Laissons de côté les cadors de la rentrée, auréolés ou non de prix, comme Kamel Daoud, Gaël Faye, Miguel Bonnefoy, Sandrine Collette (la toute fraîche Goncourt des lycéens), Olivier Norek, Olivier Tournut, Han Kang ou encore Valérie Perrin, Marc Levy, Michel Bussi, Philippe Colin, Maxime Chattam… tous présents dans notre palmarès. Et intéressons-nous, une fois n’est pas coutume, à tous ces primés de la rentrée littéraire qui n’ont pas (ou plus) l’heur d’attirer votre attention. A commencer par le Prix des Deux Magots de Jean-Pierre Montal pour Face Nord (Séguier), un formidable « roman d’amour » qui ne s’est pour le moment écoulé qu’à 1 800 exemplaires (selon Edistat). De même, le Prix Wepler-Fondation de la Poste, Thomas Clerc, auteur de Paris musée du XXIe siècle. Le dix-huitième arrondissement (Editions de Minuit, 4 000 exemplaires), le prix littéraire des Ecrivains de Marine, Arnaud de La Grange, qui publie La Promesse du large (Gallimard, 4 800 exemplaires) et la lauréate du Talent Cultura, Stéphanie Perez, pour La Ballerine de Kiev (Récamier, 5 000 exemplaires) auraient-ils besoin d’un petit coup de pouce.Restent, côté français, parmi les primés absents de notre palmarès des fictions, Julia Deck (prix Médicis) et son Ann d’Angleterre (Seuil, 6 500 exemplaires), Abdellah Taïa (prix Décembre) pour Le Bastion des larmes (Julliard, 9 000 exemplaires), Thibault de Montaigu (prix Interallié) et son Cœur (Albin Michel, 11 000 exemplaires) et Marie Vingtras (Prix du roman Fnac), auteure des Ames féroces (L’Olivier, accrédité de 22 000 exemplaires). Rien de déshonorant dans ces chiffres mais quelques ventes supplémentaires ne seraient assurément pas malvenues. 3832-TABLEAUX-PALMARESCela est encore plus vrai pour les lauréats étrangers de l’année. Ainsi du formidable Hisham Matar, tout juste couronné du prix du Meilleur livre étranger pour Mes amis (traduit de l’anglais par David Fauquemberg, Gallimard, 2 200 exemplaires), d’Eduardo Halfon, Médicis étranger pour Tarentule (traduit de l’espagnol (Guatemala) par David Fauquemberg, Quai Voltaire, 1 800 exemplaires), d’Alia Trabucco Zerán, Femina étranger pour Propre (traduit de l’espagnol par Anne Plantagenet, Robert Laffont, 3 500 exemplaires) ou encore de Nathan Hill, Grand prix de littérature américaine pour Bien-être (traduit de l’anglais par Nathalie Bru, Gallimard, 17 000 exemplaires).Un coup d’œil, enfin, aux essais. Ceux d’Anna Funder, prix du Meilleur livre étranger catégorie essai pour L’Invisible Madame Orwell (traduit de l’anglais par Carine Chichereau, Héloïse d’Ormesson, 1 000 exemplaires), de Sébastien Lapaque, Renaudot essai pour Echec et mat au paradis (Actes sud, 3 200 exemplaires) et de Paul Audi, Femina essai pour Tenir tête (Stock, 1 000 exemplaires) nécessiteraient un peu plus d’empressement. A ce propos, signalons les entrées de la semaine, à savoir, les souvenirs du navigateur Olivier de Kersauson, Avant que la mémoire s’efface. Quelques propos maritimes… (Editions du Cherche Midi), de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel, Liberté (Albin Michel) et d’Eddy Michell, Autobiographie (Le Cherche Midi).
Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/meilleures-ventes-le-cercle-des-auteurs-primes-cet-automne-et-deja-disparus-BHBLD7CA4ZD47MZ3NY7IJSI5LE/
Author : Marianne Payot
Publish date : 2024-12-06 17:40:00
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.