 274 morts, dont 21 enfants, le bilan le plus lourd en près d’un an de violences. L’inquiétude a même gagné la capitale, Beyrouth, jusque-là épargnée par le conflit entre le Hezbollah pro-iranien et Israël, des habitants recevant des avertissements israéliens sur leurs portables et leurs lignes fixes.Le bilan humain n’a cessé de s’alourdir au cours de la journée. Lors d’une conférence de presse, le ministre a précisé que le bilan était de « 274 morts, dont 21 enfants et 29 femmes (…) à ce stade », ajoutant « que des milliers de familles originaires des zones ciblées ont été déplacées ». Parmi les morts figurent également deux secouristes, alors que 16 personnels de santé ont été blessés, a-t-il ajouté, précisant que « deux ambulances, un camion de pompiers et un centre de soin ont été pris pour cible ». Les raids de lundi ont fait plus de 1 000 blessés, pris en charge dans 27 hôpitaux, a également déclaré le ministre.Depuis ce lundi matin, l’armée israélienne a mené « des frappes aériennes préventives et de grande envergure contre des cibles terroristes du Hezbollah au Liban », a-t-elle précisé dans un communiqué, ajoutant que celles-ci avaient touché « environ 800 cibles terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban et dans la région de la Békaa, à l’intérieur du territoire libanais ».L’armée a annoncé élargir l’étendue de ses bombardements et de nouvelles frappes « de grande envergure » sur la vallée de la Békaa, un bastion du Hezbollah dans l’est libanais. Elle a demandé à ses habitants de s’éloigner des entrepôts d’armes du mouvement islamiste, répétant un appel lancé à la population du sud.Les frappes de ce lundi ont visé le sud, notamment les abords de la ville côtière de Tyr, et l’est du Liban, dégageant d’épais champignons de fumée, selon des correspondants de l’AFP et des témoins. « La politique d’Israël n’est pas d’attendre les menaces mais de les anticiper, ce que nous faisons », a sobrement déclaré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, lors d’une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon un communiqué de son bureau.Des milliers de familles déplacées dans le sudLes raids incessants ont poussé des milliers d’habitants du sud, qui jusque-là étaient demeurés chez eux malgré les bombardements quotidiens, à fuir dans la panique. Des centaines de voitures transportant des familles étaient coincées dans des embouteillages à Saïda, la grande ville du sud, selon des photographes de l’AFP.Des centaines de voitures transportant des familles à Saïda, la grande ville du sud.Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé « un plan de destruction » de son pays, où les hôpitaux ont été mis en alerte dans le sud et l’est face à l’afflux de blessés tandis que les écoles ont fermé pour deux jours dans plusieurs régions.Un responsable du Hezbollah visé à BeyrouthA Beyrouth, un raid israélien sur la banlieue sud a visé un responsable du Hezbollah, a indiqué à l’AFP une source proche de la formation pro-iranienne. « Un drone israélien a visé un responsable du Hezbollah », a déclaré cette source sans autre précision. Il s’agit du deuxième raid sur la banlieue sud, bastion du Hezbollah, depuis vendredi, lorsqu’une frappe israélienne avait tué le chef de la force d’élite du mouvement islamiste libanais. L’armée israélienne a pour sa part indiqué avoir mené « une frappe ciblée » à Beyrouth, sans donner plus de détails dans l’immédiat.Le Hezbollah échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec les forces israéliennes en soutien au Hamas depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre en cours à Gaza, mais la violence s’est intensifiée de façon spectaculaire ces derniers jours.L’ONU s’est dite « extrêmement préoccupée » ce lundi par l’escalade de la violence au Liban, jugeant que cette spirale « doit cesser », tandis que le président américain Joe Biden dit « travailler à une désescalade ».

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/au-liban-les-frappes-israeliennes-les-plus-meurtrieres-depuis-pres-dun-an-E7XKDB6X4RDEFAVIDH6OTZMOXE/

Author :

Publish date : 2024-09-23 18:45:15

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Russie : une spectaculaire explosion lors d’un test du missile intercontinental Satan 2

[ad_1]


Le 20 avril 2022, la Russie annonçait en grande pompe le succès d’un test pour son missile intercontinental (ICBM) RS-28 Sarmat, surnommé Satan 2 par les Occidentaux. Une des « super armes » présentées par Vladimir Poutine en 2018, supposées pouvoir emporter avec elle 15 têtes nucléaires et atteindre Londres en moins de six minutes, le tout pour toujours davantage renforcer la dissuasion nucléaire agressive de Moscou. Mais depuis, peu d’informations avaient filtré du Kremlin sur la capacité d’opérer de ces missiles.Et pour cause : ces derniers jours, les tests de ce Satan 2 auraient connu un troisième échec consécutif, et non des moindres. Le site d’essai de Plesetsk, au nord-ouest de la Russie, aurait été totalement rasé à la suite d’une explosion retentissante, vraisemblablement celle du missile Sarmat. C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs experts sur le réseau social X, qui ont publié des images assez éloquentes pour étayer leurs propos.Maxar collected new high-resolution satellite imagery yesterday (September 21st) that reveals the aftermath of a dramatic launch failure of a Russian RS-28 ICBM at a launch site in the Plesetsk cosmodrome. 📷@Maxar

Launch site before vs after pic.twitter.com/ikel3UBii6— George Barros (@georgewbarros) September 22, 2024″Maxar – un réseau de satellites spatiaux – a recueilli hier (21 septembre, NDLR) de nouvelles images satellites à haute résolution qui révèlent les conséquences de l’échec spectaculaire du lancement d’un ICBM RS-28 russe sur un site de lancement du cosmodrome de Plesetsk », affirme ainsi George Barros, expert pour l’Institut pour l’étude de la guerre. « Un grand cratère (d’environ 62 mètres de large) est visible au niveau du silo de lancement et des dégâts importants sont visibles à l’intérieur et autour du pas de tir, ce qui suggère que le missile a explosé peu de temps après l’allumage ou le lancement », complète-t-il, alors que d’importants feux de forêts aux alentours ont également été observés ces derniers jours.Il est difficile de dater ou de savoir exactement la cause de l’accident. Alors que les autorités russes avaient mis en place des restrictions de vol dans la région du 19 au 23 septembre, laissant un assez large intervalle pour la durée de l’exercice, celles-ci ont été levées dès le soir du 19. Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri et spécialisée sur les questions de dissuasion nucléaire et de prolifération, écrit sur le réseau social X que cet essai se serait « conclu par une explosion du missile avant même son tir, possiblement pendant le remplissage du carburant ». Une théorie étayée par Etienne Markus, spécialiste de l’aéronautique. « Le Sarmat semble en effet propulsé au moyen d’un propergol très dangereux, l’UDMH. L’UDMH est toxique et volatil, et produit des vapeurs inflammables dans l’air. Il est donc possible qu’une fuite de propergol dans le silo ait entraîné cet évènement catastrophique », développe-t-il sur X. »Une des futures clés de la dissuasion nucléaire russe »Cet échec est loin d’être anodin. Pour Etienne Marcuz, la destruction de ce site d’essai du nord de la Russie va « forcément avoir des implications majeures sur le programme d’essais en vol qui semble déjà connaître un gros retard. » A ses yeux, trois possibilités se dessinent : « reconstruire le silo, ce qui prendra au minimum plusieurs mois voire années », réaliser les prochains essais « depuis les silos déjà construits sur les futurs sites de déploiement opérationnels » ou bien « arrêter le programme ». Une dernière option qui paraît peu probable, alors que le Sarmat doit être « une des futures clés de la dissuasion nucléaire russe » mais reste désormais sur trois échecs après des accidents en février 2023 et novembre 2023.Mais si le Sarmat doit permettre de largement moderniser l’arsenal nucléaire russe, cela ne signifie pour autant pas que le Kremlin se retrouve démuni en la matière. « Les SS-19 Mod. 3 et SS-18 Mod. 6, que le Sarmat doit remplacer, sont en service depuis 1980 et 1988, respectivement. En fonction de la disponibilité des pièces détachées et de la capacité de maintenance, la Russie pourrait ne pas ressentir le besoin urgent de les remplacer », estime sur X Fabian Hoffmann, chercheur à l’université d’Oslo et également spécialisé sur les questions nucléaires. Même si ce dernier affirme que « du point de vue de la Russie, ces échecs aux tests sont probablement une source d’inquiétude croissante ». Auprès de l’agence de presse Reuters, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov s’est contenté d’affirmer ce lundi qu’il n’avait « aucune information » à donner sur un test du missile Sarmat, qui paraît toujours plus loin d’opérer dans un futur proche.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/monde/russie-une-spectaculaire-explosion-lors-dun-test-du-missile-intercontinental-satan-2-OSLWSSU25BB6VG4KIALMD45G4Q/

Author :

Publish date : 2024-09-23 17:44:20

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Israël-Palestine : Golda Meir et la guerre du Kippour, un parallèle avec Benyamin Netanyahou

[ad_1]


Depuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Dans ce premier épisode on s’intéresse à Golda Meir, la seule femme à avoir été Première ministre d’Israël.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).Crédits : i24 News, INAMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : IPPA/AFPLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : En cet après-midi du 14 mai 1948, David Ben Gourion, alors à la tête de l’Agence juive, une organisation sioniste, se dépêche d’entrer dans le musée des Beaux-Arts de Tel-Aviv. Ce jour-là, le mandat britannique sur la Palestine connait ses dernières heures : le partage de la région a été voté à l’ONU il y a quelques mois. Malgré la demande de garder l’évènement secret, une large foule s’est massée autour du musée. A l’intérieur, de nombreux invités sont réunis. Il y a notamment les 37 membres du conseil général sioniste, représentants tout le spectre politique. A 16h, le silence se fait.David Ben Gourion prononce un discours dans lequel il proclame l’indépendance de l’Etat d’Israël. Le silence laisse place à une explosion de joie. Dans les instants qui suivent, tous les membres du conseil vont signer la déclaration d’indépendance. Parmi ces signataires, deux femmes, dont Golda Meir. David Ben Gourion, devenu Premier ministre du pays, est prudent. Et face aux difficultés qui s’annoncent, notamment les tensions avec les pays arabes, il va largement s’appuyer sur cette femme politique, engagée depuis des décennies pour un Etat sioniste. Des années plus tard, Golda Meir va devenir Première ministre, et son rôle dans la guerre du Kippour va être déterminant dans le conflit israélo-palestinien.Pour aller plus loinL’ex-agent du Mossad qui avait prévu le 7 octobre : « Aucun dirigeant israélien ne voulait y croire »Le féminisme selon Golda Meir : « Être une femme n’a jamais été un obstacle pour moi »De Catherine II de Russie à Kamala Harris : ces femmes qui ont le pouvoir, par Fréderic EncelPourquoi Benyamin Netanyahou préfère Donald Trump à Kamala Harris

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/podcasts/laloupe/israel-palestine-golda-meir-et-la-guerre-du-kippour-un-parallele-avec-benyamin-netanyahou-QDZVLTT47VHIDDJT6UIXAZ5HRU/

Author :

Publish date : 2024-09-23 06:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Immobilier : trois pistes alternatives pour investir malgré un contexte morose

[ad_1]


Malgré une amélioration des conditions d’accès au crédit immobilier, les investisseurs hésitent à remettre de la pierre dans leur portefeuille. Pourtant, « en moyenne à la mi-juillet, les taux d’intérêt des prêts oscillaient autour de 3,65 % sur vingt ans et ils devraient atteindre 3,3 % d’ici la fin de l’année », affirme Caroline Arnould, directrice générale du courtier en crédit Cafpi. Même si la conjoncture est toujours vacillante, cet actif conserve ses atouts dans un patrimoine diversifié car il assure des rendements intéressants et une certaine stabilité. Trois pistes alternatives à explorer en ce moment.L’immobilier démembré temporaireSi votre pression fiscale reste importante et que vous êtes, en plus, redevable de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), il n’est pas judicieux de rajouter de l’immobilier dans votre patrimoine. A moins de miser sur l’immobilier démembré temporairement ! Techniquement, il s’agit d’acheter la nue-propriété d’un bien, à savoir les murs, tandis que son usufruit – le droit de le louer – est cédé à un organisme social qui le proposera à des locataires modestes et encaissera les loyers. Durant la période de démembrement, prévue en général pour quinze à vingt ans, vous ne touchez aucun revenu et ne subissez aucune charge (travaux, IFI, taxes foncières…), puisque l’usufruitier les règle. A la fin du démembrement, l’usufruit s’éteint automatiquement et vous récupérez, sans frais, la pleine propriété du logement vide et remis en état par l’opérateur social. Avantage supplémentaire : au moment de l’acquisition vous profitez d’une décote, puisque en moyenne la nue-propriété vaut entre 50 et 65 % de la valeur de la pleine propriété.Si vous êtes intéressé, passez par un opérateur spécialisé dans ce type d’acquisition (Fidexi, Monetivia, Perl…). La plupart proposent des programmes neufs ou anciens rénovés clés en main. Bon à savoir : ce type d’investissement vise la plus-value à long terme et non la rentabilité immédiate. Avant de vous lancer, soyez vigilant sur l’emplacement du bien et la demande locative locale. N’investissez que dans les agglomérations dynamiques qui vont se développer à long terme. Enfin, renseignez-vous sur les tarifs de marché pour ne pas surpayer votre nue-propriété.Le conseil en plus. Pour un investissement à plus court terme, intéressez-vous au marché secondaire, c’est-à-dire aux biens dont la nue-propriété est revendue par des investisseurs avant la date d’échéance. La décote sera moins forte, puisqu’elle dépend essentiellement de la durée résiduelle de l’opération, mais vous profiterez des mêmes avantages que si vous aviez investi dès l’origine du démembrement temporaire.Le viager libreDepuis une dizaine d’années, ce type de placements se développe partout en France et permet à un vendeur – appelé crédirentier – de céder un bien qu’il n’occupe pas. Si un locataire se trouve déjà dans les lieux, en tant qu’acheteur vous devrez poursuivre le bail aux mêmes conditions ; si le logement est vide, vous pourrez le mettre en location. Dans les deux cas, vous encaissez les loyers à la place du crédirentier jusqu’au terme de l’opération.Avantage supplémentaire : vous paierez moins cher à l’achat, car après avoir été expertisé de façon classique, le logement en viager libre profite d’une décote. « Elle dépend surtout de l’âge du vendeur et du fait que la rente soit versée à une personne ou à un couple », explique Sophie Richard, fondatrice de Viagimmo. A partir de ce prix minoré, le propriétaire détermine le montant du « bouquet », en général de 25 à 40 % de la valeur décotée, qui est la somme qu’il recevra en une fois à la signature du contrat de viager. Ensuite, « la différence entre le prix décoté et le bouquet est transformée en rente, cette dernière étant versée chaque mois au crédirentier jusqu’à la disparition de ce dernier », précise Sophie Richard. Techniquement, plus le bouquet est important, plus la rente s’avère faible, et vice versa. A noter que le loyer doit être inférieur à la rente viagère payée. Enfin, sachez qu’au décès du crédirentier, vous récupérerez la pleine propriété du bien sans frais ni taxes.Attention, si elle présente beaucoup d’intérêts, une opération en viager libre a aussi deux inconvénients majeurs. D’abord, elle nécessite que vous disposiez de liquidités suffisantes pour payer la rente viagère jusqu’à la fin de l’opération, car, à défaut, elle serait remise en cause. Vous devez aussi assumer certains frais (réparation, taxe foncière…). Ensuite, le bien locatif ne peut pas être vendu tant que le crédirentier est vivant, ce qui vous engage donc pour une durée indéterminée.Le conseil en plus. Le viager « occupé », qui implique que le crédirentier reste dans les lieux jusqu’à son décès, offre aussi de belles opportunités. Les opérations sont plus nombreuses, la décote plus importante et les frais moindres, puisque seuls les travaux importants restent à votre charge, l’entretien courant étant à celle du vendeur.Des locataires multiplesPour votre investissement locatif, n’achetez pas de studios, dont le prix au mètre carré est supérieur de 10 à 20 % à la moyenne. Si vous avez les capitaux nécessaires, préférez un appartement familial dans une grande métropole. Comme les surfaces de plus de 80 mètres carrés sont plus nombreuses à la vente, vous pourrez facilement négocier son prix. « Depuis le printemps, les prix des quatre-pièces et plus a baissé davantage que le reste du marché, confirme Capucine Brun, directrice de Nestenn-Le Pré Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis). Nous retrouvons parfois des tarifs de 2016 ! » Proposez-les ensuite en colocation ou coliving haut de gamme. La différence entre les deux ? Dans le premier cas, les colocataires signent un seul bail et sont solidaires du paiement global du loyer ; dans le second, vous signez un bail par occupant qui concerne sa chambre et tous se partagent un espace commun. Pour attirer les meilleurs dossiers, rénovez votre bien de fond en comble. En coliving, chaque chambre doit disposer d’une salle de douche privative et le loyer doit intégrer tous les abonnements (Internet, électricité…) et l’assurance. Ne mégotez pas sur les équipements et installez du matériel de qualité ainsi que tout l’électroménager usuel. Avec tous ces services inclus, chaque chambre vous rapportera autant qu’un studio loué dans la fourchette haute de la ville. En colocation, les critères des locataires sont en général un peu moins élevés, le loyer sera donc un peu plus bas. Dans les deux cas, vous profiterez tout de même d’une rentabilité qui peut être quasiment deux fois plus élevée que celle d’une location classique.Revers de la médaille, « quand un logement se trouve loué à plusieurs occupants, la gestion au quotidien est plus lourde et les charges plus importantes », souligne Maud Velter, cofondatrice du site Jedeclaremonmeuble.com. Le turn-over se révèle aussi plus important. Sélectionnez donc avec soin votre emplacement, car si la colocation est plébiscitée par les étudiants dans les villes universitaires, certaines souffrent d’une suroffre de ce type de biens. Pour le coliving, visez plutôt les quartiers d’affaires ou des secteurs proches des moyens de transport (gare notamment), car vos locataires seront surtout des cadres en mission.Le conseil en plus. Dans la couronne parisienne, dans les villes proches de la frontière suisse ou à Nice et Lyon, optez pour le haut de gamme. Jetez votre dévolu sur une maison avec une mauvaise étiquette énergétique et rénovez-la de fond en comble. Aménagez-y un large séjour avec une cuisine ouverte, et des coins connectés pour le télétravail. Rendez les combles habitables, agencez le jardin avec une terrasse dotée d’un barbecue et installez au sous-sol des appareils de sport. Tous ces équipements attireront les meilleurs locataires et minoreront la vacance locative.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/argent/immobilier-trois-pistes-alternatives-pour-investir-malgre-un-contexte-morose-SY72HXZHDFBBRGRH47C6CAJ22Y/

