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Nouvelle-Calédonie : l’Elysée annonce que l’état d’urgence va être levé mardi matin

Sur un barrage indépendantiste, des manifestants contrôlent l'accès à un quartier résidentiel de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 24 mai 2024




La nuit de dimanche à lundi dans Nouméa et son agglomération a été relativement calme, même si des traces d’échauffourées étaient visibles dans le quartier de la Vallée-du-Tir, un bastion indépendantiste. Ailleurs, de nombreux barrages ont été déblayés, d’autres sont toujours en place mais sont désertés.La route qui mène à l’aéroport international de Nouméa, très dégradée par endroits, reste notamment jonchée de carcasses de véhicules. En conséquence, l’aéroport restera fermé aux vols commerciaux jusqu’au 2 juin au moins. Cela portera à près de trois semaines la fermeture de l’aéroport, décidée au lendemain des émeutes.Les infos à retenir⇒ L’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie sera levé mardi matin⇒ Macron prêt au référendum sur la réforme contestée⇒ Sept unités de forces mobiles supplémentaires envoyéesL’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie bientôt levéL’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie sera levé ce lundi à 20h (heure de Paris), soit 18h GMT, mardi 05h à Nouméa, a annoncé dimanche la présidence française. La levée de ces mesures d’exception doit « permettre les réunions des différentes composantes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) (NDLR : la principale composante indépendantiste) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée », a expliqué la même source dans un communiqué. Malgré des tensions encore vives, « le Président a décidé pour le moment de ne pas reconduire l’état d’urgence. Celui-ci ne sera pas prorogé » au-delà de son délai légal de 12 jours, a souligné l’Elysée dans le communiqué envoyé dans la nuit de dimanche à lundi.L’état d’urgence avait été instauré le 15 mai (heure de Paris, le 16 mai à Nouméa), après des violences qui ont à date fait sept morts et dont le détonateur a été l’adoption à Paris d’une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c’est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. Les partisans de l’indépendance jugent que ce dégel risque de « minoriser » encore plus le peuple autochtone kanak.L’exécutif espère que ce desserrement des restrictions permettra un rétablissement du dialogue sur les nombreux barrages toujours en place, visant notamment le collectif indépendantiste CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui est à la pointe de la contestation. Le FLNKS a de son côté samedi renouvelé « son appel au calme » et demandé de « desserrer l’étau sur les principaux axes de circulation ».Macron prêt au référendum sur la réforme contestée »Je peux aller à tout moment au référendum » sur la réforme électorale déjà adoptée par le Sénat puis l’Assemblée, fait valoir le chef de l’Etat dans un entretien au Parisien. Emmanuel Macron rappelle toutefois que sa volonté initiale est que les élus calédoniens s’entendent sur « un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement ».La possibilité d’organiser un référendum national sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie procède d’une simple « lecture de la Constitution » et n’est « pas une intention », a assuré dimanche Emmanuel Macron en marge d’une visite d’Etat en Allemagne. « J’ai juste rappelé ce qu’était la Constitution », a indiqué le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse aux côtés du président allemand Franz-Walter Steinmeier. Car « une fois qu’une réforme constitutionnelle est votée dans les mêmes termes par les deux chambres », à savoir le Sénat et l’Assemblée, « à ce moment-là le président a le choix de la soumettre au Congrès », c’est-à-dire aux députés et sénateurs réunis à Versailles, ou « au référendum ». « C’est une lecture de la Constitution, pas l’expression d’une intention », a insisté Emmanuel Macron.Cette idée de référendum national n’a pas convaincu Philippe Gomès, un des chefs de file des loyalistes modérés, qui y voit un « non-sens dangereux ». « Ainsi en 2024, on demanderait au peuple français de trancher la question du corps électoral calédonien en dehors de tout consensus local », s’est ému le leader du parti non-indépendantiste Calédonie Ensemble dans un communiqué.Sept unités de forces mobiles supplémentaires envoyéesParallèlement, l’Elysée a annoncé dans un communiqué adressé cette nuit l’envoi « dans les prochaines heures » de « sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles ». Au total, quelque 3500 effectifs de forces de sécurité seront déployés sur l’archipel. »Trois jours après son retour de Nouvelle-Calédonie, le président de la République félicite les forces de sécurité intérieure engagées sur place. Il souhaite redire son soutien aux victimes des violences et aux familles des personnes décédées, notamment les deux gendarmes tués dans l’exercice de leurs fonctions », indique le communiqué de l’Elysée.



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Publish date : 2024-05-27 07:22:14

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