L’Express

La veuve de Navalny redoute des arrestations lors de ses funérailles à Moscou

Ioulia Navalnaïa, l'épouse de l'opposant russe Alexeï Navalny, entourée de sympathisants et de journalistes à l'aéroport Sheremetyevo de Moscou après l'arrestation de son mari le 17 janvier 2021




Les propos d’Emmanuel Macron sur l’éventualité d’envoyer des troupes des alliés en Ukraine n’ont pas fait l’unanimité. Les Etats-Unis et les alliés européens de Kiev ont opposé mardi une fin de non-recevoir aux propos du président français Emmanuel Macron estimant la veille que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait pas « être exclu ». Outre les Etats-Unis, l’Otan, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni s’y sont opposés.Le Kremlin de son côté a jugé qu’il n’était « absolument pas dans l’intérêt de ces pays » d’envoyer des soldats en Ukraine. Le simple fait d’évoquer cette possibilité constituait « un nouvel élément très important » dans le conflit, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Les infos à retenir⇒ Zelensky dans les Balkans pour rallier des soutiens face à la Russie⇒ La tournée d’un émissaire chinois en Ukraine et en Russie⇒ Les Etats-Unis ont écarté mardi toute idée d’envoyer des troupes en UkraineLes funérailles d’Alexeï Navalny auront lieu ce vendredi à MoscouLes funérailles de l’opposant russe Alexeï Navalny, mort le 16 février en prison, auront lieu vendredi à 14H00 locales (11H00 GMT) à Moscou, a annoncé son équipe mercredi sur les réseaux sociaux.Depuis la remise du corps de l’opposant à sa mère samedi dernier, l’équipe de l’ancien détracteur numéro un du Kremlin cherchait un lieu pour un « adieu public » mais se voyait « refuser » toute demande, les autorités faisant pression selon eux sur les lieux des funérailles. « Partout, on a refusé de nous donner quoi que ce soit. Dans certains endroits, on nous a dit que c’était interdit », a expliqué l’un des proches collaborateurs de l’opposant Ivan Jdanov sur Telegram, fustigeant l’attitude de « Kremlin et (de Sergueï) Sobianine », le maire de Moscou, proche de Vladimir Poutine.La veuve d’Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a ajouté redouter des arrestations lors de la cérémonie. « Les funérailles auront lieu après-demain et je ne sais pas encore si elles seront paisibles ou si la police arrêtera ceux qui sont venus dire au revoir à Alexeï », a-t-elle déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg, accusant le président russe Vladimir Poutine d’être « le chef d’une organisation criminelle ».Condamnation du dissident Orlov : Poutine veut « faire taire » les critiques, dit le comité NobelLa condamnation du dissident russe Oleg Orlov, figure de l’ONG Memorial prix Nobel de la Paix 2022, est une nouvelle tentative du « régime » de Vladimir Poutine de « faire taire » les critiques en Russie, a estimé mercredi le comité Nobel à Oslo. »Pendant de nombreuses années, le régime de Poutine a tenté de faire taire les dirigeants de Memorial et d’autres organisations importantes de la société civile en Russie, et il utilise aujourd’hui la guerre en Ukraine comme prétexte pour terminer le travail », a affirmé le président du comité Nobel en Norvège, Jørgen Watne Frydnes, cité dans un communiqué. « Il est important qu’il n’y parvienne pas », a-t-il ajouté.Un tribunal russe a condamné mardi Oleg Orlov, figure de proue de la défense des droits humains, à deux ans et demi de prison pour des dénonciations répétées de l’offensive militaire déclenchée il y a deux ans contre l’Ukraine par Vladimir Poutine.La tournée d’un émissaire chinoisL’émissaire de la Chine pour l’Ukraine Li Hui effectuera à compter de samedi une visite en Europe, qui le conduira notamment en Russie, au siège de l’Union européenne à Bruxelles et en Ukraine, a indiqué mercredi la diplomatie chinoise. Li Hui est également attendu en Pologne, en France et en Allemagne pour évoquer le conflit en Ukraine, a précisé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Ce déplacement entre dans le cadre du « deuxième cycle de la navette diplomatique pour la recherche d’un règlement politique de la crise ukrainienne », a souligné Mao Ning.Zelensky dans les Balkans pour rallier des soutiens face à la RussieEn pleine tournée internationale, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe mercredi en Albanie à une conférence sur la sécurité, son premier déplacement dans les Balkans depuis l’invasion russe lancée il y a deux ans. Le ministre albanais des Affaires étrangères