L’Express

Paris 2024 : les prix des locations type « Airbnb » multipliés par 2,5 dans la capitale

Les députés s'attellent à nouveau lundi à un texte qui s'attaque à la niche fiscale des meublés touristiques comme Airbnb, accusés de nuire à la location de longue durée




C’est un échantillon qui donne un aperçu bienvenu de l’état de la location des logements de particuliers pendant les Jeux olympiques de Paris. L’entreprise HostnFly, spécialisée dans l’accompagnement de propriétaires sur Airbnb et qui revendique 15 % des locations sur la plateforme à Paris, a récolté des chiffres sur le niveau de réservation de logements de particuliers à l’approche de Paris 2024. »On sait que les plateformes ont tendance à peu communiquer là-dessus, alors on entend tout et son contraire depuis plusieurs semaines, explique à L’Express son fondateur Quentin Brackers de Hugo. Pour se faire une idée, beaucoup de gens ont le réflexe d’aller sur le site d’Airbnb et de regarder les prix. Sauf qu’on y voit forcément les appartements qui n’ont pas encore été loués, et qui ne représentent pas le marché dans sa globalité. »Dans des données exclusives livrées à L’Express, une tendance se confirme : la démultiplication de l’offre de location saisonnière à Paris pendant les Jeux. « Nous n’avons jamais eu autant de demandes de propriétaires souhaitant mettre à louer leurs logements », confirme Quentin Brackers de Hugo. En ce moment, la plateforme reçoit ainsi près de 1 200 demandes par mois, contre 200 en temps normal. Une multiplication par six qui regroupe des intérêts et des finalités diverses. « Beaucoup de propriétaires nous contactent pour avoir une estimation de ce qu’ils peuvent gagner. Certains sont contents, d’autres qui avaient en tête des montants plus élevés, un peu moins », assure le patron d’HostnFly.Une hausse limitéeCar c’est également le point saillant de ces données d’HostnFly. Oui, les prix pour louer un logement type « Airbnb » ont augmenté dans la capitale. La plateforme observe des tarifs qui ont déjà fait x 2,5 à Paris, et même multipliés par trois dans la petite couronne.Mais « si les prix restent élevés », reconnaît HostnFly, avec une hausse supérieure à celle aperçue lors des Jeux de Rio ou de Londres, cette augmentation reste pour l’instant moins importante que prévu. « L’augmentation est moins forte que pour d’autres événements ponctuels comme la finale de la Ligue des Champions ou la Coupe du monde de rugby, par exemple », poursuit Quentin Brackers de Hugo. Une certaine limitation qui peut s’expliquer par la multiplication de l’offre de location, qui aboutit in fine à une limitation des prix. « Si l’offre était restée constante, c’est certain que les prix auraient encore plus augmenté »,confirme le patron d’HostnFly. »Rétablir la vérité »Derrière ces chiffres, HostnFly souhaite aussi « rétablir la vérité » sur le marché de la location saisonnière, souvent pointée du doigt pour le rôle qu’il jouerait dans la crise immobilière, et en particulier accusé de tirer les prix vers le haut pendant les JO. »On voit beaucoup de mauvaise presse, sur de grands méchants propriétaires immobiliers qui voudraient profiter de la situation. Mais en réalité, nous avons 95 % de nos clients à Paris qui mettent en location leurs résidences principales, souvent entre deux et cinq semaines par an lorsqu’ils sont absents durant leurs vacances. Et ce pour amortir leurs dépenses ou rembourser une partie de leur crédit immobilier », assure Quentin Brackers de Hugo.La plateforme s’attend néanmoins à un pic de réservation à partir de mars avec la mise en ligne de la plateforme de revente de billets pour les JO, alors que la majorité des réservations viennent pour l’instant des Etats-Unis et de l’Europe, mais assez peu des Français. Peut-être de quoi faire encore monter les prix.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/paris-2024-les-prix-des-locations-type-airbnb-multiplies-par-25-dans-la-capitale-UGXPJQ3YUZHO5JPV46TZDOLHLM/

Author :

Publish date : 2024-02-16 07:02:32

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags : L’Express

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .