L’accord de cessez-le-feu à Gaza, fruit de laborieuses négociations, a été conclu en janvier avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Il prévoit une trêve dans la bande de Gaza pour une durée initiale de 42 jours, entrée en vigueur le 19
janvier. Ce lundi 17 février, le cabinet de sécurité israélien doit se réunir pour discuter des modalités de la suite de son application, au moment où le chef de la diplomatie américaine s’entretient en Arabie saoudite du projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien.Poursuite de la première phase de l’accordLa première phase se poursuit et s’achèvera le 1er mars. Elle comprend de premières libérations d’otages, un retrait israélien des zones densément peuplées, une augmentation de l’aide humanitaire et des négociations concernant les modalités de la deuxième phase. Israël a annoncé dimanche l’envoi d’une équipe de négociateurs lundi au Caire, afin de discuter de la poursuite de la première phase de l’accord, après 15 mois de guerre.La trêve a failli voler en éclats la semaine dernière après des menaces du Hamas de suspendre les libérations d’otages et celles d’Israël de reprendre la guerre, les deux camps s’accusant mutuellement de violations de l’accord. Après une médiation menée par le Qatar et l’Egypte, le Hamas a finalement libéré samedi trois otages israéliens et Israël 369 prisonniers palestiniens, lors du sixième échange depuis le début de la trêve.Ces échanges ont déjà permis la libération de 19 otages israéliens et 1134 Palestiniens. Au total, 33 otages, dont huit sont décédés, doivent être remis à Israël durant cette phase en échange de 1900 détenus palestiniens. Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 70 sont encore retenues à Gaza dont au moins 35 mortes, selon l’armée israélienne.Réunion du cabinet de sécurité israélienLe cabinet de sécurité israélien doit discuter ce lundi de la deuxième phase de l’accord, censée permettre la libération de tous les otages retenus dans le territoire et la fin définitive de la guerre. “Après la réunion du cabinet […], l’équipe recevra des instructions pour la poursuite des négociations concernant les sujets de la deuxième phase”, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre israélien.Dimanche, Benyamin Netanyahou, a menacé d’ouvrir les “portes de l’enfer” à Gaza si tous les otages n’étaient pas libérés, lors d’un point presse à l’issue d’une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, à Jérusalem. “Nous avons une stratégie commune (avec les Etats-Unis, NDLR), dont nous ne pouvons révéler tous les détails au public, y compris sur la manière dont les portes de l’enfer s’ouvriront, comme elles le feront sûrement si tous nos otages ne sont pas libérés, sans exception”.Sommet de pays arabes sur l’avenir de GazaUn sommet de plusieurs pays arabes, initialement prévu le 20 février, a été décalé à ce vendredi 21 février à Ryad, pour apporter une réponse au plan unanimement rejeté de Donald Trump de vider Gaza de ses habitants pour reconstruire le territoire sous contrôle américain. Initialement prévu à cinq Etats, le sommet a été élargi et devrait réunir, selon un responsable saoudien, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Qatar), ainsi que l’Égypte et la Jordanie, aux côtés de l’Autorité palestinienne.La rencontre à Ryad va souligner le rejet d’un “déplacement des Gazaouis” et de leur “transfert” hors de ce territoire, selon une source de l’Agence France Presse proche du gouvernement saoudien. L’Egypte a annoncé qu’elle présenterait une “vision globale” pour la reconstruction de Gaza de manière à garantir que les Palestiniens restent sur leur terre.Dernière étape, la reconstructionSi le calendrier se déroule comme prévu, la troisième et dernière étape de l’accord de cessez-le-feu sera consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages israéliens morts en captivité.Le chantier de la reconstruction de Gaza est estimé par un récent rapport de l’ONU à plus de 53 milliards de dollars. Alors que “plus de 60 % des habitations” ont été détruites depuis octobre 2023, le secteur du logement nécessitera environ 30 % des besoins de reconstruction, soit 15,2 milliards. Viennent ensuite le commerce et l’industrie (6,9 milliards), la santé (6,9 milliards), l’agriculture (4,2 milliards), la protection sociale (4,2 milliards), les transports (2,9 milliards), l’eau et l’assainissement 2,7 milliards et l’éducation (2,6 milliards).Le rapport note également les coûts particulièrement élevés anticipés pour les secteurs de l’environnement (1,9 milliard), “en raison de l’importante quantité de décombres contenant des engins non explosés et du coût élevé associé à l’enlèvement des débris”.
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Publish date : 2025-02-17 12:38:00
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