Drôle d’endroit pour une rencontre. En cette soirée du 23 février, Gabriel Attal et Boris Johnson se croisent par hasard dans un restaurant McDonald’s à la frontière polono-ukrainienne. Le temps de dévorer leur cheeseburger, une rencontre bilatérale s’improvise. Dans quelques minutes, les deux ex-Premiers ministres seront en partance pour Kiev par le train de nuit.Il ne sont pas les seuls à se rendre en Ukraine. La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa et le Premier ministre canadien Justin Trudeau sont également du voyage. Tous participent le lendemain au sommet organisé dans l’urgence par Volodymyr Zelensky. L’heure est grave. Trois ans, jour pour jour, après le début de la guerre en Ukraine, les mauvaises nouvelles s’accumulent. D’abord, le coup de fil historique entre Trump et Poutine, le 12 février. Puis le coup de sang du président américain, qui traite son homologue ukrainien de “dictateur”. Sans oublier ses déclarations hors-sol sur la responsabilité de Kiev dans la guerre contre la Russie ou sa résolution à l’ONU, dans laquelle il demande une “paix durable” sans faire référence à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.Zelensky se fait morigéner par TrumpEmmanuel Macron, lui, n’est pas à Kiev. Et pour cause : il se trouve à Washington pour tenter de calmer le président américain. Deux jours plus tard, son homologue britannique, Keir Starmer, prendra le relais. “Ils ont raison d’y aller, estime Boris Johnson, avant de rejoindre sa couchette. Les Américains finiront par vous suivre.” Personne n’imagine alors que le pire est à venir : cinq jours plus tard, à la Maison-Blanche, Volodymyr Zelensky se fera morigéner par Trump et son vice-président devant les caméras du monde entier.A Kiev, les Français sont présents en force. Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, Stéphane Séjourné, commissaire européen à la Prospérité et la Stratégie industrielle et, donc, Gabriel Attal. Le président du groupe d’amitié franco-ukrainien à l’Assemblée veut “affirmer son soutien à l’Ukraine” dans ces heures critiques. C’est la deuxième fois qu’il s’y rend. La première, c’était en septembre, deux mois après son départ du gouvernement. Cette fois, il a prévu d’y passer trois jours. Et, surtout, de s’éloigner de la capitale pour prendre le pouls du pays où lui-même a des ancêtres. L’un d’eux a combattu les Turcs au côté des Cosaques au XVIIIe siècle…Première rencontre, à la Rada. Devant les drapeaux des deux pays, Rouslan Stefantchouk, le président de l’Assemblée ukrainienne, remercie la France pour son aide. Mais le bouillant Ukrainien ne cache pas sa déception vis-à-vis du 16e paquet de sanctions annoncé par Bruxelles – nouvelles mesures contre la flotte fantôme russe, limitation des importations d’aluminium russe… “Elles arrivent comme un modèle de smartphone dont on découvre les nouvelles options, fulmine-t-il. Mais cela ne suffira pas à casser l’épine dorsale de l’économie russe. Il faut toucher d’autres secteurs, comme la chimie ou la métallurgie.” A cet instant, l’ombre de Donald Trump apparaît dans la pièce. Dans combien de temps le nouvel ami de Vladimir Poutine annoncera-t-il un allègement, voire une levée des sanctions contre la Russie ?”BoJo” et ses doubles discoursAprès la Rada, direction l’hôtel Hyatt, où se tient la conférence annuelle de la stratégie européenne de Yalta, un rassemblement politique organisé par la fondation de Viktor Pintchouk, l’oligarque ukrainien. Boris Johnson vient de quitter l’estrade. S’il a reconnu que la méthode employée par Donald Trump pour mettre la main sur les terres rares ukrainiennes s’apparentait à une “forme d’extorsion”, l’artisan du Brexit n’en recommande pas moins aux Ukrainiens de signer l’accord. Et dire que l’on avait presque oublié “BoJo” et ses doubles discours…La table ronde suivante porte sur les “garanties de sécurité”, celles qu’il faut absolument donner à l’Ukraine dans tout accord de cessez-le-feu. “Beaucoup considèrent l’adhésion à l’Otan comme la garantie de sécurité la plus efficace pour l’Ukraine, intervient Gabriel Attal. Mais je suis surpris que l’on ne mentionne pas son intégration à l’UE, qui constitue, elle aussi, une forme de sécurité.” Et sur l’aide accordée à l’Ukraine, au moment même où Trump menace de réduire son soutien ? “Pour convaincre les Européens de poursuivre leur effort, il ne suffit pas d’évoquer des principes et des valeurs, comme la liberté, la démocratie ou l’intégrité territoriale. Il faut montrer en quoi chacun d’entre nous est concerné. Si la Russie gagne cette guerre, les conséquences en matière d’inflation et d’immigration seront bien plus importantes qu’aujourd’hui.”Dans le hall, après la conférence, une rencontre s’organise avec des députés ukrainiens. Parmi eux, Liudmyla Buimister, à la fois parlementaire et sergente dans l’armée.”Par ses actes hostiles, Donald Trump incite Poutine à attaquer l’Europe, dit-elle. Celui-ci a juste besoin d’une pause pour reconstituer son armée. Ensuite, il la remettra en mouvement.