L’Express

Gaza : Macron et Sissi appellent Israël à ne pas lancer d’offensive à Rafah

Des Palestiniens s'entassent devant une boulangerie pour acheter du pain, le 15 février 2024 à Rafah, dans la bande de Gaza




Les Etats-Unis ont menacé, ce dimanche 18 février, de bloquer un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin aux combats entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Le texte, à l’initiative de l’Algérie, « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat ». En parallèle, le Qatar, médiateur des négociations en cours pour une trêve, s’est montré pessimiste ces derniers jours. A Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens ont manifesté pour exiger du gouvernement un accord sur la libération des otages avec le Hamas.Les infos à retenir⇒ Les Etats-Unis menacent de bloquer un nouveau vote sur un cessez-le-feu à Gaza⇒ Le Qatar, médiateur des négociations pour une trêve, s’est dit pessimiste ces derniers jours⇒ Benyamin Netanyahou est déterminé à mener une offensive terrestre à RafahLes Etats-Unis bloqueront un nouveau texte pour un cessez-le-feu à l’ONUConçu après la décision fin janvier de la Cour internationale de justice qui a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza, ce nouveau projet de résolution à l’initiative de l’Algérie « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties », selon sa dernière version. Il refuse également « le déplacement forcé de la population civile palestinienne » et demande à nouveau la libération de tous les otages emmenés à Gaza durant l’attaque du 7 octobre.Alger a demandé la tenue d’un vote mardi prochain. Les Etats-Unis ont déjà agité la menace d’un véto comme lors de précédents votes mi-octobre et début décembre malgré la pression de la communauté internationale face à la crise humanitaire à Gaza. « Si on en arrivait à un vote sur le projet actuel, il ne serait pas adopté », a indiqué leur ambassadrice à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, dans un communiqué.L’Egypte « rejette le déplacement des Palestiniens sur son territoire »Sur le terrain, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est dit déterminé, samedi 17 février, à mener une offensive terrestre à Rafah, ville frontalière avec l’Egypte, où s’entassent 1,4 million de Palestiniens, en dépit des appels d’une partie de la communauté internationale dont les Etats-Unis. Ces derniers jours, une ONG égyptienne et le Wall Street Journal ont rapporté que l’Egypte construisait dans le Sinaï un camp fermé et sécurisé destiné à accueillir des réfugiés palestiniens en cas d’offensive israélienne sur Rafah.Lors d’un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a, selon ses services, répété « la position catégorique de l’Egypte de rejeter le déplacement des Palestiniens vers (son territoire, NDLR) sous n’importe quelle forme ». Les deux dirigeants, qui se sont entretenus par téléphone samedi, « ont exprimé leur ferme opposition à une offensive israélienne à Rafah, qui conduirait à une catastrophe humanitaire d’une nouvelle ampleur, ainsi qu’à tout déplacement forcé de populations vers le territoire égyptien, qui constituerait une violation du droit international humanitaire et ferait peser un risque supplémentaire d’escalade régionale ».Les deux dirigeants ont partagé « leur extrême préoccupation face à la dégradation de la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza et les entraves à l’acheminement de l’aide ». Ils ont souligné « l’urgence d’augmenter drastiquement l’entrée de l’aide en faveur de la population de Gaza ». « Il est impératif de préserver le point de passage de Rafah, d’ouvrir le port d’Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie, ainsi que tous les points de passage », plaident-ils.Négociations « pas très prometteuses »Des négociations impliquant les médiateurs égyptien, américain et qatari pour obtenir une trêve entre le Hamas et Israël incluant un échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens, ont eu lieu ces dernières semaines. Elles n’ont « pas été très prometteuses ces derniers jours », a dit le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, à Munich. Mais « nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher » d’un accord, a-t-il ajouté.Le Hamas a menacé de quitter les pourparlers à propos d’une éventuelle trêve si « une aide (humanitaire) n’était pas acheminée dans le nord de Gaza ». Son chef, Ismaïl Haniyeh, a répété que son mouvement exigeait un cessez-le-feu et le retrait israélien de Gaza dans le cadre des négociations, conditions rejetées par Israël.L’ONU alerte sur le risque de famine à GazaAlors que de nouvelles aides sont arrivées samedi à Rafah, l’ONU a averti que les habitants de la bande de Gaza risquaient la famine. « Nous n’allons pas mourir à cause des bombes, mais de faim », a lancé Mohammed Nassar, un Palestinien de 50 ans, de Jabaliya dans le nord de Gaza.Manifestation à Tel-Aviv pour un accord sur la libération des otagesA Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens ont manifesté contre le gouvernement Netanyahou et l’ont appelé à conclure un accord pour libérer les otages. « Je supplie le Premier ministre et le gouvernement de négocier […] Ne condamnez pas mon mari à mort », a dit lors du rassemblement Sharon Aloni-Cunio, une otage qui a été libérée avec ses jumeaux, alors que son mari est toujours détenu à Gaza. »Je ne veux pas m’égosiller pour récupérer un cadavre », a dit Adi Angrest, la sœur d’un autre otage, Matan Angrest. « Je vous demande de me rendre mon frère maintenant. »



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Publish date : 2024-02-18 13:47:10

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