Ursula von der Leyen, acte 2. Nous aurait-on changé la présidente de la Commission européenne ? Celle que l’on dit enfermée dans sa bulle bruxelloise aurait-elle enfin trouvé le mode d’emploi d’une Europe moins déconnectée et plus à l’écoute de ses Etats et de ses entreprises ? Le 26 février, la dirigeante allemande s’apprête à présenter une législation – baptisée Omnibus – qui va défaire ce qu’elle avait patiemment construit pendant son premier mandat. A savoir, débarrasser une partie des textes environnementaux adoptés par le Parlement européen de leur lot d’absurdie et d’oripeaux bureaucratiques. Les écolos, qui n’ont toujours pas compris comment fonctionnent les entreprises, sont déjà en PLS. Et pourtant, cette nouvelle législation, réclamée à cor et à cri par tous les patronats européens, mais aussi par une majorité de gouvernements, est la bienvenue : il y avait urgence ! L’Europe meurt à petit feu étouffée par sa machine réglementaire, qui lui coûte, selon Mario Draghi, près de 10 % du potentiel de son PIB.Les CSRD (reporting extra-financier) ou la CS3D (devoir de vigilance des entreprises) vont être enfin purgés d’une partie de leurs contraintes. Le président d’un groupe industriel français expliquait récemment que celles-ci étaient si élevées qu’il avait fallu mobiliser une partie de l’équipe de recherche et développement pour fournir les 1 200 indicateurs requis dans le document. L’administrateur d’un autre fleuron tricolore raconte avoir dû réclamer une synthèse de dix pages du fameux rapport CSRD, tant celui-ci était épais et indigeste. Et pour ceux qui doutent de la bonne foi des chefs d’entreprise, il faut écouter l’audition récente de Florent Menegaux, le président de Michelin, devant les sénateurs : avec calme et méthode, l’industriel ne mâche pas ses mots pour décrire le “cauchemar administratif” de l’Europe.Directives moins urticantesA Paris, Bruxelles ou Berlin, le message est passé, et si Ursula von der Leyen 1 était la première à défendre le Pacte vert, Ursula von der Leyen 2 n’a plus désormais qu’un mot à la bouche : compétitivité. Même la boussole européenne est devenue celle de la compétitivité. Mais attention, pas question de déréguler (un terme que l’on réserve pour l’administration trumpienne) : il s’agit de simplifier.La France, sans doute pour faire oublier qu’elle a, elle aussi, beaucoup œuvré pour soutenir le Pacte vert et son artillerie administrative, est désormais la première à réclamer une “pause réglementaire massive”. Entre simplification et suspension, les directives vertes devraient paraître moins urticantes, même si, jurent les partisans de cette nouvelle politique, il n’est pas question de remettre en cause leurs objectifs. “Chaque révolution s’évapore en laissant seulement derrière elle le dépôt d’une nouvelle bureaucratie”, écrivait Franz Kafka. L’Europe s’affaire désormais à nettoyer celle-ci.
Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/face-a-la-bureaucratie-leurope-simplifie-par-eric-chol-CUPJTSRXRZGXVP6JVZSSWJ26OI/
Author : Eric Chol
Publish date : 2025-01-29 12:23:00
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