Igli Hasani a annoncé son arrivée mardi soir à Tirana, assurant que son pays « était solidaire de l’Ukraine dans son combat héroïque contre la Russie », dans un message sur les réseaux sociaux.Avant d’arriver à Tirana, Volodymyr Zelensky, en pleine tournée internationale, a effectué une visite en Arabie saoudite pour discuter de la médiation de ce pays dans les échanges de prisonniers de guerre entre Kiev et Moscou et de la « formule de paix » proposée par Kiev pour mettre fin à l’invasion russe.Washington dit non aux troupes au solLes Etats-Unis ont écarté mardi toute idée d’envoyer des troupes en Ukraine, une hypothèse évoquée la veille par le président français Emmanuel Macron. Un à un, les porte-parole américains, de la Maison-Blanche au département d’Etat en passant par le Pentagone, ont catégoriquement rejeté l’idée lors des points de presse qui jalonnent une journée typique à Washington. « Le président Biden a été clair sur le fait que les Etats-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole adjointe du Conseil de sécurité nationale (NSC).Interrogé pour savoir si les Etats-Unis écartaient également l’envoi de soldats en Ukraine à des fins de formation par exemple, le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller a répondu : « Nous n’allons pas envoyer de troupes sur le terrain en Ukraine ».Des troupes occidentales en Russie : la réponse du KremlinInterrogé sur le risque d’un conflit direct entre l’Otan et la Russie, en cas de présence militaire en Ukraine, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a répondu que « dans ce cas, nous ne devrions pas parler de probabilité, mais d’inévitabilité ».Dmitri Peskov a ajouté que les pays de l’OTAN « devraient également évaluer » les conséquences de telles actions « et se demander si cela est dans leur intérêt, et surtout dans l’intérêt des citoyens de leurs pays », a conclu Dmitri Peskov.La réponse de Mélenchon aux propos de MacronLe leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé mercredi les « dérapages incontrôlés » d’Emmanuel Macron sur l’Ukraine, rejetant à nouveau l’idée d’y envoyer des troupes car selon lui l’Europe n’est « pas menacée » par la Russie. »La politique étrangère de la France est faite de dérapages incontrôlés et d’annonces fantasques », a déploré Jean-Luc Mélenchon sur TF1, se disant « consterné » par les déclarations du chef de l’Etat, qui a assuré lundi soir que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine n’était « pas exclu ».Moldavie : des députés de Transdniestrie se réunissent, suscitant des craintesLes députés de la Transdniestrie, une région séparatiste pro russe de Moldavie, se réunissent mercredi, officiellement pour aborder des questions économiques, sur fond de craintes d’une demande de rattachement du territoire à la Russie, exacerbées par les tensions avec l’Ukraine. Ce petit territoire situé entre la Moldavie et l’Ukraine a fait sécession après une courte guerre en 1992 contre l’armée moldave. La Russie y maintient toujours 1 500 militaires censés assurer une mission de maintien de la paix, selon les chiffres officiels.Mais depuis l’attaque russe de février 2022 contre Kiev, des conjectures ressurgissent régulièrement quant à une éventuelle attaque russe à partir de la Transdniestrie en direction de la grande ville portuaire ukrainienne d’Odessa, sur la mer Noire.Yellen appelle le G7 à une solution « urgente »La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré mardi qu’il était « urgent » que les pays du G7 se mettent d’accord pour saisir les intérêts issus d’actifs russes gelés et les destiner à l’Ukraine. « Il est nécessaire et urgent que notre coalition trouve un moyen de débloquer ces actifs gelés pour contribuer aux efforts de résistance et de reconstruction à long terme de l’Ukraine », a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Sao Paulo, au Brésil, où elle participera mercredi et jeudi à une réunion des ministres des Finances du G20.L’idée de reverser à Kiev des milliards de dollars de la banque centrale du Russie ou d’oligarques russes proches du pouvoir, gelés par l’Occident, fait son chemin, alors que le coût du soutien à l’Ukraine pèse de plus en plus lourd sur les finances des pays développés. Ces actifs ont été gelés, notamment en Europe et aux Etats-Unis, après le début de l’invasion russe de l’Ukraine il y a deux ans.



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Publish date : 2024-02-28 15:07:45

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