Le XXIe siècle va-t-il basculer sur un simple clash télévisuel ? Seuls les livres d’histoire le diront. Mais ce 28 février 2025 restera comme le jour où le monde entier, sidéré, a assisté au lynchage du président ukrainien Volodymyr Zelensky par le président américain Donald Trump et son bras droit J.D. Vance. Trois jours plus tard, les Etats-Unis suspendaient leur aide militaire à Kiev. David Frum, éditorialiste vedette au magazine The Atlantic, ancienne plume de George W. Bush et anti-Trump acharné, prévenait déjà dans nos colonnes en juillet dernier qu’un second mandat de Donald Trump serait cataclysmique aussi bien sur plan intérieur que sur la scène internationale. Pour L’Express, ce fin connaisseur des rouages de la politique américaine analyse les conséquences possibles de ce revirement brutal des Etats-Unis sur le plan diplomatique et cette gifle monumentale infligée au Vieux Continent. Entretien.L’Express : Comment avez-vous réagi en découvrant l’échange spectaculaire dans le bureau Ovale entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ?David Frum : Comme beaucoup, j’ai été stupéfait. Je crois que le but de l’attaque – et en particulier celle du vice-président J.D. Vance – était de semer la discorde entre Zelensky et les sénateurs républicains. Car, au Congrès, et surtout au Sénat, la cause ukrainienne bénéficie encore d’un soutien important. La manœuvre de J.D. Vance visait donc à forcer les républicains à choisir entre Trump et Zelensky. D’un point de vue strictement politique, la manœuvre est habile. Ils sont arrivés à la réunion avec un plan précis : mettre en scène une hostilité entre Trump et Zelensky, afin de fournir aux médias de droite les images, qui diraient ensuite : “Vous devez choisir, c’est Trump ou Zelensky, mais pas les deux.” Mais il me semble qu’il aurait été plus judicieux pour Trump et la Russie de faire semblant d’être amis en public tout en attaquant les Ukrainiens en privé. Car comme je l’ai écrit, en procédant ainsi, Trump et Vance ont révélé aux yeux du monde entier, et à leurs alliés notamment, leur alignement avec la Russie, ainsi que leur hostilité envers l’Ukraine en général et envers son président en particulier.Le président ukrainien est-il tombé dans le piège qui lui était tendu en tenant tête à ses deux interlocuteurs ?Je ne critiquerai pas Zelensky, peu importe ce qu’il a fait. Ici, aux Etats-Unis, certains se demandent : pourquoi le dirigeant le plus courageux du monde aujourd’hui – cet homme qui a refusé de fuir sa capitale, qui a fait face à l’ennemi, qui a survécu à tentative d’assassinat après tentative d’assassinat –, pourquoi n’a-t-il pas rampé devant Trump ? Tout simplement parce que c’est un homme digne ! Mais au fond, cela n’aurait rien changé, car en réalité, je pense que si Zelensky avait adopté une position plus conciliante, s’il était allé voir Trump et l’avait laissé avoir le beau rôle en public, s’il avait signé ce contrat absurde sur les minerais que Trump réclamait, la trahison aurait simplement eu lieu à huis clos.Le secrétaire d’Etat Marco Rubio, pourtant connu pour son soutien à l’Ukraine, a déclaré que Volodymyr Zelensky devrait présenter des excuses après sa rencontre avec Donald Trump dans le bureau Ovale…En littérature, les personnages qui font le mal en sachant pertinemment qu’ils font le mal sont peut-être plus intéressants que ceux qui agissent mal simplement parce qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher. C’est probablement ce qui explique l’attention portée à Rubio : sa situation personnelle est psychologiquement complexe, tandis que Vance et Trump jouent des rôles de méchants évidents, sans la moindre ambiguïté. Malgré cela, je ne comprends pas comment on peut se trouver assis dans la même pièce que Zelensky sans se dire : “Je devrais être un homme meilleur, et plus courageux.”Bien qu’ils ne soient pas de même nature, peut-on vraiment considérer ce rapprochement historique entre les Etats-Unis et la Russie comme un événement d’une ampleur comparable par exemple à celui de 1985 entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, en pleine