L’Express

Après l’attaque sur le Golan, Israël vise un commandant du Hezbollah près de Beyrouth

Après l'attaque sur le Golan, Israël vise un commandant du Hezbollah près de Beyrouth




L’armée israélienne a mené une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, visant selon elle un commandant « responsable » du tir meurtrier sur le Golan auquel Israël avait promis de riposter. Deux personnes ont été tuées dans le raid israélien, a indiqué une source proche du mouvement islamiste pro-iranien, affirmant que le commandant visé, Fouad Chokr, qui joue « un rôle de premier plan dans les opérations du Hezbollah contre Israël depuis le sud du Liban », avait survécu.L’armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir « mené une attaque ciblée à Beyrouth contre le commandant responsable du meurtre des enfants de Majdal Shams et de nombreux autres civils israéliens », sans divulguer son identité. Au total, 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans, qui jouaient sur un stade de football, ont été tués et plusieurs blessés lors de cette attaque. Le Hezbollah est accusé par Israël et les Etats-Unis d’être à l’origine du tir meurtrier sur la ville Majdal Shams située dans la partie du plateau syrien du Golan annexée par l’Etat israélien. Quelques minutes après la frappe de ce mardi soir, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que le Hezbollah avait « franchi la ligne rouge ». Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait assuré lundi que son pays apporterait une « réponse sévère » à l’attaque.Dans la banlieue sud de Beyrouth, un photographe de l’AFP a vu que le dernier étage d’un immeuble de huit étages avait été touché, tandis que des ambulances tentaient de se frayer un chemin parmi la foule de passants agglutinés autour de voitures couvertes de débris. Selon le département d’Etat américain, Fouad Chokr est « un haut commandant militaire des forces du groupe au Sud-Liban » qui a joué « un rôle-clé » dans des « opérations militaires du Hezbollah en Syrie » mais aussi, il y a plus longtemps, dans l’attaque qui a fait plus de 200 morts en 1983 parmi les Marines américains à Beyrouth. En 2017, Washington avait annoncé offrir des récompenses en échange d’informations utiles à la traque de deux dirigeants du Hezbollah, dont Fouad Chokr.Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé comme une « agression flagrante » la frappe israélienne. Dans un communiqué, il a dénoncé un « acte criminel » et appelé « la communauté internationale à assumer ses responsabilités et faire pression pour contraindre Israël à arrêter son agression et ses menaces et appliquer les résolutions internationales ». L’Iran a, quant à lui, qualifié cette riposte de « vicieuse », quand la Russie a dénonce une » grossière violation du droit international ».La zone frontalière entre le Liban et Israël et le plateau du GolanInquiétudes de la communauté internationaleL’attaque sur Majdal Shams a ravivé les craintes d’une extension au Liban de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, allié du Hezbollah, et d’un conflit généralisé dans la région. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, les échanges de tirs sont presque quotidiens à la frontière nord d’Israël avec le Liban, entre l’armée israélienne et le Hezbollah, un mouvement tout puissant au Liban, soutenu par l’Iran.Plus tôt dans la journée, un civil israélien a été tué par la chute d’une roquette dans le nord d’Israël, selon les secours, et l’armée a affirmé avoir riposté à un barrage de roquettes en tirant vers le Liban. Elle avait annoncé plus tôt avoir frappé « une dizaine de cibles terroristes du Hezbollah » dans « sept zones différentes » du sud du Liban, et tué un membre du mouvement armé. En réponse à ces frappes, qui ont causé « des dégâts importants » d’après l’ANI, le Hezbollah a dit avoir lancé plusieurs attaques, dont deux dans le nord d’Israël à l’aide de roquette katioucha et de drones explosifs.La communauté internationale multiplie les efforts pour empêcher une propagation du conflit. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est dit ce mardi « vivement préoccupé par la menace croissante d’un conflit généralisé dans toute la région ». Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu depuis lundi leurs vols vers Beyrouth.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/israel-hezbollah-un-responsable-de-lattaque-sur-le-golan-tue-dans-une-frappe-pres-de-beyrouth-DM6ZZOXOFVBPFLA7X2IG342GTY/

Author :

Publish date : 2024-07-30 21:22:22

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags : L’Express

.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .