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La pression aura finalement été trop forte. La directrice du Secret Service, sous le feu des critiques depuis la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet, a démissionné, ont rapporté ce mardi 23 juillet plusieurs médias américains.Kimberly Cheatle, la patronne de ce service d’élite chargé de la protection de hautes personnalités américaines, avait reconnu un échec et faisait l’objet de nombreux appels à démissionner, qu’elle avait jusqu’ici rejetés. Contacté par l’AFP, le Secret Service n’avait pas encore réagi ce mardi après-midi.Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’est aussitôt félicité de sa démission. « Cela n’a que trop tardé, elle aurait dû le faire il y a au moins une semaine. Je me réjouis de constater qu’elle a entendu les appels des républicains et des démocrates », a-t-il déclaré à la presse, affirmant que « nous devons maintenant recoller les morceaux, reconstruire la confiance du peuple américain dans le Secret Service ».Dans un communiqué, le président démocrate Joe Biden a dit sa reconnaissance à Kimberly Cheatle « pour ses décennies de service ». « Tout au long de sa carrière au sein du Secret Service, elle s’est dévouée sans compter et a risqué sa vie pour protéger notre nation », a-t-il ajouté. Le président a toutefois tenu à mentionner l’enquête « indépendante » qui doit passer en revue les événements du 13 juillet et déterminer comment un tireur a pu se retrouver aussi près de Donald Trump. « J’attends avec impatience d’évaluer ses conclusions », a dit Joe Biden, précisant qu’il comptait nommer un nouveau directeur ou une nouvelle directrice « bientôt ». « Nous savons tous que ce qui s’est passé ce jour-là ne doit jamais se reproduire ». »Nous avons échoué »Auditionnée lundi 22 juillet au Congrès, Kimberly Cheatle n’avait eu d’autre choix que de reconnaître que ses services avaient « échoué » dans leur mission de protéger Donald Trump. « La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation […]. Le 13 juillet, nous avons échoué », avait-elle déclaré devant la commission de supervision de la Chambre des représentants. « En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité », avait-elle ajouté, qualifiant les événements visant l’ex-président américain et actuel candidat républicain à la présidentielle de novembre de « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ».Depuis le 13 juillet, le service chargé de la protection des hautes personnalités américaines fait face à d’importantes critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Et des appels à la démission de Kimberly Cheatle, nommée en 2022 par le président Joe Biden, étaient venus des deux côtés de l’échiquier politique.Jusqu’ici, cette dernière écartait cette idée, assurant encore ce lundi qu’elle pensait être « la meilleure personne pour diriger le Secret Service à l’heure actuelle ». Elle avait également refusé de répondre à de nombreuses questions précises des parlementaires au sujet de l’attaque, arguant que plusieurs enquêtes étaient en cours. « Je ne peux parler que de façon générale », avait-elle dit, à la grande frustration des membres républicains comme démocrates de la commission. »Incompétence »Les investigations doivent notamment permettre de déterminer comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où Donald Trump s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est du pays.Kimberly Cheatle avait précisé ce lundi que son service avait été alerté de « deux à cinq reprises » de la présence au meeting d’un « individu suspect », qui n’avait pas été considéré dans l’immédiat comme une « menace ». Des équipes ont été envoyées pour l’identifier et lui parler mais n’ont pu le localiser avant qu’il n’ouvre le feu, avait-elle aussi dit lors de son audition. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service vingt-six secondes après le premier des huit tirs qu’il a effectués.Des médias américains ont rapporté ce week-end que ce service – qui s’occupe entre autres de la sécurité du président, de la vice-présidente, des anciens présidents et leurs familles, ainsi que des principaux candidats aux élections et des chefs d’Etat étrangers en déplacement aux Etats-Unis – avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé.En entamant l’audition ce lundi, le président de la commission, le républicain James Comer, avait assuré que ce « drame était évitable », se disant convaincu que Kimberly Cheatle « devait démissionner ». Le Secret Service, malgré ses « milliers d’employés » et son « budget important », est devenu synonyme d' »incompétence », a-t-il ajouté. Il aura donc finalement obtenu gain de cause.
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Publish date : 2024-07-23 18:00:00
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