guerre froide ?C’est comme si vous me demandiez en quoi le fait que Helmut Kohl et François Mitterrand se tenant la main à Verdun diffère de l’acte de reddition signé par le maréchal Pétain [Rires]. Dans un cas, il s’agit d’une réconciliation digne entre d’anciens adversaires, conclue dans l’intérêt supérieur de la paix et de la prospérité des deux nations. Dans l’autre, c’est une trahison honteuse. Mais je veux affirmer qu’il ne s’agit pas ici d’un véritable alignement entre les Etats-Unis et la Russie et j’espère que les amis de l’Amérique à travers le monde comprendront aussi que Trump incarne une partie de l’Amérique, mais certainement pas toute l’Amérique. Car croyez-moi, les Américains dignes de ce nom ont assisté à cette scène avec honte et horreur.Sauf peut-être sa base électorale la plus fervente…Il y a un certain nombre de personnes, très actives en ligne, issues de l’extrême droite, qui affichent un engagement idéologique en faveur de la Russie, du poutinisme, et qui détestent l’Ukraine ainsi que tout ce que l’Ukraine représente. Mais je pense que beaucoup de personnes dans l’entourage de Trump auraient suivi un chemin différent, si Trump lui-même en avait décidé autrement. Car ce que l’on observe ici, avant tout, ce sont des individus qui suivent Trump, tout simplement parce qu’il est leur chef de clan. Par exemple, la base de Trump est très pro-Israël uniquement parce que Trump est pro-Israël. S’il s’était retourné contre Israël, ils auraient retourné leur veste aussi.Si les Etats-Unis avaient pleinement soutenu l’Ukraine dès le début, la Russie serait totalement vaincueDonc il faut savoir séparer les choses. On retrouve ce phénomène dans toutes les démocraties : il existe un conglomérat de personnes – certaines issues de l’extrême gauche, beaucoup venant de l’extrême droite – qui convergent pour des raisons psychologiques et idéologiques diverses, mais finissent par se retrouver autour d’une position anti-Ukraine et pro-Russie, et qui, bien souvent, rejettent aussi la médecine moderne, s’opposent au libre-échange et refusent l’intégration économique mondiale. C’est un courant bien réel. Mais la majorité des partisans de Trump ne le suivent pas pour ces raisons-là. Ils le suivent, lui.Donald Trump a-t-il une vision stratégique en matière de politique internationale ? Certains affirment par exemple que ce rapprochement avec Vladimir Poutine vise à éloigner ce dernier de la Chine…Plus une idée paraît stupide, plus il faut être intelligent pour tenter de lui trouver une explication rationnelle. C’est ainsi que certaines personnes brillantes, qui soutiennent Trump pour d’autres raisons, élaborent des explications complexes qui, au fond, n’ont aucun sens. Prenons l’exemple de la Chine. Elle s’interroge : “Est-ce dangereux d’attaquer Taïwan ? Pouvons-nous le faire sans risque ?” Si l’Ukraine gagne la guerre, la réponse pour Pékin sera : “Attaquer Taïwan serait trop dangereux.” Mais si la Russie l’emporte – ou pire encore, si elle triomphe grâce à la corruption des dirigeants américains – alors le message adressé à la Chine devient : “Finalement, ce n’est pas si dangereux. Il suffit de convaincre Elon Musk [NDLR : Tesla dépend en grande partie de sa gigafactory de Shanghai] de dissuader Donald Trump d’intervenir.” Et cela ne devrait pas poser trop de difficultés, au vu des immenses intérêts économiques que la Chine détient.Il n’y a donc aucune logique stratégique derrière ces discours. Et beaucoup des raisonnements géopolitiques qu’on entend ne sont en réalité que des prétextes destinés à manipuler la politique intérieure. Cela donne surtout aux républicains plus modérés une excuse pour ne pas s’opposer à Trump. C’est un prétexte, pas une explication.Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création de l’Otan, la sécurité de l’Europe a été garantie par le parapluie américain. Les Européens ont-ils été trop naïfs vis-à-vis de ce parapluie américain ?Je ne pense pas que le problème ici soit celui de la naïveté. Je crois que le problème de l’Europe, c’est qu’elle a pris d’importants engagements domestiques envers ses retraités. Ses systèmes de retraite sont fragiles. Et pendant longtemps, compter sur les Etats-Unis pour assurer la sécurité collective a permis d’éviter de trancher des dilemmes politiques difficiles en matière de dépenses publiques, surtout depuis l’essoufflement du modèle de croissance après 2010. Mais aujourd’hui, comme je l’ai déjà souligné, l’un des rares avantages de ce qui s’est passé la semaine dernière dans le bureau Ovale, c’est que cela rend ce problème impossible à ignorer.L’annonce, ce mardi 4 mars, par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen d’un plan de près de 800 milliards d’euros pour la défense européenne va-t-elle dans le bon sens ?Oui. Je ne fais que répéter ce que tous les Européens savent déjà. Il lui faut construire une véritable politique de sécurité. Cela passe par la création d’un Conseil européen de sécurité nationale, avec un système de vote à la majorité. Il faut également bâtir une structure militaire européenne solide. Le Royaume-Uni doit cesser de bouder dans son coin et rejoindre au moins le parapluie sécuritaire européen. L’Europe a besoin du Royaume-Uni, car elle a besoin d’une intégration militaire réelle. Il y a trop de polémiques faciles à exploiter si ce leadership est assuré par les Allemands. Il faudra donc confier ce rôle à un commandement britannique ou français. Et il faudra une composante nucléaire, ainsi qu’une intégration et non une duplication des dissuasions nucléaires britannique et française, mais plutôt une rationalisation, une unification où chaque partie fournit des équipements spécialisés. Y compris un déploiement naval conséquent.La vision du monde que Trump propose – et qu’il parvient à imposer à son parti – est faite de grands blocs prédateurs. Et dans un tel monde, l’Europe n’aura pas d’autre choix que de s’adapter.L’Europe peut-elle y arriver ? Ces derniers jours, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron semblent avoir pris le leadership dans le dossier ukrainien…L’Europe fait face à d’importants obstacles en matière d’action collective. Evidemment, les mécanismes de prise de décision comportent tellement de points de veto que cela restera difficile. Mais elle peut le faire et elle doit le faire. Il lui faut trouver un moyen d’unir le possible et le nécessaire.Certains responsables politiques et commentateurs, de ce côté-ci de l’Atlantique, estiment que le président américain fait preuve de réalisme concernant l’Ukraine. Selon eux, Kiev a perdu la guerre depuis longtemps, et les Européens refuseraient de regarder la réalité en face.Franchement, je ne comprends pas comment le groupe des partisans de la reddition face à la Russie a pu convaincre qui que ce soit de les qualifier de “réalistes”. C’est l’acte de publicité mensongère le plus scandaleux qui soit. C’est un pur fantasme. Un fantasme fondé sur le panslavisme, sur des restes de nostalgie prosoviétique, et sur la croyance que Poutine est le sauveur de la race blanche hétérosexuelle. Ce n’est que de l’idéologie, et rien d’autre qu’une illusion. La réalité, c’est qu’on a affaire à un pays qui n’est qu’une puissance économique de troisième ordre et une puissance militaire de deuxième ordre. Si les Etats-Unis avaient pleinement soutenu l’Ukraine dès le début, en lui fournissant des armes à longue portée en temps voulu, la Russie serait totalement vaincue. Son économie est en ruines. Et ceux qui se disent “réalistes” sont en fait des rêveurs et des idéologues. La réalité, c’est que cette guerre en Ukraine, c’est le 1905 de Poutine [NDLR : en 1905, une révolution fragilisa le règne du tsar Nicolas II, préfigurant celle de 1917]. Elle a révélé le mensonge de la puissance russe.Comment ce tournant dans la politique étrangère américaine peut-il impacter les Etats-Unis sur la scène mondiale ?Dans l’esprit de Trump, l’ordre mondial que les Etats-Unis ont contribué à construire, avec leurs alliés depuis 1945, ne sert pas vraiment leurs intérêts. Il ne perçoit pas à quel point cet ordre a pourtant été façonné au bénéfice des Américains. Voyez, vous et moi faisons cette interview en anglais. Les Américains n’ont