– Dans vingt ans, Poutine sera peut-être considéré comme le pire stratège, relativise Gabriel Attal. Il affirmait que sa prise de contrôle de l’Ukraine ne prendrait que quelques jours et cela fait trois ans que vous résistez. Il pensait se renforcer. Or son armée ne progresse quasiment pas, son économie souffre, et des pays comme la Finlande ont rejoint l’Otan.– C’est vrai, mais il ne faut jamais sous-estimer les Russes, intervient Oleksii Gontcharenko, député de l’opposition. Aujourd’hui, seules deux armées ont l’expérience de la guerre moderne : les Russes et nous. S’ils conquièrent l’Ukraine, ils incorporeront de force notre million d’hommes et n’en seront que plus puissants…”En l’écoutant, on ne peut s’empêcher de penser à la phrase de Bismarck : “La Russie n’est jamais aussi forte ni aussi faible qu’on le croit.” C’était après la défaite russe en Crimée, en 1855. Aujourd’hui, Poutine a annexé la péninsule. La phrase du dirigeant prussien reste d’actualité.”Et les avoirs russes, alors ? reprend Oleksii, un brin vindicatif. Quand est-ce que vous allez les utiliser ? Les Américains n’y sont pas opposés…– C’est plus facile pour eux de dire ça, ils n’en détiennent quasiment pas ! rétorque Gabriel Attal. Jusqu’à présent, l’argument qui l’a emporté en Europe était celui de l’impact de cette saisie sur notre coût de financement. Cependant, si la situation n’évolue pas dans le bon sens, je crois que nous devrions reconsidérer notre position.”Dans le train vers Zaporijjia21 heures, l’heure du départ. Et une nouvelle nuit de train pour atteindre Zaporijjia, à 450 kilomètres au sud-est de Kiev. L’an dernier, cette ville traversée par le Dniepr comptait encore 500 000 habitants. Capitale de l’oblast du même nom, elle est régulièrement bombardée par les Russes. La veille, ils ont lancé plus de 600 attaques (artillerie, drones) dans la zone. D’ici, le front n’est qu’à 25 kilomètres. “Les bombes planantes ne mettent que 40 secondes à nous atteindre. Nous n’avons pas le temps de les intercepter”, soupire Ivan Fedorov. Regard vif, une présence de tous les instants, le gouverneur de cette région en grande partie occupée par les forces russes a déjà vécu plusieurs vies. D’abord, comme maire de Melitopol, une ville située plus au sud, rapidement tombée aux mains des envahisseurs. Le 11 mars 2022, Fedorov est enlevé par des commandos russes. Il sera libéré quelques jours plus tard, “à la suite, dit-il, de l’intervention d’Emmanuel Macron auprès de Vladimir Poutine”.Depuis, il gère les crises – nombreuses. Il y a, d’abord, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, occupée par les Russes. “La situation est très inquiétante. La semaine dernière, nous avons tenté à trois reprises de changer les équipes de maintenance, raconte-t-il. Mais à chaque fois que nos techniciens se sont approchés de la centrale, ils se sont fait tirer dessus. Nous avons dû annuler l’opération. Nous ne sommes pas à l’abri d’une catastrophe.” Ensuite, la situation sanitaire. Le 5 novembre, des missiles ont soufflé une clinique privée, au cœur de la ville. Du bâtiment, il ne reste que quelques pans de murs. Et, accrochées sur des poutrelles tordues, les photos de quatre infirmières tuées durant le bombardement. Les autres hôpitaux sont saturés. “Nous manquons d’équipements pour traiter les blessés qui nous arrivent du front, déplore Ivan Fedorov, lors d’une visite dans un établissement encore intact. Les soigner ici pose de nombreux problèmes. La plupart des soldats ont contracté des virus dans les tranchées. Ces combattants sont de vraies bombes bactériologiques. Souvent, ils déclenchent des épidémies.”Les photos de quatre infirmières tuées durant un bombardement. Enfin, il y a l’éducation des enfants. Dans cette ville si proche du feu, les abris classiques sont inefficaces. Même si les missiles sont détectés dès leur mise à feu, il est impossible de mettre une classe à