Author :

Publish date : 2024-09-23 11:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Assurance chômage, retraites… Ces dossiers brûlants dont le gouvernement Barnier hérite

[ad_1]


Les nouveaux ministres de Michel Barnier ont pris leurs fonctions ce lundi 23 septembre, à l’issue d’une série de passations de pouvoirs. Que ce soit par les retraités, les agriculteurs, les enseignants ou encore les habitants des Outre-Mer, les membres de ce nouveau gouvernement sont attendus de pied ferme. Ils devront plancher sans tarder sur plusieurs dossiers particulièrement chauds.Assurance chômage : « urgence »Suspendue in extremis au soir du 1er tour des législatives, la réforme de l’Assurance chômage, qui prévoit de durcir les conditions d’accès et les règles d’indemnisation, est en haut de la pile. Les règles actuellement en vigueur ont été prolongées deux fois, mais arrivent à échéance le 31 octobre.La nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, qui s’était prononcée contre la réforme, avait estimé que « l’urgence » n’était pas de « réformer l’assurance chômage » mais de « rendre attractifs les métiers qui ne le sont pas » et de « lever les freins centraux à l’emploi – formation, transport, logement, garde d’enfants ». Va-t-elle garder cette ligne ?Retraites : abrogation ou aménagement ?Des milliers de personnes étaient descendues dans la rue contre la réforme des retraites l’année dernière sans empêcher l’entrée en vigueur du texte faisant progressivement passer l’âge légal à 64 ans. Dimanche soir, Michel Barnier a promis de « prendre le temps d’améliorer » la réforme tout en « préservant le cadre financier » de la loi. Le Premier ministre a ajouté qu’il ferait « confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi, pour réformer ». »Rien ne va dans cette réforme donc on ne peut pas l’aménager », a prévenu un peu plus tôt Sophie Binet, leader de la CGT favorable à son « abrogation ». Un texte d’abrogation présenté par le Rassemblement national (RN) doit être examiné à l’Assemblée le 31 octobre.Des enseignants en « colère »La nouvelle ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, la cinquième en deux ans, aura à gérer le dossier du manque de professeurs et la crise d’attractivité du métier, l’une des « urgences structurelles » pour les syndicats. Plus de 3 000 postes ont encore été non pourvus aux concours enseignants cette année.L’expérimentation de l’uniforme, la place des écrans à l’école ou le caractère obligatoire ou non du brevet pour passer en seconde sont également sur le bureau de la ministre, proche de Gabriel Attal, dont la nomination a été qualifiée de « marchandage politique », « sans considération pour l’Ecole », par le Snes-FSU qui s’est dit « en colère ».Un budget en souffranceDe l’aveu même du Premier ministre, la France est dans une situation budgétaire « très grave » : le Trésor a récemment prévenu d’un risque de dérapage du déficit à 5,6 % du PIB en 2024 à politique inchangée, alors que le pays est déjà épinglé par Bruxelles pour déficit excessif.Le nouveau gouvernement a donc la lourde tâche de préparer dans l’urgence un budget qui devra passer par de fortes baisses des dépenses, et potentiellement des hausses d’impôts, le tout en s’assurant de trouver des soutiens au Parlement.La santé maladeLe budget de la Sécu pour 2025, qui a déjà pris du retard, aura tout d’un casse-tête. Alors que les hôpitaux, exsangues, demandent une augmentation de 6 % de leur enveloppe pour le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale, la nouvelle ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, devrait voir le déficit de la branche maladie se creuser à 11,4 milliards d’euros en 2024.Autres dossiers que devra affronter Geneviève Darrieussecq : la désertification médicale et les inégalités d’accès aux soins, à l’origine chez beaucoup de Français d’un sentiment d’abandon. Le Premier ministre Michel Barnier souhaite par ailleurs faire de la santé mentale « la grande cause nationale » en 2025.Des agriculteurs impatientsConfrontés à la pire récolte de blé en 40 ans, à une flambée des épizooties frappant les cheptels ovins et bovins et à des vendanges compliquées dans certains vignobles, les agriculteurs réclament des mesures d’urgence comme le déblocage de prêts bonifiés ou une prise en charge plus importante de la vaccination.Ils attendent surtout que le gouvernement concrétise plusieurs des promesses faites lors de la crise agricole de cet hiver. Or plusieurs projets, dont celui d’une grande loi d’orientation agricole, ont été suspendus par la dissolution.Outre-Mer, navigation agitéeFrançois-Noël Buffet, désigné ministre des Outre-mer, devra gérer plusieurs dossiers hautement sensibles. D’abord en Nouvelle-Calédonie, où 13 personnes sont mortes dans les violences depuis mai, à la suite de la mobilisation indépendantiste contre la réforme du corps électoral qui a, depuis, été suspendue. Il part avec l’avantage de bien connaître le dossier : il y avait piloté en mars une délégation transpartisane.Il devra aussi traiter le dossier martiniquais : l’île des Antilles est en proie à des tensions ces derniers jours, avec des manifestations contre la vie chère. Autre sujet : Mayotte, confrontée aux conséquences protéiformes d’une crise notamment migratoire.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/politique/assurance-chomage-retraites-ces-dossiers-brulants-dont-le-gouvernement-herite-IGUDMAYE2BHDXHCOYOHEEXN3ZU/

Author :

Publish date : 2024-09-23 13:52:28

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Allemagne : les cinq plaies d’un modèle à bout de souffle

[ad_1]


