Est-ce le grand retour des “travel ban”, ces restrictions d’entrée sur le sol américain imposées pour certains pays lors du premier mandat de Donald Trump ? Entre 2017 et 2021, le président républicain avait ciblé les citoyens venant d’Irak, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen, qui n’étaient plus autorisés à entrer aux États-Unis. Cette fois-ci, son administration pourrait considérablement agrandir le spectre. Selon le New York Times, qui a pu s’entretenir avec des responsables américains sous couvert d’anonymat, près de 43 pays devraient être ciblés par des restrictions plus ou moins fortes.Trois catégories de pays seraient ainsi distinguées. La première, “rouge”, comprendrait pour l’instant 11 pays : l’Afghanistan, le Bhoutan, Cuba, l’Iran, la Libye, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan, la Syrie, le Venezuela et le Yémen. Pour les citoyens de ces pays-ci, l’entrée sur le sol américain serait tout simplement interdite, à l’image de ce qui avait été fait lors du premier mandat Trump.La catégorie “orange”, la seconde, compterait jusqu’à présent 10 pays : la Biélorussie, l’Erythrée, Haïti, le Laos, la Birmanie, le Pakistan, la Russie, la Sierra Leone, le Sud-Soudan et le Turkménistan. Pour ces Etats, la délivrance de visas se révélerait être strictement restreinte. “Dans ce cas, les voyageurs d’affaires fortunés pourraient être autorisés à entrer, mais pas les personnes voyageant avec un visa d’immigrant ou de touriste”, explique le New York Times. Ce qui ne représenterait pas une différence fondamentale pour les citoyens lambda de ces dix pays, mais seulement pour son élite économique ou politique. Même si le journal américain affirme que “les citoyens figurant sur cette liste seraient également soumis à des entretiens personnels obligatoires pour l’obtention d’un visa”.Enfin, la catégorie “jaune” comprendrait 22 pays, avec une écrasante majorité de pays africains comme l’Angola, le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo ou le Mali, ou encore des pays comme le Cambodge ou les îles caribéennes de Saint-Kitts-et-Nevis ou d’Antigua-et-Barbuda. Ces États auraient 60 jours pour combler certaines “lacunes” pointées du doigt par les Etats-Unis. Par exemple le fait de ne pas communiquer les informations sur les voyageurs arrivant sur le sol américain – une sécurité jugée insuffisante pour la délivrance des passeports – ou encore la vente de citoyenneté à des personnes originaires de pays interdits, comme le rapporte le New York Times. Sans ces “améliorations”, ces nations pourraient être placées dans les deux premières catégories.Une liste pas encore définitiveCette liste n’est pas encore définitive, comme l’affirment le New York Times et l’agence de presse Reuters. Elle aurait été élaborée par le département d’Etat américain – l’équivalent du ministère des Affaires étrangères – depuis plusieurs semaines, et doit encore être validée par la Maison-Blanche. Un grand flou existe également concernant les citoyens de tous ces pays disposant déjà d’un visa, afin de savoir s’ils seront exemptés de cette interdiction ou si celui-ci sera annulé, mais aussi pour ceux ayant déjà obtenu leur “green card”, la carte de résident permanent aux États-Unis.Dès son arrivée à la Maison-Blanche en 2021, Joe Biden avait décidé de lever le “travel ban” imposé par Donald Trump, le qualifiant de “tache sur notre conscience nationale […] incompatible avec notre longue histoire d’accueil des personnes de toutes les confessions et d’aucune confession”.Le retour de ces restrictions sur l’entrée sur le sol américain fait partie intégrante du projet de Donald Trump de vouloir très largement réduire l’immigration. Le président américain, qui a déjà gelé le programme d’admission des réfugiés aux Etats-Unis et la quasi-totalité de l’aide à destination de l’étranger, avait demandé, seulement quelques jours après son come-back au bureau Ovale, à son gouvernement d’identifier les pays dont les citoyens devraient être interdits d’entrée pour des raisons de sécurité. Un projet qui serait donc tout proche de voir le jour, avec une ampleur bien plus importante que lors de son premier mandat.
Source link : https://www.lexpress.fr/monde/bientot-interdits-dentree-aux-etats-unis-ces-pays-dans-le-viseur-de-ladministration-trump-NXJ7WH4IBRFBNDQV3LFKHANI2U/
Author :
Publish date : 2025-03-15 14:48:00
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.
Trending
- Le chemin sans retour de Dodik, président sécessionniste de la République serbe de Bosnie
- Le chemin sans retour de Dodik, président sécessionniste de la République serbe de Bosnie
- Hausse de popularité pour Macron, qui devance Bayrou, en baisse, selon Ipsos
- Tournoi des 6 Nations 2025 : le triomphe du XV de France, le classement final
- La France remporte le tournoi des Six nations en battant l’Ecosse 35 à 16
- La France remporte le tournoi des Six nations en battant l’Ecosse 35 à 16
- Enrico Letta : « La France paie une grande erreur, le passage du septennat au quinquennat »
- Enrico Letta : « La France paie une grande erreur, le passage du septennat au quinquennat »
Saturday, March 15