« Il n’y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays ». Malgré l’assurance du gouvernement iranien, ce lundi matin après la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère, une période d’incertitude politique s’ouvre en Iran. Cinq jours de deuil ont été déclarés dans le pays. Avant une élection présidentielle qui devra se tenir dans les 50 jours et dont la date a déjà été fixée au 28 juin.L’article 131 de la Constitution de la République islamique prévoit que, « en cas de décès, de destitution, de démission, d’absence ou de maladie d’une durée supérieure à deux mois du président », c’est « le premier vice-président qui assumera les pouvoirs du président ». En l’occurrence Mohammad Mokhber, qui a donc été désigné président par intérim par l’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité du pays et son chef d’Etat.Mohammad Mokhber, 68 ans, est né à Dezfoul dans la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l’Iran. Nommé par Ebrahim Raïssi comme premier vice-président en août 2021, après la présidentielle, il a occupé plusieurs postes officiels. Il a été aussi dirigeant d’entreprises et a présidé depuis 2007 la Fondation de l’ordre de l’Imam (Setad). Cette fondation a été établie à la fin des années 1980 afin de gérer les propriétés confisquées à la suite de la Révolution islamique de 1979. Elle est devenue au fil des années un important conglomérat économique d’Etat avec des parts dans les différents secteurs, y compris la santé.Un nouveau président d’ici 50 joursIl ne restera pas très longtemps président par intérim. La Constitution prévoit en effet qu’un Conseil « composé du président du Parlement, du chef de la justice et du premier vice-président est tenu d’organiser l’élection d’un nouveau président dans un délai maximum de 50 jours ».Depuis la révolution de 1979, le président est nommé pour quatre ans, renouvelable une fois consécutivement. Secondé par plusieurs vice-présidents, il est chargé de nommer et de diriger le Conseil des ministres car le poste de Premier ministre n’existe pas en Iran.Le négociateur sur le nucléaire à la tête de la diplomatieLe négociateur en chef iranien du dossier du nucléaire, Ali Bagheri, a pour sa part été nommé à la tête de la diplomatie de l’Iran à titre provisoire après le décès du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdolahian, dans l’accident d’hélicoptère.Ali Bagheri a été désigné « responsable du comité des relations extérieures du gouvernement », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Ali Bahadori Jahromi, alors que les tensions sont fortes entre l’Iran et Israël dans le contexte de la guerre à Gaza.
Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/iran-ce-qui-attend-le-pays-apres-la-mort-du-president-raissi-N263A5Z6KVCS5JGOR3ALE5INKM/
Author :
Publish date : 2024-05-20 20:01:55
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.
Iran : ce qui attend le pays après la mort du président Raïssi