Olaf Scholz a évité la crise majeure. Ce week-end, le parti du chancelier, les sociaux-démocrates du SPD, est arrivé en tête dans l’élection régionale du Brandebourg, talonné par le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD). La classe politique allemande va maintenant se préparer à la prochaine échéance, cruciale : les élections fédérales, qui auront lieu dans un an et s’annoncent déjà de tous les dangers. D’autant que Berlin, enlisé dans une crise de gouvernance majeure, doit gérer des dossiers urgents. Spécialiste de l’Allemagne, Eric-André Martin les détaille pour L’Express.1 – Une coalition paralysée par ses désaccordsOn l’a bien vu cet été lors du débat sur le budget. Rien que pour trouver un compromis sur les recettes et les dépenses, il a fallu des mois de discussion, et l’on a même frôlé la rupture ! On peut donc penser que l’actuelle coalition se contente d’expédier les affaires courantes, car les partis qui la composent – Verts, libéraux (FDP) et socio-démocrates (SPD) – s’entendent de moins en moins. Et plus le scrutin approche, plus ils auront intérêt politiquement à montrer leurs désaccords.Si l’on entre dans les détails, on a, d’abord, un parti libéral (FDP) qui s’enferre dans une orthodoxie financière de plus en plus marquée et dogmatique, et qui empêche toute avancée sur de nombreux sujets, notamment sur le programme social du SPD. Celui-ci a un problème majeur d’autorité, car le chancelier Olaf Scholz, issu de ses rangs, est devenu très faible. La question va se poser de savoir s’il faut le reconduire pour le prochain scrutin. Ensuite, il y a les Verts, qui sont fortement discrédités à cause du coût de la transition énergétique. En effet, la classe politique allemande les rend largement responsables des difficultés de l’économie – ce qui est en partie injuste.Enfin, il y a, dans l’opposition, les conservateurs (CDU), qui ont un boulevard devant eux, portés par leur leader Friedrich Merz, qui vient d’être intronisé comme candidat officiel. Cela dit, ce parti conservateur a un problème de stratégie. Que veut-il ? Quels sont ses axes ? Sur la question de l’immigration, le CDU a beau hurler avec les loups, il ne doit pas oublier que la situation actuelle trouve son origine en 2015, avec la politique menée par Angela Merkel lors de la crise des réfugiés. Sur les questions financières, il laisse les libéraux en première ligne, mais les conservateurs sont – eux aussi – des gardiens de l’orthodoxie. Ce sont eux qui, il y a un an, avaient saisi la Cour constitutionnelle fédérale sur le projet de budget. Et ils l’avaient fait retoquer ! Et sur l’énergie, que souhaitent-ils faire ? Veulent-ils freiner la transition ? Relancer de nouvelles sources d’énergie, comme le nucléaire ? Aujourd’hui, ils se cachent derrière le mécontentement général, mais pour autant ont-ils vraiment des projets ? Ce n’est pas évident.2 – L’AfD, plus que jamais en embuscadeAprès la Thuringe et la Saxe, l’AfD réussit une passe de trois en arrivant en deuxième position dans le Brandebourg. En dépit des scandales dont il a fait l’objet, à l’image du débat sur la « remigration » en février dernier, le parti d’extrême droite a réalisé des scores historiques, autour de 30 % des voix. L’une des raisons de ce succès tient dans la politique d’ancrage territorial que ce parti mène depuis plusieurs années. En 2023, l’AfD avait ainsi réussi à s’implanter dans des conseils municipaux lors des élections locales en Thuringe, et avait failli s’emparer d’une ville importante. Rappelons qu’en Allemagne, les électeurs votent deux fois : pour un candidat dans une circonscription et, aussi, pour un parti. Ce n’est donc pas uniquement parce qu’ils sont étiquetés AfD que ces élus locaux se font élire, mais aussi pour leur personnalité propre. De plus en plus, ils deviennent des concurrents sérieux dans des élections locales. En cela, les trois scrutins qui ont eu lieu ces derniers mois doivent être perçus comme une alerte sérieuse pour l’an prochain.3 – L’immigration, un débat majeur en AllemagneSujet majeur, l’immigration sera au cœur des débats lors des prochaines élections fédérales. Le débat sur l’expulsion de criminels étrangers s’est accru à la suite d’un certain nombre de faits divers tragiques impliquant des migrants. Après l’attaque au couteau à Solingen qui a fait trois morts, le 24 août dernier, la coalition au pouvoir a proposé en urgence un durcissement du droit d’asile et de nouvelles incitations pour encourager les demandeurs d’asile à quitter l’Allemagne. Un contrôle aux frontières a même été rétabli pour une durée de six mois à partir de septembre, au grand dam des voisins européens, comme la Pologne. C’est un tabou qui tombe et un signal politique extrêmement fort en Allemagne.Une autre question importante porte sur la possibilité de délocaliser des procédures de demandes d’asile dans un pays tiers, à l’image du projet britannique au Rwanda ou du « modèle italien » en Albanie. Gageons que les politiciens allemands seront très attentifs aux solutions qui vont être trouvées dans d’autres pays pour contourner le refus de certains Etats de récupérer leurs ressortissants ou pour aménager les dispositifs européens.Dans les prochains mois, on peut s’attendre à un alignement national conservateur sur cette question migratoire. Avec un bémol : compte tenu de sa démographie, l’Allemagne a un besoin important de main-d’œuvre qualifiée. Conscients des enjeux économiques, les responsables politiques soulignent l’urgence de maîtriser l’immigration irrégulière et de dissocier systématiquement la migration irrégulière de la migration de travail.4 – Le dossier ukrainien, explosif outre-RhinLa politique à l’égard de la Russie s’est imposée comme un thème de campagne lors des élections régionales. La population est en effet très sensible à cette question, surtout dans les Länder de l’est. Le fait de sanctionner la Russie et de la traiter en ennemi a un impact particulier en Allemagne, où une grande partie de la population, plutôt neutraliste, se dit : « Nous avons perdu le gaz russe, la vie est de plus en plus chère ; ce n’est pas à nous de payer la facture de ce conflit. » Cet état d’esprit est plus marqué à l’est qu’à l’ouest. Lors des trois récents scrutins, l’AfD et le BSW – le parti populiste créé par la leader d’extrême gauche Sahra Wagenknecht – ont tous deux fait campagne contre le soutien apporté par Berlin à Kiev. Sahra Wagenknecht a même déclaré que le BSW ne formerait pas de coalition avec un parti qui soutiendrait l’aide militaire à l’Ukraine ou le stationnement de missiles américains en Allemagne à partir de 2026, dont le principe a été acté par le gouvernement Scholz. En février 2023, elle avait lancé une pétition contre la guerre avec d’autres personnalités. Elle avait obtenu plus de 700 000 signatures.5 – Une économie malmenée par la concurrence chinoiseEvoquons d’abord la transition énergétique, et, surtout, sa mise en œuvre. Pour beaucoup d’Allemands, particulièrement à l’est, une économie plus verte signifie une perte de pouvoir d’achat et des contraintes supplémentaires. Durant la campagne électorale en Thuringe et en Saxe, l’AfD et le BSW ont demandé la reprise des approvisionnements de pétrole et de gaz russe « bon marché » et l’abandon des sanctions contre la Russie. Ce narratif prend une résonance particulière dans la période de stagnation économique que traverse l’Allemagne : l’économie n’a quasiment pas progressé depuis 2019 et tout laisse penser que cette contraction devrait se poursuivre.Il y a ensuite d’autres éléments, plus structurels. Les industriels allemands ont bâti leur excellence sur des technologies et des produits qui sont aujourd’hui fortement concurrencés, comme les machines-outils, qui s’appuient désormais sur des nouvelles technologies et sur lesquels ils n’ont pas beaucoup investi.Ensuite, il faut évoquer la concurrence chinoise extrêmement forte sur l’automobile et les véhicules électriques. Celle-ci alimente une inquiétude diffuse sur la fragilité du modèle économique allemand. Les suppressions d’emplois annoncées chez l’équipementier ZF Friedrichshafen ou les restructurations en cours chez Volkswagen alimentent le mécontentement social. Dans ce contexte, le report de la mise en chantier de l’usine d’Intel à Magdebourg, annoncé il y a quelques jours, a eu un effet très négatif.Citons, enfin, le problème de la perte de compétitivité en raison du coût de l’énergie ; la concurrence de l’Inflation Reduction Act (IRA), aux Etats-Unis, qui incite les producteurs étrangers à investir et à se développer sur le marché américain à condition de produire sur place ; et, aussi, le problème des infrastructures allemandes, qui souffrent d’un sous-investissement chronique. La part de l’investissement public brut dans le PIB allemand était de 2,5 % entre 2018 et 2022, soit la plus faible parmi les pays à revenu élevé important, à l’exception de l’Espagne.Berlin doit admettre que la stricte discipline budgétaire n’est pas une fin en soi et qu’une attitude trop rigide bridera non seulement les investissements nécessaires pour préserver la compétitivité de l’économie mais fragilisera aussi le marché intérieur. Pourtant, il y a très peu de débats en Allemagne autour de ces grandes questions, y compris au sein de la CDU, pourtant compétente en matière économique. Il est pourtant urgent de les aborder.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/allemagne-les-cinq-plaies-dun-modele-a-bout-de-souffle-OE7TQ7UVDREAJEDOWYLL55EGQQ/

Author : Charles Haquet

Publish date : 2024-09-23 12:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Israël mène de nouvelles frappes sur le Liban

[ad_1]


Le spectre d’un conflit régionalisé se précise à mesure que l’escalade entre Tel Aviv et le Hezbollah progresse. Accusant l’Etat hébreu de « mesures provocatrices », l’Egypte a agité ce dimanche 22 septembre le risque d’une « guerre totale » au Moyen-Orient. Quelques minutes plus tôt, le chef de l’armée de l’Etat hébreu avait assuré pouvoir « atteindre quiconque » menace ses citoyens.Un avertissement qui fait suite à un nouvel échange de tirs entre Tsahal et le mouvement islamiste libanais dimanche. Ce dernier a notamment infligé à Israël une série de frappes dans le nord de son territoire. Une opération saluée par le Hamas qui félicite son allié d’avoir continué à tirer des roquettes sur le nord d’Israël en dépit des coups infligés par l’armée israélienne au mouvement libanais.Les infos à retenir⇒ Israël mène d’intenses frappes au sud du Liban⇒ L’Etat hébreu appelle la population libanaise à évacuer⇒ Le Premier ministre libanais dénonce un « plan de destruction » israélienLe Premier ministre libanais dénonce un « plan de destruction » israélienLe Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un « plan de destruction » mené par Israël. « L’agression israélienne persistante contre le Liban est une guerre d’extermination à tous égards, un plan de destruction visant à anéantir les villages et les villes libanais », a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a appelé « l’ONU et son Assemblée générale ainsi que les pays influents (…) à dissuader l’agression ».Ce lundi, le ministère de la Santé libanais a demandé aux hôpitaux du sud et de l’est du pays de suspendre toutes les opérations non urgentes afin d’accueillir les blessés atteints par les frappes intensives israéliennes. Le ministre de l’Education libanais, Abbas Halabi, a de son côté annoncé la fermeture des écoles lundi et mardi dans les zones ciblées par ces frappes.Israël mène d’intenses frappes au sud du LibanL’armée israélienne a indiqué avoir ciblé lundi « plus de 300 sites du Hezbollah au Liban ». Plus tôt, elle avait évoqué environ 150 frappes de 06h30 à 07h30 heure locale. »Les avions de guerre ennemis » ont lancé « plus de 80 frappes aériennes en une demi-heure », visant le secteur de Nabatiyeh, avait indiqué de son côté l’agence officielle libanaise (ANI) qui rapporte également « des raids intenses dans la vallée de la Békaa », dans l’est du pays et plus en profondeur dans le territoire libanais.Pour l’heure, le bilan de cette opération s’établit à un mort, un civil. Deux membres de sa famille auraient également été blessés. Ces derniers jours, Israël est parvenu à tuer plusieurs membres du Hezbollah : deux dans des raids conduits dimanche, et seize vendredi lors d’une frappe ciblant la banlieue sur de Beyrouth qui a également conduit à la mort de plusieurs dizaines de civils.L’avertissement d’Israël aux civils libanaisQuelques heures avant les tirs israéliens ce lundi, des Libanais, et notamment des habitants de Beyrouth, ont reçu des missives en provenance de l’Etat hébreu. Des avertissements sous forme de messages vocaux déposés sur leur téléphone fixe, leur enjoignant de quitter les lieux.Une première depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 qui ont ravivé le conflit israélo-palestinien. « Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l’intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisées par le Hezbollah à des fins militaires, tels que ceux utilisés pour stocker des armes, de se mettre immédiatement à l’abri pour leur propre sécurité », a déclaré un porte-parole de l’armée lors d’un point presse.Situé dans la capitale du pays du Cèdre, le bureau de ministre libanais de l’Information aurait lui aussi reçu un appel. « Le téléphone fixe a sonné […] quand l’assistante du ministre a répondu, elle a entendu un message enregistré demandant (au personnel) d’évacuer le bâtiment sous peine qu’il se retrouve sous les bombardements », a indiqué le ministère à l’AFP.Le Hezbollah annonce « une nouvelle phase »Ce dimanche ont eu lieu les funérailles d’Ibrahim Aqil, un haut responsable militaire tué vendredi par une frappe israélienne aux côtés de 16 autres membres du Hezbollah. L’occasion pour le numéro deux du mouvement islamiste libanais, Naïm Qassem, de cibler l’Etat hébreu face auquel il assure être prêt « à tous les scénarios militaires ». »Les menaces ne nous arrêteront pas », a-t-il martelé, indiquant le début d' »une nouvelle phase de la guerre » : celle du règlement de « compte ouvert ». Et Naïm Qassem d’itérer que seul un cessez-le-feu à Gaza mettrait fin aux attaques du mouvement pro-iranien.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/israel-mene-de-nouvelles-frappes-sur-le-liban-KFS73LGYDREX3FKZMEHBY2OYEE/