l’abri en moins d’une minute. Les autorités ukrainiennes construisent donc des écoles souterraines. Dans l’oblast de Zaporijjia, cinq fonctionnent déjà, 18 sont en construction. A la rentrée prochaine, elles accueilleront 60 000 enfants. Justement, l’une d’elles vient d’être inaugurée. Pour y accéder, il faut descendre à 7 mètres sous terre. Là, on débouche sur un large vestibule, qui distribue plusieurs salles de classe. Sur les murs, les tons pastel ne parviennent pas à dissiper la sensation d’oppression. Ici, pas de cours de récréation et peu de soleil ou d’arc-en-ciel sur les dessins des enfants. Tout juste verront-ils quelques étoiles lorsqu’ils remonteront à l’air libre, à la nuit tombée, et que leurs parents les ramèneront vite chez eux, en espérant ne pas entendre le sifflement mortel qu’ils redoutent tous – celui du missile “sol-sol”. Mais au moins, les enfants sont ensemble. “Vous êtes content de vous retrouver ici ?”, lance une maîtresse à la cantonade. “Oui !”, répondent les chérubins en chœur. “C’est mieux que les cours en ligne, commente Ivan Fedorov. Quand on construit une nouvelle école, 1 famille sur 3 seulement nous envoie ses enfants. Après deux semaines de cours, c’est 90 %…””Il n’y a rien de plus symbolique que d’ouvrir une école, surtout dans une région en guerre, lui répond Gabriel Attal, que l’on sent touché par cette visite. C’est un acte de résistance, il permettra aux enfants d’acquérir un esprit critique et de liberté, autant de valeurs que la Russie ne partage pas. L’école est l’assurance-vie de la République. Moi qui ai été ministre de l’Education nationale, je peux vous dire que, pour toutes ces raisons, c’est la fonction que j’ai préféré occuper ces dernières années.”Le formidable esprit de résistance ukrainienLa visite se termine, Ivan Fedorov doit partir, appelé par d’autres urgences. Plus de 200 000 Ukrainiens, provenant d’autres zones occupées, sont hébergés dans son oblast. Il faut s’en occuper, alors que les ressources financières manquent. “Nous ne pouvons plus faire de virements Swift, fulmine-t-il. C’est un immense problème. Lorsqu’elles voient une transaction effectuée à Zaporijjia, les compagnies étrangères refusent de la traiter, car Moscou a annexé tout l’oblast, même la partie qu’il ne contrôle pas ! Pour commercer, nos entreprises doivent déménager dans d’autres villes, telle Dnipro. Mais elles ne paient plus de taxes chez nous.”Pour comprendre le formidable esprit de résistance ukrainien, il faut, aussi, parler aux vétérans. En cette fin de journée, plusieurs viennent témoigner de ce qu’ils ont vécu sur le front. “Vous avez notre admiration et notre reconnaissance, leur dit en préambule l’ancien Premier ministre français, d’un ton solennel. Vous ne combattez pas seulement pour l’intégrité de votre pays, vous tenez la ligne de front pour l’Europe tout entière. Nous avons besoin de votre expérience.” Visage en lame de couteau, des yeux bleu glacier qui ont vu l’horreur, Ihor Iliushkin prend la parole. “Nous connaissons les qualités, mais aussi les défauts de vos équipements. Vos industriels devraient nous inviter dans leurs centres de recherches, nous avons des choses à leur révéler…” Puis, c’est le tour de Mykola Khorishko : “En 2014, j’ai été fait prisonnier par les Russes, témoigne cet engagé volontaire. Les relations étaient cordiales, il y avait une forme de respect. Aujourd’hui, le peuple russe s’est avachi, il est devenu barbare. Nos frères d’armes sont détenus dans des conditions inhumaines, il n’y a qu’à voir l’état des rares qui sont libérés…”En les quittant, on réalise à quel point ces soldats, qui se battent depuis trois ans dans des conditions terribles, à parfois 1 contre 10, sont inquiets. Pour ces hommes qui n’ont jamais flanché, le constat est amer : l’Amérique n’est plus – mais l’a-t-elle jamais été ? – l’alliée indéfectible qui leur aurait permis de vaincre l’envahisseur. Avec Trump, tout est possible, y compris qu’il lâche totalement l’Ukraine.Notre société est épuisée. Il ne faut pas exclure une radicalisation civile et militaire.”Liudmyla, la députée en uniformeQue se passera-t-il si Volodymyr Zelensky ne parvient pas à obtenir une paix juste et que les Américains lui tordent le bras, l’obligeant à déposer les armes ? Contre qui ces soldats, qui ont tout sacrifié, tourneront-ils leur colère ? La veille, Liudmyla, la députée en uniforme, nous avait proposé une réponse : “Je ne pense pas que l’armée se dressera contre