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Une “persécution systématique” d’Israël. C’est ce que dénonce ce lundi 28 avril le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, après l’ouverture de cinq jours d’audiences de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant les obligations humanitaires de l’Etat hébreu envers les Palestiniens.Le blocage de l’aide humanitaire comme “arme de guerre”Gideon Saar a soutenu que les procédures de la CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), s’inscrivaient “dans le cadre d’une persécution et d’une délégitimation systématiques d’Israël”. Il a aussi fustigé les Nations unies, dont dépend la CIJ, estimant que c’était “l’ONU et l’Unrwa qui devraient être sur le banc des accusés aujourd’hui, pas Israël”, faisant allusion à l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens.Les 2,4 millions habitants de la bande de Gaza, ravagée par la guerre, sont frappés par une crise humanitaire sans précédent. L’Etat hébreu, qui contrôle tous les flux d’aide internationale, a interrompu ces derniers le 2 mars, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.L’Etat de Palestine était le premier ce lundi à faire sa déposition devant un panel de 15 juges. “La faim est ici. L’aide humanitaire est en train d’être utilisée comme une arme de guerre”, a déclaré Ammar Hijazi, représentant palestinien auprès des organisations internationales.Un avis consultatif pour accroître la pression sur IsraëlCette semaine, 38 autres pays, dont les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie et l’Arabie saoudite, ainsi que la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union africaine, présenteront leurs dépositions face aux juges de La Haye. Israël ne participe pas aux audiences et sera représenté par son allié américain, qui interviendra mercredi.En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif “à titre prioritaire et de toute urgence”.La résolution demande à l’institution judiciaire de clarifier ce qu’Israël est tenu de faire concernant la présence de l’ONU, de ses agences, d’organisations internationales ou d’Etats tiers pour “assurer et faciliter l’acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne”. Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Tel-Aviv.Une “situation désastreuse” à GazaEn janvier 2024, la plus haute juridiction des Nations unies avait sommé Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide et de permettre l’accès de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. En mars 2024, elle avait réclamé – à la demande de l’Afrique du Sud, qui accuse l’Etat hébreu de génocide – de nouvelles mesures israéliennes face à “la famine qui s’installe” dans le territoire palestinien.”Les parties impliquées dans le conflit ont fait preuve de peu d’engagement à respecter le droit international”, juge Haris Huremagic, doctorant à l’Institut universitaire de hautes études de Genève (Suisse). “La demande d’avis consultatif reflète la frustration générale face à l’absence de dialogue significatif pour remédier à la situation désastreuse à Gaza.”Depuis les attaques du 7 octobre 2023, les représailles militaires d’Israël ont tué au moins 52 243 personnes à Gaza, majoritairement des civils, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé du territoire, considérés fiables par l’ONU.



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Publish date : 2025-04-28 13:34:00

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