Faut-il s’attendre à une flambée des prix de l’électricité en 2026 ? Ce mardi 25 février, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé la réforme du marché en France à compter de l’année prochaine, estimant que le mécanisme retenu par le gouvernement dans la loi de finances 2025 pour remplacer le système actuel, va conduire “à faire payer aux Français leur électricité au prix fort”.En cause : le nouveau mode de calcul des tarifs, “basé sur les prix élevés et instables des marchés de gros, au lieu du coût réel de production de l’électricité en France”. Le ministère de l’Economie et des Finances, lui, réfute les arguments de l’association et dénonce un calcul “biaisé”.Pourquoi une réforme a-t-elle été votée pour 2026 ?En vigueur depuis environ 15 ans, le mécanisme actuel, appelé Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), largement décrié par EDF, obligeait le fournisseur historique à vendre environ un quart de son électricité nucléaire au prix cassé de 42 euros le mégawattheure (MWh) aux industriels gros consommateurs d’électricité mais aussi à des fournisseurs alternatifs. In fine, le consommateur bénéficiait de cette “part” d’Arenh.Pour le remplacer, un nouveau mécanisme de régulation a été prévu et traduit dans l’article 4 de ce projet de budget. Il découle de l’accord entre EDF et l’Etat annoncé en novembre 2023, qui a défini un prix de l’électricité environ 70 euros le MWh en moyenne sur 15 ans, ce qui avait été accueilli froidement par des représentants de consommateurs et d’industriels.En vertu de cet accord, EDF peut vendre toute son électricité sur les marchés. En contrepartie, au-delà de certains seuils de prix, l’article 4 prévoit qu’une fraction des revenus supplémentaires engrangés par EDF sera prélevée et affectée à un mécanisme de redistribution pour tous les consommateurs, particuliers ou industriels, clients ou non d’EDF.Pour le ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci, ce nouveau mécanisme “permet d’amortir les hausses de prix pour les consommateurs, en imposant à EDF une redistribution de ses marges quand les prix sont élevés”. “Il a été conçu pour prendre la suite de l’Arenh, qui s’éteindra au 1er janvier 2026, et tirer les leçons de la crise énergétique de 2022-2023, où beaucoup de consommateurs avaient vu leur facture d’électricité flamber”, a-t-il indiqué.L’association déplore toutefois qu’en dépit de l’engagement du gouvernement de redistribuer aux ménages une partie des profits d’EDF, celle-ci “sera très limitée”. “Seule une petite fraction de la consommation des ménages sera concernée, et la taxation des bénéfices d’EDF restera insuffisante pour compenser la flambée des prix”, estime-t-elle.A combien s’élèvera la facture des Français ?D’après l’étude de l’UFC-Que Choisir, cette réforme “négociée en catimini entre le gouvernement et EDF” se traduirait pour les consommateurs par un alourdissement de la facture, “en moyenne 19 % de plus, soit jusqu’à 250 euros supplémentaires par an pour un foyer moyen” si celle-ci s’appliquait dès cette année. À titre d’illustration, un ménage au tarif réglementé consommant 6 000 kWh d’électricité par an aurait eu une facture annuelle 17 % supérieure à celle basée sur les prix pratiqués aujourd’hui. Au total, cela représente un surcoût de 233 euros.Comment l’association en est-elle venue à ce résultat ? Elle justifie de baser son évaluation sur l’année 2025 par les incertitudes sur les paramètres qui seront pris en compte pour déterminer le niveau des tarifs réglementés de vente d’électricité en 2026 et notamment les prix qui seront constatés d’ici à la fin de l’année sur les marchés de gros.Pourquoi Bercy rejette-t-il cette conclusion ?Le ministère de l’Economie et des Finances a estimé que “le calcul ainsi réalisé est biaisé” puisque l’étude publiée par l’UFC-Que Choisir propose un calcul associant des données actuelles à un mécanisme qui n’entrera en vigueur qu’en 2026, sans tenir compte d’autres paramètres. D’après Bercy, les simulations réalisées montrent que “le renversement au consommateur prévu par la loi de finances pour 2025 conduit à un niveau des TRV au 1er janvier 2026 quasi-identique au niveau actuel”. “Ce résultat indique que le renversement prévu fonctionne”, conclut-il.
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Publish date : 2025-02-25 12:23:00
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