Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé, mercredi 1er mai, le Hamas à accepter la nouvelle proposition d’accord de trêve faite par les médiateurs du conflit, et Israël à ne pas mener l’attaque militaire d’ampleur que Benyamin Netanyahou répète vouloir mener sur la ville de Rafah, qui rassemble 1,5 million de Palestiniens déplacés. Il a aussi demandé l’accélération de l’aide humanitaire face au désastre humanitaire en cours à Gaza, tandis que la construction du port humanitaire par les États-Unis sur le territoire palestinien est en bonne voie, mais ne suffira pas, selon lui.Les infos à retenir⇒ Blinken a appelé le Hamas à accepter l’accord de trêve⇒ La Colombie rompt ses liens diplomatiques avec Israël⇒ De nouvelles arrestations dans les universités américainesEn Israël, Blinken veut un accord de trêveLa réponse était attendue mercredi soir, mais n’est toujours pas connue. En visite en Israël le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a estimé, mercredi 1er mai, que « si le Hamas prétend réellement se soucier des Palestiniens et désire voir immédiatement soulager leurs souffrances, il devrait accepter » la nouvelle proposition d’accord, prévoyant une trêve de 40 jours ainsi que l’échange d’otages contre des Palestiniens détenus par Israël. « Le Hamas doit dire oui », a déclaré Blinken à Tel-Aviv. « S’il ne le fait pas, je pense que ce sera une preuve supplémentaire qu’il n’a pas la moindre considération » pour les Palestiniens.Après s’être entretenu deux heures avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Jérusalem, Antony Blinken a aussi suggéré qu’Israël dispose de « meilleures solutions » contre le Hamas. Il a aussi répété l’opposition de Washington à une « opération militaire d’ampleur » sur la ville de Rafah où se massent environ 1,5 million de Palestiniens déplacés.Le port artificiel pour aider Gaza à moitié construitLa construction par l’armée américaine du port artificiel et temporaire, devant permettre d’acheminer davantage d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, est avancée « à plus de 50 % », a annoncé mercredi le ministère de la Défense des Etats-Unis. Annoncé début mars par le président Joe Biden, ce port devrait être opérationnel début mai.En visitant le port israélien d’Ashdod, qu’Israël a accepté de rouvrir il y a quelques semaines pour accroître l’acheminement de l’aide humanitaire, Antony Blinken a aussi appelé Israël à « accélérer les progrès » dans l’acheminement de l’aide humanitaire. Parmi les mesures qu’Israël peut mettre en œuvre : établir une liste de marchandises dont l’entrée ne sera pas arbitrairement refusée et délivrer plus d’autorisations à des chauffeurs d’entrer dans Gaza, a-t-il suggéré. Selon les responsables israéliens, l’objectif est toujours de faire rentrer 500 camions par jour sur le territoire, un chiffre loin de la réalité pour l’instant selon les ONG.La Colombie rompt les liens diplomatiques avec IsraëlLe président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi vouloir rompre tout lien diplomatique avec Israël, qualifiant le Premier ministre Benyamin Netanyahou de « génocidaire ». « On ne peut pas revenir aux époques de génocide, d’extermination d’un peuple entier », a ajouté le premier président de gauche de l’histoire de la Colombie. Une décision qui équivaut à une « récompense » pour le mouvement islamiste palestinien Hamas, a réagi le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz, qualifiant d' »antisémite » le président colombien Gustavo Petro. Une décision au contraire considérée « comme une victoire pour les sacrifices de notre peuple et sa cause qui est juste », a déclaré la direction du Hamas.La Colombie rejoint ainsi l’Afrique du Sud, la Bolivie et Belize, qui ont déjà mis fin à leurs relations diplomatiques avec Israël. Le Brésil et la Colombie soutiennent la procédure historique intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948.Violences et interpellations se poursuivent les campus américainsLa police a été déployée mercredi sur plusieurs campus américains, où de nouvelles arrestations ont eu lieu, après être intervenue ces derniers jours à Los Angeles et New York, théâtres d’une mobilisation étudiante contre la guerre à Gaza qui secoue les Etats-Unis.Les forces de l’ordre sont ainsi intervenues à l’université du Texas à Dallas, ou elles ont démantelé un campement de manifestants et arrêté au moins 17 personnes pour « intrusion criminelle » mercredi, mais aussi à l’université new-yorkaise de Fordham University ou encore dans deux universités de New York ou 300 personnes ont été interpellées selon la police.D’autres campements ont été démantelés sur le campus de la prestigieuse université Columbia à Manhattan, d’où est partie la mobilisation estudiantine de soutien à Gaza, ou sur les campus de l’Université de l’Arizona à Tucson, et à l’Université de Wisconsin-Madison, respectivement dans le sud-ouest et le nord du pays, selon des médias locaux.
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Publish date : 2024-05-02 08:35:01
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