L’Express

Législatives : le RN « va soutenir » des candidats « issus des Républicains », assure Bardella

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella s'adresse aux militants du parti lors de la soirée électorale des élections européennes, le 9 juin 2024 à Paris




Emmanuel Macron doit tenir mardi après-midi une conférence de presse, deux jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées, pour lesquelles le RN appelle au « rassemblement », en visant notamment LR, et la gauche au « front populaire », avec des candidatures communes dans chaque circonscription.Les infos à retenir⇒ Edouard Philippe veut élargir la majorité autour du « bloc central »⇒ Un « nouveau front populaire » à gauche⇒ Gluscksmann évoque l’hypothèse Laurent BergerLe RN « va soutenir » des candidats « issus des Républicains »Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a affirmé mardi que « dans les candidats que (son) mouvement politique va soutenir » aux législatives anticipées du 30 juin, « il y aura aussi des gens issus des Républicains ». »J’apelle les Républicains à cesser d’être la béquille politique d’Emmanuel Macron », a-t-il déclaré sur RTL, assurant « tendre la main » aux membres de LR tout en prévenant qu' »il n’y aura pas d’accord de partis politiques ».Edouard Philippe veut élargir la majorité autour du « bloc central »Édouard Philippe a appelé mardi à la construction d’une « nouvelle majorité », qui doit « s’ouvrir » à « toutes les forces politiques du bloc central », car « aucun parti politique à lui seul n’est en mesure » de gouverner « à la hauteur des enjeux des Français ». Avec la dissolution, « il y a un effet de surprise, évidemment », a déclaré l’ancien Premier ministre, allié d’Emmanuel Macron, sur RTL. « Les causes et les motivations du président de la République (…) il faut lui poser la question, elles lui appartiennent. A la fin de la fin, redonner la parole aux Français, c’est jamais une mauvaise idée », a ajouté le président d’Horizons.Edouard Philippe a appelé à « construire une nouvelle majorité ». En partant « du principe simple qu’aucun parti politique à lui seul n’est en mesure de mettre en œuvre quelque chose à hauteur des enjeux des Français ». « Donc il faut être ouvert. Accepter que sur un certain nombre de points, on puisse travailler avec d’autres », a-t-il encore insisté. »Du PS aux Républicains, construisons ensemble quelque chose qui va dans l’intérêt de notre pays »@EPhilippe_LH dans #RTLMatin avec @amandine_begot pic.twitter.com/L06U7wkpIC— RTL France (@RTLFrance) June 11, 2024Le camp lepéniste cherche le rassemblementLe camp lepéniste, fort de son nouveau statut de favori après son triomphe aux européennes, s’est en revanche exposé pour tenter de bâtir le « rassemblement » autour de Jordan Bardella, lequel a vocation à devenir Premier ministre en cas de succès, a assuré lundi Marine Le Pen lors d’un entretien au 20H de TF1 – déclinant au passage le poste pour elle-même. »On a une chance historique de permettre au camp national de remettre la France sur les rails », a estimé la triple candidate malheureuse à la présidentielle, en se disant « bien sûr capable » de ne pas présenter de candidat face à des candidats LR avec lesquels un accord aurait été trouvé. « C’est ce sur quoi nous travaillons mais avec des points politiques sur lesquels chacun se met d’accord. […] Je pense qu’avec un grand nombre d’élus, nous le sommes », a-t-elle poursuivi, évoquant « un projet fondé sur deux grands chantiers, la défense du pouvoir d’achat et le redressement de l’économie et la lutte contre l’insécurité et l’immigration ».La triple candidate malheureuse à l’élection présidentielle avait reçu dans l’après-midi sa nièce Marion Maréchal, tête de liste des zemmouristes de Reconquête. « J’ai rencontré d’ailleurs un certain nombre d’autres responsables pour pouvoir justement construire cette majorité », a-t-elle assuré, en considérant que « c’est ce que les Français attendent de nous ». Marion Maréchal a pour sa part indiqué qu’elle allait s’entretenir mardi avec Nicolas Dupont-Aignan, le patron de Debout la France.Un nouveau front populaire à gaucheA gauche, les cartes ont été rebattues lundi soir : PS, EELV, PCF et LFI ont appelé à « la constitution d’un front populaire » et indiqué vouloir « soutenir des candidatures uniques dès le premier tour » des élections législatives, dans un communiqué également signé par Place publique ou encore Générations. Ils ont encore appelé à « rejoindre les cortèges » prévus ce week-end à l’appel de la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires et à « manifester largement ».L’annonce s’est faite alors quelques centaines de jeunes manifestants, venus d’un rassemblement contre l’extrême droite place de la République, arrivaient sous les fenêtres du QG parisien des Ecologistes où les différents responsables de gauche s’étaient retrouvés dans l’après-midi. « Nous l’avons fait, nous avons réussi à nous mettre d’accord ! », a lancé la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, aux militants qui chantaient « Trouvez un accord ! ».Gluscksmann évoque l’hypothèse Laurent BergerQuelques heures plus tôt, sur France 2, Raphaël Glucksmann avait répété sa ligne de fermeté face à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Il a surtout proposé qu’en cas de victoire de la gauche, le nom de l’ex-secrétaire général de la CFDT Laurent Berger soit proposé pour le poste de Premier ministre – une idée qui n’a pour l’heure pas été reprise par les autres partis de gauche.Auréolé de ses 13,83 % de suffrages obtenus dimanche, M. Glucksmann a exclu de devenir lui-même chef du gouvernement. Mais celui qui dirigeait la liste soutenue par le PS, arrivée première à gauche aux européennes, a prévenu : « Ce ne sera clairement pas Jean-Luc Mélenchon » non plus, en prônant de « ne pas refaire la Nupes ».Des rassemblements contre l’extrême droite en FranceDes milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir dans plusieurs villes de France pour dire leur opposition à l’extrême droite qui, dénoncent-elles, se retrouve « aux portes du pouvoir », après sa poussée dans les urnes la veille et l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée nationale.Place de la République à Paris, plusieurs milliers de personnes selon un journaliste de l’AFP – 3 000 selon la préfecture de police -, parmi lesquelles beaucoup de jeunes, se sont réunies à partir de 20H00, hurlant, majeur levé : « La jeunesse emmerde le Front national » (parti ancêtre du Rassemblement national, RN) ou encore « Tout le monde déteste Marine Le Pen ».



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Publish date : 2024-06-11 08:44:33

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