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Il le martelait comme un slogan durant sa campagne présidentielle : Donald Trump commencerait son mandat par mettre fin à la guerre en Ukraine, “dans les 24 heures” promettait-il. L’objectif était pour lui “une priorité absolue”. Pourtant, depuis son élection, la formule est largement passée sous silence par le président des Etats-Unis.Dès mars 2023, le candidat républicain annonçait sur Fox News “une négociation très facile” qu’il réglerait, assurait-il en 2024, “avant même d’arriver au bureau Ovale”. Des propos presque immédiatement atténués après l’élection du 47e président des Etats-Unis. “Je vais essayer”, avait-il répondu plus raisonnablement lors d’une conférence de presse à Mar-a-Lago à la suite de son élection, en décembre 2024. Quelques jours plus tard, le 8 janvier 2025, l’envoyé spécial de Donald Trump en Russie, le Général Keith Kellogg, avait proposé un délai de 100 jours pour mettre fin à la guerre. Ce délai a pris fin le 18 avril, et nous sommes le 26.100 jours de déclarations agressives envers l’UkraineDonald Trump a fini par admettre, dans une interview accordée au magazine américain Time, que la promesse tenait en vérité davantage de “l’exagération” que d’une ambition réaliste. “Cela a été dit pour plaisanter, mais il a également été dit que cela finirait”, a-t-il insisté. Car l’objectif s’est avéré plus difficile à atteindre que prévu. Si plusieurs émissaires américains ont pris part aux pourparlers censés mener l’Ukraine et la Russie vers une sortie de guerre, les résultats sont encore maigres. La proposition de cessez-le-feu de 30 jours longuement poussée par les Etats-Unis en mars dernier n’a jamais abouti. Seul répit effectif : une trêve unilatérale de 30 heures annoncée par Vladimir Poutine pendant la fête de Pâques “pour des raisons humanitaires”, violée près de 3 000 fois, selon l’Ukraine, par les forces du Kremlin.Le président américain s’est pourtant impliqué lui-même dans les négociations en échangeant à plusieurs reprises avec Vladimir Poutine, en face-à-face ou lors d’appels téléphoniques intempestifs rares jusqu’ici dans les échanges diplomatiques de ce niveau. Le premier échange direct en date entre les deux dirigeants, le 12 février dernier, avait immédiatement donné lieu à l’adoption d’un ton très agressif de Donald Trump envers Volodymyr Zelensky.Tout en annonçant sur son réseau Truth Social que les Etats-Unis “négocient avec succès la fin de la guerre avec la Russie, ce que tous admettent que seul TRUMP et l’administration Trump peuvent faire”, le président américain n’a pas hésité à qualifier son homologue ukrainien de “dictateur sans élection”. Dans les semaines qui ont suivi, il a présenté à plusieurs reprises l’Ukraine comme responsable du déclenchement de l’invasion russe, avant de mettre fin à l’aide militaire américaine envers l’Ukraine le 3 mars, pour faire pression sur son président dans les négociations.Les impatiences américainesDès le 18 avril dernier, date qui signe la fin de la période de 100 jours supposée mener à la paix, Marco Rubio, le secrétaire d’Etat américain a annoncé que les États-Unis se retireraient des négociations, si celles-ci ne montraient pas bientôt des signes clairs de progrès. “Vite, nous voulons le faire”, a alors abondé Donald Trump après des journalistes de la Maison-Blanche. “Maintenant, si, pour une raison quelconque, l’une des deux parties rend les choses très difficiles, nous allons juste dire : vous êtes stupides, vous êtes des imbéciles, vous êtes des gens horribles, et nous allons juste arrêter. Mais j’espère que nous n’aurons pas à le faire.” Si les deux hommes d’Etat n’ont pas fixé de date butoir, le secrétaire américain avait évoqué “une question de jours” ou “dans les prochaines semaines”.Ces derniers jours ont néanmoins été marqués par une intensification des discussions entre Moscou et Washington par l’intermédiaire de l’émissaire américain Steve Witkoff. À l’issue d’une quatrième rencontre avec le maître du Kremlin, ce dernier a évoqué vendredi la possibilité d’une reprise des “négociations directes” entre Moscou et Kiev après l’échec du cessez-le-feu de mars dernier. L’espoir pourrait aussi être ravivé par une session de négociation inattendue : présents aux obsèques du pape François à Rome ce vendredi 25 avril, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés et leurs échanges. Dans la nuit, le président américain avait assuré, sur sa plateforme Truth Social, que la Russie et l’Ukraine étaient “très proches d’un accord”. Selon la Maison-Blanche, la réunion a été “très productive”.



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Publish date : 2025-04-26 11:00:00

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