L’Express

Mort d’une militante américano-turque en Cisjordanie : Joe Biden « indigné »

Cette photo diffusée par l'armée israélienne le 23 août 2024 montre les forces israéliennes lors d'une opération de démantèlement d'un tunnel à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza




L’ONU a vécu un moment « historique ». Ce mardi 10 septembre, l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a siégé au sein de l’Assemblée générale de l’organisation à l’occasion de la 79e session annuelle. Un droit qu’il lui avait été accordé en mai dernier par une écrasante majorité de membres de l’ONU. La Palestine n’est toutefois pas un Etat membre à part entière des Nations Unis et n’est donc pas autorisée à voter et faire partie du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis, alliés d’Israël, y avaient opposé leur veto le 18 avril. Israël a dénoncé une « promotion » accordée aux Palestiniens.Joe Biden a par ailleurs appelé Israël à rendre des comptes après la mort d’une militante américano-turque tuée vendredi 6 septembre en Cisjordanie. Une mort que le président américain avait la veille qualifié « d’accident ». Les infos à retenir⇒ Ottawa suspend une trentaine de permis d’exportation d’armes vers Israël⇒ Biden appelle Israël à « en faire plus » après la mort d’une militante américano-turque⇒ Les Palestiniens siègent à l’Assemblée générale de l’ONULes Palestiniens occupent une nouvelle place à l’ONUCe mardi 10 septembre, les membres de l’ONU ont accueilli les Palestiniens au sein de l’Assemblée générale de l’organisation. Une place qui leur avait été accordée en mai dernier, après qu’une majorité écrasante de l’Assemblée générale avait jugé qu’ils méritaient d’être membres à part entière de l’ONU, leur octroyant ainsi des droits supplémentaires. A défaut de leur concéder une véritable adhésion à laquelle s’opposent les Etats-Unis, cette résolution prévoit qu’à partir de la 79e session annuelle de l’Assemblée, les Palestiniens peuvent soumettre directement des propositions et amendements. De plus, cette nouvelle place les autorise à siéger parmi les États membres par ordre alphabétique, excluant toutefois, sans ambiguïté, le droit de voter et d’être membre du Conseil de sécurité.Si l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour a fièrement pris place ce mardi après-midi à la table marquée « State of Palestine » entre le Soudan et le Sri Lanka, l’ambassadeur israélien adjoint a, lui, vu d’un autre œil cette arrivée. « Toute décision ou action qui améliore le statut des Palestiniens, que ce soit à l’Assemblée générale de l’ONU ou de façon bilatérale, est une récompense […] pour le terrorisme en général et pour les terroristes du Hamas en particulier », a déclaré Jonathan Miller.Mort d’une militante américano-turque : Biden appelle Israël à « en faire plus » »Israël a reconnu sa responsabilité dans la mort d’Aysenur (…). Des comptes doivent être pleinement rendus. Et Israël doit en faire plus pour que des événements comme celui-ci ne se reproduisent jamais ». C’est ce qu’a affirmé le président américain dans un communiqué publié ce mercredi 11 septembre, « indigné et profondément attristé » par la mort de Aysenur Ezgi Eygi, une militante américano-turque tuée lors d’une manifestation en Cisjordanie occupée vendredi. La veille, Joe Biden avait pourtant qualifié le décès d’Aysenur d’accident, provoquant la colère de la famille de la victime. »La Maison-Blanche ne nous a pas parlé. Cela fait quatre jours qu’on attend que le président Biden prenne son téléphone (…) et nous adresse ses condoléances », a déploré dans un communiqué Hamid Ali, le compagnon d’Aysenur.Un discours que n’avait pas partagé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, exhortant ce mardi 10 septembre, les forces israéliennes à « apporter des changements fondamentaux dans leur manière d’opérer en Cisjordanie » après une mort « injustifiée ».Les faits se sont produits vendredi 6 septembre dans le village de Beita, dans le nord de la Cisjordanie occupée où des manifestations hebdomadaires ont lieu contre les colonies israéliennes, jugées illégales au regard du droit international. »Aucune arme canadienne à Gaza »Le gouvernement canadien l’a annoncé ce mardi : Le Canada a suspendu une trentaine de permis d’exportation d’armes à Israël, comprenant notamment celui de la division québécoise de l’entreprise américaine General Dynamics. « La politique est claire : il n’y a pas d’armes, ni de composantes d’armes canadiennes qui vont se retrouver à Gaza, un point c’est tout », a soutenu Mélanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères. Toutes les licences d’exportation avaient été approuvées avant l’interdiction en janvier par le gouvernement fédéral de nouvelles ventes d’armes canadiennes susceptibles d’être utilisées à Gaza.Allié clé des Etats-Unis, qui eux fournissent à Israël des milliards de dollars par an d’aide militaire, le Canada s’était attiré les foudres des dirigeants israéliens lorsqu’il avait annoncé initialement qu’il cesserait toute nouvelle livraison d’armes à Israël à compter du 8 janvier. Et pour cause, en 2022, Ottawa a exporté plus de 21 millions de dollars canadiens de matériel militaire vers Israël. En 2021, ces exportations représentaient 26 millions, plaçant ainsi Israël parmi les 10 principales destinataires des exportations d’armes canadiennes, selon les données du gouvernement.



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Publish date : 2024-09-11 14:45:47

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