pas besoin d’apprendre une seconde langue. Ce sont les autres qui doivent le faire. Vous pouvez utiliser une carte Visa en Thaïlande et, en cas de problème avec un commerçant, vous serez remboursé. Les marchandises circulent librement sur les grandes routes maritimes, sans que les Etats-Unis aient besoin de surveiller chaque recoin.Si les Etats-Unis deviennent une puissance prédatrice à la manière de Louis XIV, ils découvriront alors qu’ils auront beaucoup plus d’ennemis…Le niveau de vie aux Etats-Unis est extraordinairement élevé. Les statistiques économiques classiques ne mesurent pas vraiment à quel point les Américains sont plus riches que les citoyens des autres démocraties comparables. Ils vivent dans des maisons plus grandes, ont la climatisation, consomment davantage de viande, possèdent toutes sortes de gadgets électroniques dernier cri. Ce monde, les Etats-Unis l’ont conçu pour eux-mêmes. Et, qu’ils en soient pleinement conscients ou non, c’est précisément ce qui m’inquiète le plus.Pourquoi ?L’histoire du monde euro-atlantique depuis cinq cents ans, c’est celle de l’ascension de grandes puissances successives – l’Espagne de Charles Quint, la France de Louis XIV – mais aussi, à chaque fois, de la coalition des autres pour faire tomber cette puissance dominante. Et quelle que soit la force de cette grande puissance, elle n’est jamais assez forte face à l’alliance de tous les autres. Ainsi Charles Quint, Louis XIV, le Kaiser Guillaume II… tous ont fini par échouer. La différence avec les Etats-Unis, c’est qu’ils ont dit : “Et si nous utilisions notre puissance non pas pour dominer, mais pour exporter la sécurité ? Et si nous partagions la sécurité ? Et si nous proposions un accord à tout le monde : soyez tranquilles, nous assurons votre protection gratuitement.” Cela dissuade quiconque de “jouer au Louis XIV” contre nous, car nous offrons la sécurité sans contrepartie. Cela a rendu l’Amérique si précieuse aux yeux de ses alliés démocratiques qu’il n’y a jamais eu de défi sérieux contre elle. Aujourd’hui, imaginer une alliance entre l’Inde, la Chine et l’Union européenne contre les Etats-Unis semble relever de la science-fiction. Cela paraît impensable, car l’Union européenne, au moins, profite tellement du système actuel. Mais si les Etats-Unis deviennent une puissance prédatrice à la manière de Louis XIV, ils découvriront alors qu’ils auront beaucoup plus d’ennemis… et beaucoup moins d’amis.Parce que les Etats-Unis dominent le monde depuis longtemps, Donald Trump sous-estime-t-il les conséquences de ses décisions pour son propre pays ?Trump a toujours été un joueur. Il tente d’amasser un grand pouvoir et une grande richesse. Il a bel et bien un plan. Il a mis en place les éléments nécessaires pour contrôler le FBI et l’armée, ce qu’il n’avait pas fait lors de son premier mandat. Donc, il ne procède pas complètement à l’aveugle. Mais il adopte une approche à haut risque : il vise gros, avec des gains potentiels énormes, mais aussi des pertes possibles tout aussi grandes. Ces paris peuvent échouer. Et les moyens de les arrêter existent. Tout commence par la préservation de l’intégrité des élections. A mes yeux, l’un des plus grands talons d’Achille de Trump, c’est justement que les élections ne sont pas organisées par le gouvernement fédéral. Ce sont les Etats qui gèrent les élections. Donc, si Trump veut manipuler les élections de 2026, ce sera un projet plus difficile que dans d’autres pays. Il lui faudrait convaincre 50 Etats d’arrêter d’organiser des élections. Il pourra toujours tenter d’imposer sa volonté à des Etats comme la Californie, leur dicter : “Voici comment je veux que vous organisiez vos élections.” Mais la Californie n’aura aucune obligation de s’y plier. Le système fédéral est donc une immense garantie de protection.L’administration Trump est en place depuis moins de deux mois et déjà le visage du monde a changé. A quoi faut-il s’attendre de sa part dans les mois à venir ?Eh bien, je ne pense pas que cette situation puisse perdurer sans qu’une crise majeure éclate d’ici quatre ans. C’est du moins la direction que nous