Author :

Publish date : 2024-09-23 12:00:51

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Impôts : les Français paient-ils vraiment plus que « tous les Européens » ?

[ad_1]


Pas de hausses d’impôts pour les classes moyennes et populaires : c’est en somme ce que promet le nouveau gouvernement de Michel Barnier, à l’approche de la présentation du budget 2025 qui devrait avoir lieu le 9 octobre. Le chef du gouvernement a détaillé, dimanche 22 septembre sur le plateau de France 2, ce qu’il entendait par la « justice fiscale » qu’il met en avant depuis sa nomination. La nouvelle fiscalité ne pèsera ainsi « ni sur les gens les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes moyennes », a-t-il promis.Car selon Michel Barnier, rien ne sert d’alourdir « encore l’impôt sur l’ensemble des Français qui payent déjà le plus d’impôts de tous les partenaires européens ». Comment se place donc la France, connue à l’international pour ses services publics et ses aides sociales particulièrement développés, mais aussi pour être l’un des pays qui taxent le plus au monde ?Les chiffres de l’Insee confirment en vérité ce cliché. Selon l’Institut national de statistiques, le poids des prélèvements obligatoires — c’est-à-dire, des impôts (sur le revenu, taxe foncière…), cotisations sociales (CSG) et taxes (TVA ou taxe carburant) payées à l’administration publique par les citoyens et les entreprises — pèse davantage en France que chez n’importe lequel de ses voisins. Idem comparé à ce qu’il en est outre Atlantique. Ces prélèvements obligatoires représentaient ainsi 48 % du PIB français en 2022, soit environ 14 points au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, qui se situe autour de 34 %. Cela représente environ 1 200 milliards d’euros par an. Cet argent est ensuite redistribué, notamment pour financer les retraites, qui absorbent 25 % des recettes fiscales. Ailleurs en Europe, les chiffres sont sensiblement plus bas : environ 42 % en Allemagne, 38 % en Espagne ou 35 % au Royaume-Uni. Les États-Unis eux, tombent à 27 %.Solliciter les plus richesPas de hausse d’impôts pour l’ensemble des classes moyennes et plus modestes, donc. Des « prélèvements ciblés » n’ont en revanche pas été exclus par Antoine Armand, le nouvel argentier national, qui s’est vu remettre ce lundi 23 septembre par Bruno Le Maire les clefs de Bercy. Cette stratégie a été confirmée dimanche soir par Michel Barnier, qui a indiqué « ne pas exclure que les personnes les plus fortunées participent à l’effort national », via des « prélèvements ciblés » qui toucheraient aussi « certaines grandes entreprises ». Il n’a par ailleurs pas écarté une hausse de l’impôt sur les sociétés pour ces dernières.Reste à savoir comment ces éventuels prélèvements ciblés se mettront en place, et quels seront précisément les foyers fiscaux concernés (et sous quelle forme). À en croire la promesse du Premier ministre, près de 80 % des Français seraient épargnés par une hausse des taxes : selon l’observatoire des inégalités de l’Insee, près d’un Français sur deux appartient à la classe moyenne, tandis que les plus modestes représentent 30 % de la population.La mise en forme de cette promesse pourrait néanmoins s’avérer plus manipulable que prévu. Selon La Tribune et Les Echos, le gouvernement envisagerait, à la place d’une hausse d’impôts pour l’ensemble des Français, un gel des barèmes de l’impôt sur le revenu, qui ne seraient pas réévalués du montant de l’inflation, comme c’est le cas presque chaque année. Cela aboutirait à faire payer un peu plus d’impôt sur le revenu, à un peu plus de Français des classes moyennes et supérieures, pour un gain de quatre milliards d’euros. Alors que le déficit pourrait dépasser les 6 % cette année, l’exécutif pourrait aussi proposer à Bruxelles un report à 2029 du retour sous les 3 %, initialement prévu pour 2027.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/economie/impots-les-francais-paient-ils-plus-que-tous-les-europeens-WOBROSEU7FC5ZM67MPSHBMFQJI/

Author :

Publish date : 2024-09-23 11:43:53

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Conseil des ministres, discours de politique générale… Les prochaines étapes pour le gouvernement

[ad_1]


L’emploi du temps des nouveaux ministres du gouvernement Barnier s’annonce serré : dans les deux semaines à venir, les 39 nouveaux membres enchaîneront les étapes cruciales à sa mise en place, du discours de politique générale à la présentation du budget, qui a déjà pris un retard inédit. Un départ qui pourrait néanmoins être ralenti par la motion de censure que le bloc de gauche a déjà annoncé présenter dès le discours de Michel Barnier, prévu devant l’Assemblée le 1er octobre.Conseil des ministres à 15 heuresEmmanuel Macron réunira le nouveau gouvernement de Michel Barnier au complet, c’est-à-dire ses 39 membres ce lundi à 15 heures pour un Conseil des ministres, a annoncé samedi l’Elysée. C’est lors de ce conseil que seront discutés pour la première fois à huis clos les grands axes politiques et les premières décisions du gouvernement de Michel Barnier, qui a lui même clarifié les positions de son gouvernement fraîchement formé sur le plateau de France 2 dimanche soir.Ce Conseil des ministres aura été précédé d’un « petit-déjeuner gouvernemental » d’accueil des ministres à Matignon à 8 heures, investis ensuite à partir de 10 heures dans leurs ministères respectifs, lors des traditionnelles cérémonies de passation de pouvoir.Discours de politique générale le 1er octobreMichel Barnier prononcera son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le mardi 1er octobre. Prochaine étape cruciale pour le nouveau gouvernement, ce discours permet à chaque nouveau locataire de Matignon de donner les grandes orientations de son programme, et de présenter aux députés et sénateurs les réformes ou projets de loi que le gouvernement souhaite défendre pendant son mandat. Réforme des retraites, droits des LGBT, finances publiques, immigration… Michel Barnier a déjà donné les grands axes de la politique qu’il souhaite mener sur le plateau de France 2 dimanche soir. Un discours devrait en parallèle être prononcé au Sénat par un autre haut membre du gouvernement.S’il ne s’agit pas d’une obligation constitutionnelle, il est de coutume suite au discours de politique générale de soumettre sa déclaration à un vote de confiance des députés. En 2022 néanmoins, Élisabeth Borne avait fait savoir qu’elle ne s’y soumettrait pas. Faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale, elle n’avait pas souhaité être désavouée et être dans l’obligation de démissionner si les parlementaires avaient refusé de lui accorder leur confiance. Une situation qu’avait répétée Gabriel Attal. Selon le député communiste Stéphane Peu, Michel Barnier, sollicité par les responsables du parti, lui non plus « n’envisage pas » de vote de confiance.Motion de censure dans la fouléeLa gauche l’a déjà annoncée : elle déposera une motion de censure immédiatement après le discours de politique générale de Michel Barnier, le 1er octobre. Celle-ci ne pourra être votée que 48 heures après son dépôt. C’est le PS qui déposera ainsi la motion de censure au nom de la coalition de gauche du Nouveau Front populaire, a indiqué le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a lui appelé à se « débarrasser aussitôt que possible » de ce « gouvernement des perdants », qui n’a selon lui « ni légitimité ni futur ». Reste que pour aboutir, cette motion de censure devra recueillir les voix du Rassemblement national, le parti d’extrême droite de Marine Le Pen, ce qui pour l’instant est peu probable, de l’aveu même d’Olivier Faure.Présentation du budget le 9 octobre ?L’élaboration du budget 2025, qui a déjà pris un retard inédit, est l’urgence numéro un dans un contexte économique très tendu. Il devrait a priori être présenté le 9 octobre, au lieu du traditionnel 1er octobre. Alors que les macronistes refusent toute hausse des prélèvements, Michel Barnier a promis de ne « pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français », notamment sur les classes populaires et moyennes. Ce sont « les plus riches qui doivent prendre part à l’effort de solidarité » a prévenu le Premier ministre LR, sans se prononcer directement sur un rétablissement de l’ISF, avidement réclamé par la gauche.Selon La Tribune et Les Echos, Michel Barnier envisagerait non des hausses d’impôts sur l’ensemble des Français, mais quelque chose qui y ressemble : un gel des barèmes de l’impôt sur le revenu, qui ne serait pas réévalué du montant de l’inflation, comme c’est le cas presque chaque année. Cela aboutirait à faire payer un peu plus d’impôt sur le revenu, à un peu plus de Français des classes moyennes et supérieures, pour un gain de quatre milliards d’euros. Enfin, l’exécutif pourrait proposer à Bruxelles un report à 2029 du retour sous les 3 % de déficit, selon La Tribune. Le déficit du pays a dérapé ces dernières années, s’affichant actuellement à plus de 5 % du PIB alors que l’Union européenne impose à ses membres de contenir leur déficit sous les 3 % de PIB.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/politique/conseil-des-ministres-discours-de-politique-generale-les-prochaines-etapes-pour-le-gouvernement-BOZWMGYZ5BGUJKRQIOHAM7IDCQ/