l’Etat. Mais il sera alors très probable que des groupes criminels, recrutés par les Russes, mènent des opérations de déstabilisation. Cela pourrait suffire à enflammer le pays, car les gens vont chercher des responsables pour toutes leurs souffrances. Il y aura aussi un risque lié à la démobilisation d’un million de militaires, qui se retrouveront du jour au lendemain sans travail, avec des armes et des drones. Notre société est épuisée. Il ne faut pas exclure une radicalisation civile et militaire.”La maison des ancêtresAprès Zaporijjia, halte à Kropyvnytskyi, à 300 kilomètres de là. La nuit a été courte, déchirée par les sirènes et des explosions. Le front est plus loin qu’à Zaporijjia, mais les drones iraniens ont une grande autonomie. Deux Shahed explosent à quelques centaines de mètres de notre hôtel.Le voyage se poursuit sous un soleil glacé. Ce matin, Gabriel Attal a rendez-vous avec son passé. Direction Isajeve, bourgade lovée dans un creux de la rivière Tylihoul, à 150 kilomètres au nord d’Odessa. Un dernier virage, une demeure majestueuse apparaît dans le lointain. Façade bleu azur, hautes fenêtres couronnées de frontons ouvragés… “La maison de mes ancêtres”, souffle Gabriel Attal. L’histoire commence dans la fureur des combats contre les Turcs, à la fin du XVIIIe siècle. Pour son courage, Ivan Kouriss, lieutenant du célèbre général russe Souvorov, reçoit quatre villages. Dans l’un d’eux, ses descendants font construire cette maison de maître, “entre 1876 et 1885”, selon deux historiens locaux qui ont consacré un livre à cette saga.La maison des ancêtres de Gabriel Attal devenu un lycée agricole. Aujourd’hui, le manoir est un lycée agricole. Les plafonds, riches de moulures dorées et de motifs floraux, sont d’époque, comme les parquets en point de Hongrie. Malheureusement, dans les années 1950, les communistes les ont recouverts d’une horrible peinture sang de bœuf. “Nous aimerions bien l’enlever, mais c’est un énorme travail”, soupire le directeur de l’école, Sergueï Isaenko, en entraînant l’ancien Premier ministre français dans l’une des salles de classe. “En tout, l’école compte 353 élèves, dit-il. Ici, c’est l’atelier couture.” Au mur, des photos d’anciens élèves partis à la guerre. Dans une autre pièce, de jeunes garçons apprennent les gestes de premier secours. Thème du jour : comment recoudre un bras déchiré par une balle. Sur une table, une kalachnikov et des grenades en plastique. L’armée manque de soldats, certains de ces garçons revêtiront sans doute bientôt l’uniforme.Retour dans la salle principale. “Là, ce sont mes arrière-grands-parents !” s’exclame Gabriel Attal, en montrant une photo sépia. Chassés par les bolcheviks, ils avaient quitté le château en emportant les clés. “Quand mon grand-père maternel est revenu ici, il y a vingt ans, les serrures n’avaient pas été changées !” L’aïeul s’était alors engagé à installer le chauffage et refaire l’électricité, à une condition : que la statue de Lénine, dans la cour du château, soit déboulonnée. Son vœu sera exaucé quelques années plus tard. En réalité, Lénine est toujours là, mais dans une grange, au milieu de machines agricoles. Un comble pour le révolutionnaire qui prenait les paysans pour des incultes…Lénine est toujours là, mais dans une grange, au milieu de machines agricoles. Durant le déjeuner, Sergueï Isaenko remet une plaque métallique à Gabriel Attal. Sous les armoiries, la devise de la famille : “Que la vérité soit”. “De l’Ukraine, notre famille a gardé la religion, déclare-t-il, très ému. Je suis baptisé orthodoxe. Aujourd’hui encore, je continue d’aller à l’église. De ce passé, je garde aussi l’amour pour la liberté, une vertu que m’ont transmis mon grand-père et ma mère.”Soudain, la politique française s’invite entre deux toasts. “Alors, vous vous présenterez à la présidentielle ?” lui demande un édile ukrainien. Sourire : “Pour ça, il faut beaucoup de travail et un alignement des planètes. Le travail, je m’y emploie. Pour les planètes, ça ne dépend pas que de moi…” En attendant 2027, le chef du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée a plaidé, ce 3 mars, pour accélérer l’adhésion de Kiev à l’UE, lors d’un débat organisé au Palais-Bourbon. Après ces trois jours passés au chevet des Ukrainiens, il n’en est que plus convaincu.
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Author : Charles Haquet
Publish date : 2025-03-04 17:00:00
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