prenons. Le système politique américain est extrêmement polarisé et profondément divisé, avec un parti qui dispose de majorités très minces au Congrès. Lors de son premier mandat, Trump avait soigneusement évité les décisions difficiles en matière de politique intérieure. Il ne s’était pas préoccupé d’équilibrer le budget, n’avait procédé à aucune coupe majeure. Il s’était contenté d’accorder des réductions d’impôts, de dépenser sans compter et d’emprunter, etc. La différence aujourd’hui, c’est que nous sommes en période de guerre. Les taux d’intérêt sont plus élevés. Le contexte est moins permissif. Or cette fois-ci, Trump prend de vraies décisions : suspendre le financement de programmes de lutte contre le sida dans des pays en développement d’un côté pour donner plus d’argent aux milliardaires de l’autre, s’attaquer aux allocations pour les anciens combattants ou encore à Medicaid, et bientôt, il s’en prendra à la Sécurité sociale. Cela ne va pas être un long fleuve tranquille pour lui. Ce sera un mandat très conflictuel, marqué par les scandales et les crises. L’Amérique s’apprête à vivre une période particulièrement mouvementée.A quoi pensez-vous ?Plusieurs événements majeurs se profilent à l’horizon, certains pouvant même être spectaculaires. Notamment sur le plan économique. Les marchés viennent de constater que Trump compte réellement appliquer les tarifs douaniers décidés contre nos trois plus grands partenaires commerciaux, Canada, Mexique et Chine. Cela risque d’être lourd de conséquences. Parallèlement, les prix des denrées alimentaires, comme les œufs, déjà très élevés [NDLR : jusqu’à 17 dollars la douzaine à New York, environ 16 euros], pourraient encore grimper. Nous entrerions alors dans une phase de ralentissement économique. Une véritable récession est même envisageable.La confiance des consommateurs américains a chuté en février, tandis que les inquiétudes autour des tarifs douaniers ne cessent de grandir…Trump a une vision très primitive de l’économie. Il ne comprend pas ce que signifie l’intégration économique. Par exemple, l’un des plus grands fabricants de verre plat au monde se trouve au Mexique. Cette entreprise produit d’immenses plaques de verre qui sont ensuite transformées en systèmes de fenêtres au Canada et aux Etats-Unis. Ces systèmes de fenêtres sont installés dans des bâtiments, lesquels accueillent des conférences et des magasins. Si vous rendez le verre plus cher, ou si vous obligez les gens à s’adapter, vous augmentez le prix des fenêtres, puis celui des bâtiments, puis celui des événements qui s’y tiennent, et cet effet se répercute sur toute l’économie.Et Trump, lui, imagine que l’économie fonctionne simplement ainsi : on impose une taxe douanière sur les grille-pain, on bloque les grille-pain étrangers, et cela relance aussitôt l’industrie américaine du grille-pain. Certes, le produit devient un peu plus cher, mais peu importe, puisqu’on recrée des emplois dans les usines locales. Mais en réalité, ce qu’il fait c’est affaiblir systématiquement l’économie en la rendant moins compétitive, comme si on ajoutait une couche de graisse dans chaque fibre musculaire, ce qui ralentit l’ensemble du système et augmente les coûts pour tout le monde.A votre avis, quelle trace Donald Trump laissera-t-il dans l’Histoire ?Le jour où Trump est entré en fonction, j’ai tweeté qu’il était le pire être humain ayant jamais occupé la présidence des Etats-Unis. Et j’inclus tous les anciens esclavagistes. Je pense qu’il s’est désormais révélé être au cœur de la plus grande orgie de corruption et de criminalité de l’Histoire, non seulement des Etats-Unis, mais de toute grande démocratie. Il détruit activement le leadership américain dans le monde, ainsi que toute la paix et la prospérité dont tant de pays ont bénéficié grâce à ce leadership.
Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/donald-trump-regrettera-de-setre-pris-pour-louis-xiv-la-charge-de-david-frum-ex-plume-de-bush-U5RKQCMQ5FGGZMFJGAX7XNSATE/
Author : Laurent Berbon
Publish date : 2025-03-04 16:00:00
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