Author :

Publish date : 2024-09-23 09:58:49

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Nouveau gouvernement : ces ministères qui ne cessent de changer de visage

[ad_1]


Un petit tour et puis s’en va. La plupart des ministres du gouvernement de Gabriel Attal, nommés en janvier 2024, n’ont pas été reconduits dans le nouveau gouvernement de Michel Barnier, dévoilé samedi 21 septembre en fin de journée.Ce gouvernement – « fragile » et « sans poids lourds », selon François Hollande – fait la part belle à la formation présidentielle Renaissance, et donne une bonne place au parti Les Républicains, deux formations pourtant sorties en net recul des élections législatives provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.Chez les entrants, la principale surprise est la nomination de la députée Renaissance Anne Genetet à l’Education nationale, plutôt connue sur les questions de défense. Les syndicats enseignants tirent déjà à boulets rouges sur la nouvelle ministre. Il s’agit d’ »une erreur de casting au regard des enjeux pour l’école », estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. En « colère », Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, déplore la nomination d’un « clone de Gabriel Attal pour continuer la politique engagée ». A l’Education nationale, Anne Genetet est la cinquième ministre en l’espace d’un peu plus de deux ans, après Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra et Nicole Belloubet. View this post on Instagram A post shared by L’Express (@lexpressfr)Six ministres de la Santé en deux ansAu ministère du Logement, où la centriste Valérie Létard a été nommée, quatre ministres se sont succédé à ce poste dans un horizon de temps tout aussi réduit : Olivier Klein, Patrice Vergriete, Guillaume Kasbarian et Valérie Létard.Un autre maroquin important a connu une valse majeure : celui de la Santé. La médecin MoDem Geneviève Darrieussecq, fidèle de François Bayrou, a pris les rênes du ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, un secteur en souffrance où la confiance des professionnels s’étiole. Depuis mai 2022, pas moins de six ministres ont occupé cette fonction : Brigitte Bourguignon, François Braun, Aurélien Rousseau, Agnès Firmin-Le Bodo, Catherine Vautrin (avec Frédéric Valletoux en ministre délégué), et donc Geneviève Darrieussecq.Si ces postes ont connu différents visages, ils sont tout de même incontournables. D’autres postes font leur apparition dans le gouvernement Barnier, comme le secrétariat d’Etat chargé de l’intelligence artificielle et du numérique. Clara Chappaz, directrice de la mission « French Tech » rattachée à Bercy et ex-dirigeante de start-up, fait son entrée au gouvernement à ce poste. A 35 ans, elle succède à Marina Ferrari, qui ne sera restée que sept mois au Numérique. Elle avait par ailleurs hérité d’un statut de secrétaire d’Etat alors que son prédécesseur, Jean-Noël Barrot, désormais au Quai d’Orsay, avait le rang de ministre délégué.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/politique/nouveau-gouvernement-ces-ministeres-qui-ne-cessent-de-changer-de-visage-I3AVVH3Y6BCUVPY62U3IIV4KGU/

Author :

Publish date : 2024-09-23 06:15:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Livres : quand la France célèbre les classiques américains et les autres…

[ad_1]


On avait adoré en janvier le tome 1 d’Il était une fois l’Amérique. Une histoire de la littérature américaine (Les Arènes BD), consacré au XIXe siècle et parrainé par les deux éditeurs Olivier Gallmeister et François Guérif. On trouvait dans cette anthologie de Catherine Mory dessinée par Jean-Baptiste Hostache moult anecdotes sur James Fenimore Cooper, Edgar Allan Poe, Henry David Thoreau, Walt Whitman, Herman Melville, Emily Dickinson, Mark Twain, Henry James, Jack London, etc. Même plaisir avec ce volumineux tome II au casting similaire, tout juste publié. Cette fois-ci, les grands auteurs américains se font témoins des guerres, de la crise économique, de la croisade anticommuniste et de la Beat generation…De Dashiell Hammett et l’invention du roman noir à la Sudiste Flannery O’Connor et ses petits Blancs hargneux, en passant par Henry Miller, Francis Scott Fitzgerald, William Faulkner, Ernest Hemingway, John Steinbeck, Tennessee Williams, Jack Kerouac et Truman Capote, on savoure le défilé de ces monstres sacrés au fil des planches et des cartouches tout en humour. Si l’on excepte la dame O’Connor, on leur reconnaît de nombreux points communs en plus des familles dysfonctionnelles : l’alcool, le sexe, l’engagement militaire, le voyage en Europe… Avec, pour tous, telle une rengaine, cette réflexion des proches : « Si tu es écrivain il fallait écrire Autant en emporte le vent, au moins on gagne de l’argent ». De l’argent, ils finiront par en gagner (notamment Faulkner, prix Nobel de littérature 1949, Hemingway le lauréat de1954 et Steinbeck Nobel 1962), pour mieux le dépenser… Le Faucon maltais, Tropique du Cancer, Gatsby le Magnifique, Le Bruit et la fureur, Le Vieil Homme et la mer, Les Raisins de la colère, Un tramway nommé désir, Sur la route, De sang-froid, Mon mal vient de plus loin, de titre en titre, les souvenirs affluent.Ce sont tous ces auteurs, et bien plus encore, que l’on retrouve sous la plume de l’érudit Bruno Corty, forgée par plus de trente-cinq ans de journalisme au Figaro littéraire, dans son Dictionnaire amoureux de la littérature américaine (Plon). Il a tout lu, le diable, et nous offre de Chris Adrian à Bob Zimmerman (Dylan), d’American Psycho à La Fille du motel, des auteurs du Montana à ceux du « nouveau journalisme » un panorama (subjectif, bien sûr) de la planète yankee. Certains d’entre eux, James Ellroy, Colson Whitehead, Richard Ford, Dan Chaon seront d’ailleurs présents, aux côtés de quelque 70 autres écrivains, à l’épatant festival America de Vincennes (auquel Corty consacre une entrée), qui se tient du 26 au 29 septembre et sera placé cette année sous le signe du dialogue entre l’Europe et l’Amérique alors que des échéances capitales attendent les Etats-Unis à l’automne.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/livres-quand-la-france-celebre-les-classiques-americains-et-les-autres-PXENMBD3ZZH35ELRD5GGRNO7OA/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2024-09-23 08:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

EN DIRECT. Gouvernement Barnier : les nouveaux ministres font leur rentrée

[ad_1]


Inquiétudes et réactions commencent à affluer, après une prise de parole du nouveau Premier ministre Michel Barnier sur France 2, dimanche 22 septembre au soir, qui a eu pour effet de clarifier ses positions sur un nombre de sujets délicats comme le redressement des finances publiques, l’immigration ou encore les droits sociétaux et sociaux. Au lendemain de ces déclarations, les nouveaux ministres issus en grande majorité de la macronie et de la droite font ce matin leur rentrée à Matignon, avant de prendre possession de leurs ministères respectifs.Les infos à retenir⇒ Un premier conseil des ministres ce lundi à Matignon⇒ Les grandes lois de progrès social « seront préservées », assure Michel Barnier⇒ « Les personnes les plus fortunées » devront participer au redressement des finances publiquesLa rentrée du gouvernement BarnierC’est ce lundi 23 septembre que le nouveau gouvernement de Michel Barnier, dont les noms de ministre ont été égrainés samedi, prend possession de ses quartiers. Les 39 nouveaux ministres et secrétaires d’Etat, très majoritairement issus de la droite et de la macronie, prendront ensemble leur premier « petit déjeuner gouvernemental » à 8 heures à Matignon. Avant de gagner leurs ministères respectifs pour les traditionnelles cérémonies de passation de pouvoir entre 10 et 13 heures, puis d’enchaîner sur leur premier conseil de ministres à 15 heures, en présence d’Emmanuel Macron. View this post on Instagram A post shared by L’Express (@lexpressfr)Traiter l’immigration « avec beaucoup de plus de rigueur »Lors de son discours sur le plateau de France 2, le nouveau Premier ministre de droite a affirmé que le gouvernement devrait à l’avenir « traiter cette question de l’immigration avec beaucoup plus de rigueur ». « Il y aura des ruptures, beaucoup plus de fermeté et en même temps de l’humanité », a-t-il ajouté. « On va faire des choses pratiques, comme tous nos voisins, pour maîtriser et limiter une immigration qui devient souvent insupportable et qui d’ailleurs conduit à ne pas bien accueillir ceux qu’on accueille chez nous », a poursuivi le premier ministre. Sur une possible suppression de l’aide médicale d’Etat, il a notamment refusé « tout tabou ou totem ».La santé mentale, « grande cause nationale » 2025Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé dimanche soir qu’il souhaitait faire de la « santé mentale » la « grande cause nationale » de l’année 2025, lors d’un entretien sur France 2. La psychiatrie subit une crise grave et persistante en France : un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants et le volume de lits diminue, alors que le nombre de patients a été multiplié par deux ces vingt dernières années. Un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à la santé mentale, très attendu, était programmé cet été mais avait été annulé après la dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron.IVG, LGBT… Inquiétude générale pour les droits sociétaux »Contre le mariage pour tous, l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens, l’interdiction des thérapies de conversion, la constitutionnalisation de l’IVG ou les droits des personnes trans… Et parfois contre tout cela à la fois » : l’association SOS Homophobie a exprimé sa « profonde indignation » en découvrant le nom de certains ministres. Olivier Faure, le patron du PS, a fustigé un « gouvernement réactionnaire ». Même dans la coalition gouvernementale, on s’interroge : Gabriel Attal, qui a été le premier chef de gouvernement français à avoir publiquement évoqué son homosexualité, a informé ses troupes qu’il demanderait à Michel Barnier « d’affirmer clairement dans sa déclaration de politique générale qu’il n’y aura pas de retour en arrière sur la PMA, le droit à l’IVG, les droits LGBT ».Plusieurs membres du gouvernement sont proches du mouvement de la « Manif pour Tous ». Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, qui a mené la bataille contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution, Laurence Garnier, sénatrice LR opposée au mariage homosexuel et à la constitutionnalisation de l’IVG, Patrick Hetzel, député LR s’étant notamment prononcé contre le mariage pour tous… Sur les réseaux, des militants ont aussi pisté les votes et les déclarations jugées inquiétantes sur les sujets sociétaux d’Annie Genevard (Agriculture), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), ou encore Othman Nasrou, chargé de la lutte contre les Discriminations. En réponse, Michel Barnier a assuré dimanche soir que les « grandes lois » de « progrès social ou sociétal » comme celles sur l’interruption volontaire de grossesse ou l’assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seront « intégralement préservées ».L’appel de Barnier aux riches contribuables pour redresser les finances publiquesInvité sur le plateau du 20 heures de France 2 ce dimanche 22 septembre au soir, le nouveau premier ministre Michel Barnier a clarifié ses positions sur plusieurs points délicats. Sur la question des finances publiques, il a notamment indiqué qu’il comptait demander « aux plus riches de prendre part à l’effort de solidarité ». « Je ne vais pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français qui payent déjà le plus d’impôts de tous les partenaires européens », a-t-il assuré, « ni sur les gens les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes moyennes ». Des « prélèvements ciblés sur les personnes fortunées ou certaines grosses entreprises » pourraient ainsi être effectués.Michel Barnier s’est aussi inquiété d’une éventuelle perte de confiance des marchés dans la France : « une grande partie de notre dette est émise sur les marchés internationaux, extérieurs, il faut garder la crédibilité de la France », a-t-il insisté, alors que le nouveau gouvernement devrait présenter le 9 octobre un nouveau budget. La France fait l’objet d’une procédure de Bruxelles pour déficit excessif, qui pourrait atteindre cette année les 5,6 % du PIB, bien plus haut que les 3 % autorisés par l’UE à ses membres.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/politique/gouvernement-barnier-les-nouveaux-ministres-font-leur-rentree-JH5PIQF6PFAKPKOMRGC3W57OSA/

Author :

Publish date : 2024-09-23 07:51:59

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Comment investir sur les marchés d’ici à la fin de l’année ? Ces cinq stratégies à suivre

[ad_1]


Les sociétés technologiques américaines sont devenues tellement incontournables qu’elles font la pluie et le beau temps sur les marchés. Ainsi, le 28 août, les Bourses mondiales ont retenu leur souffle dans l’attente des résultats trimestriels du fabricant de semi-conducteurs Nvidia. Lorsque la publication est tombée, la sanction a été immédiate. Le géant californien n’ayant réussi qu’à doubler ses résultats trimestriels alors qu’il les triplait au cours des périodes précédentes, le titre a reculé de 6,38 % dès le lendemain. Les investisseurs se sont sentis néanmoins soulagés car l’entreprise ne montre aucun signe de fort ralentissement.Oui mais voilà, huit jours plus tard, un rebondissement ébranle la planète finance : la valeur fétiche des épargnants est désormais dans le collimateur du département américain de la Justice pour des pratiques anticoncurrentielles. Nvidia dévisse alors de 9,5 % et les marchés mondiaux passent dans le rouge. Une correction toute relative : le cours de l’action a explosé de 2 180 % en cinq ans et de 108 % depuis le début de l’année. Dans ce contexte de forte volatilité, les investisseurs particuliers sont soumis à rude épreuve, d’autant que les échéances politiques et monétaires brouillent un peu plus les cartes. Voici néanmoins cinq pistes à explorer, avec un potentiel de hausse bien réel à long terme.Les techs américaines, envers et contre toutMalgré les déboires récents de Nvidia, les « sept magnifiques » règnent sans partage sur les Bourses mondiales. Leur capitalisation pèse à hauteur de 35 % dans l’indice S & P 500 qui regroupe les 500 plus grandes sociétés cotées aux Etats-Unis. Il s’agit d’Alphabet, la maison mère de Google, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla, même si cette dernière a perdu un peu de sa superbe, obligée de diminuer le prix de ses voitures et de revoir ses marges à la baisse face à un marché des voitures électriques en perte de vitesse. Résultat, le constructeur automobile est le seul membre de la tribu à enregistrer un repli de son cours depuis le début de l’année (-13 %).Ces géants américains tirent pleinement profit de leur position dominante, affichant de belles marges nettes à l’image de Nvidia (55 %), Microsoft (36 %) et Meta (35 %). Ils sont aussi les créateurs – ou développeurs – de l’intelligence artificielle (IA) et bénéficient à plein de son essor. Si, comme le prédisent certains, l’IA va transformer le monde au même titre qu’Internet, cette révolution devrait leur offrir un formidable relais de croissance pour les quinze ans à venir. Certes, ces valeurs sont chères : Nvidia vaut 37 fois ses bénéfices estimés en 2025, Microsoft 30 fois. Mais, comme le souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, « leur valorisation est inférieure à celle atteinte par les groupes de télécommunications et les équipementiers tels que Cisco, Nortel ou Lucent au moment de la bulle Internet de 2000, tout en affichant une rentabilité nettement supérieure ». Le risque d’une aberration de marché semble donc, à ce jour, écarté.Le Japon, pour changer des Etats-UnisL’économie américaine offre une belle résistance. La croissance ralentit sans s’effondrer, ce qui amène une majorité d’experts financiers à prédire un atterrissage en douceur du pays. L’inflation est tombée sous la barre des 3%, ce qui donne de la latitude à la Fed pour relancer la machine économique tout en contrôlant la hausse des prix. « Mais certains signaux négatifs interpellent : le taux d’épargne des ménages est en fort repli, les défauts de paiement sur les crédits bancaires de court terme progressent et, surtout, le marché de l’emploi semble s’essouffler, analyse Olivier Cornuot, directeur de la gestion collective de Matignon Finances. Si l’emploi se détériore, la confiance peut rapidement s’effriter et les marchés corriger par crainte d’un effondrement de la croissance américaine. Nous risquons de vivre des périodes de turbulence boursière tant que la situation demeurera incertaine. »Aussi, pourquoi ne pas faire le choix de diversifier son épargne en investissant dans un pays dont la situation est à contre-courant des Etats-Unis et de l’Europe : le Japon. Après vingt-cinq ans de déflation, l’inflation fait enfin son grand retour dans l’archipel ! Même si la croissance économique reste faible, les entreprises japonaises investissent et la hausse des salaires devrait relancer la consommation des ménages qui ont en réserve des bas de laine bien garnis. La Bourse japonaise reprend des couleurs. Le Nikkei 225, qui concentre les 225 plus grandes sociétés implantées dans le pays, a progressé de près de 15 % sur un an et ce, malgré le repli technique intervenu cet été. Depuis le début de l’année, le cours des sociétés d’électronique comme TDK et Hitachi a bondi respectivement de 68 % et 57 %, celui du géant de l’informatique NEC a grimpé de 51 %. Le labo pharmaceutique Daiichi Sankyo a enregistré, lui, un robuste + 43 %, quand Canon a progressé de 34 %.En Europe, la sélectivité s’imposeLes piliers de l’économie européenne ne sont pas au mieux de leur forme. La France connaît une période d’instabilité politique et l’explosion de son déficit public a conduit la Commission européenne à la mettre sous surveillance. En Allemagne, la consommation des ménages reste atone alors que la production industrielle a du mal à se redresser. Quant à l’Italie, elle est entrée en déflation depuis octobre 2023.Pour autant, quelques fleurons industriels européens, à la clientèle internationale, méritent l’attention, comme le fabricant néerlandais de puces électroniques ASML et les grands laboratoires pharmaceutiques, tels Sanofi et AstraZeneca, qui ont dans leurs pipelines des médicaments mondialement connus. Sans oublier le luxe à la française avec LVMH, Hermès et L’Oréal, des valeurs sûres. La forte progression des dépenses en matériel militaire décidée par les gouvernements européens favorise aussi, sur le long terme, les acteurs de la Défense, à l’image d’Airbus, Dassault Aviation, Safran, Thales et l’allemand Rheinmetall.PME françaises : des pépites abordablesDepuis plusieurs années, les PME – les « Small & Mid Caps » dans le jargon financier – ne font plus rêver les investisseurs. Les flux boursiers se sont d’ailleurs réduits comme neige au soleil. L’une des principales raisons tient au retour de l’inflation et à la nécessité des banques centrales de remonter leurs taux directeurs. Ce qui a eu pour effet de renchérir le coût du crédit pour ces PME en recherche constante de financement. « Le mouvement actuel de baisse des taux est un élément favorable pour ces valeurs, constate toutefois Bastien Guillaud, gérant à Matignon Finances. De manière globale, elles sont faiblement valorisées. Mais dans le cas où une récession brutale toucherait les Etats-Unis, elles seraient les premières concernées par la baisse des marchés. Si, au contraire, une relance économique sans tensions inflationnistes se profile à l’horizon, elles tireront profit du rebond boursier. Il est encore un peu tôt pour le dire. Mais si vous voulez vous positionner en ‘éclaireur’ pour éviter de prendre le train en marche, privilégiez les PME profitables. »Notre pays regorge de pépites cotées, dynamiques et innovantes, avec un modèle économique leur permettant de dégager des bénéfices. Elles s’offrent, en outre, à un prix plus que raisonnable et ce, dans tous les secteurs. En voici quelques-unes : Lumibird se positionne comme le leader européen des technologies laser, GTT conçoit des membranes dédiées au transport et au stockage des gaz liquéfiés, BIO-UV Group développe des systèmes de désinfection de l’eau par ultraviolets, électrolyse de sel et ozone, TFF est un groupe familial qui fabrique des fûts en chêne haut de gamme utilisés pour l’élevage des grands vins et spiritueux.Valeurs de rendement : l’assurance de gros dividendesFace à l’incertitude macroéconomique américaine et à la sinistrose qui touche l’Europe, il peut être pertinent de miser sur des sociétés solides financièrement, positionnées sur des marchés matures et dont la culture d’entreprise récompense l’actionnaire grâce au versement régulier de dividendes et à la mise en place de campagnes de rachat d’actions. Avec, à la clé, la certitude d’obtenir un rendement confortable, souvent supérieur à 5 %.En glissant dans votre portefeuille quelques valeurs de rendement, vous bénéficiez, en quelque sorte, d’une assurance via l’octroi d’une prime financière bienvenue lorsque les marchés mondiaux sont mal orientés. Des groupes comme Axa, BNP Paribas, Engie, TotalEnergies, Veolia Environnement et Vinci sont connus pour être généreux envers leurs actionnaires.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/argent/bourse/comment-investir-sur-les-marches-dici-a-la-fin-de-lannee-ces-cinq-strategies-a-suivre-4NZNXVDZLFFWFFYUZFL6GHAGKI/

Author :

Publish date : 2024-09-23 07:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
L’Express

Taylor Swift : le meilleur atout narratif de Kamala Harris

[ad_1]


Le 10 septembre, après le débat télévisé entre Donald Trump à Kamala Harris, la chanteuse Taylor Swift a déclaré sur Instagram soutenir la candidate démocrate. Le message, qui a été liké par 11 millions de personnes, a été traité comme une information politique majeure et relayé par la presse mondiale. Certes, la chanteuse est une star et elle est suivie par près de 300 millions d’abonnés sur ce réseau, mais est-il bien raisonnable d’imaginer que le résultat de l’élection pourrait être influencé par le soutien d’une personnalité du show-business, aussi talentueuse soit-elle ? Il y a quelque chose de heurtant à imaginer cette possibilité pour un démocrate sincère. Tentons de mettre un instant nos a priori de côté pour approcher la question analytiquement.Il faut rappeler quelques chiffres pour avoir en tête que Taylor Swift est un phénomène sans commune mesure : 200 millions d’albums vendus à ce jour, un effet économique identifié à chacune de ses tournées par le patron de la Fed de New York… et même un tremblement de terre d’une magnitude de 2,3 provoqué par l’enthousiasme de ses fans lors d’un concert de Seattle ! Cela peut-il se transmuer en pouvoir politique ? Cette question est difficile à trancher mais notons que son soutien a multiplié par dix le nombre de visites sur le site gouvernemental dédié aux inscriptions électorales. Ce n’est pas rien, mais cela ne signifie pas non plus que cette mobilisation se transformera en votes.Le « biais de popularité »Nous n’aimons guère l’admettre, mais le fait est qu’un certain nombre d’idées que nous défendons peuvent être influencées par les points de vue qui nous paraissent les plus partagés. Ce n’est d’ailleurs pas insensé : nous sommes une espèce profondément sociale et il n’est pas déraisonnable que nous soyons inspirés en partie par les cercles que nous fréquentons. La recherche montre que le crédit accordé à une information est corrélé à sa puissance d’exposition. C’est ce que l’on nomme le « biais de popularité ». A un certain niveau de visibilité, la diffusion d’un article, par exemple, ne cessera de s’amplifier : plus une personne est exposée à une idée, plus les chances seront grandes qu’elle la fasse sienne et finisse par la diffuser à son tour. C’est pourquoi l’influence de personnes qui bénéficient d’un fort « capital de visibilité » n’est pas juste un prêt-à-penser. C’est un fait qui a beaucoup été étudié et exploité dans le domaine publicitaire. Plusieurs études ont montré que la célébrité était le meilleur atout pour s’assurer qu’une réclame serait mieux mémorisée et son message mieux accepté.Si ces personnalités sont utilisées comme agent d’influence, c’est aussi parce qu’elles peuvent servir de support à des récits promotionnels. Tel acteur va incarner un esprit de rébellion, telle sportive l’idée de mérite… On pourrait le déplorer mais une narration bien menée a plus d’impact sur notre esprit que des statistiques. Il est mesuré que les effets prescriptifs d’une campagne commerciale sont améliorés lorsqu’elle est fondée sur une intrigue plutôt que sur des faits. Et c’est aussi sur ce point que le soutien politique de Taylor Swift mérite de retenir notre attention. En effet, sa popularité est aussi soutenue par la narration qu’elle a faite de sa vie. Considérée comme une célébrité « post-media », elle s’adresse directement, et depuis longtemps, à sa communauté via les réseaux sociaux : chaque album, chaque petite misère de la vie, chaque victoire… tout cela est éditorialisé et compose une mythologie dans laquelle des millions de personnes se reconnaissent et s’identifient. C’est un sentiment que les sociologues nomment « parasocial » : une impression illusoire de proximité, qui est la meilleure arme d’influence de la star.L’effet Taylor Swift ne doit donc pas être sous-estimé, d’autant qu’il se pourrait que l’élection américaine puisse se jouer à peu de choses dans des Etats clefs comme la Géorgie ou la Pennsylvanie. Il sera sans impact pour ceux qui ont une opinion politique très arrêtée, mais qui peut dire, à l’heure où le monde paraît ouvert à toutes les aventures, si une chanteuse pop ne sera pas le battement d’ailes du papillon pour certains indécis ?Gérald Bronner est sociologue et professeur à La Sorbonne Université.

[ad_2]

Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/taylor-swift-le-meilleur-atout-narratif-de-kamala-harris-UKESRETE4NGVVMLJA6546DRNBE/

Author : Gérald Bronner

Publish date : 2024-09-23 06:20:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

read more
1 15 16 17 18 19 58
Page 17 of 58

.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . %%%. . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . . . . .