Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à France Travail a augmenté de 3,9 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, soit une hausse de 3,5 % sur un an. Il s’agit de la plus forte progression du chômage en France (hors Mayotte) depuis une décennie, en dehors de la crise du Covid. L’Ile-de-France est la région la plus touchée avec une hausse de 2,7 % du nombre de chômeurs (Dares, 27 janvier 2025). Contrairement aux années 2021 et 2022, où l’emploi était dynamique, on pourrait assister à nouveau à des pénuries sectorielles, limitant les marges de négociation et les exigences des candidats. Catastrophe en vue ? Pas dans tous les domaines.”Le début de l’année 2025 est bon, il y a beaucoup de postes à pouvoir en CDI, CDD et intérim”, analyse Victor Gacon, consultant coach chez Fed Business, l’entité de Fed Group spécialisée dans le recrutement en commercial, marketing et communication. “En revanche, le secteur de la communication connaît un vrai ralentissement. En temps de crise, ce secteur parfois considéré comme ‘fourre-tout’, subit des coupes budgétaires”. Certaines agences de conseil connaissent des baisses drastiques de budget.Qu’en est-il des fonctions commerciales et marketing ? Pour ce professionnel qui scrute en direct les évolutions du marché, “les fonctions marketing sont elles aussi affectées par le ralentissement. Néanmoins, les profils marketing plus techniques, tels que les traffic managers et les growth managers, tirent leur épingle du jeu”. Dans ces trois fonctions, les rémunérations en Ile-de-France se situent dans des fourchettes allant de 35 000 à 50 000 euros par an pour les débutants, de 50 000 à 70 000 euros ceux justifiant d’une expérience de 5 à 10 ans et de 70 000 euros au-delà (étude de rémunération 2024, Fed Business). Toutefois, les salaires sont plus élevés en début de carrière en Auvergne-Rhône-Alpes.Le management transverse a le vent en poupeLa fonction commerciale, elle, reste la mieux lotie. En région parisienne, les rémunérations débutent à 25 000 euros annuels pour le chef de rayon, le commercial sédentaire, le chef de secteur ou le SDR (Sales Development Representative). A l’autre bout du spectre, le directeur national des ventes comme le directeur commercial peuvent prétendre à un salaire annuel supérieur à 90 000 euros, contre environ 75 000 euros par an en Auvergne-Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Si la vente constitue le cœur de métier des commerciaux, les candidats à des postes d’encadrement doivent avoir d’autres qualités. “Les managers les plus recherchés sont ceux qui responsabilisent les membres de leur équipe, qui leur font confiance et qui sont présents si cela est nécessaire. La curiosité et l’écoute sont primordiales. En revanche, un management basé sur le contrôle est perçu de manière très négative”, souligne Victor Gacon. En marketing, il faut savoir composer avec des fonctions transverses, telles que les finances ou la communication. “Le management transversal est très prisé”, précise le consultant. Et les salaires suivent : un directeur peut prétendre à un salaire annuel compris entre 65 000 et 90 000 euros, en fonction de son expérience.Qu’en est-il des attentes des candidats pour les attirer ? “L’argent est toujours un critère pour entrer ou rester dans une entreprise, mais le bien-être et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle sont aussi très prisés”, répond l’expert de Fed Business. Par ailleurs, le recrutement d’un bon commercial comporte une dimension supplémentaire : “La relation au manager est très importante : quand on entre dans une nouvelle entreprise, il faut s’adapter à l’équipe, être à l’écoute, sympa sans se laisser marcher sur les pieds, asseoir sa légitimité etc. Quand un manager n’y parvient pas, une mauvaise ambiance peut gangrener le reste du groupe. J’ai vu des services où tous les commerciaux partaient les uns après les autres lorsque le manager changeait”. Une situation apocalyptique moins rare qu’on ne le pense et surtout très coûteuse : le départ d’un collaborateur et son remplacement peuvent représenter entre 25 % et 250 % du salaire annuel selon le niveau de connaissances du poste. En moyenne, remplacer un employé coûte 37,5 % de son salaire annuel, soit 16 160 euros pour un salaire de 43 000 euros, selon les calculs de la plateforme spécialisée Amélio.Enfin, les jeunes diplômés sont mieux payés qu’il y a trois ans : mieux vaut donc pour les profils avec quelques années d’expérience envisager de changer d’entreprise afin de ne pas se retrouver financièrement dépassés par des recrues plus récentes, et éviter des écarts de rémunération trop importants à mesure que leur carrière évolue. Quant aux profils les jeunes profils les plus convoités, les employeurs jouent la sécurité, indique Victor Gacon. “Les profils les plus recherchés sont ceux qui sont passés par les meilleures écoles de commerce et les ingénieurs. Ils ont la réputation de réfléchir plus vite, d’être opérationnels et dynamiques”.
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Author : Claire Padych
Publish date : 2025-02-04 10:30:00
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