Sa cavale a pris fin. Trois jours après le meurtre d’Aboubakar C., un Malien de 22 ans, dans la mosquée de la commune gardoise de La Grand-Combe, le suspect Olivier H. s’est rendu dimanche 27 avril dans un commissariat italien de Pistoia, au nord-ouest de la ville de Florence, accompagné d’un avocat et d’un parent. Près de cinquante policiers et une vingtaine de gendarmes étaient mobilisés depuis vendredi pour “localiser et interpeller” cet homme considéré comme “potentiellement extrêmement dangereux” d’après le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.”Tard hier soir”, dimanche, “un citoyen français de 21 ans […] qui a revendiqué le meurtre d’un fidèle musulman, commis le vendredi 25 avril dernier dans la mosquée […] de la commune de La Grand-Combe en France, s’est rendu à la préfecture de police de Pistoia, en compagnie d’un avocat et d’un proche parent résidant dans cette commune”, indique un communiqué de la police italienne.Aucun antécédent judiciaireSelon les informations communiquées par Abdelkrim Grini, le suspect de nationalité française est né à Lyon en 2004 et venait régulièrement dans le Gard où vit une partie de sa famille. D’après le quotidien Le Parisien, Olivier H. est sans emploi, bénéficiaire du RSA et passe “une partie de son temps à jouer à des jeux vidéo”.Jusqu’à ce jour, l’individu n’avait pas d’antécédent judiciaire et était inconnu des services de gendarmerie locaux. “C’est quelqu’un qui était resté sous les radars de la justice et des services de police et qui, à aucun moment, n’avait fait parler de lui jusqu’à ces tragiques évènements”, a annoncé Abdelkrim Grini.Une “fascination de la mort””Je l’ai dit et je le confirme, la piste de l’acte antimusulman et islamophobe est la piste privilégiée”, a affirmé le procureur d’Alès, ajoutant sur BFMTV que le suspect avait “peut-être également des motivations de fascination de la mort, d’envie de donner la mort, d’envie aussi d’être considéré comme un tueur en série”.Et pour cause, dans une vidéo qu’il a lui-même filmée à l’aide de son téléphone portable, le meurtrier s’est félicité de son acte et a insulté la religion de sa victime : “Je l’ai fait […], ton Allah de merde”, lâche-t-il à deux reprises juste après son attaque au couteau, montrant la victime agonisante. “Après s’être glorifié de son acte, après l’avoir quasiment revendiqué, il avait tenu des propos qui (laissaient) penser qu’il entendait commettre encore des faits de même nature”, a insisté le procureur d’Alès.Dans les prochains jours, un juge d’instruction devrait être saisi et un mandat d’arrêt européen émis en vue de son transfèrement en France. Une marche à suivre qui pourrait prendre “quelques jours ou quelques semaines”, selon Abdelkrim Grini.
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Publish date : 2025-04-28 10:43:00
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Meurtre dans une mosquée du Gard : ce que l’on sait du suspect
