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Vladimir Poutine savait-il ? C’est la question que se sont posés les services secrets et le ministère de l’Intérieur américains en août dernier, lorsqu’ils ont pris connaissance d’un complot aux colis piégés destinés à être placés dans des avions-cargos, à destination de l’Europe… Et peut-être bientôt des Etats-Unis.Depuis plusieurs semaines déjà, des cargaisons en apparence inoffensives déclenchaient des feux dans des aéroports et des entrepôts en Allemagne, en Grande-Bretagne ou encore en Pologne. Des incidents programmés par Moscou, selon les renseignements américains, qui auraient eu pour ambition finale d’exporter la guerre jusqu’au territoire américain, rapportait à cette époque le Wall Street Journal, dont les sources évoquaient l’écoute de conversations de hauts responsables du service de renseignement militaire russe.Une nouvelle technique de sabotage dans la lignée de celles que l’occident soupçonne la Russie d’avoir déployé au cours de l’année 2024, tandis que se sont multipliés les incendies inexpliqués dans des entrepôts, parfois liés à des entreprises soutenant l’armement de l’Ukraine, les brouillages GPS qui paralysent les systèmes de navigation des navires et des vols à travers l’Europe, ou encore les coupures de câbles de fibre optique sous-marins.Risque d’une catastrophe humaineUne fois compris le système de contrôle du fret et calculée la durée de livraison des produits de consommation qui seraient piégés (dans l’exemple évoqué sur les écoutes, un « petit appareil de massage électronique »), les Russes auraient donc été en capacité de mettre en place un sabotage bien rodé visant à incendier des entrepôts américains, suppose désormais le quotidien américain le New York Times dans une enquête publiée le 13 janvier. Le risque, criant pour la sécurité intérieure américaine : le chargement de l’un de ces appareils sabotés sur un vol commercial transportant des passagers, qui embarquent parfois également de petits colis dans leurs soutes.Le président russe prenait-il consciemment un tel risque, ou n’était-il pas au courant du complot ? Dans le doute, il était nécessaire de lui envoyer un avertissement, lui seul étant capable d’éviter « le risque d’une erreur catastrophique évident », déclarait il y a peu dans une interview Alejandro Mayorkas, le secrétaire à la Sécurité intérieure américaine. « Ces colis pourraient s’enflammer dans un avion entièrement chargé », expliquait-il. Un incident probable dans le cas par exemple d’un avion retardé par de mauvaises conditions météorologiques, ou en cas de mauvais calcul de la part des saboteurs russes.Faire passer le message à Vladimir Poutine… sans communication directeEnvoyés par Joe Biden en Russie, ce sont son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et le directeur de la CIA, William J. Burns, qui ont été chargés de transmettre le message via plusieurs collaborateurs de Vladimir Poutine, pour être certains de faire remonter l’information au chef de l’Etat. L’élément principal de ce message : dans le cas où un tel sabotage « entraînerait des pertes massives dans les airs ou au sol, les Etats-Unis tiendraient la Russie pour responsable d’encourager le terrorisme », rapporte le New York Times. Selon les sources du journal, situées parmi les hauts responsables de la Maison-Blanche, la menace aurait bel et bien atteint le président Russe. Et aurait été efficace, mettant pour l’instant fin à la vague d’incendie dans les entrepôts européens, et réduisant la menace d’une catastrophe aérienne.Les responsables américains restent néanmoins sur leurs gardes. Car selon ces mêmes sources, il est également possible que la Russie « utilise ce temps pour développer des dispositifs plus sophistiqués et discrets », évoque le média. Alors que les attaques ukrainiennes parfois meurtrières se multiplient sur le territoire russe de Koursk (en partie rendues possibles grâce aux armes fournies par les Etats-Unis et l’Europe), il se pourrait que Moscou soit déterminée à porter le conflit sur le territoire occidental. Une potentielle nouvelle manière de tenter d’affaiblir la volonté de l’Otan de soutenir l’Ukraine, suppose le quotidien américain, sans déclencher une guerre ouverte avec l’alliance.À ce jour, il n’y a aucune manière de savoir si Vladimir Poutine était à l’origine de ce plan de sabotages. « Plusieurs responsables pensent que ce complot pourrait avoir été l’œuvre d’officiers du GRU répondant à des ordres généraux d’intensifier la pression sur les Etats-Unis et leurs alliés de l’Otan », relève le New York Times. Si aucune communication directe entre le président des Etats-Unis et celui de la Russie n’a eu lieu depuis février 2022, l’incident a néanmoins montré que la communication indirecte entre les deux pays était encore efficace.Cette longue absence de communication directe entre les deux nations pourrait d’ailleurs rapidement prendre fin, puisque Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier prochain et qui a promis de « mettre fin » à la guerre en Ukraine, assure déjà que Vladimir Poutine « veut (l) e rencontrer ». Une information pour l’heure réfutée par le Kremlin.
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Publish date : 2025-01-14 18:56:00
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