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Corée du Nord : comment Washington et Séoul se préparent face à la menace de Pyongyang

Des Marines sud-coréens à Pohang le 5 avril 2018 durant des exercices conjoints entre Séoul et Washington plus discrets qu'à l'ordinaire




Des interceptions de missiles, des assauts aériens ou encore des tirs réels. Ce lundi 19 août, Washington et Séoul ont entamé leurs exercices militaires annuels, dans le cadre du programme « Ulchi Freedom Guardian », initié en 1976. Ce dernier, qui regroupe cette année plus de 19 000 soldats sud-coréens, a pour objectif de préparer les forces armées en cas d’attaque de la Corée du Nord, pays qui dispose de l’arme nucléaire et avec lequel les relations sont extrêmement tendues. En début d’année, Kim Jong-un a désigné la Corée du Sud comme le « principal ennemi », a dissous les agences gouvernementales dédiées à la réunification et aux contacts avec Séoul, tout en menaçant de déclarer la guerre si son voisin empiétait sur son territoire « ne serait-ce que de 0,001 mm ». »Nous sommes actuellement confrontés aux provocations et aux menaces nord-coréennes les plus téméraires et irrationnelles au monde », a déclaré ce lundi le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, lors d’une réunion du cabinet. En parallèle de ces exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis, qui vont durer une dizaine de jours, Séoul prévoit d’organiser des exercices de défense civile destinés à mieux se préparer à d’éventuels envois de ballons remplis d’immondices, une stratégie de déstabilisation nord-coréenne vieille de soixante-dix ans, mais aussi à des attaques de drones. Des opérations de brouillage GPS auraient également eu lieu pendant plusieurs jours fin mai 2024, selon les autorités sud-coréennes.Des exercices « dangereux et graves »De leur côté, les médias d’État nord-coréens ont dénoncé ces exercices militaires avec Washington, les qualifiant de « dangereux et graves ». La Corée du Nord condamne depuis longtemps ces entraînements, qu’elle considère comme des répétitions en vue d’une invasion. Kim Jong-un a répété en février dernier que Pyongyang n’hésiterait pas à « anéantir » la Corée du Sud en cas d’attaque. En janvier, la Corée du Nord a ainsi effectué un tir de barrage d’artillerie près de deux îles frontalières sud-coréennes, conduisant les autorités locales à demander à la population de se mettre à l’abri. Yoon Suk-yeol, lui, avait appelé à « une réponse décisive, massivement et sans hésitation pour détruire complètement la volonté de l’ennemi » en cas de nouvelles provocations.Malgré tout, le responsable sud-coréen a appelé lors des élections législatives d’avril la communauté internationale à soutenir les « efforts d’unification » de la péninsule coréenne. « Nos efforts d’unification doivent devenir une source d’espoir et un phare pour le peuple nord-coréen », avait-il alors déclaré, une position qui contrastait avec son relatif silence autour de la réunification depuis son entrée en fonction en 2022. Le président avait aussi estimé que le renforcement des liens avec Tokyo contribuerait à contrer la menace militaire toujours croissante de la Corée du Nord.



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Publish date : 2024-08-19 16:00:00

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