C’est la fin d’un mystère. L’identité de la personne qui dirige le Doge, cette fameuse commission pour l’efficacité gouvernementale supervisée par Elon Musk, a été dévoilée ce mardi. Si la Maison-Blanche a insisté sur le fait que le directeur de SpaceX n’était pas l’administrateur de cette équipe chargée de sabrer les dépenses fédérales, elle est longtemps restée évasive. Le nom de cette mystérieuse personne est désormais connu : Amy Gleason. Une discrète fonctionnaire de 53 ans.Une ancienne cadre de santé Depuis deux semaines, les interrogations fusaient. Si Elon Musk n’est pas l’administrateur du Doge comme l’affirme la Maison-Blanche, qui occupe donc ce poste ? Lors d’une conférence de presse, Karoline Leavitt, porte-parole de Donald Trump avait refusé de révéler le nom de cette personne, laissant sous-entendre qu’Elon Musk n’était effectivement pas administrateur de la commission. La nouvelle est finalement tombée après qu’un juge fédéral a fait pression sur le gouvernement pour clarifier le rôle du milliardaire, s’inquiétant du fait que des personnes non autorisées dirigent cette commission.Âgée de 53 ans, Amy Gleason est fonctionnaire de carrière, et ancienne cadre de l’investissement dans les soins de santé. Elle a également travaillé à l’United States Digital Service (USDS), une administration fédérale américaine au sein du Bureau exécutif du président des Etats-Unis, durant le premier mandat de Donald Trump et sous la présidence de Joe Biden. Selon des documents consultés par le New York Times, l’agence numérique, qui disperse ses employés dans l’ensemble du gouvernement fédéral pour aider aux efforts de modernisation, avait envoyé la quinquagénaire au ministère de la Santé.Après le premier mandat de Donald Trump, Amy Gleason a rejoint Brad Smith, un cadre de santé qui avait travaillé avec le gendre du président américain, Jared Kushner, sur la question du Covid. Cette collaboration a pris un nouveau tournant lorsque Brad Smith a commencé à conseiller le directeur de SpaceX sur la réduction des coûts à la fin de l’année dernière. Le 30 décembre, plus de trois semaines avant le jour de l’investiture de Donald Trump, Amy Gleason a finalement rejoint l’équipe et a été réintroduite au sein de l’agence en tant que “nouvelle recrue” sur un canal Slack, d’après le quotidien new-yorkais. Une agence au sein de laquelle elle occupe désormais le poste d’administratrice.Le Doge en crise Cette commission est née le 20 janvier dernier, jour de l’investiture de Donald Trump, remplaçant l’USDS créé par Barack Obama. Depuis, les membres du personnel embauchés par Elon Musk font l’objet de polémiques. En cause : ceux-ci cherchent à accéder à des bases de données sensibles, à scruter les employés fédéraux et essayent même de fermer des agences entières dans le pays. Samedi, le milliardaire sud-africain a envoyé un mail à l’ensemble des employés, leur demandant de lister les tâches effectuées au cours de la semaine dernière.Irrités par ces changements, 21 employés ont annoncé leur démission mardi. “Nous n’utiliserons pas nos compétences de technologues pour compromettre les systèmes centraux du gouvernement, mettre en péril les données sensibles des Américains ou démanteler des services publics essentiels”, ont-ils écrit dans une lettre adressée à Susie Wiles, directrice de cabinet de la Maison-Blanche. Une lettre restée sans réponse.
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Author : Aurore Maubian
Publish date : 2025-02-26 18:00:00
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Amy Gleason, la discrète administratrice du Doge qui se cache derrière Elon Musk
