L’Express

Ukraine : le retrait d’Avdiïvka est une décision « juste » pour « sauver les vies » des soldats, dit Zelensky

Des soldats ukrainiens à bord d'un véhicule de combat Bradley près d'Avdiïvka, dans la région de Donetsk, le 11 février 2024




A quelques jours du deuxième anniversaire du début de l’invasion russe en Ukraine, l’armée de Kiev, confrontée à un manque de moyens croissant, a été contrainte de retirer ses troupes dans la ville d’Avdiïvka, dans l’est du pays.En parallèle, Emmanuel Macron a appelé à un « sursaut européen » face à la menace russe, après avoir signé un accord de sécurité bilatéral avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ce texte est censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l’Ukraine.Les infos à retenir⇒ L’Ukraine retire ses troupes d’Avdiïvka⇒ En Russie, une centaine de personnes arrêtées lors de rassemblements en mémoire de Navalny⇒ Paris et Kiev ont signé un accord de sécurité bilatéralL’Ukraine retire ses troupes d’AvdiïvkaCe samedi 17 février, l’armée ukrainienne a été contrainte d’abandonner la ville d’Avdiïvka, dans l’est du pays, comme l’a annoncé le général ukrainien Oleksandre Tarnavsky, qui commande cette zone, dans un message publié sur le réseau social Telegram. Une décision « juste » pour « sauver des vies », assure le président Volodymyr Zelensky. « Dans la situation où l’ennemi avance en marchant sur les cadavres de ses propres soldats et à dix fois plus d’obus […], c’est la seule bonne décision », a affirmé le général Tarnavsky.Confrontée à un manque de moyens croissant en raison notamment du blocage de l’aide militaire américaine, l’Ukraine pouvait difficilement éviter ce retrait face à la Russie qui, forte de davantage de soldats et de munitions, poussait ses troupes pour obtenir cette conquête.Ce retrait concède à Moscou sa plus grande victoire symbolique après l’échec de la contre-offensive lancée par Kiev l’été dernier. Avdiïvka, qui comptait environ 34 000 habitants avant l’invasion russe, est aujourd’hui en grande partie détruite. Quelque 900 civils y demeurent toujours, selon les autorités locales. Moscou espère que sa prise rendra plus difficiles les bombardements ukrainiens sur Donetsk.Mort de Navalny : une centaine de personnes arrêtées lors de rassemblements en RussieSelon l’ONG spécialisée OVD-Info, une centaine de personnes au total ont été arrêtées lors de plusieurs rassemblements en Russie, dont la majorité à Saint-Pétersbourg, en mémoire de l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison ce vendredi. Les autorités de Moscou avaient en amont mis en garde les Russes contre toute manifestation.De l’Europe aux Etats-Unis, des centaines de personnes se sont rassemblées dans de nombreuses villes, à l’instar de Varsovie, où des manifestants ont scandé « Poutine, assassin ». Ils étaient aussi plusieurs centaines à Berlin, devant l’ambassade russe, aux cris de « Poutine meurtrier ! Poutine à La Haye ! » – ville où siège la Cour internationale de justice – ou encore de l’autre côté de l’Atlantique, devant la représentation permanente de Moscou à Washington.Par ailleurs, le gouvernement britannique a convoqué les diplomates de l’ambassade de Russie, vendredi soir, pour leur faire savoir que Moscou serait tenu « pleinement responsable » du décès d’Alexeï Navalny. Londres a réclamé une « enquête complète et transparente », à l’instar du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Un bombardement ukrainien fait trois morts dans la région de DonetskAu moins trois personnes, dont une adolescente, sont mortes à la suite d’un bombardement à Panteleïmonivka, un village de la région de Donetsk, contrôlée par les forces russes, a affirmé ce samedi un responsable des autorités d’occupation. Le village est situé à seulement une vingtaine de kilomètres de la ligne de front, et à environ la même distance au nord-est de Donetsk, la capitale régionale.Parallèlement, le ministère russe de la Défense a assuré ce samedi matin avoir « intercepté et détruit » 33 drones ukrainiens lancés vers la Russie. Ces engins ont été abattus dans les régions de Briansk, Belgorod, Voronej, Koursk et Kalouga, toutes situées dans l’ouest du pays et dont la majorité sont frontalières de l’Ukraine.Paris et Kiev signent un accord bilatéral de sécuritéRéunis à Paris, le président de la République, Emmanuel Macron, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont signé vendredi soir un accord bilatéral de sécurité censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l’Ukraine.Après la conclusion de cet accord, le chef de l’Etat français a appelé à un « sursaut européen » pour faire face à « la Russie de Vladimir Poutine », « devenue un acteur méthodique de la déstabilisation du monde ». Emmanuel Macron faisait notamment référence aux « actions de désinformation » et aux cyberattaques lancées par Moscou.Ainsi, la France s’est engagée à fournir en 2024 « jusqu’à 3 milliards d’euros » d’aide militaire « supplémentaire » à Kiev, après un soutien qu’elle chiffre à 1,7 milliard en 2022 et 2,1 milliards en 2023. Ces sommes s’ajouteront aux quelque sept milliards annoncés par Berlin. Le texte signé avec l’Allemagne prévoit également de soutenir l’Ukraine après la guerre pour qu’elle se dote d’une armée moderne capable de repousser d’autres éventuelles attaques de la Russie à l’avenir.Ce samedi, Zelensky est attendu à nouveau en Allemagne, où il s’adressera aux dirigeants occidentaux et s’assurer d’une large mobilisation en faveur de son pays, en difficulté face aux troupes russes. Outre la vice-présidente américaine Kamala Harris, il devrait avoir un nouveau tête-à-tête avec le chancelier Olaf Scholz.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/lukraine-retire-ses-troupes-davdiivka-apres-des-mois-de-combats-acharnes-35BYXU6EYNEKNOJ5C4KDYQHNAY/

Author :

Publish date : 2024-02-17 11:38:55

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags : L’Express

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .