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« Qui est cet homme qui ne dit rien ? » : Frédéric Veaux, les secrets du dernier seigneur de la police

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A quoi ressemble un seigneur de la police, passé par tous les postes les plus sensibles de la République ? A quelqu’un qui peut tout entendre, sauf qu’on lui réclame de l’argent. Un des adjoints de Frédéric Veaux à la division nationale antiterroriste, au milieu des années 2000, s’était risqué à le démarcher. La DST, le renseignement intérieur, bénéficiait d’équipements de meilleure qualité, de plus de voitures, il fallait rivaliser. Le chef s’était levé de son fauteuil, avait hurlé : « Regarder dans la gamelle des autres ? J’en ai marre, tu me fais chier ! ». Épisode mémorable puisqu’il s’agit là de la seule colère connue de l’actuel directeur général de la police nationale (DGPN), en quarante ans de carrière, à tel point que le « premier flic de France », nommé en février 2020, en a récemment reparlé à son collaborateur : « Tu m’avais fait sortir de mes gonds, hein ? »Le policier en activité le plus âgé de France, à 68 ans et presque trois mois, avant sa retraite ce dimanche 29 septembre, aura détonné jusqu’au bout dans l’univers parfois pittoresque des « grands flics ». Avec son visage d’acier, impassible en toutes circonstances, et sa voix grave, il aurait pu jouer un haut gradé péremptoire dans un film d’Olivier Marchal. Mais surprise, l’homme qui a tenu la police pendant quatre ans, jouant les médiateurs entre Gérald Darmanin, les syndicats et la base, assurant une réforme d’ampleur de la police judiciaire, sécurisant avec succès les JO, protégeant avec ferveur ses agents des accusations de bavure, est du genre introverti, avec un penchant pour l’austérité, façon ministre scandinave. « Il a un côté clergyman, le genre qui se lave à l’eau froide » sourit Bernard Squarcini, son supérieur à la fin des années 2000 lorsqu’ils dirigeaient tous deux la DCRI, fusion de la DST et des renseignements généraux. « Pour lui, l’argent, c’est sale, le temps libre, c’est sale », résume un leader syndical.Dans son logement de fonction du ministère de l’Intérieur, où son voisin de palier s’appelait Alexandre Brugère, le directeur de cabinet de Gérald Darmanin, il renvoie les CRS affectés au service de table et commande chez le traiteur sur ses propres deniers lorsqu’il reçoit. Ses dimanches matin, il les passe dans son bureau de la place Beauvau à signer des parapheurs. On ne lui connaît aucun hobby depuis quatre ans, hormis vaguement le rugby. « C’est un modèle de droiture et un homme modeste, qui ne se la joue pas grand flic », salue Pierre Bousquet de Florian, directeur de cabinet de Gérald Darmanin entre 2020 et 2022. Ses rendez-vous au restaurant ont toujours lieu dans un rayon d’un kilomètre, afin de pouvoir filer au ministère en cas d’urgence. Il refuse l’officier de sécurité qu’il lui est proposé, comme depuis le début de sa carrière, et continue à prendre la ligne 14 du métro pour se rendre à des réunions. La troupe apprécie, l’ex-ministre le soutient chaleureusement, conscient qu’un tel profil, peu médiatique, est complémentaire du sien. « On aurait spontanément envie de l’appeler ‘patron’, c’est une force tranquille », complimente encore Thierry Clair, le secrétaire général de l’Unsa police, avec lequel plusieurs désaccords existaient pourtant.Poids du protestantismeCe jeudi 26 septembre, malgré ses préventions, il a dit oui à une cérémonie très protocolaire d’adieu au drapeau sur la base des CRS de Vélizy-Villacoublay, en compagnie de tout ce que la France compte de hiérarques policiers d’aujourd’hui et d’hier. « C’est pour l’institution », s’empresse de préciser Frédéric Veaux, qui ne se récrie pas d’être qualifié d’ »austère » : « Un chef se doit d’être exemplaire », dit-il à L’Express. Héritage familial, affirment ceux qui savent que son père était protestant. Rigueur et pragmatisme avant tout. Auprès des « bébés Veaux », ces collaborateurs devenus au fil du temps des pontes, comme Céline Berthon, désormais patronne de la DGSI, ou Fabrice Gardon, le directeur de la police judiciaire (PJ) parisienne, il a même théorisé sa méthode, autour de deux conseils : 1) relire toutes les notes avant publication, si besoin aux aurores et le week-end ; 2) ne jamais réagir à chaud, jamais par écrit, s’imposer sur le temps long.Frédéric Veaux a montré ses facultés au moment de la réforme de la police. Eté 2022, Gérald Darmanin appuie sur le bouton : il faut mettre fin aux baronnies policières, au premier chef celle de la PJ, pour mieux traiter les affaires de moyenne délinquance qui font monter le vote Rassemblement national. Le directeur général de la police est depuis longtemps convaincu. « On ne peut pas m’avoir sur la PJ, je sais comment ça marche. Quand j’étais chef des ‘stups’ à Marseille, je devais signer un protocole avec un collègue de la sûreté quand on voulait s’échanger des informations. Il fallait sortir de ces logiques de tuyaux d’orgue et s’adapter à la criminalité contemporaine », appuie aujourd’hui Frédéric Veaux. »Haie du déshonneur »A la rentrée, il convoque toute la hiérarchie de la PJ à Beauvau et leur annonce le projet, en rappelant son passé de « PJiste », à la façon d’un « alcoolique repenti », croit-il possible de plaisanter. Tollé immédiat, les agents craignent un démantèlement rampant de ce service, fondé sous Clemenceau, parfois décrit comme la noblesse de la police parce qu’il traite de la grande criminalité ; dans les départements, ses déplacements, rebaptisés ironiquement « Veaux Tour » suscitent des dépôts de gilets pare-balles dans les couloirs. Jusqu’à l’épisode de Marseille, en octobre, quand 200 policiers organisent une « haie du déshonneur » au passage de Frédéric Veaux dans les locaux. Les images fuitent sur Internet. La réforme aurait pu s’arrêter là, mais Eric Arella, le patron de PJ marseillaise est viré et le « DG » poursuit, impénétrable, jusqu’à l’adoption de la loi début 2023 pour une entrée en vigueur en janvier 2024. « On aura beau dire, Veaux a fait passer la réforme. Je ne vois pas qui aurait fait mieux à ce poste », approuve Didier Lallement, préfet de police de 2018 à 2022.Vingt ans auparavant, déjà, il avait mis à profit son style passe-muraille pour s’imposer comme l’interlocuteur privilégié du Raid, alors chargé de la traque d’Yvan Colonna, le tueur du préfet Claude Erignac. « Les gars du Raid le voyaient en réunion et s’inquiétaient, ils me disaient : C’est qui ce mec qui ne dit rien ? On ne sait jamais ce qu’il pense’. Moi, je savais qu’on pouvait partager, que ça ne sortirait pas de la chapelle », se souvient Jean-Louis Fiamenghi, alors numéro deux du Raid, qu’il dirigera ensuite. Le 4 juillet 2003, Colonna va être arrêté en Corse et Fiamenghi fait venir Veaux, qui connaît le dossier depuis ses années à la PJ d’Ajaccio, de 1998 à 2000, pour l’interroger dans le secret. L’enquêteur ment à son épouse et ses collègues en prétextant une urgence familiale, comme il le racontera dans Flic Stories (Rocher), de Guillaume Farde. Il sera le premier à faire décliner son identité au terroriste – une étape clé – et à recueillir ses explications. Depuis, le directeur général de la police conserve un portrait du préfet Erignac, « mort pour ce qu’il représentait », dit-il, dans son bureau, comme un clin d’œil, tant à une affaire qui l’a marqué qu’à une réussite dans sa carrière.Ami de la PoulardeLoin d’être un frein, sa timidité apparente lui a souvent servi d’accélérateur. « C’est le grand flic, pas hyperporté sur les blagounettes, mais que tout le monde veut avoir avec soi car il est loyal et collectif », décrit Frédéric Péchenard, DGPN de 2007 à 2012, qui ne l’a jamais intégré aux dîners de la Poularde, le groupe affinitaire qu’il a fondé avec des policiers proches de Nicolas Sarkozy, mais l’a toujours considéré comme un ami de la tribu. « On n’en a jamais discuté mais je pense que Frédéric vote à droite », évalue l’actuel vice-président LR du conseil régional d’Ile-de-France. En 2009, Veaux devient l’adjoint de Bernard Squarcini, pilier de la Poularde, à la tête de la DCRI. « Je l’avais notamment chargé des liens avec les services de renseignement étrangers. Il a été crédible », juge le « Squale », son surnom.Le 17 juillet 2010, ce dernier demande à son numéro deux de recueillir les factures de téléphone de Gérard Davet, journaliste au Monde, soupçonné d’avoir obtenu des documents du ministère de la Justice. Une initiative qui donnera lieu à une enquête pour violation du secret professionnel et vaudra à Veaux d’être longtemps soupçonné de barbouzeries sarkoziennes, au point que Manuel Valls, à son arrivée à Beauvau, biffe son nom des listes de nomination. « Je ne le connais pas », oppose-t-il sèchement à Squarcini qui tente de plaider sa cause à son entretien de limogeage. Il est repêché comme conseiller du directeur, puis directeur adjoint de la PJ, mais échoue à être nommé numéro un, en 2014. Il ne reniera jamais ses amitiés à droite : en juillet 2024, il organise une cérémonie à Beauvau en l’honneur de Frédéric Péchenard et Christian Flaesch, l’ancien patron de la PJ parisienne, condamné en 2023 pour avoir livré des informations confidentielles à Bernard Squarcini après son départ de la fonction publique. A cette occasion, les deux retraités du ministère de l’Intérieur sont intégrés à la réserve de la police nationale.Salle E124 à PessacLes réseaux de Frédéric Veaux, qui a toujours décliné les propositions d’intégrer la franc-maçonnerie, sont pourtant plus éclectiques qu’ils n’en ont l’air. Les décideurs socialistes savaient-ils que le fonctionnaire compte parmi ses proches un certain Jean-Louis Nadal, magistrat de gauche et ancien conseiller de Robert Badinter ? Les deux hommes se sont rencontrés à la fin des années 1970, à Pessac, dans une annexe de l’université de Bordeaux, salle E124, où le procureur propose tous les samedis des cours préparatoires à l’Ecole nationale de la magistrature. A l’époque, Frédéric Veaux, fils d’un entrepreneur fondateur du plus grand cabinet d’analyses médicales bordelais, hésite entre juge et commissaire. Ce sera policier, mais non sans garder contact avec son mentor, qui l’invitera vingt-cinq ans plus tard à la réunion antiterroriste qu’il organise toutes les six semaines avec des juges dans son bureau de procureur de la cour d’appel de Paris.A la faculté, il croise aussi Véronique Malbec, appelée à devenir une fidèle collaboratrice de Jean-Louis Nadal… et l’épouse de Frédéric Veaux. C’est dans un restaurant basque, au début des années 2000, que le magistrat aurait suggéré au fonctionnaire de renouer le lien avec sa collègue. Quelques années plus tard, les ex-étudiants se marieront à Arcachon, fief de la famille Veaux. « Ce sont des nadaliens, des bébés Nadal », s’amuse aujourd’hui l’homme de justice.Peu après son arrivée à Beauvau, Bernard Cazeneuve décide de donner sa chance à Frédéric Veaux, et au bout de dix-huit mois, en mai 2016, le « grand flic » se mue en préfet, en Mayenne. Il s’y fait apprécier des élus, y compris socialistes, comme le député Guillaume Garot qui salue « sa même considération pour chacun », et gagne sa mutation dans un plus grand département, les Landes, en janvier 2019. Lorsque Eric Morvan, le DGPN, démissionne, un an plus tard, son nom ne s’impose spontanément. « On cherchait d’abord un préfet, car on avait peur qu’un policier soit trop proche de ses troupes. Frédéric Veaux était les deux », se souvient Pierre Bousquet de Florian.Parrains influentsRecommandé directement à Emmanuel Macron par Frédéric Péchenard et Ange Mancini, le préfet est reçu à l’Elysée par le président de la République. A la fin de l’entretien, il l’informe qu’il va le nommer ; en haut lieu, son mariage avec Véronique Malbec, désormais secrétaire générale du ministère de la Justice, a aussi rassuré ; l’impétrant est un haut fonctionnaire fiable. A priori délicate pour le cloisonnement des informations, cette double nomination – six mois plus tard, Véronique Malbec devient même directrice de cabinet du ministre de la Justice -, n’aurait jamais posé problème, à en croire une source gouvernementale, eu égard à l’intégrité du DGPN.Le « DG » a toujours pu compter sur des parrains influents. Dès 1984, à son premier poste, à la PJ de Lille, il est pris sous son aile par l’inénarrable commissaire Lucien-Aimé Blanc, autoproclamé « flic tricard » pour sa proximité du milieu marseillais, qui continue à l’abreuver en tuyaux. Dix-huit mois plus tard, Frédéric Veaux est nommé, sur sa recommandation, patron de la BRI de Nice, l’antigang. Un centre de formation parfait où il découvre le rapport indispensable aux « tontons », ces voyous qui servent d’indicateurs. « Le côté taiseux de Frédéric, ça a été un point fort avec les ‘tontons’. Ce qui compte pour eux, c’est la confiance, et Frédéric l’inspire », jauge Jean-Louis Fiamenghi, ancien patron du Raid. Veaux n’a rien d’un Michel Neyret, numéro deux de la PJ lyonnaise, tombé pour corruption à force de copinages interlopes, mais il sait naviguer en eaux troubles au gré des services prestigieux et difficiles qu’il dirige, la brigade des stupéfiants de Marseille, la PJ d’Ajaccio ou l’Office central antistupéfiants, son premier poste parisien, en 2000, lui qui n’a jamais intégré la préfecture de police, une rareté chez les « grands flics ». « Je n’ai pas été attiré par la vie parisienne, ni par la police parisienne », explique-t-il. »Un peu corpo »Ses proches glissent qu’en privé, ses propos peuvent être caustiques à l’égard de cette institution qu’il perçoit comme un Etat dans l’Etat un peu dédaigneux de la « plèbe » policière. « Quand le préfet de police se déplace, il a trois personnes, moi je porte ma valise », a-t-il fait mine de s’étonner récemment auprès d’un ami haut fonctionnaire. En mai 2023, quand Laurent Nuñez, le préfet de police, obtient par une nouvelle loi la compétence sécuritaire sur la grande couronne parisienne durant la durée des JO, son homologue de Beauvau fulmine froidement – mais pas publiquement, rapport à son théorème. « Ma conviction est qu’il faut éviter tout ce qui pourrait encore singulariser la préfecture de police du reste de la police nationale », nous indique-t-il. Reste que quand les deux hommes doivent s’entendre sur la sécurité des JO, les griefs sont mis de côté, et l’événement est une réussite.Avec Christian Rodriguez, le directeur de la gendarmerie, les allusions glacées lors de leur réunion hebdomadaire dans le bureau du directeur de cabinet ont failli dégénérer en brouille durable quand les militaires ont voulu mettre la main sur la sous-direction cyber du ministère de l’Intérieur. In extremis, un pôle mêlant policiers et gendarmes est créé. Il s’agit là d’une constante dans le logiciel Veaux : sa défense de principe de la maison police. « Un flic de flic », a un jour résumé Didier Lallement. « Il a gardé de ses années police l’état d’esprit qui y règne : le côté convivial quand on réussit une affaire, le côté famille, à l’ancienne », confirme Thierry Clair. En juillet 2022, il s’oppose en interne à la nomination d’Agnès Thibault-Lecuivre, directrice adjointe du cabinet de Gérald Darmanin, à la tête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), car la candidate est magistrate. « J’étais peut-être un peu corpo, mais j’étais dans mon cadre », relate-t-il aujourd’hui. Fin 2023, Agnès Thibault-Lecuivre est décorée de l’Ordre national du mérite par le ministre de l’Intérieur, qui se fend dans son discours d’une petite pique au directeur général, lequel salue désormais le travail de la fonctionnaire. »Solidarité collègue »Il n’a pourtant pas toujours suivi les recommandations de l’IGPN dans les nombreuses affaires de bavure survenues ces dernières années. Dans l’affaire Zineb Redouane, cette dame de 80 ans décédée après le tir de grenade d’un CRS à son balcon, pendant une manifestation de gilets jaunes à Marseille, le 1er décembre 2018, Frédéric Veaux décide de ne pas sanctionner les deux policiers pour lesquels l’IGPN préconisait le renvoi en conseil de discipline. « J’ai dit à l’IGPN : dites-moi quelle est la faute. Il n’y a pas d’intention délibérée, énormément de fumée, la bonne foi des agents, qui ont subi des assauts pendant plusieurs heures », défend le DGPN. Une information judiciaire est toujours ouverte en parallèle dans ce dossier.Le 23 juillet 2023, Frédéric Veaux va même beaucoup plus loin dans les colonnes du Parisien. « Je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail », déclare-t-il. Le ministère de l’Intérieur sort de six jours et six nuits en enfer : du 28 juin au 3 juillet, le cabinet de Gérald Darmanin et le commandement de la police n’ont presque pas dormi, occupés à juguler les émeutes liées à la mort de Nahel Merzouk à Nanterre. Le 20 juillet, deux policiers viennent d’être placés en détention provisoire, après que Hedi R. a été violemment blessé par un tir de flash-ball à Marseille, dans la nuit du 1er au 2 juillet. »Quand tu parles, ça se retient »Un groupe WhatsApp de policiers, « Solidarité collègue », appelle à la contestation, les arrêts maladie se multiplient dans plusieurs commissariats. « Le ministère a eu peur que la situation devienne hors de contrôle », croit savoir un syndicaliste des forces de l’ordre. « C’est moi qui ai demandé à parler dans les médias, et mon propos n’a pas été modifié a posteriori », tient à préciser le DGPN, qui assume entièrement ses mots. La déclaration provoque une polémique mais fait également retomber la pression chez les policiers. Convive d’un dîner avec Frédéric Veaux quelques jours plus tard, David Le Bars, alors président du syndicat national des commissaires de police (SNCP), lui lance, en le voyant arriver : « Tu ne parles pas souvent dans les médias, mais quand tu parles, ça se retient ! ». L’intéressé éclate d’un rire franc.Le 12 juin 2023, Le DGPN était à Nantes pour témoigner en faveur du commissaire Grégoire Chassaing, poursuivi pour homicide involontaire après la mort de Steve Maia Caniço, tombé dans la Loire le 22 juin 2019 pendant une intervention policière. « C’était proprement ahurissant », commente William Pineau, l’avocat de la famille de Steve Maïa Caniço. « Le premier flic de France se déplace pour quelqu’un avec qui il n’a jamais travaillé, au sujet d’une action qu’il n’a pas eu à connaître puisqu’il n’était pas DGPN. Il est venu peser de son poids extrême pour défendre l’infaillibilité de la police ». Encore une fois, Frédéric Veaux assume être venu parler « de la difficulté du métier et des personnes mises en cause ». Sur le fond, le DGPN soutient qu’on ne peut parler des erreurs policières, même graves, comme de n’importe quelle agression : « On ne peut pas complètement s’extraire du contexte dans lequel interviennent les policiers et qui est un élément d’explication des erreurs qui peuvent être commises ».A partir du mois d’octobre, Frédéric Veaux basculera dans une nouvelle vie, loin de la délinquance. Il a d’ores et déjà écarté l’idée d’écrire ses mémoires, malgré plusieurs propositions, et n’émargera pas non plus dans le secteur privé, assure-t-il. Son horizon se nomme Arcachon, son bateau, son vélo, et des « romans plus que des rapports », sourit-il. La retraite, la vraie. Avant ça, un dernier impératif. Ce 27 septembre, il interviendra en visio au procès de François Thierry, ancien patron de l’office antistupéfiants, accusé d’avoir organisé une fausse garde à vue du trafiquant Sofiane Hambli, devenu son « tonton », afin de saisir une importation de drogues. « Quand il réalisait de belles saisies, personne ne s’interrogeait, tout le monde était content », pointe le DGPN. En défense de la famille police, envers et contre tout.

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Author : Etienne Girard

Publish date : 2024-09-27 07:00:00

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L’Express

L’actu à La Loupe : les 40 milliards de Michel Barnier

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Dans cet épisode de La Loupe, Thibault Marotte, journaliste au service Economie de L’Express, a sorti sa calculette pour voir combien les pistes étudiées par Michel Barnier pourraient rapporter.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation, écriture), Jules Krot (réalisation)Crédits : France 2Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio TorrentCrédits image : AFPLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : Au début de l’été dernier, juste après les élections législatives, on s’intéressait aux dossiers compliqués qui attendaient sur le bureau du futur Premier ministre. Et le grand sujet de ce podcast c’était le budget.L’automne est arrivé, et avec lui le nouveau chef du gouvernement, Michel Barnier. Alors, avec cette nomination tardive, le délai pour déposer un projet de loi de finances à l’Assemblée nationale a été décalé, du 1er au 9 octobre. Mais le temps presse : il faut absolument que tout soit bouclé au 31 décembre à minuit. Et compte tenu des tensions entre groupes parlementaires, ça risque d’être compliqué.Michel Barnier l’a bien compris, alors il a déjà donné quelques pistes pour renflouer les caisses. Un texte devrait être présenté dans deux semaines. Mais est-ce que cela peut suffire ? La réponse dans cet épisode de La Loupe.Pour aller plus loinMichel Barnier Premier ministre : ces dossiers chauds qui l’attendent à Matignon »Justice fiscale » : cette question taboue qui va se poser à Michel BarnierDéficit public : ce que la France pourrait apprendre du Canada

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Publish date : 2024-09-27 06:00:00

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Israël-Palestine : l’ombre d’Hafez el-Assad règne encore au Liban

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Depuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Ce dernier épisode est consacré à l’ancien président syrien Hafez el-Assad.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).Crédits : INA, i24 News, ArteMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : AMR NABIL/AFPLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : Le 13 avril 1975, Beyrouth va connaitre un dimanche tragique qui va plonger le Liban dans une très longue crise. Tout commence dans la matinée, par une fusillade dans une église de la ville, menée par des membres d’une milice palestinienne. Quelques heures plus tard, c’est un autobus palestinien qui est attaqué dans un faubourg de Beyrouth par des phalangistes, majoritairement chrétiens. Depuis des années, les tensions politiques, économiques et religieuses montent dans le pays. Mais cet évènement va déclencher une guerre civile opposant d’un côté les chrétiens, et de l’autre, les musulmans et les Palestiniens.Les affrontements s’étendent à tout le Liban, faisant des milliers de morts en quelques mois. En difficulté, les leaders des milices chrétiennes appellent la Syrie à l’aide. Celui qui est à la tête du pays s’appelle Hafez el-Assad, et il y voit rapidement une opportunité. L’armée syrienne entre au Liban le 31 mai 1976, et permet une certaine accalmie. La guerre civile va se poursuivre jusqu’en 1990. Guerre dans laquelle le président syrien va tour à tour changer de camp. Cette mainmise de la Syrie d’Hafez el Assad va s’installer pendant des décennies, et mettre le Liban dans une position difficile au cœur du conflit israélo-palestinien.Pour aller plus loinBipeurs, téléphones, talkies-walkies… Le système de sécurité du Hezbollah déjoué« Si Israël entre en guerre contre le Hezbollah… » : Libanais et Israéliens entre angoisse et désarroiExplosions au Liban : quand le Proche-Orient se réjouit de l’humiliation du Hezbollah

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Publish date : 2024-09-26 06:00:00

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L’affaire de corruption qui place le maire de New York sur la sellette

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Le maire démocrate de New York, Eric Adams, a été inculpé cor du parquet fédéral de Manhattan sur le financement de sa campagne victorieuse en 2021, a révélé mercredi soir le New York Times. Le grand quotidien new-yorkais n’a pas précisé les motifs de l’inculpation, mais a indiqué que plus de détails devraient être révélés ce jeudi par le parquet fédéral de Manhattan. Deux sources ont également confirmé son inculpation auprès de l’agence de presse américaine AP. Il s’agirait d’une première dans l’histoire de la plus grande ville des Etats-Unis, qui compte 8,5 millions d’habitants.Cette annonce vient ajouter aux difficultés du deuxième maire afro-américain de New York, un ancien capitaine de police élu en 2021 sur des promesses de sécurité, mais dont le taux de popularité a chuté tandis que les affaires visant la mairie se sont multipliées. Son inculpation risque aussi d’embarrasser le parti démocrate, à quarante jours de l’élection présidentielle américaine entre Kamala Harris et son opposant républicain Donald Trump. »Je suis devenu une cible »Eric Adams, 64 ans, s’est défendu mercredi soir dans un message vidéo dans lequel il se dit innocent et exclut de démissionner. Il a déclaré que s’il était inculpé, « ces accusations seraient entièrement fausses, basées sur des mensonges ». « J’ai toujours su que si je défendais les intérêts des New-Yorkais, je serais une cible – et je suis devenu une cible », a-t-il ajouté. « Si je suis inculpé, je suis innocent et je me battrai avec toute ma force et mon esprit ».NEW: Mayor Eric Adams releases video statement to @cbsnewyork insisting he is innocent and pushing back on the growing calls for his resignation. pic.twitter.com/L3xFPijzCz— Tim McNicholas (@TimMcNicholas) September 26, 2024Un analyste politique new-yorkais, Doug Muzzio, avait indiqué mercredi à l’AFP qu’Eric Adams « ne peut pas échapper à ses responsabilités ». Même s’il n’est pas considéré comme un proche de Kamala Harris, « les Républicains peuvent dire : regardez, c’est la plus grande ville des Etats-Unis, elle est gérée par les démocrates, et il y a des raisons de croire que la corruption y est généralisée », a estimé ce professeur à la retraite à l’université Baruch de New York.Soupçons de financement illégal de sa campagneEric Adams est visé dans une enquête sur le financement de sa campagne en 2021. En novembre 2023, la police fédérale américaine (FBI) avait saisi des téléphones portables et appareils électroniques du maire et perquisitionné le domicile d’une responsable de collecte de fonds pour sa campagne. Au moins quatre enquêtes fédérales sont en cours, dont trois menées par le parquet de Manhattan, visant le maire et ses proches.L’enquête porte sur des accusations de dons illégaux à la campagne du démocrate par des sociétés du BTP liées à la Turquie. Des soupçons se portent notamment sur l’autorisation obtenue par la Turquie de faire construire, en face du siège de l’ONU à Manhattan, un immense gratte-ciel abritant la mission du pays auprès des Nations unies et son consulat général.Démissions en cascade et appel au retrait du maireL’annonce de l’inculpation intervient après la démission de plusieurs proches du maire ces derniers jours, dont son commissaire à la santé, et le chancelier à l’éducation, un très proche du maire. Le chef de la police, Edward Caban, lui aussi visé par une enquête, avait déjà démissionné plus tôt en septembre, un an seulement après son arrivée à la tête du New York Police Department (NYPD) et de ses 36.000 agents.Mais le maire, lui, exclut pour l’instant cette option, pourtant réclamée par plusieurs figures du camp démocrate. Mercredi, l’élue de New York à la Chambre des représentants et figure de la gauche Alexandria Ocasio-Cortez a ainsi appelé Eric Adams à la démission, « pour le bien de la ville ».I do not see how Mayor Adams can continue governing New York City.

The flood of resignations and vacancies are threatening gov function. Nonstop investigations will make it impossible to recruit and retain a qualified administration.

For the good of the city, he should resign.…— Alexandria Ocasio-Cortez (@AOC) September 25, 2024Démission ou limogeage ?Selon AP, s’il démissionnait, il serait remplacé par l’avocat public de la ville, Jumaane Williams, qui planifierait alors une élection spéciale. La gouverneure de l’Etat de New York, Kathy Ochul, a aussi le pouvoir de démettre Eric Adams de ses fonctions, précise le New York Times, qui rappelle toutefois que le seul précédent le plus récent remonte à 1931, « lorsque le gouverneur Franklin D. Roosevelt a tenu 14 jours d’auditions sur la mauvaise conduite du maire Jimmy Walker, qui a finalement démissionné en 1932 ».Eric Adams avait gagné la primaire démocrate de 2021 sur la promesse de faire baisser la criminalité, qui avait grimpé en flèche à New York pendant la pandémie de Covid. Il a pu mettre à son crédit une diminution des crimes violents, mais les New-Yorkais doivent aussi faire face à la hausse du coût de la vie et à une crise du logement qui a fait grimper ses loyers à des niveaux sans précédent. Fin 2023, son taux de popularité était tombé au plus bas, à 28% dans un sondage. Dans ce contexte, plusieurs rivaux se sont déclarés candidats à la primaire du parti en 2025.


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Publish date : 2024-09-26 10:27:00

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Pierre-Henri Tavoillot : « Macron exerce une forme de maltraitance sur la logique électorale »

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Il aura fallu plus de deux mois, suite aux dernières élections législatives, pour accoucher un nouveau gouvernement. Qui, dès sa nomination, a vu sa légitimité questionnée par la gauche, mais également par certaines personnalités de droite. « C’est la première fois dans l’histoire de notre République qu’un gouvernement n’a aucune légitimité démocratique », s’est inquiété Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Quelques jours plus tôt, le malaise devenait une donnée sondagière, quand 74% des Français jugeaient qu’en désignant Michel Barnier à Matignon, Emmanuel Macron avait fait fi des résultats des législatives. Déni démocratique ? Confusion ambiante.Au lendemain des élections, chacune des formations politiques a apporté sa lecture du scrutin. Voici le Nouveau Front populaire se déclarant vainqueur, car arrivé en tête au décompte des sièges. L’Élysée parlant, de son côté, d’un « barycentre » du pays à droite – la victoire « supposée » des premiers n’étant que le produit du barrage républicain – quand le Rassemblement national, lui, continue de raisonner en nombre de voix obtenues. Et cette question, entre les lignes, révélatrice de ces différences majeures d’appréciation et des règles du jeu : en France, les élections sont-elles toujours le juge de paix ? Permettent-elles encore d’apaiser les conflits démocratiques ? Pour le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, ce cafouillage analytique est le produit d’une lame de fond, elle-même accentuée par la décorrélation de ces élections législatives de leur but premier : « La question de la gouvernabilité du pays a été dissoute dans un débat exclusivement négatif : ’Qui ne doit pas gouverner ?‘ », dit-il à L’Express.L’Express : Face à la grande confusion politique ambiante, on a finalement l’impression que les élections en France ne remplissent plus leur fonction de “juge de paix”. Est-ce un tournant sous la Ve République ?Pierre-Henri Tavoillot : Il faut prendre un peu de recul. La configuration politique est particulière, et je ne suis pas persuadé que les élections soient définitivement condamnées. Néanmoins, elles patinent structurellement depuis un certain temps pour une triple raison. La concurrence des sondages donne l’illusion d’une cartographie en temps réel de l’opinion. Les réseaux sociaux cultivent également une autre illusion : elle laisse penser que l’on peut capter aisément « les bruits du peuple ». Enfin, il y a une sorte de démonétisation de l’élection à travers les stratégies de l’activisme : pour un citoyen, il semble beaucoup plus efficace d’obtenir gain de cause par le coup d’éclat – les politiques y sont, hélas, souvent plus réceptifs – qu’en glissant un bulletin dans l’urne.À moyen terme, Emmanuel Macron a accentué le phénomène en exerçant une forme de maltraitance sur la logique électorale. Lors de son premier mandat, il s’est fait le chantre de la « moralisation de la vie politique », un épisode désastreux selon moi car il sous-entendait que la République était immorale et que tous les élus étaient corrompus – Bayrou, en tête de ce dispositif, en a lui-même fait les frais. La convocation de la Convention citoyenne sur le climat a également brouillé le schéma électoral, sous-entendant à son tour que les parlementaires n’étaient pas le vrai peuple. Enfin, en 2022, le président de la République n’a pas fait campagne pour sa réélection alors qu’il devait rebooster sa légitimité : la stratégie politique a été payante, mais elle n’est pas respectueuse des citoyens, en témoigne l’incertitude sidérante après sa victoire. À très court terme enfin, la toute récente dissolution a créé un embouteillage d’élections sur des sujets extrêmement variés, alors que pour les législatives la seule question qui prévalait était la suivante : « Qui doit nous gouverner ? »Les procès en illégitimité du gouvernement de Michel Barnier font florès à gauche, mais également à droite quand des figures, comme Henri Guaino, estiment qu’il n’a « aucune légitimité démocratique ». Le malaise est aussi devenu une donnée sondagière : 74% des Français jugent qu’Emmanuel Macron n’a pas tenu compte des résultats des législatives. Que révèle ce sentiment, réel ou supposé, d’anomalie démocratique ?Il révèle que la principale question de l’élection législative, au centre de la démocratie d’après moi, n’a été posée à aucun moment durant la campagne. La question de la gouvernabilité du pays a été dissoute dans un débat exclusivement négatif : « Qui ne doit pas gouverner ? » Il y a donc eu une triple campagne négative, anti-Macron, anti-Nouveau Front populaire, et anti-Rassemblement national. C’est une conjoncture politique stricte à cette période, je ne la crois pas définitive, car le sacre du citoyen reviendra pour sûr. Mais dans la configuration extrêmement clivée dans laquelle nous nous trouvons, la situation est absolument désastreuse. L’unique perspective, à mes yeux, est l’attente d’autres élections.La seule légitimité du gouvernement aujourd’hui, somme toute non-négligeable, c’est qu’il faut qu’il y ait un gouvernement. La difficulté à le constituer a été gigantesque, sa durabilité n’en demeure pas moins incertaine, à en constater l’ampleur des couacs trois jours après sa nomination. Les Français peuvent tout à fait penser qu’il ne colle pas aux résultats des urnes, mais préfèrent-ils qu’il n’y ait pas de gouvernement du tout ? La légalité n’est pas la légitimité, et de ce point de vue, Emmanuel Macron a respecté la loi, donc il n’y a pas de scandale démocratique sur le plan des institutions. D’autant que les formations et autres alliances politiques, à l’instar du NFP, qui mènent de front ce procès en illégitimité seraient, une fois au pouvoir, confrontées aux mêmes accusations. Car la situation révèle également qu’au fond, personne n’a gagné ces élections.Un gouvernement peut-il retrouver une légitimité après les élections ? Il est peu probable que Michel Barnier demande la confiance des parlementaires… Mais par quel(s) autre(s) moyen(s), lui et son exécutif, pourraient-ils être réhabilités démocratiquement ?Je ne suis pas très optimiste sur cette affaire. La seule raison me permettant d’être optimiste, c’est la capacité de négociateur du Premier ministre, dont on a observé les qualités lors des négociations du Brexit, à faire voter un budget pour la France. A minima, les Français pourraient apprécier l’effort loyal d’un chef de gouvernement à trouver des compromis, bien qu’au regard du temps présent, ça n’est pas de ce minimum politique dont on a besoin. Le tragique de la situation mérite, d’après moi, d’être ébruité : plus on le dit, plus les Français en prendront conscience, et plus les efforts du Premier ministre seront perçus comme méritoires, et probablement payants. C’est une espèce de nivellement par le bas. Avec une difficulté majeure : le diagnostic de la maladie française n’est pas du tout partagé par l’ensemble de l’échiquier politique. Autrement dit, sur les questions décisives, il n’y a pas d’accord mais plutôt un franc désaccord. Il y a ceux qui considèrent que les questions d’endettement, de sécurité et d’immigration sont tout à fait secondaires, et ceux qui en font une priorité.C’est ce qui fait, in fine, le plus défaut : la crise de la démocratie n’est pas une crise de la représentation. En l’espèce, l’Assemblée est bien plus représentative qu’auparavant avec trois blocs très divisés. Le vrai cœur du malaise démocratique est une crise de la puissance publique. L’image que le politique, bien qu’il perçoive l’intégralité des problèmes, est impuissant face à tous les dossiers. Un sentiment d’une impossibilité totale, qu’on retrouve à l’intégralité des échelons de la démocratie. Il n’y a aucun autre moyen, c’est par l’action qu’il faut faire ses preuves.Les différents partis politiques ont exprimé des lectures intéressées des résultats des élections : Emmanuel Macron raisonne en termes de « barycentre », le RN en termes de nombre de voix, le NFP en quantité de sièges… Quelle lecture privilégier pour concilier ces différences d’appréciation, et comprendre réellement « ce qu’ont dit les Français » les 30 juin et 7 juillet derniers ?La question n’est pas simple. Effectivement, les acteurs eux-mêmes ont une interprétation radicalement différente de l’issue de ce scrutin. Le problème était peu ou prou similaire durant la crise des gilets jaunes, où l’on demandait davantage d’horizontalité ; durant la pandémie de Covid-19 aussi où il y avait cette fois-ci une demande de verticalité. En l’espèce, la divergence d’appréciation du dernier scrutin révèle une flexibilité admirative de la Constitution de la Ve République. Au regard de la tradition républicaine, il y a effectivement eu une anomalie démocratique quand Emmanuel Macron s’est refusé à nommer Lucie Castets. Mais la donne est différente si l’on raisonne par conscience d’impossibilité – lorsque l’on ne peut pas démontrer ce qu’on est en train de dire mais toute démonstration inverse produit un effet absurde – et non pas en terme d’idéal.Aucune de ces lectures intéressées et partisanes n’est tout à fait judicieuse. Ce qu’ont dit les Français, c’est le grand malentendu des Français eux-mêmes : ils ont oublié que le but des législatives avait pour vocation la formation d’un gouvernement. C’est l’idée induite par les différentes campagnes et la dissolution, contribuant à ce qu’ils votent davantage contre l’éventuel accès au pouvoir d’une formation politique.François Bayrou estime que cette élection n’a « pas désigné de vainqueurs », ni de « premier », affirmant que la première place du Nouveau Front populaire était en réalité la victoire de « tous ceux qui ne voulaient pas du Rassemblement national ». Est-ce le rôle du politique d’interpréter les raisons invisibles du vote ?Ça n’est pas le rôle du politique de le faire, en effet. Mais il le fera toujours ! L’enjeu est de savoir quel récit gagnera. On peut ne pas lui faire crédit de le faire, mais ça révèle également que l’élection n’est plus juge de paix. C’est un peu irresponsable, mais tout le monde le fait : Mélenchon était le premier, au soir du 7 juillet, à réagir en affirmant qu’il était arrivé en tête. Dans cette période, les responsables politiques de tous bords doivent, en responsabilité, faire attention aux mots qu’ils emploient. Certaines prises de parole ont des effets politiques qui peuvent être néfastes. Il y a surtout une forme de performatif dans l’initiative, et c’est aussi le sens de la politique : « dire, c’est faire », d’où la tentation de gagner la bataille du récit à défaut de triompher dans les urnes.En d’autres termes, le front républicain doit-il contribuer à biaiser la lecture des résultats de cette élection, ou doit-on prendre le vote pour ce qu’il est dans un scrutin majoritaire uninominal à deux tours : la préférence pour un candidat plutôt qu’un autre ?J’étais personnellement opposé au barrage républicain : la posture morale est une négation de la politique, et rend d’autant plus complexe la reconquête des 11 millions d’électeurs du RN. En réalité, il me paraît d’autant plus nocif pour la démocratie, car il nie le kratos et empêche donc de gouverner. La raison est simple et relève d’un paradoxe saisissant : le constat de l’impuissance publique suscite davantage d’impuissance publique.Le citoyen, conscient de cette faille, proteste contre l’impuissance publique et le rend plus impuissant en optant pour des offres politiques « hors-système », qui contribuent à l’affaiblissement de l’État. C’est une sorte de cercle vicieux où le problème est alimenté par une solution que l’on cherche frénétiquement.

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Author : Mattias Corrasco

Publish date : 2024-09-26 11:30:00

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L’Express

Tentative d’assassinat contre Trump : ce nouveau rapport qui pointe les ratés du Secret Service

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Des défaillances qui ont « directement contribué » à la tentative d’assassinat contre Donald Trump, le 14 juillet dernier. Le Sénat américain a publié ce mercredi 25 septembre un rapport très critique sur les échecs du Secret Service américain durant ce désormais tristement célèbre meeting à Butler, en Pennsylvanie, au cours duquel le candidat républicain a frôlé la mort et un spectateur a été tué.Selon les 93 pages du document, le fruit d’un travail bipartisan entre six sénateurs démocrates et sept sénateurs républicains, les circonstances ayant permis au tireur, Matthew Crooks, d’ouvrir le feu depuis un toit voisin au meeting de Donald Trump, étaient « prévisibles, évitables, et directement liées aux événements qui ont abouti à la tentative d’assassinat ce jour-là ». »Une accumulation d’erreurs »Les sénateurs américains mettent en avant des défaillances variées qui, accumulées, ont ouvert la possibilité au tireur de tirer à huit reprises au fusil d’assaut et de toucher l’oreille de Donald Trump. « Ce qui s’est passé est une accumulation d’erreurs qui ont produit cet échec stupéfiant », a assené le sénateur du Connecticut Richard Blumenthal, membre démocrate de la commission.A commencer par un net problème de communication sur place. Plusieurs membres du Secret Service auraient ainsi connu d’importants dysfonctionnements au niveau de leurs radios. Un sniper de l’agence se serait vu proposer une radio sur place pour l’aider à communiquer pendant la journée, mais il n’a pas eu le temps de la prendre, trop occupé à essayer de « réparer » son propre matériel fourni par l’agence. Un autre employé du Secret Service a envoyé durant la journée un message particulièrement révélateur à l’un de ses supérieurs, une heure avant la fusillade : « Je n’ai pas de bonnes communications ni sur mon téléphone ni sur ma radio. Je vais essayer de rester en ligne. »Ces dysfonctionnements ont ainsi eu un impact conséquent sur l’anticipation du danger que faisait planer le tireur, Thomas Crooks. Ainsi, selon le rapport, des membres du Secret Service ont été informés de la présence d’une personne suspecte munie d’un télémètre 27 minutes avant la fusillade, sans que cette information ne soit reçue par les responsables de l’agence. Une autre alerte concernant un individu posté sur le toit d’un bâtiment a également été transmise par un policier local aux services secrets deux minutes seulement avant les tirs, suivie d’un autre signal informant que ce dernier été armé, sans que celle-ci ne soit « relayée » au personnel décisionnaire du Secret Service. Des responsables par ailleurs bien flous ; plusieurs agents du Secret Service interrogés par les sénateurs américains ont affirmé ne « pas pouvoir identifier » qui avait réellement le pouvoir de décision final durant l’événement.D’autres problèmes matériels ont également favorisé un tel incident. Ainsi, pendant que les systèmes de radio étaient en plein dysfonctionnement, le système de drones a également rencontré dans le même temps un « problème technique ». L’employé chargé de piloter l’appareil – qui n’avait que trois mois d’expérience avec cet équipement – aurait ainsi dû… appeler une ligne d’assistance téléphonique gratuite pour obtenir de l’aide, ce qui lui aurait pris « plusieurs heures ».Des problèmes « restés sans réponse »Alors que Donald Trump a été visé il y a quelques jours par une seconde tentative d’assassinat, chez lui, en Floride, le rapport de la commission sénatoriale américaine pointe également que les problèmes de sécurité identifiés sont jusqu’ici « restés sans réponse » par le Secret Service. Dans la foulée de la publication du rapport, ces derniers ont affirmé que ces conclusions s’alignaient sur leur propre rapport interne, et que ces deux enquêtes étaient « essentielles » pour éviter qu’un tel événement se reproduise.Le directeur par intérim de l’agence, Ronald Rowe, avait déjà reconnu la semaine dernière « des manquements » de la part de leurs services, ordonnant vouloir « s’engager dans un changement de paradigme significatif qui redéfinira la manière dont nous menons les opérations de protection ». Comme un symbole, Donald Trump a annoncé mercredi qu’il allait réorganiser un meeting en Pennsylvanie le 5 octobre prochain, un mois jour pour jour avant le scrutin présidentiel. Un événement où la sécurité devrait cette fois-ci être plus que surveillée.

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Publish date : 2024-09-26 16:19:48

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L’Express

Algérie – Maroc : Alger impose un visa aux Marocains

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Nouvelles tensions diplomatiques entre Alger et Rabat. Le gouvernement algérien a décidé de « rétablir immédiatement » le visa pour « tous les étrangers détenteurs d’un passeport marocain », a indiqué ce jeudi 26 septembre le ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle APS, accusant son voisin de déployer des « agents de renseignements sionistes ».L’Algérie accuse le Maroc de profiter du régime d’exemption des visas pour déployer des « agents de renseignements sionistes (….) pour accéder librement au territoire national » et mener « diverses actions attentatoires à la stabilité de l’Algérie et à sa sécurité nationale ».Un rapprochement entre le Maroc et IsraëlLe 1er septembre, le parquet de Tlemcen (ouest) avait annoncé l’arrestation de plusieurs personnes, dont quatre Marocains, accusées de faire partie d' »un réseau d’espionnage ». Les frontières entre les deux pays sont fermées depuis 1994 mais la liberté de circulation n’avait pas été remise en cause. Le récent rapprochement entre le Maroc et Israël suscite la défiance de l’Algérie, rivale régionale de Rabat et soutien de la cause palestinienne.Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021, dénonçant une série d' »actes hostiles » de son voisin, concernant aussi le territoire contesté du Sahara occidental et le soutien aux indépendantistes du Mouvement d’autonomie de la Kabylie (MAK), qu’Alger a classé comme organisation terroriste.

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Publish date : 2024-09-26 17:50:16

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L’Express

Propos de Zelensky sur Trump : une bourde diplomatique qui pourrait coûter cher à l’Ukraine

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Finalement, la rencontre n’aura pas lieu. Après Joe Biden, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, actuellement en visite aux Etats-Unis, espérait pourtant s’entretenir avec Donald Trump. A lui aussi, il comptait présenter son « plan de la victoire », une série de mesures qui permettraient, selon Kiev, de mettre fin à la guerre russo-ukrainienne. Mais le rendez-vous a capoté. En cause, une interview du président ukrainien dans le New Yorker, le 22 septembre, qui a soulevé l’ire du parti républicain et, en premier lieu, de son leader.Questionné sur l’ambiguïté de Donald Trump vis-à-vis d’une victoire de l’Ukraine et sur sa capacité à « régler le conflit en vingt-quatre heures », Zelensky a répondu : « Trump ne sait pas vraiment comment mettre fin à la guerre, même s’il pense le savoir. Dans ce genre de guerre, plus on y regarde de près, moins on comprend. J’ai vu de nombreux dirigeants convaincus de savoir comment y mettre fin demain, et en s’y plongeant, ils se sont rendu compte que ce n’était pas si simple ».Mais c’est surtout son colistier, J.D. Vance, qui en a pris pour son grade. « Il est trop radical », a critiqué Zelensky, avant de descendre en flammes son projet pour ramener la paix en Ukraine – en substance, que Kiev cède aux Russes les territoires qu’ils ont envahis (Crimée, Donbass) et se retranche derrière une zone démilitarisée pour éviter d’être attaqué de nouveau… Réponse du président ukrainien : « Je ne prends pas au sérieux les propos de Vance, car si tel était le cas, l’Amérique se dirigerait vers un conflit mondial. […] Cela impliquerait que quiconque prend le contrôle d’un territoire – non pas le propriétaire légitime, mais celui qui est arrivé il y a un mois ou une semaine, une mitraillette à la main – est celui qui est aux commandes. Nous finirions dans un monde où la force prime. Et ce serait un monde complètement différent, une confrontation mondiale. »Riposte immédiateLa riposte n’a pas tardé. « Alors comme ça, un dirigeant étranger qui a reçu des milliards de dollars des contribuables américains vient dans notre pays et a le culot d’attaquer les candidats républicains à la présidence ? Et il le fait juste après qu’un fanatique pro-ukrainien a tenté d’assassiner mon père ? Honteux ! », a publié sur X, dans la foulée, l’un des fils de Donald Trump. »Le soutien à la fin de la guerre de la Russie contre l’Ukraine continue d’être bipartisan, mais notre relation est inutilement mise à l’épreuve et inutilement ternie lorsque les candidats en tête du ticket présidentiel républicain sont ciblés dans les médias par des responsables de votre gouvernement », déclare à Zelensky, dans des termes à peine plus polis, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson.Au-delà de ces réactions, une question se pose : un président doit-il vraiment dire ça ? A quarante jours du scrutin américain, et dans un climat politique hystérisé, s’attaquer au potentiel prochain vice-président a tout d’une bourde diplomatique. Même si celui-ci est, clairement, un ennemi de la cause ukrainienne. Car J.D. Vance risque d’antagoniser encore un peu plus le sujet de l’Ukraine et d’en faire un thème de campagne encore plus clivant. »Interférence électorale »D’autant qu’un autre incident a émaillé le voyage du président ukrainien. A peine arrivé sur le sol américain, celui-ci a visité une usine d’armement en Pennsylvanie, en compagne d’officiels démocrates… Mais sans républicains. Une « interférence électorale », destinée à « aider les démocrates », a taclé Mike Johnson, dans sa lettre, enjoignant au passage au président Zelensky de « virer son ambassadrice », coupable de cette faute protocolaire.Autant de crispations dont les trumpistes pourraient se souvenir après le 5 novembre s’ils conquièrent le pouvoir – et même s’ils n’y parviennent pas. Le soutien du Congrès sera en effet essentiel pour voter de futures aides militaires à l’Ukraine. « C’est une erreur monumentale, a commenté John Cornyn, sénateur républicain du Texas. L’Ukraine a besoin de tous les amis possibles. » Son homologue du Texas, John Thune, républicain lui aussi, a eu le mot de la fin, dans un entretien donné au Washington Examiner : « Je pense qu’il serait préférable qu’il reste à l’écart de la politique américaine. Ce n’est pas son rôle de plaider cela ici, au milieu d’une élection américaine. »

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Author : Charles Haquet

Publish date : 2024-09-26 18:35:10

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L’Express

Nouvelle-Calédonie : révélations sur les ingérences de l’Azerbaïdjan et de la Russie

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Une image vaut parfois tout un programme politique. Ces 17 et 18 juillet 2024, Abbas Abbasov, ancien vice-Premier ministre de l’Azerbaïdjan (de 1992 à 2006), préside le « premier congrès des colonies françaises ». A sa gauche, Jean-Jacob Bicep, ancien eurodéputé et membre de l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe. A sa droite, Mickaël Forrest, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, chargé des relations extérieures, appartenant au Front de libération kanak et socialiste (FLNKS). Le gratin des indépendantistes des Outre-Mer français – des Antilles à la Corse, en passant par la Nouvelle-Calédonie – s’est donné rendez-vous à Bakou, la capitale azérie. L’événement a été organisé par le Groupe d’initiative de Bakou (GIB), une ONG créée en juillet 2023, qui a voué son existence à la « lutte contre le colonialisme ».Depuis sa création, le GIB tisse sa toile auprès de tout ce que la France compte d’indépendantistes. Très attentif aux mobilisations contre la vie chère en Martinique, il tente d’instrumentaliser les troubles qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis quatre mois. Au point d’en inquiéter l’exécutif français. Dès le mois de mai, le ministre de l’Intérieur de l’époque a mis en garde contre les ingérences azerbaïdjanaises à Nouméa. Gérald Darmanin a ainsi regretté « qu’une partie des indépendantistes aient fait un deal avec l’Azerbaïdjan ». Le dossier d’instruction de l’enquête menée par le parquet de Nouméa sur les émeutes démarrées le 13 mai lève un peu plus le voile sur les relations entre certains indépendantistes en vue et le pouvoir de l’ancien satellite soviétique.Déstabiliser la FranceDes perquisitions ont permis de découvrir plusieurs billets d’avion vers l’Azerbaïdjan. Certains d’entre eux, ont remarqué les enquêteurs, ont été payés en manats, la monnaie du pays, par une agence de tourisme azerbaïdjanaise. L’ombre de Moscou, proche allié de Bakou, plane également sur les activités des indépendantistes – la Russie étant mentionnée à plusieurs reprises dans le dossier. Peu étonnant : « La question décoloniale est le dénominateur commun de l’argumentaire contre la France employé par les puissances étrangères », nous expliquait en mars un diplomate du Quai d’Orsay.A l’origine, l’activisme de Bakou a pourtant été une surprise pour les autorités françaises. « Ce n’était pas du tout sur notre radar », admet un diplomate spécialiste de la région Asie-Pacifique. Et pour cause : les actions de ce pays du Caucase à l’encontre de la France ont une origine récente. Bakou ne digère pas le soutien affiché par Paris à l’Arménie, engagée dans un conflit avec l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh depuis le 27 septembre 2020. »Poutine, bienvenue en Kanaky »Le 17 mai, une note publiée par Viginum, le service de Matignon chargé d’identifier la désinformation en ligne, mettait en garde contre « plusieurs manœuvres informationnelles d’origine azerbaïdjanaise » qui ciblaient « la France dans le contexte des émeutes en Nouvelle-Calédonie ». Partagés sur les réseaux sociaux du GIB, ces messages sont souvent doublés de plusieurs articles d’Azertac ou TrendAz, les agences de presse azerbaïdjanaises affiliées au pouvoir. En juillet, l’annonce de « bourses d’études » proposées par Abbasov aux Français ultramarins venus étudier dans les universités du pays a ainsi été reprise par l’écosystème informationnel azerbaïdjanais.Ces derniers mois, des drapeaux azerbaïdjanais ont fleuri dans les manifestations en Nouvelle-Calédonie. Plusieurs banderoles troublantes – y compris une souhaitant à Poutine la « bienvenue en Kanaky » – ont également été déployées dans les rues du Caillou. En décembre 2023, lors d’une visite du ministre des Armées Sébastien Lecornu à Nouméa, deux femmes se présentant comme des journalistes azerbaïdjanaises se sont mêlées à la foule. Identifiées comme proches des renseignements de leur pays, elles ont été expulsées. Le 16 mai, trois jours après le début des émeutes à Nouméa, le Groupe d’initiative de Bakou a aussi organisé une vidéoconférence à laquelle s’étaient joints des indépendantistes de Guyane française, de Martinique, de Guadeloupe, ou encore de Corse « en solidarité avec les peuples indigènes de Nouvelle-Calédonie ».Un crochet à BakouPour mener cette offensive, l’Azerbaïdjan s’appuie sur le mouvement des non-alignés. Héritage de la guerre froide, cette organisation regroupe plus d’une centaine d’Etats qui, à l’époque, ne se reconnaissaient ni dans la ligne du bloc de l’Est ni dans celle du bloc de l’Ouest. Elle tient régulièrement des sommets, organisés par une présidence tournante. Bakou l’a occupée de 2019 à 2023, et en a profité pour devenir la championne du combat contre le colonialisme. C’est dans ce cadre, notamment, que le pays est parvenu à tisser des liens avec des figures indépendantistes, allant jusqu’à conclure des accords avec eux. En avril, une élue calédonienne, Omayra Naisseline, a signé avec la présidente du Parlement azerbaïdjanais un mémorandum de coopération parlementaire. Un document vu à Paris comme une tentative d’ingérence étrangère de Bakou en France. « A aucun moment, ni les élus ni le bureau du Congrès n’ont été avertis de la démarche. Nous n’avons aucune idée du contenu de cet accord », fulmine Virginie Ruffenach, présidente (LR) du groupe L’Avenir en confiance au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.Les élus loyalistes – favorables à une Nouvelle-Calédonie française – sont d’autant plus furieux qu’ils s’interrogent depuis longtemps sur les multiples allers-retours des représentants indépendantistes en Azerbaïdjan. Ruffenach, qui partage avec Roch Wamytan, ancien président indépendantiste du Congrès de Nouvelle-Calédonie, un engagement au sein de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), se rappelle l’avoir vu s’y rendre au cours d’un déplacement. « Nous étions en voyage en Géorgie dans le cadre d’une assemblée générale de l’APF. Le reste de la délégation est reparti à Nouméa. Roch Wamytan a fait un crochet à Bakou », explique-t-elle. Un trajet que l’intéressé nous explique avoir effectué « sur ses propres deniers ».Des contacts « absolument pas contestés »Alors à Tbilissi, Wamytan a fait une heure d’avion pour se rendre au sommet ministériel du Mouvement des non-alignés le 6 juillet 2023. En marge de l’événement – partagé sur les réseaux sociaux du FLNKS –, le leader indépendantiste s’est joint à une table ronde intitulée « Vers une complète élimination du colonialisme » avec d’autres mouvements indépendantistes français. A ses côtés, on trouvait notamment Magalie Tingal, représentante à l’ONU du FLNKS. Rien de plus normal pour François Roux, avocat historique du FLNKS : « Les contacts avec l’Azerbaïdjan ne sont absolument pas contestés et s’expliquent car le pays avait la présidence du sommet des non-alignés. »Curieux des multiples allers-retours entrepris par des élus indépendantistes entre Nouméa et Bakou, les loyalistes se sont donc interrogés. « Nous les avons questionnés sur leurs déplacements et n’avons d’abord pas eu de réponse, raconte Virginie Ruffenach. Jusqu’à ce qu’ils répondent : ‘C’est Bakou qui règle tout’. » »Billet payé en manats »Le dossier de l’enquête judiciaire ouverte le 17 mai à l’encontre de Christian Tein, porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) – organisation proche du FLNKS – apporte un nouvel éclairage sur ces déplacements. Dans un procès-verbal retraçant les voyages et sorties du territoire visés dans l’enquête, le service des douanes de la Nouvelle-Calédonie a transmis aux enquêteurs plusieurs dossiers de réservations vers Bakou. Sur l’un d’entre eux, réalisé du 16 au 20 avril 2024 – soit dans les jours où a été signé le mémorandum entre Paris et Bakou –, il est mentionné que des « billets ont été payés par une agence azérie en manats [monnaie azérie] » pour six personnes. Parmi eux, Magalie Tingal, la conseillère provinciale représentante du FLNKS à l’ONU. Dans un autre extrait du dossier d’instruction, il est indiqué qu’une « réservation » a été faite « par une agence azérie » le 6 avril 2024 pour un voyage 10 jours plus tard. Le « billet payé en manats » était destiné à Roch Wamytan – qui n’a finalement pas embarqué. Dans un autre procès-verbal, il est encore signalé qu’une réservation a été « faite le 13 décembre 2023 » par une autre agence de voyages située à Bakou en Azerbaïdjan. Payé en manats, le billet est réservé au nom de Brenda Wanabo, épouse Ipeze, la responsable communication de la CCAT, organisation en pointe dans la préparation des émeutes du printemps. »Quand nous sommes invités à des sommets par l’Azerbaïdjan, Bakou paie les frais de déplacement, confirme à L’Express Roch Wamytan. Le leader indépendantiste est un habitué de la pratique. « Quand nous nous rendons dans des pays de notre propre initiative, nous payons nos billets d’avion. Quand ils nous invitent, ce sont eux qui les offrent », explique-t-il, citant l’exemple du Vanuatu, pays voisin de la Nouvelle-Calédonie. Wamytan relativise, assurant que les billets d’avion des indépendantistes sont aussi réglés « par les Nations unies » lorsqu’ils sont invités à participer à New York au C-24, le Comité spécial de la décolonisation de l’ONU. « C’est la même chose », assure-t-il.Présence de MoscouL’Azerbaïdjan n’est pas le seul pays étranger à être mentionné dans le dossier judiciaire. Sur ce même procès-verbal, il est indiqué qu’un certain David Nicolas (dit Davy) Bolo a procédé à une réservation, « le 20 février 2024 par une agence russe », pour se rendre quatre jours à Moscou le même mois. Le billet « payé en francs pacifiques et en roubles » ne sera finalement pas utilisé, le militant indépendantiste ayant semblé se raviser lors d’une escale à Brisbane, en Australie, le 23 février. Deux jours plus tard débutait à Moscou le Forum sur la multipolarité, événement où étaient conviés des activistes venus d’Asie, d’Afrique, d’Europe ou d’Amérique. Alexandre Douguine, idéologue ultranationaliste russe, y est notamment intervenu.Ce voyage avorté ne surprend pas Roch Wamytan. « Moscou nous a déjà invités à des sommets », explique-t-il. L’ancien président du Congrès calédonien se souvient même d’une invitation « l’année dernière, à une réunion sur la décolonisation en Russie » auquel les indépendantistes calédoniens ont été invités. En juillet 2023, un sommet « Afrique-Russie » était effectivement organisé à Saint-Pétersbourg par Vladimir Poutine. L’activiste panafricaniste Kémi Séba, déchu de sa nationalité française quelques mois plus tard, y était également. « Mais la personne qui avait été désignée pour aller à cet événement n’a pas pu s’y rendre, elle a été bloquée à l’aéroport en Australie à cause de la guerre en Ukraine », détaille Wamytan.Cette présence de Moscou dans le dossier d’instruction n’est pas isolée. Dans le document de réquisitions aux fins de placement en détention provisoire, il est indiqué que Dimitri Tein Qenegei, membre de la CCAT, a envoyé le 1er juin à un portable appartenant à « Tein » – le nom du porte-parole et leader de l’organisation – un SMS mentionnant un « message de la Russie ». Son contenu n’a, semble-t-il, pas été retrouvé.

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Source link : https://www.lexpress.fr/societe/nouvelle-caledonie-revelations-sur-les-ingerences-de-lazerbaidjan-et-de-la-russie-AVZ6A2HRFVAZRE27FTMKIPZYYM/

Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2024-09-26 18:27:37

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L’Express

La place de choix réservée par Attal à Darmanin, Marine Le Pen bientôt reçue à Matignon ?

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C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?La revanche d’HECPlus qu’une victoire, un triomphe : pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, HEC, la fameuse business school, devance, et pas qu’un peu, l’ENA et autres grandes écoles avec sept ministres dans le gouvernement Barnier : Agnès Pannier-Runacher, Astrid Panosyan-Bouvet, Jean-Noël Barrot, Nicolas Daragon, Othman Nasrou, Benjamin Haddad et Marc Ferracci.Attal-Darmanin, voisins copainsGabriel Attal et Gérald Darmanin sont les meilleurs amis du monde… en ce moment. Lors de la formation du gouvernement, le Premier ministre sortant a plaidé pour que son ministre de l’Intérieur soit nommé à la Défense, voyant que Michel Barnier n’en voulait pas au Quai d’Orsay. En vain. Du coup, il lui a réservé une place juste à côté de lui dans l’hémicycle. En attendant la photo du duo dans la nouvelle Assemblée mardi, Gabriel Attal se rendra dimanche à Tourcoing pour la journée politique organisée par Gérald Darmanin.Copé, ce modèle !Gabriel Attal a réuni ce jeudi tous les membres du gouvernement adhérents à Renaissance et s’il ne veut pas organiser de conseil des ministres clandestins, il a l’intention de le faire assez régulièrement. Ce jeudi matin, il leur a demandé de tous venir aux réunions de groupe. Il s’inspire ainsi de Jean-François Copé, dont il estime qu’il fut le meilleur président de groupe de l’histoire récente.Antoine Armand, le repenti ?Confidences un brin nostalgique d’un ancien énarque de la promo « Georges Clemenceau », celle du nouveau ministre de l’Economie : « A l’ENA, Antoine Armand racontait qu’il avait voté Jean-Luc Mélenchon en 2012 ! Mais on avait du mal à le croire. » Et ce même de le tacler, relativisant le poids de ses convictions : « De toute façon, il a toujours eu une conception esthétique de la politique… »Le Pen-Barnier : après le coup de fil…Pendant le bref séjour de Gabriel Attal, Marine Le Pen n’a pas mis les pieds à Matignon. C’est Jordan Bardella qui se rendait aux invitations du Premier ministre. Avec Michel Barnier, celui-là même dont le coup de fil passé mardi à la dirigeante du RN a tant fait couler d’encre, les choses seront différentes. Si le chef de gouvernement consulte chacun des présidents de groupe, elle a décidé qu’elle sera cette fois de la partie.Légion d’honneur : un record de vitesse olympiqueLes Jeux olympiques et paralympiques ont même réussi à entraîner des records de vitesse… pour la légion d’honneur. Emmanuel Macron a tenu à décorer les sportifs lors de la parade du 14 septembre, avant même que le décret portant nomination dans l’ordre national de la Légion d’honneur ne soit publié (il ne l’a été que le 23 septembre au Journal officiel). La procédure est exceptionnelle, elle est parfois utilisée pour des décorations à titre posthume.

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Publish date : 2024-09-26 17:21:56

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L’Express

Médecine de ville : pourquoi l’Allemagne s’en sort mieux que la France

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Le fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que « dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé » ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la « simplification », le « partenariat avec les territoires », la « souveraineté alimentaire » ou la « réussite scolaire », comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.Le chiffre interpelle. Les Français consomment 12 fois plus d’hypnotiques et de sédatifs que leurs voisins allemands, et 15 fois plus d’anxiolytiques. Seraient-ils 15 fois plus déprimés ? Disons plutôt que les pratiques de prescriptions diffèrent grandement de chaque côté du Rhin, de même que la façon dont les soins ambulatoires, soit la « médecine de ville », sont gérés. Il s’agit là d’une source d’inspiration pour la France, confrontée à de nombreux défis pour maintenir un système de santé de qualité, sans alourdir les dépenses nationales.Commençons par un point commun entre les deux pays. Les dépenses de santé y sont financées par des caisses d’assurance-maladie qui couvrent toute la population, sans laisser de côté certaines franges défavorisées, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Le fait que les caisses d’assurance-maladie soient bien plus nombreuses en Allemagne, et pour certaines privées, n’a pas d’impact global sur les dépenses des assurés : le reste à charge des ménages reste relativement faible (12 % en moyenne, contre 8,9 % en France).C’est dans les pratiques de la médecine de ville que les différences s’accumulent. Les médecins allemands emploient davantage de professionnels de soins (infirmiers, assistants de santé) capables de réaliser certains gestes médicaux, en plus de tâches administratives. Cela réduit de moitié la durée des rendez-vous en Allemagne (huit minutes) et permet in fine de traiter plus de patients. Le métier d’assistant médical existe en France depuis 2019, mais peu de médecins ont recours à eux. Leur formation gagnerait à être élargie, pour qu’ils puissent, par exemple, poser des pansements, à l’instar de leurs homologues allemands.Comme le montre un récent rapport de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), les médecins français, en comparaison avec leurs homologues allemands, ont la main plus lourde lorsqu’il s’agit de prescrire certains médicaments. Ils sont peu surveillés, alors qu’outre-Rhin, les prescriptions font l’objet d’un étroit contrôle – ce qui les incite à prescrire plus souvent des médicaments génériques et éviter les abus. Et pour cause : les généralistes et les spécialistes allemands doivent rendre des comptes à l’association régionale de médecins à laquelle ils appartiennent. Ils doivent justifier toutes les dépenses supplémentaires par rapport à un budget cible pour leur cabinet, sous peine de sanctions….et mieux payésEn Allemagne, un système hospitalier « moins efficient » »Le point fort de la médecine allemande de ville, c’est cette implication des associations de médecins, qui participent à la définition des budgets, avec les caisses d’assurance-maladie », souligne Zeynep Or, directrice de recherche à l’Irdes. « En France, les médecins libéraux ne se sentent pas responsables du système de santé, poursuit la chercheuse. Une décentralisation de la gestion, comme en Allemagne, avec leur implication dans les décisions, serait une bonne chose. » Elle permettrait de mieux définir le juste coût des différents actes médicaux – la dernière mise à jour globale date de 2005 en France –, mais également de réguler les heures d’ouverture des cabinets, pour éviter l’encombrement des services d’urgence. « Mais il y a encore un attachement fort d’une partie des médecins libéraux français au fait d’avoir le minimum de contraintes », souligne Patrick Hassenteufel, professeur à l’université Paris-Saclay, spécialiste des politiques de santé en Europe.Tout n’est pas rose, cependant, en Allemagne. L’Irdes note que son système hospitalier est « moins efficient » que celui de son voisin français. Il compte encore 4,9 lits pour 1 000 habitants contre 2,9 en France. Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, porte depuis quelques mois une vaste réforme de rationalisation des soins hospitaliers. Ce social-démocrate veut développer la chirurgie ambulatoire (sans hospitalisation de nuit) et réduire le nombre d’opérations jugées inutiles. Son objectif : moins de lits, dans des établissements plus spécialisés et donc plus qualitatifs. Il veut aussi sortir les hôpitaux de la tarification à l’acte systématique, ce qui a déjà été fait pour les soins assurés par les infirmiers et a permis de préserver leurs effectifs des contraintes budgétaires. Une réforme que les hospitaliers français regardent avec envie.

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Author : Clément Daniez

Publish date : 2024-09-26 16:44:09

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L’Express

Poutine et la bombe nucléaire : le changement de doctrine russe est un « signal » destiné aux Occidentaux

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Le Kremlin a déclaré jeudi 26 septembre que le changement de doctrine russe concernant le recours à l’arme nucléaire, annoncé la veille par Vladimir Poutine, devait être considéré comme un « signal » pour les Occidentaux, avec qui les tensions sont au plus haut depuis l’offensive en Ukraine en février 2022.Le président russe Vladimir Poutine a prévenu mercredi que son pays pourrait utiliser l’arme nucléaire en cas de « lancement massif » d’attaques aériennes et que tout assaut mené par un pays non-nucléaire mais soutenu par une puissance disposant de l’arme atomique pourrait être considéré comme une agression « conjointe ». Cela intervient au moment où l’Ukraine tente de convaincre ses alliés de la laisser utiliser des missiles de longue portée contre le territoire russe, une perspective qui a déjà conduit des responsables russes à menacer l’Occident de frappes nucléaires.Le changement « doit être considéré comme un signal spécifique », a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes. « C’est un signal qui met en garde ces pays contre les conséquences d’une participation à une attaque contre notre pays avec divers moyens, pas nécessairement nucléaires », a-t-il ajouté.Il répondait à une question sur la façon dont les pays « inamicaux » devraient voir ce changement, terme notamment souvent utilisé pour désigner les nations occidentales. « Bien sûr, la dissuasion nucléaire est ajustée pour prendre en compte les éléments de tensions qui se développent à nos frontières », a ajouté Dmitri Peskov, une allusion claire à l’Ukraine.Une réponse à de « nouvelles sources de menaces »Vladimir Poutine avait lui justifié les modifications proposées mercredi par « l’émergence de nouvelles sources de menaces et de risques militaires pour la Russie et ses alliés ». Le président russe a fait cette annonce durant une réunion du Conseil de sécurité sur la dissuasion nucléaire retransmise à la télévision, qui ne sont habituellement pas publiques. L’adoption de cette nouvelle doctrine n’a pas été encore formalisée.Selon Vladimir Poutine, la Russie pourrait envisager un recours à l’arme nucléaire « si nous recevons des informations fiables sur le lancement massif de moyens d’attaque aérospatiaux et leur franchissement de la frontière de notre Etat », a-t-il mis en garde. Vladimir Poutine a souligné que cela comprenait notamment l’aviation « stratégique et tactique », les missiles ou même les drones. « Nous nous réservons le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression contre la Russie ou le Bélarus », son très proche allié, a ajouté le président russe.Dmitri Peskov a en revanche affirmé que la réunion de mercredi ne portait pas sur l’expansion de l’arsenal nucléaire russe. « Non, il n’y a eu aucune mention de tels plans », a-t-il déclaré.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/poutine-et-la-bombe-nucleaire-le-changement-de-doctrine-russe-est-un-signal-destine-aux-occidentaux-WCOFFPFNTNFBVKXKAPI4HYEIH4/

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Publish date : 2024-09-26 12:46:28

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L’Express

En France, le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier

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Ces vingt dernières années, l’incidence des cancers en France a globalement augmenté en raison de l’augmentation et du vieillissement de la population, mais aussi de différents facteurs de risques, indique un rapport publié ce jeudi 26 septembre par l’Institut national du cancer. Les cancers représentent la première cause de décès chez l’homme, et la deuxième chez la femme, et au global, le cancer du poumon est le plus meurtrier.Le poumon, première cause de décès par cancer en FranceLe taux de mortalité standardisé, c’est-à-dire indépendant des évolutions démographiques, a diminué sur la période 2011-2021, en particulier pour les hommes (-2,1 %, contre -0,6 % pour les femmes). Cette baisse s’explique par des diagnostics « plus précoces et des avancées thérapeutiques importantes », note l’Inca.Mais certains cancers restent plus mortels que d’autres. Chez les hommes, les cancers les plus mortels sont celui du poumon (plus de 20 000 décès en 2021), le cancer colorectal (9 000) et celui la prostate (9 200) ; chez les femmes, celui du sein (12 600 décès), du poumon (près de 10 000) et le cancer colorectal également (8 000 décès) sont les plus mortels. Au total, le cancer du poumon est donc responsable à lui seul de 30 400 décès recensés en 2021, sur un total de 162 400 décès liés au cancer.Une incidence en augmentation chez la femme pour le poumon et le pancréasD’après les dernières données 2023, le nombre total de cancers en France a fortement augmenté entre 1990 et 2023. Le cancer de la prostate (59 885 cas) arrive en tête des cas de cancers masculins, suivi de ceux du poumon (33 438 cas) et du côlon-rectum (26 212 cas). Chez les femmes, le cancer du sein (61 214 cas) est le plus fréquent, devant le cancer colorectal (21 370 cas) et le poumon (19 339 cas). »Si ces dernières estimations décrivent une situation plutôt encourageante pour les hommes, avec une diminution de l’incidence ou une stabilité pour ces localisations, deux cancers montrent une augmentation préoccupante du taux d’incidence chez la femme sur la période 2010-2023 : le cancer du poumon (+ 4,3 % par an), le cancer du pancréas (+ 2,1 % par an) », s’inquiète l’Institut national du cancer.Le rôle du tabac et de l’alcoolSelon l’Inca, ces résultats s’expliquent en premier lieu par l’évolution démographique : « L’augmentation et le vieillissement de la population expliquent 78 % de l’évolution de l’incidence chez l’homme et 57 % chez la femme », précise ainsi le rapport. Viennent ensuite les changements dans les risques de survenue de cancers, qui représentent 20 % chez l’homme et 47 % chez la femme. Par exemple, 80 % des cancers du poumon sont attribuables au tabac, tandis que la consommation d’alcool est particulièrement pointée du doigt dans la survenue du cancer du sein. En l’état actuel des connaissances, l’Inca estime que le tabac est responsable « de 28,5 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 9,3 % chez la femme ». L’alcool, lui, est responsable de « 8,5 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 7,5 % chez la femme », tandis que l’alimentation déséquilibrée expliquerait 0,6 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 2,3 % chez la femme ; et la pollution de l’air extérieur serait responsable de 0,6 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 0,3 % chez la femme. »La prévention des facteurs de risques évitables de cancers et les dépistages […] sont deux armes essentielles dans la lutte contre la maladie », rappelle finalement l’institut, qui souligne que la participation au dépistage du cancer colorectal (34 %) « demeure insuffisante ».

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Publish date : 2024-09-26 13:44:07

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L’Express

Covid-19 : ces indicateurs qui montrent que le virus est de retour

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Le Covid-19 refait progressivement surface au début de l’automne. Une intensification de la circulation du virus a été observée, a rapporté Santé publique France (SpF), qui pointe une augmentation plus marquée chez les seniors.La semaine du 16 au 22 septembre, « l’ensemble des indicateurs tous âges confondus était en augmentation en ville et à l’hôpital », a indiqué ce mercredi 25 septembre l’agence dans son bulletin hebdomadaire. Et « cette hausse éta(i)t portée par les adultes, et plus particulièrement ceux de 65 ans et plus », a précisé SpF.Chez les 65 ans et plus, il y a ainsi eu 1 013 hospitalisations après passage aux urgences pour Covid ou suspicion de Covid, soit 2,9 % des hospitalisations après passage aux urgences dans cette classe d’âge, contre 1,7 % une semaine plus tôt.Une intensification de la circulation du Covid-19 semble s’amorcerOutre les consultations de médecins et les hospitalisations, les eaux usées -où la présence du SARS-CoV-2 est surveillée dans 12 stations à travers la France – montrent une hausse de la détection du virus « pour la quatrième semaine consécutive ». « Une intensification de la circulation du SARS-CoV-2 semble s’amorcer, dont l’évolution sera à suivre avec vigilance au cours des prochaines semaines », a résumé SpF.Une nouvelle campagne de vaccinationDans ce contexte, l’agence sanitaire insiste sur « l’adoption systématique des gestes barrières par tous », notamment sur le port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles. Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid, mais aussi la grippe, va débuter le 15 octobre et cibler notamment les Français de 65 ans et plus et les personnes à risque de forme grave. Si les vaccins perdent au fil du temps en efficacité face aux infections, ils restent très protecteurs contre les formes graves, martèlent les autorités sanitaires. Par ailleurs, certains adultes (personnes immunodéprimées, 65 ans et plus à risque) peuvent aussi bénéficier d’un traitement antiviral spécifique, a rappelé SpF.Si, depuis mai 2023, l’Organisation mondiale de la santé ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, elle rappelle régulièrement que le SARS-CoV-2 « continue de circuler et d’évoluer ». Au fil du temps et des vagues, la répercussion du Covid sur les hospitalisations et les décès s’est fortement amenuisée grâce au niveau élevé d’immunité acquise par la vaccination et/ou les infections. Mais elle n’est pas nulle, et le risque d’un variant plus dangereux demeure.

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Publish date : 2024-09-26 14:28:34

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L’Express

Guerre en Ukraine : Biden annonce une « augmentation » de l’aide militaire à Kiev

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Le président américain Joe Biden a annoncé ce jeudi 26 septembre une « augmentation » de l’aide militaire à l’Ukraine, avec une enveloppe de près de 8 milliards de dollars et de nouvelles munitions de longue portée, avant une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. »Aujourd’hui, j’annonce une augmentation de l’aide à la sécurité pour l’Ukraine et une série d’actions supplémentaires pour aider l’Ukraine à gagner cette guerre », a déclaré Joe Biden dans un communiqué, qui ne mentionne toutefois pas le feu vert espéré par Kiev pour tirer vers la Russie des missiles de longue portée fabriqués aux Etats-Unis.Volodymyr Zelensky a salué cette annonce, qui favorisera selon lui la « victoire » de l’Ukraine dans la guerre que lui livre la Russie. « Nous allons utiliser cette aide de la façon la plus efficace et transparente pour atteindre notre objectif principal commun : la victoire de l’Ukraine, une paix juste et durable », a déclaré sur Telegram le président ukrainien, qui se trouve en visite aux Etats-Unis actuellement.

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Publish date : 2024-09-26 12:57:19

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L’Express

« Justice fiscale » : cette question taboue qui va se poser à Michel Barnier

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Dès sa première intervention télévisée, Michel Barnier a affirmé qu’il ne s’interdisait pas de mettre en œuvre davantage de « justice fiscale ». Cette assertion pose deux questions. Que signifie-t-elle ? Est-elle justifiée ? La réponse à la première de ces questions est facile. Il s’agit d’augmenter les impôts de nos concitoyens qui ont les revenus et/ou les patrimoines les plus élevés. De qui s’agit-il concrètement ? Il n’existe pas de définition absolue de la richesse, laquelle, dans une société, est un concept relatif. On est riche quand on l’est plus que les autres. Aussi, François Hollande pouvait-il placer le seuil de richesse à un revenu de l’ordre de 4 000 euros nets mensuels, puisque ce chiffre borne les 15 % de Français les plus aisés.Michel Barnier n’a sans doute pas une définition aussi large, visant peut-être les 1 %, voire les 0,1 % de Français les plus riches. Si le gouvernement attend de ce genre de « justice fiscale » des recettes publiques supplémentaires, il sera déçu. Comme je l’ai rappelé dans ces colonnes, la France a déjà dépassé, pour ce qui est de la taxation des revenus et du patrimoine, le « point Laffer » au-delà duquel tout alourdissement fiscal a des conséquences financières marginales, voire négatives. »Milliardaire », une insulte dans les rangs de la gauchePlus complexe est de savoir si notre pays souffre d’une absence de justice fiscale, entendue comme une insuffisance de redistribution. Le cas échéant, il ne s’agirait pas d’augmenter les impôts des plus riches pour récupérer des recettes mais pour être plus « juste ». Dans les rangs de la gauche, il semble que le mot « milliardaire » soit devenu une insulte et que ceux désignés par ce qualificatif doivent subir une punition fiscale. Ce raisonnement simpliste est inepte. Il n’existe aucune tradition morale, qu’elle soit religieuse ou philosophique, dans laquelle la richesse est mauvaise en soi. Tout dépend de la manière dont elle a été acquise et de la façon dont elle est utilisée. Bernard Arnault, François Pinault, Xavier Niel ou Vincent Bolloré sont des capitaines d’industrie qui assurent chacun une part non négligeable du développement économique et social de notre pays. Dans la lignée de John Rawls, l’enrichissement des uns ne pose aucun problème tant qu’il ne dégrade pas la situation des autres. On ne sache pas que LVMH ou Kering créent beaucoup de misère en France. Il semblerait même que ce soit le contraire.Regardons les données économiques maintenant, pour jauger de l’effort de redistribution dans notre pays. Il apparaît qu’il est intense et probablement sans équivalent dans le monde, en dehors de cas isolés comme la Belgique. La France est beaucoup plus redistributive que l’Italie ou l’Espagne, pour prendre des pays qui nous sont relativement proches sur le plan culturel. Des économistes de l’Insee ont publié en 2023 une étude qui mesure la redistribution telle qu’elle ressort de la progressivité de l’impôt, de la dégressivité de certains avantages sociaux placés sous condition de ressources – le RSA par exemple -, mais aussi de la gratuité ou quasi-gratuité de services publics comme l’école. Il apparaît que les effets de la redistribution sont massifs. Alors que, avant redistribution, les 10 % des ménages les plus riches perçoivent un revenu 18 fois supérieur à celui des 10 % les plus modestes, ce multiple n’est plus que de 3 après redistribution.Trop de redistribution ? Une question taboueCette redistribution est, en outre, bien ciblée puisque parmi les 15 % de nos concitoyens les plus pauvres, 95 % bénéficient de transferts nets, c’est-à-dire qu’ils reçoivent davantage de la collectivité que ce qu’ils contribuent. Les retraités sont les principaux bénéficiaires, ce qui est logique puisque la plupart ne perçoivent pas de revenus d’activité et que leurs dépenses de santé sont plus élevées. L’impôt sur le revenu, côté recettes, et les minima sociaux, côté dépenses, ont un impact redistributif particulièrement fort. Il est connu que 10 % des contribuables versent 75 % des recettes de l’IRPP, l’impôt sur le revenu des personnes physiques.La France est donc factuellement un pays dans lequel le niveau de redistribution est très élevé. Il l’est tellement qu’on pourrait presque poser une question taboue : ne l’est-il pas trop, en ce sens qu’il décourage la prise de risque ? Est-ce qu’un écart de niveau de vie de 1 à 3 après redistribution n’est pas trop faible en tant qu’il pénalise la réussite ? Autrement dit, est-ce que, dans le cas français, un peu plus de justice fiscale, ce ne serait pas un peu moins de justice sociale ?Nicolas Bouzou, économiste et essayiste, est directeur du cabinet de conseil Astères

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Author : Nicolas Bouzou

Publish date : 2024-09-26 11:45:00

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L’Express

Quand Barnier était un (discret) « salopard » de la droite : « Il savait passer entre les gouttes »

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Le surnom, ce sont eux qui l’ont trouvé, qui l’ont choisi. Les douze salopards est un film de Robert Aldrich sorti en 1967, avec notamment Lee Marvin, Charles Bronson et John Cassavetes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, douze criminels, tous condamnés à mort, aux travaux forcés ou à de longues peines de réclusion, se voient proposer une mission suicide qui pourra leur valoir une amnistie : attaquer un château près de Rennes. En l’occurrence, ce n’est pas le sujet.Simplement, ils sont douze. Ils ? Oui, que des hommes, à l’époque on pouvait encore lancer une aventure politique en laissant la parité au placard. Nous sommes en 1989. Un an plus tôt, à l’élection présidentielle, François Mitterrand a écrasé Jacques Chirac. Le socialiste a ainsi renvoyé la droite à ses chères études. Or certains en son sein voudraient bien enfin passer et si possible réussir un examen. Les européennes se profilent, mais ce sont les vieux de la vieille qui veulent encore tenir le haut de l’affiche. L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing serait à la tête d’une liste commune, avec en numéro 2 Edouard Balladur, poussé par Jacques Chirac. Evidemment, le casting ne plaît pas à tout le monde, et il se trouve une bande de quadras à ironiser sur une « liste Louis XV-Louis XVI ».Comment, en même temps, sortir de la guerre des chefs et de la naphtaline ? C’est là qu’interviennent nos douze salopards. Certains ont déjà fait parler d’eux, comme Michel Noir, Alain Carignon ou Philippe de Villiers, ministres médiatiques de la première cohabitation. Le premier a déclaré, dans une retentissante interview accordée au Monde, pour protester contre d’éventuelles alliances avec l’extrême droite : « Mieux vaut perdre les élections que perdre son âme. » Le deuxième connaît son heure de gloire en boutant la gauche hors de Grenoble aux municipales de 1983. Le troisième, que la réussite du spectacle du Puy-du-Fou a propulsé sur le devant de la scène, a été un secrétaire d’Etat à la Culture qui n’est pas passé inaperçu. Philippe Séguin est de la partie, venu avec deux proches, François Fillon et Etienne Pinte. François Bayrou, dont la politique coule déjà dans les veines, est accompagné de Dominique Baudis et de Bernard Bosson. Charles Millon et François d’Aubert complètent l’équipe.Et puis il y a un certain Michel Barnier. Il est député depuis onze ans et président du conseil général de Savoie depuis sept ans. L’un des douze se souvient ou plutôt ne se souvient pas de grand-chose : « S’il est dans la fournée, il n’a pas cherché à prendre le leadership. Il est là, mais il ne prend pas les coups, il a les avantages sans les inconvénients. Il a réussi à passer entre les gouttes. » L’orage est pourtant violent. Tout commence par une interview minutieusement préparée que Charles Millon accorde à Libération : le président de la région Rhône-Alpes réclame une « révolution culturelle » et demande qu’une liste symbolisant « le renouvellement » ait « le courage » de se constituer pour les européennes de juin 1989. Les résistances sont fortes. Le jeune Nicolas Sarkozy tente d’en dissuader certains : « C’est idiot d’être au milieu de douze personnes de la même génération, il faut être derrière le responsable plus vieux ! » »Ce n’était pas un meneur, c’était un suiveur »Dix jours plus tard a lieu un moment qui entre dans l’histoire politique médiatique. Au 20 heures de TF1, la grand-messe suivie par des millions de téléspectateurs, Dominique Baudis lance un appel à Giscard : « Ayez ce geste porteur d’avenir que le pays attend de vous : tendez le flambeau à une équipe nouvelle. » Dès le lendemain matin, à l’aube, le maire de Toulouse est convoqué par Jacques Chirac. Le rendez-vous reste nimbé de mystère. Le président du RPR l’a-t-il d’une manière ou d’une autre menacé de représailles ? Dans la foulée, l’aventure fait pschitt. Les rénovateurs rentrent au bercail et renoncent à se présenter.Michel Barnier « n’était pas un meneur, c’était un suiveur, il a toujours été comme ça car il n’aime pas la bagarre politique », dit pudiquement un autre. Lui s’était déjà adressé à Valéry Giscard d’Estaing, dans une tout autre ambiance. Dans l’entre-deux tours de la présidentielle de 1981, pour une émission de la campagne officielle, le sortant le sollicite dans le rôle de l’intervieweur pour une émission télévisée. VGE l’a choisi parce qu’il est « le benjamin de l’Assemblée ». Voilà le député RPR en train d’interroger le président : « Vous avez proposé au moment des élections, un peu comme miracle, un programme pour supprimer le chômage des jeunes, pourquoi ne l’avoir pas appliqué plus tôt ? » « Nous avons commencé beaucoup plus tôt et comme parlementaire, vous le savez puisque vous y avez été associé », lui rétorque le chef de l’Etat. Les gaullistes rechignent alors à soutenir Giscard et s’estiment mal traités.En 1989, Michel Barnier est là, sur l’une des rares photos des douze costards cravates. Il se trouve à l’extrémité de la rangée, entre Michel Noir et Philippe Séguin. Le Savoyard est l’une des figures du renouvellement, mais les plus actifs s’appellent Baudis, Noir, Séguin, Millon et Bayrou. Il a 38 ans. C’était il y a 35 ans.

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Author : Eric Mandonnet

Publish date : 2024-09-26 12:00:00

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L’Express

EXCLUSIF. Tensions au gouvernement : Michel Barnier convoque Bruno Retailleau et Didier Migaud

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Décidément, le « en même temps » a du plomb dans l’aile. Qu’il semble loin le temps où ministres venus de la droite et ministres venus de la gauche apprenaient, bonhommes et optimistes, à cohabiter sous l’œil attendri du jeune président Emmanuel Macron. La dissolution a tout fait voler en éclats à commencer par le dépassement remplacé, avec le gouvernement Barnier, par le traditionnel et toujours vivace clivage droite-gauche. Finalement, la politique est un éternel recommencement. Voici donc Bruno Retailleau, ancien patron des sénateurs de droite, devenu effervescent ministre de l’Intérieur, bien décidé à avoir le dernier mot dans la passe d’armes qui l’oppose à Didier Migaud, ex-président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, nommé ministre de la Justice. Et entre les deux, Michel Barnier, déjà contraint d’intervenir ; déjà obligé de choisir ?Le Premier ministre a reçu jeudi 26 septembre à l’heure du petit-déjeuner les deux ministres à Matignon afin d’apaiser la rivalité entre la Place Beauvau et Vendôme. « C’est normal qu’il y ait des débats et des visions qui s’affrontent mais c’est moi qui tranche à la fin », leur a rappelé en substance Michel Barnier.Puis, les deux ministres ont exprimé chacun leur vision dans le but, selon les participants, de nourrir le discours de politique générale. Le locataire de Matignon, attentif, prenait parfois des notes. Bruno Retailleau a insisté sur la nécessité, selon lui, de ne pas rester dans le cadre pénal actuel, plaidant aussi pour s’extraire un peu de l’actualité et de l’affaire Philippine qui soulève de nombreuses interrogations : « On ne peut pas faire une bonne loi si c’est une loi qui ne reprend que les problèmes posés par cette affaire », a-t-il déclaré. Didier Migaud, de son côté, a tenu à rappeler ce qui fonctionne en matière de justice pénale.Le Vendéen réaffirme son souhait d’évolutions législativesDès lundi 23 septembre, Bruno Retailleau dénonçait sur TF1 un « droit à l’inexécution des peines ». Dans un étrange jeu de miroirs inversé, Didier Migaud lui donnait la réplique au même moment sur France 2. « Il doit savoir que la justice est indépendante dans notre pays, et que c’est quelque chose qui est essentiel dans une démocratie. » La passe d’armes s’est poursuivie le lendemain, toujours à distance. Le Vendéen réaffirmait son souhait d’évolutions législatives, quand son homologue oscillait entre fermeté et ironie. « Il faudra que je puisse contribuer à l’information de mon collègue et qu’on puisse avoir des échanges à ce sujet, des échanges constructifs. »Ces frictions sont inhérentes aux deux ministères, mais prennent une teinte idéologique inédite dans cette coalition. Bruno Retailleau est un homme de droite, Didier Migaud vient du Parti socialiste. Un fidèle du locataire de Beauvau, certain que l’opinion publique se range derrière la fermeté de son patron, se réjouit presque de ce duel chimiquement pur. « Dans ce cas de gouvernement majoritaire de droite, il arrive qu’un ministre de la Justice soit simplement empêché par le corporatisme des juges. Là, c’est différent. C’est une chance pour nous quand Migaud parle. » Michel Barnier aimerait, lui, que le ton baisse.

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Source link : https://www.lexpress.fr/politique/exclusif-tensions-au-gouvernement-michel-barnier-convoque-bruno-retailleau-et-didier-migaud-N5YETRWJUJB2LJW76NH232SPVU/

Author : Paul Chaulet, Laureline Dupont

Publish date : 2024-09-26 11:07:04

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L’Express

Le scénario catastrophe d’une France sous les eaux en 2872

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Simuler un futur lointain pour alerter sur les effets du changement climatique. Les scientifiques du GIEC l’ont déjà fait en présentant pas moins de cinq scénarios pour 2100. Dans leur ouvrage Le monde de l’anthropocène (Ed HumenSciences) qui paraît ce mercredi 25 septembre, Telmo Pievani Mauro, professeur de philosophie des sciences biologiques à l’université de Padoue et Mauro Varotto, professeur de géographie à l’université de Padoue, poussent l’exercice plus loin encore, en développant le scénario du pire – celui dans lequel l’humanité ne fait rien pour enrayer la crise climatique – jusqu’à la fin du XXIXe siècle.Nous voici donc en 2872. A cette époque, les océans se sont élevés de 65 mètres et 92 % de la biodiversité a disparu. Les courants océaniques sont tellement altérés et intensifiés que naviguer au large du Cap – le point de départ du livre – est devenu un véritable suicide, à moins de le faire sur un porte-conteneurs de la taille d’une île. « Nous avons choisi de démarrer le propos du livre mille ans après la parution du Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne. L’ensemble du récit suit ironiquement l’histoire d’un explorateur, en l’adaptant à un futur lointain dont nous sommes le passé archéologique », indique Telmo Pievani.La nouvelle Europe, en cas de montée des eaux de 65 mètres.Des tendances poussées à l’extrêmeDans cet avenir imaginaire, les platistes existent toujours, les fake news aussi. Elles sont même considérées comme de vraies informations à partir du moment où elles recueillent suffisamment de votes sur les réseaux sociaux. Les parties de chasse ciblent désormais un gibier génétiquement modifié… Cette dystopie loufoque est bien sûr un prétexte pour lancer un appel à l’action. « Même si les tendances poussées ici à l’extrême sont déjà en cours aujourd’hui, nous pouvons encore changer le cours des événements », poursuit l’auteur. A condition, bien sûr, de modifier nos habitudes et de mieux prendre en compte l’évolution du climat.Pour donner plus de force au récit, l’ouvrage contient des cartes de tous les continents. Des cartes qui ne ressemblent plus vraiment à celles que nous connaissons, tant le niveau de l’eau a grimpé. Fonte totale de l’Arctique et presque complète de l’Antarctique… Par rapport à la situation actuelle, le monde a « perdu » environ 23 millions de km2, soit plus de 15 % des terres. Sur cette planète plus bleue que jamais, la Floride a complètement disparu, les îles de l’archipel indonésien ont subi une cure sévère d’amaigrissement. En Chine, l’eau a pénétré par l’Est, effaçant Shanghai. Elle a creusé son chemin jusqu’à Wuhan, qui donne désormais son nom à une mer intérieure.En 2872, la Floride disparaît sous les eauxLa Bretagne devient une îleL’Europe n’est pas épargnée. L’Irlande est devenu un paradis pour grosses fortunes grâce aux précipitations atlantiques résiduelles et aux séquelles du petit âge glaciaire qui a suivi le ralentissement du Gulf Stream en 2350. Plus au sud, Londres a les pieds dans l’eau. La capitale britannique a même été obligée de déplacer quelques-uns de ses joyaux architecturaux vers Oxford et Cambridge. La Belgique et les Pays-Bas sont, eux, rayés de la carte, recouverts par la nouvelle mer des Flandres et celle des Moulins. Avec la disparition de Rotterdam, Bruxelles est devenu le grand port de la mer du Nord. Amsterdam et Hambourg, des villes flottantes. Les Danois, qui ont perdu 89 % de leur territoire, ont fui en masse vers le Groenland…Et la France ? Notre pays aussi est touché puisqu’il perd une bonne partie de sa façade atlantique. La presqu’île du Cotentin, la Vendée, les Landes ou encore le nord de la Guyane se retrouvent noyés sous les flots. Protégée par le Massif armoricain, la Bretagne résiste, encore et toujours. Mais elle devient une île. Une sorte de refuge climatique dans un pays en surchauffe. De quoi raviver la flamme identitaire des Bretons du futur.

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Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/le-scenario-catastrophe-dune-france-sous-les-eaux-en-2872-GTO4L5TPQBB3LMBCYLDH26ZEM4/

Author : Sébastien Julian

Publish date : 2024-09-26 06:40:00

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L’Express

Liban : plusieurs pays dont la France et les Etats-Unis appellent à un cessez-le-feu de 21 jours

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Alors que l’armée israélienne a annoncé hier préparer « une possible entrée » au Liban pour y frapper le Hezbollah, contre lequel son aviation mène de nouvelles frappes meurtrières après l’interception d’un missile tiré sur Tel-Aviv, plusieurs pays dont la France et les États-Unis ont appelé dans la soirée à un cessez-le-feu de 21 jours. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pense que le Liban est « au bord du gouffre ».Les infos à retenir⇒ Plusieurs pays dont la France et les Etats-Unis appellent à un cessez-le-feu de 21 jours au Liban⇒ Le chef de l’armée israélienne a dit à des soldats de se préparer à « une possible entrée » au Liban⇒ Le chef de l’ONU s’inquiète de voir le Liban « devenir un autre Gaza »Plusieurs pays dont la France et les États-Unis appellent à un cessez-le-feu de 21 joursLes États-Unis, la France, l’Union européenne et plusieurs pays arabes ont appelé mercredi à un « cessez-le-feu immédiat de 21 jours » au Liban où le conflit entre Israël et Hezbollah menace d’embraser la région, selon un communiqué commun diffusé par la Maison-Blanche. « Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours sur la frontière entre le Liban et Israël pour donner une chance à la diplomatie » en lien avec la situation au Liban et à Gaza, précise la déclaration signée par les États-Unis, la France, l’UE, l’Australie, le Canada, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar. « Il est temps de conclure un accord diplomatique pour permettre aux civils des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux en toute sécurité ».Dans un communiqué commun séparé, publié après leur rencontre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron précisent avoir « travaillé ensemble ces derniers jours » pour parvenir à cet appel conjoint. « Nous appelons à une approbation large et un soutien immédiat des gouvernements d’Israël et du Liban », ont-ils déclaré.Le chef de l’armée israélienne a dit à des soldats de se préparer à « une possible entrée » au Liban »Nous attaquons toute la journée […] pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée […] et continuer à frapper le Hezbollah », a déclaré mercredi à des soldats le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, à la frontière avec le Liban, où l’armée multiplie les frappes après les tirs de roquettes du Hezbollah sur le territoire israélien.L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a par la suite assuré que son pays préférerait utiliser la voie diplomatique pour sécuriser sa frontière nord avec le Liban mais que, « si la diplomatie échoue pour permettre à nos habitants de retourner chez eux, alors nous utiliserons tous les moyens à notre disposition, dans le respect du droit international ». « Si nous pouvons l’atteindre par la diplomatie, ce serait mieux pour Israël, ce serait mieux pour le Liban », a déclaré Danny Danon.Pour l’heure, la situation semble dans une impasse : le Hezbollah conditionne l’arrêt des hostilités avec Israël à un cessez-le-feu à Gaza, quand Israël entend détruire l’appareil militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas.Le chef de l’ONU s’inquiète de voir le Liban « devenir un autre Gaza » »L’enfer se déchaîne au Liban », s’est alarmé mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les frappes israéliennes contre le Hezbollah. « Nous devons tous nous alarmer de l’escalade, le Liban est au bord du gouffre », a-t-il insisté, répétant que « le monde ne peut pas laisser le Liban devenir un autre Gaza ».Plus tôt mercredi, Joe Biden avait averti qu’une « guerre généralisée est possible » au Moyen-Orient, tandis qu’Emmanuel Macron a appelé « avec force Israël à cesser l’escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs ». Israël ne peut pas « sans conséquence, étendre ses opérations au Liban », a lancé le président français.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/liban-plusieurs-pays-dont-la-france-et-les-etats-unis-appellent-a-un-cessez-le-feu-de-21-jours-SFA5V6D4JFFFHE2PB3J5B52PA4/

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Publish date : 2024-09-26 07:17:04

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L’Express

Guerre en Ukraine : Donald Trump charge Volodymyr Zelensky, « le meilleur commercial de la planète »

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Le président ukrainien risque bien de ne pas apprécier. Lors d’un meeting de campagne mercredi 25 septembre, Donald Trump a vivement critiqué Volodymyr Zelensky, l’accusant de « refuser de conclure un accord » avec la Russie. « Nous continuons de donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord, Zelensky », a dénoncé le candidat républicain à la présidentielle américaine. « Chaque fois qu’il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars, je pense que c’est le meilleur commercial de la planète », a ironisé l’ancien président en Caroline du Nord.Une rencontre entre Donald Trump, très critique des montants déboursés par Washington pour Kiev, et le dirigeant ukrainien avait été évoquée en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Mais cette entrevue risque probablement d’être annulée selon la presse américaine.Entrevue annulée ?Celle-ci assure que Donald Trump n’a pas apprécié une interview donnée par Volodymyr Zelensky au magazine New Yorker – dans laquelle le dirigeant ukrainien affirme que le candidat républicain « ne sait pas vraiment comment arrêter cette guerre ».Le septuagénaire a en effet affirmé début septembre qu’il avait un « plan précis » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, mais qu’il ne le dévoilerait pas afin de garder l’effet de « surprise ». « Si je gagne, en tant que président élu, je ferai en sorte qu’un accord soit conclu, c’est garanti », a déclaré le candidat républicain à la Maison-Blanche.Donald Trump a maintes fois prétendu qu’il réglerait la guerre entre la Russie et l’Ukraine « en 24 heures » – sans jamais expliquer comment. Il s’est au cours des derniers mois montré particulièrement critique des milliards de dollars dépensés par les Etats-Unis pour soutenir Kiev dans sa guerre contre Moscou, appelant l’Europe à « se bouger ».La visite de Zelenksy dans une usine d’armement critiquéeSollicitée par l’AFP, l’équipe de Donald Trump a refusé de confirmer si son entrevue avec Volodymyr Zelensky avait été annulée. Le président ukrainien sera en revanche bien à Washington jeudi où il rencontrera son homologue Joe Biden à la Maison-Blanche. Volodymyr Zelensky se rendra également au Capitole, pour des réunions avec plusieurs parlementaires de haut rang, notamment au Sénat.Il n’échangera toutefois pas avec le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson, qui avait pourtant sauvé un plan d’aide pour l’Ukraine au printemps. Le ténor républicain, soumis dans son hémicycle à de vives pressions d’élus proches de Donald Trump, a affirmé avoir un empêchement.L’élu de Louisiane a au passage vivement critiqué la visite de Volodymyr Zelensky dans une usine d’armement en Pennsylvanie dimanche. Cet Etat est l’un des plus disputés de l’élection présidentielle américaine et le ténor républicain a accusé l’équipe du dirigeant ukrainien d’avoir, avec ce déplacement, organisé un « événement de campagne » pour les démocrates. Il a exigé, pour ces raisons, que l’ambassadrice ukrainienne aux Etats-Unis soit limogée.

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Publish date : 2024-09-26 08:32:32

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L’Express

Voitures électriques : le calendrier de tous les dangers, par Eric Chol

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Etes-vous plutôt fin de mois ou fin du monde ? Voiture à essence ou véhicule électrique ? A moins que, partisan du juste milieu, vous n’ayez opté pour un moteur hybride ? Raté, à partir de 2035, les voitures neuves dotées d’un moteur thermique seront interdites à la vente en Europe, idem pour les véhicules hybrides. Ainsi en a décidé le Parlement européen en 2022. Cette marche forcée vers le zéro émission s’inscrit dans le Pacte vert de l’Europe : l’urgence climatique vaut bien l’arrêt des moteurs thermiques.Pourtant, la trajectoire pose question. Certes, un calendrier sans échéance, c’est comme une voiture sans moteur : ça ne sert à rien. C’est pourquoi les eurodéputés, poussés par un lobby écolo puissant, ont imposé cette date de 2035. Pour y arriver, des temps de parcours ont été fixés. Ce grand bazar technocratique a valu à l’Europe les applaudissements du monde entier, le Vieux Continent remportant la palme du reverdissement. Tant mieux, on ne pourra plus accuser les Européens de regarder ailleurs quand la maison brûle.Hélas, ce sont aujourd’hui les maisons automobiles qui brûlent, et nos bons eurocrates regardent ailleurs. La réalité est pourtant sous leurs yeux : les fameux temps de parcours sont trop courts pour permettre aux constructeurs automobiles de s’adapter, d’autant que le Covid, la guerre en Ukraine, le bouleversement des chaînes logistiques et l’inflation sont passés par là.De premières amendes dès 2025 ?Il y a donc urgence à revoir le calendrier, à moins de vouloir mourir guéris. Car l’injonction du véhicule propre à tout prix risque fort de se transformer en corbillard pour plusieurs constructeurs européens. De Madrid à Berlin, de Paris à Athènes, les voitures électriques ne sillonnent pas encore les routes en nombre suffisant pour prendre le relais des véhicules thermiques. Le tic-tac de Bruxelles, lui, se poursuit, avec des premières amendes qui pourraient tomber dès 2025 pour les constructeurs trop pollueurs. On parle d’une quinzaine de milliards d’euros, de quoi assommer des fabricants automobiles, déjà sous la pression des concurrents chinois.Et ce n’est pas tout. « Tant que les écarts de production entre les véhicules électriques chinois et européens restent aussi larges, l’obligation de 2035 va entraîner une ponction sur le pouvoir d’achat inacceptable pour la population. Nous nous préparons à une vaste colère sociale type gilets jaunes à l’échelle de toute la zone euro », prévient Christian Gollier, spécialiste du climat, et directeur général de la Toulouse School of Economics.A l’Europarlement, où les Verts ont pris une claque aux élections de juin, on devrait méditer le rapport Draghi, qui rappelle que l’industrie automobile représente 14 millions d’emplois européens. Il y est précisé que le fameux « Green Deal européen » repose sur la création de nouveaux emplois verts, de sorte que « sa viabilité politique pourrait être menacée si la décarbonation conduisait à la désindustrialisation en Europe – y compris des industries qui peuvent soutenir la transition verte ». Encore un instant, Monsieur le bourreau vert ?

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Author : Eric Chol

Publish date : 2024-09-26 07:30:00

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L’Express

Dépenses publiques : pourquoi la France devrait s’inspirer du pragmatisme britannique

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Chaque année, le rendez-vous est inscrit dans l’agenda du gouvernement britannique non sans une certaine appréhension. Au Royaume-Uni, quelques jours avant la présentation du projet de loi de finances de l’année suivante, l’Institute for fiscal studies (IFS), le centre de recherche de référence sur les questions budgétaires et fiscales, publie son « green budget » et ce, depuis 1988. Ce document de 400 pages, épluché intégralement par les politiques et les économistes du pays, présente « une analyse approfondie des défis économiques et des compromis auxquels le chancelier est confronté ». Ses auteurs y présentent des pistes d’amélioration des finances publiques et tracent les lignes rouges à ne pas franchir. Cette année, la nouvelle version sera publiée le 10 octobre, un peu plus de deux semaines avant que la nouvelle ministre de l’Economie, Rachel Reeves, ne présente le premier budget du gouvernement de Keir Starmer. Une première mouture attendue de pied ferme, alors que le Labour a fait campagne sur le thème de la rigueur budgétaire.L’exercice mené par l’IFS, devenu traditionnel outre-Manche, serait pour le moment difficilement réplicable en France, tant l’évaluation des politiques publiques et de l’efficacité des dépenses de l’Etat demeure un angle mort. « Pendant longtemps, nous avons eu une culture d’évaluation embryonnaire, mais on ne peut pas dire aujourd’hui que nous n’en avons pas. Malheureusement, on ne s’en saisit pas assez », regrette un ancien haut dirigeant de la Cour des comptes. Pour sa première interview depuis sa nomination, Michel Barnier a pourtant tenté, dimanche 22 septembre, une incursion sur ce terrain miné. « On peut, dans tous les services publics, faire bien, parfois mieux, avec peut-être moins d’argent public », a lancé le nouveau Premier ministre, au 20 heures de France 2, sans préciser la façon dont il comptait s’y prendre. Un vieux serpent de mer de la politique. « L’absence de culture d’évaluation est un problème très franco-français », confirme l’économiste Christian de Boissieu.Des doctorants dans l’administrationAu Royaume-Uni, elle s’est développée à partir des années soixante. « La question de l’efficacité de la dépense publique est un élément de base des mesures prises par les gouvernements. Pour le contribuable, il faut qu’une livre soit dépensée le mieux possible », souligne Catherine Mathieu, économiste à l’OFCE. Pour améliorer la prise de décision, le Trésor britannique a rédigé plusieurs guides à destination des administrations publiques afin de préparer les futures politiques, mais aussi de les évaluer. « Là est la vraie différence entre le pragmatisme britannique et la France, où l’on a toujours une place pour le débat sans se donner un point de départ commun », estime Stéphane Gregoir, professeur à l’école d’économie de Toulouse.Pour évaluer l’impact de ses politiques publiques, le gouvernement britannique s’appuie, par ailleurs, grandement sur des centres indépendants, comme l’IFS ou les laboratoires de recherche des grandes universités du pays tel que la London School of Economics and Political Science. « C’est très important pour la qualité du discours public. Nous jouons certainement un rôle majeur en demandant des comptes aux gouvernements », explique Paul Johnson, directeur de l’IFS, qui a mené ces derniers mois tout un travail d’analyse des propositions des différents partis à l’occasion des élections législatives. « Ces grands centres ont des personnels dédiés qui contribuent à la formation à ce type d’exercice, précise Stéphane Gregoir. Régulièrement, certains de leurs doctorants passent dans l’administration centrale et diffusent leur savoir ».Leurs travaux sont scrutés de près au point d’influencer grandement les futures décisions gouvernementales. « En France, nous avons une autre tradition : la politique publique va d’abord être étudiée et évaluée au niveau du ministère. C’est un processus plus opaque », souligne Catherine Mathieu. L’Institut des politiques publiques tente depuis quelques années d’imiter l’IFS en France et de peser dans le débat public. « La grande différence est que l’on n’a pas instauré une complète institutionnalisation de la procédure d’évaluation, avance Stéphane Gregoir. On donne des missions sans vraiment fournir les moyens humains ou en termes de compétences ».A cela s’ajoute une difficulté à définir les objectifs visés. « Gérer la performance des politiques publiques n’est pas d’abord un problème de mesure ou d’indicateurs, mais surtout de définition des résultats visés. Ce sont des objets extrêmement complexes. Il n’est pas si simple de se mettre d’accord sur ce qu’est la réussite », juge un ancien haut fonctionnaire de Bercy. Bien que Michel Barnier ait mentionné le sujet dès sa première interview télévisée, l’urgence du calendrier concernant le budget devrait reléguer, une nouvelle fois, cette problématique au second plan.

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Author : Thibault Marotte

Publish date : 2024-09-26 07:00:00

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L’Express

Nucléaire : comment la France pourrait s’inspirer de l’efficacité chinoise

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Le fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que « dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé » ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la « simplification », le « partenariat avec les territoires », la « souveraineté alimentaire » ou la « réussite scolaire », comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs. »A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes », dit un proverbe chinois. En matière de nucléaire, la Chine a su faire preuve de patience. Au point qu’elle dépasse aujourd’hui tous les pays occidentaux. Il y a moins de vingt ans, la France vendait deux EPR à Pékin, qui avait encore beaucoup à apprendre dans ce domaine. Aujourd’hui, l’empire du Milieu est capable de construire des réacteurs en moins de cinq ans. A titre de comparaison, la France a mis près de dix-sept ans pour boucler son dernier chantier – celui de Flamanville. Cherchez l’erreur !Les mauvaises langues diront que la conception des modèles chinois est plus simple, ce qui facilite leur construction. Il n’empêche, la Chine peut aujourd’hui servir d’exemple à la France. Elle nous rappelle qu’en matière de nucléaire, l’effet de série et le soutien sans faille du gouvernement comptent plus que tout. Au cours des dernières décennies, Pékin a d’abord fait son apprentissage technologique en achetant des EPR, mais aussi des réacteurs russes et américains qu’elle a ensuite modifiés à sa guise. « La France a participé à ces transferts de savoir-faire. Au moment de la guerre entre Areva et EDF, la Chine a récupéré gratuitement des éléments extrêmement précieux comme les codes de calculs », note Dominique Grenêche, docteur en physique nucléaire et membre de l’ONG PNC-France (Patrimoine nucléaire et climat).Mais pour tirer parti de ce capital, la Chine a surtout continué à construire, bénéficiant ainsi du fameux « effet de série », un élément indispensable pour réduire les coûts et maintenir ses connaissances à jour. Arrivée tardivement dans le nucléaire civil, le pays compte aujourd’hui 56 réacteurs opérationnels, soit autant que la France, ce qui place Pékin au troisième rang mondial. Un classement dont elle ne tardera pas à prendre la tête. Le gouvernement a récemment donné le feu vert à la construction de 11 nouveaux réacteurs, ce qui porte à 36 le total d’unités en développement. Entre 2020 et 2035, la Chine compte même se doter de 150 nouvelles installations !Temps de construction moyen d’un réacteur, en mois, depuis 1950″Le pays a su élaborer une stratégie efficace, aux niveaux national et provincial. Celle-ci ne comporte pas seulement un volet financier. La Chine a optimisé sa réglementation et coordonné efficacement les chaînes d’approvisionnement », souligne un rapport de l’Information Technology & Innovation Foundation, un institut de recherche américain.Lever les freins administratifs »Les contraintes administratives sont globalement moins élevées en Asie. Mais cela ne veut pas dire que les réacteurs construits dans cette zone du monde sont plus dangereux », constate Dominique Grenêche. « A Flamanville, sur un générateur de vapeur – l’une des pièces principales de la centrale -, nous avons eu jusqu’à 1 500 interruptions pendant le processus de fabrication, du fait de l’évolution de la réglementation », souligne Claude Jaouen, ancien directeur de l’activité réacteurs d’Areva, restructurée en 2018. De quoi plomber n’importe quel chantier.La France peut-elle inverser la tendance et se rapprocher des délais de construction chinois ? Luc Rémont, le patron d’EDF, y croit. Il vise un temps de construction de six ans pour les futurs EPR. Mais pour y arriver, il faudra, comme la Chine, réduire les freins liés aux normes, trouver des ressources pour financer la relance de l’atome et vendre suffisamment d’EPR afin de bénéficier de l’effet de série. La tâche s’annonce difficile dans un pays où les réformes visant à faciliter le développement de la filière – comme la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire – se heurtent à une vive opposition. Côté financement, les négociations entre EDF et l’Etat n’ont toujours pas abouti. Quant aux ventes, les perspectives se sont assombries depuis que la République tchèque a opté cet été pour une technologie coréenne. « Des opportunités pourraient se présenter au Royaume-Uni, en Italie ou même en Finlande, ravie de pouvoir compter sur son EPR d’Olkiluoto », assure Dominique Grenêche. En attendant, la Chine continue de faire la course en tête.

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Author : Sébastien Julian

Publish date : 2024-09-26 06:20:00

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L’Express

Israël-Palestine : de Yasser Arafat à l’émergence du Hamas

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Depuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Dans ce troisième épisode, La Loupe retrace le parcours du Palestinien Yasser Arafat.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).Crédits : INA, Reportage Palestine, RTSMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : EPA/AFPLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : A la fin des années 80, la Norvège va être le théâtre de réunions très secrètes. Depuis le soulèvement palestinien, la première intifada en 1987, les tensions sont au plus fort entre Israéliens et Palestiniens, et les discussions restent au point mort. Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le leader palestinien, Yasser Arafat, cherchent à mettre fin à cette crise. Ils négocient alors à l’abri des regards dans ce pays du nord de l’Europe, considéré comme neutre.Quelques mois plus tard, nous sommes de retour à la Maison-Blanche. C’est désormais Bill Clinton qui est président des Etats Unis. Cette fois-ci, ce n’est pas une accolade, mais une poignée de mains devant la résidence présidentielle qui va faire le tour du monde.Le 13 septembre 1993, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, signent un nouveau texte déterminant, les accords d’Oslo. A nouveau, ce moment historique est salué par la communauté internationale. Et en 1994, Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres, le ministre des Affaires étrangères israélien, reçoivent le prix Nobel de la paix. Mais malgré les efforts de Yasser Arafat, le compromis sera vite mis en difficulté, et ne jouera jamais en faveur des Palestiniens.Pour aller plus loinComment Israël est tombé dans le piège du Hamas, par Thierry WoltonEté 94 : la précampagne pour la présidentielle, le retour d’Arafat en Palestine, le décès de Kim Il-sungUn cessez-le-feu avec le Hamas serait une victoire pour Israël, par Graham Allison et Amos Yadlin

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Publish date : 2024-09-25 06:00:00

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