Et rebelote ! Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, mis en cause dans une faille de sécurité le mois dernier, a également partagé des informations sur une frappe au Yémen sur un autre groupe Signal, ont rapporté, dimanche 20 avril, plusieurs médias américains. Pete Hegseth, un ancien présentateur de la chaîne Fox News, fait l’objet d’une enquête interne au Pentagone après avoir diffusé le 15 mars des informations sensibles sur la messagerie Signal, dans une conversation à laquelle participait un journaliste, apparemment invité par erreur. L’attachée de presse de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a cependant déclaré, lundi 21 avril, que le président Donald Trump avait toujours “une confiance absolue” en son secrétaire à la Défense.Selon le New York Times (NYT) et la chaîne CNN, Pete Hegseth a en outre participé le même jour à une conversation sur un autre groupe Signal, à laquelle assistaient son épouse, son frère, son avocat, “ainsi qu’une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel”. Selon le grand quotidien new-yorkais, qui cite “quatre personnes au courant de cette conversation”, le ministre de la Défense a diffusé à cette occasion les horaires précis des vols des appareils qui devaient aller frapper des cibles rebelles houthis au Yémen, “essentiellement les mêmes plans d’attaques que ceux qu’il avait partagés le même jour sur un autre groupe Signal”.Le journal précise que l’épouse du ministre, journaliste et également ancienne salariée de Fox News, n’est pas employée par le Pentagone et avait été critiquée pour avoir accompagné son mari à des réunions sensibles avec des dirigeants étrangers. De leurs côtés, le frère de Pete Hegseth, Phil, et Tim Parlatore, qui continue d’être son avocat personnel, occupent tous deux des postes au Pentagone, mais difficile de savoir pourquoi ils auraient besoin d’être informés des frappes militaires à venir au Yémen. Selon le quotidien, des fonctionnaires du Pentagone avaient averti le ministre quelques jours plus tôt qu’il ne devait pas discuter d’informations concernant des frappes au Yémen sur Signal, une messagerie cryptée mais considérée comme moins sûre que les canaux officiels utilisés habituellement pour les données sensibles.”Stupidité singulière”Réagissant à ces informations, le porte-parole du Pentagone Sean Parnell a accusé le New York Times d’être un “média qui déteste Trump”. “Il n’y a pas eu d’informations classifiées dans des discussions sur Signal, quelles que soient les façons dont ils essaient d’écrire l’histoire”, a-t-il déclaré, sans fournir plus de détails. Dimanche également, l’ancien porte-parole de Pete Hegseth au Pentagone, John Ullyot, a publié un article d’opinion au vitriol décrivant “un mois de chaos total au Pentagone”. “Le président Donald Trump a l’habitude de demander des comptes à ses hauts fonctionnaires. Compte tenu de cela, il est difficile de voir le secrétaire à la Défense Pete Hegseth rester dans son rôle encore longtemps”, écrit John Ullyot.L’opposition démocrate n’a pas tardé à réagir. Jack Reed, membre de la commission des forces armées du Sénat, a demandé à l’inspecteur général du Pentagone d’inclure les dernières allégations dans son enquête. “Si cet incident est avéré, il s’agit d’un nouvel exemple troublant du mépris inconsidéré du secrétaire Hegseth pour les lois et les protocoles que tous les autres membres de l’armée sont tenus de respecter”, a-t-il déclaré dans un communiqué. Même son de cloche chez la sénatrice, Tammy Duckworth, démocrate de l’Illinois et ancienne combattante : “Chaque jour qu’il reste à son poste est un jour de plus où la vie de nos soldats est mise en danger par sa stupidité singulière.”Lors du premier “Signal Gate”, le président Donald Trump avait défendu ses ministres impliqués dans la conversation avec le journaliste Jeffrey Goldberg, du magazine The Atlantic. Mike Waltz, son conseiller à la sécurité nationale, en avait endossé la “responsabilité” en expliquant avoir créé le groupe sur Signal. Selon le NYT, l’autre groupe a en revanche été créé par Pete Hegseth en personne avant qu’il prenne ses fonctions de ministre.Trois hauts responsables du Pentagone ont par ailleurs été mis à pied la semaine dernière à la suite de fuites non spécifiées. Les responsables concernés – le chef de cabinet adjoint Darin Selnick et les conseillers Dan Caldwell et Colin Carroll – ont répliqué dimanche en publiant une déclaration dans laquelle ils accusent le ministère de les avoir “diffamés à partir d’attaques sans fondement”. “A l’heure actuelle, on ne nous a toujours pas dit pour quel motif précis nous faisons l’objet d’une enquête, si une enquête est en cours et s’il y a même eu une enquête sur des fuites”, ont-ils écrit sur les réseaux sociaux.
Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/signal-gate-la-nouvelle-faille-de-securite-qui-secoue-le-pentagone-T2WKLLAABNFITNVXUFPPJKTEOU/
Author :
Publish date : 2025-04-21 14:55:00
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.
Trending
- Stem-cell therapy for Parkinson’s shows ‘strong promise’ in relieving symptoms
- Asking Eric: Sister fears her bullying caused sister’s addiction problems
- Greenland Navigates the New World Order
- « Mariés au premier regard » sur M6 : Clémence, rejetée à l’autel la saison dernière, s’est enfin mariée
- Jusqu’où peut-on augmenter notre espérance de vie en bonne santé ?
- L’Argentine pleure François, son pape jamais revenu au pays
- Obsèques du pape François : une date dévoilée, ce qu’on sait de la cérémonie
- Avec «Opération serrures carnivores», Serge Brussolo se met en opération réécriture
Tuesday, April 22