Un avion d’American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés dans la soirée du mercredi 29 janvier dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches “extrêmement difficiles”. Plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d’une décennie, les autorités n’ont encore fourni aucun bilan humain. “Les deux appareils sont dans l’eau”, a dit lors d’une conférence de presse depuis l’aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.”Que Dieu les bénisse” a d’abord réagi le président Donald Trump dans un communiqué, disant avoir été “pleinement informé du terrible accident”. Puis, dans un message sur sa plateforme Truth Social il a estimé que la catastrophe aérienne “aurait dû être évitée”, si l’hélicoptère avait manoeuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la “trajectoire d’approche parfaite” de l’avion par cette “nuit claire” sur Washington. “PAS BON”, a tonné en majuscules le président des Etats-Unis. Auparavant, sa porte-parole Karoline Leavitt avait déclaré à la chaîne de télévision Fox News que “de manière tragique, il semble qu’un hélicoptère militaire soit entré en collision avec un avion de ligne régionale”.La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l’Etat de Virginie à l’est.La compagnie nationale American Airlines, dont le directeur général Robert Isom a exprimé sur une vidéo son “profond chagrin”, a confirmé dans un communiqué qu’un avion de sa filiale régionale PSA transportait 60 passagers et quatre membres d’équipage au moment de l’accident près de l’aéroport Ronald-Reagan au bord du fleuve Potomac, en lisière de Washington et de la Virginie.Video appears to show Two Aircraft, a Helicopter and Commercial Airliner, colliding earlier at Ronald Reagan Washington National Airport near D.C pic.twitter.com/ZJo0wyGbpp— OSINTdefender (@sentdefender) January 30, 2025La police de Washington a indiqué qu’il n’y avait “à ce stade aucune information confirmée sur des victimes”. Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et gardes-côtes est en cours sur les lieux de l’accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire. “Les conditions sont extrêmement difficiles” pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville. Il a évoqué le “froid”, un “vent fort” et de “la glace” sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu’à -12°C.Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l’eau sans que l’on sache si elles étaient encore vivantes ou décédées dans l’accident ou mortes noyées. Depuis l’accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l’aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l’AFP. On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l’aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu’il “pens (ait) avoir vu la collision”, avec une “lumière jaune très brillante”, lorsqu’il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne entre la capitale Washington et la Virginie, séparées par le fleuve Potomac.Une collision peu avant l’atterrissageSelon les premiers éléments du régulateur américain de l’aviation (FAA), un avion du constructeur Bombardier exploité par la compagnie PSA, filiale d’American Airlines, “est entré en collision à altitude moyenne” avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l’approche pour atterrir à l’aéroport Reagan, qui se situe en lisière de Washington et du fleuve Potomac qui l’arrose. Un Bombardier de ce type peut transporter jusqu’à 78 personnes.L’hélicoptère est connu sous le nom de “Black Hawk” et peut transporter 15 personnes. Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à son bord et une porte-parole de l’armée a confirmé que l’appareil effectuait “un vol d’entraînement”, selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth. L’avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21h00 (03h00 jeudi heure française).Evoquant un “incident aérien”, l’aéroport avait annoncé sur le réseau social X avoir “suspendu” tous les décollages et atterrissages. Une opération de recherche et de sauvetage impliquant la police et les pompiers est en cours sur les lieux de l’accident, dans les eaux glaciales du Potomac.Tout près de l’accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d’Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s’y était abîmé, le 13 janvier 1982. L’accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.
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Publish date : 2025-01-30 07:59:00
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