Il s’agit d’un nouveau record. “La valorisation totale des exportations d’électricité françaises a atteint le niveau inédit de 5 milliards d’euros (contre 1 à 3 milliards d’euros/an depuis 2000)”, a indiqué le gestionnaire des lignes à haute tension, RTE, dans une note publiée mercredi soir. Un chiffre qui résulte de volumes en forte hausse malgré le recul des prix.L’Italie, première importatriceLes exportations brutes d’électricité ont atteint le niveau record de 101,3 Térawattheures (TWh) et le solde net a dépassé le record historique de 2002 (76 TWh), pour atteindre 89 TWh.Le montant de la balance commerciale, de 5 milliards, est très proche, voire égal au montant brut des exports, car les rares périodes d’imports ont bénéficié d’une production décarbonée abondante et peu chère chez les voisins européens. Parmi les premiers importateurs d’électricité “Made in France”, l’Italie est en première position (32 %), suivie de l’Allemagne (18 %) et de la Belgique (15 %).Un gain “très faible par rapport au coût des combustibles””Ces records interviennent deux ans seulement après l’année 2022, durant laquelle le pays avait été importateur net pour la première fois depuis 1980″, a souligné l’opérateur, filial à 50,1 % d’EDF. Les problèmes de corrosion sous contrainte dans les centrales nucléaires, notamment, avaient fait plonger la production, en raison de vérifications ou réparations à mener dans de nombreux réacteurs.”En 2024, les prix sur les marchés de gros ont poursuivi leur recul depuis la crise énergétique de 2022”, rappelle RTE : le prix spot (marché au comptant) moyen annuel français a été de 58 euros/MWh (contre 97 euros/MWh en 2023 et 276 euros/MWh en 2022, au plus fort de la crise énergétique).Malgré cette décrue, qui découle principalement de “l’abondance de la production d’électricité bas carbone à faible coût (en France et en Europe)”, combinée à une consommation toujours en retrait, la France, qui a retrouvé des niveaux de production plus conformes à ses standards, a donc dégagé des recettes record. Un gain qui demeure toutefois “très faible par rapport au coût d’importation des combustibles fossiles pour alimenter les usages non électrifiés”, explique RTE : en 2024, les importations de combustibles fossiles ont coûté plus de 64 milliards d’euros.La part des énergies fossiles dans la consommation énergétique de la France avoisine encore les deux tiers, une proportion que le pays souhaite voir tomber à 42 % en 2030, 30 % en 2035, et à zéro en 2050.
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Publish date : 2025-02-06 17:02:00
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