Les milliards d’euros brassés par la planète foot ne doivent pas masquer une cruelle réalité : les clubs tricolores sont structurellement déficitaires. Pour la saison 2024-2025, le déficit cumulé de l’ensemble des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 pourrai atteindre 1,2 milliard d’euros, d’après les dernières estimations de la DNCG, le gendarme financier des clubs. Un niveau pas très éloigné des pertes enregistrées au moment du Covid lorsque le championnat avait été stoppé. En fait, c’est le modèle du foot tricolore qui est en question. Une trop grande dépendance aux droits TV, les transferts de joueurs permettant de combler une partie du trou financier.Le PSG et le désert français : voilà à quoi ressemble la photographie de la Ligue 1 de football tricolore. En 2023, les revenus de l’ensemble des clubs ont certes dépassé les 2 milliards d’euros, mais la somme reste très inférieure à ce que les ligues concurrentes espagnoles, italiennes, allemandes ont engrangé. Ainsi, les revenus des clubs de la Premiere League anglaise ont, eux, approché les 7 milliards d’euros.Faut-il y voir un court-termisme suicidaire ? Les présidents de clubs et leurs représentants successifs à la tête de la LFP ont longtemps cru au jackpot des droits TV et au fameux milliard d’euros. A l’image de ce que les ligues allemandes et britanniques ont engrangé. Mais le scandale Mediapro en 2021 a douché leurs espoirs. Cette année, c’est le diffuseur Dazn qui menace de ne pas payer à la LFP les milliards promis. Piratage massif et abonnés peu nombreux expliquent les déboires de Dazn. Pour les clubs qui vivent de la soulte des droits TV, la fin de saison s’annonce difficile. Beaucoup d’entre eux cherchent de nouveaux actionnaires et une poignée sont même menacés de faillite.La Ligue 1 de foot n’a jamais réussi à entrer dans la course européenne des droits TV. Pour la saison présente, les sommes reversées aux clubs sont quasiment quatre fois plus faibles que ce que touchent les clubs britanniques.En rachetant le PSG, en 2011, le fonds souverain du Qatar a été à l’avant-garde d’un mouvement profond. La même année, plus discrètement, l’homme d’affaires russe Dmitri Rybolovlev se paye l’AS Monaco pour un euro symbolique. En 2016, l’Américain Franck McCourt acquiert l’Olympique de Marseille, le Chinois James Zhou devient propriétaire de l’AJ Auxerre. En 2017, le Luxembourgeois Gérard Lopez investit à Lille, et en 2019, le Brittanique Jim Ratcliff, du groupe Ineos, rachète l’OGC Nice.L’année 2020 marque le début d’un autre phénomène : l’arrivée dans le football français de fonds d’investissement, motivés par des logiques de rentabilité à moyen terme, autour de politiques de plus-value sur les transferts de joueurs. Toulouse, Lille (de nouveau), Strasbourg et Saint-Etienne sont rachetés par ce type de sociétés. Aujourd’hui, onze clubs de Ligue 1 sur 18 sont détenus par des propriétaires étrangers.
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Publish date : 2025-03-31 15:17:00
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