La deuxième phase de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas n’est pas encore sécurisée. Ce mardi 4 mars, le ministre des Affaires étrangères israélien a listé une série de conditions pour acter sa mise en oeuvre. Parmi elles, “la démilitarisation totale de la Bande de Gaza” et le retour de tous les otages. Gideon Saar a également justifié sa décision de couper l’entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien, affirmant que l’aide humanitaire était devenue “la première source de revenu” du Hamas. Celui-ci n’a pas tardé à réagir, répondant que “toute discussion sur les armes de la résistance (à Israël) est un non-sens”.Les infos à retenir⇒ Israël exige la “démilitarisation totale de Gaza” pour passer à la phase deux de la trêve⇒ Un sommet arabe au Caire pour discuter d’une alternative au projet de Donald Trump sur Gaza⇒ Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, en “visite éclair” aux Etats-UnisMohammed ben Salmane absent du sommet sur GazaLe prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, sera absent du sommet arabe consacré à la bande de Gaza mardi au Caire, où le Royaume sera représenté par son chef de la diplomatie, selon l’agence officielle saoudienne SPA.”Au nom du (…) roi Salmane, (…) le prince Fayçal ben Farhane, ministre des Affaires étrangères, est arrivé aujourd’hui au Caire pour diriger la délégation du Royaume participant au sommet arabe extraordinaire”, qui doit s’ouvrir en début d’après-midi, a indiqué SPA.Israël exige la “démilitarisation totale de Gaza” pour passer à la phase deux de la trêveIsraël exige la “démilitarisation totale de la bande de Gaza” pour passer à la mise en œuvre de la deuxième phase de l’accord de trêve conclu en janvier avec le Hamas par le biais d’une médiation internationale, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères israélien. Il n’y a “pas d’accord sur la phase deux”, a déclaré Gideon Saar lors d’une conférence de presse à Jérusalem. “Nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique dehors. Et rendez-nous nos otages. S’ils acceptent ça, nous pouvons mettre en oeuvre demain” la phase deux, a-t-il ajouté.Le désarmement du Hamas est une “ligne rouge”, a rapidement répliqué auprès de l’AFP Sami Abou Zouhri, un des chefs du mouvement islamiste palestinien. “Toute discussion sur les armes de la résistance (à Israël) est un non-sens. Les armes de la résistance sont une ligne rouge pour le Hamas et tous les groupes de la résistance”, a-t-il continué. “C’est une question non négociable” et “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance, a-t-il asséné.Gideon Saar affirmé également que l’aide humanitaire était devenue “la première source de revenu” du Hamas dans la bande de Gaza, afin de justifier la décision de son pays de couper l’entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien. “Ils s’en servent comme d’un moteur pour continuer la guerre contre Israël”, a-t-il assuré. “Cela ne peut pas continuer et cela ne va pas continuer.”À noter que plus de 2300 enfants ont été traités pour malnutrition aiguë en janvier 2025 à Gaza, a rapporté le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), soulignant que la malnutrition aiguë était quasiment inexistante avant la guerre.Sommet arabe au Caire pour discuter d’une alternative au projet de Donald Trump sur GazaLes dirigeants arabes doivent discuter ce mardi au Caire d’un projet alternatif à celui de Donald Trump sur Gaza, qui prévoit un contrôle américain du territoire et l’expulsion de sa population, en pleine impasse de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas. Le plan du président américain, rejeté par les pays arabes, les Palestiniens et de nombreux autres Etats et organisations internationales, a été salué par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023. L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines, où sont assiégés depuis près de 17 mois par Israël quelque 2,4 millions de Palestiniens. A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16h00 locales (15h00 heure française) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe. Parmi les chefs d’Etat présents, le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh.Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, en “visite éclair” aux Etats-UnisLe ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, partisan de l’annexion de la Cisjordanie, a indiqué mardi avoir décollé pour une “visite éclair” aux Etats-Unis. “J’ai décollé cette nuit pour une visite éclair aux Etats-Unis, où je rencontrerai des responsables du gouvernement, notamment le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent”, a écrit Bezalel Smotrich sur X alors que le président américain Donald Trump pourrait se prononcer officiellement dans les jours qui viennent sur la question de l’annexion de tout ou partie de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.”L’objectif de cette visite est de renforcer la coopération économique entre Israël et les Etats-Unis, de promouvoir des initiatives économiques conjointes et d’approfondir l’alliance stratégique entre nos deux pays”, renchérit Bezalel Smotrich, colon d’extrême droite sans l’appui duquel le Premier ministre israélien perdrait sa majorité.L’Iran fustige des propos “déplacés” de la TurquieL’Iran a averti la Turquie que des propos jugés “déplacés” par Téhéran sur sa politique régionale pourraient entraîner des “tensions” entre les deux pays voisins. Lors d’un entretien diffusé fin février par la chaîne qatarie Al-Jazeera, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, était invité à commenter la politique régionale de l’Iran et son soutien à plusieurs groupes armés opposés à Israël.Outre le Hamas dans la bande de Gaza, les rebelles houthis au Yémen et des milices en Irak, Téhéran soutient militairement et financièrement le Hezbollah, un mouvement islamiste créé en 1982 avec l’aide de la République islamique et bras armé de l’Iran au Liban.
Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/israel-exige-la-demilitarisation-totale-de-gaza-pour-passer-a-la-phase-deux-de-la-treve-avec-le-RDF2E7Y5DFAJ5JI7NTT4NVRJAA/
Author :
Publish date : 2025-03-04 12:43:00
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.
Trending
- Christian Dior’s Paris Fashion Week show was an ode to Virginia Woolf and gender fluidity
- US firm that commissioned Fearless Girl statue quietly ends diversity policies
- Vance denies disrespecting UK over ‘random country’ peacekeeping remarks
- Mother of two-year-old girl who went missing and was found dead in pond is charged with murder
- Union und SPD kündigen beispielloses Finanzpaket für Verteidigung und Infrastruktur an
- Union und SPD kündigen beispielloses Finanzpaket für Verteidigung und Infrastruktur an
- Verteidigung und Infrastruktur: Union und SPD wollen hohe neue Schulden ermöglichen
- Bundeshaushalt: Union und SPD kündigen Reform der Schuldenbremse an
Tuesday, March 4